Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1838-05-23
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 23 mai 1838 23 mai 1838
Description : 1838/05/23. 1838/05/23.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k427394r
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
MERCREDI 23 MAl.
ANNONCES
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MESAMT-GMRGBS, <6~.T\
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ANNiE.–i'SSS.
ABONNEMEM
Eatcn!. des j" t,'t ~5 du mois-
RUESAINJ-CEOHG]SS,16.
B'ar6s,'8's'MtaB.
A !a chambre des pairs, qudqucs rapports de pétitions sans
Intérêt.
M. Barthéiemy a présenté !e rapport sur )a toi des aliénés; it
a insisté pour quetques amendemens. Nous espérons que l'adop-
tion de la loi n'en sera pas retardée. Les deux chambres n'ou-
blieront pas qu'i) s'agit d'améliorer io sort d'une classe d'infor-
tunés nombreuse et intéressante.
La loi sur les se!s a été adoptée par la chambre des députés à
MO voix contre 34. C'est un terme mis à beaucoup d~incertitudes
'et de dimcuttés qui amenaient des conflits désagrëabtcs.
Les projetssur les chemins de fer qui devaient être portés à )a
chambre aujourd'hui ne sont retardés que de vingt-quatre ou de
quarante-huit heures. I) restait à s'entendre avec ies compagnies
sur que)quesc)auses du cahier des charges.
La toi sur tes justices de paix est ta seconde que les chambres
aient détachée du plan générât de réforme projetée dans notre ré-
gime judiciaire, pour la voter séparément.
Ayant te 24 août 1790, il n'y avait rien dans tes institutions ju-
diciaires de ta France qui ressemblât aux tribunaux des juges de
paix. Ce n'est pas précisément qu'il manquât des juridictions in-
férieures, auxqueties ressortissent tes moindres intérêts en titige i
mais ces juridictions avaient un autre caractère. Nous avons déjà
dit, à t'occasion de ta toisur les tribunaux de première instance,
qu'il y avait dans l'ancien régime quatre ordres distincts de tri-
bunaux et quatre.natures de droits de justice; c'est-à-dire la justi-
ce duroi, ta justice des seigneurs taïques, la justice des seigneurs
ecclésiastiques et ta justice des conseils municipaux, ouéchevina-
ges. H y avait même encore ta justice des universités, àlaquet!e
ressortissaientexctusivementtesécotiers. Eh bien, chacune de ces
justices renfermait en cité-même tous ses degrés de juridiction,
c'est-à-dire qu'un procès engagé devant Tune d'elles y commen-
çait et y nnissait, quelquefois après avoir passé, sans sortir de la
même justice, par un nombre de ressorts vraiment prbdigieux. H
n'est pas rare de trouver, dans i'ancienne France, des coutumes
locales dans l'étendue desquettes it fallait passer par six justices
avant d'avoir arrêt dènnitif. Poar ne citer qu'un exempte, au
comté de Dunois, ta justice de Rameau ressortissait à cette de Pré-
palteau, cette de Prépatteau à cette de Montigny, cette de Monti-
gny à cette de Châteaudun, cette de Châteaudun à celle de Bios,
cette de Btois au parlement. Sur ces six ressorts, tes cinq premiers
appartenaient à des seigneuries laïques hiérarchisées, et le der-
nier seu!, c'est-à-dire le partement, était justice royate.
Les juridictions subalternes étaient donc très nombreuses dans
[ l'ancienne France, puisque les cinq justiciers reconnus, te roi, les
seigneurs laïques, les seigneurs ecclésiastiques, les échevinages et
les universités avaient chacun )a sienne; mais ces juridictions in-
férieures, exercées par des officiers pourvus de divers titres, ne
ressemblaient que bien peu aux justices de paix.
Ces juridictions inférieures de l'ancienne France avaient le titre
de~Me~M~MM H y avait des basses justices appartenant au roi,
aux barons, aux abbés, aux maires et aux recteurs. Les oBiciers
qui les exerçaien{ portaient, dans les justices seigneuriates, le nom
de~M~cs soMs <'orMM; dsms !cs autres, its s'appetaient prep~- ces
juges sous Toi-me ressembtaientassez aux magistrats des Romains
qui sont nommés j~cs p~cmcs dans te Digeste, et qui connais-
saient, comme les juges sous formé, des causes personneHes
qui n'excédaient pas soixante sots. Les basses justices appartenant
aux 6efs titrés avaient une juridiction beaucoup p!us étendue et
on en trouve te détail dans ta plupart des coutumes mais e)tes
étalent sujettes à t'appet, et les juges y étaient presque toujours
soumis à t'amende, en cas de ma) jugé, comme tes juges pédanés
des Romains.
Nutfc part dans ces basses justices ne se trouvait cette grande et
nobte Idée, dont le nom seul des justices de paix est l'expres-
.FEM~~E' E~E.&. ~SSS.. )
SCIENCE.–INDUSTRIE ¡
~Mr <6 tr~temott ~ectro-c~Mt~Me f/M minerais ~~t'ae~t ~e
CMt~t'6 et de y<0m.&. –B6C.{oM,a~!7MNous avons promis de faire connaître a nos lecteurs les importantes
communications que M. Becquerel a faites à l'Académie des sciences, au
sujet des nouveaux procédés pour l'extraction de certains minerais; nous
tenons aujourd'hui notre promesse avec d'autant plus d'empressement que
les faits que nous allons exposer peuvent avoir de suite une utilité prati
que de la plus haute importance. Quelques considératiocs préalables sur
la métallurgie, envisagée sous le point de vue philosophique, ne seront pas
sansintérét.
