DES ORANGERS.
PLAXCHE XXtX
43 ~'s. ORANGER MANDARIN,
CITttUS MADUREXSIS, LOUREIRO. ~7!C/0 J~~D~~ZAO.
C/
L'Oranger mandarin ou Mandarinier est probablement originaire de Madura, comme
semble l'indiquer son nom botanique. Cette localité est une île située au nord de Java, dont
elle est séparée par un détroit du même nom. De là cet arbre s'est répandu dans l'empire"'
Annamite, où il porte le nom de Cây ~H: et son fruit celui de tra: ~uft (co/ veut dire arbre
en annamite, et ~)'at veut dire fruit).
Les Annamites ont tiré de la ressemblance qui 'existe entre ce fruit rond et aplati et les
premières montres européennes qu'ils virent du temps de Louis X[[ï, lors des prédications du
Père Alexandre de Rhodes, montres qui étaient fort épaisses, une dénomination assez pitto-
resque dé ces derniers objets. Ils les appellent Dow/ Ao trâi ~t~, ce qui signifie littéralement
horloge mandarine, horloge en forme de mandarine ".Ce nom singulier pourrait bien au
reste avoir été créé par les missionnaires; mais, en tout cas, il est usuel dans la langue.
Cet arbre existe également en Chine.
L'introduction du Mandarinier en Europe remonte à une quarantaine d'années, vers 1828.
Sa culture en grand existe à Palerme depuis environ trente ans. C'est seulement depuis 1849
ou 1850 qu'il est cultivé dans l'ancien comté de Nice et aux environs de Gènes.
Le Mandarinier ne prend qu'un développement peu considérable, tout au plus quatre
mètres de hauteur; ses feuilles sont petites, très-entières, acuminées aux deux extrémités
d'un vert pâle; le pétiole assez court n'est pas ailé.
"Fleurs petites, très-blanches et très-parfumées.
Les fruits sont petits, de la grosseur d'une belle pomme d'api, déprimés dans le sens des
pôles, assez légers lorsqu'ils sont mûrs; l'écorce est mince, à peine adhérente à la pulpe,
d'un beau jaune foncé, à surface rugueuse, et rappelant un peu par son odeur celle des
bigarades. Pulpe formée de grosses vésicules d'un beau jaune divisées en dix ou onze lorcs
qui se séparent facilement les unes des autres; l'axe du fruit est souvent déchiré et accom-
pagné d'un vide plus ou moins considérable; son eau, sucrée et très-agréable, n'est pas
très-abondanLe. Les graines sont nombreuses, assez grosses et de forme ovale. Les cotylédons
ou amandes sont d'un vert-pistache.
Long. 0,040-0,050; larg. 0,060-0,075; épaiss. 0,003.
Le Mandarinier est moins sensible au froid que les autres Orangers. Il s'accommode
parfaitement de la forme en cordons horizontaux décrits plus loin. H redoute les terres
compactes.
On distingue dans le commerce deux séries de mandarines en premier lieu les man-
darines de Palerme, citées comme les meilleures, puis les mandarines dites d'origine, qui
viennent d'Espagne, d'Algérie, du comté de Nice et des côtes d'Italie.
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PLAXCHE XXtX
43 ~'s. ORANGER MANDARIN,
CITttUS MADUREXSIS, LOUREIRO. ~7!C/0 J~~D~~ZAO.
C/
L'Oranger mandarin ou Mandarinier est probablement originaire de Madura, comme
semble l'indiquer son nom botanique. Cette localité est une île située au nord de Java, dont
elle est séparée par un détroit du même nom. De là cet arbre s'est répandu dans l'empire"'
Annamite, où il porte le nom de Cây ~H: et son fruit celui de tra: ~uft (co/ veut dire arbre
en annamite, et ~)'at veut dire fruit).
Les Annamites ont tiré de la ressemblance qui 'existe entre ce fruit rond et aplati et les
premières montres européennes qu'ils virent du temps de Louis X[[ï, lors des prédications du
Père Alexandre de Rhodes, montres qui étaient fort épaisses, une dénomination assez pitto-
resque dé ces derniers objets. Ils les appellent Dow/ Ao trâi ~t~, ce qui signifie littéralement
horloge mandarine, horloge en forme de mandarine ".Ce nom singulier pourrait bien au
reste avoir été créé par les missionnaires; mais, en tout cas, il est usuel dans la langue.
Cet arbre existe également en Chine.
L'introduction du Mandarinier en Europe remonte à une quarantaine d'années, vers 1828.
Sa culture en grand existe à Palerme depuis environ trente ans. C'est seulement depuis 1849
ou 1850 qu'il est cultivé dans l'ancien comté de Nice et aux environs de Gènes.
Le Mandarinier ne prend qu'un développement peu considérable, tout au plus quatre
mètres de hauteur; ses feuilles sont petites, très-entières, acuminées aux deux extrémités
d'un vert pâle; le pétiole assez court n'est pas ailé.
"Fleurs petites, très-blanches et très-parfumées.
Les fruits sont petits, de la grosseur d'une belle pomme d'api, déprimés dans le sens des
pôles, assez légers lorsqu'ils sont mûrs; l'écorce est mince, à peine adhérente à la pulpe,
d'un beau jaune foncé, à surface rugueuse, et rappelant un peu par son odeur celle des
bigarades. Pulpe formée de grosses vésicules d'un beau jaune divisées en dix ou onze lorcs
qui se séparent facilement les unes des autres; l'axe du fruit est souvent déchiré et accom-
pagné d'un vide plus ou moins considérable; son eau, sucrée et très-agréable, n'est pas
très-abondanLe. Les graines sont nombreuses, assez grosses et de forme ovale. Les cotylédons
ou amandes sont d'un vert-pistache.
Long. 0,040-0,050; larg. 0,060-0,075; épaiss. 0,003.
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parfaitement de la forme en cordons horizontaux décrits plus loin. H redoute les terres
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