Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1847-07-07
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Description : 07 juillet 1847 07 juillet 1847
Description : 1847/07/07. 1847/07/07.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
MtJMAL DES DEBATS
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FRANCE.
MMS~ e ~~tM~BTf.
La Chambre des Députés a continu6 aujourd'hui i
la discussion du budget de la guerre. La moitié de
la séance a été remplie par les interpellations de
M. de Falloux sur la prétendue arrestation d'une
dame Hauteville du département de la Mayenne,
Fautre moitié par la discussion de l'affaire Bénier.
Berner est cet agent comptable de la manutention
des vivres qui est mort laissant un déficit considé-
rable dans les magasins de l'Etat.
II vait le besoin de prononcer un discours quelconque
ayant la un de la session car il nous est impos-
sible de nous rendre compte du but de ses inter-
pellations. La dame Hautevilla a obtenu satisfaction.
Le brigadier de gendarmerie qui avait eu le tort,
non pas de l'arrêter,'mais de.lui demander son pas-
seport en plein jour, et de la conduire devant le
maire de la commune la plus voisine, a subi quel-
ques jours de prison et a été changé de.résidence.
On a bien .fait de punir le brigadier pour lui ap-
prendre à être poli même envers les damesiégiti-
.mistea. Nous sommes toutefois de l'avis de M. Bou-
det, membfe de l'Opposition et l'un des députés
de la Mayenne: La punition a été plus que suffi-
sante, et le gouvernement aurait grand tort de dé-
courager les agens de la force publique qui ont
besoin de toute leur vigilance dans ces départemens
exposés plus que tous autres aux, menées contre-
révolutionnaires. H ne faut pas courir le risque de
se réveitler subitement au bruit des coups de fusil.
Le garderies sceaux a répondu à l'honorable M. de
Falloux avec une fermeté et une mesure par-
faites. Son discours, après quelque hésitation de la
part de la gauche, a obtenu l'assentiment univer-
sel. Nous devons aussi des éloges à M. Boudet.
L'honorable député a eu un courage rare dans
l'Opposition celui de dire tout haut ce qu'il avait
d~ttout bas à l'oreille du ministère, et de ne pas
abandonner le gouvernement après avoir provoqué
lés mesures qui ont mis en rumeur tous les légi-
timistes de l'Ouest. C'est de la loyauté; cela se re-
marque par le temps qui court.
Nous ne regrettons pas les interpellations de
M. de Falloux, puisqu'elles ont donn& au gouverne-
ment l'occasion de soutenir énergiquement, par la
bouche du garde des sceaux, les honorables magis-
trats qui sont chargés de la tàche délicate de main-
tenir l'ordre et la paix publique dans les départe-
mens de l'Ouest.
Quant à l'affaire Bénicr, nous déclarons, pour
notre compte, qu'une discussion rapide, telle que
celle que nous avonscntondue aujourd'hui, ne suf-
St pas pour nous permettre de porter un jugement
sûr une pareille affaire. Des malversations ont eu
lieu, cela est certain. L'autorité judiciaire est sai-
sie. Bjnier, qui en imposait à tout le monde par
son air honnête, et par ses manières affables, est
mort taissant un affreux desordre dans le service
dont il était chargé. L'administration a-t-elle d'ail-
leurs quelque négligence à se reprocher? Avec plus
de vigilance, aurait-elle pu prévenir ou arrêter le
mal? M. Lanjuinais a cherché à établir l'affirmative.
M. Evrard de Saint-Jean) commissaire du Roi
et directeur .de l'administration dé la guerre,
a répondu à M. Lanjuinais. Les réponses de
M. Evrard de Saint Jean ont amené entre lui
et l'honorable M. Boissy-d'AugIas, ancien in-
tendant militaire, une discussion déplorable par sa
tivacité.Yoilà tout ce que nous pouvons dire quant à
présent. Il y a, nous le savons, des moyens expéditifs
de se former un jugement Il nous serait aussi facUe,
nous, an~s du gouvernement, de donner raison en
tout à l'administration sans avoir rien approfondi,
qu'il sera facile à l'Opposition d-) crier au scandale
<~à ta cofraption. Ces moyens nous répugnent.
Nous tes croyons malhonnêtes, indignes de nous et
clàircir devant les tribunaux, et en général des
<Ït6cu8&ioug de cette nature nous paraissent de la
compétence judiciaire, beaucoup plutôt que de la
compétence des Chambres. La Chambre a pour-
Ëant renvoyé la continuation du débat à demain.
A la fin de la séance, l'honorable M. de Mornity
Mterpellé le garde des sceaux pour savoir
s'il ~tait vrsi que l'un des accusés dans le procès
que 'a Cour des Pairs va juger, M. PeUapra,
eût pris la fuite. Le fait parait se confirmer ce
soir. Le garde des sceaux n'en avait pas la cer-
titude otncielle au moment où il a été si singuliè-
rement interpellé par M. de Mornay. H nous est im-
possible de ne pas protester contre les imprudentes
~t coupables paroles dont l'honorable député, sans
aucune mauvaise intention, nous en sommes con-
vaincus, a accompagné son interpellation. Non, il
n'y pas que ies riches qui s'enfuient et qui échap-
pent à faction de ia justice! De pareilles, déclama-
ttons ne devraient jamais se trouver daosJa bouche
~'un député. Elles ne conviennent qu'à ceux qui, 1
pà déti'uu'e la société elle-même
:JDa~s!a séance d'aujourd'hui, la Chambre des
patps a voté plusieurs projets detoi d'intérêt locat,
et a suspendu ses travaux, qu'eHe ne reprendra
qu'aprèste jugement de l'affaire Cubiéres,
JMs noMveHes suivantes du Portugal, du 30 ju{n,
aontpuMtées parle ywtMd'hter:
a Nous ayons des lettres de Lisbonne dn ~'8 juin et
d'iOporto du 30. L~autorité de ta Reine est complète-
ment rétablie dans Lisbonne et aux environs. Les pn~
t~nniers faits par tes Anglais sont entrés en grande
partie comme volontaires au service de ia~ëine; tes
.e Les vaisseaux Raya!-Tar, JMm~t~etOpo~o, pn:
sur jie! ~sergés, ont été rendas à ta Reine, et mtin-
tenant its eont de nonveta employés par le gouver-
nement.
o Les Espagne, commandés par te générât Coucha,
étaient virtueuement en possesstond'Oporto. °
a Le 27 H y ,t eu un eqmbat à Vitta-Nova, au sud
d'Oporto, entre les troapes de ta Reine et tes insurgés.
M y a eu 50 hommes tu~s de chaque ecté.Les insur-
gés d~~eront les armes quand Us sauront qu'on teu~
pMera t'amrtére de leur solde. r
Les rés~Mangtais sont respectas et pyot~ést
~pôrtù.
On écrit de Madrid, le 4~ juillet
a Le déménagement de l'infant D. François de Pau)e,
du palais, s'est fait en plein jour, sous les yeux de la
population, entre trois et quatre heures. Des hommes
de peine transportaient à bras les pendules, les lits,
les meubles; spectacle étrange donné à la population
de Madrid. Samedi, l'infant doit partir pour Saint-
Sébastien. On disait aujourd'hui que c'était le capi-
taine général de Madrid qui avait signifié à l'infant
D. François de Faute i'ordre de quitter le palais. On
assure que S. A. R. se propose de publier, un mani-
feste sur les derniers événemens qui préoccupent l'at-
tention publique.* »
On vient de publier l'acte d'accusation du uscal
contre don Angel la Riva, accusé d'avoir tire contre
la Reine. Il est conçu, en ces termes
J'accuse don Angel la Riva, dit le nscal, d'avoir tiré
deux coups de pistolet sur S. M. la Reine Isabelle II,
le 4 mai dernier, et je requiers contre lui la peine de
mort par la ~arrote wfe, et la condamnation aux dé-
pens.
s La mort de notre Reine ne peut être le but de la
vengeance particulière d'aucun de ses sujets et bien
que, dans la cause, don Angel la Riva figure seul comme
prévenu, la distance immense qui le sépare de S. M.
démontre l'influence nécessaire des idées et des opi-
nions dans l'attentat du ~maj~ qu'il a sans doute
commis pour favoriser les tendances politiques d'un
plus ou moins grand nombre de personnes. Pour jus-
tifier la peine requise contre don Angel la Riva, il
sumra de citer la foi & du titre 13 du chap. II, ies
lois 1 et 2 du titre 2 et la 2' du titre 31 du chap. VII
du livre XII du nouveau Recueil.
"Ces lois prononcent la peine de mort non seulement
contre celui qui tue le Roi, mais encore contre celui qui
médite ou complote la mort du Roi a Tous ceux qui
commettraient ou tenteraient de commettre cet acte
dit la loi 6, seront coupables de ia plus grande trahison
qui se puisse concevoir, et devront périr de la manière
la plus cruelle et la plus vile qui se puisse imaginer. e
Or, il est ctair que D. Ange! la Riva, prévenu d'avoir
tiré dans la soirée du 4 mai dernier deux coups de
pistolet contre l'auguste personne de S. M. la Reine
dona Isabelle II, est compris au nombre des person-
dont parle cette loi. f
On lit dans l'~eraMo du juHiet
« Parmi les nouvelles qui circulaient hier dans les
conversations politique! il en est une qui comblerait
les espérances de tous les amis de l'ordre, de tous
ceux qui voient dans le trône de notre Reine le sym-
bole delà liberté et de la félicité du pays. Cette nou-
velle était relative aux tendances de réconciliation,
qui, malgré les derniers événemetts arrivés dans la
demeure royale, se remarquent citez d'augustes per-
sonnages. Nous n'avons pas besoin/de renouveler ici
la protestation de l'ardent désir avec lequel nous at-
tendons un événement de ce genre. Notre parti est
intéressé à la conservation de la paix et de la dignité
du Trône il désire plus que personne le bonheur do-
mestique de la famitte royale, bonheur qui ~~de ce
centre commun des affections des Espagnols s'éten-
drait à toutes les classes deuotre société.
