Titre : L'Abeille de Fontainebleau : journal administratif, judiciaire, industriel et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Fontainebleau)
Date d'édition : 1891-08-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32680641k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 14 août 1891 14 août 1891
Description : 1891/08/14 (N33). 1891/08/14 (N33).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG77 Collection numérique : BIPFPIG77
Description : Collection numérique : BIPFPIG77 Collection numérique : BIPFPIG77
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Île-de-France
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4525943z
Source : Archives départementales de Seine-et-Marne, PZ 1
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/06/2016
57 e Année.
14 Août 4891.
if;
Numéro 33.
L'ABEILLE
FOHTAIHEBL
fontainebleau. — M. E. Bourges imp. breveté.
Journal de l y arrondissement paraissant le jeudi soir.
PRIX DE L’ABONNEMENT :
Extérieu r
Fontainebleau
Un an 1 O fr.
Six mois.... 6
Trois mois ... 350
Un an 13 fr.
Six mois.... 7
Trois mois . . 4:
ON S’ABONNE :
A FONTAINEBLEAU, chez M. Bourges, imprimeur, rue de l’Arbre-Sec, n° 32, — à MONTEREAU, chez M. Zanotk, libraire
— à NEMOURS, chez Vaillot, libraire; — à PARIS, cùez MM. Havas, Laffite et C 1 », 8, place de la Bourse, chez M. Dongrel,
33, rue Vivienne, — Les abonnements se continuent jusqu’à réception d’avis contraite. — Les insertions remises le mardi après
midi sont renvoyées au numéro suivant. — L’abonnement se paie d'avance.
PRIX DE8 INSERTIONS :
Annonces, la ligne 25 cent.
Réclames, la ligne 30 cent.
Insertions au-dessous de 5 lignes. ... 1 fr. 25
Lestitres et les blancs comptent pour le nombre
de lignes qu’ils occupent.
I es réformes p’on ne fait pas.
Il y a en France un service public qui
fonctionne assez mal, c'est le service des
postes; il y en a un autre qui fonctionne
encore plus mal, c’est celui des télégraphes.
Oh ! ce n’est pas la faute des employés...
Les employés ont de longues heures de
travail hâtif; dans certains bureaux, ils
sont littéralement sur les dents.
C’est que le personnel ne répond pas nu
mériquement aux besoins du public.
Dans les grandes villes où il y a plusieurs
distributions, ces distributions sont très
lentes, faute d’un personnel suffisant; dans
beaucoup de localités déjà importantes, il
n’y a qu’une distribution par jour; plu
sieurs milliers de communes n’ont pas en
core de bureau de poste.
Quant au service télégraphique, c’est dé
plorable. Les dépêches arrivent quand elles
peuvent. Il y en a, de Paris pour Paris, qui
ne sont transmises qu’au bout de trois heu
res, tandis qu’un négociant de Londres re
çoit en une heure au plus une dépêche
d’Alexandrie.
Pourquoi n’établit on pas des bureaux
dans toutes les communes?
Et pourquoi n’augmente-t-on pas un
personnel insuffisant?
Pourquoi ne met-on pas les lignes télé
graphiques en rapport avec nos besoins?
Pourquoi enfin le service des postes et
télégraphes est-il plus mal fait chez nous
qu’en Angleterre et en Allemagne?
Est-ce que le budget des postes et télé
graphes est pauvre ?
Non. Cette administration, au contraire,
fait des recettes énormes, des recettes bien
supérieures à ses dépenses.
Ce n’est donc pas l’argent qui manque
pour améliorer ce service public dont tout
le monde se plaint.
Si vous voulez savoir pourquoi cette ad
ministration, qui réalise tous les ans un
boni de quarante à cinquante millions de
francs, n’accomplit pas les réformes qu’elle
devrait accomplir, c’est parce que le bud
get des postes et télégraphes est considéré
par le gouvernement comme une source
d’impôts, et que le Trésor lui prend ses bé
néfices pour combler les trous du budget
général.
Et comme il n’y a jamais assez d’argent
pour les usages administratifs et autres, les
Chambres ne protestent pas, et, si quelque
député ou sénateur risque une observation,
la majorité lui ferme la bouche par un vote
bien senti.
Encore une réforme urgente qui ne sera
pas faite de sitôt.
♦
Les grandes manœuvres de 1891.
A partir du 18 août, suivant leur éloigne
ment, les troupes des 5°, 6 e , 7 e et 8 e corps
d’armée prenant part aux manœuvres d’armée,
se mettront en route de façon à être arrivées le
2 septembre à leurs points de concentration.
Les troupes de Fontainebleau partiront le 27 et
le 28 août.
En général les étapes, surtout celles de la
cavalerie, seront longues et atteindront souvent
de 35 à 45 kilomètres.
Le thème des manœuvres ayant déjà été
donné dans ses grandes lignes, nous n’y re
viendrons pas. Les opérations se dérouleront
entre Troyes et Chaumont. La concentration
de l’armée de l’Ouest (5 e et 6° corps) se fera au
tour de Brienne (Aube) et celle de l’armée de
l’Est (I e et 8 e corps) autour de Chaumont
(Haute-Marne).
Dès le 3 septembre, le quartier général du
généralissime M. Saussier sera au milieu de
ces deux points à Bar-sur-Aube.
Les 3 et 4 septembre, chaque armée manœu
vrera et combattra.
Le 5, l’armée de l’Ouest et l’armée de l’Est
s’avanceront à la rencontre l’une de l’autre. Le
6 et le 1, elles se rencontreront entre Bar-sur-
Aube et Colombey-les-Deux-Eglises, sur les
confins des départements de la Haute-Marne et
de l’Aube.
Le général de Gallifïel reculera à mi-chemin
de Bar-sur-Aube à Troyes et s’établira à Van-
dœuvre pour y combattre le 9 et le 10.
Après huit jours d’opérations, les troupes
consacreront au repos la journée du vendredi
11 septembre.
Le général Saussier prendra, à cette date, le
commandement suprême des quatre corps con
stitués en armée unique. Il portera alors son
armée vers le Nord, dans la direction générale
de Vandœuvre à Vitry-le-François, contre un
ennemi figuré.
