Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1842-11-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r
Type : texte texte
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Langue : français
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Description : 22 novembre 1842 22 novembre 1842
Description : 1842/11/22. 1842/11/22.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
MAMML
MLMQMSET~rTT~~
32 MCV~MBRE iM3 1
ON S'ABONNE
Me de< pr6tf!Ba-S.-Germam-l'Aoxerroi<, 17.
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Tfo!< mob, 98 fr. Six mott, 48 &. <
TnM.sefr.
Aad ta tOMtew, "M'Iy to W. J~FS,
) t0re:nz BooIts&Uor, BarUngton-Arcade.
Pt!ce! Oneyear, L st. 10 sch. Sht m~t'.
t tt t5 Mb. Ybree moatht, 17 Kh. 6 < j ;¡
OM M:Ç9IT UES AVIS A ÏMËMO~
tousiesjours,
de dix h60]'ea du matia à quatre hettM~
an Buicaa èa Joamaï.
H?RtXBESïN$ERT!OK<
est de 1 fr. la ligne
« SO 5S teitica en petit-texte;t
AdTertissementa of overy detcrtpUon an
Mceived fof tM< paper, byW. JEFFS, fpreijtn
BootmUer, BarUcgton-Afcade, &ONBOW.J
Rcya~me ~e Wartem~erg.
S(M(~ar(!,i8noMtM&fc.
La commission nommée pour examiner la gestion des
chemins de fer a terminé ses travaux. Le chemin de Stutt-
eardt à Utm et Frederichafen est regardé comme indépen-
dant de ceux qui se rattachent aux commumcaUons avec
les routes étraMôres. Les chemins seront étabi.s aux frais '1
de St .H n'y a que les embranchemens qui pourront
e~e abandonnés aux particuliers. On garantira 5 1/2 pour
100 Cotte garantie cessera aussitôt que le chemin aura rap-
porté 4 pour 100 pendant dix ans. L'état se réserve en
ou~re le droit d'exploiter le chemin en restituant le capital,
~seulement après vin~t-cinq ans, et avant cette époque
coulée l'Etat donnera 1S pour 100 de plus pour entrer en
noSondu chemin. Les sommes néeessaires pour la
SrucMondes chemins de fer seront obtenues par un
Suât public; il sera ëtab'i un fond d'amortissement, et
~remboursement de ia somme totate sera réservé. Le
miSeMurra aussi commencer par émettre des billets du
Trésor d'un million de florins garantis par tes Etats et échan-
MaSesàStu~tgardt. Ces billets seront au moins delà va eur
de 10~ Les 600 ou 800 mille ttorins que les impôts rapportent
cha~ueannëe d'excédant, serviront à rembourser une part.e
de la dette contractée pour les chemins de fer. On desUne à
cette oSraSX'-d 5 millions de biHets du Trësor.p plus
~miS~l~ de capital qui porteront 5 12 pour 100 d'in-
~sL~Wur~nberga61oïieues de routes publiques,
arment Bas chaussée. Ces roates ont été construites
d~ Les frais se sont&i!eue de route publique, 24,000 il. une lieue de routo
~i~eav~c chaussée. 10,000 Q., et une iieuo déroute vi-
cinale sans chaude, 4,000 n).n ne faut pasaubherque
~P~cnt été'faites dans les ~P~S~
treuMes. de
CrantSe-BMtagne.
J,(M~t-M,19M
CoMGUdés au 24 novembre, ouverts à 94~/8, fermés à
FRANCE.
PARIS, 21 NOVEMBRE.
Le courrier, chargé de porter à Londres la nouveHe
de ~Sslon de !a paix entre -Angleterre et la
Ch~ ~S passé ce maUnà Parts et tt noas a remis les
-n~M?dertnde et de Bombay, en date du 15 octobre.
Le~~ù~Hes qu'on a de l'expédition angt~e en
Chine sont datées de Nank:n e). du 30 août; ceHes do
rSSan sont datées de Caboul; le 16 septembre,
ete!E~us apprennent ta défaite d'une armée afghane
fn~! Wntt la urtse et la destruction de Ghazna
par le même o~er,~ victoire du générât PoHpck
&!e~émé de DjagdaHack et l'entrée de son armes a
Cabou?le S septembre. Les Anglais, dans leur mard.c
!Sor euse. avaient déj9 retrouvé un certain nombre
d~ Drisonn ers tombés dans les mains des Afghans a la
Ste~S désastres de t hiver dernier, eH)s espéraient
~reuverSs autres dans les huit jours qu'ils se pro-
~SS de passer encore à Cabout avant d'évacuer
~léflnitiyemént le pays.
~m~o! P~~ i"o~ en
AA Demain nous reviendrons sur les nouveties de
ShSan. Aujourd'hui nous ne nous occuperons
que.,de ce qui s'est passé en Chine.
~dat~dS~ .~ent.ju.
~uin, nous avions laissé la flotte angtaisc à
M~cSre du Yang-tsé-Kiang, ayant déjà empor e
!~Ss'de8han~Haï et de Wo-seng, et se pré-
tes posittonsu~ jusque iesmurs de
Sn'X~eno~ que les bancs de
XauKSstruent l'entrée de ce Oeuve immense, a
~Hi??deMn courant que tes correspondances esti-
~t&M!Sue et demie à deux lieues par heure, )a
~ec~queUcia marée se fait sent.r dans ces
Tiolence ~~Mqu vents qui pendant toute une semame
parages, et enHo~~n~~ retardéren.t ta
~SdesAnF~~ retinrent jusqu'au 6 juillet de-
~t~~e~ ~t serment le 20 que t'expedtt.on
~ede~xant~dix voiles, tout compris, et portant huit
FeatMetenda afomm~ deaBéb~.
REVUE CRITIQUE ET UTTÉRAÏRE. `
DeMÎèmeArUcte.
(~o)f te Numéro du 6 novembre.)
~~J~ ~<~M M~ 1819 « i8M, par M. Victor
Bro/eM~~anto~V~~t. profe.seurs agrégés dephito-
~X~4ëm~ Pans.-Chez Ladrange, quai
j. p~E~ de S~ et ~métaphysique & rcui~si~
~~° ~r~ traduits Mr M. Louis Peisse, avec une
S~ ~~o~S App~ce traducteur.
Chez ïe même.
T.T.rf.tniar destrasmeM pubMëspar M.PeisseconUeat
< ~E~~ M ~mMton contre !a theone ontot~ique
M ~M-NMiRon, danscefraRment, et M. P~s.,
~'M~~ ont développé leur opinion sar ce point
~MCuno~ieueuretNne sagacité dediidecnque
~~S ~ar~Mantes. Les maître de M. H.mUtM,
~~î~art, n'avaient jamai! rejeté dune manière
BtM et catégorique, non Mutement FexM-
Sâ~S~poS~d~u'te notio. ~t.!o~ue. Voici
"u~M~ ~t qu'H n. peut pen.er<~
:L'esprit humain est ainsi fait qu'il ne peut penser qu b
~cho~ relatif et de dé~miné. Dans i'atteie
S&îedeta pensée. dans un jugement M y a néCM-
~M?x termes, !e sujet et Fattribut, ~S~un~cî'X. et se déterminent l'un par Fautre.
~nM un sujet sans attfibut: on ne conçoit pas
~~t~ ~M~eux~outs.0r.raosotu,c'~t M qui n'est
~~d~-S d'aucune façon! c'Mt~tre doq~on on
jre'attf °~g manières d'être; c'eet ie sujtt sans
~e'e~Mon~s deux boatf!. M e.t donc im-
d~& auc.M id~e de rabsota. Qu'est.~ que
~dbuts par lesquels it se manifeste dan.
O~t-co qae ia matière sans ht ngare sont !a-
~Musapparait? Ou'sst-cequs nouMnéNM~M
"de modiHcatioM ~t de nos actes inté-
~~A~ ron&!e est une chim&r~, .et tout ce q.e
S~~dM~,c'est qu'Us ~te.t, saw ~aacu.
à neuf mHte hommes de débarquement, arriva devant
TchiS-Kiang-Fou, grande vitte située sur la rive gauche
duYang-tsé-Kiang, à Hntersection du grand canai dont
i'occupation formait te paint stratégique de la cam-
pagne, et à trente-cinq ou quarante rniHes ( quinze ou
seize Ueues ) de Nankin. Cette marche n'a d'ailleurs été
signalée par aucun incident qui mérite d'être rapporté.
