Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1846-12-30
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 124274 Nombre total de vues : 124274
Description : 30 décembre 1846 30 décembre 1846
Description : 1846/12/30 (Numéro 3890). 1846/12/30 (Numéro 3890).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k430527d
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
Mercredi 3$ décembre i
mènes de croissance propres!, aux plantes monocoty"
lédones.
On nous adresse d~) Turin la lettre suivante
"Monsieur,
L'Intérêt que voui? paraissez prendre a l'invention du
ibut'neaH fumivore m.e.fait espérer que vous voudrez bien
donner p)ace, dans'otre estimable journai.a deux réc)ama-
nons qu'il est de imon devoir de faire au sujet de cette im-
portante découverte.
'En premier lieu. je profiterai de votre oMigeancepour
répoBdre, en peu de mots, à quelques-uaes des assertions
contenues dans le numéro du JnM)'tM< ctM'~e~~ du 5 dé-
cembre, sur ia priorité d'Invention des fnmivoresa!imentes
P~es combustibles fossiles a l'étatnature!. Sans entrer dans
d~s discussions à cet égard, je me bornerai a faire obser-
ver qu H a a maintenant d~-Mp( ~0~ que la commission
piémontaise s'est occupée de résoudre ce problème; qu'ciie
a fait, dans ce but,, des expériences pubiiques au mois de
j&nvier dernier que le rapport fait sur ce sujet au minis-
tre. et publie, dans les deux .langues, italienne et~'ancai-
&e,date du jnpJoMfH~a~, it~st évident t° que la commission
dont ii parle n'a été créée par M. ]e ministre des travaux
publics qu'après la' formation JleceJie dont je suis mem-~
bre 2° qu'on attend encore ]a pubHcation du rapport de
la commission nouvelie, tandis.que )e nôtre est publié de-
puis .huit mois :.3' eniln, que le court exposé donné parles
De&a~, comnM un extrait Nu rapport futur, ne peut en au-.
cune maniere:avoir précédé no~ essais, et que d'aiHeursii~
ti&t été ins~aisant pour les diriger. Au reste, ce serait inu-
tile d'insister davantage sur les droits de notre commis-
sion à/!a priorité de Cette découverte, car, ces droits ne
saura tent être contestés, par iaseuia raison qu'une com-
mis~ioupius bu môinscontemporaine'àla nôtre faisaitdés
recherches dans le même but que nous..
En,second'Uéu, au c.OtBmencément de l'intéressant ar-
ticle que vous avez consacré au fourneau'fumivore mven-~
té a Taurin, mon nom.te trouve bien asspcié a ceiMi de mes"
deux collègues iqui.ontsigcè.avec moitié rapport adressé;
à notre ministère, en réponse aux questions qu) nous on)
été posées tK)am<, etnoc apriM la découverte..Mais comme
dans la suite de cet artiete mon nom réparait seul, de ma-
nière a laisser croire que la découverte m'appariient ex-
clusivement, je'dois'dèclàrer qà'ehe est !e fruit de nos re-
cherches et dé nos e~orts communs, et qu'elle doit être é-
~alementattribuéeaTnës collègues, MM. Mauss etSobreros.
'Àgréez.etc., ~`
'A.S!S!)tOKDÀ,
J'ro~M.~fde mttt'~K~te ywfm.
–OnditdaMl6JM6tt~
de tofitës parts tant de secours extraordiBaires, les
pMn~iers fonctionBaires de l'État Be cégMgent pour-
tan~. pas les aneienMes institutions fondées par la
charité.
B Ainsi, M. le comte do M,ontaUvet vient d'envoyer.
en don aux orphelins de la Société de la morale
chrétienne, 200 fr.; M. te comte Dachàtel, ministre
de t mténeMr,. 100 fr;; M. le co~te de Saïvan~y.'mi-
nistre de riBstraction pabliqae. 60)fE. M. lé iienter
naat-gôneral de Saint-Yon, (ministre de la guerre,
~0 fr;; M. le baron de Mackau, ministre de la mari-'
ne,30fr.e a
Le conseil municipaWïssoudun a voté àl'uBa
ninutë une somme dëio.uoo fr. ponrétablii des ate-
liers de charité: Ces ateliers sont ouverts depuis le 7.
D'un autre côté, une souscription dont le chiffre
s'élève déjà à plus de 25,oo') M. a été ouverte dans la
ville, afin de soulager jusqu'au moment de !a mois-
ton.de l847les familles nécessiteuses, en réduisant
le prix du pain. i
Mgr Tévëquo de Périgueux vient, en dehors de ses
aumônes ordinaires, de consacrer une somme de
l.O~ir. à une distribution de pain, qui sera faite
chaque semaine aux pauvres, dans le palais épis-
co'pal.
–M. le maire et M. le commandant de la garde
nationale de BeIlevRIe ont fait aujourd'hui & la cais-
càisso centrale du Trésor un troisième verse-
ment de. 465 fr. 3&céht.
provenant de la souscription ou-
verte dans cette-YiHe eh faveur
des inondés de la Loire.
yorsemens anténeurs. 10,600 ob
tTotal. ll,06sfr.a6cent.
–Le 26 décembre, MM. les syndics et électeurs de
ïa bonlangeri~ de Paris ont pris à l'unanimité ladé-
Mbératibns'uivante: v'
-« ToMmMa
Jour-
En compensation de cette snppress)on;)a boufan~erie
de Par~s fera, chaque année, dans le cours du mois de jan-
vier, un don de bienfaisance de QtjAfB.E CENT MiLLN M-
t.OMtA.MMES BEtAM BLANC, en faveur des ctasses néces-
siteuses.
"La quotité que devra fournir chaque établissement sera
déterminée par les boulangers eux-mêmes réunis dans
<~haque quartier à leur électeur, et d'après une base p)o-
portiohnéile qui sera prochainement indiquée.
Ces dispositions seront de suite soumises, par les é-
Iecté.ufs,.a chaque bouiahgër, qui y'eHSfa~efft .sMr t'ho~Me~
a les exécuter, et sera, de p!us, passible~d'ùnc amendé de
cL'adoption générate étant réatisée, te syndicat sbUici-
tera i'approbatibnde M. le préfet de poiiee pour rexéëu-
tion de ces .mesures, et pour la remise à faire à MM. les
maires de Paris, des boas de pain souscrits par chaque é-
taMissement dé boulangerie.
–Hier, à minuit, le thermomètre centigrade de
Tingéhieur Chevallier, opticien du roi, marquait 5°
7/i0~ au dessous de 0~ aujourd'hui, à 6 heures du
matin, 7° 3/ic~ à midi, 4" ~/io".
–M. le ministre de la guerre, voulant soulager
autant qu'il lui est possible les souffraBces de la ctas-
se ouvrière sur laquelle M. le préfet de la Creusé a
appelé son intérêt, vient d'écrire a ce magistrat que,
~ar décision du 18, il a alloua au chef du génie, à
~uéret, une somme de 35,W interruption, pendant l'hiver, lés travaux du maga-
sin à fourrages en coMrs d'exécution dans cette place.
–M. Duprez vient d'être nommé professeur dé
chant des enfaas de France. Le célèore tenor a don-
né, la semaine dernière, sa première leçon. C'est
i'hommaga le pins éclatant qu'on pûtrendre à la
méthode do M. Duprez.
Voici quel a été la semaine dernière le mouve-
ment de la caisse d'épargne de Paris
Y ersemeas reçus par la caisse d'épargne de Pans
ies dimanche 27 eLJundi 28 décembre, de S,2T2 dé-
posons, dont 413 nouveaux, 488,596 fr.
~Remboursemens effectués la semaine dernière.
~,133,3i3fr.02c.
Rentes achetées à la demande des déposans pen-
dant la même semaine pour un capital de 248,942
fr.osc.
Demandes de remboursement du 27 décembre,
i~4,S36fr.
Le conseil d'administration dé la Compagnie du
chemin de fer du Nord a l'honneur de prévenir MM.
ies actionnaires que le deuxième versoïnént, nxë à
75 fr. par action, devra avoir lieu du 2 au 15 jauvier
prochain, à la caisse de la Compagnie, à la gare de
Paris (clos Saint-Lazare).
L'intérêt à 4 pour 100 l'an du semestre à échoir le
31 décembre 1846 sur le. premier versement, soiL
~ff. M c, par action, sera imputé snr ce deuxième
~rsement, ce qui le réduira a 72 fr. 50 c.
La caisse est ouverte de dix heures à deux.–
Le célèbre sculpteur Barye vient de mettre au
jour une œuvre nouvelle qui prendra rang parmi les
plus balles créations; c'est le groupe d'Angélique et
Rp~er emportés par l'hippogriffe. Ce magninque
bronze, qui fait l'admiration de tous les connais-
seurs, est exposé dans les magasins de M.Besseet
C~, rue Choiseul, 17, où l'on trouve la collection
complète des œuvres de Barye. La dernière produc-
tion de l'heureux auteur des DatMCMrs MapoH~KtM,
M. Durot, la ï'r<~equi peuvent rivaliser avec les chefs-d'œuvre de l'art
antique, font également partie dé la riche collection
de bronzes d'art de I* maison Besse et C"
COLUSKKS BE DEUX STEAMBOAtS ÀM~tUCAMS. Une
dépêche télégraphique transmise de Philadelphie à
New-York annonçait que l'on venait de recevoir de
la Nouvelle-Orléans la nouvelle d~uné catastrophe
presque aussi désastreuse que celle qui a eu lieu à
bord du bateau à vapeur ~MaM~c.
Le 21 novembre, une violenté collisMn avait eu
lieuentreles steambots.MarMt et SMMississipi, à sept nulles au dessous de la vit!e de
Nàtchez. Le Marm avait immédiatemèct sombré,
entraînant dans l'abînie environ trente passagers.
1es autres, éù nomtiré pôu piy3- égal, ~a>i aüiwzht
Les autres, en nombre a pau près égal, on auraient
été quittes pour das brûJures plus ou moins dange-
reuses occasionées par l'eau et la vapeur bouillante
qui ont jailli deschaudièresau moment du choc. Le
.'MtftMa n'eut quode très faibies avaries et put por-
ter secours a ses victimes;, Les pasfagers de cabines
ont tous été sauvés, grâce àla iàcilité avec laquelle
ils ont pu s'élancer sur le pont. Mais il n'en a pas
f~~t°~ deSj~halheureux qui étaient entassés au
foafr~SHMttrepqnt.
siNtsTRE. Les journaux de Bordeaux annoncent
;que le jtoat suspendu de la Réole a été entièrement
j détruit dans la journée du 33 par la violence du vent,
-Deux bateaux chargés ont été engloutis. D'autres
Ministres ont eulieu en rivière, mais on n'a heureu-
sement à déplorer ta mort de personne.
j VOL DE PLOMB AU CHATEAC BE yiXCENMES. Avant
hier,on s'aperçut qu'une partie !Msez large des
plombs qui recouvrent la toiture du Pavillon-du-
j Roi, dans le fort de Vincennos, avait cte arrachm! et
enlevée. Las soupçons se portèrent sur queiques-uns
des nombreux ouvriers qui sont employés en ce mo-
ment aux travaux de construction mais cette partie
du château )eur est interdite. et on s'aperçut qu'iis
avaient forcé la grille qui enclôt l'entrée au moyen
d'un.levier..
i Le commissaire de police de la commune fut pré-
ivënu et commença une enquêta mais déjà le briga-
dier, de gendarmerie en avait fait une de son côté, et,
en interrogeant des ouvriers, il~était par venu a avoir
~quelques indices sur les auteurs de cette dévasta-
tion. L'un d'eux lui déclara qu'il avait vu, dans l'a-
près-midi, quatre maçons emporter un objet fort
lourd qu'ils avaient enduit de plâtre; mais n'osant
jle sortir.du fort, i:s l'avaient jeté dans les fossés au-
dessous du pont qui sert d'entrée à la porto du po-
lygone du vieux fort.
Supposant, d'après l'allure des quatre macons,
qui! s'agissait d'un vol, le même ouvrier les'sur-
veiHa, et, en eSfet.-à-IajJuit tombante, il vit fieux
entre eux descendre dans les fossés à l'aide d'une
échelle, et ils remontèrent à grand'peinël'ob'et
quilsyayaiontjeté.
