Titre : L'Abeille de Fontainebleau : journal administratif, judiciaire, industriel et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Fontainebleau)
Date d'édition : 1875-02-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32680641k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 19 février 1875 19 février 1875
Description : 1875/02/19 (N8). 1875/02/19 (N8).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG77 Collection numérique : BIPFPIG77
Description : Collection numérique : BIPFPIG77 Collection numérique : BIPFPIG77
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Île-de-France
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4525090h
Source : Archives départementales de Seine-et-Marne, PZ 1
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/06/2016
36' Année
19 Février 1875
Numéro 8.
L'ABEILLE
FOmiIEBLEAU
lmp. S. Bourges.
Feuille de Varrondissement paraissant le Vendredi.
1 i
PRIX DE L'ABONNEMENT :
Département
Un an 12 fr.
Fontainebleau
ün an 1® fr.
Six mois ®
Trois mois .... 3
Hors le département, 1 franc de plus par semestre.
Six mois . .
Trois mois .
ON S’ABONNE ;
A FONTAINEBLEAU, chez M. Bourges, imprimeur; rue de P Arbre-Sec, n<> 1 ; xs~ h MONTEREAU. chez M. Léon Zanote, libraire,
et chez M. Chassang, libraire; — à NEMOURS, chez M m e Vaillot, libraire; — à MORET, chez M. Carré, libraire; — à PARIS, chez
MM. Havas, Laffite, Bullier et Ci®, 8, place de la Bourse ; Richard, passage des Princes, rue Richelieu, et Dongrel, rue Vivienne, 33.
— On peut également s’aDonner par lettre affranchie, accompagnée d'un mandat de poste. — Les abonnements se continuent jusqu’à récep
tion d’avis contraire. — Toutes demandes, communications ou insertions doivent être adressées franco, — Les articles non insérés sont
conservés. — Les insertions remises le mardi après midi, sont renvoyées au numéro suivant. — L’abonnement se paie d’avance.
PRIX DES INSERTION^ :
Annonces, la ligne 25 C ent
Réclames, la ligne 30 cet t.
Insertions au-dessous de 5 lignes ... 1 fr. 25
Les titres et les blancs comptent pour le nombre
de'ligaes qu’ils occupent.
Prix d’un Numéro au Bureau du Journal, 25 cent.
ACTES OFFICIELS
M. le lieutenant-colonel Goulier, professeur de
topographie à l’Ecole d’application de 1 artillerie
et du génie, à Fontainebleau, est nomme direc
teur du génie à Marseille.
Les examens des aspirants et aspirantes au
brevet de capacité pour l’enseignement primàire
auront lieu dans l’ordre ci-après, dans une‘des
salles de la préfecture :
8 mars. — Aspirantes (brevet simple) ;
Il mars. — id. (matièresfacultatives .
15 mars. — Aspirants (brevet simple);
18 mars.— id. (matières facultatives),
La Commission chargée d’examiner les aspi
rantes au certificat d’aptitude pour la direction
des salles d’asile, ouvrira sa première session le
lundi 22 mars prochain.
FAITS DIVERS
La Commission départementale se réunira le
lundi 22 février, à midi, à la préfecture, sous la
présidence de M. le comte H. Greffulhe
Le présent avis est donné dans l’intérêt des
communes et des particuliers qui auraientdes
communications ou réclamations à adresser à la
Commission.
Lundi dernier a été célébré dans l’église pa
roissiale de Fontainebleau, un service anniver
saire, pour le repos de l’âme de notre ancien
curé, M. l’abbé Charpentier.
MM. les archiprèlres de Melun et de Coulora-
miers, plusieurs doyens et curés des environs,
s’étaient fait un devoir de venir prier pour leur
vénéré confrère.
La messe a été chantée par M. le curé assisté
de MM. les abbés Papillon, curé de Tournan, et
Colas, curé de Chaumes, tous deux anciens vi
caires de M. l’abbé Charpentier.
M. l'abbé Bouiroy, aumônier de la Maison
centrale de Melun, également ancien vicaire de
Fontainebleau, était aussi au nombre des assis
tants.
La maîtrise de la paroisse, fondée par M. l’abbé
Charpentier et à laquelle il a fait une large dona
tion, a exécuté tous les chants de l’office avec une
supériorité marquée.
Le prince impérial, élève de l’École militaire
de Woolwich, n’a point passé ses examens de
sortie, comme on l’avait annoncé, devant un
Comité officieux et hors concours.
Les épreuves dernières ont été, comme toutes
les autres, subies par le Prince publiquement et
devant le Jury chargé de l’examen de tous les
élèves de l’École. A la suite de ce concours, le
Prince a été classé le septième, sur quarante
élèves ayant subi les épreuves d’une manière
satisfaisante.
Les Commissions nommées par le Conseil mu
nicipal de Fontainebleau pour statuer sur la révi
sion des listes électorales se sont réunies, con
formément à la loi, sous la présidence du Maire.
30 réclamations ont été produites, dont 25 pour
la liste électorale municipale, et 5 pour la liste
électorale politique-
23 ayant été suffisamment justifiées, ont été
favorablement accueillies par les deux Commis
sions; 7 ont été rejetées.
La Société chorale de Fontainebleau donnera
mardi prochain, 23 février, dans la salle du
théâtre, le concert annuel qu’elle offre à ses
membres honoraires. — Voici le programme de
^ ce concert.
première partie
Souvenir de Bordj-bou-Arreridj, pu-re4. Fanfare.
L’Orphéon en voyage, chaer..Chorale.
I Les Intelligents, tcèoe uaifii Huguenin.
; La Sentinelle, nouaee Marx.
’ Dans un baiser, ramaata M me Coppini.
i Mes Vosges, Beuvienon.
Soufflez d’ssus. çà s’éteint, chiasaaietta.. Savinien.
| Les Maçons. ctaur. Chorale.
La Revanche de Fortunia, ajértUe .... j^piîcoppiïi.
DEUXIÈME PARTIE
I Maille de Crimée, mirchc Fanfare.
' Sur les remparts, ctaor Chorale.
| Maitre Blague fort, ittu comique Huguenin.
[ Marguerite, aimons-nous, romaec» Marx.
^ es Dra gons de Villars, grand air M me Coppini.
La mèie 1 Anecdote, itm camiqie Beuvignon.
Ferrette, aimons-nous bien, romane*... Blanchet.
Le Croiseur, etenr Chorale.
*** Le Diable rouge, apériiu Coppini.
/M me Coppini.
Le piano sera tenu par M. E. Gallard.