La position de cette viUe forçait les Anglais à s'en
emparer. Aussi, dès le lendemain 21 juillet, fut-eUe
attaquée et prise après un combat très sérieux, le plus
sérieux même que les Chinois aient encore livré depuis
!e commencement de la guerre. Nous ne croyons pas
pouvoir mieux faire que. de mettre sous les yeux de
nos lecteurs la lettre entière d'un officier qui assista à
faction et était attaché à la colonne d'attaque du cen-
tre, cette qui escalada et emporta la ville:
a L'attaque et !a prise d'assaut de Tchin-Kiang a été
te plus important comme aussi te plus sanglant combat que
nous ayons encore livré en Chine. L'armée de terra a seule
fait toute la besogne. Les troupes avaient été partagées en
trois brigades qui devaient attaquer la ville chacune sur
un point différent; et comme on ne s'attendait à aucune
résistance, en n'avait point demandé aux marins de secon-
der nos efforts. Le batean à vapeur {'~McMoMd eut seul, de
tous les bâtimens, l'honneur d'appuyer l'artillerie royale
chargée de faire una brèche dans ta .partie de la muraille
qui a vue sur !e Neuve. C'était le point par lequel la co-
lonne du centre devait s'introduire dans )a place.
B Le mur qui entoure la ville est bâti en briques, haut
de vingt-cinq ou trente pieds, parfaitement bien garni do
bastions, d'embrasures, do traverses, etc. il était armé
de pièces de i2 et do 6, sans compter les pierfiers. La par-
tie qui avoisine ia rivière, à environ deux cents pas de dis-
tance, s'élève sur un terrain difficile et très incliné qui donne
à la place une grande apparence de force. C'est sur ce point
que ~ttcMaHf~ et l'artillerie royale, placée sur une éminence
voisina, ouvrirent leur feu vers les dix heures du matin.
L'état dans lequel nous vîmes ensuite la muraille témoi-
gnait suffisamment de l'excellence do leur pointage. Cepen-
dant on ne leur laissa pas le temps do faire brèche. Depuis
une demi-heure ils foudroyaient les remparts qui leur ripos-
taient avec une extrême vivacité, lorsque les sapeurs du
génie, suivis du 8S" régiment de l'armée royale et de trois
rëgimens indiens de Madras, s'avancèrent avec des échelles
et forcèrent l'artillerie à cesser son feu. Les échelles furent
dressées contre le mur avec une rapidité magique, et les
grenadiers du SS' s'y élancèrent avec une ardeur merveil-
leuse sous un feu très vif qui nous coûta beaucoup do
monde en tués et en blessés. Le premiee qui escalada le
rempart, ce fat le lieutenant Cuddy, qui fit preuve en cotte
occasion de la plus grande bravoure. En arrivant au haut
de la muraille, il agUa son épée en signe de victoire puis,
s'asseyant avec un incroyable sang-froid sur le parapet,
jambe do-ci et jambe de-ia), il aida ses hommes à monter.
Celase passait sous les yeux de toute la brigade, et je vous
laisse à imaginer l'intérêt avec lequelhous suivions tousses
mouvemens.. C'est.un.miracle qu'au milieu de'ln gfêfo des
baltes il n'ait pas été tué d'un coup de fusil ou pré-
cipité du haut du rempart il en fut quitte pour une
blessure au pied tJn quart d'heure après, le drapeau da
88° étuit arboré sur la muraille, et son apparition était sa-
luéo par trois -vigoureux hourrahs que nous envoyaient les
marins attentifs à l'action du haut de leurs mâtures. Ce-
pendant la ville n'était pas prise, et on eut fort à faire pour
chasser l'ennemi du rempart; les Tartares se battirent avec
la plus grande valeur, ils chargèrent plusieurs fois nos
hommes la lança ou l'cpéo à la main, et, c'est une justice à
leur rendre, ils nous disputèrent avec acharnement chaque
poùco de terrain. A la Hu cependant la baïonnette anglaise
triompha; mais alors en nous abandonnant la muraille ils
allèrent jso poster dans les maisons, d'où ils dirigèrent pen-
dant long-temps sur nous un feu très vif et très meurtrier.
On tirait sur nous do tous les côtés, sans que nous pussions
voir le plus souvent d'où partaient les coups; il fallut cinq
ou six heures de combat dans les rues, pour que les
Tartares nous cédassent la place.
M Je n'ai pas vu ce.qu'ont fait les autres brigades, sachez
seulement qu'elles ont été aussi heureuses que nous, mais
qu'elles ont psrdu comme nous beaucoup de monde dans
tes combats des rues. J'ai entendu dire au général que la
brigade du centre comptait à elle seule 180 hommes tués
ou Blessés je ne connais pas la perte des autres.
x La chaleur était très grande, et nous avons eu des
hommes frappés de coups do soleil mortels. Dans le nom-
bre, il faut compte? la colonel Driver, de l'armée indienne,
et le major Uniacke, des soldats de marine le S~ régiment,
mcyan de savoir ce qu'ils sont en eux-mêmes. Voiiâ com-
ment s'y prennent M. Hamiltonet M. Pe:sse pour battre
en brèche l'ontologie, l'absolu, M. Cousin et M. Schellio~.
Au premier coup d'œil ta démonstration paraît d'une n-
faeur et d'nne évidence irrésistibles. Cependant qui peut
voir assez clair en cette matière pour ne pas être en garde
contre les illasions de la dialectique et te* artinces du syl-
logisme ? Qui peut répondre que dans de pareils efforts la
pansée ne s'étouffe pas sous ses propres plis, suivant la
judicieaM observation de M. Peisse lui-même? Qui peut
assurer en6n que dans cette région escarpée, déserte, obs-
cure et presque inaccessible. tes choses se passent exacte-
ment comme on ta dit, c'est-à-dire suivant les formes
et tes procédés ordinaires de la logique? La logique eHo-
même,la vraie logique permet-eUe d'appliquer Al'exer-
cice de nos facultés tes pins hautes les lois qui re~ssent
l'exercice de nos facultés inférieures? Comment ta condition
de la pensée rcsterait-eUe ta même, quand l'objet do la
c~nsse varie par sa nature et son essence? Pourquoi, lors-
que l'esprit s'épure et s'élève au-dessus de sa sphère
habituelle, n'ëcbapperait-it pas à son modo do déve-
loppement habituel et subalterne? Et si l'mtelhgence
humaine se partage en deux hémisphères, si elle est hu-
maine et divine tout ensemble, si elle a les pieda sur la terre
et la tête aa ciel, pourquoi ne pas admettre deux procèdes
intellectuels, comme if a a deux degrés de connaissance;
pourauot pas deux logiques distinctes, comme il y a deux
orares de vérités, les vérités contingentes et enapmques, et
les vérHés nécessaires, absolues, ~mi'erselles? ~t pour-
onoi ne viendrait-il pas un dernier moment, un moment su-
blime, où les distinctions logiques s'effacent, où la rela-
tion des termes expire avec leur diversité, où les lignes
se fondent, où la pensée est en face de l'existence, pu
îe sn!et s'i~entiRe avec l'attribut, où le sujet et 1 objet
même de la pehsfe s'animent et s'aiment dans le sein
d'une contemplation immédiate et indetemunéo; Mus
nerdons terre, et nous touchons les nuages: en on nous
excuser nea? suivons .notre sujet. Nous prendrons pour
exemple la plus haate de toutes les formules ontolOMucs,
ce!!Mt* eeM CM{ MaIccI de l'analyse & cette proposftion Je les mets au aéu
d'y trouver la condition qu; leur paraît nécessaire à l'exer-
c~o la pensëë la pluraHté; là relat~a, ia diversité des
#epptes, h d[st~pcGiop ~q sp et' et de l'âttrij~nt, du aujet et
terMes, la~sti&ctiondu smet et de l'attrtbut, du sujet e
de l'oMet, Bt pourtant te MjM dp cette proposthén en est-il
moins clair et moias inteltipbl~ tous IjEs tibmmes? Ce qui
téfatt incompréhensible, c'est que l'être, e~st-à-d~e ce
qat entre eomma élément dans toutes nos pensées, ne pût
!L'avis des ofQciers de toute arme, de la marine et de l'ar-
mée, c'est que l'affaire a été passablement mal conduite
par nos généraux,.qui se sont encore une fois laissa a!!sr à
leur vieiHo erreur, de beaucoup trop mépriser l'ennemi.