La réconciliation serait pour nous le complément
de nos vœux les plus ardens et le pronostic certain
d'un avenir flatteur dans lequel se développeraient ra-
pidement, à l'ombre de la paix, tous les étémens de
bien-être et de puissance que notre malheureuse na-
tion renferme en elle-même. Mais indépendamment
de ces considérations, qui doivent être d'un grand
p-oids dans l'esprit de tout Espagnol fidèle, ami sincère
de sa Reine et de son pays, il en est d'autres d'une
importance non moins grande, qui nous feraient sa-
luer avec joie le jour ou cette réconcitiation si ardem-
ment souhaitée s effectuerait. Jusqu'à présent le ré-
gime représentatif en Espagne, non-seulement n'a
diminué en rien te profond respect que les Espagnols
ont toujours professé pour leur souverain, mais même
a changé le respect en un sentiment plus éclairé et
plus conforme aux lumières de notre époque, et qui a
peut-être plus de consistance et de stabilité.
B Les partis qui ont lutté entre eux avec tant d'ar-
deur l'ont toujours fait dans une sphère autre que
celle où est placé le trône, etiorsquitsontparlédu
souverain, ce n'a jamais été qu'avec les marques du
plus profond respect.
e Pour que le trône ne soit plus soumis aux discus-
sions de la presse périodique, il faut un remède aux
maux qui nous auhgent, et ce remède, indiqué par
la voix publique, est la réconciliation des personnel
de la famille royale. e
On lit dans le Cor~o de Madrid du 1 < juillet
a D~s lettres que nous recevons de Burgos nous
annoncent que, par ordre du gouvernement, l'autorité
civile a déctaréen état de siège le territoire des res-
sorts judiciaires de Belorada, Bribiesca, Burgot ()a
ville exceptée) et Salos, c'est-à-dire la partie delà
provmce où les factieux font leurs incursions. L'acti-
vité avec laquelle !es factieux sont poursuivis, et le
peu d'appui qu'ils rencontrent chez tes populations,
font présumer que l'état de siège dorade courte du-
rée. B
On écrit des frontières de la Catalogue, le
30 juin, au jPAare de Bayonne.
« Les factieux parcourent la campagne de Tarra-
gone, en encourageant les recrues à rester chez
eMes ou àse joindre à eux.
a Le lendemain de l'anàire de Montagut, le Ber~Me
de Ratera, Badia et Sandres sont entrés & Francold,
y ont renversé la pierre de la Constitution, et étant
allés chercher le portrait de la Reine, qui était à la
maison commune, ils l'ont brûlé sur la place.
w Quelques hommes qui s'étaient séparés.des bandes
se sont présentés à l'autorité de Berga pour jouir de
l'amnistie." p de
On Ut dans te Jtfonttng'-Pos< du 5 juillet
e S. Exc. te duc de Broglie, le nouvel ambassadeur
de France, après avoir remis à S. M. la Reine ses
tettresde créance samedi, a fait une visite aux di-
vers membres de la famitte royale et aux principaux
membres du cabinet, f
Le TtmM du 5 juillet, après avoir paye à M. le
comtede Samte-A.ulaire un tribut de regrets méri-
tes, ajoute
< M. de BrogUe n'est pas étranger à l'Angleterre.
Le due de Brogtie apporte avec lui une grande répu-
tation politique et un caractère personnel de l'ordre
ta plus étevé. It est, sons tous les rapports, sur te même
pied que les principaux membres des grandes familles
anglaises a qai tes premières fonctions de ta cour et
ds gouvernement sont ici nàbituettemeni cohnëes.
Nous sommes surs qu'it sera reçu en Ângteterre avec
tout le respect d& a son rang et à ses taïens. On sait
parfaitement qa'en acceptant ces fonctions, il s'est
ëcartë de la règle qu'it s'était tracée à lui-même, et
qui t'a souvent engage à décliner ta responsabilité
d'une position oHiciette sous te Roi des Français. Un
mobile puissant'et honorable, tout a fait distinct du
stimulant ordinaire de l'ambition politique,' Ta sans
doutaux ordres de son pouyerâin.
w Nous ne serons pas ioj~stpsàson égard, en disant
que M. te duc de Brogtie a entrepns cette mission,
moins pour réalise!' les buts exclusifs de ta France ou
pour favoriser des desseins secrets du cabinet des Tuile..
ries que pour servir tes intérêts communs desdeux pay?,
et pour maintenir tes principesde devoirs réciproques
qut doivent seuls régir leurs rapports, et pour te renou-
vettemeBLt gradue! de cette coopération qui ne saurait
être interrBmptte sant préjudice ou danger pour ta U-
he~ et !t pttx du 'tBoa
Brogtie prêt à agir dans !a conviction que ce sont là
!e~ principaux intër&ts de son pays, en même temps
qu'us ne gont pas moins utiles à !a prospérité du nôtre
et conformes-aux désirs et aax principes du gouver-
nement anglais, a
Nous recevons ce soir par voie. extraordinaire
les journaux de Londres d'hier soir lundi 5 juillet.
La situation du revenu pour le trimestre finis-
sant le 5 juillet devait être arrêtée le soir même.
Cette situation est favorable, et il en résulte un
accroissement dans plusieurs articles des taxes.
La beauté de la saison et ,une nouvelle baisse
dans le prix des grains à Mar~-Iane avafent donné
quelque impulsion à la Bourse. Les Consolidés
étaient en hausse à 89, mais sans beaucoup d'af-
faires. Trois pour 100 réduit, 89 1~4; Trois un
quart pour 100, 91 1~4 Bons de l'Echiquier, 10
à 13 de prime.
2VoM yMMfM moMM Mn oMar< Consolidés pour
compte, 88 7~8 89.
M. te duc et ~M~e duchesse de Montpensier
ont donné, hier soir, àJ'artHiecie., on pourrait dire
à la France représentée par tout ce qu'elle a de
plus distingué, une fête dont le souvenir sera
chèrement gardé par tous ceux qui ont eu l'hon-
neur d'y être conviés.
Le polygone de Vincennes, récemment agrandi,
devait être solennellement inauguré tel a été le
motif de la fête. Mais à voir cette foule de géné-
raux, d'hommes d'Etat, d'artistes, d'écrivains, de
femmes élégantes, qui se pressait dans le parc des
Minimes, on s'apercevait bientôt que LL. AA. RR.
avaient saisi avec empressement et bonheur l'oc-
casion toute naturelle qui s'offrait à elles de recon-
naître le cordial accueil qui leur avait été fait à leur
retour d'Espagne. Cette pensée ne pouvait leur ve-
nir tant que les misères d'un hiver rigoureux ont
pesé sur la France. Mais aujourd'hui une fête n'est
plus une insulte aux souffrances du pauvre. Il semble
d'ailleurs que M. le duc de Montpensier ait voulu
d'avance demander grâce pour celle qu'il donnait
à ses frères d'armes, en y associant lespauvres par
de larges aumônes répandues, le matin même, sur
les indigens de Vincennes et des environs.
Environ trois mille invitations avaient été adres-
sées dans Paris à l'artillerie d'abord et au génie,
deux corps que le jeune prince aime à confondre
dans ses sympathies, aux régimens de la garnison
et auxéièyes des Ecoles spécial aux ambassa-
deurs, aux mare~iaux.a'uxTMnistrcs, a un grand
nombre de pairs, de députés, démembres de l'In-
stitut, à tous les étrangers de distinction, aux
Espagnols surtout ( la jeune infante n'avait gardé
d'oublier aucun des Mêles sujets de sa soeur bien-
aimée), enfin à tout ce qu'un devoir quelconque
retient'encope àsParis du monde élégant de l'hiver.
Vincennes était le rendez-vous naturel d'une
telle fête mais les appartemens de M. le duc
de Montpensier, chaque année plus étroits~
n~uraient pu suffire à tant d'invités. Nous voici
d'ailleujES dans une saison où la nature veut être
de moitié dans toute fête. Tel a été aussi l'avis
du prince quand à ses salons, pleins de gra-
cieux chefs-d'œuvre, i! a préféré l'ombrage
du parc des Minimes. Depuis quelques jour~
ce petit coin de bois se transformait à vue d'œil !o~
garde-meuble de la Couronne y déployait toutes ses
ressources: tentes de toutes les époques, meubles
de tous les pays, lustres de toute façon. L'artillerie
y apportait ses armes, qui, dans ses mains habiles,
prenaient les formes les plus ingénieuses. M. Taylor
y semait, en passant, les conseils de son heureuse
expérience. Le prince écoutait tout le monder mais
surtout il venait lui-même, chaque jour, surveiller
l'œuvre commencée. Entre deux manœuvres, à l'issue
d'une série d'épreuves sur la poudre-coton, après
avoir présidé une commission sur les obus à balles,
il arrivait tout à coup au milieu des ouvriers, et
dans son ardeur à tout voir, dans sa facilité à tout
comprendre, dans les vives et promptes ressources
de son esprit., chacun aimait à reconnaître des
dons héréditaires.
