Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1829-01-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 200316 Nombre total de vues : 200316
Description : 31 janvier 1829 31 janvier 1829
Description : 1829/01/31. 1829/01/31.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4364797
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
annit les candidats sur lesquels les suffrages ont dû se diriger.
insi ie bulletin dont je parte et qui a été annule, ne permettait
tcune équivoque, car, après le mom de M. Dupont, on lisait ceux
MM. Labbey de Pompiércs de Schoncn et Sapey. M. Dupont a
'ut-être perdu douze voix de cette manière.
M. LE PRÉSIDENT D'AGE Voici !e résultat du scrutin. Nombre dos
ttans 2<)5; majorité absolue, !48.
MM. de Sitinte-Aulaire, )68; Girod (de l'Ain), 161; Gautier,
8; de Cambon, !:4; de Chantsiauze, g6; Dupont (de l'Eure),
?.
M. MÉcmx (toujours a la tribune) C'est ici que la diËteuIté se
-ésentc.
M. LE PRÉs'oE?;T D'AGE:Pcrmettez. Vous voyez, Messieurs,
te M. Dupont (de l'Eure ) n'a manque Nue de deux voix la majorité
tsolue. Il l'aurait eue peut-être, si des bulletins qui portaient son
)m n'avaient pas été annules. M. Dupont (de l'Eure ) est inscrit sur
liste générale des députes sous ]e nom seul de Dupont.
Voix à gauche C'est juste. M. Rayez voulait qu'il s'appelât
.tpont ( de la Seine ).
M. LE PitSSiDEKT B'AGE Celui de nos collègues qui se trouve son
!mcnyme est dé~né sous le nom de fomte Dupent.
Voix de la gauche On aurait dit le lieutenant-général Dupont.
M. LE PMStDEKT D'AGE II est donc évident que les suffrages
primés sous le seul nom de Dupont s'appliquent a M. Dupont ( de
~ure). ).
Voix de la touche: Oui, oui!
Voix de la droite M. le générai Dupont a eu hier des veix pour
candidature la présidence.
Autres voix des diverses parties de la salle Combien a-t-on aH-
lé de bulletins ?
M. MÉCH!~ (qui était resté à la thbune) Voila un bulletin qui
rte leneai deP~o~f'sans désignation j'en présente un. (Marques
;sque générales d'indécision et interruption de quelques mi-
tes. )'
Une voix aux bureaux des scrutateurs II faudrait savoir combien
y n eu de bulletins annulas faute de désignation. (Nouvelle inter-
ption. )
LE PRÉSIDENT D'AGE Mes~ifurs les scrutateurs sont encore
;scns ils peuveat dire combien il a été annulé de hu~etimp~r-
~t le nom de Dupout. Kn a-t-on annulé au premier bureau~
Voix au centre de ta salie Non. ~h"
LE pRÉSiDE~TD'AGE En a-t-on annulé au second burcau~as'~ f~,
réponse. )
iL MÉc'nx On en a amit'.Iô un au S" bureau. C'est celui que je
!)évente.
LE Pr.ÉsiDEXT D'AGE En a-t-on asnujé au bureau? (Point.)
Au 5* bureau ? (Point. ) Au 6" bureau ? ( Point. )
~oix a droite Ainsi, M. Dupont aurait toujours une voix de
ins que la pluralité absolue.
t!. LE Pr.ÉstDEXT D'AGE MM. deSainte-Aulnire et Girod (de l'Ain)
nt obtenu seuls la m.)joritéabso!uc, jf les proclame vicc-prési-
is Il res~ encoru deux vice-pré-iidcH? a nCHtmer. 1) y aura de-
in baliotage entre J~t. Dupont (de l'Hure), qni a obtenu ;4G
x, M. Gautier, qui en a eu l!8, ~'ï. dn4.
.~0[X a gauche Ce n'est pas M. de Montbel.
LE MÉsiDEXT D'AGE C'est M. Auguste de Cambon qui'a eu
votx je quatrième est M. de Chantclauze qui en a obtenu 96.
.près cette uonnnation la Chambre passera a celle des quatre
rétaire!-
éance levée a cinq heures trois quarts.
VARIETES.
~OTn/f ~/t~)/e. ou .PrMC~M r/f /~sc/t'/7Cf pur M. Droz de l'Académie Française ()\
/economie politique est une science toute moderne- eileest née
la jihertf et de !aphiiat)tropie; l'Angleterre e;) a eu la pratique
!it la théorie parce qu'elle fut libre nvant d être parfaiteinent
urpe par )n raison contraire nous en avons eu la théorie avant
trafique, ~os premiers économistes parurent aux uns des re-
rs, aux autres des charlatans; il y dvait dans leurs doctrines
ans leur langage de quoi justifier cette Jauble opinion dans un
s et dans un temps où peu de gens se donnaient la pemed'exa-
er*'d'U!)e manière sérieuse et réfléchie des idées toutes nou-
es pour eux. et qui ne se laissaient pa~ saisir aisément seus la
M d~oracles où elles étaient enveloppées cependant Tur"ot
Jes é!évcs de ces espèces d'adeptes sembla destiné a réaliser
u'il y avait de plus s:)ge e: de plus applicable dans leurs écrits
i il vint trop tôt ou il a!!a trop vite, et i! ne put résister aux
des intérêts et des préjugés qu'il ava;). froissés.