C'est ainsi qu'ils nous ont privés des services'Se la marine,
qui auraient pu nous être si utites.
N La veille du combat on disait qu'il n'y avait pas plus
de 1,000 ou de i,SOO soldats tartares dans la place, aujour-
d'hui on en porte le nombre à 5,000 hommes. Bien nous
a pris d'avoir pour nous la supériorité numérique, autre-
ment on ne sait pas trop ce q"i serait arrivé.
o C'est la discipline et non pas le courage qui manque
aux Chinois. I!s nous ont donné aujourd'hui de nombreux
exemples du courage le plus brillant, leurs chefs surtout,
on en a vu qui, sentant la victoire leur échapper, lançaient
leurs chevaux au galop et venaient mourir en braves sur
nos baïonnettes.
a Le lendemain j'ai fait, accompagné d'une escorte, une
promenade dans laviHe. EUe était déserte, et nous mon-
trait & chaque pas le plus cruel spectacle. Les morts et les
blessés do l'ennemi, queiqù'ii on eût emporté un grand
nombre, gisaient dans toutes les directions, sans que per'
Sonne songeât à secourir ceux qui respiraient encore.
Toutes les maisons avaient été forcées et pillées les mar-
chandises les plus précieuses, les thés, les soieries, les four-
rures étaient répandues par les rues. Toutes les maisons
qui appartenaient ou qu'on avait cru appartenir au gouver-
nempnt étaient ou complètement brû'ées ou encore en
proie à l'incendie, que personne ne cherchait à conjurer.
Co~nmedans les autres villes que nous avons prises, notre
victoire a déterminé une effrayante multitude do suicidss
on trouvait des hommes, dés femmes et des enfans qui
s'étaient étrangles on en retirait des puits par douzaines t
N Maintenant la population ne semble avoir conservé au-
cun sentiment hostile à notre égard. On voit souvent des
gens qui viennent nous faire des cadeaux de fruits. Leurs
légumes sont excellons; leurs haricots, de même espèce que
ceux de ta France, leurs céleris, leurs concombres sont dé-
licieux. Us ne veutent pas qu'on .les paie, et nous deman-
dent seulement en retour un morceau de papier sur lequel
ils nous font écrire K Pro~c
exquise.
x Le Yang-tzë-Kiang est un noble ûeuve à son embou-
chure la navigation est difficile, mais à quarante miDes de
ta son lit est très profond, et !ci, à Tchin-Kiang, où il a
environ un mitle et demi do large, ou no trouve pas par-
tout de mouillage pour les bâtimens, tant il est profond 1
Le courant, surtout à la marée montante, est très rapide-,
un canot arme de six avirons ne peut pas le remonter.
? Nous sommes au temps le plus chaud de l'année, le
thermomètre a !'om6re s'élève à 84" et même à 90" Fa-
renheit (33« à 26" Réaumur) cette température doit durer
jusqu'aux premiers jours d'octobre, mais alors nous ferons
bien de prendre des habits d'hiver; car on dit que, pendant
la mauvaise saison, le thermomètre descend ici quelque-
fois à i6" Farenheit au-dessous de zéro (–31" Réaumur). L'état
sanitaire est généralement satisfaisant, cependant nous
avons eu quelques cas de choléra.
? Le pays, sur la rive gauche du fleuve, est dans quel-
ques parties magniSque et très pittoresque; la rive droite
est parfaitement plate et marécageuse. co qui, je le crains
bien, nous produira des Sèvres, si nous devons rester long-
temps encore dans ces parages. » `
OoUt datus une autre lettre en date du i8 &oût:
a Nous avons enfin fait sortir de l'idée des Chinois que
nos canons étaient les seules armes q't'its eussent à craindre;
ils disent maintenant que nos hommes sont encore plus
redoutables que nos canons. La puissante nation ( comme
ils nous appeuent aujourd'hui) a cscatado les remparts de la
plus bcUo façon du monde, quoique les Tartares se soient
parfaitement battus et aient tenu jusqu'au dernier moment.
Un mandarin chinois, écrivant à Nankin, disait « Ces
barbares sont très braves, et il n'y a pas moyen de tenir
contre eux; ils font sauter les portes les plus épaisses-avec
un peu de poudre et escaladent les plus hautes murailles
avec quelques morceaux de bois. Je n'ai jamais vu un
pareil massacre nous avons perdu bon nombre d'officiers
et do soldats; mais H est impossible d'estimer, même ap-
proximativement, la perte des Chinois. Quand ils ont vu
qu'its no pouvaient pas nous résister, il y en a qui
~o sont mis à égorger leurs femmes et leurs enfans; d au-
tres qui les précipitaient dans les puits et se suicidaient en-
suite. H y a des maisons où t'en a trouvé des douzaines de
cadavres, et moi-même, le lendemain de l'affaire, j'ai vu
une troupe de femmes et d'enfans qui se jetaient de déses-
poir dans un puits. La viUe et !es faubourgs BO présentent
pins qu'une masse de ruines bien dos mes ont étc do-
y Bgurer dans l'unité suprême et absolue de son essence.
H est vrai que cette manière de voir tes choses ne rend
pas la position meilleure pour les partisans de l'ontologie
car il en résulte que ceite science est une entreprise ar-
due aventureuse, presque titaniquo, et qu'il est en-
core plus difncile de l'èdiner que de ta battre en brè-
che. M. Cousin et M. Hamilton ea sont l'exemple;,car
it est certain que la théorie de l'un est beaucoup plus pé-
nible et plus obscure que la critique de l'autre. Mais au
lit-H de prouver en faveur da la critique cette différence
mémo ne semblerait elle pas indiquer que c'est M. Coasin
qui est le plus près de là vérité profonde et reculée que
chercne l'ontologie? Demander la pleine lumière et la
claire vision sur les problèmes que cette paj~ie de la scieuce
aborde, c'est demander la raison dernière et le dernier mot
des choses, c'est vouloir imiter Promethëe et dérober le
feu du ciel. Cependant il c'est pas impossible que l'esprit
humain arrive & se faire de Dieu une idée plus pure qu'il
ne la possède encore et plus dégagée des images grossières
sous le;quei)es cette idée a ëM plus ou moins matériatisée
par toutes les'r~igions positives et ce qui le prouve~ c'est
que cette {{tée n'est pas restée stàtienna;re, et qu'elle s'est
considérablement épnrëe dans la suite des siècles, puisque
le Dieu du christianisme est déjà moins humain et plus di-
~iB, si on peut te dire, que le Dieu des Juifs et surtout que
les dieux du paganisme grec et romain. De m6me il n'est
pas impossible que l'homme arrive se former de l'Orne et
de son essence immatérielle une idée plu! profonde et plus
vraie, puisque les anciens, selon toute apparence, n'avaient
pas même l'idée d'un pur esprit, tandis que nous en som-
mes 4 nous étonner qu'ils n'aient pas eu cette idée; ce qni
prouve au mains qu'eile est plus elairo pour nous que pour
éux. tt semble donc qae l'idée de l'âme comme l'idée de
Dieu soit de celles que la civitisation a res~ Iti t~che de
dégres<:r et de passer an tamjs éternel et mérvëineux de
îoa gdnle. hépgl"'e"" R" :'il'l'on persiste à chër~
son gén~o. ~épé~ons-le toutetbis si l'on persiste a cher-
cher dans cet ordre d'idées le même cachet de certitude
et d'évidence que dans les idées qui sont à la surface de
notre esprit, on perd sa peine et fon sp d~nne un mérite
facile en démontrant que io problème ~ins} posé demeure
insoluble, tel est 16 seul avantage que nous puissions re-
connaître à' M. Hamitton et à M. Peisse dans leur lutte dia*
lectique avec M. Cousin, qu'ils pour$myent très lestement
à travers !es ténèbre; et Ipspréc~picM d~ l'abspiu. C'est un
peu )à fàutp de J~. Cousin s't) se laisse ainsi harceler. Que
répond t'Ulustre professeur se$ ~dver~rps Y qui lui 90'
montrent MmpQMib~té radicale Ot; Mt ta phitosoDh'~
iaireun pas, un seul pae dans une vole où prétend arriver
a de! reMitatf! sinon complets, aa moins trSsSSaMf 9
truites par les Oammes, et toute la ville a été pillée par la
populace,etc. a °
Ce combat a coûté aux Anglais., d'après ies rapports
officiels, 24 hommes tués, dont 4 officiers, et 145 btes-
sés,dentllofuciers. °
L'expédition resta plusieurs jours à Tchin-Kiang, où
elle laissa une garnison de deux mitte hommes, com-
mandée par le générât Schœdde, et trois petites fré-
gates avec deux bateaux à vapeur puis ette se
remit en route pour remonter te neuve. Les mêmes
causes ~ui avaient déjà retardé sa marche, se fi-
rent encore sentir, et elle n'arriva en vue de Nankin
que te 7 août. La journée du 8 se passa en préparatifs,
et le 9 on débarqua les'troupes commandées par lord
Sattoun sur une éminence à l'ouest de la ville. En
même temps les navires prenaient leurs postes de
combat.
