Titre : L'Abeille de Fontainebleau : journal administratif, judiciaire, industriel et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Fontainebleau)
Date d'édition : 1944-03-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32680641k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 mars 1944 03 mars 1944
Description : 1944/03/03 (N9). 1944/03/03 (N9).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG77 Collection numérique : BIPFPIG77
Description : Collection numérique : BIPFPIG77 Collection numérique : BIPFPIG77
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Île-de-France
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4532777d
Source : Archives départementales de Seine-et-Marne, PZ 1
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/10/2016
109* Année
3 MARS 1944
fNuaiéro 9
EBLEÀU
Tél. 20.52 —
Compte C. P. PARIS 530.91
Journal de lArrondissement, fondé en i835, paraissant le Vendredi soir
René CUEIVOT; Directeur-Propriétaire, Successeur de Maurice'BOURGES
Bureaux : 32, Rue de PArbre-Sec, FONTAINEBLEAU — Tél. 20.52
ANNONCES LÉGALES Reg. Com. Montereau 1.597 tor
L’Opportunisme
L’opportunisme, qui a empoisonné
la vie politique des dernières années
de la, III e République, est loin d’être
mort.
Cependant, c’était bien une créa-
tllon de cette III e République et de
la corruption de ses mœurs parle
mentaires.
En effet, si le Larousse moderne en
donne une définition fort exacte :
« Système politique de ceux qui, dans
les circonstances difficiles* croient
qu’il faut adoucir la rigueur des prin
cipes et temporiser pour arriver plus
sûrement au but, en profitant des
circonstances opportunes », sait-on
que l’édition de 1875 de ce même
Larousse ne comporte pas le mot
« opportunisme ».
SI, alors, le mot n’cxistalt pas,
c’est que la chose n’existait pas non
plus, et c’est alors le système parle
mentaire, avec ses compromissions,
ses combinaisons de toutes sortes,
qui a créé l’un et démontré la néces
sité de l’autre.
Bien vite, comme tout sytème poli
tique du régime parlementaire, il n’a
plus visé qu’à la seule satisfaction de
l’intérêt personnel de celui qui l’ap
pliquait.
Opportuniste alors le bon bourgeois
qui, par terreur des partis d’extrême
gauche, se persuadait que ces partis
seraient d’autant moins dangereux
qu’on leur résisterait moins ouver
tement.
Opportuniste, le radical qui, pour
assurer sa réélection, s’afïlait au so
cialiste et au communiste, sans se
rendre compte que, bien vite,ceux-ci
l’emporteraient et le chasseraient
de tout pouvoir.
Opportuniste, le millionnaire qui,
pour se mettre à l’abri des rigueurs
du « grand soir », subventionnait les
partis de la révolution, sans se rendre,
compte qu’il favorisait directement*
leur succès et précipitait le danger,!
sans s’en protéger pour autant.
Opportuniste, la douairière du
faubourg S*-Germaln, qui satisfaisait
en mêmetempssonsnobismeimbécile,
en flirtant avec le leader socialiste
ou communiste, qu’elle se flattait
niaisement d’apprivoiser.
Opportunistes, tous ceux qui,
négligeant, ne . voyant même plus
les vrais Intérêts de la Patrie, s’agi
taient dans toutes leslouches combi
naisons, se jetaient dans les sales
compromolss ons, pour tâcher d’en
tirer un bon parti pour eux et leursin-
térêts directs et ipmmédiats.
Cet opportunisme, c’est lui qui est,
en grande partie, responsable de la
déchéance et de l’aveulissement de la
France, chr il estl’opposé de la nette
té, de la franchise et du courage.
Hélas, il sévit toujours, aujourd’hui.
Alors que la France a un Chef, que
ce Chef définit une poli tique, donne des
directives que le devoir de tous est
de suivre,chacun cherche éperdûment
oû est son propre intérêt, suppute ses
chances et dose son action et sa
conviction en conséquence.
Trop de fonctionnaires, trop de
maires et d’administrateurs, anciens
politiciens, supputent les chances du
régime actuel et celles d’un retour
au régime de la III e République, et
n’accordent au Chef de l’Etat et à
son Gouvernement qu’une fidélité
mesurée au critérium de leur succès
et de leur durée probables.
Parallèlement, sur le plan exté
rieur, et sans avoir aucun élément
sérieux pour fonder sa conviction,
chacun évalue les chances de succès
final soit de l’Allemagne, soit des
Alliés et des Russes.
