Titre : L'Ère nouvelle
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1937-01-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327684871
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 janvier 1937 08 janvier 1937
Description : 1937/01/08 (A20,N6923). 1937/01/08 (A20,N6923).
Droits : Consultable en ligne
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Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/01/2019
Il
tous le» étrangers quels qu'ils soient et d où
qu’ils viennent. Cette contradiction, on me
croira sans peine, n'est bonne pour personne.
Nous sommes esses gentils en France pour
être les premiers à la supprimer de la vie
houleuse de notre temps. A notre tour, vous
donnerons un grend exemple.
4. ERNEST-CHARLES.
Nos Echos
Le nombre des députés
La commission du suffrage universel, qui
s’est prononcée en faveur de la R.P., ne veut
pas effaroucher les députés élus par 618 cir-
conscriptions. Elle a proposé un quotient
électoral tel que le nombre des députés ne
sera pas diminué. Mais ce ne seront pas par
tout les mêmes qui reviendront.
Ce chiffre de 618 n'est pas un record. En
effet, aux élections de 1919, le pays fut
appelé à élire au scrutin de liste 6r6
députés, qui ire furent plus, au mê
me scrutin, en 1924, que 584. Auparavant, on
comptait 554 députés en 1885, 576 en 1893,
581 en 1902. Les trois dernières législatures
de 1924, 1928 et 1932 comptaient respective
ment 584, 612 et 615 représentants.
On trouvait que c'était trop et de timides
essais furent faits pour diminuer le nombre
des circonscriptions. Mais l’amour-propre
arrondissementier joue toujours et ce n’est
qu’une modification ladicale du mode élec
toral qui pourrait réduire le nombre des dé
putés. Mais voici qu’en proposant le scrutin
de liste départemental, on ne profite pas le
moins du monde de l’occasion offerte pour
'désencombrer le Palais-Bourbon.
Mirabeau voulait une assemblée nombreu
se, car les grands orateurs préfèrent les
grands auditoires. Mais les petits orateurs
aussi. En tout cas, ils ne sont que pour la
suppression du voisin.
Norpois.
Fera-t-il beau
On annonce pour aujourd’hui :
Brumes matinales suivies de belles éclair
cies ; vents de secteur ouest modérés, fai
blissant ; température : en hausse de 2 0 à 4".
MM. les docteurs
M. Gustave Vallée, professeur d’bistore
au lycée d’Angoulcme, soutiendra les deux
thèses suivantes pour le doctorat ès lettres
devant la Faculté des lettres de Paris, en
Sorbonne, salle Louis-Liard, le samedi 9 jan
vier, h 13 h. 30 :
« Compte général de la conscription, h
« La conscription dans le département de
|a Charente (1798-1807). »
A la Société de géographie
commerciale
i.e prochain déjeuner de la Société de géo
graphie commerciale et d’études coloniales
iura lieu le 10 janvier, au restaurant Littré,
1, rue Littré-6*. Il sera présidé par M. le
énéral Féquant, chef d’état-major de Var
iée de Pair.
UM nomination
n de nos ccnfritet dm €'»H*lbOuest :
dernier mouvement judiciaire nous np-
l la nomination de M. Louis Proust, an-
léputé, comme juge de première à
poste de choix, qui vient d'être donné
re ami dans la magistrature, est la
belle réparation qu’il pouvait espérer
jtes les calomnies dont il fut abreuvé
quelque temps.
x qui pour des fins de basse politique
pas hésité à salir la réputation d’un
ie dont toute la vie publique fut consa-
bien servir ses concitoyens de la façon
,$ désintéressée, mesureront toute l’im-
té et la cruauté de leur... erreur.
autres, et nous en sommes, qui n’ont
ajouté le moindre crédit à toutes les
lies et les insinuations injurieuses qui
tourné notre ami de la politique
itanément, nous l’espérons — s’en lé-
it bien sincèrement.
léric, homme de toutes les faiblesses,
igné par la démence universelle. Il
, un discours, et alla le faire voir à
tmbreusc.
bruit de la gronde porte qui reloin-
un rideau s’entr’ouvrit derrière une
» ; une femme y parut. Il n’eut pas
nps de la reconnaître ; mais, dons
hainbre, un tableau l’arrêta, le ta
rie pellerin, posé sur une chaise, pro-
?ment sans doute.
i représentait la République, ou le
ès, ou la Civilisation, sous la ligure
iUS-Cbrist conduisant une locomotive,
le traversait une forêt vierge. Frédé-
prèe une minute do contemplation,
Toutes les opinions, tous les journaux
Politique intérieure
Défaillance de l’esprit d’épargne
De M. André Guérin à / Œuvre
Avec cela, voici que la presse étrangère
s’avise de rendre hommage à M. Léon
131 um et à M. Vincent Auriol. l,e Times
constate que les capitaux thésaurisé# u re
commencent à s’employer sur les princi
paux marchés, et notamment h la Bourse ».
Le même journal estime que les prédictions
pessimistes ont été démenties, et que « les
perspectives françaises sont plus favorables
qu’elles ne l’avaient été depuis longtemps ».
Ùuant nu Aturniny Post, il imprime tout net
que « la France est en pleine convales
cence ». On se demande vraiment de quoi
se mêlent ces Anglais !
Fort heureusement, nous avons encore
en France des patriotes, des vrais — et qui
se chargent, eux, de remettre les choses au
point.
Savez-vous pourquoi, au coqrs de ces
dernières semaines, on a recommencé chez
nous à acheter et à vendre ? Eh lien I c’est
parce qu’on n’a pas confiante.
M. Pierre Gaxotte et M. Pierre Tue, qui
sont encore plus patriotes et mieux-pen
sants que les autres, puisque royalistes bon
teint, vous le diront en clair : si l’argent
circule à nouveau en France, n’allez pas
voir là, surtout, un signe de » reprise ».
Pas du tout, et môme au contraire : « il
s’agit plus simplement vous expliquent-ils,
d’une défaillance de l’esprit d’épargne ».
Parlez-nous plutôt de ces heureux temps
où le même urgent s’enfouissait, et où,
faute de crédits, l’économie française cre
vait doucement. F.n ces heureux temps, au
moins, c’était la confiance ! Sous Douiner-
gue, sous Laval, on avait confiance. \jx
preuve, c’est que personne ne voulait ris
quer un billet de mille dans le commerce
ou dans l’industrie 1
Il faut faire la moyenne
entre Jouhaux et Dumoulin
De M. Lucain à Paris-Midi
Malgré les réserves dont certains chefs
syndicalistes entourent la nouvelle loi —
pourtant présentée par M. Léon Blum
comme ayant l’adhésion de la G. G. T. et
fixant le retour du prolétariat à la légalité,
l’abandon des moyens révolutionnaires de
lutte de classes, etc... — cet arbitrage fonc
tionne. Il donne déjà des résultats pratiques
et, à ce rythme, il devrait contribuer à ra
mener peu à peu la paix sociale.
Certes, des commentaires tels que ceux
oubliés hier, à ce propos, par le citoyen
Dumoulin, secrétaire confédéral, qui par
tage avec Jouhaux la direction du pouvoir
cégétiste. pourraient inspirer quelques dou
tes sur la suite des événements, dans ce
domaine.
Un ne cite pas à plaisir des phrases
comme celles-ci, mais on veut croire que
l’auteur, tout préoccupé qu’il puisse être
de guider son rôle, ne les a pus écrites à la
légère :
« Ce n’est pas l’arbitrage qui va clore
l’ère des grèves, étouffer la lutte des classes
et châtrer la combativité ouvrière... Il est
trop tard, voyons. L’état du capitalisme ne
peut plus laisser à la bourgeoisie l’espé
rance qu’une loi sur l’arbitrage obligatoire
va lui procurer une longue période de paix
sociale. „
Après des propos analogues d'autres
Chefs chevronnés du syndicalisme, notam
ment du citoyen René Uelin, qui représente
cependant la fraction modérée rue Gnuige-
aux-Relles, on ne peut que souhaiter le con
traire de la sombre prophétie selon laquelle
l’espoir d’une période de paix sociale serait
interdit, non seulement aux « bourgeois »,
mais A tous les Français.
D’ailleurs, au moment où le citoyen Du
moulin renouvelait l’avertissement du
I ki* te, qu’on a toujours cru un peu ironi
que — laxciate oyni speranza f — son col
lègue Jouhaux radiodiffusait un appel à
cette paix sociale que, tout de même, le
Front populaire a promise, avec le pain et
la liberté.
Cela, sans doute, pour que nous puissions
tirer une moyenne.
Mystique et politique
De M. Frossard d /'Homme libre :
La mystique du Front populaire, on voit
bien que Léon Blum s’eet efforcé de l’en
tretenir par des actes ,et aussi en gardant
je contact des masses. Les actes comp
tent. Ils ont fondé un droit ouvrier qui
n’a rien de spécifiquement socialiste. Ils
ont Introduit et ils acclimateront des ré
formée dont la classe ouvrière éprouve les
bienfaits, mais qui, depuis des années,
dans d’autres pays, étaient appliquées.
Ils ont, en somme, rattrapé un lamentable
retard, et vaincu de stupides résistances,
ce qui n’était point si commode, ce qui
suffit à assurer au gouvernement Léon
Blum, dans la longue galerie des g«ntOr
nements de la République, une place de
choix. Et ils ont mis la République hors
d’atteinte. Quand il faudra aborder les ré
formes de structure, que réclame d’un ton
impéiieux Léon Jouhaux, la mystique du
Front populaire reste ra-t-elle assez forte ?