Celjj~ qui avait été témoin de ces faits, dont il no
secondait pas encore un compte bien exact. les
i laissa s'éloigner sans songer à les suivre; mais ren-
.seignés déjà sur le nom des coupables, le brigadier
et~es gendarmes continuèrent leurs recherches et
à force d'investigations, its trouvèrent le plomb en-
terré dans le bois de Vinçennes, peu de distance
dune maison où demeure un des coupables. Tous
~quatre ont été immédiatement arrêtés et remis à la
~disposition du procureur du roi. °
s~ÈKEs itE BMCAKnAM. Un crime qui rappelle le
~par son audace les terribles exploits des chauueùrs
:a été commis à Heyst-op-den-Berg(Belgi.! e), dans
nuit du 3Z au 23 de ce mois, chez les époux Ver-
borgt. Cas personnes occupaient une petite mê'airie
"t passaient géuRràIement dans le village pour jo~ir
dune certaine aisance. Leur ménage se composait
du mari, ,de la femme, d una sœur d. celle-ci et d'un
Sis âgé de onze a's; Dans la nuit qui a précédé la
perpétration du crime, ces quatre personnes, accom.
pagnees d'un voisin, veillaient au toiu du feu, ainsi
que cela se pratique à la campagne, dans l'attente
de voir vêler Ieur:vachë. Vers mmttit,VeF&omt«p&-
re, croyant iBUtendrë du bruit dans la rué, sortit
pour en connaître la Causa; mais à peine avà't-il
mis le pied dehors, qu'i) aperçut plusieurs individu~
a ~gures smistres,qui se mettaient en devoir de
cerner si demeure. Au même instant, l'un de ces
hommes s etant~pproché, lui asséna un coup de bâ-
ton, qu'Haut l'adresse d'esquiYM-on sautant en ar-
rière et en regagnant a& porte, qu'il referma sur
lui.'
On s'aporcut bientôt à l'intérieur de la ferme que
les malfaiteurs n'avaient pas disparu. Mn ëuet, une
'vingtaine d'hommes armés s'étaient rang6s autour
de rhab'tation et en gardaient toutes les issues. Ce-
lui qui paraissait être le'clief de la bande se présent
ta alors deyajnt une croisée, et demanda pour condi-
tion de sa retraite une somme de 400 francs. SurJe
refus du fermier, qui lui répondit qu'il était sans
crainte et en mesure de le recevoir, celui-ci fit un
signe, pnnonça les mots un deux trois, et au mé-
me.instant la porte principale vola en éclats, et six
hommes à la face noircie et armés jusqu'aux dents
envahirentia maison. l~
yoyaf't le péril dé leur situation et l'inutilité de
la résistance, les cinq personnes ainsi assiégées a-
vaiént pris -le parii de s'enfermer dans le grenier
dont elles barr'cadèrent la trappe. Après quelques
eSoris infructueux pour violer ce refuge, les ban-
dits., sur l'ordre de~eur chef, se mirent à démolir le
plafond, et l'un d'eux, muni d'une lanterne, pénétra
dans le grenier par la brèche qui venait d:étre prati-
quée, tandis que ses compagnons juraient qu'au
moindre mouvement des habitàns, la maison serait
livrée aux flammes et tous ceux qu'elle renfermait
impitoyablement brûlés.
L'individu qui venait d'entrer dans le grenier,
ayant aperçu la sœur de la femme Verbbrgt, lui jeta
une couverture sur la tête, et la St descendre au
ret-do-chaussée.Làimgrandfeu avait été allumé
dans l'àtre, et la pauvre Bile fut menacée fi'ëtre brû-
lée vive si elle ne consentait à leur découvrir lé lieu
où était l'argent du fermier. Comme on peut le pen-
ser elle n'eut gardé de s'y refuser. On la mena les
yeux soigneusement bandés dans tous les recoins de
la maison qu'elle indiquait comme devant renfermer
quelque objet propre à satisfaire la rapacité des vo-
leurs. Dans ce moment, l'un des hommes qui con-
duisaient la jeune Elle, l'appelant par son nom, lui
demanda: a Catherine, me reconnaissez-vous? u
Et, ayant reçu une réponse négative, il ajouta
a 11 y en a plusieurs ici que vous reconnaîtriez fa-
cilement. &
Pendant cet étrange dialogue, la maison avait été
entièrement dévalisée. L'argent, le linge et tous les
comestibles qu'elles renfermait avaient été rassem-
blés dans la salle basse où les bandits venaient de
s'installer à leur aise. L'un d'eux comptait l'argent
et faisait les parts mais la len-teur qu'il mettait pro-
bablement à accomplir sa tâche lui attira du chef
de la bande cette observertion:c Je vous croyais
plus habile dans le maniement des nuances vous
no serez plus de la partie une autre fois~c u'
c Ce n'est qu'après deux heures de pillage que ces
bandits ont abandonné l'habitation des époux Ver-
bprgt, en souhaitant bonne chance aux malheureux i
qu'ils aLvaient si cruellement maltraités. Grâce au
zète dés membres du parquet de Malines, qui, au
premier bruit, se sont rendus sur les lieux, deux
arrestations ont eu lieu. w
iNCENMË. –Un ànreùx incendie a éclaté. le 25 dé-
cembre dans la maison d'aliénés de Caen. Le feu a
entièrement consumé .les Mtimens habiiés pa-r les
folles, qui heureusement ont pu être sauvées a temps.
Le dommage est considérable.
ORGANtSATION DES COURS D EAU
RÉBOtSEMENT, ENMCCEMENS, ~ONDATTtONS
IRRtGATtONS, DESSÉCHEMENS, ETC.
Nous avons reçu un grand nombre de communi-
cations au sujet des articles que nous avons publiés
sur l'organisation des;cours d'eau ét les inondations.
Nous comptons examiner successivement celles de ces
communications qui nous paraîtront offrir de l'inté-
rêt nous nous bornons aujourd'hui à reproduire en
partie une lettre qui nous semble renfermer des
idées assez remarquables sur les moyens à em-
ployer pour prévenir les inoadations
.i~oagieùr;
M. Aristide Dumont a inséré dans !a .PrMM diras &c-
bre, un article intitulé JDes tKOMdottOM e< !M pret~cMM', dans lequel il développe le système des rigo-
les de niveau.
Je suis tbin de méconnaître le mérite de ce système,
et j'appelle de tous mes veeux l'époque où l'on commen-
cera a [e mettre en pr&tique; mais je crois qu'on eommet-
rait une grave erreur en croyant qn'it n'y' a plus rien a
chercher. Maigre les rigotes transversaies, degrandes inon-'
dations pourraient encore avoir lieu, et peut-être alors
aBanaonnerait-ontrop tôt comme incRicaceun système
qui ne peut cependant manquer d'apportef cne grande
amélioration l'état des Choses actue); car c'est ainsi qu'on
agit souvent en. France l'on veut obtenir tout sur-te-
ehamp.oui'onnerechercheriec. .~7~
.le crois donc que c'est rendre un service au système
des rigoles de niveau en cherchant a )ui venir en aide.
c J'ai dit que le système des rigoles n'obtiendrait proba-
blement pas tout ie succès qu'on en attend pent-être; ea
eNët, la plupart des montagnes sc(Me!~MteK<tesqùei'es tombent ces trombes d'eau qtii produisent tes
inondations, ont une partie de leurs fiancs dépourvus de
terre végétale, ou recouverts sëùtement d'une couche min-
ce, peu adhérente au soi sur' lequel elte est 'placée, sou-
vent même on n'y rencontre que des détrituts de pierres
décomposées par la gelée.
ConstruirKit-pn des rigoles sur tes ~ancs!'et si l'on en
construit, ne serout-eUes pas comblées presque immédia-
tement par-les terres supérieures que les eaux entraiae-
yom ? Le système des rigbies n'a donc de chances de suc-
cès qu< sar !és coteaux peu élevés, ou l'on rencontre en-
core une végétation vigoureuse e: des terrains gazonnés
mais dans les montagnes où se trouvent ies sources des
grands aËtuens, il n'est pas possible. 1
D Mais il est encore, je crois, d'autres moyens à ajouter
'Supplément au Journal LA PRESSE.
) J a! peu de connaissance du régime des antuëns de h
Loire, mais. j'ai beaucoup "étudie cëaxdu Ritône c'es
[ doncprineipatement de ceux-ci que je vais'parier cepen
dant je ne puis m'empêcher de croire que mon système
s'appitquerait égaiemënt a toutes tes grandes rivières, at
moins dsns ta partie supérieure de leur parcours-.
."j'ai remarque surdëspoiats resserrés de plusieur!
aiiiuens du Rhône, et duRhone iui-mcme, qu'entre )acru<
qui n'attei.nt pas tOtti. a tait.le som'uet dos'digues qu'on
vouiu,ten')ro i')subi!!ersib!c,ëtqui necausë parconsèquen
rompant tes digues, f'avaga une immense €:e)i(!ue de ter-
riioire. H n'existe qu'une diftercnce de h&uteurde, trente
cen!in!ct''cs à peine.
'~Or.'ii faut observer que tant qu'une digne n'est pas
surmontée, ei)e résiste; car je ne'crois pas qu'iiyai~
d'exempte de digue emenece pat 'l'effort des eaux;, mais ii
suftit qus son sommet'soit dépasse de quelques cen'ime-
trcs.pour que l'eau'tombant avec rapidité le iong dé soti
t.aius intérieur, ordinairement dépourvu deperré, ycrcu-
se de petits ravins qui s'agrantMssent 80Ttvent-ëH-moiB<
d'une minute de manière à atteindre par leur inclinaison
t'arête extérieure, et aiors [it se forme une immense ouver-
ture où toutes les eaux se précipitent, jusqu'au moment
oula rivière rentre dans son iit.
On poarrait en conclure qu'il suuit d'exhansser les ~di-
gues actueiies; mais on se tromperait les rivières d'ita-
lie prouvent que le fond du lit peut s'exhausser en même
temps, jusqu'à s'élever au-dessus du soi environnant.
J'ai remarqué aussi qae)e maximum des hautes crues
ne durait que-quetques heures et quetquefois s'abaissait
instantanément quand quoique digue supérieure se rom-
'pait.
J'ai remarqué encor& que les grandes masses d'eaux
fournies par les aniuens de deuxième et même d'e premier
tordre, n'arrivaient pas toujours ensemble et toujours a des
{différences-d'heures constantes, et j'en ai conctu que ce
n'était que lorsqu'elles arrivaient c:i même temps que les
grandes crues avaient heu dans ia.vaUèe prihcipate.
Entin j'ai remarqué que les travaux d'endiguage, qui
i redressent et rétrécissent le Ut des~rands aûiuens. accëiè-
)r.enti'ar''ivèedeserues,etceten'etaété produit sur ia
DFÔme.rEyguesettaDurance..
Mais puisqu'on pent" accélérer t'arrivée des crues de:
divers'antuehs; je crois aussi qu'on -pourrait !a 'retarder.
Voici-donc ce que je ferais.
Loriiqu'ii'existerait peu de moyens de retarder l'arrivée
des crues partielles d'un aNuent quelconque, iorsque, par
exempte, i! coulerait dans unevaiiëe étroite et peu sinueu-
se, j'accéiérerais encore'l'arrivée par ;des rètréeissemëns
etredresseméns qui augmenteraient'!a vitesse et I& pente.
'.Pnpdurrait peut-être cependant retarder t'arrivêe des
crues de pareils aStùent paria construction dé barrages
généraux .étabiis dans les parties ies plus étroites et pa-
reii: a ceux destinés a former des réservoirs pour lés ca-
naux:(t).
"Qoaht à ceux qui couient dans des vaUées p)us !arces
lardées iaë~mmns~nBs,; je Tendrais leur Cours aussi-si-
nueux que ppssibie, en développant de grands coudes dans
tai concavité.desquels se briserait encore ia vitesse Memtf-
faib!ie déjà par )a diminution de pente produitde i'aHonge-
ment du parcours.
"Or,' quelques épis bien placés opéreMiënt ce résultat.
Pour surcrbit de précautions, j'établirais dans les di-
gues quelques parties pius basses, de dix centimètres par
exemple/empierrées sur leurs deux talus et piaceesen
face de quelques vastes terrains (on choisirait ies moins
fertiles), cfos de tous tôtés de digues en terre et que j'a-
bandonnerais aux eaux ces terrains enfevés à J'agricuiiure
ne seraient cepëndan!. pas sans produit, iis seraient pian-
tés de la nature d'arbres ~ui conviendraient le mieux tenr
soi.
'Ainsi, en me résumant:
1° Adoption des rigoles ae niveau sur tous ies coteaux
riches en végétation;
'2° Redressement et rétrécissement des ruisseaux qui
arrivent actuellement les premiers dans les grands aiHuëns
on ia vaiiéë principaie;
3° AHongement du cours par de grandes sinunsités, et
brisement de la vitesse dans les coudes des ruisseaux qui
arriveni, les derniers;
.4°.Etabiissemens dé barrages successifs dans les parties
supérieures des ruisseaux principaux;
&° Enfin étaNissement d'autres réservoirs latéraux aux
gramde&digues des rivières..
