Titre : Gazette nationale ou le Moniteur universel
Auteur : France. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1795-01-13
Contributeur : Panckoucke, Charles-Joseph (1736-1798). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34452336z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 13 janvier 1795 13 janvier 1795
Description : 1795/01/13 (N114). 1795/01/13 (N114).
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4412921x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-113
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/07/2018
( 464 )
foriiî lab’c cm an dlPt»:nc c<-mmc royalifies tous
ivs it-Hi'l' ictîus qni ont prêt ht iLmour tic la li-
bcttc et la ivu.iion à li Convention nationale. A
t-, tideut ces agitations fans celle cieée* , c> t
ylainés |j adroitement prcier.ties ? à nous ramener
an rtgue de la teneur , à iauv.er de giands cou-
|r*ab 1 es , A plonger de nouveau la France dans des
flots de Lang.
Rcpicfeutans , le Peuple u’a pas quitté la maflîie ,
ii n’a pas non plus quitté fa confiance : il le livre
i vos foins paternels , pour le conduire au bon
licui. Ii vous félicite du décret, par k quel vous
ccnlacrcz l’époque où Caret a été fi sppé^
Le jour de la juilice cft venu , le iupplice des
perfides s’anpicte ; il fera renaître l’abondaucc , le
calme et i N ons x oulons la liberté , l’égalité , la jufticc ;
nous voulone la République, une , indiviGblc,, dé
mocratique. Mou, vouons aux invalides , aux
uuardii-ilcs , aux buveurs de fan g , une haine
cler.clle.
Leurs efforts f ront inutiles : leurs prétextes d’uti
lité puj!ique fout connus : nous fournies trop grands
jp ni nous inquiéter d’un écrit ridicule. Le Peuple
•qui a juré de vivre libre ne peut reootuer un mou
cheron qui veut le pique: ; il le p:ciie de fon pied,
et ne s abaiffe pas A le combattre.
Ce ne fout pas les mots tyrannie , drjf o'ifme , qui
om lait tes mahieuis du Monde. Ce foui ces tii>rcs
qui calculent , dans l’ombre du fecrct , les moyens
•ci’alicivir leurs compatiictes , de letir aiiacher leurs
«r.fatis , et de pomper leur finit g , api es avoir dévoré
leur to;tune. Ce lotit ces Cannibale» qui Ggncm ,
de faug-ftoid , l’arrêt fatal qui condamne lejullc
à périr fur l’échafaud.
Repicfïntaus , il faut mufeler l’intrigue , il faut
■ccraler les feipcns qui fi frient et s’enlacent autour
tontes dis adminiftratious , frappez les «lilapicLieuîs ,
le» alialiuis. Enveloppez dans une cliaîue indiifuiu-
t»le les part dans , Us appuis , 1< s complices de
la tyrannie : il Lut que U Peuple foi te de cette
lutte isyonnmi ue vertu ci de liberté.
Vive li République ! vive la Convention ! périfi
lent j!e» iaezieux , les alfa Oins , les ty. ans populaires ,
c : tous les ennemis de la libcuc ! ( Vifs appiau-
d i fit mens. )
Le prcfideni à fa dcf.tiletion. Non , Citoyens, la
Convention nationale ne loufir.ru pas que le fx f-
lême alioce de teneur cotHpiiuie de nouveau ies
citoyens, il faut eufin que l'haiimie probe rcfpiie
i. us li iauvega: de des lois.
C’tll féconder pnitiammeiit les efforts de la Cob-
>ent"o.i nationale pour ail tirer le boi hem du Peuple
et le maintien de les droits, que de lui dénoncer
les complots libenicidcs ; elle ne quittera la maliue
dont tiie a éctalé toutes les t.étions , qu’apiès
avoir foudroyé celles qui pouiraient ff”*;: produire.
LLic les bous citoyens veillent c: fe /.ciment en
gai te contre ks fugg:fiions perfide» des ca.r.éléuu»
q : i ut tai «.uetit le Peuple, que pour mieux l’étoutfer.
