Titre : La Croix
Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte
Éditeur : La Croix (Paris)
Date d'édition : 1938-04-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 avril 1938 15 avril 1938
Description : 1938/04/15 (Numéro 16928). 1938/04/15 (Numéro 16928).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k443305d
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
VENDREDI-SAINT 15 AVRIL
LA CROIX
l'activité des œuvres catholiques
Le cinéma, puissance de vie,
puissance de mort
Le cinéma n'est pas un plaisir de
foire. Son influence ne se restreint pas
à un domaine étroitement sexuel. C'est
vrai, il amuse quelquefois bêtement.
C'est vrai encore, les scènes qu'il pré-
sente sont parfois dévêtues.
Ce qui fait du cinéma un puissant
moyen d'influence, plus puissant que la
presse, et capable d'exercer sur les
foules une action décisive, c'est qu'il
est un véhicule d'idées, un véritable
enseigr.ement, et dans des conditions
telles que la réflexion est rendue impos-
sible et que, sans exiger le moindre
effort, en procurant au contraire un
extrême plaisir, il permet à l'homme de
s'évader de lui-même, lui enlève tout
contrôle sur sa propre vie et lui impose
de nouvelles pensées, de nouvelles af-
fections.
Le cinéma, en effet, jouit du privi-
lège unique de prendre l'homme tout
entier, de le saisir par toutes les ave-
nues de la sensibilité, du cœur, de
l'intelligence.
C'est le soir. Le spectateur, fatigué
par les tracas et les préoccupations de
la vie moderne, par le labeur quotidien
uniforme et monotone, cherche le
moment de détente et d'oubli. D'avance
il abandonne toute volonté de critique
pour se livrer à la magie des images.
Tel est l'homme à qui le cinéma offre
le luxe de ses palais et le languissant
̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃«̃>̃»̃̃̃̃̃̃̃>
L'Eglise catholique
au Danemark
C'est en i853 que fut fondé le JYordijs/t
Ugeblad pour les Katlwlske Krisine, or-
gane officiel du vicariat apostolique de
l'Allemagne du Nord, qui comprenait
aussi le Danemark la même année était
fondée la Société de Saint-Anschaire qui
a fait paraître la huitième édition d'un
guide catholique, Katholsk Handbog for
Danmrk.
D'après les renseignements fournis par t~
oe manuel, le vicariat apostolique du
Danemark, fondé il y a quinze ans, edt
dirigé par S. Exc. Mgr Brunis. Sur les
a5 000 catholiques du pays, un tiers en
viron appartiennent aux 5 paroisses de
Copenhague. Sur les gt prêtres, uj sont
indigènes.
Les catholiques sont unit en iG Asso-
ciations auxquelles pn..pgut ajouter la
Ligue Scandinave de S»int-Anschaire qui
• son siège à New-York. Plusieurs de ces
aesociations méritent une mention spô-
claie l'Association de jeunes gens, fon-
dée en 1919, très active, dirige une revue
illustrée pour les jeunes, le Katholsk
Ungdom. L'Association catholique de la
radio, fondée en ig3i, a obtenu de la
radio du gouvernement plusieurs trans-
missions catholiques. Le Cercle Saint-Paul
favorise la diffusion des livres catho-
liques la Société de Notre-Dame de
Lourdes fournit aux pauvres malades la
possibilité de faire un pèlerinage au
eanctuaire de la Vierge les intellectuels
oatholiques sont unis l'Association des
médecins, Association Sleensen, porte le
nom du fameux naturaliste du xvu" siècle,
Nielg Steenscn, qui se convertit et devint
éVêquc des provinces du Nord.
En janvier 19.38, tous les catholiques
du Danemark fêtèrent le tricentenaire r!e
la naissance de ce grand et savant évêque
que beaucoup désirent voir recevoir les
honneurs des autels.
Le Danemark a 4 écoles supérieures
avec 891 élèves 200 élèves, parmi les-
quels se trouvent aussi des non.catho.
liques, fréquentent te collège Sainl-
Canul, dirigé par les Jésuites. Les Soeurs
de Saint-Joseph dirigent les trois autres
écoles.
En plus des 5 paroisses de la capitale,
a5 autres paroisses, officiellement recon-
nues, sont disséminées dans le pays
presque toutes ont leur école libre et une
bibliothèque circulante.
En plus des journaux déjà mentionnés.
on trouve un bulletin du Sacré-Cœur et
un bulletin des femmes catholiques. La
revue qui a le plus fort tirage, 5 son
exemplaires, est le Sinoppskornis qui
paraît tous les quinze jours à Thorshavn,
sur l'île de Slroemoe, la plus irr.mile des
îles de l'archipel Féroé, entre l'Ecosse tt
l'Islande. Beaucoup de catholiques danois
lisent les journaux suédois et norvégiens,
entre autres le mensuel très connu,
Credo.
Chronique artistique
L'Expos'tion
des trésors de Reims
à l'Orangerie des Tuileries
De grandes fêtes nationales célébre-
ront en juillet prochain la résurrection
de notre chère cathédrale de Reims, ré-
surrection due aux travaux dirigés de-
puis vingt ans, avec autant de science
que d'amour, par l'architecte Deneux.
A cette occasion et conune pour y
préluder, vient de s'ouvrir à l'Orangerie
des Tuileries une Exposition déjà an-
noncée aux lecteurs de ta Croix, qui ras-
semble des trésors d'art uniquement
d'origine rémoise (1).
Cette ville de Reims, qui a joué un si
grand rôle dans nos annales. et à la-
quelle la guerre a aiouté l'auréole du
martyre, est toute chantée d'histoire et
de beauté, de sorte que l'Exposition,
outre son attrait artistique, présente un
intérêt historique, religieux et national.
Elle a été organisée avec soin. goût,
comi-f te'nce et une véritable piété illiait'
(1) Tous les jours de 10 à 18 heures
Jnqu'k Juillet. •
confort de ses fauteuils. L'obscurité de
la salle invite à l'abandon en même
temps qu'elle aggrave la fascinante
emprise de l'écran lumineux. Enfin, le
rythme rapide des scènes paralyse ce
qui pourrait rester d'un désir de con-
trôle, tandis que l'envoûtement de la
musique s'ajoute à la séduction des
artistes et au réalisme des images pour
porter à son comble la force insinuante
et sournoisement persuasive du spec-
tacle.
Invention merveilleuse. Suivant le
plan de la Providence, le cinéma de-
vrait devenir une véritable école popu-
laire qui projetterait sur la vie une
lumière de vérité, assurerait les bases
de la famille, soutiendrait la cause de
la justice, ferait oeuvre d'éducation,
illustrerait les gloires de tous les
peuples, favoriserait une meilleure con-
naissance réciproque des classes so-
ciales et des nations, collaborerait enfin
à l'élaboration et à l'établissement du
futur et meilleur statut de l'humanité.
En est-il ainsi ? Chacun peut s'en
rendre compte. Il s'agit d'avoir des.
yeux et de ne pas les fermer à l'aveu-
glante réalité. Par un matérialisme
grossier, le cinéma plonge le monde
dans une atmosphère de paganisme.
Il répand des conceptions sur la vie,
sur l'amour, sur la famille, sur l'argent,
en opposition directe avec la morale
évangelique, avec la morale tout court.
Au lieu d'être une puissance de vie, il
est une puissance de mort. Il tue, il
n'élève pas. Et cela est vrai de beau-
coup de films où les images véhiculent
des idées fausses.
Images et idées qui ne sont pas seu-
lement des représentations, qui sont
déjà des forces, des commencements
d'action qui un instant oubliés
feront irruption dans le domaine de la
conscience et rendront la jeune fille, le
jeune homme, l'homme, la mère de
famille, moins aptes à comprendre le
devoir et à l'accomplir, moins aptes à
combattre la tentation, la tentation cru-
ciale qui se présente une fois ou l'autre
dans toute vie.
Que faire ? Les catholiques des
Etats-Unis nous ont donné un magni-
fique exemple. Il ne tient qu'à nous de
les imiter. Qu'ont-ils fait ? Ils ont agi.
Ils ont agi sur l'industrie du film ils
ont agi sur le public. En fait, ils ont
rendu vigueur aux consciences cons-
ciences chrétiennes du croyant, cons-
ciences simplement honnêtes de tous les
hommes de cœur.
Ils ont agi sur l'industrie du film.
Puisque le cinéma porte en ses flancs
les destinées spirituelles et religieuses
de l'humanité, pourquoi les catholiques
ne chercheraient-ils pas dans ce do-
maine une profession, un gagne-paip ?
La compétence, on ne saurait trop le
répéter, est requise au succès. Action
sur le public Les catholiques améri-
cains s'engagent par écrit à ne jamais
assister à la projection des films qui
blessent la vérité ou les règles morales
de la doctrine chrétienne. A cet effet,
des affiches sont placées à l'intérieur
des églises qui avisent les catholiques
de la valeur des films qui vont être
donnés dans leur ville ou dans leur
quartier. Enfin, l'organisation de salles
catholiques ou de salles familiales qui
atteignent un public assez nombreux
pour que les producteurs de films soient
mtéressés à les satisfaire.
Nous venons de vous faire un rapide
lésumé de l'Encyclique du Souverain
Pontife sur le cinéma, en même temps
que de vous donner les directives pra- j
tiques que le Pape adresse à toute la
catholicité. En conséquence, pour obéir 1
au Souverain Pontife, nous vous pres-
sons de prendre l'engagement écrit de
ne pas assister à la projection des mau-
vais films, et pour cela de tenir compte
de la notation par affichage à l'intérieur
des églises qui sera faite chaque
semaine dans vos paroisses.
Nous le répétons devant l'écran,
l'homme, la femme, le jeune homme,
l'enfant, sont désarmés. L'image très
souvent empêche de réfléchir. Voilà
pourquoi un homme, une femme, une
jeune fille qui, pour avoir été heurtés
dans leurs sentiments intimes par un
livre, se méfieront de l'auteur, restent
sans réaction devant les films qui attein-
dront cent fois plus encore leurs con-
victions profondes. Ils chargent leur
subsconscient d'explosifs. Ils ne s'en
aperçoivent pas tout d'abord. L'explosif,
en effet, ne traduit sa présence que
lorsqu'il explose.