Je crois qu'en suivant te Système, tes crues partieirës
des divers ainuëns deviendraient ptas faibles et surtout
auraient moins de chances de se rencontrer, et que par
conséquent, dans la vallée principa!e, les hauteurs d'eau
arriveraient a plusieurs maximums successifs tous moins
~éievés que le maximum actaet, etc., etc." u
–A:a-sajetde~r6aexionsiïnlpr6!'eaëttt, et qui/pour
la plupart, nous semblent pleines de justesse, liou~
ferons observer que nous n'avons jamais présemM
les rigoles de niveau comme un moyen unique et
infaillible de prévenir les inondations. Il ne serait
pas raisonnable de penser qu'il n'y aura rien à faire
après la création de ces rigoles et d'aitleurs, com-
ment les créer ? comment obliger les propriétaires à
construire de semblables travaux ? Toutes ces ques-
tions ne sont point encore résolues et présentent des
difficultés sérieuses.
Nous avons présenté les rigoles comme un moyen
à employer, à étudier an milieu d'une fouie d'au-
tres mais sans esprit d'exclusion et de système.
Nous croyons que la matière est hérissée de telles
difHcuItés qu'on ne doit négliger aucun remède et
soumettre la plupart des idées qui se présentent au
creuset de la discussion et de l'analyse.
Cela dit, Bous sommes do l'avis de notre corres-
pondant, Hoùs croyons que le système dout il parle
devrait être mûrement étudiée Nous croyons que les
grandes inondations ont pour cause le plus souvent
lfHt)MM~ de tel~e sorte qu'on évit rait bien des désastres si,
par la construction de travaux combinés sur toute
l'étendue d'un bassin de grand neuve, on parvenait
à détourner cette simultanéité, cette concordance.
Le plus grand vice des travaux d'endiguement et
de défense que l'on construit aujourd'hui, c'est que
ces travaux sont conçus sans uinformité, sans plans
généraux, sans vues u'ensemblë; Avant d'endiguer
un Neuve principal, comme là Loire ou le Rhône,
ne conviendrait-il pas, en effet, de se démander de
quelle manière les choses se passent dans ~te~ af
auenssupérieurs et de combiner les ira vaux faits
dans le Utprincipal avec ceux que l'on construit sur
ces mêmes amouns? Endiguer le &euve principal sans
-s'inquiéter du bassin supérieur, dos amuens, c'est
combattre un simple euet et négliger la cause active
et incessante du mal.
Il faudrait que les études auxquelles on se livre
sur un neuve s'étendissent sur toute la superncie de
son bassin. Un fleuve, en effet, avec. ses aduens de
divers ordres, est une véritable machine dans la-
quelle tous les rouages se tiennent et s'enchaînent. Si
vous voulez régler celte machine, harmonisez, pro-
portionnez.ses parties diverses; alors seulement vous
arriverez à un équilibre stable; en agissant autre-
ment, vous ressëmbiex à un homme qui, voûtant em-
pêcher un vase de s'emplir, s'amuséraii à enrë
hausser les bords au lieu d'éloigner ce vase du fi-
let d'eau sous lequel il est placé.
Dans sa dernière session; le conseil général du
Loiret a voté 3,000 fr. pour faire des études sur les
cours d'eau de ce département.
Ce crédit a été voté à l'unanimité sur la proposi-
tion de.l'honorable M. Macarel, conseiller d'état,
membre du conseil.
Cetts somme est minime, sans doute, mais elle est
pour l'avenir d'un heureux augure. Quels immenses
avantages ne retirerait-on pas d'une statistique gé-
nérale et détaillée de tous les cours' d~eau du terri-
toire Il faut féliciter le conseil-général du Loiret
'd'avoir été un dés premiers à comprendre cette
vérité.
(i) Un barrage d'une douzaine de mètres de hauteur,
barrant une vatiée sur un point où eiieestetroite, etayant
environ 150 mètres de longueur, peut coûter environ200~
mihë francs et contëair cinq a six HtiHions de mètres cu-
bes d'ea~i; en établissant trois décès barrages sur un
grand ruisseau, c'est donc quinze ou dix-huit millions de
mètres cubes d'eau dont on arrête l'écoulement.
Je n'ai pas besoin de dire qu'en pratiquerait dans ces!
barrages, des ouvertures pour laisser passer la quantité
d'eau que fournit ordinairement ie ruisseau, et qu'it.fau-
drait choisir avec soin leur emplacement pour ne pas
noyer des terrains riches mais toutes ies fois qu'il .s'agit
d'établir des réservoirs pour ies canaux, c'est ainsi qu'on
procède~ Au surplus, ii y aurait ceri,aiMemëntdes ihdem-.
nitésa payer'; mais faudrait-ttd'avanee~tcheter des ter-
raitts pour les abandonner à l'eau, comme on fait pour les
canaux? Ne yaudrait-i) pas mieux lui faire sa part d'avancer
C~ttFS M 'Fribtintamx..
COUR D'ASSISES DE LA SEtNE.
Btetettrnememt de jmatéiri&nx au pr~nOtîce de ta
v!He de Parts; AC'ait-e ivenet.
Cette att'aire avait attiré un nombreux public a la couf
d'assises.
Lés accuses, au nombre (te dtiatrc~ sont )" Joseph Cé-
ci!e, maçon 2° Krançois.Margautin, charretier 3°;Fran-
çois Vivene!entrepreneur générât des trayitux del'HôteI'-
de-VDtedo~i'is~Ffapçois.Bosqaain.appareineur.
M NOGEK f-ST-LACRE~T. CCZON, METHMONT et ALLOU
sont assis au banc de la défense.
Le sicge du ministère .ta~ic est occupé par M. favocat-
générat'BREsso~.
Après l'appel des témoins,' M. le grenier coMNERSON
donne lecture de Facte d'accusation dont nous extrayons
tes faits suivans: 'i
Le sieur Vivene! est entrepreneur'générât des construc-
tions de-rH~tet-~ea~ie de Par~-eB~travaaximpoftans,
commences depuis plusieurs années, étaient sur le point
d'être termines, lorsque des indices de fraude éveillèrent
l'attention de Til. le préfet de la ~eihe.
Le T mars 1846, le sieur Hudry, garde-magasin de l'Hô-
tet-de-Ville, s'aperçut qu'on voulait faire sortir des cours
un tombereau rempli de moeHons recouverts de terre et
de gravois, conduitpàr lecharrétier'Màrgàutin, et une pe-
tite charrette a bras chargée de briques Le gardien s'op-
posa à l'enlèvement de ces .matériaux, et prévint aussitôt
M. Buit'et, chef du matériel, qui donna i'ordre dé faire dé-
charger ies voitures.
Cécité, maître compagnon de Vivenet, appelé a donner
des explications, répondit .que, selon là coutume, il avait
reçu de son maître l'ordre dé faire conduire !a un chantier, rue de Ohâronne, appartenant à Yivenel, et.'
lestriquesà'une bâtisse que cet entrepreneur faisait éle-
ver quai de.ta Mégisserie. /.L
Ces faits furent signalés au sieur Godde, .architecte en
chefdetavitle, ~uipensa tout d'abord que ce détourne-
ment avait été tenté par 'des ouvriers infidèles, au préju-
dice de leur maître; mais le 17 mars, celui-ci annonça a
M. le préfet dé 1~ Seine qu'il avait renvoyé tes dttvrters
coupables et offrait de tenir .compte à la vitle des 30 mè-
tres cubesdétournés.
Cécile, vivement utëéré de se voir ainsi sacriné par son
maître, déclara alors qu'iltn~vait été que l'instrument do-
eitedeVivene), qu'une quantité considérable dé'briques~
avait été frauduI<'Msëmeht"empt6yée aux constructions du
quai de la Mégisserie, et qu'au moins trente'voitures de
ntoéHons avaient été 'conduites au chantier de là rue de
Charonne.
Un mandat d'amener fùt~éeerné contre ViveneL qui re-
poussa av:ecrhautenr!es charges élevées contre lui. « L'im-
portance de ma position, disait-il, me-?Iac& au-dessus'du
soupçon. Si certains entrepreneurs sont peu scrupuleux.
Ita'y aqu'un V~Btel'att moMè Mis~ensa présence, les
deux ouvriers reprôduisirénUeurs accusations, malgré les
vives apostrophes qu'H leur adressa, et dés lors le mandat
d'amener fut converti en mandat d'arrêt.
Un~àutré détournement de matériàùx~aùràit eu Meu~~
~8M, alors que Vivenel était chargé dé la construcUon des
écoles communales de la rue de Charonne, Bosquain; le
quatrième accusé, a nitque ces matériaux proyenaient des
chantiers de la rue Lobau, où la ville les avait fait mettre
en dépôt.
Yivënel a soutenu ~ue ces matériaax, 'comme ceux du
quai_deja Mégisserie, étaient sa. propriété,, attendu qu'il
les avait achetés di; la vilte. Cependant l'instruction fait
connaître que depuis l84l,aucune vente de matériauxu'au-
raitétëfaiteàIaviHeparviveneI.
Le 23 octobre 1838, Vivenël s'ëtait rendu acquéreur des
.matériaux a provenir dë.Ia démolition des vieux' bàtimëns
uë l'Hôtel-de-YiMë, et cette démotitipn a été terminée en'
'1939. Une seconde vente, commeBcee en 1840, a été termi-
née en 48'41, sauf une partie des fondations de l'ancienne
salle dé bal, dite la Rotonde, qui n'ont été enlevées qu'en
1845. Les moellons de'cétte derhtère partie, cubant environ
,40 mètres et appartenant àVivene),sont encore à'l'HôteI-
de-ViIté. Ces deux ventes sont lés seules faites directement
à cet entrepreneur il ~st vrai qu'en 1845 Y:venel paraît
s'êire rendu par l'intermédiaire d'un prête-nom, acqué-
reur detroislots. '<
Le sieur Yivencl a vu s'élever en sa faveur les témoigna-;
ges de personnes fort honorables qui ont refusé dé croire
qu'un homme, placé à la tête d'une si vaste entreprise, qui
était soutenu par laconaànce de riches capitalistes, ,qui
avait MmpU tant'd'ecgagemens considérables, eut pu ou-
blier à-ce point de longttes habitudes d'honneur et dé pro-
bité, et se dégrader par'de misérables détournemens. Tou-
tefois, l'accusation prétend ~ne la position nuanciere de
Vivenel était loin derèponar.ën'exagèrationdeson lan-
gage, et qu'obligé dé vendre ses immeubtés pour éviter des
expropriations, i[ pliait sous le poids de ses engagemens.
Tels-sont les faits qui ont motivé la mise en accusation
de Cécile, Margautin.Vivenet et Bosquain.!
luterrogé'par M. le président, Cécile- convient que les
deux voitures arrêtées Ie*7 mars par le garde-magasin Hu-
dry devaient être conduites, d'après les instructions de
son maître, l'une quai de la Mégisserie, l'autre au chantier
de la rue de Charo.nne; il évalue à trente environ le nom-
bre des tombereaux~qui seraient- sortis des cours de i'Hô-
te}-de-ViHe pour être déchargés dans ce cliantier; il répè-
te, au reste, que lui, simple ouvrier, n'était que l'instru-
ment de Vivenel, qui seul pouvait, proOter de ces sou-
stractions.. t
Margautin et Bosquain donnent, chacun en ce qui le con-
cerne, des explications analogues. 1
Vivenel, interrogé ensuite, commence par protester avec
énergie contre les allégations de ses ouvriers, notamment
dë'Cécile et'dëTKargautin, qu'il accuse ~son'tour de s'être
concertés pour détourner, à son insu et a leur protit, de
vieux matériaux qu'ils portaient au quai d'Austeriitz; que
s'Hs en ont déposé aussi rue de Charonne, c'était apparem-
ment pour les y cacher, au risque dé le compromettre; s'ii
a donné l'ordre d'enlever de vieux matériaux, il n'a point
entendu indiquer ceux de l'Hôtel-de-Ville,. mais ceux qui
sont épars dans les chantiers ou cdnsttuctions, rue Lobau,
rue Rambuteau ou ailleurs; car il en avait pour plus de
400,000 fr. H a pu recommander aussi l'emploi de ses vieux
matériaux, désignant ainsi ses matériaux anciens, et non
pas des débris.