Le lien , revêtu de la peau de l’agneau , n'en < fi
que p'V' dangereux ; que la jnfiiee et la vérité Ici eut
cofcftmiment à l’ordre du jour. Avec ces guides fidchcs,
la Rc-pobiique fotliia triomphante de tous les oiogts
poiitiqu c s •
La Convention nationale a fondé la Répubiioue ,
elle la muiutiendra , telle ett la volonté du Peuple
Fiançais. Oui!» fout lâ lus et peifide» , ceux qui
voudraient elevtr un doute injurieux fur les inten
tions ! (J-ji’ils fout infcuics , te* hommes pervers
q d tîuiwit de porter une main ciimiuiitc fur l'aichc
ieit.te (jui a cu^fervé les droits du plus grand Peuple
de 1 Univers.
L'anid ver faire du funplice du dernier roi des
Français fera pâlir d’ctf.oi tous ce# Pygmées , et ce
fpcctacle des Républicains jurant , en préfcncc de
l’auteur de la Nature, de mourir mille fois plutôt
que de rentrer tous le juug de l’cfclavagc , cft la
feule vépoufe digue du Peuple Fiançais.
La Convention nationale a. plaudit à votre éner
gie et â voue pattiotifaae ; je vous iuvitc en fou
nom à aflïficr à fa feance.
La Cunvcutiuu décrété que cette Adrefic fera in
férée ai* Buiictru , avec meutiou honorable*
Des huées parteut de la grande tribune à la gauche
du prcfiicnt.
Flujieuti voix. Cette Ad;tfié cft royalifte , ruettex-
la un»» le Bulletin. ( Murmures. ;
André Dumont. Vous venez d’cutcndic les vocifé
rations dis falariés de Pitt et de Cobouvg. Rap
pelez-vous quel» éuieut les gens qui compofmxit
les vibuncs des jacobins , et voyez fi cciie-ti *11
diiierçmment couipwféc... ( Vif» appiawùiücuitns. )
Depuis dix mois ce font toujours les mêmes prr-
f mues qui I s rctnpliffcnt ; clics font devenues i’afile
de k lai.iéamifc.
Ruamfis. Th infiltres le Peuple : les fainétns font
pou tiré s ; le* f-iincan •. font les mufeadins ; examine
le Peuple de cette tribune.
André Dumont. Ce font les vrais roy'aliftes. (Ruamps
l’interrompt. )
Ruamps. Les royaüftes font loi et tes fcmblables.
( Grand bruit. )
On demande que Ruamps foit envoyé i l’Abbaye ,
pour avoir iululté un de fe s collègues.
And’é Dumont. Voulez-vous être libres P Pienez un
parti décilif ; affimz-vous de ces individus qui
dilcnt tout liant qu’il faut un nouveau 31 mai. ( Ap-
plaudifiemcns. )
Ruamps. C’cft Tallien qui a dit cela aux Jacobius.
( Mutuiuies. )
André Dumont. Ordonnez l’arrcftation de tous les
prêcheurs de révoltes payes par les royalties....
Pluficurs membres qui fiégent i l’extrémité de la
falle fe lèvent, et montient une tribune de joui -
naiiltes : I s fout t'à , difcnt-ils. ( Ou rit. )
Ânlrè Dumont. Je demande que les Comités de
fu rcté generale et des infpecteuis de la falle prennent
des nu fines pour s’affunr des individus qui , dan»
cette tribune , ont iululté i iaCouvcution.
Cette prnnofi ion cft déciétée au milieu des plus
vifs appIatidifkiHcns.
Des péiiiionnaires font admis à la barre ; ils font
i'eioge du pairioti'me du général Ruüiguol , mis
en état d’aircllation par décret de la Convention ,
rendu fur la propefition de Bourfault. Les péti-
tionnaircs teiminrnt eu demandant le rapport de ce
decret , qu’ils prétendent avoir été enlevé à la
Convention,
On dénia .de le renvoi de cette pétition au Comité
de fine te géu fraie.
Bourdon , de VOife. Je m’oppofe à ce que cette
pétition foit i envoyée au Comité de fureté géné
rale feuI ; je demande qu’elle foit renvoyée aux
deux Comi és réunis tic falut public et de fureté
générale. G’cll en préfcncc de ce» deux Comiits
qu? l’on ver:a les ctimes de cet homme , pour
lequel des citoyens, égarés fans doute , viennent
réel t in ci ici.