Les producteurs de films cherchent
leur intérêt. Serait-il difficile aux catho-
liques et aux honnêtes gens de leur
montrer qu'ils ont intérêt à produire
des films propres?
S. Exe. Mgr Saliège,-
archevêque de Toulouse.
par M. Paul Jamot. membre de l'Ins-
titut, ancien conservateur du Louvre,
directeur du musée de Reims, qui est
d'origine rémoise.
Le passé de la très grande cité gallo-
romaine, avec une civilisation très
avancée, que fut Reims est rappelé par
un très beau buste romain de Jeune
Gaulois trouvé à Reims au cours de tra-
vaux de voirie, il y a quelques années,
qui a été acheté par le musée du Louvre,
buste qui est un portrait très vivant.
Il se détache sur une superbe tapis-
serie, la plus ancienne et la mieux con-
servée de la tenture en six pièces de
l'Histoire du Fort Roy Clovis, qui fut
vraisemblablement tissée à An-as pour
le duc de Bourgogne Philippe le Bon au
milieu du xv» siècle et aui, par héritage.
par le mariage de Marie. fille de Charles
le Téméraire, appartint à Gharles-Quinl.
qui s'en servait pour décorer sa tente.
Quand il fut battu au siège de Metz, il
l'abandonna dans sa déroute, et ce
trophée de victoire échut, au partage du
butin, au duc François de Guise, dont
le frère Charies, cardinal de Lorraine,
archevêque de Reims, la donna à la ca-
thédrale, et elle fait touiours partie du
trésor de la cathédrale. Chose curieuse.
on y voit reproduit l'étendard de Clovis
avec ses grenouilles, aui seraient, dit-
on, à l'origine des fleurs de lis.
En face. une autre tapisserie du trésor
de la 'cathédrale: le Marlage de la
Vierge, et ses préfigures, le mariage
d'Isànc et de Rébecea et le mariage de
Tohip ef de Sara, huitième pièce de la 1
tenture, qui en comprend dix-sept, de
l'Histoire de la vie de la Vierge, donnée
en 1530 à la cathédrale de Reims par I
Robert de Lenonoourt, archevêque de
ARMER L'ENFANT
pour qu'il se suffise dans la vie
L'œuvre des Frères de Saint-Jean de Dieu à La Villetertre
Parmi les nombreuses œuvres d'assis-
tance que dirigent les Frères de Saint-
jean de Dieu, quatre sont spécialement
destinées à secourir l'enfance l'œuvre
de rééducation des enfants infirmes, rue
Lecourbe, à Paris; le sanatorium marin du
Croisic, et enfln deux œuvres consacrées
aux garçons insuffisants (petits épilep-
tiques et petits instables, qui réclament
un traitement neurologique et une réédu-
cation spéciale continus), l'œuvre hospi-
talière de Doulon, près Nantes, et celle
de La Villetertre (Oise).
Le programme mis en œuvre dans ces
établissements y permettra la rééducation
de 900 sujets à la fois.
L'Institut médical de La Villetertre,
édifié et organisé à la demande de plu-
sieurs administrations publiques, reçoit les
enfants insuffisants de 5 à 15 ans inca-
pables de s'éduquer dans les classes et
même dans les internats de perfectionne- j
ment.
Ces enfants, placés là au compte des
collectivités de l'Oise, Seine-et-Oise,
Seine, sont traités selon les méthodes de
cure neurologique intensive modernes
(hydrothérapie, actinothérapie, mécanothé-
rapie) et de rééducation dans le cadre
d'une formation professionnelle horticole.
Le service médical de cet établisse-
ment est placé sous la direction du
D' Georges d'Heucqueville, médecin du
cadre d'Etat des asiles, mis à la disposi-
tion de l'Institut médical par M. le mi-
nistre de la Santé publique.
Dans une remarquable étude dont nous
donnons ci-après de larges extraits, l'émi-
nent médecin des hôpitaux psychiatriques,
après avoir montré les lacunes de l'ancien
outillage français pour le traitement et la
rééducation des insuffisances neuro-psy-
chiques infantiles, dégage la formule des
nouvelles réalisations hospitalières de
Doulon et de La Villetertre.
« Dès iq34, les représentants les plus
autorisés de la pédiatrie et de psycho-
pédiatrie, réunis en Comité technique
sous la présidence du professeur Laignet-
Lavastine, assisté par le Dr Huber.
avaient examiné et approuvé un projet
et des plans de centre hospitalier modèle
de neuro-psychiatrie infantile.
Deux réalisations ont été mises en
œuvre par les Frères Huspitaliers de
Saint-Jean de Dieu, dans leurs domaines
de Doulon (près Nantes) et La Villetertre
(près Pontoise). Cette Société poursuivait
le but, d'une part de décongestionner
ses établissements faisant fonction d'asiles
publics de Lyon, Lille, Dinan (Côtes-du-
Nord), et La Cellette (Corrèze), où elle
devait admettre des adolescents et des
enfants, et surtout de compléter son
œuvre de rééducation des jeunes infirmes
moteurs de la rue Lecourbe à Paris, de-
venue insuffisante avec ses 350 lits (dont
des servitudes limitent l'extension). en
L'Institut médical de Doulon, ouvert en
1935. est aménagé dans un domaine du
« La Papotière », situé aux abords immé-
diats de Nantes, comprenant une dizaine
d'hectares rte terrains maraîchers, des
services généraux d'orphelinat et trois pa-
villons qui se sont prêtés facilement aux
Reims de 1509 à 1532, inspirée en partie
d'un livre d'heures de 1515 à l'usage
de Reims et commandée aux mêmes
artistes qui flrent l'histoire de saint
Remi, dont voici les Miracles de sain;
Remi. A gauche, en haut, saint Remi et
les oiseaux qui viennent manger à sa
table: au-dessous, il remplit le tonneau
de sa parente Celse qui manquait de vin:
à droite, saint Remi suivi du clergé
chasse les démons qui ont incendié :a
ville de Reims en haut, il ressuscite
une jeune Toulousaine possédée du dé-
mon. Cette tapisserie appartient au tré-
sor de 'l'Eglise Saint-Remi, à qui elle fut
donnée en 1531, par l'archevêque Robert
de Lenoncourt.
Les toiles peintes à tempera provenant
de l'Hôtel-Dieu, appartenant au musée de
Reims, sont des plus curieuses ce ne
sont pas des cartons de tapisserie.
comme on le dit souvent, car il y en 1
une vingtaine, et il n'en existe pas une
seule tapisserie aucune n'aurait donc été
exécutée, c'est invraisemblable. Ce
doivent être des décors de représenta-
tions de mystères joués sur le parvis.
Dans les vitrines de cette grande salle
se trouvent des objets d art voici
Joyeuse, l'épée légendaire qui serva'i
pour le sacre. Les vers célèbres chantent
dans toutes les mémoires « La France
a deux épées: Joyeuse et Durandal. •
A coté, les éperons d'or du sacre, qui
servirent en dernier lieu à Napoléon et
1 Charles X.
Dans la vitrine, près de l'entrée, on
remarquera une Sonnette romane en
bronze, repercée à jour de rinceaux avec
les symboles des quatre évangélistes, qui
a été maintes fois reproduite à la fin du
xcf sièoU U Calice dit
L'UN DES PAVILLONS DE L'INSTITUT MÉDICAL DE LA VILLETERTRE
transformations nécessaires. Au rez-de-
chaussée, réfectoire, salle de jeux ma-
i nuels, salle d'occupations intellectuelles.
A l'étage, dortoirs. L'assiette et l'impor-
tance des services généraux permettent
d'édifier une série de pavillons du même
type.
L'Institut médical de La ViUetertre a
ouvert en 1936 son premier pavillon.
L'Institut médical de La Villetertre dis-
pose d'un vaste domaine d'un millier
d'hectares de bois, étangs et terres de
culture, situé à 50 kilomètres de Paris
(une heure de route ou de chemin de
fer).
Le projet comporte 14 pavillons, un
groupe d'infirmerie et des services géné-
raux. Les 14 pavillons s'édifieront paral-
lèlement sur deux rangées, longs de
.^o mètres, larges de 8, distants de 20.
Chacun comprend, au rez-de-chaussée,
une galerie d'exposition, une grande salle
formant réfectoire et réservée aux occu-
pations manuelles, une autre réservée aux
occupations intellectuelles, et 50 lits en
dortoir sur deux étages.
Seul le pavillon d'infirmerie est actuel-
1 lement en service. Lui seront annexées
une salle de culture physique et une pis-
cine. Ce pavillon comporte au rez-de-
chaussée, cabinet médical, salles de pan-
sements, d'opérations, de radiographie,
d'actinothérapie, d'électrothérapie, phar-
macie, laboratoire et morgue à l'unique
étage, une infirmerie-lazaret, comprenant
actuellement 50 lits, presque tous en
boxes individuels ou boxes de 4 lits.
Voici les caractéristiques du fonctionne-
ment de ces deux services en 1936, telles
qu'elles ont été rapportées à la Société
médico-psychologique.
1 0 Lits. Le nombre total des lits
prévus atteint qoo, t50 pour Doulon et
750 pour La Villetertre.
Au 31 décembre 1936, 150 lits sont
en service, 100 à Doulon, 50 à La Ville-
tertre.
20 Mouvement en 1936. 107 en-
trées, dont 62 à Doulon et 45 à La Ville-
tertre.
3° Répartition des entrées selon l'âge.
Le règlement dispose que les Insti-
tuts reçoivent les garçons de 5 à 18 ans.
