Titre : L'Abeille de Fontainebleau : journal administratif, judiciaire, industriel et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Fontainebleau)
Date d'édition : 1907-02-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32680641k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 février 1907 22 février 1907
Description : 1907/02/22 (N8). 1907/02/22 (N8).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG77 Collection numérique : BIPFPIG77
Description : Collection numérique : BIPFPIG77 Collection numérique : BIPFPIG77
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Île-de-France
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45279173
Source : Archives départementales de Seine-et-Marne, PZ 1
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
L’ABEILLE DE FONTAINEBLEAU
avait d’ailleurs pas quitté sans esprit de re
tour, — nous le savions. Après avoir été
obligé d’habiter les environs immédiats de
Paris, pour des raisons de force majeure,
M. Jean Lionnet se réinstallera ici, 116, rue
de France, au mois d’avril.
M. Mercey, dont nous avons annoncé le
décès au mois de novembre dernier, en son
vivant rentier, demeurant rue Carnot, a
laissé un testament par lequel il institue
l’hospice de Fontainebleau son légataire
universel, à la charge d’exécuter divers legs
particuliers et de fonder des lits pour les
indigents.
Les héritiers de M. Mercey sont avisés
qu’ils ont un délai de trois mois, déjà en
tamé, pour prendre connaissance du testa
ment, donner leur consentement, ou pro
duire entre les mains du Préfet leurs
moyens d’opposition.
La soirée delà Chorale l’Alliance, samedi,
a été charmante et de tous points réussie.
Elle constituait une agréable distraction
pour les amateurs de l’art musical et litté
raire, qui y assistèrent en très grand
nombre.
La Philharmonique, sous la direction du
maître Coutelle, prêtait en outre son très
précieux concours à ce concert, ainsi,
d’ailleurs, qu’une pléiade d’artistes eu vo
gue sur nos scènes parisiennes.
En somme soirée bien organisée et dont
on conservera un excellent souvenir.
Les Prévoyants de l’Avenir :
Les sociétaires sont informés que, confor
mément aux statuts, l’assemblée générale
de la 739° section aura lieu le dimanche
24 février, à 2 heures précises, salle des
Elections (place Centrale). Au cours de cette
réunion il sera donné connaissance des opé
rations de la Société pendant l’exercice
écoulé.
Il est rappelé qu’aucune excuse d’absence
à l'assemblée générale ne peut être admise
si elle n'est présentée par écrit, et que
l’amende doit être rigoureusement perçue
sur tous les sociétaires qui, absents, ne se
seront pas valablement excusés.
Les dames, quoique instamment priées
d’assister à la rèuuion, ne sont pas amen-
ci ables.
Le bal annuel de la section étant fixé au
samedi 9 mars dans la salle des Elections,
les sociétaires, désireux de faire des invita-
lons, devront déposer leurs demandes chez
.M. Bourreau, Café des Glaces, rue Grande,
u° 15.
Actes de courage :
Dimanche matin, à 7 h. 3/4, le cheval de
M. Delauval, laitier rue des Sablons, a pris
;„eur et est parti à une allure vertigineuse,
parcourant ainsi la rue Saint-Merry. Le
maréchal des logis Destaillac, du 7° dra-
;ons, qui passait par là, a, par sa présence
d'esprit et son courage, réussi à maîtriser
i bête emballée et, de ce fait, de graves
accidents ont pu être évités. Il a réussi à
auter dans la voiture « en voltige », en
-aidant du porte-lanterne, à saisir les gui
des et à arrêter le cheval.
Trois actrices du théâtre Borgniet, qui
tionne sa dernière représentation dimanche,
passaient en voiture, lundi, vers 3 heures,
. ur la place Solférino, lorsque le cheval que
dune de ces dames conduisait fut effrayé
parle passage, d’un groupe d’autres che
vaux. Il s’emballa et aurait certainement
causé de graves accidents si un soldat du
train, prévoyant le danger, n’avait sauté de
sa bicyclette et essayé de saisir le cheval
1 ar les naseaux. 11 u’y réussit qu’imparfai-
lemeut car le cheval emporté lui ayant saisi
un doigt entre les dents, le traîna sur un
certain parcours. Quand le brave militaire
put se dégager de cette cruelle étreinte, le
cheval se trouva maîtrisé. Les trois dames
étaient tombées de voiture et s’étaient fait
de nombreuses contusions, la bicyclette du
soldat du train avait été brisée par les roues
de la voiture, mais l’acte de courage du mi
litaire avait suffi pour éviter un accident
plus regrettable. Nous espérons qu’après les
félicitations de ses chefs, le soldat René Au-
din obtiendra la récompense qui lui est due.
Plusieurs feux de cheminée se sont encore
déclarés cette semaine, et même un aujour
d’hui jeudi, à onze heures et demie, chez
M. Cornet, ancien charcutier, rue Saint-
Merry. Il a été éteint presque aussitôt par
.os voisins et par M. Mireux, clairon sapeur-
lompier.
M. Poilleaux, propriétaire, boulevard Cre-
v.it-Durand, a versé 10 francs à la caisse
des familles des sapeurs-pompiers, à la suite
de l’extinction d’un feu de cheminée dans
sa maison.
M lles WilmeE, à la suite d’un feu de che
minée éteint chez elles, rue Royale, lundi,
ont versé 8 francs à la même caisse.
Le garde forestier Marmillot, du poste de
la Porte-aux-Vactios, en traverant dans son
« triage », trouva près la croix d’Augas
un obus non éclaté, mais tiré, c’est-à-dire
des plus dangereux, car il suffit, non pas
même de heurter, mais de remuer ces
sortes de projectiles pour qu’ils explosent.
Non seulement il aurait pu causer un acci
dent à des promeneurs, mais, comme il
était tout proche de la grotte où le « géné
ral Bouzu » a élu domicile et passe ses
nuits, cette figure fontamebleaudienne au
rait pu être endommagée. Le garde a si
gnalé le projectile au « parc » de l’Ecole
d’Application qui l’a fait exploser en pre
nant les précautions d’usage dont les sim
ples profanes, non artilleurs, ne se doutent
pas. Comme une des ressources du « géné
ral Bouzu » qui est bossu, d’où son surnom,
est de ramasser du plomb et de la foute au
champ de tir, on suppose que c’est lui qui
a apporté ce projectile près de sa demeure
sylvestre, pour la tripatouiller tout à son
aise. Il a de la chance de n’avoir pas été ré
duit en bouillie, comme d’autres impru
dents de son espèce.