Le bal devait être précédé de l'inauguration du
polygone même; Cette inauguration a eu lieu, à
trois heures de l'après-midi, par une école & la-
quelle ont assisté M. le duc et M" la.duchesse
d'Aumale, M. 1~ duc et M" la duchesse de Mont-
pensier, M"~ la duchesse de Nempurs et M"~ la
princesse de Joinville; les princesses dans un petit
kiosque élevé un peu en arrière de la batterie de
siège, les deux princes tour à tour à cheval ou à
pied au milieu des soldats. Une foule immense, ae-
courue du faubourg Saint-Antoine, prenait part,
en dehors des barrières, à cette solennité militaire,
et saluait LL. AA. RR. de ses bienveillantes ac-
clamations. Le soir, une partie de cette foule se
retrouvait encore dans les avenues du bois. Le
peuple de Paris comprend à merveille qu'une
grande fête est presque toujours ~la forme la plus
ingénieuse de la bienfaisance.
Mais voici huit heures qui sonM~S -l'antique
chapelle de Saint-Louis, hâtons-nous de nous
rendre aux Minimes. Rien de plus magique
que l'entrée du parc. D'immenses canons des
mortiers, des masses de boulets, des faisceaux de
lances et de drapeaux entremêlés avec un~ goût
remarquable, formaient une sorte de vestibule
éclairé par un lustre en verres de couleur
doat les remets adoucis tempéraient la majesté sé-
vère d'un,tel portique. Ce vestibule donnait accès
dans une immense allée, splendidement illuminée
en guirlandes de verres de couleur qui venaient
se suspendre aux deux côtés d'un dôme de ver-
dure. Cette vive et riche lumière éclairait, de-
bout .sur un socle, au pied de chaque arbre, une
armure complète de chevalier; de distance en dis-
tance, ces armures étaient équestres. De ces ar-
mures, les plus belles appartenaient à S. A. R les
autres, hâtons-nous de le dire, pour aller au-de-
yant de certains scrupules toujours prompts à §i'é-
vetller~ les autres n~ya;ent pas é~ distraites du
àiùsëé 'd'artnlèéié. Le fond dé ~'allëe éfait entièreR
Musée d'artillerie. Le fond de Ï'aUèe était entière-
ment occupé par un admirable trophée au-dessous
duquel se trouvaient le buste du Roi et celui de
la Reine.
De chaque coté de cette longue et merveilleuse
avenue 4oat !e so~ tout entier était couvert d'un
..w,;
'¡' ,n .v
à tapis, étendait un massif de verdure dont les
éclaircies étaient occupées par. des tentes diverses
d'aspect, de grandeur, de couleurs et d'effet, où
se montrait surtout celle d'Abd-el-Kader, qui fut si
brillamment enlevée par M, le duc d'Aumale. Pans
toutes il y avait des corbeilles de Heurs, des tables
pour le jeu des divans pour la causerie. Des lan-
ternes chinoises, irrégulièrement suspendues aux
arbres, répandaient autour descentes unedouce
clarté qui ménageait foutes les fantaisies de l'imagi-
nation.
La plus grande de ces tentes avait été disposée
pour la danse. Soutenue dans toute sa longueur par
une double colonnade de piliers entrelacés de guir-
landes de feuillages, et auxquels venaient s'attacher
des girandoles de bougies, elle avait de chaque
côté un triple rang de sièges pour les dames. Au
fond s'élevait une haute estrade pour l'orchestre de
Tolbecque, soutenu cette fois par les chœurs or-
phéoniques du Gymnase musical. De la tente princi-
pale, une double porte s'ouvrait, de chaque côté, sur
deux autres tentes également destinées à la danse.
Tout auprès, dans une autre t~te, mystérieuse-
ment fermée se dressait une magnifique table
pour le souper des dames; celui des hommes
devait avoir lieu dans deux chalets élégans qui
faisaient l'ornement du second massif. Ces cha-
lets, ces tentes, ces divans en plein air étaient en-
tourés de fteurs. Le Roi avait permis à son fils de
puiser à pleines mains dans les riches parterres de
Versailles, de Saint-Cloud et de Sèvres. Les arbres-
même portaient à leur pied une ceinture des fleurs
les plus rares. Ajoutons que douze commissaires
choisis par S. A. R. dans l'artillerie, pour présider
à tous les détails de la fête, offraient des bouquets
aux dames à mesure qu'elles se présentaient la
galanterie du jeune prince n'avait rien oublié.
.A huit heures et demie, M. le duc et ~s la du-
chesse de Montpensier sont entrés dans la salle de
bal, accompagnés de M* la comtesse de Latour-
Maubourg, de M" la comtesse de Bridieux, et de
M. le colonel Thiéry. De ce montent, la fête com-
mença.
La salle offrait alors un admirable coup d'œil
par la diversité des uniformes, la réunion des per-
sonnes illustres, des beautés célèbres, la délicieuse
fraîcheur des toilettes. Qui nommer dans ce mer-
veilleux pêle-mêle de beaux noms et de charmans
visae'ps P
.o.
LL.AA.RR sesontapprochéesd'aborddfsdames
du corps diplomatique, auxquelles des places d'hon-
neur avatent étéféseFvècs. Mais presque aussitôt on
est venu leur annoncer que la duchesse et ses sœurs
arrivaient, accompagnées de M. le duc d'Aumale,
LL. AA. RR. se sont immédiatement portées~ leur
rencontre.; Bientôt après ça été Je tour de S. M. la
Reine Christine., et son auguste fille s'est em-
pressée d'aller !a recevoir avec M. le duc de Mont-
pensier. L'infante a ouverMe ba! avec M. le maré-
chal Narvaez, duc de Valence, ambassadeur d'Es-
pagne. S. A. R. a dansé ensuite avec M. le
duc deRiançarcs, avec un ofûcier d'artiDerie,
un élève de l'Ecole Polytechnique. Des pairs de
France, des députés, des diplomates, des ofn-
ciers des différentes armes, des élèves des di-
verses écoles ont eu également l'honneur de dan-
ser avec M" la duchesse de Ne.mours et avec
M"~ la princesse de Joinvjlle. M"~ )a duchesse
d'Aumale n'avait pas voulu, dans cette circon-
stance, se séparer de ses augustes soeurs; mais
l'état de sa santé ne lui permettait pas de pren-
dre part à la fête autrement que par sa présence.
Après chaque contredanse, que le mélange des
chants et des instrumens venait raviver d'une
vivacité toute nouveUe, M. le duc de Montpen-
sier offrait le bras tantôt à la Reine Christine,
tantôt à sa jeune épouse ou à l'une de ses sœurs,
et les conduisait dans la grande avenue et autour
des massifs, car là fête était partout, s'arrêtant à
chaque pas pour adresser un mot aimable à cha-
cun, et laissant partout après -lui la douce émo-
tion que faisaient naître ses gracieuses paroles.
Tous les regards cherchaient avidement sa jeune
compagne et demeuraient charmés de cette noble
et intelligente beauté.
A onze heures et demie la tente du souper s'est
ouverte, et environ quatre-vingts dames y ont trouvé
place avec LL. AA. RR. Là, comme aux chatets
le service n'a cessé de se renouvëter avec un ordre
parfait jusqu'à trois heures du matin. Au moment
où LL. AA. RR. s'asseyaient à table, une fusée est
partie du milieu des arbres et est allée allumer
une pièce d'artifice sur laquelle chacun a pu lire
entrelacés le chiffre de M. le duc de Montpen-
sier et celui de la princesse. C'était une surprise
due à M. le capitaine JardiUiac, un des p!us actifs
ordonnateurs'de cette belle fête. Pendant tout !e
souper, des feux rouges et verts, habilement dis-
posés parmi les arbres, y produisaient des effets
'antastiques. Plus d'un artiste en rapportera des
souvenirs qui ne seront pas perdus pourj'art.
S. M. la Reine Christine, M" !a duchesse de Ne-
mours, M. le duc et M~ la duchesse d'AumaIe,
la princesse de Joinvillese sont retirés de
bonne heure mais à trois heures du matin, ItL le
due et M" la duchesse de Montpensier prési-
daient encore à la fête, qui n'avait rien perdu de sa
vivacité. Le premier rayon du jour a seul fait pâlir
les bougies et les lustres. Aucun accident, aucune
alarme ne sont venus troubler cette admirable nuit.
Le Roi, accompagné du généra hafon Gourgaud.
du comte de Strada et d'ua o~cier d'ordonnance, est
part; hter de Neuitty. à quatre heures, pour aiter à
Samt-Chmd. S. M. était de retour à six heures au M-
iandeNemUy.
LL. AA. RR. M" la duchesse d'QrMans, !é comte
de Parts,le duc de Chartres ei M'" ia grande-du-
chesse de ~eck!enhourg-Schwer:n sont partis hier de
Neuiuy pour se rendre an château d'Eu.