L'art d'extraire les métaux de leurs minerais respectifs a commence dans
la plus haute antiquité, et ses progrès ont suivi ceux de la civilisation qui
en a reçu eiie-meme une immense impulsion; on peut donc dire avec vé-
rité qu'ils se ssnt pretél'un l'autre unnjutuel appui.
Si nous prenons pour exemple le travail du fer, nous voyons qu'il peut
être considéré comme la mesure de l'avancement de ]a raison 'étiez les
peuples qui s'en sont occupés les premiers, vu la série d'opérations né-
cessaires pour amener ce métal à l'état dans lequel il doit se trouver pour
être appliqué à nos besoins. Le cuivre, le plomb, l'or et l'argent n'ont pu
être extraits également de leurs minerais que lorsque les arts étaient déjà
assez avancés. L'histoire des métaux ne peut donc manquer d'inspirer de
l'intérêt non seulement aux physiciens et aux chimistes, mais encore à
tous ceux qui s'occupent de questions relatives à l'économie politique.
Les recherches scientifiques entreprises dans le but de perfectionner
et même d'étendre les moyens d'exploitation, intéressent donc)asocié-
té entière puisqu'elies.intéressent l'humanité.
Une foule de lucautés où il existe des mines d'or et d'argent, manquant J
de combustibie, on dut rechercher les moyens d'obtenir ces métaux sans
la chaleur; leur forte sfnnité pour le mercure engagea tes explottans à se
sion. Comme tes juges vivaient des procès, ils !cs multipliaient et
les prolongeaient de leur mieux. C'est dans ces ofïicines inférieu-
res, remplies de petits praticiens retords et avides, qu'est née, par h
un abus absurde des gloses du treizième siècle appliquées au droit
romain, cette procédure aux mDIehras, aux mi)!e réseaux, tant
de fois émondée, éiaguée et ébranchée, et toujours pourtant si 1
touSue, qui étreini encore ta justice à ('heure qu'il est. La pro-
cédure criminelle et civile, si noble, si simple, si admirable, créée
par le grand pape Innocent III, au quatrième concile de Latran,
en l'année 1215, et dont notre code actuel a emprunté les-lam-
beaux aux deux ordonnances de Louis XIV, n'a jamais bien pu
se débarrasser de !a chicane pseudo-romaine, née dans les justi-
ces du moyen-âge, et il serait bien. temps qu'on s'occupât, après j'
l'abolition de la tortuM et des conSscations, de l'abolition des vo-
leries judiciaires, qui portent le aom de coût, frais, honorai-
res, etc., etc.
Les justices de paix sont donc une grande idée et une grande
institution. Le christianisme les avait établies dès le troisième siè-
cle dans la personne des ëvêques, et on les trouve connrmées en-
tre leurs mains, en vingt endroits du code de Théodose. Nous
ne disons pas ceci pour faire tort à la Constituante car nous es-
timons qu'il vaut mieux copier de bonnes choses que d'en inventer
de mauvaises.
LaConstituante avait ainsi fixé la juridiction des juges-de-paix,
qu'ils connaissaient des affaires personnelles et mobilières jusqu'à
la valeur de cinquante francs sans appel, et jusqu'à-la valeur de
cent francs à ciTarge d'appel. Il a paru depuis, par la dépréeiatton
qui est survenue dans les monnaies, que cette basé devait être
modifiée dans la forme pour rester la même dans le fond, et la ici
nouvelle porte que tes juges de paix jugeront sans-appel jusqu'à
cent francs, et à charge d'appel jusqu'à deux cents. On leur a en-
core attribué la connaissance des locations de quatre cents francs,
àParis, etdedeux cents francs pour toute laFrance, ainsi que
les contestations survenues entre lés voyageurs et les hotelliers et
la plupart des relations litigieuses qu'engendre le voisinage ou la
contiguïté des propriétés rurales. Le premier et le principal enet
de cette loi doit être d'arrêter à moitié chemin les procès qui s'en
allaient vers les tribunaux de première instance, et delà, vers les
cours royales, et de forcer les gens à avoir du bon sens à corps
défendant et à garder malgré eux leur argent dans leur bourse.
Ce qui nous a le plus frappé, après la portée de cette loi, c'est
la sagacité parfaite avec laquelle le talent élevé et pratique de
M. te garde-aes-seeaux en a soutenuia discussion.
Nous n'en regrettons qu& plus vivement l'atteinte portée a ~es-
prit pacifique de la loi, et à son influence concitiatrice, par un
amendement que la chambre des députes a persisté à y introduire,
malgré l'opposition de la chambre des pairs. H s'agit des facultés
accordées à tous les huissiers, en dehors des fonctions et même
des droits dont !es huissiers audienciers des justices de paix étaient
en possession jusqu'à présent. Cette concurrence de tous les huis-
siers, peu dangereuse peut-être dans les cantons ruraux, risque de
devenir funeste, dans les grandes vittes, et à Paris surtout. C'est
un élément d'excitation pour l'esprit processif et M. Amitbau
rapporteur de la commission, qui a défendu cet amendement avec
une rare persévérance, a placé ainsi, dans un des' moyens d'exé~
çution de la toi, un principe contraire à sa tendance et à son but.
1. Après unsecond renvoi de ta chambre des députés, ta chambre
des pairs a cédé moins par conviction que par. te désir de ne pas
priver tes justiciables dubéaHuce d'une toi qui teur assure sous
plusieurs rapports des avantages réels. Nous devons cependant
e.xprimer !e vœu que ta chambre permanente se montre moins
facite quand il s'agit des principes d<~ législation et de haute or-
ganisation judiciaire sur lesquels soc expérience lui donne te droit
de prononcer. L'amendement relatif aux audienciers a plus d'im-
i portance qu'on ne croit on sera peut-être obligé d'en venir plus
tard à une exception pour Paris.