Les esprits’sérieux accueilleut avec quel
que scepticisme ces promesses de révéla
tions venant de la part de cette femme, qui
ne peut pardonner au docteur Hebert de ne
pas avoir offert une seconde fois caution
pour elle; les magistrats n’y ont aussi atta
ché qu’une valeur très relative et M. Man-
giu-Bocquet a clos son instruction mardi
soir : Justine et Cesbron seront renvoyés
devant le tribunal correctionnel pour leurs
escroqueries au mariage, et le docteur He
bert sera inculpé de complicité. Toutefois,
M. Mangiu-Bocquet, toujours soucieux de
ne rien laisser à l’imprévu, a décidé de ne
statuer sur la mise en liberté provisoire,
sous cautiou, du docteur llebert, que lors
que Justine aura enfin parlé.
Mais parlera-t-elle jamais?
ARMEE. — Notre concitoyen M. Mercey,
capitaine d’artillerie coloniale, a été dési
gné pour Dakar (Sénégal).
Pendant un certain nombre d’années et
jusqu’en 1904,' époque à laquelle éclata la
guerre russo-japonaise, une quinzaine d’of
ficiers japonais d’artillerie et du génie sont
venus suivre — avec fruit — on s’en est
aperçu par la suite, les cours de noire Ecole i
d’Application. Maintenant, les rôles sont
renversés, et ce sont les officiers français
qui vont aller faire un stage de deux ans
dans l’armée nippoue, ainsi en a décidé ré
cemment le ministre de la guerre, qui de
mande dans les corps d’armée français des
officiers brevetés sachant l’anglais et ayant
des notions de langue japonaise. Ils seront
défrayés de leurs frais de voyage et tou
cheront la solde coloniale.
Aujourd’hui, à 4 h. 1/2, les gendarmes
: ont ramené à Fontainebleau et écroué à la
maison d’arrêt un garçon boulanger qui a
dit s’appeler Lécuyer.
11 était au service de M. Desprez, boulan
ger à Bois-le-Roi, et avait une première fois
volé des cuillers en argent à son patron.
Ayant rapporté à Fontainebleau le produit
de sou vol, qu’il avait pu dissimuler ainsi;
mais il a voulu recommencer et s’est fait
prendre en flagrant délit.
MELUN. — Mardi, M. Maurice Lecomte,
très versé dans les sujets d’histoire locale,
a fait une conférence dans laquelle il a re
tracé à grands traits ce que fut la Révolu
tion française dans Seine-et-Marne, au
point de vue du culte catholique, depuis
1789 à 1812. La thèse présentait de nom
breux points de ressemblance avec les laits
actuels. L’érudit conférencier l’a traitée
avec un tact parfait et une sûreté d’érudi
tion absolue.
C’est sans doute une bonne chose pour
l’artillerie d’être endi vision née et de voir
ses régiments coupés en deux sous les or
dres directs des généraux de division d’in
fanterie qui auraient à les commander en
campagne. Mais, pour arriver à ce résultat,
il faut déplacer et scinder des régiments
d’autres armes pour lesquels la division
n’est pas un bien.
C’est ainsi qu’un escadron du 26° dra
gons va quitter Dijon dans un mois pour al
ler à Bourges et faire place à un groupe
d’artillerie. Le colonel de ce régiment avait
fait tirer au sort l’escadron à partir, et le
4° escadron avait été ainsi désigné. Le gé
néral commandant le corps d’armée n’a pas
accepté cette manière de faire et il a décidé
que l’escadron à envoyer à Bourges serait
celui dont c’était le tour de service à mar
cher le premier, en l’espèce le 1 er escadron
du 26° dragons. C'est donc lui qui va être
détaché de Dijon à Bourges.
Un « Foyer du Soldat » est installé à
Fontainebleau dans l’immeuble portant le
numéro 7 de la rue Auguste-Barbier. Ce
« Foyer », fondé sous les auspices de l’U.P.F. !
(Université Populaire de Fontainebleau) et |
adhérent à la Ligue Française de l’Ensei- !
gnement, est un groupe d’éducation civique,
laïque, morale et militaire, dont le prési
dent est M. Jacques-Louis Dumesnil.
Les conscrits se sont réunis hier. Le Co
mité a eu le plaisir de leur annoncer les
deux do us de 20 francs faits par M. le colo- I
nel comte de Cossé Brissac et par M. Weyl.
Les conscrits ont accueilli ces dons par de
chaleureux applaudissements de recon
naissance.
Rappelons que le Conseil de révision, rem
plaçant le tirage au sort supprimé, aura lieu
à Fontainebleau vendredi prochain, t cr rnars,
à 9 heures.
WQNTEREAU. — Un vol important; ar
restation du coupable :
Dans la nuit de dimanche à lundi, les
deux veilleurs de nuit de la faïencerie ont
surpris le nommé Louis-Charles Hacquet,
dit « Bœuf-Blanc », au moment où il com
mettait un vol de plaques de cuivre.
Depuis quelques semaines on s'aperce
vait, à la manufacture de faïence, de la dis
parition dé plaques de cuivre gravées; l’im
portance du vol était, pour l’usine, de plus
de 20,600 francs, dit F a Indépendance ».
Une surveillance active fut organisée, et
quand, lundi, à 5 heures du matin, Hac
quet muni d’une toile d’emballage pour en
velopper le produit de ses vols, venait faire
sa visite habituelle au placard qui renfer
mait les pièces de cuivre gravées, un sur
veillant lui projeta brusquement à la face la
lumière de sa lanterne électrique.
Au bruit du déclanchement, le malfai
teur crut qu’on lirait sur lui, il poussa un
cri, traita les surveillants de canailles; des
coups de revolvers furent tirés de part et
d’autre, et grâce à l’obscurité, il réussit à
échapper à la poursuite des surveillants.
La gendarmerie de Montereau arrêtait,
trois heures après, Hacquet sous le pont du
chemin de fer de Varennes.
MORET. — En allant jeudi, comme tous
les jours, voir son vieux cousin âgé de
87 ans, le père Gauthier comme on l'appe
lait, M. Caillat le trouva dans son logement
gisant à terre et en partie carbonisé. Le
vieillard se sera sans doute assis, comme il
en avait l’habitude, au coin du feu pour y
fumer sa pipe après sou déjeuner et sera
tombé dans le foyer.
—
NÉCROLOGIE.
THÉÂTRE BORGNIET. — Cet excellent
établissement clôture dimanche soir la série
de ses représentations qui ont eu beaucoup
de succès auprès de nos concitoyens. On
jouera :
Ce soir, la Grande Famille, drame en
6 actes.
Demain, vendredi, relâche.
Samedi, la Robe Rouge, ce Brieux, pièce
en 4 actes.
Dimanche, Rog^r la Honte, drame en
8 actes. En matinée, Le Gendre de M. Poi
rier, comédie en 4 actes, d’Emile Augier.