Les entrées se répartissent ainsi, selon
l'âge
De 5 à 7 ans, 10 pour 100 de 7 à
ic ans, 25 pour 100 de 10 à 14 ans, 1
42 pour too; de 14 à 18 ans, 23 pour 100.
Plus du tiers de ces enfants auraient
donc été évincés des classes et internats j
de perfectionnement en raison de leur
âge.
3° Répartition des entrées selon le dia-
gnostic. Précisons d'abord que l'ad-
mission de tout enfant est subordonnée,
du point de vue de la symptomatologie,
à la production de deux certificats
a) Certificat de l'instituteur de l'enfant'
ou de l'instituteur de l'école dont il
relève attestant l'impossibilité du main-
tien ou de l'admission en raison des
troubles présentés
b) Certificat médical détaillé du méde-{
c'n de famille ou du médecin-inspecteur!
de l'école concluant formellement à la I
qui doit être de la fin du xn* siècle,
calice en or orné de filigranes, pierres,
perles et émaux, qui servait pour le
sacre à la communion du roi et la Nef
reliquaire de Sainte-Ursule, aussi du
trésor de la cathédrale de Reims, offerte
par Henri III à l'occasion de son sacre,
en 1575, à la Vierge de Reims, « poiK
l'apaisement du royaume ». Il est con-
solant en ce moment de se souvenir que
la France a déjà connu bien des temps
troublés, et en recourant à Dieu elle en
est toujours sortie.
Une des plus belles pièces du trésor
de Reims est le reliquaire de la Sainte
Epine, en cristal de roche du xi* siècle,
monté en or avec des bandes où al-
ternent perles et grenats par un orfèvre
parisien de la seconde moitié du xv a.
A l'intérieur, un petit ange d'or, qui por-
tait la relique et sur le couvercle une
statuette d ange émalllé portant une
couronne d'épines. C'est une merveille
de luxe raffiné, harmonieuse de ligne et
de couleurs, tandis uue le Reliquaire de
la Résurrection est plus curieux que
beau, il a l'intérêt historique d'avoir été
donné à la cathédrale par Henri II le
jour de son sacre.
Du grand candélabre. haut d'environ
six mètres, qui figurait ladis sur les
marches du chœur de l'église Saint-
Remi de Reims, ce fragment seul a
échappé à la barbarie révolutionnaire,
encore a-t-i! été endommagé par le bom-
bardement allemand en septembre 1914.
On l'attribue à Nicolas de Verdun (xii* s.),
par comparaison avec le Krand candé-
labre, demeuré intact, du Dôme de Milan.
Derrière ce candélabre, le dais donné
par Louis XIII et Anne d'Autriche, dont
u porte 1_tw m>I~e ~n4oo~, r
cure et à la rééducation dans un Institut
médical
c) Et à une visite passée par le mé-
decin-chef.
La vaste catégorie des instables forme
le fond du recrutement, 45 pour 100,
dont
Instables avec troubles moteurs (athé-
tose, chorée, tics, débilité motrice),
15 pour 100 instables psychiques purs
ei assimilés, 50 pour 100.
Les épileptiques sont ainsi représentés
Comitiaux avec crises, 5 pour 100 épi-
leptoïdes, 2 pour ioo enurésiques,
4 pour 100.
Les suiets présentant des séquelles
d'encéphalites, poliomyélites, méningites,
convulsions graves de l'enfance, four-
nissent un pourcentage de to pour 100.
I Enfin viennent
j Mongoliens, 8 pour 100 dysendocri-
niens et assimilés, 12 pour 100 débiles
apathiques, 10 pour 100 débiles du lan-
gage, 4 pour 100.
5° Traitement et rééducation. L'hy-
drothérapie, cure de choix de l'instabilité,
en forme la base. actuellement en bains
prolongés en baignoire individuelle, bien-
tôt en piscine collective.
Elle se complète d'actinothérapie,
pauses silencieuses, gymnastique, mécano-
thérapie, massage, culture physique.
La rééducation commence par la gym-
nastique rythmique, les jeux, les sports
à l'extérieur. A l'intérieur, chants, jeux
éducatifs, méthodes éducatives senso-
rielles par séances de quarante-cinq mi-
nutes.
L'on s'attache surtout à l'éducation
manuelle, bricolage, usage d'outils sim-
ples. Profitant des résultats publiés sur
le reclassement et l'avenir des enfants
anormaux par Mlle Hallu, Paul-Boncour
Heuyer et Horinson et poursuivant
t'objectif essentiel d'armer l'enfant
pour qu'il se suffise à lui-même dans
la vie, on renonce, chez la plupart,
à l'enseignement d'un métier urbain. Au
contraire, on s'efforce de donner aux en-
fants un enseignement horticole solide,
et, plus tard, on utilisera les ressources
du voisinage des deux Instituts pour le
placement des anciens hospita!isés dans
les exploitations agricoles ou maraî-
chères.
Voilà les caractères principaux de la
thérapeutique et de la rééducation hospi-
talières dans les insuffisances neuro-
psychiques infantiles, par opposition aux
méthodes scolaires qui ont reçu, dans
notre seul pays, un quasi-monopole offi-
cie de la loi du 15 avril 1909.
Les premiers résultats obtenus, en
dépit de difficultés multiples, auraient-ils
convaincu les pouvoirs publics? Une cir-
culaire ministérielle du 25 novembre
dernier prescrit, pour la première fois, le
traitement et la rééducation des enfants
anormaux au compte de l'Assistance mé-
dicale gratuite.
Quoi qu'il en soit, l'afflux des de-
mandes oblige à accélérer le programme
des constructions et confirme que c'est
dans cette voie qu'il faut s'engager.
Le problème du traitement des enfants
Saint-Remi, qui reçut aussi l'ornement et
la chape exposés.
Dans cette même salle du fond se
trouve la tête couronnée de la Statue du
roi Lothaire, provenant de son tombeau
exécuté vers 1150, brisé à la Révolution
le jour même de la mort de Louis XVI
puisqu'elle porte ce curieux graffiti
« 21 janvier 1793 et retrouvée en 1919
dans le sol de l'église Saint-Remi.
Les statues de la maison des must-
ciens, rue du Tambour, à Reims, qui en
décoraient la façade depuis la fin du
xiii» siècle, avaient été heureusement
déposées avant le bombardement, ce qui
explique leur survie. car sous les
bombes la maison fut pulvérisée. Une
photographie en montre l'état primitif,
qui sera bientôt reconstitué.
Signalons encore en sculpture la char-
mante statuette d'Anae en bois de la
lignée de l'ange au sourire de la
façade de.la cathédrale de Reims, et la
statue de Sainte Geneviève provenant de
l'église Saint-Remi. Des visiteurs étaient
intrigués par l'amusant petit soufflet
que tient le démon, il s'explique par la
légende d'après laquelle Sainte Gene-
viève. allant de grand matin en pèleri-
nage à Saint-Denis, s'éclairait d'un
cierge que le démon armé d'un soufflet
cherchait à éteindre, tandis qu'un ange
sur son épaule le rallumait. C'est aussi
le thème d'une grande statue de sainte
Geneviève, beaucoup plus ancienne, qui
est au Louvre.
Enfin. voici une statuette esqu^w du
̃̃ citoyen du monument de Louis XV
à Reims, exécutée vers 1758. Pigalle se
serait, dit-on, représenté lui-même dans
oe « oitoyen », symbolisant la prospé-
L'Action catholique des hommes
dans le Finistère
Journées de formation à Lesneven
La session d'étude organisée tous les
ans par le Comité diocésain de l'Action
catholique connaît toujours un succès
croissant. Cette année encore, le com-
mandant Vannier, président diocésain,
et M. le chanoine Le Goasguen, secré-
taire, avaient fait appel à l'Action popu-
laire de Paris, qui délégua deux de ses
brillants professeurs les RR. PP. Vil-
lain et Rozière.
Nombreux furent les militants qui ré-
pondirent au désir de se former et de
s'instruire. Un auditoire fidèle suivit
avec attention les diverses réunions,
auditoire fort mêlé si l'on tient compte
des zantons d'origine et des catégories
sociales représentées. Les insignes de la
J. A. C., J. O. C., C. F. T. C. ornaient
les boutonnières et désignaient les
catégories sociales auxquelles apparte-
naient ces délégués de 25 paroisses.
Les cours et leçons doctrinales
Le thème général de la session d'étude
était celui-ci c Transformation du
monde moderne, ordre nouveau ».
Les Révérends Pères le traitent à
raison de trois leçons par jour.
Voici d'abord des constatations sur le
monde actuel et le jugement porté par
l'Eglise. Partout c'est le désordre dans
la vie sociale et économique, dans les
âmes dans la vie familiale. Notre
monde est malade.
Comment allons-nous le guérir? Di-
vers médecins se penchent sur ce malade
et proposent des solutions le retour
au libéralisme pur, l'étatisine des ré-
gimes totalitaires, le communisme. So-
lutions insuffisantes et inadéquates.
Pour arriver à tout redresser et réur-
ganiser, l'Eglise demande deux actions
conjuguées la réforme des moeurs et
la réforme des institutions.
La réforme des institutions peut se
faire dans le cadre actuel (régime du sa-
lariat). Comment l'Eglise la conçoit ?
Etude du juste salaire conduisant à la
constitution de l'épargne, syndicalisme,
réformes sociales.
Elle peut se faire aussi par la trans-
formation du cadre économico-social.
La réforme des mœurs se fera par
le règne de la charité et la restaura-
tion de la famille.
Les échanges de vues qui suivirent
les cours montrèrent clairement que
le Finistère aussi est touché par tous
ces désordres. Les militants d'Action
catholique n'y sont donc jamais au
repos, et à ce régime d'entraînement
continuel ils s'aguerrissent. Tout nous
laisse croire les résultats acquis
sur le terrain de l'Action catholique et
de l'action sociale sont des réalités
que leurs efforts seront couronnés de
succès.
Les enquêtes
Trois enquêtes avaient été proposées
aux Unions paroissiales elles furent
l'objet de cercles d'étude avec prépara-
tion en équipes cinq équipes de ru-
raux et cinq équipes de citadins. les!
