Titre : L'Abeille de Fontainebleau : journal administratif, judiciaire, industriel et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Fontainebleau)
Date d'édition : 1912-07-26
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32680641k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 26 juillet 1912 26 juillet 1912
Description : 1912/07/26 (N30). 1912/07/26 (N30).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG77 Collection numérique : BIPFPIG77
Description : Collection numérique : BIPFPIG77 Collection numérique : BIPFPIG77
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Île-de-France
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4529199t
Source : Archives départementales de Seine-et-Marne, PZ 1
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
L’ABEILLE DE FONTAINEBLEAU
; 1 JEpîcljéimi'e de garnison : j
Messieurs, »
En vous soumettant ce rapport, je me fais
l’interprète de parente qui, alanmiés pour leurs
'enfants de ce dangereux Voisinage, ont prié
M. l'Inspecteur Primaire et ,1e Président de la
Délégation .cantonale de demander aide et
protection pu Conseil naunioipa.1, lequel par
■une protestation donnerait unie preuve de l'in
térêt qu’il porte à nos écoliers et en même
temps le mettrait à l’abri des responsabilités
a.u cas où éclaterait dans la garnison une de
ces épidémies, trop fréquentes et très redou
tables.
En même temps, la Municipalité et le Con
seil affirmeraient leur droit « incontestable »
d,e s’opposer jà l’ouverture, tà’une usine inca-
lubrp au centre fâo notre ville.
L,es Droits de la| Ville..., à Paris :
Et j,e trouve fun exemple de l’affirmation
d,e nos droits dans une délibération du Conseil
municipal d,e Paris, prise il y a peu de jours
et «dont voici le texte :
« Ghaqu,e demande d’ouverture d’établisse
ment classé est rejetée sur l’avis conforme de
la Commission d’hygiène : itoutes les fols qu’il
doit .en résulter pour le voisinage une caiusq
d’insaluibri.té eu d,e mauvaise odeur. »
Au nom d,e .nos 400 écoliers, des instituteurs,
des Imbibants du voisinage, nous venons solli
citer une délibération favorable à notre re-
quê.t,e. (
L,e Conseil, à lai demande de M. le docteur
mairie, s’est .unanimement associé à la re
quête de M. .Bodin et a voté une protestation
contre la réouverture de la Literie Militaire.
Le poids des matériaux métalliques de
232,700 kilos. Le total de la dépense a été
de 142,000 francs ».
Ajoutons que malgré les hauts parapets
reliés au milieu par des entretoises qui for
ment une sorte de couverture métallique,
l’aspect de ce pont est léger. Au dire des
mariniers qui circulent sur la Seine, il
est, exception faite pour ceux de Paris,
le plus beau des ponts actuels, surtout
depuis la disparition de la maison de péage.
Le tablier est en pavé de bois.
Le pont de Chartrettes (dont la recons
truction est prochaine), a été livré à la
circulation le 1er mai 1861, alors que l’en
quête avait été ouverte du 7 octobre au
7 novembre 1853. K fut racheté du pélge
le 14 juillet 1881.
Bien qu’assez. éloignée, la ville de Fon-
! tainebleau participa au rachat en votant
1,500 fr. sur les 34,000 fr. à la charge des
communes intéressées.
Le pont de Fontaine-le-Port fut livré à
la circulation en 1862 et racheté de tout
péage le 14 juillet 1881.
Les ponts de Chartrettes et de Fontaine-
| le-Porl étaient à deux voies,
t Le rachat de ces deux ponts fut voté par
le Conseil général le 19 août 1880. Le ra
chat du pont de Champagne avait d’ailleurs
été décidé le 9 août précédent.
! Le pont de Champagne fut commencé
en 1882 et terminé au mois de septembre
i 1864.
+
On s'occupe plus des bêles que des enfants
Telle est la conclusion d’un « Propos » pu
blié dimanche par « Le Matin », au sujet
d’une question d’hygiène.
Voici l’article que l’on peut rapprocher de
la requête ci-dessus présentée par M. Bodin,
Président de la Délégation cantonale, au su
jet de la santé des enfants des Ecoles commu
nales :
« En France, a-it-on dit, l’hygiène n’est qu’une
façade.
» Cela dépend... Voici deux villages, dis
tants l’un de l’autre do quatre kilomètres.
Dans le premier sévit la fièvre aphteuse. Les
prescriptions hygiéniques y sont observées avec
une admirable rigueur : gendarmes et garde
champêtre verbalisent à qui mieux mieux pour
une malheureuse poule qui s'échappe d’un pou
lailler; défense ahsolue de laisser vaguer le
moindre toutou; les pacages sont sévèrement
délimités; interdiction formelle d’expédier un
pigeon ou un poulet, etc. Bref, les autorités
font consciencieusement leur petit métier et les
vaches sont bien gardées.
» Dans l’autre village règne une autre ma
ladie infectieuse : la rougeole. Tous les en
fants sortent librement, se contaminent à l’é
cole où, malgré les vacances prochaines, les
cours continuent. Aucune désinfection n’est
faite et les parente peuvent parfaitement ex
pédier leurs enfante où ils Veulent, nu risqua
de répandre la maladie. Cela, ne regarde ni les
médecins, ni le maire, ni las> gendarmes, nj le
garde champêtre, ni personne.
» — La rougeole, dites-vous, 'est une fièvre
bénigne...
» D’aocorcl, maisi il s’agirait d’une épidémie
plus sérieuse que les choses se passeraient
exactement do la même façon.
» Beau parallèle, n’oat-co pas>7 On songe à
appliquer la loi pour le bétail, pour les che
vaux, voire pour le® cochons, parce que ceux-
ci représentent un capitol... Quant aux 'enflants,
on n’y songe pas. L’Etat prime de trois cents
à cinq cents franc® annuellement un étalon
ou une jument qui produit de beaux poulains:
mais il laisse dans la misère le pauvre diablo
chargé d’une famille : il fait prendre, chaque
matin, des nouvelle®, de toutes les vaches ma
lades, mais il se désintéresse parfaitement dos
milliers de petite' Français qui, chaque se
maine, meurent, faute de® aoins {le® plus élé
mentaires. — Clément Vautel. »
+
La disparition des petites Industries
Entre temps, le jeudi 5 juillet 1862, l’Em
pereur Napoléon 111 vint visiter rendrait
où on allait, établir ce pont. Il se rendit de
Fontainebleau à Thomery dans une voi
ture qu’il conduisait lui-même cl s’entre
tint familièrement avec les personnes 'oc
cupées à la fenaison de la prairie voi
sine.
La femme Nivert se porta sur son pas
sage, tenant par la main son fils, né le
16 mars, comme le Prince Impérial, et
suggéra à ce bambin de six ans et quel-
I ques mois • de saluer l’Empereur d’un :
I « Bonjour, mon parrain! »
L’enfant obéit et, après s’être informé
| de la position de la famille Nivert, son
! impérial parrain remit à la maman sept
beaux Napoléons (140 fr.) en souvenir de
son passage à Thomery.
i Racheté du péage le 1 er octobre 1880, le
, pont de Champagne fut reconstruit en 1897.
Les travaux durèrent du 1 er août au 25
décembre.
