Fantaisies politiques, morales, critiques et littéraires / recueillies et publiées par A. Cauchois-Lemaire

1815

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Presse et revues

92 pages

Titre : Fantaisies politiques, morales, critiques et littéraires / recueillies et publiées par A. Cauchois-Lemaire

Auteur : Cauchois Lemaire, Louis-Augustin-François (1789-1861). Auteur du texte

Éditeur : (Paris)

Date d'édition : 1815-08

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34520587g

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

Description : août 1815 août 1815

Description : 1815/08. 1815/08.

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4222198h

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC2-1049

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 20/11/2019

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toujours en conversation avec une trentaine de vassaux. Je me
rappelle aussi que je voulais garder le silence sur la manière
dont la pièce était écrite, et que je voulais me borner à faire
juger du style par ces quatre vers , qui sont répétés trente ou
quarante fois dans un chœur :
Pour voir cette Sourde Muette,
Yoas accourez tous à l’instant;
Modérez cette fougue indiscrète.
Vous allez effrayer cet enfant.
Voilà tout ce que je me rappelle de la pièce et des défauts
que j’y avais remarqués; mais ce qui me serait plus difficile , ce
serait de me rappeler quelque chose de la musique : je crois
que l’auteur a eu la prétention de la faire fort chantante. On
doit lui en savoir gré : je veux même croire qu’il y a du chant,
quoique je n’en aie pas retenu un seul motif; mais j’oserais
affirmer qu’il n’y a que des notes dans l’air de mademoiselle
Régnault, et rien que des accompagnemens dans les chœurs;
cependant, pour être moins juste que bienveillant, je dirai que
j’ai entendu un duo au premier acte qui ressemblait à quelque
chose d’agréable; mais j’ajouterai aussi que je n’ai rien entendu
de plus lourd que les couplets de Chenard sur ce joli refrain:
On trouve bien souvent
Plus fin que soi, vraiment.
Le public a été d’une patience au-dessus de tout éloge ; il
a subi, sans sourciller, l’épreuve cruelle de deux heures d’en
nui; je crois même qu’il se serait retiré avec le calme de la ré
signation, sans la malveillance de quelques ennemis qui ont
voulu demander les auteurs. Le parterre leur a conservé, jus
qu’à la fin , son indulgence, et a empêché, par de nombreux
sifflets , que leur nom fût proclamé. L’affiche a eu le tort de
trahir Yincognito de l’un d’eux: je le respecterai; car je serais
fâché de payer, par un mauvais procédé, le plaisir que m’ont
souvent fait éprouver ses jolies romances.

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