Les mouvements commenceront le 12 et du
reront jusqu’au 15 inclus; il y aura combat,
le 14, sur les bords de l’Aube et, le 15, sur la
rive gauche de la Marne.
Le 16, veille de la revue présidentielle, repos.
Le 17, entre Vitry-le-François et Saint-Rémy,
le général Saussier présentera au président de
la République et au ministre de la guerre, la
plusgrandeagglomération de troupes françaises
qui ait été faite depuis bien longtemps :
110,000 hommes.
Le 18 septembre, les réservistes seront ren
voyés par les voies ferrées à leurs garnisons,
d’oii ils auront été amenés de la même manière
le 2 septembre.
Avec les marches à l’aller et retour, la pé
riode des grandes manœuvres de l’Est sera
donc, en réalité, de six semaines pour une
partie de l’armée active.
*
* *
Les généraux Davout et de Gallifet,en dehors
des grands points, énumérés plus haut, auront
toute latitude et toute initiative pour opérer à
leur guise à partir du commencement des opé
rations le 3 septembre.
Bien plus, les manœuvres de 1891 emprun
teront au terrain choisi des difficultés particu
lières.
L’eau est très rare dans le pays et pour faire
boire 106,000 hommes et 11,000 chevaux, il
faudra en trouver beaucoup. De là, nécessité
d’étendre les cantonnements et de relier entre
elles par une grande surveillance les diverses
unités.
Le pays n’est pas non plus très riche en vivres
et l’intendance, si elle assure bien son service,
aura matière à se couvrir de gloire.
Enfin les troupes seront souvent bivouaquées
et on étudiera ce que l’on peut faire du maté
riel de campement que l’on avait supprimé.
Ces manœuvres de cent mille hommes seront
surtout intéressantes par les marches, les chan
gements de direction en marche, les reconnais
sances, toutes opérations très délicates.
Les passages de troupes vont être très impor
tants dans certaines villes de nos environs : à
Montereau, Provins, Nangis on signale à plu
sieurs reprises des colonnes énormes. A Mon
tereau, par exemple, 2,000 hommes (4° et
82 e d’infanterie) le jeudi 27 août.
Le 5 e corps d’armée, dont dépendent toutes
nos troupes, fait partie de l’armée de l’Ouest.
Voici sa composition entière :
Armée de l’Ouest (5 e et 6 e corps).
Général en chef, général de Galliffet.
Chef d’éLat-major, général Brault.
Sous-chef, général Darras.
Commandant d’artillerie, général Zurlin-
den.
Commandant le génie, général Fleury.
Service télégraphique, Lefilleul.
Trésor et postes, Futrier.
Prévôté et force publique, lieutenant de gen
darmerie Thiéry.
5 e corps d’armée.
Commandant, général Galland.
Chef d’état-major, colonel Doreau ; sous-
chef, colonel de Mierry; commandant l’artille
rie, général Chicoyneau deLavalette; chef d’é
tat-major de l’artillerie, Coudret; commandant
le génie, colonel Souriau; adjoint, chef de ba
taillon Vieillard ; directeur des services admi
nistratifs , Robert ; directeur du service de
santé, Mathieu; section télégraphique, Nonga-
ret ; trésor et postes, Perron ; prévôté et force
publique, chef d’escadron Laussac.
9e division d’infanterie : général Larchey,
chef d’état-major : Chaland, chef de bataillon;
commandant l’artillerie, colonel Kornprobst;
sous-intendant , Thibaudier ; médecin chef,
Rouflay; trésor et postes, Jacquet; force pu
blique, Jacquemin, capitaine.
l r6 brigade : général Seignobosc; 4° d’infan
terie, colonel 0’Farell;82 e d’infanterie, lieute
nant-colonel Branger.
18° brigade : général Moulin ; 113 e , colonel
Berruyer; 131 e , colonel Girard.
Artillerie : 1 er groupe, 4 e , 5 e , 6 e batteries du
30 e régiment, chef d’escadron Blanchard.
2 e groupe,7 e , 8 e , 9 e batteries du 26 e régiment,
chef d’escadron de Nollens.
Section de munitions, n°l, du 31 e régiment,
lieutenant Dietz.
Section de munitions, n° 3, du 31 e régiment,
capitaine Gaugnat.
Génie : R 0 compagnie du 5 e bataillon du
1 er régiment, capitaine Laviron.
10° division d’infanterie : général Saint-
Marc; chef d’état-major : chef de bataillon, de
Chiniac de Labastide: commandant l’artillerie,
lieutenant-colonel Munier; sous-intendant,
Imbert; médecin-chef, Jeunehomme; trésor et
postes, Ginisty ; force publique, capitaine
Jude.
| 19 e brigade : général Saint-Julien ; 46 e d’in-
' fanterie, colonel Saget-Blanc; 89 e d’infanterie,
colonel Burlin.
20 e brigade : général Riu ; 31 e d’infanterie,
colonel Ganot; 76 e d’infanterie, colonel Del-
bos.
Artillerie, 1 er groupe : 7°, 8, 9 e batteries du
30 e régiment, chef d’escadron Marais.
2 e groupe : 10 e , 11 e , 12 e batteries du 26 e ré
giment, chef d’escadron Tronsens.
Section de munitions, n° 2 : lieutenant
Bonnet.
Section de munitions, n° 4 : capitaine de
Romance.
Génie : 2° compagnie du 5 e bataillon du
l or régiment, capitaine Luthard.
Troupes non endivisionnées : 1 er bataillon
de chasseurs, chef de bataillon Couturier.
Brigade d’infanterie de marine : général Bi-
chot ; 19 e bataillon de chasseurs, chef de ba
taillon, Soyer ; 1 er régiment, colonel Jorna de
Lacale; 2 e régiment, colonel Dulien.
Artillerie : trois batteries montées de l’artil
lerie de marine; commandant Walbaum.
