La Revue de l'art ancien et moderne

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611 pages

Titre : La Revue de l'art ancien et moderne

Auteur : Dacier, Émile (1876-1952). Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1899-07-01

Contributeur : Comte, Jules (1846-1912). Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32857192h

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 juillet 1899 01 juillet 1899

Description : 1899/07/01 (T6)-1899/12/31. 1899/07/01 (T6)-1899/12/31.

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k432511b

Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-V-4500

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 27/10/2008

LA I1EVUE DE L'ART

dérouter la critique, toutes facilités qui manquent au sculpteur, immobilisé
par son art même il dépend de son caprice de modifier le drapé à sa
convenance et de le traduire comme bon lui semble il peut à son gré faire
choix d'étoffes souple3 et fines, donnant de petits plis, ou de tissus laineux,
susceptibles de plis plus larges et de cassures moins nombreuses il peut
même, en cours d'exécution, modifier une draperie dont l'arrangement ne le
satisfait point; et enfui son goût n'est pas immuable et il lui est toujours
loisible d'abandonner un système pour un autre qui lui agrée davantage.
Le lecteur, qui a pu voir ce qu'il y avait derrière les affirmations de
M. Bérenson, décidera maintenant si l'on est fondé à retirer au Pérugin
l'attribution d'une œuvre aussi fameuse que le Sposa/izio du musée de Caen.
Cette discussion, au moins, aura eu l'avantage de signaler les principaux
dangers d'une méthode qui tend un peu trop à se généraliser et parle moyen
de laquelle on peut arriver à prouver tout ce qu'on veut. D'après quelques
observations superficielles, le critique détermine à sa façon les procédés et la
manière de tel ou tel artiste, et l'y enferme étroitement avec défense de s'en
évader; son principe dès lors devient une sorte d'axiome de géométrie
artistique, qui porte en soi sa propre preuve.

C'est, à vrai dire, la théorie jacobine appliquée à la critique d'art.
Fek.xa.nd E.NIJEHAND.

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