Quantau transport qui aurait été fait quai de la Mégis-
serie, Tivenel soutient qu'il n'y avait pas lieu d'y porter de
nouveaux matériaux, puisqu'à l'époque du mars, toutes
tes grosses constructions de ce bâtiment étaient terminées.
Pourquoi, ajoute Yivene!, me serais-je donné la peine
d'enlever ces moellons, ces débris de pierres; j'en ai déjà
trop ;jjene;sats; qu'en fCécile et Margautin persistent a dire qu'ayant demandé
a M. Vivénet's'tis devaient conduire, rue de Charonne. les
matériaux provenant des d&nblitiohs de la ville, celui-ci
ienravait répondu: où}.
La cour à eNtendu plusieurs témoins, dont les déposi-
tions n'ont offert aucuu intérêt. L'un d'eux, M.Godde, ar-
chitecte en chef de ta ville, a dit aux débats, comme ill'à-
vait fait pendant toute l'instruction, que les détonrnemens
dont on accuse Yivenet ont en eux-mêmes une valeur si
minime, qu'il est impossiMe de penser que cet entrepre-
neur, dans la position ou ît se trouvait, s'en soit rendu
coupable.
~L'audience a été ensuite levée et les débats renvoyés à
demain.
Cette anaire occupera toute la journée de demain et ne
pourra être terminée qu'à une heure avancée de la soirée.
Catastrophe de fnmpoux.–Nôus croyons devoir re-
produire le texte de t'ar.fêt delà' cour royale de Douai, que
nous n'avons pu hier que mentionner sommairement
La cour,
« En ce qui touche Petiet
Attendu que s'il est permis de penser que le déraille-
ment peut être imputé à la rupture de quelque partie de
l'attelage, et s'il existe une incertitude invincible pour la
science elle-même quant à la cause première de l'accident
du 8 juin 1846, cependant il est constant en fait que la di-
rection d'un.eonvoid'nn poids énorme, composé de vingt-
huit voitures, et renfermant en lui tous les élémens ima-
ginables de danger, commandait l'emploi des précautions
les plusattentives
Qu'en fait, il est constant qu'on a employé deux 'loco-
motives et déployé dans là marche une vitesse excessive
Que d'après l'article t7 de l'arrêté préfectoral du il
mai 184G, il est enjoint à la compagnie, quand elle emploie
deux locomotives, dé ne pas dépasser vingt-quatre kilo-
mètres à l'heure; 1.
Que ledit arrêté est légal et obligatoire; que si d'après
l'article 14 de la loi sur le chemin de fer du Nord, les me-
sures nécessaires pour assurer la police de ce chemin
doivent être déterminées par des réglemcns d'administra-
tion publique, il n'est pas moins vrai que jusqu'à la pu-
blication de ces réglemens, tant que dure l'état provisoi-
re, le droit eommun.conserve son .empire, et que les pré-
féts demeurentd'aprèslalégislationen vigueur, etnotam-
ment d'après celle de pluviôse an Yll, investis du pouvoir
réglementaire de là grande voirie, sans qu'il puisse être
fait d'exception relativement aux chemins de 1er, qui en
font partie, d'aprèsd'article 2 de la toi du 15 jùiDét 1845
Que, du reste, l'arrêté dont il s'agit rentre d'autant plus
dans les attributions du prètét, qu'il présente les carac-
tères d'une mesuré locale et d'urgence.
'Qu'on objecte vainement que l'exécution de cet arrête
ne pouvait se concilier avec tes nécessités du chemin de
Onzième année. M. S890.
'Ci.;
Que c'était alors aux compagnies a ne pas les mettre
en exploitation avant d'avoir obtenu un réglement dèa-
nitif
"Qu'au-reste, et en supposant même que le régtement
n'eût pas force obtigatoire, i'abscnce de toute règle devait
être pour Petiet un moti~du plus de dimiauer la vitesse
"Qu'ayant, de son propre aveu/prescrit; même pour les
couvois péritfcux trainés par deux" tdcbmotives, uue vites-
se de 3S & 40 kilomètres a l'heure; il avait commis une im-
prudence qui !e rend responsabie des suites'de t'accident,
En ce qui concerne l'inspecteur Hoveit Il
Que matgro le pouvoir qu'Hjveit tehait de ses fonc-
tions, de donner des ordres aux mecaniens, ia position
qu'it occupait .dans te convoi ne lui laissait pas les moyeue
decommuniquer avec les mécaniciens de service et de
prescrire !era)entissement delà vitesse;
'Que. du reste, il était étranger à ]a violation du rëg!e-
ment et aux o!dres~do~nés pour régier la marche du con-
voi j que par suite aucune faute ne pesait'à sa charge
".QuantàumecanicienDutoit~
~~Q~t~és~lte des débats que. Ja.vitesse imprimée an
convoi était excessive et extraordinaire que si cette -vi-
tesse ne pouvait être la cause du dèraiitement, eiie était.
du moins ceHe dé ia précipitation des voitures dans !e mi-
rais, et qu'iLétait, par suite, responsable des suitesdc sot),
imprudence
'Quant au mécanicien Boiu:
Que conduisant la seconde locomotive, qui devait né-
cessairement obéir à ia première, i[ était impossible de )e
rendreresponsaNedei'excèsdeia vitesse;
La cour met i'appeitation &u néant, et con&rme le ju-
gement du tribuhai de Liiie, qui acquitte Hovett et Boln;
EtfaisantdroitaTappe), quantaPetiet etDutoit;
Déciare légal et obligatoire l'arrêté préfectoral du
tt mai t846;
'Et par sa~te.reconnait contre Petiet et Dutoit l'exis-
tence du délit d'homicide par imprudence~
"Statuantsuri'appticatioB delà peine!:
'La cour, trouvant dans !a désuétude où le règlement
,est tombé.et dans la tolérance de l'auto~té sous les yeux
deiaque'ie ie règiement éfait tousics .jon~s «MftftcMM~-
meKt violé, l'existëHcë de circonstances atteau~ntas
"Condamné Petiet et Dutbit en quinze jour~ d'empri-
sonnement, lé premier en 3,000 francs d'amende, et tous
deux solidairement aux frais, f'
ACHËBACTTEPR
'.Monsieur,
"Dans te feuilleton de !a frMM de dimanche dernier i!
est dit que )e,Iivre. mtitulé la ,D par moi, sous ta dictée de 'M. CeUarius. Je vous prie d'an-
noncer que je suis étranger a la rédaction de cet euvraso.
"Récevez.etc., a cet ouvrage.
"ÂKNOCmFREMV.*
'-it~aMetam~ 'dn imon~e a~em~Bmt~ne.
MouYement agricoie de la Belgique. Communication de M. de
&Mparin à ia Société royale d'agriculture.–Les patates à 2e c
leHiogramme.–Importance du pro cède dëco~Yert par M Poi~
teau. Observations do M. Lautc.– Projet de ferme indtenne.
Pommes de terre nouveUes récoltées avant le moie de jan-
vier.–Triple récolte de M. Masson.
L'agriculture moderne, la science des assolemens
perfectionnes, a pris naissance en Belgique c'est là
que l'Angleterre, l'Allemagne et la Franco ont étc
chercher l'art du labourage, des eNgrais, des cultu-
res sarclées, de ~'éducation du bétail, etc. Depuis
le peuple beige, oubliant l'origine de sa force et de
sa richesse, a renié la vieille religion de l'agricultu-
re pour le nouveau culte do ces faux dieux qui ré-
gissent le monde industriel. ta machine à vapeur
lui à fait oublier la charrue. Il porte aujourd'hui la
peine de son apostasie. Apres une lutte acharnée
contre la concurrence des fabriques anglaises, ses
ateliers vaincus ont été obliges de mettre bas leurs
métiers le travail des fabriques ne peut plus nour-
rir les ouvriers la Flandre entière est dans la dé-
tresse les dépôts de mendicité, les prisons, les hos-
pices sont remplis de misérables tout ce qui n'a
pas trouvé place dans ces tristes refuges meurt de
faim. Deux mauvaises récoltes successives n'ont fait
que précipiter cette catastrophe; aucun enbrt indus-
triel ne pouvait la conjuier. Partout où prédomine
l'industrie des fabriques, la plaie du paupérisme
s'engendre sur le corps social et le ronge en s'éten-
dant peu à peu. Si l'on permet à la maladie de sui-
vre son cours, elle se termine par d'horribles con-
vulsionë:
Pour l'arrêter, U n'y a qu'un remède indiqué par
la nature même du mal il faut rétablir l'équilibre
entre l'industrie et l'agriculture. Le gouvernement
belge a parfaitement compris que c'était là le seu!
moyen do mettre un terme à l'anreuse position des
classes ouvrières de la Flandre il vient de porter
devant ses chambres des projets de loi qui donne-
ron t un nouvel élan à l'agriculture le défrichement
rirrigation et le repeuplement des landes, .l'orgàni~
sation de l'instruction agricole sur une vaste échel-
le, voila ce que le gouvernement belge vaut opposer
au ftéau grandissant du paupérisme. Nous étudie-
rons ces projets et les moyens d'exécution proposes
par le ministère des travaux publics.
Dans la dernière séance de la Société royale et
centrale d'agriculture, M. le comte de Gasparin a a
fait connaître le résultat de ses cultures de patate
en 18M. Un hectare entier a été consacré à ce nou-
vel essai le produit en tubercules s'est élevé a
60,000 kilogrammes dans les mêmes circonstances
c'est à dire sous le même climat et sur le même soi'
la pomme de terre ne rend habituellement que 18,000
kilogrammes. Los tiges de la patate fournissent, en
outre, un fourrage de première qualité pour les va-
ches laitières sa valeur n'a pas encore été détermi-
née régulièrement mais nous croyons qu'elle peu!
équivaloir au moins à la co~pe d'une bonne luzer-
nièredemêmeétendue.
Le mode de culture, adopté par M. de Gasparin~
est très simple et pou coûteux au printemps, des 1-z
tubercules sont placés au pied d'un mur à l'exposi-
tiondumidi, sous une légère couche de fumier:
bientôt ils entrent en végétation; leurs bourgeon s
latens se développent et sortent do terre. Chaque tu-
bercule produit un nombre considérable de jeunes
rameaux, que l'on repique en plein champ. La terre
doit être. en bon état de fertilité; mais elfe ne reçoit
ni fumier, ni labour spécial. C'est dans de petites fos
ses de 50 centimètres de .coté et de 25 centimètres `
de profondeur que s'exécute la plantation défini-
tive. OnSait que les racines de patate s'allongent
presque indéfiniment, sans grossir, tant qu'ëllfs
rencontrent devant elles un sol meuble et léger:
pour prévenir ce grave défaut, M. Poiteau a eu
l'heureuse idée de planter les patates dans des
caisses de bois qui opposant des limites infranchis-
sables aux racines et les forcent dé prendre tout leur
développement en grosseur. Ce procédé, très conve-
nable pour le jardinage, n'était point applicable à la
culture en plein champ il fallait nécessairement le
modi&er, le repdre plus économique et plus simple.
M. le comte de Ga.parin a trouvé la solution pra-
tique de ce petit problème. Les fosses creusées dans
une terre que la charrue n'avait pas remuée depuis
un an devaient jouer le même rôle que les caisses de
M. Poiteau; les racines, arrêtées par les parois dur-
cies du sol, réprimées dans leur course vagabonde,
devaient employer tonte leur force à grossir. L'expé-
rience a Justine les prévisions de la théorie les tu-
bercules, récoltés par M. de Gasparin, pesaient, en
moyenne, deux kilogrammes et demi; quelques
uns même ont atteint un volume comparable à la tê-
te d'un enfant. Il sera peut-être convenable de mo-
dérer ce développement extraordinaire et incommo-
de, en faisant, pour les cultures subséquentes, det
fosses plus larges et plus profondes.
Voilà plusieurs fois que nous entretenons nos lec-
teurs do la culture de la patate, et peut-être s'éfon-
aera-t-on de nous voir insister si longuement sur
des procédés dont la découverte ne semble pas bien
merveilleuse au premier abord. Mais toute simple
que soit laméthode de M. Poiteau, personne n'avait
su la trouver avant lui des milliers d'horticulteurs
ont vu, depuis quarante ans, les racines de patates
s'eniler en longues fibrilles dans leurs plates-ba-ndes.
et jamais aucun d'eux n'avait su deviner qu'il fallait
combattre cet allongement inutile pour contraindre
lapatate à donner des récoltes abondantes. Aussi eet-
te culture restait-elle connnéé dans les jardins; mal-
gré les eNcrts tentés par quelque: agronames, eUe
mènes de croissance propres!, aux plantes monocoty"
lédones.