5° brigade de cavalerie : général d’Agon;
7° chasseurs à cheval, colonel du Ilamel de
Cauchy; 13° dragons, colonel de Ganay.
Artillerie du corps : commandant, colonel
Jouart, 1 er groupe, batteries montées du 32 e ré
giment : chef d’escadron, Brongniart; 2°groupe,
batteries montées du 31 e régiment : chef d’es
cadron Clément; 3 e groupe, batteries à cheval
du 32 e régiment : chef d’escadron Forgeot;
section de munitions, n° 5, du 31° régiment,
lieutenant Rigaud.
Réserve du génie : 3° compagnie du 5 e ba
taillon du 1 er régiment, capitaine Mahor.
Ambulance : Roberdeau, médecin.
Boulangerie de campagne : chef, Guizart,
officier d’administration.
Services de l’armée de l’Ouest. — Équipage
de ponts : 12° compagnie du 2 e régiment de
pontonniers, capitaine Genay. — Hôpital d’é
vacuation, médecin Jogot-Lacoussiere. — Parc
aérostatique, capitaine Bonel.
D’autres troupes de Fontainebleau prennent
encore part à ces manœuvres, mais avec l’armée
de l’Est; nous voulons parler de la 5 e division
de cavalerie indépendante, général de Jessé.
Chef d’état-major, commandant de Mas Latrie;
sous-intendant militaire, Cazalens ; payeur,
Berrurier.
Cette division comprend la 4 e brigade de cui
rassiers; la 2° brigade de dragons, 8 e et 9 e ré
giment (Meaux et Provins); la 2® brigade de
hussards, général Moreau-Revel, 2 e hussards
(Melun), colonel de Bellegarde, 4 e hussards
(Fontainebleau), colonel Gaudin. Artillerie,
commandant de Lamaze, les trois batteries à
cheval de Fontainebleau.
Il y aura présents aux manœuvres :
34 régiments d’infanterie dont 2 de marine,
12 bataillons de chasseurs à pied, 80 escadrons
de cavalerie, 88 batteries d’artillerie, 2 compa
gnies de pontonniers, 12 du génie et des ser
vices accessoires en nombre plus que suffisant.
En mettant les bataillons à 600 hommes et les
escadrons à 120 chevaux, cela donne 70,000 gens
de pied et 8,000 cavaliers, plus pour les 88 bat
teries servant 374 pièces, un chiffre rond et réel
de 90,000 combattants et de 106,000 ration-
naires en comptant les accessoires.
Depuis Boulogne (1804), on n’a jamais réuni
un aussi grand nombre de troupes.
Cuisse «l'épargne (1e Containelileau.
L’an 1891, le samedi 8 août, à 1 heure après-
midi, le jury, appelé à examiner et à apprécier
les projets présentés au concours ouvert pour
la construction d’un hôtel destiné à la caisse
d’épargne de Fontainebleau, s’est réuni dans
la salle des élections de ladite ville où se trou
vaient exposés ces projets.
Ce jury, d’après l’article 7 du programme
arrêté par délibérations des administrateurs de
ladite caisse eu date des 25 avril et 30 mai
derniers, devait être composé du maire, prési
dent; des membres du comité de direction; de
trois administrateurs qui leur seraient adjoints,
et trois architectes choisis par le maire et
n’ayant pas pris part au concours.
En fait, il s’est présenté pour le composer :
lo M. Regnart, maire de la ville et président
du conseil d’administration de la caisse d’é
pargne ;
2» MM. Hermant, vice-président, Boileau et
Moyaux, membres, de la société centrale des
architectes français et délégués à cet effet par
le président de cette société sur la demande de
M. Regnart qui les a acceptés ;
3° MM. Boucher, secrétaire, Cantonnet et
Guérin, membres du comité de direction de
ladite caisse d’après les dernières élections.
Etaient absents : MM. Weber, vice-président
(aux eaux) ; Souillard, membre du comité de
direction (excusé) ; Bayard, Satin, Sauvé, ad
ministrateurs délégués suivant les mêmes élec
tions.
Le jury s'est constitué avec les membres
présents sous la présidence de M. le maire et a
désigné M. Boucher comme secrétaire.
Après avoir constaté l’envoi de 29 projets et
les avoir fait numéroter, il s’est livré à trois
examens successifs en procédant par voie d’éli
mination qui lui en ont fait réserver d’abord 15,
ensuite 7, puis 6.
Alors et à la suite d’un quatrième examen
de ces derniers, il a procédé à leur égard à
six scrutins qui ont attribué :
1° Par 5 voix contre 2 le 1 er prix au n° 2
portant la devise : Pratique.
2° Par 6 voix contre 1 le 2 e prix au n° 16
portant la devise : In manus.
3° Par 4 voix contre 3 le 3° prix au n° 3
portant la devise : Gagne ce que tu peux, garde
bien ce que tu gagnes.
4o Par 4 voix contre 3 la l rc mention hono
rable au n° 21 portant la devise : Fourmi.
5° Par 6 contre 1 la 2° mention au n° 15 por
tant la devise : X.
6° Par 6 voix contre 2 la 3 e mention au n° 5
portant pour devise : Une étoile.
Enfin il a été ouvert les plis cachetés corres
pondant aux premières devises primées et il a
été constaté que les lauréats étaient :
1° Pour le 1 er prix, M. Octave Gourtois-Suf-
fit, architecte diplômé du gouvernement, à Pa
ris, rue de Chabrol, no 31.
2° Wu’i )? 2 e prix, MM. Alexandre Maistrasse
et Puu* tel, architectes à Paris, rue
de Grenelle, 7$, .c /boulevard de Belleville, n°3.
3° Pour le 3 e prix, MM. Pronier et Harant,
architectes à Paris, boulevard Clichy, no 62.
Réserve a été faite d’ouvrir les plis cachetés
relatifs aux devises ayant été l’objet de men
tions honorables si les auteurs des projets le
demandaient.
En foi de quoi il a été dressé le présent pro
cès-verbal qui a été signé par le président et le
secrétaire.
+
CHRONIQUE LOCALE
Le contre-amiral Forget, frère de notre
estimé concitoyen, vient d'être promu au
grade de commandeur de la Légion d’hon
neur.
Notre concitoyen, M. Maxime Beauvilliers,
précédemment juge de paix à Ferrières-
Gâtinais et à Patay, vient d’obtenir un bel
avancement bien mérité. Il est nommé juge
de paix à Nantes.
M. Beauvilliers, écrivain délicat et érudit,
s’est fait dans la presse de Seine-et-Marne,
conime critique littéraire, une place des
plus honorables. Nos confrères regretteront
comme nous de le voir s’éloigner de la ré
gion gàtinaise qu’il connaissait si bien.
MM. Brenot, Prochasson, Garnier, Suinat
et Oudry, de Seine-et-Marne, ont été dé
clarés admissibles aux examens oraux pour
l’entrée à l’école des arts et métiers de
Châlons.
La date de l’ouverture de la chasse n’est
pas encore fixée pour Seine-et-Marne; il est
cependant bien probable qu’elle aura lieu le
dimanche 13 septembre.
Mardi sont arrivées à Fontainebleau pour
y faire leurs écoles à feu jusqu’au 31 août
2 batteries du 7° bataillon et 5 batteries du
16° bataillon d’artillerie de forteresse, com
prenant 35 officiers, 9'i6 hommes et 66 che
vaux.
Jeudi, pendant son dîner, M. Michel,
pharmacien, entendit du bruit dans sa
pharmacie et vint voir. Il se trouva en pré
sence d’un individu jeune lui demandant
l’aumône, qui partit ensuite.
En faisant sa caisse le soir, M. Michel
s’aperçut qu’il lui manquait unequarantaine
de francs. Ils lui auront été soustraits certai
nement par ce mendiant-voleur.
Les gendarmes Cloutier et Massiot ont fait
samedi une bonne capture de trois hardis
coquins; malheureusement ils ne sont pas
les voleurs de la rue Grande, ni ceux de
tous les larcins précédemment commis dans
notre ville. Peut-être arrivera-1-on néan
moins un jour à leur mettre la main au
collet.
Trois étrangers, traînant une petite voi
ture, furent rencontrés samedi sur la route
de Nemours par les gendarmes Cloutier et
Massiot. Interrogés, ils répondirent avec
embarras et furent mis en état d’arrestation.
Ils se nomment : Robin, 21 ans, équili-
briste; Bertrand, 18 ans, comptable (?);
Boucheteau, 20 ans, typographe.
Ils avouèrent avoir volé la voiture et une
bâche; de plus, ils furent trouvés en pos
session de faux cachets leur ayant permis
d’établir de faux papiers pour voyager avec
secours de route dans toutes les mairies. Ils
s’étaient fixé un long itinéraire, de Paris à
Prades pour Bertrand, et à Perpignan pour
Boucheteau.
Robin, qui paraît être le chef de la bande,
n’avait rien fabriqué pour lui; il se conten
tait de vivre avec les 2 francs touchés cha
que jour par ses deux camarades.
Depuis leur départ de Paris, ils avaient
touché régulièrement leur indemnité dans
toutes les mairies sans que leur faux eut
été découvert.
Aujourd’hui les voilà en prison et passi
bles de la cour d'assises. Nous souhaitons
que les voleurs de Fontainebleau soient
bientôt emprisonnés à leur tour.
Samedi, dans la soirée, le jeune Percheron
(Alfred), âgé de 15 ans, manœuvre, em
ployé aux travaux de terrassement de la
ligne du chemin de fer, a été tamponné,
entre Fontainebleau et Thomery, par la
locomotive d’un train de ballast.
Il a été transporté à l’hôpital.
Le surveillant du palais, M. Amblard, a
retiré vendredi du canal du Parc le corps
d'un homme étranger au pays.
Dans la poche du noyé on a trouvé un
bulletin de naissance, délivré le 23 juillet
1891, au nom de Lucien Aüctoin, fils de
Léonard et de Madeleine Chéron, né à Vu-
laines-sur-Seine, le 8 janvier 1842.
Le docteur Forgeot, mandé pour procéder
aux constatations, a prescrit l’enterrement
immédiat car le corps était dans un état de
décomposition avancée.
Lundi il y aura, à l’Académie des sciences,
un double dépôt : 1° Un rapport du docteur
Baraduc sur les expériences faites depuis un
an pour la guérison de ses malades au moyen
du magnétomètre; 2° Le dépôt de toutes les
annonces du temps faites par l’abbé Fortin
depuis le mois de novembre dernier.
Nous ne reviendrons sur le terrible
malheur arrivé à la mission Crampel, dé
truite comme on le sait et probablement
mangée, que pour donner un détail in
connu; il nous est fourni par un ami ayant
séjourné en mission au Congo pendant
quatre ans.
Certaines peuplades de l’intérieur du
Congo sont anthropophages et recherchent
la viande d’Européens, non pas tant parce
qu’elle est plus appétissante ou plus tendre,
mais parce que, paraît-il, elle a un goût
salé, très apprécié. En effet, le sel est une
denrée très chère et très rare dans ces pays
et les noirs en mangent fort peu. Il paraît
qu’en étant nourris dès notre enfance le
goût en persiste dans nos muscles.
Sait-on que la vulgarisation du téléphone
a donné un nouvel essor à la sténographie?
Tous les journaux et agences, recevant
des communications téléphoniques, sont
obligés d’avoir maintenant des rédacteurs-
sténographes.
Si on dictait les nouvelles il faudrait aller
très doucement pour permettre d’écrire cor
rectement en caractères ordinaires ; en occu
pant longtemps le téléphone, on perdrait le
bénéfice du bon marché. Avec l’aide d’un
sténographe on reçoit facilement 300 mots
en cinq minutes; coût 50 centimes au lieu
de 7 fr. 50 par dépêche et encore au tarif
réduit.
Adjudication.—Le vendredi 21 août 1891,
à une heure après midi, à la Sous-Préfec
ture de Fontainebleau, adjudication au ra
bais des travaux à exécuter sur le chemin
de grande communication n° 148 de Fontai
nebleau à Lorrez-le-Bocage, pour la rectifi
cation de la côte de Montmery, entre les
points hectométriques 160 et 165.40.
Les travaux sont évalués à 7,050 fr. 20 c.,
non compris 449 fr. 80 c. de somme à va
loir.
14 Août 4891.
if;
Numéro 33.
L'ABEILLE
FOHTAIHEBL
fontainebleau. — M. E. Bourges imp. breveté.
Journal de l y arrondissement paraissant le jeudi soir.
PRIX DE L’ABONNEMENT :
Extérieu r
Fontainebleau
Un an 1 O fr.
Six mois.... 6
Trois mois ... 350
Un an 13 fr.
Six mois.... 7
Trois mois . . 4:
ON S’ABONNE :
A FONTAINEBLEAU, chez M. Bourges, imprimeur, rue de l’Arbre-Sec, n° 32, — à MONTEREAU, chez M. Zanotk, libraire
— à NEMOURS, chez Vaillot, libraire; — à PARIS, cùez MM. Havas, Laffite et C 1 », 8, place de la Bourse, chez M. Dongrel,
33, rue Vivienne, — Les abonnements se continuent jusqu’à réception d’avis contraite. — Les insertions remises le mardi après
midi sont renvoyées au numéro suivant. — L’abonnement se paie d'avance.
PRIX DE8 INSERTIONS :
Annonces, la ligne 25 cent.
Réclames, la ligne 30 cent.
Insertions au-dessous de 5 lignes. ... 1 fr. 25
Lestitres et les blancs comptent pour le nombre
de lignes qu’ils occupent.
I es réformes p’on ne fait pas.
Il y a en France un service public qui
fonctionne assez mal, c'est le service des
postes; il y en a un autre qui fonctionne
encore plus mal, c’est celui des télégraphes.
Oh ! ce n’est pas la faute des employés...
Les employés ont de longues heures de
travail hâtif; dans certains bureaux, ils
sont littéralement sur les dents.
C’est que le personnel ne répond pas nu
mériquement aux besoins du public.
Dans les grandes villes où il y a plusieurs
distributions, ces distributions sont très
lentes, faute d’un personnel suffisant; dans
beaucoup de localités déjà importantes, il
n’y a qu’une distribution par jour; plu
sieurs milliers de communes n’ont pas en
core de bureau de poste.
Quant au service télégraphique, c’est dé
plorable. Les dépêches arrivent quand elles
peuvent. Il y en a, de Paris pour Paris, qui
ne sont transmises qu’au bout de trois heu
res, tandis qu’un négociant de Londres re
çoit en une heure au plus une dépêche
d’Alexandrie.
Pourquoi n’établit on pas des bureaux
dans toutes les communes?
Et pourquoi n’augmente-t-on pas un
personnel insuffisant?
Pourquoi ne met-on pas les lignes télé
graphiques en rapport avec nos besoins?
Pourquoi enfin le service des postes et
télégraphes est-il plus mal fait chez nous
qu’en Angleterre et en Allemagne?
Est-ce que le budget des postes et télé
graphes est pauvre ?
Non. Cette administration, au contraire,
fait des recettes énormes, des recettes bien
supérieures à ses dépenses.
Ce n’est donc pas l’argent qui manque
pour améliorer ce service public dont tout
le monde se plaint.
Si vous voulez savoir pourquoi cette ad
ministration, qui réalise tous les ans un
boni de quarante à cinquante millions de
francs, n’accomplit pas les réformes qu’elle
devrait accomplir, c’est parce que le bud
get des postes et télégraphes est considéré
par le gouvernement comme une source
d’impôts, et que le Trésor lui prend ses bé
néfices pour combler les trous du budget
général.
Et comme il n’y a jamais assez d’argent
pour les usages administratifs et autres, les
Chambres ne protestent pas, et, si quelque
député ou sénateur risque une observation,
la majorité lui ferme la bouche par un vote
bien senti.
Encore une réforme urgente qui ne sera
pas faite de sitôt.
♦
Les grandes manœuvres de 1891.
A partir du 18 août, suivant leur éloigne
ment, les troupes des 5°, 6 e , 7 e et 8 e corps
d’armée prenant part aux manœuvres d’armée,
se mettront en route de façon à être arrivées le
2 septembre à leurs points de concentration.
Les troupes de Fontainebleau partiront le 27 et
le 28 août.
En général les étapes, surtout celles de la
cavalerie, seront longues et atteindront souvent
de 35 à 45 kilomètres.
Le thème des manœuvres ayant déjà été
donné dans ses grandes lignes, nous n’y re
viendrons pas. Les opérations se dérouleront
entre Troyes et Chaumont. La concentration
de l’armée de l’Ouest (5 e et 6° corps) se fera au
tour de Brienne (Aube) et celle de l’armée de
l’Est (I e et 8 e corps) autour de Chaumont
(Haute-Marne).
Dès le 3 septembre, le quartier général du
généralissime M. Saussier sera au milieu de
ces deux points à Bar-sur-Aube.
Les 3 et 4 septembre, chaque armée manœu
vrera et combattra.
Le 5, l’armée de l’Ouest et l’armée de l’Est
s’avanceront à la rencontre l’une de l’autre. Le
6 et le 1, elles se rencontreront entre Bar-sur-
Aube et Colombey-les-Deux-Eglises, sur les
confins des départements de la Haute-Marne et
de l’Aube.
Le général de Gallifïel reculera à mi-chemin
de Bar-sur-Aube à Troyes et s’établira à Van-
dœuvre pour y combattre le 9 et le 10.
Après huit jours d’opérations, les troupes
consacreront au repos la journée du vendredi
11 septembre.
Le général Saussier prendra, à cette date, le
commandement suprême des quatre corps con
stitués en armée unique. Il portera alors son
armée vers le Nord, dans la direction générale
de Vandœuvre à Vitry-le-François, contre un
ennemi figuré.
Les mouvements commenceront le 12 et du
reront jusqu’au 15 inclus; il y aura combat,
le 14, sur les bords de l’Aube et, le 15, sur la
rive gauche de la Marne.
Le 16, veille de la revue présidentielle, repos.
Le 17, entre Vitry-le-François et Saint-Rémy,
le général Saussier présentera au président de
la République et au ministre de la guerre, la
plusgrandeagglomération de troupes françaises
qui ait été faite depuis bien longtemps :
110,000 hommes.
Le 18 septembre, les réservistes seront ren
voyés par les voies ferrées à leurs garnisons,
d’oii ils auront été amenés de la même manière
le 2 septembre.
Avec les marches à l’aller et retour, la pé
riode des grandes manœuvres de l’Est sera
donc, en réalité, de six semaines pour une
partie de l’armée active.
*
* *
Les généraux Davout et de Gallifet,en dehors
des grands points, énumérés plus haut, auront
toute latitude et toute initiative pour opérer à
leur guise à partir du commencement des opé
rations le 3 septembre.
Bien plus, les manœuvres de 1891 emprun
teront au terrain choisi des difficultés particu
lières.
L’eau est très rare dans le pays et pour faire
boire 106,000 hommes et 11,000 chevaux, il
faudra en trouver beaucoup. De là, nécessité
d’étendre les cantonnements et de relier entre
elles par une grande surveillance les diverses
unités.
Le pays n’est pas non plus très riche en vivres
et l’intendance, si elle assure bien son service,
aura matière à se couvrir de gloire.
Enfin les troupes seront souvent bivouaquées
et on étudiera ce que l’on peut faire du maté
riel de campement que l’on avait supprimé.
Ces manœuvres de cent mille hommes seront
surtout intéressantes par les marches, les chan
gements de direction en marche, les reconnais
sances, toutes opérations très délicates.
Les passages de troupes vont être très impor
tants dans certaines villes de nos environs : à
Montereau, Provins, Nangis on signale à plu
sieurs reprises des colonnes énormes. A Mon
tereau, par exemple, 2,000 hommes (4° et
82 e d’infanterie) le jeudi 27 août.
Le 5 e corps d’armée, dont dépendent toutes
nos troupes, fait partie de l’armée de l’Ouest.
Voici sa composition entière :
Armée de l’Ouest (5 e et 6 e corps).
Général en chef, général de Galliffet.
Chef d’éLat-major, général Brault.
Sous-chef, général Darras.
Commandant d’artillerie, général Zurlin-
den.
Commandant le génie, général Fleury.
Service télégraphique, Lefilleul.
Trésor et postes, Futrier.
Prévôté et force publique, lieutenant de gen
darmerie Thiéry.
5 e corps d’armée.
Commandant, général Galland.
Chef d’état-major, colonel Doreau ; sous-
chef, colonel de Mierry; commandant l’artille
rie, général Chicoyneau deLavalette; chef d’é
tat-major de l’artillerie, Coudret; commandant
le génie, colonel Souriau; adjoint, chef de ba
taillon Vieillard ; directeur des services admi
nistratifs , Robert ; directeur du service de
santé, Mathieu; section télégraphique, Nonga-
ret ; trésor et postes, Perron ; prévôté et force
publique, chef d’escadron Laussac.
9e division d’infanterie : général Larchey,
chef d’état-major : Chaland, chef de bataillon;
commandant l’artillerie, colonel Kornprobst;
sous-intendant , Thibaudier ; médecin chef,
Rouflay; trésor et postes, Jacquet; force pu
blique, Jacquemin, capitaine.
l r6 brigade : général Seignobosc; 4° d’infan
terie, colonel 0’Farell;82 e d’infanterie, lieute
nant-colonel Branger.
18° brigade : général Moulin ; 113 e , colonel
Berruyer; 131 e , colonel Girard.
Artillerie : 1 er groupe, 4 e , 5 e , 6 e batteries du
30 e régiment, chef d’escadron Blanchard.
2 e groupe,7 e , 8 e , 9 e batteries du 26 e régiment,
chef d’escadron de Nollens.
Section de munitions, n°l, du 31 e régiment,
lieutenant Dietz.
Section de munitions, n° 3, du 31 e régiment,
capitaine Gaugnat.
Génie : R 0 compagnie du 5 e bataillon du
1 er régiment, capitaine Laviron.
10° division d’infanterie : général Saint-
Marc; chef d’état-major : chef de bataillon, de
Chiniac de Labastide: commandant l’artillerie,
lieutenant-colonel Munier; sous-intendant,
Imbert; médecin-chef, Jeunehomme; trésor et
postes, Ginisty ; force publique, capitaine
Jude.
| 19 e brigade : général Saint-Julien ; 46 e d’in-
' fanterie, colonel Saget-Blanc; 89 e d’infanterie,
colonel Burlin.
20 e brigade : général Riu ; 31 e d’infanterie,
colonel Ganot; 76 e d’infanterie, colonel Del-
bos.
Artillerie, 1 er groupe : 7°, 8, 9 e batteries du
30 e régiment, chef d’escadron Marais.
2 e groupe : 10 e , 11 e , 12 e batteries du 26 e ré
giment, chef d’escadron Tronsens.
Section de munitions, n° 2 : lieutenant
Bonnet.
Section de munitions, n° 4 : capitaine de
Romance.
Génie : 2° compagnie du 5 e bataillon du
l or régiment, capitaine Luthard.
Troupes non endivisionnées : 1 er bataillon
de chasseurs, chef de bataillon Couturier.
Brigade d’infanterie de marine : général Bi-
chot ; 19 e bataillon de chasseurs, chef de ba
taillon, Soyer ; 1 er régiment, colonel Jorna de
Lacale; 2 e régiment, colonel Dulien.
Artillerie : trois batteries montées de l’artil
lerie de marine; commandant Walbaum.
5° brigade de cavalerie : général d’Agon;
7° chasseurs à cheval, colonel du Ilamel de
Cauchy; 13° dragons, colonel de Ganay.
Artillerie du corps : commandant, colonel
Jouart, 1 er groupe, batteries montées du 32 e ré
giment : chef d’escadron, Brongniart; 2°groupe,
batteries montées du 31 e régiment : chef d’es
cadron Clément; 3 e groupe, batteries à cheval
du 32 e régiment : chef d’escadron Forgeot;
section de munitions, n° 5, du 31° régiment,
lieutenant Rigaud.
Réserve du génie : 3° compagnie du 5 e ba
taillon du 1 er régiment, capitaine Mahor.
Ambulance : Roberdeau, médecin.
Boulangerie de campagne : chef, Guizart,
officier d’administration.
Services de l’armée de l’Ouest. — Équipage
de ponts : 12° compagnie du 2 e régiment de
pontonniers, capitaine Genay. — Hôpital d’é
vacuation, médecin Jogot-Lacoussiere. — Parc
aérostatique, capitaine Bonel.
D’autres troupes de Fontainebleau prennent
encore part à ces manœuvres, mais avec l’armée
de l’Est; nous voulons parler de la 5 e division
de cavalerie indépendante, général de Jessé.
Chef d’état-major, commandant de Mas Latrie;
sous-intendant militaire, Cazalens ; payeur,
Berrurier.
Cette division comprend la 4 e brigade de cui
rassiers; la 2° brigade de dragons, 8 e et 9 e ré
giment (Meaux et Provins); la 2® brigade de
hussards, général Moreau-Revel, 2 e hussards
(Melun), colonel de Bellegarde, 4 e hussards
(Fontainebleau), colonel Gaudin. Artillerie,
commandant de Lamaze, les trois batteries à
cheval de Fontainebleau.
Il y aura présents aux manœuvres :
34 régiments d’infanterie dont 2 de marine,
12 bataillons de chasseurs à pied, 80 escadrons
de cavalerie, 88 batteries d’artillerie, 2 compa
gnies de pontonniers, 12 du génie et des ser
vices accessoires en nombre plus que suffisant.
En mettant les bataillons à 600 hommes et les
escadrons à 120 chevaux, cela donne 70,000 gens
de pied et 8,000 cavaliers, plus pour les 88 bat
teries servant 374 pièces, un chiffre rond et réel
de 90,000 combattants et de 106,000 ration-
naires en comptant les accessoires.
Depuis Boulogne (1804), on n’a jamais réuni
un aussi grand nombre de troupes.
Cuisse «l'épargne (1e Containelileau.
L’an 1891, le samedi 8 août, à 1 heure après-
midi, le jury, appelé à examiner et à apprécier
les projets présentés au concours ouvert pour
la construction d’un hôtel destiné à la caisse
d’épargne de Fontainebleau, s’est réuni dans
la salle des élections de ladite ville où se trou
vaient exposés ces projets.
Ce jury, d’après l’article 7 du programme
arrêté par délibérations des administrateurs de
ladite caisse eu date des 25 avril et 30 mai
derniers, devait être composé du maire, prési
dent; des membres du comité de direction; de
trois administrateurs qui leur seraient adjoints,
et trois architectes choisis par le maire et
n’ayant pas pris part au concours.
En fait, il s’est présenté pour le composer :
lo M. Regnart, maire de la ville et président
du conseil d’administration de la caisse d’é
pargne ;
2» MM. Hermant, vice-président, Boileau et
Moyaux, membres, de la société centrale des
architectes français et délégués à cet effet par
le président de cette société sur la demande de
M. Regnart qui les a acceptés ;
3° MM. Boucher, secrétaire, Cantonnet et
Guérin, membres du comité de direction de
ladite caisse d’après les dernières élections.
Etaient absents : MM. Weber, vice-président
(aux eaux) ; Souillard, membre du comité de
direction (excusé) ; Bayard, Satin, Sauvé, ad
ministrateurs délégués suivant les mêmes élec
tions.
Le jury s'est constitué avec les membres
présents sous la présidence de M. le maire et a
désigné M. Boucher comme secrétaire.
Après avoir constaté l’envoi de 29 projets et
les avoir fait numéroter, il s’est livré à trois
examens successifs en procédant par voie d’éli
mination qui lui en ont fait réserver d’abord 15,
ensuite 7, puis 6.
Alors et à la suite d’un quatrième examen
de ces derniers, il a procédé à leur égard à
six scrutins qui ont attribué :
1° Par 5 voix contre 2 le 1 er prix au n° 2
portant la devise : Pratique.
2° Par 6 voix contre 1 le 2 e prix au n° 16
portant la devise : In manus.
3° Par 4 voix contre 3 le 3° prix au n° 3
portant la devise : Gagne ce que tu peux, garde
bien ce que tu gagnes.
4o Par 4 voix contre 3 la l rc mention hono
rable au n° 21 portant la devise : Fourmi.
5° Par 6 contre 1 la 2° mention au n° 15 por
tant la devise : X.
6° Par 6 voix contre 2 la 3 e mention au n° 5
portant pour devise : Une étoile.
Enfin il a été ouvert les plis cachetés corres
pondant aux premières devises primées et il a
été constaté que les lauréats étaient :
1° Pour le 1 er prix, M. Octave Gourtois-Suf-
fit, architecte diplômé du gouvernement, à Pa
ris, rue de Chabrol, no 31.
2° Wu’i )? 2 e prix, MM. Alexandre Maistrasse
et Puu* tel, architectes à Paris, rue
de Grenelle, 7$, .c /boulevard de Belleville, n°3.
3° Pour le 3 e prix, MM. Pronier et Harant,
architectes à Paris, boulevard Clichy, no 62.
Réserve a été faite d’ouvrir les plis cachetés
relatifs aux devises ayant été l’objet de men
tions honorables si les auteurs des projets le
demandaient.
En foi de quoi il a été dressé le présent pro
cès-verbal qui a été signé par le président et le
secrétaire.
+
CHRONIQUE LOCALE
Le contre-amiral Forget, frère de notre
estimé concitoyen, vient d'être promu au
grade de commandeur de la Légion d’hon
neur.
Notre concitoyen, M. Maxime Beauvilliers,
précédemment juge de paix à Ferrières-
Gâtinais et à Patay, vient d’obtenir un bel
avancement bien mérité. Il est nommé juge
de paix à Nantes.
M. Beauvilliers, écrivain délicat et érudit,
s’est fait dans la presse de Seine-et-Marne,
conime critique littéraire, une place des
plus honorables. Nos confrères regretteront
comme nous de le voir s’éloigner de la ré
gion gàtinaise qu’il connaissait si bien.
MM. Brenot, Prochasson, Garnier, Suinat
et Oudry, de Seine-et-Marne, ont été dé
clarés admissibles aux examens oraux pour
l’entrée à l’école des arts et métiers de
Châlons.
La date de l’ouverture de la chasse n’est
pas encore fixée pour Seine-et-Marne; il est
cependant bien probable qu’elle aura lieu le
dimanche 13 septembre.
Mardi sont arrivées à Fontainebleau pour
y faire leurs écoles à feu jusqu’au 31 août
2 batteries du 7° bataillon et 5 batteries du
16° bataillon d’artillerie de forteresse, com
prenant 35 officiers, 9'i6 hommes et 66 che
vaux.
Jeudi, pendant son dîner, M. Michel,
pharmacien, entendit du bruit dans sa
pharmacie et vint voir. Il se trouva en pré
sence d’un individu jeune lui demandant
l’aumône, qui partit ensuite.
En faisant sa caisse le soir, M. Michel
s’aperçut qu’il lui manquait unequarantaine
de francs. Ils lui auront été soustraits certai
nement par ce mendiant-voleur.
Les gendarmes Cloutier et Massiot ont fait
samedi une bonne capture de trois hardis
coquins; malheureusement ils ne sont pas
les voleurs de la rue Grande, ni ceux de
tous les larcins précédemment commis dans
notre ville. Peut-être arrivera-1-on néan
moins un jour à leur mettre la main au
collet.
Trois étrangers, traînant une petite voi
ture, furent rencontrés samedi sur la route
de Nemours par les gendarmes Cloutier et
Massiot. Interrogés, ils répondirent avec
embarras et furent mis en état d’arrestation.
Ils se nomment : Robin, 21 ans, équili-
briste; Bertrand, 18 ans, comptable (?);
Boucheteau, 20 ans, typographe.
Ils avouèrent avoir volé la voiture et une
bâche; de plus, ils furent trouvés en pos
session de faux cachets leur ayant permis
d’établir de faux papiers pour voyager avec
secours de route dans toutes les mairies. Ils
s’étaient fixé un long itinéraire, de Paris à
Prades pour Bertrand, et à Perpignan pour
Boucheteau.
Robin, qui paraît être le chef de la bande,
n’avait rien fabriqué pour lui; il se conten
tait de vivre avec les 2 francs touchés cha
que jour par ses deux camarades.
Depuis leur départ de Paris, ils avaient
touché régulièrement leur indemnité dans
toutes les mairies sans que leur faux eut
été découvert.
Aujourd’hui les voilà en prison et passi
bles de la cour d'assises. Nous souhaitons
que les voleurs de Fontainebleau soient
bientôt emprisonnés à leur tour.
Samedi, dans la soirée, le jeune Percheron
(Alfred), âgé de 15 ans, manœuvre, em
ployé aux travaux de terrassement de la
ligne du chemin de fer, a été tamponné,
entre Fontainebleau et Thomery, par la
locomotive d’un train de ballast.
Il a été transporté à l’hôpital.
Le surveillant du palais, M. Amblard, a
retiré vendredi du canal du Parc le corps
d'un homme étranger au pays.
Dans la poche du noyé on a trouvé un
bulletin de naissance, délivré le 23 juillet
1891, au nom de Lucien Aüctoin, fils de
Léonard et de Madeleine Chéron, né à Vu-
laines-sur-Seine, le 8 janvier 1842.
Le docteur Forgeot, mandé pour procéder
aux constatations, a prescrit l’enterrement
immédiat car le corps était dans un état de
décomposition avancée.
Lundi il y aura, à l’Académie des sciences,
un double dépôt : 1° Un rapport du docteur
Baraduc sur les expériences faites depuis un
an pour la guérison de ses malades au moyen
du magnétomètre; 2° Le dépôt de toutes les
annonces du temps faites par l’abbé Fortin
depuis le mois de novembre dernier.
Nous ne reviendrons sur le terrible
malheur arrivé à la mission Crampel, dé
truite comme on le sait et probablement
mangée, que pour donner un détail in
connu; il nous est fourni par un ami ayant
séjourné en mission au Congo pendant
quatre ans.
Certaines peuplades de l’intérieur du
Congo sont anthropophages et recherchent
la viande d’Européens, non pas tant parce
qu’elle est plus appétissante ou plus tendre,
mais parce que, paraît-il, elle a un goût
salé, très apprécié. En effet, le sel est une
denrée très chère et très rare dans ces pays
et les noirs en mangent fort peu. Il paraît
qu’en étant nourris dès notre enfance le
goût en persiste dans nos muscles.
Sait-on que la vulgarisation du téléphone
a donné un nouvel essor à la sténographie?
Tous les journaux et agences, recevant
des communications téléphoniques, sont
obligés d’avoir maintenant des rédacteurs-
sténographes.
Si on dictait les nouvelles il faudrait aller
très doucement pour permettre d’écrire cor
rectement en caractères ordinaires ; en occu
pant longtemps le téléphone, on perdrait le
bénéfice du bon marché. Avec l’aide d’un
sténographe on reçoit facilement 300 mots
en cinq minutes; coût 50 centimes au lieu
de 7 fr. 50 par dépêche et encore au tarif
réduit.
Adjudication.—Le vendredi 21 août 1891,
à une heure après midi, à la Sous-Préfec
ture de Fontainebleau, adjudication au ra
bais des travaux à exécuter sur le chemin
de grande communication n° 148 de Fontai
nebleau à Lorrez-le-Bocage, pour la rectifi
cation de la côte de Montmery, entre les
points hectométriques 160 et 165.40.
Les travaux sont évalués à 7,050 fr. 20 c.,
non compris 449 fr. 80 c. de somme à va
loir.
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