On nous écrit du canton de Châteaulandon :
npii ra? '°! SOnl S * communs 5 e t les voleurs si
j) tendreTl ^ T™ ép ° qUe ’ qU ’ 0n P 0uvait s ’ at “
■1 , à ' 0ir les presby tères devenir l’obiet de
quelque tentative de ce genre. , J
" M ‘ p emet, curé deSouppes,
a victime la semaine dernière.
v * qéc ^u î° ur » »! voit entrer chez lui un
■ ra e, modestement,^ mais proprement vêtu,
qni, avec une figure ouverte et souriante, dit se
nommer M. Collumeau, fermier à Chàteaulan-
don, — c’est effectivement le nom d’un honora
ble cultivateur de ce pays, — et venir avec sa
voiture charger, à la gare du chemin de fer, deux
pièces de vin pour M. Chéret, curé de sa pa
roisse et doyen du canton. Mais, ajoutait-il,
grand était son embarras I il se voyait exposé à
s’en retourner à vide ; car il n’avait pas pris
d argent sur lui, et on refusait à la gare de lui
délivrer les deux pièces de vin, s’il ne versait la
somme de dix francs, que M. le doyen, par
ignorance ou par oubli, avait omis de lui re
mettre.
» Le bon curé de Houppes, uniquement préoc
cupé d’un service à rendre à sou doyen, s’em
pressait déjà d’ouvrir son porte-monnaie, lors
que, par une inspiration qui ne procédait nul
lement de la défiance, il pria son visiteur de lui
montrer sa le u il le de voilure.
» Il ne l’avait pas ! Malgré ses réclamations,
disait-il, on la lui avait retenue à la gare.
» Là dessus, M. le curé de Souppes, toujours
persuadé qu’il y a là un malentendu dont le mau
vais-vouloir des employés du chemin de fer est
peut-être la cause, se lève en disant : « Eh
bien ! venez avec moi et allons ensemble à la
gare. »
» Mais, comme ils y allaient, le prétendu voi
turier s’échappe au détour d’une rue, et dispa
rait comme un éclair, laissant le bon curé, tout
ébahi d’avoir perdu son homme, mais bien
consolé de garder son argent.
» Cette fois, le voleur était volé ! »
Il paraît que maintenant il ne se passera pas
de semaine que nous n’ayons à enregistrer quel
que accident arrivé par l’asphalte de la Grande-
Rue.
Samedi dernier, un cheval s’est, encore abattu
en cet endroit où la circulation des voitures ne
laisse pas que d’être quelque peu dangereuse.
La Semaine religieuse dit que la quête faite à
la cathédrale de Meaux, dimanche dernier, à la
suite du sermon de M. Rabotin, chanoine, a dé
passé 1,100 fr. destinés aux pauvres, à qui la
conférence de Saint-Vincent-de-Paul porte en
même temps, avec tant de dévouement, l’au
mône spirituelle et l’aumône matéiielle.
On demande des musiciens pour l’orchestre du
Casino de Fontainebleau : violons, flûte, clari
nette et cornet à pistons.
Ecrire ou s’adresser à l’administrateur, 18, rue
du Château.
Salins. — Ün accident, dont le dénouement
eût pu être tragique, raconte le Nouvelliste, a eu
lieu près de Montereau,-mercredi dernier, vers
2 heures de l’après-midi.
Le sieur Cordier, charretier au service de
M. Seigneur, tuilier à Salins, venait de décharger
une voiture de tuiles sur le port de Courbeton,
quand le cheval, encore attelé à la voiture, se
mit à reculer malgré les efforts du conducteur,
et rétrograda ainsi jusqu’à la Seine.
Le malheureux charretier, qui était resté dans
ta voiture, se vit en danger de périr, et eut assez
de sang-froid pour sauter sur le cheval et éviter
de tomber à l'eau.
En un clin-d’œil. le courant du fleuve avait
détaché les roues, et le brancard de la voiture fil
l’office de bateau, ayant pour gouvernail le che
val monté par son conducteur.
L’équipage suivit ainsi le courant de la Seine
sur une longueur d’environ 400 mètres. Grâce
aux efforts de M. Mérat, maître maçon à Salins,
et d’un nommé Perruche, facteur à Montereau,
le cheval et son conducteur furent tirés sains et
saufs du lit de la Seine.
Le sieur Cordier a été recueilli à l’auberge de
Tourne-Bride, où l’on s’est empressé de lui four
nir d’autres vêtements, ainsi que des breuvages
cordiaux. Le soir,il a pu rentrer avec son cheval,
qu’on avait également réconforté.
Vérification des poids et mesures.
Sur la foi des indications contenues au Recueil
administratif du département, nous avions com
mencé à donner, dans notre précédent numéro,
l'itinéraire de la vérification des poids et mesures
dans notre arrondissement.
Par suile du décès du vérificateur, cette opé
ration est ajournée à une époque qui sera ulté
rieurement indiquée.
Conseil municipal de Fontainebleau.
SESSION DE FEVRIER
Séance du 13 février, présidée par M. Meunier,
maire.
Étaient présents : MM. Guénée, adjoint; Gué
rin (Denis), Bordereau, Guérin (AL), Paul Gaul-
try, Caulhion, Courcelle, Baude, Pardé, Bon
neau, Dumaine, Ronsin, Lefébure, Boucher,
Besnard, Domet, Maloizel, Masson, Favereau,
Tabouret, Frémaux.
Absent : M. Auzouy.
M. Paul Gaultry est nommé secrétaire.
Le Maire communique au Conseil :
L’état de situation de la Caisse municipale au
13 février; (Voir ci-après.)
Et les rapports trimestriels du Receveur de
l’octroi, et de l’Inspecteur de l’ibattoir.
Acte lui est donné de ces diverses communi
cations.
Il donne ensuite lecture des rapports qui lui
ont été adressés par les directeurs et directrices
des écoles de la ville.
NOMS DES ÉLÈVES QUI ONT OBTENU LES MEILLEURES
NOTES
Ecole laïque de garçons dirigée par M. Viandier.
l re classe. — Liord (Louis , et Baranès (Élie).
2 e classe.—Thibault (Henri), et Arnold
(Charles).
École des Frères.
l r « classe. —Jacques (Charles , Bourgue (Al
fred) et Gallet (Fernand).
2* classe. — Renaudon (Victor) et Assaut
(Charles).
3® classe. — Thomas (Jules), Mercier (Charles).
4« classe. — Musson (Camille), et Josselin
(Louis).
École de Filles [Charité).
l re classe. — Julie Ripouteau et Zoé Baron.
2® classe. — Héloïse Berlhier et Louise Re
naudon.