AVON. — Dimanche malin, le gardien
de la propriété de M. le comte de Puyfon-
taine, avqnue des Basses-Loges, s’est aperçu
que des malfaiteurs avaient emporté une
plaqye de zinc de 3 mètres de long environ,
estimée 6 francs.
BOIS-LE-ROI. — Justine Pesnel devait
faire, mardi, au juge d’instruction de Ver
sailles des révélations importantes sur le
rôle qu’avaient joué Mary Smith et le doc
teur Hebert dans une affaire d’espionnage
maritime diiigée contre la France au proüt
de deux grandes puissances étrangères.
Mais M me Cent-Kilos n’avait pas eu le
temps de réunir le dossier accablant qu’elle
possède contre le malheureux docteur He
bert. Il ne lui suffit plus de dire qu’à Bois-
le-Roi, le médecin anglais voulut la tuer et
que Cesbron n’a tiré que pour la défendre,
elle prétend maintenant que le docteur est
un espion dont les agissements ont mis la
France en péril.
MARLOTTE. — M. Levé, imprimeur de
l'archevêché à Paris, commandeur de l’or
dre de Pie IX, ancien directeur du «Monde»,
est décédé le 14 février à Paris, 17, rue Cas
sette, à l’âge de 72 aus. 11 était le père de
MM. Paul Levé, lieutenant-colonel au 6°
chasseurs d’Afrique; André Levé, Henri
Levé, capitaine au 6 H cuirassiers, et Pierre
Levé, et le beau-père de M. René Roger.
Les obsèques ont été célébrées lundi matin
à Paris, en l’église Sain t-Sulpice ; un second
service a été célébré le même jour à deux
heures en l’église de Bourron, où le corps
avait été ramené dans un fourgon automo
bile ; une nombreuse assistance s’y trouvait
également réunie. L'inhumation a eu lieu
dans une sépulture de famille.
Tant que sa sauté, bien chancellante de
puis de longues années, le lui a permis,
M. Levé est venu chaque été passer les rares
moments de loisir que lui laissait la direc
tion de sou imprimerie, à Marlotte, où son
beau-père, M. Lachèze, habita longtemps
et possédait plusieurs propriétés.
MELUN. — Nous apprenons la mort, à
l’âge de 69 ans, de M m0 Cravoisier, née Ra-
bourdin, mère du directeur de la Compa
gnie d’Assurances Mutuelles de Seine-et-
Marne.
Le souvenir de M me Cravoisier sera con
servé par la population pauvre, dont elle
était la providence. Cette mort met en deuil
les familles Cravoisier, Rabourdin, Vaury
et Féron-Yrau.
Les obsèques ont en lieu samedi.
NEMOURS. — M. Farnault, médecin-vé
térinaire, qui joua, il y a plusieurs années,
un rôle militant dans la politique avancée,
et fut un des créateurs de « La Parole » de
Nemours et de la Société d’assurances mu
tuelles contre la mortalité du bétail, vient de
mourir. On l'a enterré dimanche, à Cépoy
(Loiret). Atteint d’anémie cérébrale, il avait
dù, depuis plusieurs années, renoncer à la
politique et à l’exercice de sa profession. Il
é au âgé de 40 ans seulement.
EQUIPAGE LEBAUDY
Laisser-courre du samedi 46 février 4907.
(593' prise. — 21* de la saison.)
Rendez-vous bu Carrefour des Bécassières.
Attaqué à la Glaudée sur une harde; un
cerf à sa quatrième tête se sépare à son enceinte
d'attaque, où les chiens de meute lui sont
découplés. Il passe à la Mare aux Evées, au
Mont-Gauthier, aux Vieux-Rayons, aux Lon
gues-Vallées, au Rocher Canon, où l’animal
s’accompagne. Il se sépare, passe aux Bécas
sières, retourne aux Vieux-Rayons, au Mont
Gauthier, à la GlaDdée, au Bois-Coulant, fran
ehit le mur du parc du château de la Rochette,
où il Lient les abois dans une mare. Il est porté
bas après 2 heures 3/4 de chasse.
Laisser-courre par Courtaut.
Les honneuis du pied à M. Lachambre.
Hier, mercredi, chasse privée. Rendez-vous à
la Croix d’Augas. Le cerf, après avoir randonné
daus le canton voisin, a été pris malgré le
grand veut, avant 4 heures non loin de l’endroit
où il avait été attaqué, le bas du Rocher Casse-
po., près du Cabaret-Masson, route de Melun
i (Champ de courses).
Samedi, 23 février, rendez-vous au carrefour
du Gros-Buisson (Grands-Feuillards).
Pour tracer les Rallies
« Mens sana in corpore sano » : telle est
la devise de toute Société sportive qui se
respecte. Mais au nombre des qualités qui
constituent le « Meus sana », il y a aussi
celle qui consiste à s’amuser sans prendre
plaisir -à souiller outre mesure le domaine
public où l’on se livre au sport.
C’est le raisonnement que se fait tout
promeneur qui, ces jours-ci, débouchant de
! la rue de la Paroisse, se rend au Mont-
Pierreux, par les sentiers Colinet, sentiers
récemment balayés avec le plus grand soin,
maintenant recouverts, ainsi que les alen
tours du carrefour du Mont-Pierreux, par
un véritable torrent de serpentins blancs :
trace du passage d’un rallie pédestre.
Franchement, aux abords de la ville et
sur une promenade aussi fréquentée, le
traceur de ce parcours (qui n’était certes
pas réservé à des concurrents n’ayant plus
que la moitié d’un œil sur deux), aurait pu
être plus discret et se contenter de jeter,
tous les dix mètres, une petite touffe de co
peaux d’emballage.
Les copeaux ne sont pas plus onéreux que
le papier; ils sont aussi visibles, et « Lois
dans les bois », ils ne souillent pas le pay
sage comme les serpentins de papier ou les
rognures de journaux.
L’expérience concluante en a été faite par
| des cavaliers, la saison dernière.
Nous espérons que cette protestation, qui
est d’ailleurs l’écho de nombreuses plain
tes, entraînera la disparition de ce qui les
légitime. Jean Essoc.
VOL AU BAZAR DE L’HOTEL-DE-VILLE
Un vol important a été commis dans des
conditions particulièrement audacieuses au
Bazar de l’Hôtel-de-Ville, à Fontainebleau,
dans la nuit de lundi à mardi.
Entre deux eL quatre heures du malin, pense-
t-on, en tout cas a l’heure favorable aux cam
briolages, on s’est iutroduit dans les magasins
du Bazar, non pas par la devanture herméti
quement fermée par un rideau de fer, mais par
le couloir voisin et séparatif du Café du Com
merce. On a tenté d’abord de faire un trou
dans le mur, mais comme il résistait les voleur^
ont scié le panneau de la porte et sont entrés...
comme chez eux.