Cet homme n’a-’-i! pas caufé la mort de Phi-
lit peaux , qn. a/ait dévoilé les manœuvres perfides
dts gcociaux tic la Vendée ? GUI cci homme qui
a f it couler le far-g de quarante mille de fes
frtres , plus encore par malveillance que par igno
rance.
La propefition de Bourdon eft décrétée.
Dub. is-Dulay. Il ferait injufte de la part de la Cou-
veutiou nationale de la.(fer plus long-tems fur 1rs
habitans du Calvados la tache iguomiriitufe qui leur
fet imprimée J ans un teins moins heureux. Rappelez-
vous , C Moyens, que far le ci»mpt«- fstisf aifant qui
vous fut »euriu par les repréfcntans du Peuple envoyés
dans ce drpai tement , vous chai gt â es voi trois Co
mités de vous faire un rapport lui le décret qui or
donne qu’une colonne feiait élevée daus la ville de
Caen , comme un mounmeut de la t>m qu’elle avait
piilc â la rébellion. Pourquoi vos Comité» ne vous
ont-ils point fait ce rapport ? Pourquoi éicrurfer
oinfi une peine qu’il cft prouvé i préfeut n’avoir
jamais été méritée ? Ja demande le rapport de «c
decret.
Maure. Ce décret ne fut peint un acte d injufticc
comme le prétend le préopiuant, ce fut une marque
d'indulgence donner par la Convention nationale à
des eitvy-ns plus faibles que coupables. J’ai cru
divuû f ii c cette obfti vution.
, A*» relie , je demande la f.dpeufion du décret, et
que «fa rs trois jours le rapport des trois Comités vous
foit Lit.
Cette propefition tA décrétée en c es termes :
La Convention nationale , fur la propefition d’un
membre de rapporter le décret qui ordonnait qu’il
Ici ait élevé une colonne infamante fur les ruines
du château de Caen , décréta la fufpcnfïun du
tléciet qui <•■ donnait que celte colonne ferait élevée ,
et renvoie à les Comités tic falot public, de fureté
générale et de légifl it'on , pour lui Lire un rapport
fur cet objet daus trois jours.
[La fuite demain. )
gravure s-
Vvt de l'incendie de la ville du Cap , eftampe de 28
pouces lur 18 , gravée eu couleur par le citoyen
Ch ipuy , d’apiès le tableau du citoyen J. !.. Roquet ,
lait ù’arrès nature; piix 24 livrrs. A Paris, »h les citoyens Boquct , fieres , rue Mor.torguctl ,
n° 1 19.
IL Africain hospitalier , peint par G. Morland , et
gravé eu couleur par la citoyenne Rollet. Se vend
à Paris , chez Depeuille , rue Franciadc , Section
de Bon-Conteil , 11 0 52. Prix , Ü liv. en noir , et
12 liv. c n couleur.
LIVRES DIVERS.
Hifoire d'Angleterre , traduite de l’anglais de
Hciny , par les citoyens Bernard et Catï.wcl ; à
Paiis, chez Maradan , libraire , rue du Cimcti»rt-
Andre-des-Arts ; 5 volumes in-4 0 ; prix , lOo liv.
Co te hiltoiiC elt éciite fur un plan ablolument
tietil. Hume eu a fait le plus grand éloge , et elle
méritait d’être traduite eu notre langue ; peut-être
Lra t-elle une révoluiiou dans cette panie de notre
litéiature. Elle embraife nou-leulcmcnt l’iiiftuire de
l’Angletcrie , propicmettt dite , tuais encore celle de
l’iXcbffe et du piys de Galles. Ou peut l’appeler
L'hijloire de Vcfpnt hum cia.
Chaque volume, ou chaque époque, contient en
autant de chapitres féparés, 1° l’hift .i rc civile et
militaire ; 2° l’hiftoire de la religion ; 3° celle d»
la coullitutiou, du gouvernement , des lois et des
Hibernaux ; 4 0 celle des iciei.ces, des favans et dos
principales n»aifon s dellinêe* aux progrès des
feientes ; 5* i’h.ftoire des arts utiles et agréables ;
6° celle du commette , de la marine, des monnaies
et du prix det deurées ; 7® cufiit , l’hiftoire d es
mœurs , des venus , des vices , des ufages remar
quables, de ia langue , du régime et du diviitif-
kmeut de» Anglais, feus chaque ép-oque.