La première enquête porta sur les
transformations remarquées dans la vie
économique du département l'outil-
lage, l'exode, les métiers disparus et les
nouveaux métiers, les cultures, l'amé-
lioration de la vie matérielle.
La deuxième sur l'état et l'organisa-
tion professionnelle dans la crise pré-
sente en face de l'opinion publique.
La troisième sur la famille à la ville
et à la campagne les jeunes en face
du mariage, la natalité, les chefs de
famille et leurs responsabilités, etc.
Tous les faits recueillis au cours de
ces cercles ont permis de voir avec plus
de précision certains courants qui se
dessinent et certains dangers. Ces sortes
d'exercices sont de nature à développer
chez les militants l'esprit d'observation,
le jugement et le sens des nuances.
Les leçons d'information
Tous les jours, une leçon d'informa-
tion trouvait place dans l'après-midi.!
M. l'abbé Vallée parla de l'arti-
̃̃̃̃«̃̃̃̃̃̃̃̃̃•̃̃̃̃̃̃̃̃̃•
insuffisants constitue un vrai problème
national. L'étiolement de la race fran-
çaise se manifeste, en effet, non seule-
ment par la chute de la natalité, mais
encore par un déficit croissant de qua-
!iié l'on peut évaluer, selon les recen-:
sements officiels dans les écoles pu-
bliques, que la France traine un poids
mort de isoc«oo anormaux de 5 à 18 ans,
soit un contingent annuel de 12 000 à
15 000 enfants insuffisants ce nombre
s'accroît depuis la guerre du fait des ra-
vages des gaz de combat et des progrès
de l 'alcoolisme.
Sans action sur ces causes, il ne faut
ménager aucun effort pour circonscrire
!es effets c'est dans cet esprit que i 'ai
sollicité votre attention sur les possibi-!
lités, dans ce domaine, de la formule hos-
pitalière. »
rité économique sous le règne de Louis
le bien-aimé.
Le musée de Reims a envoyé aussi
quelques-uns de ses trésors, des pein-
tures et des dessins, dont des portraits,
têtes d'études vigoureuses, d'un réalisme
saisissant, par les deux Cranach. comme
lc portrait de Sibylle de Clèves, peint
vers 1530 le Portratt du prince Wolf-
gang d'AnhaU, exécuté vers 1540, et lt
Portrait du duc Ernest IV de Bruns.
wick-Grubenhagen, par Lucas Cranach
le Vieux ce dernier portrait a été pein'
vers 1545, époque 0(1 Cranueh a employé
ce dessin tourné en sens inverse pour
la tête du duc dans la chasse au cerf
du musée du Prado le Portrait d'un
inconnu aux yeux bleus et au teint
rouge, le Portrait du duc Auguste de
Saxe et le Portrait du duc Maurice de
Saxe, par Cranach le jeune têtes d'Al-
lemands au maxillaire puissant, au nez
court, au teint rouge brique, enflammé
par la bière, dont le type existe toujours
outre-Rhin.
Mentionnons encore Le Nain, très
connu le portrait d'une femme in-
connue. de Van der Helst deux excel-
lents pastels de Robert Nanteuil, le por-
traitiste grave qui sait si bien faire
transparaître les caractères; Petite reine,
fine et charmante toile de Perrin-Sal-
breux, !e peintre rémois une dizaine
de merveilleux Corot (dus en grande
partie au legs -généreux de Jules War-
nier), dont 14 Vue de Villeneuve-Us-Aii-
gnon. l'Eglise de Manie*, le rnvp ilt
venl, d'un sentiment diMiiuiliquc rare
chez Corot, ta Vasque' île Ui ritia Méiii-
cis des Millet, dont la Mer vue de la
falaise de Gréville, et de délicats Lépine
Ob voit que le musée de Reims, grtoe
I sanat et des difficultés auxquelles se
heurte cette branche économique. Di-
verses organisations essayent de grou-
per les utisans. Dans le Finistère.
i A des artisans du Finistère, afil
I liée à la Confédération de l'artisanat
j familial, se développe avec bonheur.
M. Guillou, du Secrétariat social ih-
Quimper, exposa la question du chô-
mage dans le Finistère et expliqua
l'utilité et le fonctionnement des bu.
reaux de placement.
M. Le Friant. secrétaire général tii
l'Union départementale des Syndicats s
chrétiens, donna un rapide aperçu de
la situation et de l'activité des Svndi Í-
cats chrétiens en 1837.
A la journée de clôture du dimanche
M mars, 600 hommes applaudirent
l'activité et les résultats de 1937.
Dans la matinée Ks i-.»ngrcssi»tes
assistèrent à une messe à l'issue de
laquelle le R. P. Rozière prononça une
allocution.
Un compte rendu de la session rédiRé
par un des semainiers permanents tra-
cera en quelques pages la riches-o
de documentation prodiguée aux audi-
teurs pendant ces trois jours. Cette
brochure mettra au cœur des absents
un regret et un grand désir de venir,
I I an prochain, grossir le nombre des
auditeurs.
D'autres rapports sur l'U. S. 1. C.,
l'organisation des Unions paroissiales
et le plan de leur activité, la C. F.
i 1'. C, l'artisanat, animèrent cette
| journée.
Enfin, le R. P. Villain donna la leçon
de clôture Action catholique et ac-
tion sociale, dans laquelle l'éminenl
professeur fit la synthèse des mul-
tiples activités qui s'offrent aujour-
d'hui aux catholiques.
M. le chanoine Le Goasguen clôtura
en remerciant tous ceux qui ont cou
tribué à donner à ces journées tout km
intérêt et tout leur éclat.
Une belle initiative
Ce n'est paj la première fois qui
dans ce journal nous faisons mention
de l'œuvre de 1 Apostolat des malades
qui vient de célébrer à Rome les dix
ans de son existenct. canonique,
On sait que cette oeuvre consiste es-
sentiellement dans un apostolat de
souffrance mis à la portée des malade
et destiné à leur procurer, dans leur
pénible état, les plus grandes consola-
tions qui soient en sanctifiant leurs mi-
sères et en les faisant servir, dans une
orientation tout apostolique, à tous les
besoins de la France et de la sainte
Eglise.
Cette offrande des souffrances des
malades se réalise de la façon la plus
p'faite et atteint son point culminant
dans la messe qui, par k soins du Se-
crétariat, est célébrée chaque jour au
nom de tous les malades. Cette messe,
lui est le grand trésor de l'œuvre, lui
a déjà permis des réalisations magni-
fiques. C'est ainsi qu'à l'occasion du
triduum de Lourdes l'oeuvre a pu dou-
bler et tripler en quelque sorte ce tri-
duum de messes en faisait, célébrer
pendant ces mêmes jours deux fois au-
tant de messes qu'il en était dit ;i
Lourdes.
A l'occasion du jubilé français et
marial, le directeur de l'œuvre, voulant
unir plus efficacement se^ malades aux
grâces jubilaires, a eu l'idée de proposer
à tous les membres de l'Apostolat de
faire célébrer, dans tous les sanctuaires
situés dans la région habitée par cha-
cun d'eux; une messe aux intentions du
jubilé, c'est-à-dire pour renouveler, en
la commémorant, la consécration de la
France à la Trè* Sainte Vierge et offrir
à cette fin les souffrances des malades
pour obteni. le retour et la conversion
de la France.
A l'heure actuelle, près de 900 messet-
ont été ainsi célébrées sur tous les
points de la France. Cependant, le di-
recteur dispose encore d'un nombre
assez élevé de messes qui lui ont été
confiées, à charge de les placer dans
les églises, mariales encore inoccupées,
et c'est pourquoi il fait ici un appel
à tous les prêtres desservant des
églises mariales ou pouvant, à l'occa-
sion, célébrer dans un sa: ctuaire de-
Notre-Dame, pour qu'ils lui demandent
les honoraires d'une messe en lui indi-
quant très exac'ement, avec le taux
demandé pour cette messe le sanc-
tuaire et le vocable marials qu'ils ont
l'ir.tention de servir et un numéro de
compte chèques pour le virement à ef-
fectuer (1).
(1) S'adresser au R. P. Dom Leplu»,
r>. rue de la Source, Paris. XVI*.
aux soins de M. Paul Jamot, est d'un
niveau très particulièrement relevé. il
doit son origine à Antoine Ferrand de
Monthelon (1686-1752), un peintre mé-
diocre mais collectionneur de goût, qui
avait su réunir, entre autres, ces tête~
d'étude des Cranach, si incisives, don.
nous avons parlé plus haut. Son sou-
venir est rappelé par une de ses œuvres,
le portrait d'une autre célébrité rémoiee.
le chanoine Jean Godinot (1661-1749).
auquel on reproche la destruction d'r*
vitraux de la cathédrale qui empêchaient
les chanoines de lire facilement leur bré-
viaire, mais qui employa sa grande for-
tune en intelligentes fondations chari-
tables comme ta canalisation des eaux
de la Vesle et contribua à perfectionna
la fabrication du vin de Champagne.
Quelques documents concernent l'hi*-
.toire de Reims, par exemple une grande
gouache de Pierre-Denis. ̃ Martin. In
Caialcade de Louis XV dans la ville rlr
Reims le lendemain du sacre ,r, n.o!i!"
1727. î.
Le cortège est rendu >> pu
ctelon de miniaturiste, ainsi que la f.i
<;ails- de la cathédrale, dont on verni
aussi les belles gravures, nar Le Pantn'
et Nicolas de Son. ce aui prouve que
même en période classique on ne cessi
jamais d'admirer la cathédrale l'atta-
chement des Rémois au monument dont
ils étalent sî tiers a certainement con-
trïhué à la sauver à la Révolution.
Cette Exposition sert bien la !»''••̃- ̃•̃̃
Reims. Or. comme l'a d!» px<<
M. Paul Jamot » 11 n'oi |w>
de dire qu'à Reims sont apoarui- tlctui.:
le monde des titres aui valurent à la
France le nom de Fille aînée de
~Egtlw, D, a~ Ce~aac.
LA CROIX
l'activité des œuvres catholiques
Le cinéma, puissance de vie,
puissance de mort
Le cinéma n'est pas un plaisir de
foire. Son influence ne se restreint pas
à un domaine étroitement sexuel. C'est
vrai, il amuse quelquefois bêtement.
C'est vrai encore, les scènes qu'il pré-
sente sont parfois dévêtues.
Ce qui fait du cinéma un puissant
moyen d'influence, plus puissant que la
presse, et capable d'exercer sur les
foules une action décisive, c'est qu'il
est un véhicule d'idées, un véritable
enseigr.ement, et dans des conditions
telles que la réflexion est rendue impos-
sible et que, sans exiger le moindre
effort, en procurant au contraire un
extrême plaisir, il permet à l'homme de
s'évader de lui-même, lui enlève tout
contrôle sur sa propre vie et lui impose
de nouvelles pensées, de nouvelles af-
fections.
Le cinéma, en effet, jouit du privi-
lège unique de prendre l'homme tout
entier, de le saisir par toutes les ave-
nues de la sensibilité, du cœur, de
l'intelligence.
C'est le soir. Le spectateur, fatigué
par les tracas et les préoccupations de
la vie moderne, par le labeur quotidien
uniforme et monotone, cherche le
moment de détente et d'oubli. D'avance
il abandonne toute volonté de critique
pour se livrer à la magie des images.
Tel est l'homme à qui le cinéma offre
le luxe de ses palais et le languissant
̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃«̃>̃»̃̃̃̃̃̃̃>
L'Eglise catholique
au Danemark
C'est en i853 que fut fondé le JYordijs/t
Ugeblad pour les Katlwlske Krisine, or-
gane officiel du vicariat apostolique de
l'Allemagne du Nord, qui comprenait
aussi le Danemark la même année était
fondée la Société de Saint-Anschaire qui
a fait paraître la huitième édition d'un
guide catholique, Katholsk Handbog for
Danmrk.
D'après les renseignements fournis par t~
oe manuel, le vicariat apostolique du
Danemark, fondé il y a quinze ans, edt
dirigé par S. Exc. Mgr Brunis. Sur les
a5 000 catholiques du pays, un tiers en
viron appartiennent aux 5 paroisses de
Copenhague. Sur les gt prêtres, uj sont
indigènes.
Les catholiques sont unit en iG Asso-
ciations auxquelles pn..pgut ajouter la
Ligue Scandinave de S»int-Anschaire qui
• son siège à New-York. Plusieurs de ces
aesociations méritent une mention spô-
claie l'Association de jeunes gens, fon-
dée en 1919, très active, dirige une revue
illustrée pour les jeunes, le Katholsk
Ungdom. L'Association catholique de la
radio, fondée en ig3i, a obtenu de la
radio du gouvernement plusieurs trans-
missions catholiques. Le Cercle Saint-Paul
favorise la diffusion des livres catho-
liques la Société de Notre-Dame de
Lourdes fournit aux pauvres malades la
possibilité de faire un pèlerinage au
eanctuaire de la Vierge les intellectuels
oatholiques sont unis l'Association des
médecins, Association Sleensen, porte le
nom du fameux naturaliste du xvu" siècle,
Nielg Steenscn, qui se convertit et devint
éVêquc des provinces du Nord.
En janvier 19.38, tous les catholiques
du Danemark fêtèrent le tricentenaire r!e
la naissance de ce grand et savant évêque
que beaucoup désirent voir recevoir les
honneurs des autels.
Le Danemark a 4 écoles supérieures
avec 891 élèves 200 élèves, parmi les-
quels se trouvent aussi des non.catho.
liques, fréquentent te collège Sainl-
Canul, dirigé par les Jésuites. Les Soeurs
de Saint-Joseph dirigent les trois autres
écoles.
En plus des 5 paroisses de la capitale,
a5 autres paroisses, officiellement recon-
nues, sont disséminées dans le pays
presque toutes ont leur école libre et une
bibliothèque circulante.
En plus des journaux déjà mentionnés.
on trouve un bulletin du Sacré-Cœur et
un bulletin des femmes catholiques. La
revue qui a le plus fort tirage, 5 son
exemplaires, est le Sinoppskornis qui
paraît tous les quinze jours à Thorshavn,
sur l'île de Slroemoe, la plus irr.mile des
îles de l'archipel Féroé, entre l'Ecosse tt
l'Islande. Beaucoup de catholiques danois
lisent les journaux suédois et norvégiens,
entre autres le mensuel très connu,
Credo.
Chronique artistique
L'Expos'tion
des trésors de Reims
à l'Orangerie des Tuileries
De grandes fêtes nationales célébre-
ront en juillet prochain la résurrection
de notre chère cathédrale de Reims, ré-
surrection due aux travaux dirigés de-
puis vingt ans, avec autant de science
que d'amour, par l'architecte Deneux.
A cette occasion et conune pour y
préluder, vient de s'ouvrir à l'Orangerie
des Tuileries une Exposition déjà an-
noncée aux lecteurs de ta Croix, qui ras-
semble des trésors d'art uniquement
d'origine rémoise (1).
Cette ville de Reims, qui a joué un si
grand rôle dans nos annales. et à la-
quelle la guerre a aiouté l'auréole du
martyre, est toute chantée d'histoire et
de beauté, de sorte que l'Exposition,
outre son attrait artistique, présente un
intérêt historique, religieux et national.
Elle a été organisée avec soin. goût,
comi-f te'nce et une véritable piété illiait'
(1) Tous les jours de 10 à 18 heures
Jnqu'k Juillet. •
confort de ses fauteuils. L'obscurité de
la salle invite à l'abandon en même
temps qu'elle aggrave la fascinante
emprise de l'écran lumineux. Enfin, le
rythme rapide des scènes paralyse ce
qui pourrait rester d'un désir de con-
trôle, tandis que l'envoûtement de la
musique s'ajoute à la séduction des
artistes et au réalisme des images pour
porter à son comble la force insinuante
et sournoisement persuasive du spec-
tacle.
Invention merveilleuse. Suivant le
plan de la Providence, le cinéma de-
vrait devenir une véritable école popu-
laire qui projetterait sur la vie une
lumière de vérité, assurerait les bases
de la famille, soutiendrait la cause de
la justice, ferait oeuvre d'éducation,
illustrerait les gloires de tous les
peuples, favoriserait une meilleure con-
naissance réciproque des classes so-
ciales et des nations, collaborerait enfin
à l'élaboration et à l'établissement du
futur et meilleur statut de l'humanité.
En est-il ainsi ? Chacun peut s'en
rendre compte. Il s'agit d'avoir des.
yeux et de ne pas les fermer à l'aveu-
glante réalité. Par un matérialisme
grossier, le cinéma plonge le monde
dans une atmosphère de paganisme.
Il répand des conceptions sur la vie,
sur l'amour, sur la famille, sur l'argent,
en opposition directe avec la morale
évangelique, avec la morale tout court.
Au lieu d'être une puissance de vie, il
est une puissance de mort. Il tue, il
n'élève pas. Et cela est vrai de beau-
coup de films où les images véhiculent
des idées fausses.
Images et idées qui ne sont pas seu-
lement des représentations, qui sont
déjà des forces, des commencements
d'action qui un instant oubliés
feront irruption dans le domaine de la
conscience et rendront la jeune fille, le
jeune homme, l'homme, la mère de
famille, moins aptes à comprendre le
devoir et à l'accomplir, moins aptes à
combattre la tentation, la tentation cru-
ciale qui se présente une fois ou l'autre
dans toute vie.
Que faire ? Les catholiques des
Etats-Unis nous ont donné un magni-
fique exemple. Il ne tient qu'à nous de
les imiter. Qu'ont-ils fait ? Ils ont agi.
Ils ont agi sur l'industrie du film ils
ont agi sur le public. En fait, ils ont
rendu vigueur aux consciences cons-
ciences chrétiennes du croyant, cons-
ciences simplement honnêtes de tous les
hommes de cœur.
Ils ont agi sur l'industrie du film.
Puisque le cinéma porte en ses flancs
les destinées spirituelles et religieuses
de l'humanité, pourquoi les catholiques
ne chercheraient-ils pas dans ce do-
maine une profession, un gagne-paip ?
La compétence, on ne saurait trop le
répéter, est requise au succès. Action
sur le public Les catholiques améri-
cains s'engagent par écrit à ne jamais
assister à la projection des films qui
blessent la vérité ou les règles morales
de la doctrine chrétienne. A cet effet,
des affiches sont placées à l'intérieur
des églises qui avisent les catholiques
de la valeur des films qui vont être
donnés dans leur ville ou dans leur
quartier. Enfin, l'organisation de salles
catholiques ou de salles familiales qui
atteignent un public assez nombreux
pour que les producteurs de films soient
mtéressés à les satisfaire.
Nous venons de vous faire un rapide
lésumé de l'Encyclique du Souverain
Pontife sur le cinéma, en même temps
que de vous donner les directives pra- j
tiques que le Pape adresse à toute la
catholicité. En conséquence, pour obéir 1
au Souverain Pontife, nous vous pres-
sons de prendre l'engagement écrit de
ne pas assister à la projection des mau-
vais films, et pour cela de tenir compte
de la notation par affichage à l'intérieur
des églises qui sera faite chaque
semaine dans vos paroisses.
Nous le répétons devant l'écran,
l'homme, la femme, le jeune homme,
l'enfant, sont désarmés. L'image très
souvent empêche de réfléchir. Voilà
pourquoi un homme, une femme, une
jeune fille qui, pour avoir été heurtés
dans leurs sentiments intimes par un
livre, se méfieront de l'auteur, restent
sans réaction devant les films qui attein-
dront cent fois plus encore leurs con-
victions profondes. Ils chargent leur
subsconscient d'explosifs. Ils ne s'en
aperçoivent pas tout d'abord. L'explosif,
en effet, ne traduit sa présence que
lorsqu'il explose.
Les producteurs de films cherchent
leur intérêt. Serait-il difficile aux catho-
liques et aux honnêtes gens de leur
montrer qu'ils ont intérêt à produire
des films propres?
S. Exe. Mgr Saliège,-
archevêque de Toulouse.
par M. Paul Jamot. membre de l'Ins-
titut, ancien conservateur du Louvre,
directeur du musée de Reims, qui est
d'origine rémoise.
Le passé de la très grande cité gallo-
romaine, avec une civilisation très
avancée, que fut Reims est rappelé par
un très beau buste romain de Jeune
Gaulois trouvé à Reims au cours de tra-
vaux de voirie, il y a quelques années,
qui a été acheté par le musée du Louvre,
buste qui est un portrait très vivant.
Il se détache sur une superbe tapis-
serie, la plus ancienne et la mieux con-
servée de la tenture en six pièces de
l'Histoire du Fort Roy Clovis, qui fut
vraisemblablement tissée à An-as pour
le duc de Bourgogne Philippe le Bon au
milieu du xv» siècle et aui, par héritage.
par le mariage de Marie. fille de Charles
le Téméraire, appartint à Gharles-Quinl.
qui s'en servait pour décorer sa tente.
Quand il fut battu au siège de Metz, il
l'abandonna dans sa déroute, et ce
trophée de victoire échut, au partage du
butin, au duc François de Guise, dont
le frère Charies, cardinal de Lorraine,
archevêque de Reims, la donna à la ca-
thédrale, et elle fait touiours partie du
trésor de la cathédrale. Chose curieuse.
on y voit reproduit l'étendard de Clovis
avec ses grenouilles, aui seraient, dit-
on, à l'origine des fleurs de lis.
En face. une autre tapisserie du trésor
de la 'cathédrale: le Marlage de la
Vierge, et ses préfigures, le mariage
d'Isànc et de Rébecea et le mariage de
Tohip ef de Sara, huitième pièce de la 1
tenture, qui en comprend dix-sept, de
l'Histoire de la vie de la Vierge, donnée
en 1530 à la cathédrale de Reims par I
Robert de Lenonoourt, archevêque de
ARMER L'ENFANT
pour qu'il se suffise dans la vie
L'œuvre des Frères de Saint-Jean de Dieu à La Villetertre
Parmi les nombreuses œuvres d'assis-
tance que dirigent les Frères de Saint-
jean de Dieu, quatre sont spécialement
destinées à secourir l'enfance l'œuvre
de rééducation des enfants infirmes, rue
Lecourbe, à Paris; le sanatorium marin du
Croisic, et enfln deux œuvres consacrées
aux garçons insuffisants (petits épilep-
tiques et petits instables, qui réclament
un traitement neurologique et une réédu-
cation spéciale continus), l'œuvre hospi-
talière de Doulon, près Nantes, et celle
de La Villetertre (Oise).
Le programme mis en œuvre dans ces
établissements y permettra la rééducation
de 900 sujets à la fois.
L'Institut médical de La Villetertre,
édifié et organisé à la demande de plu-
sieurs administrations publiques, reçoit les
enfants insuffisants de 5 à 15 ans inca-
pables de s'éduquer dans les classes et
même dans les internats de perfectionne- j
ment.
Ces enfants, placés là au compte des
collectivités de l'Oise, Seine-et-Oise,
Seine, sont traités selon les méthodes de
cure neurologique intensive modernes
(hydrothérapie, actinothérapie, mécanothé-
rapie) et de rééducation dans le cadre
d'une formation professionnelle horticole.
Le service médical de cet établisse-
ment est placé sous la direction du
D' Georges d'Heucqueville, médecin du
cadre d'Etat des asiles, mis à la disposi-
tion de l'Institut médical par M. le mi-
nistre de la Santé publique.
Dans une remarquable étude dont nous
donnons ci-après de larges extraits, l'émi-
nent médecin des hôpitaux psychiatriques,
après avoir montré les lacunes de l'ancien
outillage français pour le traitement et la
rééducation des insuffisances neuro-psy-
chiques infantiles, dégage la formule des
nouvelles réalisations hospitalières de
Doulon et de La Villetertre.
« Dès iq34, les représentants les plus
autorisés de la pédiatrie et de psycho-
pédiatrie, réunis en Comité technique
sous la présidence du professeur Laignet-
Lavastine, assisté par le Dr Huber.
avaient examiné et approuvé un projet
et des plans de centre hospitalier modèle
de neuro-psychiatrie infantile.
Deux réalisations ont été mises en
œuvre par les Frères Huspitaliers de
Saint-Jean de Dieu, dans leurs domaines
de Doulon (près Nantes) et La Villetertre
(près Pontoise). Cette Société poursuivait
le but, d'une part de décongestionner
ses établissements faisant fonction d'asiles
publics de Lyon, Lille, Dinan (Côtes-du-
Nord), et La Cellette (Corrèze), où elle
devait admettre des adolescents et des
enfants, et surtout de compléter son
œuvre de rééducation des jeunes infirmes
moteurs de la rue Lecourbe à Paris, de-
venue insuffisante avec ses 350 lits (dont
des servitudes limitent l'extension). en
L'Institut médical de Doulon, ouvert en
1935. est aménagé dans un domaine du
« La Papotière », situé aux abords immé-
diats de Nantes, comprenant une dizaine
d'hectares rte terrains maraîchers, des
services généraux d'orphelinat et trois pa-
villons qui se sont prêtés facilement aux
Reims de 1509 à 1532, inspirée en partie
d'un livre d'heures de 1515 à l'usage
de Reims et commandée aux mêmes
artistes qui flrent l'histoire de saint
Remi, dont voici les Miracles de sain;
Remi. A gauche, en haut, saint Remi et
les oiseaux qui viennent manger à sa
table: au-dessous, il remplit le tonneau
de sa parente Celse qui manquait de vin:
à droite, saint Remi suivi du clergé
chasse les démons qui ont incendié :a
ville de Reims en haut, il ressuscite
une jeune Toulousaine possédée du dé-
mon. Cette tapisserie appartient au tré-
sor de 'l'Eglise Saint-Remi, à qui elle fut
donnée en 1531, par l'archevêque Robert
de Lenoncourt.
Les toiles peintes à tempera provenant
de l'Hôtel-Dieu, appartenant au musée de
Reims, sont des plus curieuses ce ne
sont pas des cartons de tapisserie.
comme on le dit souvent, car il y en 1
une vingtaine, et il n'en existe pas une
seule tapisserie aucune n'aurait donc été
exécutée, c'est invraisemblable. Ce
doivent être des décors de représenta-
tions de mystères joués sur le parvis.
Dans les vitrines de cette grande salle
se trouvent des objets d art voici
Joyeuse, l'épée légendaire qui serva'i
pour le sacre. Les vers célèbres chantent
dans toutes les mémoires « La France
a deux épées: Joyeuse et Durandal. •
A coté, les éperons d'or du sacre, qui
servirent en dernier lieu à Napoléon et
1 Charles X.
Dans la vitrine, près de l'entrée, on
remarquera une Sonnette romane en
bronze, repercée à jour de rinceaux avec
les symboles des quatre évangélistes, qui
a été maintes fois reproduite à la fin du
xcf sièoU U Calice dit
L'UN DES PAVILLONS DE L'INSTITUT MÉDICAL DE LA VILLETERTRE
transformations nécessaires. Au rez-de-
chaussée, réfectoire, salle de jeux ma-
i nuels, salle d'occupations intellectuelles.
A l'étage, dortoirs. L'assiette et l'impor-
tance des services généraux permettent
d'édifier une série de pavillons du même
type.
L'Institut médical de La ViUetertre a
ouvert en 1936 son premier pavillon.
L'Institut médical de La Villetertre dis-
pose d'un vaste domaine d'un millier
d'hectares de bois, étangs et terres de
culture, situé à 50 kilomètres de Paris
(une heure de route ou de chemin de
fer).
Le projet comporte 14 pavillons, un
groupe d'infirmerie et des services géné-
raux. Les 14 pavillons s'édifieront paral-
lèlement sur deux rangées, longs de
.^o mètres, larges de 8, distants de 20.
Chacun comprend, au rez-de-chaussée,
une galerie d'exposition, une grande salle
formant réfectoire et réservée aux occu-
pations manuelles, une autre réservée aux
occupations intellectuelles, et 50 lits en
dortoir sur deux étages.
Seul le pavillon d'infirmerie est actuel-
1 lement en service. Lui seront annexées
une salle de culture physique et une pis-
cine. Ce pavillon comporte au rez-de-
chaussée, cabinet médical, salles de pan-
sements, d'opérations, de radiographie,
d'actinothérapie, d'électrothérapie, phar-
macie, laboratoire et morgue à l'unique
étage, une infirmerie-lazaret, comprenant
actuellement 50 lits, presque tous en
boxes individuels ou boxes de 4 lits.
Voici les caractéristiques du fonctionne-
ment de ces deux services en 1936, telles
qu'elles ont été rapportées à la Société
médico-psychologique.
1 0 Lits. Le nombre total des lits
prévus atteint qoo, t50 pour Doulon et
750 pour La Villetertre.
Au 31 décembre 1936, 150 lits sont
en service, 100 à Doulon, 50 à La Ville-
tertre.
20 Mouvement en 1936. 107 en-
trées, dont 62 à Doulon et 45 à La Ville-
tertre.
3° Répartition des entrées selon l'âge.
Le règlement dispose que les Insti-
tuts reçoivent les garçons de 5 à 18 ans.
Les entrées se répartissent ainsi, selon
l'âge
De 5 à 7 ans, 10 pour 100 de 7 à
ic ans, 25 pour 100 de 10 à 14 ans, 1
42 pour too; de 14 à 18 ans, 23 pour 100.
Plus du tiers de ces enfants auraient
donc été évincés des classes et internats j
de perfectionnement en raison de leur
âge.
3° Répartition des entrées selon le dia-
gnostic. Précisons d'abord que l'ad-
mission de tout enfant est subordonnée,
du point de vue de la symptomatologie,
à la production de deux certificats
a) Certificat de l'instituteur de l'enfant'
ou de l'instituteur de l'école dont il
relève attestant l'impossibilité du main-
tien ou de l'admission en raison des
troubles présentés
b) Certificat médical détaillé du méde-{
c'n de famille ou du médecin-inspecteur!
de l'école concluant formellement à la I
qui doit être de la fin du xn* siècle,
calice en or orné de filigranes, pierres,
perles et émaux, qui servait pour le
sacre à la communion du roi et la Nef
reliquaire de Sainte-Ursule, aussi du
trésor de la cathédrale de Reims, offerte
par Henri III à l'occasion de son sacre,
en 1575, à la Vierge de Reims, « poiK
l'apaisement du royaume ». Il est con-
solant en ce moment de se souvenir que
la France a déjà connu bien des temps
troublés, et en recourant à Dieu elle en
est toujours sortie.
Une des plus belles pièces du trésor
de Reims est le reliquaire de la Sainte
Epine, en cristal de roche du xi* siècle,
monté en or avec des bandes où al-
ternent perles et grenats par un orfèvre
parisien de la seconde moitié du xv a.
A l'intérieur, un petit ange d'or, qui por-
tait la relique et sur le couvercle une
statuette d ange émalllé portant une
couronne d'épines. C'est une merveille
de luxe raffiné, harmonieuse de ligne et
de couleurs, tandis uue le Reliquaire de
la Résurrection est plus curieux que
beau, il a l'intérêt historique d'avoir été
donné à la cathédrale par Henri II le
jour de son sacre.
Du grand candélabre. haut d'environ
six mètres, qui figurait ladis sur les
marches du chœur de l'église Saint-
Remi de Reims, ce fragment seul a
échappé à la barbarie révolutionnaire,
encore a-t-i! été endommagé par le bom-
bardement allemand en septembre 1914.
On l'attribue à Nicolas de Verdun (xii* s.),
par comparaison avec le Krand candé-
labre, demeuré intact, du Dôme de Milan.
Derrière ce candélabre, le dais donné
par Louis XIII et Anne d'Autriche, dont
u porte 1_tw m>I~e ~n4oo~, r
cure et à la rééducation dans un Institut
médical
c) Et à une visite passée par le mé-
decin-chef.
La vaste catégorie des instables forme
le fond du recrutement, 45 pour 100,
dont
Instables avec troubles moteurs (athé-
tose, chorée, tics, débilité motrice),
15 pour 100 instables psychiques purs
ei assimilés, 50 pour 100.
Les épileptiques sont ainsi représentés
Comitiaux avec crises, 5 pour 100 épi-
leptoïdes, 2 pour ioo enurésiques,
4 pour 100.
Les suiets présentant des séquelles
d'encéphalites, poliomyélites, méningites,
convulsions graves de l'enfance, four-
nissent un pourcentage de to pour 100.
I Enfin viennent
j Mongoliens, 8 pour 100 dysendocri-
niens et assimilés, 12 pour 100 débiles
apathiques, 10 pour 100 débiles du lan-
gage, 4 pour 100.
5° Traitement et rééducation. L'hy-
drothérapie, cure de choix de l'instabilité,
en forme la base. actuellement en bains
prolongés en baignoire individuelle, bien-
tôt en piscine collective.
Elle se complète d'actinothérapie,
pauses silencieuses, gymnastique, mécano-
thérapie, massage, culture physique.
La rééducation commence par la gym-
nastique rythmique, les jeux, les sports
à l'extérieur. A l'intérieur, chants, jeux
éducatifs, méthodes éducatives senso-
rielles par séances de quarante-cinq mi-
nutes.
L'on s'attache surtout à l'éducation
manuelle, bricolage, usage d'outils sim-
ples. Profitant des résultats publiés sur
le reclassement et l'avenir des enfants
anormaux par Mlle Hallu, Paul-Boncour
Heuyer et Horinson et poursuivant
t'objectif essentiel d'armer l'enfant
pour qu'il se suffise à lui-même dans
la vie, on renonce, chez la plupart,
à l'enseignement d'un métier urbain. Au
contraire, on s'efforce de donner aux en-
fants un enseignement horticole solide,
et, plus tard, on utilisera les ressources
du voisinage des deux Instituts pour le
placement des anciens hospita!isés dans
les exploitations agricoles ou maraî-
chères.
Voilà les caractères principaux de la
thérapeutique et de la rééducation hospi-
talières dans les insuffisances neuro-
psychiques infantiles, par opposition aux
méthodes scolaires qui ont reçu, dans
notre seul pays, un quasi-monopole offi-
cie de la loi du 15 avril 1909.
Les premiers résultats obtenus, en
dépit de difficultés multiples, auraient-ils
convaincu les pouvoirs publics? Une cir-
culaire ministérielle du 25 novembre
dernier prescrit, pour la première fois, le
traitement et la rééducation des enfants
anormaux au compte de l'Assistance mé-
dicale gratuite.
Quoi qu'il en soit, l'afflux des de-
mandes oblige à accélérer le programme
des constructions et confirme que c'est
dans cette voie qu'il faut s'engager.
Le problème du traitement des enfants
Saint-Remi, qui reçut aussi l'ornement et
la chape exposés.
Dans cette même salle du fond se
trouve la tête couronnée de la Statue du
roi Lothaire, provenant de son tombeau
exécuté vers 1150, brisé à la Révolution
le jour même de la mort de Louis XVI
puisqu'elle porte ce curieux graffiti
« 21 janvier 1793 et retrouvée en 1919
dans le sol de l'église Saint-Remi.
Les statues de la maison des must-
ciens, rue du Tambour, à Reims, qui en
décoraient la façade depuis la fin du
xiii» siècle, avaient été heureusement
déposées avant le bombardement, ce qui
explique leur survie. car sous les
bombes la maison fut pulvérisée. Une
photographie en montre l'état primitif,
qui sera bientôt reconstitué.
Signalons encore en sculpture la char-
mante statuette d'Anae en bois de la
lignée de l'ange au sourire de la
façade de.la cathédrale de Reims, et la
statue de Sainte Geneviève provenant de
l'église Saint-Remi. Des visiteurs étaient
intrigués par l'amusant petit soufflet
que tient le démon, il s'explique par la
légende d'après laquelle Sainte Gene-
viève. allant de grand matin en pèleri-
nage à Saint-Denis, s'éclairait d'un
cierge que le démon armé d'un soufflet
cherchait à éteindre, tandis qu'un ange
sur son épaule le rallumait. C'est aussi
le thème d'une grande statue de sainte
Geneviève, beaucoup plus ancienne, qui
est au Louvre.
Enfin. voici une statuette esqu^w du
̃̃ citoyen du monument de Louis XV
à Reims, exécutée vers 1758. Pigalle se
serait, dit-on, représenté lui-même dans
oe « oitoyen », symbolisant la prospé-
L'Action catholique des hommes
dans le Finistère
Journées de formation à Lesneven
La session d'étude organisée tous les
ans par le Comité diocésain de l'Action
catholique connaît toujours un succès
croissant. Cette année encore, le com-
mandant Vannier, président diocésain,
et M. le chanoine Le Goasguen, secré-
taire, avaient fait appel à l'Action popu-
laire de Paris, qui délégua deux de ses
brillants professeurs les RR. PP. Vil-
lain et Rozière.
Nombreux furent les militants qui ré-
pondirent au désir de se former et de
s'instruire. Un auditoire fidèle suivit
avec attention les diverses réunions,
auditoire fort mêlé si l'on tient compte
des zantons d'origine et des catégories
sociales représentées. Les insignes de la
J. A. C., J. O. C., C. F. T. C. ornaient
les boutonnières et désignaient les
catégories sociales auxquelles apparte-
naient ces délégués de 25 paroisses.
Les cours et leçons doctrinales
Le thème général de la session d'étude
était celui-ci c Transformation du
monde moderne, ordre nouveau ».
Les Révérends Pères le traitent à
raison de trois leçons par jour.
Voici d'abord des constatations sur le
monde actuel et le jugement porté par
l'Eglise. Partout c'est le désordre dans
la vie sociale et économique, dans les
âmes dans la vie familiale. Notre
monde est malade.
Comment allons-nous le guérir? Di-
vers médecins se penchent sur ce malade
et proposent des solutions le retour
au libéralisme pur, l'étatisine des ré-
gimes totalitaires, le communisme. So-
lutions insuffisantes et inadéquates.
Pour arriver à tout redresser et réur-
ganiser, l'Eglise demande deux actions
conjuguées la réforme des moeurs et
la réforme des institutions.
La réforme des institutions peut se
faire dans le cadre actuel (régime du sa-
lariat). Comment l'Eglise la conçoit ?
Etude du juste salaire conduisant à la
constitution de l'épargne, syndicalisme,
réformes sociales.
Elle peut se faire aussi par la trans-
formation du cadre économico-social.
La réforme des mœurs se fera par
le règne de la charité et la restaura-
tion de la famille.
Les échanges de vues qui suivirent
les cours montrèrent clairement que
le Finistère aussi est touché par tous
ces désordres. Les militants d'Action
catholique n'y sont donc jamais au
repos, et à ce régime d'entraînement
continuel ils s'aguerrissent. Tout nous
laisse croire les résultats acquis
sur le terrain de l'Action catholique et
de l'action sociale sont des réalités
que leurs efforts seront couronnés de
succès.
Les enquêtes
Trois enquêtes avaient été proposées
aux Unions paroissiales elles furent
l'objet de cercles d'étude avec prépara-
tion en équipes cinq équipes de ru-
raux et cinq équipes de citadins. les!
La première enquête porta sur les
transformations remarquées dans la vie
économique du département l'outil-
lage, l'exode, les métiers disparus et les
nouveaux métiers, les cultures, l'amé-
lioration de la vie matérielle.
La deuxième sur l'état et l'organisa-
tion professionnelle dans la crise pré-
sente en face de l'opinion publique.
La troisième sur la famille à la ville
et à la campagne les jeunes en face
du mariage, la natalité, les chefs de
famille et leurs responsabilités, etc.
Tous les faits recueillis au cours de
ces cercles ont permis de voir avec plus
de précision certains courants qui se
dessinent et certains dangers. Ces sortes
d'exercices sont de nature à développer
chez les militants l'esprit d'observation,
le jugement et le sens des nuances.
Les leçons d'information
Tous les jours, une leçon d'informa-
tion trouvait place dans l'après-midi.!
M. l'abbé Vallée parla de l'arti-
̃̃̃̃«̃̃̃̃̃̃̃̃̃•̃̃̃̃̃̃̃̃̃•
insuffisants constitue un vrai problème
national. L'étiolement de la race fran-
çaise se manifeste, en effet, non seule-
ment par la chute de la natalité, mais
encore par un déficit croissant de qua-
!iié l'on peut évaluer, selon les recen-:
sements officiels dans les écoles pu-
bliques, que la France traine un poids
mort de isoc«oo anormaux de 5 à 18 ans,
soit un contingent annuel de 12 000 à
15 000 enfants insuffisants ce nombre
s'accroît depuis la guerre du fait des ra-
vages des gaz de combat et des progrès
de l 'alcoolisme.
Sans action sur ces causes, il ne faut
ménager aucun effort pour circonscrire
!es effets c'est dans cet esprit que i 'ai
sollicité votre attention sur les possibi-!
lités, dans ce domaine, de la formule hos-
pitalière. »
rité économique sous le règne de Louis
le bien-aimé.
Le musée de Reims a envoyé aussi
quelques-uns de ses trésors, des pein-
tures et des dessins, dont des portraits,
têtes d'études vigoureuses, d'un réalisme
saisissant, par les deux Cranach. comme
lc portrait de Sibylle de Clèves, peint
vers 1530 le Portratt du prince Wolf-
gang d'AnhaU, exécuté vers 1540, et lt
Portrait du duc Ernest IV de Bruns.
wick-Grubenhagen, par Lucas Cranach
le Vieux ce dernier portrait a été pein'
vers 1545, époque 0(1 Cranueh a employé
ce dessin tourné en sens inverse pour
la tête du duc dans la chasse au cerf
du musée du Prado le Portrait d'un
inconnu aux yeux bleus et au teint
rouge, le Portrait du duc Auguste de
Saxe et le Portrait du duc Maurice de
Saxe, par Cranach le jeune têtes d'Al-
lemands au maxillaire puissant, au nez
court, au teint rouge brique, enflammé
par la bière, dont le type existe toujours
outre-Rhin.
Mentionnons encore Le Nain, très
connu le portrait d'une femme in-
connue. de Van der Helst deux excel-
lents pastels de Robert Nanteuil, le por-
traitiste grave qui sait si bien faire
transparaître les caractères; Petite reine,
fine et charmante toile de Perrin-Sal-
breux, !e peintre rémois une dizaine
de merveilleux Corot (dus en grande
partie au legs -généreux de Jules War-
nier), dont 14 Vue de Villeneuve-Us-Aii-
gnon. l'Eglise de Manie*, le rnvp ilt
venl, d'un sentiment diMiiuiliquc rare
chez Corot, ta Vasque' île Ui ritia Méiii-
cis des Millet, dont la Mer vue de la
falaise de Gréville, et de délicats Lépine
Ob voit que le musée de Reims, grtoe
I sanat et des difficultés auxquelles se
heurte cette branche économique. Di-
verses organisations essayent de grou-
per les utisans. Dans le Finistère.
i A des artisans du Finistère, afil
I liée à la Confédération de l'artisanat
j familial, se développe avec bonheur.
M. Guillou, du Secrétariat social ih-
Quimper, exposa la question du chô-
mage dans le Finistère et expliqua
l'utilité et le fonctionnement des bu.
reaux de placement.
M. Le Friant. secrétaire général tii
l'Union départementale des Syndicats s
chrétiens, donna un rapide aperçu de
la situation et de l'activité des Svndi Í-
cats chrétiens en 1837.
A la journée de clôture du dimanche
M mars, 600 hommes applaudirent
l'activité et les résultats de 1937.
Dans la matinée Ks i-.»ngrcssi»tes
assistèrent à une messe à l'issue de
laquelle le R. P. Rozière prononça une
allocution.
Un compte rendu de la session rédiRé
par un des semainiers permanents tra-
cera en quelques pages la riches-o
de documentation prodiguée aux audi-
teurs pendant ces trois jours. Cette
brochure mettra au cœur des absents
un regret et un grand désir de venir,
I I an prochain, grossir le nombre des
auditeurs.
D'autres rapports sur l'U. S. 1. C.,
l'organisation des Unions paroissiales
et le plan de leur activité, la C. F.
i 1'. C, l'artisanat, animèrent cette
| journée.
Enfin, le R. P. Villain donna la leçon
de clôture Action catholique et ac-
tion sociale, dans laquelle l'éminenl
professeur fit la synthèse des mul-
tiples activités qui s'offrent aujour-
d'hui aux catholiques.
M. le chanoine Le Goasguen clôtura
en remerciant tous ceux qui ont cou
tribué à donner à ces journées tout km
intérêt et tout leur éclat.
Une belle initiative
Ce n'est paj la première fois qui
dans ce journal nous faisons mention
de l'œuvre de 1 Apostolat des malades
qui vient de célébrer à Rome les dix
ans de son existenct. canonique,
On sait que cette oeuvre consiste es-
sentiellement dans un apostolat de
souffrance mis à la portée des malade
et destiné à leur procurer, dans leur
pénible état, les plus grandes consola-
tions qui soient en sanctifiant leurs mi-
sères et en les faisant servir, dans une
orientation tout apostolique, à tous les
besoins de la France et de la sainte
Eglise.
Cette offrande des souffrances des
malades se réalise de la façon la plus
p'faite et atteint son point culminant
dans la messe qui, par k soins du Se-
crétariat, est célébrée chaque jour au
nom de tous les malades. Cette messe,
lui est le grand trésor de l'œuvre, lui
a déjà permis des réalisations magni-
fiques. C'est ainsi qu'à l'occasion du
triduum de Lourdes l'oeuvre a pu dou-
bler et tripler en quelque sorte ce tri-
duum de messes en faisait, célébrer
pendant ces mêmes jours deux fois au-
tant de messes qu'il en était dit ;i
Lourdes.
A l'occasion du jubilé français et
marial, le directeur de l'œuvre, voulant
unir plus efficacement se^ malades aux
grâces jubilaires, a eu l'idée de proposer
à tous les membres de l'Apostolat de
faire célébrer, dans tous les sanctuaires
situés dans la région habitée par cha-
cun d'eux; une messe aux intentions du
jubilé, c'est-à-dire pour renouveler, en
la commémorant, la consécration de la
France à la Trè* Sainte Vierge et offrir
à cette fin les souffrances des malades
pour obteni. le retour et la conversion
de la France.
A l'heure actuelle, près de 900 messet-
ont été ainsi célébrées sur tous les
points de la France. Cependant, le di-
recteur dispose encore d'un nombre
assez élevé de messes qui lui ont été
confiées, à charge de les placer dans
les églises, mariales encore inoccupées,
et c'est pourquoi il fait ici un appel
à tous les prêtres desservant des
églises mariales ou pouvant, à l'occa-
sion, célébrer dans un sa: ctuaire de-
Notre-Dame, pour qu'ils lui demandent
les honoraires d'une messe en lui indi-
quant très exac'ement, avec le taux
demandé pour cette messe le sanc-
tuaire et le vocable marials qu'ils ont
l'ir.tention de servir et un numéro de
compte chèques pour le virement à ef-
fectuer (1).
(1) S'adresser au R. P. Dom Leplu»,
r>. rue de la Source, Paris. XVI*.
aux soins de M. Paul Jamot, est d'un
niveau très particulièrement relevé. il
doit son origine à Antoine Ferrand de
Monthelon (1686-1752), un peintre mé-
diocre mais collectionneur de goût, qui
avait su réunir, entre autres, ces tête~
d'étude des Cranach, si incisives, don.
nous avons parlé plus haut. Son sou-
venir est rappelé par une de ses œuvres,
le portrait d'une autre célébrité rémoiee.
le chanoine Jean Godinot (1661-1749).
auquel on reproche la destruction d'r*
vitraux de la cathédrale qui empêchaient
les chanoines de lire facilement leur bré-
viaire, mais qui employa sa grande for-
tune en intelligentes fondations chari-
tables comme ta canalisation des eaux
de la Vesle et contribua à perfectionna
la fabrication du vin de Champagne.
Quelques documents concernent l'hi*-
.toire de Reims, par exemple une grande
gouache de Pierre-Denis. ̃ Martin. In
Caialcade de Louis XV dans la ville rlr
Reims le lendemain du sacre ,r, n.o!i!"
1727. î.
Le cortège est rendu >> pu
ctelon de miniaturiste, ainsi que la f.i
<;ails- de la cathédrale, dont on verni
aussi les belles gravures, nar Le Pantn'
et Nicolas de Son. ce aui prouve que
même en période classique on ne cessi
jamais d'admirer la cathédrale l'atta-
chement des Rémois au monument dont
ils étalent sî tiers a certainement con-
trïhué à la sauver à la Révolution.
Cette Exposition sert bien la !»''••̃- ̃•̃̃
Reims. Or. comme l'a d!» px<<
M. Paul Jamot » 11 n'oi |w>
de dire qu'à Reims sont apoarui- tlctui.:
le monde des titres aui valurent à la
France le nom de Fille aînée de
~Egtlw, D, a~ Ce~aac.
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