Le nouveau pont — ou plus exactement
le nouveau tablier, car pas plus qu’à Saint-
Mammès et à Val vins on ne remplaça les
piles — fut construit sur le chemin de
grande communication n° 137, rive gauche
(côté de Thomery). Lorsqu’il eut été en
tièrement monté sur la terre ferme et
l’ancien descellé des piles, on attacha so
lidement les deux tabliers l’un à l’autre.
A l’aide de treuils puissants on fil avancer
l’ancien tablier tout doucement, du côté
de Champagne, où on le démolissait à mc-
. sure de son arrivée. Ce mode de lance
ment d’un pont était alors une nouveauté.
L’ancien tablier pesait 130.000 kilos et
celui-ci 208,000 kilos. La chaussée est en
macadam et non en bois.
Les travaux ont coûté environ 100,000 fr.
et ont été exécutés par un entrepreneur
d’Argenteuil, sous la direction de M. Ho-
molle, ingénieur des Ponts et Chaussées.
Le nouveau pont est un peu plus large
que l’ancien, mais pas assez pour laisser
passer deux voilures. Aujourd’hui, les
| « Champignots » et les « Thomcrillons »
| doivent regretter amèrement de n’avoir pas
fait les sacrifices nécessaires pour obtenir
i un pont à deux voies.
I Avant la reconstruction du pont de
j Champagne, le cylindre à vapeur ne pou-
i vait passer que sur le pont de Montereau.
j Pour aller de Fontainebleau à Vulaines, il
| lui fallait faire le tour. Maintenant il cir-
! cule indistinctement sur les ponts de Cham-
dans les environs de Fontainebleau P a s ne > samt-Mammès et vaivms
*
LES TRANSPORTS
Gués, Bacs et Ponts (suite)
Les ponts de Saint-Mammès, Chartrettes,
Fontaine-le-Port et Champagne, ont tous
été établis par voie de concession de péage
sous Napoléon III. Détruits en septembre
1870 pour la Défense Nationale, ils n’ont
élé rétablis qu’en 1872, quelques mois après
celui de Val vins.
Le pont de Saint-Mammès fut construit
de 1853 à 1859 par M. Joly, d’Argenteuil,
qui édifia à Paris les Halles Centrales.
Une première inauguration eut lieu le 15
novembre 1859, sous la présidence de M.
Guibourg, sous-préfet de Fontainebleau.
Il fut racheté du, péage le 15 octobre
1898, à 2 heures après midi. Ce fut l’oc
casion d’une nouvelle fête. Le rachat coula
60,000 fr., savoir : 23,310 fr. payés par les
communes intéressées; 21,690 fr. par le Dé
partement; 15,000 fr. par l’Etat.
Sur celte somme, 36,690 fr. devaient être
versés au concessionnaire avant la fin de
l’année 1898; le reste (23,310 fr.) par tiers
jusqu’en 1900.
Ce pont a été élargi en 1909 et mis à
deux voies, afin que deux voitures puis
sent se croiser. Commencés le 7 juin, par
la Société des Ateliers de Montreuil, les
travaux oui été terminés le 15 septembre.
Une nouvelle inauguration eut lieu le
26 septembre. Nous empruntons au dis
cours prononcé à cette occasion par M.
Pierrard, maire de Saint-Mammès, les ren
seignements suivants :
« Le nouveau pont est d’une largeur in
térieure totale de 7 m. 30, dont 5 m. 20
de chaussée. Sa longueur totale est de
106 mètres 08. La hauteur de l’arche cen
trale est de 7 m. 50; celle des deux arches
métalliques des rives est de 3 m. 70. La
longueur de l’arche centrale est de 58 m. 88;
celle des deux petites arches, de 26 m. 60.
Construits par voie de concession de
péage, les anciens ponts ne pouvaient of
frir la même résistance que les ponts mo
dernes. Les concessionnaires leur donnaient
juste assez de solidité pour la durée de leur
privilège.
Il n’en est pas moins vrai que cette façon
de procéder offrait certains avantages. S’il
avait fallu ne mettre les choses en œuvre
qu’avec les fonds nécessaires, jamais on
n’aurait trouvé assez d’argent pour livrer
à la circulation de Melun à Montereau,
quatre ponts en cinq ans.
Et si le pont de Samois-Héricy avait pu
être construit de la même façon, il aurait
certainement été établi dès 1897, tandis
que, malgré les 30,000 francs encore votés
l’autre jour par la commune de Samois,
nour risquons de l’attendre longtemps. En
outre on ne discuterait plus son emplace
ment et on n’aurait pas à subir l’augmen
tation formidable dont tous ces retards
sont la cause.
Nous avons déjà fait remarquer que le
pont de Valvins dut être terminé par voie
de concession de péage. Mise en adjudica
tion à la Préfecture le 20 septembre 1822,
la concession du droit de péage fut adjugée
à Etienne Sachot, propriétaire à Gurcy-
le-Châlel, seul soumissionnaire, moyennant
la somme de 95,659 fr .74, payables par
versements trimestriels, à compter de l'a
chèvement du pont.
Le rabais portait uniquement sur la du
rée du péage. Le cahier des charges l’au
torisait à une durée maximum de 25 ans;
la soumission de Sachot la réduisit à 23 ans
et 10 mois.
Sachot se portait caution pour l’entre
preneur François Bagros — également seul
soumissionnaire — pour l’achèvement du
pont. Avant l’adjudication du 20 septembre
1822, Bagros avait déjà exécuté divers tra
vaux et ceux-ci (adjugés 220,066 fr. 78), ne
devaient pas être les derniers, puisque le
7 février 1826, Achille-Jean Le Boullenger,
ingénieur en chef du département passait
un marché avec Auguste Jutteau, marbrier
sculpteur, lequel s’engageait « à sculpter
à môme les pierres de Château-Landon,
formant l’amortissement des piles du pont
de Yalvins, et du côté de la rivière, une L,
entourée d’une guirlande de lauriers et
couronnée d’une couronne royale, le tout
sculpté, approfondi et dessiné avec le mô
me soin et les mômes attentions que celles
prises pour exécuter semblable cartouche
déjà fait, dans le premier amortissement à
droite et sur la tête en amont dudit pont,
lequel cartouche devra servir de modèle
pour tous ceux qui doivent être faits au
nombre de sept, ce qui fait huit, y compris
celui exécuté. »
Ces travaux devaient être terminés pour
h; j.remier novembre 1826 et payés à rai
son de 350 francs pour chaque amortisse
ment.
Pour sûreté et garantie des deux cau
tionnements, s'élevant à chacun 20,000 fr.,
Sachot hypothéquait : Pour celui de Ba
gros, des terres à Hermé, Villiers-sur-Sei-
ne et une briqueterie à Montignv-Lencoup ;
pour le sien propre, une briqueterie sise
faubourg Saint-Nicolas, deux terres et une
sablière sises également territoire de Mon
tereau.
Le procès-verbal de cessation du péage
mentionne que le pont est rendu aux ponts
et chaussées par le concessionnaire, en as
sez bon état.
Le 1 er mars 1849, à 11 heures du matin,
passage fut déclaré « libre et franc de
toute redevance » par P. Duhaut, ingé
nieur des Ponts et Chaussées, en présence
de: Billaud, conducteur des P.-G.; Dela-
place, maire de Vulaines-sur-Seine, Dugor-
nay, maire de Samoreau; Henry, maire
de Samois; ainsi que de M. Hubert Sachot,
et Victor Benoist, héritiers d’Etienne Sa
chot, concessionnaire, du péage, et Delus-
suc, leur fondé de pouvoir.