En est-il pour avoir le courage et
le bon sens de chercher, si mplement,
ce qui serait le meilleur pour la Fran
ce, et de s’y attacher de toutes ess
forces.
La question n’est pas de savoir si,
àl 'heure actuelle, le no uvel Etat Fr an
çais a plus de chances de durer que
la III e République de revenir, mais
bien si la France a plus d’intérêt à
ce que le nouvel Etat Français dure.
Et alors, le devoir de tous est de tout
faire pour aider à ce résultat.
La question n’est pas de savoir
si, à l’heurca ctuclle, on peut estimer
que la Russie ou bien l’Allemagne
a le plus de chances probables de
gagner la guerre, mais bien si la
France a intérêt à ce que l’une, plu
tôt que l’autre gagne.
N’est-ce pas bien là ce qu’a voulu
dire M. Pierre Laval, dans un récent
discours : « Je souhaite la victoire
del’AUemagne » a-t-il dit, et non pas :
« Je vols probab, la victoire de
l’Allemagne ».
Ayons donc le courage d’abandon
ner tout opportunisme, de fonder
notre conviction sur la réalité des
intérêts de la France et non sur des
suppositions d’avenir incertain.
Notre attitude aura, au moins, le
mérite de la netteté, de la loyauté et
du courage.
Et le me.Heur moyen de connaître
les vrais intérêts de la France, c’est
de s’en remettre, avec une absolue
confiance, aux décisions du Chef de
l’Etat, le Maréchal Pétain, seul vrai
ment en mesure de les discerner.
La discipline envers ses décisions
est la seule règle de conduite à tenir,
et non le petit jeu des pronostics.
René CUENOT
Mgr Beaussard
reçoit les Représentants
des Missions Etrangères
Paris, 29 février. — Mgr Beaussard,
Archevêque auxiliaire de Paris, vient
de recevoir les représentants des
missions étrangères, réunis, pour la
première fol s, depuis plusieurs années,
en session plénière à Paris.
Au cours de cette réception, Mgr
Khouri-Sarkis, recteur de la mission
syrienne à Paris, a prononcé une al
locution dans laquelle il a exprimé,
au nom de tous les représentants des
missions, son profond attachement
à notre pays.
« La France, a-t-il dit, a été notre
mère aux jours de sa grandeur et de
sa prospérité ; nous restons ses fils
aux heures so mbres de son humilia
tion ; je suis sûr de traduire fidèle
ment le sentiment de tous mes confrè
res en affirmant Ici notre attachement
indéfectible à votre patrie, Eminen
ce, qui est un peu aussi la nôtre ».
dhroniquedasArts
Nous apprenons que la Galerie
Suzanne FROISSARD, 12, rue La
Boétie, Paris, VIII e , Tél. Anj. 93-65,
expose, du 10 au24 mars,les Œuvres
d’Yvonne SIMEON.
Nous souhaitons un beau succès
pour ce peintre animalier, bien con
nu des disciples de S*-Hubert et des
turfistes par ses compositions dé
chasse et ses chevaux de courses.
Pendant la même période, les ama
teurs.de bonne peinture pourront voir,
chez Henriette Vdlot,Al, rue de Vau-
girard, 40 très jolies natures-mortes
de Prosper Laville, qui ne s’étalt pas
manifesté depuis vingt ans.
Nous informons nos lecteurs que
les Galeries Parisiennes sont fermées
Je lundi.
Situation Militaire
Grand quartier général du Fuhrer,
1 er mars. —■ Dan° le secteur de
Krivoî-Rog, au Sud-Est de Jachkov
et à l’Ouest de Berditchcv, nos trou
pes ont repoussé de nombreuses atta
ques des Soviets et leur ont infligé
de lourdes pertes.
Près de Iampol, de vlolentscombats
locaux sont en cours.
Dans le secteur au Sud des marais
du Pripet, des unités de l’armée de
terre et des Waffen S S ont effectué
avec succès des attaques en pointes.
Lors dcscombats de c*sderniers (ours,
une section blindée de reconnaissan
ce, sous le commandement du capi
taine Kolosek, s’est particulièrement
d stinguée.
Au Nord de Rogatchcv, les bolche
viks ont attaqué en vain, avec des
effectifs assez importants. Sur 30
chars ennemis assaillants, 26 ont été
détruits.
Au Nord-Ouest de Ncvel, au Sud-
Est du lac de Pskov et près de Narva,
de nombreuses attaques des bolche
viks ont échoué au cours de durs
co mbats.