Ils étaient certainement au courant des êtres
du magasin puisqu’ils ont été chercher à leur
place les clefs fermant les vilrines contenant
les bijoux auxquels ils en voulaient. En outre
ils savaient qu’au premier étage sont encore
des magasins, par suite pas de personnes y
habitant et susceptibles d’être réveillées par le
bruit. Les directeur et directrice ont en effet
leur appartement au second étage.
Dans ces conditions de sécurité presque
absolue ils ont donc pu opérer tout à leur aise,
ou à peu près. Us ont pris tous les bijoux d’or,
d’argent, de titre fixe et tes ont emportés, lais
sant les écrias compromettants et les étiquettes
des prix, dont ils n’avaient que faire. Le total
du vol dépasse 5,000 francs et il aurait pu être
du double si par un hasard heureux, inconnu
sans doute des voleurs, le jour même on n’avait
mis en lieu sûr poir 4,000 francs de bijoux
pris à condition chez les fabricants, comme il
est d’usage au moment des Elrenues.
Les soupçons ne peuvent naturellement se
porter que sur des personnes connaissant bien
le Bazai ; c’est dans ce sens que sont aiguillées
les recherches de la Justice. Ajoutons que le
cocher de l’omnibus de nuit et celui de la voi
lure des dépêches ont vu non loin du Bbzar
des individus à allure louche se dirigeant vers
FEiepe-aux-Vins, ce sont sans aucun doute les
voleurs mais ils ne peuvent donner leur signa
lement ; il n’en est pas de même d’une femme
venue dans la journée marchander des petits
sacs en cuir, peut-être l’indioatrice, et que les
demoiselles vendeuses reconnaîtraient facile
ment. Les sacs n’ont pus été achetés mais ils
ont disparu ainsi que des parures de peignes
dans le rayon de la parfumerie. Dans le tiroir-
caisse on a pris trois francs en monnaie de
billon, tout ce qu'il contenait.
TENTATIVE DE VOL A L’HOTEL DU TAMBOUR
Il n’est pas un touriste qui ne se soit arrêté
en passant sur le boulevard Magenta devant la
remarquable porte en grès de l’hôLel du Tam
bour, ainsi nommé, parce que sur la partie su
périeure du portail est sculpté « un tambour
posé de roule ». Celle belle et historique pro
priété, qui fit autrefois partie de l’hôtél de
Luynes, appartient depuis peu à M. René Fou-
ret, l’éminenl et bienveillant directeur de la li
brairie Hachette. Il vient de l’acheter à son fils
M. Edmond Fouret, lequel s’est décidé à aban
donner Fontainebleau, pour s’installer non loin
de Chanteloup, propriété de la baronne de Mont-
fart, dans un château auquel est attenant un
domaine, p:ès d'Arpajon.
Donc, le portail du Tambour, — hôtel
dans lequel on fait en ce moment de tiès im
portants travaux d’agrandissement, sur l’em
placement où s'élevait la maison d’Auguste
Bai hier, l’immortel auteur des ïambes, et de
vant lequel d’autres ouvriers sont occupés à
creuser une Lranchée pour l’éclairage électri
que, — n’a pas émerveillé que le goût des ama
teurs d’art, il vient de tenter la cupiditédes vo
leurs. Cette nuit, des malfaiteurs ont essayé
d’enlever tout le plomb recouvrant les gresse-
ries de cet imposant portail.
Vers minuit, l’heure des crimes, les voleurs
arrivèrent et commencèrent leur ouvrage ; ils
passèrent des cordes et enlevèrent rapidement
quelques plaques de plomb. Mais des gendar
mes avisés, se trouvant en patrouille près de
la propriété, tirèrent des coups de revolver
pour donner l’alarme.
Les maltaiteurs redescendirent aussitôt sur
le boulevard Magenta plus vite qu’fis n’étaient
montés et prirent la fuite. Les gendarmes se
mirent à leur poursuite mais ne purent les at
teindre; cependant ils avaient eu le temps de
les reconnaître, leur arrestation est donc immi
nente.
Peu de temps après ces événements, une
voiture à bras, sans doute celle qui devait em
porter le butin, arriva et stationna quelques
minutes dans ces parages, mais les gendarmes
étaient partis. Il eût été facile, en tout cas, au
conducteur de protester de son innocence, car
rien ne pouvait prouver sa culpabilité ou même
sa complicité.
BIBLIOGRAPHIE
Signalons à l’attention de ceux qui s’intéres
sent à la biologie, sans y être spécialement pré
parés, l’excellent ouvrage de notre érudit conci
toyen, directeur du Laboratoire de Biologie,
M. Gaston Bonnier, sur « l’Enchaîaement des
Organismes » (E. Deyrolle, éditeur, Paris).
C’est un résumé, facile de lecture, des grandes
lignes de physiologie et de la biologie, dont fe
ront leur profit les initiés aussi bien que les
profanes.
+
FAITS DIVERS.
Le Comice agricole des arrondissements
de Melun-Fontainebleau-Provins se réunira
cette année au mois de juillet à Touruan.
Situation agricole :
Youue. — Les froids très vifs de janvier
ont interrompu les travaux agricoles. Les
chutes de neige semblent avoir suffisamment
protégé les emblavures d’automne contre
les gelées. Mais pendant les dix derniers
jours de janvier, la température s’est consi
dérablement abaissée, alors que la couche
de neige avait disparu. On espère cependant
qu'en raison de leur vigueur, les blés ont
pu résister à ces intempéries.
D’un extrait d’actes portant attribution de
biens par des établissements ecclésiastiques
j à des associations cultuelles, en vertu de
i l’article 4 de la loi du 9 décembre 1905, paru
à « L’Officiel » de samedi, nous extrayons
les renseignements suivants relatifs à notre
département :
Etablissements ayant procédé aux attribu
tions de tous leurs biens en octobre, no
vembre et décembre 1906 :
Association cultuelle israélite de La
Ferté-sous-Jouarre.
Eglise réformée de Nanteuil-lès-Meaux.
Eglise réformée évangélique de Quiucy-
Ségy.
AVIS
M. P. SATIN, entrepreneur de plomberie,
L3P, rue Grande, a l'honneur d’informer sa
clientèle qu'il collabore avec la maison CANCE
cl Fils, de Paris, pour P installation de
l'Eclairage électrique et qu'il se tient à
sa disposition pour l'établissement gratuit de
tous projets et devis.
Vol à la tire :
M. Hubert Montgemout, courtier en bes
tiaux, demeurant à Souppes, s’est aperçu
l’autre jour en rentrant de la foire de Châ-
teaurenard (Loiret), au moment où il quit
tait sa blouse, que la poche intérieure de
ce vêtement avait été coupée et qu’on lui
avait dérobé son portefeuille renfermant
une somme de cinq cents francs en billets
de banque, une carte de circulation sur la
Compagnie P.-L.-M. et une carte d’électeur.