On nous adresse d~) Turin la lettre suivante
"Monsieur,
L'Intérêt que voui? paraissez prendre a l'invention du
ibut'neaH fumivore m.e.fait espérer que vous voudrez bien
donner p)ace, dans'otre estimable journai.a deux réc)ama-
nons qu'il est de imon devoir de faire au sujet de cette im-
portante découverte.
'En premier lieu. je profiterai de votre oMigeancepour
répoBdre, en peu de mots, à quelques-uaes des assertions
contenues dans le numéro du JnM)'tM< ctM'~e~~ du 5 dé-
cembre, sur ia priorité d'Invention des fnmivoresa!imentes
P~es combustibles fossiles a l'étatnature!. Sans entrer dans
d~s discussions à cet égard, je me bornerai a faire obser-
ver qu H a a maintenant d~-Mp( ~0~ que la commission
piémontaise s'est occupée de résoudre ce problème; qu'ciie
a fait, dans ce but,, des expériences pubiiques au mois de
j&nvier dernier que le rapport fait sur ce sujet au minis-
tre. et publie, dans les deux .langues, italienne et~'ancai-
&e,date du jnp
dont ii parle n'a été créée par M. ]e ministre des travaux
publics qu'après la' formation JleceJie dont je suis mem-~
bre 2° qu'on attend encore ]a pubHcation du rapport de
la commission nouvelie, tandis.que )e nôtre est publié de-
puis .huit mois :.3' eniln, que le court exposé donné parles
De&a~, comnM un extrait Nu rapport futur, ne peut en au-.
cune maniere:avoir précédé no~ essais, et que d'aiHeursii~
ti&t été ins~aisant pour les diriger. Au reste, ce serait inu-
tile d'insister davantage sur les droits de notre commis-
sion à/!a priorité de Cette découverte, car, ces droits ne
saura tent être contestés, par iaseuia raison qu'une com-
mis~ioupius bu môinscontemporaine'àla nôtre faisaitdés
recherches dans le même but que nous..
En,second'Uéu, au c.OtBmencément de l'intéressant ar-
ticle que vous avez consacré au fourneau'fumivore mven-~
té a Taurin, mon nom.te trouve bien asspcié a ceiMi de mes"
deux collègues iqui.ontsigcè.avec moitié rapport adressé;
à notre ministère, en réponse aux questions qu) nous on)
été posées tK)am<, etnoc apriM la découverte..Mais comme
dans la suite de cet artiete mon nom réparait seul, de ma-
nière a laisser croire que la découverte m'appariient ex-
clusivement, je'dois'dèclàrer qà'ehe est !e fruit de nos re-
cherches et dé nos e~orts communs, et qu'elle doit être é-
~alementattribuéeaTnës collègues, MM. Mauss etSobreros.
'Àgréez.etc., ~`
'A.S!S!)tOKDÀ,
J'ro~M.~fde mttt'~K~te ywfm.
–OnditdaMl6JM6tt~
pMn~iers fonctionBaires de l'État Be cégMgent pour-
tan~. pas les aneienMes institutions fondées par la
charité.
B Ainsi, M. le comte do M,ontaUvet vient d'envoyer.
en don aux orphelins de la Société de la morale
chrétienne, 200 fr.; M. te comte Dachàtel, ministre
de t mténeMr,. 100 fr;; M. le co~te de Saïvan~y.'mi-
nistre de riBstraction pabliqae. 60)fE. M. lé iienter
naat-gôneral de Saint-Yon, (ministre de la guerre,
~0 fr;; M. le baron de Mackau, ministre de la mari-'
ne,30fr.e a
Le conseil municipaWïssoudun a voté àl'uBa
ninutë une somme dëio.uoo fr. ponrétablii des ate-
liers de charité: Ces ateliers sont ouverts depuis le 7.
D'un autre côté, une souscription dont le chiffre
s'élève déjà à plus de 25,oo') M. a été ouverte dans la
ville, afin de soulager jusqu'au moment de !a mois-
ton.de l847les familles nécessiteuses, en réduisant
le prix du pain. i
Mgr Tévëquo de Périgueux vient, en dehors de ses
aumônes ordinaires, de consacrer une somme de
l.O~ir. à une distribution de pain, qui sera faite
chaque semaine aux pauvres, dans le palais épis-
co'pal.
–M. le maire et M. le commandant de la garde
nationale de BeIlevRIe ont fait aujourd'hui & la cais-
càisso centrale du Trésor un troisième verse-
ment de. 465 fr. 3&céht.
provenant de la souscription ou-
verte dans cette-YiHe eh faveur
des inondés de la Loire.
yorsemens anténeurs. 10,600 ob
tTotal. ll,06sfr.a6cent.
–Le 26 décembre, MM. les syndics et électeurs de
ïa bonlangeri~ de Paris ont pris à l'unanimité ladé-
Mbératibns'uivante: v'
-« ToM
Jour-
En compensation de cette snppress)on;)a boufan~erie
de Par~s fera, chaque année, dans le cours du mois de jan-
vier, un don de bienfaisance de QtjAfB.E CENT MiLLN M-
t.OMtA.MMES BEtAM BLANC, en faveur des ctasses néces-
siteuses.
"La quotité que devra fournir chaque établissement sera
déterminée par les boulangers eux-mêmes réunis dans
<~haque quartier à leur électeur, et d'après une base p)o-
portiohnéile qui sera prochainement indiquée.
Ces dispositions seront de suite soumises, par les é-
Iecté.ufs,.a chaque bouiahgër, qui y'eHSfa~efft .sMr t'ho~Me~
a les exécuter, et sera, de p!us, passible~d'ùnc amendé de
c
tera i'approbatibnde M. le préfet de poiiee pour rexéëu-
tion de ces .mesures, et pour la remise à faire à MM. les
maires de Paris, des boas de pain souscrits par chaque é-
taMissement dé boulangerie.
–Hier, à minuit, le thermomètre centigrade de
Tingéhieur Chevallier, opticien du roi, marquait 5°
7/i0~ au dessous de 0~ aujourd'hui, à 6 heures du
matin, 7° 3/ic~ à midi, 4" ~/io".
–M. le ministre de la guerre, voulant soulager
autant qu'il lui est possible les souffraBces de la ctas-
se ouvrière sur laquelle M. le préfet de la Creusé a
appelé son intérêt, vient d'écrire a ce magistrat que,
~ar décision du 18, il a alloua au chef du génie, à
~uéret, une somme de 35,W
sin à fourrages en coMrs d'exécution dans cette place.
–M. Duprez vient d'être nommé professeur dé
chant des enfaas de France. Le célèore tenor a don-
né, la semaine dernière, sa première leçon. C'est
i'hommaga le pins éclatant qu'on pûtrendre à la
méthode do M. Duprez.
Voici quel a été la semaine dernière le mouve-
ment de la caisse d'épargne de Paris
Y ersemeas reçus par la caisse d'épargne de Pans
ies dimanche 27 eLJundi 28 décembre, de S,2T2 dé-
posons, dont 413 nouveaux, 488,596 fr.
~Remboursemens effectués la semaine dernière.
~,133,3i3fr.02c.
Rentes achetées à la demande des déposans pen-
dant la même semaine pour un capital de 248,942
fr.osc.
Demandes de remboursement du 27 décembre,
i~4,S36fr.
Le conseil d'administration dé la Compagnie du
chemin de fer du Nord a l'honneur de prévenir MM.
ies actionnaires que le deuxième versoïnént, nxë à
75 fr. par action, devra avoir lieu du 2 au 15 jauvier
prochain, à la caisse de la Compagnie, à la gare de
Paris (clos Saint-Lazare).
L'intérêt à 4 pour 100 l'an du semestre à échoir le
31 décembre 1846 sur le. premier versement, soiL
~ff. M c, par action, sera imputé snr ce deuxième
~rsement, ce qui le réduira a 72 fr. 50 c.
La caisse est ouverte de dix heures à deux.–
Le célèbre sculpteur Barye vient de mettre au
jour une œuvre nouvelle qui prendra rang parmi les
plus balles créations; c'est le groupe d'Angélique et
Rp~er emportés par l'hippogriffe. Ce magninque
bronze, qui fait l'admiration de tous les connais-
seurs, est exposé dans les magasins de M.Besseet
C~, rue Choiseul, 17, où l'on trouve la collection
complète des œuvres de Barye. La dernière produc-
tion de l'heureux auteur des DatMCMrs MapoH~KtM,
M. Durot, la ï'r<~e
antique, font également partie dé la riche collection
de bronzes d'art de I* maison Besse et C"
COLUSKKS BE DEUX STEAMBOAtS ÀM~tUCAMS. Une
dépêche télégraphique transmise de Philadelphie à
New-York annonçait que l'on venait de recevoir de
la Nouvelle-Orléans la nouvelle d~uné catastrophe
presque aussi désastreuse que celle qui a eu lieu à
bord du bateau à vapeur ~MaM~c.
Le 21 novembre, une violenté collisMn avait eu
lieuentreles steambots.MarMt et SM
Nàtchez. Le Marm avait immédiatemèct sombré,
entraînant dans l'abînie environ trente passagers.
1es autres, éù nomtiré pôu piy3- égal, ~a>i aüiwzht
Les autres, en nombre a pau près égal, on auraient
été quittes pour das brûJures plus ou moins dange-
reuses occasionées par l'eau et la vapeur bouillante
qui ont jailli deschaudièresau moment du choc. Le
.'MtftMa n'eut quode très faibies avaries et put por-
ter secours a ses victimes;, Les pasfagers de cabines
ont tous été sauvés, grâce àla iàcilité avec laquelle
ils ont pu s'élancer sur le pont. Mais il n'en a pas
f~~t°~ deSj~halheureux qui étaient entassés au
foafr~SHMttrepqnt.
siNtsTRE. Les journaux de Bordeaux annoncent
;que le jtoat suspendu de la Réole a été entièrement
j détruit dans la journée du 33 par la violence du vent,
-Deux bateaux chargés ont été engloutis. D'autres
Ministres ont eulieu en rivière, mais on n'a heureu-
sement à déplorer ta mort de personne.
j VOL DE PLOMB AU CHATEAC BE yiXCENMES. Avant
hier,on s'aperçut qu'une partie !Msez large des
plombs qui recouvrent la toiture du Pavillon-du-
j Roi, dans le fort de Vincennos, avait cte arrachm! et
enlevée. Las soupçons se portèrent sur queiques-uns
des nombreux ouvriers qui sont employés en ce mo-
ment aux travaux de construction mais cette partie
du château )eur est interdite. et on s'aperçut qu'iis
avaient forcé la grille qui enclôt l'entrée au moyen
d'un.levier..
i Le commissaire de police de la commune fut pré-
ivënu et commença une enquêta mais déjà le briga-
dier, de gendarmerie en avait fait une de son côté, et,
en interrogeant des ouvriers, il~était par venu a avoir
~quelques indices sur les auteurs de cette dévasta-
tion. L'un d'eux lui déclara qu'il avait vu, dans l'a-
près-midi, quatre maçons emporter un objet fort
lourd qu'ils avaient enduit de plâtre; mais n'osant
jle sortir.du fort, i:s l'avaient jeté dans les fossés au-
dessous du pont qui sert d'entrée à la porto du po-
lygone du vieux fort.
Supposant, d'après l'allure des quatre macons,
qui! s'agissait d'un vol, le même ouvrier les'sur-
veiHa, et, en eSfet.-à-IajJuit tombante, il vit fieux
entre eux descendre dans les fossés à l'aide d'une
échelle, et ils remontèrent à grand'peinël'ob'et
quilsyayaiontjeté.