II y a aussi une question de charges et d'oBEces cachée au fond
servie de ce dernier comme d'intermédiaire pour s'en emparer et les se- )
parer des matières étrangères qui les accompagnent. Delà un art nou- .i
veau,TamaI~amation, qui prit naissance au Pérou et au Mexique, contrées
tellement favorisées par la nature sous le rapport de l'abondance de ces
métaux que la première a fourni depuis H93 jusqu'à nos jours environ ]
5 milliards et la seconde 15 milliards, sommes énormes qui ont dû exer-
cer une influence immense sur les relations sociales en Europe..
H existeau Mexique plus de SOOO localisés exptoitccs ou abandonnées et
dont l'exploitation languit ou a cessé en raison du haut prix du mercure, de <
la profondeur à laquelle les travaux sont parvenus et aussi du manque de
combustible qui ne permet pas toujours l'emploi des machines à vapeur, j
Ces considérations font sentir depuis long-temps la nécessité de 'sub-
stituer à l'amalgamation un procédé moins dispendieux, et qui soit à la
portée de~exploitans d'un ordre inférieur.
Dans les premières années qui suivirent la découverte des mines de
Pasco, qui senties plus importantes du Pérou, on n'exploita que les mi-
nerais les plus riches, et on jeta parmi les déblais ceux qui ne pouvaient
être soumis à l'amalgamation. Une partie de la ville de Micuipampa fut
construite avec ces déblais que l'on pourrait traiter maintenant avec avan- )
tage, pourvu que leur teneur ne fût pas au-dessous d'un demi miiliÈme,
et que l'on pût se procurer facilement du sel marin.
Les fameuses mines du Potosi, qui ont fourni à elles seules plus de six
milliards depuis IS~S, ont bien perdu de leur ancienne splendeur, car <
leur produit annuel n'est plus que de six.à huit millions. On est même ]
souvent réduit, quand les moyens d'extraction manquent, à traiter d'an- <(
ciens déblats qu'on rejetait jadis comme trop pauvres, et encore ne ) r
prend-on que ceux qui n'ont qu'une certaine teneur. } 1
La va)eur moyenne des mines du Mexique et du Pérou est actuellement (
d'environ un à deux mittiemes c'est-à-dii'e que i,000 kilogrammes de (
minerai renferment de 1 a 2 kilogrammes d'argent. En général, les mi-
nerais s'appauvrissent à mesure que les exploitations deviennent plus pro- <
fondes; de la, la nécessité de substituer à !a fonte et à l'amalgamation un j
procède plutëconomique.
de cette disposition ce n'est pas le momentde la soutsver;au res-'
té, tes audiencieM trouveront peut-être dans i'augmcntatton,-
en nombre, des affaires soumises auxjuges-dc-paix,unecompHn-
satiott au partage qu'on teur impose sous d'autres rapports. Ce,
n'est donc point ià l'objet prmcipat de notre observation, ïtae
s'agu, nous te répetons, que du dèmenti .donné à l'esprit de !a `
toi par l'amendement processif de M. Amithau, amendement que
M. te garde-des-sceaux a combattu avec chateur et avec talent.
Quoi qu'it en soit,voità une bonaoinstitution açquiss aù'pays.
Ce sera un titre de gloire pour )a session de 1838.
te Jc"(Mi !eS pia~'anx. On voit que toutes !esopinions et tous tes intérêts se ràl-'
Hentaujdu!'d'huiacemode;
On voit aussi que Rouen ne redoute pas lè pMongem~t jusqu'au'
Havre; ia prospérité d'une de ces viues ne pouvant toujours que pro-
fiter a Fautre. En vain donc, on avait cherche à exciter Fégoïsme et !a
jalousie. Rouen répond dignement à cesprovocations.
Voici en quets termes s'exprime ce journal:
r < D'après tes o;: d:t de la chambre des dëptttés et'des journaux, .tes mi-
nistres, dans )e but de prévenir toute opposition a t'exëcution des chemins
de fer dont la soumission vient d'être faite par diverses compagnies et va être
portée devant tes Chambres; auraient eu t'idëe de concéder si'mutianement
plusieurs lignes entre tes~ mêmes points. Ainsi, dans cette hypothèse, on con-'
cedëriiit H ta fois I<'s chemins de fer de Paris.à ta frontière du nord .par Si-
QuenUn et par Amiens, tes chemins de Paris au Havre par )cs .ptatè&ux et
par la vattëede la Seine, et ceux de Paris à ia Loire par Orléans et par
Chartrcset Tours.
Cette espèce de juste-mi)ieu entre des prétentions rivales a rencontre et
devait rencontrer peu de faveur auprès des esprits ectaires et impartiaux. En
ëBet, a part tes intérêts particùUers qui, dans un but d'agiotage ou par es-
prit ciroit de patriotisme local, pourraient trouver avantage a i'cxccutibh
des secondes iignes, tout h; monde comprend que !es capitaux ne sont point
assez abondans en Fronce pour qu'on tes gaspiUë~insi dans des entreprises
dont )a moitié serait une superfetation., On doute encore que, sous.te rap-
port financier, des chemins de fer f!ë soixante Meucs'de iong, et ex4ge dépense de 100 mU)i6ns, soient de bonnes Kn'aires que serait-ce 'donc s'H lai-
fait ()ue leurs produits se partageassent par moitié M subissent encore tes
ehances de réduction que feront nattrë !a concurrence et )ë ~s!r 'd'~caparer
toute )acUentë!fe.