Il porta plainte à la gendarmerie, mais
avait d’ailleurs pas quitté sans esprit de re
tour, — nous le savions. Après avoir été
obligé d’habiter les environs immédiats de
Paris, pour des raisons de force majeure,
M. Jean Lionnet se réinstallera ici, 116, rue
de France, au mois d’avril.
M. Mercey, dont nous avons annoncé le
décès au mois de novembre dernier, en son
vivant rentier, demeurant rue Carnot, a
laissé un testament par lequel il institue
l’hospice de Fontainebleau son légataire
universel, à la charge d’exécuter divers legs
particuliers et de fonder des lits pour les
indigents.
Les héritiers de M. Mercey sont avisés
qu’ils ont un délai de trois mois, déjà en
tamé, pour prendre connaissance du testa
ment, donner leur consentement, ou pro
duire entre les mains du Préfet leurs
moyens d’opposition.
La soirée delà Chorale l’Alliance, samedi,
a été charmante et de tous points réussie.
Elle constituait une agréable distraction
pour les amateurs de l’art musical et litté
raire, qui y assistèrent en très grand
nombre.
La Philharmonique, sous la direction du
maître Coutelle, prêtait en outre son très
précieux concours à ce concert, ainsi,
d’ailleurs, qu’une pléiade d’artistes eu vo
gue sur nos scènes parisiennes.
En somme soirée bien organisée et dont
on conservera un excellent souvenir.
Les Prévoyants de l’Avenir :
Les sociétaires sont informés que, confor
mément aux statuts, l’assemblée générale
de la 739° section aura lieu le dimanche
24 février, à 2 heures précises, salle des
Elections (place Centrale). Au cours de cette
réunion il sera donné connaissance des opé
rations de la Société pendant l’exercice
écoulé.
Il est rappelé qu’aucune excuse d’absence
à l'assemblée générale ne peut être admise
si elle n'est présentée par écrit, et que
l’amende doit être rigoureusement perçue
sur tous les sociétaires qui, absents, ne se
seront pas valablement excusés.
Les dames, quoique instamment priées
d’assister à la rèuuion, ne sont pas amen-
ci ables.
Le bal annuel de la section étant fixé au
samedi 9 mars dans la salle des Elections,
les sociétaires, désireux de faire des invita-
lons, devront déposer leurs demandes chez
.M. Bourreau, Café des Glaces, rue Grande,
u° 15.
Actes de courage :
Dimanche matin, à 7 h. 3/4, le cheval de
M. Delauval, laitier rue des Sablons, a pris
;„eur et est parti à une allure vertigineuse,
parcourant ainsi la rue Saint-Merry. Le
maréchal des logis Destaillac, du 7° dra-
;ons, qui passait par là, a, par sa présence
d'esprit et son courage, réussi à maîtriser
i bête emballée et, de ce fait, de graves
accidents ont pu être évités. Il a réussi à
auter dans la voiture « en voltige », en
-aidant du porte-lanterne, à saisir les gui
des et à arrêter le cheval.
Trois actrices du théâtre Borgniet, qui
tionne sa dernière représentation dimanche,
passaient en voiture, lundi, vers 3 heures,
. ur la place Solférino, lorsque le cheval que
dune de ces dames conduisait fut effrayé
parle passage, d’un groupe d’autres che
vaux. Il s’emballa et aurait certainement
causé de graves accidents si un soldat du
train, prévoyant le danger, n’avait sauté de
sa bicyclette et essayé de saisir le cheval
1 ar les naseaux. 11 u’y réussit qu’imparfai-
lemeut car le cheval emporté lui ayant saisi
un doigt entre les dents, le traîna sur un
certain parcours. Quand le brave militaire
put se dégager de cette cruelle étreinte, le
cheval se trouva maîtrisé. Les trois dames
étaient tombées de voiture et s’étaient fait
de nombreuses contusions, la bicyclette du
soldat du train avait été brisée par les roues
de la voiture, mais l’acte de courage du mi
litaire avait suffi pour éviter un accident
plus regrettable. Nous espérons qu’après les
félicitations de ses chefs, le soldat René Au-
din obtiendra la récompense qui lui est due.
Plusieurs feux de cheminée se sont encore
déclarés cette semaine, et même un aujour
d’hui jeudi, à onze heures et demie, chez
M. Cornet, ancien charcutier, rue Saint-
Merry. Il a été éteint presque aussitôt par
.os voisins et par M. Mireux, clairon sapeur-
lompier.
M. Poilleaux, propriétaire, boulevard Cre-
v.it-Durand, a versé 10 francs à la caisse
des familles des sapeurs-pompiers, à la suite
de l’extinction d’un feu de cheminée dans
sa maison.
M lles WilmeE, à la suite d’un feu de che
minée éteint chez elles, rue Royale, lundi,
ont versé 8 francs à la même caisse.
Le garde forestier Marmillot, du poste de
la Porte-aux-Vactios, en traverant dans son
« triage », trouva près la croix d’Augas
un obus non éclaté, mais tiré, c’est-à-dire
des plus dangereux, car il suffit, non pas
même de heurter, mais de remuer ces
sortes de projectiles pour qu’ils explosent.
Non seulement il aurait pu causer un acci
dent à des promeneurs, mais, comme il
était tout proche de la grotte où le « géné
ral Bouzu » a élu domicile et passe ses
nuits, cette figure fontamebleaudienne au
rait pu être endommagée. Le garde a si
gnalé le projectile au « parc » de l’Ecole
d’Application qui l’a fait exploser en pre
nant les précautions d’usage dont les sim
ples profanes, non artilleurs, ne se doutent
pas. Comme une des ressources du « géné
ral Bouzu » qui est bossu, d’où son surnom,
est de ramasser du plomb et de la foute au
champ de tir, on suppose que c’est lui qui
a apporté ce projectile près de sa demeure
sylvestre, pour la tripatouiller tout à son
aise. Il a de la chance de n’avoir pas été ré
duit en bouillie, comme d’autres impru
dents de son espèce.
Les esprits’sérieux accueilleut avec quel
que scepticisme ces promesses de révéla
tions venant de la part de cette femme, qui
ne peut pardonner au docteur Hebert de ne
pas avoir offert une seconde fois caution
pour elle; les magistrats n’y ont aussi atta
ché qu’une valeur très relative et M. Man-
giu-Bocquet a clos son instruction mardi
soir : Justine et Cesbron seront renvoyés
devant le tribunal correctionnel pour leurs
escroqueries au mariage, et le docteur He
bert sera inculpé de complicité. Toutefois,
M. Mangiu-Bocquet, toujours soucieux de
ne rien laisser à l’imprévu, a décidé de ne
statuer sur la mise en liberté provisoire,
sous cautiou, du docteur llebert, que lors
que Justine aura enfin parlé.