Dans l’extrême Nord, dans le sec
teur de Louhi et de la presqu’île des
Pêcheurs, nos troupes ontr repoussé
des patrouilles d’éclaireurs ennemis.
Au cours du mois de février, sur
toute l’étendue du front de!’Est,763
avions ennemis ont été abattus, dont
43 par les unités de l’armée de terre.
Nous avons perdu 60 appareils.
EN ITALIE
En Italie, nos troupes, fortement
appuyées par de l’artillerie, ont con
tinué leur pression sur la tête de
pont de Nettuno.
Au cours d’engagements de corps
francs, nous avons réussi.à nettoyer
deux points d’appui ennemis et à en
cercler, au Sud-Ouest de Cistcrna,
un groupe de combat ennemi assez
Important.
L'AssociationdesFamilles
de Fontainebleau
tes terroristes
i Melon
Dimanche dernier, à 10 h. 30, a
été tenue, à la salle de la Justice de
Paix, l’Assemblée constitutive de
l’Association des Familles de Fon
tainebleau.
Une centaine de personnes étaient
rassemblées quand le Docteur Phi-
Iardeau ouvrit la séance en remer
ciant M. Jacques Aubrun. délégué
régional du Commissariat à la Famille,
et tous ceux qui l’avaient aidé dans
laformation desCommissionsd'études
qui préludaient à la constitution de
l’Association des Familles.
M c de la Ferrière donna ensuite
quelques précisions sur le vote qui
Hait avoir lieu, pour désigner les,
seize membres du Comité Directeur!
qui sera chargé de représenter offi
ciellement toutes les familles de Fon
tainebleau. Ce Comité sera élu au
scrutin familial, chaque chef de fa
mille disposant d’une vojx en tant
que chef de famille, plus 1 voix par
enfant mineur, et 1 voix par groupe
de 3 enfants de plus de 21 ans.
M. Chalut-Natal donna lecture des
statuts de l’Association des Familles,
qui furent approuvés à mains levées.
Le commandant Houette fit en
suite un exposé fort intéressant et
très étudié sur la nature et le fonc
tionnement des nouvelles Associa
tions des Familles de la loi Gounot.
Il insista plus particulièrement sur
.quelques points, en particulier sur le
fait que l’Association des Familles
d’une commune, par exemple, est le
seul organisme officiel capable de
représenter, non pas seulement les
familles qui en font partie, mais tou
tes les familles de la commune.
C’est ce qui explique, en grande
partie, le fait que l’adhésion des fa
milles à l’Association n’est pas obli
gatoire, et que le Comité directeur
,a une assez grande liberté pour en
refuser l’accès aux familles qu’il
[jugerait i indésirables », puisque ces
[familles non adhérentes ou exclues
seront représentées par l’Association,
et leurs intérêts défendus, au même
litre que les familles adhérentes.
Cependant, il est bien évident que,
si l’autorité théorique d’une Asso
ciation de Familles n’est pas fonction
du nombre de ses adhérents effectifs,
son autorité morale et réelle sera
d’autant plus grande qu’elle groupera
effectivement un plus grand nombre
de familles adhérentes
Les a héros do la résistance » Se
vantent, par la vole de la propagande
anglaise et dans leurs journaux clan
destins, de ne pas exercer de représail-
nh r pir C ^v q rr Gela e‘st d’autantplus vrai pendant
leur f ioI }_ 1 °_f ,ll fà Itoute la période transitoire que nous
traversons actuellement. Au moment
dersqü'ilsroçolvcnt de leurs supérieurs
Cependant, dimanche dernier, le
Directeur départemental de la Main-
d’Œuvre, M. Dimanche, a été^enlevé
de son domicile par des terroristes,
transporté dans la forêt de Sénart,
oû on l’a découvert, très grièvement
blessé.
Qu’était donc M. Dimanche, sinon
un fonctionnaire consciencieux, qui
exécutait de son mieux les ordres
qu’il recevait et en faisant tout son
possible pour les adapter au mieux
des intérêts particuliers.
Cela ne l’a pas empêché de tom
ber, victime d’une anonyme vengean
ce, dont le geste ne changera rien à
l’applicaiton des lois sur le travail
obligatoire, mais apportera le mal
heur et les larmes dans une honnête
et paisibleTamlile française.
iMwnninHinitiuiBHiuiunnHiiiiUfflninuiniHiiiRuinin
TOMBOLA
du SECOURS NATIONAL
Les possesseurs de billets gagnants
sont invités à prendre possession de
leurs lots dès que possible.