Parmi les précautions recommandées à
l’ingénieur, en vue de cette formalité, par
son supérieur hiérarchique, citons celle d’a
voir à se munir « d’une montre bien ré
glée » et de requérir la gendarmerie pour
prévenir les troubles pouvant résulter du
trop grand empressement des gens dési
reux de franchir le pont les premiers après
la cessation du péage.
Des ponts que nous avons cités, celui
de Valvins fut le seul dont le péage dura
jusqu’à la fin de la concession, les autres
ayant été rachetés auparavant.
Sans le rachat, le péage existerait en
core sur le pont de Saint-Mammès, puis
qu’il avait été concédé pour une durée
de 54 ans et 11 mois (du 15 novembre
1859 au 15 octobre 1914). Le concession
naire avait encore droit à 16 ans.
Le cahier des charges de l’adjudication,
faite à la Préfecture le 24 septembre 1853,
autorisait les intéressés à soumissionner
pour une durée maximum de 99 ans. Le
concessionnaire avait donc consenti un ra
bais de 44 ans et un mois; son fermage
s’élevait à 6,500 fr.
Outre la concession de péage, le pont
de Saint-Mammès avait été l’objet d’une
.subvention de 39,461 fr. 94, fournie par
l’Etat et diverses communes et personnes
intéressées.
De même, pour le pont de Champagne,
au début de l’année 1863, le Ministre de
l’Intérieur accorda une subvention de
65,000 fr., et par décret du 20 janvier
1864, la commune de Champagne fut auto
risée à s’imposer une contribution extra
ordinaire de 6,000 fr. pendant neuf ans.
(A suivre). G. G.
' 4,
Fontainebleau pendant la Révolution
0.n lit dans le Journal des Débats du 2 juil
let 1912 :•
Les Feuilles d’histoire nous ont déjà conté
les aventures du Grand Trianon pendant la
période révolutionnaire' : elles publient aujour
d’hui un document curieux sur l’état d’abandon
où étaient laissés, à la même époque, le châ
teau et le parc de Fontainebleau. C'est, une
lettre adressée, le 1 er vendémaire an X, au
ministre de l’intérieur par Jean-Baptiste-Lau
rent Varin, propriétaire en la commune d'Avon.
« Les parcs et jardins de Fontainebleau, écrit
le signataire, autrefois si bien cultivés et en
tretenus, méritaient les regards des voyageurs
et des étrangers, tant par la beauté des eaux
limpides qui y découlent et les parcourent, que
celle des bassins, canaux et fontaines jaillis
santes qu’ils contiennent et par la décoration
des superbes avenues, palissades et terrasses
dont ils étaient ornés. Depuis la Révolution,
ils ont été tout à fait abandonnés et sont de
venus tout simplement des landes dont le pro
duit est de peu de conséquence, évalué environ
2,400 fr. par année. » Issu d'ancêtres qui, de
puis près de trois siècles (sic) avaient mérité
par leuTS services d’entretenir ees jardins, Jar
dinier lui-même pendant vingt-six ans, Varin
demandait la régie du parc, s’offrant à réta
blir le dessin des parterres, à défricher et en
semencer les prairies et avenues, à entretenir
avec soin dans un état très productif la su
perbe et grande treille, de six cents toises de
long. Il se chargeait en outre de faire toutes
les avances de ces travaux et entretiens, sans
prétendre à aucune indemnité tant qu'il n’au
rait pas augmenté d’un tiers le revenu du do
maine. « Il n’est pas difficile de démontrer,
ajoutait le postulant, que le parti qui a été pris
jusqu'alors de mettre tous ces jardins en loca
tion est la seule cause de leur destruction, les
personnes qui les prenaient à ce titre n’ayant
d'autre intérêt que d’en tirer le meilleur parti
possible pendant leur jouissance. Il en est bien
autrement de ceux attachés à leur emploi :
leur intérêt et celui du gouvernement n’ont
plus qu’un seul et même objet » La demande
de Varin fut renvoyée par le ministre de l’in
térieur à son collègue des finances, qui ne l’ho-
nora d’aucune réponse; la décadence de Fon
tainebleau se poursuivit jusqu'à l’empire.
+
LES NIAGARAS ÉLECTRIQUES
Le dernier moyen d’arrêter les orages de grêle.
— Excellents résultats en Périgord. —
Observations concluantes en
Beaujolais.
Nous voici plus particulièrement dans la
saison des orages, et à l’époque où les dégâts de
grêle sont pour la vigne des plus lamentables.
Nous croyons donc intéressant de donner ù nos
lecteurs quelques renseignements sur la der
rière découverte qu'on vient de faire pour con
jurer l’électricité atmosphérique, celle dite des
« Niagaras électriques », sortes de paraton
nerres perfectionnés et d’une grande puissance
ainsi appelés pour faire mieux comprendre l'é
norme quantité d’électricité qui s'écoule oit
mieux se neutralise au moyen de ees appareils.
Comment se fit la découverte
La découverte en revient à M. le comte de
Beauehamps, ancien élève de Polytechnique.
Frappé de ia fréquence des orages de grêle qui,
chaque année, causaient d'énormes dégâts dans
ta propriété et dans sa commune, renversé lui-
même par la foudre, il consacrait ses loisirs à
l’étude des phénomènes électriques. En considé
rant un jour un orage, il vit la poiute d’un pa
ratonnerre voisin portée constamment au rouge
d'où il conclut que la tige du paratonnerre n'é
tait pas suffisante pour faire écouler tout le
fluide électrique. Il eut alors l'idée qu’en aug
mentant la surface de la tige et en employant
un métal plus conducteur, l'écoulement élec
trique serait facilité en même temps que rendu
plus considérable. Si sa découverte se réalisait,
il était susceptible d’une application très im
portante, un fait étant certain, à savoir que la
grêle ne pouvait sc produire que dans des mi
lieux surchargés d'électricité. En neutralisant
l’électricité des nuages, on devait, par là même,
diminuer ou même supprimer la formation de
la grêle.
M. de Beauehamps fit donc installer, de
haut eu bas, sur le clocher de l’église de Saint-
Julien-l’Ars (Vienne), sa commune, une bande
de cuivre de 8 centimètres de largeur. L'extré
mité supérieure se terminait par une multitude
de pointes, comme les feuilles d'un aloès, et la
partie inférieure plongeait dans l’eau par plu
sieurs branches.
L’expérience fut couronnée de succès. Les
orages les plus mauvais ne donnèrent plus de
grêle ou quelquefois une grêle ramollie qui ne
faisait plus de mal.
Le barrage électrique
M. de Beauchamp fit part de sa découverte
au général de Négrier, avec lequel il s’entre
tenait souvent de questions électriques. Celui-
ci l’encouragea 'vivement à poursuivre ses étu
des et il demanda même qu'on lui indiquât le
point le plus grêlé de ia Vienne pour faire in
staller un poste à ses frais. Le choix n’était pas
difficile à faire : c’était le plateau de Paisay-
le-Sec. N’ayant pas de clocher à sa disposition,
11 lit construire un pylône métallique sur lequel
il appliqua la baude de cuivre, et le résultat fut
le même : plus de grêle à Paisay-le-Sec.