Mais parlera-t-elle jamais?
ARMEE. — Notre concitoyen M. Mercey,
capitaine d’artillerie coloniale, a été dési
gné pour Dakar (Sénégal).
Pendant un certain nombre d’années et
jusqu’en 1904,' époque à laquelle éclata la
guerre russo-japonaise, une quinzaine d’of
ficiers japonais d’artillerie et du génie sont
venus suivre — avec fruit — on s’en est
aperçu par la suite, les cours de noire Ecole i
d’Application. Maintenant, les rôles sont
renversés, et ce sont les officiers français
qui vont aller faire un stage de deux ans
dans l’armée nippoue, ainsi en a décidé ré
cemment le ministre de la guerre, qui de
mande dans les corps d’armée français des
officiers brevetés sachant l’anglais et ayant
des notions de langue japonaise. Ils seront
défrayés de leurs frais de voyage et tou
cheront la solde coloniale.
Aujourd’hui, à 4 h. 1/2, les gendarmes
: ont ramené à Fontainebleau et écroué à la
maison d’arrêt un garçon boulanger qui a
dit s’appeler Lécuyer.
11 était au service de M. Desprez, boulan
ger à Bois-le-Roi, et avait une première fois
volé des cuillers en argent à son patron.
Ayant rapporté à Fontainebleau le produit
de sou vol, qu’il avait pu dissimuler ainsi;
mais il a voulu recommencer et s’est fait
prendre en flagrant délit.
MELUN. — Mardi, M. Maurice Lecomte,
très versé dans les sujets d’histoire locale,
a fait une conférence dans laquelle il a re
tracé à grands traits ce que fut la Révolu
tion française dans Seine-et-Marne, au
point de vue du culte catholique, depuis
1789 à 1812. La thèse présentait de nom
breux points de ressemblance avec les laits
actuels. L’érudit conférencier l’a traitée
avec un tact parfait et une sûreté d’érudi
tion absolue.
C’est sans doute une bonne chose pour
l’artillerie d’être endi vision née et de voir
ses régiments coupés en deux sous les or
dres directs des généraux de division d’in
fanterie qui auraient à les commander en
campagne. Mais, pour arriver à ce résultat,
il faut déplacer et scinder des régiments
d’autres armes pour lesquels la division
n’est pas un bien.
C’est ainsi qu’un escadron du 26° dra
gons va quitter Dijon dans un mois pour al
ler à Bourges et faire place à un groupe
d’artillerie. Le colonel de ce régiment avait
fait tirer au sort l’escadron à partir, et le
4° escadron avait été ainsi désigné. Le gé
néral commandant le corps d’armée n’a pas
accepté cette manière de faire et il a décidé
que l’escadron à envoyer à Bourges serait
celui dont c’était le tour de service à mar
cher le premier, en l’espèce le 1 er escadron
du 26° dragons. C'est donc lui qui va être
détaché de Dijon à Bourges.
Un « Foyer du Soldat » est installé à
Fontainebleau dans l’immeuble portant le
numéro 7 de la rue Auguste-Barbier. Ce
« Foyer », fondé sous les auspices de l’U.P.F. !
(Université Populaire de Fontainebleau) et |
adhérent à la Ligue Française de l’Ensei- !
gnement, est un groupe d’éducation civique,
laïque, morale et militaire, dont le prési
dent est M. Jacques-Louis Dumesnil.
Les conscrits se sont réunis hier. Le Co
mité a eu le plaisir de leur annoncer les
deux do us de 20 francs faits par M. le colo- I
nel comte de Cossé Brissac et par M. Weyl.
Les conscrits ont accueilli ces dons par de
chaleureux applaudissements de recon
naissance.
Rappelons que le Conseil de révision, rem
plaçant le tirage au sort supprimé, aura lieu
à Fontainebleau vendredi prochain, t cr rnars,
à 9 heures.
WQNTEREAU. — Un vol important; ar
restation du coupable :
Dans la nuit de dimanche à lundi, les
deux veilleurs de nuit de la faïencerie ont
surpris le nommé Louis-Charles Hacquet,
dit « Bœuf-Blanc », au moment où il com
mettait un vol de plaques de cuivre.
Depuis quelques semaines on s'aperce
vait, à la manufacture de faïence, de la dis
parition dé plaques de cuivre gravées; l’im
portance du vol était, pour l’usine, de plus
de 20,600 francs, dit F a Indépendance ».
Une surveillance active fut organisée, et
quand, lundi, à 5 heures du matin, Hac
quet muni d’une toile d’emballage pour en
velopper le produit de ses vols, venait faire
sa visite habituelle au placard qui renfer
mait les pièces de cuivre gravées, un sur
veillant lui projeta brusquement à la face la
lumière de sa lanterne électrique.
Au bruit du déclanchement, le malfai
teur crut qu’on lirait sur lui, il poussa un
cri, traita les surveillants de canailles; des
coups de revolvers furent tirés de part et
d’autre, et grâce à l’obscurité, il réussit à
échapper à la poursuite des surveillants.
La gendarmerie de Montereau arrêtait,
trois heures après, Hacquet sous le pont du
chemin de fer de Varennes.
MORET. — En allant jeudi, comme tous
les jours, voir son vieux cousin âgé de
87 ans, le père Gauthier comme on l'appe
lait, M. Caillat le trouva dans son logement
gisant à terre et en partie carbonisé. Le
vieillard se sera sans doute assis, comme il
en avait l’habitude, au coin du feu pour y
fumer sa pipe après sou déjeuner et sera
tombé dans le foyer.
—
NÉCROLOGIE.
THÉÂTRE BORGNIET. — Cet excellent
établissement clôture dimanche soir la série
de ses représentations qui ont eu beaucoup
de succès auprès de nos concitoyens. On
jouera :
Ce soir, la Grande Famille, drame en
6 actes.
Demain, vendredi, relâche.
Samedi, la Robe Rouge, ce Brieux, pièce
en 4 actes.
Dimanche, Rog^r la Honte, drame en
8 actes. En matinée, Le Gendre de M. Poi
rier, comédie en 4 actes, d’Emile Augier.
AVON. — Dimanche malin, le gardien
de la propriété de M. le comte de Puyfon-
taine, avqnue des Basses-Loges, s’est aperçu
que des malfaiteurs avaient emporté une
plaqye de zinc de 3 mètres de long environ,
estimée 6 francs.