Les lots non retirés le 5 mars reste
ront acquis à l’œuvre.
où l’Etat Français verra se fixer
sa constitution définitive, il importe
que les Associations de Familles
soient assez réellement fortes et no m-
brueses pour pouvoir imposer, le
cas échéant, le respect des droits de
la Famille en face-de la thèse indivi
dualiste qui pourrait, à nouveau,
chercher à prédominer.
Après quelques observations de
M. Jacques Aubrun, soulignant éga
lement ces points particuliers, ainsi
que le caractère autoritaire des grou
pements ainsi formés, puisqirc c’est
le Comité direceur, une fois élu,
qui dispose de toute l’autorité dans
l’Association, on passa au vote des
tiné à élire le Comité Directeur de
l’Association des Familles.
Le vote qu sera effectué, au scru-
tn familial comme nous l’avons dit,
montre certainement la confiance
qu’avait su Inspirer le Comité provi
soire, puisque les noms des 16 candi
dats proposés par celui ci aux suffra
ges sont connus juste à l’instant du
vote. Leur élection marque donc sur
tout la confiance des chefs de famille
votant dans le Comité provisoire q,ui
les propose et, en particulier, dans la
personne de son président, le Doc
teur Philardeau.
Et, pour la première fois, à Fon
tainebleau, s'effectue officiellement
et légalement un scrutin qui tient
ompte de la famille et lui donne les
justes droits qui lui reviennent.
Par uneironie dusort et, sans doute,
par la volonté d’une Municipalité
particulièrement « conservatrice »,
ce vote révolutionnaire a lieu sous le
froid regard du buste de Marianne,
qui continue, comme aux temps loin
tains et révolus de la République par
lementaire,à trôner à la place d’hon
neur dans la salle de la Justice de
Paix.
La composition du Comité Direc
teur est la suivante :
M. Amary, spécialiste en T. S. F.
(2 enfants) ; M. Bride, opticien (3) ;
Mme Buffet (7) ; M. Chalut-Natal
comptable agréé (3) ; général Corap
(2) ; Mme Ch. Danré (2) ; M. Félix
assureur (3) ; Mme veuve Genève
(4) ; M. Goussard, chef de travaux
(3) ; M. Guyon, blanchisseur (6) ;
Mme Hocquemiller, veuve de guerre
(3) ; commandant Houette, retraité
(11) ; M. Langonnier, ouvrier plom
bier (2) ; M. Ch. Le Roux, équipe
ment électrique (5) ; M e Lotthé,
avoué (3) ; docteur Philardeau,
chirurgien (6).
Chronique Locale
Le Commissariat de Police et les
Servies de la Police viennent de
s’installer dans l’immeuble situé aux
numéros 11 et 13, place de la Répu
blique, à partir du 1 er mars.
L’importance qu’avaient pris :>es
services ne leur permettait plus de
rester dans les locaux étroits de
l’Hôtel de Ville.
Les nouveaux services seront ainsi
répartis :
Rez-de-chaussée : Service des étran
gers, des Cartes d’identité, des chan
gements de domicile. Salle des gra
dés et des gardiens.
1 er Etage : Cabinet du Commissaire
bureaux des Secrétaires et de l'Offi
cier de paix.
2 e Etage : Services de la Sûreté,
bureaux de l’Inspecteur sous-chef et
des Inspecteurs.
Ligue Maritime et Coloniale
Française
La section locale de la L. M. C-
est heureuse de faire savoir Qu’une
grande Conférence littéraire et his
torique sera faite, au Cinéma Sélect,
le mardi 7 mars, à 20 heures.
M. Pierre Plcherit, Secrétaire Gé
néral de la L. M. C. y traitera de la
« Vocation Maritime et Coloniale de
la France ».
La réunion sera présidée par M.
J.-L. Dumesnil, Maire, et M. le Gou
verneur Bourret.
A l’issue de cette conférence, des
films sur l’Empire seront présentés :
La Route de la Reine Astrid ; Gabon,
porte delà Forêt ; Princessesd’Angkor.
Participation aux frais : 10 fr. —
Demi-tarif pour les membres de la
L. M. C., porteurs de leur carte.
La L. M. C., qui, maintenant,
compte à Fontainebleau un grand
nombre de membres, donne, par cette
manifestation, une nouvelle preuve
de sa vitalité.
Nul doute qu’après le succès des
dernières conférences, un très nom
breux public assiste à cette réunion.
