Presse et revues
6 pages
Titre : L'Abeille de Fontainebleau : journal administratif, judiciaire, industriel et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Fontainebleau)
Date d'édition : 1897-06-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32680641k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 04 juin 1897 04 juin 1897
Description : 1897/06/04 (N23). 1897/06/04 (N23).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG77 Collection numérique : BIPFPIG77
Description : Collection numérique : BIPFPIG77 Collection numérique : BIPFPIG77
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Île-de-France
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4526243v
Source : Archives départementales de Seine-et-Marne, PZ 1
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/06/2016
63 e Année
4 Juin 1897
iNUMÉRO 23
AQ
Journal de l'arrondissement, fondé en 1835, paraissant le jeudi soir
BUREAUX : 32, RUE DE L’ARBRE-SEC, FONTAINEBLEAU
Fontainebleau. — M. Bourges, imprimeur breveté.
PRIX DE L’ABONNEMENT :
Fontainebleau
Un an -I» ir.
Six mois. ... 6 »
Trois mois . . 3 50
Extérieur
Un an 12 fr.
Six mois. ... 9 »
Trois mois . . 4 »
ON S’ABONNE :
A FONTAINEBLEAU, chez M. Bourges, imprimeur, rue de l’Arbre-Sec, n° 32; — à MONTEREAU, chez M. Zanote, libraire,
— à NEMOURS, chez M. Vaillot, libraire; — à PARIS, chez MM. Havas et C ie , 8, place de la Bourse; chez M. Portebos, 33, rue
Vivienne. — Franco dans tous les Bureaux de Poste français. — Les abonnements' se continuent jusqu'à réception d’avis
contraire. — Les insertions remises le mercredi après midi sont renvoyées au numéro suivant. — L’abonnement se paie d’avance.
PRIX DES INSERTIONS :
Annonces, la ligne cent
Réclames, la ligne 30 cent!
Annonces au-dessous de 5 lignes. . . 1 fr. 23
Les titres et les blancs comptent pour le nombre
de lignes qu’ils occupent.
L’EAU A PA RIS
Appel au Sénat
La Chambre a voté le projet d’adduction
des eaux du Loing et du Lunain. On a déjà
dit, ici même, combien était contestable le
droit que s’arroge la Ville de Paris d’appauvrir
et de dessécher toute une contrée, et, dans son
remarquable discours, M. Ouvré a très bien
montré qu’en établissant une double canalisa
tion, les ingénieurs de la ville pourraient sans
détourner d’autres rivières de leur destination
naturelle, distribuer à tous les habitants de la
capitale de l’eau de source en quantilé très suf
fisante, au moins provisoirement.
Nous n’avons rien à ajouter à cette démons
tration, que M. Ouvré a faite définitivement.
Mais il n’est pas inutile de citer quelques chif
fres officiels. Si les sénateurs veulent bien les
méditer, ils s’apercevront que la captation des
eaux du Loing et du Lunain est un leurre au
tant qu’une spoliation (sans compter qu’au
point de vue artistique, qui a sa valeur aussi,
la quasi-dévastation de la vallée du Loing est
infiniment plus blâmable que l’abatage d une
ou deux douzaines d’arbr'es). Passons aux
chiffres.
*
* *
Chaque Parisien consommait, en moyenne,
60 litres d’eau par jour, en 1854. Aujourd’hui,
il lui en faut 300 litres. Les ingénieurs éva
luent à 6 litres par an et par personne la con
stante progression de l’usage de l’eau. Si vous
tenez compte de l’augmentation de la popula
tion, vous arrivez à cette conclusion rigoureu
sement mathématique qu’en 1900, pendant
l’été, la consommation de l’eau s’élèvera, à
Paris, à 1,200,000 mètres cubes, auxquels il
faut ajouter 300,000 mètres cubes que récla
ment les communes suburbaines, soit un mil
lion et demi de mètres cubes en chiffre rond.
Or. les sources de la Vanne, de la Dhuys, de
l’Avre ne fournissent, en été, que 180,000 mè
tres cubes par jour; avec les 40,000 mètres
cubes que donneraient, d’après les ingénieurs,
le Loing et le Lunain, on aura 220,000 mètres
d’eau de source.
Faites une soustraction et demandez à la
ville de Paris où elle compte trouver le million
de mètres cubes qui lui manqueront encore
rien que pour les besoins de la population pa
risienne, et sans compter les communes sub
urbaines. Dans l’Eure, dans l’Yonne, dans les
départements de Saône-et-Loire , d Eure-et-
Loir, de Loir-et-Cher, disent les ingénieurs.
Tout y passera, après l’Avre, le Loing et le
Lunain. Ne vaudrait-il pas mieux procéder à
une entreprise d’ensemble, fût-elle très coû
teuse, que de continuer à ruiner les contrées
plus ou moins proches de la capitale ? On in
demnise les propriétaires actuels du terrain
desséché; mais leurs descendants, ceux qui
auraient travaillé dans ces prés maintenant
arides, y a-t-on songé? Non; il semble qu’on
ne se préoccupe que de l’heure actuelle et que
les grands desseins nous soient interdits.
Pourtant, si la captation et l’adduction d’une
source coûte 50 à 60 millions, s’il faut en aine
ner une dizaine encore pour assurer le ravi
taillement en eau potable de la population
parisienne, c’est bien 5 à 600 millions que l’on
va dépenser; et ce ne serait pas excessif si le
résultat était digne de tels sacrifices. Mais c’est
en été que la consommation de l’eau atteint
son maximum, et c’est aussi en été que le débit
des sources tombe à son minimum. Les ingé
nieurs y ont-ils songé? Et ne pourrait-on pas,
ne devrait-on pas s’occuper d’un projet défini
tif, soit que l’on procède à la filtration des
eaux de la Seine, soit qu’on se décide à ame
ner l’eau d’un réservoir inépuisable tel qu’un
lac?