« Mais ce n'était déjà plus qu'une simple démonstration, dit
une correspondance car les murs de la ville étaient déjà
tout couverts de pavillons parlementaires. Bientôt après oa
vit arriver trois mandarins d'un rang élevé qui sollicitèrent
une entrevue de sir Henry Pottinger. Ils étaient autorisée
par l'Empereur à traiter de la paix et ils étaient porteurs
d'une lettre signée de lui, dans laquelle il disait que, vu les
succès sans pareils de aos armes, et comprenant enfin qu'il
lui était absolument impossible de se défendre contro
nous il était prêt à accepter toutes les conditions qui ne
porteraient pas atteinte à l'honneur du Céleste Empire.
C'était là un air (. p~roe~) fart différent do ceux qu'iî
avait l'habitude de nous chanter depuis sî long-temps, etc.w
Ces trois négociateurs étaient Ki-Yeng, prince de !a
famille impériale et général en chef des troupes tar-
tares E-)e-pou, gouverneur du Tché-Kiang en 1841,
dégradé d'abord pour avoir rendu les prisonniers an-
glais lors de t'évacuation de l'ïte de Chusan, puis rentré'
en grâce et enfin Gnu, général des deux provinces de~
Kiang-Sou et de Kiang-Si. Après avoir exhibé iem's'
pouvoirs~ à sir H. Pottinger, ils entamèrent les né-
gociations qui durèrent jusqu'au 29, jour eu la paix fut
enfin signée à bord du vaisseau' de ligne Comtcct~
Malheureusement* nous ne trouvons dans les corres-'
pondances aucun détail sur cette cérémonie; mais.!
voici ce que raconte an officier d'une visite d'ap-
parat que les trois mandarins firent au pténipotentiair&
te 20 août
» Un bateau à vapeur les attendait pour les cond'uire' °
bord du vaisseau amiral. Dès qu'ils y mirent le pied
ConttcaHM les salua de trois coups de canon, seul salut que'
les Chinois aient jamais voulu rendre aux ofQciers anglais
Un accostant le vaisseau ,ils furent reçus à l'échelle par
deux capitaines de vaisseau, en grand uniforme, qui Ms-
condnisifent sur le gaillard d'arrière où le plénipotentiaire!
et les généraux, revotas do leurs insigues et en graBdt
costume, les attendaient avec toute la majesté !EM'nable
Quand les mandarins arrivèrent, LL. EE. daignèrent fairp.
quelques pas vers eux, les Chinois Srent leurs cAtH, cArn
(salut:), tes Européens se découvrirent, puis on se serra'
la main et on entra dans la dunette pour prendre un
peu de repos après tant de fatigues. Les soldats deJ
marine, sous les armes et rangés ea bataille sur !e Mut-
lard d'arrière les matelots répandus sur le poat, ta navira!
plein d'ofGciers, c'était plus qu'il n'en fallait pour faîm ¡
ouvrir de grands yeux aux mandadQ!, déjà to5t étonnée
quand ils mirent le pied sur cette citadelle Qottante et
lorsque la musique entonna le Soblaient tout ébahis. On leur montra le vaisseau dans tous
ses détails, et vous pensex s'ils furent étonnés, eux onî
n'avaient encore vu que les jonqaes de leur pays. On leur
servit une M~n- coHation où plusieurs de ces mes:iour s'enivrèrent de vin de Xérès et d'eaa-de-vie.le ptus Mimant''
du monde; aussi paraissaient-ils enchantés, quand ïisMn~
quittèrent. Quelques jours après, nous leur rendîmes tmn~
visite, et nous trouvâmes, pour nous recevoir, une car~
d'honneur de soldats tartares, une foule d'ofudets eu erand{
costume, un corps de musique, une collati&a et du Mmt-
~Aott (eau-de-vie de riz)'à discrétion.)) n
Quoiqu'on fût alors en état de trêve, sinon de t~~
les Chinois, Sdètes à {eup système brdinai' Hranft~
ce qu'its puMat pour empêcher tes ~,
ce qu Us purant pour ompécher les A ~glais de yisi(er la
yUte ou les environs. ~iter la
tr~r~sX~ nous en avons vu. ne semble pas
très forte; ses m~~ q~ ont généralement trente-cinq
M. Cousin, à vrai dire, ne répond pas, et esquive la diMenh~
Tantôt il se borne à des afBrmations générales sar l'iotnor
tance.du problème ontologique, et sur la cariante nata~
relle qu'il excite chez tous les hommes; ce que ses adver
saires pourraient à la rigueur lui concéder sans se eomnm"
mettre. Tantôt, reprenant M théorie de la raison c'est ï'
dire de la faculté qui, selon lui, meus met en rapport aree-
l'absolu, H essaie do lai restituer la, certitade et l~utoritî
qu'on lui conteste. Quoi qu'on ait dit de cette théorie
est pent-~tre ta plus ingénieuse de toutes celles out~M,.
tiennent bien ea prepre à M. Cousin. MaTheuro~em~e~
n'est pas là le vrat terrain sar lequel M. ï~miîtnn~~
guerre à M. Cousin cette polémi~e t~dfeM~K~~
en admettant rexisteneedesBotioBsontolefianes~m-~r
nie toute certitude, 9t non a M. BamUton.'S~enadm~
ni l'existence m la pessibilité. On pentadmSre.eneS
que s; naus connaissons le taonde inTisiNe, la connabMnce
que Mas en avons est certaine et légitime.'et qu'enBnsiMai
le connaissom, Bous le connaissons Men: car le Mm~
mage de toutes nos iacultës mérite la même c.nSance.t
donne une certitude égale. Mais, cela fait, tout n'est M~
fait, car il reste encera à jusMer le pracëdë par lenua!
raison atteint Hn~iMe et à prouver q.el~thu~ >
contient des nottons qui ont vraiment le caractère ontolo-
psue, Qr c'est précisément sur ces deux points ouo M B-L
miltea est le plus pressant et le plus incommode et amr
M~Cousin parait le plus faible et le plus embarrasse. D'S
~°~ P~~ nettement le précédé ea~
procédés divers par lesquels la raison atteint l'absolu- &~n-
tre part. il n. met point assez en relief les vérités MMbL
g.ques dont l'esprit humain est en possession ~e.-
mcontestable, Ses conclusions sur ces deM po~
M~Mtqu'à travers un nuage qui lear~eBresanèt~~
valeur et toute portée scientiSqae. No':s MBonv~ <
ici dans aucun détail; mais M~or~ ,S?~
exemple, sur lesrap~ts ~mon~avecMe?S~
peme l'Marnet. Noas ~mandons ce qu'onque la Genèse dosne de !a création et a MiS~i"~
le commm des hommes, en disant que Meuaf.~ °
en vertu de sa puissance créatri~et p~cf qu'il 'î
S~p~ ~men~ rappelle-,
t-elle pas un' peu trop ertlment ?és formules lea plus dé-.