Celjj~ qui avait été témoin de ces faits, dont il no
secondait pas encore un compte bien exact. les
i laissa s'éloigner sans songer à les suivre; mais ren-
.seignés déjà sur le nom des coupables, le brigadier
et~es gendarmes continuèrent leurs recherches et
à force d'investigations, its trouvèrent le plomb en-
terré dans le bois de Vinçennes, peu de distance
dune maison où demeure un des coupables. Tous
~quatre ont été immédiatement arrêtés et remis à la
~disposition du procureur du roi. °
s~ÈKEs itE BMCAKnAM. Un crime qui rappelle le
~par son audace les terribles exploits des chauueùrs
:a été commis à Heyst-op-den-Berg(Belgi.! e), dans
nuit du 3Z au 23 de ce mois, chez les époux Ver-
borgt. Cas personnes occupaient une petite mê'airie
"t passaient géuRràIement dans le village pour jo~ir
dune certaine aisance. Leur ménage se composait
du mari, ,de la femme, d una sœur d. celle-ci et d'un
Sis âgé de onze a's; Dans la nuit qui a précédé la
perpétration du crime, ces quatre personnes, accom.
pagnees d'un voisin, veillaient au toiu du feu, ainsi
que cela se pratique à la campagne, dans l'attente
de voir vêler Ieur:vachë. Vers mmttit,VeF&omt«p&-
re, croyant iBUtendrë du bruit dans la rué, sortit
pour en connaître la Causa; mais à peine avà't-il
mis le pied dehors, qu'i) aperçut plusieurs individu~
a ~gures smistres,qui se mettaient en devoir de
cerner si demeure. Au même instant, l'un de ces
hommes s etant~pproché, lui asséna un coup de bâ-
ton, qu'Haut l'adresse d'esquiYM-on sautant en ar-
rière et en regagnant a& porte, qu'il referma sur
lui.'
On s'aporcut bientôt à l'intérieur de la ferme que
les malfaiteurs n'avaient pas disparu. Mn ëuet, une
'vingtaine d'hommes armés s'étaient rang6s autour
de rhab'tation et en gardaient toutes les issues. Ce-
lui qui paraissait être le'clief de la bande se présent
ta alors deyajnt une croisée, et demanda pour condi-
tion de sa retraite une somme de 400 francs. SurJe
refus du fermier, qui lui répondit qu'il était sans
crainte et en mesure de le recevoir, celui-ci fit un
signe, pnnonça les mots un deux trois, et au mé-
me.instant la porte principale vola en éclats, et six
hommes à la face noircie et armés jusqu'aux dents
envahirentia maison. l~
yoyaf't le péril dé leur situation et l'inutilité de
la résistance, les cinq personnes ainsi assiégées a-
vaiént pris -le parii de s'enfermer dans le grenier
dont elles barr'cadèrent la trappe. Après quelques
eSoris infructueux pour violer ce refuge, les ban-
dits., sur l'ordre de~eur chef, se mirent à démolir le
plafond, et l'un d'eux, muni d'une lanterne, pénétra
dans le grenier par la brèche qui venait d:étre prati-
quée, tandis que ses compagnons juraient qu'au
moindre mouvement des habitàns, la maison serait
livrée aux flammes et tous ceux qu'elle renfermait
impitoyablement brûlés.
L'individu qui venait d'entrer dans le grenier,
ayant aperçu la sœur de la femme Verbbrgt, lui jeta
une couverture sur la tête, et la St descendre au
ret-do-chaussée.Làimgrandfeu avait été allumé
dans l'àtre, et la pauvre Bile fut menacée fi'ëtre brû-
lée vive si elle ne consentait à leur découvrir lé lieu
où était l'argent du fermier. Comme on peut le pen-
ser elle n'eut gardé de s'y refuser. On la mena les
yeux soigneusement bandés dans tous les recoins de
la maison qu'elle indiquait comme devant renfermer
quelque objet propre à satisfaire la rapacité des vo-
leurs. Dans ce moment, l'un des hommes qui con-
duisaient la jeune Elle, l'appelant par son nom, lui
demanda: a Catherine, me reconnaissez-vous? u
Et, ayant reçu une réponse négative, il ajouta
a 11 y en a plusieurs ici que vous reconnaîtriez fa-
cilement. &
Pendant cet étrange dialogue, la maison avait été
entièrement dévalisée. L'argent, le linge et tous les
comestibles qu'elles renfermait avaient été rassem-
blés dans la salle basse où les bandits venaient de
s'installer à leur aise. L'un d'eux comptait l'argent
et faisait les parts mais la len-teur qu'il mettait pro-
bablement à accomplir sa tâche lui attira du chef
de la bande cette observertion:c Je vous croyais
plus habile dans le maniement des nuances vous
no serez plus de la partie une autre fois~c u'
c Ce n'est qu'après deux heures de pillage que ces
bandits ont abandonné l'habitation des époux Ver-
bprgt, en souhaitant bonne chance aux malheureux i
qu'ils aLvaient si cruellement maltraités. Grâce au
zète dés membres du parquet de Malines, qui, au
premier bruit, se sont rendus sur les lieux, deux
arrestations ont eu lieu. w
iNCENMË. –Un ànreùx incendie a éclaté. le 25 dé-
cembre dans la maison d'aliénés de Caen. Le feu a
entièrement consumé .les Mtimens habiiés pa-r les
folles, qui heureusement ont pu être sauvées a temps.
Le dommage est considérable.
ORGANtSATION DES COURS D EAU
RÉBOtSEMENT, ENMCCEMENS, ~ONDATTtONS
IRRtGATtONS, DESSÉCHEMENS, ETC.
Nous avons reçu un grand nombre de communi-
cations au sujet des articles que nous avons publiés
sur l'organisation des;cours d'eau ét les inondations.
Nous comptons examiner successivement celles de ces
communications qui nous paraîtront offrir de l'inté-
rêt nous nous bornons aujourd'hui à reproduire en
partie une lettre qui nous semble renfermer des
idées assez remarquables sur les moyens à em-
ployer pour prévenir les inoadations
.i~oagieùr;
M. Aristide Dumont a inséré dans !a .PrMM diras &c-
bre, un article intitulé JDes tKOMdottOM e< !M pret~cMM', dans lequel il développe le système des rigo-
les de niveau.
Je suis tbin de méconnaître le mérite de ce système,
et j'appelle de tous mes veeux l'époque où l'on commen-
cera a [e mettre en pr&tique; mais je crois qu'on eommet-
rait une grave erreur en croyant qn'it n'y' a plus rien a
chercher. Maigre les rigotes transversaies, degrandes inon-'
dations pourraient encore avoir lieu, et peut-être alors
aBanaonnerait-ontrop tôt comme incRicaceun système
qui ne peut cependant manquer d'apportef cne grande
amélioration l'état des Choses actue); car c'est ainsi qu'on
agit souvent en. France l'on veut obtenir tout sur-te-
ehamp.oui'onnerechercheriec. .~7~
.le crois donc que c'est rendre un service au système
des rigoles de niveau en cherchant a )ui venir en aide.
c J'ai dit que le système des rigoles n'obtiendrait proba-
blement pas tout ie succès qu'on en attend pent-être; ea
eNët, la plupart des montagnes sc(Me!~MteK<
inondations, ont une partie de leurs fiancs dépourvus de
terre végétale, ou recouverts sëùtement d'une couche min-
ce, peu adhérente au soi sur' lequel elte est 'placée, sou-
vent même on n'y rencontre que des détrituts de pierres
décomposées par la gelée.
ConstruirKit-pn des rigoles sur tes ~ancs!'et si l'on en
construit, ne serout-eUes pas comblées presque immédia-
tement par-les terres supérieures que les eaux entraiae-
yom ? Le système des rigbies n'a donc de chances de suc-
cès qu< sar !és coteaux peu élevés, ou l'on rencontre en-
core une végétation vigoureuse e: des terrains gazonnés
mais dans les montagnes où se trouvent ies sources des
grands aËtuens, il n'est pas possible. 1
D Mais il est encore, je crois, d'autres moyens à ajouter
'Supplément au Journal LA PRESSE.
) J a! peu de connaissance du régime des antuëns de h
Loire, mais. j'ai beaucoup "étudie cëaxdu Ritône c'es
[ doncprineipatement de ceux-ci que je vais'parier cepen
dant je ne puis m'empêcher de croire que mon système
s'appitquerait égaiemënt a toutes tes grandes rivières, at
moins dsns ta partie supérieure de leur parcours-.
."j'ai remarque surdëspoiats resserrés de plusieur!
aiiiuens du Rhône, et duRhone iui-mcme, qu'entre )acru<
qui n'attei.nt pas tOtti. a tait.le som'uet dos'digues qu'on
vouiu,ten')ro i')subi!!ersib!c,ëtqui necausë parconsèquen
riioire. H n'existe qu'une diftercnce de h&uteurde, trente
cen!in!ct''cs à peine.
'~Or.'ii faut observer que tant qu'une digne n'est pas
surmontée, ei)e résiste; car je ne'crois pas qu'iiyai~
d'exempte de digue emenece pat 'l'effort des eaux;, mais ii
suftit qus son sommet'soit dépasse de quelques cen'ime-
trcs.pour que l'eau'tombant avec rapidité le iong dé soti
t.aius intérieur, ordinairement dépourvu deperré, ycrcu-
se de petits ravins qui s'agrantMssent 80Ttvent-ëH-moiB<
d'une minute de manière à atteindre par leur inclinaison
t'arête extérieure, et aiors [it se forme une immense ouver-
ture où toutes les eaux se précipitent, jusqu'au moment
oula rivière rentre dans son iit.
On poarrait en conclure qu'il suuit d'exhansser les ~di-
gues actueiies; mais on se tromperait les rivières d'ita-
lie prouvent que le fond du lit peut s'exhausser en même
temps, jusqu'à s'élever au-dessus du soi environnant.
J'ai remarqué aussi qae)e maximum des hautes crues
ne durait que-quetques heures et quetquefois s'abaissait
instantanément quand quoique digue supérieure se rom-
'pait.
J'ai remarqué encor& que les grandes masses d'eaux
fournies par les aniuens de deuxième et même d'e premier
tordre, n'arrivaient pas toujours ensemble et toujours a des
{différences-d'heures constantes, et j'en ai conctu que ce
n'était que lorsqu'elles arrivaient c:i même temps que les
grandes crues avaient heu dans ia.vaUèe prihcipate.
Entin j'ai remarqué que les travaux d'endiguage, qui
i redressent et rétrécissent le Ut des~rands aûiuens. accëiè-
)r.enti'ar''ivèedeserues,etceten'etaété produit sur ia
DFÔme.rEyguesettaDurance..
Mais puisqu'on pent" accélérer t'arrivée des crues de:
divers'antuehs; je crois aussi qu'on -pourrait !a 'retarder.
Voici-donc ce que je ferais.
Loriiqu'ii'existerait peu de moyens de retarder l'arrivée
des crues partielles d'un aNuent quelconque, iorsque, par
exempte, i! coulerait dans unevaiiëe étroite et peu sinueu-
se, j'accéiérerais encore'l'arrivée par ;des rètréeissemëns
etredresseméns qui augmenteraient'!a vitesse et I& pente.
'.Pnpdurrait peut-être cependant retarder t'arrivêe des
crues de pareils aStùent paria construction dé barrages
généraux .étabiis dans les parties ies plus étroites et pa-
reii: a ceux destinés a former des réservoirs pour lés ca-
naux:(t).
"Qoaht à ceux qui couient dans des vaUées p)us !arces
lardées iaë~mmns~nBs,; je Tendrais leur Cours aussi-si-
nueux que ppssibie, en développant de grands coudes dans
tai concavité.desquels se briserait encore ia vitesse Memtf-
faib!ie déjà par )a diminution de pente produitde i'aHonge-
ment du parcours.
"Or,' quelques épis bien placés opéreMiënt ce résultat.
Pour surcrbit de précautions, j'établirais dans les di-
gues quelques parties pius basses, de dix centimètres par
exemple/empierrées sur leurs deux talus et piaceesen
face de quelques vastes terrains (on choisirait ies moins
fertiles), cfos de tous tôtés de digues en terre et que j'a-
bandonnerais aux eaux ces terrains enfevés à J'agricuiiure
ne seraient cepëndan!. pas sans produit, iis seraient pian-
tés de la nature d'arbres ~ui conviendraient le mieux tenr
soi.
'Ainsi, en me résumant:
1° Adoption des rigoles ae niveau sur tous ies coteaux
riches en végétation;
'2° Redressement et rétrécissement des ruisseaux qui
arrivent actuellement les premiers dans les grands aiHuëns
on ia vaiiéë principaie;
3° AHongement du cours par de grandes sinunsités, et
brisement de la vitesse dans les coudes des ruisseaux qui
arriveni, les derniers;
.4°.Etabiissemens dé barrages successifs dans les parties
supérieures des ruisseaux principaux;
&° Enfin étaNissement d'autres réservoirs latéraux aux
gramde&digues des rivières..
Je crois qu'en suivant te Système, tes crues partieirës
des divers ainuëns deviendraient ptas faibles et surtout
auraient moins de chances de se rencontrer, et que par
conséquent, dans la vallée principa!e, les hauteurs d'eau
arriveraient a plusieurs maximums successifs tous moins
~éievés que le maximum actaet, etc., etc." u
–A:a-sajetde~r6aexionsiïnlpr6!'eaëttt, et qui/pour
la plupart, nous semblent pleines de justesse, liou~
ferons observer que nous n'avons jamais présemM
les rigoles de niveau comme un moyen unique et
infaillible de prévenir les inondations. Il ne serait
pas raisonnable de penser qu'il n'y aura rien à faire
après la création de ces rigoles et d'aitleurs, com-
ment les créer ? comment obliger les propriétaires à
construire de semblables travaux ? Toutes ces ques-
tions ne sont point encore résolues et présentent des
difficultés sérieuses.
Nous avons présenté les rigoles comme un moyen
à employer, à étudier an milieu d'une fouie d'au-
tres mais sans esprit d'exclusion et de système.
Nous croyons que la matière est hérissée de telles
difHcuItés qu'on ne doit négliger aucun remède et
soumettre la plupart des idées qui se présentent au
creuset de la discussion et de l'analyse.
Cela dit, Bous sommes do l'avis de notre corres-
pondant, Hoùs croyons que le système dout il parle
devrait être mûrement étudiée Nous croyons que les
grandes inondations ont pour cause le plus souvent
lfHt)MM~
par la construction de travaux combinés sur toute
l'étendue d'un bassin de grand neuve, on parvenait
à détourner cette simultanéité, cette concordance.
Le plus grand vice des travaux d'endiguement et
de défense que l'on construit aujourd'hui, c'est que
ces travaux sont conçus sans uinformité, sans plans
généraux, sans vues u'ensemblë; Avant d'endiguer
un Neuve principal, comme là Loire ou le Rhône,
ne conviendrait-il pas, en effet, de se démander de
quelle manière les choses se passent dans ~te~ af
auenssupérieurs et de combiner les ira vaux faits
dans le Utprincipal avec ceux que l'on construit sur
ces mêmes amouns? Endiguer le &euve principal sans
-s'inquiéter du bassin supérieur, dos amuens, c'est
combattre un simple euet et négliger la cause active
et incessante du mal.
Il faudrait que les études auxquelles on se livre
sur un neuve s'étendissent sur toute la superncie de
son bassin. Un fleuve, en effet, avec. ses aduens de
divers ordres, est une véritable machine dans la-
quelle tous les rouages se tiennent et s'enchaînent. Si
vous voulez régler celte machine, harmonisez, pro-
portionnez.ses parties diverses; alors seulement vous
arriverez à un équilibre stable; en agissant autre-
ment, vous ressëmbiex à un homme qui, voûtant em-
pêcher un vase de s'emplir, s'amuséraii à enrë
hausser les bords au lieu d'éloigner ce vase du fi-
let d'eau sous lequel il est placé.
Dans sa dernière session; le conseil général du
Loiret a voté 3,000 fr. pour faire des études sur les
cours d'eau de ce département.
Ce crédit a été voté à l'unanimité sur la proposi-
tion de.l'honorable M. Macarel, conseiller d'état,
membre du conseil.
Cetts somme est minime, sans doute, mais elle est
pour l'avenir d'un heureux augure. Quels immenses
avantages ne retirerait-on pas d'une statistique gé-
nérale et détaillée de tous les cours' d~eau du terri-
toire Il faut féliciter le conseil-général du Loiret
'd'avoir été un dés premiers à comprendre cette
vérité.
(i) Un barrage d'une douzaine de mètres de hauteur,
barrant une vatiée sur un point où eiieestetroite, etayant
environ 150 mètres de longueur, peut coûter environ200~
mihë francs et contëair cinq a six HtiHions de mètres cu-
bes d'ea~i; en établissant trois décès barrages sur un
grand ruisseau, c'est donc quinze ou dix-huit millions de
mètres cubes d'eau dont on arrête l'écoulement.
Je n'ai pas besoin de dire qu'en pratiquerait dans ces!
barrages, des ouvertures pour laisser passer la quantité
d'eau que fournit ordinairement ie ruisseau, et qu'it.fau-
drait choisir avec soin leur emplacement pour ne pas
noyer des terrains riches mais toutes ies fois qu'il .s'agit
d'établir des réservoirs pour ies canaux, c'est ainsi qu'on
procède~ Au surplus, ii y aurait ceri,aiMemëntdes ihdem-.
nitésa payer'; mais faudrait-ttd'avanee~tcheter des ter-
raitts pour les abandonner à l'eau, comme on fait pour les
canaux? Ne yaudrait-i) pas mieux lui faire sa part d'avancer
C~ttFS M 'Fribtintamx..
COUR D'ASSISES DE LA SEtNE.
Btetettrnememt de jmatéiri&nx au pr~nOtîce de ta
v!He de Parts; AC'ait-e ivenet.
Cette att'aire avait attiré un nombreux public a la couf
d'assises.
Lés accuses, au nombre (te dtiatrc~ sont )" Joseph Cé-
ci!e, maçon 2° Krançois.Margautin, charretier 3°;Fran-
çois Vivene!entrepreneur générât des trayitux del'HôteI'-
de-VDtedo~i'is~Ffapçois.Bosqaain.appareineur.
M NOGEK f-ST-LACRE~T. CCZON, METHMONT et ALLOU
sont assis au banc de la défense.
Le sicge du ministère .ta~ic est occupé par M. favocat-
générat'BREsso~.
Après l'appel des témoins,' M. le grenier coMNERSON
donne lecture de Facte d'accusation dont nous extrayons
tes faits suivans: 'i
Le sieur Vivene! est entrepreneur'générât des construc-
tions de-rH~tet-~ea~ie de Par~-eB~travaaximpoftans,
commences depuis plusieurs années, étaient sur le point
d'être termines, lorsque des indices de fraude éveillèrent
l'attention de Til. le préfet de la ~eihe.
Le T mars 1846, le sieur Hudry, garde-magasin de l'Hô-
tet-de-Ville, s'aperçut qu'on voulait faire sortir des cours
un tombereau rempli de moeHons recouverts de terre et
de gravois, conduitpàr lecharrétier'Màrgàutin, et une pe-
tite charrette a bras chargée de briques Le gardien s'op-
posa à l'enlèvement de ces .matériaux, et prévint aussitôt
M. Buit'et, chef du matériel, qui donna i'ordre dé faire dé-
charger ies voitures.
Cécité, maître compagnon de Vivenet, appelé a donner
des explications, répondit .que, selon là coutume, il avait
reçu de son maître l'ordre dé faire conduire !a un chantier, rue de Ohâronne, appartenant à Yivenel, et.'
lestriquesà'une bâtisse que cet entrepreneur faisait éle-
ver quai de.ta Mégisserie. /.L
Ces faits furent signalés au sieur Godde, .architecte en
chefdetavitle, ~uipensa tout d'abord que ce détourne-
ment avait été tenté par 'des ouvriers infidèles, au préju-
dice de leur maître; mais le 17 mars, celui-ci annonça a
M. le préfet dé 1~ Seine qu'il avait renvoyé tes dttvrters
coupables et offrait de tenir .compte à la vitle des 30 mè-
tres cubesdétournés.
Cécile, vivement utëéré de se voir ainsi sacriné par son
maître, déclara alors qu'iltn~vait été que l'instrument do-
eitedeVivene), qu'une quantité considérable dé'briques~
avait été frauduI<'Msëmeht"empt6yée aux constructions du
quai de la Mégisserie, et qu'au moins trente'voitures de
ntoéHons avaient été 'conduites au chantier de là rue de
Charonne.
Un mandat d'amener fùt~éeerné contre ViveneL qui re-
poussa av:ecrhautenr!es charges élevées contre lui. « L'im-
portance de ma position, disait-il, me-?Iac& au-dessus'du
soupçon. Si certains entrepreneurs sont peu scrupuleux.
Ita'y aqu'un V~Btel'att moMè Mis~ensa présence, les
deux ouvriers reprôduisirénUeurs accusations, malgré les
vives apostrophes qu'H leur adressa, et dés lors le mandat
d'amener fut converti en mandat d'arrêt.
Un~àutré détournement de matériàùx~aùràit eu Meu~~
~8M, alors que Vivenel était chargé dé la construcUon des
écoles communales de la rue de Charonne, Bosquain; le
quatrième accusé, a nitque ces matériaux proyenaient des
chantiers de la rue Lobau, où la ville les avait fait mettre
en dépôt.
Yivënel a soutenu ~ue ces matériaax, 'comme ceux du
quai_deja Mégisserie, étaient sa. propriété,, attendu qu'il
les avait achetés di; la vilte. Cependant l'instruction fait
connaître que depuis l84l,aucune vente de matériauxu'au-
raitétëfaiteàIaviHeparviveneI.
Le 23 octobre 1838, Vivenël s'ëtait rendu acquéreur des
.matériaux a provenir dë.Ia démolition des vieux' bàtimëns
uë l'Hôtel-de-YiMë, et cette démotitipn a été terminée en'
'1939. Une seconde vente, commeBcee en 1840, a été termi-
née en 48'41, sauf une partie des fondations de l'ancienne
salle dé bal, dite la Rotonde, qui n'ont été enlevées qu'en
1845. Les moellons de'cétte derhtère partie, cubant environ
,40 mètres et appartenant àVivene),sont encore à'l'HôteI-
de-ViIté. Ces deux ventes sont lés seules faites directement
à cet entrepreneur il ~st vrai qu'en 1845 Y:venel paraît
s'êire rendu par l'intermédiaire d'un prête-nom, acqué-
reur detroislots. '<
Le sieur Yivencl a vu s'élever en sa faveur les témoigna-;
ges de personnes fort honorables qui ont refusé dé croire
qu'un homme, placé à la tête d'une si vaste entreprise, qui
était soutenu par laconaànce de riches capitalistes, ,qui
avait MmpU tant'd'ecgagemens considérables, eut pu ou-
blier à-ce point de longttes habitudes d'honneur et dé pro-
bité, et se dégrader par'de misérables détournemens. Tou-
tefois, l'accusation prétend ~ne la position nuanciere de
Vivenel était loin derèponar.ën'exagèrationdeson lan-
gage, et qu'obligé dé vendre ses immeubtés pour éviter des
expropriations, i[ pliait sous le poids de ses engagemens.
Tels-sont les faits qui ont motivé la mise en accusation
de Cécile, Margautin.Vivenet et Bosquain.!
luterrogé'par M. le président, Cécile- convient que les
deux voitures arrêtées Ie*7 mars par le garde-magasin Hu-
dry devaient être conduites, d'après les instructions de
son maître, l'une quai de la Mégisserie, l'autre au chantier
de la rue de Charo.nne; il évalue à trente environ le nom-
bre des tombereaux~qui seraient- sortis des cours de i'Hô-
te}-de-ViHe pour être déchargés dans ce cliantier; il répè-
te, au reste, que lui, simple ouvrier, n'était que l'instru-
ment de Vivenel, qui seul pouvait, proOter de ces sou-
stractions.. t
Margautin et Bosquain donnent, chacun en ce qui le con-
cerne, des explications analogues. 1
Vivenel, interrogé ensuite, commence par protester avec
énergie contre les allégations de ses ouvriers, notamment
dë'Cécile et'dëTKargautin, qu'il accuse ~son'tour de s'être
concertés pour détourner, à son insu et a leur protit, de
vieux matériaux qu'ils portaient au quai d'Austeriitz; que
s'Hs en ont déposé aussi rue de Charonne, c'était apparem-
ment pour les y cacher, au risque dé le compromettre; s'ii
a donné l'ordre d'enlever de vieux matériaux, il n'a point
entendu indiquer ceux de l'Hôtel-de-Ville,. mais ceux qui
sont épars dans les chantiers ou cdnsttuctions, rue Lobau,
rue Rambuteau ou ailleurs; car il en avait pour plus de
400,000 fr. H a pu recommander aussi l'emploi de ses vieux
matériaux, désignant ainsi ses matériaux anciens, et non
pas des débris.
Quantau transport qui aurait été fait quai de la Mégis-
serie, Tivenel soutient qu'il n'y avait pas lieu d'y porter de
nouveaux matériaux, puisqu'à l'époque du mars, toutes
tes grosses constructions de ce bâtiment étaient terminées.
Pourquoi, ajoute Yivene!, me serais-je donné la peine
d'enlever ces moellons, ces débris de pierres; j'en ai déjà
trop ;jjene;sats; qu'en f
a M. Vivénet's'tis devaient conduire, rue de Charonne. les
matériaux provenant des d&nblitiohs de la ville, celui-ci
ienravait répondu: où}.