Ces deux postes furent complétés par deux
autres établis sur les clochers de Chauvigny et
de Saiut-Saviu. Ces quatre postes, distants les
uns des autres d’une dizaine de kilomètres,
forment ce qu’on a appelé le barrage électrique
de la Vienne, le premier du genre.
Depuis onze ans, à Saint-Julien-l’Ars, et
depuis plusieurs années dans les trois autres
postes, des observations nombreuses sont faites
et les rapports sont toujours les mêmes : ora
ges nombreux, pas de grêle : dégâts, néant.
Le Périgord fermé à la grêle
Pareils résultats ne devaient pas manquer
d’attirer l'attention publique. Des commissions
scientifiques d’Italie, de Suisse sont venues
s’instruire sur place.
La ville de Poitiers a fait installer sur son
campanile un Niagara électrique. L’arrondisse
ment de Bergerac avec le concours de celui de
Libourne, édifie en ce moment une série de bar-
iages électriques tous les vingt kilomètres,
avec quelques postes avancés sur les côtes de
l’Océan, appelés ironiquement « douanes élec
triques ». Ils défendent, en effet, contre la
grêle, le littoral et toutes les communes de
cette vaste vallée de la Dordogne, si fertile par
ses vignobles célèbres, ses céréales, ses tabacs-
région qui, d'ailleurs, est ravagée par la grêle
chaque année. Pour ne parler que de la der
nière les dégâts, pour la seule culture du tabac,
se sont élevés, en 1911 à 1,242,005 francs. Or, le
coût total de cet ënoune barrage ne s’élèvera
qu’à 80,000 francs. Le Conseil général a encou-
iagé l’entreprise; l’Etat, espère-t-on, y contri
buera pour la moitié. Il est juste de dire que
chaque commune s’y est intéressée proportion
nellement à ses ressources.
Déjà une partie des 25 postes (7 clochers et
1S pylônes) sont en construction, quelques-uns
même fonctionnent, entre autres ceux de ’’é-
glise de Notre-Dame à Bergerac et du célèbre
plateau de Montbasillac. Dans quelques semai
nes, espère-t-on, la grêle ne pourra plus se
former dans cette région.
L’expérience en Beaujolais
Une ligne de Niagaras électriques vient d’ê
tre installée en Beaujolais, avec des pylônes à
Avenas, Fleurie, Glay, Fleurieux-sur-l’Ar-
bresle et Capier.
M. Chatillon, président de l’Cniou des Syn
dicats agricoles du Beaujolais, communique les
résultats des observations faites pendant les
orages de la dernière quinzaine de juin. Voici
ces observations pour l’orage du 23 juin :
« L’orage du 23 juin allant du sud-ouest
au nord-est, entre 8 et 9 heures du soir, af
fectait tout notre champ d’expérience, plus vio
lent & l’ouest et en bordure de nos postes de
Saint-Ciément-sur-Yalsonue à Marchampt
qu’à l’intérieur.
» Grêle molle signalée dans le voisinage des
niagaras de Saint-Clément et de la Boche-
Blanche et sur la ligne droite reliant ces deux
postes, consiste à l’ouest en territoire non
protégé. Au delà de la Roche-Blanche, mêmes
phénomènes observés jusqu’à Chamelet.
» Après avoir contourné le poste de la Py
ramide, le gros «le l’orage arrivant par la
Croix-Rozier, dévale svr le canton «1e Beau-
jeu, entre les Niagaras du Souvran et de la
ferme Sainte-Marie. La grêle, très consistante
et dangereuse, s’arrête sur une ligne droite
qu'elle no dépasse que très légèrement, tirée du
Souvran à Sainte-Marie et à distance égale de
ces deux ]M>stes établis à 7 kilomètres environ
l’un de l'autre. Dégâts très appréciables sur
tout le parcours et sur une largeur de 1.200
à 1,500 mètres. Les vignes atteintes sont si
tuées au sud-ouest de Marchampt, au lieu dit
de Saquië. Sur Quineié, au nord-ouest de la
commune, le mal est insignifiant. En résumé, la
grêle n'a pas pénétré dans la spôre d’influence
«les postes du Soubran et de Sainte-Marie.
« Partout ailleurs, dégâts : néant.
« Pendant l’orage, on a observé des aigrettes
lumineuses sur plusieurs postes, ce qui indi
que leur bon fonctionnement. Un coup de fou
dre s'est produit sur le niagara de la ferme
Sainte-Marie, ce qui ne doit que rarement ar
river. D’une manière générale, on a constaté
une forte atténuation clu tonnerre dans le voi
sinage des postes. »
On peut donc dire, en résumé, que des ré
seaux de barrages électriques bien combinés,
devraient préserver une région des désastres
de ia foudre et des ravages de la grêle.
♦
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LA BELLE PRINCESSE ET LM MARCHAND
Conte Arabe, interprété par Mode M-is.-axt et
le Mime Paul Franck, cite. — Cette scène est
une merveilleuse évocation de; Conte® d 3 Mille
«ib nue Nuits ; elle se déroule dan. un cadre
enchanteur, parmi la luxuriante et féerique vé
gétation de l’Algérie, ce pays de l’éternel so
leil. — Longueur du film : 400 mètres, durée
environ : une demi-heure. (Merveilleux.)
Le Grand Voyage de Mari'us, tscèn > à turcs.
Patho-Journal, Les actualités. — La Recom-
mandattion, hilarant.
LA MALLE AU MARIAGE
Scène comique de Max Linder jouée par
l'anteur et sa troupe (fou rire).
Paris et ises Monuments, plein air (admi
rable). — Une Partie de Campagne, scène co
mique (amusant). ■— Excursion" à Dinan par
les Bord® de la Rance, plein air, Pa.théoolor.
LE PORTRAIT DE RIGADIN
Scène comique de M. Charles Torquet et de
M. J. de Ch ourlons, jouée par Prince et sa
troupe (fou rire).
Voir lo Programme pour tous les détails
Piano de la Maison « A Sainte-Cécile »
tenu par MM. E. TOLIN ou L. BOCQUET
Location chez M. BRUNELET, libraire,
106, rue Grande.
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Le Gérant .* E. Tatin.
Fpntainetloau. — Maurice Ëcur£ti lmp trmif
; 1 JEpîcljéimi'e de garnison : j
Messieurs, »
En vous soumettant ce rapport, je me fais
l’interprète de parente qui, alanmiés pour leurs
'enfants de ce dangereux Voisinage, ont prié
M. l'Inspecteur Primaire et ,1e Président de la
Délégation .cantonale de demander aide et
protection pu Conseil naunioipa.1, lequel par
■une protestation donnerait unie preuve de l'in
térêt qu’il porte à nos écoliers et en même
temps le mettrait à l’abri des responsabilités
a.u cas où éclaterait dans la garnison une de
ces épidémies, trop fréquentes et très redou
tables.
En même temps, la Municipalité et le Con
seil affirmeraient leur droit « incontestable »
d,e s’opposer jà l’ouverture, tà’une usine inca-
lubrp au centre fâo notre ville.