Deux séances de vulgarisation sont
prévues pour l’après-midi du 7 mars.
Ces séances sont uniquement réser
vées à la jeunesse estudiantine de
la Ville.
Participation aux frais : 4 fr. —
Entrée gratuite pour les membres de
la L- M. C.
3 MARS 1944
fNuaiéro 9
EBLEÀU
Tél. 20.52 —
Compte C. P. PARIS 530.91
Journal de lArrondissement, fondé en i835, paraissant le Vendredi soir
René CUEIVOT; Directeur-Propriétaire, Successeur de Maurice'BOURGES
Bureaux : 32, Rue de PArbre-Sec, FONTAINEBLEAU — Tél. 20.52
ANNONCES LÉGALES Reg. Com. Montereau 1.597 tor
L’Opportunisme
L’opportunisme, qui a empoisonné
la vie politique des dernières années
de la, III e République, est loin d’être
mort.
Cependant, c’était bien une créa-
tllon de cette III e République et de
la corruption de ses mœurs parle
mentaires.
En effet, si le Larousse moderne en
donne une définition fort exacte :
« Système politique de ceux qui, dans
les circonstances difficiles* croient
qu’il faut adoucir la rigueur des prin
cipes et temporiser pour arriver plus
sûrement au but, en profitant des
circonstances opportunes », sait-on
que l’édition de 1875 de ce même
Larousse ne comporte pas le mot
« opportunisme ».
SI, alors, le mot n’cxistalt pas,
c’est que la chose n’existait pas non
plus, et c’est alors le système parle
mentaire, avec ses compromissions,
ses combinaisons de toutes sortes,
qui a créé l’un et démontré la néces
sité de l’autre.
Bien vite, comme tout sytème poli
tique du régime parlementaire, il n’a
plus visé qu’à la seule satisfaction de
l’intérêt personnel de celui qui l’ap
pliquait.
Opportuniste alors le bon bourgeois
qui, par terreur des partis d’extrême
gauche, se persuadait que ces partis
seraient d’autant moins dangereux
qu’on leur résisterait moins ouver
tement.
Opportuniste, le radical qui, pour
assurer sa réélection, s’afïlait au so
cialiste et au communiste, sans se
rendre compte que, bien vite,ceux-ci
l’emporteraient et le chasseraient
de tout pouvoir.
Opportuniste, le millionnaire qui,
pour se mettre à l’abri des rigueurs
du « grand soir », subventionnait les
partis de la révolution, sans se rendre,
compte qu’il favorisait directement*
leur succès et précipitait le danger,!
sans s’en protéger pour autant.
Opportuniste, la douairière du
faubourg S*-Germaln, qui satisfaisait
en mêmetempssonsnobismeimbécile,
en flirtant avec le leader socialiste
ou communiste, qu’elle se flattait
niaisement d’apprivoiser.
Opportunistes, tous ceux qui,
négligeant, ne . voyant même plus
les vrais Intérêts de la Patrie, s’agi
taient dans toutes leslouches combi
naisons, se jetaient dans les sales
compromolss ons, pour tâcher d’en
tirer un bon parti pour eux et leursin-
térêts directs et ipmmédiats.
Cet opportunisme, c’est lui qui est,
en grande partie, responsable de la
déchéance et de l’aveulissement de la
France, chr il estl’opposé de la nette
té, de la franchise et du courage.
Hélas, il sévit toujours, aujourd’hui.
Alors que la France a un Chef, que
ce Chef définit une poli tique, donne des
directives que le devoir de tous est
de suivre,chacun cherche éperdûment
oû est son propre intérêt, suppute ses
chances et dose son action et sa
conviction en conséquence.
Trop de fonctionnaires, trop de
maires et d’administrateurs, anciens
politiciens, supputent les chances du
régime actuel et celles d’un retour
au régime de la III e République, et
n’accordent au Chef de l’Etat et à
son Gouvernement qu’une fidélité
mesurée au critérium de leur succès
et de leur durée probables.
Parallèlement, sur le plan exté
rieur, et sans avoir aucun élément
sérieux pour fonder sa conviction,
chacun évalue les chances de succès
final soit de l’Allemagne, soit des
Alliés et des Russes.
En est-il pour avoir le courage et
le bon sens de chercher, si mplement,
ce qui serait le meilleur pour la Fran
ce, et de s’y attacher de toutes ess
forces.
