Titre : Mon bureau : revue mensuelle, méthodes pratiques de direction, de travail et d'organisation...
Éditeur : G. & M. Ravisse (Paris)
Date d'édition : 1925-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32817876c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 avril 1925 01 avril 1925
Description : 1925/04/01 (N134)-1925/04/30. 1925/04/01 (N134)-1925/04/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4554448t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-65178
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/07/2017
MON BUREAU
311
Publicité lumineuse et mouvements
Jusqu’à ces dernières années, la publicité lu
mineuse était immobile. Puis on comprit l'im
portance du mouvement dans la publicité. Le
meunier n’entend plus le bruit de son moulin.
Une lumière, si violente soit-elle, n’est plus re
marquée lorsqu’elle est constante. D’où la re
cherche des lumières intermittentes.
L’art de la décoration lumineuse est rénové
grâce aux progrès de la technique de l’électri
cité, à l’introduction des alternances d’allumage
et d’extinction auto
matiques des appa
reils d’éclairage. C’est
le mouvement qui
s’empare de la lu-
mlière et qui crée,
par successions d’om
bres et de clartés, cli
gnotements, ondoyan
tes fulgurations, la
féerie des enseignes
d’aujourd’hui.
« En principe, écrit
notre confrère de la
Nature (numéro du
21 mars 1925), les
dispositifs employés
pour réaliser de telles
merveilles sont sim
ples, mais on peut
varier à l'infini les
effets obtenus, soit en
modifiant la réparti
tion ou la coloration
des lampes, soit eu
changeant la distribu
tion de la lumière.
D’une façon générale,
l’installation d’un mo
tif lumineux de ce
genre comporte un
petit moteur électri
que analogue à ceux
qu’on utilise pour les
machines à coudre,
par exemple. Cette dynamo, branchée d’ordi
naire sur le courant du secteur urbain, actionne,
d’un mouvement lent et continu, un commuta
teur spécial qui allume et éteint, par intervalles,
les lampes disposées sur un panneau trans
parent figurant, en traits de feu. la scène à re
présenter. Du reste, les intéressés appré
cient, à l’égal du public, de telles installations,
car elles se traduisent pour eux ipar une très
notable diminution de la consommation électri
que. Effectivement comme les lampes ne restent
pas allumées d une façon continue et se « repo
sent » pendant un certain laps de temps au cours
de leur fonctionnement, la durée de leurs fila
ments se trouve augmentée, si bien que l’éco
nomie d’électricité ainsi réalisée atteint parfois
jusqu’à 50 à 60 %.
Aussi les constructeurs s’ingénient sans cesse
à agrémenter les enseignes lumineuses et créent,
chaque jour, des motifs d'illumination de plus en
plus compliqués pour satisfaire les goûts de leur
clientèle. En particulier, les firmes parisiennes
importantes leur commandent souvent de flam
boyantes décorations susceptibles d’attirer les
regards des passants. L’une des dernières créa
tions les plus originales du genre fut la faran
dole de pierrots et de pierrettes qui s’envolait
sur le ciel de Paris devant la façade des grands
Magasins du Louvre, pendant le mois de dé
cembre et les fêtes du jour de l’An.
Dévoilons donc les machineries de cette artis
tique scène lumineuse construite par les éta
blissements Jacopozzi, qui ne sont pas d’ailleurs
à leur coup d’essai. Le premier pierrot blanc
vu vers la droite lançait avec sa main un bal
lon de feu d’environ 1 mètre de diamètre au-
dessus des toits de la capitale. Puis en rendant
le mouvement continu pendant toute la durée de
1 illumination, la boule fulgurante rebondissait
aussitôt. Le ballon du pierrot occupant la place
n° 4 se déplaçait de même tandis que sa compagne
n° 7 faisait rebondir le sien du bout du pied.
