Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-12-22
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Type : texte texte
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Description : 22 décembre 1859 22 décembre 1859
Description : 1859/12/22. 1859/12/22.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
Journal des dubaï g Ife JEUDI 22 décembre i$S9?
mises aux mêmes obligations pendant le délai de t
sept annéts qui le^r est concédé.
Art. 30. Les, combustibles dont l'existence au
1er janvier ',660 aura été déclarée ou reconnue, cou-
formément à I'atlicle6 du présent règlement, dans
les usines admises au bénéfice de l'entrepôt, seront
pris en charge.
les matières premières soumises audit octroi se-
ïont inventoriées à la même époque, et mises égale-
ment en entrepôt comme élémeus de fabrication.
Art. 31. Sur la demande des intéressés, formée et
examinée conformément à l'article 11 du présent rè-
glement concernant les magasins en gros, les usines
seront admises au bénéfice résultant des atiicles 5 et
7 de la loi du 16 juin 1859.
Outre \es indications, titres et documens à fournir
conformément audit article H, la demande devra
énoncer d'une manière précise la nature des çombue-
iibies et matières premières pour lesquels l'entrepôt
est demandé, l'évaluation des quantités nécessaires
pour une année, la nature des produits fabriqués et
la proportion dans laquelle ont lieu les expéditions à
l'extérieur.
Art. 32. Les magasins, ateliers et locaux divers où
seront déposés les combustibles et matières premières
tenus en compte d'entrepôt, ainsi que les produits
fabriqués soumis aux droits d'octroi de Paris, ne
devroni, comme les magasins en gros, communiquer
avec la voie publique que par les issues indispensa-
bles pour l'exploitation.
sous ce rapport l'article 12 du présent règlement
s'appliquera aux usines exercées par les employés de
l'octroi comme auxdits magasins. Il un sera de même
des articles 1$ < 1 14, en cas de transmission ou de
cession d'exploitation, de décès, Milite ou dispa-
rition.
Enfin \es dispositions des articles 15 à 23 seront
également applicables à tous les cas prévus ou ana-
logues qui se proluiraient dans lesdites usines.
Usines à gaz.
Art. 33. Les usines à gaz qui paieront, conformé-
ment au paragraphe 2 de l'article 7 de la loi, la to-
talité du droit auquel la houille est soumise à l'en-
tr-ée dans Paris, seront affranchies de tout droit sur
îe.gaz et sur le coke par elles produits et livrés à la
•consommation intérieure; dans le cas où elles préfé-
reraient continuer à Dayer la redevance de 2 c. par
mèt;e cube, perçue aujourd'hui sur le gaz consommé
dans la:ville, elles seront assujetties au paiement des
droits d'octroi pour les quantités de coke par elles in-
troduites.
Toutefois les usines pourront demander l'entrepôt
a domicile pour la houille de leur consommation et
pour leurs produits, en se soumettant à l'exercice
des employés de, l'octroi. Les quantités expédiées hors
l'aris sèron*. partées en décharge au compte de cette
fabrication sur la représentation du certificat de
sortie délivré aux barrières.
Les droits seront perçus au fur et à mesure des li-
vraison faites à l'intérieur de Paris, ainsi que sur les 1
nwnquans aux charges, qui seront constatés.
Chemins de fer.
Art. 34. A partir du 1er janvier 1860, le régime de
l'octroi de Paris, suivi dans les gares des chemins de
fer situées à l'intérieur, s'étendra jusqu'au point où
la voie franchit les fortifications.
Les employés de l'octroi auront accès sur toute la
ligne, ainsi qut dans les gares ou élabllssemens exi-
stans sur ce parcours, où ils auront à assurer la per-
ceplion des droits du Trésor public et des droits d'oc-
troi sur tous les objets soumis à ces taxes.
Art. 35. Les droits dus seront exigibles au moment
de réarmée, comme aux autres entrées de Paris, sur
les. objets destinés à la consommation locale.
Toutefois, en raison de la natnre des transports
exécutés par les chemins de fer, ainsi que des desti-
nations diverses que reçoivent les chargemens, et
conformément aux dispositions de l'article 39 de
l'ordonnance du 9 décembre 18V4, les gares seront
considérées comme lieu de transit, sous la coudition
d'un classement distinct desmarehat.dises assujetties,
qui les tienne entièrement séparées des ateliers, ma-
gasins et approvisionnemens de toutes sortes, affectés
aux travaux de l'exploiiaîion, étrangers aux mouve-
me'us des marchandises.
Bien que soumis, dès leurarrrivée, àlasurveillance
̃générale du service de l'octroi, les objets imposables
n'acquitteront les droits que lors de la sortie des
gares.
Il en sera de même pour toutes les tormautes rela-
tives aux expéditions vers les entrepôts de l'intérieur
'o"h en passé-debout.
Aucune déclaration ne sera exrgée pour les mar-
chaadlses imposables réexpédiées des gares, soit di-
rectement par la voie d'arrivée, soit d'une gare à l'au-
tre par le chemin de ceinture, a moins que, par
suite d'opéralions particulières, il n'y ait prise en
-charge et compte tenu par les employés de l'octroi
nécessitant la reconnaissance à ia sortie des mar-
chandises.
Art. 36. Les Compagnies-des chemins de fer fourni-
ront, tant dans les gares que sur la voie, à partir des
fortifications et jusqu'au point extrême à l'intérieur,
les bureaux, locaux et emplacemens qui seront ré-
clamés par le service des perceptions et de surveil-
lance de l'octroi.
Les ouvertures donnant entrée dans Paris seront
réparties sur l'enceinte des gares, et le nombre en
sera limité, de façon à concentrer l'action des em
iployés et à prévenir tes introductions abusives, tout
-en donnant au mouvement des chemins de fer les
facilités indispensables à leur exploitation.
L'article 3 du présent règlement mettant les ou-
vertures des gares sur Paris au rang fies portes pra-
tiquées dans les fortifications pour Ks besoins géné-
raux de la circulation, et l'article 4 attribuant au
préfet de la Semé les décisions à prendre pour le pla-
cement des postes et bureaux sur tous les points
donnant accès dans Paris, les questions qui pour-
raient s'élever en ce qui touche les portes des gares
seront soumises à la décision de l'autorité préfec-
torale.
En cas de réclamations des Compagnies de che-
mins de fer contre l'exécution du présent article, il
sera statue par le ministre des travaux publics de
concert avec le ministre de l'intérieur.
Bestiaux arrivant à destination des abattoirs
ou des marchés publics..
Art. 37. Le règlement du 23 décembre 1846, relatif
à la perception du droit d'octroi sur la viande de bou-
cherie et la viande de charcuterie a Paris, devenant
applicable aux territoires annexés à la ville de Paris,
toutes ces dispositions y seront obligatoires à partir
du janvier 1860.
En conséquence, les obligations imposées par l'at-
ticle 2 seront remplies aux nouveaux bureaux de
l'octroi. La consignation du droit fixé par tête sera
exigée pour les bestiaux destinés aux abattoirs pu-
blics, à moins que les bouchers et charcutiers ne se
reconnaissent responsable des agens chargés d'effec-
luer la déclaration et la conduite de ces animaux.
Des soumissions dans ce sens seront fournies à l'ad-
ministration par les bouchers occupant des places
û&or6 les abattoirs, et recevront des bestiaux sous leur
n(>;m.
Lès personnes autres que les bouchers admis au
crédit autorisé par l'article 9 du règlement pour l'ac-
quittement du droit sur les viandes, qui feraient con-
duire des,.bestiaux dans les abattoirs, ne pourront
être dispensées de la consignation du droit fixe qu'en
vertu d'autorisations données par l'administration de
l'octroi, d'après les garanties offertes par les intéressés.
'Art. 38. La consignation devra toujours être effec-
tuée sur les bestiaux arrivant à destination des mar-
chés publics de l'intérieur do Paris (article du règle-
ment précité), ainsi que ^our ceux qui seraient con-
duits à domicile pour y être entretenus jusqu'à leur
entrée aux abattoiïs ou à leur réexpédition hors de
la ville. Des bu'J'ains de consignation seront délivrés
par chaque lêt.'e de bétail, ainsi que cela se pratique
pour ranciei! territoire; et les sommes déposées se-
̃ront remboursées sur la justification de l'entrée des
.animau-1^. dans les abattoirs ou de leur sortie de Paris.
Bestiaux entretenus à domicile.
Art. 39. Les propriétaires de bestiaux entretenus
dans les territoires annexés à la ville de Paris de-
mysticisme qui n'en fait plus qu'un objet de
curiosité lascive et d'inquisition malpropre.
La lecture des livres de Parent-Duchâtelet
n'a jamais produit que des impressions sé-
^ères tristes, lugubres la médecine de
M. Michelet produit l'effet tout contraire.
C'est la différence]du nu au déshabillé, de la
statue sans voiles n la statuette mettant sa
jarretière»
M. Michelet cumulé le Tableau de l'a-
mour conjugal et le Manuel de la Cui-
sinière bourgeoise; il vous dira également et
la manière de perpétuer la famille et celle
de faire des confitures. S'il voulait ne par-
ler que dès confitures, on s'en contenterait,
car il le fait d'une manière ravissante. Voyez
plutôt
« Le^ fruits éphémères que l'automne verse
à torrens pour les perdre, elle les fixe, les en-
chânte. Dans un an encore, ses enfans émer-
veillés verront sortir du trésor de sa pré-
voyance les fugitives délices qu'ils croyaient
fondues bien avant les premières neiges
d'hiver. Les voici, à son image, inaltérable-
ment fidèles, purs et limpides, comme sa vie;
transparens, comme son cœur. »
C'est osé, mais c'est réussi; dans ces
termes-là, les femmes ne peuvent pas se
plaindre d'être comparées à de la gelée de
pommes; cela vaut mieux, après tout, que
d'être comparées à des cataplasmes.
Gomme après avoir pris des spiritueux on
éprouve le besoin de boire un verre d'eau
claire, ou comme après avoir pris du piment
on aime à mordre dans un fruit, ou comme
vront, au ler janvier 1860, faire la déclaration aux
bureaux de l'octroi désignés de tous ceux qu'ils au-
ront à ce moment en leur possession.
Les employés vériflerout ces déclarations et feront
les recherches nécessaires pour découvrit les bes-
tiaux qui n'auraient pas été déclarés. Ces derniers
seront saisis, et les peines prononcées par la loi du
29 mars 183'i seront appliquées s'il y a lieu.
Les bestiaux reconnus au 1" janvier 1860 sur le
territoire réuni deviendront immédiatement passi-
bles de la consignation du droit fixe par tête, comme
le sont ceux qui sont entretenus dans l'étendue de
l'ancien périmètre. Toutefois des délais pourront être
accordés pour le versement desdites consignations
aux propriétaires qui donneraient des garanties suf-
fisantes.
Art. 40. Jusqu'à ce que la consignation du droit
fixe ait été complètement réalisée pour les bestiaux
inventoriés au 1er janvier 1860, les employés de l'oc-
troi en tiendront un compte d'entrepôt, et y porte-
ront en décharge ceux dont l'envoi aux abattoirs
ou hors de Paris sera justifié, ou pour lesquels
les consignations ajournées auraient été versées. Ils
feront des visites et recenseniens pour s'assurer du
nombre de bestiaux existant encore dans les établs,
et feront acquitter immédiatement le droit 8xe pour
ceux qui ne seraient -pas représentés. Après cet apu-
rement, le compte d'entrepôt ouvert transitôiremeut
sera clos. 1
Art. 41. Les bestiaux nés dans l'intérieur da rayoa
de l'octroi seront également p^ssible^ des droits dé-
claration en sera faite a l'octroi trois jours après la
naissance, et le droit fixe par tête devra être consi-
sué dès que l'octroi en réclamera le dépôt. Les em-
ployés tiendront les animaux en compte et en sui-
vront la destination jusqu'à leur entrée dans les abat-
toirs ou leur envoi hors de Paris.
Art. 42. Toute personne qui entretiendra des bes-
tiaux à domicile sera tenue de subir les visites et exer-
cices des employés de l'octroi. En cas de refus ou op
position, procès-verbal sera rapporté, et le contreve-
nant encourra l'amende de 50 fr. prononcée par la
loi.
Objets traversant Paris en pàsse-debout ou destinés
aux halles, marchés et entrepôts réels.
Art. 43. Les chargemens d'objets soumis à l'octroi,
traversant Paris avec escorte, à destination des hal-
les, marchés ou entrepôts réels, devront se rendre du
bureau d'entrée au bureau de sortie assigné à l'expé-
dition ou à leur destination à l'intérieur, sans s'arrê-
ter pendant le trajet et en suivant les itinéraires qui
auront été réglés par l'autorité municipale.
Le délai Hxé par le décret du 29 nivôse an VII pour
le transport s'exécutant par terre sera prolongé en
raison des distances à parcourir après l'agrandisse-
ment de Paris.
Toute substitution et toute altération faite dans la
nature ou l'espèce des objets en passe-debout, pen-
dant la durée du parcours, fera encourir au contre-
venant une amende de 100 fr. à Î00 fr., et entrainera
en outre la confiscation des objets représentés et le
paiement d'une somme égale à la différence de leur
valeur avec celle des objets reconnus à l'entrée, la-
quelle sera déterminée d'après le prix moyen dans le
lieu sujet.
