Titre : La Revue de l'art ancien et moderne
Auteur : Dacier, Émile (1876-1952). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-06-01
Contributeur : Comte, Jules (1846-1912). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32857192h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 36590 Nombre total de vues : 36590
Description : 01 juin 1927 01 juin 1927
Description : 1927/06/01 (T52)-1927/12/31. 1927/06/01 (T52)-1927/12/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4325570
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-V-4500
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/10/2008
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- TABLES
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- Livres (les)
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- Salon (le) d'Automne :
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- TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D'AUTEURS
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- TABLE DES GRAVURES HORS TEXTE
- TABLE DES MATIÈRES DE L'ANNÉE 1927
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- GRAVURE HORS TEXTE
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LE BULLETIN DE L'ART
cipal; et son dernier biograjihe, M. Loijs
Delteil, réclamera-t-il en vain celle bien
modeste consécration ?
Quel est le sens du mot « fruste » ?
̃% La réponse intéresse les critiques d'art et
d'abord tous les graveurs en médailles cet
adjectif s'emploie, selon Liltré, pour désigner
une médaille ancienne usée par le temps et
dont on ne distingue plus le dessin. Le grand
lexicographe ajoute « Au figuré, une poésie
fruste est celle qui porte la marque d'une
haute antiquité ». Mais, alors, dans un récent
discours officiel prononcé sous les ombrages
du Luxembourg, que pouvait bien signifier
cette expression d'un orateur lettré parlant de
« l'âme fruste » de Léon Cladel?
Grammatici certant. Mais que le critique
sans péchés lui jette la première pierre
̃HS Morts ou vivants, certains artistes de
second plan sont favorisés par la chance
témoin le sculpteur valenciennois Gustave
Crauk, « prix de Rome » de 1851, qui parta-
gera, le 12 juin, l'hommage que sa ville
natale rendra solennellement à son concur-
rent alors malheureux, J.-B. Carpeaux.
Crauk et Carpeaux! La gloire ne les met
pas sur le même rang. Mais ils sont nés tous
drux en 1827, comme Jules Breton, comme
Léon Belly. Le ICT mai dernier n'a pas oublié
Jules Breton, mais s'est souvenu du poète el
de l'écrivain plus que du peintre; et les gra-
cieux vers de Jeanne ou du recueil que ne
dédaignait point Heredia les Champs el la
Mer, ont gardé, dans leur forme un peu
surannée de Parnasse provincial, une fraî-
cheur plus vivr que la Glaneuse exposée au
Salon, maintenant cinquantenaire, de 1 877.
Mais Léon Belly? Personne, semble-t-il, pas
plus à Paris qu'à Saint-Omer, n'a consacré
quelques minutes de recueillement au cente-
naire de sa naissance, le 1 mars dernier.
Personne, cette année même, ne dira le cin-
quantenaire de sa mort prématurée. Pourtant,
le peintre de la Mer morte et des Bords du
Anniversaires oubliés.
Nil avait de bonne heure connu le grand succès
avec ses lumineux Pèlerins de la Mecque qui,
Théophile Gautier ne manquait pas d'admirer
dans son Salon de 1861, après avoir magnifi-
quement deviné l'avenir de Puvis de Cha-
vannes, qui fut l'ami de Léon Belly, le corres-
pondant de sa charmante mère et le familier
des,jeudis soir de la rue de l'Ouest ou du quai
d'Orsay. Toute une époque disparue!
« Vingt ans de peinture. »
Ce titre, qui est de M. Gaston de
Villers, vaut une explication fournis-
sons-la tout de suite à nos lecteurs en leur
livrant ce secret qui n'en est plus un pour le
Tout-Paris qui reçut en abondance invitations
et catalogues pour une exposition aux Galeries
Bernheim, où M. Gaston Bernheim- Jeune expo-
sait les oeuvres d'un artiste qui lui ressemble
plus qu'un frère, puisqu'il n'est en somme
qu'un autre lui-même, c'est-à-dire Gaston de
Villers, dont MM. Félix Fénéon, Marc Elder,
Tabarant et Mlle Louise Hervieu disent lon-
guement les mérites dans un luxueux catalogue
illustré, où l'on roppelle que MM. Louis
Vauxcelles, Guillaume Janneau, Marcel Pays,
Roger A llard, Eugène Hoffmann, Thiébault-
Sisson, Paul Sentenac, Gustave Kahn, G. de
Pawlowski, Dubosc, A ndré Warnod et d'autres,
ont vanté dans les quotidiens ce talent longue-
ment mûrissant. Nous n'insisterons d'ailleurs
pas, ayant voulu simplement apporter l'étude
des mœurs actuelles celle modeste contribution.
Au fait, pourquoi ne ferait-on pas de la
peinture médiocre parce qu'on a gagné quel-
ques millions à en vendre de l'excellente ? Et
7i'est-il pas permis de troquer son nom pour
celui d'une plage préférée ?
M. Gaston de Villers, en 1902, se fait
photographier à Aix, avec Cézanne, le chapeau
sur la tête; en 1 908, en fourrure, avec Rodin,
à Meudon les mains dans les poches, à Givermj,
en 1913, avec Monet, et, en 1915, debout
derrière Renoir, à Cagnes. Il nous donne la
liste de tous les tableaux qu'il a dans six mai-
ries et dix-huit musées de province; aussi le
soir même de l'inauguration, officiellement
faite, conzme il sied, par le ministre et le direc-
cipal; et son dernier biograjihe, M. Loijs
Delteil, réclamera-t-il en vain celle bien
modeste consécration ?
Quel est le sens du mot « fruste » ?
̃% La réponse intéresse les critiques d'art et
d'abord tous les graveurs en médailles cet
adjectif s'emploie, selon Liltré, pour désigner
une médaille ancienne usée par le temps et
dont on ne distingue plus le dessin. Le grand
lexicographe ajoute « Au figuré, une poésie
fruste est celle qui porte la marque d'une
haute antiquité ». Mais, alors, dans un récent
discours officiel prononcé sous les ombrages
du Luxembourg, que pouvait bien signifier
cette expression d'un orateur lettré parlant de
« l'âme fruste » de Léon Cladel?
Grammatici certant. Mais que le critique
sans péchés lui jette la première pierre
̃HS Morts ou vivants, certains artistes de
second plan sont favorisés par la chance
témoin le sculpteur valenciennois Gustave
Crauk, « prix de Rome » de 1851, qui parta-
gera, le 12 juin, l'hommage que sa ville
natale rendra solennellement à son concur-
rent alors malheureux, J.-B. Carpeaux.
Crauk et Carpeaux! La gloire ne les met
pas sur le même rang. Mais ils sont nés tous
drux en 1827, comme Jules Breton, comme
Léon Belly. Le ICT mai dernier n'a pas oublié
Jules Breton, mais s'est souvenu du poète el
de l'écrivain plus que du peintre; et les gra-
cieux vers de Jeanne ou du recueil que ne
dédaignait point Heredia les Champs el la
Mer, ont gardé, dans leur forme un peu
surannée de Parnasse provincial, une fraî-
cheur plus vivr que la Glaneuse exposée au
Salon, maintenant cinquantenaire, de 1 877.
Mais Léon Belly? Personne, semble-t-il, pas
plus à Paris qu'à Saint-Omer, n'a consacré
quelques minutes de recueillement au cente-
naire de sa naissance, le 1 mars dernier.
Personne, cette année même, ne dira le cin-
quantenaire de sa mort prématurée. Pourtant,
le peintre de la Mer morte et des Bords du
Anniversaires oubliés.
Nil avait de bonne heure connu le grand succès
avec ses lumineux Pèlerins de la Mecque qui,
Théophile Gautier ne manquait pas d'admirer
dans son Salon de 1861, après avoir magnifi-
quement deviné l'avenir de Puvis de Cha-
vannes, qui fut l'ami de Léon Belly, le corres-
pondant de sa charmante mère et le familier
des,jeudis soir de la rue de l'Ouest ou du quai
d'Orsay. Toute une époque disparue!
« Vingt ans de peinture. »
Ce titre, qui est de M. Gaston de
Villers, vaut une explication fournis-
sons-la tout de suite à nos lecteurs en leur
livrant ce secret qui n'en est plus un pour le
Tout-Paris qui reçut en abondance invitations
et catalogues pour une exposition aux Galeries
Bernheim, où M. Gaston Bernheim- Jeune expo-
sait les oeuvres d'un artiste qui lui ressemble
plus qu'un frère, puisqu'il n'est en somme
qu'un autre lui-même, c'est-à-dire Gaston de
Villers, dont MM. Félix Fénéon, Marc Elder,
Tabarant et Mlle Louise Hervieu disent lon-
guement les mérites dans un luxueux catalogue
illustré, où l'on roppelle que MM. Louis
Vauxcelles, Guillaume Janneau, Marcel Pays,
Roger A llard, Eugène Hoffmann, Thiébault-
Sisson, Paul Sentenac, Gustave Kahn, G. de
Pawlowski, Dubosc, A ndré Warnod et d'autres,
ont vanté dans les quotidiens ce talent longue-
ment mûrissant. Nous n'insisterons d'ailleurs
pas, ayant voulu simplement apporter l'étude
des mœurs actuelles celle modeste contribution.
Au fait, pourquoi ne ferait-on pas de la
peinture médiocre parce qu'on a gagné quel-
ques millions à en vendre de l'excellente ? Et
7i'est-il pas permis de troquer son nom pour
celui d'une plage préférée ?
M. Gaston de Villers, en 1902, se fait
photographier à Aix, avec Cézanne, le chapeau
sur la tête; en 1 908, en fourrure, avec Rodin,
à Meudon les mains dans les poches, à Givermj,
en 1913, avec Monet, et, en 1915, debout
derrière Renoir, à Cagnes. Il nous donne la
liste de tous les tableaux qu'il a dans six mai-
ries et dix-huit musées de province; aussi le
soir même de l'inauguration, officiellement
faite, conzme il sied, par le ministre et le direc-
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