Le prcmiei volume contient i’hîlloii-c de la Grande-
Bretagne , depuis la première dticcute des Romains
fous Juies-Cel»r, julqu’à i’ainvéc des Saxons , eu
l'an 449. L’h.ftcii e des Druide» y préfeu te une foule
de recherches cuticules. Ou y trouve auüi des
détail» précieux lur les impôts des Romains , et leur
politique à l’égard de leurs Colonies.
Le iecond volume prefente ce qui s’efl paffé depnis
l’anivec des Saxon;, julqu’à la defeente de Guillaume
le conquérant.
Outre 1 h:ftoiic ablelument neuve du commerce ,
des lois et des ai ts , on y trouve les ufages bizarres
et curieux des Sixofis et des Gallois , les perfecu-
tious d’Edgaid et de Dunllan contre les piètre» mariés ,
les feiviccs rendus par Alfred à l’Angleterre. Des
Républicain» qui Tentent la dignité de l'homme ,
pourraient-ils imaginer qu’eue dts ckaiges de la cour
du pays de Galles , était, celle de porteur des pieds du
rji? La fonction de cet effi ier qui méritait mieux
le 110m etLlelave , c oubliait à ie tenir affis à terre,
le dos tourné au feu , et à porter fur î'a poitrine les
pieds du roi pour les garantir du froid.
Les lois du pays de Galle» permettaient d un mari
de happer fa femme Z c tt ois coups de bâton fur
toute autre partie que la tête , s’il la furpreaait dans
fon lit avec une autre femme ; fi elle le tirait
par la barbe , ou li elle lui donnait des noms
injurieux ; mais s’il la battait, ou plus fié vércaieur ,
ou pour des fujets moius graves , il payait une
amende.
La harpe d’un gentilhomme ne pouvait être faifie
pour dette. Nous accordons avec plus de fageffe ce
piivilcgc aux inltruHiens de la cultuie de la tcire et
de» ails utiles.
Ce fécond volume contient une foule de faits
cutieuxet jufqu’ici peu connus , fur les mœurs et ufag s
dts anciens liabitans de l’Angleterre. L’hiHeire de
Hume, quoique excellente d’ailleurs , pâlie trop
rapidement, lur ces deux pietnicres époques. Nous
croyons celle de Henri indifpcnfablc â ceux qui
veulent connaître à fond l’iiitloire de l’Angleterre ,
qui a tant de rapport avec la nôtre. Nous rendrons
compté inccffauimcnt de trois autres volumes de cet
important ouvrage.
Paicmens à la irhorcrte nationale.
Le paiement du perpétuel cft ouvert pour les fix
premiers mois ; il fera fait A tous ceux qui Ici eut
portenr» d’infctipiious a« grand livie. Celui pu ni
les rentes viagères cft de huit mon 31 jour» d»
l’année 171)3 , vieux ftyle.
L’a»armement pour le MoAÎUia f« fait à Pans , me des Eoiteviu», 18. li faut sdreffer les lettres et l'argent, hr«n« de port, eu eitoyen Aubry , directeur > c» . qui parsM tous les jo jta.
i îirix elt , pour Paris , de 25 liv. pour trois mou, 48 liv peut l.x c>»is,«t 90 liv. pour l'armée ; et pour l*< •l«ipartc»in>, '.ic 28 îiv. pour trois moi* » S 4 liv. pou« R* aUN», <1 tua ûv. pou»
liurs. ç jajxr port. L’on ne s’abonne qu’m co.ttft'.îaîsaiaa; d» ciaqus aauis 11 'su '.a.otr foin J.- fe conforni»!, pour l.r fureté des envois d’arjeut ou d’eoignus , * l’arreu» t 1 Coiuite de Vàm
^ubH 66 ’in'éré dans le nu acio Soi de noue feuille du premier Vi.ec u-ido. de l’an II , on du moins de charger les lettres qui renferment des afügnats.
Il faut s’adresser pour ton/ «e qui concerne U réduction de la feuille, »u Rédacutie , rut des rcittvms , ■* iS , depuis neuf heure» au matin julqu’à Oeuf heures du fnu.