Techniquement, ces effets de chute et de re
bondissement s’obtenaient par décomposition suc
cessive du mouvement d’une série de 7 ballons
avec allumage indépendant et se suivant en cas
cade. Les divers fils de commande desdits ballons
aboutissaient à un commutateur automatique
composé d’un axe portant les deux séries d’or
ganes suivants:
i° Quatorze cames rotatives dont on avait
calculé la surface pour qu’au passage progres
sif devant chaque balai, rallumage restât seu
lement sur un ballon.
2 0 Cinq cames destinées à allumer le mou
vement de la main simultanément et synchro
niquement avec le départ ainsi qu’avec l’arrivée
du ballon.
Il faut 14 cames quoiqu’il n’y ait que 7 bal
lons, car 7 d’entre elles commandent le mou
vement de chute et les autres la remontée.
D’autre part, un moteur électrique de 1/10 de
Cheval et qui tourne
à 3.000 tours actionne
chaque série de com
mutateurs. Grâce à
des engrenages dé
ni ulitiplicateurs, on
parvient à réaliser la
vitesse voulue de
l’arbre des cames.
Dans cette décora
tion lumineuse, on
remarquait aussi le
semis d’étoiles qui
constellaient, de-ci de
là, la façade du Lou
vre jusqu’à la gale
rie du faite.
Ces astres, en bois
découpé, de différen
tes grandeurs, étaient
équipés, sur chacune
de leurs faces, avec
une lampe dite « so
laire » d’intensité dif
férente. Une série de
commutateurs, mis
également en marche
par des petits mo
teurs, assuraient le
scintillement de la
voûte céleste lillipu
tienne, grâce à des
ruptures brusques s’o
pérant à la vitesse de
4 à 7 par seconde.
Quant à la vision de Paris, elle s’obtenait au
moyen de toiles,, posées sur des châssis et dont la
légère peinture au vernis n’altérait pas la trans
parence. Enfin on avait reculé suffisamment les
soutiens intermédiaires pour qu’aucun chevron
ne vînt gêner les rayons des 2.500 lampes, dis
posées à 50 centimètres en arrière de cet artis
tique panorama oû l’on distinguait sous la
neige, avec leur silhouette familière, les princi
paux édifices de la Ville-Lumière depuis la basi
lique de Montmartre jusqu’à la Tour Eiffel. »
Quelques avertissements américains
La revue américaine The Office Appliance
Exporter publie des renseignements pour les
commerçants sous le titre : ITints and Sugges
tions to Dealers.
311
Publicité lumineuse et mouvements
Jusqu’à ces dernières années, la publicité lu
mineuse était immobile. Puis on comprit l'im
portance du mouvement dans la publicité. Le
meunier n’entend plus le bruit de son moulin.
Une lumière, si violente soit-elle, n’est plus re
marquée lorsqu’elle est constante. D’où la re
cherche des lumières intermittentes.
L’art de la décoration lumineuse est rénové
grâce aux progrès de la technique de l’électri
cité, à l’introduction des alternances d’allumage
et d’extinction auto
matiques des appa
reils d’éclairage. C’est
le mouvement qui
s’empare de la lu-
mlière et qui crée,
par successions d’om
bres et de clartés, cli
gnotements, ondoyan
tes fulgurations, la
féerie des enseignes
d’aujourd’hui.
« En principe, écrit
notre confrère de la
Nature (numéro du
21 mars 1925), les
dispositifs employés
pour réaliser de telles
merveilles sont sim
ples, mais on peut
varier à l'infini les
effets obtenus, soit en
modifiant la réparti
tion ou la coloration
des lampes, soit eu
changeant la distribu
tion de la lumière.
D’une façon générale,
l’installation d’un mo
tif lumineux de ce
genre comporte un
petit moteur électri
que analogue à ceux
qu’on utilise pour les
machines à coudre,
par exemple. Cette dynamo, branchée d’ordi
naire sur le courant du secteur urbain, actionne,
d’un mouvement lent et continu, un commuta
teur spécial qui allume et éteint, par intervalles,
les lampes disposées sur un panneau trans
parent figurant, en traits de feu. la scène à re
présenter. Du reste, les intéressés appré
cient, à l’égal du public, de telles installations,
car elles se traduisent pour eux ipar une très
notable diminution de la consommation électri
que. Effectivement comme les lampes ne restent
pas allumées d une façon continue et se « repo
sent » pendant un certain laps de temps au cours
de leur fonctionnement, la durée de leurs fila
ments se trouve augmentée, si bien que l’éco
nomie d’électricité ainsi réalisée atteint parfois
jusqu’à 50 à 60 %.