En vertu d'une ordonnance du Roi du 5 de ce
mois, tes consens d'arrohdissement se réuniront, pour
la pre~~ère pafitre de leu,~ sgs~iôn~ 1e juillgt ~F~~ent!
ta preitttère ïtarMe de teur session, !e 36 juittet pr&ent
mot?.' c
La commission de !a Chambye des Députes char-
gée d'examiner le projet de loi sur !'instructibn se-
condât~ a entendu hier le ministre des cnttes. on e
Le rapport de M. Ca!mon !Us sur le chemin de
fer de Montereau à Troyès, distribué aujourd'hui à ta
Chambre des Députés, propose d'asporder s )a Coai-
pagmede ce chemin !e CM.eQars'Hn%ncierqn'eHesol-
hMte. On s~ aue m-o~ oe Mimitifa~torisatt
< Ji 'i,
h Compagnie & contracter un emprunt de 4 taillions
300,000 fr.; la commission est d'avis de le limiter à
3 millions au nom de l'Etat, et d'autoriser la Compa-
gnie à se procurer ailleurs !es 2 millions qui !ui sont
nécessaires, en affectant à ce sujet les droits qui déri-
vent pour elle de l'adjudication de ce chemin.
La Cour des comptes s'est réunie aujourd'hui
C juillet en audience solennelle, sous la présidence de
M. Barthe, premier président. Sur l'ordre du pre-
mier président, le greBBer en chef a fait l'exposé dc<
arrêts rendus par la Cour pendant les trois derniers
mois. Le procureur général ayant reconnu l'exactitude
de ce tableau, le premier président a ordonné, tm
nom de la Cour, que l'état des travaux serait trans-
mis au garde des sceaux, pour être, par ce ministre~
porté à la connaissance du Roi.
M. le docteur Cbaissaignac, chirurgien des hôpi-
taux, vient d'être nommé chirurgien à l'hospice des
Enfans-Trouvés, en remplacement de M. Auvity.
–M. le docteur Laugier, chirurgien de l'hôpital
Beaujon, vient d'être nommé chirurgien de l'hôpital
de la Pitié, en remplacement de M. le docteur Lis-
franc, décédé. 1
Par décision du ministre des Snances, M. Gamon,
actuellement sous-préfet de Bergerac (Dordogne), a
été nommé receveur des contributions directes à Bor-
deaux. en remplacement de M. Ducrémont, démis-
sionnatre.
On assure que M. d'Eyriniac, sous-préfet à Lesparre, `
est appelé à remplacer M. Gamon à Bergerac.
M. le maréchal Soult, président du conseil des
ministres, est arrivé le 30 juin à son château 'de
Soult-Berg, où il doit passer l'été.
(JoMt-Ka!
Une lettre de Copenhague du 26 juin explique de
la manière suivante le bruit qui avait couru dans
quelques journaux sur un prétendu attentat.contre le
Rot de Danemark
Un événement peut-être tout à-fait insigniBant et
indifférent en soi est devenu ces jours derniers par
suite, à ce qu'il parait, du silence qu'on a observé &
ce sojet, le texte de tontes les conversations; aussi
croyons-nous devoir en parler. On dit que ces
jours derniers, un Allemand s'est rendu au château
dAmalienbourg.eta demandé à être reçu en au-
dience par le Roi à un moment où S. M. n'était pas
en vitte, ou du moins où on ne pouvait pas lui par-
ter. La sentinelle, dont l'attention avait été éveillée
par les questions bizarres de l'étranger, avait cru de-
voir l'arrêter. On prétend que dans l'enquête qui sui-~
vit son arrestation, on s'aperçut que cet homme était
atteint d'aliénation mentale. I) était muni d'une arme,
mais nous ignorons de quelle espèce." t
On écrit de Vienne (Autriche), le 29 juin
< Le poste de ministre pténipotentiaire d'Autriche
près ia cour de Lisbonne, qui a été vacant pendant;
très longtemps, sera incessamment occupé. On désigne
pour cette charge l'un des membres de notre ambas-
tadeàParis.
Un grand malheur a failli arriver sur !e chemio
de fer du Sud. Pendant une violente tempête, quatre.
wagons à marchandises, qui se trouvaient à la gare
de Brnck, furent mis en mouvement par le vent et
roulèrent sur le railway vers Graetz, d'où se rendait
en même temps un convoya Bruck. L'un des gardient
de cette section eut la présence-d'esprit de se préci-
piter sur les quatre voitures, et, par un effort inouf,
parvint à les brider l'une âpre: l'autre, et assez à à
temps pour pouvoir donner au convoi le signât d'ar-' a
rêter, ce que celui-ci St sur-le-champ.
L'Empereur, instruit de cet acte de courage de la
part du gardien, lui a décerné la médaille d'or pour'
le mérite civit. Cet employé se nomme Nicolas Gun-
ther, et il est âgé de quarante-sept ans.
Le décret impénal qui défend l'exportation des
grains n'a pas produit tes enëts qu'on s'en promettait
chez nous, car les pnx n'ont pas baissé depuis. L'Em-
pereur vient d'adresser une lettre autographe au mi-.
nistre de l'intérieur, dans laquelle il demande à ta
chancellerie son opinion sur les causes de ce fait.
On lit dans la C«M«e de Co!o~M du 5 juillet
Le service de bateaux à vapeur entre New-York
et Brème est à peine organisé, que déjà il est ques-
tion d'une concurrence pour tes communications dm
nord de l'Europe avec les Etats-Unis; et cette con-
currence vient d'un des ports tes ptus insigniSans le
port de Gluckstadt, ville maritime du duché de Hols-
tein, non loin de l'embouchure de t'Etbe It parait
qu'un Danois, M. Christian Hansen, établi depuis
longtemps aux Etats-Unis, a faittes démarches né-
cessaires pour établir entre New-York et Gluckstadt
une communication directe qui se ferait par Quatre
bateaux à vapeur. Les Rois de Suède et de Danematk
s'intéressent beaacoup à l'exécution de ce projet-
c'est ce qui fait penser que t'on trouvera tacitement ta
somme de 1 mutUm de dollars à iaquetle les frait
doivent se monter. Cette nouvelle ligne de communi-
cation comprendrait la Suède, le Danemark, la Russie
et la ville de Hambourg. Si te plan n'échoue pas contre
quelque dtfttcutté imprévue, on peut compter, à partir
de l'année 1849, sur un service de hatraux à vapeur
direct entre New-York et Saint-Pétersbourg, surtout*
lorsque les arrangemens seront pris de manière uue
t'arrivée de steamers américains à Gtuckstadt coïncide
avec celle des bateaux russes à Kie), port titué à l'extré
.mité opposée du Hotstein. Comme le trajet entre'
.Gtuckstadt et Kiel se fait par le chemin de fer en deux-
heures, te voyage entre Saint-Pétersbo~re et New-'
York pourra avoir lieu dans l'espace de seize à vinst
jours. ° ¡
B Nous venons d'apprendre qu'il vient de se former
en Amérique une société pour organiser un service
de bateaux à vapeur entre le Mexique et quetoue
port allemand ou Anvers. On croit que Vera-Cruz ser~
choisi comme le point central du Medque. a
On écrit de Hanovre, tel" juittet: ·.
< La chapelle sépulcrale en style gothique que !e'
Rot a fait bâhr dans le parc de la résidence royate de
Herrenhausen.près de Hanovre, pour feu laReme' `
trédénque-Carohne, née prmcesse de MecMenbourg-
Stréhtz.vtent d'être terminée, et aussitôt que cette'
chapetie aura été consacrée par l'évêque de Hanovre
le sarcophage contenant les restes mortels de la Reine
Frédénque, qut est déposé dans ta chapelle du palais
royal de Hanovre, y sera transféré. P"'a~
Le céiehre sculpteur Rauch, de Berlin, a exécute
te mausolée destina à être placé sur la t~mbe delà
feue Reme, et ce monument est depuis que~ jours
S.~P~on~n~ d'u0.;èrdré éx rès e'
S. M., pérsonne n'est admis à ?~ vojt, et l'artiste; pa-
p!u~secre~ <~exc~
Plus ~rand secret: â
–~pnéori', ~"Munich (Bavière), tel" jutl!et: 1·
Tendredi dernier on a célébré le trots cent
sotxante-quinzième anniversaire de la fondation de
t'Université de Munich.
w Le Roi vient dénommer à la chaire de droit alle-
mand de cette Université M. le docteur Atbrecht, l'an `
des sept professeurs qui furent destitnés à Gostlineut
tors des modiScations que le Roi Ernest-Auguste de
Hanovre fit il y a quelque temps à la Constitution de
ce pays. La nomination de M. Albrecht a été accueillie
a Mumoh avec une satisfaction générale.)) »'
On lit dans le JtfonMn~-C~roKtc~ du 5juul<:n
Roi c~ Reine des Belges prennent aujour-
d'hm congé de la Reine e< du prince Albert et quit- <
tent le patais de Buckingham pour se rendre A
Wootwtch, où LL. MM. s'embarquerûnt pour la Bel< t
gtque. a
Le MonMt~-C/tt-oMM-~ annoace que M. Labouchère
prendra les fouettons de président du bureau du com~ r
merce tmmédtatement après la dissolution du Parte.
ment. M sera remplacé par M. W. Somervitte, comme~
secré~red'E.tatdel'trtande. t
Oa lit dans les journaux de Londres d'hier
'Samed!, un accident est arrivé sur te chemin de y
~er d~Wa~erMrjt $ Ltmedck. Sn homme nomme Car
~$ P~tTMtJES'ET LtTTEBAtRES.