BOIS-LE-ROI. — Justine Pesnel devait
faire, mardi, au juge d’instruction de Ver
sailles des révélations importantes sur le
rôle qu’avaient joué Mary Smith et le doc
teur Hebert dans une affaire d’espionnage
maritime diiigée contre la France au proüt
de deux grandes puissances étrangères.
Mais M me Cent-Kilos n’avait pas eu le
temps de réunir le dossier accablant qu’elle
possède contre le malheureux docteur He
bert. Il ne lui suffit plus de dire qu’à Bois-
le-Roi, le médecin anglais voulut la tuer et
que Cesbron n’a tiré que pour la défendre,
elle prétend maintenant que le docteur est
un espion dont les agissements ont mis la
France en péril.
MARLOTTE. — M. Levé, imprimeur de
l'archevêché à Paris, commandeur de l’or
dre de Pie IX, ancien directeur du «Monde»,
est décédé le 14 février à Paris, 17, rue Cas
sette, à l’âge de 72 aus. 11 était le père de
MM. Paul Levé, lieutenant-colonel au 6°
chasseurs d’Afrique; André Levé, Henri
Levé, capitaine au 6 H cuirassiers, et Pierre
Levé, et le beau-père de M. René Roger.
Les obsèques ont été célébrées lundi matin
à Paris, en l’église Sain t-Sulpice ; un second
service a été célébré le même jour à deux
heures en l’église de Bourron, où le corps
avait été ramené dans un fourgon automo
bile ; une nombreuse assistance s’y trouvait
également réunie. L'inhumation a eu lieu
dans une sépulture de famille.
Tant que sa sauté, bien chancellante de
puis de longues années, le lui a permis,
M. Levé est venu chaque été passer les rares
moments de loisir que lui laissait la direc
tion de sou imprimerie, à Marlotte, où son
beau-père, M. Lachèze, habita longtemps
et possédait plusieurs propriétés.
MELUN. — Nous apprenons la mort, à
l’âge de 69 ans, de M m0 Cravoisier, née Ra-
bourdin, mère du directeur de la Compa
gnie d’Assurances Mutuelles de Seine-et-
Marne.
Le souvenir de M me Cravoisier sera con
servé par la population pauvre, dont elle
était la providence. Cette mort met en deuil
les familles Cravoisier, Rabourdin, Vaury
et Féron-Yrau.
Les obsèques ont en lieu samedi.
NEMOURS. — M. Farnault, médecin-vé
térinaire, qui joua, il y a plusieurs années,
un rôle militant dans la politique avancée,
et fut un des créateurs de « La Parole » de
Nemours et de la Société d’assurances mu
tuelles contre la mortalité du bétail, vient de
mourir. On l'a enterré dimanche, à Cépoy
(Loiret). Atteint d’anémie cérébrale, il avait
dù, depuis plusieurs années, renoncer à la
politique et à l’exercice de sa profession. Il
é au âgé de 40 ans seulement.
EQUIPAGE LEBAUDY
Laisser-courre du samedi 46 février 4907.
(593' prise. — 21* de la saison.)
Rendez-vous bu Carrefour des Bécassières.
Attaqué à la Glaudée sur une harde; un
cerf à sa quatrième tête se sépare à son enceinte
d'attaque, où les chiens de meute lui sont
découplés. Il passe à la Mare aux Evées, au
Mont-Gauthier, aux Vieux-Rayons, aux Lon
gues-Vallées, au Rocher Canon, où l’animal
s’accompagne. Il se sépare, passe aux Bécas
sières, retourne aux Vieux-Rayons, au Mont
Gauthier, à la GlaDdée, au Bois-Coulant, fran
ehit le mur du parc du château de la Rochette,
où il Lient les abois dans une mare. Il est porté
bas après 2 heures 3/4 de chasse.
Laisser-courre par Courtaut.
Les honneuis du pied à M. Lachambre.
Hier, mercredi, chasse privée. Rendez-vous à
la Croix d’Augas. Le cerf, après avoir randonné
daus le canton voisin, a été pris malgré le
grand veut, avant 4 heures non loin de l’endroit
où il avait été attaqué, le bas du Rocher Casse-
po., près du Cabaret-Masson, route de Melun
i (Champ de courses).
Samedi, 23 février, rendez-vous au carrefour
du Gros-Buisson (Grands-Feuillards).
Pour tracer les Rallies
« Mens sana in corpore sano » : telle est
la devise de toute Société sportive qui se
respecte. Mais au nombre des qualités qui
constituent le « Meus sana », il y a aussi
celle qui consiste à s’amuser sans prendre
plaisir -à souiller outre mesure le domaine
public où l’on se livre au sport.
C’est le raisonnement que se fait tout
promeneur qui, ces jours-ci, débouchant de
! la rue de la Paroisse, se rend au Mont-
Pierreux, par les sentiers Colinet, sentiers
récemment balayés avec le plus grand soin,
maintenant recouverts, ainsi que les alen
tours du carrefour du Mont-Pierreux, par
un véritable torrent de serpentins blancs :
trace du passage d’un rallie pédestre.
Franchement, aux abords de la ville et
sur une promenade aussi fréquentée, le
traceur de ce parcours (qui n’était certes
pas réservé à des concurrents n’ayant plus
que la moitié d’un œil sur deux), aurait pu
être plus discret et se contenter de jeter,
tous les dix mètres, une petite touffe de co
peaux d’emballage.
Les copeaux ne sont pas plus onéreux que
le papier; ils sont aussi visibles, et « Lois
dans les bois », ils ne souillent pas le pay
sage comme les serpentins de papier ou les
rognures de journaux.
L’expérience concluante en a été faite par
| des cavaliers, la saison dernière.
Nous espérons que cette protestation, qui
est d’ailleurs l’écho de nombreuses plain
tes, entraînera la disparition de ce qui les
légitime. Jean Essoc.
VOL AU BAZAR DE L’HOTEL-DE-VILLE
Un vol important a été commis dans des
conditions particulièrement audacieuses au
Bazar de l’Hôtel-de-Ville, à Fontainebleau,
dans la nuit de lundi à mardi.
Entre deux eL quatre heures du malin, pense-
t-on, en tout cas a l’heure favorable aux cam
briolages, on s’est iutroduit dans les magasins
du Bazar, non pas par la devanture herméti
quement fermée par un rideau de fer, mais par
le couloir voisin et séparatif du Café du Com
merce. On a tenté d’abord de faire un trou
dans le mur, mais comme il résistait les voleur^
ont scié le panneau de la porte et sont entrés...
comme chez eux.
Ils étaient certainement au courant des êtres
du magasin puisqu’ils ont été chercher à leur
place les clefs fermant les vilrines contenant
les bijoux auxquels ils en voulaient. En outre
ils savaient qu’au premier étage sont encore
des magasins, par suite pas de personnes y
habitant et susceptibles d’être réveillées par le
bruit. Les directeur et directrice ont en effet
leur appartement au second étage.