L,es Droits de la| Ville..., à Paris :
Et j,e trouve fun exemple de l’affirmation
d,e nos droits dans une délibération du Conseil
municipal d,e Paris, prise il y a peu de jours
et «dont voici le texte :
« Ghaqu,e demande d’ouverture d’établisse
ment classé est rejetée sur l’avis conforme de
la Commission d’hygiène : itoutes les fols qu’il
doit .en résulter pour le voisinage une caiusq
d’insaluibri.té eu d,e mauvaise odeur. »
Au nom d,e .nos 400 écoliers, des instituteurs,
des Imbibants du voisinage, nous venons solli
citer une délibération favorable à notre re-
quê.t,e. (
L,e Conseil, à lai demande de M. le docteur
mairie, s’est .unanimement associé à la re
quête de M. .Bodin et a voté une protestation
contre la réouverture de la Literie Militaire.
Le poids des matériaux métalliques de
232,700 kilos. Le total de la dépense a été
de 142,000 francs ».
Ajoutons que malgré les hauts parapets
reliés au milieu par des entretoises qui for
ment une sorte de couverture métallique,
l’aspect de ce pont est léger. Au dire des
mariniers qui circulent sur la Seine, il
est, exception faite pour ceux de Paris,
le plus beau des ponts actuels, surtout
depuis la disparition de la maison de péage.
Le tablier est en pavé de bois.
Le pont de Chartrettes (dont la recons
truction est prochaine), a été livré à la
circulation le 1er mai 1861, alors que l’en
quête avait été ouverte du 7 octobre au
7 novembre 1853. K fut racheté du pélge
le 14 juillet 1881.
Bien qu’assez. éloignée, la ville de Fon-
! tainebleau participa au rachat en votant
1,500 fr. sur les 34,000 fr. à la charge des
communes intéressées.
Le pont de Fontaine-le-Port fut livré à
la circulation en 1862 et racheté de tout
péage le 14 juillet 1881.
Les ponts de Chartrettes et de Fontaine-
| le-Porl étaient à deux voies,
t Le rachat de ces deux ponts fut voté par
le Conseil général le 19 août 1880. Le ra
chat du pont de Champagne avait d’ailleurs
été décidé le 9 août précédent.
! Le pont de Champagne fut commencé
en 1882 et terminé au mois de septembre
i 1864.
+
On s'occupe plus des bêles que des enfants
Telle est la conclusion d’un « Propos » pu
blié dimanche par « Le Matin », au sujet
d’une question d’hygiène.
Voici l’article que l’on peut rapprocher de
la requête ci-dessus présentée par M. Bodin,
Président de la Délégation cantonale, au su
jet de la santé des enfants des Ecoles commu
nales :
« En France, a-it-on dit, l’hygiène n’est qu’une
façade.
» Cela dépend... Voici deux villages, dis
tants l’un de l’autre do quatre kilomètres.
Dans le premier sévit la fièvre aphteuse. Les
prescriptions hygiéniques y sont observées avec
une admirable rigueur : gendarmes et garde
champêtre verbalisent à qui mieux mieux pour
une malheureuse poule qui s'échappe d’un pou
lailler; défense ahsolue de laisser vaguer le
moindre toutou; les pacages sont sévèrement
délimités; interdiction formelle d’expédier un
pigeon ou un poulet, etc. Bref, les autorités
font consciencieusement leur petit métier et les
vaches sont bien gardées.
» Dans l’autre village règne une autre ma
ladie infectieuse : la rougeole. Tous les en
fants sortent librement, se contaminent à l’é
cole où, malgré les vacances prochaines, les
cours continuent. Aucune désinfection n’est
faite et les parente peuvent parfaitement ex
pédier leurs enfante où ils Veulent, nu risqua
de répandre la maladie. Cela, ne regarde ni les
médecins, ni le maire, ni las> gendarmes, nj le
garde champêtre, ni personne.
» — La rougeole, dites-vous, 'est une fièvre
bénigne...
» D’aocorcl, maisi il s’agirait d’une épidémie
plus sérieuse que les choses se passeraient
exactement do la même façon.
» Beau parallèle, n’oat-co pas>7 On songe à
appliquer la loi pour le bétail, pour les che
vaux, voire pour le® cochons, parce que ceux-
ci représentent un capitol... Quant aux 'enflants,
on n’y songe pas. L’Etat prime de trois cents
à cinq cents franc® annuellement un étalon
ou une jument qui produit de beaux poulains:
mais il laisse dans la misère le pauvre diablo
chargé d’une famille : il fait prendre, chaque
matin, des nouvelle®, de toutes les vaches ma
lades, mais il se désintéresse parfaitement dos
milliers de petite' Français qui, chaque se
maine, meurent, faute de® aoins {le® plus élé
mentaires. — Clément Vautel. »
+
La disparition des petites Industries
Entre temps, le jeudi 5 juillet 1862, l’Em
pereur Napoléon 111 vint visiter rendrait
où on allait, établir ce pont. Il se rendit de
Fontainebleau à Thomery dans une voi
ture qu’il conduisait lui-même cl s’entre
tint familièrement avec les personnes 'oc
cupées à la fenaison de la prairie voi
sine.
La femme Nivert se porta sur son pas
sage, tenant par la main son fils, né le
16 mars, comme le Prince Impérial, et
suggéra à ce bambin de six ans et quel-
I ques mois • de saluer l’Empereur d’un :
I « Bonjour, mon parrain! »
L’enfant obéit et, après s’être informé
| de la position de la famille Nivert, son
! impérial parrain remit à la maman sept
beaux Napoléons (140 fr.) en souvenir de
son passage à Thomery.
i Racheté du péage le 1 er octobre 1880, le
, pont de Champagne fut reconstruit en 1897.
Les travaux durèrent du 1 er août au 25
décembre.
Le nouveau pont — ou plus exactement
le nouveau tablier, car pas plus qu’à Saint-
Mammès et à Val vins on ne remplaça les
piles — fut construit sur le chemin de
grande communication n° 137, rive gauche
(côté de Thomery). Lorsqu’il eut été en
tièrement monté sur la terre ferme et
l’ancien descellé des piles, on attacha so
lidement les deux tabliers l’un à l’autre.
A l’aide de treuils puissants on fil avancer
l’ancien tablier tout doucement, du côté
de Champagne, où on le démolissait à mc-
. sure de son arrivée. Ce mode de lance
ment d’un pont était alors une nouveauté.
L’ancien tablier pesait 130.000 kilos et
celui-ci 208,000 kilos. La chaussée est en
macadam et non en bois.
Les travaux ont coûté environ 100,000 fr.
et ont été exécutés par un entrepreneur
d’Argenteuil, sous la direction de M. Ho-
molle, ingénieur des Ponts et Chaussées.
Le nouveau pont est un peu plus large
que l’ancien, mais pas assez pour laisser
passer deux voilures. Aujourd’hui, les
| « Champignots » et les « Thomcrillons »
| doivent regretter amèrement de n’avoir pas
fait les sacrifices nécessaires pour obtenir
i un pont à deux voies.
I Avant la reconstruction du pont de
j Champagne, le cylindre à vapeur ne pou-
i vait passer que sur le pont de Montereau.
j Pour aller de Fontainebleau à Vulaines, il
| lui fallait faire le tour. Maintenant il cir-
! cule indistinctement sur les ponts de Cham-
dans les environs de Fontainebleau P a s ne > samt-Mammès et vaivms
*
LES TRANSPORTS
Gués, Bacs et Ponts (suite)
Les ponts de Saint-Mammès, Chartrettes,
Fontaine-le-Port et Champagne, ont tous
été établis par voie de concession de péage
sous Napoléon III. Détruits en septembre
1870 pour la Défense Nationale, ils n’ont
élé rétablis qu’en 1872, quelques mois après
celui de Val vins.
Le pont de Saint-Mammès fut construit
de 1853 à 1859 par M. Joly, d’Argenteuil,
qui édifia à Paris les Halles Centrales.
Une première inauguration eut lieu le 15
novembre 1859, sous la présidence de M.
Guibourg, sous-préfet de Fontainebleau.
Il fut racheté du, péage le 15 octobre
1898, à 2 heures après midi. Ce fut l’oc
casion d’une nouvelle fête. Le rachat coula
60,000 fr., savoir : 23,310 fr. payés par les
communes intéressées; 21,690 fr. par le Dé
partement; 15,000 fr. par l’Etat.
Sur celte somme, 36,690 fr. devaient être
versés au concessionnaire avant la fin de
l’année 1898; le reste (23,310 fr.) par tiers
jusqu’en 1900.
Ce pont a été élargi en 1909 et mis à
deux voies, afin que deux voitures puis
sent se croiser. Commencés le 7 juin, par
la Société des Ateliers de Montreuil, les
travaux oui été terminés le 15 septembre.
Une nouvelle inauguration eut lieu le
26 septembre. Nous empruntons au dis
cours prononcé à cette occasion par M.
Pierrard, maire de Saint-Mammès, les ren
seignements suivants :
« Le nouveau pont est d’une largeur in
térieure totale de 7 m. 30, dont 5 m. 20
de chaussée. Sa longueur totale est de
106 mètres 08. La hauteur de l’arche cen
trale est de 7 m. 50; celle des deux arches
métalliques des rives est de 3 m. 70. La
longueur de l’arche centrale est de 58 m. 88;
celle des deux petites arches, de 26 m. 60.
Construits par voie de concession de
péage, les anciens ponts ne pouvaient of
frir la même résistance que les ponts mo
dernes. Les concessionnaires leur donnaient
juste assez de solidité pour la durée de leur
privilège.
Il n’en est pas moins vrai que cette façon
de procéder offrait certains avantages. S’il
avait fallu ne mettre les choses en œuvre
qu’avec les fonds nécessaires, jamais on
n’aurait trouvé assez d’argent pour livrer
à la circulation de Melun à Montereau,
quatre ponts en cinq ans.
Et si le pont de Samois-Héricy avait pu
être construit de la même façon, il aurait
certainement été établi dès 1897, tandis
que, malgré les 30,000 francs encore votés
l’autre jour par la commune de Samois,
nour risquons de l’attendre longtemps. En
outre on ne discuterait plus son emplace
ment et on n’aurait pas à subir l’augmen
tation formidable dont tous ces retards
sont la cause.
Nous avons déjà fait remarquer que le
pont de Valvins dut être terminé par voie
de concession de péage. Mise en adjudica
tion à la Préfecture le 20 septembre 1822,
la concession du droit de péage fut adjugée
à Etienne Sachot, propriétaire à Gurcy-
le-Châlel, seul soumissionnaire, moyennant
la somme de 95,659 fr .74, payables par
versements trimestriels, à compter de l'a
chèvement du pont.
Le rabais portait uniquement sur la du
rée du péage. Le cahier des charges l’au
torisait à une durée maximum de 25 ans;
la soumission de Sachot la réduisit à 23 ans
et 10 mois.
Sachot se portait caution pour l’entre
preneur François Bagros — également seul
soumissionnaire — pour l’achèvement du
pont. Avant l’adjudication du 20 septembre
1822, Bagros avait déjà exécuté divers tra
vaux et ceux-ci (adjugés 220,066 fr. 78), ne
devaient pas être les derniers, puisque le
7 février 1826, Achille-Jean Le Boullenger,
ingénieur en chef du département passait
un marché avec Auguste Jutteau, marbrier
sculpteur, lequel s’engageait « à sculpter
à môme les pierres de Château-Landon,
formant l’amortissement des piles du pont
de Yalvins, et du côté de la rivière, une L,
entourée d’une guirlande de lauriers et
couronnée d’une couronne royale, le tout
sculpté, approfondi et dessiné avec le mô
me soin et les mômes attentions que celles
prises pour exécuter semblable cartouche
déjà fait, dans le premier amortissement à
droite et sur la tête en amont dudit pont,
lequel cartouche devra servir de modèle
pour tous ceux qui doivent être faits au
nombre de sept, ce qui fait huit, y compris
celui exécuté. »
Ces travaux devaient être terminés pour
h; j.remier novembre 1826 et payés à rai
son de 350 francs pour chaque amortisse
ment.
Pour sûreté et garantie des deux cau
tionnements, s'élevant à chacun 20,000 fr.,
Sachot hypothéquait : Pour celui de Ba
gros, des terres à Hermé, Villiers-sur-Sei-
ne et une briqueterie à Montignv-Lencoup ;
pour le sien propre, une briqueterie sise
faubourg Saint-Nicolas, deux terres et une
sablière sises également territoire de Mon
tereau.
Le procès-verbal de cessation du péage
mentionne que le pont est rendu aux ponts
et chaussées par le concessionnaire, en as
sez bon état.
Le 1 er mars 1849, à 11 heures du matin,
passage fut déclaré « libre et franc de
toute redevance » par P. Duhaut, ingé
nieur des Ponts et Chaussées, en présence
de: Billaud, conducteur des P.-G.; Dela-
place, maire de Vulaines-sur-Seine, Dugor-
nay, maire de Samoreau; Henry, maire
de Samois; ainsi que de M. Hubert Sachot,
et Victor Benoist, héritiers d’Etienne Sa
chot, concessionnaire, du péage, et Delus-
suc, leur fondé de pouvoir.
Parmi les précautions recommandées à
l’ingénieur, en vue de cette formalité, par
son supérieur hiérarchique, citons celle d’a
voir à se munir « d’une montre bien ré
glée » et de requérir la gendarmerie pour
prévenir les troubles pouvant résulter du
trop grand empressement des gens dési
reux de franchir le pont les premiers après
la cessation du péage.
Des ponts que nous avons cités, celui
de Valvins fut le seul dont le péage dura
jusqu’à la fin de la concession, les autres
ayant été rachetés auparavant.
Sans le rachat, le péage existerait en
core sur le pont de Saint-Mammès, puis
qu’il avait été concédé pour une durée
de 54 ans et 11 mois (du 15 novembre
1859 au 15 octobre 1914). Le concession
naire avait encore droit à 16 ans.
Le cahier des charges de l’adjudication,
faite à la Préfecture le 24 septembre 1853,
autorisait les intéressés à soumissionner
pour une durée maximum de 99 ans. Le
concessionnaire avait donc consenti un ra
bais de 44 ans et un mois; son fermage
s’élevait à 6,500 fr.
Outre la concession de péage, le pont
de Saint-Mammès avait été l’objet d’une
.subvention de 39,461 fr. 94, fournie par
l’Etat et diverses communes et personnes
intéressées.
De même, pour le pont de Champagne,
au début de l’année 1863, le Ministre de
l’Intérieur accorda une subvention de
65,000 fr., et par décret du 20 janvier
1864, la commune de Champagne fut auto
risée à s’imposer une contribution extra
ordinaire de 6,000 fr. pendant neuf ans.
(A suivre). G. G.
' 4,
Fontainebleau pendant la Révolution
0.n lit dans le Journal des Débats du 2 juil
let 1912 :•
Les Feuilles d’histoire nous ont déjà conté
les aventures du Grand Trianon pendant la
période révolutionnaire' : elles publient aujour
d’hui un document curieux sur l’état d’abandon
où étaient laissés, à la même époque, le châ
teau et le parc de Fontainebleau. C'est, une
lettre adressée, le 1 er vendémaire an X, au
ministre de l’intérieur par Jean-Baptiste-Lau
rent Varin, propriétaire en la commune d'Avon.
« Les parcs et jardins de Fontainebleau, écrit
le signataire, autrefois si bien cultivés et en
tretenus, méritaient les regards des voyageurs
et des étrangers, tant par la beauté des eaux
limpides qui y découlent et les parcourent, que
celle des bassins, canaux et fontaines jaillis
santes qu’ils contiennent et par la décoration
des superbes avenues, palissades et terrasses
dont ils étaient ornés. Depuis la Révolution,
ils ont été tout à fait abandonnés et sont de
venus tout simplement des landes dont le pro
duit est de peu de conséquence, évalué environ
2,400 fr. par année. » Issu d'ancêtres qui, de
puis près de trois siècles (sic) avaient mérité
par leuTS services d’entretenir ees jardins, Jar
dinier lui-même pendant vingt-six ans, Varin
demandait la régie du parc, s’offrant à réta
blir le dessin des parterres, à défricher et en
semencer les prairies et avenues, à entretenir
avec soin dans un état très productif la su
perbe et grande treille, de six cents toises de
long. Il se chargeait en outre de faire toutes
les avances de ces travaux et entretiens, sans
prétendre à aucune indemnité tant qu'il n’au
rait pas augmenté d’un tiers le revenu du do
maine. « Il n’est pas difficile de démontrer,
ajoutait le postulant, que le parti qui a été pris
jusqu'alors de mettre tous ces jardins en loca
tion est la seule cause de leur destruction, les
personnes qui les prenaient à ce titre n’ayant
d'autre intérêt que d’en tirer le meilleur parti
possible pendant leur jouissance. Il en est bien
autrement de ceux attachés à leur emploi :
leur intérêt et celui du gouvernement n’ont
plus qu’un seul et même objet » La demande
de Varin fut renvoyée par le ministre de l’in
térieur à son collègue des finances, qui ne l’ho-
nora d’aucune réponse; la décadence de Fon
tainebleau se poursuivit jusqu'à l’empire.
+
LES NIAGARAS ÉLECTRIQUES
Le dernier moyen d’arrêter les orages de grêle.
— Excellents résultats en Périgord. —
Observations concluantes en
Beaujolais.
Nous voici plus particulièrement dans la
saison des orages, et à l’époque où les dégâts de
grêle sont pour la vigne des plus lamentables.
Nous croyons donc intéressant de donner ù nos
lecteurs quelques renseignements sur la der
rière découverte qu'on vient de faire pour con
jurer l’électricité atmosphérique, celle dite des
« Niagaras électriques », sortes de paraton
nerres perfectionnés et d’une grande puissance
ainsi appelés pour faire mieux comprendre l'é
norme quantité d’électricité qui s'écoule oit
mieux se neutralise au moyen de ees appareils.
Comment se fit la découverte
La découverte en revient à M. le comte de
Beauehamps, ancien élève de Polytechnique.
Frappé de ia fréquence des orages de grêle qui,
chaque année, causaient d'énormes dégâts dans
ta propriété et dans sa commune, renversé lui-
même par la foudre, il consacrait ses loisirs à
l’étude des phénomènes électriques. En considé
rant un jour un orage, il vit la poiute d’un pa
ratonnerre voisin portée constamment au rouge
d'où il conclut que la tige du paratonnerre n'é
tait pas suffisante pour faire écouler tout le
fluide électrique. Il eut alors l'idée qu’en aug
mentant la surface de la tige et en employant
un métal plus conducteur, l'écoulement élec
trique serait facilité en même temps que rendu
plus considérable. Si sa découverte se réalisait,
il était susceptible d’une application très im
portante, un fait étant certain, à savoir que la
grêle ne pouvait sc produire que dans des mi
lieux surchargés d'électricité. En neutralisant
l’électricité des nuages, on devait, par là même,
diminuer ou même supprimer la formation de
la grêle.
M. de Beauehamps fit donc installer, de
haut eu bas, sur le clocher de l’église de Saint-
Julien-l’Ars (Vienne), sa commune, une bande
de cuivre de 8 centimètres de largeur. L'extré
mité supérieure se terminait par une multitude
de pointes, comme les feuilles d'un aloès, et la
partie inférieure plongeait dans l’eau par plu
sieurs branches.
L’expérience fut couronnée de succès. Les
orages les plus mauvais ne donnèrent plus de
grêle ou quelquefois une grêle ramollie qui ne
faisait plus de mal.
Le barrage électrique
M. de Beauchamp fit part de sa découverte
au général de Négrier, avec lequel il s’entre
tenait souvent de questions électriques. Celui-
ci l’encouragea 'vivement à poursuivre ses étu
des et il demanda même qu'on lui indiquât le
point le plus grêlé de ia Vienne pour faire in
staller un poste à ses frais. Le choix n’était pas
difficile à faire : c’était le plateau de Paisay-
le-Sec. N’ayant pas de clocher à sa disposition,
11 lit construire un pylône métallique sur lequel
il appliqua la baude de cuivre, et le résultat fut
le même : plus de grêle à Paisay-le-Sec.
Ces deux postes furent complétés par deux
autres établis sur les clochers de Chauvigny et
de Saiut-Saviu. Ces quatre postes, distants les
uns des autres d’une dizaine de kilomètres,
forment ce qu’on a appelé le barrage électrique
de la Vienne, le premier du genre.
Depuis onze ans, à Saint-Julien-l’Ars, et
depuis plusieurs années dans les trois autres
postes, des observations nombreuses sont faites
et les rapports sont toujours les mêmes : ora
ges nombreux, pas de grêle : dégâts, néant.
Le Périgord fermé à la grêle
Pareils résultats ne devaient pas manquer
d’attirer l'attention publique. Des commissions
scientifiques d’Italie, de Suisse sont venues
s’instruire sur place.
La ville de Poitiers a fait installer sur son
campanile un Niagara électrique. L’arrondisse
ment de Bergerac avec le concours de celui de
Libourne, édifie en ce moment une série de bar-
iages électriques tous les vingt kilomètres,
avec quelques postes avancés sur les côtes de
l’Océan, appelés ironiquement « douanes élec
triques ». Ils défendent, en effet, contre la
grêle, le littoral et toutes les communes de
cette vaste vallée de la Dordogne, si fertile par
ses vignobles célèbres, ses céréales, ses tabacs-
région qui, d'ailleurs, est ravagée par la grêle
chaque année. Pour ne parler que de la der
nière les dégâts, pour la seule culture du tabac,
se sont élevés, en 1911 à 1,242,005 francs. Or, le
coût total de cet ënoune barrage ne s’élèvera
qu’à 80,000 francs. Le Conseil général a encou-
iagé l’entreprise; l’Etat, espère-t-on, y contri
buera pour la moitié. Il est juste de dire que
chaque commune s’y est intéressée proportion
nellement à ses ressources.
Déjà une partie des 25 postes (7 clochers et
1S pylônes) sont en construction, quelques-uns
même fonctionnent, entre autres ceux de ’’é-
glise de Notre-Dame à Bergerac et du célèbre
plateau de Montbasillac. Dans quelques semai
nes, espère-t-on, la grêle ne pourra plus se
former dans cette région.
L’expérience en Beaujolais
Une ligne de Niagaras électriques vient d’ê
tre installée en Beaujolais, avec des pylônes à
Avenas, Fleurie, Glay, Fleurieux-sur-l’Ar-
bresle et Capier.
M. Chatillon, président de l’Cniou des Syn
dicats agricoles du Beaujolais, communique les
résultats des observations faites pendant les
orages de la dernière quinzaine de juin. Voici
ces observations pour l’orage du 23 juin :
« L’orage du 23 juin allant du sud-ouest
au nord-est, entre 8 et 9 heures du soir, af
fectait tout notre champ d’expérience, plus vio
lent & l’ouest et en bordure de nos postes de
Saint-Ciément-sur-Yalsonue à Marchampt
qu’à l’intérieur.
» Grêle molle signalée dans le voisinage des
niagaras de Saint-Clément et de la Boche-
Blanche et sur la ligne droite reliant ces deux
postes, consiste à l’ouest en territoire non
protégé. Au delà de la Roche-Blanche, mêmes
phénomènes observés jusqu’à Chamelet.
» Après avoir contourné le poste de la Py
ramide, le gros «le l’orage arrivant par la
Croix-Rozier, dévale svr le canton «1e Beau-
jeu, entre les Niagaras du Souvran et de la
ferme Sainte-Marie. La grêle, très consistante
et dangereuse, s’arrête sur une ligne droite
qu'elle no dépasse que très légèrement, tirée du
Souvran à Sainte-Marie et à distance égale de
ces deux ]M>stes établis à 7 kilomètres environ
l’un de l'autre. Dégâts très appréciables sur
tout le parcours et sur une largeur de 1.200
à 1,500 mètres. Les vignes atteintes sont si
tuées au sud-ouest de Marchampt, au lieu dit
de Saquië. Sur Quineié, au nord-ouest de la
commune, le mal est insignifiant. En résumé, la
grêle n'a pas pénétré dans la spôre d’influence
«les postes du Soubran et de Sainte-Marie.
« Partout ailleurs, dégâts : néant.
« Pendant l’orage, on a observé des aigrettes
lumineuses sur plusieurs postes, ce qui indi
que leur bon fonctionnement. Un coup de fou
dre s'est produit sur le niagara de la ferme
Sainte-Marie, ce qui ne doit que rarement ar
river. D’une manière générale, on a constaté
une forte atténuation clu tonnerre dans le voi
sinage des postes. »
On peut donc dire, en résumé, que des ré
seaux de barrages électriques bien combinés,
devraient préserver une région des désastres
de ia foudre et des ravages de la grêle.
♦
THEATRE « OMNIÀ »
RUE MARR1KR
DIMANCHE 28 JUILLET 1012
MATINÉE SOIRÉE
à 3 heures à 9 heures
Bureaux à 2h. 1/2 Bureaux è 8h. 1/2
Deux Représentations Extraordinaires
DE L’INCOMPARABLE
CINÉMATOGRAPHE PATHÊ FRÈRES
2 h. 3/4 d’émotion et de fou rire.
PROGRAMME MER VE1 LIEUX
Rien que des nouveautés (2,600 m. de films)
Film S. IC. A. G. L. :
LL CALVAIRE D’UNE MERE
Cinémadrame en 16 tableaux de M. Buxcau-
GuérouLt. — Interprètes : M. Ravot, M. Garry,
Mlle Munite, M. Garrigue®, h Petite Promet,
etc. — Longueur du film : 750 mètres; duré®
environ : 40 minutes. (Semaitionnel.)
Série d’Art. Pat hé frères :
LA BELLE PRINCESSE ET LM MARCHAND
Conte Arabe, interprété par Mode M-is.-axt et
le Mime Paul Franck, cite. — Cette scène est
une merveilleuse évocation de; Conte® d 3 Mille
«ib nue Nuits ; elle se déroule dan. un cadre
enchanteur, parmi la luxuriante et féerique vé
gétation de l’Algérie, ce pays de l’éternel so
leil. — Longueur du film : 400 mètres, durée
environ : une demi-heure. (Merveilleux.)
Le Grand Voyage de Mari'us, tscèn > à turcs.
Patho-Journal, Les actualités. — La Recom-
mandattion, hilarant.
LA MALLE AU MARIAGE
Scène comique de Max Linder jouée par
l'anteur et sa troupe (fou rire).
Paris et ises Monuments, plein air (admi
rable). — Une Partie de Campagne, scène co
mique (amusant). ■— Excursion" à Dinan par
les Bord® de la Rance, plein air, Pa.théoolor.
LE PORTRAIT DE RIGADIN
Scène comique de M. Charles Torquet et de
M. J. de Ch ourlons, jouée par Prince et sa
troupe (fou rire).
Voir lo Programme pour tous les détails
Piano de la Maison « A Sainte-Cécile »
tenu par MM. E. TOLIN ou L. BOCQUET
Location chez M. BRUNELET, libraire,
106, rue Grande.
CHEMINS DE FER DE PARIS-LYON-MÉDITERRANÉE
TR A INS EXPRESS et de LUXE
POUR
GENÈVE ET LA SAVOIE
lo DE LONDRES ET PARIS :
Express de nuit pour Genève ,et Divonne
(V.-L., L.-S., 1™, & et 3e cl.; L.-SL, l r e et
2« cl. Calaia-Genève ; Ira et 2 e cl. Paris-Divonne.
ALLER
Départ de Londres : 11 h. : — de Paris :
21 h. 35.
RETOUR
Départ de Divonne : 17 h, 34; — de Ge
nève : 19 h. 50.
2o DE PARIS :
a) Express de jour pour Genève et Divonne,
(Ire et 2k cl. a couloir; V.-R. jusqu’à' but
ae Dijon).
ALLER
Départ de Paris : 8 h. 30.
RETOUR
Départ de Divonne : 10 h. 40; — de Ge
nève : 13 h. 30.
b) « SAVOIE-EXPRESS »
1 (Train, de luxe, V.-S., V.-R.). — Nombre
de places limité.
ALLER
Tous les jours, du 6 juillet au 13 Sep
tembre. — Départ de Paris : 11 h. 35.
RETOUR
Tous les jours, du 7 Juillet au 14 Septem
bre. — Départ de Chambéry : 10 h. 25 ; —
d’Aix-les-Bains : 10 h. 50 ; — d’Evian : 8 h. 26 ;
— de Genève : 9 h. 41.
Pour plus amples renseignements, consul
ter le Livret-Guide-Horaire P.-L.-M., vendu
0 fr. 60 dans toutes les gares du réseau.
Le Gérant .* E. Tatin.
Fpntainetloau. — Maurice Ëcur£ti lmp trmif
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