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FRANCE.
MMS~ e ~~tM~BTf.
La Chambre des Députés a continu6 aujourd'hui i
la discussion du budget de la guerre. La moitié de
la séance a été remplie par les interpellations de
M. de Falloux sur la prétendue arrestation d'une
dame Hauteville du département de la Mayenne,
Fautre moitié par la discussion de l'affaire Bénier.
Berner est cet agent comptable de la manutention
des vivres qui est mort laissant un déficit considé-
rable dans les magasins de l'Etat.
II
ayant la un de la session car il nous est impos-
sible de nous rendre compte du but de ses inter-
pellations. La dame Hautevilla a obtenu satisfaction.
Le brigadier de gendarmerie qui avait eu le tort,
non pas de l'arrêter,'mais de.lui demander son pas-
seport en plein jour, et de la conduire devant le
maire de la commune la plus voisine, a subi quel-
ques jours de prison et a été changé de.résidence.
On a bien .fait de punir le brigadier pour lui ap-
prendre à être poli même envers les damesiégiti-
.mistea. Nous sommes toutefois de l'avis de M. Bou-
det, membfe de l'Opposition et l'un des députés
de la Mayenne: La punition a été plus que suffi-
sante, et le gouvernement aurait grand tort de dé-
courager les agens de la force publique qui ont
besoin de toute leur vigilance dans ces départemens
exposés plus que tous autres aux, menées contre-
révolutionnaires. H ne faut pas courir le risque de
se réveitler subitement au bruit des coups de fusil.
Le garderies sceaux a répondu à l'honorable M. de
Falloux avec une fermeté et une mesure par-
faites. Son discours, après quelque hésitation de la
part de la gauche, a obtenu l'assentiment univer-
sel. Nous devons aussi des éloges à M. Boudet.
L'honorable député a eu un courage rare dans
l'Opposition celui de dire tout haut ce qu'il avait
d~ttout bas à l'oreille du ministère, et de ne pas
abandonner le gouvernement après avoir provoqué
lés mesures qui ont mis en rumeur tous les légi-
timistes de l'Ouest. C'est de la loyauté; cela se re-
marque par le temps qui court.
Nous ne regrettons pas les interpellations de
M. de Falloux, puisqu'elles ont donn& au gouverne-
ment l'occasion de soutenir énergiquement, par la
bouche du garde des sceaux, les honorables magis-
trats qui sont chargés de la tàche délicate de main-
tenir l'ordre et la paix publique dans les départe-
mens de l'Ouest.
Quant à l'affaire Bénicr, nous déclarons, pour
notre compte, qu'une discussion rapide, telle que
celle que nous avonscntondue aujourd'hui, ne suf-
St pas pour nous permettre de porter un jugement
sûr une pareille affaire. Des malversations ont eu
lieu, cela est certain. L'autorité judiciaire est sai-
sie. Bjnier, qui en imposait à tout le monde par
son air honnête, et par ses manières affables, est
mort taissant un affreux desordre dans le service
dont il était chargé. L'administration a-t-elle d'ail-
leurs quelque négligence à se reprocher? Avec plus
de vigilance, aurait-elle pu prévenir ou arrêter le
mal? M. Lanjuinais a cherché à établir l'affirmative.
M. Evrard de Saint-Jean) commissaire du Roi
et directeur .de l'administration dé la guerre,
a répondu à M. Lanjuinais. Les réponses de
M. Evrard de Saint Jean ont amené entre lui
et l'honorable M. Boissy-d'AugIas, ancien in-
tendant militaire, une discussion déplorable par sa
tivacité.Yoilà tout ce que nous pouvons dire quant à
présent. Il y a, nous le savons, des moyens expéditifs
de se former un jugement Il nous serait aussi facUe,
nous, an~s du gouvernement, de donner raison en
tout à l'administration sans avoir rien approfondi,
qu'il sera facile à l'Opposition d-) crier au scandale
<~à ta cofraption. Ces moyens nous répugnent.
Nous tes croyons malhonnêtes, indignes de nous et
<Ït6cu8&ioug de cette nature nous paraissent de la
compétence judiciaire, beaucoup plutôt que de la
compétence des Chambres. La Chambre a pour-
Ëant renvoyé la continuation du débat à demain.
A la fin de la séance, l'honorable M. de Mornity
Mterpellé le garde des sceaux pour savoir
s'il ~tait vrsi que l'un des accusés dans le procès
que 'a Cour des Pairs va juger, M. PeUapra,
eût pris la fuite. Le fait parait se confirmer ce
soir. Le garde des sceaux n'en avait pas la cer-
titude otncielle au moment où il a été si singuliè-
rement interpellé par M. de Mornay. H nous est im-
possible de ne pas protester contre les imprudentes
~t coupables paroles dont l'honorable député, sans
aucune mauvaise intention, nous en sommes con-
vaincus, a accompagné son interpellation. Non, il
n'y pas que ies riches qui s'enfuient et qui échap-
pent à faction de ia justice! De pareilles, déclama-
ttons ne devraient jamais se trouver daosJa bouche
~'un député. Elles ne conviennent qu'à ceux qui, 1
p
:JDa~s!a séance d'aujourd'hui, la Chambre des
patps a voté plusieurs projets detoi d'intérêt locat,
et a suspendu ses travaux, qu'eHe ne reprendra
qu'aprèste jugement de l'affaire Cubiéres,
JMs noMveHes suivantes du Portugal, du 30 ju{n,
aontpuMtées parle ywtMd'hter:
a Nous ayons des lettres de Lisbonne dn ~'8 juin et
d'iOporto du 30. L~autorité de ta Reine est complète-
ment rétablie dans Lisbonne et aux environs. Les pn~
t~nniers faits par tes Anglais sont entrés en grande
partie comme volontaires au service de ia~ëine; tes
sur jie! ~sergés, ont été rendas à ta Reine, et mtin-
tenant its eont de nonveta employés par le gouver-
nement.
o Les Espagne, commandés par te générât Coucha,
étaient virtueuement en possesstond'Oporto. °
a Le 27 H y ,t eu un eqmbat à Vitta-Nova, au sud
d'Oporto, entre les troapes de ta Reine et tes insurgés.
M y a eu 50 hommes tu~s de chaque ecté.Les insur-
gés d~~eront les armes quand Us sauront qu'on teu~
pMera t'amrtére de leur solde. r
Les rés~Mangtais sont respectas et pyot~ést
~pôrtù.
On écrit de Madrid, le 4~ juillet
a Le déménagement de l'infant D. François de Pau)e,
du palais, s'est fait en plein jour, sous les yeux de la
population, entre trois et quatre heures. Des hommes
de peine transportaient à bras les pendules, les lits,
les meubles; spectacle étrange donné à la population
de Madrid. Samedi, l'infant doit partir pour Saint-
Sébastien. On disait aujourd'hui que c'était le capi-
taine général de Madrid qui avait signifié à l'infant
D. François de Faute i'ordre de quitter le palais. On
assure que S. A. R. se propose de publier, un mani-
feste sur les derniers événemens qui préoccupent l'at-
tention publique.* »
On vient de publier l'acte d'accusation du uscal
contre don Angel la Riva, accusé d'avoir tire contre
la Reine. Il est conçu, en ces termes
J'accuse don Angel la Riva, dit le nscal, d'avoir tiré
deux coups de pistolet sur S. M. la Reine Isabelle II,
le 4 mai dernier, et je requiers contre lui la peine de
mort par la ~arrote wfe, et la condamnation aux dé-
pens.
s La mort de notre Reine ne peut être le but de la
vengeance particulière d'aucun de ses sujets et bien
que, dans la cause, don Angel la Riva figure seul comme
prévenu, la distance immense qui le sépare de S. M.
démontre l'influence nécessaire des idées et des opi-
nions dans l'attentat du ~maj~ qu'il a sans doute
commis pour favoriser les tendances politiques d'un
plus ou moins grand nombre de personnes. Pour jus-
tifier la peine requise contre don Angel la Riva, il
sumra de citer la foi & du titre 13 du chap. II, ies
lois 1 et 2 du titre 2 et la 2' du titre 31 du chap. VII
du livre XII du nouveau Recueil.
"Ces lois prononcent la peine de mort non seulement
contre celui qui tue le Roi, mais encore contre celui qui
médite ou complote la mort du Roi a Tous ceux qui
commettraient ou tenteraient de commettre cet acte
dit la loi 6, seront coupables de ia plus grande trahison
qui se puisse concevoir, et devront périr de la manière
la plus cruelle et la plus vile qui se puisse imaginer. e
Or, il est ctair que D. Ange! la Riva, prévenu d'avoir
tiré dans la soirée du 4 mai dernier deux coups de
pistolet contre l'auguste personne de S. M. la Reine
dona Isabelle II, est compris au nombre des person-
dont parle cette loi. f
On lit dans l'~eraMo du juHiet
« Parmi les nouvelles qui circulaient hier dans les
conversations politique! il en est une qui comblerait
les espérances de tous les amis de l'ordre, de tous
ceux qui voient dans le trône de notre Reine le sym-
bole delà liberté et de la félicité du pays. Cette nou-
velle était relative aux tendances de réconciliation,
qui, malgré les derniers événemetts arrivés dans la
demeure royale, se remarquent citez d'augustes per-
sonnages. Nous n'avons pas besoin/de renouveler ici
la protestation de l'ardent désir avec lequel nous at-
tendons un événement de ce genre. Notre parti est
intéressé à la conservation de la paix et de la dignité
du Trône il désire plus que personne le bonheur do-
mestique de la famitte royale, bonheur qui ~~de ce
centre commun des affections des Espagnols s'éten-
drait à toutes les classes deuotre société.
La réconciliation serait pour nous le complément
de nos vœux les plus ardens et le pronostic certain
d'un avenir flatteur dans lequel se développeraient ra-
pidement, à l'ombre de la paix, tous les étémens de
bien-être et de puissance que notre malheureuse na-
tion renferme en elle-même. Mais indépendamment
de ces considérations, qui doivent être d'un grand
p-oids dans l'esprit de tout Espagnol fidèle, ami sincère
de sa Reine et de son pays, il en est d'autres d'une
importance non moins grande, qui nous feraient sa-
luer avec joie le jour ou cette réconcitiation si ardem-
ment souhaitée s effectuerait. Jusqu'à présent le ré-
gime représentatif en Espagne, non-seulement n'a
diminué en rien te profond respect que les Espagnols
ont toujours professé pour leur souverain, mais même
a changé le respect en un sentiment plus éclairé et
plus conforme aux lumières de notre époque, et qui a
peut-être plus de consistance et de stabilité.
B Les partis qui ont lutté entre eux avec tant d'ar-
deur l'ont toujours fait dans une sphère autre que
celle où est placé le trône, etiorsquitsontparlédu
souverain, ce n'a jamais été qu'avec les marques du
plus profond respect.
e Pour que le trône ne soit plus soumis aux discus-
sions de la presse périodique, il faut un remède aux
maux qui nous auhgent, et ce remède, indiqué par
la voix publique, est la réconciliation des personnel
de la famille royale. e
On lit dans le Cor~o de Madrid du 1 < juillet
a D~s lettres que nous recevons de Burgos nous
annoncent que, par ordre du gouvernement, l'autorité
civile a déctaréen état de siège le territoire des res-
sorts judiciaires de Belorada, Bribiesca, Burgot ()a
ville exceptée) et Salos, c'est-à-dire la partie delà
provmce où les factieux font leurs incursions. L'acti-
vité avec laquelle !es factieux sont poursuivis, et le
peu d'appui qu'ils rencontrent chez tes populations,
font présumer que l'état de siège dorade courte du-
rée. B
On écrit des frontières de la Catalogue, le
30 juin, au jPAare de Bayonne.
« Les factieux parcourent la campagne de Tarra-
gone, en encourageant les recrues à rester chez
eMes ou àse joindre à eux.
a Le lendemain de l'anàire de Montagut, le Ber~Me
de Ratera, Badia et Sandres sont entrés & Francold,
y ont renversé la pierre de la Constitution, et étant
allés chercher le portrait de la Reine, qui était à la
maison commune, ils l'ont brûlé sur la place.
w Quelques hommes qui s'étaient séparés.des bandes
se sont présentés à l'autorité de Berga pour jouir de
l'amnistie." p de
On Ut dans te Jtfonttng'-Pos< du 5 juillet
e S. Exc. te duc de Broglie, le nouvel ambassadeur
de France, après avoir remis à S. M. la Reine ses
tettresde créance samedi, a fait une visite aux di-
vers membres de la famitte royale et aux principaux
membres du cabinet, f
Le TtmM du 5 juillet, après avoir paye à M. le
comtede Samte-A.ulaire un tribut de regrets méri-
tes, ajoute
< M. de BrogUe n'est pas étranger à l'Angleterre.
Le due de Brogtie apporte avec lui une grande répu-
tation politique et un caractère personnel de l'ordre
ta plus étevé. It est, sons tous les rapports, sur te même
pied que les principaux membres des grandes familles
anglaises a qai tes premières fonctions de ta cour et
ds gouvernement sont ici nàbituettemeni cohnëes.
Nous sommes surs qu'it sera reçu en Ângteterre avec
tout le respect d& a son rang et à ses taïens. On sait
parfaitement qa'en acceptant ces fonctions, il s'est
ëcartë de la règle qu'it s'était tracée à lui-même, et
qui t'a souvent engage à décliner ta responsabilité
d'une position oHiciette sous te Roi des Français. Un
mobile puissant'et honorable, tout a fait distinct du
stimulant ordinaire de l'ambition politique,' Ta sans
dout
w Nous ne serons pas ioj~stpsàson égard, en disant
que M. te duc de Brogtie a entrepns cette mission,
moins pour réalise!' les buts exclusifs de ta France ou
pour favoriser des desseins secrets du cabinet des Tuile..
ries que pour servir tes intérêts communs desdeux pay?,
et pour maintenir tes principesde devoirs réciproques
qut doivent seuls régir leurs rapports, et pour te renou-
vettemeBLt gradue! de cette coopération qui ne saurait
être interrBmptte sant préjudice ou danger pour ta U-
he~ et !t pttx du 'tBoa
Brogtie prêt à agir dans !a conviction que ce sont là
!e~ principaux intër&ts de son pays, en même temps
qu'us ne gont pas moins utiles à !a prospérité du nôtre
et conformes-aux désirs et aax principes du gouver-
nement anglais, a
Nous recevons ce soir par voie. extraordinaire
les journaux de Londres d'hier soir lundi 5 juillet.
La situation du revenu pour le trimestre finis-
sant le 5 juillet devait être arrêtée le soir même.
Cette situation est favorable, et il en résulte un
accroissement dans plusieurs articles des taxes.
La beauté de la saison et ,une nouvelle baisse
dans le prix des grains à Mar~-Iane avafent donné
quelque impulsion à la Bourse. Les Consolidés
étaient en hausse à 89, mais sans beaucoup d'af-
faires. Trois pour 100 réduit, 89 1~4; Trois un
quart pour 100, 91 1~4 Bons de l'Echiquier, 10
à 13 de prime.
2VoM yMMfM moMM Mn oMar< Consolidés pour
compte, 88 7~8 89.
M. te duc et ~M~e duchesse de Montpensier
ont donné, hier soir, àJ'artHiecie., on pourrait dire
à la France représentée par tout ce qu'elle a de
plus distingué, une fête dont le souvenir sera
chèrement gardé par tous ceux qui ont eu l'hon-
neur d'y être conviés.
Le polygone de Vincennes, récemment agrandi,
devait être solennellement inauguré tel a été le
motif de la fête. Mais à voir cette foule de géné-
raux, d'hommes d'Etat, d'artistes, d'écrivains, de
femmes élégantes, qui se pressait dans le parc des
Minimes, on s'apercevait bientôt que LL. AA. RR.
avaient saisi avec empressement et bonheur l'oc-
casion toute naturelle qui s'offrait à elles de recon-
naître le cordial accueil qui leur avait été fait à leur
retour d'Espagne. Cette pensée ne pouvait leur ve-
nir tant que les misères d'un hiver rigoureux ont
pesé sur la France. Mais aujourd'hui une fête n'est
plus une insulte aux souffrances du pauvre. Il semble
d'ailleurs que M. le duc de Montpensier ait voulu
d'avance demander grâce pour celle qu'il donnait
à ses frères d'armes, en y associant lespauvres par
de larges aumônes répandues, le matin même, sur
les indigens de Vincennes et des environs.
Environ trois mille invitations avaient été adres-
sées dans Paris à l'artillerie d'abord et au génie,
deux corps que le jeune prince aime à confondre
dans ses sympathies, aux régimens de la garnison
et auxéièyes des Ecoles spécial aux ambassa-
deurs, aux mare~iaux.a'uxTMnistrcs, a un grand
nombre de pairs, de députés, démembres de l'In-
stitut, à tous les étrangers de distinction, aux
Espagnols surtout ( la jeune infante n'avait gardé
d'oublier aucun des Mêles sujets de sa soeur bien-
aimée), enfin à tout ce qu'un devoir quelconque
retient'encope àsParis du monde élégant de l'hiver.
Vincennes était le rendez-vous naturel d'une
telle fête mais les appartemens de M. le duc
de Montpensier, chaque année plus étroits~
n~uraient pu suffire à tant d'invités. Nous voici
d'ailleujES dans une saison où la nature veut être
de moitié dans toute fête. Tel a été aussi l'avis
du prince quand à ses salons, pleins de gra-
cieux chefs-d'œuvre, i! a préféré l'ombrage
du parc des Minimes. Depuis quelques jour~
ce petit coin de bois se transformait à vue d'œil !o~
garde-meuble de la Couronne y déployait toutes ses
ressources: tentes de toutes les époques, meubles
de tous les pays, lustres de toute façon. L'artillerie
y apportait ses armes, qui, dans ses mains habiles,
prenaient les formes les plus ingénieuses. M. Taylor
y semait, en passant, les conseils de son heureuse
expérience. Le prince écoutait tout le monder mais
surtout il venait lui-même, chaque jour, surveiller
l'œuvre commencée. Entre deux manœuvres, à l'issue
d'une série d'épreuves sur la poudre-coton, après
avoir présidé une commission sur les obus à balles,
il arrivait tout à coup au milieu des ouvriers, et
dans son ardeur à tout voir, dans sa facilité à tout
comprendre, dans les vives et promptes ressources
de son esprit., chacun aimait à reconnaître des
dons héréditaires.
Le bal devait être précédé de l'inauguration du
polygone même; Cette inauguration a eu lieu, à
trois heures de l'après-midi, par une école & la-
quelle ont assisté M. le duc et M" la.duchesse
d'Aumale, M. 1~ duc et M" la duchesse de Mont-
pensier, M"~ la duchesse de Nempurs et M"~ la
princesse de Joinville; les princesses dans un petit
kiosque élevé un peu en arrière de la batterie de
siège, les deux princes tour à tour à cheval ou à
pied au milieu des soldats. Une foule immense, ae-
courue du faubourg Saint-Antoine, prenait part,
en dehors des barrières, à cette solennité militaire,
et saluait LL. AA. RR. de ses bienveillantes ac-
clamations. Le soir, une partie de cette foule se
retrouvait encore dans les avenues du bois. Le
peuple de Paris comprend à merveille qu'une
grande fête est presque toujours ~la forme la plus
ingénieuse de la bienfaisance.
Mais voici huit heures qui sonM~S -l'antique
chapelle de Saint-Louis, hâtons-nous de nous
rendre aux Minimes. Rien de plus magique
que l'entrée du parc. D'immenses canons des
mortiers, des masses de boulets, des faisceaux de
lances et de drapeaux entremêlés avec un~ goût
remarquable, formaient une sorte de vestibule
éclairé par un lustre en verres de couleur
doat les remets adoucis tempéraient la majesté sé-
vère d'un,tel portique. Ce vestibule donnait accès
dans une immense allée, splendidement illuminée
en guirlandes de verres de couleur qui venaient
se suspendre aux deux côtés d'un dôme de ver-
dure. Cette vive et riche lumière éclairait, de-
bout .sur un socle, au pied de chaque arbre, une
armure complète de chevalier; de distance en dis-
tance, ces armures étaient équestres. De ces ar-
mures, les plus belles appartenaient à S. A. R les
autres, hâtons-nous de le dire, pour aller au-de-
yant de certains scrupules toujours prompts à §i'é-
vetller~ les autres n~ya;ent pas é~ distraites du
àiùsëé 'd'artnlèéié. Le fond dé ~'allëe éfait entièreR
Musée d'artillerie. Le fond de Ï'aUèe était entière-
ment occupé par un admirable trophée au-dessous
duquel se trouvaient le buste du Roi et celui de
la Reine.
De chaque coté de cette longue et merveilleuse
avenue 4oat !e so~ tout entier était couvert d'un
..w,;
'¡' ,n .v
à tapis, étendait un massif de verdure dont les
éclaircies étaient occupées par. des tentes diverses
d'aspect, de grandeur, de couleurs et d'effet, où
se montrait surtout celle d'Abd-el-Kader, qui fut si
brillamment enlevée par M, le duc d'Aumale. Pans
toutes il y avait des corbeilles de Heurs, des tables
pour le jeu des divans pour la causerie. Des lan-
ternes chinoises, irrégulièrement suspendues aux
arbres, répandaient autour descentes unedouce
clarté qui ménageait foutes les fantaisies de l'imagi-
nation.
La plus grande de ces tentes avait été disposée
pour la danse. Soutenue dans toute sa longueur par
une double colonnade de piliers entrelacés de guir-
landes de feuillages, et auxquels venaient s'attacher
des girandoles de bougies, elle avait de chaque
côté un triple rang de sièges pour les dames. Au
fond s'élevait une haute estrade pour l'orchestre de
Tolbecque, soutenu cette fois par les chœurs or-
phéoniques du Gymnase musical. De la tente princi-
pale, une double porte s'ouvrait, de chaque côté, sur
deux autres tentes également destinées à la danse.
Tout auprès, dans une autre t~te, mystérieuse-
ment fermée se dressait une magnifique table
pour le souper des dames; celui des hommes
devait avoir lieu dans deux chalets élégans qui
faisaient l'ornement du second massif. Ces cha-
lets, ces tentes, ces divans en plein air étaient en-
tourés de fteurs. Le Roi avait permis à son fils de
puiser à pleines mains dans les riches parterres de
Versailles, de Saint-Cloud et de Sèvres. Les arbres-
même portaient à leur pied une ceinture des fleurs
les plus rares. Ajoutons que douze commissaires
choisis par S. A. R. dans l'artillerie, pour présider
à tous les détails de la fête, offraient des bouquets
aux dames à mesure qu'elles se présentaient la
galanterie du jeune prince n'avait rien oublié.
.A huit heures et demie, M. le duc et ~s la du-
chesse de Montpensier sont entrés dans la salle de
bal, accompagnés de M* la comtesse de Latour-
Maubourg, de M" la comtesse de Bridieux, et de
M. le colonel Thiéry. De ce montent, la fête com-
mença.
La salle offrait alors un admirable coup d'œil
par la diversité des uniformes, la réunion des per-
sonnes illustres, des beautés célèbres, la délicieuse
fraîcheur des toilettes. Qui nommer dans ce mer-
veilleux pêle-mêle de beaux noms et de charmans
visae'ps P
.o.
LL.AA.RR sesontapprochéesd'aborddfsdames
du corps diplomatique, auxquelles des places d'hon-
neur avatent étéféseFvècs. Mais presque aussitôt on
est venu leur annoncer que la duchesse et ses sœurs
arrivaient, accompagnées de M. le duc d'Aumale,
LL. AA. RR. se sont immédiatement portées~ leur
rencontre.; Bientôt après ça été Je tour de S. M. la
Reine Christine., et son auguste fille s'est em-
pressée d'aller !a recevoir avec M. le duc de Mont-
pensier. L'infante a ouverMe ba! avec M. le maré-
chal Narvaez, duc de Valence, ambassadeur d'Es-
pagne. S. A. R. a dansé ensuite avec M. le
duc deRiançarcs, avec un ofûcier d'artiDerie,
un élève de l'Ecole Polytechnique. Des pairs de
France, des députés, des diplomates, des ofn-
ciers des différentes armes, des élèves des di-
verses écoles ont eu également l'honneur de dan-
ser avec M" la duchesse de Ne.mours et avec
M"~ la princesse de Joinvjlle. M"~ )a duchesse
d'Aumale n'avait pas voulu, dans cette circon-
stance, se séparer de ses augustes soeurs; mais
l'état de sa santé ne lui permettait pas de pren-
dre part à la fête autrement que par sa présence.
Après chaque contredanse, que le mélange des
chants et des instrumens venait raviver d'une
vivacité toute nouveUe, M. le duc de Montpen-
sier offrait le bras tantôt à la Reine Christine,
tantôt à sa jeune épouse ou à l'une de ses sœurs,
et les conduisait dans la grande avenue et autour
des massifs, car là fête était partout, s'arrêtant à
chaque pas pour adresser un mot aimable à cha-
cun, et laissant partout après -lui la douce émo-
tion que faisaient naître ses gracieuses paroles.
Tous les regards cherchaient avidement sa jeune
compagne et demeuraient charmés de cette noble
et intelligente beauté.
A onze heures et demie la tente du souper s'est
ouverte, et environ quatre-vingts dames y ont trouvé
place avec LL. AA. RR. Là, comme aux chatets
le service n'a cessé de se renouvëter avec un ordre
parfait jusqu'à trois heures du matin. Au moment
où LL. AA. RR. s'asseyaient à table, une fusée est
partie du milieu des arbres et est allée allumer
une pièce d'artifice sur laquelle chacun a pu lire
entrelacés le chiffre de M. le duc de Montpen-
sier et celui de la princesse. C'était une surprise
due à M. le capitaine JardiUiac, un des p!us actifs
ordonnateurs'de cette belle fête. Pendant tout !e
souper, des feux rouges et verts, habilement dis-
posés parmi les arbres, y produisaient des effets
'antastiques. Plus d'un artiste en rapportera des
souvenirs qui ne seront pas perdus pourj'art.
S. M. la Reine Christine, M" !a duchesse de Ne-
mours, M. le duc et M~ la duchesse d'AumaIe,
la princesse de Joinvillese sont retirés de
bonne heure mais à trois heures du matin, ItL le
due et M" la duchesse de Montpensier prési-
daient encore à la fête, qui n'avait rien perdu de sa
vivacité. Le premier rayon du jour a seul fait pâlir
les bougies et les lustres. Aucun accident, aucune
alarme ne sont venus troubler cette admirable nuit.
Le Roi, accompagné du généra hafon Gourgaud.
du comte de Strada et d'ua o~cier d'ordonnance, est
part; hter de Neuitty. à quatre heures, pour aiter à
Samt-Chmd. S. M. était de retour à six heures au M-
iandeNemUy.
LL. AA. RR. M" la duchesse d'QrMans, !é comte
de Parts,le duc de Chartres ei M'" ia grande-du-
chesse de ~eck!enhourg-Schwer:n sont partis hier de
Neuiuy pour se rendre an château d'Eu.
En vertu d'une ordonnance du Roi du 5 de ce
mois, tes consens d'arrohdissement se réuniront, pour
la pre~~ère pafitre de leu,~ sgs~iôn~ 1e juillgt ~F~~ent!
ta preitttère ïtarMe de teur session, !e 36 juittet pr&ent
mot?.' c
La commission de !a Chambye des Députes char-
gée d'examiner le projet de loi sur !'instructibn se-
condât~ a entendu hier le ministre des cnttes. on e
Le rapport de M. Ca!mon !Us sur le chemin de
fer de Montereau à Troyès, distribué aujourd'hui à ta
Chambre des Députés, propose d'asporder s )a Coai-
pagmede ce chemin !e CM.eQars'Hn%ncierqn'eHesol-
hMte. On s~ aue m-o~ oe Mimitifa~torisatt
< Ji 'i,
h Compagnie & contracter un emprunt de 4 taillions
300,000 fr.; la commission est d'avis de le limiter à
3 millions au nom de l'Etat, et d'autoriser la Compa-
gnie à se procurer ailleurs !es 2 millions qui !ui sont
nécessaires, en affectant à ce sujet les droits qui déri-
vent pour elle de l'adjudication de ce chemin.
La Cour des comptes s'est réunie aujourd'hui
C juillet en audience solennelle, sous la présidence de
M. Barthe, premier président. Sur l'ordre du pre-
mier président, le greBBer en chef a fait l'exposé dc<
arrêts rendus par la Cour pendant les trois derniers
mois. Le procureur général ayant reconnu l'exactitude
de ce tableau, le premier président a ordonné, tm
nom de la Cour, que l'état des travaux serait trans-
mis au garde des sceaux, pour être, par ce ministre~
porté à la connaissance du Roi.
M. le docteur Cbaissaignac, chirurgien des hôpi-
taux, vient d'être nommé chirurgien à l'hospice des
Enfans-Trouvés, en remplacement de M. Auvity.
–M. le docteur Laugier, chirurgien de l'hôpital
Beaujon, vient d'être nommé chirurgien de l'hôpital
de la Pitié, en remplacement de M. le docteur Lis-
franc, décédé. 1
Par décision du ministre des Snances, M. Gamon,
actuellement sous-préfet de Bergerac (Dordogne), a
été nommé receveur des contributions directes à Bor-
deaux. en remplacement de M. Ducrémont, démis-
sionnatre.
On assure que M. d'Eyriniac, sous-préfet à Lesparre, `
est appelé à remplacer M. Gamon à Bergerac.
M. le maréchal Soult, président du conseil des
ministres, est arrivé le 30 juin à son château 'de
Soult-Berg, où il doit passer l'été.
(JoMt-Ka!
Une lettre de Copenhague du 26 juin explique de
la manière suivante le bruit qui avait couru dans
quelques journaux sur un prétendu attentat.contre le
Rot de Danemark
Un événement peut-être tout à-fait insigniBant et
indifférent en soi est devenu ces jours derniers par
suite, à ce qu'il parait, du silence qu'on a observé &
ce sojet, le texte de tontes les conversations; aussi
croyons-nous devoir en parler. On dit que ces
jours derniers, un Allemand s'est rendu au château
dAmalienbourg.eta demandé à être reçu en au-
dience par le Roi à un moment où S. M. n'était pas
en vitte, ou du moins où on ne pouvait pas lui par-
ter. La sentinelle, dont l'attention avait été éveillée
par les questions bizarres de l'étranger, avait cru de-
voir l'arrêter. On prétend que dans l'enquête qui sui-~
vit son arrestation, on s'aperçut que cet homme était
atteint d'aliénation mentale. I) était muni d'une arme,
mais nous ignorons de quelle espèce." t
On écrit de Vienne (Autriche), le 29 juin
< Le poste de ministre pténipotentiaire d'Autriche
près ia cour de Lisbonne, qui a été vacant pendant;
très longtemps, sera incessamment occupé. On désigne
pour cette charge l'un des membres de notre ambas-
tadeàParis.
Un grand malheur a failli arriver sur !e chemio
de fer du Sud. Pendant une violente tempête, quatre.
wagons à marchandises, qui se trouvaient à la gare
de Brnck, furent mis en mouvement par le vent et
roulèrent sur le railway vers Graetz, d'où se rendait
en même temps un convoya Bruck. L'un des gardient
de cette section eut la présence-d'esprit de se préci-
piter sur les quatre voitures, et, par un effort inouf,
parvint à les brider l'une âpre: l'autre, et assez à à
temps pour pouvoir donner au convoi le signât d'ar-' a
rêter, ce que celui-ci St sur-le-champ.
L'Empereur, instruit de cet acte de courage de la
part du gardien, lui a décerné la médaille d'or pour'
le mérite civit. Cet employé se nomme Nicolas Gun-
ther, et il est âgé de quarante-sept ans.
Le décret impénal qui défend l'exportation des
grains n'a pas produit tes enëts qu'on s'en promettait
chez nous, car les pnx n'ont pas baissé depuis. L'Em-
pereur vient d'adresser une lettre autographe au mi-.
nistre de l'intérieur, dans laquelle il demande à ta
chancellerie son opinion sur les causes de ce fait.
On lit dans la C«M«e de Co!o~M du 5 juillet
Le service de bateaux à vapeur entre New-York
et Brème est à peine organisé, que déjà il est ques-
tion d'une concurrence pour tes communications dm
nord de l'Europe avec les Etats-Unis; et cette con-
currence vient d'un des ports tes ptus insigniSans le
port de Gluckstadt, ville maritime du duché de Hols-
tein, non loin de l'embouchure de t'Etbe It parait
qu'un Danois, M. Christian Hansen, établi depuis
longtemps aux Etats-Unis, a faittes démarches né-
cessaires pour établir entre New-York et Gluckstadt
une communication directe qui se ferait par Quatre
bateaux à vapeur. Les Rois de Suède et de Danematk
s'intéressent beaacoup à l'exécution de ce projet-
c'est ce qui fait penser que t'on trouvera tacitement ta
somme de 1 mutUm de dollars à iaquetle les frait
doivent se monter. Cette nouvelle ligne de communi-
cation comprendrait la Suède, le Danemark, la Russie
et la ville de Hambourg. Si te plan n'échoue pas contre
quelque dtfttcutté imprévue, on peut compter, à partir
de l'année 1849, sur un service de hatraux à vapeur
direct entre New-York et Saint-Pétersbourg, surtout*
lorsque les arrangemens seront pris de manière uue
t'arrivée de steamers américains à Gtuckstadt coïncide
avec celle des bateaux russes à Kie), port titué à l'extré
.mité opposée du Hotstein. Comme le trajet entre'
.Gtuckstadt et Kiel se fait par le chemin de fer en deux-
heures, te voyage entre Saint-Pétersbo~re et New-'
York pourra avoir lieu dans l'espace de seize à vinst
jours. ° ¡
B Nous venons d'apprendre qu'il vient de se former
en Amérique une société pour organiser un service
de bateaux à vapeur entre le Mexique et quetoue
port allemand ou Anvers. On croit que Vera-Cruz ser~
choisi comme le point central du Medque. a
On écrit de Hanovre, tel" juittet: ·.
< La chapelle sépulcrale en style gothique que !e'
Rot a fait bâhr dans le parc de la résidence royate de
Herrenhausen.près de Hanovre, pour feu laReme' `
trédénque-Carohne, née prmcesse de MecMenbourg-
Stréhtz.vtent d'être terminée, et aussitôt que cette'
chapetie aura été consacrée par l'évêque de Hanovre
le sarcophage contenant les restes mortels de la Reine
Frédénque, qut est déposé dans ta chapelle du palais
royal de Hanovre, y sera transféré. P"'a~
Le céiehre sculpteur Rauch, de Berlin, a exécute
te mausolée destina à être placé sur la t~mbe delà
feue Reme, et ce monument est depuis que~ jours
S.~P~on~n~ d'u0.;èrdré éx rès e'
S. M., pérsonne n'est admis à ?~ vojt, et l'artiste; pa-
p!u~secre~ <~exc~
Plus ~rand secret: â
–~pnéori', ~"Munich (Bavière), tel" jutl!et: 1·
Tendredi dernier on a célébré le trots cent
sotxante-quinzième anniversaire de la fondation de
t'Université de Munich.
w Le Roi vient dénommer à la chaire de droit alle-
mand de cette Université M. le docteur Atbrecht, l'an `
des sept professeurs qui furent destitnés à Gostlineut
tors des modiScations que le Roi Ernest-Auguste de
Hanovre fit il y a quelque temps à la Constitution de
ce pays. La nomination de M. Albrecht a été accueillie
a Mumoh avec une satisfaction générale.)) »'
On lit dans le JtfonMn~-C~roKtc~ du 5juul<:n
Roi c~ Reine des Belges prennent aujour-
d'hm congé de la Reine e< du prince Albert et quit- <
tent le patais de Buckingham pour se rendre A
Wootwtch, où LL. MM. s'embarquerûnt pour la Bel< t
gtque. a
Le MonMt~-C/tt-oMM-~ annoace que M. Labouchère
prendra les fouettons de président du bureau du com~ r
merce tmmédtatement après la dissolution du Parte.
ment. M sera remplacé par M. W. Somervitte, comme~
secré~red'E.tatdel'trtande. t
Oa lit dans les journaux de Londres d'hier
'Samed!, un accident est arrivé sur te chemin de y
~er d~Wa~erMrjt $ Ltmedck. Sn homme nomme Car
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