La question n’est pas de savoir si,
àl 'heure actuelle, le no uvel Etat Fr an
çais a plus de chances de durer que
la III e République de revenir, mais
bien si la France a plus d’intérêt à
ce que le nouvel Etat Français dure.
Et alors, le devoir de tous est de tout
faire pour aider à ce résultat.
La question n’est pas de savoir
si, à l’heurca ctuclle, on peut estimer
que la Russie ou bien l’Allemagne
a le plus de chances probables de
gagner la guerre, mais bien si la
France a intérêt à ce que l’une, plu
tôt que l’autre gagne.
N’est-ce pas bien là ce qu’a voulu
dire M. Pierre Laval, dans un récent
discours : « Je souhaite la victoire
del’AUemagne » a-t-il dit, et non pas :
« Je vols probab, la victoire de
l’Allemagne ».
Ayons donc le courage d’abandon
ner tout opportunisme, de fonder
notre conviction sur la réalité des
intérêts de la France et non sur des
suppositions d’avenir incertain.
Notre attitude aura, au moins, le
mérite de la netteté, de la loyauté et
du courage.
Et le me.Heur moyen de connaître
les vrais intérêts de la France, c’est
de s’en remettre, avec une absolue
confiance, aux décisions du Chef de
l’Etat, le Maréchal Pétain, seul vrai
ment en mesure de les discerner.
La discipline envers ses décisions
est la seule règle de conduite à tenir,
et non le petit jeu des pronostics.
René CUENOT
Mgr Beaussard
reçoit les Représentants
des Missions Etrangères
Paris, 29 février. — Mgr Beaussard,
Archevêque auxiliaire de Paris, vient
de recevoir les représentants des
missions étrangères, réunis, pour la
première fol s, depuis plusieurs années,
en session plénière à Paris.
Au cours de cette réception, Mgr
Khouri-Sarkis, recteur de la mission
syrienne à Paris, a prononcé une al
locution dans laquelle il a exprimé,
au nom de tous les représentants des
missions, son profond attachement
à notre pays.
« La France, a-t-il dit, a été notre
mère aux jours de sa grandeur et de
sa prospérité ; nous restons ses fils
aux heures so mbres de son humilia
tion ; je suis sûr de traduire fidèle
ment le sentiment de tous mes confrè
res en affirmant Ici notre attachement
indéfectible à votre patrie, Eminen
ce, qui est un peu aussi la nôtre ».
dhroniquedasArts
Nous apprenons que la Galerie
Suzanne FROISSARD, 12, rue La
Boétie, Paris, VIII e , Tél. Anj. 93-65,
expose, du 10 au24 mars,les Œuvres
d’Yvonne SIMEON.
Nous souhaitons un beau succès
pour ce peintre animalier, bien con
nu des disciples de S*-Hubert et des
turfistes par ses compositions dé
chasse et ses chevaux de courses.
Pendant la même période, les ama
teurs.de bonne peinture pourront voir,
chez Henriette Vdlot,Al, rue de Vau-
girard, 40 très jolies natures-mortes
de Prosper Laville, qui ne s’étalt pas
manifesté depuis vingt ans.
Nous informons nos lecteurs que
les Galeries Parisiennes sont fermées
Je lundi.
Situation Militaire
Grand quartier général du Fuhrer,
1 er mars. —■ Dan° le secteur de
Krivoî-Rog, au Sud-Est de Jachkov
et à l’Ouest de Berditchcv, nos trou
pes ont repoussé de nombreuses atta
ques des Soviets et leur ont infligé
de lourdes pertes.
Près de Iampol, de vlolentscombats
locaux sont en cours.
Dans le secteur au Sud des marais
du Pripet, des unités de l’armée de
terre et des Waffen S S ont effectué
avec succès des attaques en pointes.
Lors dcscombats de c*sderniers (ours,
une section blindée de reconnaissan
ce, sous le commandement du capi
taine Kolosek, s’est particulièrement
d stinguée.
Au Nord de Rogatchcv, les bolche
viks ont attaqué en vain, avec des
effectifs assez importants. Sur 30
chars ennemis assaillants, 26 ont été
détruits.
Au Nord-Ouest de Ncvel, au Sud-
Est du lac de Pskov et près de Narva,
de nombreuses attaques des bolche
viks ont échoué au cours de durs
co mbats.
Dans l’extrême Nord, dans le sec
teur de Louhi et de la presqu’île des
Pêcheurs, nos troupes ontr repoussé
des patrouilles d’éclaireurs ennemis.
Au cours du mois de février, sur
toute l’étendue du front de!’Est,763
avions ennemis ont été abattus, dont
43 par les unités de l’armée de terre.
