Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1850-04-30
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Type : texte texte
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Langue : français
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Description : 30 avril 1850 30 avril 1850
Description : 1850/04/30. 1850/04/30.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
JOURNAL DES DÉBATS DI? MARDI 50 AVRIL i8SO.
)) sctitseps aux jours d'épreuve et d'afBtftion, Tous formM
X Mujutud'htn ph!S que jamais ma joie et ma couronna. Kn
t vous exp) im;)nt ma reconnaissaff'e pour i'intérët que
vous avez pris n toutes h's vicissitudes qui se sont suc-
x cédé avec tant de rapidité, je vous remercie élément
x t!c cetui (;ne vous prenez utu:mennnt uux n)' nemcfts, et j'.ti k' ferme esputr q~e pour t'avenir vou'c
x coneours ne s'{!'aih)i)'a pus.
x Ditesà~osseuveiaiusct a vos Rouvernt'mcns cnci-
t bien .('éprouve de gr-titude pour feu! ce qu'iti! ont d!t et
N fait en hveut' du H.unt-Sifge, et nsburez-'es que je prie
Dieutontinutnem'-ntrnur'iHpnix do t'Ëurope et d~
Monde. Je fai~ des Y U)t'u descendent en abut.dnnce sur ehucuu de vous et
sur foutes tes nations que vous teprÉM'ntrz, nfin que,
fortifiées i.ar ce don H'k'bte, et!es v oient s', tendre au mi-
tien d'e)!es iescenquGies de ta sainte foi contre.t'espri)
s de t'ifrctiginn, et e( !)e de )a )ranqui!)i'< (t de t'ordre
cot![r<:i'es[T)tdetm'bu[eneoetd'unurc!)ie. x
–Ontitd.tnsteu.emcjom'nst:
a L'amtee fr..).eu)s!i d'expédition qui, !e 18 de ce mois,
a reçu sur )a p).ieeSn)ut-t'ierr'< )a bénédiction du Saint-
P&re se eohtpasMit de ta manière mh'ante
o Le générât de division Huraguay-d'iii)tiers,condant en chef;
Etat-major. M\ Paris, intendant, in'co iesoEnciersde
rtntenda!ice;rossaid. co~onei, c<'in:n;indant te génie;
DM'aux, coion< ), commandant i'nrJtierie
N Deux <1ivif)ons eommundee~, ta prefnicre par te René-
rut de division ('.uenvit'cr et partes généraux de brigade
Morrispour tac;)v:derf(:,Cf~de;~sonet Chartes Levait-
tantpour t'infanterie; ta Stonde, par tesgéfféruux de
brigade Jean .LevsiXant etSauv.an, c'nintandant do ta
place.
Les troupes composant tes deux divisions étaient tes
t.uh'hntes: Dfux cempagnies du génie, une compagnie
d'arHt)eric pied deux compagnies d'artitterio a e))e-
Ya!, un détacht tncnt des trains, un détachement d'inttr-
Utiers mititaires, iet' 1" tt 2' t)at.ti)!ons (!e chasseurs a
pied, un t)a)~i!(un du i&' tégfr, denx bataiitons du 22' !é-
t:er, deux du 25' h~er, deux du S2' de tigne, deux du 38''
de itgne, deux du 53' t~ne, (t ic 10' régiment de dragons.'
.MmMMM~
B~~FSs.
!Hpr dimanche, M. l'archeve'jue de Nicée, nonce
apostolique, adonna un grand di~ar auquel assistaient
IM ambassadeurs et ministres d'Autriche, d'Mspagne,
deNaples, de rjrtuga!. la président de i'Ass'~mbtëe
Nationale, 1' s minisircs des atfdres étrange es. de la
guerre et (tes cu'te: les généraux Ou'iinot da Heggio
etChangarnicr; MM. Moié,'i'hier.s,'Bprryer, deMon-
talembert, de Corccttes, Gustave de i!t'aumont, de La
Roziëre, rcprëscniaus; M.I'évequedeLangres,M.le
président La~agni, etc.
AU dessert, M. nonce s'est levé, et dans une alio-
cution vivement sentie a dit qu'il voûtait, au nom de
S. 8., remercier la France et les autres puissances qu!
avaienteoncouru au rétabHsssement du Saint-Siège,
ajoutant qu'fl espérait qu'un si heureux résultat ne
serait p~s sans influence sur ta pa!x du monde entier.
M.Dupin, ayant pris la parole, a répondu en ces
termes:
« La France a marche à la délivrance de Rome
et au rétabtissenipnt de l'autorité du Saint-Siège
e comme à i'accompiissement d'un devoir. Les vu-
tes de cns Assemblées Nationales (Constituante et
Législative) unt accomptgné toutes les phases de
cette expédition, et e!ie recevra bieniôt. je l'espère,
une éclatante et dernière sanction. Nous sommes
heureux d'avoir fu. les autres puissances de laca-
tholici'.e concourir à cette œuvre sainte; et dans
cette ~oirecom);t(part que cc!If qui appartient naturetlement a la
France. <~n vertu de son titre incontesté de {ilie ai-
Eee de l'Edite.
La garde républicaine, maintenant classée en t6te
de l'arme de la t!t'0tiarm<'ric, -a subi depuis l'epnque
révolutionnaire où cite fut instituée des modifications
profondes. A la fin de ~MS, elle renfermait encore
quelques uns des étemens de détordre qu'y avait jetés
la première orgauixaiion. Il pût été alors fonvenahie
de !a licencier et (t~ ta réorganiser immédiatement on
se fût épargne par c; tx' mpsure décisive la dinicuttë
des'éliminations individufiies, qui ont progressive
Ment amOinre ta composition du corp'i, mais aux-
quelles l'esprit de j~stic.' et df bonne admin)$tratioa
ifBpesa'it de s~s tt'nteurs. Lps variations continuelles
de l'uniforme f.~i~nent pcsnrsurh wftMede chaque
soldat des char~'s qx'iti'nport'it avant tout de liqui-
der. Lt reor.?a:)is:)ti'.)H de h g)rf!e républicaine est
maintenant, ou sKra sousplète de tous puit't-. Le travail d'épuration touchf'
à son terme, et nous apprenons qu'il vient de
faire découvrir e.nco'e quelques mj.'ts indignes de
tigurer dans un corps d'élite, entre autres un sous-
ouicier, ancien r.'mptaçxnt dan: t'armée, et déserteur
après Avoir touche te prix du remplacement. Dix ex-
cfasionsontet~ prononcées aujourd'hui même; elfes
portent sur des hotsutdel'organisa'i'~) primitive.
Lagarderepubficaine.saumise & lapins régutière
discipline, est aujoard'hui parfaitement a la hauteur
de la mission d'orftïe qui lui est connée cite est digne
de son chef, le coionel Gastu, l'un des ofliciers de Far-
mee que recommande le plus la fermeté du caractère
unie aux qualités militaires les plus briiia(!K's. `
On écrit de. Lyon, le 27 avril
< Mardi a été de nouveau appelée devant le 1" con-
seil de guerre, de la 6'division miiitaire l'affaire du
complot proprement dit. Sur quarante prévenus, cinq
seulement avaient été condamnés par le 2' conseil de
guerre, jugeant en première instance; l'arrêt a été
réformé par le conseil de révision.
C'est avant-hier, à cinq heures du soir. que se sont
terminés les deLats. Sur les cinq condamnés, deux ont
pu se soustraire à l'action de Injustice, par suite d'é-
vasion. Ce sont Faurôs, directeur du Peuple ~c-
~WM, condamné primitivement à cinq ans de recinsion
et Moiiiv'er. condamné d'abord a deux ans de prisf;:i.
x Les accusés présfns étaient les pommés Peyssard,
employé au P<'«p~ .~MM~~t; Bibal, Instituteur a la
Gulllotiere, qui avaient été condamnés tous deux a
cinq ans df détention et Favret, cordier à Lyon, cou-
damné à deux ans de prison.
x Après une heure de délibération, le conseil est
rentre en séance. Le président n invité l'auditoire an
e~me et à s'abstenir de toute marque d'approbation
<'sirer. Mais cet avantage a l'inconvénient de donner
aux objets ainsi fabriques l'apparencemoulée ou exécutée à l'aide d'une mécanique, au lieu
de trahir !c travail de la main de l'homme guidée par
son coup d'œil.
Ce perfectionnement essentiellement français, ainsi
que le défaut qu'il entraîne à sa suite, est sensible sur-
tout dans la porcelaine dite rdèles nous sont venus de Chine. Ces vases destinés
ordinairement a recevoir des boissons très chaudes,
comme lés tasses et les théières, sont. environ-
nes d'un réseau, d'une espèce de grillage, égale-
ment en porcetaine, distant d'une ligne à peu
près du vase même, de manière à ce que l'on
puisse le prendre et le porter à la bouche sans se
brû'er les doigts. C'est au moins le prétexte origi-
naire de ce! te doublure en réseau, qui au fait n'est
qu'une recherche et un ornement, puisque les Chinois
en entourent des pois à Heurs. Maigre la délicatesse
extrême de ces jolies porcelaines, on s'aperçoit ce-
pendant du laisser-allër avec lequel les Chinois les
fabriquent. La pâte n'en est pas très belle, les pein-
tures en bleu sont commuaes~ les soudures de la tasse
avec son réseau ne sont pas toujours soigneusement
dissimulées, et cependant du choix et des proportions
des ornemens bien combines qui en composent l'en-
semble médiocrement symétrique, il en resuite un
objet où l'art, ou. la main de l'homme se font sentir
très vîvempht. Je comprends que ce laisser-alier, que
ces Inexactitudes involontaires ne peuvent et ue doi-
vent pas être imitées à la manufacture de Sevrés, où
l'on traVMile pour des amateurs européens dont l'oeil
est habitué depuis longtemps déjà aune exactitude
mathématique dans le dessin et l'exécution des orne-
mens mais tout en admirant l'élégante régularité qui
règne dans les moindres parties des porcelaines réti-
culées de la manufacture de Sèvres, l'œil d'un artiste
regrette quoique peu ce gracieux demi-desordre des
Chinois, qui fait aussi partie de l'art.
Quoi qu'il en soit, tous les objets de ce genre, fabri-
qués a Sèvres et exposés cette année, n'en comptent
pas moins pour de petits chefs-d'œuvre délicieux. Les
lanternes dont deux sont rondes et la troisième hexa-
gone, sont d'une élégance et d'une délicatesse incom-
parables, autant par la légèreté des formes que par
les couleurs et For qui ies accompagnent. t)ans l'im-
possibilité où je me trouve do décrire chacun de ces
ouvrages réticulés, je désignerai, au moins les prin-
cipaux en donnant leurs numéros~ de manière que
l'on puisse les découvrir plus facilement. On cher-
chera donc deux vases, fond bleu, déeoréa en or et
couleur (26); une coupe (53); et un s&rvice a café,
dans le style chinois (75), décoré en or et couleur, par
M. F. Richard, qui est certainement une des pius ra-
ou d'improbation; après quoi H a prononcé un juge-
ment par lequel les nammés Bibai et Favret &ont ac-
quitiésài'unanimité.
!*L° no~n'iié Peyssard, déclaré coupab'e d'avoir
prcvt'quc ou taciiite ie rassemblement des insurges
('ans tes journées des 1& et 15 juin dernier, a été cut.-
damnéaunahde prison.
t Quant aux nommes Faurës,et MoUi~i~r, its ont
cté condamBés, par contumace, le premier a la dépor-
tation, le deuxième & dix ans de détention, x
On écrit de Caen, le 27 avril
e Un vicient incendie, qui a pu des suites déplora-
bles, a éctaté, dans ta nuit de mercredi à jeudi, vers
trois heures, au chiUcau de Vaussieux, appartenant à
M' h marquise d'iléricy. La pompe de Vaux-sur~
Seuties, conduite pa!' ta con'p:'gnie de pompiers avec
un zèif et une précision digues desptus grands ëioges,
est parvenue à comprimer les progrès du feu, qui
sans cl~e auraient enval)! ie château tout entier.
A cinq heures une pompe de Bayeux. un peloton
de la garde nationaie et le sou~préfetse 'ont trans-
portes sur les iieux la brigade de gendarmerie de
Bayeux, ie lieutenant en tête, est également accourue.
Mais. à leur arrivée, en était déjà en partie maitre du
feu, qui a détruit la toiture et le second étage de l'un
des pavi))ons.
Un affreux malheur est venu s'ajouter au sinistre
une partie du plancher du grenier s'est afi'aissce sous
le poids des travaiiicurs et est tombée sur ceux-qui
faisaient la chaîne d-ins l'escalier. Outre ttn grand
nombre de contusionnes, cinq personnes ont été btes-
sées grièvement, dont trois en danger de mort, et
parmi ceUes-ci une mère de qu~re enfans, domestique
de M' d'Hcricy. Nous apprenons a l'instant qae cette
malheureuse a succombe, »
On écrit d'Aubu'-son (Creu?e), le 25 avri)
« Au moment d& nous ~vons appris ianoxvelifdu
ffttal événement d'Angers, un batailidn du 11° léger
éLut de passage dans notre vi'Ie. Immédiatement so)-
dats et officiers ont demandé au cierge dn cëi~brt'r
i'ofnce des morts pour leurs malheureux frères. Le
bataiiion entier y a assi'-jë avec on profond recueitt.?-
mcnt. Apres l'otlice une quête a été faite et a produi'.