Dans ces conditions de sécurité presque
absolue ils ont donc pu opérer tout à leur aise,
ou à peu près. Us ont pris tous les bijoux d’or,
d’argent, de titre fixe et tes ont emportés, lais
sant les écrias compromettants et les étiquettes
des prix, dont ils n’avaient que faire. Le total
du vol dépasse 5,000 francs et il aurait pu être
du double si par un hasard heureux, inconnu
sans doute des voleurs, le jour même on n’avait
mis en lieu sûr poir 4,000 francs de bijoux
pris à condition chez les fabricants, comme il
est d’usage au moment des Elrenues.
Les soupçons ne peuvent naturellement se
porter que sur des personnes connaissant bien
le Bazai ; c’est dans ce sens que sont aiguillées
les recherches de la Justice. Ajoutons que le
cocher de l’omnibus de nuit et celui de la voi
lure des dépêches ont vu non loin du Bbzar
des individus à allure louche se dirigeant vers
FEiepe-aux-Vins, ce sont sans aucun doute les
voleurs mais ils ne peuvent donner leur signa
lement ; il n’en est pas de même d’une femme
venue dans la journée marchander des petits
sacs en cuir, peut-être l’indioatrice, et que les
demoiselles vendeuses reconnaîtraient facile
ment. Les sacs n’ont pus été achetés mais ils
ont disparu ainsi que des parures de peignes
dans le rayon de la parfumerie. Dans le tiroir-
caisse on a pris trois francs en monnaie de
billon, tout ce qu'il contenait.
TENTATIVE DE VOL A L’HOTEL DU TAMBOUR
Il n’est pas un touriste qui ne se soit arrêté
en passant sur le boulevard Magenta devant la
remarquable porte en grès de l’hôLel du Tam
bour, ainsi nommé, parce que sur la partie su
périeure du portail est sculpté « un tambour
posé de roule ». Celle belle et historique pro
priété, qui fit autrefois partie de l’hôtél de
Luynes, appartient depuis peu à M. René Fou-
ret, l’éminenl et bienveillant directeur de la li
brairie Hachette. Il vient de l’acheter à son fils
M. Edmond Fouret, lequel s’est décidé à aban
donner Fontainebleau, pour s’installer non loin
de Chanteloup, propriété de la baronne de Mont-
fart, dans un château auquel est attenant un
domaine, p:ès d'Arpajon.
Donc, le portail du Tambour, — hôtel
dans lequel on fait en ce moment de tiès im
portants travaux d’agrandissement, sur l’em
placement où s'élevait la maison d’Auguste
Bai hier, l’immortel auteur des ïambes, et de
vant lequel d’autres ouvriers sont occupés à
creuser une Lranchée pour l’éclairage électri
que, — n’a pas émerveillé que le goût des ama
teurs d’art, il vient de tenter la cupiditédes vo
leurs. Cette nuit, des malfaiteurs ont essayé
d’enlever tout le plomb recouvrant les gresse-
ries de cet imposant portail.
Vers minuit, l’heure des crimes, les voleurs
arrivèrent et commencèrent leur ouvrage ; ils
passèrent des cordes et enlevèrent rapidement
quelques plaques de plomb. Mais des gendar
mes avisés, se trouvant en patrouille près de
la propriété, tirèrent des coups de revolver
pour donner l’alarme.
Les maltaiteurs redescendirent aussitôt sur
le boulevard Magenta plus vite qu’fis n’étaient
montés et prirent la fuite. Les gendarmes se
mirent à leur poursuite mais ne purent les at
teindre; cependant ils avaient eu le temps de
les reconnaître, leur arrestation est donc immi
nente.
Peu de temps après ces événements, une
voiture à bras, sans doute celle qui devait em
porter le butin, arriva et stationna quelques
minutes dans ces parages, mais les gendarmes
étaient partis. Il eût été facile, en tout cas, au
conducteur de protester de son innocence, car
rien ne pouvait prouver sa culpabilité ou même
sa complicité.
BIBLIOGRAPHIE
Signalons à l’attention de ceux qui s’intéres
sent à la biologie, sans y être spécialement pré
parés, l’excellent ouvrage de notre érudit conci
toyen, directeur du Laboratoire de Biologie,
M. Gaston Bonnier, sur « l’Enchaîaement des
Organismes » (E. Deyrolle, éditeur, Paris).
C’est un résumé, facile de lecture, des grandes
lignes de physiologie et de la biologie, dont fe
ront leur profit les initiés aussi bien que les
profanes.
+
FAITS DIVERS.
Le Comice agricole des arrondissements
de Melun-Fontainebleau-Provins se réunira
cette année au mois de juillet à Touruan.
Situation agricole :
Youue. — Les froids très vifs de janvier
ont interrompu les travaux agricoles. Les
chutes de neige semblent avoir suffisamment
protégé les emblavures d’automne contre
les gelées. Mais pendant les dix derniers
jours de janvier, la température s’est consi
dérablement abaissée, alors que la couche
de neige avait disparu. On espère cependant
qu'en raison de leur vigueur, les blés ont
pu résister à ces intempéries.
D’un extrait d’actes portant attribution de
biens par des établissements ecclésiastiques
j à des associations cultuelles, en vertu de
i l’article 4 de la loi du 9 décembre 1905, paru
à « L’Officiel » de samedi, nous extrayons
les renseignements suivants relatifs à notre
département :
Etablissements ayant procédé aux attribu
tions de tous leurs biens en octobre, no
vembre et décembre 1906 :
Association cultuelle israélite de La
Ferté-sous-Jouarre.
Eglise réformée de Nanteuil-lès-Meaux.
Eglise réformée évangélique de Quiucy-
Ségy.
AVIS
M. P. SATIN, entrepreneur de plomberie,
L3P, rue Grande, a l'honneur d’informer sa
clientèle qu'il collabore avec la maison CANCE
cl Fils, de Paris, pour P installation de
l'Eclairage électrique et qu'il se tient à
sa disposition pour l'établissement gratuit de
tous projets et devis.
Vol à la tire :
M. Hubert Montgemout, courtier en bes
tiaux, demeurant à Souppes, s’est aperçu
l’autre jour en rentrant de la foire de Châ-
teaurenard (Loiret), au moment où il quit
tait sa blouse, que la poche intérieure de
ce vêtement avait été coupée et qu’on lui
avait dérobé son portefeuille renfermant
une somme de cinq cents francs en billets
de banque, une carte de circulation sur la
Compagnie P.-L.-M. et une carte d’électeur.
Il porta plainte à la gendarmerie, mais
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