Nous avons perdu 60 appareils.
EN ITALIE
En Italie, nos troupes, fortement
appuyées par de l’artillerie, ont con
tinué leur pression sur la tête de
pont de Nettuno.
Au cours d’engagements de corps
francs, nous avons réussi.à nettoyer
deux points d’appui ennemis et à en
cercler, au Sud-Ouest de Cistcrna,
un groupe de combat ennemi assez
Important.
L'AssociationdesFamilles
de Fontainebleau
tes terroristes
i Melon
Dimanche dernier, à 10 h. 30, a
été tenue, à la salle de la Justice de
Paix, l’Assemblée constitutive de
l’Association des Familles de Fon
tainebleau.
Une centaine de personnes étaient
rassemblées quand le Docteur Phi-
Iardeau ouvrit la séance en remer
ciant M. Jacques Aubrun. délégué
régional du Commissariat à la Famille,
et tous ceux qui l’avaient aidé dans
laformation desCommissionsd'études
qui préludaient à la constitution de
l’Association des Familles.
M c de la Ferrière donna ensuite
quelques précisions sur le vote qui
Hait avoir lieu, pour désigner les,
seize membres du Comité Directeur!
qui sera chargé de représenter offi
ciellement toutes les familles de Fon
tainebleau. Ce Comité sera élu au
scrutin familial, chaque chef de fa
mille disposant d’une vojx en tant
que chef de famille, plus 1 voix par
enfant mineur, et 1 voix par groupe
de 3 enfants de plus de 21 ans.
M. Chalut-Natal donna lecture des
statuts de l’Association des Familles,
qui furent approuvés à mains levées.
Le commandant Houette fit en
suite un exposé fort intéressant et
très étudié sur la nature et le fonc
tionnement des nouvelles Associa
tions des Familles de la loi Gounot.
Il insista plus particulièrement sur
.quelques points, en particulier sur le
fait que l’Association des Familles
d’une commune, par exemple, est le
seul organisme officiel capable de
représenter, non pas seulement les
familles qui en font partie, mais tou
tes les familles de la commune.
C’est ce qui explique, en grande
partie, le fait que l’adhésion des fa
milles à l’Association n’est pas obli
gatoire, et que le Comité directeur
,a une assez grande liberté pour en
refuser l’accès aux familles qu’il
[jugerait i indésirables », puisque ces
[familles non adhérentes ou exclues
seront représentées par l’Association,
et leurs intérêts défendus, au même
litre que les familles adhérentes.
Cependant, il est bien évident que,
si l’autorité théorique d’une Asso
ciation de Familles n’est pas fonction
du nombre de ses adhérents effectifs,
son autorité morale et réelle sera
d’autant plus grande qu’elle groupera
effectivement un plus grand nombre
de familles adhérentes
Les a héros do la résistance » Se
vantent, par la vole de la propagande
anglaise et dans leurs journaux clan
destins, de ne pas exercer de représail-
nh r pir C ^v q rr Gela e‘st d’autantplus vrai pendant
leur f ioI }_ 1 °_f ,ll fà Itoute la période transitoire que nous
traversons actuellement. Au moment
dersqü'ilsroçolvcnt de leurs supérieurs
Cependant, dimanche dernier, le
Directeur départemental de la Main-
d’Œuvre, M. Dimanche, a été^enlevé
de son domicile par des terroristes,
transporté dans la forêt de Sénart,
oû on l’a découvert, très grièvement
blessé.
Qu’était donc M. Dimanche, sinon
un fonctionnaire consciencieux, qui
exécutait de son mieux les ordres
qu’il recevait et en faisant tout son
possible pour les adapter au mieux
des intérêts particuliers.
Cela ne l’a pas empêché de tom
ber, victime d’une anonyme vengean
ce, dont le geste ne changera rien à
l’applicaiton des lois sur le travail
obligatoire, mais apportera le mal
heur et les larmes dans une honnête
et paisibleTamlile française.
iMwnninHinitiuiBHiuiunnHiiiiUfflninuiniHiiiRuinin
TOMBOLA
du SECOURS NATIONAL
Les possesseurs de billets gagnants
sont invités à prendre possession de
leurs lots dès que possible.
Les lots non retirés le 5 mars reste
ront acquis à l’œuvre.
où l’Etat Français verra se fixer
sa constitution définitive, il importe
que les Associations de Familles
soient assez réellement fortes et no m-
brueses pour pouvoir imposer, le
cas échéant, le respect des droits de
la Famille en face-de la thèse indivi
dualiste qui pourrait, à nouveau,
chercher à prédominer.