La question vaut d’être étudiée de près.
(.Figaro du 3 juin). Séverac.
Conseil municipal de Fontainebleau.
Séance du vendredi 28 mai 1897.
Le maire donne communication des lettres
de remerciements de M. Cerf, à l’occasion de
la bourse accordée à son fils, et de MM. Gal-
land, Sehet et Apert, relativement à l’avis
favorable donné aux demandes de bourses de
leurs fils et beaux-fils, candidats à l’Ecole po
lytechnique.
Le conseil approuve les conclusions du rap
port de M. Dallée et vote au budget de l’exer
cice courant un crédit de 240 francs pour
l’amélioration de l’éclairage de l’avenue entre
l’octroi et la rue du Chemin-de-Fer.
Il approuve également les conclusions du
rapport de M. Maréchaux et vote au budget de
l’exercice courant un crédit de 3,800 francs
destiné à l’éteblissernent du trop-plein des ré
servoirs des eaux.
M. Bouquet, administrateur adjoint de la
Caisse d’épargne, est nommé administrateur
titulaire, en remplacement de M. Sauvé, dé
missionnaire.
Le maire donne ensuite communication
d’une lettre de M. Achille Lez, par laquelle il
remercie le conseil d’avoir bien voulu, sur sa
demande, donner le nom du poète-menuisier
Alexis Durand à l’une des rues de la ville de
Fontainebleau.
M. Dallée donne lecture de son rapport sur
une demande de réduction du prix de l’eau,
présenté par la Compagnie P.-L.-M. Le conseil
en approuve les conclusions et fixe à 0 fr. 25
le mètre cube le prix de l’eau nécessaire à
l’alimentation des deux bornes-fontaines que
la Compagnie se propose d’établir à la gare.
Le conseil approuve les conclusions du
même rapporteur sur une demande de réduc
tion du prix de l’eau, présenté par l’autorité
militaire; et en vue d’améliorer l’hygiène des
troupes, il consent à réduire à 0 fr. 20 le prix
du mètre cube de l’eau, mais à la condition
expresse que la quantité maxima, allouée pour
chaque unité, par la note ministérielle du
6 décembre 1889, soit accordéd à la garnison,
et que le montant de ces rations soit payé à la
ville même si elles n’étaient pas consommées..
Une souscription annuelle de 10 fr. est votée
sur la demande du comité de Melun en faveur
de l’Association des dames françaises pour les
secours aux blessés militaires.
M. Cantonnet donne lecture de son rapport
sur le projet de création de deux bourses d’ex
ternat au collège Carnot et aux cours secon
daires de jeune filles; il soumet au conseil le
programme du concours qui devra, chaque
année, servir à désigner ces boursiers, parmi
les élèves des diverses écoles primaires de la
ville. Le conseil adopte les conclusions du
rapport et vote les crédits nécessaires aux
fournitures scolaires de ces élèves.
Sur les rapports de M. Bernard, le conseil
conseil décide le placement à l’asile de Mon-
treuil-sous-Laon de la jeune Emery et de la
dame Porcher, incurables.
Conformément à la demande du maire, la
fête patronale de Saint-Louis est fixée au di
manche 22 et lundi 23 août prochain, afin
qu’elle ne coïncide pas avec l’ouverture de la
chasse, qui a lieu généralement le dernier
dimanche de ce mois.
Le conseil renvoie à la commission de la
voirie, à laquelle est adjoint M. Bernard, une
pétition de 81 commerçants de la rue Grande,
tendant à obtenir une modification dans le
règlement du 3 mai 1819, concernant l’établis
sement des bannes sur la voie publique. Cette
commission devra en même temps étudier la
question des étalages sur les trottoirs.
Sont ensuite votées aux chapitres addition
nels de l’exercice courant : 1° une 'somme de
65 fr. 10 pour honoraires dus à M e Weber
(quittance de la Caisse d’épargne à la ville);
2o une somme de 154 fr. 50 pour honoraires
dus à M° Bellanger (quittance Brunelet).
Le Conseil décide, sur le rapport de M. Dallée,
qu’à l’avenir les caves du sous-sol du marché
couvert ne seront plus louées aux marchands
de fromages.
Renvoi à la commission des fêtes, déjà saisie
de pareille proposition, de deux demandes :
l’une de M. Jules Mary, l’autre de M me Marthold,
tendant à obtenir le privilège de l’exploitation
du théâtre.
Renvoi à la commission du budget des
demandes de souscriptions aux monuments à
éTver à la mémoire : de Victor Duruy, à
Villeneuve Saint-Georges ; du général Hoche,
à Quiberon; de Victor Hugo, à Besançon, et de
Pierre Leroux, à Boussac.
Le maire donne communication au Conseil
d’une demande de M. Plé, au nom de M. Ver-
nanl, directeur du journal « Le Briard », ten
dant à obtenir, en faveur de M. Chauvin, la
salle du théâtre de la ville pour y organiser une
conférence politique. Après observations de
MM. Cruel et Bernard, qui font observer
qu’aucune période électorale n’est en cours, et
après réponses, d’autre part, de MM. Chambeau
et Cottin, la demande soumise au vote n’est pas
accordée.
Ensuite le Conseil se constitue en comité
secret, pour prendre communication des listes
arrêtées par le bureau de l’assistance médicale
gratuite à sa séance de révision trimestrielle
du 12 mai courant. Une radiation est opérée et
le Conseil prononce l’admission des 63 per
sonnes proposées, ce qui porte à 962 le total, à
ce jour, des personnes assistées.
♦
CHRONIQUE LOCALE
Depuis le 28 mai est descendue à l’hôtel
de la Ville de Lyon, avec sa si !' , la prin
cesse Béatrix, fille de S. M. la reine d’An
gleterre.
Le général Hartung, inspecteur général
d’artillerie, viendra à Fontainebleau vers le
milieu du mois.
Prochainement sera célébré le mariage
de M. Robert Lavaurs, lieutenant au 3°chas
seurs à cheval, et de M 1,e Madeleine de
Charnacé, fille de M. Paul Gautier de Char-
nacé, conseiller à la Cour des Comptes, et
de madame, née Lorin.
Les Gautier de Charnacé appartiennent à
une famille de robe parisienne; ils n’ont
aucun lien de parenté avec les Girard de
Charnacé, descendant de Girard de Char
nacé, conseiller au Parlement de Rennes,
chargé par Richelieu d’une mission diplo
matique dans les Pays-Bas.
La première de ces familles est fixée de
puis longtemps dans le département de
Seine-et-Marne où elle possède plusieurs
résidences, notamment le château d’Aulnoy,
près Coulommiers. Elle a pour chef le
baron Henri Gautier d’Ecurole de Charnacé.
Les Girard de Charnacé, dont les aînés
portent le titre de marquis, eux, habitent
l’Anjou.
Le comte Lavaurs et la comtesse, fille du
général Bizot, sont, depuis trop longtemps,
fixés dans notre contrée pour que nous
ayions à dire quelles sympathies leur sont
acquises dans notre ville et à rappeler leur
charitable et discrète bienfaisance.
Cette union, qui s’annonce tous les pins
gracieux auspices, sera certainement des
plus heureuses, car elle est toute d’inclina
tion, les jeunes fiancés se connaissant de
puis leur naissance. Bien plus, les deux
pères sont camarades d’enfance.
Au concours poétique de l’Académie Clé
mence Isaure, de Toulouse, notre érudit
compatriote, M. Charles Rabourdin, vient
de remporter le premier prix de la première
section pour un poème intitulé ; « La Revue
nocturne des Héros ».
Nous nous empressons de faire connaître
le nouveau succès de M. Charles Rabourdin
à nos lecteurs et à ses nombreux amis, en
lui adressant nos bien vives félicitations.
Ajoutons que le sujet traité touche, par
divers côtés, à notre histoire locale, puis
qu’il rappelle des faits de guerre qui se
sont passés en Seine-et-Marne, ainsi que
des personnages nés dans notre département
ou qui en ont fait leur pays d’adoption.
Nous publions aujourd’hui, justement,
une biographie de notre menuisier-poète,
Alexis Durand, due à la plume de M. Charles
Rabourdin, d’Héricy.
M. Dorly, ancien magistrat, rédacteur au
ministère de la justice, nommé président du
tribunal de Coutances, non installé, est
nommé président à Mortain.
M. Pilastre, propriétaire du château de
Jallemain, près Château-Laiidon, avoué à
Paris, vient de céder son étude à son fils,
M. René Pilastre, licencié en droit, ancien
principal clerc de son père et de M e Bertot.
M. René Pilastre qui conserve son étude,
46, rue Notre-Dame-des-Victoires, a été
nommé par décret du 8 mai et a prêté ser
ment le 13 mai en l’audience du tribunal
civil de première instance de la Seine.
Parmi les sept herbiers qui sont actuelle
ment exposés à la Société nationale d’horti
culture de France, au Jardin des Tuileries,
celui de notre compatriote, M.Feuilleaubois,
a obtenu le 1 er prix : médaille de vermeil.
Les quatre suivants ont obtenu chacun une
médaille d’argent, et les deux derniers une
médaille de bronze.
Le ministre de l’intérieur a décerné des
mentions honorables à MM. : Guyot, char
retier à Tournan; 6 mars 1897 : a arrêté un
cheval emporté, attelé à une voiture.
Desplechin, à Montereau-Fault-Yonne;
15 septembre 1896 ;
Jean (Joseph), propriétaire à Episy; 3 fé
vrier 1897 :
Sauvetage de personnes en danger de se
noyer.
Une poule à l’épée a été disputée le
dimanche 30 mai, à l’hôtel Mallet,à Marlotte,
par les élèves de la salle Bourjade. Les trois
premiers classés ont été : MM. Dumaine,
Coutelle et Payer. Venaient ensuite :
MM. Grelault, Pinard, Hsrson et Arrault.
La prochaine poule à l’épée est fixée au
mercredi 7 juillet. Les tireurs se réuniront
à Fontainebleau, à l’hôtel de France.
Par un soleil resplendissant, une assis
tance nombreuse se trouvait réunie au
carrefour de la Fourche dimanche à deux
heures pour entendre d’abord FUnion mu
sicale, puis se rendre, à la suite de M. Co-
linet, au Long-Boyau, par le sentier de
l’Alliance, récemment créé et dont on fai
sait l’inauguration.
Pour marquer l’alliance dont il s’agis
sait, on avait fixé à un arbre deux drapeaux
tricolore et russe.
L’Union musicale a donné, comme nous
l’avons annoncé, un concert dimanche der
nier aux pensionnaires de l’hospice.
La Société se propose de continuer ses
auditions d’été par un concert au Parterre,
le dimanche 13 juin prochain.
La commission des fêtes des concours de
musique et d’arc, s’est réunie lundi à la
justice de paix.
La date de la kermesse du Jardin de
Diane est toujours fixée au dimanche
27 juin.
Des sous-commissions ont été nommées à
l’effet de s’occuper des diverses questions
d’organisation : comptoirs de vente, em
placements à donner aux commerçants, etc.
Il a été décidé qu’il serait émis des tickets
de 0 fr. 10 et de 0 fr. 25; ces tickets seront
mis en vente sur la pelouse. On espère
par ce moyen éviter l’encombrement qui
s’est produit en 1895, à l’entrée des portes
des baraques.
Le concert-bal donné dimanche par la
Bellifontaine a réussi comme à l’ordinaire,
attirant une nombreuse assistance.
Aujourd’hui 135 jeunes gens de l’Ecole
normale d’Auteuil, sous la conduite de
leurs professeurs, sont arrivés en tram
ways et tapissières à Fontainebleau. Ils
ont déjeuné à Barbison et excursionné,
l’après-midi, en forêt. Ils dînent à l’hôtel
de Moret, et reprennent le train de 7 h. 50
du soir.
M mc Martellet, née Adèle Colin, qui fut
gouvernante d’Alfred de Musset, publie,
non pas des Mémoires, mais des notes jour
nalières de son existence chez le poète,
dans lesquelles celui-ci tient une grande
place. Le poète fréquentait beaucoup dans
le voisinage de Fontainebleau, chez les
Tattet, à l’ermitage de La Madeleine, sur
les coteaux dominant la Seine. Les notes de
M mo Martellet rappellent ces souvenirs, avec
des faits inédits sur le passage dans notre
localité de l’immortel poète.
En exécution des ordres du général de
Kermartin, commandant les 4 premières
subdivisions, les manœuvres à double action
entre les garnisons de Melun et de Fontaine
bleau seront exécutées pendant le mois de
juin aux dates ci-après :
Le samedi 12 juin, sous la direction du
général de Montfort, commandant le l r0 bri
gade de dragons :
Commandant du groupe de Melun : le
colonel du 18° dragons.
Commandant du groupe de Fontaine
bleau : le colonel du 7° dragons.
Arbitre : M. le lieutenant-colonel Masson,
du 46° d’infanterie.
Le jeudi 17 juin, sous la direction du
général Langlois, commandant l’Ecole d’ap
plication de l’artillerie et du génie :
Commandant du groupe de Melun : le
lieutenant-colonel du 31° régiment d’in
fanterie.
Commandant du groupe de Fontaine
bleau : le lieutenant-colonel du 46° régi
ment d’infanterie.
Arbitre ; M. le colonel Cherfils, du T dra
gons.
Pour chacune de ces manœuvres, le parti
de Melun comprendra : 4 compagnies du
31 e d’infanterie, 4 escadrons du 18°dragons,
1 batterie à cheval.
Le parti de Fontainebleau ; 4 compagnies
du 46° d’infanterie, 4 escadrons du 7° dra
gons, 1 batterie à cheval.
Mercredi dernier, la délégation des maires
des communes desservies par le chemin de
fer de Corbeil à Montereau, présentée par les
députés de Corbeil, Melun et Fontainebleau,
s est rendue au ministère des travaux publics
pour inviter M. Turrel à présider les fêtes
d’inauguration de cette nouvelle ligne.
M. le ministre des travaux publics a
accepté très volontiers l’invitation qui lui
était faite. Toutefois, la date du 20 juin
fixée primitivement pour l’inauguration de
la ligne n’a pu être maintenue, M. Turrel
devant accompagner ce jour là M. le Prési
dent de la République à une cérémonie qui
aura lieu à la Sorbonne en l’honneur des
chauffeurs mécaniciens.
A la demande de M. le Ministre des Tra
vaux publics, la date a donc été reportée au
dimanche suivant 27 juin.
La fête Saint-Jean à Melun qui doit coïn
cider avec cette inauguration se trouve de
ce fait reculée au dimanche 27 juin.
La Commission des fêtes a décidé de
donner ce jour là un festival de musique sur
la place Saint-Jean.
Un grand banquet auquel assistera M. le
ministre des travaux publics, aura lieu à
cette occasion dans la salle de gymnastique.
Mardi matin, à 6 heures 15, a eu lien
l’arrivée à Héricy du premier train venant
de Montereau ; une douzaine de voyageurs
sont partis pour Paris, pendant que des
bombes, tirées par le garde champêtre, an
nonçaient le passage du train. Les abords
du tunnel étaient pavoises.
On annonce l’apparition prochaine, à
Melun, d’un journal a Le Petit Briard » qui
a déjà paru autrefois; d’autre part on dit
que 1 ancienne « Union Républicaine » de
Fontainebleau serait de nouveau publiée et
pour la troisième fois renaîtrait de ses
cendres.
Le nommé Dumé, Eugène, 17 ans, garçon
boulanger sans travail, demeurant chez
M. Lebeau, rue des Trois-Mailiets, s’étant
introduit dans la chambre de son voisin
Ponteau, Marcel, garçon boulanger, en a
profité pour lui voler un porte-monnaie
contenant 25 fr. et une chaîne de montre
en doublé.
Le voleur a été arrêté le lendemain après
avoir indiqué le lieu où il avait caché le
porte-monnaie, qui a été retrouvé sous un
tas de bois, dans un bûcher; contenant
encore 13 fr. ; le reste avait déjà été gaspillé.
M. Mathé, le cordier qui a pris pour en
seigne : « A l’entretien du mouvement jus
qu’à preuve du mot impossible » a adressé
la note suivante au rédacteur de la « Démo
cratie » :
« Par votre journal, veuillez avoir la
bonté de faire savoir la proposition sui
vante ;
« Pour l’exposition universelle de 1900,
un mouvement assez volumineux pour se
voir à une certaine distance. Ce mouvement
pourra mettre en sonnerie une grosse clo
che ou une batterie de cloches.
« Pour plus amples renseignements,
s’adresser à l’auteur du défi de « A l’entre
tien du mouvement jusqu’à preuve du mot
impossible ».
La foire de la Trinité se tiendra à Fontai
nebleau les lundi 14, mardi 15 et mercredi
16 juin 1897.
Les emplacements habituels sont réservés
aux marchands : place Solférino, les vaches ;
au quinconce de la Fourche, les chevaux;
les étalagistes , entrepreneurs de jeux et
spectacles; place Centrale et dans diverses
rues, les vins, place de l’Etape aux vins.
Les entrées, suus peine de contravention,
devront se faire exclusivement par les routes
pourvues de bureaux d’octroi.
4 Juin 1897
iNUMÉRO 23
AQ
Journal de l'arrondissement, fondé en 1835, paraissant le jeudi soir
BUREAUX : 32, RUE DE L’ARBRE-SEC, FONTAINEBLEAU
Fontainebleau. — M. Bourges, imprimeur breveté.
PRIX DE L’ABONNEMENT :
Fontainebleau
Un an -I» ir.
Six mois. ... 6 »
Trois mois . . 3 50
Extérieur
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Six mois. ... 9 »
Trois mois . . 4 »
ON S’ABONNE :
A FONTAINEBLEAU, chez M. Bourges, imprimeur, rue de l’Arbre-Sec, n° 32; — à MONTEREAU, chez M. Zanote, libraire,
— à NEMOURS, chez M. Vaillot, libraire; — à PARIS, chez MM. Havas et C ie , 8, place de la Bourse; chez M. Portebos, 33, rue
Vivienne. — Franco dans tous les Bureaux de Poste français. — Les abonnements' se continuent jusqu'à réception d’avis
contraire. — Les insertions remises le mercredi après midi sont renvoyées au numéro suivant. — L’abonnement se paie d’avance.
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de lignes qu’ils occupent.
L’EAU A PA RIS
Appel au Sénat
La Chambre a voté le projet d’adduction
des eaux du Loing et du Lunain. On a déjà
dit, ici même, combien était contestable le
droit que s’arroge la Ville de Paris d’appauvrir
et de dessécher toute une contrée, et, dans son
remarquable discours, M. Ouvré a très bien
montré qu’en établissant une double canalisa
tion, les ingénieurs de la ville pourraient sans
détourner d’autres rivières de leur destination
naturelle, distribuer à tous les habitants de la
capitale de l’eau de source en quantilé très suf
fisante, au moins provisoirement.
Nous n’avons rien à ajouter à cette démons
tration, que M. Ouvré a faite définitivement.
Mais il n’est pas inutile de citer quelques chif
fres officiels. Si les sénateurs veulent bien les
méditer, ils s’apercevront que la captation des
eaux du Loing et du Lunain est un leurre au
tant qu’une spoliation (sans compter qu’au
point de vue artistique, qui a sa valeur aussi,
la quasi-dévastation de la vallée du Loing est
infiniment plus blâmable que l’abatage d une
ou deux douzaines d’arbr'es). Passons aux
chiffres.
*
* *
Chaque Parisien consommait, en moyenne,
60 litres d’eau par jour, en 1854. Aujourd’hui,
il lui en faut 300 litres. Les ingénieurs éva
luent à 6 litres par an et par personne la con
stante progression de l’usage de l’eau. Si vous
tenez compte de l’augmentation de la popula
tion, vous arrivez à cette conclusion rigoureu
sement mathématique qu’en 1900, pendant
l’été, la consommation de l’eau s’élèvera, à
Paris, à 1,200,000 mètres cubes, auxquels il
faut ajouter 300,000 mètres cubes que récla
ment les communes suburbaines, soit un mil
lion et demi de mètres cubes en chiffre rond.
Or. les sources de la Vanne, de la Dhuys, de
l’Avre ne fournissent, en été, que 180,000 mè
tres cubes par jour; avec les 40,000 mètres
cubes que donneraient, d’après les ingénieurs,
le Loing et le Lunain, on aura 220,000 mètres
d’eau de source.
Faites une soustraction et demandez à la
ville de Paris où elle compte trouver le million
de mètres cubes qui lui manqueront encore
rien que pour les besoins de la population pa
risienne, et sans compter les communes sub
urbaines. Dans l’Eure, dans l’Yonne, dans les
départements de Saône-et-Loire , d Eure-et-
Loir, de Loir-et-Cher, disent les ingénieurs.
Tout y passera, après l’Avre, le Loing et le
Lunain. Ne vaudrait-il pas mieux procéder à
une entreprise d’ensemble, fût-elle très coû
teuse, que de continuer à ruiner les contrées
plus ou moins proches de la capitale ? On in
demnise les propriétaires actuels du terrain
desséché; mais leurs descendants, ceux qui
auraient travaillé dans ces prés maintenant
arides, y a-t-on songé? Non; il semble qu’on
ne se préoccupe que de l’heure actuelle et que
les grands desseins nous soient interdits.
Pourtant, si la captation et l’adduction d’une
source coûte 50 à 60 millions, s’il faut en aine
ner une dizaine encore pour assurer le ravi
taillement en eau potable de la population
parisienne, c’est bien 5 à 600 millions que l’on
va dépenser; et ce ne serait pas excessif si le
résultat était digne de tels sacrifices. Mais c’est
en été que la consommation de l’eau atteint
son maximum, et c’est aussi en été que le débit
des sources tombe à son minimum. Les ingé
nieurs y ont-ils songé? Et ne pourrait-on pas,
ne devrait-on pas s’occuper d’un projet défini
tif, soit que l’on procède à la filtration des
eaux de la Seine, soit qu’on se décide à ame
ner l’eau d’un réservoir inépuisable tel qu’un
lac?
La question vaut d’être étudiée de près.
(.Figaro du 3 juin). Séverac.
Conseil municipal de Fontainebleau.
Séance du vendredi 28 mai 1897.