3 e classe. — Albertine Georges et Antoinette
Pays.
4 e classe. — Maria Tissier et Marie Laurent.
École laïque de filles.
l r « classe. — Désirée Bouquet.
2e classe. — Léonie Dozière.
3® classe. — Marguerite Riotte.
4 e classe. — Augustine Crépin.
Collège de Fontainebleau. — Instruction pu
blique. — Le Maire propose au Conseil de vou
loir bien désigner six de ses membres pour com
poser la Commission de l’Instraction publique et
de renvoyer à l’examen de cette Commission
l’étude des question ci-après :
1° Réclamation du sieur Chanet ;
2° Demande d’augmentation de traitement et
proposition de mademoiselle de Foüan, institu
trice laïque; ,
3° Demande d’acquisition de modèles et d’aug
mentation de traitement par M. de Foüan, direc
teur du cours spécial de dessin ;
40 Travaux divers au collège communal ;
5* Ouverture le soir de la bibliothèque com
munale.
Le Conseil adopte la proposition du Maire et
nomme MM. Auzouy, Cauthion, Gaultry, Domet,
Tabouret et Frémaux, membres de la Commis
sion de l’Instruction publique.
Cette Commission s’est chargée d’étudier le
projet de création d’ane école laïque de filles.
Nomination des Commissions de ia voirie et
des logements insalubres. — Le Conseil nomme
membres de la Commission de la voirie : MM.
Courcelle, Baude, Besnard, -Guérin (Alph.), Mas
son et Pardé;
Et membres de la Commission des logements
insalubres : MM. Tabouret, Lefébure, Bonneau,
Courcelle, Baude et Masson.
Demande de concours dans la dépense de
construction d’un temple protestant. — Le Maire
commqpipue au Conseil une délibération du
Consistoire de Meaux, appuyant celle du Conseil
presbytéral de l’Église réformée de Fontaine
bleau, relative à la construction d’un temple à
Fontainebleau.
Le Maire pense que les motifs qui ont empê
ché le Conseil de donner un avis favorable
en 1871, comme en 1872, et de concourir à cette
dépense subsistent encore aujourd’hui.
Le nombre des protestants n’a pas augmenté;
il s’élève environ à 200 partagés en deux groupes
fréquentant deux chapelles différentes. Le lieu
officiel du culte a suffi jusqü’à ce jour, et il doit
pouvoir suffire pendant des années encore, de
sorte que les services religieux ne seront aucune
ment en souffrance.
Le Maire propose dotic au Conseil de s’en
tenir aux termes de la délibération du 13 novem
bre 1872, d’après laquelle il a voté une part pro
portionnelle dans l’indemnité de 500 francs de
mandée pour le loyer d’une temple protestant.
Sur la proposition de plnsieurs membres, l’exa
men de la demande du Conseil presbytéral est
renvoyé à une Commission composée de MM.
Boucher, Besnard. Bordereau, Domet, Frémaux
et Masson.
Demande du principal du collège. — Nomina
tion de la Commission des eaux. — Le Maire
expose au Conseil que M. Péquignat. principal
du collège, lui a adressé une demande tendant
à obtenir la concession gratuite d’eau de Seine
pour les usages du collège.
Le Maire propose de saisir de la question une
Commission des eaux, dont il prie le Conseil de
désigner les membres.
Sont nommés membres de cette Commission :
MM. Courcelle, Dumaine, Frémaux, Guérin
(Alphonse), Pardé, Lefébure.
Vote de divers crédits. — Sur la proposition
du Maire, le Conseil vote :
l® Un crédit de 1,395 fr. 80 c. destinés à payer
les sacs fournis par divers pour l’évacuation de
l’avoine du magasin à fourrages en 1870 ;
2<> Un crédit de 44 fr., montant des fourni
tures d’amorces-Canouil livrées à l'Étal pendant la
guerre ;
3° Une somme de 1,400 fr. destinée à payer
les portions de pension des aliénés dues par la
ville sur l’exercice de 1874.
4° Une somme de 55 fr. 19 ç. pour solder les
droits dus sur les emprunts en 1874.
5° Une somme de 3,721 fr. 23 c. destinés à
payer les frais de casernement restant dûs sur
l’exercice 1874;
6° Et une somme de 3,466 fr. 65 c. pour sol
der les dépenses du service des eaux en 1874.
Avis sur délibérations de l’Hospice. — Le
Conseil donne son avis favorable sur six délibé
rations de la Commission administrative de
I hospice de Fontainebleau ayant pour objet :
La première, la demande d’autorisation de
donnes mainlevée de plusieurs inscriptions prises
au profit de l’hospice contre les héritiers de
madame Férand.
La seconde, l’admission à l’hospice comme
pensionnaire à vie du sieur Bastien, moyennant
l’abandon d’un capital de 3,739 fr. 30 c.
La troisième, l’ouverture d’un crédit de 200 fr.
pour le paiement des travaux exécutés au monu
ment de madame Lagorsse, à Gironvilie.
La quatrième, l’ouverture d’un crédit supplé
mentaire de 28 fr. 78 c. sous le titre de consom
mation en nature des produits récoltés dans les
domaines et réservés pour l’établissement.
La cinquième, i’aulorisation d’accepter le legs
de 10.000 fr. fait à l’hospice par madame Cham-
berland.
Et, la sixième, l’autorisation d’accepter le legs
de 500 fr. qui a été fait à l’hospice par madame
Maltby.
Bureau de bienfaisance. — Enfin, le Conseil
donne un avis favorable sur une délibération du
Bureau de bienfaisance tendant à obtenir l’ouver
ture d’un crédit de 500 fr. pour l’acquisition de
25 fr. de rente 3 p. 0/0.
Situation de la Caisse municipale au
iO février 1875.
Excédant de recette au l«r jan
vier 1875 88,610 97
Recouvrements effectués depuis
le 1 er janvier :
Sur l’année 1874 : 12,788 18 I on non
— 1875 : 27,134 80 j ,y ye
Total des recettes 128,533 95
Paiements effectués depuis le
1 er janvier 1875 :
Sur l’exercice 1874 : 38,115 26 / , Art
- 1875 : 17,985 47 \ bM °° * 3
Excédant de recettes...,
Placements au Trésor..
72,433 22
63,420 06
Excédant en caisse... 9,013 16
Conseil municipal de Montereau.
Séance du 12 Février 1875.
Ordre du jour
de la séance.
exposition des fleurs
de ia gendarmerie.
gaz ‘
. .* . ... des foires et marchés.
Le Conseil repousse à une assez forte majorité
une proposition ayant pour objet la publication
des comptes rendus des séances
six heures
et demie.