~?e&e~ de l'ancienne acholastique2°
reS tnate cesaogonie de M. Coasim est
refai~q,
Ain:: nous n'~poasoM pas la sotut!on qsa M. CoQs~a*
donné du problème ontologiqae. Noa< ne répondoaa Bi dn
procède, ni da rësuttat mats nous adoptone piememeat !e
6ut et ta tëgtttmitëdea recherches on(o!og!quM,et)M)Ma'h6–
MLMQMSET~rTT~~
32 MCV~MBRE iM3 1
ON S'ABONNE
Me de< pr6tf!Ba-S.-Germam-l'Aoxerroi<, 17.
PMX:
Tfo!< mob, 98 fr. Six mott, 48 &. <
TnM.sefr.
Aad ta tOMtew, "M'Iy to W. J~FS,
) t0re:nz BooIts&Uor, BarUngton-Arcade.
Pt!ce! Oneyear, L st. 10 sch. Sht m~t'.
t tt t5 Mb. Ybree moatht, 17 Kh. 6 < j ;¡
OM M:Ç9IT UES AVIS A ÏMËMO~
tousiesjours,
de dix h60]'ea du matia à quatre hettM~
an Buicaa èa Joamaï.
H?RtXBESïN$ERT!OK<
est de 1 fr. la ligne
« SO 5S teitica en petit-texte;t
AdTertissementa of overy detcrtpUon an
Mceived fof tM< paper, byW. JEFFS, fpreijtn
BootmUer, BarUcgton-Afcade, &ONBOW.J
Rcya~me ~e Wartem~erg.
S(M(~ar(!,i8noMtM&fc.
La commission nommée pour examiner la gestion des
chemins de fer a terminé ses travaux. Le chemin de Stutt-
eardt à Utm et Frederichafen est regardé comme indépen-
dant de ceux qui se rattachent aux commumcaUons avec
les routes étraMôres. Les chemins seront étabi.s aux frais '1
de St .H n'y a que les embranchemens qui pourront
e~e abandonnés aux particuliers. On garantira 5 1/2 pour
100 Cotte garantie cessera aussitôt que le chemin aura rap-
porté 4 pour 100 pendant dix ans. L'état se réserve en
ou~re le droit d'exploiter le chemin en restituant le capital,
~seulement après vin~t-cinq ans, et avant cette époque
coulée l'Etat donnera 1S pour 100 de plus pour entrer en
noSondu chemin. Les sommes néeessaires pour la
SrucMondes chemins de fer seront obtenues par un
Suât public; il sera ëtab'i un fond d'amortissement, et
~remboursement de ia somme totate sera réservé. Le
miSeMurra aussi commencer par émettre des billets du
Trésor d'un million de florins garantis par tes Etats et échan-
MaSesàStu~tgardt. Ces billets seront au moins delà va eur
de 10~ Les 600 ou 800 mille ttorins que les impôts rapportent
cha~ueannëe d'excédant, serviront à rembourser une part.e
de la dette contractée pour les chemins de fer. On desUne à
cette oSraSX'-d 5 millions de biHets du Trësor.p plus
~miS~l~ de capital qui porteront 5 12 pour 100 d'in-
~sL~Wur~nberga61oïieues de routes publiques,
d~ Les frais se sont
~i~eav~c chaussée. 10,000 Q., et une iieuo déroute vi-
cinale sans chaude, 4,000 n).n ne faut pasaubherque
~P~cnt été'faites dans les ~P~S~
treuMes. de
CrantSe-BMtagne.
J,(M~t-M,19M
CoMGUdés au 24 novembre, ouverts à 94~/8, fermés à
FRANCE.
PARIS, 21 NOVEMBRE.
Le courrier, chargé de porter à Londres la nouveHe
de ~Sslon de !a paix entre -Angleterre et la
Ch~ ~S passé ce maUnà Parts et tt noas a remis les
-n~M?dertnde et de Bombay, en date du 15 octobre.
Le~~ù~Hes qu'on a de l'expédition angt~e en
Chine sont datées de Nank:n e). du 30 août; ceHes do
rSSan sont datées de Caboul; le 16 septembre,
ete!E~us apprennent ta défaite d'une armée afghane
fn~! Wntt la urtse et la destruction de Ghazna
par le même o~er,~ victoire du générât PoHpck
&!e~émé de DjagdaHack et l'entrée de son armes a
Cabou?le S septembre. Les Anglais, dans leur mard.c
!Sor euse. avaient déj9 retrouvé un certain nombre
d~ Drisonn ers tombés dans les mains des Afghans a la
Ste~S désastres de t hiver dernier, eH)s espéraient
~reuverSs autres dans les huit jours qu'ils se pro-
~SS de passer encore à Cabout avant d'évacuer
~léflnitiyemént le pays.
~m~o! P~~ i"o~ en
AA Demain nous reviendrons sur les nouveties de
ShSan. Aujourd'hui nous ne nous occuperons
que.,de ce qui s'est passé en Chine.
~dat~dS~ .~ent.ju.
~uin, nous avions laissé la flotte angtaisc à
M~cSre du Yang-tsé-Kiang, ayant déjà empor e
!~Ss'de8han~Haï et de Wo-seng, et se pré-
tes posittonsu~ jusque iesmurs de
Sn'X~eno~ que les bancs de
XauKSstruent l'entrée de ce Oeuve immense, a
~Hi??deMn courant que tes correspondances esti-
~t&M!Sue et demie à deux lieues par heure, )a
~ec~queUcia marée se fait sent.r dans ces
Tiolence ~~Mqu vents qui pendant toute une semame
parages, et enHo~~n~~ retardéren.t ta
~SdesAnF~~ retinrent jusqu'au 6 juillet de-
~t~~e~ ~t serment le 20 que t'expedtt.on
~ede~xant~dix voiles, tout compris, et portant huit
FeatMetenda afomm~ deaBéb~.
REVUE CRITIQUE ET UTTÉRAÏRE. `
DeMÎèmeArUcte.
(~o)f te Numéro du 6 novembre.)
Bro/eM~~anto~V~~t. profe.seurs agrégés dephito-
~X~4ëm~ Pans.-Chez Ladrange, quai
j. p
~~° ~r~ traduits Mr M. Louis Peisse, avec une
S~ ~~o~S App~ce traducteur.
Chez ïe même.
T.T.rf.tniar destrasmeM pubMëspar M.PeisseconUeat
< ~E~~ M ~mMton contre !a theone ontot~ique
M ~M-NMiRon, danscefraRment, et M. P~s.,
~'M~~ ont développé leur opinion sar ce point
~MCuno~ieueuretNne sagacité dediidecnque
~~S ~ar~Mantes. Les maître de M. H.mUtM,
~~î~art, n'avaient jamai! rejeté dune manière
BtM et catégorique, non Mutement FexM-
Sâ~S~poS~d~u'te notio. ~t.!o~ue. Voici
"u~M~ ~t qu'H n. peut pen.er<~
:L'esprit humain est ainsi fait qu'il ne peut penser qu b
~cho~ relatif et de dé~miné. Dans i'atteie
S&îedeta pensée. dans un jugement M y a néCM-
~M?x termes, !e sujet et Fattribut,
~nM un sujet sans attfibut: on ne conçoit pas
~~t~ ~M~eux~outs.0r.raosotu,c'~t M qui n'est
~~d~-S d'aucune façon! c'Mt~tre doq~on on
jre'attf °~g manières d'être; c'eet ie sujtt sans
~e'e~Mon~s deux boatf!. M e.t donc im-
d~& auc.M id~e de rabsota. Qu'est.~ que
~dbuts par lesquels it se manifeste dan.
O~t-co qae ia matière sans ht ngare sont !a-
~Musapparait? Ou'sst-cequs nouMnéNM~M
"de modiHcatioM ~t de nos actes inté-
~~A~ ron&!e est une chim&r~, .et tout ce q.e
S~~dM~,c'est qu'Us ~te.t, saw ~aacu.
à neuf mHte hommes de débarquement, arriva devant
TchiS-Kiang-Fou, grande vitte située sur la rive gauche
duYang-tsé-Kiang, à Hntersection du grand canai dont
i'occupation formait te paint stratégique de la cam-
pagne, et à trente-cinq ou quarante rniHes ( quinze ou
seize Ueues ) de Nankin. Cette marche n'a d'ailleurs été
signalée par aucun incident qui mérite d'être rapporté.