Après quelques observations de
M. Jacques Aubrun, soulignant éga
lement ces points particuliers, ainsi
que le caractère autoritaire des grou
pements ainsi formés, puisqirc c’est
le Comité direceur, une fois élu,
qui dispose de toute l’autorité dans
l’Association, on passa au vote des
tiné à élire le Comité Directeur de
l’Association des Familles.
Le vote qu sera effectué, au scru-
tn familial comme nous l’avons dit,
montre certainement la confiance
qu’avait su Inspirer le Comité provi
soire, puisque les noms des 16 candi
dats proposés par celui ci aux suffra
ges sont connus juste à l’instant du
vote. Leur élection marque donc sur
tout la confiance des chefs de famille
votant dans le Comité provisoire q,ui
les propose et, en particulier, dans la
personne de son président, le Doc
teur Philardeau.
Et, pour la première fois, à Fon
tainebleau, s'effectue officiellement
et légalement un scrutin qui tient
ompte de la famille et lui donne les
justes droits qui lui reviennent.
Par uneironie dusort et, sans doute,
par la volonté d’une Municipalité
particulièrement « conservatrice »,
ce vote révolutionnaire a lieu sous le
froid regard du buste de Marianne,
qui continue, comme aux temps loin
tains et révolus de la République par
lementaire,à trôner à la place d’hon
neur dans la salle de la Justice de
Paix.
La composition du Comité Direc
teur est la suivante :
M. Amary, spécialiste en T. S. F.
(2 enfants) ; M. Bride, opticien (3) ;
Mme Buffet (7) ; M. Chalut-Natal
comptable agréé (3) ; général Corap
(2) ; Mme Ch. Danré (2) ; M. Félix
assureur (3) ; Mme veuve Genève
(4) ; M. Goussard, chef de travaux
(3) ; M. Guyon, blanchisseur (6) ;
Mme Hocquemiller, veuve de guerre
(3) ; commandant Houette, retraité
(11) ; M. Langonnier, ouvrier plom
bier (2) ; M. Ch. Le Roux, équipe
ment électrique (5) ; M e Lotthé,
avoué (3) ; docteur Philardeau,
chirurgien (6).
Chronique Locale
Le Commissariat de Police et les
Servies de la Police viennent de
s’installer dans l’immeuble situé aux
numéros 11 et 13, place de la Répu
blique, à partir du 1 er mars.
L’importance qu’avaient pris :>es
services ne leur permettait plus de
rester dans les locaux étroits de
l’Hôtel de Ville.
Les nouveaux services seront ainsi
répartis :
Rez-de-chaussée : Service des étran
gers, des Cartes d’identité, des chan
gements de domicile. Salle des gra
dés et des gardiens.
1 er Etage : Cabinet du Commissaire
bureaux des Secrétaires et de l'Offi
cier de paix.
2 e Etage : Services de la Sûreté,
bureaux de l’Inspecteur sous-chef et
des Inspecteurs.
Ligue Maritime et Coloniale
Française
La section locale de la L. M. C-
est heureuse de faire savoir Qu’une
grande Conférence littéraire et his
torique sera faite, au Cinéma Sélect,
le mardi 7 mars, à 20 heures.
M. Pierre Plcherit, Secrétaire Gé
néral de la L. M. C. y traitera de la
« Vocation Maritime et Coloniale de
la France ».
La réunion sera présidée par M.
J.-L. Dumesnil, Maire, et M. le Gou
verneur Bourret.
A l’issue de cette conférence, des
films sur l’Empire seront présentés :
La Route de la Reine Astrid ; Gabon,
porte delà Forêt ; Princessesd’Angkor.
Participation aux frais : 10 fr. —
Demi-tarif pour les membres de la
L. M. C., porteurs de leur carte.
La L. M. C., qui, maintenant,
compte à Fontainebleau un grand
nombre de membres, donne, par cette
manifestation, une nouvelle preuve
de sa vitalité.
Nul doute qu’après le succès des
dernières conférences, un très nom
breux public assiste à cette réunion.
Deux séances de vulgarisation sont
prévues pour l’après-midi du 7 mars.
Ces séances sont uniquement réser
vées à la jeunesse estudiantine de
la Ville.
Participation aux frais : 4 fr. —
Entrée gratuite pour les membres de
la L- M. C.
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