La politique n’aura-t-elle pas achevé de
« dégrader » la mystique ? Le Front popu
laire n’est qu’un bloc de partis, dont le
ciment s’écaille peu à peu. Chacun do ces
partis conserve l’autonomie de son oiga-
nisation et prétend élargir sa zone d’in
fluence. Chacun de ces partis cherche à
prendre la clientèle des autres — oh 1 en
toute amitié ! Il arrive même, comme à
Lapalisse, que le plus favorisé ne rem
porte que de justesse, après de durs com
bats, eur le moins heureux, qui refuse de
coder le terrain, malgré Vinvite des chefs.
SI le Front populaire ne sc transforme en
un parti unique, lu mystique s’affaiblira e;
s’assoupira, si mèmè la politique ne la
« dévore » point.
L’Alliance démocratique
et l’avenir du cabinet
Du Bulletin de l’Alliance démocratique :
M. Frossard vient de se livrer, dans
VHomme Libre, à une étude attentive et
particulièrement fouillée de l’avenir du mi
nistère en 1937. 11 n’est pus pessimiste sur
le cas de M. I^éon Blum, mais les argu
ments qu’il emploie relèvent à notre avis
davantage d’une analyse abstraite que de
l’examen psychologique des faits, un est
bien d’accord pour constater la forte majo
rité parlementaire dont le chef du gouver
nement est assuré. Un est bien d’accord
aussi pour constater que les réactions de lu
Haute Assemblée ont été jusqu’ici de pure
forme. On est bien d’accord enfin pour
constater que le parti radical-socialiste, de-
f >uis le congrès de Biarritz, a continué dans
e
es votes, son soutien au gouvernement, et
qu’en contre-partie, il n’a pas obtenu la
cessation des désordres intérieurs. Cepen
dant. il s’est incliné et reste en situation
d’attente.
Sur le terrain où se place M. Frossard,
nous le suivrons encore quand il montre la
faiblesse de l’opposition. Nous le suivrons
aussi quand il affirme que rien n’est prêt
pour lu succession. Nous laissons de côté
l’examen auquel l’éditorialiste de l'Homme
Libre se livre pour tenter de justifier les
réalisations du Front populaire. Les origi
nes du député de Lure sont telles que sa
sympathie de militant politique reste tou
jours très vive pour une certaine forme de
socialisme, ou si l’on veut du néo-socia-
U*m*. L est, un reste, ce qui, peut-être,
fausse en grande partie toute l’argu
mentation de M. Frossard. Tout en
ayant l’air d’examiner dans la plus parfaite
objectivité le problème de l’avenir du gou
vernement, il lui accorde au fond une cer
taine sympathie de pensée. Il ne désire pus
que M. Léon Blum s’en aille, ou plus géné
ralement, que l’expérience échoue ou soit
interrompue. Il a souvent affirmé, ne l’ou
blions pas, depuis qu’il tient la plume dans
l’Homme Libre, que nous étions au seuil
d’un monde nouveau, ce qui peut vouloir
dire bien des choses.
Si nous essayons à notre tour d’être plus
M. “
objectifs que M. Frossard, et nous recon
naissons qu’en pareille matière ce n’est
guère facile, nous dirions alors que nous
sommes beaucoup moins rassurés que le
député de Lure sur la sécurité gouverne
mentale. Si M. Léon Blum faisait la politi
que qu’il a définie à la Saint-Sylvestre, il
aurait derrière lui une grande partie de la
nation. Mais, dans la réalité, son gouverne
ment est un gouvernement de combat. Les
Français se lattent entre eux tandis que la
guerre rôde A nos frontières. On fait une
expérience qui exigerait l’accord des esprits
et des cœurs, et un calme total au dehors,
quand il faudrait vivre en état d’alerte con
tinuelle. L’état d’alerte réclame qu’on ait
fait taire les dissensions intérieures. Les
Etats forts ne le sont pas que du fait de
leurs armements. Us le sont aussi, et peut-
être surtout, par l’unanimité de tous autour
d’une seule cause.
Nous savons bien que cette argumenta
tion n’a pas pour objet de nier l’utilité du
ocial.
progrès social. Mais nous pensons que le
progrès n’est pas séparable de la sécurité
nationale. l>e gouvernement de Front popu
laire a contre lui la moitié du pays. Cette
raison seule suffit dans les circonstances
présentes à lui interdire de longs espoirs.
Nous ne sommes plus à l’époque où l«^s mi
nistères vivaient indéfniment avec de fai
bles majorités. A l’heure actuelle, une ma
jorité même considérable dans les chiffres
ne peut aller contre l’esprit hostile des ci
toyens conscients d’une nation.
Il faut la confiance à long terme
De M. Pupier à la Journée industrielle :
Or, aucune reprise ne peut être consoli
dée si l’on ne passe, finalement, de celle
de la consommation à celle des place
ments réguliers faits par l’épargne dans
les fonds d’Etat et dans les capitaux dus
entreprises, investissements d’autant plus
indispensables que les dépenses de l’Etat
et des entreprises sont accrues.
Et, comme l’observait justement M. Abel
Gardey, dans son rapport présenté au Sé
nat, do faibles taux d’intérêt sont prati
qués chez nous à court terme mais les ca
pitaux se soustraient aux invcsti.-senicnt*
prolongé*. Voir là l’effet d’une « conspira
tion >• est une plaisanterie dont les leçons
de l’expérience ne laissent rien. Or, mémo
en n'insistant pas sur les conditions dra
coniennes qu’inflige cette situation à tout
recrutement de capitaux nouveaux, recru
tement sans lequel il n’y a ni finances
ni économie, il faut bien constater que la
confiance a long terme a seule un sens.
Nos théoriciens vont rire : c’est là lan
gage «1 capitaliste ». F.n ont-ils un autre
à tenir sous le régime qui est et qui de
meure le nôtre ? Le manque de logique u
toujours été, pour nous, le plus grave re
proche qui puisse leur être adressé, et
nous sommes persuadé qu’il est sensible
à dos hommes avertis comme MM. Léon
Blum, Auriol ou Spinasee. Changer de ré
gime ou changer de méthodes, c'eut un di
lemme dont on ne sortira pas facilement.
C’est un dilemme dont les événements
sortiront brutalement le pays si l’on en
dédaigne les termes rigoureux.
Rajustement des salaires ?
De M. Benoit Frachon à /'Humanité :
Que l’augmentation incessante du coût de
la vie provoque un grand mécontentement
dans les masses populaires, nul ne peut le
méconnaître.
Qu’il v ait nécessité urgente de mettre un
terme à* la spéculation, aux manœuvres du
grand capital qui veut récupérer, et au delà,
ce qu’il a dû accorder aux ouvriers, tous
les consommateurs le disent
Qu’il faille s'occuper des retraités, des
pensionnés, pour mettre leurs ressources
en liarmonie avec le coût de la vie, c’est
absolument évident.
De leur côté, les fonctionnaires et travail
leurs à statut ont déjà exprimé leur opinion
sur la question des traitements.
Il est non moins évident qu’il faut, sans
retard, rajuster les salaires.
Toutes les finasseries, toutes les insinua
tions calomnieuses à propos des agitateurs
ne changeront rien au problème.
Dans toutes les branches de l’activité so
ciale, il y a présentement un malaise et un
— *—/i.ii grandissent chwfue
îum
s, les
qui
mécontentement qui _
jour chez les salarias. Les agitateurs,
provocateurs de désordre sont ceux
s’obstinent à méconnaître la base essen
tielle de ce mécontentent accumulé par 1 in
suffisance des salaires. Comment peut-011
penser que le retour à une situation analo
gue ne provoquerait pus les mêmes ran
cœurs ?
Certains patrons l’ont compris et ont
donné les augmentations nécessaires.
Parmi eux, de grandes firmes eommo Ci
troen, les industriels du textile du Nord.
Economie et finance
Les prix de détail
en France et à l’étranger
Du Réveil économique :
Nous croyons intérossant aujourd'hui d é-
tablir une comparaison entre l’évolution
qu’ont subie ces indices en France et celle
qu’ont enregistrée à l’étranger les indices
correspondants.
Nous prendrons comme point de départ le
mois de mai dernier ; c est au début de juin
que le Front populaire est arrivé au pou
voir • iiwm'uii sAMktembde s'est nouism-
voir ; jusju’au 2t> septembre s’est pour
vie lu première expérience économique, qui
reposait essentiellement sur l'augmenta
tion massive du pouvoir d’avhat de la classe
ouvrière ; depuis le 20 septembre, un nou
veau facteur, d’une importance capitule,
entre en jeu : la dévaluation monétaire.
Aux Etats-L'ms et en Grande-Bretagne,
on a constaté depuis mai dernier une aug
mentation sensible des prix de détail et du
coût de la vie. La hausse est approximati
vement de b % pour lu Grande-Bretagne et
de 4 % pour les Ltuts-Lms.
E11 revanche, dans les pays Scandinaves,
la hausse des prix de détail a été nulle de
puis mai dernier. L’indice suédois (base 100
en 1914) est resté à 134 : l’indice norvégien
(même base) est à 143 en octobre en regard
de 144 en mai.
De mai à septembre 1930, l’indice tchéco
slovaque des prix de détail v base 1UU en 1911)
est passé rie 717 à 7U2, accusant ainsi une
baisse de 2 % ; l’indice suisse (même base)
est passé de 119 à 121 ; enfin, l’indice des
Pays-Bas accusait une hausse de 3 %, pas
sant de l(tî en mai à 105 en septembre.
F.n présence de hausses aussi modérées,
le cas de la France mérite une sérieuse at
tention. De mai à septembre, l’un de >|Os
indices des prix de détail (treize denrées,
base KO en 1914) accuse une hausse de 0passant de iûO en mai 483 en septembre.
L’autre indice (31 articles, même base) en
registre même une hausse de 8 %, passant
de 4Ü9 en mai à 494 en septembre.
Il semble que la hausse dos prix consta
tée en France jusqu’à la fin de novembre
soit propre à notre pays. Seule la Grande-
Bretagne enregistre une hausse d’un ordre
analogue quoique plus faible.
Si les prix du détail français restaient au
niveau actuel, ils permettraient théorique
ment d’accorder à la classe ouvrière dus sa
laires qui ne grèveraient pas d'une façon
excessive les Irais de revient de notre in
dustrie et ne la désavantageraient pas, du
point de vue de la concurrence internatio
nale. Malheureusement, on ne peut avoir la
certitude que la hausse s’arrête là ; et, d’au
tre part, la politique sociale du gouverne
ment, en particulier l’introduction de la se
maine de quarante heures, constitue une
charge supplémentaire — et spéciale à la
France — d’augmqntation des frais do re
vient on même temps qu’elle doit entraîner
à la longue une nouvelle hausse des prix de
détail.
Affaires extérieures
Le Reich, l’Italie
et la question d’Espagne
De M. Romicr au Figaro
Qu’est-ce que les Allemands cherchent en
Espagne ?
Bien entendu, toutes les inquiétudes sont
permises. Immobiliser plusieurs divisions
françaises aux Pyrénées, interrompre les
communications de lu France avec l’Afrique
du Nord, contraindre les Anglais à évacuer
üitialtar, fane des Cunatles un nid de cor
saires, s’approvisionner en Espagne de mé
taux et en particulier de mercure : c’est un
programme !
Mais ou bien la flotte de guerre alle
mande est nettement supérieure aux flottes
de guerre française et britannique, ou bien
elle leur est nettement inférieure.
Dans le premier cas, il n’y a pas de aues-
inei
tion : les Allemands font ce qu’ils veulent.
Dans le deuxième cas, s’ils poussaient les
choses à bout, on ne voit guère comment
ils empêcheraient leur flotte d’être coulée
et comment ils ravitailleraient leurs déta
chements en Espagne, aux Baléares ou aux
Canaries...
Qu’est-ce que les Italiens cherchent en
Espagne ?
Le plexus des soucis stratégiques, des
défenses navales et des entreprises d'ex
pansion de l'Italie est dans la Méditerranée
orientale, au contact des bases britanniques
de Chypre, de Caïffa, d’Alexandrie et d’Hr-
gustoli^et sous les défiances de la Turquie,
le la Grèce, de la Yougoslavie, sans parler
de la Russie dont les navires, demuis la
convention de Montreux, peuvent franchir
librement les Détruits. LTUilio doit mainte
nir encore, en Ethiopie, une armée de deux
ou trois cent mille hommes, dont il faut
protéger les communications avec la mère-
patrie, assurer le ravitaillement et entre
tenir l’armement par la voie de Suez. Tout
cela laisse peu de marge pour inaugurer do
coûteuses aventures et courir de grands
risques à l'autre bout de la Méditerranée,
autour des Baléares, de Gibraltar ou des
ports du Maroc...
M. Hitler empereur ?
D’im correspondant spécial au Daily He
rald :
On s’attend à Berlin à voir, dans quel
ques jours, M. Hitler sc proclamer lui-
même, sauf de nom, empereur d’Allema
gne. Le 30 janvier est le quatrième anni
versaire de l’avènement du régime nazi et
on sait que Hitler projette un changement
dans la Constitution du Reich. Pour beau
coup de raisons, il ne prendra pas le titre
de kaiser, il sera « Fulirer et suprême lord
de la guerre ». 11 deviendra l’auguste chef
de l'Etat, gouvernant, non pas directement,
mais par 1’mtermédiaiie de ses ministres,
et il alianduiincra au général Gœring le
titre et les fonctions de chancelier.
A l’avenir, Hitler ne sera plus chancelier,
mais il aura un chancelier, ce qui revient à
dire que la direction pratique et quotidienne
arfr * * — *
des affaires de l’Etat passera aux mains du
général Gœring. I^s autres ministre? se
ront responsables vis-à-vis de ce dernier et
lui seul sera responsable devant le Führer.
Comme chancelier, le général Gœring
pourra prendre beaucoup seul Hitler peut prendre actuellement
sunt-iis satisfaits ? DYux-inèm»* ! Ou i 6
savait. Le reste, hélas ! nous regarde.
Les officieux assurent qui lu France, u
son tour, fera un accord avec pItalie. o n
wudrail le croire. Sont-ils s Vus qm« vi
sera facile ?
11
111-
lu
• 11-
po-
y aura mie première difficulté, qui
n'est que de forme, mais qui engage i u
fond : celle de lu réduction de* lettres créance de notre ambassadeur, ou T balte
demande que figure le titre d’empereur
d Ethiopie. Un enfant aurait évité cet
vident un retardant de quelques moi:
nomination de notre nouveau rcpiv
tant. La question n’en est pas moins
sée par la faute de nos gouvernants.
11 y aura une seconde difficulté, q Ue
feront naître les affaires d’Espagne. \[
saute aux y eux que Londres et Rome et a*,
gnent l'anarchie qu’encouragent les di*.
cours du M. Jouhaux et lus avions J t
M. Lut. Pour s’entendre là-dessus uvvc
l’Italie, il faudra que notre gouverm inv t
renonce à certaines duplicités, dont au-
que (jour apporte la preuve.
Il y aura une troisième difficulté, qui
viendra dus relations nouvelles étalé,
entre Rome et Berlin et dont la prus>.
fasciste affirme qu’elles Uemeui uiuni
l’épine dorsale de la politique italienne.
Nos gens de révolution ont reconstruit, il
puis dix mois, la grande transversale, que
M. Deicassé avait dissociée et que la vie.
toire avait détruite, lis seront forcés d • u
tenir compte.
11 y aura une dernière difficulté, qui n-.
suite du fait que le gouvernement fran
çais a pour chef un homme qui écrivait,
en avril dernier, que la France avait u
combattre Hitler et Mussolini » (article du
« Populaire ») et qui disait, au mois de
juin suivant (interview du « Daily Ile.
raid »), qu’il ne se consolerait jamais
d’être « arrivé trop tard pour sauver le
négus ».
Que la négociation, dans ces conditions,
doive être aisée, 011 peut en douter.
Qu’elle puisse être brillante, on ne saurait
l’admettre.
Le discours de M. Roosevelt
Du Temps (bulletin) :
M. Roosevelt part de l’idée
e qu au
de ce siècle les hommes rechercha
début
lient dans
le monde entier des conditions de vie lié#
différentes de celles qui existaient avant lvs
découvertes industrielles, et que la guerre
mondiale les a encouragés dans leurs
efforts pour satisfaire ce» nouveaux be
soins. Sa thèse est que de nombreux gou
vernements se sont montrés incapables de
leur donner satisfaction et que l’oligarchie
a pris peu à peu la place de la démocratie,
dans les oligarchies le milita-
qwe
Il est possible que le Reich soit aboli, de
sorte que, dans la nouvelle Allemagne, la
seule incarnation de la volonté et de la
dignité nationales, la seule source de toutes
les fonctions, de toute autorité et de tous
les honneurs sera le Führer. Hitler cessera
d’ôtre un dictateur de type mussolinien :
il deviendra un monarque constitutionnel
régnant et gouvernant par l’entremise d’un
chancelier, à peu près comme l’ont fait les
Hohenzollern.
Un accord de la France avec VItalie?
De M. André Tardieu à Gtingoire
M. Delbos dit aux agences qu’il est très
satisfait — aussi satisfait que l’état
M. Blum en son prêche par T. S. F. du
31 décembre. Mais de quoi cos messieurs
DESCLÉ ET BROUWER « C" PARIS
« Le» Iles »
Louis LvtLOy
e * b m
1 volume t IO Ir.
ielle turpitude 1
est-ce pas, hein ? dit M. Dambreuse,
1 sur cette parole et s imaginant
concernait non la peinture, mais la
» glorifiée par le tableau. Martinon
ou même moment. Ils passèrent
: cabinet ; et Frédéric lirait un po-
1 sa poche, quand Mlle Cécile, en-
»ut à coup, articula d’un air ingénu :
a tante est-elle ici ?
1 sais bien que non, répliqua le ban-
N'importe I faites comme chez vous.
1 merci 1 je m'en vais.
ie sortie, Martinon eut 1 air de cher-
1 mouchoir.
Vai oublié dans mon paletot, excu-
n 1 dit M. Dambreuse.
nment, il n’était pas dupe de celte
q-e ,et même semblait la favoriser,
i ? Mais bientôt Martinon reparut,
iric entama son discours. Dès la
page, qui signalait comme une
honte la prépondérance des intérêts pécu
niaires, le banquier fit la grimace. Puis,
abordant les réformes, Frédéric demandait
la liberté du commerce.
— Comment... ? mais permettez !
L’autre n'entendait pas, et continua. Il
réclamait l’impôt sur la rente, l’impôt pro
gressif, une fédération européenne, et Vins-
traction du peuple, des encouragements
aux beaux-arts les plus larges.
Quand le pays fournirait à des hom
mes comme Delacroix ou Hugo cent mille
francs de icntc, où serait le mal ?
Ia? tout finissait par des conseils aux
classes supérieures.