Aussi les constructeurs s’ingénient sans cesse
à agrémenter les enseignes lumineuses et créent,
chaque jour, des motifs d'illumination de plus en
plus compliqués pour satisfaire les goûts de leur
clientèle. En particulier, les firmes parisiennes
importantes leur commandent souvent de flam
boyantes décorations susceptibles d’attirer les
regards des passants. L’une des dernières créa
tions les plus originales du genre fut la faran
dole de pierrots et de pierrettes qui s’envolait
sur le ciel de Paris devant la façade des grands
Magasins du Louvre, pendant le mois de dé
cembre et les fêtes du jour de l’An.
Dévoilons donc les machineries de cette artis
tique scène lumineuse construite par les éta
blissements Jacopozzi, qui ne sont pas d’ailleurs
à leur coup d’essai. Le premier pierrot blanc
vu vers la droite lançait avec sa main un bal
lon de feu d’environ 1 mètre de diamètre au-
dessus des toits de la capitale. Puis en rendant
le mouvement continu pendant toute la durée de
1 illumination, la boule fulgurante rebondissait
aussitôt. Le ballon du pierrot occupant la place
n° 4 se déplaçait de même tandis que sa compagne
n° 7 faisait rebondir le sien du bout du pied.
Techniquement, ces effets de chute et de re
bondissement s’obtenaient par décomposition suc
cessive du mouvement d’une série de 7 ballons
avec allumage indépendant et se suivant en cas
cade. Les divers fils de commande desdits ballons
aboutissaient à un commutateur automatique
composé d’un axe portant les deux séries d’or
ganes suivants:
i° Quatorze cames rotatives dont on avait
calculé la surface pour qu’au passage progres
sif devant chaque balai, rallumage restât seu
lement sur un ballon.
2 0 Cinq cames destinées à allumer le mou
vement de la main simultanément et synchro
niquement avec le départ ainsi qu’avec l’arrivée
du ballon.
Il faut 14 cames quoiqu’il n’y ait que 7 bal
lons, car 7 d’entre elles commandent le mou
vement de chute et les autres la remontée.
D’autre part, un moteur électrique de 1/10 de
Cheval et qui tourne
à 3.000 tours actionne
chaque série de com
mutateurs. Grâce à
des engrenages dé
ni ulitiplicateurs, on
parvient à réaliser la
vitesse voulue de
l’arbre des cames.
Dans cette décora
tion lumineuse, on
remarquait aussi le
semis d’étoiles qui
constellaient, de-ci de
là, la façade du Lou
vre jusqu’à la gale
rie du faite.
Ces astres, en bois
découpé, de différen
tes grandeurs, étaient
équipés, sur chacune
de leurs faces, avec
une lampe dite « so
laire » d’intensité dif
férente. Une série de
commutateurs, mis
également en marche
par des petits mo
teurs, assuraient le
scintillement de la
voûte céleste lillipu
tienne, grâce à des
ruptures brusques s’o
pérant à la vitesse de
4 à 7 par seconde.
Quant à la vision de Paris, elle s’obtenait au
moyen de toiles,, posées sur des châssis et dont la
légère peinture au vernis n’altérait pas la trans
parence. Enfin on avait reculé suffisamment les
soutiens intermédiaires pour qu’aucun chevron
ne vînt gêner les rayons des 2.500 lampes, dis
posées à 50 centimètres en arrière de cet artis
tique panorama oû l’on distinguait sous la
neige, avec leur silhouette familière, les princi
paux édifices de la Ville-Lumière depuis la basi
lique de Montmartre jusqu’à la Tour Eiffel. »
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