ùnesommeimportante.o »
La 8' compagnie du 1" bataillcn de la 3* !(?gion a
f:dtver.-cr à i'ctat-majcrde la légion la somme de
~i8 fr. 50 c. provenant d'une collecte faite dans son
sein et chez tous les habitans de la circonscription
rue de Ctery et rue de Mulhouse, au profit des blesses
et des familles des morts du U" léger, victimes de la
catastrophe d'Angers.
Par suite d'importtnies révélations faites par une
femme qui se trouve en ça moment détenue dans la
prison de u)iedR Bruges (Belgique), la police fran-
çaise a été mise sur la trace d'une vaste fabrication de
fausse monnaie. Cette fois encore ce seraient des
étrangers, deux Italiens, un Espagnol et un Belge, qui
a'faient organise dans la ban!:eue de Paris une &orte
d'usine où.A l'aide d'un balancier de fort diamct'e,
des rondelles de maiiiechort étaient préparées, mr
lesquelles on reportait ensuite l'euigie et !e revers des
monnaies d'argent par le procédé gaivano-plastique
La police heureusement a pu saisir cette association
de fauxmonnayeurs avant qu'aucune émission des
produits de sa fabrication ait eu tieu. Dm matrices.
Ut:s mouies, des cuves préparées pour l'opération ga!-
vano plastique, des métaux et tous les instrumens com
posant un atelier complet ont été saisis
(Gft~.?t
–La dame V. Anglaise d'origine, tenait, dans un
des briiians quartiers de Paris, un commerce de pa-
pier: peints, qu'etie quitta, il y a quelques années,
avec une beUe fortune. La dame V. était veuve aiors
et avait deux enfans. Eile vint habiter une commune
des environs de Paris, où eile possédait une assez joiie
maison de campagne. Ce fut la qu'ette rencontra un
de ses compatriotes, le sieur V. qui parut la recher-
cher et qu'eUe se d6cid:t à épouser, bien qu'il fût
moins âge qu'etie.
Le sieur V. avait un caractère bizarre, excentrique;
le tende main de son mariage, il paraissait dej~ ne plus
se soucier de sa femme et ne montrait pour eiie aucune
uéfcf\nce.
Ces procèdes froissèrent iefœjrde la dame V.
eiie essaya, parles attentions les ptus d('iicates,de
ramener'son mari. mais ce fut peine perdre it a~ait
f'air de ne la compier pouc ripn dans son (xistence,
et à peine lui jetait-it uu froid salut en passant l~rs-
()u'eHasetrouvaitdeva'.itiui.
Une indifférence n cruetie finit par avoir une i&-
tluenc funeste sur l'esprit de M' V. qui natureiie-
ment était, affectueuse; son caractère de\~in~ sombre,
morose; sa sanVé dépérit, mais cependant rien N'an-
ho:!ç';it chez e)!e une nn prjchatne, et t<)u< ie n!!)hde'
d jours, on annonça qu'etie était morte, ~on mstr! dis.-jt
qu'eiie avait succombé à une apoplexie foudroyante;
mais les médecins qui furentappelësconstatërent, eux,
des symptômes d'empoisonnement et d6j~ on suppo-
sait qu'un crime an'reux avait été commis. Mais une
lettre écrite par la défunte, et que le sieur V. se hâta
de produire quan'.i.iivities soupçons prendre une tour-
nure menaçante .divulgua la véritable cause de cette
mortprematurée.
La dame V. s'était empoisonnée volontaire'nent
avec de l'arsenic; mais avant d'en venir à cetté extrë-
mjte, elle avait eu une explication avec son mari, et
lui montrant le poison, elle t'avait menacé de mettre
nu ses jours s'il ne changeait p;M de procèdes a son
égard. M. V. s'était éloigné en haussant lesépauies,
trait.int tout cela de comédie, et c'est pour éditer tes
reproches qu'on était en droit de lui adresser, q~'ii
avait cherché a dissimuler la véritable cause de la
mortdesafemme. <.>'
L'émigration polonaise vient d'éprouver une nou-
velle porte par ia mort du prince Romu~ld Gedroyc,
morUI y a quelques jours. N6 en 1800 eh Lithuanie,
il appartenait à une famille ancienne, et qui se distin-
gua toujours par un ardent patriotisme. Lorsqu'en 1831
ta Lithua.nie organisa l'insurrection sur les derrières
dus focàildables armées russes, le jeune Gedroyc fut
un des premiers qui prit les armes, ~tcombattttdans
vissante fantaisie qu'un amateur puisse se donner ou
ourir.
Les Arabes se mourut plus méiltodtques que tes
Chinois dans lacompcattion de leurs omemens. dent
)esdivisioBSOMttoujoars quelque chose de mathéma-
tique. Ce soat ordinairement des combinaison dans
le genre des mëttn~'M des .Grecs, mais excepsivemeBt
compliquées, ce quL n'empêche pas cependant que
l'e~et n'en soit très &gréable. Sèvres a donc exposé un
grand vase eu. s);)e arabe, hnite ()& ce)ui en fayenre
qui est au palals~le l'Atbambra, et dunt M. Dauzats a
rapporté un dessin. Ce vase a la forme d'une toupie,
ceqaiarendu t'encouragent le soutien de sa base si
étroite indispensable. Les an~es sont en émail sur
cuivre champievé, les orncBtens qui lef décorent
sont de M. Richard et la monture de M. Hoquet.
On trouve dans l'ouvrage de M. Giraud de Prangey
(.Sout~Kt~ d<' Mquelque dUterence dans son galbe. Si la manufac-
ture reproduisait cette forme, peut-être ferait-on bien
de comparer les épures des deux artistes voyageurs
pour s'assurer de celle qui se rapproche le plus du
modèle, et dont les courbes sont les plus heureuses.
Plusieurs autres belles pièces dans le style mauresque
figurent à l'Exposition mais je reviens à celles par
l'exécution desquelles on s'est propose de lutter avec
les Chinois, si habiles dans la ceramie. Deux grands
vases dont le ventre ovoide est surmonté d'un col qui
s'épanouit à l'embouchure (n" l~t) mériteat surtout
d'être observés surtout attentivement. Sur le fond, de
couleur vert céladon, on a modelé en pâte blanche, à
très mince relief, des tiges de pavots Heuris et des oi-
seaux. Quant à la forme et à la couleur, on a parfaite-
ment reproduit ~'aspect des ouvrages chinois; mais,à
cette imitation déjà si heureuse on a ajouté un perfec-
tionnement notable. Au moyen de cette pâte blanche
qui, lorsqu'elle est étendue plus ou moins épaisse sur le
fond vert, rend les parties sal'tautes plus lumineuses,
on obtient des demi-teintes qui modèlent très fine-
ment les plantes et les oiseaux se détachant sur le
corps du vase. Ces produits remarquables sont dus au
concours de M. Diéterte~ qui en a donné les dessins,
et de M. Fischbog, qui a modelé ces ornemens d'a-
près les procédés de M. L. Hobert,chef des atellets
de peinture.
On remarque encore de grandes coupes chinoises de
82 centimètres de large environ. L'une présente un
fond bleu persan, sur lequel se détache une riche
couronne de Heurs peinte par M. Labbé;uBe autre,
vert céladon, a étéornée en pâte blanche, et coloriée
par M. Mascret; et une troisième, bleu lapis, porte uu
caractère tout à fait particulier que lu~ donnent des
anses et une riche monture en bronze dope, exécutées
par M. Boquet. A ces pièces, qui ont par leur dimension
plusieurs rencontres. Après le triste dénoùmeni de h j
lutte, 11 resta quelques années aCraco'.lee~eHGal- .1
licie, daus le but d'y propager l'esprit national et !«
idées du progrès. Kentrc en France en 1836, ii sut
avec dignité supporter jusqu'à sa mort les soutfrancts
de l'exil, et il contribua smceremeHt à soulager les
souHrances de ses compatriotes, comme membre acttf
de la commission des fonds de l'cmigration. Le ser-
vice funèbre a eu lieu t)ans l'église des Batignoltes-
Monceàux, en présence d'un nombre considérable de
Polonais et de Français. Les depoutlies mortelles du
prince Romùald Gedroyc ont été déposées & Montmo-
rency, à côté des dépouilles de M"" Wielogiowska, sa
cousine, hiie d'une Polonaise dévouée à la cause de
sa patrie. Ces deux tombes sont p)acecs dans le voisi-
nage des tombeaux du gênerai Kniaziewicz et de lùlltn
Fderne d' la Pologne.
Voici le'rcsultat des opérations de h Caisse de-
pargne de Paris pendant la dernière semaine
Vt-rsemcns reçus par la Caisse d'épargne, les diman-
che 2S et luEdi ~9 avril, de 2,S74 deposans, dont 353
nouveaux, 361,321 fr.
Remboursemens etTectues la semaine dernière à
637 deposans, dont 132 so)dës, 131,'7M fr. ù8 c.
Rentes acbetÉes à la demande des deposass pendant
la même semaine, pour un capital de 6S,903 fr.
M. Arsène Iloussaye, sur la présentation du mi-
nistre de l'intérieur, a e!e nomme, par décret du Pré-
'.idest de ta République, du 27 avr)!. directeur du
Théâtre-Français. avec les pouvoirs consacres par le
règlement nouveiiempnt sorti du conseil d'Etat.
Les cinq mois d'3 Fadministr~tion provisoire de
M. Arsène IFoussaye ont preduit 300,000 fr. de recette.
Une nouvelle f~ par M. Viltiaumë, vient de paraître. Nous ne pouvons
encore porter un jugem~t &ur cet ouvrage, qui parait
digne d'un examen attentif.
On lit dans l'i~, journal de Londres
"Ilest natteurpournotrescicnceorientaled'etreap-
precie" dans t'OrientmCine. Ainsi nos lecteurs instruits
apprendront avrc plaisir que i'f/t'~< !'?-e ~c /t~/tt'H.tf.<bre étranger d? la Société royaie asiatique, ouvraRC.
qui a été pt)b!ié Sous ios auspices du comité des tra-
ductions crientaiex da la Cr~nde-Bretagne et de l'Ir-
lande, et dédie, avec permistion, à notre gracieuse
Reine, a été dernièrement traduit en hindoustani par
M. F. FaUou esq.. et moonshee Kareemoodn~j). Un
exemplaire de cette traduction imprimée a DehM, en
beaux, caractères persans, formant un volume de 50~)
pages, vient d'arriver de l'Inde. »
Le ministre de l'agriculture et du commerce vient
de faire don a la bibliothèque de l'Athénée populaire
du rapport du jury central sur les trois dernières Ex
positions de l'industrie française.
M. Philarète Chasies ouvrira demain mardi SO
avril, a trots heures, au Collège de France, le semes-
tre d'été de son cours sur tes littératures du Nord.
AU RËHACTEUR.
Monsieur,
Je n'attendra! pas l'expiration de la quinzaine pour
vous rendre compte du p:incipa! événement de la
seauce que l'Académie des Sciences a t<*nua aujour-
d'hui. On savait que M. Arago devait parier et conti
nuer de raconter ses belics recherches de polarisation
et de photomëtrie; i'anluence était grande, et l'Acade-
)nie comptait dans son &ein un associé étranger et
deux membres ccrrespondans, M. David Brewster,
lord Brougham ft M. de La Rive, de Genève. Mais ce
à quoi l'on ne s'attendait pas, c'est que M. Ara~o de-
vait rappeler un dfs plus beaux projets qu'ait enfantés
te génie d'un savant, et déclarer qu'après l'avoir conçu,
ii laissait à )a jeune génération le soin et l'honneur'de
le mettre a exécution. Ce projet, 11 en a été plus d'une
foh qurstioa Ici it consistait a decidt-r, au moyen d'un
miroir tournant, si la lumière se mfut pius vite ou dans
i'air ou dans l'eau, et à chercher dans le résultat proba-
ble de cette expérience la confirmation de la théorie
aujourd'hui pu faveur pour expliquer l'ensemble des
phénomènes lumiceux. Ju~cz. Monsieur, de l'émotion
avec Iaq!i(~!e je dus écouter cette généreuse d~dara-
tion, moi qui tenais depuis quelques j'~urs entre mes
m dMS la soiution experiment~te de ce urand probtôine 1
Néanmoins j'ai cru CDuvcnabte de difl'erfr juséance prochaine la lecture du Mémoire où j'ai consi-
gne mes résultats. Un attendant, Monsieur, perfHettex-
moi dû vôds énoncer en peu de mots ce' quo j'at ob
serve.