e!;nt toutefois beaucoup, pour les éconotuistp.s, que d'avoir
'crier undesiearsau mmisiére, quel qoe soit le succès, c'est
ours une illustration que d'avoir passé par la ils commcn-
ftl des IoM à compter dans le monde. et ne furent pas sans
~ence su:' ces desirs de réforme qui se manifestaient de jour en
avec plus de fprce et d'unanimité. L'Assemblée constituante,
n peut. bien accuser de pétulance et d'irréHexion mais dont
~c peut méconnaître les ~ues droites les sentimens curs et les
:ces quoique nous les ayons trop chèrement, pavés recom-
ca et accompli l'ceuvre de Turgot les jurandes~ et maîtrises
ru abolies, le commerce intérietir f:)t délivré de ses entraxes.
convention avec sort maximum et ses assignats i'E.'npire
son tyrannique système continentui, eussent tué la science
!'éca!j0!nie politique si Je.> idées pouvaient courir ellc
rut a !a Hestauration et e! a fait depuis cette époque
menses propres, en cnmparKtso.o des temps piécédens
'pend.u:! A~it par la nature de~ éié~nens nombreux et com-
tés.dont cette science se compose, soit que. les ouvrages (;ui
aiteal nf soient pas aMez dégagés d." l'obscurité, de l'e~tire
Mprit paradoxal des premier:- éeoM.'nistes son étnde rebute
re beaucoup d'hommes éclairés. C'es.' ce tait. -cconnu p;u' ¡
Prix 7 fr. A Paris, ch:z Jules HenoMd libraire, r~e do 1
BCn H" 6.
M. Droz q~i l'a engagé à composer.l'ouvrage ëtemeataire qu'il
présente aujourd'hui au pubtic, accoutume à voir sortir de sa
plume des choses utiles exprimées avec cette pureté cette
élégance, cette clarté qui plaisent à l'esprit, et présentées avec
cette bonne foi, ce sincère amour de l'humanité qui gagnent le
cœur.
« Pour apprendre une science, ~ans sa préface, il faut
') d'abord discerner ses principes fp~~amefttaux et les classer dans
') son esprit; travail diincile a taire en lisant des ouvrages volami-
neux où le nombre des idées secondaires distrait et fatigue 1 at-
tention,quelqt.e soin, d'ailleurs, que l'auteur ait pris pour
x mettre les idées principales en évidence, à l'aide de la méthode.
Les gens du monde s'ils lisent ce volume ajoute-t-il, évitè-
ront des erreurs qui souvent leur échappent dans la eonversa-
B tion, et qui ne passent inaperçues qu'a la faveur d'une i~no-
H rance trop générale. Les jeunes gens qui, pou' fournir une
carrière honorable, ont besoin d'études approfondies, trouvc-
ro):t dans ce livre les principes, les bases de l'économie pcli-
tique, et je m'estime heureux si je les mets en état de lire avec
» tntérëtetavec fruit, les auteurs que j'aime a nommer les 7M~M
x de sc~~cc. Il qi"
Qu'on ne croie pas cependant que ?. t~z se borne à ce qn t
annonce après l'exposition des principes .:et les explications que
nécessite la langue des économ'.stes, iifaifoonnaitree'iijuge,
ou enseigne à juger, les principaux ouvrages et les principaux
systèmes qui ont paru sur l'économie politique en Angleterre en
France, en Italie, etc.; il relevé avec respect les erreurs des
Maires avec bienséance celles de tous les auteurs, sans négliger
'.iiéme les simples annotateurs; partout il met son Ifcteur en garde
contre l'exagération qui change si souvent le bien en ma); ~p
f~~ nt/M est ici comme dans tous se.s autres ouvrages, sa devise
constante, et il ne s'en écarte jamais. E~t ne se proposant d'écrire
que pour les hommes du monde auxquels sumsent des connais-
sances somtaaires et pour ]cs jeunes gens dont il ne veut qu'assurer
les premiers pas, il a écrit pour ies hommes d'Etat auxquels ses
chapitres Hfs ffOK~KM, (/M fKCOH/fTKcns ~OMKCy /?:-
~t/r! <~auisi ~neuves qu'utités et fécondes. A tant de chances, ou plutôt de
garanties de succès, l'ouvrage joint un mérite particulier d'a-pro-
pos, en paraissant dans un moment où toutes les industries et
tous les genres de commerce sont ttppeiés à faire vatoir !eurs droits
et a présenter leurs r~e)ama!ions devant )a commission d enquête
établie près du ministère du comit-erce.
NÉCROLOGIE.
La mort vicut Je frapper, H[.ir.< une courte maiadie, M" !a
cotHtcsse de Bruce (dcscendapL de Robert et de David Bruce,
Ro: d'Ecosse, et fit[c de Jacques Bruce, qui fut gëHera! eu
chut au service de Russie), m.'tto plus reutar/uaUe encore par
ses nobies sentimens et seii raies vertus que par son illustre
naissance.
Tous ceux qui ont eu ie bonheur de la connaître n'ant cesse
d'admirer iM beauté de son âme, !.< sût été de ses rapports, sou
exquise deitcate~se et ce cœur toujours r.rct H s'épancher et :ou-
jour. prêt a recevoir les confidence;, t nnutié.
Avec un tel caractère, M°" de Bruccde'.att avoir beaucoup
d'-unis; et comment n'en aurait-eMe pas en~ celle Jon:. tous les
instans et:uen[ marques par des bienfaits Les persoune.~
assez iteureuties pour avoir vcudans sou int.iuiitë restent incon-
soi: cicr ic nombre de ses bonnes oeuvres, l'étendue de sa ch.n'ite
inepuisahte! Dédaignant le faste et la vaine opulence, on ia
voyait chaque jour pénétrer dans les réduit.) tes p!us cuchës de
l'indigence pour porter aux infortunes des secours et des conso-
Jatiom.
Mais aussi quel spectacle touchant présenteront les deruiers
jours de .sa maiactie A la nouveUe du danger qui !,< menaçait,
on vit les pauvres nombreux se prostern"r devant sa m"ison, imploraut le Ciel pour qu'il
da~se cumerv~r leur bienfaitrice, leur mcre
Cependant son heure avait sonné. Elle vit arriver ce ter-
rib'e mcère, et ce fut au niitieu des sangiots de ses amis et de ses fi(!c!es
serviteurs que ce "~oJete de home exbata son dernier .'iouptr.'
Un nombre'tx c0) tege d'amis a accompagne sa JëpUtuile fHOr-
tetie jusfjU'a s.t dermere demeure, et c'ejtavec i'ëtnotion la plus
vive et ie recuedtemeut te plus profond qu'iis ont entendu
l'ëioge funèbre pronc.~ë sur sa tombe par M. i'abbe Bericse,
son aumônier.
+- 00'
M. Joseph-Adrien-Etieune Delaeourtie, ancien principat clerc
de M~ Detaeourtie avoue près ie tribunai civi( de première ins-
tance de ta Seine, a été nomme aux fonction;; (l'avoue près le
même tribunal, en remplacement de M* Tri.~t'on, donts.ien-
nf.n'e, par ordonnance du Roi, en date du janvier présent
mois. et a prête serment, en cette quafitë te '3 du ,,iL'me m0!<. (~5f)
M. CARÈNF ~/c~C
Ça ne peut iad'er q!)e quelques u).c~ dc<; questions appro-
fondies dans < s.x \'s)mnc. i! iaut fjonc choisir.
Lu p.'tt'r pcut-it tievcun' H]) cm;i)ucr supérieur?
~~i'. C est fa iR re~1. Gf.r~uc. ~t c.te a )'.)j)pui de ce fait ie;. ~cr~, tes /~u~!frf',
'~Y/itc~c', ~t'f!p/7~)-<, etc. Cs Mnt des sa:i;;s d~n'i i;;s .on-
YHnirsdcjvieiHard; qui ont ai me M cet'cdonce et ~ait;~c'e'tce(!), ')
*ouT;nitc. ajoute i'iitu.stte m-aticien, "st uuMiiMnetqu'ti ian:
co~suher .s.in'i ce'i.se. Le cu;.?i!nHr y prendra sou tncnu; Y trc'.t-
vet'a des cho.scs nou\'c)ies Lien ordotiucps; i) v tro~\e!'a Jequ~:
ai.g~ncnipr, r~jtuujrson (!!uef. P'.i~ Ses jCttue;. ~cus, n; sn!-
v.~nt nies mëthpdt.s qn; ddm.ettHnt ie iuou'.cment de pro~res- j
(t)Expreso:ONsdeM.Car~ne.
sion que tout. subit aujourd'hui, secoueront cette tnste mon.oto-
me de ta routine qui se traîne a pas de tortue dans la route de
l'ignorance.)) »
A l'appui de la nécessité de varier Jes /?:enu~, principe essen-
tiel des délices de la vie gourmande, M. Carême cite un fait qui
est piquant assurément Un prince me dit un jour a Carême,
vous me ferez mourir d'indigestion. J'ai envie de tout ce que
vous me présentez, et c'est trop de tentations, en vérité, e
Monseigneur, mon affaire est de provoquer votre appétit par
la variété de mon service mais il ne m'appartient pas de le
rëgier. x Le prince sourit, en me disant que j'avais raison et
je continuai de lui faire faire bonne chère, x Ce prince est
assure-t-pn, le Roi actuel d'Angleterre.
M. Carême s'est livre vingt années et exclusivement n la cui-
sine, quoiqu'il soit surtout renomme comme pf~M;'cr, saucier
et ~/teor;c!'c/ A ce sujet, on trouve des détails dans ~e CM~!K;C7-
/M!r;t'f!. n J'ai imagine, ajou'e-t-il, une inSnitë de potages, de
` grosses pièces, d'entrées..d'entremets, de sauces. o En eSet >'
M. Carême a beaueoup fait; et, modestie à part, ses travaux lui
ont mérite le premier rang. Il est donc hors de ligne. Ce qtt'OBi
doit ajouter, c'est que ses recettes, ou plutôt ses créations,
couvrent tous les fourneaux du monde civilisé; et naguère les
peuples ont pu voir sa calèche rouler dans les flots de poussière
qui couvrent les routes des capitales de l'Europe, lorsqu'il allait-
y faire dîner les rois réunis..
M. Caremn, en révéiant les trésors de sa théorie, bien plus
complète et bien supérieure aux précédentes, confesse avec
douleur que !a rigide économie des maisons opulentes du temps
actuel sera un point d'arrêt pour son art. If s'indigne a cette
idée qu'il va décliner! Quoi! toutes les anciennes habitudes ne
sont pas revenues avec l'antique royauté; ces maisons nobles
dont la souche sort de la monarchie des A~-tr~, et des gloires
du y/M&o/' et d'~M~er/i~ viendraient nous oSrir la stupide
fille de cuisine à la place d'un aide intelligent, d'un élève, d'un
jeune ami! Alors il se rejette en imagination au milieu des beaux
jours des cuisines Coy~c' La vieille monarchie, a-t-il l'air de
dire, était moins dédaigneuse moins parcimonieuse elle jetaif
plus de considération et d'argent au talent!
Le maître d'hôtel paristcn passe du premier au dernier menu
de l'année. Il les dispose selon les saisons, et les fonde sur les
productions successives de l'année. Sous plus d'un rapport, ce
travail est curieux. Il est piquant d'assister au rapprochement;
des pro;!u~ons des ctimats, de se fixer sur les diS'ërences qui
existent entre les mêmes productions, non seulement a raison
des sols, mais en rai.iu.t dt.-s difl'érencesde la cuhurc. Toutes ces
indications sont précisées dans les ouvrages de M. Carême. Aussi.
un journaliste a t-il f'-tit remarquer qu'un bon nombre de pages
de ce praticien étaient écrite', dans la véritable langue de~ 1
sciences. C'est la un éloge de quelque prix, mcme pour'ua grand.
cuisinier.
M. C-tr~mo, qui a vu en homrxe jouissant de la plus haute
réputation les cours de.l'Euiope, déclare n'y avoir trouve que
l'estime et l'admiration.
Il y a rencontré ses condisciples, ses élevés souvent, ce sont
ses expressions, au premier rang de ces cours etr-tngères, jouis-
sant de tou'e l'estime de la première noblesse. Dans le nombre
de ce:, homn~ej) distingues il cite M. Riquette, compagnon de sa;
jeunesse, de ses travaux, quand le jeune Consul revenant de
Marcngo, les bottes couvertes des neiges du'Saint-Bernard, or-
donnait ces belles Mtes ouïe goût s'alliait a la magnificence. Ce
M. Riquette, praticien qu'on avait surnommé le &eles cutsines de Paris, était un très habile homme. Il alla a
Saint-Pétersbourg, devint le premier chef et maître-d'hôtel de
l'Empereur Alexandre qui lui accorda toute estime et toute con-
fiance. !~< pi-ce ét.rême rapporte cette anecdete sur son ami Riquette avait été
desservi auprès de son iilust.re maître; mais celui-ci l'avait sou-
tenu. En i8t~, 'eu l'Empereur Alexanire logeant chez M. te
prince Je Taileyrand, entret.at cet homme d'Etat de son cuisi-
nier R~uette a des jaloux, dit-il avec honte (et M. Carême
nous a conserve retigi';usemcut ses expressions); on m'assure
qu'il a des maisons, qu'il e.'t riche, j'en suis charme; c'est a
lui que t!OU5 sommes redevables de savoir manger. M. Ca-
rCme ajoute « quel illustre ëiogc! Quand on pense que ces pa-
rotps ont ëtë prononcées paru:; Empereur!
Cet ouvrage, accompagne de près de a5o gravures au trait,
que i auteur a desjtnëes lui-même, est le menumeut colossal de
!a cuisiue moderne. Ses dtverses parties se détachent et se
vendent par spëciaiitë. ( ~btr plus bas le prix de chaque volume. )
Ces ouvrages pour ia phtpart out été traduitj dans les langues
étrangères, et ont jot~des houneurs de plusieurs éditions. Cette
lois, ces traités sont réimprimes d'une manière très remarquable,
avec autan! de mérite que de luxe. Il n'y a pas de maison de
grand seigneur, il n'y a pas de praticien qui ne fassent acheter
la collection de ces écrits, ou les signes du génie culinaire sont
empreints partout.
On ne peut 6mr l'anaiyse des ouvrages de cet homme intéres-
sant par la variété et l'étendue de-! études, san:! siguatcr aux
méditations dm gourmands u~e dissertation piquante, <-cHe ou
il discute et pose net co t'ait, vivre son seigneur, quinze, vingt, etmcme trente années de
ptus. Il y a des pHgcs ingénicu.ses et singulières dans cette dis-
sertation Lt'.te bien .sérieusement.
Le iectfur s'arrêtera avec p!i avec un ?~. 3!:u'tin, pauvre co.'npihtteur, qui, au dire du
maître, ne doit jamais avo~r vu de grande cuisine, et doit être-
privé des .sucs d'une nourriture splendide! H M. Carême a quel-
quefois (je l't;!ic: tumc contre le.s homme-, qui ne fout point hon-
~e.ir a son .u-t. Ici, il peut se f'~ire que i'at'égation uu fait soit
vr;n< mK)S atorj eilc est bien Ëcre. Voici te corps du fiélit-
M. Martin a o~é mpttre la mam a la pâte d:tns uue compiiat'on
intituiéc /s ~ret'e du Ga~piité, déngu~é. Aussi, il faut voir commeBt il traite la pauvre
co.~pitn!t0!i! Le mélange d'audace et d'incapacité, le [issu
d'iacuties sans nom dans )a !angue culluaire épithetes un peu.
\m'.s .!(; i'cx~ncn sé\credu nom'e~u-né gastrouomiquc. Ma'ucu-
rc!:sei«ent pour h' compilation, la discus~on de M. Carême met
souvent tes preuves de l'incapacité au bù~mesépt:he!cs. I) faut
lire cet exajne:); U est curieux, il c.!t amusant. Ensuite lorqu'on.
insi ie bulletin dont je parte et qui a été annule, ne permettait
tcune équivoque, car, après le mom de M. Dupont, on lisait ceux
MM. Labbey de Pompiércs de Schoncn et Sapey. M. Dupont a
'ut-être perdu douze voix de cette manière.
M. LE PRÉSIDENT D'AGE Voici !e résultat du scrutin. Nombre dos
ttans 2<)5; majorité absolue, !48.
MM. de Sitinte-Aulaire, )68; Girod (de l'Ain), 161; Gautier,
8; de Cambon, !:4; de Chantsiauze, g6; Dupont (de l'Eure),
?.
M. MÉcmx (toujours a la tribune) C'est ici que la diËteuIté se
-ésentc.
M. LE PRÉs'oE?;T D'AGE:Pcrmettez. Vous voyez, Messieurs,
te M. Dupont (de l'Eure ) n'a manque Nue de deux voix la majorité
tsolue. Il l'aurait eue peut-être, si des bulletins qui portaient son
)m n'avaient pas été annules. M. Dupont (de l'Eure ) est inscrit sur
liste générale des députes sous ]e nom seul de Dupont.
Voix à gauche C'est juste. M. Rayez voulait qu'il s'appelât
.tpont ( de la Seine ).
M. LE PitSSiDEKT B'AGE Celui de nos collègues qui se trouve son
!mcnyme est dé~né sous le nom de fomte Dupent.
Voix de la gauche On aurait dit le lieutenant-général Dupont.
M. LE PMStDEKT D'AGE II est donc évident que les suffrages
primés sous le seul nom de Dupont s'appliquent a M. Dupont ( de
~ure). ).
Voix de la touche: Oui, oui!
Voix de la droite M. le générai Dupont a eu hier des veix pour
candidature la présidence.
Autres voix des diverses parties de la salle Combien a-t-on aH-
lé de bulletins ?
M. MÉCH!~ (qui était resté à la thbune) Voila un bulletin qui
rte leneai deP~o~f'sans désignation j'en présente un. (Marques
;sque générales d'indécision et interruption de quelques mi-
tes. )'
Une voix aux bureaux des scrutateurs II faudrait savoir combien
y n eu de bulletins annulas faute de désignation. (Nouvelle inter-
ption. )
LE PRÉSIDENT D'AGE Mes~ifurs les scrutateurs sont encore
;scns ils peuveat dire combien il a été annulé de hu~etimp~r-
~t le nom de Dupout. Kn a-t-on annulé au premier bureau~
Voix au centre de ta salie Non. ~h"
LE pRÉSiDE~TD'AGE En a-t-on annulé au second burcau~as'~ f~,
réponse. )
iL MÉc'nx On en a amit'.Iô un au S" bureau. C'est celui que je
!)évente.
LE Pr.ÉsiDEXT D'AGE En a-t-on asnujé au bureau? (Point.)
Au 5* bureau ? (Point. ) Au 6" bureau ? ( Point. )
~oix a droite Ainsi, M. Dupont aurait toujours une voix de
ins que la pluralité absolue.
t!. LE Pr.ÉstDEXT D'AGE MM. deSainte-Aulnire et Girod (de l'Ain)
nt obtenu seuls la m.)joritéabso!uc, jf les proclame vicc-prési-
is Il res~ encoru deux vice-pré-iidcH? a nCHtmer. 1) y aura de-
in baliotage entre J~t. Dupont (de l'Hure), qni a obtenu ;4G
x, M. Gautier, qui en a eu l!8, ~'ï. dn4.
.~0[X a gauche Ce n'est pas M. de Montbel.
LE MÉsiDEXT D'AGE C'est M. Auguste de Cambon qui'a eu
votx je quatrième est M. de Chantclauze qui en a obtenu 96.
.près cette uonnnation la Chambre passera a celle des quatre
rétaire!-
éance levée a cinq heures trois quarts.
VARIETES.
~OTn/f ~/t~)/e. ou .PrMC~M r/f /~sc/t'/7Cf
/economie politique est une science toute moderne- eileest née
la jihertf et de !aphiiat)tropie; l'Angleterre e;) a eu la pratique
!it la théorie parce qu'elle fut libre nvant d être parfaiteinent
urpe par )n raison contraire nous en avons eu la théorie avant
trafique, ~os premiers économistes parurent aux uns des re-
rs, aux autres des charlatans; il y dvait dans leurs doctrines
ans leur langage de quoi justifier cette Jauble opinion dans un
s et dans un temps où peu de gens se donnaient la pemed'exa-
er*'d'U!)e manière sérieuse et réfléchie des idées toutes nou-
es pour eux. et qui ne se laissaient pa~ saisir aisément seus la
M d~oracles où elles étaient enveloppées cependant Tur"ot
Jes é!évcs de ces espèces d'adeptes sembla destiné a réaliser
u'il y avait de plus s:)ge e: de plus applicable dans leurs écrits
i il vint trop tôt ou il a!!a trop vite, et i! ne put résister aux
des intérêts et des préjugés qu'il ava;). froissés.
e!;nt toutefois beaucoup, pour les éconotuistp.s, que d'avoir
'crier undesiearsau mmisiére, quel qoe soit le succès, c'est
ours une illustration que d'avoir passé par la ils commcn-
ftl des IoM à compter dans le monde. et ne furent pas sans
~ence su:' ces desirs de réforme qui se manifestaient de jour en
avec plus de fprce et d'unanimité. L'Assemblée constituante,
n peut. bien accuser de pétulance et d'irréHexion mais dont
~c peut méconnaître les ~ues droites les sentimens curs et les
:ces quoique nous les ayons trop chèrement, pavés recom-
ca et accompli l'ceuvre de Turgot les jurandes~ et maîtrises
ru abolies, le commerce intérietir f:)t délivré de ses entraxes.
convention avec sort maximum et ses assignats i'E.'npire
son tyrannique système continentui, eussent tué la science
!'éca!j0!nie politique si Je.> idées pouvaient courir ellc
rut a !a Hestauration et e! a fait depuis cette époque
menses propres, en cnmparKtso.o des temps piécédens
'pend.u:! A~it par la nature de~ éié~nens nombreux et com-
tés.dont cette science se compose, soit que. les ouvrages (;ui
aiteal nf soient pas aMez dégagés d." l'obscurité, de l'e~tire
Mprit paradoxal des premier:- éeoM.'nistes son étnde rebute
re beaucoup d'hommes éclairés. C'es.' ce tait. -cconnu p;u' ¡
Prix 7 fr. A Paris, ch:z Jules HenoMd libraire, r~e do 1
BCn H" 6.
M. Droz q~i l'a engagé à composer.l'ouvrage ëtemeataire qu'il
présente aujourd'hui au pubtic, accoutume à voir sortir de sa
plume des choses utiles exprimées avec cette pureté cette
élégance, cette clarté qui plaisent à l'esprit, et présentées avec
cette bonne foi, ce sincère amour de l'humanité qui gagnent le
cœur.
« Pour apprendre une science, ~ans sa préface, il faut
') d'abord discerner ses principes fp~~amefttaux et les classer dans
') son esprit; travail diincile a taire en lisant des ouvrages volami-
neux où le nombre des idées secondaires distrait et fatigue 1 at-
tention,quelqt.e soin, d'ailleurs, que l'auteur ait pris pour
x mettre les idées principales en évidence, à l'aide de la méthode.
Les gens du monde s'ils lisent ce volume ajoute-t-il, évitè-
ront des erreurs qui souvent leur échappent dans la eonversa-
B tion, et qui ne passent inaperçues qu'a la faveur d'une i~no-
H rance trop générale. Les jeunes gens qui, pou' fournir une
carrière honorable, ont besoin d'études approfondies, trouvc-
ro):t dans ce livre les principes, les bases de l'économie pcli-
tique, et je m'estime heureux si je les mets en état de lire avec
» tntérëtetavec fruit, les auteurs que j'aime a nommer les 7M~M
x de sc~~cc. Il qi"
Qu'on ne croie pas cependant que ?. t~z se borne à ce qn t
annonce après l'exposition des principes .:et les explications que
nécessite la langue des économ'.stes, iifaifoonnaitree'iijuge,
ou enseigne à juger, les principaux ouvrages et les principaux
systèmes qui ont paru sur l'économie politique en Angleterre en
France, en Italie, etc.; il relevé avec respect les erreurs des
Maires avec bienséance celles de tous les auteurs, sans négliger
'.iiéme les simples annotateurs; partout il met son Ifcteur en garde
contre l'exagération qui change si souvent le bien en ma); ~p
f~~ nt/M est ici comme dans tous se.s autres ouvrages, sa devise
constante, et il ne s'en écarte jamais. E~t ne se proposant d'écrire
que pour les hommes du monde auxquels sumsent des connais-
sances somtaaires et pour ]cs jeunes gens dont il ne veut qu'assurer
les premiers pas, il a écrit pour ies hommes d'Etat auxquels ses
chapitres Hfs ffOK~KM, (/M fKCOH/fTKcns ~OMKCy /?:-
~t/r! <~
garanties de succès, l'ouvrage joint un mérite particulier d'a-pro-
pos, en paraissant dans un moment où toutes les industries et
tous les genres de commerce sont ttppeiés à faire vatoir !eurs droits
et a présenter leurs r~e)ama!ions devant )a commission d enquête
établie près du ministère du comit-erce.
NÉCROLOGIE.
La mort vicut Je frapper, H[.ir.< une courte maiadie, M" !a
cotHtcsse de Bruce (dcscendapL de Robert et de David Bruce,
Ro: d'Ecosse, et fit[c de Jacques Bruce, qui fut gëHera! eu
chut au service de Russie), m.'tto plus reutar/uaUe encore par
ses nobies sentimens et seii raies vertus que par son illustre
naissance.
Tous ceux qui ont eu ie bonheur de la connaître n'ant cesse
d'admirer iM beauté de son âme, !.< sût été de ses rapports, sou
exquise deitcate~se et ce cœur toujours r.rct H s'épancher et :ou-
jour. prêt a recevoir les confidence;, t nnutié.
Avec un tel caractère, M°" de Bruccde'.att avoir beaucoup
d'-unis; et comment n'en aurait-eMe pas en~ celle Jon:. tous les
instans et:uen[ marques par des bienfaits Les persoune.~
assez iteureuties pour avoir vcudans sou int.iuiitë restent incon-
soi:
inepuisahte! Dédaignant le faste et la vaine opulence, on ia
voyait chaque jour pénétrer dans les réduit.) tes p!us cuchës de
l'indigence pour porter aux infortunes des secours et des conso-
Jatiom.
Mais aussi quel spectacle touchant présenteront les deruiers
jours de .sa maiactie A la nouveUe du danger qui !,< menaçait,
on vit les pauvres nombreux
da~se cumerv~r leur bienfaitrice, leur mcre
Cependant son heure avait sonné. Elle vit arriver ce ter-
rib'e m
serviteurs que ce "~oJete de home exbata son dernier .'iouptr.'
Un nombre'tx c0) tege d'amis a accompagne sa JëpUtuile fHOr-
tetie jusfjU'a s.t dermere demeure, et c'ejtavec i'ëtnotion la plus
vive et ie recuedtemeut te plus profond qu'iis ont entendu
l'ëioge funèbre pronc.~ë sur sa tombe par M. i'abbe Bericse,
son aumônier.
+- 00'
M. Joseph-Adrien-Etieune Delaeourtie, ancien principat clerc
de M~ Detaeourtie avoue près ie tribunai civi( de première ins-
tance de ta Seine, a été nomme aux fonction;; (l'avoue près le
même tribunal, en remplacement de M* Tri.~t'on, donts.ien-
nf.n'e, par ordonnance du Roi, en date du janvier présent
mois. et a prête serment, en cette quafitë te '3 du ,,iL'me m0!<. (~5f)
M. CARÈNF ~/c~C
Ça ne peut iad'er q!)e quelques u).c~ dc<; questions appro-
fondies dans < s.x \'s)mnc. i! iaut fjonc choisir.
Lu p.'tt'r pcut-it tievcun' H]) cm;i)ucr supérieur?
~~i'. C est fa iR re~1. Gf.r~uc. ~t c.te a )'.)j)pui de ce fait ie;. ~cr~, tes /~u~!frf',
'~Y/itc~c', ~t'f!p/7~)-<, etc. Cs Mnt des sa:i;;s d~n'i i;;s .on-
YHnirsdcjvieiHard; qui ont ai me M cet'cdonce et ~ait;~c'e'tce(!), ')
*ouT;nitc. ajoute i'iitu.stte m-aticien, "st uuMiiMnetqu'ti ian:
co~suher .s.in'i ce'i.se. Le cu;.?i!nHr y prendra sou tncnu; Y trc'.t-
vet'a des cho.scs nou\'c)ies Lien ordotiucps; i) v tro~\e!'a Jequ~:
ai.g~ncnipr, r~jtuujrson (!!uef. P'.i~ Ses jCttue;. ~cus, n; sn!-
v.~nt nies mëthpdt.s qn; ddm.ettHnt ie iuou'.cment de pro~res- j
(t)Expreso:ONsdeM.Car~ne.
sion que tout. subit aujourd'hui, secoueront cette tnste mon.oto-
me de ta routine qui se traîne a pas de tortue dans la route de
l'ignorance.)) »
A l'appui de la nécessité de varier Jes /?:enu~, principe essen-
tiel des délices de la vie gourmande, M. Carême cite un fait qui
est piquant assurément Un prince me dit un jour a Carême,
vous me ferez mourir d'indigestion. J'ai envie de tout ce que
vous me présentez, et c'est trop de tentations, en vérité, e
Monseigneur, mon affaire est de provoquer votre appétit par
la variété de mon service mais il ne m'appartient pas de le
rëgier. x Le prince sourit, en me disant que j'avais raison et
je continuai de lui faire faire bonne chère, x Ce prince est
assure-t-pn, le Roi actuel d'Angleterre.
M. Carême s'est livre vingt années et exclusivement n la cui-
sine, quoiqu'il soit surtout renomme comme pf~M;'cr, saucier
et ~/teor;c!'c/ A ce sujet, on trouve des détails dans ~e CM~!K;C7-
/M!r;t'f!. n J'ai imagine, ajou'e-t-il, une inSnitë de potages, de
` grosses pièces, d'entrées..d'entremets, de sauces. o En eSet >'
M. Carême a beaueoup fait; et, modestie à part, ses travaux lui
ont mérite le premier rang. Il est donc hors de ligne. Ce qtt'OBi
doit ajouter, c'est que ses recettes, ou plutôt ses créations,
couvrent tous les fourneaux du monde civilisé; et naguère les
peuples ont pu voir sa calèche rouler dans les flots de poussière
qui couvrent les routes des capitales de l'Europe, lorsqu'il allait-
y faire dîner les rois réunis..
M. Caremn, en révéiant les trésors de sa théorie, bien plus
complète et bien supérieure aux précédentes, confesse avec
douleur que !a rigide économie des maisons opulentes du temps
actuel sera un point d'arrêt pour son art. If s'indigne a cette
idée qu'il va décliner! Quoi! toutes les anciennes habitudes ne
sont pas revenues avec l'antique royauté; ces maisons nobles
dont la souche sort de la monarchie des A~-tr~, et des gloires
du y/M&o/' et d'~M~er/i~ viendraient nous oSrir la stupide
fille de cuisine à la place d'un aide intelligent, d'un élève, d'un
jeune ami! Alors il se rejette en imagination au milieu des beaux
jours des cuisines Coy~c' La vieille monarchie, a-t-il l'air de
dire, était moins dédaigneuse moins parcimonieuse elle jetaif
plus de considération et d'argent au talent!
Le maître d'hôtel paristcn passe du premier au dernier menu
de l'année. Il les dispose selon les saisons, et les fonde sur les
productions successives de l'année. Sous plus d'un rapport, ce
travail est curieux. Il est piquant d'assister au rapprochement;
des pro;!u~ons des ctimats, de se fixer sur les diS'ërences qui
existent entre les mêmes productions, non seulement a raison
des sols, mais en rai.iu.t dt.-s difl'érencesde la cuhurc. Toutes ces
indications sont précisées dans les ouvrages de M. Carême. Aussi.
un journaliste a t-il f'-tit remarquer qu'un bon nombre de pages
de ce praticien étaient écrite', dans la véritable langue de~ 1
sciences. C'est la un éloge de quelque prix, mcme pour'ua grand.
cuisinier.
M. C-tr~mo, qui a vu en homrxe jouissant de la plus haute
réputation les cours de.l'Euiope, déclare n'y avoir trouve que
l'estime et l'admiration.
Il y a rencontré ses condisciples, ses élevés souvent, ce sont
ses expressions, au premier rang de ces cours etr-tngères, jouis-
sant de tou'e l'estime de la première noblesse. Dans le nombre
de ce:, homn~ej) distingues il cite M. Riquette, compagnon de sa;
jeunesse, de ses travaux, quand le jeune Consul revenant de
Marcngo, les bottes couvertes des neiges du'Saint-Bernard, or-
donnait ces belles Mtes ouïe goût s'alliait a la magnificence. Ce
M. Riquette, praticien qu'on avait surnommé le &eles cutsines de Paris, était un très habile homme. Il alla a
Saint-Pétersbourg, devint le premier chef et maître-d'hôtel de
l'Empereur Alexandre qui lui accorda toute estime et toute con-
fiance. !~< pi-ce ét.
desservi auprès de son iilust.re maître; mais celui-ci l'avait sou-
tenu. En i8t~, 'eu l'Empereur Alexanire logeant chez M. te
prince Je Taileyrand, entret.at cet homme d'Etat de son cuisi-
nier R~uette a des jaloux, dit-il avec honte (et M. Carême
nous a conserve retigi';usemcut ses expressions); on m'assure
qu'il a des maisons, qu'il e.'t riche, j'en suis charme; c'est a
lui que t!OU5 sommes redevables de savoir manger. M. Ca-
rCme ajoute « quel illustre ëiogc! Quand on pense que ces pa-
rotps ont ëtë prononcées paru:; Empereur!
Cet ouvrage, accompagne de près de a5o gravures au trait,
que i auteur a desjtnëes lui-même, est le menumeut colossal de
!a cuisiue moderne. Ses dtverses parties se détachent et se
vendent par spëciaiitë. ( ~btr plus bas le prix de chaque volume. )
Ces ouvrages pour ia phtpart out été traduitj dans les langues
étrangères, et ont jot~des houneurs de plusieurs éditions. Cette
lois, ces traités sont réimprimes d'une manière très remarquable,
avec autan! de mérite que de luxe. Il n'y a pas de maison de
grand seigneur, il n'y a pas de praticien qui ne fassent acheter
la collection de ces écrits, ou les signes du génie culinaire sont
empreints partout.
On ne peut 6mr l'anaiyse des ouvrages de cet homme intéres-
sant par la variété et l'étendue de-! études, san:! siguatcr aux
méditations dm gourmands u~e dissertation piquante, <-cHe ou
il discute et pose net co t'ait, vivre son seigneur, quinze, vingt, etmcme trente années de
ptus. Il y a des pHgcs ingénicu.ses et singulières dans cette dis-
sertation Lt'.te bien .sérieusement.
Le iectfur s'arrêtera avec p!i
maître, ne doit jamais avo~r vu de grande cuisine, et doit être-
privé des .sucs d'une nourriture splendide! H M. Carême a quel-
quefois (je l't;!ic: tumc contre le.s homme-, qui ne fout point hon-
~e.ir a son .u-t. Ici, il peut se f'~ire que i'at'égation uu fait soit
vr;n< mK)S atorj eilc est bien Ëcre. Voici te corps du fiélit-
M. Martin a o~é mpttre la mam a la pâte d:tns uue compiiat'on
intituiéc /s ~ret'e du Ga~
co.~pitn!t0!i! Le mélange d'audace et d'incapacité, le [issu
d'iacuties sans nom dans )a !angue culluaire épithetes un peu.
\m'.s .!(; i'cx~ncn sé\credu nom'e~u-né gastrouomiquc. Ma'ucu-
rc!:sei«ent pour h' compilation, la discus~on de M. Carême met
souvent tes preuves de l'incapacité au bù~mesépt:he!cs. I) faut
lire cet exajne:); U est curieux, il c.!t amusant. Ensuite lorqu'on.
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