La position de cette viUe forçait les Anglais à s'en
emparer. Aussi, dès le lendemain 21 juillet, fut-eUe
attaquée et prise après un combat très sérieux, le plus
sérieux même que les Chinois aient encore livré depuis
!e commencement de la guerre. Nous ne croyons pas
pouvoir mieux faire que. de mettre sous les yeux de
nos lecteurs la lettre entière d'un officier qui assista à
faction et était attaché à la colonne d'attaque du cen-
tre, cette qui escalada et emporta la ville:
a L'attaque et !a prise d'assaut de Tchin-Kiang a été
te plus important comme aussi te plus sanglant combat que
nous ayons encore livré en Chine. L'armée de terra a seule
fait toute la besogne. Les troupes avaient été partagées en
trois brigades qui devaient attaquer la ville chacune sur
un point différent; et comme on ne s'attendait à aucune
résistance, en n'avait point demandé aux marins de secon-
der nos efforts. Le batean à vapeur {'~McMoMd eut seul, de
tous les bâtimens, l'honneur d'appuyer l'artillerie royale
chargée de faire una brèche dans ta .partie de la muraille
qui a vue sur !e Neuve. C'était le point par lequel la co-
lonne du centre devait s'introduire dans )a place.
B Le mur qui entoure la ville est bâti en briques, haut
de vingt-cinq ou trente pieds, parfaitement bien garni do
bastions, d'embrasures, do traverses, etc. il était armé
de pièces de i2 et do 6, sans compter les pierfiers. La par-
tie qui avoisine ia rivière, à environ deux cents pas de dis-
tance, s'élève sur un terrain difficile et très incliné qui donne
à la place une grande apparence de force. C'est sur ce point
que ~ttcMaHf~ et l'artillerie royale, placée sur une éminence
voisina, ouvrirent leur feu vers les dix heures du matin.
L'état dans lequel nous vîmes ensuite la muraille témoi-
gnait suffisamment de l'excellence do leur pointage. Cepen-
dant on ne leur laissa pas le temps do faire brèche. Depuis
une demi-heure ils foudroyaient les remparts qui leur ripos-
taient avec une extrême vivacité, lorsque les sapeurs du
génie, suivis du 8S" régiment de l'armée royale et de trois
rëgimens indiens de Madras, s'avancèrent avec des échelles
et forcèrent l'artillerie à cesser son feu. Les échelles furent
dressées contre le mur avec une rapidité magique, et les
grenadiers du SS' s'y élancèrent avec une ardeur merveil-
leuse sous un feu très vif qui nous coûta beaucoup do
monde en tués et en blessés. Le premiee qui escalada le
rempart, ce fat le lieutenant Cuddy, qui fit preuve en cotte
occasion de la plus grande bravoure. En arrivant au haut
de la muraille, il agUa son épée en signe de victoire puis,
s'asseyant avec un incroyable sang-froid sur le parapet,
jambe do-ci et jambe de-ia), il aida ses hommes à monter.
Celase passait sous les yeux de toute la brigade, et je vous
laisse à imaginer l'intérêt avec lequelhous suivions tousses
mouvemens.. C'est.un.miracle qu'au milieu de'ln gfêfo des
baltes il n'ait pas été tué d'un coup de fusil ou pré-
cipité du haut du rempart il en fut quitte pour une
blessure au pied tJn quart d'heure après, le drapeau da
88° étuit arboré sur la muraille, et son apparition était sa-
luéo par trois -vigoureux hourrahs que nous envoyaient les
marins attentifs à l'action du haut de leurs mâtures. Ce-
pendant la ville n'était pas prise, et on eut fort à faire pour
chasser l'ennemi du rempart; les Tartares se battirent avec
la plus grande valeur, ils chargèrent plusieurs fois nos
hommes la lança ou l'cpéo à la main, et, c'est une justice à
leur rendre, ils nous disputèrent avec acharnement chaque
poùco de terrain. A la Hu cependant la baïonnette anglaise
triompha; mais alors en nous abandonnant la muraille ils
allèrent jso poster dans les maisons, d'où ils dirigèrent pen-
dant long-temps sur nous un feu très vif et très meurtrier.
On tirait sur nous do tous les côtés, sans que nous pussions
voir le plus souvent d'où partaient les coups; il fallut cinq
ou six heures de combat dans les rues, pour que les
Tartares nous cédassent la place.
M Je n'ai pas vu ce.qu'ont fait les autres brigades, sachez
seulement qu'elles ont été aussi heureuses que nous, mais
qu'elles ont psrdu comme nous beaucoup de monde dans
tes combats des rues. J'ai entendu dire au général que la
brigade du centre comptait à elle seule 180 hommes tués
ou Blessés je ne connais pas la perte des autres.
x La chaleur était très grande, et nous avons eu des
hommes frappés de coups do soleil mortels. Dans le nom-
bre, il faut compte? la colonel Driver, de l'armée indienne,
et le major Uniacke, des soldats de marine le S~ régiment,
mcyan de savoir ce qu'ils sont en eux-mêmes. Voiiâ com-
ment s'y prennent M. Hamiltonet M. Pe:sse pour battre
en brèche l'ontologie, l'absolu, M. Cousin et M. Schellio~.
Au premier coup d'œil ta démonstration paraît d'une n-
faeur et d'nne évidence irrésistibles. Cependant qui peut
voir assez clair en cette matière pour ne pas être en garde
contre les illasions de la dialectique et te* artinces du syl-
logisme ? Qui peut répondre que dans de pareils efforts la
pansée ne s'étouffe pas sous ses propres plis, suivant la
judicieaM observation de M. Peisse lui-même? Qui peut
assurer en6n que dans cette région escarpée, déserte, obs-
cure et presque inaccessible. tes choses se passent exacte-
ment comme on ta dit, c'est-à-dire suivant les formes
et tes procédés ordinaires de la logique? La logique eHo-
même,la vraie logique permet-eUe d'appliquer Al'exer-
cice de nos facultés tes pins hautes les lois qui re~ssent
l'exercice de nos facultés inférieures? Comment ta condition
de la pensée rcsterait-eUe ta même, quand l'objet do la
c~nsse varie par sa nature et son essence? Pourquoi, lors-
que l'esprit s'épure et s'élève au-dessus de sa sphère
habituelle, n'ëcbapperait-it pas à son modo do déve-
loppement habituel et subalterne? Et si l'mtelhgence
humaine se partage en deux hémisphères, si elle est hu-
maine et divine tout ensemble, si elle a les pieda sur la terre
et la tête aa ciel, pourquoi ne pas admettre deux procèdes
intellectuels, comme if a a deux degrés de connaissance;
pourauot pas deux logiques distinctes, comme il y a deux
orares de vérités, les vérités contingentes et enapmques, et
les vérHés nécessaires, absolues, ~mi'erselles? ~t pour-
onoi ne viendrait-il pas un dernier moment, un moment su-
blime, où les distinctions logiques s'effacent, où la rela-
tion des termes expire avec leur diversité, où les lignes
se fondent, où la pensée est en face de l'existence, pu
îe sn!et s'i~entiRe avec l'attribut, où le sujet et 1 objet
même de la pehsfe s'animent et s'aiment dans le sein
d'une contemplation immédiate et indetemunéo; Mus
nerdons terre, et nous touchons les nuages: en on nous
excuser nea? suivons .notre sujet. Nous prendrons pour
exemple la plus haate de toutes les formules ontolOMucs,
ce!!
d'y trouver la condition qu; leur paraît nécessaire à l'exer-
c~o la pensëë la pluraHté; là relat~a, ia diversité des
#epptes, h d[st~pcGiop ~q sp et' et de l'âttrij~nt, du aujet et
terMes, la~sti&ctiondu smet et de l'attrtbut, du sujet e
de l'oMet, Bt pourtant te MjM dp cette proposthén en est-il
moins clair et moias inteltipbl~ tous IjEs tibmmes? Ce qui
téfatt incompréhensible, c'est que l'être, e~st-à-d~e ce
qat entre eomma élément dans toutes nos pensées, ne pût
!L'avis des ofQciers de toute arme, de la marine et de l'ar-
mée, c'est que l'affaire a été passablement mal conduite
par nos généraux,.qui se sont encore une fois laissa a!!sr à
leur vieiHo erreur, de beaucoup trop mépriser l'ennemi.