La lumiëre emploie plus da temps a parcourir )c
même chemin dans l'eau que dans t'air. et ta durM d"
son p'trcours dans ces deux miiieux di!ï'uré!!s e~< !« eu
SCH par une dëviatiou du rayon qui se réfléchit a un
moment donne sur un miroir {o'jrnan' avec une prande
rapidité.
Toutes choses égales d'ailleurs, les déviations SR
sont montrées sensiblement proportibUNeUes aux in-
dices de rëfraetion.dë t'atr et dé i'eaH. `
Ii n'est pas passible de conserver le moindre doute
suriareaittë~dê ces résultats; Usent été obtenus de
deu' manières dinërmte~
Les deux déviations ont d'abord etë observëetsnc-
cessivemeht et trouveps nie~aics pour une mem!*
vitesse de rotation du miroir. Puis elles ont été vues
simuttanement, ce qui rendait encore l'observation
pius certaine. Pe''mettez-moide m'en tenir, pour le
moment, à l'expression un peu technique de ces nou-
veaux résultats. Quand les colonnes du feuilleton s"-
ront libres; j'entrerai da~s Ips'devc'oppemens néces-
saires pour rendre ces propositions plu~ intelligibles a
vosie(~eurs..
Recevez, Mot~ieùr, etc. LÉON,
MONFOUCAULT.
C<~ma<*t! g~MCfi&t na'tMMtfaetMt'ea e<. 5t!(tttce<~29acWM850.
Apres ta tectut-o da procës-vcrba), tLE RAPipe~~KC~
quelque chose de monumental, il faut joindre, comme
'objets sMxmment et artistement imités des Chinois
(npâte de couleur sous couverts, d'autres vert cétadon
parsemés de ileurettes grattées sur fond d'or, ou d'su-.
jtres encore avec fond rose d'or sous couverte. Ces
jderaières petites fantaisies sont on ne peut plus gra-
cieuses.
Mais parmi les morceaux dont la forme, l'ornemen-
tation et l'exécution appartiennent plus particulière-
ment à la manufacture de SèvMS, j8 signalerai un vase
!d'un mètre et plus de hauteur, composé et exécuté par
M. F. Régnier, d'après les procédés qu'it a trouvés.
'Les ornemens verdâtresetle fond rose sont en pâte
tncrustëe dans le corps du vase, sous la couverte de
porcelaine. Quoique la réussite démette pièce ne soit
pas complète, au dire même des artistes qui l'out faite,
cependant on peut juger de l'effet du procédé ingé-
nieux de M. Régnier, et le vase, considéré dans son
ensemble, est d'une belle forme, et relevé gardes
ornemens pleins de caractère. Je critiquerai seutemsnt
les têtes de fions &n saillie l'imitation du naturel y
est trop vulgaire, et si l'on s'était.guidé sur les formes
du petit !ion rapporté de Nini'e, je crois que l'on ne
se serait pas aussi complètement éloigné de l'imitation
tant soit peu idéale qu'il convient de fuira des objets
naturels que l'on veut transformer eu ornemens.
Cette observation sur l~s ornemens pu relief me
Conduit Naturellement à l'appliquer aux crnempns
peints. En eÛet, les utM comme Ies.auquand ils sont destinés a décorer des vases et des
ustensiles, doivent etce simples et très simpiemf.nt
exécutés. Mais sun de faire saisir nettement ma peu
sée,je citerai d'abord l'exemple des deux nations qui
sont justement citées pour l'excellence de !eurs pro-
duits cérameutiques, les Grecs et les Chinois, abstrac-
tion faite des goûts et des styles si diCiercns de ces
deux peuples, i!~ ont au moins cda d& coïumuu dans
~exécution des peintures dont ils ont couvert bu's
vases, que les uns, qui ne se sont occupés que de la
forme et du dessia comme les autres, qui paraissent
instinctivement entraînés a donner l'éc[at le plus har-
monieux aux couleurs, procèdent dans l'exécution
de leurs peintures avec un dédain égal pour l'imita-
tion exacte des détails. Sur les vases grecs ainsi que
sur les vases chinois il n'y a que des traits fait& har-
dimeat et comme à mainlevée; et chacun peut se
rendre compte de la verve parfois furibonde avec la-
quelle les peintres du Céleste-Empire p:aquent sur la
porcelaine les couleurs les plus vives, et cependant
toujours harmonieuses. Est-ce par instinct ou par
système que les peintres cérameutiques de la Grèce et
de la Chine en ont agi ainsi ? Je n'ai point àHanchcr
cette question, mais M est cenaia que les Grecs comme
seiigéni'raidesontravnii.
La ctiambre de commerce do Snint-Omcr émet te vœu
qu'une ici sur ia médecine vétérinaire soit élaborée pour
i'annéeUS).–Adopté.
La chambre de commerce de Rouen demande !e rapport
du décret du ~SJuia iSM sur i'organi~ioa des consens
du prud'j~omm~s: · 18~B SUI' l'O¡'fr:inis~lIon, ûes conseils
deprud'hommes.
Lo ct~Mii s'a~tocie & ce vœu, et demande en outre qu'une
ici déftnUht* sott promptement mho & i'ctude et soumise
& i'appréctation etdesmanufactùres.
Les chatuhtcs de commerce de Kouen, de M")aix et do
Nantes demandent ta suppression dM zones étabties pour
[a ciassittcation des houities.
Ce vŒu, appuyé par tes dé)é(;u<5s'dM vitfes ()e Caen, de
Honneur, de (jranvit)e et du Havre sontcve une quMtion
g:ravc que ta <'o!nniiss!on des vo~tx n'a pa$ vou)u trancher
mais eUe prépose de ta ren't'oycr & U. te ministre de Fagri-.
cunure et du commerce.
M.t~ Mt~tST~t: a fait obscn er qu'i) avait été décide
quêtes propositions émanées de ta eommfssisn dex voeux
serar de )a sei-sion; maii) it a demande qu'it fût fait une excep-
tion en faveur de ceite-cf, et )a proposition do )a commis-
sionacteadoptëe.
L'ordre du jour appette ta discussion sur ta question
cencernant te n'avait (h)M tes manufactures et usines.
La commission, par t'organe de M. CM.tMt.MN mttp~,
.;on président et rapporteur, a présenté de graves moditt-
cations au décret du 9 septembre i8M. Tout en demandant
que te bem'tte'; de ta timUatiott du travaii, cret, soit m.tintenu comme régie g<'neraie pour tottit tes
etabiisscmens d'industrie dirtso~ par uh on piutcmes.ta co":ntissiohpro)nistration publique, ordonne par tf! d~crçt~ comprendra
en premier iieu, te~ catcuortes d~6)abfissen)cn<, plus on
moins ins-dobres ou dcteterfa ' ser ie maximum de ta journée de .travait.; en second tien,
ies catégories d'etabiissemen'! c.M, pour des cas enumeres,
iatimitedutra.ait neut être étendue a~-deia des douze
heures ctabiif's par tedecrct.
~Daus uucnn c.ts, ta permission d'accrnit'-c ta durée du
travaii ne doit être déférée a')t< aut6rrtcs idcaios.-LM me-
m< timimême industrie, maintenir t'egatite d'un bout & i'autre de
t.~Frauce.
Sauf tes cxc."ptions ~ta!i<") par )'art. 3 d:' )a tôt do tS't),
tes manufacturt-s et ies usines auïqueites seraient accor-
ders des pro)o!;gNtions dp trnvni) par Toic de rctais ne
pout'tunt faire servir aux ) etai'. de nuit ni des homme!
nu-dessous de seize ans, ni des femme' quet que soit tour
aj{e.
Lit môme inspection surveinera )a durée du travai), tn
exécution du décret du 9 sfptembre t8M, et te traYuit des
enfan tures,usines,etc.
C'JS propositions ont donne itcu & un débat très animé,
auquei prennent part MM. ~tMKMEt., Ot.tttms mtJ-
PtM,MOX, f.tejM.tf-Citt.t.O'W, H.tJt.nM.OL~Xf, mttMtJf, 010."
M.umnndempns et tes urtici<:s additionnets a ia commission,
qui présentera on rapport dans ia scance de demain.
La séance a été ievée a midi et renvoyée à demain pour
ia continuation do ia discussion dt) travail da.n9 ies ma-
nufactures.
Cours et TMbunaux.
COUR D'ASSISES DE LA SE!NE.
Présidence de M. B'u'bou.
/<Les nommas Louia Mercier. âge de vtn~t-sppt :'hs, et
Auguste ChevaUier, agô ù peine de dix-huit an', cultiva-
teurs à !\iontreuii, près du Vincenne! comparaissent de-
vant te jury sous t'uceusatiof) d'avoir commis, avec pré-
méditation et f;uet-apens, un homicide sur ia personne de
Jean-Marie Henard, ieur oncio par aUiance.
M. de Gauja), ~vocut-g~nerai, occupe te siège du mi-
nistère pubiic.
M;' Lachaud et Nogent Saint-Laurent ssnt charges de ta
défense des accuses.
M* BtjCMES~n, greu!er, donne iccture de l'acte d'accu-
sation, d'où tcsuttent iea futts sutvanx
chaque matin do trè~ bonne heure sm' te tt-.rritotre de
NcuUty-sur-Marne, p')ur ypxptoiteruoo ptece de tf'rre.
Le 9 du mois de novembre dernier, U partit de chfz h)i &
cinq heures précise)!, et à six heures et demie t) fut trouve
par tes cpuux Bou."ot ~ur h' chemin dM KutHns, trente
pas environ du chemin dn grnnie communicaHon de
RôsnyA PiaMancc, et f) tro's.kitometres df Montrcui),
baignA danii~oniiMng )e:u(!na de ta. mor.t quetque: intitans &pre<, it avaH ceMe
de vivre.
Le juge de ptit dcVincenne< averti de cet'-ai~iqne ev.
honent, se rendit auMiM~t"' ies tieux. Le corps 6[ait dans
t~u)GU)epo,si!iun quM t'avait trout~ te ')ieur Houc.ot. De
nombreuxes L'usure'! appMraissai<;ntsnr ta tête, ta face et
ia poitrtne.Ac6h'ct:t)t u~ pieu d'un [nÈtrecinqu:)ntf-centimètre!, de tong tache de san~ à j'un); de se-, exuemi-
'tcs, etfj'd fut reconnu avoir et~ .u'rache d'une haie voi-
siuo. A t'endrnit d'Où co pieu avait eM retire, on ren~nr
<)n.!)t i'cm,)r<-inte .J'unc )m'~i' et iongu;' scnitiNe (tf suujit'r.
trois pa'.
hotte <)')c)U'n')rd avsit firtscen p:)rt!int et ni)! contenait
eu
futMe. EUe ne purtHit aucune trace de s.<)tg.
)) Henard;agedcctnqu:mte-deux an~t peine, était vigou-
reux, et cependant rien n'annonçait qu'it eut tutte contre
Ms :~resneurs; tout indiquait que ft'opp4 a t'improvif.te et
)uis hur. de co~nbat par un premier coup. ii était tonbé à
terre, où H avait en'.uttt'. été frappa de ptu~ieurs ccups de
couteau à ta tête, au cou ~Ht ta poitrine.
a Que))K avai: $te ta pensée inspir-ttriee de ce crime Ce
nf' pouvait ett't* ta cnpidttë Renard n)' possédait rien sa
boursf, contenant 59 c.~tetHreTouv~n 'du cadavre, faite par MM. tes docteurs Devergie et ~aut-
pice,ad6m()ntroquede:!X personnes «u moin~ ont dû
concourir & t'attastinat, et qu'il u et6 fait usagM de troi<:
instrntuens difïérens.
< Des q"e te ''rime fut cortnn dans Montrenii, l'opinion
generaiefut qu'it no devait ctre at)rii)u< qnà ia yen-
gf}ance, et comme on ne connaissHit a Hsnard aucun en-
nemi hoM de sa f-tmitte; que plusieurs Jt: se-, proctifs pa-
rcn~, au contraire, avaient Muynnt fait ent''ndrH dt's )nc-
nacM contre tui, tes pre~ttartis investigations de tajH$t(co
dnrnnt être dirigeeacuntrc eux.
)) Cheva))ierp<'rc au moment'of) on tu! dit que i'.cnard
dont ii etatHe beau-ffère.vct'ait d'etre~assassino, avMH ac-
cueini une si triste nouvoUe m~me pour tes pius iuftifre-
rens, de ce~ cyniques paroles « Eh bien! s'i) e<-t mort,
on i'eBt<'vra'!o Mus rard it disait aux personnes qt)i gar-
daient te corps :« Je sab bien quoique cho&c, maisjtj ne
te dirai pas. Je suis honnête homme, je ne.crains rien.
D'aiiieuM iis voudraient savoir quoique chose mais iis ne
les Chinois ont traité ditréremmënt l'art quand il s'est
agi de faire d<*s oraemens, ou lorsqu'on se pro-
posait l'imitatioH du naturel. Pour ce qui touche
tes Grec- ii sumt de comparer la plus belle com-
pasitioa de ieurs Tases avec les statues ou les bas-
reliefs qui nous restent d'eux pour saisir du pre-
mier coup d'ceit ce qu'il y a de conventionnel et de
parti pris dans tcurs peintures cérameutiques, et ce
que leur statuaire des beaux temps présente d'etade
scrupuleuse jusque dans ses moindres détails. Quant
aux Chinois, tout en descendant jusqu'au degré infé-
rieur ou ett leur art, on retrouve également chez eux
un style convenu pour l'ornement, entièrement sé-
paré du style qui a l'imitation Mêle pour objet, obser-
servation dont on reconnaîtra l'exactitude en compa-
rant ips Heurs, les insectes et même les figures si fidè-
lement imités dans ua de leurs beaux albums, avec les
mêmes ob}ets griiTonués et coioriés avec tant de har-
diesse sur les Hancs de !euM vases.
Eu thèse générale, toute saiilie réelle, comme un
bas-retief, et par conséquent toute peinture assez puis'
samment modelée pour faire illusion et représenter
une forte saillie sur ia surface d'un vase, «n déforme,
@n bossue le galbe. Si, aa contraire, vous pergnezua
tableau encadré sur le uanc de ce vase, plus la scène
représentée, histoire ou paysage, sera biea rendue, et
plus vous déformerez encore le vase. Mais cette fuh,
vous le trouerez, ou au moins vous le bossuerpz en
dedans. Or c'est par 'cette raison que les sithoucttes
étrusques et les enluminures chmoises, maigre leur
imperfection propre, fournissent, en pnocipe, le sys-
tème d'ornementation présenté le plus favorable à Ja
céramie.
Eu déterminant le point de départ et celui du de-
clin dans l'emploi des ornemRns peints sur les vases,
outre la latitude quejefaisse aux compositeurs et aux
artistes, il est bien entendu qu'f'n blâmant t'piï'ct de:
'abieaux tprminés sur it's vssps et h s t~teRsites, cette
observation ne se rapporte nuilementaux p)~qups iso-
lées de porceMne sur lesquetlesoa faitdescopipsde
tableaux. Cesdernières productions, au contraire, dont
quRiques uues,.comm? ies copies d'aprÈs Ritphaët par
M' Jaeotot et M. Con&UMtin, peuvaut co~erver d'cx-
cellem souvenirs d'ouvrages que )e temps mecace dc~
détruire, saut tout à fait recommandantes; et c'est
avec ptiisir que l'on voit cette année d~s peinturi-s de
ce geBre., comme ~M~e au uo~e, par M~ Ductu-
zeau près Raphaëi une ~a)'?:~ j''am:Me, d'après Panne-.an, j
par M. Abel SchUt~et une charmante copie sur plaque
ovale du gracieux tableau de M. Ingres représentant
~MM ~Ce que l'on demMde, est que le compo~item' et le
pdntrë d'ornemens, tout en faisant de }eur mieux,
sauront rteh. o Puis n revenait toujours & cette ëxciamn'S
tion < Si je voulais parier pourtant 1 mais non, je ne dirat
rien La pensée unanime des personnes reunies dans ) chambre mortuaire fut que ie coupable était un membre
detitfamiitëKehard. Il
e QiMtt)uo temps âpre', Chevallier père étant sorti, le
nomtaéBixet le suivit et lui adressa de;) interpciiations.
Chevaiucr père répondit qu'il n'était pas coupable, et que
ta justice suivrait son cour*. Presse de questions pour sa-
voir caque son Hts avait fait dans tama'Uuée ducrime,<
ChevaMierditquesonM~ s'était lève 'acinq.tourespuuf'
truvaitier.mais qne.soufîrant d'un ciou.ii n'avait pu te
faire: DéJ~ it avait fait la môme reponhe à Cyprien itenard,
i'un des frères de la victime, a quoi cfj dernier ayant
ajouta < Puisqu'il ne pouvait pas travaiU'T, pourquot
i'-ts-tu fait iever si tôt? J'ignore ce qu'il a fsit, avait ré-
plique OtfVMUier; je ne sais où il est aite.)' >t
x Tout ces propos incohérent indiquaient que Chevaiifer
père était sou'! ie puids d'un secret qui a chaque instant
mon:.cait de iui échapper, mais qu'ii refoulait aussitôt en
se faisant violence. v
o Chevaiiieruis a toujours soutenu s'être levé a six heu-"
res et demie ou sept heures, et n'être pas sorti avant midi;
etqu~ndoniui a oppose les premières déclarations do
son père, ii s'est écrié que son père en avait menti.
~x La dame Deiormo, voisine des époux Chevailier.et
dont tes fenêtres donnent sur la cour, a déposé que te 9'
novembreeticsjourssuivans, iesépouxChevaltier s'étaient
ievés de très bonne heure. vers cinq heures, étant un peu
pressés d'ouvrage; que Chevallier tits s'était levé comme
eux, et que, bien qu'eue ne t'eût pas vu, elle ~v~it en-
tendu tr~s sot(v$ht parier a sa mère.
Quant au.motif du crime, ii faut le chercher dans ia
haine viciante qus nourrissait )a famine Citevailier contre
Henai'd haine dont ei'ie ne faisait pas mystère, et qui pre-
nait M source ditns i'obiigiitiou où etie avait été de payer
une dette de Henard, qu'eue avait cautionné. Ainsi Pcs-
non disait que iesCi)eva!iiet'_eavouiaient a Henard à ta
mort; paroiejuitiûée par te propos qu'avait tenu Chevat-
iier père 'ix mois auparavant a Si on ie rencontre dtns t
hn coin, disa!t-ii,ii faudra qu~ mon uts ou moi tui fas-~
tionssonan'atre.)) 11
< Les empreintes de souiiere trouvées sur te tieu du crime
et tes dépositions de plusieurs témoins sont venues corro'
borer tes premiers soupçons qui planaient sur Chevaitief
u)s et sur Mercier.
Le sieur Loi:ier, beau-poi'e de t'accusé Mercier, tut
ayant appris qu'on était venu le chercher pour qu'i) se
rendit a la mairie au plus )ot, it parut visibtcment cuntra-
rié. U sortit néanmoins en disant qu'ii y aiiait. Pius tard
d.)ns ta soirée, Chevatiier père ét.'ntvenu te trouver et tut
ayant dit « On accuse t"), ton b"au père et mon n)s d'a-
voir commis le crime f, ii disparut subitement de son do-
micile. On le trouva le lendemain étendu sans mouve-
ment dans une pièce de vigne, ayant près de iji un litre
contenant un reste de tiqucur qui fut reconnue être de
t'eau-de-vie. Les soins qu'un tui prodigua te rappelèrent &
h vie; mais tt fut plusieurs jouM a se rétablir. Mercier
avoua qu'it avait voulu s'Oter !a vie.
x Cette tentative do suicide accu. Ou se résolut à faire une perquisition dan< son domicile,
on y saisit un gilet de travail à manches et un pan.tnioa <
fraîchement lavés et encore tout humides. Ces vétemens,
sur lesquels de ta''ges taches rousentrcs étaient encore
apparentes, ont été soumis a une analyse chimique; mats
ie tavfge avait trop attéré les substances colorantes pour
qu'il ait é:é possible de les spécifier.
i) Un autre fait, étranger il est vrai & t'accusé, mais qut
à cependant une bonification grave dans la cause, c'est
que durant l'instruction, et quelques Jours a peine t'près
ou'e'te t'ut été commencée, Loizier, beau-père d'U~rvy et
de Mercier, s'est volontairement donné ta mort.
)) On a saisi en outre au domicile de Merci'r un mar-
teau ou maiiiBt en fer, Mmbiabte, pour la forme, a l'arma
contondante avec taqueiie ies hommes de fart ont supposé
qu'avaient pu être faites tes blessures de ta tête. iLsont
ajouté que les pitiés confuses avaient été faites avec éner-
gie, d'une main sûre; que tes plaies pénétrantes, au con.
traire, paraissent avoir été produites par une main mat
assurée et inexpérimentée. L'accusé Merder a vingt-sept
an' Chevallier tifs n'en a pas dix-huit. Ce rapm'ochement
était encore a relever, et ii a une haute importance, x
M. t pographique des lieux où a été commis te crime, dressé
par te secrétaire de ta matrieda Montreutt, ~qu! e&t ar-
penteur.
Les accusés, dans leurs interrogatoires a l'audience se
sont renfermés, comme dans t'tnstruction, dans des dénê-
Rations! complètes..
L'audience s'est prolongée pour l'audition des témoin'
au nombre de vingt, tant à charge qu'à décharge.
Cette affaire ne sera terminée que detB~in.
L'affaire dt's s)"urs Ftgoet, gërant d~ Journat Pra-
~ffefcM)',etUt'eMn. a! de ~ingt-qustro an' hoM<)nH(in
tetn'es, pr~tonus d'aNchtig~ de ptucards tra'tant de m:)-
ttëres po!))iV'rmrt' (ic t'andience, a upc .iu~)n('.u)p''s, dont on ignorait )e Y~ritubtc dmuicite, n'tt)aut
j)as6t
ASS~~LËË LEGISLATIVE..
!'&ËS!DfNf:BDEM.DUPOt.
Séance du 29 avr!t,
A une heure et demte, la séance est ouverte.
M. tE fttt:S<~E.'MM. les repr~sentaMqoR, d'après la toi ~tf'f'tot-.tte. étant
domiciiiés & Paris, iis ont le drott de voter ù Paris. C'est &
eux donncr't'exempte de t'accomptissement de ce devoir
civique; ie scrutin si'ra fermA &. quatre hem'es, et jusque
présent tt'Asppu d'entre eux ont vot6.
M. M': Msemh~e te rupport fait au nom de ta neuvième f.ommis-
<)on d'initia'tve ti:)r)eft)ent;)ire, Ism* ta proposition de
M. Snhœtcher, tendante a apptiqner aux coton!e< ):i io) or-
gnniqMe de t'ensëtgnenïent. (?fous pu~Hrons te texte de ce
rapport.)
r'appuri.) Caip~e® d'(pargne.
Ç
T/ordrc dn jour BnpeJte )a discussion du projet de )o<;
reiAHf''ux anciens dépôt'' rat),s dans tes Caisse!, d'épargne.
~'f\ssetn)))~e deciarC T~rgchce et ordonne qu'ft serft
passé ifnn<6diatement à ta fiéUhét'atton sur t'Ht )ic)c uniquâ~
itmjwi tu commission a réduit le projet de toi, et qui f
ams)eo!)cn:.
« A pur~ir du i" janvier i8&9, tes sommes portéet sur
te: )ivrets spéciixtx, en. exécution de fart, 1" df.' la )ai ft~.
2t novembre iSM. seront asstmitées, pour la disponibhtte,
aux sotnntes portées sut' ies Uyrcts prdinatra?. ')
M. ACHtH~E t'le gouvernement s'est associé au vœu de. )a commjsstou
pour voter t'urgence iiur ie projet de tôt qui vous ei.f sou-
mis mats je dois vous-fatre quedate qui e~ tntroduH~~ans te projet de ia LOtumisstdn.
respectent toujours là forme et le caractère 'du vase, "?
en subordonnant l'im.portance du dessin, te uni des
détails et l'éclat des couleurs à l'harmonie de t'ea-
ïemble.
J'aurai encere bien d~.obje~expf~~ iadtqu~
mais leur nom~EË est si grand, que je sats oblige de
me restreindre, et je terminerai cet examen rapide en
signant t'a'tention publique une coupe composée
par ]~j[. D~terle dans te stviede !Ben.yenuto-CeHint;%
sur la concavité de Jaquette M. F. Relier a peint en:
camaïeu bleu ta Galatëe de Raphaël puis deux lamp<~
avec leurs pieds et tp.s abat-jour, dont tes orn~
mens, scuiptés très hab~pment, sont de, M.Ktag-,
mann, te .tput exécuté en pâte par t~ Grcder~
H faudrait encore nxe!' l'attention des aEthtes et d~
amateurs sur tes grands vases ccu!6f, ornes de upur~
tr~s bien Reintes, p~r M. Scititt; sur quatre vases s'j~,
levant .en forme de fuseau, compctes par M. Batriejtj
ornes par M. Favre, 4urpiontes d'anses en b)onï& pe-
coùvert d'argent, et sur tes flancs desquels M. Schttt a
peint très gracieusement des figuras d'après Rapttaet
e( Prudh~n. Ces quatre derniers vases sont d'un:e
gance exquise, et je tes indique avec d'autant ptus d~
plaisir, que, n'étant point imités, leur bonne grâce et
teur distinction doivent être mises entièrement sur ~a
compte de la manufacture de Sèvres.
Eu unissant, je repète avec ptus de conSance encore
ce que j'ai avance au commencement de cette revue
tes objets fabriques; à Sèvres depuis plusieurs années,
et exposes en ce memeat, prouvent que cet etabtisse-
ment est en voie de progrès sous ie rapport scientifi-
que, et a obtenu des améliorations notables dans l'in-
térêt de fâ.rt cératueutique._ Cé.s deuX in;puls~ôps, qqi
térêt de t'art cerameuttque. Ces deux in~putstons, quî
concourent à augmenter l'importance et l'éclat da
cette manufacture céièhrt', sont simuit.'n~eut i'Bpri-.
mëes d'abord par le directeur M, Ebf'tmen, qui s'oc-
cupe spëctatentcntdesopërations scieut:fiq))es ft a qut
l'on doit ['app[ica:ion du procède du coutage qui a
pennis d'exécuter les grands ~a&es et cesdéticieus~
porcelaines btancbea dont j'ai parle; et ensuite par
M. Diét~rte, compositeur et dessinateur habi'e, dir(-
géant l'exécution des travaux d'art, et y ptenant lui-
-même une grande par!, comme plusieurs pièces ~e
l'Exposition, citées ptus haut, en fournissent la preuve.
Ces messieurs d'ailleurs sont secondes par des hom-
mes remarquablement habiles dans tés divers travaux
qua chacun d'eux dirige, tels sont, outre ceux que j'a(
eu l'occasion d3 nommer, M. Vitai Roux, chef des
pâtes et des mouiages; M. S. Robert, chef d'atelier de
peinture sur verre et M. Meyer, chef emaittcur, dont
tes premiers travaux ont été connus à l'Exposition d~
1~6, et que l'on retrouve perfectionnes à celte dé
~1858.
E' J" DEt~CLtIZE.
)) sctitseps aux jours d'épreuve et d'afBtftion, Tous formM
X Mujutud'htn ph!S que jamais ma joie et ma couronna. Kn
t vous exp) im;)nt ma reconnaissaff'e pour i'intérët que
vous avez pris n toutes h's vicissitudes qui se sont suc-
x cédé avec tant de rapidité, je vous remercie élément
x t!c cetui (;ne vous prenez utu:mennnt uux n
x coneours ne s'{!'aih)i)'a pus.
x Ditesà~osseuveiaiusct a vos Rouvernt'mcns cnci-
t bien .('éprouve de gr-titude pour feu! ce qu'iti! ont d!t et
N fait en hveut' du H.unt-Sifge, et nsburez-'es que je prie
Dieutontinutnem'-ntrnur'iHpnix do t'Ëurope et d~
Monde. Je fai~ des Y
sur foutes tes nations que vous teprÉM'ntrz, nfin que,
fortifiées i.ar ce don H'k'bte, et!es v oient s', tendre au mi-
tien d'e)!es iescenquGies de ta sainte foi contre.t'espri)
s de t'ifrctiginn, et e( !)e de )a )ranqui!)i'< (t de t'ordre
cot![r<:i'es[T)tdetm'bu[eneoetd'unurc!)ie. x
–Ontitd.tnsteu.emcjom'nst:
a L'amtee fr..).eu)s!i d'expédition qui, !e 18 de ce mois,
a reçu sur )a p).ieeSn)ut-t'ierr'< )a bénédiction du Saint-
P&re se eohtpasMit de ta manière mh'ante
o Le générât de division Huraguay-d'iii)tiers,con
Etat-major. M\ Paris, intendant, in'co iesoEnciersde
rtntenda!ice;rossaid. co~onei, c<'in:n;indant te génie;
DM'aux, coion< ), commandant i'nrJtierie
N Deux <1ivif)ons eommundee~, ta prefnicre par te René-
rut de division ('.uenvit'cr et partes généraux de brigade
Morrispour tac;)v:derf(:,Cf~de;~sonet Chartes Levait-
tantpour t'infanterie; ta Stonde, par tesgéfféruux de
brigade Jean .LevsiXant etSauv.an, c'nintandant do ta
place.
Les troupes composant tes deux divisions étaient tes
t.uh'hntes: Dfux cempagnies du génie, une compagnie
d'arHt)eric pied deux compagnies d'artitterio a e))e-
Ya!, un détacht tncnt des trains, un détachement d'inttr-
Utiers mititaires, iet' 1" tt 2' t)at.ti)!ons (!e chasseurs a
pied, un t)a)~i!(un du i&' tégfr, denx bataiitons du 22' !é-
t:er, deux du 25' h~er, deux du S2' de tigne, deux du 38''
de itgne, deux du 53' t~ne, (t ic 10' régiment de dragons.'
.MmMMM~
B~~FSs.
!Hpr dimanche, M. l'archeve'jue de Nicée, nonce
apostolique, adonna un grand di~ar auquel assistaient
IM ambassadeurs et ministres d'Autriche, d'Mspagne,
deNaples, de rjrtuga!. la président de i'Ass'~mbtëe
Nationale, 1' s minisircs des atfdres étrange es. de la
guerre et (tes cu'te: les généraux Ou'iinot da Heggio
etChangarnicr; MM. Moié,'i'hier.s,'Bprryer, deMon-
talembert, de Corccttes, Gustave de i!t'aumont, de La
Roziëre, rcprëscniaus; M.I'évequedeLangres,M.le
président La~agni, etc.
AU dessert, M. nonce s'est levé, et dans une alio-
cution vivement sentie a dit qu'il voûtait, au nom de
S. 8., remercier la France et les autres puissances qu!
avaienteoncouru au rétabHsssement du Saint-Siège,
ajoutant qu'fl espérait qu'un si heureux résultat ne
serait p~s sans influence sur ta pa!x du monde entier.
M.Dupin, ayant pris la parole, a répondu en ces
termes:
« La France a marche à la délivrance de Rome
et au rétabtissenipnt de l'autorité du Saint-Siège
e comme à i'accompiissement d'un devoir. Les vu-
tes de cns Assemblées Nationales (Constituante et
Législative) unt accomptgné toutes les phases de
cette expédition, et e!ie recevra bieniôt. je l'espère,
une éclatante et dernière sanction. Nous sommes
heureux d'avoir fu. les autres puissances de laca-
tholici'.e concourir à cette œuvre sainte; et dans
cette ~oirecom);t(
France. <~n vertu de son titre incontesté de {ilie ai-
Eee de l'Edite.
La garde républicaine, maintenant classée en t6te
de l'arme de la t!t'0tiarm<'ric, -a subi depuis l'epnque
révolutionnaire où cite fut instituée des modifications
profondes. A la fin de ~MS, elle renfermait encore
quelques uns des étemens de détordre qu'y avait jetés
la première orgauixaiion. Il pût été alors fonvenahie
de !a licencier et (t~ ta réorganiser immédiatement on
se fût épargne par c; tx' mpsure décisive la dinicuttë
des'éliminations individufiies, qui ont progressive
Ment amOinre ta composition du corp'i, mais aux-
quelles l'esprit de j~stic.' et df bonne admin)$tratioa
ifBpesa'it de s~s tt'nteurs. Lps variations continuelles
de l'uniforme f.~i~nent pcsnrsurh wftMede chaque
soldat des char~'s qx'iti'nport'it avant tout de liqui-
der. Lt reor.?a:)is:)ti'.)H de h g)rf!e républicaine est
maintenant, ou sKra sous
à son terme, et nous apprenons qu'il vient de
faire découvrir e.nco'e quelques mj.'ts indignes de
tigurer dans un corps d'élite, entre autres un sous-
ouicier, ancien r.'mptaçxnt dan: t'armée, et déserteur
après Avoir touche te prix du remplacement. Dix ex-
cfasionsontet~ prononcées aujourd'hui même; elfes
portent sur des ho
Lagarderepubficaine.saumise & lapins régutière
discipline, est aujoard'hui parfaitement a la hauteur
de la mission d'orftïe qui lui est connée cite est digne
de son chef, le coionel Gastu, l'un des ofliciers de Far-
mee que recommande le plus la fermeté du caractère
unie aux qualités militaires les plus briiia(!K's. `
On écrit de. Lyon, le 27 avril
< Mardi a été de nouveau appelée devant le 1" con-
seil de guerre, de la 6'division miiitaire l'affaire du
complot proprement dit. Sur quarante prévenus, cinq
seulement avaient été condamnés par le 2' conseil de
guerre, jugeant en première instance; l'arrêt a été
réformé par le conseil de révision.
C'est avant-hier, à cinq heures du soir. que se sont
terminés les deLats. Sur les cinq condamnés, deux ont
pu se soustraire à l'action de Injustice, par suite d'é-
vasion. Ce sont Faurôs, directeur du Peuple ~c-
~WM, condamné primitivement à cinq ans de recinsion
et Moiiiv'er. condamné d'abord a deux ans de prisf;:i.
x Les accusés présfns étaient les pommés Peyssard,
employé au P<'«p~ .~MM~~t; Bibal, Instituteur a la
Gulllotiere, qui avaient été condamnés tous deux a
cinq ans df détention et Favret, cordier à Lyon, cou-
damné à deux ans de prison.
x Après une heure de délibération, le conseil est
rentre en séance. Le président n invité l'auditoire an
e~me et à s'abstenir de toute marque d'approbation
<'sirer. Mais cet avantage a l'inconvénient de donner
aux objets ainsi fabriques l'apparence
de trahir !c travail de la main de l'homme guidée par
son coup d'œil.
Ce perfectionnement essentiellement français, ainsi
que le défaut qu'il entraîne à sa suite, est sensible sur-
tout dans la porcelaine dite r
ordinairement a recevoir des boissons très chaudes,
comme lés tasses et les théières, sont. environ-
nes d'un réseau, d'une espèce de grillage, égale-
ment en porcetaine, distant d'une ligne à peu
près du vase même, de manière à ce que l'on
puisse le prendre et le porter à la bouche sans se
brû'er les doigts. C'est au moins le prétexte origi-
naire de ce! te doublure en réseau, qui au fait n'est
qu'une recherche et un ornement, puisque les Chinois
en entourent des pois à Heurs. Maigre la délicatesse
extrême de ces jolies porcelaines, on s'aperçoit ce-
pendant du laisser-allër avec lequel les Chinois les
fabriquent. La pâte n'en est pas très belle, les pein-
tures en bleu sont commuaes~ les soudures de la tasse
avec son réseau ne sont pas toujours soigneusement
dissimulées, et cependant du choix et des proportions
des ornemens bien combines qui en composent l'en-
semble médiocrement symétrique, il en resuite un
objet où l'art, ou. la main de l'homme se font sentir
très vîvempht. Je comprends que ce laisser-alier, que
ces Inexactitudes involontaires ne peuvent et ue doi-
vent pas être imitées à la manufacture de Sevrés, où
l'on traVMile pour des amateurs européens dont l'oeil
est habitué depuis longtemps déjà aune exactitude
mathématique dans le dessin et l'exécution des orne-
mens mais tout en admirant l'élégante régularité qui
règne dans les moindres parties des porcelaines réti-
culées de la manufacture de Sèvres, l'œil d'un artiste
regrette quoique peu ce gracieux demi-desordre des
Chinois, qui fait aussi partie de l'art.
Quoi qu'il en soit, tous les objets de ce genre, fabri-
qués a Sèvres et exposés cette année, n'en comptent
pas moins pour de petits chefs-d'œuvre délicieux. Les
lanternes dont deux sont rondes et la troisième hexa-
gone, sont d'une élégance et d'une délicatesse incom-
parables, autant par la légèreté des formes que par
les couleurs et For qui ies accompagnent. t)ans l'im-
possibilité où je me trouve do décrire chacun de ces
ouvrages réticulés, je désignerai, au moins les prin-
cipaux en donnant leurs numéros~ de manière que
l'on puisse les découvrir plus facilement. On cher-
chera donc deux vases, fond bleu, déeoréa en or et
couleur (26); une coupe (53); et un s&rvice a café,
dans le style chinois (75), décoré en or et couleur, par
M. F. Richard, qui est certainement une des pius ra-
ou d'improbation; après quoi H a prononcé un juge-
ment par lequel les nammés Bibai et Favret &ont ac-
quitiésài'unanimité.
!*L° no~n'iié Peyssard, déclaré coupab'e d'avoir
prcvt'quc ou taciiite ie rassemblement des insurges
('ans tes journées des 1& et 15 juin dernier, a été cut.-
damnéaunahde prison.
t Quant aux nommes Faurës,et MoUi~i~r, its ont
cté condamBés, par contumace, le premier a la dépor-
tation, le deuxième & dix ans de détention, x
On écrit de Caen, le 27 avril
e Un vicient incendie, qui a pu des suites déplora-
bles, a éctaté, dans ta nuit de mercredi à jeudi, vers
trois heures, au chiUcau de Vaussieux, appartenant à
M' h marquise d'iléricy. La pompe de Vaux-sur~
Seuties, conduite pa!' ta con'p:'gnie de pompiers avec
un zèif et une précision digues desptus grands ëioges,
est parvenue à comprimer les progrès du feu, qui
sans cl~e auraient enval)! ie château tout entier.
A cinq heures une pompe de Bayeux. un peloton
de la garde nationaie et le sou~préfetse 'ont trans-
portes sur les iieux la brigade de gendarmerie de
Bayeux, ie lieutenant en tête, est également accourue.
Mais. à leur arrivée, en était déjà en partie maitre du
feu, qui a détruit la toiture et le second étage de l'un
des pavi))ons.
Un affreux malheur est venu s'ajouter au sinistre
une partie du plancher du grenier s'est afi'aissce sous
le poids des travaiiicurs et est tombée sur ceux-qui
faisaient la chaîne d-ins l'escalier. Outre ttn grand
nombre de contusionnes, cinq personnes ont été btes-
sées grièvement, dont trois en danger de mort, et
parmi ceUes-ci une mère de qu~re enfans, domestique
de M' d'Hcricy. Nous apprenons a l'instant qae cette
malheureuse a succombe, »
On écrit d'Aubu'-son (Creu?e), le 25 avri)
« Au moment d& nous ~vons appris ianoxvelifdu
ffttal événement d'Angers, un batailidn du 11° léger
éLut de passage dans notre vi'Ie. Immédiatement so)-
dats et officiers ont demandé au cierge dn cëi~brt'r
i'ofnce des morts pour leurs malheureux frères. Le
bataiiion entier y a assi'-jë avec on profond recueitt.?-
mcnt. Apres l'otlice une quête a été faite et a produi'.
ùnesommeimportante.o »
La 8' compagnie du 1" bataillcn de la 3* !(?gion a
f:dtver.-cr à i'ctat-majcrde la légion la somme de
~i8 fr. 50 c. provenant d'une collecte faite dans son
sein et chez tous les habitans de la circonscription
rue de Ctery et rue de Mulhouse, au profit des blesses
et des familles des morts du U" léger, victimes de la
catastrophe d'Angers.
Par suite d'importtnies révélations faites par une
femme qui se trouve en ça moment détenue dans la
prison de u)iedR Bruges (Belgique), la police fran-
çaise a été mise sur la trace d'une vaste fabrication de
fausse monnaie. Cette fois encore ce seraient des
étrangers, deux Italiens, un Espagnol et un Belge, qui
a'faient organise dans la ban!:eue de Paris une &orte
d'usine où.A l'aide d'un balancier de fort diamct'e,
des rondelles de maiiiechort étaient préparées, mr
lesquelles on reportait ensuite l'euigie et !e revers des
monnaies d'argent par le procédé gaivano-plastique
La police heureusement a pu saisir cette association
de fauxmonnayeurs avant qu'aucune émission des
produits de sa fabrication ait eu tieu. Dm matrices.
Ut:s mouies, des cuves préparées pour l'opération ga!-
vano plastique, des métaux et tous les instrumens com
posant un atelier complet ont été saisis
(Gft~.?t
–La dame V. Anglaise d'origine, tenait, dans un
des briiians quartiers de Paris, un commerce de pa-
pier: peints, qu'etie quitta, il y a quelques années,
avec une beUe fortune. La dame V. était veuve aiors
et avait deux enfans. Eile vint habiter une commune
des environs de Paris, où eile possédait une assez joiie
maison de campagne. Ce fut la qu'ette rencontra un
de ses compatriotes, le sieur V. qui parut la recher-
cher et qu'eUe se d6cid:t à épouser, bien qu'il fût
moins âge qu'etie.
Le sieur V. avait un caractère bizarre, excentrique;
le tende main de son mariage, il paraissait dej~ ne plus
se soucier de sa femme et ne montrait pour eiie aucune
uéfcf\nce.
Ces procèdes froissèrent iefœjrde la dame V.
eiie essaya, parles attentions les ptus d('iicates,de
ramener'son mari. mais ce fut peine perdre it a~ait
f'air de ne la compier pouc ripn dans son (xistence,
et à peine lui jetait-it uu froid salut en passant l~rs-
()u'eHasetrouvaitdeva'.itiui.
Une indifférence n cruetie finit par avoir une i&-
tluenc funeste sur l'esprit de M' V. qui natureiie-
ment était, affectueuse; son caractère de\~in~ sombre,
morose; sa sanVé dépérit, mais cependant rien N'an-
ho:!ç';it chez e)!e une nn prjchatne, et t<)u< ie n!!)hde'
d
qu'eiie avait succombé à une apoplexie foudroyante;
mais les médecins qui furentappelësconstatërent, eux,
des symptômes d'empoisonnement et d6j~ on suppo-
sait qu'un crime an'reux avait été commis. Mais une
lettre écrite par la défunte, et que le sieur V. se hâta
de produire quan'.i.iivities soupçons prendre une tour-
nure menaçante .divulgua la véritable cause de cette
mortprematurée.
La dame V. s'était empoisonnée volontaire'nent
avec de l'arsenic; mais avant d'en venir à cetté extrë-
mjte, elle avait eu une explication avec son mari, et
lui montrant le poison, elle t'avait menacé de mettre
nu ses jours s'il ne changeait p;M de procèdes a son
égard. M. V. s'était éloigné en haussant lesépauies,
trait.int tout cela de comédie, et c'est pour éditer tes
reproches qu'on était en droit de lui adresser, q~'ii
avait cherché a dissimuler la véritable cause de la
mortdesafemme. <.>'
L'émigration polonaise vient d'éprouver une nou-
velle porte par ia mort du prince Romu~ld Gedroyc,
morUI y a quelques jours. N6 en 1800 eh Lithuanie,
il appartenait à une famille ancienne, et qui se distin-
gua toujours par un ardent patriotisme. Lorsqu'en 1831
ta Lithua.nie organisa l'insurrection sur les derrières
dus focàildables armées russes, le jeune Gedroyc fut
un des premiers qui prit les armes, ~tcombattttdans
vissante fantaisie qu'un amateur puisse se donner ou
ourir.
Les Arabes se mourut plus méiltodtques que tes
Chinois dans lacompcattion de leurs omemens. dent
)esdivisioBSOMttoujoars quelque chose de mathéma-
tique. Ce soat ordinairement des combinaison dans
le genre des mëttn~'M des .Grecs, mais excepsivemeBt
compliquées, ce quL n'empêche pas cependant que
l'e~et n'en soit très &gréable. Sèvres a donc exposé un
grand vase eu. s);)e arabe, hnite ()& ce)ui en fayenre
qui est au palals~le l'Atbambra, et dunt M. Dauzats a
rapporté un dessin. Ce vase a la forme d'une toupie,
ceqaiarendu t'encouragent le soutien de sa base si
étroite indispensable. Les an~es sont en émail sur
cuivre champievé, les orncBtens qui lef décorent
sont de M. Richard et la monture de M. Hoquet.
On trouve dans l'ouvrage de M. Giraud de Prangey
(.Sout~Kt~ d<' Mquelque dUterence dans son galbe. Si la manufac-
ture reproduisait cette forme, peut-être ferait-on bien
de comparer les épures des deux artistes voyageurs
pour s'assurer de celle qui se rapproche le plus du
modèle, et dont les courbes sont les plus heureuses.
Plusieurs autres belles pièces dans le style mauresque
figurent à l'Exposition mais je reviens à celles par
l'exécution desquelles on s'est propose de lutter avec
les Chinois, si habiles dans la ceramie. Deux grands
vases dont le ventre ovoide est surmonté d'un col qui
s'épanouit à l'embouchure (n" l~t) mériteat surtout
d'être observés surtout attentivement. Sur le fond, de
couleur vert céladon, on a modelé en pâte blanche, à
très mince relief, des tiges de pavots Heuris et des oi-
seaux. Quant à la forme et à la couleur, on a parfaite-
ment reproduit ~'aspect des ouvrages chinois; mais,à
cette imitation déjà si heureuse on a ajouté un perfec-
tionnement notable. Au moyen de cette pâte blanche
qui, lorsqu'elle est étendue plus ou moins épaisse sur le
fond vert, rend les parties sal'tautes plus lumineuses,
on obtient des demi-teintes qui modèlent très fine-
ment les plantes et les oiseaux se détachant sur le
corps du vase. Ces produits remarquables sont dus au
concours de M. Diéterte~ qui en a donné les dessins,
et de M. Fischbog, qui a modelé ces ornemens d'a-
près les procédés de M. L. Hobert,chef des atellets
de peinture.
On remarque encore de grandes coupes chinoises de
82 centimètres de large environ. L'une présente un
fond bleu persan, sur lequel se détache une riche
couronne de Heurs peinte par M. Labbé;uBe autre,
vert céladon, a étéornée en pâte blanche, et coloriée
par M. Mascret; et une troisième, bleu lapis, porte uu
caractère tout à fait particulier que lu~ donnent des
anses et une riche monture en bronze dope, exécutées
par M. Boquet. A ces pièces, qui ont par leur dimension
plusieurs rencontres. Après le triste dénoùmeni de h j
lutte, 11 resta quelques années aCraco'.lee~eHGal- .1
licie, daus le but d'y propager l'esprit national et !«
idées du progrès. Kentrc en France en 1836, ii sut
avec dignité supporter jusqu'à sa mort les soutfrancts
de l'exil, et il contribua smceremeHt à soulager les
souHrances de ses compatriotes, comme membre acttf
de la commission des fonds de l'cmigration. Le ser-
vice funèbre a eu lieu t)ans l'église des Batignoltes-
Monceàux, en présence d'un nombre considérable de
Polonais et de Français. Les depoutlies mortelles du
prince Romùald Gedroyc ont été déposées & Montmo-
rency, à côté des dépouilles de M"" Wielogiowska, sa
cousine, hiie d'une Polonaise dévouée à la cause de
sa patrie. Ces deux tombes sont p)acecs dans le voisi-
nage des tombeaux du gênerai Kniaziewicz et de lùlltn
F
Voici le'rcsultat des opérations de h Caisse de-
pargne de Paris pendant la dernière semaine
Vt-rsemcns reçus par la Caisse d'épargne, les diman-
che 2S et luEdi ~9 avril, de 2,S74 deposans, dont 353
nouveaux, 361,321 fr.
Remboursemens etTectues la semaine dernière à
637 deposans, dont 132 so)dës, 131,'7M fr. ù8 c.
Rentes acbetÉes à la demande des deposass pendant
la même semaine, pour un capital de 6S,903 fr.
M. Arsène Iloussaye, sur la présentation du mi-
nistre de l'intérieur, a e!e nomme, par décret du Pré-
'.idest de ta République, du 27 avr)!. directeur du
Théâtre-Français. avec les pouvoirs consacres par le
règlement nouveiiempnt sorti du conseil d'Etat.
Les cinq mois d'3 Fadministr~tion provisoire de
M. Arsène IFoussaye ont preduit 300,000 fr. de recette.
Une nouvelle f~
encore porter un jugem~t &ur cet ouvrage, qui parait
digne d'un examen attentif.
On lit dans l'i~, journal de Londres
"Ilest natteurpournotrescicnceorientaled'etreap-
precie" dans t'OrientmCine. Ainsi nos lecteurs instruits
apprendront avrc plaisir que i'f/t'~< !'?-e ~c /t~
qui a été pt)b!ié Sous ios auspices du comité des tra-
ductions crientaiex da la Cr~nde-Bretagne et de l'Ir-
lande, et dédie, avec permistion, à notre gracieuse
Reine, a été dernièrement traduit en hindoustani par
M. F. FaUou esq.. et moonshee Kareemoodn~j). Un
exemplaire de cette traduction imprimée a DehM, en
beaux, caractères persans, formant un volume de 50~)
pages, vient d'arriver de l'Inde. »
Le ministre de l'agriculture et du commerce vient
de faire don a la bibliothèque de l'Athénée populaire
du rapport du jury central sur les trois dernières Ex
positions de l'industrie française.
M. Philarète Chasies ouvrira demain mardi SO
avril, a trots heures, au Collège de France, le semes-
tre d'été de son cours sur tes littératures du Nord.
AU RËHACTEUR.
Monsieur,
Je n'attendra! pas l'expiration de la quinzaine pour
vous rendre compte du p:incipa! événement de la
seauce que l'Académie des Sciences a t<*nua aujour-
d'hui. On savait que M. Arago devait parier et conti
nuer de raconter ses belics recherches de polarisation
et de photomëtrie; i'anluence était grande, et l'Acade-
)nie comptait dans son &ein un associé étranger et
deux membres ccrrespondans, M. David Brewster,
lord Brougham ft M. de La Rive, de Genève. Mais ce
à quoi l'on ne s'attendait pas, c'est que M. Ara~o de-
vait rappeler un dfs plus beaux projets qu'ait enfantés
te génie d'un savant, et déclarer qu'après l'avoir conçu,
ii laissait à )a jeune génération le soin et l'honneur'de
le mettre a exécution. Ce projet, 11 en a été plus d'une
foh qurstioa Ici it consistait a decidt-r, au moyen d'un
miroir tournant, si la lumière se mfut pius vite ou dans
i'air ou dans l'eau, et à chercher dans le résultat proba-
ble de cette expérience la confirmation de la théorie
aujourd'hui pu faveur pour expliquer l'ensemble des
phénomènes lumiceux. Ju~cz. Monsieur, de l'émotion
avec Iaq!i(~!e je dus écouter cette généreuse d~dara-
tion, moi qui tenais depuis quelques j'~urs entre mes
m dMS la soiution experiment~te de ce urand probtôine 1
Néanmoins j'ai cru CDuvcnabte de difl'erfr ju
gne mes résultats. Un attendant, Monsieur, perfHettex-
moi dû vôds énoncer en peu de mots ce' quo j'at ob
serve.
La lumiëre emploie plus da temps a parcourir )c
même chemin dans l'eau que dans t'air. et ta durM d"
son p'trcours dans ces deux miiieux di!ï'uré!!s e~< !« eu
SCH par une dëviatiou du rayon qui se réfléchit a un
moment donne sur un miroir {o'jrnan' avec une prande
rapidité.
Toutes choses égales d'ailleurs, les déviations SR
sont montrées sensiblement proportibUNeUes aux in-
dices de rëfraetion.dë t'atr et dé i'eaH. `
Ii n'est pas passible de conserver le moindre doute
suriareaittë~dê ces résultats; Usent été obtenus de
deu' manières dinërmte~
Les deux déviations ont d'abord etë observëetsnc-
cessivemeht et trouveps nie~aics pour une mem!*
vitesse de rotation du miroir. Puis elles ont été vues
simuttanement, ce qui rendait encore l'observation
pius certaine. Pe''mettez-moide m'en tenir, pour le
moment, à l'expression un peu technique de ces nou-
veaux résultats. Quand les colonnes du feuilleton s"-
ront libres; j'entrerai da~s Ips'devc'oppemens néces-
saires pour rendre ces propositions plu~ intelligibles a
vosie(~eurs..
Recevez, Mot~ieùr, etc. LÉON,
MONFOUCAULT.
C<~ma<*t! g~MCfi&t na'tMMtfaetMt'ea e<.
Apres ta tectut-o da procës-vcrba), tLE RAPipe~~KC~
quelque chose de monumental, il faut joindre, comme
'objets sMxmment et artistement imités des Chinois
(n
parsemés de ileurettes grattées sur fond d'or, ou d'su-.
jtres encore avec fond rose d'or sous couverte. Ces
jderaières petites fantaisies sont on ne peut plus gra-
cieuses.
Mais parmi les morceaux dont la forme, l'ornemen-
tation et l'exécution appartiennent plus particulière-
ment à la manufacture de SèvMS, j8 signalerai un vase
!d'un mètre et plus de hauteur, composé et exécuté par
M. F. Régnier, d'après les procédés qu'it a trouvés.
'Les ornemens verdâtresetle fond rose sont en pâte
tncrustëe dans le corps du vase, sous la couverte de
porcelaine. Quoique la réussite démette pièce ne soit
pas complète, au dire même des artistes qui l'out faite,
cependant on peut juger de l'effet du procédé ingé-
nieux de M. Régnier, et le vase, considéré dans son
ensemble, est d'une belle forme, et relevé gardes
ornemens pleins de caractère. Je critiquerai seutemsnt
les têtes de fions &n saillie l'imitation du naturel y
est trop vulgaire, et si l'on s'était.guidé sur les formes
du petit !ion rapporté de Nini'e, je crois que l'on ne
se serait pas aussi complètement éloigné de l'imitation
tant soit peu idéale qu'il convient de fuira des objets
naturels que l'on veut transformer eu ornemens.
Cette observation sur l~s ornemens pu relief me
Conduit Naturellement à l'appliquer aux crnempns
peints. En eÛet, les utM comme Ies.au
ustensiles, doivent etce simples et très simpiemf.nt
exécutés. Mais sun de faire saisir nettement ma peu
sée,je citerai d'abord l'exemple des deux nations qui
sont justement citées pour l'excellence de !eurs pro-
duits cérameutiques, les Grecs et les Chinois, abstrac-
tion faite des goûts et des styles si diCiercns de ces
deux peuples, i!~ ont au moins cda d& coïumuu dans
~exécution des peintures dont ils ont couvert bu's
vases, que les uns, qui ne se sont occupés que de la
forme et du dessia comme les autres, qui paraissent
instinctivement entraînés a donner l'éc[at le plus har-
monieux aux couleurs, procèdent dans l'exécution
de leurs peintures avec un dédain égal pour l'imita-
tion exacte des détails. Sur les vases grecs ainsi que
sur les vases chinois il n'y a que des traits fait& har-
dimeat et comme à mainlevée; et chacun peut se
rendre compte de la verve parfois furibonde avec la-
quelle les peintres du Céleste-Empire p:aquent sur la
porcelaine les couleurs les plus vives, et cependant
toujours harmonieuses. Est-ce par instinct ou par
système que les peintres cérameutiques de la Grèce et
de la Chine en ont agi ainsi ? Je n'ai point àHanchcr
cette question, mais M est cenaia que les Grecs comme
seiigéni'raidesontravnii.
La ctiambre de commerce do Snint-Omcr émet te vœu
qu'une ici sur ia médecine vétérinaire soit élaborée pour
i'annéeUS).–Adopté.
La chambre de commerce de Rouen demande !e rapport
du décret du ~SJuia iSM sur i'organi~ioa des consens
du prud'j~omm~s: · 18~B SUI' l'O¡'fr:inis~lIon, ûes conseils
deprud'hommes.
Lo ct~Mii s'a~tocie & ce vœu, et demande en outre qu'une
ici déftnUht* sott promptement mho & i'ctude et soumise
& i'appréctation etdesmanufactùres.
Les chatuhtcs de commerce de Kouen, de M")aix et do
Nantes demandent ta suppression dM zones étabties pour
[a ciassittcation des houities.
Ce vŒu, appuyé par tes dé)é(;u<5s'dM vitfes ()e Caen, de
Honneur, de (jranvit)e et du Havre sontcve une quMtion
g:ravc que ta <'o!nniiss!on des vo~tx n'a pa$ vou)u trancher
mais eUe prépose de ta ren't'oycr & U. te ministre de Fagri-.
cunure et du commerce.
M.t~ Mt~tST~t: a fait obscn er qu'i) avait été décide
quêtes propositions émanées de ta eommfssisn dex voeux
serar
tion en faveur de ceite-cf, et )a proposition do )a commis-
sionacteadoptëe.
L'ordre du jour appette ta discussion sur ta question
cencernant te n'avait (h)M tes manufactures et usines.
La commission, par t'organe de M. CM.tMt.MN mttp~,
.;on président et rapporteur, a présenté de graves moditt-
cations au décret du 9 septembre i8M. Tout en demandant
que te bem'tte'; de ta timUatiott du travaii, cret, soit m.tintenu comme régie g<'neraie pour tottit tes
etabiisscmens d'industrie dirtso~ par uh on piu
en premier iieu, te~ catcuortes d~6)abfissen)cn<, plus on
moins ins-dobres ou dcteterfa '
ies catégories d'etabiissemen'! c.M, pour des cas enumeres,
iatimitedutra.ait neut être étendue a~-deia des douze
heures ctabiif's par tedecrct.
~Daus uucnn c.ts, ta permission d'accrnit'-c ta durée du
travaii ne doit être déférée a')t< aut6rrtcs idcaios.-LM me-
m< timi
t.~Frauce.
Sauf tes cxc."ptions ~ta!i<") par )'art. 3 d:' )a tôt do tS't),
tes manufacturt-s et ies usines auïqueites seraient accor-
ders des pro)o!;gNtions dp trnvni) par Toic de rctais ne
pout'tunt faire servir aux ) etai'. de nuit ni des homme!
nu-dessous de seize ans, ni des femme' quet que soit tour
aj{e.
Lit môme inspection surveinera )a durée du travai), tn
exécution du décret du 9 sfptembre t8M, et te traYuit des
enfan
C'JS propositions ont donne itcu & un débat très animé,
auquei prennent part MM. ~tMKMEt., Ot.tttms mtJ-
PtM,
M.
qui présentera on rapport dans ia scance de demain.
La séance a été ievée a midi et renvoyée à demain pour
ia continuation do ia discussion dt) travail da.n9 ies ma-
nufactures.
Cours et TMbunaux.
COUR D'ASSISES DE LA SE!NE.
Présidence de M. B'u'bou.
/<
Auguste ChevaUier, agô ù peine de dix-huit an', cultiva-
teurs à !\iontreuii, près du Vincenne! comparaissent de-
vant te jury sous t'uceusatiof) d'avoir commis, avec pré-
méditation et f;uet-apens, un homicide sur ia personne de
Jean-Marie Henard, ieur oncio par aUiance.
M. de Gauja), ~vocut-g~nerai, occupe te siège du mi-
nistère pubiic.
M;' Lachaud et Nogent Saint-Laurent ssnt charges de ta
défense des accuses.
M* BtjCMES~n, greu!er, donne iccture de l'acte d'accu-
sation, d'où tcsuttent iea futts sutvanx
chaque matin do trè~ bonne heure sm' te tt-.rritotre de
NcuUty-sur-Marne, p')ur ypxptoiteruoo ptece de tf'rre.
Le 9 du mois de novembre dernier, U partit de chfz h)i &
cinq heures précise)!, et à six heures et demie t) fut trouve
par tes cpuux Bou."ot ~ur h' chemin dM KutHns, trente
pas environ du chemin dn grnnie communicaHon de
RôsnyA PiaMancc, et f) tro's.kitometres df Montrcui),
baignA danii~oniiMng
de vivre.
Le juge de ptit dcVincenne< averti de cet'-ai~iqne ev.
honent, se rendit auMiM~t"' ies tieux. Le corps 6[ait dans
t~u)GU)epo,si!iun quM t'avait trout~ te ')ieur Houc.ot. De
nombreuxes L'usure'! appMraissai<;ntsnr ta tête, ta face et
ia poitrtne.Ac6h'ct:t)t u~ pieu d'un [nÈtrecinqu:)ntf-centimètre!, de tong tache de san~ à j'un); de se-, exuemi-
'tcs, etfj'd fut reconnu avoir et~ .u'rache d'une haie voi-
siuo. A t'endrnit d'Où co pieu avait eM retire, on ren~nr
<)n.!)t i'cm,)r<-inte .J'unc )m'~i' et iongu;' scnitiNe (tf suujit'r.
trois pa'.
hotte <)')c)U'n')rd avsit firtscen p:)rt!int et ni)! contenait
eu
futMe. EUe ne purtHit aucune trace de s.<)tg.
)) Henard;agedcctnqu:mte-deux an~t peine, était vigou-
reux, et cependant rien n'annonçait qu'it eut tutte contre
Ms :~resneurs; tout indiquait que ft'opp4 a t'improvif.te et
)uis hur. de co~nbat par un premier coup. ii était tonbé à
terre, où H avait en'.uttt'. été frappa de ptu~ieurs ccups de
couteau à ta tête, au cou ~Ht ta poitrine.
a Que))K avai: $te ta pensée inspir-ttriee de ce crime Ce
nf' pouvait ett't* ta cnpidttë Renard n)' possédait rien sa
boursf, contenant 59 c.~tetHreTouv~n '
pice,ad6m()ntroquede:!X personnes «u moin~ ont dû
concourir & t'attastinat, et qu'il u et6 fait usagM de troi<:
instrntuens difïérens.
< Des q"e te ''rime fut cortnn dans Montrenii, l'opinion
generaiefut qu'it no devait ctre at)rii)u< qnà ia yen-
gf}ance, et comme on ne connaissHit a Hsnard aucun en-
nemi hoM de sa f-tmitte; que plusieurs Jt: se-, proctifs pa-
rcn~, au contraire, avaient Muynnt fait ent''ndrH dt's )nc-
nacM contre tui, tes pre~ttartis investigations de tajH$t(co
dnrnnt être dirigeeacuntrc eux.
)) Cheva))ierp<'rc au moment'of) on tu! dit que i'.cnard
dont ii etatHe beau-ffère.vct'ait d'etre~assassino, avMH ac-
cueini une si triste nouvoUe m~me pour tes pius iuftifre-
rens, de ce~ cyniques paroles « Eh bien! s'i) e<-t mort,
on i'eBt<'vra'!o Mus rard it disait aux personnes qt)i gar-
daient te corps :« Je sab bien quoique cho&c, maisjtj ne
te dirai pas. Je suis honnête homme, je ne.crains rien.
D'aiiieuM iis voudraient savoir quoique chose mais iis ne
les Chinois ont traité ditréremmënt l'art quand il s'est
agi de faire d<*s oraemens, ou lorsqu'on se pro-
posait l'imitatioH du naturel. Pour ce qui touche
tes Grec- ii sumt de comparer la plus belle com-
pasitioa de ieurs Tases avec les statues ou les bas-
reliefs qui nous restent d'eux pour saisir du pre-
mier coup d'ceit ce qu'il y a de conventionnel et de
parti pris dans tcurs peintures cérameutiques, et ce
que leur statuaire des beaux temps présente d'etade
scrupuleuse jusque dans ses moindres détails. Quant
aux Chinois, tout en descendant jusqu'au degré infé-
rieur ou ett leur art, on retrouve également chez eux
un style convenu pour l'ornement, entièrement sé-
paré du style qui a l'imitation Mêle pour objet, obser-
servation dont on reconnaîtra l'exactitude en compa-
rant ips Heurs, les insectes et même les figures si fidè-
lement imités dans ua de leurs beaux albums, avec les
mêmes ob}ets griiTonués et coioriés avec tant de har-
diesse sur les Hancs de !euM vases.