D* l*( Mf KIUEiH I d b ki oùt 1 F BU R , rue des Pôitcvms , n 1 i 3.
foriiî lab’c cm an dlPt»:nc c<-mmc royalifies tous
ivs it-Hi'l' ictîus qni ont prêt ht iLmour tic la li-
bcttc et la ivu.iion à li Convention nationale. A
t-, tideut ces agitations fans celle cieée* , c> t
ylainés |j adroitement prcier.ties ? à nous ramener
an rtgue de la teneur , à iauv.er de giands cou-
|r*ab 1 es , A plonger de nouveau la France dans des
flots de Lang.
Rcpicfeutans , le Peuple u’a pas quitté la maflîie ,
ii n’a pas non plus quitté fa confiance : il le livre
i vos foins paternels , pour le conduire au bon
licui. Ii vous félicite du décret, par k quel vous
ccnlacrcz l’époque où Caret a été fi sppé^
Le jour de la juilice cft venu , le iupplice des
perfides s’anpicte ; il fera renaître l’abondaucc , le
calme et i
nous voulone la République, une , indiviGblc,, dé
mocratique. Mou, vouons aux invalides , aux
uuardii-ilcs , aux buveurs de fan g , une haine
cler.clle.
Leurs efforts f ront inutiles : leurs prétextes d’uti
lité puj!ique fout connus : nous fournies trop grands
jp ni nous inquiéter d’un écrit ridicule. Le Peuple
•qui a juré de vivre libre ne peut reootuer un mou
cheron qui veut le pique: ; il le p:ciie de fon pied,
et ne s abaiffe pas A le combattre.
Ce ne fout pas les mots tyrannie , drjf o'ifme , qui
om lait tes mahieuis du Monde. Ce foui ces tii>rcs
qui calculent , dans l’ombre du fecrct , les moyens
•ci’alicivir leurs compatiictes , de letir aiiacher leurs
«r.fatis , et de pomper leur finit g , api es avoir dévoré
leur to;tune. Ce lotit ces Cannibale» qui Ggncm ,
de faug-ftoid , l’arrêt fatal qui condamne lejullc
à périr fur l’échafaud.
Repicfïntaus , il faut mufeler l’intrigue , il faut
■ccraler les feipcns qui fi frient et s’enlacent autour
le» alialiuis. Enveloppez dans une cliaîue indiifuiu-
t»le les part dans , Us appuis , 1< s complices de
la tyrannie : il Lut que U Peuple foi te de cette
lutte isyonnmi ue vertu ci de liberté.
Vive li République ! vive la Convention ! périfi
lent j!e» iaezieux , les alfa Oins , les ty. ans populaires ,
c : tous les ennemis de la libcuc ! ( Vifs appiau-
d i fit mens. )
Le prcfideni à fa dcf.tiletion. Non , Citoyens, la
Convention nationale ne loufir.ru pas que le fx f-
lême alioce de teneur cotHpiiuie de nouveau ies
citoyens, il faut eufin que l'haiimie probe rcfpiie
i. us li iauvega: de des lois.
C’tll féconder pnitiammeiit les efforts de la Cob-
>ent"o.i nationale pour ail tirer le boi hem du Peuple
et le maintien de les droits, que de lui dénoncer
les complots libenicidcs ; elle ne quittera la maliue
dont tiie a éctalé toutes les t.étions , qu’apiès
avoir foudroyé celles qui pouiraient ff”*;: produire.
LLic les bous citoyens veillent c: fe /.ciment en
gai te contre ks fugg:fiions perfide» des ca.r.éléuu»
q : i ut tai «.uetit le Peuple, que pour mieux l’étoutfer.
Le lien , revêtu de la peau de l’agneau , n'en < fi
que p'V' dangereux ; que la jnfiiee et la vérité Ici eut
cofcftmiment à l’ordre du jour. Avec ces guides fidchcs,
la Rc-pobiique fotliia triomphante de tous les oiogts
poiitiqu c s •
La Convention nationale a fondé la Répubiioue ,
elle la muiutiendra , telle ett la volonté du Peuple
Fiançais. Oui!» fout lâ lus et peifide» , ceux qui
voudraient elevtr un doute injurieux fur les inten
tions ! (J-ji’ils fout infcuics , te* hommes pervers
q d tîuiwit de porter une main ciimiuiitc fur l'aichc
ieit.te (jui a cu^fervé les droits du plus grand Peuple
de 1 Univers.
L'anid ver faire du funplice du dernier roi des
Français fera pâlir d’ctf.oi tous ce# Pygmées , et ce
fpcctacle des Républicains jurant , en préfcncc de
l’auteur de la Nature, de mourir mille fois plutôt
que de rentrer tous le juug de l’cfclavagc , cft la
feule vépoufe digue du Peuple Fiançais.
La Convention nationale a. plaudit à votre éner
gie et â voue pattiotifaae ; je vous iuvitc en fou
nom à aflïficr à fa feance.
La Cunvcutiuu décrété que cette Adrefic fera in
férée ai* Buiictru , avec meutiou honorable*
Des huées parteut de la grande tribune à la gauche
du prcfiicnt.
Flujieuti voix. Cette Ad;tfié cft royalifte , ruettex-
la un»» le Bulletin. ( Murmures. ;
André Dumont. Vous venez d’cutcndic les vocifé
rations dis falariés de Pitt et de Cobouvg. Rap
pelez-vous quel» éuieut les gens qui compofmxit
les vibuncs des jacobins , et voyez fi cciie-ti *11
diiierçmment couipwféc... ( Vif» appiawùiücuitns. )
Depuis dix mois ce font toujours les mêmes prr-
f mues qui I s rctnpliffcnt ; clics font devenues i’afile
de k lai.iéamifc.
Ruamfis. Th infiltres le Peuple : les fainétns font
pou tiré s ; le* f-iincan •. font les mufeadins ; examine
le Peuple de cette tribune.
André Dumont. Ce font les vrais roy'aliftes. (Ruamps
l’interrompt. )
Ruamps. Les royaüftes font loi et tes fcmblables.
( Grand bruit. )
On demande que Ruamps foit envoyé i l’Abbaye ,
pour avoir iululté un de fe s collègues.
And’é Dumont. Voulez-vous être libres P Pienez un
parti décilif ; affimz-vous de ces individus qui
dilcnt tout liant qu’il faut un nouveau 31 mai. ( Ap-
plaudifiemcns. )
Ruamps. C’cft Tallien qui a dit cela aux Jacobius.
( Mutuiuies. )
André Dumont. Ordonnez l’arrcftation de tous les
prêcheurs de révoltes payes par les royalties....
Pluficurs membres qui fiégent i l’extrémité de la
falle fe lèvent, et montient une tribune de joui -
naiiltes : I s fout t'à , difcnt-ils. ( Ou rit. )
Ânlrè Dumont. Je demande que les Comités de
fu rcté generale et des infpecteuis de la falle prennent
des nu fines pour s’affunr des individus qui , dan»
cette tribune , ont iululté i iaCouvcution.
Cette prnnofi ion cft déciétée au milieu des plus
vifs appIatidifkiHcns.
Des péiiiionnaires font admis à la barre ; ils font
i'eioge du pairioti'me du général Ruüiguol , mis
en état d’aircllation par décret de la Convention ,
rendu fur la propefition de Bourfault. Les péti-
tionnaircs teiminrnt eu demandant le rapport de ce
decret , qu’ils prétendent avoir été enlevé à la
Convention,
On dénia .de le renvoi de cette pétition au Comité
de fine te géu fraie.
Bourdon , de VOife. Je m’oppofe à ce que cette
pétition foit i envoyée au Comité de fureté géné
rale feuI ; je demande qu’elle foit renvoyée aux
deux Comi és réunis tic falut public et de fureté
générale. G’cll en préfcncc de ce» deux Comiits
qu? l’on ver:a les ctimes de cet homme , pour
lequel des citoyens, égarés fans doute , viennent
réel t in ci ici.
Cet homme n’a-’-i! pas caufé la mort de Phi-
lit peaux , qn. a/ait dévoilé les manœuvres perfides
dts gcociaux tic la Vendée ? GUI cci homme qui
a f it couler le far-g de quarante mille de fes
frtres , plus encore par malveillance que par igno
rance.
La propefition de Bourdon eft décrétée.
Dub. is-Dulay. Il ferait injufte de la part de la Cou-
veutiou nationale de la.(fer plus long-tems fur 1rs
habitans du Calvados la tache iguomiriitufe qui leur
fet imprimée J ans un teins moins heureux. Rappelez-
vous , C Moyens, que far le ci»mpt«- fstisf aifant qui
vous fut »euriu par les repréfcntans du Peuple envoyés
dans ce drpai tement , vous chai gt â es voi trois Co
mités de vous faire un rapport lui le décret qui or
donne qu’une colonne feiait élevée daus la ville de
Caen , comme un mounmeut de la t>m qu’elle avait
piilc â la rébellion. Pourquoi vos Comité» ne vous
ont-ils point fait ce rapport ? Pourquoi éicrurfer
oinfi une peine qu’il cft prouvé i préfeut n’avoir
jamais été méritée ? Ja demande le rapport de «c
decret.
Maure. Ce décret ne fut peint un acte d injufticc
comme le prétend le préopiuant, ce fut une marque
d'indulgence donner par la Convention nationale à
des eitvy-ns plus faibles que coupables. J’ai cru
divuû f ii c cette obfti vution.
, A*» relie , je demande la f.dpeufion du décret, et
que «fa rs trois jours le rapport des trois Comités vous
foit Lit.
Cette propefition tA décrétée en c es termes :
La Convention nationale , fur la propefition d’un
membre de rapporter le décret qui ordonnait qu’il
Ici ait élevé une colonne infamante fur les ruines
du château de Caen , décréta la fufpcnfïun du
tléciet qui <•■ donnait que celte colonne ferait élevée ,
et renvoie à les Comités tic falot public, de fureté
générale et de légifl it'on , pour lui Lire un rapport
fur cet objet daus trois jours.
[La fuite demain. )
gravure s-
Vvt de l'incendie de la ville du Cap , eftampe de 28
pouces lur 18 , gravée eu couleur par le citoyen
Ch ipuy , d’apiès le tableau du citoyen J. !.. Roquet ,
lait ù’arrès nature; piix 24 livrrs. A Paris, »h
n° 1 19.
IL Africain hospitalier , peint par G. Morland , et
gravé eu couleur par la citoyenne Rollet. Se vend
à Paris , chez Depeuille , rue Franciadc , Section
de Bon-Conteil , 11 0 52. Prix , Ü liv. en noir , et
12 liv. c n couleur.
LIVRES DIVERS.
Hifoire d'Angleterre , traduite de l’anglais de
Hciny , par les citoyens Bernard et Catï.wcl ; à
Paiis, chez Maradan , libraire , rue du Cimcti»rt-
Andre-des-Arts ; 5 volumes in-4 0 ; prix , lOo liv.
Co te hiltoiiC elt éciite fur un plan ablolument
tietil. Hume eu a fait le plus grand éloge , et elle
méritait d’être traduite eu notre langue ; peut-être
Lra t-elle une révoluiiou dans cette panie de notre
litéiature. Elle embraife nou-leulcmcnt l’iiiftuire de
l’Angletcrie , propicmettt dite , tuais encore celle de
l’iXcbffe et du piys de Galles. Ou peut l’appeler
L'hijloire de Vcfpnt hum cia.
Chaque volume, ou chaque époque, contient en
autant de chapitres féparés, 1° l’hift .i rc civile et
militaire ; 2° l’hiftoire de la religion ; 3° celle d»
la coullitutiou, du gouvernement , des lois et des
Hibernaux ; 4 0 celle des iciei.ces, des favans et dos
principales n»aifon s dellinêe* aux progrès des
feientes ; 5* i’h.ftoire des arts utiles et agréables ;
6° celle du commette , de la marine, des monnaies
et du prix det deurées ; 7® cufiit , l’hiftoire d es
mœurs , des venus , des vices , des ufages remar
quables, de ia langue , du régime et du diviitif-
kmeut de» Anglais, feus chaque ép-oque.
Le prcmiei volume contient i’hîlloii-c de la Grande-
Bretagne , depuis la première dticcute des Romains
fous Juies-Cel»r, julqu’à i’ainvéc des Saxons , eu
l'an 449. L’h.ftcii e des Druide» y préfeu te une foule
de recherches cuticules. Ou y trouve auüi des
détail» précieux lur les impôts des Romains , et leur
politique à l’égard de leurs Colonies.
Le iecond volume prefente ce qui s’efl paffé depnis
l’anivec des Saxon;, julqu’à la defeente de Guillaume
le conquérant.
Outre 1 h:ftoiic ablelument neuve du commerce ,
des lois et des ai ts , on y trouve les ufages bizarres
et curieux des Sixofis et des Gallois , les perfecu-
tious d’Edgaid et de Dunllan contre les piètre» mariés ,
les feiviccs rendus par Alfred à l’Angleterre. Des
Républicain» qui Tentent la dignité de l'homme ,
pourraient-ils imaginer qu’eue dts ckaiges de la cour
du pays de Galles , était, celle de porteur des pieds du
rji? La fonction de cet effi ier qui méritait mieux
le 110m etLlelave , c oubliait à ie tenir affis à terre,
le dos tourné au feu , et à porter fur î'a poitrine les
pieds du roi pour les garantir du froid.
Les lois du pays de Galle» permettaient d un mari
de happer fa femme Z c tt ois coups de bâton fur
toute autre partie que la tête , s’il la furpreaait dans
fon lit avec une autre femme ; fi elle le tirait
par la barbe , ou li elle lui donnait des noms
injurieux ; mais s’il la battait, ou plus fié vércaieur ,
ou pour des fujets moius graves , il payait une
amende.
La harpe d’un gentilhomme ne pouvait être faifie
pour dette. Nous accordons avec plus de fageffe ce
piivilcgc aux inltruHiens de la cultuie de la tcire et
de» ails utiles.
Ce fécond volume contient une foule de faits
cutieuxet jufqu’ici peu connus , fur les mœurs et ufag s
dts anciens liabitans de l’Angleterre. L’hiHeire de
Hume, quoique excellente d’ailleurs , pâlie trop
rapidement, lur ces deux pietnicres époques. Nous
croyons celle de Henri indifpcnfablc â ceux qui
veulent connaître à fond l’iiitloire de l’Angleterre ,
qui a tant de rapport avec la nôtre. Nous rendrons
compté inccffauimcnt de trois autres volumes de cet
important ouvrage.
Paicmens à la irhorcrte nationale.
Le paiement du perpétuel cft ouvert pour les fix
premiers mois ; il fera fait A tous ceux qui Ici eut
portenr» d’infctipiious a« grand livie. Celui pu ni
les rentes viagères cft de huit mon 31 jour» d»
l’année 171)3 , vieux ftyle.
L’a»armement pour le MoAÎUia f« fait à Pans , me des Eoiteviu», 18. li faut sdreffer les lettres et l'argent, hr«n« de port, eu eitoyen Aubry , directeur > c» . qui parsM tous les jo jta.
i îirix elt , pour Paris , de 25 liv. pour trois mou, 48 liv peut l.x c>»is,«t 90 liv. pour l'armée ; et pour l*< •l«ipartc»in>, '.ic 28 îiv. pour trois moi* » S 4 liv. pou« R* aUN», <1 tua ûv. pou»
liurs. ç jajxr port. L’on ne s’abonne qu’m co.ttft'.îaîsaiaa; d» ciaqus aauis 11 'su '.a.otr foin J.- fe conforni»!, pour l.r fureté des envois d’arjeut ou d’eoignus , * l’arreu» t 1 Coiuite de Vàm
^ubH 66 ’in'éré dans le nu acio Soi de noue feuille du premier Vi.ec u-ido. de l’an II , on du moins de charger les lettres qui renferment des afügnats.
Il faut s’adresser pour ton/ «e qui concerne U réduction de la feuille, »u Rédacutie , rut des rcittvms , ■* iS , depuis neuf heure» au matin julqu’à Oeuf heures du fnu.
D* l*( Mf KIUEiH I d b ki oùt 1 F BU R , rue des Pôitcvms , n 1 i 3.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.51%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.51%.
- Collections numériques similaires Fonds régional : Bretagne Fonds régional : Bretagne /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Bretagn1"Yroise, bibliothèque numérique de Brest Yroise, bibliothèque numérique de Brest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GMBrst001"
- Auteurs similaires Fonds régional : Bretagne Fonds régional : Bretagne /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Bretagn1"Yroise, bibliothèque numérique de Brest Yroise, bibliothèque numérique de Brest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GMBrst001"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 4/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4412921x/f4.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4412921x/f4.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4412921x/f4.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k4412921x/f4.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4412921x
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4412921x
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k4412921x/f4.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest