Titre : L'Abeille de Fontainebleau : journal administratif, judiciaire, industriel et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Fontainebleau)
Date d'édition : 1888-09-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32680641k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 07 septembre 1888 07 septembre 1888
Description : 1888/09/07 (N36). 1888/09/07 (N36).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG77 Collection numérique : BIPFPIG77
Description : Collection numérique : BIPFPIG77 Collection numérique : BIPFPIG77
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Île-de-France
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45257935
Source : Archives départementales de Seine-et-Marne, PZ 1
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/06/2016
54 e Année.
7 Septembre 1888.
Numéro 30,
FonUinelileau.— M. E. Bourges imp. breveté.
Journal de l y arrondissement, paraissant le jeudi
soir.
PRIX DE L’ABONNEMENT :
Funtainclilcan
U i an 10 fr.
S x mois ... 6
T ois mois ... 3 50
Exléricn r
Un an
Six mois. , . .
Trois mois . .
1 2 fr.
î
4
ï g-4»; t7n»wrniK,x^y- riTf mar > F
ON S’ABONNE :
A FONTAINEBLEAU, chez M. Bourges, imprimeur, rue de l’Arbre-Sec, n° 32;— à MONTEREAU, chez M. Zanote, libraire ;
— à NEMOURS, chez M m6 Vaillot, libraire; — à PARIS, chez MM. Havas, Lapfite et C te , 8, place de la Bourse, chez M. Dongrel,
33, rue Vivienne. — Les abonnements se continuent jusqu’à réception d’avis contraire. — Les insertions remises le mardi après
midi sont ronvoyées au numéro suivant. — L’abonnement se paie d'avance.
FLOQUET-MARTYR
M. Floqnet, dans une de ces majes
tueuses improvisations dont il a le secret,
a électrisé les populations tculon nuises re
présentées à l’hôtel de ville de Toulon par
cinq cents délégués des cercles républi
cains.
Le président du conseil a produit cet effet
en apprenant à scs auditeurs qu’il avait
souffert sous l’empire pour l’amour de la
République.
U y a là un coin ignoré de l’histoire qui
tentera certainement les futurs historio
graphes des grands hommes de ce temps.
— Vous pouvez compter sur moi, s’est
écrié M. Floquet, « moi qui ai passé ma
jeunesse courbé sous la torture impériale. »
Nous ignorions ce douloureux détail.
M. Floquet, torturé par les bourreaux de
Napoléon III, voilà une révélation bien
faite pour conquérir au ministère les sym
pathies républicaines qui hésitaient encore
à se précipiter vers lui.
Et, remarquez-le bien, le torturé a dû
être d’autant plus éprouvé parles supplices
auxquels le despotisme impérial l'a sou
mis, qu’il était affligé d’une centaine de
mille francs de rente, et qu’il avait par
conséquent l’habitude de vivre assez con
fortablement.
Dans quelle - bastille a-t-il souffert cette
torture? il ne l’a pas dit; mais c’est par
modestie toute pure; il a craint sans doute
que les Toulonnais n’ouvrissent une sou
scription destinée à raser ce sinistre monu
ment pour élever à la place une statue au
martyr Floquet.
Mais cet enthousiasme ne saurait s’é
teindre !
Il est impossible qu’on passe sous silence
les pénibles débuts de ce radical qui a lutté
si vaillamment et a supporté de si grandes
épreuves.
Il faut que, malgré son humilité voulue,
M. Floquet se résigne à exciter l'admiration
du parlement.
Oui, nous demandons, si les républicains
l’oublient, que le récit des tortures subies
par M. le président du conseil fasse retentir
les échos du Palais-Bourbon et du Luxem
bourg, et que les Chambres lui votent une
récompense nationale.
Mais, peut-être, par un phénomène sin
gulier de sa trop puissante imagination,
M. Floquet s'est-il figuré avoir souffert en
personne les dures épreuves qui ont été le
partage des pauvres diables poussés à la
révolte par ses conseils ou ceux de ses
amis...
Ce point mérite d’être éclairci, car, si la
torture a été seulement pour les autres, et
si M. Floquet n'a vraiment pas été dé
rangé par l’empire dans son existence de
riche bourgeois, il s’est moqué des Tou
lonnais.
Conseil général.
Dans sa séance du 28 août, le conseil général
a pris les décisions suivantes :
Autorisation d’exploiter une partie, siluée en
tre Montereau et Souppes, du chemin de fer à
voie étroite de Montereau à Châteaulandon. —
Le surplus sera livré à l’exploitation le 13 io-
vembre.
Renvoi à la commission des chpmins de fer
d’une demande ayant pour objet rétablissement
d’un chemin de fer à voie de CO centimètres
entre Milly et Melun.
Non prise en considération de la proposition
du conseil municipal de Nemours, ayant pour
but d’obtenir que les frais de logement des
voyageurs indigents soient répartis entre toutes
les communes du département, proportionnelle
ment à la population.
. Avis favorable, en principe, au vœu émis par
M. Lefebvre (do Montereau), pour la création,
dans le département, d’un asile où pourraient
être internés les vagabonds.
Avis favorable à la prorogation et à la révision
des taxes d’octroi de la ville de Fontainebleau
Nota. — Ici le mot révision ne veut-i! pas dire
augmentation?
1° L’admission, dans le train n° 39, des voya
geurs de 2 e el 3 e classe à destination de Fon
tainebleau ;
2° Une réduction pendant l’été, sur les prix
des billets d'aller et. retour délivrés à Paris
pour Fontainebleau, du samedi au lundi.
Vote d’un crédit de 5,090 fr. 95 pour travaux
urgents à exécuter dans les écoles et fourni
tures de mobilier scolaire, avec autorisation de
confier ces travaux aux entrepreneurs de l’en-
treLien.
Rapport de M. le commissaire de police fai
sant connaître les résultats obtenus avec le
carbonate de chaux pour la désinfection des
purins.
Le conseil autorise le maire à prendre un
arrêté pour prescrire d’une manière générale la
désinfection des purins et outres engrais ré
pandus aux alentours de la ville; en réglemen
tant aussi le mode et les heures de transport
eu ville de ces purins.
Rapport de la commission de l’octroi sur la
proposition d’établissement de bascules aux
3 principaux bureaux d’octroi. La commission
propose d’admettre en principe l’établissement
de bascules; mais en n«ison de la dépense sé
rieuse, elle pense qu’il est prudent de n’établir
d’abord qu’une seule bascule au bureau de
Vulvins, sauf à généraliser la mesure ultérieu
rement.
Le conseil en conséquence, vote un crédit de
3,000 fr.
Le 14 août, le conseil a décidé l’achèvement
du collège et l’amélioration des divers servi
ces (1). Pour foire face à cette nouvelle dépense,
le conseil vote un emprunt de 18,000 fr. à con
tracter au Crédit foncier, remboursable en
trente annuités égales de 4,836 fr. (2), compre
nant l’intérêt et l’amortissement, au moyen
d’un prélèvement sur les revenus annuels et
de la subvention de l’Etat.
En conséquence le conseil autorise le moire
à traiter au nom de la ville pour la réalisation
de l’emprunt,
Et sollicite de M. le ministre de l'instruction
publique une subvention annuelle de 2,418 lr.
sur les fonds de l’Etat.
CHRONIQUE LOCALE
Dans notre numéro du 31 août, nous an
noncions la prochaine nomination, au grade
d’oflicier de la Légion d’honneur, de M.
Durand, chef d’escadron d’artillerie, com
mandant les batteries à cheval de la 5 e di
vision de cavalerie, à Fontainebleau.
Le Journal officiel du 5 septembre publie
cette nomination. M. Durand, qui était che
valier de 1870, compte 28 ans de services,
2 campagnes et 2 blessures.
trouvée dans le couloir d’une maison de la
place de FEtape-aux-Vins.
Sur elle, était cachée une let're où la
mère disait que la misère la forçait rfaban
donner sa fille et où e je priait M me Carnot
d’en prendre soin.
Une enquête a fait découvrir les faits
suivants : Une femme est arrivée dans la
nuit de vendredi à samedi, vers une heure
du matin. Elle a demandé au cocher d’om
nibus de M. Noguès de la conduire, avec
l’enfant qu’elle portait dans ses bras, à un
hôtel quelconque.
Il la conduisit à l’hôtel de Morel où le
garçon de nuit lui donna une chambre
qu’elle paya à l'avance.
On ne connaît pas le nom de cette femme,
mais on a son signalement ; elle ne parais
sait pas misérable. L’enfant qui a été trans
porté à l’hospice est dans un excellent état
de santé, le linge qui l’enveloppait ne por
tait aucune marque et était en bon état.
Eu visitant l'hôpital, lundi, M. Carno.t,
qui avait lu le fait le matin dans un jour
nal de Paris, a remis 100 francs pour cette
petite fille.
Vendredi dernier, le cantonnier Rideau
était occupé à l’arrosage des places Dene-
court et Solférino, lorsqu’une voiture con
duite par un habitant d’Amponville ren
versa le malheureux ouvrier.
Relevé et placé dans une voiture par MM.
Prinet et Dumaine qui se trouvaient là, le
blessé fut conduit à la mairie et ensuite à son
domicile.
On constata qu’en tombant il s’était blessé
fortement à la tête et que la roue lui avait
passé sur l’aine et la hanche droite.
L’auteur de cet accident, qui, paraît-il,
était en état d’ébiiélè, a été consigné pen
dant quelques heures au poste de police; il
aura à répondre du double délit d’accident
par imprudence et d’ivresse manifeste.
intérieures et extérieures de la maison;
après avoir bu plusieurs bouteilles de vin
et de l’eau-de-vie, ils sont partis emportant
12 couverts en ruolz, une louche et 12 pe
tites cuillers à café.
Octroi. — Du 26 juillet au 25 août, il a
été introduit à l’octroi de Fontainebleau :
220 dindes, 65 oies, 029 canards, 5.768
poulets, 1.639 pigeons, 1.774 lapins.
58 bœufs, 1 taureau, 140 vaches, 205
veaux, 910 moutons, 4 chèvres, 46 pores.
Société d’horticulturk. — Nous répa
rons aujourd’hui une omission bien invo
lontaire qui s’est produite dans notre der
nier numéro.
Par suite d’un accident de mise en pages,
les noms des membres du jury de l’indus
trie, MM. Barberean, Glaudin fils eLGouve-
nin ne figurent pas avec ceux des membres
du jury horticole, au compte rendu de la
distribution des récompenses.
Omission réparée.
Soutiens de famille. — Dans sa séance
du 28 août, le conseil de révision a admis
comme soutiens de famille 62 jeunes gens
dont 57 de la classe de 1887, 3 ajournés de
la classe de 1886 et 2 ajournés de la classe
de 1885. Ce sont dans notre arrondisse
ment :
Lorrez : Paupardin et Bègue.
Moret : Perthuison, Parvenchère et Char-
meux.
Montereau : Bègue et Brette.
Nemours : Dorlin.
La vente des coupes de bois de la forêt de
Fontainebleau aura lieu, comme nous l’a
vons dit, le mercredi 17 octobre prochain.
Elle s’étendra sur une superficie de 2.229
hectares el atteindra environ 269.932 ar
bres qui pourront fournir 35.465 mètres
cubes — de quoi se chauffer pendant l’hiver.
La musique du 46 e d’infanterie n’a pas
joué au Parterre aujourd’hui et ne jouera
pas non plus jeudi prochain. Elle con
tinuera à se faire entendre au Parterre le
dimanche.