Le procès de Wimpffen. — Épilogue.
La Cour d’assises de la Seine vient de nous
renvoyer absous dans un procès solennel.
De redoutables questions avaient été posées
au Jury.
Il s’agissait de savoir si nous étions coupables
de placer sur la tête du général de Wimpffen
toute la responsabilité de la capitulation de Sé-
dan, attribuée faussement jusqu’à cette heure à
Napoléon III.
Il s’agissait de savoir si nous étions coupables
de diffamation en affirmant que le général de
Wimpffen avait trahi son Empereur en le pour
suivant, après la défaite, par la plus odieuse
ingratitude.
Des autres questions nous ne dirons rien. Il y
en avait vingt-huit encore, mais elles ne tou
chaient qu’aux injures que nous pouvions avoir
adressées à M. le général de Wimpffen, et en
fait, comme dans notre pensée, cela n’a aucune
importance.
A toutes les questions le Jury de la Seine a
répondu : NON.
Et il faut ajouter 5'ce verdict suprême et défi
nitif tout l’enseignement qui a jailli du cours
même des débats.
On a vu là les généraux les plus illustres de
l’armée rétablir la vérité si, longtemps outragée,
faire justice de l’ignoble légende de Sedan, de
celle qui faisait de notre souverain bien-aimé un
lâche et un mauvais citoyen.
Une autre légende a commencé, et c’est la lé
gende vraie, celle que nous avions tous déjà darg
les souvenirs de notre cœur, et qui s’appellera
devant l’Histoire, comme l’a dit le Président lui-
même de la Cour d’assises, la légende de la cha
rité J
Quand on pensera à Sedan, désormais, on ver
ra, parmi les charges furieuses de ces cavaliers
sanglants, parmi l’effondrement de cette infante
rie qui tournoie et s’abîme dans le gouffre, par
mi la disparition de cette artillerie brisée de loin
par une foudre invisible, on verra passer cette
grande et mélancôlique figure de Napoléon III,
s’immolant pour les siens et se donnant volon
tairement à la haine, à la colère, au mensonge,
afin de conserver à la patrie quelques-uns de ses
enfants qui allaient mourir inutilement !
Ce n’est plus le souverain, ce n’est plus le chef
d’armée qui fait hisser le drapeau blanc : c’est le
Père qui est avare du sang des siens et qui s’im
mole à leur intention I
Quant à nous, il nous est impossible d’accepter
la part que certaines affections véhémentes vou
draient nous accorder.
Peut-être un jour aurons-nous l’orgueil d’a
voir rendu quelques services à notre patrie, et
nous l’espérons ardemment, mais aujourd’hui
nous n’avons qu’une pensée de cœur, la pensée
d’avoir rendu à notre vieil Empereur la justice
qui lui était due, de faire que son sommeil soit
plus doux dans la tombe, et que sa Veuve et son
Fils, s’ils pleurent en apprenant la nouvelle heu
reuse, pleurent de joie, pour la première fois I
Cette pensée nous suffit, et nous remercions la
Providence de nous avoir donné une modeste
part dans l’honneur qui rejaillit sur tous les ac
teurs du drame judiciaire qui vient de se jouer
devant la France attentive.
Paul de Cassagnac.
NÉCROLOGIE
Le Général D’ALPIIO^IE.
Nous avons eu, bien souvent depuis quelques
mois, la triste mission de signaler à nos lecteurs
la mort de plusieurs officiers supérieurs ou géné
raux, qui étaient venus se fixer au milieu de
nous. .
A ce nécrologe déjà long, vient de s’ajouter
un nouveau nom, celui du général de brigade
d’Alphonse, auquel un fort détachement des d i ffé-
renles troupes de la garnison, sous le comman
dement de M.. le lieutenant colonel du 85 e , ont
rendu, mardi, pour la dernière fois, les honneurs
militaires.
Le général d’Alphonse, dont la longue et hono
rable carrière a été consacrée à son pays avec le
plus entier dévouement, a dû à son seul mérite
et à ses services de guerre ie haut grade auquel
i! est arrivé. Ses états de service en font foi.
Entré à l’École militaire de Saint-Cyr, à l’âge
de 18 ans, il en sortait en 1812, avec le grade de
sous-lieutenant au 106 e d’infanterie, alors à l’ar
mée d’Italie, gagna rapidement les épaulettes de
lieutenant en 1813 et à la fin de la même année,
fut nommé capitaine. Licencié en 1815, il fut
rappelé à l’activité en 1817 et devint chef de ba
taillon en 1827. Nommé lieutenant colonel du 62*
de ligne en 1837, il part en Afrique ^vec ce régi
ment dont il a le commandement deux ans avant
sa rentrée en France. En 1850, legrade dégénérai
de brigade a été conféré à M. d’Alphonse comme
récompense de quarante années de service et de
dix années de campagnes, dont six en Afrique.
De 1848 à 1852, comme colonel d’abord, puis
comme général, M. d’Alphonse a eu, à divers
moments de grande agitation a remplir, soit à
Paris, soit dans le département du Cher, plu
sieurs délicates missions Dans ces circonstances
difficiles, il a réussi à sauvegarder les intérêts
qui lui étaient confiés et a fait preuve, au plus
haut degré, de tact et de vigueur.
Il commandait une brigade de l’armée de Paris,
lorsque la limite d’âge est venue l’atteindre et l’a
fait placer dans le cadre de l’état-major général.
Le général d’Alphonse avait fait les campagnes
de 1813 et 1814. en Italie; de 1815, à l’armée
des Aipes, de 1823, en î.spagne, et de 1837,1838,
1839, 1840, 1841, 1842, en Afrique. Il avait été
fait chevalier de la Légion d’honneur en 1831,
officier en 1842, et commandeur en 1849. Il était
en outre décoré de l’ordre de Charles III d’Es
pagne, et de la médaille de Sainte-Hélène.
Tous ceux qui ont connu le général d’Alphonse
au service rendent justice à ses hautes qualités
militaires. Remarqué par son instruction, sa te
nue distinguée, sa bravoure et son respect de la
discipline, il s’est particulièrement signalé
comme colonel du 62® de ligne, qu’il a commandé
pendant dix ans, tant en campagne en Afrique,
que dans plusieurs garnisons de France. Sous les
ordres d’un colonel aussi sérieux administrateur
qu’habile manœuvrier, ce régiment a été admi
ré partout où il a passé. Le souvenir de son
•ancien colonel, le général d’Alphonse, y étaiten-
core vivant, vingt ans après son départ ; à lui
doit revenir une partie de la gloire que s’est
acquise ce régiment sur les champs de bataille
d’Afrique, du Mexique et de Gravelotte.
M. CO S£ AIR AS.
M. Comairas-Jaquotot, qui, depuis bien des
années, avait fixé sa résidence à Fontainebleau,
est mort lundi dernier.
19 Février 1875
Numéro 8.
L'ABEILLE
FOmiIEBLEAU
lmp. S. Bourges.
Feuille de Varrondissement paraissant le Vendredi.
1 i
PRIX DE L'ABONNEMENT :
Département
Un an 12 fr.
Fontainebleau
ün an 1® fr.
Six mois ®
Trois mois .... 3
Hors le département, 1 franc de plus par semestre.
Six mois . .
Trois mois .
ON S’ABONNE ;
A FONTAINEBLEAU, chez M. Bourges, imprimeur; rue de P Arbre-Sec, n<> 1 ; xs~ h MONTEREAU. chez M. Léon Zanote, libraire,
et chez M. Chassang, libraire; — à NEMOURS, chez M m e Vaillot, libraire; — à MORET, chez M. Carré, libraire; — à PARIS, chez
MM. Havas, Laffite, Bullier et Ci®, 8, place de la Bourse ; Richard, passage des Princes, rue Richelieu, et Dongrel, rue Vivienne, 33.
— On peut également s’aDonner par lettre affranchie, accompagnée d'un mandat de poste. — Les abonnements se continuent jusqu’à récep
tion d’avis contraire. — Toutes demandes, communications ou insertions doivent être adressées franco, — Les articles non insérés sont
conservés. — Les insertions remises le mardi après midi, sont renvoyées au numéro suivant. — L’abonnement se paie d’avance.
PRIX DES INSERTION^ :
Annonces, la ligne 25 C ent
Réclames, la ligne 30 cet t.
Insertions au-dessous de 5 lignes ... 1 fr. 25
Les titres et les blancs comptent pour le nombre
de'ligaes qu’ils occupent.
Prix d’un Numéro au Bureau du Journal, 25 cent.
ACTES OFFICIELS
M. le lieutenant-colonel Goulier, professeur de
topographie à l’Ecole d’application de 1 artillerie
et du génie, à Fontainebleau, est nomme direc
teur du génie à Marseille.
Les examens des aspirants et aspirantes au
brevet de capacité pour l’enseignement primàire
auront lieu dans l’ordre ci-après, dans une‘des
salles de la préfecture :
8 mars. — Aspirantes (brevet simple) ;
Il mars. — id. (matièresfacultatives .
15 mars. — Aspirants (brevet simple);
18 mars.— id. (matières facultatives),
La Commission chargée d’examiner les aspi
rantes au certificat d’aptitude pour la direction
des salles d’asile, ouvrira sa première session le
lundi 22 mars prochain.
FAITS DIVERS
La Commission départementale se réunira le
lundi 22 février, à midi, à la préfecture, sous la
présidence de M. le comte H. Greffulhe
Le présent avis est donné dans l’intérêt des
communes et des particuliers qui auraientdes
communications ou réclamations à adresser à la
Commission.
Lundi dernier a été célébré dans l’église pa
roissiale de Fontainebleau, un service anniver
saire, pour le repos de l’âme de notre ancien
curé, M. l’abbé Charpentier.
MM. les archiprèlres de Melun et de Coulora-
miers, plusieurs doyens et curés des environs,
s’étaient fait un devoir de venir prier pour leur
vénéré confrère.
La messe a été chantée par M. le curé assisté
de MM. les abbés Papillon, curé de Tournan, et
Colas, curé de Chaumes, tous deux anciens vi
caires de M. l’abbé Charpentier.
M. l'abbé Bouiroy, aumônier de la Maison
centrale de Melun, également ancien vicaire de
Fontainebleau, était aussi au nombre des assis
tants.
La maîtrise de la paroisse, fondée par M. l’abbé
Charpentier et à laquelle il a fait une large dona
tion, a exécuté tous les chants de l’office avec une
supériorité marquée.
Le prince impérial, élève de l’École militaire
de Woolwich, n’a point passé ses examens de
sortie, comme on l’avait annoncé, devant un
Comité officieux et hors concours.
Les épreuves dernières ont été, comme toutes
les autres, subies par le Prince publiquement et
devant le Jury chargé de l’examen de tous les
élèves de l’École. A la suite de ce concours, le
Prince a été classé le septième, sur quarante
élèves ayant subi les épreuves d’une manière
satisfaisante.
Les Commissions nommées par le Conseil mu
nicipal de Fontainebleau pour statuer sur la révi
sion des listes électorales se sont réunies, con
formément à la loi, sous la présidence du Maire.
30 réclamations ont été produites, dont 25 pour
la liste électorale municipale, et 5 pour la liste
électorale politique-
23 ayant été suffisamment justifiées, ont été
favorablement accueillies par les deux Commis
sions; 7 ont été rejetées.
La Société chorale de Fontainebleau donnera
mardi prochain, 23 février, dans la salle du
théâtre, le concert annuel qu’elle offre à ses
membres honoraires. — Voici le programme de
^ ce concert.
première partie
Souvenir de Bordj-bou-Arreridj, pu-re4. Fanfare.
L’Orphéon en voyage, chaer..Chorale.
I Les Intelligents, tcèoe uaifii Huguenin.
; La Sentinelle, nouaee Marx.
’ Dans un baiser, ramaata M me Coppini.
i Mes Vosges, Beuvienon.
Soufflez d’ssus. çà s’éteint, chiasaaietta.. Savinien.
| Les Maçons. ctaur. Chorale.
La Revanche de Fortunia, ajértUe .... j^piîcoppiïi.
DEUXIÈME PARTIE
I Maille de Crimée, mirchc Fanfare.
' Sur les remparts, ctaor Chorale.
| Maitre Blague fort, ittu comique Huguenin.
[ Marguerite, aimons-nous, romaec» Marx.
^ es Dra gons de Villars, grand air M me Coppini.
La mèie 1 Anecdote, itm camiqie Beuvignon.
Ferrette, aimons-nous bien, romane*... Blanchet.
Le Croiseur, etenr Chorale.
*** Le Diable rouge, apériiu Coppini.
/M me Coppini.
Le piano sera tenu par M. E. Gallard.
On nous écrit du canton de Châteaulandon :
npii ra? '°! SOnl S * communs 5 e t les voleurs si
j) tendreTl ^ T™ ép ° qUe ’ qU ’ 0n P 0uvait s ’ at “
■1 , à ' 0ir les presby tères devenir l’obiet de
quelque tentative de ce genre. , J
" M ‘ p emet, curé deSouppes,
a victime la semaine dernière.
v * qéc ^u î° ur » »! voit entrer chez lui un
■ ra e, modestement,^ mais proprement vêtu,
qni, avec une figure ouverte et souriante, dit se
nommer M. Collumeau, fermier à Chàteaulan-
don, — c’est effectivement le nom d’un honora
ble cultivateur de ce pays, — et venir avec sa
voiture charger, à la gare du chemin de fer, deux
pièces de vin pour M. Chéret, curé de sa pa
roisse et doyen du canton. Mais, ajoutait-il,
grand était son embarras I il se voyait exposé à
s’en retourner à vide ; car il n’avait pas pris
d argent sur lui, et on refusait à la gare de lui
délivrer les deux pièces de vin, s’il ne versait la
somme de dix francs, que M. le doyen, par
ignorance ou par oubli, avait omis de lui re
mettre.
» Le bon curé de Houppes, uniquement préoc
cupé d’un service à rendre à sou doyen, s’em
pressait déjà d’ouvrir son porte-monnaie, lors
que, par une inspiration qui ne procédait nul
lement de la défiance, il pria son visiteur de lui
montrer sa le u il le de voilure.
» Il ne l’avait pas ! Malgré ses réclamations,
disait-il, on la lui avait retenue à la gare.
» Là dessus, M. le curé de Souppes, toujours
persuadé qu’il y a là un malentendu dont le mau
vais-vouloir des employés du chemin de fer est
peut-être la cause, se lève en disant : « Eh
bien ! venez avec moi et allons ensemble à la
gare. »
» Mais, comme ils y allaient, le prétendu voi
turier s’échappe au détour d’une rue, et dispa
rait comme un éclair, laissant le bon curé, tout
ébahi d’avoir perdu son homme, mais bien
consolé de garder son argent.
» Cette fois, le voleur était volé ! »
Il paraît que maintenant il ne se passera pas
de semaine que nous n’ayons à enregistrer quel
que accident arrivé par l’asphalte de la Grande-
Rue.
Samedi dernier, un cheval s’est, encore abattu
en cet endroit où la circulation des voitures ne
laisse pas que d’être quelque peu dangereuse.
La Semaine religieuse dit que la quête faite à
la cathédrale de Meaux, dimanche dernier, à la
suite du sermon de M. Rabotin, chanoine, a dé
passé 1,100 fr. destinés aux pauvres, à qui la
conférence de Saint-Vincent-de-Paul porte en
même temps, avec tant de dévouement, l’au
mône spirituelle et l’aumône matéiielle.
On demande des musiciens pour l’orchestre du
Casino de Fontainebleau : violons, flûte, clari
nette et cornet à pistons.
Ecrire ou s’adresser à l’administrateur, 18, rue
du Château.
Salins. — Ün accident, dont le dénouement
eût pu être tragique, raconte le Nouvelliste, a eu
lieu près de Montereau,-mercredi dernier, vers
2 heures de l’après-midi.
Le sieur Cordier, charretier au service de
M. Seigneur, tuilier à Salins, venait de décharger
une voiture de tuiles sur le port de Courbeton,
quand le cheval, encore attelé à la voiture, se
mit à reculer malgré les efforts du conducteur,
et rétrograda ainsi jusqu’à la Seine.
Le malheureux charretier, qui était resté dans
ta voiture, se vit en danger de périr, et eut assez
de sang-froid pour sauter sur le cheval et éviter
de tomber à l'eau.
En un clin-d’œil. le courant du fleuve avait
détaché les roues, et le brancard de la voiture fil
l’office de bateau, ayant pour gouvernail le che
val monté par son conducteur.
L’équipage suivit ainsi le courant de la Seine
sur une longueur d’environ 400 mètres. Grâce
aux efforts de M. Mérat, maître maçon à Salins,
et d’un nommé Perruche, facteur à Montereau,
le cheval et son conducteur furent tirés sains et
saufs du lit de la Seine.
Le sieur Cordier a été recueilli à l’auberge de
Tourne-Bride, où l’on s’est empressé de lui four
nir d’autres vêtements, ainsi que des breuvages
cordiaux. Le soir,il a pu rentrer avec son cheval,
qu’on avait également réconforté.
Vérification des poids et mesures.
Sur la foi des indications contenues au Recueil
administratif du département, nous avions com
mencé à donner, dans notre précédent numéro,
l'itinéraire de la vérification des poids et mesures
dans notre arrondissement.
Par suile du décès du vérificateur, cette opé
ration est ajournée à une époque qui sera ulté
rieurement indiquée.
Conseil municipal de Fontainebleau.
SESSION DE FEVRIER
Séance du 13 février, présidée par M. Meunier,
maire.
Étaient présents : MM. Guénée, adjoint; Gué
rin (Denis), Bordereau, Guérin (AL), Paul Gaul-
try, Caulhion, Courcelle, Baude, Pardé, Bon
neau, Dumaine, Ronsin, Lefébure, Boucher,
Besnard, Domet, Maloizel, Masson, Favereau,
Tabouret, Frémaux.
Absent : M. Auzouy.
M. Paul Gaultry est nommé secrétaire.
Le Maire communique au Conseil :
L’état de situation de la Caisse municipale au
13 février; (Voir ci-après.)
Et les rapports trimestriels du Receveur de
l’octroi, et de l’Inspecteur de l’ibattoir.
Acte lui est donné de ces diverses communi
cations.
Il donne ensuite lecture des rapports qui lui
ont été adressés par les directeurs et directrices
des écoles de la ville.
NOMS DES ÉLÈVES QUI ONT OBTENU LES MEILLEURES
NOTES
Ecole laïque de garçons dirigée par M. Viandier.
l re classe. — Liord (Louis , et Baranès (Élie).
2 e classe.—Thibault (Henri), et Arnold
(Charles).
École des Frères.
l r « classe. —Jacques (Charles , Bourgue (Al
fred) et Gallet (Fernand).
2* classe. — Renaudon (Victor) et Assaut
(Charles).
3® classe. — Thomas (Jules), Mercier (Charles).
4« classe. — Musson (Camille), et Josselin
(Louis).
École de Filles [Charité).
l re classe. — Julie Ripouteau et Zoé Baron.
2® classe. — Héloïse Berlhier et Louise Re
naudon.
3 e classe. — Albertine Georges et Antoinette
Pays.
4 e classe. — Maria Tissier et Marie Laurent.
École laïque de filles.
l r « classe. — Désirée Bouquet.
2e classe. — Léonie Dozière.
3® classe. — Marguerite Riotte.
4 e classe. — Augustine Crépin.
Collège de Fontainebleau. — Instruction pu
blique. — Le Maire propose au Conseil de vou
loir bien désigner six de ses membres pour com
poser la Commission de l’Instraction publique et
de renvoyer à l’examen de cette Commission
l’étude des question ci-après :
1° Réclamation du sieur Chanet ;
2° Demande d’augmentation de traitement et
proposition de mademoiselle de Foüan, institu
trice laïque; ,
3° Demande d’acquisition de modèles et d’aug
mentation de traitement par M. de Foüan, direc
teur du cours spécial de dessin ;
40 Travaux divers au collège communal ;
5* Ouverture le soir de la bibliothèque com
munale.
Le Conseil adopte la proposition du Maire et
nomme MM. Auzouy, Cauthion, Gaultry, Domet,
Tabouret et Frémaux, membres de la Commis
sion de l’Instruction publique.
Cette Commission s’est chargée d’étudier le
projet de création d’ane école laïque de filles.
Nomination des Commissions de ia voirie et
des logements insalubres. — Le Conseil nomme
membres de la Commission de la voirie : MM.
Courcelle, Baude, Besnard, -Guérin (Alph.), Mas
son et Pardé;
Et membres de la Commission des logements
insalubres : MM. Tabouret, Lefébure, Bonneau,
Courcelle, Baude et Masson.
Demande de concours dans la dépense de
construction d’un temple protestant. — Le Maire
commqpipue au Conseil une délibération du
Consistoire de Meaux, appuyant celle du Conseil
presbytéral de l’Église réformée de Fontaine
bleau, relative à la construction d’un temple à
Fontainebleau.
Le Maire pense que les motifs qui ont empê
ché le Conseil de donner un avis favorable
en 1871, comme en 1872, et de concourir à cette
dépense subsistent encore aujourd’hui.
Le nombre des protestants n’a pas augmenté;
il s’élève environ à 200 partagés en deux groupes
fréquentant deux chapelles différentes. Le lieu
officiel du culte a suffi jusqü’à ce jour, et il doit
pouvoir suffire pendant des années encore, de
sorte que les services religieux ne seront aucune
ment en souffrance.
Le Maire propose dotic au Conseil de s’en
tenir aux termes de la délibération du 13 novem
bre 1872, d’après laquelle il a voté une part pro
portionnelle dans l’indemnité de 500 francs de
mandée pour le loyer d’une temple protestant.
Sur la proposition de plnsieurs membres, l’exa
men de la demande du Conseil presbytéral est
renvoyé à une Commission composée de MM.
Boucher, Besnard. Bordereau, Domet, Frémaux
et Masson.
Demande du principal du collège. — Nomina
tion de la Commission des eaux. — Le Maire
expose au Conseil que M. Péquignat. principal
du collège, lui a adressé une demande tendant
à obtenir la concession gratuite d’eau de Seine
pour les usages du collège.
Le Maire propose de saisir de la question une
Commission des eaux, dont il prie le Conseil de
désigner les membres.
Sont nommés membres de cette Commission :
MM. Courcelle, Dumaine, Frémaux, Guérin
(Alphonse), Pardé, Lefébure.
Vote de divers crédits. — Sur la proposition
du Maire, le Conseil vote :
l® Un crédit de 1,395 fr. 80 c. destinés à payer
les sacs fournis par divers pour l’évacuation de
l’avoine du magasin à fourrages en 1870 ;
2<> Un crédit de 44 fr., montant des fourni
tures d’amorces-Canouil livrées à l'Étal pendant la
guerre ;
3° Une somme de 1,400 fr. destinée à payer
les portions de pension des aliénés dues par la
ville sur l’exercice de 1874.
4° Une somme de 55 fr. 19 ç. pour solder les
droits dus sur les emprunts en 1874.
5° Une somme de 3,721 fr. 23 c. destinés à
payer les frais de casernement restant dûs sur
l’exercice 1874;
6° Et une somme de 3,466 fr. 65 c. pour sol
der les dépenses du service des eaux en 1874.
Avis sur délibérations de l’Hospice. — Le
Conseil donne son avis favorable sur six délibé
rations de la Commission administrative de
I hospice de Fontainebleau ayant pour objet :
La première, la demande d’autorisation de
donnes mainlevée de plusieurs inscriptions prises
au profit de l’hospice contre les héritiers de
madame Férand.
La seconde, l’admission à l’hospice comme
pensionnaire à vie du sieur Bastien, moyennant
l’abandon d’un capital de 3,739 fr. 30 c.
La troisième, l’ouverture d’un crédit de 200 fr.
pour le paiement des travaux exécutés au monu
ment de madame Lagorsse, à Gironvilie.
La quatrième, l’ouverture d’un crédit supplé
mentaire de 28 fr. 78 c. sous le titre de consom
mation en nature des produits récoltés dans les
domaines et réservés pour l’établissement.
La cinquième, i’aulorisation d’accepter le legs
de 10.000 fr. fait à l’hospice par madame Cham-
berland.
Et, la sixième, l’autorisation d’accepter le legs
de 500 fr. qui a été fait à l’hospice par madame
Maltby.
Bureau de bienfaisance. — Enfin, le Conseil
donne un avis favorable sur une délibération du
Bureau de bienfaisance tendant à obtenir l’ouver
ture d’un crédit de 500 fr. pour l’acquisition de
25 fr. de rente 3 p. 0/0.
Situation de la Caisse municipale au
iO février 1875.
Excédant de recette au l«r jan
vier 1875 88,610 97
Recouvrements effectués depuis
le 1 er janvier :
Sur l’année 1874 : 12,788 18 I on non
— 1875 : 27,134 80 j ,y ye
Total des recettes 128,533 95
Paiements effectués depuis le
1 er janvier 1875 :
Sur l’exercice 1874 : 38,115 26 / , Art
- 1875 : 17,985 47 \ bM °° * 3
Excédant de recettes...,
Placements au Trésor..
72,433 22
63,420 06
Excédant en caisse... 9,013 16
Conseil municipal de Montereau.
Séance du 12 Février 1875.
Ordre du jour
de la séance.
exposition des fleurs
de ia gendarmerie.
gaz ‘
. .* . ... des foires et marchés.
Le Conseil repousse à une assez forte majorité
une proposition ayant pour objet la publication
des comptes rendus des séances
six heures
et demie.
Le procès de Wimpffen. — Épilogue.
La Cour d’assises de la Seine vient de nous
renvoyer absous dans un procès solennel.
De redoutables questions avaient été posées
au Jury.
Il s’agissait de savoir si nous étions coupables
de placer sur la tête du général de Wimpffen
toute la responsabilité de la capitulation de Sé-
dan, attribuée faussement jusqu’à cette heure à
Napoléon III.
Il s’agissait de savoir si nous étions coupables
de diffamation en affirmant que le général de
Wimpffen avait trahi son Empereur en le pour
suivant, après la défaite, par la plus odieuse
ingratitude.
Des autres questions nous ne dirons rien. Il y
en avait vingt-huit encore, mais elles ne tou
chaient qu’aux injures que nous pouvions avoir
adressées à M. le général de Wimpffen, et en
fait, comme dans notre pensée, cela n’a aucune
importance.
A toutes les questions le Jury de la Seine a
répondu : NON.
Et il faut ajouter 5'ce verdict suprême et défi
nitif tout l’enseignement qui a jailli du cours
même des débats.
On a vu là les généraux les plus illustres de
l’armée rétablir la vérité si, longtemps outragée,
faire justice de l’ignoble légende de Sedan, de
celle qui faisait de notre souverain bien-aimé un
lâche et un mauvais citoyen.
Une autre légende a commencé, et c’est la lé
gende vraie, celle que nous avions tous déjà darg
les souvenirs de notre cœur, et qui s’appellera
devant l’Histoire, comme l’a dit le Président lui-
même de la Cour d’assises, la légende de la cha
rité J
Quand on pensera à Sedan, désormais, on ver
ra, parmi les charges furieuses de ces cavaliers
sanglants, parmi l’effondrement de cette infante
rie qui tournoie et s’abîme dans le gouffre, par
mi la disparition de cette artillerie brisée de loin
par une foudre invisible, on verra passer cette
grande et mélancôlique figure de Napoléon III,
s’immolant pour les siens et se donnant volon
tairement à la haine, à la colère, au mensonge,
afin de conserver à la patrie quelques-uns de ses
enfants qui allaient mourir inutilement !
Ce n’est plus le souverain, ce n’est plus le chef
d’armée qui fait hisser le drapeau blanc : c’est le
Père qui est avare du sang des siens et qui s’im
mole à leur intention I
Quant à nous, il nous est impossible d’accepter
la part que certaines affections véhémentes vou
draient nous accorder.
Peut-être un jour aurons-nous l’orgueil d’a
voir rendu quelques services à notre patrie, et
nous l’espérons ardemment, mais aujourd’hui
nous n’avons qu’une pensée de cœur, la pensée
d’avoir rendu à notre vieil Empereur la justice
qui lui était due, de faire que son sommeil soit
plus doux dans la tombe, et que sa Veuve et son
Fils, s’ils pleurent en apprenant la nouvelle heu
reuse, pleurent de joie, pour la première fois I
Cette pensée nous suffit, et nous remercions la
Providence de nous avoir donné une modeste
part dans l’honneur qui rejaillit sur tous les ac
teurs du drame judiciaire qui vient de se jouer
devant la France attentive.
Paul de Cassagnac.
NÉCROLOGIE
Le Général D’ALPIIO^IE.
Nous avons eu, bien souvent depuis quelques
mois, la triste mission de signaler à nos lecteurs
la mort de plusieurs officiers supérieurs ou géné
raux, qui étaient venus se fixer au milieu de
nous. .
A ce nécrologe déjà long, vient de s’ajouter
un nouveau nom, celui du général de brigade
d’Alphonse, auquel un fort détachement des d i ffé-
renles troupes de la garnison, sous le comman
dement de M.. le lieutenant colonel du 85 e , ont
rendu, mardi, pour la dernière fois, les honneurs
militaires.
Le général d’Alphonse, dont la longue et hono
rable carrière a été consacrée à son pays avec le
plus entier dévouement, a dû à son seul mérite
et à ses services de guerre ie haut grade auquel
i! est arrivé. Ses états de service en font foi.
Entré à l’École militaire de Saint-Cyr, à l’âge
de 18 ans, il en sortait en 1812, avec le grade de
sous-lieutenant au 106 e d’infanterie, alors à l’ar
mée d’Italie, gagna rapidement les épaulettes de
lieutenant en 1813 et à la fin de la même année,
fut nommé capitaine. Licencié en 1815, il fut
rappelé à l’activité en 1817 et devint chef de ba
taillon en 1827. Nommé lieutenant colonel du 62*
de ligne en 1837, il part en Afrique ^vec ce régi
ment dont il a le commandement deux ans avant
sa rentrée en France. En 1850, legrade dégénérai
de brigade a été conféré à M. d’Alphonse comme
récompense de quarante années de service et de
dix années de campagnes, dont six en Afrique.
De 1848 à 1852, comme colonel d’abord, puis
comme général, M. d’Alphonse a eu, à divers
moments de grande agitation a remplir, soit à
Paris, soit dans le département du Cher, plu
sieurs délicates missions Dans ces circonstances
difficiles, il a réussi à sauvegarder les intérêts
qui lui étaient confiés et a fait preuve, au plus
haut degré, de tact et de vigueur.
Il commandait une brigade de l’armée de Paris,
lorsque la limite d’âge est venue l’atteindre et l’a
fait placer dans le cadre de l’état-major général.
Le général d’Alphonse avait fait les campagnes
de 1813 et 1814. en Italie; de 1815, à l’armée
des Aipes, de 1823, en î.spagne, et de 1837,1838,
1839, 1840, 1841, 1842, en Afrique. Il avait été
fait chevalier de la Légion d’honneur en 1831,
officier en 1842, et commandeur en 1849. Il était
en outre décoré de l’ordre de Charles III d’Es
pagne, et de la médaille de Sainte-Hélène.
Tous ceux qui ont connu le général d’Alphonse
au service rendent justice à ses hautes qualités
militaires. Remarqué par son instruction, sa te
nue distinguée, sa bravoure et son respect de la
discipline, il s’est particulièrement signalé
comme colonel du 62® de ligne, qu’il a commandé
pendant dix ans, tant en campagne en Afrique,
que dans plusieurs garnisons de France. Sous les
ordres d’un colonel aussi sérieux administrateur
qu’habile manœuvrier, ce régiment a été admi
ré partout où il a passé. Le souvenir de son
•ancien colonel, le général d’Alphonse, y étaiten-
core vivant, vingt ans après son départ ; à lui
doit revenir une partie de la gloire que s’est
acquise ce régiment sur les champs de bataille
d’Afrique, du Mexique et de Gravelotte.
M. CO S£ AIR AS.
M. Comairas-Jaquotot, qui, depuis bien des
années, avait fixé sa résidence à Fontainebleau,
est mort lundi dernier.
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