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- TABLE DES MATIÈRES
- JANVIER-MARS 1890. - NOS 133-135.
- WAGNER ET LISZT, d'après leur correspondance, par M.William Cart.
- .......... Page(s) .......... 35
- UN PATRIOTE BULGARE : ZACHARIE STOÏANOV, par M .Louis Leger.
- .......... Page(s) .......... 78
- .......... Page(s) .......... 91
- .......... Page(s) .......... 118
- .......... Page(s) .......... 142
- ETUDES CALIFORNIENNES, par M .Henri Gaullieur.
- .......... Page(s) .......... 257
- .......... Page(s) .......... 323
- .......... Page(s) .......... 376
- .......... Page(s) .......... 449
- .......... Page(s) .......... 477
- .......... Page(s) .......... 557
- .......... Page(s) .......... 598
- .......... Page(s) .......... 612
- CHRONIQUES PARISIENNES.
- .......... Page(s) .......... 162
- CHRONIQUES ALLEMANDES.
- .......... Page(s) .......... 638
- CHRONIQUES ANGLAISES.
- Janvier. - Christmas numbers. - Les théâtres. - Beaux exemples à suivre. - Encore les chemins de fer.......... Page(s) .......... 171
- .......... Page(s) .......... 647
- CHRONIQUE RUSSE.
- .......... Page(s) .......... 178
- CHRONIQUES SUISSES.
- CHRONIQUE SCIENTIFIQUE.
- .......... Page(s) .......... 420
- CHRONIQUES POLITIQUES.
- .......... Page(s) .......... 662
- BULLETIN LITTÉRAIRE ET BIBLIOGRAPHIQUE
- .......... Page(s) .......... 207
- .......... Page(s) .......... 207
- .......... Page(s) .......... 208
- .......... Page(s) .......... 210
- .......... Page(s) .......... 210
- .......... Page(s) .......... 211
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- .......... Page(s) .......... 212
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- .......... Page(s) .......... 221
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- .......... Page(s) .......... 222
- .......... Page(s) .......... 223
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- .......... Page(s) .......... 224
- .......... Page(s) .......... 440
- .......... Page(s) .......... 442
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- .......... Page(s) .......... 446
- .......... Page(s) .......... 447
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BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE ET REVUE SUISSE.
médecine à Bâle, je ne l'avais pas encore rencontré dans
nos visites à la cure. Il y était rentré pour les vacances,
et son premier soin avait été de venir rendre ses devoirs
à sa marraine, qu'il n'avait pas revue depuis son bap-
tême. Il m'avait aperçue dans l'embarras, et s'était ap-
proché. Maintenant que j'avais obtenu l'objet de mes
convoitises, il me priait de le conduire à ma mère.
Tout en lui montrant le chemin, je faisais aller mon
cerveau. Un pareil concours de circonstances, une ren-
contre si imprévue et si extraordinaire,- elle me parais-
sait telle, n'était évidemment pas pour aboutir à une
vulgaire connaissance. Le pire danger des romans pour
les jeunes imaginations, c'est de les tenir dans l'attente
de quelque chose qui doit arriver, de leur faire croire
qu'il ne se passe pas dans la vie d'événements fortuits,
que tout y est combiné en vue d'un dénouement. Hélas
il n'y a pas besoin qu'il arrive quelque chose pour que
nous soyons malheureux.
Ma mère était sortie pour quelques minutes. Je pro-
posai à mon futur soupirant une partie de grâces. Il ac-
cepta d'un air bon enfant. Je crois qu'il n'était pas plus
raisonnable que moi il devait pourtant avoir près de
vingt ans mais on ne lui en eût pas donné dix-huit.
Je vois encore cette tête blonde, toute bouclée, ces yeux
rieurs, ces joues où se creusaient deux ridicules et char-
mantes fossettes. Il jouait avec beaucoup d'entrain et
d'adresse malheureusement, il ne me faisait pas du
tout la cour, et je commençais à me demander si c'était
bien l'adorateur attendu.
Ce doute me tint longtemps éveillée, ce soir-là « Voilà,
me disais-je, un amoureux qui ne ressemble guère à ceux
de mes livres. Ma présence n'avait pas l'air de le gêner
le moins du monde. Il me regardait tranquillement,
médecine à Bâle, je ne l'avais pas encore rencontré dans
nos visites à la cure. Il y était rentré pour les vacances,
et son premier soin avait été de venir rendre ses devoirs
à sa marraine, qu'il n'avait pas revue depuis son bap-
tême. Il m'avait aperçue dans l'embarras, et s'était ap-
proché. Maintenant que j'avais obtenu l'objet de mes
convoitises, il me priait de le conduire à ma mère.
Tout en lui montrant le chemin, je faisais aller mon
cerveau. Un pareil concours de circonstances, une ren-
contre si imprévue et si extraordinaire,- elle me parais-
sait telle, n'était évidemment pas pour aboutir à une
vulgaire connaissance. Le pire danger des romans pour
les jeunes imaginations, c'est de les tenir dans l'attente
de quelque chose qui doit arriver, de leur faire croire
qu'il ne se passe pas dans la vie d'événements fortuits,
que tout y est combiné en vue d'un dénouement. Hélas
il n'y a pas besoin qu'il arrive quelque chose pour que
nous soyons malheureux.
Ma mère était sortie pour quelques minutes. Je pro-
posai à mon futur soupirant une partie de grâces. Il ac-
cepta d'un air bon enfant. Je crois qu'il n'était pas plus
raisonnable que moi il devait pourtant avoir près de
vingt ans mais on ne lui en eût pas donné dix-huit.
Je vois encore cette tête blonde, toute bouclée, ces yeux
rieurs, ces joues où se creusaient deux ridicules et char-
mantes fossettes. Il jouait avec beaucoup d'entrain et
d'adresse malheureusement, il ne me faisait pas du
tout la cour, et je commençais à me demander si c'était
bien l'adorateur attendu.
Ce doute me tint longtemps éveillée, ce soir-là « Voilà,
me disais-je, un amoureux qui ne ressemble guère à ceux
de mes livres. Ma présence n'avait pas l'air de le gêner
le moins du monde. Il me regardait tranquillement,
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