C'est ainsi qu'ils nous ont privés des services'Se la marine,
qui auraient pu nous être si utites.
N La veille du combat on disait qu'il n'y avait pas plus
de 1,000 ou de i,SOO soldats tartares dans la place, aujour-
d'hui on en porte le nombre à 5,000 hommes. Bien nous
a pris d'avoir pour nous la supériorité numérique, autre-
ment on ne sait pas trop ce q"i serait arrivé.
o C'est la discipline et non pas le courage qui manque
aux Chinois. I!s nous ont donné aujourd'hui de nombreux
exemples du courage le plus brillant, leurs chefs surtout,
on en a vu qui, sentant la victoire leur échapper, lançaient
leurs chevaux au galop et venaient mourir en braves sur
nos baïonnettes.
a Le lendemain j'ai fait, accompagné d'une escorte, une
promenade dans laviHe. EUe était déserte, et nous mon-
trait & chaque pas le plus cruel spectacle. Les morts et les
blessés do l'ennemi, queiqù'ii on eût emporté un grand
nombre, gisaient dans toutes les directions, sans que per'
Sonne songeât à secourir ceux qui respiraient encore.
Toutes les maisons avaient été forcées et pillées les mar-
chandises les plus précieuses, les thés, les soieries, les four-
rures étaient répandues par les rues. Toutes les maisons
qui appartenaient ou qu'on avait cru appartenir au gouver-
nempnt étaient ou complètement brû'ées ou encore en
proie à l'incendie, que personne ne cherchait à conjurer.
Co~nmedans les autres villes que nous avons prises, notre
victoire a déterminé une effrayante multitude do suicidss
on trouvait des hommes, dés femmes et des enfans qui
s'étaient étrangles on en retirait des puits par douzaines t
N Maintenant la population ne semble avoir conservé au-
cun sentiment hostile à notre égard. On voit souvent des
gens qui viennent nous faire des cadeaux de fruits. Leurs
légumes sont excellons; leurs haricots, de même espèce que
ceux de ta France, leurs céleris, leurs concombres sont dé-
licieux. Us ne veutent pas qu'on .les paie, et nous deman-
dent seulement en retour un morceau de papier sur lequel
ils nous font écrire K Pro~c
exquise.
x Le Yang-tzë-Kiang est un noble ûeuve à son embou-
chure la navigation est difficile, mais à quarante miDes de
ta son lit est très profond, et !ci, à Tchin-Kiang, où il a
environ un mitle et demi do large, ou no trouve pas par-
tout de mouillage pour les bâtimens, tant il est profond 1
Le courant, surtout à la marée montante, est très rapide-,
un canot arme de six avirons ne peut pas le remonter.
? Nous sommes au temps le plus chaud de l'année, le
thermomètre a !'om6re s'élève à 84" et même à 90" Fa-
renheit (33« à 26" Réaumur) cette température doit durer
jusqu'aux premiers jours d'octobre, mais alors nous ferons
bien de prendre des habits d'hiver; car on dit que, pendant
la mauvaise saison, le thermomètre descend ici quelque-
fois à i6" Farenheit au-dessous de zéro (–31" Réaumur). L'état
sanitaire est généralement satisfaisant, cependant nous
avons eu quelques cas de choléra.
? Le pays, sur la rive gauche du fleuve, est dans quel-
ques parties magniSque et très pittoresque; la rive droite
est parfaitement plate et marécageuse. co qui, je le crains
bien, nous produira des Sèvres, si nous devons rester long-
temps encore dans ces parages. » `
OoUt datus une autre lettre en date du i8 &oût:
a Nous avons enfin fait sortir de l'idée des Chinois que
nos canons étaient les seules armes q't'its eussent à craindre;
ils disent maintenant que nos hommes sont encore plus
redoutables que nos canons. La puissante nation ( comme
ils nous appeuent aujourd'hui) a cscatado les remparts de la
plus bcUo façon du monde, quoique les Tartares se soient
parfaitement battus et aient tenu jusqu'au dernier moment.
Un mandarin chinois, écrivant à Nankin, disait « Ces
barbares sont très braves, et il n'y a pas moyen de tenir
contre eux; ils font sauter les portes les plus épaisses-avec
un peu de poudre et escaladent les plus hautes murailles
avec quelques morceaux de bois. Je n'ai jamais vu un
pareil massacre nous avons perdu bon nombre d'officiers
et do soldats; mais H est impossible d'estimer, même ap-
proximativement, la perte des Chinois. Quand ils ont vu
qu'its no pouvaient pas nous résister, il y en a qui
~o sont mis à égorger leurs femmes et leurs enfans; d au-
tres qui les précipitaient dans les puits et se suicidaient en-
suite. H y a des maisons où t'en a trouvé des douzaines de
cadavres, et moi-même, le lendemain de l'affaire, j'ai vu
une troupe de femmes et d'enfans qui se jetaient de déses-
poir dans un puits. La viUe et !es faubourgs BO présentent
pins qu'une masse de ruines bien dos mes ont étc do-
y Bgurer dans l'unité suprême et absolue de son essence.
H est vrai que cette manière de voir tes choses ne rend
pas la position meilleure pour les partisans de l'ontologie
car il en résulte que ceite science est une entreprise ar-
due aventureuse, presque titaniquo, et qu'il est en-
core plus difncile de l'èdiner que de ta battre en brè-
che. M. Cousin et M. Hamilton ea sont l'exemple;,car
it est certain que la théorie de l'un est beaucoup plus pé-
nible et plus obscure que la critique de l'autre. Mais au
lit-H de prouver en faveur da la critique cette différence
mémo ne semblerait elle pas indiquer que c'est M. Coasin
qui est le plus près de là vérité profonde et reculée que
chercne l'ontologie? Demander la pleine lumière et la
claire vision sur les problèmes que cette paj~ie de la scieuce
aborde, c'est demander la raison dernière et le dernier mot
des choses, c'est vouloir imiter Promethëe et dérober le
feu du ciel. Cependant il c'est pas impossible que l'esprit
humain arrive & se faire de Dieu une idée plus pure qu'il
ne la possède encore et plus dégagée des images grossières
sous le;quei)es cette idée a ëM plus ou moins matériatisée
par toutes les'r~igions positives et ce qui le prouve~ c'est
que cette {{tée n'est pas restée stàtienna;re, et qu'elle s'est
considérablement épnrëe dans la suite des siècles, puisque
le Dieu du christianisme est déjà moins humain et plus di-
~iB, si on peut te dire, que le Dieu des Juifs et surtout que
les dieux du paganisme grec et romain. De m6me il n'est
pas impossible que l'homme arrive se former de l'Orne et
de son essence immatérielle une idée plu! profonde et plus
vraie, puisque les anciens, selon toute apparence, n'avaient
pas même l'idée d'un pur esprit, tandis que nous en som-
mes 4 nous étonner qu'ils n'aient pas eu cette idée; ce qni
prouve au mains qu'eile est plus elairo pour nous que pour
éux. tt semble donc qae l'idée de l'âme comme l'idée de
Dieu soit de celles que la civitisation a res~ Iti t~che de
dégres<:r et de passer an tamjs éternel et mérvëineux de
îoa gdnle. hépgl"'e"" R" :'il'l'on persiste à chër~
son gén~o. ~épé~ons-le toutetbis si l'on persiste a cher-
cher dans cet ordre d'idées le même cachet de certitude
et d'évidence que dans les idées qui sont à la surface de
notre esprit, on perd sa peine et fon sp d~nne un mérite
facile en démontrant que io problème ~ins} posé demeure
insoluble, tel est 16 seul avantage que nous puissions re-
connaître à' M. Hamitton et à M. Peisse dans leur lutte dia*
lectique avec M. Cousin, qu'ils pour$myent très lestement
à travers !es ténèbre; et Ipspréc~picM d~ l'abspiu. C'est un
peu )à fàutp de J~. Cousin s't) se laisse ainsi harceler. Que
répond t'Ulustre professeur se$ ~dver~rps Y qui lui 90'
montrent MmpQMib~té radicale Ot; Mt ta phitosoDh'~
iaireun pas, un seul pae dans une vole où prétend arriver
a de! reMitatf! sinon complets, aa moins trSsSSaMf 9
truites par les Oammes, et toute la ville a été pillée par la
populace,etc. a °
Ce combat a coûté aux Anglais., d'après ies rapports
officiels, 24 hommes tués, dont 4 officiers, et 145 btes-
sés,dentllofuciers. °
L'expédition resta plusieurs jours à Tchin-Kiang, où
elle laissa une garnison de deux mitte hommes, com-
mandée par le générât Schœdde, et trois petites fré-
gates avec deux bateaux à vapeur puis ette se
remit en route pour remonter te neuve. Les mêmes
causes ~ui avaient déjà retardé sa marche, se fi-
rent encore sentir, et elle n'arriva en vue de Nankin
que te 7 août. La journée du 8 se passa en préparatifs,
et le 9 on débarqua les'troupes commandées par lord
Sattoun sur une éminence à l'ouest de la ville. En
même temps les navires prenaient leurs postes de
combat.
« Mais ce n'était déjà plus qu'une simple démonstration, dit
une correspondance car les murs de la ville étaient déjà
tout couverts de pavillons parlementaires. Bientôt après oa
vit arriver trois mandarins d'un rang élevé qui sollicitèrent
une entrevue de sir Henry Pottinger. Ils étaient autorisée
par l'Empereur à traiter de la paix et ils étaient porteurs
d'une lettre signée de lui, dans laquelle il disait que, vu les
succès sans pareils de aos armes, et comprenant enfin qu'il
lui était absolument impossible de se défendre contro
nous il était prêt à accepter toutes les conditions qui ne
porteraient pas atteinte à l'honneur du Céleste Empire.
C'était là un air (. p~roe~) fart différent do ceux qu'iî
avait l'habitude de nous chanter depuis sî long-temps, etc.w
Ces trois négociateurs étaient Ki-Yeng, prince de !a
famille impériale et général en chef des troupes tar-
tares E-)e-pou, gouverneur du Tché-Kiang en 1841,
dégradé d'abord pour avoir rendu les prisonniers an-
glais lors de t'évacuation de l'ïte de Chusan, puis rentré'
en grâce et enfin Gnu, général des deux provinces de~
Kiang-Sou et de Kiang-Si. Après avoir exhibé iem's'
pouvoirs~ à sir H. Pottinger, ils entamèrent les né-
gociations qui durèrent jusqu'au 29, jour eu la paix fut
enfin signée à bord du vaisseau' de ligne Comtcct~
Malheureusement* nous ne trouvons dans les corres-'
pondances aucun détail sur cette cérémonie; mais.!
voici ce que raconte an officier d'une visite d'ap-
parat que les trois mandarins firent au pténipotentiair&
te 20 août
» Un bateau à vapeur les attendait pour les cond'uire' °
bord du vaisseau amiral. Dès qu'ils y mirent le pied
ConttcaHM les salua de trois coups de canon, seul salut que'
les Chinois aient jamais voulu rendre aux ofQciers anglais
Un accostant le vaisseau ,ils furent reçus à l'échelle par
deux capitaines de vaisseau, en grand uniforme, qui Ms-
condnisifent sur le gaillard d'arrière où le plénipotentiaire!
et les généraux, revotas do leurs insigues et en graBdt
costume, les attendaient avec toute la majesté !EM'nable
Quand les mandarins arrivèrent, LL. EE. daignèrent fairp.
quelques pas vers eux, les Chinois Srent leurs cAtH, cArn
(salut:), tes Européens se découvrirent, puis on se serra'
la main et on entra dans la dunette pour prendre un
peu de repos après tant de fatigues. Les soldats deJ
marine, sous les armes et rangés ea bataille sur !e Mut-
lard d'arrière les matelots répandus sur le poat, ta navira!
plein d'ofGciers, c'était plus qu'il n'en fallait pour faîm ¡
ouvrir de grands yeux aux mandadQ!, déjà to5t étonnée
quand ils mirent le pied sur cette citadelle Qottante et
lorsque la musique entonna le Soblaient tout ébahis. On leur montra le vaisseau dans tous
ses détails, et vous pensex s'ils furent étonnés, eux onî
n'avaient encore vu que les jonqaes de leur pays. On leur
servit une M~n- coHation où plusieurs de ces mes:iour
du monde; aussi paraissaient-ils enchantés, quand ïisMn~
quittèrent. Quelques jours après, nous leur rendîmes tmn~
visite, et nous trouvâmes, pour nous recevoir, une car~
d'honneur de soldats tartares, une foule d'ofudets eu erand{
costume, un corps de musique, une collati&a et du Mmt-
~Aott (eau-de-vie de riz)'à discrétion.)) n
Quoiqu'on fût alors en état de trêve, sinon de t~~
les Chinois, Sdètes à {eup système brdinai' Hranft~
ce qu'its puMat pour empêcher tes ~,
ce qu Us purant pour ompécher les A ~glais de yisi(er la
yUte ou les environs. ~iter la
tr~r~sX~ nous en avons vu. ne semble pas
très forte; ses m~~ q~ ont généralement trente-cinq
M. Cousin, à vrai dire, ne répond pas, et esquive la diMenh~
Tantôt il se borne à des afBrmations générales sar l'iotnor
tance.du problème ontologique, et sur la cariante nata~
relle qu'il excite chez tous les hommes; ce que ses adver
saires pourraient à la rigueur lui concéder sans se eomnm"
mettre. Tantôt, reprenant M théorie de la raison c'est ï'
dire de la faculté qui, selon lui, meus met en rapport aree-
l'absolu, H essaie do lai restituer la, certitade et l~utoritî
qu'on lui conteste. Quoi qu'on ait dit de cette théorie
est pent-~tre ta plus ingénieuse de toutes celles out~M,.
tiennent bien ea prepre à M. Cousin. MaTheuro~em~e~
n'est pas là le vrat terrain sar lequel M. ï~miîtnn~~
guerre à M. Cousin cette polémi~e t~dfeM~K~~
en admettant rexisteneedesBotioBsontolefianes~m-~r
nie toute certitude, 9t non a M. BamUton.'S~enadm~
ni l'existence m la pessibilité. On pentadmSre.eneS
que s; naus connaissons le taonde inTisiNe, la connabMnce
que Mas en avons est certaine et légitime.'et qu'enBnsiMai
le connaissom, Bous le connaissons Men: car le Mm~
mage de toutes nos iacultës mérite la même c.nSance.t
donne une certitude égale. Mais, cela fait, tout n'est M~
fait, car il reste encera à jusMer le pracëdë par lenua!
raison atteint Hn~iMe et à prouver q.el~thu~ >
contient des nottons qui ont vraiment le caractère ontolo-
psue, Qr c'est précisément sur ces deux points ouo M B-L
miltea est le plus pressant et le plus incommode et amr
M~Cousin parait le plus faible et le plus embarrasse. D'S
~°~ P~~ nettement le précédé ea~
procédés divers par lesquels la raison atteint l'absolu- &~n-
tre part. il n. met point assez en relief les vérités MMbL
g.ques dont l'esprit humain est en possession ~e.-
mcontestable, Ses conclusions sur ces deM po~
M~Mtqu'à travers un nuage qui lear~eBresanèt~~
valeur et toute portée scientiSqae. No':s MBonv~ <
ici dans aucun détail; mais M~or~ ,S?~
exemple, sur lesrap~ts ~mon~avecMe?S~
peme l'Marnet. Noas ~mandons ce qu'on
le commm des hommes, en disant que Meuaf.~ °
en vertu de sa puissance créatri~et p~cf qu'il 'î
S~p~ ~men~ rappelle-,
t-elle pas un' peu trop ertlment ?és formules lea plus dé-.
~?e&e~ de l'ancienne acholastique2°
reS tnate cesaogonie de M. Coasim est
refai~q,
Ain:: nous n'~poasoM pas la sotut!on qsa M. CoQs~a*
donné du problème ontologiqae. Noa< ne répondoaa Bi dn
procède, ni da rësuttat mats nous adoptone piememeat !e
6ut et ta tëgtttmitëdea recherches on(o!og!quM,et)M)Ma'h6–
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