Le maire donne communication des lettres
de remerciements de M. Cerf, à l’occasion de
la bourse accordée à son fils, et de MM. Gal-
land, Sehet et Apert, relativement à l’avis
favorable donné aux demandes de bourses de
leurs fils et beaux-fils, candidats à l’Ecole po
lytechnique.
Le conseil approuve les conclusions du rap
port de M. Dallée et vote au budget de l’exer
cice courant un crédit de 240 francs pour
l’amélioration de l’éclairage de l’avenue entre
l’octroi et la rue du Chemin-de-Fer.
Il approuve également les conclusions du
rapport de M. Maréchaux et vote au budget de
l’exercice courant un crédit de 3,800 francs
destiné à l’éteblissernent du trop-plein des ré
servoirs des eaux.
M. Bouquet, administrateur adjoint de la
Caisse d’épargne, est nommé administrateur
titulaire, en remplacement de M. Sauvé, dé
missionnaire.
Le maire donne ensuite communication
d’une lettre de M. Achille Lez, par laquelle il
remercie le conseil d’avoir bien voulu, sur sa
demande, donner le nom du poète-menuisier
Alexis Durand à l’une des rues de la ville de
Fontainebleau.
M. Dallée donne lecture de son rapport sur
une demande de réduction du prix de l’eau,
présenté par la Compagnie P.-L.-M. Le conseil
en approuve les conclusions et fixe à 0 fr. 25
le mètre cube le prix de l’eau nécessaire à
l’alimentation des deux bornes-fontaines que
la Compagnie se propose d’établir à la gare.
Le conseil approuve les conclusions du
même rapporteur sur une demande de réduc
tion du prix de l’eau, présenté par l’autorité
militaire; et en vue d’améliorer l’hygiène des
troupes, il consent à réduire à 0 fr. 20 le prix
du mètre cube de l’eau, mais à la condition
expresse que la quantité maxima, allouée pour
chaque unité, par la note ministérielle du
6 décembre 1889, soit accordéd à la garnison,
et que le montant de ces rations soit payé à la
ville même si elles n’étaient pas consommées..
Une souscription annuelle de 10 fr. est votée
sur la demande du comité de Melun en faveur
de l’Association des dames françaises pour les
secours aux blessés militaires.
M. Cantonnet donne lecture de son rapport
sur le projet de création de deux bourses d’ex
ternat au collège Carnot et aux cours secon
daires de jeune filles; il soumet au conseil le
programme du concours qui devra, chaque
année, servir à désigner ces boursiers, parmi
les élèves des diverses écoles primaires de la
ville. Le conseil adopte les conclusions du
rapport et vote les crédits nécessaires aux
fournitures scolaires de ces élèves.
Sur les rapports de M. Bernard, le conseil
conseil décide le placement à l’asile de Mon-
treuil-sous-Laon de la jeune Emery et de la
dame Porcher, incurables.
Conformément à la demande du maire, la
fête patronale de Saint-Louis est fixée au di
manche 22 et lundi 23 août prochain, afin
qu’elle ne coïncide pas avec l’ouverture de la
chasse, qui a lieu généralement le dernier
dimanche de ce mois.
Le conseil renvoie à la commission de la
voirie, à laquelle est adjoint M. Bernard, une
pétition de 81 commerçants de la rue Grande,
tendant à obtenir une modification dans le
règlement du 3 mai 1819, concernant l’établis
sement des bannes sur la voie publique. Cette
commission devra en même temps étudier la
question des étalages sur les trottoirs.
Sont ensuite votées aux chapitres addition
nels de l’exercice courant : 1° une 'somme de
65 fr. 10 pour honoraires dus à M e Weber
(quittance de la Caisse d’épargne à la ville);
2o une somme de 154 fr. 50 pour honoraires
dus à M° Bellanger (quittance Brunelet).
Le Conseil décide, sur le rapport de M. Dallée,
qu’à l’avenir les caves du sous-sol du marché
couvert ne seront plus louées aux marchands
de fromages.
Renvoi à la commission des fêtes, déjà saisie
de pareille proposition, de deux demandes :
l’une de M. Jules Mary, l’autre de M me Marthold,
tendant à obtenir le privilège de l’exploitation
du théâtre.
Renvoi à la commission du budget des
demandes de souscriptions aux monuments à
éTver à la mémoire : de Victor Duruy, à
Villeneuve Saint-Georges ; du général Hoche,
à Quiberon; de Victor Hugo, à Besançon, et de
Pierre Leroux, à Boussac.
Le maire donne communication au Conseil
d’une demande de M. Plé, au nom de M. Ver-
nanl, directeur du journal « Le Briard », ten
dant à obtenir, en faveur de M. Chauvin, la
salle du théâtre de la ville pour y organiser une
conférence politique. Après observations de
MM. Cruel et Bernard, qui font observer
qu’aucune période électorale n’est en cours, et
après réponses, d’autre part, de MM. Chambeau
et Cottin, la demande soumise au vote n’est pas
accordée.
Ensuite le Conseil se constitue en comité
secret, pour prendre communication des listes
arrêtées par le bureau de l’assistance médicale
gratuite à sa séance de révision trimestrielle
du 12 mai courant. Une radiation est opérée et
le Conseil prononce l’admission des 63 per
sonnes proposées, ce qui porte à 962 le total, à
ce jour, des personnes assistées.
♦
CHRONIQUE LOCALE
Depuis le 28 mai est descendue à l’hôtel
de la Ville de Lyon, avec sa si !' , la prin
cesse Béatrix, fille de S. M. la reine d’An
gleterre.
Le général Hartung, inspecteur général
d’artillerie, viendra à Fontainebleau vers le
milieu du mois.
Prochainement sera célébré le mariage
de M. Robert Lavaurs, lieutenant au 3°chas
seurs à cheval, et de M 1,e Madeleine de
Charnacé, fille de M. Paul Gautier de Char-
nacé, conseiller à la Cour des Comptes, et
de madame, née Lorin.
Les Gautier de Charnacé appartiennent à
une famille de robe parisienne; ils n’ont
aucun lien de parenté avec les Girard de
Charnacé, descendant de Girard de Char
nacé, conseiller au Parlement de Rennes,
chargé par Richelieu d’une mission diplo
matique dans les Pays-Bas.
La première de ces familles est fixée de
puis longtemps dans le département de
Seine-et-Marne où elle possède plusieurs
résidences, notamment le château d’Aulnoy,
près Coulommiers. Elle a pour chef le
baron Henri Gautier d’Ecurole de Charnacé.
Les Girard de Charnacé, dont les aînés
portent le titre de marquis, eux, habitent
l’Anjou.
Le comte Lavaurs et la comtesse, fille du
général Bizot, sont, depuis trop longtemps,
fixés dans notre contrée pour que nous
ayions à dire quelles sympathies leur sont
acquises dans notre ville et à rappeler leur
charitable et discrète bienfaisance.
Cette union, qui s’annonce tous les pins
gracieux auspices, sera certainement des
plus heureuses, car elle est toute d’inclina
tion, les jeunes fiancés se connaissant de
puis leur naissance. Bien plus, les deux
pères sont camarades d’enfance.
Au concours poétique de l’Académie Clé
mence Isaure, de Toulouse, notre érudit
compatriote, M. Charles Rabourdin, vient
de remporter le premier prix de la première
section pour un poème intitulé ; « La Revue
nocturne des Héros ».
Nous nous empressons de faire connaître
le nouveau succès de M. Charles Rabourdin
à nos lecteurs et à ses nombreux amis, en
lui adressant nos bien vives félicitations.
Ajoutons que le sujet traité touche, par
divers côtés, à notre histoire locale, puis
qu’il rappelle des faits de guerre qui se
sont passés en Seine-et-Marne, ainsi que
des personnages nés dans notre département
ou qui en ont fait leur pays d’adoption.
Nous publions aujourd’hui, justement,
une biographie de notre menuisier-poète,
Alexis Durand, due à la plume de M. Charles
Rabourdin, d’Héricy.
M. Dorly, ancien magistrat, rédacteur au
ministère de la justice, nommé président du
tribunal de Coutances, non installé, est
nommé président à Mortain.
M. Pilastre, propriétaire du château de
Jallemain, près Château-Laiidon, avoué à
Paris, vient de céder son étude à son fils,
M. René Pilastre, licencié en droit, ancien
principal clerc de son père et de M e Bertot.
M. René Pilastre qui conserve son étude,
46, rue Notre-Dame-des-Victoires, a été
nommé par décret du 8 mai et a prêté ser
ment le 13 mai en l’audience du tribunal
civil de première instance de la Seine.
Parmi les sept herbiers qui sont actuelle
ment exposés à la Société nationale d’horti
culture de France, au Jardin des Tuileries,
celui de notre compatriote, M.Feuilleaubois,
a obtenu le 1 er prix : médaille de vermeil.
Les quatre suivants ont obtenu chacun une
médaille d’argent, et les deux derniers une
médaille de bronze.
Le ministre de l’intérieur a décerné des
mentions honorables à MM. : Guyot, char
retier à Tournan; 6 mars 1897 : a arrêté un
cheval emporté, attelé à une voiture.
Desplechin, à Montereau-Fault-Yonne;
15 septembre 1896 ;
Jean (Joseph), propriétaire à Episy; 3 fé
vrier 1897 :
Sauvetage de personnes en danger de se
noyer.
Une poule à l’épée a été disputée le
dimanche 30 mai, à l’hôtel Mallet,à Marlotte,
par les élèves de la salle Bourjade. Les trois
premiers classés ont été : MM. Dumaine,
Coutelle et Payer. Venaient ensuite :
MM. Grelault, Pinard, Hsrson et Arrault.
La prochaine poule à l’épée est fixée au
mercredi 7 juillet. Les tireurs se réuniront
à Fontainebleau, à l’hôtel de France.
Par un soleil resplendissant, une assis
tance nombreuse se trouvait réunie au
carrefour de la Fourche dimanche à deux
heures pour entendre d’abord FUnion mu
sicale, puis se rendre, à la suite de M. Co-
linet, au Long-Boyau, par le sentier de
l’Alliance, récemment créé et dont on fai
sait l’inauguration.
Pour marquer l’alliance dont il s’agis
sait, on avait fixé à un arbre deux drapeaux
tricolore et russe.
L’Union musicale a donné, comme nous
l’avons annoncé, un concert dimanche der
nier aux pensionnaires de l’hospice.
La Société se propose de continuer ses
auditions d’été par un concert au Parterre,
le dimanche 13 juin prochain.
La commission des fêtes des concours de
musique et d’arc, s’est réunie lundi à la
justice de paix.
La date de la kermesse du Jardin de
Diane est toujours fixée au dimanche
27 juin.
Des sous-commissions ont été nommées à
l’effet de s’occuper des diverses questions
d’organisation : comptoirs de vente, em
placements à donner aux commerçants, etc.
Il a été décidé qu’il serait émis des tickets
de 0 fr. 10 et de 0 fr. 25; ces tickets seront
mis en vente sur la pelouse. On espère
par ce moyen éviter l’encombrement qui
s’est produit en 1895, à l’entrée des portes
des baraques.
Le concert-bal donné dimanche par la
Bellifontaine a réussi comme à l’ordinaire,
attirant une nombreuse assistance.
Aujourd’hui 135 jeunes gens de l’Ecole
normale d’Auteuil, sous la conduite de
leurs professeurs, sont arrivés en tram
ways et tapissières à Fontainebleau. Ils
ont déjeuné à Barbison et excursionné,
l’après-midi, en forêt. Ils dînent à l’hôtel
de Moret, et reprennent le train de 7 h. 50
du soir.
M mc Martellet, née Adèle Colin, qui fut
gouvernante d’Alfred de Musset, publie,
non pas des Mémoires, mais des notes jour
nalières de son existence chez le poète,
dans lesquelles celui-ci tient une grande
place. Le poète fréquentait beaucoup dans
le voisinage de Fontainebleau, chez les
Tattet, à l’ermitage de La Madeleine, sur
les coteaux dominant la Seine. Les notes de
M mo Martellet rappellent ces souvenirs, avec
des faits inédits sur le passage dans notre
localité de l’immortel poète.
En exécution des ordres du général de
Kermartin, commandant les 4 premières
subdivisions, les manœuvres à double action
entre les garnisons de Melun et de Fontaine
bleau seront exécutées pendant le mois de
juin aux dates ci-après :
Le samedi 12 juin, sous la direction du
général de Montfort, commandant le l r0 bri
gade de dragons :
Commandant du groupe de Melun : le
colonel du 18° dragons.
Commandant du groupe de Fontaine
bleau : le colonel du 7° dragons.
Arbitre : M. le lieutenant-colonel Masson,
du 46° d’infanterie.
Le jeudi 17 juin, sous la direction du
général Langlois, commandant l’Ecole d’ap
plication de l’artillerie et du génie :
Commandant du groupe de Melun : le
lieutenant-colonel du 31° régiment d’in
fanterie.
Commandant du groupe de Fontaine
bleau : le lieutenant-colonel du 46° régi
ment d’infanterie.
Arbitre ; M. le colonel Cherfils, du T dra
gons.
Pour chacune de ces manœuvres, le parti
de Melun comprendra : 4 compagnies du
31 e d’infanterie, 4 escadrons du 18°dragons,
1 batterie à cheval.
Le parti de Fontainebleau ; 4 compagnies
du 46° d’infanterie, 4 escadrons du 7° dra
gons, 1 batterie à cheval.
Mercredi dernier, la délégation des maires
des communes desservies par le chemin de
fer de Corbeil à Montereau, présentée par les
députés de Corbeil, Melun et Fontainebleau,
s est rendue au ministère des travaux publics
pour inviter M. Turrel à présider les fêtes
d’inauguration de cette nouvelle ligne.
M. le ministre des travaux publics a
accepté très volontiers l’invitation qui lui
était faite. Toutefois, la date du 20 juin
fixée primitivement pour l’inauguration de
la ligne n’a pu être maintenue, M. Turrel
devant accompagner ce jour là M. le Prési
dent de la République à une cérémonie qui
aura lieu à la Sorbonne en l’honneur des
chauffeurs mécaniciens.
A la demande de M. le Ministre des Tra
vaux publics, la date a donc été reportée au
dimanche suivant 27 juin.
La fête Saint-Jean à Melun qui doit coïn
cider avec cette inauguration se trouve de
ce fait reculée au dimanche 27 juin.
La Commission des fêtes a décidé de
donner ce jour là un festival de musique sur
la place Saint-Jean.
Un grand banquet auquel assistera M. le
ministre des travaux publics, aura lieu à
cette occasion dans la salle de gymnastique.
Mardi matin, à 6 heures 15, a eu lien
l’arrivée à Héricy du premier train venant
de Montereau ; une douzaine de voyageurs
sont partis pour Paris, pendant que des
bombes, tirées par le garde champêtre, an
nonçaient le passage du train. Les abords
du tunnel étaient pavoises.
On annonce l’apparition prochaine, à
Melun, d’un journal a Le Petit Briard » qui
a déjà paru autrefois; d’autre part on dit
que 1 ancienne « Union Républicaine » de
Fontainebleau serait de nouveau publiée et
pour la troisième fois renaîtrait de ses
cendres.
Le nommé Dumé, Eugène, 17 ans, garçon
boulanger sans travail, demeurant chez
M. Lebeau, rue des Trois-Mailiets, s’étant
introduit dans la chambre de son voisin
Ponteau, Marcel, garçon boulanger, en a
profité pour lui voler un porte-monnaie
contenant 25 fr. et une chaîne de montre
en doublé.
Le voleur a été arrêté le lendemain après
avoir indiqué le lieu où il avait caché le
porte-monnaie, qui a été retrouvé sous un
tas de bois, dans un bûcher; contenant
encore 13 fr. ; le reste avait déjà été gaspillé.
M. Mathé, le cordier qui a pris pour en
seigne : « A l’entretien du mouvement jus
qu’à preuve du mot impossible » a adressé
la note suivante au rédacteur de la « Démo
cratie » :
« Par votre journal, veuillez avoir la
bonté de faire savoir la proposition sui
vante ;
« Pour l’exposition universelle de 1900,
un mouvement assez volumineux pour se
voir à une certaine distance. Ce mouvement
pourra mettre en sonnerie une grosse clo
che ou une batterie de cloches.
« Pour plus amples renseignements,
s’adresser à l’auteur du défi de « A l’entre
tien du mouvement jusqu’à preuve du mot
impossible ».
La foire de la Trinité se tiendra à Fontai
nebleau les lundi 14, mardi 15 et mercredi
16 juin 1897.
Les emplacements habituels sont réservés
aux marchands : place Solférino, les vaches ;
au quinconce de la Fourche, les chevaux;
les étalagistes , entrepreneurs de jeux et
spectacles; place Centrale et dans diverses
rues, les vins, place de l’Etape aux vins.
Les entrées, suus peine de contravention,
devront se faire exclusivement par les routes
pourvues de bureaux d’octroi.
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