Eu thèse générale, toute saiilie réelle, comme un
bas-retief, et par conséquent toute peinture assez puis'
samment modelée pour faire illusion et représenter
une forte saillie sur ia surface d'un vase, «n déforme,
@n bossue le galbe. Si, aa contraire, vous pergnezua
tableau encadré sur le uanc de ce vase, plus la scène
représentée, histoire ou paysage, sera biea rendue, et
plus vous déformerez encore le vase. Mais cette fuh,
vous le trouerez, ou au moins vous le bossuerpz en
dedans. Or c'est par 'cette raison que les sithoucttes
étrusques et les enluminures chmoises, maigre leur
imperfection propre, fournissent, en pnocipe, le sys-
tème d'ornementation présenté le plus favorable à Ja
céramie.
Eu déterminant le point de départ et celui du de-
clin dans l'emploi des ornemRns peints sur les vases,
outre la latitude quejefaisse aux compositeurs et aux
artistes, il est bien entendu qu'f'n blâmant t'piï'ct de:
'abieaux tprminés sur it's vssps et h s t~teRsites, cette
observation ne se rapporte nuilementaux p)~qups iso-
lées de porceMne sur lesquetlesoa faitdescopipsde
tableaux. Cesdernières productions, au contraire, dont
quRiques uues,.comm? ies copies d'aprÈs Ritphaët par
M' Jaeotot et M. Con&UMtin, peuvaut co~erver d'cx-
cellem souvenirs d'ouvrages que )e temps mecace dc~
détruire, saut tout à fait recommandantes; et c'est
avec ptiisir que l'on voit cette année d~s peinturi-s de
ce geBre., comme ~M~e au uo~e, par M~ Ductu-
zeau près Raphaëi une ~a)'?:~ j''am:Me, d'après Panne-.an, j
par M. Abel SchUt~et une charmante copie sur plaque
ovale du gracieux tableau de M. Ingres représentant
~MM ~
pdntrë d'ornemens, tout en faisant de }eur mieux,
sauront rteh. o Puis n revenait toujours & cette ëxciamn'S
tion < Si je voulais parier pourtant 1 mais non, je ne dirat
rien La pensée unanime des personnes reunies dans )
detitfamiitëKehard. Il
e QiMtt)uo temps âpre', Chevallier père étant sorti, le
nomtaéBixet le suivit et lui adressa de;) interpciiations.
Chevaiucr père répondit qu'il n'était pas coupable, et que
ta justice suivrait son cour*. Presse de questions pour sa-
voir caque son Hts avait fait dans tama'Uuée ducrime,<
ChevaMierditquesonM~ s'était lève 'acinq.tourespuuf'
truvaitier.mais qne.soufîrant d'un ciou.ii n'avait pu te
faire: DéJ~ it avait fait la môme reponhe à Cyprien itenard,
i'un des frères de la victime, a quoi cfj dernier ayant
ajouta < Puisqu'il ne pouvait pas travaiU'T, pourquot
i'-ts-tu fait iever si tôt? J'ignore ce qu'il a fsit, avait ré-
plique OtfVMUier; je ne sais où il est aite.)' >t
x Tout ces propos incohérent indiquaient que Chevaiifer
père était sou'! ie puids d'un secret qui a chaque instant
mon:.cait de iui échapper, mais qu'ii refoulait aussitôt en
se faisant violence. v
o Chevaiiieruis a toujours soutenu s'être levé a six heu-"
res et demie ou sept heures, et n'être pas sorti avant midi;
etqu~ndoniui a oppose les premières déclarations do
son père, ii s'est écrié que son père en avait menti.
~x La dame Deiormo, voisine des époux Chevailier.et
dont tes fenêtres donnent sur la cour, a déposé que te 9'
novembreeticsjourssuivans, iesépouxChevaltier s'étaient
ievés de très bonne heure. vers cinq heures, étant un peu
pressés d'ouvrage; que Chevallier tits s'était levé comme
eux, et que, bien qu'eue ne t'eût pas vu, elle ~v~it en-
tendu tr~s sot(v$ht parier a sa mère.
Quant au.motif du crime, ii faut le chercher dans ia
haine viciante qus nourrissait )a famine Citevailier contre
Henai'd haine dont ei'ie ne faisait pas mystère, et qui pre-
nait M source ditns i'obiigiitiou où etie avait été de payer
une dette de Henard, qu'eue avait cautionné. Ainsi Pcs-
non disait que iesCi)eva!iiet'_eavouiaient a Henard à ta
mort; paroiejuitiûée par te propos qu'avait tenu Chevat-
iier père 'ix mois auparavant a Si on ie rencontre dtns t
hn coin, disa!t-ii,ii faudra qu~ mon uts ou moi tui fas-~
tionssonan'atre.)) 11
< Les empreintes de souiiere trouvées sur te tieu du crime
et tes dépositions de plusieurs témoins sont venues corro'
borer tes premiers soupçons qui planaient sur Chevaitief
u)s et sur Mercier.
Le sieur Loi:ier, beau-poi'e de t'accusé Mercier, tut
ayant appris qu'on était venu le chercher pour qu'i) se
rendit a la mairie au plus )ot, it parut visibtcment cuntra-
rié. U sortit néanmoins en disant qu'ii y aiiait. Pius tard
d.)ns ta soirée, Chevatiier père ét.'ntvenu te trouver et tut
ayant dit « On accuse t"), ton b"au père et mon n)s d'a-
voir commis le crime f, ii disparut subitement de son do-
micile. On le trouva le lendemain étendu sans mouve-
ment dans une pièce de vigne, ayant près de iji un litre
contenant un reste de tiqucur qui fut reconnue être de
t'eau-de-vie. Les soins qu'un tui prodigua te rappelèrent &
h vie; mais tt fut plusieurs jouM a se rétablir. Mercier
avoua qu'it avait voulu s'Oter !a vie.
x Cette tentative do suicide accu.
on y saisit un gilet de travail à manches et un pan.tnioa <
fraîchement lavés et encore tout humides. Ces vétemens,
sur lesquels de ta''ges taches rousentrcs étaient encore
apparentes, ont été soumis a une analyse chimique; mats
ie tavfge avait trop attéré les substances colorantes pour
qu'il ait é:é possible de les spécifier.
i) Un autre fait, étranger il est vrai & t'accusé, mais qut
à cependant une bonification grave dans la cause, c'est
que durant l'instruction, et quelques Jours a peine t'près
ou'e'te t'ut été commencée, Loizier, beau-père d'U~rvy et
de Mercier, s'est volontairement donné ta mort.
)) On a saisi en outre au domicile de Merci'r un mar-
teau ou maiiiBt en fer, Mmbiabte, pour la forme, a l'arma
contondante avec taqueiie ies hommes de fart ont supposé
qu'avaient pu être faites tes blessures de ta tête. iLsont
ajouté que les pitiés confuses avaient été faites avec éner-
gie, d'une main sûre; que tes plaies pénétrantes, au con.
traire, paraissent avoir été produites par une main mat
assurée et inexpérimentée. L'accusé Merder a vingt-sept
an' Chevallier tifs n'en a pas dix-huit. Ce rapm'ochement
était encore a relever, et ii a une haute importance, x
M. t
par te secrétaire de ta matrieda Montreutt, ~qu! e&t ar-
penteur.
Les accusés, dans leurs interrogatoires a l'audience se
sont renfermés, comme dans t'tnstruction, dans des dénê-
Rations! complètes..
L'audience s'est prolongée pour l'audition des témoin'
au nombre de vingt, tant à charge qu'à décharge.
Cette affaire ne sera terminée que detB~in.
L'affaire dt's s)"urs Ftgoet, gërant d~ Journat Pra-
~ffefcM)',etUt'eMn. a! de ~ingt-qustro an' hoM<)nH(in
tetn'es, pr~tonus d'aNchtig~ de ptucards tra'tant de m:)-
ttëres po!))i
j)as6t
ASS~~LËË LEGISLATIVE..
!'&ËS!DfNf:BDEM.DUPOt.
Séance du 29 avr!t,
A une heure et demte, la séance est ouverte.
M. tE fttt:S<~E.'MM. les repr~sentaMqoR, d'après la toi ~tf'f'tot-.tte. étant
domiciiiés & Paris, iis ont le drott de voter ù Paris. C'est &
eux donncr't'exempte de t'accomptissement de ce devoir
civique; ie scrutin si'ra fermA &. quatre hem'es, et jusque
présent tt'Asppu d'entre eux ont vot6.
M. M': M
<)on d'initia'tve ti:)r)eft)ent;)ire, Ism* ta proposition de
M. Snhœtcher, tendante a apptiqner aux coton!e< ):i io) or-
gnniqMe de t'ensëtgnenïent. (?fous pu~Hrons te texte de ce
rapport.)
r'appuri.) Caip~e® d'(pargne.
Ç
T/ordrc dn jour BnpeJte )a discussion du projet de )o<;
reiAHf''ux anciens dépôt'' rat),s dans tes Caisse!, d'épargne.
~'f\ssetn)))~e deciarC T~rgchce et ordonne qu'ft serft
passé ifnn<6diatement à ta fiéUhét'atton sur t'Ht )ic)c uniquâ~
itmjwi tu commission a réduit le projet de toi, et qui f
ams)eo!)cn:.
« A pur~ir du i" janvier i8&9, tes sommes portéet sur
te: )ivrets spéciixtx, en. exécution de fart, 1" df.' la )ai ft~.
2t novembre iSM. seront asstmitées, pour la disponibhtte,
aux sotnntes portées sut' ies Uyrcts prdinatra?. ')
M. ACHtH~E t'
pour voter t'urgence iiur ie projet de tôt qui vous ei.f sou-
mis mats je dois vous-fatre que
respectent toujours là forme et le caractère 'du vase, "?
en subordonnant l'im.portance du dessin, te uni des
détails et l'éclat des couleurs à l'harmonie de t'ea-
ïemble.
J'aurai encere bien d~.obje~expf~~ iadtqu~
mais leur nom~EË est si grand, que je sats oblige de
me restreindre, et je terminerai cet examen rapide en
signant t'a'tention publique une coupe composée
par ]~j[. D~terle dans te stviede !Ben.yenuto-CeHint;%
sur la concavité de Jaquette M. F. Relier a peint en:
camaïeu bleu ta Galatëe de Raphaël puis deux lamp<~
avec leurs pieds et tp.s abat-jour, dont tes orn~
mens, scuiptés très hab~pment, sont de, M.Ktag-,
mann, te .tput exécuté en pâte par t~ Grcder~
H faudrait encore nxe!' l'attention des aEthtes et d~
amateurs sur tes grands vases ccu!6f, ornes de upur~
tr~s bien Reintes, p~r M. Scititt; sur quatre vases s'j~,
levant .en forme de fuseau, compctes par M. Batriejtj
ornes par M. Favre, 4urpiontes d'anses en b)onï& pe-
coùvert d'argent, et sur tes flancs desquels M. Schttt a
peint très gracieusement des figuras d'après Rapttaet
e( Prudh~n. Ces quatre derniers vases sont d'un:e
gance exquise, et je tes indique avec d'autant ptus d~
plaisir, que, n'étant point imités, leur bonne grâce et
teur distinction doivent être mises entièrement sur ~a
compte de la manufacture de Sèvres.
Eu unissant, je repète avec ptus de conSance encore
ce que j'ai avance au commencement de cette revue
tes objets fabriques; à Sèvres depuis plusieurs années,
et exposes en ce memeat, prouvent que cet etabtisse-
ment est en voie de progrès sous ie rapport scientifi-
que, et a obtenu des améliorations notables dans l'in-
térêt de fâ.rt cératueutique._ Cé.s deuX in;puls~ôps, qqi
térêt de t'art cerameuttque. Ces deux in~putstons, quî
concourent à augmenter l'importance et l'éclat da
cette manufacture céièhrt', sont simuit.'n~eut i'Bpri-.
mëes d'abord par le directeur M, Ebf'tmen, qui s'oc-
cupe spëctatentcntdesopërations scieut:fiq))es ft a qut
l'on doit ['app[ica:ion du procède du coutage qui a
pennis d'exécuter les grands ~a&es et cesdéticieus~
porcelaines btancbea dont j'ai parle; et ensuite par
M. Diét~rte, compositeur et dessinateur habi'e, dir(-
géant l'exécution des travaux d'art, et y ptenant lui-
-même une grande par!, comme plusieurs pièces ~e
l'Exposition, citées ptus haut, en fournissent la preuve.
Ces messieurs d'ailleurs sont secondes par des hom-
mes remarquablement habiles dans tés divers travaux
qua chacun d'eux dirige, tels sont, outre ceux que j'a(
eu l'occasion d3 nommer, M. Vitai Roux, chef des
pâtes et des mouiages; M. S. Robert, chef d'atelier de
peinture sur verre et M. Meyer, chef emaittcur, dont
tes premiers travaux ont été connus à l'Exposition d~
1~6, et que l'on retrouve perfectionnes à celte dé
~1858.
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