Sauf le cas de force majeure ou de circonstances
imprévues justifiées, les peines ci-dessus seront éga-
lement applicables hors du parcours à tout fait de
déchargement ou-de livraison en ville qui n'aurait
pas été immédiatement déclaré au plus prochain bu-
reau d'octroi.
Les dispositions ci-dessus seront communes aux
chargpniens d'objets soumis aux droits, conduits hors
de Paris et sortant des entrepôts réels,
Art. 44. Lorsqu'il sera possible de faire escorter les
chargemens, le conducteur sera dispensé de consi-
gner ou de faire cautionner les droits.
Les frais de l'escorte, en cas de passe debout ou de
transports exécutés hors des heures fixées pour les
convois gratuits se rendant aux halles et marchés,
aux entrepôts réels, ou sortant de ces établissemens
pour l'extérieur, seront, comme aujourd'hui, payés à
l'octroi par les conducteurs.
A partir du 1er janvier 1860, l'indemnité dite pour
ce service sera de 2 fr. par voiture pour les transports
par terre et de 4 fr. par bateau ou train flottant.
Droit d'abattoir.
Art. 45. L'article 13 du règlement du 23 décembre
1846 sera appliqué dans les abattoirs publics existant t
ou à établir sur le territoire annexé à la ville de
Paris au lcr.janvier 1860.
Dispositions générales,
Art. 46. Les dispositions de l'ordonnance du 9 dé-
cembre 1814, rendues applicables à l'octroi de Paris
par l'article 18 de l'ordonnance du 22 juillet 183!, con-
tinueront d'être observées en ce qui n'est pas con-
traire au présent règlement.
Fait au palais des Tuileries, le 19 décembre 18:9.
Par l'Empereur
Le ministre secretaire d'Etat au
département des Ilnances,
V. MAOÏlfK.
Nouvelles étrangères.
ESPAGNE.
Madrid, 17 décembre.
Notre armée d'Afrique a déblayé à deux
lieues de distance la route, de telle manière
que l'artillerie et la cavalerie puissent mar-
cher. Après ces deux lieues se terminent les
bois et la montagne, et s'étend une vasté plaine
qui conduit à Tétiian. (La Iberia.)
G8.ÀKr?K~8r-,E?A*ÏKK:.
Londres 20 décembre.
Nous avons lé regret d'annoncer là mort
du très honorable Henry Filz-Roy, premier
commissaire des travaux publics et membre
du Parlement, où il représentait Lewes. M. Fitz-
Roy est mort samedi dernier il Brightoa, à
l'âge de cinquante-deux ans, à la suite d'une
longue et douloureuse maladie.
(Morning Chronicle.)
On lit dans le rîmes
« Nos voisins les Français ne doivent pas
s'étonner si beaucoup de gens de ce côté-ci
du détroit persistent à les prendre au mot
au sujet du canal de Suez. Quand même on
attacherait -peu d'importance aux menaces
que l'on nous fait, l'inquiétude de nos hom-
mes d'Etat doit trouver un aliment dans le
fait qu'on ne peut raisonnablement expli-
quer le projet par des motifs rationnels. Si
le projet, comme nous le croyons, ne saurai t
être défendu au point de vue pécuniaire et
commercial, pourquoi l'appuie-t-on avec une
énergie aussi étrange? N'y a-t-il pas là quel-
que chose d'extraordinaire, puisqu'il n'y a
rien de plausible dans tout cela? Telles sont
les réflexions qui traversent l'esprit publie.
Nous recevons une multitude de lettres qui
condamnent les projets et la manière d'agir de
M. de Lesseps. Nous ne disons pas que ces ar-
gumens aient changé notre manière de voir,
mais nous les mettrons au moins sous les
yeux du public.
» Si l'isthme de Suez, nous dit-on, était tra-
versé en ce moment par un canal navigable, ce
canal-serait la route la plus courte pour se ren-
dre dans l'Orient, à l'ile Maurice, à Ceylan,
dans l'Inde et en Australie. Il serait aussi,
d'après les conditions de l'entreprise, entre
les mains des Français, 'ou quoi qu'il ar-
rivât, les Français1 pourraient, en cas de
en quittant la chaleur exaspérée du calori-
fère on aspire avec bonheur l'air froid, ainsi
uous passons de la lecture d'un livre de
M. Michelet à celle d'un roman de cette ai-
mable etbonne Mme de Bawr. Nous pourrions
appeler cette méthode une méthode hydro-
thérapique. En voyant le titre de ce roman
Une Existence parisienne, par l'auteur des
Suites d'un bal masqué, le publie pourrait
s'attendre à trouver quelque livre épicé,
quelque chose comme les Confessions de
Marion Delorme, que nous n'avions pas l'hon-
neur de connaître, mais que nous connais-
sons maintenant de réputation, par la place
qu'elles ont tenue dans un récent procès.
Ceux toutefois qui connaissent Mme de Bawr,
qui connaissent la bonté et l'inaltérable
égalité d'âme de cette aimable femme
savaient à l'avance qu'elle ne pouvait écrire
un livre malfaisant. Et en effet, dans cette
Existence parisienne, to.ut le monde prati-
que le précepte « Aimez-vous les uns les
autres»; tout le monde est bon, tout le
monde s'embrasse comme à la gare de
Strasbourg; car je ne sais si vous avez re-
marqué que la gare de Strasbourg est celle
où l'on s'embrasse le plus il parait que
c'est une mode allemande. Mme de Bawr,
malgré ce que je disais tout à l'heure, a évi-
demment un point en commun avec M. Mi-
chelet pas plus que lui elle ne croit aupéché
originel. Ses histoires ont l'air de se passer
dans le paradis terrestre avant le coup de
dent donné dans,la pomme. Ainsi, dans
lAPOlBOK.
guerre, faire partir une expédition de Tou-
lon eu de l'Algérie et s'emparer du canal
sans délai. Ceci étant fait ils suaient
maîtres des mers de l'Inde car ils possède-
raient la route la plus courte et pourraient
envoyer leurs escadres et leurs croiseurs
par la mer ftottge et tomber sur notre
Commerce et nos colonies longtemps avant
*se nous ne puissions arriver dans les
mêmes eaux par la voie du cap de Bonne-Es-
pérance. Tout cela paraît assez évident sans
aucun doute; mais sans parler des stations que
nous avons dans la Méditerranée plus rappro-
chées de PEgyptequeaels sont Toulon eu Bokc,
et qui nous permettraient d'avoir i'avauce dans
cette course au canal, les Anglais sont sincère-
ment convaincus que le canal lui-même est une
impossibilité, et qu'une voie navigable de la Mé-
diterranée à la mer Rouge à travers l'isthme
ne pourra jamais être entretenue. Cette con-
viction est un denqs'motifs pour voir de mau-
vais oeil tout le projet; nous ne pouvons dojac,
admettre un argument qui repose sur le prin-
cipe opposé.
» A ce raisonnement on répond que lors
même que l'entreprise Échouerait complète*
ment, elle ferait encore beaucoup de mal. L'E-
gypte a été considérée par plus d'une généra-
tion comme un point d'où la France pourrait
menacer efficacement l' Angleterre. Napoléon Ier
était de cet avis, et l'Angleterre montra qu'elle
partageait cette conviction en allant déjouer
ses projets par une expédition rivale. Quelque
compjet que puisse être l'échec de M. ie Les-
seps sous d'autres rapports, son projet pourrait
parfaitement réussir à établir conformément à
ces tradiiiôn3 un centre « d'intérêts français »
en Egypte. Par exemple, le projet comprend de
grandes concessions de terrains; de sorte que
le résultat en serait l'établissement d'une co-
lonie française au cœur de l'Egypte; ce qui
pourrait amener dans bien des circonstances
une intervention française.
» Cette entreprise serait un premier pas pour
amener entièrement l'Egypte sous l'influence
française, c'est-à-dire la séparation de cette
province de la domination du Sultan. En
ce moment l'Egypte fait partie de la Tur-
quie, et la Porte, ainsi que nous le voyons
pour eette question môme exerce un con-
trôle sur la politique égyptienne, Cependant
si le vice-roi pouvait être rendu indépendant,
cet obstacle serait levé et la province devien-
drait plus docile à l'influence de la Franco. ïci
encore, on peut invoquer l'histoire a l'appui. Les
Français ont toujours soutenu les Pachas dans
leurs tentatives de désobéissance; nous avons
toujours soutenu l'autorité de la Porte. Mainte-
nant les choses ont été lentement et graduelle-
ment amenées à ce point que toute intervention
future en faveur d Sultan serai t une œuvre beau-
coup plus difficile qu'auparavant. Les côtes de
ce°pays sur la Méditerranée ont été assez forti-
fiées pour que le fameux débarquement sous
les ordres de sir Ralph Abercromby ne pùt pas
facilement avoir lieu aujourd'hui. Ces fortifica-
tions ont été élevées sous les auspices du gou-
vernement de Louis-Philippe. La route de la
mer Rouge à Alexandrie en passant par le
Caire, route qu'a parcoartte' notre armée de
l'Inde, a été close par un ouvrage ayant en
apparence pour objet de satisfaire aux besoins
de l'agriculture, mais qui, en réalité, est un
poste militaire important. n res'e ecc^re une
route ouverte, mais une seule, qui serait barrée
par le canal de Suez. Il suffirait que M. de Les-
seps poussât ses travaux jusqu'à une certaine
nsîance dans 1 intérieur du pays, et tout. accès
tu Egypte, en venant de la Syrie le long de la
côte, se trouverait complètement empêché.
Le canal de Suez opposerait à une armée ve-
nant de la Syrie une tranchée de 300 pieds
de large et profonde de 30 pieds, qui, si elle
était défendue par des batteries établies du côté
de l'Egypte opposerait un obstacle sérieux
à une armée turque, en sorte qu'un vice-roi
pourrait en toute assurance délier son souve-
rain. On nous fait rerr^rqrjer que ces résultats
sont entièremerA sans rapport avec l'achève-
ment du canal, en sorte que l'Angleterre,
en soutenant loyalement ses intérêts, peut
avoir raison de s'opposer à -ce projet, bien
qu'elle soit convaincue qu'il n'est pas prati-
cable. On nous donee encore l'assurance que
ni le Sultan ni le Pacha n'ont besoin d'in-
stigation étrangère pour envisager ce plan
avec défiance. Le Sultan comprend très claire-
ment le danger qui menace s>a province; le
vice-roi s'aperçut que quand même il serait rois
en position de défier son maître acfuii le ré-
sultat final ne serait pas son indupr-nilance
L'Angleterre n'a donc de contrôlé L\^eer
sur la politique de la. Porte; elte a sctilcueut
à approuver et à appuyer une tésolution con-
çue avac «age?se>
Imous avons maintenant exposé compléte-
ment les objections qu'on fait valeir. Nous ne
contestons pas et il serait impossible de con-
tacter que quelques uns des projets que nous
avons signalés setrouventau fond delà politique
française au sujet du canal de Suez. Nous pour-
rions toutefois affaiblir la valeur de ces objec-
tions pard'autres considérations; mais ne faut-
il pas prendre la question de plus haut et
l'envisager d'un point de vue plus large et
plus éclairé? En un mot, cette lutte (J'in-
fluence a-t-elle jamais produit quelque avan-
tage ? Les combats entre nations pour obtenir
de l'ascendant, pour faire pencher l'équili-
bre, ont-ils eu quelque succès politique ? Les
choses ne fe sont-elles pas ordinairement
replacées dans leur position naturelle, et les
Etats et les gouvernemens ne sont-ils pas res-
tés avec leur puissance et leurs avantages na
turels, malgré les conditions artificielles impo-
sées par les traités ou par la force des armes? '(
Pour' prendre la plus puissant de tous les
exemples, qu'elle leçon pouvons-nous tirer de
la position de la France elle-même? II y
a cinquante ans, elle était pour ainsi dire
sous la garde de l'Europe, et les plans les
mieux élaborés, qui comprenaient même un
remaniement de l'Europe, étaient présentés
pour perpétuer ces arrangemens. Quel en a été
le résultat? La France est-elle impuissante?
A-t-elle perdu toute prétention à l'ascendant
militaire? La dynastie impériale est-elle pro-
scrite ? Nous pouvons dire à notre tour que
l'idée de réduire l'empire britannique à l'im-
puissance en perçant l'isthme de Suez est au
moins aussi déplacée que celles par lesquelles
on avait voulu étouffer le développemens et
les forces de la France. Il vaut mieux re-
noncer à de pareilles idées. Le canal de
Suez est évidemment une telle chimère, que
nous avons été et que nous sommes autorisés
h l'empêcher à cause des desseins qu'il cou-
vre. Nous croyons toutefois que ces des-
seins échoueront aussi complètement que la
une Existence parisienne nous avons
un collégien qui tombe amoureux un
jour de sortie, et en voilà pour la vie;
cela commence en classe, cela finit à l'autel.
L'intrigue est peu compliquée. Quand il faut
une solution, l'auteur fait tout simplement
mourir un oncle. Il faut avouer que le rôle
des oncles dans la société est un rôle ingrat;
ils sont toujours exposés à des morts subi les.
