Il a beaucoup été question dans la presse, ces temps derniers, de l'enthousiasme avec lequel l'Italie a, dans son ensemble, accueilli les débuts d'un conflit avec l'Abyssinie; du calme et du sang-froid avec lequel la population s'était adaptée à l'idée que ce conflit mettrait peut-être l'Italie en opposition avec l'Angleterre du véri- table sursaut de l'âme nationale italienne que cet état d'esprit laissait entrevoir. Peut-être est-ce même d'ail- leurs un Italien, le président d'une association d'anciens combattants, qui a le mieux défini la situation présente de son pays en s'écriant
« Au siècle dernier l'Italie n'était qu'une expression géographique à l'heure actuelle, elle est une nation » Après trois semaines passées en Italie, durant ces mo- ments critiques où les débats languissants de l'Assemblée de Genève laissaient place à l'Adunata, la fameuse mobi- lisation civile, et à la marche en avant des troupes ita- liennes ayant eu là-bas le rare privilège d'être reçu suc- cessivement par M. Mussolini en personne, par M. Suvich et par diverses personnalités du gouvernement et du ré- gime ayant enfin assisté à l'explosion de joie populaire lorsque fut connue la chute d'Adoua, qu'on me permette de dire combien exacte était l'expression de cet ancien combattant, mieux apte que quiconque à juger ce que
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95.22%.
Facebook
Twitter
Pinterest