La cour à eNtendu plusieurs témoins, dont les déposi-
tions n'ont offert aucuu intérêt. L'un d'eux, M.Godde, ar-
chitecte en chef de ta ville, a dit aux débats, comme ill'à-
vait fait pendant toute l'instruction, que les détonrnemens
dont on accuse Yivenet ont en eux-mêmes une valeur si
minime, qu'il est impossiMe de penser que cet entrepre-
neur, dans la position ou ît se trouvait, s'en soit rendu
coupable.
~L'audience a été ensuite levée et les débats renvoyés à
demain.
Cette anaire occupera toute la journée de demain et ne
pourra être terminée qu'à une heure avancée de la soirée.
Catastrophe de fnmpoux.–Nôus croyons devoir re-
produire le texte de t'ar.fêt delà' cour royale de Douai, que
nous n'avons pu hier que mentionner sommairement
La cour,
« En ce qui touche Petiet
Attendu que s'il est permis de penser que le déraille-
ment peut être imputé à la rupture de quelque partie de
l'attelage, et s'il existe une incertitude invincible pour la
science elle-même quant à la cause première de l'accident
du 8 juin 1846, cependant il est constant en fait que la di-
rection d'un.eonvoid'nn poids énorme, composé de vingt-
huit voitures, et renfermant en lui tous les élémens ima-
ginables de danger, commandait l'emploi des précautions
les plusattentives
Qu'en fait, il est constant qu'on a employé deux 'loco-
motives et déployé dans là marche une vitesse excessive
Que d'après l'article t7 de l'arrêté préfectoral du il
mai 184G, il est enjoint à la compagnie, quand elle emploie
deux locomotives, dé ne pas dépasser vingt-quatre kilo-
mètres à l'heure; 1.
Que ledit arrêté est légal et obligatoire; que si d'après
l'article 14 de la loi sur le chemin de fer du Nord, les me-
sures nécessaires pour assurer la police de ce chemin
doivent être déterminées par des réglemcns d'administra-
tion publique, il n'est pas moins vrai que jusqu'à la pu-
blication de ces réglemens, tant que dure l'état provisoi-
re, le droit eommun.conserve son .empire, et que les pré-
féts demeurentd'aprèslalégislationen vigueur, etnotam-
ment d'après celle de pluviôse an Yll, investis du pouvoir
réglementaire de là grande voirie, sans qu'il puisse être
fait d'exception relativement aux chemins de 1er, qui en
font partie, d'aprèsd'article 2 de la toi du 15 jùiDét 1845
Que, du reste, l'arrêté dont il s'agit rentre d'autant plus
dans les attributions du prètét, qu'il présente les carac-
tères d'une mesuré locale et d'urgence.
'Qu'on objecte vainement que l'exécution de cet arrête
ne pouvait se concilier avec tes nécessités du chemin de
Onzième année. M. S890.
'Ci.;
Que c'était alors aux compagnies a ne pas les mettre
en exploitation avant d'avoir obtenu un réglement dèa-
nitif
"Qu'au-reste, et en supposant même que le régtement
n'eût pas force obtigatoire, i'abscnce de toute règle devait
être pour Petiet un moti~du plus de dimiauer la vitesse
"Qu'ayant, de son propre aveu/prescrit; même pour les
couvois péritfcux trainés par deux" tdcbmotives, uue vites-
se de 3S & 40 kilomètres a l'heure; il avait commis une im-
prudence qui !e rend responsabie des suites'de t'accident,
En ce qui concerne l'inspecteur Hoveit Il
Que matgro le pouvoir qu'Hjveit tehait de ses fonc-
tions, de donner des ordres aux mecaniens, ia position
qu'it occupait .dans te convoi ne lui laissait pas les moyeue
decommuniquer avec les mécaniciens de service et de
prescrire !era)entissement delà vitesse;
'Que. du reste, il était étranger à ]a violation du rëg!e-
ment et aux o!dres~do~nés pour régier la marche du con-
voi j que par suite aucune faute ne pesait'à sa charge
".QuantàumecanicienDutoit~
~~Q~t~és~lte des débats que. Ja.vitesse imprimée an
convoi était excessive et extraordinaire que si cette -vi-
tesse ne pouvait être la cause du dèraiitement, eiie était.
du moins ceHe dé ia précipitation des voitures dans !e mi-
rais, et qu'iLétait, par suite, responsable des suitesdc sot),
imprudence
'Quant au mécanicien Boiu:
Que conduisant la seconde locomotive, qui devait né-
cessairement obéir à ia première, i[ était impossible de )e
rendreresponsaNedei'excèsdeia vitesse;
La cour met i'appeitation &u néant, et con&rme le ju-
gement du tribuhai de Liiie, qui acquitte Hovett et Boln;
EtfaisantdroitaTappe), quantaPetiet etDutoit;
Déciare légal et obligatoire l'arrêté préfectoral du
tt mai t846;
'Et par sa~te.reconnait contre Petiet et Dutoit l'exis-
tence du délit d'homicide par imprudence~
"Statuantsuri'appticatioB delà peine!:
'La cour, trouvant dans !a désuétude où le règlement
,est tombé.et dans la tolérance de l'auto~té sous les yeux
deiaque'ie ie règiement éfait tousics .jon~s «MftftcMM~-
meKt violé, l'existëHcë de circonstances atteau~ntas
"Condamné Petiet et Dutbit en quinze jour~ d'empri-
sonnement, lé premier en 3,000 francs d'amende, et tous
deux solidairement aux frais, f'
ACHËBACTTEPR
'.Monsieur,
"Dans te feuilleton de !a frMM de dimanche dernier i!
est dit que )e,Iivre. mtitulé la ,D
noncer que je suis étranger a la rédaction de cet euvraso.
"Récevez.etc., a cet ouvrage.
"ÂKNOCmFREMV.*
'-it~aMetam~ 'dn imon~e a~em~Bmt~ne.
MouYement agricoie de la Belgique. Communication de M. de
&Mparin à ia Société royale d'agriculture.–Les patates à 2e c
leHiogramme.–Importance du pro cède dëco~Yert par M Poi~
teau. Observations do M. Lautc.– Projet de ferme indtenne.
Pommes de terre nouveUes récoltées avant le moie de jan-
vier.–Triple récolte de M. Masson.
L'agriculture moderne, la science des assolemens
perfectionnes, a pris naissance en Belgique c'est là
que l'Angleterre, l'Allemagne et la Franco ont étc
chercher l'art du labourage, des eNgrais, des cultu-
res sarclées, de ~'éducation du bétail, etc. Depuis
le peuple beige, oubliant l'origine de sa force et de
sa richesse, a renié la vieille religion de l'agricultu-
re pour le nouveau culte do ces faux dieux qui ré-
gissent le monde industriel. ta machine à vapeur
lui à fait oublier la charrue. Il porte aujourd'hui la
peine de son apostasie. Apres une lutte acharnée
contre la concurrence des fabriques anglaises, ses
ateliers vaincus ont été obliges de mettre bas leurs
métiers le travail des fabriques ne peut plus nour-
rir les ouvriers la Flandre entière est dans la dé-
tresse les dépôts de mendicité, les prisons, les hos-
pices sont remplis de misérables tout ce qui n'a
pas trouvé place dans ces tristes refuges meurt de
faim. Deux mauvaises récoltes successives n'ont fait
que précipiter cette catastrophe; aucun enbrt indus-
triel ne pouvait la conjuier. Partout où prédomine
l'industrie des fabriques, la plaie du paupérisme
s'engendre sur le corps social et le ronge en s'éten-
dant peu à peu. Si l'on permet à la maladie de sui-
vre son cours, elle se termine par d'horribles con-
vulsionë:
Pour l'arrêter, U n'y a qu'un remède indiqué par
la nature même du mal il faut rétablir l'équilibre
entre l'industrie et l'agriculture. Le gouvernement
belge a parfaitement compris que c'était là le seu!
moyen do mettre un terme à l'anreuse position des
classes ouvrières de la Flandre il vient de porter
devant ses chambres des projets de loi qui donne-
ron t un nouvel élan à l'agriculture le défrichement
rirrigation et le repeuplement des landes, .l'orgàni~
sation de l'instruction agricole sur une vaste échel-
le, voila ce que le gouvernement belge vaut opposer
au ftéau grandissant du paupérisme. Nous étudie-
rons ces projets et les moyens d'exécution proposes
par le ministère des travaux publics.
Dans la dernière séance de la Société royale et
centrale d'agriculture, M. le comte de Gasparin a a
fait connaître le résultat de ses cultures de patate
en 18M. Un hectare entier a été consacré à ce nou-
vel essai le produit en tubercules s'est élevé a
60,000 kilogrammes dans les mêmes circonstances
c'est à dire sous le même climat et sur le même soi'
la pomme de terre ne rend habituellement que 18,000
kilogrammes. Los tiges de la patate fournissent, en
outre, un fourrage de première qualité pour les va-
ches laitières sa valeur n'a pas encore été détermi-
née régulièrement mais nous croyons qu'elle peu!
équivaloir au moins à la co~pe d'une bonne luzer-
nièredemêmeétendue.
Le mode de culture, adopté par M. de Gasparin~
est très simple et pou coûteux au printemps, des 1-z
tubercules sont placés au pied d'un mur à l'exposi-
tiondumidi, sous une légère couche de fumier:
bientôt ils entrent en végétation; leurs bourgeon s
latens se développent et sortent do terre. Chaque tu-
bercule produit un nombre considérable de jeunes
rameaux, que l'on repique en plein champ. La terre
doit être. en bon état de fertilité; mais elfe ne reçoit
ni fumier, ni labour spécial. C'est dans de petites fos
ses de 50 centimètres de .coté et de 25 centimètres `
de profondeur que s'exécute la plantation défini-
tive. OnSait que les racines de patate s'allongent
presque indéfiniment, sans grossir, tant qu'ëllfs
rencontrent devant elles un sol meuble et léger:
pour prévenir ce grave défaut, M. Poiteau a eu
l'heureuse idée de planter les patates dans des
caisses de bois qui opposant des limites infranchis-
sables aux racines et les forcent dé prendre tout leur
développement en grosseur. Ce procédé, très conve-
nable pour le jardinage, n'était point applicable à la
culture en plein champ il fallait nécessairement le
modi&er, le repdre plus économique et plus simple.
M. le comte de Ga.parin a trouvé la solution pra-
tique de ce petit problème. Les fosses creusées dans
une terre que la charrue n'avait pas remuée depuis
un an devaient jouer le même rôle que les caisses de
M. Poiteau; les racines, arrêtées par les parois dur-
cies du sol, réprimées dans leur course vagabonde,
devaient employer tonte leur force à grossir. L'expé-
rience a Justine les prévisions de la théorie les tu-
bercules, récoltés par M. de Gasparin, pesaient, en
moyenne, deux kilogrammes et demi; quelques
uns même ont atteint un volume comparable à la tê-
te d'un enfant. Il sera peut-être convenable de mo-
dérer ce développement extraordinaire et incommo-
de, en faisant, pour les cultures subséquentes, det
fosses plus larges et plus profondes.
Voilà plusieurs fois que nous entretenons nos lec-
teurs do la culture de la patate, et peut-être s'éfon-
aera-t-on de nous voir insister si longuement sur
des procédés dont la découverte ne semble pas bien
merveilleuse au premier abord. Mais toute simple
que soit laméthode de M. Poiteau, personne n'avait
su la trouver avant lui des milliers d'horticulteurs
ont vu, depuis quarante ans, les racines de patates
s'eniler en longues fibrilles dans leurs plates-ba-ndes.
et jamais aucun d'eux n'avait su deviner qu'il fallait
combattre cet allongement inutile pour contraindre
lapatate à donner des récoltes abondantes. Aussi eet-
te culture restait-elle connnéé dans les jardins; mal-
gré les eNcrts tentés par quelque: agronames, eUe
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 68.42%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 68.42%.
- Collections numériques similaires Arts de la marionnette Arts de la marionnette /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Pam1"The Romanic review : a quarterly journal devoted to research, the publications of texts and documents, critical discussions, notes, news and comment, in the field of the romance languages and literatures / edited by Henry Alfred Todd and Raymond Weeks /ark:/12148/bpt6k119586.highres Bibliothèque de l'École des Chartes /ark:/12148/bpt6k12501c.highresLa Grande Collecte La Grande Collecte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GCGen1"
- Auteurs similaires Girardin Émile de Girardin Émile de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Girardin Émile de" or dc.contributor adj "Girardin Émile de")Laguerre Georges Laguerre Georges /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Laguerre Georges" or dc.contributor adj "Laguerre Georges")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 3/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k430527d/f3.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k430527d/f3.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k430527d/f3.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k430527d/f3.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k430527d
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k430527d
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k430527d/f3.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest