pour remplir provTsoîreiaënl les fonctions de chancelier du
chapitreroyal de Saint-Denis; et M. l'abbé de Bouzonville,
aussi -chanoine honoraire, pour remplir les fonctions de sous-
chanire. S. M. par une lettre close adressée à M. l'arche-
vêque, grand-aumônier a uni le chapitre de Saint-Denis à
«a chapelle royale, et a déclaré que les membres qui le com-
posoi«nt fevoient partie du clerçé de la chapelle en ce qui
concerne les sépultures des Rois de France, les services et
prières pour le repos de leurs âmes.
M- Couture commencera demain vendredi, devant les
juges de la troisième chambre du tribunal de. première ins-
tance la plaidoirie surla demande en restitution intentée par
M. Ladevèze contre les soi-disant actionnaires du Journal 1
dés Déhats nommés par Buonaparte*
M. Cole, secrétaire particulier du président des Etats-
Unis M,. Madisson vient d'arriverde Pétersbourg, apportant
là confirmation de l'heureux aplanissement de toutes les dif-
ficultés entre la Russie et les Etats-Unis.
On lit aujourd'hui dans le Journal des Maires
« M. Monroë a été nommé président des Etats-Unis à
une majorité de 170 voix contre /$o. » Le nouveau prési-
dent des Etats-Unis ne sera nommé à Washington que le
4 mai prochain. M. Monroë n'est encore présente que comme
candidat par plusieurs Etats.
-Une souscription a été ouverte à Metz parmi les offi-
ciers de la place pour venir au secours de la classe indi-
gente pendant les six mois les plus rigoureux de l'année.
Tous se sont empressés de donner en cette occasion des
preuves de leur humanité en se rengeant au nombre des
souscripteurs. Le relevé des dons qui ont été faits jusqu'à
présent oilre une somme de 54oo fr.
On mande de Calais, 17 janvier «Un assassinat a été
commis, le i4 de ce mois, entre deux et trois heures de
l'après-midi, dans la commune de Tingry (arrondissement
de Boulogne ) sur deux enfans, dont l'un n'avoit que cinq
ans et demi l'autre étoit encore plus jeune de deux ans. La
malheureuse mère de ces deux infortunés, qui étoit alors à
une dëmt-lieue de sa commune, trouva, en rentrant chez
elle, le plus jeune de ses enfans mort et pendu à une
poutre, et l'autre étendu sans vie sur le carreau et frappé
de plusieurs coups d'instrumens iranchans. Les assassins ont
aussi volé quelques ellds de peu de valeur. »
Le service solennel, fondé par l'association paternelle des cheva-
liers de l'Ordre royalet militaire de Saint-Louis et du Jlérite militaire,
pour le repos de lame 'de S. M'. Louis XVI et des autres illustres
orictimes de la Famille royale sera célébré vendredi 24 janvier à
«nze heures et demie, dans l'Eglise de Saint-Roch. M»" Emmanuel
Dambray, lacomtesse de Biron, la marquise Edmond de Castnes, et
la princesse de Laval-Montmorency feront la quûte. Les personnes en
deuil ou en uniforme seront seules admises dans l'enceinte. Les billets
d'invitation pour les dames se délivrent au comité d'administration
Hénéxale, hôtel de Gontaut-Biron, rue Louis-le-Grand, n°. 23.
VARIÉTÉS.
Nous sommes réduits à épier les courts intervalles que
nous laisse la politique, et nous profitons furtivement des
fspaces étroits qu'elle veut bien ne pas envahir dans notre
Feuille. Nous n'avons garde d'en murmurer; notre paresse
s'apptaudiroit même de cette douce violence, si les auteurs
les éditeurs et tes libraires avoient autant de résignation que
les journalistes. Rien ne peut leur faire entendre raison i
justice ou à l'erreur. Grétry étoit un homme très répandu il 11
avoit une maison de campagne une bonne table et par consé-
quent de bons amis ses funérailles ont été celles d'un grand sei-
gneur. Monsigny retiré de la scène lyrique et de celle du
Monde depuis quarante ans vivoit à peu près ignoré à l'exlrê-
jnité la plus reculée d'un faubourg de la capitale; étranger i1
toutes les coteries, dédaignant les prôneurs resserré dans le
eercle de ses habitudes domestiques, il devoit payer, même après
sa mort, la dette de sa modestie on l'a traité sans conséquence
les vers, les couplets, les décorations, rien de tout cela ne séle-
-voit au dessus d'un luxe ordinaire et bourgeois. Les héritiers
Monsigny c'est-à-dire les comédiens qui d'avance au moyen
d'une rente viagère, s'étoient assuré sa succession, ont évité à la
rigueur le reproche d'ingratitude mais ils n'ont pas obtenu
l'honneur de se montrer généreux et recounoissans
niavi denique culpam
Non laudem merui.
Cette espèce d'indifféreuce que je ne remarque ici que comme
un trait caractéristique de nos moeurs Monsigny en avoit déjà
été victime de son vivant lorsqu'à l'époque de la création de
l'Institut, il se vit préférer des jeunes gens qui n'éleient pas
sans mérite, mais dont aucun ne pouvoit avoir la ridicule pré-
tention de rivaliser de gloire avec lui Ce n'est pas une des
moindres bizarreries de la révolution que l'on ait pu sans ré-
-volter tous les esprits, établir dans une classe académique de
beaux arts une section de musique dont l'auteur de Félix et
de la Belle Arsène ne faisoit pas partie. Ce n'est qu'à la mort de
Grétry et lorsque Monsigny étoit âgé de quatre-vingt-quatre
ans, q»« l'on »o»gea à répare* cette injustice. C'étoit s'y prendre
celui-ci nous écrit v « "Vous avez mon ouvrage depuis six
semaines un autre envoie quatre volumes à la fin du mois
et demande trois ou quatre articles pour les -premiers jours
du mois suivant; tous se plaignent et nous reprochet
l'inertie à laquelle la politique nous condamne. Ne pouvant
les satisfaire complètement, tâchons au moins de les apaiser
en réunissant plusieurs annonces dans un seul article. Cette
indemnité ne leur paroitra pas suftisante, j'en conviens;
mais au moins nous aurons parlé de leurs ouvrages et même
nous les aurons lus trait de probité auquel ces messieurs ne
croiront peut-être pas. Je commence iei par l'ouvrage le
plus méthodique, le plus clair, le plus savant et le plus
agréable peut-être pour le plus grand nombre de mes lec-
teurs
Traité complet du Jeu de Trictrac, avec figures; contenant
les principes et les règles de ce jeu avec des tables de
calculs qui ne se trouvent dans aucun des traités connus.
Prix: 5 fr. et 6 fr. par la poste. A Paris chez Mi-
chaud, rue des Bons-Enfans et chez le Normant.
Ne riez pas de l'importance que j'attache à cette produc-
tion le trictrac est fondé sur le calcul des probabilités et
ce sujet a exercé la sagacité des plus beaux génies dont l'Eu-
rope s'honore. Les Pascal, les Leibnits, les Daniel, et
Jacques Bernouilli, se sont occupés de la théoriedes hasards
Huygheus a écrit un Traité sur les chances du jeu de des,
lMontmort en a fait un sur les jeux de hasard et plusieurs
savans du premier ordre en ont appliqué les principes aux
grands objets d'économie politique. Ces grands calculateurs,
dont je n'ai cité qu'un petit nombre, n'ont cependant pas
épuisé la matière car le célèbre auteur de la Mécanique
céleste a trouvé le moyen de la représenter sous une ai*tre
forme, et d'y ajouter de nouvelles considérations dans son
Essai philosophique sur les probabilités (i).
Or, si un Huyghens a disserté sérieusement de ludo alèoBi,
si un Laplace a tiré d'impôt tans résultats du jeu dit à croix
ou pile un savant anonyme peut présenter avec une noble
assurance un traité complet du trictrac et mes lecteurs
n'ont pas droit de rire de la pompeuse annonce que j'en ai
faite. Quand on refléchira que les plus profondes spécula-
tions des hommes ne sont qu'un ars conjectandi et que les
graves combinaisons de la politique sont soumises à la théorie
des hasards, on avouera que le trictrac tient son rang parmi
les connoissances humaines, et qu'il est un des bons moyens
d'arriver à la perfectibilité finie.
Le nouveau professeur de trictrac prétend que son traité
vaut mieux que tous les autres il a raison de le dire car,
sans cela pourquoi l'auroit-il écrit ? Je veux l'en croire
d'abord parce qu'il l'assure et ensuite parce qu'il démontre
les fautes prossières que ses prédécesseurs ont commises.
J'avoue d'ailleurs qu'il expose fort bien non-seulement les
règles du jeu ce qui seroit trop commun mais les règles
pour bien jouer tous les coups possibles. Il fait des suppo-
sitions dont il tire des conséquences lumineuses il crée des
difticullés qu'il résout à merveille et il offre des tableaux
des différentes chances que présentent les diverses positions.
Des figures fort exactes font connoître tous les coups, et
comprendre facilement les leçons du professeur et il y,
(i) Un vol. in-8». Prix 3 fr. et 4 fr. par la poste. A Paris
chez M»« veuve Courtier, rue- des Grands-Augustins et chez le
Normant.
un peu tard et il y a lieu de croire que si la fortune de ce
grand compositeur' lui eût permis de céder aux mouvemens
d'une juste fierté il eût rejeté avec dédain une offre trop tar-
dive pour n'être pas humiliante et qu'il eût puni l'Académie
de sou long oubli en lui refusant le droit de le compter parmi
ses membres.
La postérité vengera Monsis»ny de ses contemporains. déjà.
ses partitions sont disséminées dans tous les théâtres de l'Europe,
el, malgré la mobilité de l'art de la musique, en dépit des chan-
geincos qu'il doit subir et qui n'auront long-temps d'autre
tenue que le besoin de l'innovation et l'empire de la mode il
viendra un temps où, fatigué de tourner sans cesse dans uii
cercle de révolutions musicales, le public sera ramené par né-
cessité au goût du vrai du beau du simple, à celui de l'imi-
tation de la nature, type et modèle unique de tous les beaux-
arts et c'est alors que, jugeant par comparaison et en connois-
sance de cause, il proscrira les systèmes, les caprices, les extra-
vagances de convention qu'il aura long-temps admirés sur pa.
rôle c'est alors qu'il réservera son enthousiasme pour ces chants
divins dont la gloire ne se borne pas à des impressions rapides et
fugitives sur un seul de nos sens, mais qui, pénétrant jusqu'à
l'âme, y excitent ces émotions profondes que la main du temps
ne peut effacer, que l'on relient que l'on répète encore après
des siècles, et qui, conservés par le sentiment et par une mé-
moirefidèle, se transmettent de la capitale jusqu'aux hameaux,
et, après avoir fait nos cjélices dans nos brillantes soirées vont
encore charmer les veillées des habitans de la campagne.
Telle est encore aujourd'hui en Italie, la, gloire de Pergo-
lèse, de Jomdli, de Léo, de Durante dans cette terre classiqu*
chapitreroyal de Saint-Denis; et M. l'abbé de Bouzonville,
aussi -chanoine honoraire, pour remplir les fonctions de sous-
chanire. S. M. par une lettre close adressée à M. l'arche-
vêque, grand-aumônier a uni le chapitre de Saint-Denis à
«a chapelle royale, et a déclaré que les membres qui le com-
posoi«nt fevoient partie du clerçé de la chapelle en ce qui
concerne les sépultures des Rois de France, les services et
prières pour le repos de leurs âmes.
M- Couture commencera demain vendredi, devant les
juges de la troisième chambre du tribunal de. première ins-
tance la plaidoirie surla demande en restitution intentée par
M. Ladevèze contre les soi-disant actionnaires du Journal 1
dés Déhats nommés par Buonaparte*
M. Cole, secrétaire particulier du président des Etats-
Unis M,. Madisson vient d'arriverde Pétersbourg, apportant
là confirmation de l'heureux aplanissement de toutes les dif-
ficultés entre la Russie et les Etats-Unis.
On lit aujourd'hui dans le Journal des Maires
« M. Monroë a été nommé président des Etats-Unis à
une majorité de 170 voix contre /$o. » Le nouveau prési-
dent des Etats-Unis ne sera nommé à Washington que le
4 mai prochain. M. Monroë n'est encore présente que comme
candidat par plusieurs Etats.
-Une souscription a été ouverte à Metz parmi les offi-
ciers de la place pour venir au secours de la classe indi-
gente pendant les six mois les plus rigoureux de l'année.
Tous se sont empressés de donner en cette occasion des
preuves de leur humanité en se rengeant au nombre des
souscripteurs. Le relevé des dons qui ont été faits jusqu'à
présent oilre une somme de 54oo fr.
On mande de Calais, 17 janvier «Un assassinat a été
commis, le i4 de ce mois, entre deux et trois heures de
l'après-midi, dans la commune de Tingry (arrondissement
de Boulogne ) sur deux enfans, dont l'un n'avoit que cinq
ans et demi l'autre étoit encore plus jeune de deux ans. La
malheureuse mère de ces deux infortunés, qui étoit alors à
une dëmt-lieue de sa commune, trouva, en rentrant chez
elle, le plus jeune de ses enfans mort et pendu à une
poutre, et l'autre étendu sans vie sur le carreau et frappé
de plusieurs coups d'instrumens iranchans. Les assassins ont
aussi volé quelques ellds de peu de valeur. »
Le service solennel, fondé par l'association paternelle des cheva-
liers de l'Ordre royalet militaire de Saint-Louis et du Jlérite militaire,
pour le repos de lame 'de S. M'. Louis XVI et des autres illustres
orictimes de la Famille royale sera célébré vendredi 24 janvier à
«nze heures et demie, dans l'Eglise de Saint-Roch. M»" Emmanuel
Dambray, lacomtesse de Biron, la marquise Edmond de Castnes, et
la princesse de Laval-Montmorency feront la quûte. Les personnes en
deuil ou en uniforme seront seules admises dans l'enceinte. Les billets
d'invitation pour les dames se délivrent au comité d'administration
Hénéxale, hôtel de Gontaut-Biron, rue Louis-le-Grand, n°. 23.
VARIÉTÉS.
Nous sommes réduits à épier les courts intervalles que
nous laisse la politique, et nous profitons furtivement des
fspaces étroits qu'elle veut bien ne pas envahir dans notre
Feuille. Nous n'avons garde d'en murmurer; notre paresse
s'apptaudiroit même de cette douce violence, si les auteurs
les éditeurs et tes libraires avoient autant de résignation que
les journalistes. Rien ne peut leur faire entendre raison i
justice ou à l'erreur. Grétry étoit un homme très répandu il 11
avoit une maison de campagne une bonne table et par consé-
quent de bons amis ses funérailles ont été celles d'un grand sei-
gneur. Monsigny retiré de la scène lyrique et de celle du
Monde depuis quarante ans vivoit à peu près ignoré à l'exlrê-
jnité la plus reculée d'un faubourg de la capitale; étranger i1
toutes les coteries, dédaignant les prôneurs resserré dans le
eercle de ses habitudes domestiques, il devoit payer, même après
sa mort, la dette de sa modestie on l'a traité sans conséquence
les vers, les couplets, les décorations, rien de tout cela ne séle-
-voit au dessus d'un luxe ordinaire et bourgeois. Les héritiers
Monsigny c'est-à-dire les comédiens qui d'avance au moyen
d'une rente viagère, s'étoient assuré sa succession, ont évité à la
rigueur le reproche d'ingratitude mais ils n'ont pas obtenu
l'honneur de se montrer généreux et recounoissans
niavi denique culpam
Non laudem merui.
Cette espèce d'indifféreuce que je ne remarque ici que comme
un trait caractéristique de nos moeurs Monsigny en avoit déjà
été victime de son vivant lorsqu'à l'époque de la création de
l'Institut, il se vit préférer des jeunes gens qui n'éleient pas
sans mérite, mais dont aucun ne pouvoit avoir la ridicule pré-
tention de rivaliser de gloire avec lui Ce n'est pas une des
moindres bizarreries de la révolution que l'on ait pu sans ré-
-volter tous les esprits, établir dans une classe académique de
beaux arts une section de musique dont l'auteur de Félix et
de la Belle Arsène ne faisoit pas partie. Ce n'est qu'à la mort de
Grétry et lorsque Monsigny étoit âgé de quatre-vingt-quatre
ans, q»« l'on »o»gea à répare* cette injustice. C'étoit s'y prendre
celui-ci nous écrit v « "Vous avez mon ouvrage depuis six
semaines un autre envoie quatre volumes à la fin du mois
et demande trois ou quatre articles pour les -premiers jours
du mois suivant; tous se plaignent et nous reprochet
l'inertie à laquelle la politique nous condamne. Ne pouvant
les satisfaire complètement, tâchons au moins de les apaiser
en réunissant plusieurs annonces dans un seul article. Cette
indemnité ne leur paroitra pas suftisante, j'en conviens;
mais au moins nous aurons parlé de leurs ouvrages et même
nous les aurons lus trait de probité auquel ces messieurs ne
croiront peut-être pas. Je commence iei par l'ouvrage le
plus méthodique, le plus clair, le plus savant et le plus
agréable peut-être pour le plus grand nombre de mes lec-
teurs
Traité complet du Jeu de Trictrac, avec figures; contenant
les principes et les règles de ce jeu avec des tables de
calculs qui ne se trouvent dans aucun des traités connus.
Prix: 5 fr. et 6 fr. par la poste. A Paris chez Mi-
chaud, rue des Bons-Enfans et chez le Normant.
Ne riez pas de l'importance que j'attache à cette produc-
tion le trictrac est fondé sur le calcul des probabilités et
ce sujet a exercé la sagacité des plus beaux génies dont l'Eu-
rope s'honore. Les Pascal, les Leibnits, les Daniel, et
Jacques Bernouilli, se sont occupés de la théoriedes hasards
Huygheus a écrit un Traité sur les chances du jeu de des,
lMontmort en a fait un sur les jeux de hasard et plusieurs
savans du premier ordre en ont appliqué les principes aux
grands objets d'économie politique. Ces grands calculateurs,
dont je n'ai cité qu'un petit nombre, n'ont cependant pas
épuisé la matière car le célèbre auteur de la Mécanique
céleste a trouvé le moyen de la représenter sous une ai*tre
forme, et d'y ajouter de nouvelles considérations dans son
Essai philosophique sur les probabilités (i).
Or, si un Huyghens a disserté sérieusement de ludo alèoBi,
si un Laplace a tiré d'impôt tans résultats du jeu dit à croix
ou pile un savant anonyme peut présenter avec une noble
assurance un traité complet du trictrac et mes lecteurs
n'ont pas droit de rire de la pompeuse annonce que j'en ai
faite. Quand on refléchira que les plus profondes spécula-
tions des hommes ne sont qu'un ars conjectandi et que les
graves combinaisons de la politique sont soumises à la théorie
des hasards, on avouera que le trictrac tient son rang parmi
les connoissances humaines, et qu'il est un des bons moyens
d'arriver à la perfectibilité finie.
Le nouveau professeur de trictrac prétend que son traité
vaut mieux que tous les autres il a raison de le dire car,
sans cela pourquoi l'auroit-il écrit ? Je veux l'en croire
d'abord parce qu'il l'assure et ensuite parce qu'il démontre
les fautes prossières que ses prédécesseurs ont commises.
J'avoue d'ailleurs qu'il expose fort bien non-seulement les
règles du jeu ce qui seroit trop commun mais les règles
pour bien jouer tous les coups possibles. Il fait des suppo-
sitions dont il tire des conséquences lumineuses il crée des
difticullés qu'il résout à merveille et il offre des tableaux
des différentes chances que présentent les diverses positions.
Des figures fort exactes font connoître tous les coups, et
comprendre facilement les leçons du professeur et il y,
(i) Un vol. in-8». Prix 3 fr. et 4 fr. par la poste. A Paris
chez M»« veuve Courtier, rue- des Grands-Augustins et chez le
Normant.
un peu tard et il y a lieu de croire que si la fortune de ce
grand compositeur' lui eût permis de céder aux mouvemens
d'une juste fierté il eût rejeté avec dédain une offre trop tar-
dive pour n'être pas humiliante et qu'il eût puni l'Académie
de sou long oubli en lui refusant le droit de le compter parmi
ses membres.
La postérité vengera Monsis»ny de ses contemporains. déjà.
ses partitions sont disséminées dans tous les théâtres de l'Europe,
el, malgré la mobilité de l'art de la musique, en dépit des chan-
geincos qu'il doit subir et qui n'auront long-temps d'autre
tenue que le besoin de l'innovation et l'empire de la mode il
viendra un temps où, fatigué de tourner sans cesse dans uii
cercle de révolutions musicales, le public sera ramené par né-
cessité au goût du vrai du beau du simple, à celui de l'imi-
tation de la nature, type et modèle unique de tous les beaux-
arts et c'est alors que, jugeant par comparaison et en connois-
sance de cause, il proscrira les systèmes, les caprices, les extra-
vagances de convention qu'il aura long-temps admirés sur pa.
rôle c'est alors qu'il réservera son enthousiasme pour ces chants
divins dont la gloire ne se borne pas à des impressions rapides et
fugitives sur un seul de nos sens, mais qui, pénétrant jusqu'à
l'âme, y excitent ces émotions profondes que la main du temps
ne peut effacer, que l'on relient que l'on répète encore après
des siècles, et qui, conservés par le sentiment et par une mé-
moirefidèle, se transmettent de la capitale jusqu'aux hameaux,
et, après avoir fait nos cjélices dans nos brillantes soirées vont
encore charmer les veillées des habitans de la campagne.
Telle est encore aujourd'hui en Italie, la, gloire de Pergo-
lèse, de Jomdli, de Léo, de Durante dans cette terre classiqu*
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