Aussi, dëja n'est-it presque p)us question desdouMestignes de cheminsde
fer. Tout porte a croireque )e ministère aura Je courage do soutenir ses préfé-
rences ctde braveftes ctameurs de i'interêt prive et du patriotisme de clocher J
Au surp~s, nous tie tarderons pas à savoir a quei nous en tenir a 'cet égard,
puisque te ministère a aanonc~ ta présentation des projets dé ibi pour dëmaH)
mardi.
» A part toute préférence pom' tel ou tel trace, n'est-ce point ;)a. en den-
nittve, ua intérêt identtque avec cetui du pubiic? Que faut-i), ea effet, avaNt
tout, au pays, sinon des voies de communications rapides et rapidement exé-
cutées ?
Depuis quetquetemps, & Rouen, tes espritsse sont ëmus, et d'assez
nombreuses souscriptions particutieres ont ëtë reçues en faveur du chethin de
fer par la vallée de la Seine. Mais, sur ce point comme sur bien d'autres, te
mouvement, chez nous, acte.tardif, et Rouen s'est taissë devancer. Que t'on
compare ce qui s'est fait ici avec !M f.n'nrts et tes dt'marr.hM si pGrsuv~ranta~
de la ville de Dieppe depuis six ans, avec le chiffre des souscriptions recHjsf-
lies dans cette dernière vitte pour te chemin des plateaux, et qu'on jûa6!ke-
quel côte étaient tes chances de succès fians ce conflit d'intérêts rivaux' "?
» Au surplus, au moment où l'opinion qus, depuis si long-temps, nous
soutenue avecpersëvëranceetdans un esprit de comptct dESintëresse~e~-
pari'.it a ta veitte de* triompher, nous rëpëterons ce qui toujours a dom~
dans notre potëmique; c'est que nous désirions M;: c~em~ A'/e)' entre Par~
et la mer comme moyen de haute civilisation et comm& garantie de ta paix~
du monde; un chemin entre Paris et Rouen comme'gage de prospérité pour
Mtrovitte. Nous pensions que fatignedes ptateaux répondait je mieux ace
doubte but; mais si la finance et la législature en eussent juge autrement; si
t'une eût donné son appui et i'autre son assentiment au chemin de la vallée,
j nous aurions encore vu avec plaisir ) exécution de ce chemin. Nous croyons,
a notre tour, assez au bon sens (!ë nos adversaires d.ns cette notémiqùe pou;-
être convaincu', qu'une fcis te débat termine, i)s seront aussi'enchantes d'a!-
ter en trois heures !fe Rouen a.Pahsp.trChartevat, Gisors etPontoise,que
nous t'aurions été de faire le même voyage dans te même temps par Ver-
non, Mantes et Poissy. »
Nous apprenons par !e Je; conseit muniç'pat et de chambre de commerce dn Havre '.ëhnële iS
de ce tnois, la communication de t'acte de société souscrit pour l'exécu-
tion de la route en fer par Jespiateaux a e'iC accueiiiie pat- une vive et
unanimesympathie.
Le conseil municipai et ta chambre de commerce ont simultanément
vote Fenvoi à Paris d~unedépuLation pour seconder la nouveiiecompa-
gnie. Le premier de ces corps sera représente parMM.Frissardet.An-
Les produits de l'Europe en or et en argent sont bien inférieurs à ceux
,de l'Amérique. On ne les évalue pas annuellement en or, à plus de qua-
tre à cinq miDions de francs, et en argent a douze ou quinze miDions,
tandis que les mines d'or d'Amérique fournissent environ soixante mil-
lions et les mines d'argent cent soixante-dix miU'ons.
En France, les produits ne vont pas au-delà de quatre ou cinq cent.
mille francs; ils proviennent en grande partie des mines deptomb argen-
tifère, car il n'y a dans ce moment 'jn exp!oita'.ion fructuefsu qu'une
seule mine d'argent, celle d'Huejgoat dans ie département du Finistère; >;
il en existe cependant en France plusieurs autres que l'on 'jourr~j ex-
ploiter aujourd'hui avec avantage.
Revenons maintenant au nouveau traitement des minerais d'argent que e
M. Becquerel propose maintenant dans l'exploitation en grand.
Dans ces minerais, l'argent est tantôt à l'état métallique, tantôt il est
combiné avec le chlore, le soufre, l'arsenic, l'antimoine, le cuivre ou le
fer, etc. Il est en outre mélangé avec diverses substances siliceuses, cal-
caires ou autres. 1
On commence comme dans l'amalgamation par faire subir au minerai
une préparation préalable, en employant divers procédés qui dépendent
de sa nature et des ressources que présente le pays en produits chimi-
ques puis, on fait passer un courant électrique dans )a masse minérale
convenablement disposée et humectée. Ce courant s'empare de l'argent
qu'il transporte sur des corps non oxydables où on le recueille a l'état de
poudre, de cristaux ou de lamelles, tandis que les principes acides, ou
'qui se comportent comme tels, chassés dans une autre autre direction, se
rendent dans un lieu particulier, où ils aident à l'action générale. Pour
produire ce courant électrique, il n'est pas besoin de mettre en œuvre
des appareils compliqués ,ni dispendieux; mais seulement quelques lames
de fer, placées dam une position où elles s'altèrent rapidement.
