LE COMTE DE SAINT-FLORENTIN
SON PEINTRE ET SON GRAVEUR
Au début de 1748, le comte de Saint-Florentin, alors
âgé de quarante-deux ans, exerçait les charges de com
mandeur secrétaire des ordres du Roi et de chancelier
de la Reine 1 . Diverses provinces et généralités du
royaume étaient comprises dans sa sphère d’adminis
tration ; c’est ainsi que la ville de Marseille relevait de
ses attributions.
La grande cité méditerranéenne avait un représen
tant à Paris qui portait le titre de député de la ville
au Conseil du Roi : il s’appelait Capus et était le frère
aîné de l’archiviste de Marseille. Cet agent officiel, que
ses fonctions mettaient constamment en rapport avec
les bureaux du comte de Saint-Florentin, avait sur
tout affaire à Jean La Pinte de Livry, premier commis
du comte depuis 1740, ami de Tocqué et de Wille.
Saint-Florentin, qui protégeait efficacement le com
merce de Marseille, venait de rendre de nouveaux et
importants services à cette ville. Ses échevins, afin de
perpétuer leur reconnaissance envers un personnage
dont l’influence auprès du Roi devenait de plus en plus
1. Louis Phelypeaux, comte de Saint-Florentin (1705-1777),
duc de la Vrillière en 1770, succède, en 1725, à son père, le mar
quis de la Vrillière, dans le département des Affaires générales
de la religion réformée. Commandeur secrétaire des ordres du
Roi en 1736, chancelier de la Reine en 1743, chargé, en 1749,
des départements de la maison du Roi et du Clergé, il est
nommé ministre d’Ëtat en 1751 et, en 1756, commandeur-chan
celier, garde des sceaux des ordres du Roi. En 1770, il succède
par intérim et pendant quelques mois au duc de Choiseul dans
le département des Affaires étrangères. Il sera contraint de se
démettre de tous ses emplois lors de l’avènement de Louis XVI.
Il avait épousé, en 1724, Amélie-Ernestine, comtesse de Platen.
SON PEINTRE ET SON GRAVEUR
Au début de 1748, le comte de Saint-Florentin, alors
âgé de quarante-deux ans, exerçait les charges de com
mandeur secrétaire des ordres du Roi et de chancelier
de la Reine 1 . Diverses provinces et généralités du
royaume étaient comprises dans sa sphère d’adminis
tration ; c’est ainsi que la ville de Marseille relevait de
ses attributions.
La grande cité méditerranéenne avait un représen
tant à Paris qui portait le titre de député de la ville
au Conseil du Roi : il s’appelait Capus et était le frère
aîné de l’archiviste de Marseille. Cet agent officiel, que
ses fonctions mettaient constamment en rapport avec
les bureaux du comte de Saint-Florentin, avait sur
tout affaire à Jean La Pinte de Livry, premier commis
du comte depuis 1740, ami de Tocqué et de Wille.
Saint-Florentin, qui protégeait efficacement le com
merce de Marseille, venait de rendre de nouveaux et
importants services à cette ville. Ses échevins, afin de
perpétuer leur reconnaissance envers un personnage
dont l’influence auprès du Roi devenait de plus en plus
1. Louis Phelypeaux, comte de Saint-Florentin (1705-1777),
duc de la Vrillière en 1770, succède, en 1725, à son père, le mar
quis de la Vrillière, dans le département des Affaires générales
de la religion réformée. Commandeur secrétaire des ordres du
Roi en 1736, chancelier de la Reine en 1743, chargé, en 1749,
des départements de la maison du Roi et du Clergé, il est
nommé ministre d’Ëtat en 1751 et, en 1756, commandeur-chan
celier, garde des sceaux des ordres du Roi. En 1770, il succède
par intérim et pendant quelques mois au duc de Choiseul dans
le département des Affaires étrangères. Il sera contraint de se
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Il avait épousé, en 1724, Amélie-Ernestine, comtesse de Platen.
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