N’épargnez rien, ô riches I donnez !
donnez I
Il s’arrêta, et resta debout. Ses deux au
diteurs assis ne parlaient pas ; Martinon
écarqulllait les yeux, M. Dambreuse était
tout pôle. F.nfin dissimulant son émotion
sous un aigre sourire :
— C’est parfait, votre discours ! Et il en
vanta beaucoup la forme, pour n’avoir pas
à s'exprimer sur le fond.
Cette virulence de la part d’un jeune
homme inoffensif l’effrayait, surtout com
me symptôme. Martinon tâcha de le rassu
rer. Le parti conservateur, d'ici peu, pren
drait sa revanche, certainement ; dans plu
sieurs villes on avait chassé les commis
saires du gouvernement provisoire : les
élections n'étaient fixées qu’au 23 avril, on
avait du temps ; bref, il fallait que M. Dam
breuse, lui-même, se présentât dans l’Au
be ; et, dès loi s, Martinon ne le quitta plus,
devint son secrétaire et l’entoura de soins
filiaux.
Frédéric arriva fort content de sa per
sonne chez Rosanclte. Delmar y était, et
lui apprit que « définitivement » il se por
tait comme candidat aux élections de la
FEUILLETON DE L’ « ERE NOUVELLE ». — N" 72
L’EDUCATION SENTIMENTALE
par Gustave FLAUBERT
Seine, Dans une affiche adressée « au Peu
ple » et où il le tutoyait, l’acteur se van
tait de le comprendre, « lui », et de s'être
fait, pour son salut, << crucifier par l'Art »,
si bien qu’il était son incarnation, son
idéal ; —- croyant effectivement avoir sur
les masses une influence énorme, jusqu à
proposer plus tard dans un bureau de mi
nistère de réduire une émeute à lui seul ;
et, quant aux moyens qu’il emploierait, il
fit cette réponse :
— N’ayez pas peur 1 Je leur montrerai
ma tôle !
Frédéric, pour le mortifier, lui notifia
sa propre candidature. Le cabotin, du mi>-
ment quo son futur collègue visait la pro
vince, se déclara son serviteur et offrit de
le piloter dans les clubs.
Ils les visitèrent tous, ou presque tous,
les rouges et les bleus .les furibonds et les
plus tranquilles, les puritains, les débrail
lés, les mystiques et les pochards, ceux ou
l’on décrétait la mort des Bois, ceux où
l’on dénonçait les fraudes de l’Epicerie ;
et, partout, les locataires maudissaient les
propriétaires, la blouse s’en prenait à l’ha
bit, et les riches conspiraient contre les
pauvres.
Plusieurs voulaient des indemnités com
me anciens martyrs de la ponce, d’autres
imploiaient de l’aigent pour mettre en jeu
des inventions ,ou bien c’étaient des plans
de phalanstères, des projets de bazars
cantonaux, des systèmes de félicité publi
que ; — puis, çà et là, un éclair d’esprit
dans ces nuages de sottise, des apostro
phes, soudaines comme des éclaboussures,
le droit formulé par un juron, et des fleurs
d’éloquence aux lèvres d un goujat, portant
à cru le baudrier d’un sabre sur sa poitrine
sans chemise.
Quelquefois aussi, figurait un monsieur,
aristocrate humble d'allures, disant des
choses plébéiennes, et qui ne s’était pas
lavé les mains pour les faire paraître cal
leuses. Lin patriote le reconnaissait, les
plus vertueux le houspillaient ; et il sortait
la rage dans l’Ame. On devait, par affecta
tion de bon sens, dénigrer toujours les avo
cats, et servir le plus souvent possible ces
locutions : <« apporter sa pierre à l’édifice,
— problème social, — atelier.
Delmar ne rotait pas les occasions d'em
poigner la parole ; et, quand il ne trouvait
plus rien à dire, sn ressource était de se
camper le poing sur la hanche, l'autre bras
dans le gilet, en se tournant de profil, brus
quement, do manière à bien montrer sa
tète. Alors, des applaudissements écla
taient, ceux de Mlle Vatnaz au fond de la
salle.
Frédéric, malgré la
malgré la faiblesse des nr Q ,
tours, n’oîyhit se risquer. Tous ces gens lui
semblait trop incultes ou trop hostiles.
Mais Dussardier sc mit en recherche, et
lui annonça qu’il existait, rue Saint-Jac
ques, un club intitulé le Club de l'intelll-
yenec. Un nom pareil donnait bon espoir.
D’ailleurs, il amènerait des amis.
Il amena ceux qu’ii avait invités à son
punch ; le teneur de livres, lo placeur de
vins, l’architecte; Pellerin même était venu,
peut-être qu’Hussonnet allait venir ; et sur
le trottoir, devant la porte, stationnait Ro-
gimbart avec deux individus, dont le pre
mier était son fidèle Corn pain, homme un
peu courtaud, marqué de petite vérole, les
yeux rouges ; et le second, une espèce de
singe-nègre extrêmement chevelu, et qu’il
connaissait seulement pour être « un pa
triote de Barcelone ».
Ils passèrent par une allée, puis furent
introduits dans une grande pièce, A usage
de menuisier sans doute, et dont tes murs
encore neufs sentaient le plâtre. Quatre
quinquets accrochés parallèlement y fai
saient une lumière désagréable. Sur une
estrade, au fond, il y avait un bureau avec
une sonnette ,en dessous une table figurant
la tribune, et de chaque côté deux autres
plus basses, pour les secrétaires.
L’auditoire qui garnissait les bancs était
composé de vieux rapins, de pions, d’hom
mes de lettres inédits. Sur ces lignes de
paletots à colleta gras, on voyait de place
en place le bonnet d'une femme ou le bour-
g<*rori d'un ouvrier, venus là sans doute
par désœuvrement, ou qu’avalent intro
duits de* orateurs pour se faire applau
dir.
Frédéric eut soin de se mettre entre Dus
sardier et Regimbart, qui, à peine assis,
posa ses deux mains sur sa canne, son
menton sur ses deux mains et ferma les
paupières, tandis qu’à l’autre extrémité tie
la salle, Delmar, debout, dominait rassem
blée.
Au bureau du président, Sénécal parut.
Cette surprise, avait pensé le bon com
mis, plairait ù Frédéric. Elle le contraria.
La foule témoignait & son président une
grande déférence. Il était de ceux qui, le
2T» février, avaient voulu l’organi>ation im
médiate du travail ; le lendemain, au Pia-
do, il s’était prononcé pour qu’on attaquât
l’Hôtel de Ville ; et, comme chaque person
nage se réglait alors sur un modèle, l'un
copiant Raint-Just, l’autre Danton, l’autre
Marat, lui, il tâchait de ressembler à lllan*
qui, lequel imitait Robespierre. Ses gants
noirs et ses cheveux en grosse lui don
naient un aspect rigide ,extrêmement con
venable.
Il ouvrit la séance par la Déclaration des
Droits de l’Homme et du Citoyen, acte de
foi habituel. Puis une voix vigoureuse en
tonna les Souvenirs du peuple de Béran
ger.
D’autres voix s’élevèrent.
— Non 1 non 1 pas ça !
— La Casquette ! se mirent à huiler, «■
fond, les patriotes.
Et ils chantèrent en chœur la poésie
jour ;
do
Chapeau bas devant ma casquette,
A ycnoux devant l'ouvrier !
Sur un mot du président, l’auditoire #
tut. Un des secrétaires procéda au dépoté*
lement des lettres.
(A fuivn)
risme s’est développé, tandis que dans
les pays ayant conservé le régime
démocratique le militarisme a diminué.
Ce que M. Roosevelt veut retenir
surtout de la conférence de Buenos-Aues,
c’est que les masses populaires dus doux
Amériques sont convaincues que la forme
démocratique est la meilleure, et qu elles
ne veulent la changer contre aucune initie.
11 pense que la conférence panaméricaine
de Buenos-Aires, précisément parce qu’elle
a travaillé sur les bases des principes de
la démocratie, a fait beaucoup pour assurer
lu paix sur le continent américain. « Dans
un monde malheureusement agité, a-t-il dit,
par des pensées guerrières, les représen
tants de vingt et une nations américaines
se sont réunis autour d’une tat le dans une
atmosphère de confiance et de cornprélmn-
siou absolues et ont discuté sincèrement
des mesures à prendre pour assurer le
maintien de la paix. » Il a ajouté que ce fut
un grand exemple donné au reste du
monde, et il y voit un message adressé, ail
nom de toutes les démocraties, aux notions
vivant sous un autre régime. « Les Etats-
Unis d’Amérique, a-t-11 conclu, doivent n >n-
tinuer la tâche qui leur incombe de fuire
triompher la démocratie. » Tout cela, si un
se place sur le seul terrain des principes,
est sans doute très juste ; mais on est bien
obligé de constater qu’il v u «les situuii'uis
de fait qui ne permettent pas de résoudre
les mêmes problèmes à la lumière des mê
mes principes dans le monde américain et
dans îe monde européen. Que la politirpie
de M. Roosevelt puisse contribuer ehic.tce-
metit à maintenir et à consolider la paix
dans les deux Amériques, nous n’en dou
tons pas, et c’est déjà beaucoup ; mais on
ne voit pas jusqu’ici dans quelle mesure
elle est susceptible de mieux garantir la
paix générale si les Etats-Unis ne veulent
pas assumer la part de responsabilité qui
leur incombe dans l'ensemble du domain*
international. Bien dans le message de
M. Roosevelt au Congrès n’autorise à pen
ser qu’ils y soient plus disposés aujour
d'hui qu’hier.
De ce que 1
d’Ankara ont h
différend (ranci
d<- conflit il n'i
l’alarme.
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tous le» étrangers quels qu'ils soient et d où
qu’ils viennent. Cette contradiction, on me
croira sans peine, n'est bonne pour personne.
Nous sommes esses gentils en France pour
être les premiers à la supprimer de la vie
houleuse de notre temps. A notre tour, vous
donnerons un grend exemple.
4. ERNEST-CHARLES.
Nos Echos
Le nombre des députés
La commission du suffrage universel, qui
s’est prononcée en faveur de la R.P., ne veut
pas effaroucher les députés élus par 618 cir-
conscriptions. Elle a proposé un quotient
électoral tel que le nombre des députés ne
sera pas diminué. Mais ce ne seront pas par
tout les mêmes qui reviendront.
Ce chiffre de 618 n'est pas un record. En
effet, aux élections de 1919, le pays fut
appelé à élire au scrutin de liste 6r6
députés, qui ire furent plus, au mê
me scrutin, en 1924, que 584. Auparavant, on
comptait 554 députés en 1885, 576 en 1893,
581 en 1902. Les trois dernières législatures
de 1924, 1928 et 1932 comptaient respective
ment 584, 612 et 615 représentants.
On trouvait que c'était trop et de timides
essais furent faits pour diminuer le nombre
des circonscriptions. Mais l’amour-propre
arrondissementier joue toujours et ce n’est
qu’une modification ladicale du mode élec
toral qui pourrait réduire le nombre des dé
putés. Mais voici qu’en proposant le scrutin
de liste départemental, on ne profite pas le
moins du monde de l’occasion offerte pour
'désencombrer le Palais-Bourbon.
Mirabeau voulait une assemblée nombreu
se, car les grands orateurs préfèrent les
grands auditoires. Mais les petits orateurs
aussi. En tout cas, ils ne sont que pour la
suppression du voisin.
Norpois.
Fera-t-il beau
On annonce pour aujourd’hui :
Brumes matinales suivies de belles éclair
cies ; vents de secteur ouest modérés, fai
blissant ; température : en hausse de 2 0 à 4".
MM. les docteurs
M. Gustave Vallée, professeur d’bistore
au lycée d’Angoulcme, soutiendra les deux
thèses suivantes pour le doctorat ès lettres
devant la Faculté des lettres de Paris, en
Sorbonne, salle Louis-Liard, le samedi 9 jan
vier, h 13 h. 30 :
« Compte général de la conscription, h
« La conscription dans le département de
|a Charente (1798-1807). »
A la Société de géographie
commerciale
i.e prochain déjeuner de la Société de géo
graphie commerciale et d’études coloniales
iura lieu le 10 janvier, au restaurant Littré,
1, rue Littré-6*. Il sera présidé par M. le
énéral Féquant, chef d’état-major de Var
iée de Pair.
UM nomination
n de nos ccnfritet dm €'»H*lbOuest :
dernier mouvement judiciaire nous np-
l la nomination de M. Louis Proust, an-
léputé, comme juge de première à
poste de choix, qui vient d'être donné
re ami dans la magistrature, est la
belle réparation qu’il pouvait espérer
jtes les calomnies dont il fut abreuvé
quelque temps.
x qui pour des fins de basse politique
pas hésité à salir la réputation d’un
ie dont toute la vie publique fut consa-
bien servir ses concitoyens de la façon
,$ désintéressée, mesureront toute l’im-
té et la cruauté de leur... erreur.
autres, et nous en sommes, qui n’ont
ajouté le moindre crédit à toutes les
lies et les insinuations injurieuses qui
tourné notre ami de la politique
itanément, nous l’espérons — s’en lé-
it bien sincèrement.
léric, homme de toutes les faiblesses,
igné par la démence universelle. Il
, un discours, et alla le faire voir à
tmbreusc.
bruit de la gronde porte qui reloin-
un rideau s’entr’ouvrit derrière une
» ; une femme y parut. Il n’eut pas
nps de la reconnaître ; mais, dons
hainbre, un tableau l’arrêta, le ta
rie pellerin, posé sur une chaise, pro-
?ment sans doute.
i représentait la République, ou le
ès, ou la Civilisation, sous la ligure
iUS-Cbrist conduisant une locomotive,
le traversait une forêt vierge. Frédé-
prèe une minute do contemplation,
Toutes les opinions, tous les journaux
Politique intérieure
Défaillance de l’esprit d’épargne
De M. André Guérin à / Œuvre
Avec cela, voici que la presse étrangère
s’avise de rendre hommage à M. Léon
131 um et à M. Vincent Auriol. l,e Times
constate que les capitaux thésaurisé# u re
commencent à s’employer sur les princi
paux marchés, et notamment h la Bourse ».
Le même journal estime que les prédictions
pessimistes ont été démenties, et que « les
perspectives françaises sont plus favorables
qu’elles ne l’avaient été depuis longtemps ».
Ùuant nu Aturniny Post, il imprime tout net
que « la France est en pleine convales
cence ». On se demande vraiment de quoi
se mêlent ces Anglais !
Fort heureusement, nous avons encore
en France des patriotes, des vrais — et qui
se chargent, eux, de remettre les choses au
point.
Savez-vous pourquoi, au coqrs de ces
dernières semaines, on a recommencé chez
nous à acheter et à vendre ? Eh lien I c’est
parce qu’on n’a pas confiante.
M. Pierre Gaxotte et M. Pierre Tue, qui
sont encore plus patriotes et mieux-pen
sants que les autres, puisque royalistes bon
teint, vous le diront en clair : si l’argent
circule à nouveau en France, n’allez pas
voir là, surtout, un signe de » reprise ».
Pas du tout, et môme au contraire : « il
s’agit plus simplement vous expliquent-ils,
d’une défaillance de l’esprit d’épargne ».
Parlez-nous plutôt de ces heureux temps
où le même urgent s’enfouissait, et où,
faute de crédits, l’économie française cre
vait doucement. F.n ces heureux temps, au
moins, c’était la confiance ! Sous Douiner-
gue, sous Laval, on avait confiance. \jx
preuve, c’est que personne ne voulait ris
quer un billet de mille dans le commerce
ou dans l’industrie 1
Il faut faire la moyenne
entre Jouhaux et Dumoulin
De M. Lucain à Paris-Midi
Malgré les réserves dont certains chefs
syndicalistes entourent la nouvelle loi —
pourtant présentée par M. Léon Blum
comme ayant l’adhésion de la G. G. T. et
fixant le retour du prolétariat à la légalité,
l’abandon des moyens révolutionnaires de
lutte de classes, etc... — cet arbitrage fonc
tionne. Il donne déjà des résultats pratiques
et, à ce rythme, il devrait contribuer à ra
mener peu à peu la paix sociale.
Certes, des commentaires tels que ceux
oubliés hier, à ce propos, par le citoyen
Dumoulin, secrétaire confédéral, qui par
tage avec Jouhaux la direction du pouvoir
cégétiste. pourraient inspirer quelques dou
tes sur la suite des événements, dans ce
domaine.
Un ne cite pas à plaisir des phrases
comme celles-ci, mais on veut croire que
l’auteur, tout préoccupé qu’il puisse être
de guider son rôle, ne les a pus écrites à la
légère :
« Ce n’est pas l’arbitrage qui va clore
l’ère des grèves, étouffer la lutte des classes
et châtrer la combativité ouvrière... Il est
trop tard, voyons. L’état du capitalisme ne
peut plus laisser à la bourgeoisie l’espé
rance qu’une loi sur l’arbitrage obligatoire
va lui procurer une longue période de paix
sociale. „
Après des propos analogues d'autres
Chefs chevronnés du syndicalisme, notam
ment du citoyen René Uelin, qui représente
cependant la fraction modérée rue Gnuige-
aux-Relles, on ne peut que souhaiter le con
traire de la sombre prophétie selon laquelle
l’espoir d’une période de paix sociale serait
interdit, non seulement aux « bourgeois »,
mais A tous les Français.
D’ailleurs, au moment où le citoyen Du
moulin renouvelait l’avertissement du
I ki* te, qu’on a toujours cru un peu ironi
que — laxciate oyni speranza f — son col
lègue Jouhaux radiodiffusait un appel à
cette paix sociale que, tout de même, le
Front populaire a promise, avec le pain et
la liberté.
Cela, sans doute, pour que nous puissions
tirer une moyenne.
Mystique et politique
De M. Frossard d /'Homme libre :
La mystique du Front populaire, on voit
bien que Léon Blum s’eet efforcé de l’en
tretenir par des actes ,et aussi en gardant
je contact des masses. Les actes comp
tent. Ils ont fondé un droit ouvrier qui
n’a rien de spécifiquement socialiste. Ils
ont Introduit et ils acclimateront des ré
formée dont la classe ouvrière éprouve les
bienfaits, mais qui, depuis des années,
dans d’autres pays, étaient appliquées.
Ils ont, en somme, rattrapé un lamentable
retard, et vaincu de stupides résistances,
ce qui n’était point si commode, ce qui
suffit à assurer au gouvernement Léon
Blum, dans la longue galerie des g«ntOr
nements de la République, une place de
choix. Et ils ont mis la République hors
d’atteinte. Quand il faudra aborder les ré
formes de structure, que réclame d’un ton
impéiieux Léon Jouhaux, la mystique du
Front populaire reste ra-t-elle assez forte ?
La politique n’aura-t-elle pas achevé de
« dégrader » la mystique ? Le Front popu
laire n’est qu’un bloc de partis, dont le
ciment s’écaille peu à peu. Chacun do ces
partis conserve l’autonomie de son oiga-
nisation et prétend élargir sa zone d’in
fluence. Chacun de ces partis cherche à
prendre la clientèle des autres — oh 1 en
toute amitié ! Il arrive même, comme à
Lapalisse, que le plus favorisé ne rem
porte que de justesse, après de durs com
bats, eur le moins heureux, qui refuse de
coder le terrain, malgré Vinvite des chefs.
SI le Front populaire ne sc transforme en
un parti unique, lu mystique s’affaiblira e;
s’assoupira, si mèmè la politique ne la
« dévore » point.
L’Alliance démocratique
et l’avenir du cabinet
Du Bulletin de l’Alliance démocratique :
M. Frossard vient de se livrer, dans
VHomme Libre, à une étude attentive et
particulièrement fouillée de l’avenir du mi
nistère en 1937. 11 n’est pus pessimiste sur
le cas de M. I^éon Blum, mais les argu
ments qu’il emploie relèvent à notre avis
davantage d’une analyse abstraite que de
l’examen psychologique des faits, un est
bien d’accord pour constater la forte majo
rité parlementaire dont le chef du gouver
nement est assuré. Un est bien d’accord
aussi pour constater que les réactions de lu
Haute Assemblée ont été jusqu’ici de pure
forme. On est bien d’accord enfin pour
constater que le parti radical-socialiste, de-
f >uis le congrès de Biarritz, a continué dans
e
es votes, son soutien au gouvernement, et
qu’en contre-partie, il n’a pas obtenu la
cessation des désordres intérieurs. Cepen
dant. il s’est incliné et reste en situation
d’attente.
Sur le terrain où se place M. Frossard,
nous le suivrons encore quand il montre la
faiblesse de l’opposition. Nous le suivrons
aussi quand il affirme que rien n’est prêt
pour lu succession. Nous laissons de côté
l’examen auquel l’éditorialiste de l'Homme
Libre se livre pour tenter de justifier les
réalisations du Front populaire. Les origi
nes du député de Lure sont telles que sa
sympathie de militant politique reste tou
jours très vive pour une certaine forme de
socialisme, ou si l’on veut du néo-socia-
U*m*. L est, un reste, ce qui, peut-être,
fausse en grande partie toute l’argu
mentation de M. Frossard. Tout en
ayant l’air d’examiner dans la plus parfaite
objectivité le problème de l’avenir du gou
vernement, il lui accorde au fond une cer
taine sympathie de pensée. Il ne désire pus
que M. Léon Blum s’en aille, ou plus géné
ralement, que l’expérience échoue ou soit
interrompue. Il a souvent affirmé, ne l’ou
blions pas, depuis qu’il tient la plume dans
l’Homme Libre, que nous étions au seuil
d’un monde nouveau, ce qui peut vouloir
dire bien des choses.
Si nous essayons à notre tour d’être plus
M. “
objectifs que M. Frossard, et nous recon
naissons qu’en pareille matière ce n’est
guère facile, nous dirions alors que nous
sommes beaucoup moins rassurés que le
député de Lure sur la sécurité gouverne
mentale. Si M. Léon Blum faisait la politi
que qu’il a définie à la Saint-Sylvestre, il
aurait derrière lui une grande partie de la
nation. Mais, dans la réalité, son gouverne
ment est un gouvernement de combat. Les
Français se lattent entre eux tandis que la
guerre rôde A nos frontières. On fait une
expérience qui exigerait l’accord des esprits
et des cœurs, et un calme total au dehors,
quand il faudrait vivre en état d’alerte con
tinuelle. L’état d’alerte réclame qu’on ait
fait taire les dissensions intérieures. Les
Etats forts ne le sont pas que du fait de
leurs armements. Us le sont aussi, et peut-
être surtout, par l’unanimité de tous autour
d’une seule cause.
Nous savons bien que cette argumenta
tion n’a pas pour objet de nier l’utilité du
ocial.
progrès social. Mais nous pensons que le
progrès n’est pas séparable de la sécurité
nationale. l>e gouvernement de Front popu
laire a contre lui la moitié du pays. Cette
raison seule suffit dans les circonstances
présentes à lui interdire de longs espoirs.
Nous ne sommes plus à l’époque où l«^s mi
nistères vivaient indéfniment avec de fai
bles majorités. A l’heure actuelle, une ma
jorité même considérable dans les chiffres
ne peut aller contre l’esprit hostile des ci
toyens conscients d’une nation.
Il faut la confiance à long terme
De M. Pupier à la Journée industrielle :
Or, aucune reprise ne peut être consoli
dée si l’on ne passe, finalement, de celle
de la consommation à celle des place
ments réguliers faits par l’épargne dans
les fonds d’Etat et dans les capitaux dus
entreprises, investissements d’autant plus
indispensables que les dépenses de l’Etat
et des entreprises sont accrues.
Et, comme l’observait justement M. Abel
Gardey, dans son rapport présenté au Sé
nat, do faibles taux d’intérêt sont prati
qués chez nous à court terme mais les ca
pitaux se soustraient aux invcsti.-senicnt*
prolongé*. Voir là l’effet d’une « conspira
tion >• est une plaisanterie dont les leçons
de l’expérience ne laissent rien. Or, mémo
en n'insistant pas sur les conditions dra
coniennes qu’inflige cette situation à tout
recrutement de capitaux nouveaux, recru
tement sans lequel il n’y a ni finances
ni économie, il faut bien constater que la
confiance a long terme a seule un sens.
Nos théoriciens vont rire : c’est là lan
gage «1 capitaliste ». F.n ont-ils un autre
à tenir sous le régime qui est et qui de
meure le nôtre ? Le manque de logique u
toujours été, pour nous, le plus grave re
proche qui puisse leur être adressé, et
nous sommes persuadé qu’il est sensible
à dos hommes avertis comme MM. Léon
Blum, Auriol ou Spinasee. Changer de ré
gime ou changer de méthodes, c'eut un di
lemme dont on ne sortira pas facilement.
C’est un dilemme dont les événements
sortiront brutalement le pays si l’on en
dédaigne les termes rigoureux.
Rajustement des salaires ?
De M. Benoit Frachon à /'Humanité :
Que l’augmentation incessante du coût de
la vie provoque un grand mécontentement
dans les masses populaires, nul ne peut le
méconnaître.
Qu’il v ait nécessité urgente de mettre un
terme à* la spéculation, aux manœuvres du
grand capital qui veut récupérer, et au delà,
ce qu’il a dû accorder aux ouvriers, tous
les consommateurs le disent
Qu’il faille s'occuper des retraités, des
pensionnés, pour mettre leurs ressources
en liarmonie avec le coût de la vie, c’est
absolument évident.
De leur côté, les fonctionnaires et travail
leurs à statut ont déjà exprimé leur opinion
sur la question des traitements.
Il est non moins évident qu’il faut, sans
retard, rajuster les salaires.
Toutes les finasseries, toutes les insinua
tions calomnieuses à propos des agitateurs
ne changeront rien au problème.
Dans toutes les branches de l’activité so
ciale, il y a présentement un malaise et un
— *—/i.ii grandissent chwfue
îum
s, les
qui
mécontentement qui _
jour chez les salarias. Les agitateurs,
provocateurs de désordre sont ceux
s’obstinent à méconnaître la base essen
tielle de ce mécontentent accumulé par 1 in
suffisance des salaires. Comment peut-011
penser que le retour à une situation analo
gue ne provoquerait pus les mêmes ran
cœurs ?
Certains patrons l’ont compris et ont
donné les augmentations nécessaires.
Parmi eux, de grandes firmes eommo Ci
troen, les industriels du textile du Nord.
Economie et finance
Les prix de détail
en France et à l’étranger
Du Réveil économique :
Nous croyons intérossant aujourd'hui d é-
tablir une comparaison entre l’évolution
qu’ont subie ces indices en France et celle
qu’ont enregistrée à l’étranger les indices
correspondants.
Nous prendrons comme point de départ le
mois de mai dernier ; c est au début de juin
que le Front populaire est arrivé au pou
voir • iiwm'uii sAMktembde s'est nouism-
voir ; jusju’au 2t> septembre s’est pour
vie lu première expérience économique, qui
reposait essentiellement sur l'augmenta
tion massive du pouvoir d’avhat de la classe
ouvrière ; depuis le 20 septembre, un nou
veau facteur, d’une importance capitule,
entre en jeu : la dévaluation monétaire.
Aux Etats-L'ms et en Grande-Bretagne,
on a constaté depuis mai dernier une aug
mentation sensible des prix de détail et du
coût de la vie. La hausse est approximati
vement de b % pour lu Grande-Bretagne et
de 4 % pour les Ltuts-Lms.
E11 revanche, dans les pays Scandinaves,
la hausse des prix de détail a été nulle de
puis mai dernier. L’indice suédois (base 100
en 1914) est resté à 134 : l’indice norvégien
(même base) est à 143 en octobre en regard
de 144 en mai.
De mai à septembre 1930, l’indice tchéco
slovaque des prix de détail v base 1UU en 1911)
est passé rie 717 à 7U2, accusant ainsi une
baisse de 2 % ; l’indice suisse (même base)
est passé de 119 à 121 ; enfin, l’indice des
Pays-Bas accusait une hausse de 3 %, pas
sant de l(tî en mai à 105 en septembre.
F.n présence de hausses aussi modérées,
le cas de la France mérite une sérieuse at
tention. De mai à septembre, l’un de >|Os
indices des prix de détail (treize denrées,
base KO en 1914) accuse une hausse de 0
L’autre indice (31 articles, même base) en
registre même une hausse de 8 %, passant
de 4Ü9 en mai à 494 en septembre.
Il semble que la hausse dos prix consta
tée en France jusqu’à la fin de novembre
soit propre à notre pays. Seule la Grande-
Bretagne enregistre une hausse d’un ordre
analogue quoique plus faible.
Si les prix du détail français restaient au
niveau actuel, ils permettraient théorique
ment d’accorder à la classe ouvrière dus sa
laires qui ne grèveraient pas d'une façon
excessive les Irais de revient de notre in
dustrie et ne la désavantageraient pas, du
point de vue de la concurrence internatio
nale. Malheureusement, on ne peut avoir la
certitude que la hausse s’arrête là ; et, d’au
tre part, la politique sociale du gouverne
ment, en particulier l’introduction de la se
maine de quarante heures, constitue une
charge supplémentaire — et spéciale à la
France — d’augmqntation des frais do re
vient on même temps qu’elle doit entraîner
à la longue une nouvelle hausse des prix de
détail.
Affaires extérieures
Le Reich, l’Italie
et la question d’Espagne
De M. Romicr au Figaro
Qu’est-ce que les Allemands cherchent en
Espagne ?
Bien entendu, toutes les inquiétudes sont
permises. Immobiliser plusieurs divisions
françaises aux Pyrénées, interrompre les
communications de lu France avec l’Afrique
du Nord, contraindre les Anglais à évacuer
üitialtar, fane des Cunatles un nid de cor
saires, s’approvisionner en Espagne de mé
taux et en particulier de mercure : c’est un
programme !
Mais ou bien la flotte de guerre alle
mande est nettement supérieure aux flottes
de guerre française et britannique, ou bien
elle leur est nettement inférieure.
Dans le premier cas, il n’y a pas de aues-
inei
tion : les Allemands font ce qu’ils veulent.
Dans le deuxième cas, s’ils poussaient les
choses à bout, on ne voit guère comment
ils empêcheraient leur flotte d’être coulée
et comment ils ravitailleraient leurs déta
chements en Espagne, aux Baléares ou aux
Canaries...
Qu’est-ce que les Italiens cherchent en
Espagne ?
Le plexus des soucis stratégiques, des
défenses navales et des entreprises d'ex
pansion de l'Italie est dans la Méditerranée
orientale, au contact des bases britanniques
de Chypre, de Caïffa, d’Alexandrie et d’Hr-
gustoli^et sous les défiances de la Turquie,
le la Grèce, de la Yougoslavie, sans parler
de la Russie dont les navires, demuis la
convention de Montreux, peuvent franchir
librement les Détruits. LTUilio doit mainte
nir encore, en Ethiopie, une armée de deux
ou trois cent mille hommes, dont il faut
protéger les communications avec la mère-
patrie, assurer le ravitaillement et entre
tenir l’armement par la voie de Suez. Tout
cela laisse peu de marge pour inaugurer do
coûteuses aventures et courir de grands
risques à l'autre bout de la Méditerranée,
autour des Baléares, de Gibraltar ou des
ports du Maroc...
M. Hitler empereur ?
D’im correspondant spécial au Daily He
rald :
On s’attend à Berlin à voir, dans quel
ques jours, M. Hitler sc proclamer lui-
même, sauf de nom, empereur d’Allema
gne. Le 30 janvier est le quatrième anni
versaire de l’avènement du régime nazi et
on sait que Hitler projette un changement
dans la Constitution du Reich. Pour beau
coup de raisons, il ne prendra pas le titre
de kaiser, il sera « Fulirer et suprême lord
de la guerre ». 11 deviendra l’auguste chef
de l'Etat, gouvernant, non pas directement,
mais par 1’mtermédiaiie de ses ministres,
et il alianduiincra au général Gœring le
titre et les fonctions de chancelier.
A l’avenir, Hitler ne sera plus chancelier,
mais il aura un chancelier, ce qui revient à
dire que la direction pratique et quotidienne
arfr * * — *
des affaires de l’Etat passera aux mains du
général Gœring. I^s autres ministre? se
ront responsables vis-à-vis de ce dernier et
lui seul sera responsable devant le Führer.
Comme chancelier, le général Gœring
pourra prendre beaucoup
sunt-iis satisfaits ? DYux-inèm»* ! Ou i 6
savait. Le reste, hélas ! nous regarde.
Les officieux assurent qui lu France, u
son tour, fera un accord avec pItalie. o n
wudrail le croire. Sont-ils s Vus qm« vi
sera facile ?
11
111-
lu
• 11-
po-
y aura mie première difficulté, qui
n'est que de forme, mais qui engage i u
fond : celle de lu réduction de* lettres créance de notre ambassadeur, ou T balte
demande que figure le titre d’empereur
d Ethiopie. Un enfant aurait évité cet
vident un retardant de quelques moi:
nomination de notre nouveau rcpiv
tant. La question n’en est pas moins
sée par la faute de nos gouvernants.
11 y aura une seconde difficulté, q Ue
feront naître les affaires d’Espagne. \[
saute aux y eux que Londres et Rome et a*,
gnent l'anarchie qu’encouragent les di*.
cours du M. Jouhaux et lus avions J t
M. Lut. Pour s’entendre là-dessus uvvc
l’Italie, il faudra que notre gouverm inv t
renonce à certaines duplicités, dont au-
que (jour apporte la preuve.
Il y aura une troisième difficulté, qui
viendra dus relations nouvelles étalé,
entre Rome et Berlin et dont la prus>.
fasciste affirme qu’elles Uemeui uiuni
l’épine dorsale de la politique italienne.
Nos gens de révolution ont reconstruit, il
puis dix mois, la grande transversale, que
M. Deicassé avait dissociée et que la vie.
toire avait détruite, lis seront forcés d • u
tenir compte.
11 y aura une dernière difficulté, qui n-.
suite du fait que le gouvernement fran
çais a pour chef un homme qui écrivait,
en avril dernier, que la France avait u
combattre Hitler et Mussolini » (article du
« Populaire ») et qui disait, au mois de
juin suivant (interview du « Daily Ile.
raid »), qu’il ne se consolerait jamais
d’être « arrivé trop tard pour sauver le
négus ».
Que la négociation, dans ces conditions,
doive être aisée, 011 peut en douter.
Qu’elle puisse être brillante, on ne saurait
l’admettre.
Le discours de M. Roosevelt
Du Temps (bulletin) :
M. Roosevelt part de l’idée
e qu au
de ce siècle les hommes rechercha
début
lient dans
le monde entier des conditions de vie lié#
différentes de celles qui existaient avant lvs
découvertes industrielles, et que la guerre
mondiale les a encouragés dans leurs
efforts pour satisfaire ce» nouveaux be
soins. Sa thèse est que de nombreux gou
vernements se sont montrés incapables de
leur donner satisfaction et que l’oligarchie
a pris peu à peu la place de la démocratie,
dans les oligarchies le milita-
qwe
Il est possible que le Reich soit aboli, de
sorte que, dans la nouvelle Allemagne, la
seule incarnation de la volonté et de la
dignité nationales, la seule source de toutes
les fonctions, de toute autorité et de tous
les honneurs sera le Führer. Hitler cessera
d’ôtre un dictateur de type mussolinien :
il deviendra un monarque constitutionnel
régnant et gouvernant par l’entremise d’un
chancelier, à peu près comme l’ont fait les
Hohenzollern.
Un accord de la France avec VItalie?
De M. André Tardieu à Gtingoire
M. Delbos dit aux agences qu’il est très
satisfait — aussi satisfait que l’état
M. Blum en son prêche par T. S. F. du
31 décembre. Mais de quoi cos messieurs
DESCLÉ ET BROUWER « C" PARIS
« Le» Iles »
Louis LvtLOy
e * b m
1 volume t IO Ir.
ielle turpitude 1
est-ce pas, hein ? dit M. Dambreuse,
1 sur cette parole et s imaginant
concernait non la peinture, mais la
» glorifiée par le tableau. Martinon
ou même moment. Ils passèrent
: cabinet ; et Frédéric lirait un po-
1 sa poche, quand Mlle Cécile, en-
»ut à coup, articula d’un air ingénu :
a tante est-elle ici ?
1 sais bien que non, répliqua le ban-
N'importe I faites comme chez vous.
1 merci 1 je m'en vais.
ie sortie, Martinon eut 1 air de cher-
1 mouchoir.
Vai oublié dans mon paletot, excu-
n 1 dit M. Dambreuse.
nment, il n’était pas dupe de celte
q-e ,et même semblait la favoriser,
i ? Mais bientôt Martinon reparut,
iric entama son discours. Dès la
page, qui signalait comme une
honte la prépondérance des intérêts pécu
niaires, le banquier fit la grimace. Puis,
abordant les réformes, Frédéric demandait
la liberté du commerce.
— Comment... ? mais permettez !
L’autre n'entendait pas, et continua. Il
réclamait l’impôt sur la rente, l’impôt pro
gressif, une fédération européenne, et Vins-
traction du peuple, des encouragements
aux beaux-arts les plus larges.
Quand le pays fournirait à des hom
mes comme Delacroix ou Hugo cent mille
francs de icntc, où serait le mal ?
Ia? tout finissait par des conseils aux
classes supérieures.