L'électricité dégagée dans les actions chimiques, quoique immense,
était ordinairement perdue; il fallait s'en emparer, l'utiliser et lui faire
jouer un rote non moins important que celui de la chaleur; c'est ce que
M. Becquerel a fait en appelant l'art au secours de la seteace.
ANNONCES
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MESAMT-GMRGBS, <6~.T\
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ANNiE.–i'SSS.
ABONNEMEM
Eatcn!. des j" t,'t ~5 du mois-
RUESAINJ-CEOHG]SS,16.
B'ar6s,'8's'MtaB.
A !a chambre des pairs, qudqucs rapports de pétitions sans
Intérêt.
M. Barthéiemy a présenté !e rapport sur )a toi des aliénés; it
a insisté pour quetques amendemens. Nous espérons que l'adop-
tion de la loi n'en sera pas retardée. Les deux chambres n'ou-
blieront pas qu'i) s'agit d'améliorer io sort d'une classe d'infor-
tunés nombreuse et intéressante.
La loi sur les se!s a été adoptée par la chambre des députés à
MO voix contre 34. C'est un terme mis à beaucoup d~incertitudes
'et de dimcuttés qui amenaient des conflits désagrëabtcs.
Les projetssur les chemins de fer qui devaient être portés à )a
chambre aujourd'hui ne sont retardés que de vingt-quatre ou de
quarante-huit heures. I) restait à s'entendre avec ies compagnies
sur que)quesc)auses du cahier des charges.
La toi sur tes justices de paix est ta seconde que les chambres
aient détachée du plan générât de réforme projetée dans notre ré-
gime judiciaire, pour la voter séparément.
Ayant te 24 août 1790, il n'y avait rien dans tes institutions ju-
diciaires de ta France qui ressemblât aux tribunaux des juges de
paix. Ce n'est pas précisément qu'il manquât des juridictions in-
férieures, auxqueties ressortissent tes moindres intérêts en titige i
mais ces juridictions avaient un autre caractère. Nous avons déjà
dit, à t'occasion de ta toisur les tribunaux de première instance,
qu'il y avait dans l'ancien régime quatre ordres distincts de tri-
bunaux et quatre.natures de droits de justice; c'est-à-dire la justi-
ce duroi, ta justice des seigneurs taïques, la justice des seigneurs
ecclésiastiques et ta justice des conseils municipaux, ouéchevina-
ges. H y avait même encore ta justice des universités, àlaquet!e
ressortissaientexctusivementtesécotiers. Eh bien, chacune de ces
justices renfermait en cité-même tous ses degrés de juridiction,
c'est-à-dire qu'un procès engagé devant Tune d'elles y commen-
çait et y nnissait, quelquefois après avoir passé, sans sortir de la
même justice, par un nombre de ressorts vraiment prbdigieux. H
n'est pas rare de trouver, dans i'ancienne France, des coutumes
locales dans l'étendue desquettes it fallait passer par six justices
avant d'avoir arrêt dènnitif. Poar ne citer qu'un exempte, au
comté de Dunois, ta justice de Rameau ressortissait à cette de Pré-
palteau, cette de Prépatteau à cette de Montigny, cette de Monti-
gny à cette de Châteaudun, cette de Châteaudun à celle de Bios,
cette de Btois au parlement. Sur ces six ressorts, tes cinq premiers
appartenaient à des seigneuries laïques hiérarchisées, et le der-
nier seu!, c'est-à-dire le partement, était justice royate.
Les juridictions subalternes étaient donc très nombreuses dans
[ l'ancienne France, puisque les cinq justiciers reconnus, te roi, les
seigneurs laïques, les seigneurs ecclésiastiques, les échevinages et
les universités avaient chacun )a sienne; mais ces juridictions in-
férieures, exercées par des officiers pourvus de divers titres, ne
ressemblaient que bien peu aux justices de paix.
Ces juridictions inférieures de l'ancienne France avaient le titre
de~Me~M~MM H y avait des basses justices appartenant au roi,
aux barons, aux abbés, aux maires et aux recteurs. Les oBiciers
qui les exerçaien{ portaient, dans les justices seigneuriates, le nom
de~M~cs soMs <'orMM; dsms !cs autres, its s'appetaient prep~- ces
juges sous Toi-me ressembtaientassez aux magistrats des Romains
qui sont nommés j~cs p~cmcs dans te Digeste, et qui connais-
saient, comme les juges sous formé, des causes personneHes
qui n'excédaient pas soixante sots. Les basses justices appartenant
aux 6efs titrés avaient une juridiction beaucoup p!us étendue et
on en trouve te détail dans ta plupart des coutumes mais e)tes
étalent sujettes à t'appet, et les juges y étaient presque toujours
soumis à t'amende, en cas de ma) jugé, comme tes juges pédanés
des Romains.
Nutfc part dans ces basses justices ne se trouvait cette grande et
nobte Idée, dont le nom seul des justices de paix est l'expres-
.FEM~~E' E~E.&. ~SSS.. )
SCIENCE.–INDUSTRIE ¡
~Mr <6 tr~temott ~ectro-c~Mt~Me f/M minerais ~~t'ae~t ~e
CMt~t'6 et de y<0m.&. –B6C.{oM,a~!7MNous avons promis de faire connaître a nos lecteurs les importantes
communications que M. Becquerel a faites à l'Académie des sciences, au
sujet des nouveaux procédés pour l'extraction de certains minerais; nous
tenons aujourd'hui notre promesse avec d'autant plus d'empressement que
les faits que nous allons exposer peuvent avoir de suite une utilité prati
que de la plus haute importance. Quelques considératiocs préalables sur
la métallurgie, envisagée sous le point de vue philosophique, ne seront pas
sansintérét.
L'art d'extraire les métaux de leurs minerais respectifs a commence dans
la plus haute antiquité, et ses progrès ont suivi ceux de la civilisation qui
en a reçu eiie-meme une immense impulsion; on peut donc dire avec vé-
rité qu'ils se ssnt pretél'un l'autre unnjutuel appui.
Si nous prenons pour exemple le travail du fer, nous voyons qu'il peut
être considéré comme la mesure de l'avancement de ]a raison 'étiez les
peuples qui s'en sont occupés les premiers, vu la série d'opérations né-
cessaires pour amener ce métal à l'état dans lequel il doit se trouver pour
être appliqué à nos besoins. Le cuivre, le plomb, l'or et l'argent n'ont pu
être extraits également de leurs minerais que lorsque les arts étaient déjà
assez avancés. L'histoire des métaux ne peut donc manquer d'inspirer de
l'intérêt non seulement aux physiciens et aux chimistes, mais encore à
tous ceux qui s'occupent de questions relatives à l'économie politique.
Les recherches scientifiques entreprises dans le but de perfectionner
et même d'étendre les moyens d'exploitation, intéressent donc)asocié-
té entière puisqu'elies.intéressent l'humanité.
Une foule de lucautés où il existe des mines d'or et d'argent, manquant J
de combustibie, on dut rechercher les moyens d'obtenir ces métaux sans
la chaleur; leur forte sfnnité pour le mercure engagea tes explottans à se
sion. Comme tes juges vivaient des procès, ils !cs multipliaient et
les prolongeaient de leur mieux. C'est dans ces ofïicines inférieu-
res, remplies de petits praticiens retords et avides, qu'est née, par h
un abus absurde des gloses du treizième siècle appliquées au droit
romain, cette procédure aux mDIehras, aux mi)!e réseaux, tant
de fois émondée, éiaguée et ébranchée, et toujours pourtant si 1
touSue, qui étreini encore ta justice à ('heure qu'il est. La pro-
cédure criminelle et civile, si noble, si simple, si admirable, créée
par le grand pape Innocent III, au quatrième concile de Latran,
en l'année 1215, et dont notre code actuel a emprunté les-lam-
beaux aux deux ordonnances de Louis XIV, n'a jamais bien pu
se débarrasser de !a chicane pseudo-romaine, née dans les justi-
ces du moyen-âge, et il serait bien. temps qu'on s'occupât, après j'
l'abolition de la tortuM et des conSscations, de l'abolition des vo-
leries judiciaires, qui portent le aom de coût, frais, honorai-
res, etc., etc.
Les justices de paix sont donc une grande idée et une grande
institution. Le christianisme les avait établies dès le troisième siè-
cle dans la personne des ëvêques, et on les trouve connrmées en-
tre leurs mains, en vingt endroits du code de Théodose. Nous
ne disons pas ceci pour faire tort à la Constituante car nous es-
timons qu'il vaut mieux copier de bonnes choses que d'en inventer
de mauvaises.
LaConstituante avait ainsi fixé la juridiction des juges-de-paix,
qu'ils connaissaient des affaires personnelles et mobilières jusqu'à
la valeur de cinquante francs sans appel, et jusqu'à-la valeur de
cent francs à ciTarge d'appel. Il a paru depuis, par la dépréeiatton
qui est survenue dans les monnaies, que cette basé devait être
modifiée dans la forme pour rester la même dans le fond, et la ici
nouvelle porte que tes juges de paix jugeront sans-appel jusqu'à
cent francs, et à charge d'appel jusqu'à deux cents. On leur a en-
core attribué la connaissance des locations de quatre cents francs,
àParis, etdedeux cents francs pour toute laFrance, ainsi que
les contestations survenues entre lés voyageurs et les hotelliers et
la plupart des relations litigieuses qu'engendre le voisinage ou la
contiguïté des propriétés rurales. Le premier et le principal enet
de cette loi doit être d'arrêter à moitié chemin les procès qui s'en
allaient vers les tribunaux de première instance, et delà, vers les
cours royales, et de forcer les gens à avoir du bon sens à corps
défendant et à garder malgré eux leur argent dans leur bourse.
Ce qui nous a le plus frappé, après la portée de cette loi, c'est
la sagacité parfaite avec laquelle le talent élevé et pratique de
M. te garde-aes-seeaux en a soutenuia discussion.
Nous n'en regrettons qu& plus vivement l'atteinte portée a ~es-
prit pacifique de la loi, et à son influence concitiatrice, par un
amendement que la chambre des députes a persisté à y introduire,
malgré l'opposition de la chambre des pairs. H s'agit des facultés
accordées à tous les huissiers, en dehors des fonctions et même
des droits dont !es huissiers audienciers des justices de paix étaient
en possession jusqu'à présent. Cette concurrence de tous les huis-
siers, peu dangereuse peut-être dans les cantons ruraux, risque de
devenir funeste, dans les grandes vittes, et à Paris surtout. C'est
un élément d'excitation pour l'esprit processif et M. Amitbau
rapporteur de la commission, qui a défendu cet amendement avec
une rare persévérance, a placé ainsi, dans un des' moyens d'exé~
çution de la toi, un principe contraire à sa tendance et à son but.
1. Après unsecond renvoi de ta chambre des députés, ta chambre
des pairs a cédé moins par conviction que par. te désir de ne pas
priver tes justiciables dubéaHuce d'une toi qui teur assure sous
plusieurs rapports des avantages réels. Nous devons cependant
e.xprimer !e vœu que ta chambre permanente se montre moins
facite quand il s'agit des principes d<~ législation et de haute or-
ganisation judiciaire sur lesquels soc expérience lui donne te droit
de prononcer. L'amendement relatif aux audienciers a plus d'im-
i portance qu'on ne croit on sera peut-être obligé d'en venir plus
tard à une exception pour Paris.
II y a aussi une question de charges et d'oBEces cachée au fond
servie de ce dernier comme d'intermédiaire pour s'en emparer et les se- )
parer des matières étrangères qui les accompagnent. Delà un art nou- .i
veau,TamaI~amation, qui prit naissance au Pérou et au Mexique, contrées
tellement favorisées par la nature sous le rapport de l'abondance de ces
métaux que la première a fourni depuis H93 jusqu'à nos jours environ ]
5 milliards et la seconde 15 milliards, sommes énormes qui ont dû exer-
cer une influence immense sur les relations sociales en Europe..
H existeau Mexique plus de SOOO localisés exptoitccs ou abandonnées et
dont l'exploitation languit ou a cessé en raison du haut prix du mercure, de <
la profondeur à laquelle les travaux sont parvenus et aussi du manque de
combustible qui ne permet pas toujours l'emploi des machines à vapeur, j
Ces considérations font sentir depuis long-temps la nécessité de 'sub-
stituer à l'amalgamation un procédé moins dispendieux, et qui soit à la
portée de~exploitans d'un ordre inférieur.
Dans les premières années qui suivirent la découverte des mines de
Pasco, qui senties plus importantes du Pérou, on n'exploita que les mi-
nerais les plus riches, et on jeta parmi les déblais ceux qui ne pouvaient
être soumis à l'amalgamation. Une partie de la ville de Micuipampa fut
construite avec ces déblais que l'on pourrait traiter maintenant avec avan- )
tage, pourvu que leur teneur ne fût pas au-dessous d'un demi miiliÈme,
et que l'on pût se procurer facilement du sel marin.
Les fameuses mines du Potosi, qui ont fourni à elles seules plus de six
milliards depuis IS~S, ont bien perdu de leur ancienne splendeur, car <
leur produit annuel n'est plus que de six.à huit millions. On est même ]
souvent réduit, quand les moyens d'extraction manquent, à traiter d'an- <(
ciens déblats qu'on rejetait jadis comme trop pauvres, et encore ne ) r
prend-on que ceux qui n'ont qu'une certaine teneur. } 1
La va)eur moyenne des mines du Mexique et du Pérou est actuellement (
d'environ un à deux mittiemes c'est-à-dii'e que i,000 kilogrammes de (
minerai renferment de 1 a 2 kilogrammes d'argent. En général, les mi-
nerais s'appauvrissent à mesure que les exploitations deviennent plus pro- <
fondes; de la, la nécessité de substituer à !a fonte et à l'amalgamation un j
procède plutëconomique.
de cette disposition ce n'est pas le momentde la soutsver;au res-'
té, tes audiencieM trouveront peut-être dans i'augmcntatton,-
en nombre, des affaires soumises auxjuges-dc-paix,unecompHn-
satiott au partage qu'on teur impose sous d'autres rapports. Ce,
n'est donc point ià l'objet prmcipat de notre observation, ïtae
s'agu, nous te répetons, que du dèmenti .donné à l'esprit de !a `
toi par l'amendement processif de M. Amithau, amendement que
M. te garde-des-sceaux a combattu avec chateur et avec talent.
Quoi qu'it en soit,voità une bonaoinstitution açquiss aù'pays.
Ce sera un titre de gloire pour )a session de 1838.
te Jc"(Mi
Hentaujdu!'d'huiacemode;
On voit aussi que Rouen ne redoute pas lè pMongem~t jusqu'au'
Havre; ia prospérité d'une de ces viues ne pouvant toujours que pro-
fiter a Fautre. En vain donc, on avait cherche à exciter Fégoïsme et !a
jalousie. Rouen répond dignement à cesprovocations.
Voici en quets termes s'exprime ce journal:
r < D'après tes o;: d:t de la chambre des dëptttés et'des journaux, .tes mi-
nistres, dans )e but de prévenir toute opposition a t'exëcution des chemins
de fer dont la soumission vient d'être faite par diverses compagnies et va être
portée devant tes Chambres; auraient eu t'idëe de concéder si'mutianement
plusieurs lignes entre tes~ mêmes points. Ainsi, dans cette hypothèse, on con-'
cedëriiit H ta fois I<'s chemins de fer de Paris.à ta frontière du nord .par Si-
QuenUn et par Amiens, tes chemins de Paris au Havre par )cs .ptatè&ux et
par la vattëede la Seine, et ceux de Paris à ia Loire par Orléans et par
Chartrcset Tours.
Cette espèce de juste-mi)ieu entre des prétentions rivales a rencontre et
devait rencontrer peu de faveur auprès des esprits ectaires et impartiaux. En
ëBet, a part tes intérêts particùUers qui, dans un but d'agiotage ou par es-
prit ciroit de patriotisme local, pourraient trouver avantage a i'cxccutibh
des secondes iignes, tout h; monde comprend que !es capitaux ne sont point
assez abondans en Fronce pour qu'on tes gaspiUë~insi dans des entreprises
dont )a moitié serait une superfetation., On doute encore que, sous.te rap-
port financier, des chemins de fer f!ë soixante Meucs'de iong, et ex4ge
fait ()ue leurs produits se partageassent par moitié M subissent encore tes
ehances de réduction que feront nattrë !a concurrence et )ë ~s!r 'd'~caparer
toute )acUentë!fe.
Aussi, dëja n'est-it presque p)us question desdouMestignes de cheminsde
fer. Tout porte a croireque )e ministère aura Je courage do soutenir ses préfé-
rences ctde braveftes ctameurs de i'interêt prive et du patriotisme de clocher J
Au surp~s, nous tie tarderons pas à savoir a quei nous en tenir a 'cet égard,
puisque te ministère a aanonc~ ta présentation des projets dé ibi pour dëmaH)
mardi.
» A part toute préférence pom' tel ou tel trace, n'est-ce point ;)a. en den-
nittve, ua intérêt identtque avec cetui du pubiic? Que faut-i), ea effet, avaNt
tout, au pays, sinon des voies de communications rapides et rapidement exé-
cutées ?
Depuis quetquetemps, & Rouen, tes espritsse sont ëmus, et d'assez
nombreuses souscriptions particutieres ont ëtë reçues en faveur du chethin de
fer par la vallée de la Seine. Mais, sur ce point comme sur bien d'autres, te
mouvement, chez nous, acte.tardif, et Rouen s'est taissë devancer. Que t'on
compare ce qui s'est fait ici avec !M f.n'nrts et tes dt'marr.hM si pGrsuv~ranta~
de la ville de Dieppe depuis six ans, avec le chiffre des souscriptions recHjsf-
lies dans cette dernière vitte pour te chemin des plateaux, et qu'on jûa6!ke-
quel côte étaient tes chances de succès fians ce conflit d'intérêts rivaux' "?
» Au surplus, au moment où l'opinion qus, depuis si long-temps, nous
soutenue avecpersëvëranceetdans un esprit de comptct dESintëresse~e~-
pari'.it a ta veitte de* triompher, nous rëpëterons ce qui toujours a dom~
dans notre potëmique; c'est que nous désirions M;: c~em~ A'/e)' entre Par~
et la mer comme moyen de haute civilisation et comm& garantie de ta paix~
du monde; un chemin entre Paris et Rouen comme'gage de prospérité pour
Mtrovitte. Nous pensions que fatignedes ptateaux répondait je mieux ace
doubte but; mais si la finance et la législature en eussent juge autrement; si
t'une eût donné son appui et i'autre son assentiment au chemin de la vallée,
j nous aurions encore vu avec plaisir ) exécution de ce chemin. Nous croyons,
a notre tour, assez au bon sens (!ë nos adversaires d.ns cette notémiqùe pou;-
être convaincu', qu'une fcis te débat termine, i)s seront aussi'enchantes d'a!-
ter en trois heures !fe Rouen a.Pahsp.trChartevat, Gisors etPontoise,que
nous t'aurions été de faire le même voyage dans te même temps par Ver-
non, Mantes et Poissy. »
Nous apprenons par !e Je;
de ce tnois, la communication de t'acte de société souscrit pour l'exécu-
tion de la route en fer par Jespiateaux a e'iC accueiiiie pat- une vive et
unanimesympathie.
Le conseil municipai et ta chambre de commerce ont simultanément
vote Fenvoi à Paris d~unedépuLation pour seconder la nouveiiecompa-
gnie. Le premier de ces corps sera représente parMM.Frissardet.An-
Les produits de l'Europe en or et en argent sont bien inférieurs à ceux
,de l'Amérique. On ne les évalue pas annuellement en or, à plus de qua-
tre à cinq miDions de francs, et en argent a douze ou quinze miDions,
tandis que les mines d'or d'Amérique fournissent environ soixante mil-
lions et les mines d'argent cent soixante-dix miU'ons.
En France, les produits ne vont pas au-delà de quatre ou cinq cent.
mille francs; ils proviennent en grande partie des mines deptomb argen-
tifère, car il n'y a dans ce moment 'jn exp!oita'.ion fructuefsu qu'une
seule mine d'argent, celle d'Huejgoat dans ie département du Finistère; >;
il en existe cependant en France plusieurs autres que l'on 'jourr~j ex-
ploiter aujourd'hui avec avantage.
Revenons maintenant au nouveau traitement des minerais d'argent que e
M. Becquerel propose maintenant dans l'exploitation en grand.
Dans ces minerais, l'argent est tantôt à l'état métallique, tantôt il est
combiné avec le chlore, le soufre, l'arsenic, l'antimoine, le cuivre ou le
fer, etc. Il est en outre mélangé avec diverses substances siliceuses, cal-
caires ou autres. 1
On commence comme dans l'amalgamation par faire subir au minerai
une préparation préalable, en employant divers procédés qui dépendent
de sa nature et des ressources que présente le pays en produits chimi-
ques puis, on fait passer un courant électrique dans )a masse minérale
convenablement disposée et humectée. Ce courant s'empare de l'argent
qu'il transporte sur des corps non oxydables où on le recueille a l'état de
poudre, de cristaux ou de lamelles, tandis que les principes acides, ou
'qui se comportent comme tels, chassés dans une autre autre direction, se
rendent dans un lieu particulier, où ils aident à l'action générale. Pour
produire ce courant électrique, il n'est pas besoin de mettre en œuvre
des appareils compliqués ,ni dispendieux; mais seulement quelques lames
de fer, placées dam une position où elles s'altèrent rapidement.
L'électricité dégagée dans les actions chimiques, quoique immense,
était ordinairement perdue; il fallait s'en emparer, l'utiliser et lui faire
jouer un rote non moins important que celui de la chaleur; c'est ce que
M. Becquerel a fait en appelant l'art au secours de la seteace.
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