Quand on ne sait plus comment se tirer d'af-
faire, on cherche dansla famille et on tueun
mandarin. Les meilleurs âmes elles-mêmes,
comme Mme de Bawr, cèdent à cette tenta-
tion mais c'est pour faire le bien.
Quant à son Existence parisienne, il
pouvait y en avoir de ce genre il y a trente
ou quarante ans, mais à coup sûr la race
est perdue. On dirait que Mme de Bawr n'est
pas sortie de sa maison et de son jardin de-
puis longtemps; elle a l'air. d'ignorer
ce qui s'est passé dehors elle n'a,
par exemple, aucune idée du renchérisse-
ment des loyers. Le héros de son Exi-
stence parisienne est un garçon d'une
quarantaine d'années sans profession
comme on dit dans les bans, qui n'est pas
avocat, même sans cause ni médecin,
même sans clientèle, qui fait honorable fi-
gure dans le monde, et qui a 1,500 fr. de
rente. Je dis bien 1,500 û\, avec deux zéros.
Quant à la recette pour vivre et vivre
dans le monde avec 1,500 fr., je laisse l'au-
teur la donner. Saint-Léon demeure rue
Laffitte, au quatrième, et a un logèment de
spéculation pécuniaire; nous ..douions donc
qu'il soit sage de perpétuer une lutte où nos
intérêts sont peut-être attaqués, mais où ils
ne sont pas réellement en danger. »
Le lord-haut-commissaire. dans son dis-
cours d'ouverture du Parlement ionien, a si-
gnalé plusieurs mesures d'un intérêt local. Voici
les passages politiques les plus importàns de
son discours
« Je dois appeler votre attention sur le peu
de sécurité et de protection qu'offrent les côtes
et les ports des différentes !tes. Il ae faut pas
espérer améliorer les revenus publics sans faire
disparaltre les encouragemens et les facilités
donnés à ia contrebande; il Vous sera fait une
proposition ïornieiie à ce sujet.
u Pour assurer la prospérité publique et le
bien-être général, il est indispensable qu'une
entente cordiale et complète subsiste entre
toutes les autorités constitutionnelles de l'Etat.
De mon côté, je ferai tous mes efforts pour at-
teindre ce but si désirable. Votre loyale assi-
stance et votre franche coopération sont de-
mandées dans l'intérêt de l'amélioration de la
condition du peuple. J'ai l'espoir, en vous dé-
léguant cette responsabilité que Vous vous
montrerez dignes de cette mission. »
A peine le iord-haut-commissaire a-t-il eu
quitté là salle des séances, que M. Daridolo, le
vieux représentant loquace de Corfou, a pro-
noncé une harangue énergique et furibonde
contre les actes du gouvernement. Il a proposé
de refuser le paiement de tout intérêt sur les
dettes déjà faites et d'ajourner le paiement de
tout intérêt à venifpendant deux ans. Il a re-
commandé une réduction de SO pour 1C0 sur
tous les intérêts, et il a demandé, au nom de
l'Ionie; les services gratuits du Sénat, de l'As-
semblée et du conseil municipal. Il compte
présenter dans cette session vingt-quatre bilis
où sont spécifiées et développées ces diverses
reformes.
L'Assensblée se réunira tous les jours pour
discuter les affaires publiques, et sans doute
les délibérations ne seront pas inquiétées tant
qu'elles se tiendront dans les limites de la pru-
dence. Si la Chambre se montre raisonnable
pendant quelques semaines, il n'y aura pas à
craindre de prorogation ni de dissolution. On
sait que le lord-haut-commissaffe à reçu pieias
pouvoirs pour dissoiuîre la Chambre aux pre-
miers symptômes d'agitatiop ouverte contre le
protectorat de l'Angleterre. Les membres de
l'Assemblée, qui le savent, éviteront ce qui
pourrait déterminer le Iord-haut-commissaire
à user des pouvoirs dont il est investi. TôuS les
membres reçoivent J100 liV. st. par an à titre
d'indemnité.
L'escadre de l'amiral Mundy est encore à
Corfou. L'état-major des équipages et celui de
la garnison, qui ont accompagné le lord-haut-
commissaire à l'ouverture du Parlement ionien,
n'ont pas peu contribué à donner de la solen-
nité à cette eérémoriie, tout en servant d'élé-
ment d'intimidation. (Times.)
On écrit de New-York, le 7 décembre, au
Times
Le Congrès s'est assemblé avant-hier, 'et il
est immédiatement entré eh plein dans la
question de l'esclavage. Dans le Sénat, les sé-
nateurs do la Virginie ont demandé qu'une en-
quête fût faite sur l'invasion de Brown à Ilarpers-
Ferry et sur la saisie de l'arsenal national. Les
républicains ont répondu par urxamendement
demandant une enquête sur l'attaque de l'ar-
senal de Liberty par les bandits du ïiansas. Le
débat, qui n'était pas terminé lors de l'ajour-
nement du Sénat, a été amer et personnel. Les
sénateurs du Sud ont prétendu que le gouver-
nement fédéral devait protéger les Etats, et que
si le Congrès n'était oas prêt à aeconl.or sa pro-
tection aux Etats du Sud, ceux-ci se défendraient
tout seuls. Les républicains ont répudié toute
connivence avec Brown et se sont déclarés
prêts à accepter l'enquête.
» Dans la Chambre des Représentas on n'a
pu élire le président; toute tentative d'organi-
sation parait oubliée jusqu'à ce q ne chacun ait
dit ce qu'il pense au sujet du vieux Brown. »
Faits divers*
On lit dans le Moniteur
« M»te la princesse de Metlernich-Winne-
bourg, ambassadrice d'Autriche, a eu l'honneur
d'être reçue hier par l'Empereur.
» S. M. I. était entourée de LL EExc. les
grauds officiers de la Couronne et'des officiers
do service de sa maison.
» Immédiatement après cette réception, Mmela
princesse deMetternich-Winnebourga a été reçue
par l'Impératrice.
» S. M. I. avait auprès d'elle LL. EExc. le
grand-maître et la grande-maîtresse de sa
maison, ainsi que ses officiers et dames de
service,
» Mme la princesse daStfitternich-Winnebourg
a été présentée à l'Empereur et à l'Impératrice
par la dame du palais désignée pour l'accom-
pagner.
» Elle a été conduits au palais, dans des
voitures de la cour, par la dame désignée pour
l'accompagner, par un maître des cérémonies
introducteur des ambassadeurs et un aide des
cérémonies, et reconduite, après les audiences
impériales, à l'hôtel de l'amirassade d'Autriche
avec le même cérémonial. »
Par décret du 11 décembre, ont été nom-
més dans la gendarmerie
A deux emplois de colonel: de Rosan, lieu-
tenant-colonel, chef de la 13e légion;
Giacobbi, lieutenant-colonel, commandant
i'infanterie de la garde de Paris.
un emploi de lieutenant-colonel M. Marqui-
san, chef d'escadron, major de la garde de
Paris.
Par un autre décret du 11 décembre,
M. Ilainglaise, chef d'escadrons au 3e régiment
de dragons, a été nommé lieutenant-colonel au
2e régiment de chasseurs d'Afrique.
Par décret du 11 décembre, il est ouvert
au ministre de la guerre, sur l'exercice 18S9,
un crédit extraordinaire de 26 millions
380,000 fr., réparti comme suit
Etat-major, l million; gendarmerie impé-
riale, 250,000 fr.; solfie et entretien des trou-
pes, Ki millions 600,000 fr.; habillement et cam-
peoient, 6 millions; lits militaires, 680.000 fr.;
transports généraux, 1 million 570,000 fr.; har-
nachement, 200,000 fr.; solde de non-activité,
80,000 fr.
Par arrêté du ministre des affaires étran-
gères, en date du 10 décembre ont été nom-
nés
M. le marquis de Chàteaurenard, 1er secré-
taire à l'ambassade de France à Londres;
200 fr. (ja demande l'adresse !) il a une
femme de ménage, 7 fr. par mois, et, en
comptant les étrennes, en voilà pour 100 fr.
« Ma grande dépense, dit-il, est mon tail-
leur, car je veux être toujours bien mis. Je
donne donc à mon tailleur à peu près
500 fr, (Je demande encore l'adresse, et la
recette!) Nous voilà arrivés à 600 fr. Pour
l'article nourriture, cet élégant parisien n'a
pas l'habitude de déjeuner première éco-
nomie. Je crois bien qu'il prendrait volon-
tiers aussi l'habitude de ne pas diner, et il
y eu a bien d'autres à qui cela conviendrait;
mais enfin, comme il faut manger pour vi-
vre, cet épicurien dîne tous les jours- chez
un restaurateur pour 20 sous (cette fois je ne
demande plus l'adresse). Et comme il dîne
quelquefois chez son oncle (chez ce pauvre
oncle qui ne sait pas ce qiiil'attend), cela fait
un chiffre rond de 1,000fr. pour les grosses
dépenses. Reste 500 fr. « Eh bien, dit-il, les
500 fr. qui me restent me suffisent et an
delà pour payer mon blanchissage, mon
porteur d'eau, les petits frais imprévus. »
C'est fort bien mais dans ce budget je vois
déjà un chapitre qui manque. Que faites-
vous,. je vous prie, du sujet préféré des li-
vres de M. Michelet?
Enfin, tout ce que je puis dire, c'est que
si on me montre un homme vivant dans le
monde, et dans le meilleur monde, avec
1,500 fr., j'ouvrirai une souscription en sa
faveur, et je demanderai qu'après sa mort
il soit mis dans le Musée du Jardin des Plan-
M. Fournier, 1» secrétaire à Saint-Péters-
bourg;
M. le comte de Bondy, 1er secrétaire à Ma- I
drid;
M 'le marquis de Gadore, 1er secrétaire à
Rome; •
M. le comte de Mosbourg 1« secrétaire à
Vienr,e;
M. Roman 1" secrétaire à Francfort;
M. le baron de Reinach secrétaire à Stutt-
gard
M. Dollfus, 2° secrétaire à Berlin;,
M-. de Bourquèiîey, secrétaire à La Haye;
M. le comte de Courcy, secrétaire à Carls-
ruhe
M. Borély, secrétaire à Athènes
M. Saillard, 2e secrétaire à Munich;
M. le comte de Bre teu.il j secrétaire à Flo-
rence
M. le comte de Gabriac, 2e secrétaire à Rome;
M. le marquis de Piennes, 2e secrétaire à Na-
ples
le marquis de Moges, 3° secrétaire à
Rome;
Mi le comte de Breda, secrétaire à Darm-
stadt
M. de Saint-Quentin, secrétaire près la com-
mission instituée pour la démarcation de la
frontière entre la France et l'Espagne.
M. de Frézals, secrétaire de légation, est mis
à la disposition du département.
L'état du prince Jérôme-Napoléon conti-
nuant de s'améliorer, il ne sera plus publié de
bulletin quotidien. (Moniteur.)
C'est prématurément, dit Za Patrie, qu'on.
a annoncé l'arrivée du vice-amiral Rigault de
Genouilly à Paris. M. l'amiral Rigault de Ge-
nouilly était, en effet, attendu en France par
le paquebot Panther, qui est arrivé la semaine
dernière à Marseille; mais il parait qu'il n'a
pas pu profiter du dernier départ de la malle
des Indes il ne sera donc à Paris que dans
les derniers jour.. de ce mois ou les premiers
jours de janvier.
On lit dans le Phare de la Loire du 20 dé-
cembré
« Le gérant du Phare de là Loire a reçu au-
jourd'hui, à trois heures et demie, une citation
à comparaître samedi prochain 24 décembre,
à onze heures, devant le tribunal de première
instance de Nantes, section de la police cor-
rectionnelle, comme prévenu d'avoir publié
a une nouvelle fausse ou une pièce fabriquée,
>> falsifiée ou mensongèrement attribuée des
» tiers. »
» II s'agit de la lettre apocryphe de Victor-
Emmanuel que nous avons reproduite dans
notre numéro du 18 novembre dernier, d'après
l'Ami de la Religion. »
Nous apprenons la mort de M. Eugène
Lagârde, ancien préfet de Seine-et-Marne et du
Gard. Il a été soudainement frappé, dans sa
cinquante -huitième année, à Cahors où il
s'était relire. Il y laisse, comme dans les dé-
partemens qu'il a administrés, les plus dura-
bles et les plus honorables souvenirs.
On écrit de Riga, le 4 décembre
« La température s'est considérablement
abaissée dans le courant de la semaine, sous
l'influence d'un vent violent du sud. La Duna
n'a point tardé à se prendre sur toute son
étendue, malgré les efforts dés remorqueurs à
Vapeur pour conserver un'Clienal navigable.
si Depuis hier, le thermomètre est descendu
jusqu'à 18 degrés au-dessous de zéro; on peut
donc dès à présent considérer la navigation
comme termine, quoiqu'il y ait encore devant
la ville une trentaine de navires en charge-
ment. On va s'occuper de briser les glaces
pour leur ouvrir un passage jusqu'à la mer,
les habitudes n'étant pas d2 faire hiverner les
navires, à moins de circonstances tout à fait
exceptionnelles.
» Si l'oR insiste sur ce fait, c'est ppur quele
commerce français sache bien qu'il n'y a jamais
d'inquiétude? sérieusèô d'hivernage forcé dans
le port de Riga. Les frais de cououre de la
glace, de Riga à Dunajr.Uude (12 kilomètres
environ}- ^«lèvent, suivant les difficultés, de
3 à 3,000 roubles argent (12 à 20,000 fr.), somme
qui, répartie entre 30, à 40 navires, est peu
élevée comparativement aux dépenses qu'oc-
casionnerait un hivernage. Les frais de cou-
pure de la glace sont, du reste, payés en raison
du-tonnage. (Annales du Commerce extérieur.)
On a annoncé que le capitaine Doineau
ét?it êor'ti' de prison, et qu'il serait admis à
faire partie de l'expédition de Chine.
Il n'y a d'exact, dit là Patrie, que la première
partie "de cette nouvelle. Le capitaine Doineau
a été définitivement rayé des cadres de l'armée
française et ne peut plus y rentrer; nous ap-
prenons qu'il doit même rester éloigné de la
France pendant dix anSi
Un vbi audacieux vient d'être commis à
quelques lieues de Madrid sur une grande
route, par une bande armée.
L'administration du canal d'Isabelle II avait
expédié à Jonetagehsa une somme de 155,000 fr.
en numéraire pour les besoins du service rie
cette vaste entri prise qui dépend du ministère
des finances,
Cette somme, fournie par le Trésor public,
avait été placée sur une charrette qu'escortaient
deux gardes civils ou gendarmes.
Lorsque la eliarrette fut arrivée, à sept
heures du soir, sur la route de France, au haut
de la côte du Molar, huit hommes, armés et à
cheval, apparurent tout à coup et enjoignirent
au charretier de s'arrêter. Au même instant, ils
mettaient en joue les deux gendarmes qui ne
firent aucune résistance.
Les brigands procédèrent à la visite de la
charrette et s'emparèrent de l'argent, qui fut
partagé entre eux; puis ils se retirèrent tran-
quillement en saluant le charretier et les <*ux
gardes civils.
L'autorité du Molar a prévenu celle de Ma-
drid, qui a donné les ordres nécessaires pour
poursuivre les voleurs.
Les montagnes du Guadarrama sont un re-
fuge sûr pour les malfaiteurs. Rien jusqu'à ce
morment n'est venu mettre la justice sur les
traces des coupables.
Les mules de la charrette, emmenées par ces
hardis brigands, ont été retrouvées dans un
ravig, à deux lieues de Molar. (Le Droit.)
Une dépêche télégraphique du 20 décembre
annonce qu'une partie des fonds volés a été
retrouvée, et que plusieurs des voleurs ont
été arrêtés par la garde civique.
La goëlette française Francœur, capitaine
Josse, allant de Swansea à Bordeaux, est entrée
en relâche à Brest, le 16 décembre, pour dépo-
ser neuf naufragés recueillis en mer.
Ces neuf hommes proviennent du brick an-
glais Bona-Fide, qui a sombré le 13 décembre
tes. J'ai bien peur, comme je le disais, que
Mme de Bawr ne se soit arrêtée en route il y
a quelques années; ce qui n'empêche pas
que cette histoire toute simple d'une femme
d'esprit et détalent se lit avec l'intérêt. le
plus attachant, à cause même de sa simpli-
cité, comme une chose bonne, bienveillante
et saine, sans fiel et sans amertume, sem-
blable à l'âme excellente qui l'a dictée.
Mais depuis ce temps-là, la vie a renchéri,
comme on dit dans le français moderne.
Allez voir au Théâtre Français la char-
mante comédie de M. Léon Laya, le Duc
Job. Vous y verrez nue toute jeune fille fai-
sant son budget comme le font maintenant
les jeunes filies sur leur éventail avec le pe-
tit crayon qui écrit les valses. Celle-ci a
500,000 fr. de dot, l'autre en a 80,000
total du revenu 19. Comment faire pour
vivre? Ecoutez-la
« Dix-neuf, et je dis trente et un. Estelle,
qui en trente-cinq, a une peine affreuse à
joindre les deu* hauts; elle m'a montre ses
comptes. Voiture, loyer, domestique, femme
de chambre, cuisinière, entretien de mon-
sieur. Ça, je ne sais pas, j'ai mi3 2,500 fr. Ce
n'est peut-être guère. Toilette de madame,
i,000 fr.; les robes sont d'un prix fou. Et les
bottines, les chapeaux, les gants. Je ferai des
dettes, bien sûr. Enfin, biffons un peu; met-
tons 3,000 fr. Et pour la voiture, au lieu de
deux chevaux, mettons-en un. Voyons mainte-
nant 0, 0, 5, 10, 13, i~, 22, 25. Ah! mon
Dieu! je suis débordée! »
Rassurez-vous par là encore il arrive un
oncle. Je ne sais ,pas en vérité comment
18S9, à six heures du soir, après avoir touché
sur une roche près-des Sorliiigues. Ils ont été
recueillis le U après vingt heures d'une
navigation pénible dans une grosse mer, à 29
fltilles .environ dans le sud-est de Lonjs
Ships. Au moment du sauvetage, il» étaient ex-
ténués de fatigue et découragés par suite du
refus de trois navires de leur aonner assi-
stance; ils n'ont pu reconnaître la nationalité
de ces navires dont un a passé très près d'eux.
(Armoricain.)
On écrit de Brest, le 19 décembre
« Tout espoir de renflouer le Duguetclin est
perdu; le côté de bâbord est complètement
défoncé. L'artitierie, une partie de la mâture
et un grand nombre d'autres objets, ont. déjà
été envoyés dans lé port. n (Océan.)
Samedi dernier, à huit heures et demie,
a eu lieu, sur la place du Champ-de-Foire d'An-
goulème, l'exécution de Martin dit Pinson, con-
damné à la peine de mort par la Cour d'assi-
ses de la Charente, à sa dernière session, comme
reconnu coupable du crime d'assassinat sur la
personne de sa femme.
Martin portait le costume d'hiver des. prir
sonniers, sabots et pantalon gris de serge; il
était en outre coiffé d'un bonnet de coton ses
traits étaient d'une pâleur morbide.
M. l'abbé Coullèt, aumônier des prisons,
se tenait à la droite du condamné, qui ne se
mouvait, plus que par des convulsions ner-
veuses.
Arrivé au pied de l'échafaud, Martin n'a-
vait plus aucune force de volonté; il s'est livré
machinalement aux exécuteurs et une demi-
minute après, un coup sourd se faisait bfiteïi-
dre la tète du criminel était tranchée.
(Le Charentais.)
Hier, à minuit, le thermomètre centigrade
de la maison de l'ingénieur Chevallier, opti-
cien, marquait 6 degrés 2/10" au-dessous de
zéro; aujourd'hui, à six heures du matin, 4 de-
grés 2/10" au-dessous de zéro; à midi, 3 degrés
5/10" au-dessus de zéro;
La température s'.est considérablement
adoucie depuis hier à Paris. Le vent, cette
nuit, a sauté à l'ouest, et aujourd'hui nous
sommes en plein dégel.
Le thermomètre, qui hier, à neuf heures du
matiDï marquait à Paris 4 degrés 9/1 0«s au-des-
sous de zéro, a remonté aujourd'hui jusqu'à
4 degrés au-dessus de zéro.
Ce soir, il pleut abondamment. ·
L'élévation du thermomètre paralt aujour-
d'hui assez générale sur les divers points de la
France; néanmoins il y avait encore ce matin,
à huit heures, U degrés de .froid .à Besancon
10 â Lyon, 9 à Strasbourg, 6 à Avignon. >
Mercredi dernier, un grand nombre de
chasseurs de Colmar et de Munster s'étaient
donné rendez-vous à Marcholseim pour pren-
dre part à, une partie de chasse organisée par
les soins de MM. Hartmann.
Parmi les invités se trouvait M. de Farcy,
originaire de Rennes, ancien élève de l'Ecoie
Forestière de Nancy, et depuis peu de temps
garde général à Munster.
La matinée a été employée à traquer le liè-
vre. On sait qu'en général le traqué est la par-
tie de chasse qui amène le plus facilement uîj
accident; mais celui-ci était bien organisé, ec
la première moitié de la journée s'est passée
u une mantere fort, agréable. Du reste, tous les
invités étaient des chasseurs émérites, pariaite-
ment familiarisés avec le métier aussi, pas là
moindre appréhension n'a troublé .l'imaéirja.;
tion de l'un ou l'autre des convives, lorsque'
pendant le déjeuner, le garde-chasse est venu
leur annoncer qu'il y avait trois sangliers
dans la forêt. Aussitôt il a été décidé qu'on
emploierait l'après-dinée à chasser le sanglier,
Les fusils furent débourrés, et les chevrotines
remplacées par dès balles. ̃ »
Vers deux heures, les chasseurs étaient à
leur poste, dans une large clairière de la fo-
rêt le premier sanglier levé a été manqué par
M. de Farcy et abattu par an adroit chasseur
colmarien. Le second a été poursuive par la
meute daiis urie direction opposée; mais en pas-
sant, les chiens ont fait lever un chevreuil dui
est venu se jeter dans la clairière. Déjà il avait
essuyé un premier coup de feu, lorsqu'il arriva
comme une flèche dans la direction du garde-
chasse. Celui-ci tira; mais eyatït visé trop bas,
il manqua le chevreuil, et la balle, après avoir
fait une longue traînée sur le sol fortement
gelé, s'aplatit contre une pierre, et alla, par ri-
cochet, frapper au bas-ventre M. de Farcy, quj
s'affaissa sur lui-même en jetant un grand en
de douleur.
Aussitôt tout le monde accourut; on s'em-
pressa autour du blessé, qui était évanoui
on le plaça sur un brancard pour \e porter à
la maison du garde, en attendant l'arrivés
du médecin qu'on était allé quérir. Quand, ou
souleva M. de Farcy, la balle, tout aplatie,
tomba sur le sol donc la blessuren'était pas
profonde, et tout le monde nourrissait respoif
qu'elle ne serait pas dangereuse. Cependant lé
saqg coulait en grande abondance. Pèndàat {o
trajet de la forêt à la maison du garde, le ma-
lade reprit ses sens, et parla à ceux qui se te-
naient à ses côtés.
Le médecin arriva au lieu dji reride2-vods
presqu'en même temps que le blessé il .exa-
mina la blessure et déclara qu'à moins d'une
hémorrhagie îulérieure il y avait lieu d'espérer
qu'elle ne serait pas mortelle. Malheureuse-
ment Hiémorrhagie si redoutée élit lieu le
jeune malade alla de plus _ea plus mal, tomba
en défaillance à plusieurs reprises et, malgré
les soins les plus éclairés et les efforts les plus
énergiques pour le sauver, il expira à cinq heu-
res du soir.
Uû funeste accident est arrivé ce matin;
vers neuf heures, sur le quai de la Çonféfence;
en face de la rue Bayard. Des bûcherons étaient
occupés de ce côtéà à déraciner un arbre des
Champs-Elysées pour l'abattre et prenaient
leurs dimensions pour diriger la chute, quand
tout à coup cet arbre tomba dans là direction
de la chaussée sur l'arrière-train d'un omnibus
faisant le trajet de Passy au Palais-Royal, qui
passait en ce moment et qui fut coupé en deux
par le choc. Un voyageur qui se trouvait sur
l'impériale, et dont l'identité n'a pu être établie
en ce moment, a été tué roide. Le conducteur
de l'omnibus, le sieur Augustin Barbé, a été si
grièvement blessé, qu'en arrivant à l'hôpital
Beaujon, où il a été transporté, il avait égale-
ment cessé de vivre. Le sieur Larcabal; con-
trôleur de la Compagnie des Omnibus, a été
aussi très grièvement blessé; il à été trans-
porté, sur sa demande, à son domicile. Trois
autres voyageurs ont reçu des contusions plus
ou moins graves, mais qui ne paraissent heu-
font tous ces jeunes gens pauvres; il leur
pleut toujours des oncles et des taates avec
plusieurs millions; c'est bien la peine d'ex-
citer notre sensibilité sur leur indigence
Pas plus que le héros du roman de Mmo de
Bawr ne représente une existence liari-
sienne d'aujourd'hui; les histoires de M. Paul
Deltuf ne répondent à leur titre d'Aventures
parisiennes. Ces livres, avec leurs titres,
sont les fanfarons des vices qu'ils n'ont pas;
ils valent mieux que leur affiche. Dans les
trois ou quatre nouvelles qui comppsent le-
volume de M.Paul Deltuf, il né faut pas
chercher une charpente dramatique très
compliquée; ce sont plutôt des scènes de.Lt
vie privée, avec une grande simplicité de
moyens, et dont le charme est dans beau-
coup de finesse d'observation et beaucoup
dégoût et de délicatesse d'expression. La
Famille Percier la Confession d'Ânloi-
ne< uâriage de Carolüac sont des com-
positions très soignées, dont l'élégance est
parfois un peu souffreteuse, mais dans les-
quelles la douceur est tempérée et corrigée
par une dose suffisante de sel altique. 11 y
a une certaine affinité entre le genre de
M. Paul Deltuf et celui de M. d'Arbouville,
entré la Famille Percier et Résignation.
C'est une tendance à laquelle M. Paul Deltuf
fera bien de -résister; il ne faut pas que la
sensibilité contenue arrive à la sensibilité
éteinte, ni que la réserve finisse par la com-
pression.
John lemoinne.
mises aux mêmes obligations pendant le délai de t
sept annéts qui le^r est concédé.
Art. 30. Les, combustibles dont l'existence au
1er janvier ',660 aura été déclarée ou reconnue, cou-
formément à I'atlicle6 du présent règlement, dans
les usines admises au bénéfice de l'entrepôt, seront
pris en charge.
les matières premières soumises audit octroi se-
ïont inventoriées à la même époque, et mises égale-
ment en entrepôt comme élémeus de fabrication.
Art. 31. Sur la demande des intéressés, formée et
examinée conformément à l'article 11 du présent rè-
glement concernant les magasins en gros, les usines
seront admises au bénéfice résultant des atiicles 5 et
7 de la loi du 16 juin 1859.
Outre \es indications, titres et documens à fournir
conformément audit article H, la demande devra
énoncer d'une manière précise la nature des çombue-
iibies et matières premières pour lesquels l'entrepôt
est demandé, l'évaluation des quantités nécessaires
pour une année, la nature des produits fabriqués et
la proportion dans laquelle ont lieu les expéditions à
l'extérieur.
Art. 32. Les magasins, ateliers et locaux divers où
seront déposés les combustibles et matières premières
tenus en compte d'entrepôt, ainsi que les produits
fabriqués soumis aux droits d'octroi de Paris, ne
devroni, comme les magasins en gros, communiquer
avec la voie publique que par les issues indispensa-
bles pour l'exploitation.
sous ce rapport l'article 12 du présent règlement
s'appliquera aux usines exercées par les employés de
l'octroi comme auxdits magasins. Il un sera de même
des articles 1$ < 1 14, en cas de transmission ou de
cession d'exploitation, de décès, Milite ou dispa-
rition.
Enfin \es dispositions des articles 15 à 23 seront
également applicables à tous les cas prévus ou ana-
logues qui se proluiraient dans lesdites usines.
Usines à gaz.
Art. 33. Les usines à gaz qui paieront, conformé-
ment au paragraphe 2 de l'article 7 de la loi, la to-
talité du droit auquel la houille est soumise à l'en-
tr-ée dans Paris, seront affranchies de tout droit sur
îe.gaz et sur le coke par elles produits et livrés à la
•consommation intérieure; dans le cas où elles préfé-
reraient continuer à Dayer la redevance de 2 c. par
mèt;e cube, perçue aujourd'hui sur le gaz consommé
dans la:ville, elles seront assujetties au paiement des
droits d'octroi pour les quantités de coke par elles in-
troduites.
Toutefois les usines pourront demander l'entrepôt
a domicile pour la houille de leur consommation et
pour leurs produits, en se soumettant à l'exercice
des employés de, l'octroi. Les quantités expédiées hors
l'aris sèron*. partées en décharge au compte de cette
fabrication sur la représentation du certificat de
sortie délivré aux barrières.
Les droits seront perçus au fur et à mesure des li-
vraison faites à l'intérieur de Paris, ainsi que sur les 1
nwnquans aux charges, qui seront constatés.
Chemins de fer.
Art. 34. A partir du 1er janvier 1860, le régime de
l'octroi de Paris, suivi dans les gares des chemins de
fer situées à l'intérieur, s'étendra jusqu'au point où
la voie franchit les fortifications.
Les employés de l'octroi auront accès sur toute la
ligne, ainsi qut dans les gares ou élabllssemens exi-
stans sur ce parcours, où ils auront à assurer la per-
ceplion des droits du Trésor public et des droits d'oc-
troi sur tous les objets soumis à ces taxes.
Art. 35. Les droits dus seront exigibles au moment
de réarmée, comme aux autres entrées de Paris, sur
les. objets destinés à la consommation locale.
Toutefois, en raison de la natnre des transports
exécutés par les chemins de fer, ainsi que des desti-
nations diverses que reçoivent les chargemens, et
conformément aux dispositions de l'article 39 de
l'ordonnance du 9 décembre 18V4, les gares seront
considérées comme lieu de transit, sous la coudition
d'un classement distinct desmarehat.dises assujetties,
qui les tienne entièrement séparées des ateliers, ma-
gasins et approvisionnemens de toutes sortes, affectés
aux travaux de l'exploiiaîion, étrangers aux mouve-
me'us des marchandises.
Bien que soumis, dès leurarrrivée, àlasurveillance
̃générale du service de l'octroi, les objets imposables
n'acquitteront les droits que lors de la sortie des
gares.
Il en sera de même pour toutes les tormautes rela-
tives aux expéditions vers les entrepôts de l'intérieur
'o"h en passé-debout.
Aucune déclaration ne sera exrgée pour les mar-
chaadlses imposables réexpédiées des gares, soit di-
rectement par la voie d'arrivée, soit d'une gare à l'au-
tre par le chemin de ceinture, a moins que, par
suite d'opéralions particulières, il n'y ait prise en
-charge et compte tenu par les employés de l'octroi
nécessitant la reconnaissance à ia sortie des mar-
chandises.
Art. 36. Les Compagnies-des chemins de fer fourni-
ront, tant dans les gares que sur la voie, à partir des
fortifications et jusqu'au point extrême à l'intérieur,
les bureaux, locaux et emplacemens qui seront ré-
clamés par le service des perceptions et de surveil-
lance de l'octroi.
Les ouvertures donnant entrée dans Paris seront
réparties sur l'enceinte des gares, et le nombre en
sera limité, de façon à concentrer l'action des em
iployés et à prévenir tes introductions abusives, tout
-en donnant au mouvement des chemins de fer les
facilités indispensables à leur exploitation.
L'article 3 du présent règlement mettant les ou-
vertures des gares sur Paris au rang fies portes pra-
tiquées dans les fortifications pour Ks besoins géné-
raux de la circulation, et l'article 4 attribuant au
préfet de la Semé les décisions à prendre pour le pla-
cement des postes et bureaux sur tous les points
donnant accès dans Paris, les questions qui pour-
raient s'élever en ce qui touche les portes des gares
seront soumises à la décision de l'autorité préfec-
torale.
En cas de réclamations des Compagnies de che-
mins de fer contre l'exécution du présent article, il
sera statue par le ministre des travaux publics de
concert avec le ministre de l'intérieur.
Bestiaux arrivant à destination des abattoirs
ou des marchés publics..
Art. 37. Le règlement du 23 décembre 1846, relatif
à la perception du droit d'octroi sur la viande de bou-
cherie et la viande de charcuterie a Paris, devenant
applicable aux territoires annexés à la ville de Paris,
toutes ces dispositions y seront obligatoires à partir
du janvier 1860.
En conséquence, les obligations imposées par l'at-
ticle 2 seront remplies aux nouveaux bureaux de
l'octroi. La consignation du droit fixé par tête sera
exigée pour les bestiaux destinés aux abattoirs pu-
blics, à moins que les bouchers et charcutiers ne se
reconnaissent responsable des agens chargés d'effec-
luer la déclaration et la conduite de ces animaux.
Des soumissions dans ce sens seront fournies à l'ad-
ministration par les bouchers occupant des places
û&or6 les abattoirs, et recevront des bestiaux sous leur
n(>;m.
Lès personnes autres que les bouchers admis au
crédit autorisé par l'article 9 du règlement pour l'ac-
quittement du droit sur les viandes, qui feraient con-
duire des,.bestiaux dans les abattoirs, ne pourront
être dispensées de la consignation du droit fixe qu'en
vertu d'autorisations données par l'administration de
l'octroi, d'après les garanties offertes par les intéressés.
'Art. 38. La consignation devra toujours être effec-
tuée sur les bestiaux arrivant à destination des mar-
chés publics de l'intérieur do Paris (article du règle-
ment précité), ainsi que ^our ceux qui seraient con-
duits à domicile pour y être entretenus jusqu'à leur
entrée aux abattoiïs ou à leur réexpédition hors de
la ville. Des bu'J'ains de consignation seront délivrés
par chaque lêt.'e de bétail, ainsi que cela se pratique
pour ranciei! territoire; et les sommes déposées se-
̃ront remboursées sur la justification de l'entrée des
.animau-1^. dans les abattoirs ou de leur sortie de Paris.
Bestiaux entretenus à domicile.
Art. 39. Les propriétaires de bestiaux entretenus
dans les territoires annexés à la ville de Paris de-
mysticisme qui n'en fait plus qu'un objet de
curiosité lascive et d'inquisition malpropre.
La lecture des livres de Parent-Duchâtelet
n'a jamais produit que des impressions sé-
^ères tristes, lugubres la médecine de
M. Michelet produit l'effet tout contraire.
C'est la différence]du nu au déshabillé, de la
statue sans voiles n la statuette mettant sa
jarretière»
M. Michelet cumulé le Tableau de l'a-
mour conjugal et le Manuel de la Cui-
sinière bourgeoise; il vous dira également et
la manière de perpétuer la famille et celle
de faire des confitures. S'il voulait ne par-
ler que dès confitures, on s'en contenterait,
car il le fait d'une manière ravissante. Voyez
plutôt
« Le^ fruits éphémères que l'automne verse
à torrens pour les perdre, elle les fixe, les en-
chânte. Dans un an encore, ses enfans émer-
veillés verront sortir du trésor de sa pré-
voyance les fugitives délices qu'ils croyaient
fondues bien avant les premières neiges
d'hiver. Les voici, à son image, inaltérable-
ment fidèles, purs et limpides, comme sa vie;
transparens, comme son cœur. »
C'est osé, mais c'est réussi; dans ces
termes-là, les femmes ne peuvent pas se
plaindre d'être comparées à de la gelée de
pommes; cela vaut mieux, après tout, que
d'être comparées à des cataplasmes.
Gomme après avoir pris des spiritueux on
éprouve le besoin de boire un verre d'eau
claire, ou comme après avoir pris du piment
on aime à mordre dans un fruit, ou comme
vront, au ler janvier 1860, faire la déclaration aux
bureaux de l'octroi désignés de tous ceux qu'ils au-
ront à ce moment en leur possession.
Les employés vériflerout ces déclarations et feront
les recherches nécessaires pour découvrit les bes-
tiaux qui n'auraient pas été déclarés. Ces derniers
seront saisis, et les peines prononcées par la loi du
29 mars 183'i seront appliquées s'il y a lieu.
Les bestiaux reconnus au 1" janvier 1860 sur le
territoire réuni deviendront immédiatement passi-
bles de la consignation du droit fixe par tête, comme
le sont ceux qui sont entretenus dans l'étendue de
l'ancien périmètre. Toutefois des délais pourront être
accordés pour le versement desdites consignations
aux propriétaires qui donneraient des garanties suf-
fisantes.
Art. 40. Jusqu'à ce que la consignation du droit
fixe ait été complètement réalisée pour les bestiaux
inventoriés au 1er janvier 1860, les employés de l'oc-
troi en tiendront un compte d'entrepôt, et y porte-
ront en décharge ceux dont l'envoi aux abattoirs
ou hors de Paris sera justifié, ou pour lesquels
les consignations ajournées auraient été versées. Ils
feront des visites et recenseniens pour s'assurer du
nombre de bestiaux existant encore dans les établs,
et feront acquitter immédiatement le droit 8xe pour
ceux qui ne seraient -pas représentés. Après cet apu-
rement, le compte d'entrepôt ouvert transitôiremeut
sera clos. 1
Art. 41. Les bestiaux nés dans l'intérieur da rayoa
de l'octroi seront également p^ssible^ des droits dé-
claration en sera faite a l'octroi trois jours après la
naissance, et le droit fixe par tête devra être consi-
sué dès que l'octroi en réclamera le dépôt. Les em-
ployés tiendront les animaux en compte et en sui-
vront la destination jusqu'à leur entrée dans les abat-
toirs ou leur envoi hors de Paris.
Art. 42. Toute personne qui entretiendra des bes-
tiaux à domicile sera tenue de subir les visites et exer-
cices des employés de l'octroi. En cas de refus ou op
position, procès-verbal sera rapporté, et le contreve-
nant encourra l'amende de 50 fr. prononcée par la
loi.
Objets traversant Paris en pàsse-debout ou destinés
aux halles, marchés et entrepôts réels.
Art. 43. Les chargemens d'objets soumis à l'octroi,
traversant Paris avec escorte, à destination des hal-
les, marchés ou entrepôts réels, devront se rendre du
bureau d'entrée au bureau de sortie assigné à l'expé-
dition ou à leur destination à l'intérieur, sans s'arrê-
ter pendant le trajet et en suivant les itinéraires qui
auront été réglés par l'autorité municipale.
Le délai Hxé par le décret du 29 nivôse an VII pour
le transport s'exécutant par terre sera prolongé en
raison des distances à parcourir après l'agrandisse-
ment de Paris.
Toute substitution et toute altération faite dans la
nature ou l'espèce des objets en passe-debout, pen-
dant la durée du parcours, fera encourir au contre-
venant une amende de 100 fr. à Î00 fr., et entrainera
en outre la confiscation des objets représentés et le
paiement d'une somme égale à la différence de leur
valeur avec celle des objets reconnus à l'entrée, la-
quelle sera déterminée d'après le prix moyen dans le
lieu sujet.
Sauf le cas de force majeure ou de circonstances
imprévues justifiées, les peines ci-dessus seront éga-
lement applicables hors du parcours à tout fait de
déchargement ou-de livraison en ville qui n'aurait
pas été immédiatement déclaré au plus prochain bu-
reau d'octroi.
Les dispositions ci-dessus seront communes aux
chargpniens d'objets soumis aux droits, conduits hors
de Paris et sortant des entrepôts réels,
Art. 44. Lorsqu'il sera possible de faire escorter les
chargemens, le conducteur sera dispensé de consi-
gner ou de faire cautionner les droits.
Les frais de l'escorte, en cas de passe debout ou de
transports exécutés hors des heures fixées pour les
convois gratuits se rendant aux halles et marchés,
aux entrepôts réels, ou sortant de ces établissemens
pour l'extérieur, seront, comme aujourd'hui, payés à
l'octroi par les conducteurs.
A partir du 1er janvier 1860, l'indemnité dite pour
ce service sera de 2 fr. par voiture pour les transports
par terre et de 4 fr. par bateau ou train flottant.
Droit d'abattoir.
Art. 45. L'article 13 du règlement du 23 décembre
1846 sera appliqué dans les abattoirs publics existant t
ou à établir sur le territoire annexé à la ville de
Paris au lcr.janvier 1860.
Dispositions générales,
Art. 46. Les dispositions de l'ordonnance du 9 dé-
cembre 1814, rendues applicables à l'octroi de Paris
par l'article 18 de l'ordonnance du 22 juillet 183!, con-
tinueront d'être observées en ce qui n'est pas con-
traire au présent règlement.
Fait au palais des Tuileries, le 19 décembre 18:9.
Par l'Empereur
Le ministre secretaire d'Etat au
département des Ilnances,
V. MAOÏlfK.
Nouvelles étrangères.
ESPAGNE.
Madrid, 17 décembre.
Notre armée d'Afrique a déblayé à deux
lieues de distance la route, de telle manière
que l'artillerie et la cavalerie puissent mar-
cher. Après ces deux lieues se terminent les
bois et la montagne, et s'étend une vasté plaine
qui conduit à Tétiian. (La Iberia.)
G8.ÀKr?K~8r-,E?A*ÏKK:.
Londres 20 décembre.
Nous avons lé regret d'annoncer là mort
du très honorable Henry Filz-Roy, premier
commissaire des travaux publics et membre
du Parlement, où il représentait Lewes. M. Fitz-
Roy est mort samedi dernier il Brightoa, à
l'âge de cinquante-deux ans, à la suite d'une
longue et douloureuse maladie.
(Morning Chronicle.)
On lit dans le rîmes
« Nos voisins les Français ne doivent pas
s'étonner si beaucoup de gens de ce côté-ci
du détroit persistent à les prendre au mot
au sujet du canal de Suez. Quand même on
attacherait -peu d'importance aux menaces
que l'on nous fait, l'inquiétude de nos hom-
mes d'Etat doit trouver un aliment dans le
fait qu'on ne peut raisonnablement expli-
quer le projet par des motifs rationnels. Si
le projet, comme nous le croyons, ne saurai t
être défendu au point de vue pécuniaire et
commercial, pourquoi l'appuie-t-on avec une
énergie aussi étrange? N'y a-t-il pas là quel-
que chose d'extraordinaire, puisqu'il n'y a
rien de plausible dans tout cela? Telles sont
les réflexions qui traversent l'esprit publie.
Nous recevons une multitude de lettres qui
condamnent les projets et la manière d'agir de
M. de Lesseps. Nous ne disons pas que ces ar-
gumens aient changé notre manière de voir,
mais nous les mettrons au moins sous les
yeux du public.
» Si l'isthme de Suez, nous dit-on, était tra-
versé en ce moment par un canal navigable, ce
canal-serait la route la plus courte pour se ren-
dre dans l'Orient, à l'ile Maurice, à Ceylan,
dans l'Inde et en Australie. Il serait aussi,
d'après les conditions de l'entreprise, entre
les mains des Français, 'ou quoi qu'il ar-
rivât, les Français1 pourraient, en cas de
en quittant la chaleur exaspérée du calori-
fère on aspire avec bonheur l'air froid, ainsi
uous passons de la lecture d'un livre de
M. Michelet à celle d'un roman de cette ai-
mable etbonne Mme de Bawr. Nous pourrions
appeler cette méthode une méthode hydro-
thérapique. En voyant le titre de ce roman
Une Existence parisienne, par l'auteur des
Suites d'un bal masqué, le publie pourrait
s'attendre à trouver quelque livre épicé,
quelque chose comme les Confessions de
Marion Delorme, que nous n'avions pas l'hon-
neur de connaître, mais que nous connais-
sons maintenant de réputation, par la place
qu'elles ont tenue dans un récent procès.
Ceux toutefois qui connaissent Mme de Bawr,
qui connaissent la bonté et l'inaltérable
égalité d'âme de cette aimable femme
savaient à l'avance qu'elle ne pouvait écrire
un livre malfaisant. Et en effet, dans cette
Existence parisienne, to.ut le monde prati-
que le précepte « Aimez-vous les uns les
autres»; tout le monde est bon, tout le
monde s'embrasse comme à la gare de
Strasbourg; car je ne sais si vous avez re-
marqué que la gare de Strasbourg est celle
où l'on s'embrasse le plus il parait que
c'est une mode allemande. Mme de Bawr,
malgré ce que je disais tout à l'heure, a évi-
demment un point en commun avec M. Mi-
chelet pas plus que lui elle ne croit aupéché
originel. Ses histoires ont l'air de se passer
dans le paradis terrestre avant le coup de
dent donné dans,la pomme. Ainsi, dans
lAPOlBOK.
guerre, faire partir une expédition de Tou-
lon eu de l'Algérie et s'emparer du canal
sans délai. Ceci étant fait ils suaient
maîtres des mers de l'Inde car ils possède-
raient la route la plus courte et pourraient
envoyer leurs escadres et leurs croiseurs
par la mer ftottge et tomber sur notre
Commerce et nos colonies longtemps avant
*se nous ne puissions arriver dans les
mêmes eaux par la voie du cap de Bonne-Es-
pérance. Tout cela paraît assez évident sans
aucun doute; mais sans parler des stations que
nous avons dans la Méditerranée plus rappro-
chées de PEgyptequeaels sont Toulon eu Bokc,
et qui nous permettraient d'avoir i'avauce dans
cette course au canal, les Anglais sont sincère-
ment convaincus que le canal lui-même est une
impossibilité, et qu'une voie navigable de la Mé-
diterranée à la mer Rouge à travers l'isthme
ne pourra jamais être entretenue. Cette con-
viction est un denqs'motifs pour voir de mau-
vais oeil tout le projet; nous ne pouvons dojac,
admettre un argument qui repose sur le prin-
cipe opposé.
» A ce raisonnement on répond que lors
même que l'entreprise Échouerait complète*
ment, elle ferait encore beaucoup de mal. L'E-
gypte a été considérée par plus d'une généra-
tion comme un point d'où la France pourrait
menacer efficacement l' Angleterre. Napoléon Ier
était de cet avis, et l'Angleterre montra qu'elle
partageait cette conviction en allant déjouer
ses projets par une expédition rivale. Quelque
compjet que puisse être l'échec de M. ie Les-
seps sous d'autres rapports, son projet pourrait
parfaitement réussir à établir conformément à
ces tradiiiôn3 un centre « d'intérêts français »
en Egypte. Par exemple, le projet comprend de
grandes concessions de terrains; de sorte que
le résultat en serait l'établissement d'une co-
lonie française au cœur de l'Egypte; ce qui
pourrait amener dans bien des circonstances
une intervention française.
» Cette entreprise serait un premier pas pour
amener entièrement l'Egypte sous l'influence
française, c'est-à-dire la séparation de cette
province de la domination du Sultan. En
ce moment l'Egypte fait partie de la Tur-
quie, et la Porte, ainsi que nous le voyons
pour eette question môme exerce un con-
trôle sur la politique égyptienne, Cependant
si le vice-roi pouvait être rendu indépendant,
cet obstacle serait levé et la province devien-
drait plus docile à l'influence de la Franco. ïci
encore, on peut invoquer l'histoire a l'appui. Les
Français ont toujours soutenu les Pachas dans
leurs tentatives de désobéissance; nous avons
toujours soutenu l'autorité de la Porte. Mainte-
nant les choses ont été lentement et graduelle-
ment amenées à ce point que toute intervention
future en faveur d Sultan serai t une œuvre beau-
coup plus difficile qu'auparavant. Les côtes de
ce°pays sur la Méditerranée ont été assez forti-
fiées pour que le fameux débarquement sous
les ordres de sir Ralph Abercromby ne pùt pas
facilement avoir lieu aujourd'hui. Ces fortifica-
tions ont été élevées sous les auspices du gou-
vernement de Louis-Philippe. La route de la
mer Rouge à Alexandrie en passant par le
Caire, route qu'a parcoartte' notre armée de
l'Inde, a été close par un ouvrage ayant en
apparence pour objet de satisfaire aux besoins
de l'agriculture, mais qui, en réalité, est un
poste militaire important. n res'e ecc^re une
route ouverte, mais une seule, qui serait barrée
par le canal de Suez. Il suffirait que M. de Les-
seps poussât ses travaux jusqu'à une certaine
nsîance dans 1 intérieur du pays, et tout. accès
tu Egypte, en venant de la Syrie le long de la
côte, se trouverait complètement empêché.
Le canal de Suez opposerait à une armée ve-
nant de la Syrie une tranchée de 300 pieds
de large et profonde de 30 pieds, qui, si elle
était défendue par des batteries établies du côté
de l'Egypte opposerait un obstacle sérieux
à une armée turque, en sorte qu'un vice-roi
pourrait en toute assurance délier son souve-
rain. On nous fait rerr^rqrjer que ces résultats
sont entièremerA sans rapport avec l'achève-
ment du canal, en sorte que l'Angleterre,
en soutenant loyalement ses intérêts, peut
avoir raison de s'opposer à -ce projet, bien
qu'elle soit convaincue qu'il n'est pas prati-
cable. On nous donee encore l'assurance que
ni le Sultan ni le Pacha n'ont besoin d'in-
stigation étrangère pour envisager ce plan
avec défiance. Le Sultan comprend très claire-
ment le danger qui menace s>a province; le
vice-roi s'aperçut que quand même il serait rois
en position de défier son maître acfuii le ré-
sultat final ne serait pas son indupr-nilance
L'Angleterre n'a donc de contrôlé L\^eer
sur la politique de la. Porte; elte a sctilcueut
à approuver et à appuyer une tésolution con-
çue avac «age?se>
Imous avons maintenant exposé compléte-
ment les objections qu'on fait valeir. Nous ne
contestons pas et il serait impossible de con-
tacter que quelques uns des projets que nous
avons signalés setrouventau fond delà politique
française au sujet du canal de Suez. Nous pour-
rions toutefois affaiblir la valeur de ces objec-
tions pard'autres considérations; mais ne faut-
il pas prendre la question de plus haut et
l'envisager d'un point de vue plus large et
plus éclairé? En un mot, cette lutte (J'in-
fluence a-t-elle jamais produit quelque avan-
tage ? Les combats entre nations pour obtenir
de l'ascendant, pour faire pencher l'équili-
bre, ont-ils eu quelque succès politique ? Les
choses ne fe sont-elles pas ordinairement
replacées dans leur position naturelle, et les
Etats et les gouvernemens ne sont-ils pas res-
tés avec leur puissance et leurs avantages na
turels, malgré les conditions artificielles impo-
sées par les traités ou par la force des armes? '(
Pour' prendre la plus puissant de tous les
exemples, qu'elle leçon pouvons-nous tirer de
la position de la France elle-même? II y
a cinquante ans, elle était pour ainsi dire
sous la garde de l'Europe, et les plans les
mieux élaborés, qui comprenaient même un
remaniement de l'Europe, étaient présentés
pour perpétuer ces arrangemens. Quel en a été
le résultat? La France est-elle impuissante?
A-t-elle perdu toute prétention à l'ascendant
militaire? La dynastie impériale est-elle pro-
scrite ? Nous pouvons dire à notre tour que
l'idée de réduire l'empire britannique à l'im-
puissance en perçant l'isthme de Suez est au
moins aussi déplacée que celles par lesquelles
on avait voulu étouffer le développemens et
les forces de la France. Il vaut mieux re-
noncer à de pareilles idées. Le canal de
Suez est évidemment une telle chimère, que
nous avons été et que nous sommes autorisés
h l'empêcher à cause des desseins qu'il cou-
vre. Nous croyons toutefois que ces des-
seins échoueront aussi complètement que la
une Existence parisienne nous avons
un collégien qui tombe amoureux un
jour de sortie, et en voilà pour la vie;
cela commence en classe, cela finit à l'autel.
L'intrigue est peu compliquée. Quand il faut
une solution, l'auteur fait tout simplement
mourir un oncle. Il faut avouer que le rôle
des oncles dans la société est un rôle ingrat;
ils sont toujours exposés à des morts subi les.
Quand on ne sait plus comment se tirer d'af-
faire, on cherche dansla famille et on tueun
mandarin. Les meilleurs âmes elles-mêmes,
comme Mme de Bawr, cèdent à cette tenta-
tion mais c'est pour faire le bien.
Quant à son Existence parisienne, il
pouvait y en avoir de ce genre il y a trente
ou quarante ans, mais à coup sûr la race
est perdue. On dirait que Mme de Bawr n'est
pas sortie de sa maison et de son jardin de-
puis longtemps; elle a l'air. d'ignorer
ce qui s'est passé dehors elle n'a,
par exemple, aucune idée du renchérisse-
ment des loyers. Le héros de son Exi-
stence parisienne est un garçon d'une
quarantaine d'années sans profession
comme on dit dans les bans, qui n'est pas
avocat, même sans cause ni médecin,
même sans clientèle, qui fait honorable fi-
gure dans le monde, et qui a 1,500 fr. de
rente. Je dis bien 1,500 û\, avec deux zéros.
Quant à la recette pour vivre et vivre
dans le monde avec 1,500 fr., je laisse l'au-
teur la donner. Saint-Léon demeure rue
Laffitte, au quatrième, et a un logèment de
spéculation pécuniaire; nous ..douions donc
qu'il soit sage de perpétuer une lutte où nos
intérêts sont peut-être attaqués, mais où ils
ne sont pas réellement en danger. »
Le lord-haut-commissaire. dans son dis-
cours d'ouverture du Parlement ionien, a si-
gnalé plusieurs mesures d'un intérêt local. Voici
les passages politiques les plus importàns de
son discours
« Je dois appeler votre attention sur le peu
de sécurité et de protection qu'offrent les côtes
et les ports des différentes !tes. Il ae faut pas
espérer améliorer les revenus publics sans faire
disparaltre les encouragemens et les facilités
donnés à ia contrebande; il Vous sera fait une
proposition ïornieiie à ce sujet.
u Pour assurer la prospérité publique et le
bien-être général, il est indispensable qu'une
entente cordiale et complète subsiste entre
toutes les autorités constitutionnelles de l'Etat.
De mon côté, je ferai tous mes efforts pour at-
teindre ce but si désirable. Votre loyale assi-
stance et votre franche coopération sont de-
mandées dans l'intérêt de l'amélioration de la
condition du peuple. J'ai l'espoir, en vous dé-
léguant cette responsabilité que Vous vous
montrerez dignes de cette mission. »
A peine le iord-haut-commissaire a-t-il eu
quitté là salle des séances, que M. Daridolo, le
vieux représentant loquace de Corfou, a pro-
noncé une harangue énergique et furibonde
contre les actes du gouvernement. Il a proposé
de refuser le paiement de tout intérêt sur les
dettes déjà faites et d'ajourner le paiement de
tout intérêt à venifpendant deux ans. Il a re-
commandé une réduction de SO pour 1C0 sur
tous les intérêts, et il a demandé, au nom de
l'Ionie; les services gratuits du Sénat, de l'As-
semblée et du conseil municipal. Il compte
présenter dans cette session vingt-quatre bilis
où sont spécifiées et développées ces diverses
reformes.
L'Assensblée se réunira tous les jours pour
discuter les affaires publiques, et sans doute
les délibérations ne seront pas inquiétées tant
qu'elles se tiendront dans les limites de la pru-
dence. Si la Chambre se montre raisonnable
pendant quelques semaines, il n'y aura pas à
craindre de prorogation ni de dissolution. On
sait que le lord-haut-commissaffe à reçu pieias
pouvoirs pour dissoiuîre la Chambre aux pre-
miers symptômes d'agitatiop ouverte contre le
protectorat de l'Angleterre. Les membres de
l'Assemblée, qui le savent, éviteront ce qui
pourrait déterminer le Iord-haut-commissaire
à user des pouvoirs dont il est investi. TôuS les
membres reçoivent J100 liV. st. par an à titre
d'indemnité.
L'escadre de l'amiral Mundy est encore à
Corfou. L'état-major des équipages et celui de
la garnison, qui ont accompagné le lord-haut-
commissaire à l'ouverture du Parlement ionien,
n'ont pas peu contribué à donner de la solen-
nité à cette eérémoriie, tout en servant d'élé-
ment d'intimidation. (Times.)
On écrit de New-York, le 7 décembre, au
Times
Le Congrès s'est assemblé avant-hier, 'et il
est immédiatement entré eh plein dans la
question de l'esclavage. Dans le Sénat, les sé-
nateurs do la Virginie ont demandé qu'une en-
quête fût faite sur l'invasion de Brown à Ilarpers-
Ferry et sur la saisie de l'arsenal national. Les
républicains ont répondu par urxamendement
demandant une enquête sur l'attaque de l'ar-
senal de Liberty par les bandits du ïiansas. Le
débat, qui n'était pas terminé lors de l'ajour-
nement du Sénat, a été amer et personnel. Les
sénateurs du Sud ont prétendu que le gouver-
nement fédéral devait protéger les Etats, et que
si le Congrès n'était oas prêt à aeconl.or sa pro-
tection aux Etats du Sud, ceux-ci se défendraient
tout seuls. Les républicains ont répudié toute
connivence avec Brown et se sont déclarés
prêts à accepter l'enquête.
» Dans la Chambre des Représentas on n'a
pu élire le président; toute tentative d'organi-
sation parait oubliée jusqu'à ce q ne chacun ait
dit ce qu'il pense au sujet du vieux Brown. »
Faits divers*
On lit dans le Moniteur
« M»te la princesse de Metlernich-Winne-
bourg, ambassadrice d'Autriche, a eu l'honneur
d'être reçue hier par l'Empereur.
» S. M. I. était entourée de LL EExc. les
grauds officiers de la Couronne et'des officiers
do service de sa maison.
» Immédiatement après cette réception, Mmela
princesse deMetternich-Winnebourga a été reçue
par l'Impératrice.
» S. M. I. avait auprès d'elle LL. EExc. le
grand-maître et la grande-maîtresse de sa
maison, ainsi que ses officiers et dames de
service,
» Mme la princesse daStfitternich-Winnebourg
a été présentée à l'Empereur et à l'Impératrice
par la dame du palais désignée pour l'accom-
pagner.
» Elle a été conduits au palais, dans des
voitures de la cour, par la dame désignée pour
l'accompagner, par un maître des cérémonies
introducteur des ambassadeurs et un aide des
cérémonies, et reconduite, après les audiences
impériales, à l'hôtel de l'amirassade d'Autriche
avec le même cérémonial. »
Par décret du 11 décembre, ont été nom-
més dans la gendarmerie
A deux emplois de colonel: de Rosan, lieu-
tenant-colonel, chef de la 13e légion;
Giacobbi, lieutenant-colonel, commandant
i'infanterie de la garde de Paris.
un emploi de lieutenant-colonel M. Marqui-
san, chef d'escadron, major de la garde de
Paris.
Par un autre décret du 11 décembre,
M. Ilainglaise, chef d'escadrons au 3e régiment
de dragons, a été nommé lieutenant-colonel au
2e régiment de chasseurs d'Afrique.
Par décret du 11 décembre, il est ouvert
au ministre de la guerre, sur l'exercice 18S9,
un crédit extraordinaire de 26 millions
380,000 fr., réparti comme suit
Etat-major, l million; gendarmerie impé-
riale, 250,000 fr.; solfie et entretien des trou-
pes, Ki millions 600,000 fr.; habillement et cam-
peoient, 6 millions; lits militaires, 680.000 fr.;
transports généraux, 1 million 570,000 fr.; har-
nachement, 200,000 fr.; solde de non-activité,
80,000 fr.
Par arrêté du ministre des affaires étran-
gères, en date du 10 décembre ont été nom-
nés
M. le marquis de Chàteaurenard, 1er secré-
taire à l'ambassade de France à Londres;
200 fr. (ja demande l'adresse !) il a une
femme de ménage, 7 fr. par mois, et, en
comptant les étrennes, en voilà pour 100 fr.
« Ma grande dépense, dit-il, est mon tail-
leur, car je veux être toujours bien mis. Je
donne donc à mon tailleur à peu près
500 fr, (Je demande encore l'adresse, et la
recette!) Nous voilà arrivés à 600 fr. Pour
l'article nourriture, cet élégant parisien n'a
pas l'habitude de déjeuner première éco-
nomie. Je crois bien qu'il prendrait volon-
tiers aussi l'habitude de ne pas diner, et il
y eu a bien d'autres à qui cela conviendrait;
mais enfin, comme il faut manger pour vi-
vre, cet épicurien dîne tous les jours- chez
un restaurateur pour 20 sous (cette fois je ne
demande plus l'adresse). Et comme il dîne
quelquefois chez son oncle (chez ce pauvre
oncle qui ne sait pas ce qiiil'attend), cela fait
un chiffre rond de 1,000fr. pour les grosses
dépenses. Reste 500 fr. « Eh bien, dit-il, les
500 fr. qui me restent me suffisent et an
delà pour payer mon blanchissage, mon
porteur d'eau, les petits frais imprévus. »
C'est fort bien mais dans ce budget je vois
déjà un chapitre qui manque. Que faites-
vous,. je vous prie, du sujet préféré des li-
vres de M. Michelet?
Enfin, tout ce que je puis dire, c'est que
si on me montre un homme vivant dans le
monde, et dans le meilleur monde, avec
1,500 fr., j'ouvrirai une souscription en sa
faveur, et je demanderai qu'après sa mort
il soit mis dans le Musée du Jardin des Plan-
M. Fournier, 1» secrétaire à Saint-Péters-
bourg;
M. le comte de Bondy, 1er secrétaire à Ma- I
drid;
M 'le marquis de Gadore, 1er secrétaire à
Rome; •
M. le comte de Mosbourg 1« secrétaire à
Vienr,e;
M. Roman 1" secrétaire à Francfort;
M. le baron de Reinach secrétaire à Stutt-
gard
M. Dollfus, 2° secrétaire à Berlin;,
M-. de Bourquèiîey, secrétaire à La Haye;
M. le comte de Courcy, secrétaire à Carls-
ruhe
M. Borély, secrétaire à Athènes
M. Saillard, 2e secrétaire à Munich;
M. le comte de Bre teu.il j secrétaire à Flo-
rence
M. le comte de Gabriac, 2e secrétaire à Rome;
M. le marquis de Piennes, 2e secrétaire à Na-
ples
le marquis de Moges, 3° secrétaire à
Rome;
Mi le comte de Breda, secrétaire à Darm-
stadt
M. de Saint-Quentin, secrétaire près la com-
mission instituée pour la démarcation de la
frontière entre la France et l'Espagne.
M. de Frézals, secrétaire de légation, est mis
à la disposition du département.
L'état du prince Jérôme-Napoléon conti-
nuant de s'améliorer, il ne sera plus publié de
bulletin quotidien. (Moniteur.)
C'est prématurément, dit Za Patrie, qu'on.
a annoncé l'arrivée du vice-amiral Rigault de
Genouilly à Paris. M. l'amiral Rigault de Ge-
nouilly était, en effet, attendu en France par
le paquebot Panther, qui est arrivé la semaine
dernière à Marseille; mais il parait qu'il n'a
pas pu profiter du dernier départ de la malle
des Indes il ne sera donc à Paris que dans
les derniers jour.. de ce mois ou les premiers
jours de janvier.
On lit dans le Phare de la Loire du 20 dé-
cembré
« Le gérant du Phare de là Loire a reçu au-
jourd'hui, à trois heures et demie, une citation
à comparaître samedi prochain 24 décembre,
à onze heures, devant le tribunal de première
instance de Nantes, section de la police cor-
rectionnelle, comme prévenu d'avoir publié
a une nouvelle fausse ou une pièce fabriquée,
>> falsifiée ou mensongèrement attribuée des
» tiers. »
» II s'agit de la lettre apocryphe de Victor-
Emmanuel que nous avons reproduite dans
notre numéro du 18 novembre dernier, d'après
l'Ami de la Religion. »
Nous apprenons la mort de M. Eugène
Lagârde, ancien préfet de Seine-et-Marne et du
Gard. Il a été soudainement frappé, dans sa
cinquante -huitième année, à Cahors où il
s'était relire. Il y laisse, comme dans les dé-
partemens qu'il a administrés, les plus dura-
bles et les plus honorables souvenirs.
On écrit de Riga, le 4 décembre
« La température s'est considérablement
abaissée dans le courant de la semaine, sous
l'influence d'un vent violent du sud. La Duna
n'a point tardé à se prendre sur toute son
étendue, malgré les efforts dés remorqueurs à
Vapeur pour conserver un'Clienal navigable.
si Depuis hier, le thermomètre est descendu
jusqu'à 18 degrés au-dessous de zéro; on peut
donc dès à présent considérer la navigation
comme termine, quoiqu'il y ait encore devant
la ville une trentaine de navires en charge-
ment. On va s'occuper de briser les glaces
pour leur ouvrir un passage jusqu'à la mer,
les habitudes n'étant pas d2 faire hiverner les
navires, à moins de circonstances tout à fait
exceptionnelles.
» Si l'oR insiste sur ce fait, c'est ppur quele
commerce français sache bien qu'il n'y a jamais
d'inquiétude? sérieusèô d'hivernage forcé dans
le port de Riga. Les frais de cououre de la
glace, de Riga à Dunajr.Uude (12 kilomètres
environ}- ^«lèvent, suivant les difficultés, de
3 à 3,000 roubles argent (12 à 20,000 fr.), somme
qui, répartie entre 30, à 40 navires, est peu
élevée comparativement aux dépenses qu'oc-
casionnerait un hivernage. Les frais de cou-
pure de la glace sont, du reste, payés en raison
du-tonnage. (Annales du Commerce extérieur.)
On a annoncé que le capitaine Doineau
ét?it êor'ti' de prison, et qu'il serait admis à
faire partie de l'expédition de Chine.
Il n'y a d'exact, dit là Patrie, que la première
partie "de cette nouvelle. Le capitaine Doineau
a été définitivement rayé des cadres de l'armée
française et ne peut plus y rentrer; nous ap-
prenons qu'il doit même rester éloigné de la
France pendant dix anSi
Un vbi audacieux vient d'être commis à
quelques lieues de Madrid sur une grande
route, par une bande armée.
L'administration du canal d'Isabelle II avait
expédié à Jonetagehsa une somme de 155,000 fr.
en numéraire pour les besoins du service rie
cette vaste entri prise qui dépend du ministère
des finances,
Cette somme, fournie par le Trésor public,
avait été placée sur une charrette qu'escortaient
deux gardes civils ou gendarmes.
Lorsque la eliarrette fut arrivée, à sept
heures du soir, sur la route de France, au haut
de la côte du Molar, huit hommes, armés et à
cheval, apparurent tout à coup et enjoignirent
au charretier de s'arrêter. Au même instant, ils
mettaient en joue les deux gendarmes qui ne
firent aucune résistance.
Les brigands procédèrent à la visite de la
charrette et s'emparèrent de l'argent, qui fut
partagé entre eux; puis ils se retirèrent tran-
quillement en saluant le charretier et les <*ux
gardes civils.
L'autorité du Molar a prévenu celle de Ma-
drid, qui a donné les ordres nécessaires pour
poursuivre les voleurs.
Les montagnes du Guadarrama sont un re-
fuge sûr pour les malfaiteurs. Rien jusqu'à ce
morment n'est venu mettre la justice sur les
traces des coupables.
Les mules de la charrette, emmenées par ces
hardis brigands, ont été retrouvées dans un
ravig, à deux lieues de Molar. (Le Droit.)
Une dépêche télégraphique du 20 décembre
annonce qu'une partie des fonds volés a été
retrouvée, et que plusieurs des voleurs ont
été arrêtés par la garde civique.
La goëlette française Francœur, capitaine
Josse, allant de Swansea à Bordeaux, est entrée
en relâche à Brest, le 16 décembre, pour dépo-
ser neuf naufragés recueillis en mer.
Ces neuf hommes proviennent du brick an-
glais Bona-Fide, qui a sombré le 13 décembre
tes. J'ai bien peur, comme je le disais, que
Mme de Bawr ne se soit arrêtée en route il y
a quelques années; ce qui n'empêche pas
que cette histoire toute simple d'une femme
d'esprit et détalent se lit avec l'intérêt. le
plus attachant, à cause même de sa simpli-
cité, comme une chose bonne, bienveillante
et saine, sans fiel et sans amertume, sem-
blable à l'âme excellente qui l'a dictée.
Mais depuis ce temps-là, la vie a renchéri,
comme on dit dans le français moderne.
Allez voir au Théâtre Français la char-
mante comédie de M. Léon Laya, le Duc
Job. Vous y verrez nue toute jeune fille fai-
sant son budget comme le font maintenant
les jeunes filies sur leur éventail avec le pe-
tit crayon qui écrit les valses. Celle-ci a
500,000 fr. de dot, l'autre en a 80,000
total du revenu 19. Comment faire pour
vivre? Ecoutez-la
« Dix-neuf, et je dis trente et un. Estelle,
qui en trente-cinq, a une peine affreuse à
joindre les deu* hauts; elle m'a montre ses
comptes. Voiture, loyer, domestique, femme
de chambre, cuisinière, entretien de mon-
sieur. Ça, je ne sais pas, j'ai mi3 2,500 fr. Ce
n'est peut-être guère. Toilette de madame,
i,000 fr.; les robes sont d'un prix fou. Et les
bottines, les chapeaux, les gants. Je ferai des
dettes, bien sûr. Enfin, biffons un peu; met-
tons 3,000 fr. Et pour la voiture, au lieu de
deux chevaux, mettons-en un. Voyons mainte-
nant 0, 0, 5, 10, 13, i~, 22, 25. Ah! mon
Dieu! je suis débordée! »
Rassurez-vous par là encore il arrive un
oncle. Je ne sais ,pas en vérité comment
18S9, à six heures du soir, après avoir touché
sur une roche près-des Sorliiigues. Ils ont été
recueillis le U après vingt heures d'une
navigation pénible dans une grosse mer, à 29
fltilles .environ dans le sud-est de Lonjs
Ships. Au moment du sauvetage, il» étaient ex-
ténués de fatigue et découragés par suite du
refus de trois navires de leur aonner assi-
stance; ils n'ont pu reconnaître la nationalité
de ces navires dont un a passé très près d'eux.
(Armoricain.)
On écrit de Brest, le 19 décembre
« Tout espoir de renflouer le Duguetclin est
perdu; le côté de bâbord est complètement
défoncé. L'artitierie, une partie de la mâture
et un grand nombre d'autres objets, ont. déjà
été envoyés dans lé port. n (Océan.)
Samedi dernier, à huit heures et demie,
a eu lieu, sur la place du Champ-de-Foire d'An-
goulème, l'exécution de Martin dit Pinson, con-
damné à la peine de mort par la Cour d'assi-
ses de la Charente, à sa dernière session, comme
reconnu coupable du crime d'assassinat sur la
personne de sa femme.
Martin portait le costume d'hiver des. prir
sonniers, sabots et pantalon gris de serge; il
était en outre coiffé d'un bonnet de coton ses
traits étaient d'une pâleur morbide.
M. l'abbé Coullèt, aumônier des prisons,
se tenait à la droite du condamné, qui ne se
mouvait, plus que par des convulsions ner-
veuses.
Arrivé au pied de l'échafaud, Martin n'a-
vait plus aucune force de volonté; il s'est livré
machinalement aux exécuteurs et une demi-
minute après, un coup sourd se faisait bfiteïi-
dre la tète du criminel était tranchée.
(Le Charentais.)
Hier, à minuit, le thermomètre centigrade
de la maison de l'ingénieur Chevallier, opti-
cien, marquait 6 degrés 2/10" au-dessous de
zéro; aujourd'hui, à six heures du matin, 4 de-
grés 2/10" au-dessous de zéro; à midi, 3 degrés
5/10" au-dessus de zéro;
La température s'.est considérablement
adoucie depuis hier à Paris. Le vent, cette
nuit, a sauté à l'ouest, et aujourd'hui nous
sommes en plein dégel.
Le thermomètre, qui hier, à neuf heures du
matiDï marquait à Paris 4 degrés 9/1 0«s au-des-
sous de zéro, a remonté aujourd'hui jusqu'à
4 degrés au-dessus de zéro.
Ce soir, il pleut abondamment. ·
L'élévation du thermomètre paralt aujour-
d'hui assez générale sur les divers points de la
France; néanmoins il y avait encore ce matin,
à huit heures, U degrés de .froid .à Besancon
10 â Lyon, 9 à Strasbourg, 6 à Avignon. >
Mercredi dernier, un grand nombre de
chasseurs de Colmar et de Munster s'étaient
donné rendez-vous à Marcholseim pour pren-
dre part à, une partie de chasse organisée par
les soins de MM. Hartmann.
Parmi les invités se trouvait M. de Farcy,
originaire de Rennes, ancien élève de l'Ecoie
Forestière de Nancy, et depuis peu de temps
garde général à Munster.
La matinée a été employée à traquer le liè-
vre. On sait qu'en général le traqué est la par-
tie de chasse qui amène le plus facilement uîj
accident; mais celui-ci était bien organisé, ec
la première moitié de la journée s'est passée
u une mantere fort, agréable. Du reste, tous les
invités étaient des chasseurs émérites, pariaite-
ment familiarisés avec le métier aussi, pas là
moindre appréhension n'a troublé .l'imaéirja.;
tion de l'un ou l'autre des convives, lorsque'
pendant le déjeuner, le garde-chasse est venu
leur annoncer qu'il y avait trois sangliers
dans la forêt. Aussitôt il a été décidé qu'on
emploierait l'après-dinée à chasser le sanglier,
Les fusils furent débourrés, et les chevrotines
remplacées par dès balles. ̃ »
Vers deux heures, les chasseurs étaient à
leur poste, dans une large clairière de la fo-
rêt le premier sanglier levé a été manqué par
M. de Farcy et abattu par an adroit chasseur
colmarien. Le second a été poursuive par la
meute daiis urie direction opposée; mais en pas-
sant, les chiens ont fait lever un chevreuil dui
est venu se jeter dans la clairière. Déjà il avait
essuyé un premier coup de feu, lorsqu'il arriva
comme une flèche dans la direction du garde-
chasse. Celui-ci tira; mais eyatït visé trop bas,
il manqua le chevreuil, et la balle, après avoir
fait une longue traînée sur le sol fortement
gelé, s'aplatit contre une pierre, et alla, par ri-
cochet, frapper au bas-ventre M. de Farcy, quj
s'affaissa sur lui-même en jetant un grand en
de douleur.
Aussitôt tout le monde accourut; on s'em-
pressa autour du blessé, qui était évanoui
on le plaça sur un brancard pour \e porter à
la maison du garde, en attendant l'arrivés
du médecin qu'on était allé quérir. Quand, ou
souleva M. de Farcy, la balle, tout aplatie,
tomba sur le sol donc la blessuren'était pas
profonde, et tout le monde nourrissait respoif
qu'elle ne serait pas dangereuse. Cependant lé
saqg coulait en grande abondance. Pèndàat {o
trajet de la forêt à la maison du garde, le ma-
lade reprit ses sens, et parla à ceux qui se te-
naient à ses côtés.
Le médecin arriva au lieu dji reride2-vods
presqu'en même temps que le blessé il .exa-
mina la blessure et déclara qu'à moins d'une
hémorrhagie îulérieure il y avait lieu d'espérer
qu'elle ne serait pas mortelle. Malheureuse-
ment Hiémorrhagie si redoutée élit lieu le
jeune malade alla de plus _ea plus mal, tomba
en défaillance à plusieurs reprises et, malgré
les soins les plus éclairés et les efforts les plus
énergiques pour le sauver, il expira à cinq heu-
res du soir.
Uû funeste accident est arrivé ce matin;
vers neuf heures, sur le quai de la Çonféfence;
en face de la rue Bayard. Des bûcherons étaient
occupés de ce côtéà à déraciner un arbre des
Champs-Elysées pour l'abattre et prenaient
leurs dimensions pour diriger la chute, quand
tout à coup cet arbre tomba dans là direction
de la chaussée sur l'arrière-train d'un omnibus
faisant le trajet de Passy au Palais-Royal, qui
passait en ce moment et qui fut coupé en deux
par le choc. Un voyageur qui se trouvait sur
l'impériale, et dont l'identité n'a pu être établie
en ce moment, a été tué roide. Le conducteur
de l'omnibus, le sieur Augustin Barbé, a été si
grièvement blessé, qu'en arrivant à l'hôpital
Beaujon, où il a été transporté, il avait égale-
ment cessé de vivre. Le sieur Larcabal; con-
trôleur de la Compagnie des Omnibus, a été
aussi très grièvement blessé; il à été trans-
porté, sur sa demande, à son domicile. Trois
autres voyageurs ont reçu des contusions plus
ou moins graves, mais qui ne paraissent heu-
font tous ces jeunes gens pauvres; il leur
pleut toujours des oncles et des taates avec
plusieurs millions; c'est bien la peine d'ex-
citer notre sensibilité sur leur indigence
Pas plus que le héros du roman de Mmo de
Bawr ne représente une existence liari-
sienne d'aujourd'hui; les histoires de M. Paul
Deltuf ne répondent à leur titre d'Aventures
parisiennes. Ces livres, avec leurs titres,
sont les fanfarons des vices qu'ils n'ont pas;
ils valent mieux que leur affiche. Dans les
trois ou quatre nouvelles qui comppsent le-
volume de M.Paul Deltuf, il né faut pas
chercher une charpente dramatique très
compliquée; ce sont plutôt des scènes de.Lt
vie privée, avec une grande simplicité de
moyens, et dont le charme est dans beau-
coup de finesse d'observation et beaucoup
dégoût et de délicatesse d'expression. La
Famille Percier la Confession d'Ânloi-
ne< uâriage de Carolüac sont des com-
positions très soignées, dont l'élégance est
parfois un peu souffreteuse, mais dans les-
quelles la douceur est tempérée et corrigée
par une dose suffisante de sel altique. 11 y
a une certaine affinité entre le genre de
M. Paul Deltuf et celui de M. d'Arbouville,
entré la Famille Percier et Résignation.
C'est une tendance à laquelle M. Paul Deltuf
fera bien de -résister; il ne faut pas que la
sensibilité contenue arrive à la sensibilité
éteinte, ni que la réserve finisse par la com-
pression.
John lemoinne.
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