M. Féret, lieutenant d’artillerie, adjoint
au capitaine instructeur de l’Ecole d’appli
cation, précédemment désigné pour faire
fonction de capitaine instructeur au 23'‘
d’artillerie, à Toulouse, est maintenu à l’E-
coie d’application, provisoirement.
Samedi, à cinq heures du matin, une en
fant paraissant âgée de quinze jours a été
Deux canards :
Plusieurs journaux ont raconté que Rosa
Bonheur venait de recevoir dans son châ
teau de By trois panthères féroces. Nous
avons été aux renseignements et avons ap
pris qu’aucune panthère n’était arrivée. Par
contre, nous pouvons donner d’excellentes
nouvelles du célèbre peintre, qui est en ce
moment aux eaux à ltoyat et ne pense pro
bablement guère aux panthères noires de
Java dont on lui attribue bénévolement la
possession.
Un autre artiste est également mis en jeu
à propos, d’animaux malfaisants : on a dit
que M. Millet, fils du peintre de Y Angélus,
avait trouvé dans un fauteuil de sou atelier
de Barbizon — non pas du crin ou un tré
sor — mais un serpent de un mètre cin
quante -- ni plus ni moins.
Ce reptile nous paraît de telle envergure
qu’il doit être de la famille des palmipèdes.
Chateaulandon. — Le nommé Brûlé, âgé
de 62 ans, manouvrier à Châteaulandon,
vient d’être pris sous un éboulement dans
une carrière de cailloux appartenant à M.
Ouvré, où il était occupé à extraire des cail
loux.
Retiré non sans peine par les personnes
accourues à son secours, Brûlé est mort
quelques instants après, avant même l’ar
rivée du médecin, qui a constaté une grave
lésion de la colonne vertébrale et des frac
tures du bassin et des jambes.
Le malheureux est victime de son im
prudence. Jamais il n'a voulu suivre les
recommandations qui lui étaient souvent
renouvelées, d’avoir à découvrir la carrière
avant de procéder à l’extraction des cailloux.
Conseil municipal de Fontainebleau
Séance du 23 août 1888.
Lettre par laquelle la C 1 2 * * * * * * * io de Lyon l’informe
qu’il ne lui est pas possible de donner satis
faction aux demandes qui lui ont été adressées
dans le but d’obtenir :
(1) Savoir : infiimevie 33,780 fr ; complément du
matériel scolaire 34,198 fr.
Toute porte à croire que cette coûteuse infirmerie
« st destinée à rester vide ; la plupart des parents ayant
l’habitude de reprendre leurs enfants en cas de ma
ladie. En évaluant d’ailleurs la morbidité à 1 •/„ de
l’tffectif, taux qui n’est pas atteint dans un pays sa
lubre comme Fontainebleau, on voit, étant donné le
petit nombre de pensionnaires, — moins de cinquante,
nous est-il assuré — que l’infirmerie sera utilisée une
fois tous les deux ou trois ans.
On se demande dès lors s’il était urgent de construire
un bâtiment spécial pour cette infirmerie alors que,
sans frais appréciables, on pouvait utiliser pour son
service une pvrtic des bâtiments encore et pour long
temps peut-être, inoccupés.
(2) . C’est-à-dire qu’une somme de 135,000 francs
sera demandée à l’escarcelle des contribuables. On
dira bien que l’Etat en paiera la moitié; mais qui
fournit l’argent à l’Etat?
Le Fontainebléen est vraiment l’ange de la contri
bution, Pendant un temps on a dit » plus ça change,
plus c’est la môme chose. » Aujourd’hui on peut dire
« plus ça va, plus on paie. »
A bientôt l’augmentation du tarif d’octroi. Et, dire
que ces accroissements de charges sont provoqués par
ceux là même qui, avant 1870, avaient entrepris une
campagnes contre les taxes d’octroi et proposaient leur
remplacement par un impôt... sur les cheminées!
La cour d’assises du Loiret vient de con
damner, pour vol avec effraction, à cinq
ans de réclusion et à la relégation, un
nommé Maxime Malchère, âgé de 45 ans,
sans domicile connu. Ce peu intéressant su
jet est originaire du Yaudoué. Il ne tra
vaille pas, a abandonné femme et enfants
et a déjà subi sept condamnations, dont
quatre pour vol. Il était sorti de la maison
centrale de Poissy au mois de janvier der
nier.
Montereau. — Le Journal officiel publie
l’état des dons faits aux archives départe
mentales pendant la dernière année.
Pour Seine-et-Marne, nous voyons men
tionné le don fait par M. Paul Quesvers,
agréé près le tribunal de commerce de Mon
tereau : « Cahier contenant l’analyse de
trois registres de la fabrique paroissiale de
Montereau. »
M. Quesvers, qui fait partie de la Société
historique du Gâtinais, est un chercheur
infatigable; il vient encore de publier sous
le litre : « Les Ponts de Montereau » une
notice intéressante avec reproduction d'une
charte en hélio-gravure. Nous en avons parlé
dès sa publication.
Les vols. — La semaine dernière un vol
a été commis chez M. Delouche, marchand
de bois, avenue du Chemin-de-Fer. Tout a
été bouleversé dans le bureau, mais les vo
leurs ont été volés : ils n’ont pu prendre
que des timbrés à acquits et trois carnets
sans intérêt pour eux, qu’fis ont jetés dans
une propriété voisine.
Un autre vol, commis également avec
effraction, a été perpétré dans les derniers
jours du mois d’août pendant une absence
de M me Leguerriez, locataire d’une maison
avenue du Chemin-de-Fer, il 0 26.
Les malfaiteurs ont forcé toutes les portes
Nemours. — On vit vieux sur les bords
du Loing.
Pendant le mois d’août, fi a été déclaré
8 décès aux bureaux de l’état civil. La per
sonne la plus jeune avait 59 ans et la plus
âgée 93 ans 10 moisSuSoit pour les 8 décé
dés du mois d’août un total de 596 ans 25
mois et une moyenne de 75 ans.
Malgré la mauvaise qualité de ses eaux,
Nemours peut lutter avec la fonlaine de
Jouvence.
AUTOUR DE LA PRÉSIDENCE
Vendredi, le temps était assez maussade
pour les garden party de M ,ne Carnot, il faisait
froid comme en automne ; aussi y avait-il peu
de monde dans le jardin de la Présidence, qui
est des mieux entretenus.
Pour se réchauffer, on a joué avec entrain
au crochet el au lawn-lennis; une partie sur
tout a été vivement disputée entreM mc Bardet,
M elte Depret, M. Ernest Carnot et M. Grateau.
PRIX DES INSERTIONS :
Annonces, la ligne 25 cent
Réclames, la ligne 30 eei t
Insertions au-dessous de 6 lignes .... 1 fr. 25
Les titres et les blancs comptent pour le nombre
de lignes qu’ils occupent.
M. et Mr» c Carnot assistaient à la réception,
entourés du général Brugère, du commandant
Toulza el de M. Arrivière et faisaient les hon
neurs d’un lunch servi en plein air.
Parmi les personnes présentes à la garden
party nous citerons t Mesdames de Jessé, Gui
chard, Bi Cker, Depret, Bardet, de Pruneuf,
Maurice Gillois, Carrière, Sainsère, Renard,
Veil, Lefébure, Mesdemoiselles Depret, Ri
chaud, M. et M mo Froideau, le colonel, M raQ
Richaud et leur fils, M. et M me Bellom, M. et
M me Boitte, M. et M ma Vigy, M. et M D1C Féret,
MM. Pislor, F'ossier.
A six heures, la musique du 46 e faisait en
tendre son dernier morceau el les invités se
retiraient.
Samedi malin, le colonel Lichtenstein a pris,
ainsi que nous l’avions annoncé, son service
en remplacement du général Brugère. D’une
exquise affabilité, le colonel Lichtensleiu
compte nombre d’amis à Fontainebleau où il a
tenu garnison après la guerre comme capitaine
au dragons ; il est de plus parent de notre
concitoyen, M. Depret, chez lequel il n’a ja
mais cessé de venir tous les ans.
Le colonel KornprobsL a remplacé le com
mandant Toulza.
Samedi, M. Ferrouillat, ministre de la jus
tice, et M me Ferrouillat, sont venus passer la
journée à la présidence. Après le déjeuner, ils
ont visité le Palais et fait ensuite une prome
nade en voiture. A 9 heures 58, ils reprenaient
le train pour Paris.
Ont encore été reçus pendant la semaine
écoulée : les membres du tribunal de Melun,
le général Ladvocat, — qui s’est fait photogra
phier à cheval dans le Parterre, — le maire de
Lyon, le président du conseil général du Rhône,
le secrétaire général de la préfecture du même
département, les officiers du 30 e d’artillerie de
passage à Fontainebleau, M. Piquet, lieutenant
gouverneur de la Cociùnchme, M. de Monte-
bello.
M. de Freycinet devait venir également sa
medi, et il est probable que les sous-officiers
élèves de Versailles auraient manœuvré devant
lui et le général Ladvocat l’aflut-truc qui vient
d’être placé au polygone. Au dernier moment,
le ministre de la guerre a faiL savoir qu’il lui
était impossible de se rendre à Fontainebleau.
On verra plus loin que la visite du ministre
de la guerre a eu lieu quelques jours plus lard
et qu’il est arrivé aujourd'hui jeudi à Fontai
nebleau.
Lundi à deux heures, le Président, accom
pagné du colonel Lichtenstein, a visité l’hos
pice de Fontainebleau. Il a été reçu par les ad
ministrateurs de cet établissement si bien tenu,
et a exprimé à tous sa satisfaction ; il a félicité
le personnel et les sœurs de SaiDt Vincent de
Paule des bons soins qu’ils donnent aux ma
lades. Après avoir demandé des renseignements
sur les divers services, M. Carnot a remis au
maire 500 francs pour les besoins de l’hospice.
De là, le Président s’est rendu à son collège
maintenant orné de la plaque de marbre qui
porte : Collège Carnot. Il a été reçu par le
principal, les professeurs et les membres du
conseil d’administration. M. Carnot a visité
l'établissement en détail et fait des vœux pour
que sa situation exceptionnelle et sa parfaite
installation attirent au collège Carnot un grand
nombre d’élèves.
Il est très heureux que cette visite ait eu
lieu pendant les vacances. Le chef de l’Etat n’a
pas eu ainsi le regret de constater que notre
vaste établissement d’instruction secondaire
est fréquenté seulement par une faible partie
du contingent scolaire qu’il peut recevoir.
Enfin, pour terminer, une troisième et der
nière visite a été faite à la mairie dont il a par
couru les salles et les bureaux.
Pendant ce temps, M m# Carnot faisait plu
sieurs commandes dans divers magasins de la
ville et continuait la série de ces achats — la
plupart destinés à faire des cadeaux.
*
* *
Mardi, M. Carnot est allé à Paris pour pré
sider le conseil des ministres; parti à 10 h. 45,
il était rentré au Palais à 1 heures.
Le même jour, M m0 Carnot, accompagnée de
son plus jeune fils, est allée eu voiture au châ
teau de Forges, près Montereau, chez M. Jules
Guichard, sénateur de l’Yonne. Elle s’y est
rencontrée avec la famille Depret, venue éga
lement de Fontainebleau, que des liens de pa
renté unissent à la famille Guichard. M me Car
not a passé seulement l’après-midi hors de
Fontainebleau et était rentrée pour dîner.
*
* *
Aujourd’hui jeudi, à onze heures du matin,
sont arrivés pour déjeuner à la Présidence
M. M me et M Ue de Freycinet; le colonel Lich
tenstein était allé les recevoir à la gare au
train de 10 h. 15.
7 Septembre 1888.
Numéro 30,
FonUinelileau.— M. E. Bourges imp. breveté.
Journal de l y arrondissement, paraissant le jeudi
soir.
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Funtainclilcan
U i an 10 fr.
S x mois ... 6
T ois mois ... 3 50
Exléricn r
Un an
Six mois. , . .
Trois mois . .
1 2 fr.
î
4
ï g-4»; t7n»wrniK,x^y- riTf mar > F
ON S’ABONNE :
A FONTAINEBLEAU, chez M. Bourges, imprimeur, rue de l’Arbre-Sec, n° 32;— à MONTEREAU, chez M. Zanote, libraire ;
— à NEMOURS, chez M m6 Vaillot, libraire; — à PARIS, chez MM. Havas, Lapfite et C te , 8, place de la Bourse, chez M. Dongrel,
33, rue Vivienne. — Les abonnements se continuent jusqu’à réception d’avis contraire. — Les insertions remises le mardi après
midi sont ronvoyées au numéro suivant. — L’abonnement se paie d'avance.
FLOQUET-MARTYR
M. Floqnet, dans une de ces majes
tueuses improvisations dont il a le secret,
a électrisé les populations tculon nuises re
présentées à l’hôtel de ville de Toulon par
cinq cents délégués des cercles républi
cains.
Le président du conseil a produit cet effet
en apprenant à scs auditeurs qu’il avait
souffert sous l’empire pour l’amour de la
République.
U y a là un coin ignoré de l’histoire qui
tentera certainement les futurs historio
graphes des grands hommes de ce temps.
— Vous pouvez compter sur moi, s’est
écrié M. Floquet, « moi qui ai passé ma
jeunesse courbé sous la torture impériale. »
Nous ignorions ce douloureux détail.
M. Floquet, torturé par les bourreaux de
Napoléon III, voilà une révélation bien
faite pour conquérir au ministère les sym
pathies républicaines qui hésitaient encore
à se précipiter vers lui.
Et, remarquez-le bien, le torturé a dû
être d’autant plus éprouvé parles supplices
auxquels le despotisme impérial l'a sou
mis, qu’il était affligé d’une centaine de
mille francs de rente, et qu’il avait par
conséquent l’habitude de vivre assez con
fortablement.
Dans quelle - bastille a-t-il souffert cette
torture? il ne l’a pas dit; mais c’est par
modestie toute pure; il a craint sans doute
que les Toulonnais n’ouvrissent une sou
scription destinée à raser ce sinistre monu
ment pour élever à la place une statue au
martyr Floquet.
Mais cet enthousiasme ne saurait s’é
teindre !
Il est impossible qu’on passe sous silence
les pénibles débuts de ce radical qui a lutté
si vaillamment et a supporté de si grandes
épreuves.
Il faut que, malgré son humilité voulue,
M. Floquet se résigne à exciter l'admiration
du parlement.
Oui, nous demandons, si les républicains
l’oublient, que le récit des tortures subies
par M. le président du conseil fasse retentir
les échos du Palais-Bourbon et du Luxem
bourg, et que les Chambres lui votent une
récompense nationale.
Mais, peut-être, par un phénomène sin
gulier de sa trop puissante imagination,
M. Floquet s'est-il figuré avoir souffert en
personne les dures épreuves qui ont été le
partage des pauvres diables poussés à la
révolte par ses conseils ou ceux de ses
amis...
Ce point mérite d’être éclairci, car, si la
torture a été seulement pour les autres, et
si M. Floquet n'a vraiment pas été dé
rangé par l’empire dans son existence de
riche bourgeois, il s’est moqué des Tou
lonnais.
Conseil général.
Dans sa séance du 28 août, le conseil général
a pris les décisions suivantes :
Autorisation d’exploiter une partie, siluée en
tre Montereau et Souppes, du chemin de fer à
voie étroite de Montereau à Châteaulandon. —
Le surplus sera livré à l’exploitation le 13 io-
vembre.
Renvoi à la commission des chpmins de fer
d’une demande ayant pour objet rétablissement
d’un chemin de fer à voie de CO centimètres
entre Milly et Melun.
Non prise en considération de la proposition
du conseil municipal de Nemours, ayant pour
but d’obtenir que les frais de logement des
voyageurs indigents soient répartis entre toutes
les communes du département, proportionnelle
ment à la population.
. Avis favorable, en principe, au vœu émis par
M. Lefebvre (do Montereau), pour la création,
dans le département, d’un asile où pourraient
être internés les vagabonds.
Avis favorable à la prorogation et à la révision
des taxes d’octroi de la ville de Fontainebleau
Nota. — Ici le mot révision ne veut-i! pas dire
augmentation?
1° L’admission, dans le train n° 39, des voya
geurs de 2 e el 3 e classe à destination de Fon
tainebleau ;
2° Une réduction pendant l’été, sur les prix
des billets d'aller et. retour délivrés à Paris
pour Fontainebleau, du samedi au lundi.
Vote d’un crédit de 5,090 fr. 95 pour travaux
urgents à exécuter dans les écoles et fourni
tures de mobilier scolaire, avec autorisation de
confier ces travaux aux entrepreneurs de l’en-
treLien.
Rapport de M. le commissaire de police fai
sant connaître les résultats obtenus avec le
carbonate de chaux pour la désinfection des
purins.
Le conseil autorise le maire à prendre un
arrêté pour prescrire d’une manière générale la
désinfection des purins et outres engrais ré
pandus aux alentours de la ville; en réglemen
tant aussi le mode et les heures de transport
eu ville de ces purins.
Rapport de la commission de l’octroi sur la
proposition d’établissement de bascules aux
3 principaux bureaux d’octroi. La commission
propose d’admettre en principe l’établissement
de bascules; mais en n«ison de la dépense sé
rieuse, elle pense qu’il est prudent de n’établir
d’abord qu’une seule bascule au bureau de
Vulvins, sauf à généraliser la mesure ultérieu
rement.
Le conseil en conséquence, vote un crédit de
3,000 fr.
Le 14 août, le conseil a décidé l’achèvement
du collège et l’amélioration des divers servi
ces (1). Pour foire face à cette nouvelle dépense,
le conseil vote un emprunt de 18,000 fr. à con
tracter au Crédit foncier, remboursable en
trente annuités égales de 4,836 fr. (2), compre
nant l’intérêt et l’amortissement, au moyen
d’un prélèvement sur les revenus annuels et
de la subvention de l’Etat.
En conséquence le conseil autorise le moire
à traiter au nom de la ville pour la réalisation
de l’emprunt,
Et sollicite de M. le ministre de l'instruction
publique une subvention annuelle de 2,418 lr.
sur les fonds de l’Etat.
CHRONIQUE LOCALE
Dans notre numéro du 31 août, nous an
noncions la prochaine nomination, au grade
d’oflicier de la Légion d’honneur, de M.
Durand, chef d’escadron d’artillerie, com
mandant les batteries à cheval de la 5 e di
vision de cavalerie, à Fontainebleau.
Le Journal officiel du 5 septembre publie
cette nomination. M. Durand, qui était che
valier de 1870, compte 28 ans de services,
2 campagnes et 2 blessures.
trouvée dans le couloir d’une maison de la
place de FEtape-aux-Vins.
Sur elle, était cachée une let're où la
mère disait que la misère la forçait rfaban
donner sa fille et où e je priait M me Carnot
d’en prendre soin.
Une enquête a fait découvrir les faits
suivants : Une femme est arrivée dans la
nuit de vendredi à samedi, vers une heure
du matin. Elle a demandé au cocher d’om
nibus de M. Noguès de la conduire, avec
l’enfant qu’elle portait dans ses bras, à un
hôtel quelconque.
Il la conduisit à l’hôtel de Morel où le
garçon de nuit lui donna une chambre
qu’elle paya à l'avance.
On ne connaît pas le nom de cette femme,
mais on a son signalement ; elle ne parais
sait pas misérable. L’enfant qui a été trans
porté à l’hospice est dans un excellent état
de santé, le linge qui l’enveloppait ne por
tait aucune marque et était en bon état.
Eu visitant l'hôpital, lundi, M. Carno.t,
qui avait lu le fait le matin dans un jour
nal de Paris, a remis 100 francs pour cette
petite fille.
Vendredi dernier, le cantonnier Rideau
était occupé à l’arrosage des places Dene-
court et Solférino, lorsqu’une voiture con
duite par un habitant d’Amponville ren
versa le malheureux ouvrier.
Relevé et placé dans une voiture par MM.
Prinet et Dumaine qui se trouvaient là, le
blessé fut conduit à la mairie et ensuite à son
domicile.
On constata qu’en tombant il s’était blessé
fortement à la tête et que la roue lui avait
passé sur l’aine et la hanche droite.
L’auteur de cet accident, qui, paraît-il,
était en état d’ébiiélè, a été consigné pen
dant quelques heures au poste de police; il
aura à répondre du double délit d’accident
par imprudence et d’ivresse manifeste.
intérieures et extérieures de la maison;
après avoir bu plusieurs bouteilles de vin
et de l’eau-de-vie, ils sont partis emportant
12 couverts en ruolz, une louche et 12 pe
tites cuillers à café.
Octroi. — Du 26 juillet au 25 août, il a
été introduit à l’octroi de Fontainebleau :
220 dindes, 65 oies, 029 canards, 5.768
poulets, 1.639 pigeons, 1.774 lapins.
58 bœufs, 1 taureau, 140 vaches, 205
veaux, 910 moutons, 4 chèvres, 46 pores.
Société d’horticulturk. — Nous répa
rons aujourd’hui une omission bien invo
lontaire qui s’est produite dans notre der
nier numéro.
Par suite d’un accident de mise en pages,
les noms des membres du jury de l’indus
trie, MM. Barberean, Glaudin fils eLGouve-
nin ne figurent pas avec ceux des membres
du jury horticole, au compte rendu de la
distribution des récompenses.
Omission réparée.
Soutiens de famille. — Dans sa séance
du 28 août, le conseil de révision a admis
comme soutiens de famille 62 jeunes gens
dont 57 de la classe de 1887, 3 ajournés de
la classe de 1886 et 2 ajournés de la classe
de 1885. Ce sont dans notre arrondisse
ment :
Lorrez : Paupardin et Bègue.
Moret : Perthuison, Parvenchère et Char-
meux.
Montereau : Bègue et Brette.
Nemours : Dorlin.
La vente des coupes de bois de la forêt de
Fontainebleau aura lieu, comme nous l’a
vons dit, le mercredi 17 octobre prochain.
Elle s’étendra sur une superficie de 2.229
hectares el atteindra environ 269.932 ar
bres qui pourront fournir 35.465 mètres
cubes — de quoi se chauffer pendant l’hiver.
La musique du 46 e d’infanterie n’a pas
joué au Parterre aujourd’hui et ne jouera
pas non plus jeudi prochain. Elle con
tinuera à se faire entendre au Parterre le
dimanche.
M. Féret, lieutenant d’artillerie, adjoint
au capitaine instructeur de l’Ecole d’appli
cation, précédemment désigné pour faire
fonction de capitaine instructeur au 23'‘
d’artillerie, à Toulouse, est maintenu à l’E-
coie d’application, provisoirement.
Samedi, à cinq heures du matin, une en
fant paraissant âgée de quinze jours a été
Deux canards :
Plusieurs journaux ont raconté que Rosa
Bonheur venait de recevoir dans son châ
teau de By trois panthères féroces. Nous
avons été aux renseignements et avons ap
pris qu’aucune panthère n’était arrivée. Par
contre, nous pouvons donner d’excellentes
nouvelles du célèbre peintre, qui est en ce
moment aux eaux à ltoyat et ne pense pro
bablement guère aux panthères noires de
Java dont on lui attribue bénévolement la
possession.
Un autre artiste est également mis en jeu
à propos, d’animaux malfaisants : on a dit
que M. Millet, fils du peintre de Y Angélus,
avait trouvé dans un fauteuil de sou atelier
de Barbizon — non pas du crin ou un tré
sor — mais un serpent de un mètre cin
quante -- ni plus ni moins.
Ce reptile nous paraît de telle envergure
qu’il doit être de la famille des palmipèdes.
Chateaulandon. — Le nommé Brûlé, âgé
de 62 ans, manouvrier à Châteaulandon,
vient d’être pris sous un éboulement dans
une carrière de cailloux appartenant à M.
Ouvré, où il était occupé à extraire des cail
loux.
Retiré non sans peine par les personnes
accourues à son secours, Brûlé est mort
quelques instants après, avant même l’ar
rivée du médecin, qui a constaté une grave
lésion de la colonne vertébrale et des frac
tures du bassin et des jambes.
Le malheureux est victime de son im
prudence. Jamais il n'a voulu suivre les
recommandations qui lui étaient souvent
renouvelées, d’avoir à découvrir la carrière
avant de procéder à l’extraction des cailloux.
Conseil municipal de Fontainebleau
Séance du 23 août 1888.
Lettre par laquelle la C 1 2 * * * * * * * io de Lyon l’informe
qu’il ne lui est pas possible de donner satis
faction aux demandes qui lui ont été adressées
dans le but d’obtenir :
(1) Savoir : infiimevie 33,780 fr ; complément du
matériel scolaire 34,198 fr.
Toute porte à croire que cette coûteuse infirmerie
« st destinée à rester vide ; la plupart des parents ayant
l’habitude de reprendre leurs enfants en cas de ma
ladie. En évaluant d’ailleurs la morbidité à 1 •/„ de
l’tffectif, taux qui n’est pas atteint dans un pays sa
lubre comme Fontainebleau, on voit, étant donné le
petit nombre de pensionnaires, — moins de cinquante,
nous est-il assuré — que l’infirmerie sera utilisée une
fois tous les deux ou trois ans.
On se demande dès lors s’il était urgent de construire
un bâtiment spécial pour cette infirmerie alors que,
sans frais appréciables, on pouvait utiliser pour son
service une pvrtic des bâtiments encore et pour long
temps peut-être, inoccupés.
(2) . C’est-à-dire qu’une somme de 135,000 francs
sera demandée à l’escarcelle des contribuables. On
dira bien que l’Etat en paiera la moitié; mais qui
fournit l’argent à l’Etat?
Le Fontainebléen est vraiment l’ange de la contri
bution, Pendant un temps on a dit » plus ça change,
plus c’est la môme chose. » Aujourd’hui on peut dire
« plus ça va, plus on paie. »
A bientôt l’augmentation du tarif d’octroi. Et, dire
que ces accroissements de charges sont provoqués par
ceux là même qui, avant 1870, avaient entrepris une
campagnes contre les taxes d’octroi et proposaient leur
remplacement par un impôt... sur les cheminées!
La cour d’assises du Loiret vient de con
damner, pour vol avec effraction, à cinq
ans de réclusion et à la relégation, un
nommé Maxime Malchère, âgé de 45 ans,
sans domicile connu. Ce peu intéressant su
jet est originaire du Yaudoué. Il ne tra
vaille pas, a abandonné femme et enfants
et a déjà subi sept condamnations, dont
quatre pour vol. Il était sorti de la maison
centrale de Poissy au mois de janvier der
nier.
Montereau. — Le Journal officiel publie
l’état des dons faits aux archives départe
mentales pendant la dernière année.
Pour Seine-et-Marne, nous voyons men
tionné le don fait par M. Paul Quesvers,
agréé près le tribunal de commerce de Mon
tereau : « Cahier contenant l’analyse de
trois registres de la fabrique paroissiale de
Montereau. »
M. Quesvers, qui fait partie de la Société
historique du Gâtinais, est un chercheur
infatigable; il vient encore de publier sous
le litre : « Les Ponts de Montereau » une
notice intéressante avec reproduction d'une
charte en hélio-gravure. Nous en avons parlé
dès sa publication.
Les vols. — La semaine dernière un vol
a été commis chez M. Delouche, marchand
de bois, avenue du Chemin-de-Fer. Tout a
été bouleversé dans le bureau, mais les vo
leurs ont été volés : ils n’ont pu prendre
que des timbrés à acquits et trois carnets
sans intérêt pour eux, qu’fis ont jetés dans
une propriété voisine.
Un autre vol, commis également avec
effraction, a été perpétré dans les derniers
jours du mois d’août pendant une absence
de M me Leguerriez, locataire d’une maison
avenue du Chemin-de-Fer, il 0 26.
Les malfaiteurs ont forcé toutes les portes
Nemours. — On vit vieux sur les bords
du Loing.
Pendant le mois d’août, fi a été déclaré
8 décès aux bureaux de l’état civil. La per
sonne la plus jeune avait 59 ans et la plus
âgée 93 ans 10 moisSuSoit pour les 8 décé
dés du mois d’août un total de 596 ans 25
mois et une moyenne de 75 ans.
Malgré la mauvaise qualité de ses eaux,
Nemours peut lutter avec la fonlaine de
Jouvence.
AUTOUR DE LA PRÉSIDENCE
Vendredi, le temps était assez maussade
pour les garden party de M ,ne Carnot, il faisait
froid comme en automne ; aussi y avait-il peu
de monde dans le jardin de la Présidence, qui
est des mieux entretenus.
Pour se réchauffer, on a joué avec entrain
au crochet el au lawn-lennis; une partie sur
tout a été vivement disputée entreM mc Bardet,
M elte Depret, M. Ernest Carnot et M. Grateau.
PRIX DES INSERTIONS :
Annonces, la ligne 25 cent
Réclames, la ligne 30 eei t
Insertions au-dessous de 6 lignes .... 1 fr. 25
Les titres et les blancs comptent pour le nombre
de lignes qu’ils occupent.
M. et Mr» c Carnot assistaient à la réception,
entourés du général Brugère, du commandant
Toulza el de M. Arrivière et faisaient les hon
neurs d’un lunch servi en plein air.
Parmi les personnes présentes à la garden
party nous citerons t Mesdames de Jessé, Gui
chard, Bi Cker, Depret, Bardet, de Pruneuf,
Maurice Gillois, Carrière, Sainsère, Renard,
Veil, Lefébure, Mesdemoiselles Depret, Ri
chaud, M. et M mo Froideau, le colonel, M raQ
Richaud et leur fils, M. et M me Bellom, M. et
M me Boitte, M. et M ma Vigy, M. et M D1C Féret,
MM. Pislor, F'ossier.
A six heures, la musique du 46 e faisait en
tendre son dernier morceau el les invités se
retiraient.
Samedi malin, le colonel Lichtenstein a pris,
ainsi que nous l’avions annoncé, son service
en remplacement du général Brugère. D’une
exquise affabilité, le colonel Lichtensleiu
compte nombre d’amis à Fontainebleau où il a
tenu garnison après la guerre comme capitaine
au dragons ; il est de plus parent de notre
concitoyen, M. Depret, chez lequel il n’a ja
mais cessé de venir tous les ans.
Le colonel KornprobsL a remplacé le com
mandant Toulza.
Samedi, M. Ferrouillat, ministre de la jus
tice, et M me Ferrouillat, sont venus passer la
journée à la présidence. Après le déjeuner, ils
ont visité le Palais et fait ensuite une prome
nade en voiture. A 9 heures 58, ils reprenaient
le train pour Paris.
Ont encore été reçus pendant la semaine
écoulée : les membres du tribunal de Melun,
le général Ladvocat, — qui s’est fait photogra
phier à cheval dans le Parterre, — le maire de
Lyon, le président du conseil général du Rhône,
le secrétaire général de la préfecture du même
département, les officiers du 30 e d’artillerie de
passage à Fontainebleau, M. Piquet, lieutenant
gouverneur de la Cociùnchme, M. de Monte-
bello.
M. de Freycinet devait venir également sa
medi, et il est probable que les sous-officiers
élèves de Versailles auraient manœuvré devant
lui et le général Ladvocat l’aflut-truc qui vient
d’être placé au polygone. Au dernier moment,
le ministre de la guerre a faiL savoir qu’il lui
était impossible de se rendre à Fontainebleau.
On verra plus loin que la visite du ministre
de la guerre a eu lieu quelques jours plus lard
et qu’il est arrivé aujourd'hui jeudi à Fontai
nebleau.
Lundi à deux heures, le Président, accom
pagné du colonel Lichtenstein, a visité l’hos
pice de Fontainebleau. Il a été reçu par les ad
ministrateurs de cet établissement si bien tenu,
et a exprimé à tous sa satisfaction ; il a félicité
le personnel et les sœurs de SaiDt Vincent de
Paule des bons soins qu’ils donnent aux ma
lades. Après avoir demandé des renseignements
sur les divers services, M. Carnot a remis au
maire 500 francs pour les besoins de l’hospice.
De là, le Président s’est rendu à son collège
maintenant orné de la plaque de marbre qui
porte : Collège Carnot. Il a été reçu par le
principal, les professeurs et les membres du
conseil d’administration. M. Carnot a visité
l'établissement en détail et fait des vœux pour
que sa situation exceptionnelle et sa parfaite
installation attirent au collège Carnot un grand
nombre d’élèves.
Il est très heureux que cette visite ait eu
lieu pendant les vacances. Le chef de l’Etat n’a
pas eu ainsi le regret de constater que notre
vaste établissement d’instruction secondaire
est fréquenté seulement par une faible partie
du contingent scolaire qu’il peut recevoir.
Enfin, pour terminer, une troisième et der
nière visite a été faite à la mairie dont il a par
couru les salles et les bureaux.
Pendant ce temps, M m# Carnot faisait plu
sieurs commandes dans divers magasins de la
ville et continuait la série de ces achats — la
plupart destinés à faire des cadeaux.
*
* *
Mardi, M. Carnot est allé à Paris pour pré
sider le conseil des ministres; parti à 10 h. 45,
il était rentré au Palais à 1 heures.
Le même jour, M m0 Carnot, accompagnée de
son plus jeune fils, est allée eu voiture au châ
teau de Forges, près Montereau, chez M. Jules
Guichard, sénateur de l’Yonne. Elle s’y est
rencontrée avec la famille Depret, venue éga
lement de Fontainebleau, que des liens de pa
renté unissent à la famille Guichard. M me Car
not a passé seulement l’après-midi hors de
Fontainebleau et était rentrée pour dîner.
*
* *
Aujourd’hui jeudi, à onze heures du matin,
sont arrivés pour déjeuner à la Présidence
M. M me et M Ue de Freycinet; le colonel Lich
tenstein était allé les recevoir à la gare au
train de 10 h. 15.
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