N’épargnez rien, ô riches I donnez !
donnez I
Il s’arrêta, et resta debout. Ses deux au
diteurs assis ne parlaient pas ; Martinon
écarqulllait les yeux, M. Dambreuse était
tout pôle. F.nfin dissimulant son émotion
sous un aigre sourire :
— C’est parfait, votre discours ! Et il en
vanta beaucoup la forme, pour n’avoir pas
à s'exprimer sur le fond.
Cette virulence de la part d’un jeune
homme inoffensif l’effrayait, surtout com
me symptôme. Martinon tâcha de le rassu
rer. Le parti conservateur, d'ici peu, pren
drait sa revanche, certainement ; dans plu
sieurs villes on avait chassé les commis
saires du gouvernement provisoire : les
élections n'étaient fixées qu’au 23 avril, on
avait du temps ; bref, il fallait que M. Dam
breuse, lui-même, se présentât dans l’Au
be ; et, dès loi s, Martinon ne le quitta plus,
devint son secrétaire et l’entoura de soins
filiaux.
Frédéric arriva fort content de sa per
sonne chez Rosanclte. Delmar y était, et
lui apprit que « définitivement » il se por
tait comme candidat aux élections de la
FEUILLETON DE L’ « ERE NOUVELLE ». — N" 72
L’EDUCATION SENTIMENTALE
par Gustave FLAUBERT
Seine, Dans une affiche adressée « au Peu
ple » et où il le tutoyait, l’acteur se van
tait de le comprendre, « lui », et de s'être
fait, pour son salut, << crucifier par l'Art »,
si bien qu’il était son incarnation, son
idéal ; —- croyant effectivement avoir sur
les masses une influence énorme, jusqu à
proposer plus tard dans un bureau de mi
nistère de réduire une émeute à lui seul ;
et, quant aux moyens qu’il emploierait, il
fit cette réponse :
— N’ayez pas peur 1 Je leur montrerai
ma tôle !
Frédéric, pour le mortifier, lui notifia
sa propre candidature. Le cabotin, du mi>-
ment quo son futur collègue visait la pro
vince, se déclara son serviteur et offrit de
le piloter dans les clubs.
Ils les visitèrent tous, ou presque tous,
les rouges et les bleus .les furibonds et les
plus tranquilles, les puritains, les débrail
lés, les mystiques et les pochards, ceux ou
l’on décrétait la mort des Bois, ceux où
l’on dénonçait les fraudes de l’Epicerie ;
et, partout, les locataires maudissaient les
propriétaires, la blouse s’en prenait à l’ha
bit, et les riches conspiraient contre les
pauvres.
Plusieurs voulaient des indemnités com
me anciens martyrs de la ponce, d’autres
imploiaient de l’aigent pour mettre en jeu
des inventions ,ou bien c’étaient des plans
de phalanstères, des projets de bazars
cantonaux, des systèmes de félicité publi
que ; — puis, çà et là, un éclair d’esprit
dans ces nuages de sottise, des apostro
phes, soudaines comme des éclaboussures,
le droit formulé par un juron, et des fleurs
d’éloquence aux lèvres d un goujat, portant
à cru le baudrier d’un sabre sur sa poitrine
sans chemise.
Quelquefois aussi, figurait un monsieur,
aristocrate humble d'allures, disant des
choses plébéiennes, et qui ne s’était pas
lavé les mains pour les faire paraître cal
leuses. Lin patriote le reconnaissait, les
plus vertueux le houspillaient ; et il sortait
la rage dans l’Ame. On devait, par affecta
tion de bon sens, dénigrer toujours les avo
cats, et servir le plus souvent possible ces
locutions : <« apporter sa pierre à l’édifice,
— problème social, — atelier.
Delmar ne rotait pas les occasions d'em
poigner la parole ; et, quand il ne trouvait
plus rien à dire, sn ressource était de se
camper le poing sur la hanche, l'autre bras
dans le gilet, en se tournant de profil, brus
quement, do manière à bien montrer sa
tète. Alors, des applaudissements écla
taient, ceux de Mlle Vatnaz au fond de la
salle.
Frédéric, malgré la
malgré la faiblesse des nr Q ,
tours, n’oîyhit se risquer. Tous ces gens lui
semblait trop incultes ou trop hostiles.
Mais Dussardier sc mit en recherche, et
lui annonça qu’il existait, rue Saint-Jac
ques, un club intitulé le Club de l'intelll-
yenec. Un nom pareil donnait bon espoir.
D’ailleurs, il amènerait des amis.
Il amena ceux qu’ii avait invités à son
punch ; le teneur de livres, lo placeur de
vins, l’architecte; Pellerin même était venu,
peut-être qu’Hussonnet allait venir ; et sur
le trottoir, devant la porte, stationnait Ro-
gimbart avec deux individus, dont le pre
mier était son fidèle Corn pain, homme un
peu courtaud, marqué de petite vérole, les
yeux rouges ; et le second, une espèce de
singe-nègre extrêmement chevelu, et qu’il
connaissait seulement pour être « un pa
triote de Barcelone ».
Ils passèrent par une allée, puis furent
introduits dans une grande pièce, A usage
de menuisier sans doute, et dont tes murs
encore neufs sentaient le plâtre. Quatre
quinquets accrochés parallèlement y fai
saient une lumière désagréable. Sur une
estrade, au fond, il y avait un bureau avec
une sonnette ,en dessous une table figurant
la tribune, et de chaque côté deux autres
plus basses, pour les secrétaires.
L’auditoire qui garnissait les bancs était
composé de vieux rapins, de pions, d’hom
mes de lettres inédits. Sur ces lignes de
paletots à colleta gras, on voyait de place
en place le bonnet d'une femme ou le bour-
g<*rori d'un ouvrier, venus là sans doute
par désœuvrement, ou qu’avalent intro
duits de* orateurs pour se faire applau
dir.
Frédéric eut soin de se mettre entre Dus
sardier et Regimbart, qui, à peine assis,
posa ses deux mains sur sa canne, son
menton sur ses deux mains et ferma les
paupières, tandis qu’à l’autre extrémité tie
la salle, Delmar, debout, dominait rassem
blée.
Au bureau du président, Sénécal parut.
Cette surprise, avait pensé le bon com
mis, plairait ù Frédéric. Elle le contraria.
La foule témoignait & son président une
grande déférence. Il était de ceux qui, le
2T» février, avaient voulu l’organi>ation im
médiate du travail ; le lendemain, au Pia-
do, il s’était prononcé pour qu’on attaquât
l’Hôtel de Ville ; et, comme chaque person
nage se réglait alors sur un modèle, l'un
copiant Raint-Just, l’autre Danton, l’autre
Marat, lui, il tâchait de ressembler à lllan*
qui, lequel imitait Robespierre. Ses gants
noirs et ses cheveux en grosse lui don
naient un aspect rigide ,extrêmement con
venable.
Il ouvrit la séance par la Déclaration des
Droits de l’Homme et du Citoyen, acte de
foi habituel. Puis une voix vigoureuse en
tonna les Souvenirs du peuple de Béran
ger.
D’autres voix s’élevèrent.
— Non 1 non 1 pas ça !
— La Casquette ! se mirent à huiler, «■
fond, les patriotes.
Et ils chantèrent en chœur la poésie
jour ;
do
Chapeau bas devant ma casquette,
A ycnoux devant l'ouvrier !
Sur un mot du président, l’auditoire #
tut. Un des secrétaires procéda au dépoté*
lement des lettres.
(A fuivn)
risme s’est développé, tandis que dans
les pays ayant conservé le régime
démocratique le militarisme a diminué.
Ce que M. Roosevelt veut retenir
surtout de la conférence de Buenos-Aues,
c’est que les masses populaires dus doux
Amériques sont convaincues que la forme
démocratique est la meilleure, et qu elles
ne veulent la changer contre aucune initie.
11 pense que la conférence panaméricaine
de Buenos-Aires, précisément parce qu’elle
a travaillé sur les bases des principes de
la démocratie, a fait beaucoup pour assurer
lu paix sur le continent américain. « Dans
un monde malheureusement agité, a-t-il dit,
par des pensées guerrières, les représen
tants de vingt et une nations américaines
se sont réunis autour d’une tat le dans une
atmosphère de confiance et de cornprélmn-
siou absolues et ont discuté sincèrement
des mesures à prendre pour assurer le
maintien de la paix. » Il a ajouté que ce fut
un grand exemple donné au reste du
monde, et il y voit un message adressé, ail
nom de toutes les démocraties, aux notions
vivant sous un autre régime. « Les Etats-
Unis d’Amérique, a-t-11 conclu, doivent n >n-
tinuer la tâche qui leur incombe de fuire
triompher la démocratie. » Tout cela, si un
se place sur le seul terrain des principes,
est sans doute très juste ; mais on est bien
obligé de constater qu’il v u «les situuii'uis
de fait qui ne permettent pas de résoudre
les mêmes problèmes à la lumière des mê
mes principes dans le monde américain et
dans îe monde européen. Que la politirpie
de M. Roosevelt puisse contribuer ehic.tce-
metit à maintenir et à consolider la paix
dans les deux Amériques, nous n’en dou
tons pas, et c’est déjà beaucoup ; mais on
ne voit pas jusqu’ici dans quelle mesure
elle est susceptible de mieux garantir la
paix générale si les Etats-Unis ne veulent
pas assumer la part de responsabilité qui
leur incombe dans l'ensemble du domain*
international. Bien dans le message de
M. Roosevelt au Congrès n’autorise à pen
ser qu’ils y soient plus disposés aujour
d'hui qu’hier.
De ce que 1
d’Ankara ont h
différend (ranci
d<- conflit il n'i
l’alarme.
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capitale, mais
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toire du même
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