Titre : La Croix
Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte
Éditeur : La Croix (Paris)
Date d'édition : 1935-08-11
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 août 1935 11 août 1935
Description : 1935/08/11 (Numéro 16099)-1935/08/12. 1935/08/11 (Numéro 16099)-1935/08/12.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4143651
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
LA CROIX
DERNIERE EDITION
l'installation d'un nouveau recteur, «o-
lennité dont l'appareil répondait, na-
guère encore, selon l'usage séculaire, à
l'éminence de la dignité rectorale, non
seulement en Allemagne, mais dans la
chrétienté entière. Il n'en est plus ainsi.
Jadis élu par le corps professoral lul-
méme, le recteur est aujourd'hui le
bénéficiaire d'une nomination ministé-
rielle, le fonctionnaire bureaucratique-
ment casé dans un emploi la singula-
rité de cette innovation dégradante ap-
paraissait pour la première fois dam la
vie universitaire de ce pays.
Au surplus, son début était précédé
d'un arrangement qui manifestait avec
«clat l'accomplissement de la déchéance:
comme s'il voulait ajouter t l'asservis-
sement le condiment de la dérision, le
jacobinisme allemand avait statué que
le vote préalable du corps professoral
aurait lieu quand même, mats qu'il se-
rait- d'effet nul si le bénéficiaire du suf-
frage n'était pas l'homme que le régime
entendait nommer tel fut précisément
le résultat du premier essai la réforme
s'est appliquée dans sa significative plé-
nitude des son entrée en vigueur.
Le candidat recteur national-socialiste
n'obtint qu'un peu plus du tiers des
voix 115 sur 324 suffrages émis ce
n'était même pas une majorité relative,
car un autre professeur en obtenait 126,
et les 283 autres voix étaient manifeste-
ment opposantes, elles aussi, du moment
qu'elles avaient refusé leur apport à
l'homme désigné par le régime néan-
moins, le régime nomma son homme de
parti, affirmant ainsi la suprématie de
son vouloir et son mépris des 209 oppo-
sante qui n'avaient pas eu le courage
simplement négatif de s'abstenir, ayant
préféré se classer tournis.
Puis, vint l'intronisation du premier
recteur de ce type inédit. Apparition du-
dit en chemise brune par-dessus la-
quelle on lui passe le manteau rouge et
le collier d'or, mariant ainsi la solen-
nité de la pompe antique au trivial de
l'accoutrement triomphateur appari-
tion d'une section d'assaut suivie d'une
Jeunesse hitlérienne, toutes deux en
chemise brune, bien entendu appari-
tion du corps professoral équipes des
vainqueurs, troupeau des soumis, or-
gueil insolent des uns, humiliation des
autres en leur gala séculaire déshonoré
comme eux.
Et puis voici venir la pièce de résis-
tance, la révélation de la substance In-
terne de l'étrange Je ne sais quoi, dont
l'étalage est offert aux yeux le recteur
parle.
J'oubliais de dire que le pontife offi-
ciant de l'intelleotualitô régénérée a
juste 37 ans, et que sa spécialité ensei-
gnante se débite à l'Ecole vétérinaire
c'est la première fois que le rectorat a
la faveur d'un titulaire si Juvénile, la
première fois aussi que la dignité échoit
à l'art vétérinaire.
L'énoncé de cette dernière circons-
tance ne comporte aucune intention rail-
leuse tout dans les trois règnes de la
nature est matière scientifique et ré-
ceptacle de problèmes il n'est donc
en soi nullement impossible de rencon-
trer des idé«s Justes sur l'éducation de
la jeunesse humaine en la personne
d'un spécialiste en élevage de la jeu-
nesse bovine. Malheureusement, le dis-
cours d'entrée (oratlo iMuguraUs) du
dignitaire, fut comme une mixture de
l'une et de l'autre qualité, en raison de
maintes tonalités qui semblaient être
l'écho non lointain d'une étable de bé-
tail cornu. 11 s'agissait des formes
nouvelles de la vie ».
Toute la pensée de cet instructeur
Intellectuel en chef de la jeunesse étu-
diante s'attache au oorps, à l'entraîne-
ment musoulalre, à l'exercice corporel,
travail des membres. Quelle est la
fonction de l'Université, autrement dit
de l'enseignement supérieur t S'empa-
rer du sujet reconnu possesseur d'un
appareil corporel sain et solide, entre-
tenir cet organisme dans son bon état,
le rendre encore meilleur, le fortifler,
le porter k la perfection dans toutes ses
parties, faire de lui un spécimen de la
force c'est la • forme nouvelle de la
vie c'est le dogme dit nouveau
énoncé par le haut magister qu'on dé-
nomme Rector Magnificus, à moins
oue ce titre n'ait été banni du vooa-
bulaire académique en tant que souil-
lure romaine insupportable au germa-
nique racisme. Ce n'est ni par hasard
ni par fantaisie que le régime prend
pour éducateur en chef un vétérinaire.
Or, en promulgant sa « révélation »,
le vétérinaire magniflque ne fait que
paraphraser tes dires, les actes, les dé-
crets du clan racique par lequel Il a
été campé dans son emploi. 11 ne s'agit
plus du sage axiome de la saine in-
telligence dans un corps sain • il
s'agit d'instituer la prédominance de la
force matérielle sur toute la ligne et
d'installer sa suprématie précisément
dans le domaine d'où la force spiri-
tuelle pouvait encore s'imposer à la
force brutale afin que celle-ci pile
l'autre sous sa loi et règne ainsi sans
concurrence ni contrepoids.
C'est pourquoi le régime universitaire
instauré maintenant prescrit que
premièrement, sur les douze mois de
l'année, le sujet étudiant en consacrera
obligatoirement cinq à l'exercice cor-
porel, à l'entraînement physique, aux
travaux manuels, et secondement, seront
seuls admis étudiants les sujets qu'un
examen aura vérifiés bien portants, so-
lides, vigoureux. Ceux-là pourront de-
venir médecins, magistrats, avocats, In-
génieurs, architectes, professeurs ou
simplement étudier pour l'ornement de
leur esprit, sans exercer les autres,
gens de petite santé. Insuffisamment
trapus, non les Universités leur seront
fermées.
Ainsi le veut la loi raclque, la loi de
la force, la loi ogresse de la Race et de
la Force qui se divinisent chacune eUe-
même et « décernent mutuellement
!uee d Vautre leur divlnité mise en com-
mun. Les termes employés .pour dési-
gner ce stupéfiant phénomène ne sont
pas empruntés au langage figuré, à l'ar-
senal de l'image littéraire Ils sont
l'exacte formule de constat d'un fait po-
bitif ici, nous touchons le seuil d'un
antre peuplé de monstruosité. Péné-
trons.
(/( suivre.)
ACHILLE PUSTA.
iHt-a
EN ESPAGNE
Ttntallft da |rtn
rian ia prorlwi i'OtIiéo
Les conducteurs de camions des en-
treprises de travaux publics ont tenté
de déclencher la grève générale dans la
province d'Oviedo.
Le gouverneur a immédiatement ap-
pliqué de fortes amendes et a retiré à
de nombreux conducteurs leur permis
de conduire.
̃ Le mouvement a échoué et le travail
a repris normalement.
Billet de Londres
La Tour de Londres l
D6 notre correspondant particulier'
Elle est un des plus curieux monu- I
ments de la grande métropole an-
glaise et reste, parmi les souvenirs j
que le touriste emporte d'une visite,
celui qui hantera définitivement sa «
mémoire. Située sur la rive mênieji 1
de la Tamise, entre les docks et la 1 ]
Cité, le quartier le plus ancien de la
ville, la Tour semble commander
toute approche par le fleuve. Cette j
année-ci, surtout à l'occasion de la
canonisation de saint Thomas More
et de saint Fisher, on a souvent parlé
de cette fameuse Tour de Londres.
Guillaume le Conquérant ia bâtît sur
l'emplacement occupé par une forte-
resse romaine notamment: elle couvre
un espace de cinq hectares. Un corps
de cent hommes, les Yeomen War-
ders, en uniforme du temps de (
Henri VII, rappelant celui des gardes
suisses, la patrouillent, hallebarde
au poing.
La plupart jouissent là d'un repos '•
mérité, après de longues années de
service comme officiers et sous-offl- 1
ciers. On y conserve à l'abri des con-
voitises les joyaux de la couronne,
il est vrai, mais les portes blindées
et les barreaux d'acier les préservent
mieux, sans aucun doute, que les hal- j
lebardés des vieux gardiens. Qu'on ne
s'imagine pourtant pas que les cou-
ronnes, les diamants, les sceptres, les
colliers, les immenses pièces de la
vaisselle en or massif n aient jamais
tenté personne. L» dernière tentative
de vol date de 1671, quand les tré-
sors royaux se trouvaient encore
dans la tour Martin, à un des angles a
de la forteresse. L'auteur de l'auda- i
cieux brigandage, un colonel Wood,
fut pris, emprisonné et exécuté, ce •
qui était la conclusion trop fré-
quente de toute affaire criminelle. j
Bien que la Tour ait servi de rési- t
dence royale, de caserne, qu'on y ait 1
accumulé les archives, frappé la t
monnaie, qu'elle fût même partielle- s
ment une ménagerie, elle sera tou- <
jours aux yeux des catholiques an- J
glais la prison où des centaines de
martyrs ont attendu l'heure fatale. 1
Que d'adieux déchirant se sont ter-
minés sous le portail du bastion qui
défend le pont-levis jeté sur les fos-
sés, au pied de l'enceinte extérieure 1
Saint Thomas More, pénétrant dans
sa prison par la « tour des Traîtres », >
une des six tours extérieures, fut 1
arrêté par le portier qui, selon lai'
coutume, lui réclama une pièce de
son vêtement. Le chancelier lui offrit j
son chapeau mais le portier exigea
le manteau, dont il aurait été si heu-
reux de garder l'usage dans son
humide et froid cachot. A l'intérieur
de ces murs et sur l'emplacement
ordinaire de I'échafaud, Tower Hill,
en face de la citadelle, a coulé plus
de sang que sur n'importe quel
champ de bataille, et bien souvent les
coupables ou les victimes apparte-
naient aux premières familles du(
royaume, parfois même ils étaient' j t
de lignée royale. t
Autrefois, les rois y passaient la
nuit précédant leur couronnement.
Anne Boleyn, la deuxième femme
d'Henri VIII, y occupa les apparte-
ments de la reine la veille de son
couronnement mate, tragique con-
traste, elle y fut ramenée aussi avant
son procès, qui eut lieu dans la Tour,
et elle fut exécutée dans la cour
même de la citadelle. Une autre
épouse de ce prince v fut également
emprisonnée, puis décapitée, Katha-
rine Howard, en 1542. Ce fut surtout
sous le règne de la reine Elisabeth
que la Tour servit d'ultime demeure
et de tombeau à un grand nombre de
catholiques. Elisabeth connaissait
fort bien la forteresse elle y avait
été pendant quelques semaines aux
arrêts elle-même mais elle se
vengea de la peur qu'elle avait eue
avec une méchanceté inexorable.
A cette phalange de héros appar-
tient le vénérable Philippe Howard,
comte d'Arundel. Son père, le duc de
Norfolk, premier duc du royaume,
avait été exécuté sur l'ordre de la
reine Elisabeth pour avoir tenté de
mettre sur le trône d'Angleterre
Marie Stuart d'Ecosse. Le jeune
comte d'Arundel, admis à la cour,
s'y fit immédiatement remarquer par
sa prestance et les qualités supé-
rieures de son esprit. Pour son
malheur, il devint le favori de la
reine. La comtesse d'Arundel qui
avait été élevée dans la réforme, se
convertit et obtint par ses ferventes
prières la conversion de son jeune
mari qui avait alors perdu la faveur
d,-î la reine. Cependant celle-ci trouva
bien vite une raison d'état à faire
valoir contre lui. Le comte d'Aruncte!
fut accusé de trahison n'avait-il
pas, disait-on, prié pour le succès de
la flotte espagnole Au bout de onze
années d'emprisonnement, il s'étei-
gnit à l'âge de 38 ans. Cependant,
pour revoir sa femme, ses enfants.
être remis en possession de ses biens,
il lui eût suffi, selon une réponse de
la reine, d'assister une fois à un
office de l'Eglise réformée. Il refusa
héroïquement, et mourut avec le
regret de n'avoir qu'une vie seule-
ment à offrir pour la foi.
Dans la Wakefleld Tower, où les
joyaux de la couronne sont placés
aujourd'hui, Henri VI fut assas-
siné, et des scènes de meurtre se sont
déroulées dans tous les coins de
cette citadelle, mais pour les catho-
liques, la Tour de Londres contient t
des trésors infiniment précieux le
sang des martyrs qui a rougi les 1
salles et les donjons de la Tour en
fait en quelque sorte un immense et'
glorieux reliquaire. Des centaines de
prêtres, de religieux et surtout des
Jésuites s'y sont préparés dans les
prières et les larmes, au sacrifice
final de leur vie. La Galleyman Tower
mérite une mention spéciale, car elle
est la seule dont on puisse dire
qu'elle n'ait jamais servi de prison.
La Cradle Tower aussi, enclavée
dans l'enceinte extérieure, a fait
longtemps parler d'elle. Un religieux,
1°. P. Gérard, avait obtenu d'y être
transféré il y faisait, avant cela
dejà, visite à un codétenu, M. Arden,
dont la femme avait introduit par
fraude le calice, les hosties, le vin,
le missel nécessaire pour la célébra-
tion de la messe. Or, un soir, deux
Frères lais dévoués au P. Gérard et
qui avaient réussi à échapper aux
persécuteurs, vinrent se poster en
face de c^te tour, à l'autre bord du
fossé. Les deux prisonniers, on ne
sait comment, parvinre à grimper
sur le toit de leur prison où !es
Frères lais leur lancèrent une corde
et par ce moyen, 12 P. Gérard et
M Arden traversèrent le fossé et
recouvrèrent leur liberté. On ne
saura jamais le noml-re fxacf de ceux
Le caofllt ilalo-i'ltilupitfi
La Conférence fraaco-italo-briUnnique
s'ouvrira te 16 août à Paru
On Ignorait jusqu'ici la date exacte à
laquelle se réunirait la Conférence
franco-italo-britannique. On apprend au-
jourd'hui que cette Conférence qui,
comme nous l'avons dit, doit s'occuper
de l'ensemble du conflit îtalo-éthiopien,
s'ouvrira à Paris, le 16 août. M. Laval a
annoncé officiellement qu'il avait envoyé
les convocations pour cette date.
Celui-ci a reçu M. Pljjnatti Morano dl
Custoza dans i 'après-midi de vendredi.
Selon toute vraisemblance, l'ambassa-
deur d'Italie lui a donné l'approbation
de son gouvernement au choix de cette
d*te.
D'autre part, M. Laval s'est entretenu,
samedi matin avec M. Tècle Hawariate,
ministre d'Ethiopie à Paris.
M. Eden soiuaeitra-t-il
ne nouvelle proposition? 7
Selon le Morning Post. >>f. Eden, qui
doit arriver à Paris mardi soir, soumet-
trait à M. La,val et au baron Aloisl une
proposition positive en vue de la solu-
tion de la question éthiopienne, propo-
sition sur la nature de laquelle le plus
grand secret est actuellement observé.
Ajoutons à ce sujet que. dans les
milieux diplomatiques, on ne croit pas
que le représentant de la Grande-Bre-
tagne présente de nouvelles sugges-
tions. Les négociateurs reprendraient
donc la question italq-éthiopienne au
point où elle a. été laissée lors de la
réunion du Conseil de la S. D. N.
« En cas de conflit, les Missions
seront protégées »,
a déclaré l'empereur d'Ethiopie
A bord du paquebot Général-Metzin-
ger, courrier d'Indochine, arrivé à Mar-
seille, se trouvait le P. Rincon, mis-
sionnaire français à Sidamo, à 400 kilo-
mètres environ d'Addis-Abeba.
Le P. Rincon nous a déclaré que
Mgr Jarousseau, supérieur des >ais-
sions françaises, avait reçu l'assurance
formelle de l'empereur d'Ethiopie que
les Missions seraient spécialement pro-
tégées en cas de conflit armé. D ail-
leurs, si les colons Italiens ont quitté le
territoire abyssin, leurs missionnaires
sont demeurés à leur poste. Le P. Rin-
con a ajouté que les Italiens venaient
justement d'achever, à Addis-Abeba, au
moment de leur départ, un grand hô-
pital moderne.
L'année abyssine refuse
les engagements de sujets étrangers.
Alors que certaines dépêches de Bu-
carest annoncent qu'un agent du gou-
vernement abyssin s'efforce de recruter
des anciens officiers des armées austro-
hongroises, la légation d'Ethiopie à
Londres fait connattre qu'elle se trouve
dans l'obligation de décliner les offres
d'engagements de sujets britanniques
dans l'armée du négus pour des raisons
de nationalité et déconomie.
mais elle achète des munitions
au Japon
M. Ato Daba Berou, administrateur de
l'Ecole militaire d'Addis-Abeba, est parti
pour Tokio, où il sera le premier consul
éthiopien.
M. Daba Berou serait chargé de négo-
cier l'acquisition, pour l'Ethiopie, de
grandes quantités de fusils et de muni-
tions.
̃_̃_»
Le statut fiscal
des coopératives agricoles
-M, Pierre Gathala, ministre de l'Agri-
culture, répondant aux préoccupations
des représentants des associations agri-
coles et reprenant les propositions du
Comité permanent du Conseil supérieur
de la coopération agricole, a fait adopter
par le gouvernement un décret qui a
pour but de déterminer le statut des So-
ciété coopératives agricoles et de leurs
Unions.
Désormais, seront seules autorisées à
prendre le titre de Sociétés coopératives
agricoles, les Sociétés constituées con-
formément aux dispositions de la loi du
5 août 1920 sur le crédit mutuel de la
coopération agricole, des lois du 30 dé-
cembre 1932 'et du 12 juillet 1933.
Ces Sociétés peuvent constituer entre
elles des Unions qui bénéficieront du
même régime juridique et fiscal que les
coopératives qui les composent.
Les statuts de ces Sociétés coopéra-
tives devront être approuvés par le mi-
nistre de l'Agriculture après avis du
Conseil supérieur de la coopération agri-
cole. L'agrément ainsi donné pourrait
être retiré si la coopérative cessait de
fonctionner conformément aux condi-
tions fixées par la loi.
Les statuts doivent contenir des dis-
positions réglementant les droits de re-
traite des sociétaires. Les Sociétés cor-
poratives de production, transformation,
conservation et venfe de produits agri-
coles ainsi constituées sont exemptées
de l'Impôt sur les bénéfices Industriels
et commerciaux, et de la taxe sur le
chiffre d'affaires, sauf pour les opéra-
tions effectuées dans un magasin de
vente au détail, distinct de leur établis-
sement principal.
En ce qui concerne les opérations de
transformation, ces exemptions ne por-
tent que sur les produits ou sous-pro-
duits agricoles destinés à l'alimentation
ou pouvant être utilisés à titre de ma-
tières premières par l'agriculture ou
l'industrie.
»HB-a
LA CONFÉRENCE DU CONSEIL
PERMANENT DE LA PETITE-ENTENTE
Belgrade, 10 août. Selon les jour-
naux, la Conférence du Conseil perma-
nent de la Petite-Entente serait con-
voquée pour le 27 ou le 29 août pro-
chain Bled.
On pense que les principaux points
de son programme seront le pacte
danubien, la question des Habsbourgs
et la reconnaissance de l'U. R. S. S. par
la Yougoslavie. -Omo
VIOLENT ORAOf
Maçon, 10 août. Après plusieurs
jours d'une chaleur presque tropicale,
un orage s'est abattu sur la région de
Màcon. Il a été particulièrement violent
entre Pontanevaux et Crêches-sur-
Saône, où des arbres de la route natio-
nale ont été arrachés.
On signale une chute de gréle à Julié-
nas et dans les environs de Saint-
Amour-Bellevue.
qui ont langui dans la Tour, jusqu'au
jour où il leur fut donné de rendre
témoignage par leur sang à la véri-
table Eglise du Chrisf. On ne s'éton-
nera pas que la Tour soit devenue
pour les catholiques un vrai pèleri-
nage. Du temps de la reine Elisabeth
déjà, elle gagna une réputation mon-
diale. Cette cruelle despote trouva
utile de faire imprimer une brochure
intitulée Affirmation des traite-
ments bienveillants de la part des
commissionnaires chargés de ques-
tionner certains traîtres et réfuta-
tion de tortures soit-disant injuste-
ment inflisrées pour les délits de reli-
ffion » Aujoud'hui, pareilles disser-
tations sont devenues odieuses,
iw'me aux moins érudits de ceux qui
restent encore attachés aux derniers
préjugés de la Réforme.
S. EM. LE CARDINAL VERDIER 1
officier de la Légion d'honneur
Parmi les dignitaires de la dernière
promotion de la Légion d'honneur, au
titre du ministère des Affaires étran-
gères, nous relevons avec plaisir le nom
de S. Em. le cardinal Verdier, dont le
voyage en Tchécoslovaquie fut une des
plus belles manifestations et de la ca-
tholicité de l'Eglise et da talonneur que
le Saint-Siège a fait à nôtre pays en
choisissant comme légat l'éminent ar-
chevèque de Paris.
Saluons le nom du R. P. Sarloutte,
supérieur des Lazaristes d'Antoura,
nommé commandeur Mgr Turquetil,
vicaire apostolique de la Baie d'Hudson;
Mgr Kretz, vicaire général de Stras-
bourg MM. les abbés Lecleroq, Le Goc,
Lesellier, et notre distingué collabora-
teur, M. François Veuillot.
A tous les nouveaux dignitaires, nos
respectueuses félicitations.
HM
Légion d'honneur
Promotion des affaires étrangères
est êlecé d la dignité de grand officier
M. Pousot, président général au Maroc
Sont promut commandeur*
MM. Alexis Léger secrétaire général du
Quay d'Orsay; d'Ormesson, ministre de
France à Bucarest Paul Gaultier, de l'Instl-
tut, secrétaire général de l' « Union fran-
çaise > Latzarus, journaliste Lucien Ro-
mler, directeur politique du Ftgaro;
R. P. Sarloutte, supérieur des Missions La-
zaristes, supérieur du collège d'Autour* (Li-
ban).
Sont promue officier*
MM. Barbier, conseiller de l'ambassade de
France a Tokio Prévost, consul général de
France à Génes; Georges Girard bibliothé-
caire du ministère des Affaires étrangères
d'Aumale, consul général de France & Jéru-
salem Ernest Lagarde, conseiller d'ambas-
sade, secrétaire général du haut-commls-
sariat en Syrie Amnonioz, président de la
Chambre d# commerce française pour la
Suisse; Bougrues, directeur des service» de
politique étrangère du Petit Parisien
Bouleron, chef des services du con-
tentieux de la Banque de France Bu-
caille syndic du Conseil municipal de Pa-
rts; Desbons, président de la Fédération tn-
teralliée des anciens combattants.
MM. DupoM, dlbcteur de l'Office postal
tunisien Falaise, directeur des correspon-
dances êpiOtldienneSife presse Lombard, se-
crétalre général W 'VKitmme Ltorv Tardy
de Mona»v«l, dtretteur général de la 8o«
clété des tabacs du Maroc S, Em. le car-
dinal Verdier, arenevequ» de Parts.
Sont. nommés notamment chevaliers
M. Boissard, chef-aâjoint du Cabinet du
président *n Conseil Mme Flevet, sopé-
rleure de l'école Salnt-Vtncent de Bournabat,
h ttmir (Turquie) Mgr Gertier, éveque de
Tarbes et Lourdes M. GMncourt, pro-
tesseur à l'école Salnt-Josepn de l'Ecluse
(Pays-Bas).
Mgr Kreti, vicaire gênerai du diocèse de
Strasbourg- M. l'abbé Leclercq. aumônier au
couvent do Notre-Dame de Slon. A Londres;
M. l'abbé Le Ooc. recteur du collège Salnt-
Joseph, à Colombo: M. l'abbé Lesellier. éco-
nome de Saint-Louis des Français à Rome.
Mgr Turquettl, érferne et vicaire aposto-
lique de la Baie d'Hudson M. François
Veuillot. homme de lettres et journaliste.
Dernières
Nouvelles
LES DÈLÉQIES DES GROUPES DE
GAUCHE SONT ARRIVÉS A BREST ET
A TOULON
Deux Commissions désignées par les
groupes de gauche de la Chambre ont
quitté Paris.
La première sVst rendue à Br&sU Elle
comprend MM. Mftnjauvis, communiste
Auffrsy, pupfSte MiavOta et Maseon, so-
cialistes S. F. I. "'& André Breton, ré-
publicain soclaliaift, et le D' Mazé, ra-
dlcal-sociallste.
La seeonde s'est'rendue à Toulon. Elle
est composée de MM. Mtdol, commu-
nlste Albertin, tijcïaliste S. P. I. 0. i
Pétrus Faure, puplste Brandon, répu-
blicain-socialiste, et René Richard, ra-
dical-socialiste.
Ces deux ComraJSBlons sont allées » se
rendre compte, sur place, du caractère
des événements ».
Elles présenteront un rapport à la
délégation des gaufhes, d'ores et déjà
convoquée à nouveau pour mardi.
Dès leur arrivée, les commissaires
ont pris contact avec les divers grou-
pements politiques auxquels ils ap-
partiennent respectivement.
UN NOUVEAU RAID
DE L'AVIATEUR ANDRE BAILLY
Villacoublay, 10 août. L'aviateur
naneeien André Bailly, rentré hier à
Paris de son voyage de 5000 kilomètres
au-dessus des pays scandinaves, est
reparti, cet après-midi, à 16 heures, à
bord de son avion personnel, en dlrec-
tion de la Bretagne, où il va se reposer
quelques jours avant d'entreprendre un
nouveau vol d'entraiiienient en prévision
do son déplacement en Amérique du
Sud.
On sait, en effet; .que l'aviateur André
Bailly est chargé' par le ministère de
l'Air d'une mission de propagande à
travers l'Amérique du Sud.
Accompagné de l'aviateur Reginensi,
avec lequel U a déjà formé équipage
pour les premiers voyages-records Paris-
Madagascar et Paris-baigon, l'aviateur
Bailly utilisera l'un des nouveaux appa-
reils" bimoteurs Henri Potez, qui sera
expédié par la voie maritime à Rio de
Janeiro.
L'avion sera remonté sur l'aérodrome
de cette ville, d'où commencera un
vaste périple aérien qui, étant donnée
la personnalité des deux aviateurs, doit
connaître un certain succès et constituer
aussi une excellente propagande pour
l'aviation française, déjà fort à l'hon-
neur avec l'exploitation au-dessus de
l'Atlantique du Sud par Air-France du
trafic postal 100 pour 100 aérien.
L'abaissement
du prix des engrais
Le gouvernement, après avoir réalisé
une baisse sur le prix des engrais po-
tassiques, a tenu à faire également un
effort en ce qui concerne les engrais
azotés.
M. Laurent Eynac, ministre des Tra-
vaux publics, a. eOv conséquence, pres-
crit à l'Office national Industriel de
l'azote, de réduire dé 10 ces prix de
vente. •
Cette réduction assurera aux agricul-
teurs, en dehors du maintien de la
baisse de 4 déjà intervenue, une ré-
duction supplémentaire de 6 sur le
prix des engrais aiotés.
En ce qui concerne les superphos-
phates, deux baisses successives ont
porté l'abaissement des prix de 9 à
12 suivant les localités, la dernière
de 5 en date du 1" août.
Les prix des scories de déphosphora-
tien seront abaissés de 10 à l'unité,
à partir du 16 août 1935.
Ainsi, dans les trois catégories d'en-
grais agricoles, potassiques, azotés, et
phosphatés, le gouvernement a réalisé
un abaissement de prix de 5 pour les
premiers et de 10 pour les engrais
azotés et phosphatés.
Athènes, 10 août. Les journaux
donnent des détails sur la visite de l'es-
cadre grecque à Stamboul qui aura lieu
dans le courant de septembre.
On apprend de Stamboul que les Turcs
réservent un très chaleureux accueil
aux navires de la nation amie et alliée.
S. Exe Mgr Gerlier
cHeyailer de la Légion d'honneur
Lourdes, 10 août.
Le diocèse de Tarbea se réjouit d'un»
nouvelle qui fera plaisir aux innom-
brables pèlerins du monde venus une fois
en notre beau Lourdes; S. Em. le cardinal
Sonuster, qui vient d'arriver, pourra, au
nom du Saint-Siège et de l'Italie, en porter
témoignage Mgr Gerlier est fait ob.e-
valier de la Légion d'honneur.
Celui qui avait été un magnifique en-i
tratneur d'hommes comme avocat et It
président général de notre Jeunesse ca-
tholique française devait, au début de
la guerre, se révéler officier d'élite.
Blessé dès les premiers combats, em-
mené prisonnier en Allemagne, celui que,
depuis quelques mois. on appelait l'abbé
Gerlier revenait en France, la guerre
faite, après avoir, comme officier re-
tenu en Suisse, passé par le Grand Sé-
minaire de Fribourg, ou j'en ai reçu
maints témoignages de ses compagnons
d'études, fit hautement apprécier la
France et l'Eglise. Celui qui, ordonné
prêtre en 1931, devait, huit ans plus
tard, devenir évêque de Lourdes, aurait
pu être depuis longtemps légionnaire au
titre militaire il aurait suffi de le si-
gnaler. Quelqu'un lui en faisant un jour
la remarque, le prélat lui répondit « Je
vous le* défends bien, comme à tout
autre tant de camarades ont fait plus
que moi sur le champ de bataille et
n'ont pas eu cette récompense de leurs
mérites. Pourquoi dono vouloir me faire
passer avant eux t »
Tant de désintéressement ne pouvait
demeurer toujours ignoré du gouver-
nement français. Mais c'est au titre des
Affaires étrangères que Mgr Gerlier re-
çoit aujourd'hui le ruban rouge. Juste
distinction dont nous sommes heureux.
Que n'a-t-il pas fait pour le rayonne-
ment conjugué de l'Église et de la
France, depuis que la Providence l'a
mis sur le siège de Lourdes Congrès
marial, apostolat chrétien et social de
nos organisations catholiques, pèleri-
nages magnifiques de Jooistes belges ou
français, retraites fécondes des mem-
bres de renseignement, des infirmières
venues ici en Congrès international, des
postiers catholiques dont il fut, à Pa-
ris l'animateur. Congrès de Par Ro-
mana. Pèlerinages national et interna-
tional des anciens combattants, légions
charmantes des Petits Croisés du sa-
crifice et de la prière, datés mémorables
de la canonisation de Bernadette à
Rome, à Nevers, à Lourdes; journées ju-
bilaires émouvantes, où l'on remarquait
la pourpre des cardinaux de Besançon
et de Paris, légats du Pape, de Lille,
de Lyon, de Maunes, de Dublin, de Var-
sovie, de Lisbonne note significative
de catholicité, couronnées par l'iné-
gilable triduum du 23-25 avril 1936, où
le cardinal Pacelli, en un geste unique,
venait nous apporter la pensée, la pa-
role et la Bénédiction de S. S. Pie XI,
tandis que, par une prodigieuse excep-
tion, pendant trois jours, au Rocher
bénit de Massabielle, se répandait le
Sang du Christ.
Que d'occasions magnifiques où le
talent oratoire de Mgr Gerller au service
dune âme ardente et généreuse servit
splendidement l'Eglise en faisant encore
valoir son pays, la France, avec tous
ses dons Le pèlerinage genevois m'en
donnait hier encore témoignage, lors du
1 Congrès de recrutement sacerdotal.
L'impression en demeure profonde à
ceux qui l'ont entendu en nos sanc-
tuaires, qui ont été charmés par ces
tostes inégalables où, recevant les hôtes
de la chrétienté, l'évêque de Lourdes,
terre universelle, dispense à chacun le
mot charmant qui émerveille' et con-
quiert.
Mgr Gerlier a bien servi la paix et
la charité mondiale en prêchant Jésus et
Marie, et,, même en céjébrajit, l'humble
Beraaterre dèr Lourdes, mais dans ses randon-
nées apostoliques en France et à
l'étranger, comme aux Congrès eucha-
ristiques de Charthage et de Dublin. Il
l'a fait tout autant en étant ici à toute
heure tout à tous. Notre gouvernement
s'honore autant qu'il honore l'évoque de
Lourdes en lui décernant enfin cet hom-
mage que, depuis longtemps. nous
attendions. Si Son Excellence trouvait
Indiscret ce bref rappel de ses innom-
brables activités, j'oserais à peine m'en
excuser, parce que, chroniqueur fidèle,
je ne fais que traduire les sentiments de
tous.
̃-♦-•
Nouvelles religieuses
Par décision de S. Exc. Mgr l'ar-
chevêque de Reims, M. le chanoine Dage,
déchargé, sur sa demande, de la di-
rection des œuvres et autorisé à
prendre quelques mois de congé, a été
nommé vicaire général. M. l'abbé An-
dré Panls, sous-directeur des œuvres à
Charleville, a été nommé directeur
diocésain des œuvres à Reims. M. l'abbé
Froissard, professeur au Petit Sémi-
naire, a été chargé du Centre social. des
œuvres ouvrières et nommé aumônier-
conseil des œuvres d'hommes à Reims.
M. l'abbé Warnier, vicaire à la cathé-
drale, a été chargé des œuvres de jeu-
nesse à Reims. M. l'abbé Rougevin, mis-
sionnaire diocésain, a été inommé sous-
directeur des œuvres à Charleville.
M. l'abbé Henri Panis, sous-directeur
des oeuvres à Reims, a été chargé des
œuvres féminines a Charleville.
Le R. P. Droulers, missionnaire des
régions libérées, est nommé chevalier de
la Légion d'honneur. Le R. P. André
Droulers est âgé de 46 ans. Originaire
d'Ascq (Nord), il arriva à Amiens en 1923
comme professeur au collège de la Pro-
vidence. D'une inlassable activité, 11 se
dépensa à l'apostolat des régions dévas-
tées du canton de Combles, notamment
à Curlu et Marfcourt. 11 est parvenu
aussi à donner une grande impulsion aux
œuvres féminines du diocèse et aux
Scouts, dont il est l'aumônier. Nous lui
présentons nos vives félicitations.
L'œuvre des Clercs de Notre-Dame
de Chartres aura sa rentrée scolaire le
30 septembre. Cette œuvre accueille, en
vue de la préparation au sacerdoce, tous
les enfants que leur situation de fortune
ou de famille pourrait empêcher d'entrer
dans les Séminaires diocésains.
La cérémonie traditionnelle qui a
lieu chaque année le jour de l'Assomp-
tion, à 16 h. 30, à Bruley (Meurthe-et-
Moselle ), sera présidée cette année par
Mgr Lucien Martin, évêque d'Amiens.
Après une procession dans les rues de
la paroisse, une allocution sera pro-
noncée devant la grotte de Notre-Dame
de Lourdes par le R. P. Lahogue,
0 M I., du couvent de Notre-Dame-de-
Sion. Les fidèles de Toul et des paroisses
voisines viennent toujours nombreux à
cet office, sous la conduite de leurs zélés
pasteurs. A la fin de la cérémonie, les
assistants seront heureux d'entendre
Mgr Martin donner le bouquet spiri-
tuel •.
•-•-•
MISE EN GARDE
On nous prie de mettre en garde les
prêtres contre un étudiant en médecine
d'origine beige, s'adressant de préfé-
rence aux jeunes prêtres pour leur ex-
torquer de l'argent, sous le couvert
d'une consultation d'ordre moral.
m-m-m
LA CÉLÉGATION BELGE
A LA PROCHAiNE ASSEMBLEE
PLÉN1ÊSE DE LA S. D. N.
Bruxelles, 10 août. Les journaux
annoncent que la Belgique sera repré-
sentée à la prochaine assemblée plé-
nière de la S. D. N.. en septembre, par
les ministres Van Zeeland. et Hymans
et par le comte Carton de Wiart, dé!4-
jrué permanent.
Les Augustines Hospitalières
de Malestroit
ont fêté le tricentenaire
de leur monastère
II y avait grande pitié en i635, dan» la
ville épiKopala de Vtnnei une épidémie
•'y élaît abattue et let geot mouraient comme
des moucha».
Dana une des douves de la ville, à l'ombre
épaisse d'une porte flanquée de deux tour»
nuMiTp», existait un Hôtel. Dieu une quaai-
ruine sentant le moiai, toute braniatite.
L'évAque, Mgr Sébastien de Rosmadec.
ému de ce triste état, fit appel aux Religieuses
Augustines Hospiudièrea d1 Dieppe, qui dé-
léguèrent iroU religieuses de leur com.
munauté pour répondre au désir de l'éTéque.
Elles t'installèrent le 5 aortt à l'Hôtel-Dieu
SauH-Njcoia» et iireot 1 inventaire du maté-
riel ai tits et ai couvertures I
Loin de seconder l'action qu'elles allaient
entreprendre, la> admioittnlcuri firent la
moue et les obligèrent même à payer leur
pension.
Cent cinquante lept ana elles te dévouèrent,
jusqu'au jour où la tourmenta révolu-
tionnaire passa.
Le 3 août iSo3, appelée» cette (ois par la
municîpalié de Vannes, elles réintégrèrent,
non l'Hôtel-Dieu qui avait été détruit, mai*
un Tieux couvent d'EudUtines qu'elles durent
aménager et où elle. restèrent juaqu au conllit
qui éclata en 1860 entre eiles et la Commis-
tion des hoapicea qui émettait la prétention
d'intervenir dans le règlement intérieur de
la communauté.
Elles émigrèrent un peu plus loin. à Ma-
lestroit où elles trouvèrent, pour la troi-
sième foia, un vieux couvent devenu célèbre,
par les hommes qui, avec le vénérable Jean-
Marie de Lamiunai.«, vinrent y méditer
MonUlemberl, i abbe Perreyve et toute l'équipe
ardente d'une jeunesse enthousiaste qui aut
sa forte empreinte sur le milieu du xix* sieoi*
en luttant pour la liberté.
A Malestroit, elles ne connurent pas que
des joies. L'œuvre éducative à laquelle «lies
s'étaient vouées fut balayée en igod, au tempa
de la guerre religieuse.
Alors, pour sauver le monaitire, «Iles re-
devinrent de» hospitalières.
Sitôt la guerre, sur le désir de la supé-
rieure de l'époque, Mère Marie du Sacré-
Cœur, la communauté se consacra au Sacré
Cœur.
Ce fut, dit un dei éloquent. pané-
gyristes des fêtes, S. Exc. Mgr Picaud, éveque
de Bayeux et Lisieux, une ère nouvelle de
prospérité, une floraisonune communauté qui assurait les services
d'une clinique perfectionnée.
C'est pour célébrer avec éclat ce troisième
centenaire que S. Exe. Mgr Iréhion, év«qu«
de Vannes, le président dea {êtes, Etait en-
touré de LL. EExc. NN. SS. Mignen, arche-
vêque de Rennes Le Senne, éveque de
Beauvais Gaspais, éveque de Canope Picaud,
évoque de Baycux Cogneau, éveque de IIki-
braca, et drs RR. PP. Dom Dominique, Abbé
de Notre-Dame de Thymadcuo Dom De-
mature, Abbé de Sainte-Anne de Kergonan
Dom Bernard, Abbé de Notre-Dame de Mag-
gurano (Italie).
Trois joure durant ce furent les actions
de grâces célébrées dans la poésie par le
R. 1 de la Cbevasnerie, dan* la liturgie par
le R. P. Dom Demaxure, dans la merveilleuse
histoire par S. Exc. Mgr Pictud.
Aux prélat*, aux nombreux dignitaires du
clergé était venue se joindre la foule diver.
tement attirée par dea lien* familiaux, une
sympathie reconnaissante ou simplement une
compréhensible curiosité puisque, pour les
visiteurs, la clôture d'un monwlere moderne
fut levée.
Au cours de cet journées te «ueeidèrent
la cérémonie de vêhire» et professions, le
jubilé d'or de profession religieuae, la béné-
diction d'une cloche, la bénédiction de la
maison de retraite dee prêtres Agés et In-
firme* et celle de l'hôpital des enfanta.
Enfin 8. Exe. Mgr Tréhiou, après avoir
officié pontificalement, exprima la joie com-
mune trouvée dans les fîtes du triduum et
clskflU les actions de gràc« des Chanoineshei
Hospitalière* de la UisérÀcorde de Jésu» de
l'Ordre do Suint- Augustin avant la procession
du Saint Sacrement et la bénédiction des
malada qui clôturèrent splendidement le*
fête* jubilaires.
•-•-̃
Le clergé à l'honneur
Nous relevons, dans la dernière pro-
motion de la Légion d'honneur, le nom
de M. l'abbé Constant Blaqulère, curé-
arehipre'tre de Salnt-Nazalre de Bestiers,
officier de l'instruction publique, nommé
chevalier de la Légion d'honneur, avec
cette mention « archéologue et homme
de lettres ».
Restaurateur de la splendide cathé-
drale de Saint-Nazaire (les travaux s'e-
taient élevés à environ 2 millions de
tranes), M. l'abbé Blaqulère est l'auteur
de plusieurs ouvrages sur les égllses du
diocèse de Montpellier et notamment
d'un « Guide illustré de la cathédrale
de Saint-Nazalre ».
Nous prions le nouveau chevalier
d'agréer nos félicitations.
O-sj-l
STATISTIQUE OFFICIELLE DU CHOMAGE
A la date du 3 août. le nombre des chô-
meurs inscrits est de 380312 dans les
fonds de chômage et de 247 dans quatre
Bureaux de bienfaisance, soit au total
380 559, dont 298224 hommes et
82 335 femmes.
La semaine dernière, ce total était de
381 217 il y a donc cette semaine une
diminution de 6M chômeurs Inscrits dans
les deux catégories d'institutions.
.«>
Un emprunt
pour la défense nationale
en Angleterre
Londres, 10 août. Le News Chro-
nicle se fait l'écho d'un bruit courant
dans les milieux de la c té, selon ijquei
le gouvernement préparerait l'éniis;> on
d'un emprunt de 200 millions ie livre1!
sterling (15 milliards de ".rancsj, afin de
subvenir aux besoins des trois dépar-
tements de ia défense nationale.
.•̃>
Un nouvaau parti politique
en Yougoslavie
On annonce que le nouveau parti
formé par les anciens radicaux, tes
anciens populistes Slovènes de Mgr Ko-
rochetz et les anciens mHsulmans de
Bosnie de M. Spaho est définitivement
constitué et demandera incessamment au
ministre de l'Intérieur l'autorisation de
s'organiser dans le pays.
iiiiiiiiiiiiiiiiiintiniiiiniiiinHiiiiiiiiMimmmiiiiiiiiiiiiiiii
POUR LES JEUNES PRETRES
Notes de
pastorale
par le chanoine HENRI COUGET
curé de Saint-Roch de Paris.
Avec une lettre-préface de
S. In. U cardinal VIIDIII
̃
In- 12, 64 pages.
Prix 2 francs; port 0 fr. 23.
Bob* Pnse, 5. ne Uml firis-r. C c 1«M.
A. B.
Pensée évangélique
En ce tempe-l4, Jésus, étant arrivé
proche de Jérusalem, jeta les yeux sur
'<« et pleura sur elle, en disant
Ah 1 si tu avait reconnu, au moins en
ce jour qui fest donné, ee qui te peu-
tmit apporter la paix Mais, muint:
nant, tout eeci est caché d tes geux.
(S. Luc, xix.)
+ NOS AMIS DEFUNTS
) JÉSUS, MARIE, JOSEPH
(Ind. 7 ont al 7 quar. chaque foiêj
i (Ind. 7 ana et 7 par. cAa~Mo~
A Angers, M. l'abbé Jaudoin, 85 ans,
ancien professeur au Petit Séminaire.
Mlle Virginie Galifot, 67 ans, à
tsaint-Pierre-la-Cour (Mayenne). ).
M. Eugène Gille, inspecteur des postes
et télégraphes, 76 ans, à Bar-le-Duo
(Meuse). Mlle Eugénie Fuselier,
67 ans. à Gerbépal (Vosges). Berna-
dette aoptin, l an, à Baroeville-sur-
•Her (Manohe).
A Toulouse. M. le baron de Puymau-
rin, qui depuis 1883 s'est dévoué au pè-
lerinage national. Membre du Conseil
de l'hospitalité de Notre-Dame de Sa-
lut, brancardier principal, n s'est donné
avec un zèle digne de tout éloge, en
vrai nis de la Vierge qu'il a tant aimée
et si bien servie.
m-m-»
Souscription poor les malades pairres
du Pèlerituge National à Loanks
Repori iso H3 tr, 60.
Mlle Marcelle Suquet, ISO fr M. J
Lefèvre, i» rr. En souvenir de ma
chère mère. 20 fr. Que n.-o. de Lourde*
proièg1» nos «nrinu. joo fr. M. 0. Fa(-
(rutre, 250 rr. Mlle Jeanne et sa maman.
18 fr. Pour la proleeilon de ma faraiU»,
50 rr. m. B. D. ïo fr. Mme Le*er.
5 rr. Anonyme. SSO fr. Mlle M. Drou-
lio, 250 fr. En reconnaissance d'une
«̃uéritOn obtenue. L. A. T., 750 fr. Le
Comité noèiisie du Orand-Momrouee, tso fr
En reconnaissance à notre Mère du de!,
100 fr. pour aller la remercier, t rr.
Louis M*tre, 14 tr. ai. S. Parquet.
5 rr. Acrron de graces pour un voyage de
VllIotte-aur-AIre, 260 fr. Famille Cousin.
vitlloUo-sur-Alre, 260 rr. Famille Cou»ln,
500 fr. Mme Bourpam, S5 rr. Pour
la perjéTêrance de deux «Manu et le
honneur d'un foyer, îo fr. Mme Dufour-
Bellet 25 rr. M. Letellier, 10 fr.
M. Kugtoe PrtiWs. SSO rr. Mlle Peltje-
Moriiat, 50 fr. m« O«orpes B»jrras. so fr.
Reconnausano* pour la reuastt» «T«n
examen, 50 fr. Anonyme, so fr
Mme vv« Michel (00 fr. M. ]. Thu«uU,
50 rr. Mme Toul*mond«, n fr.
M. Henri Pelletier, 50 fr. Mme V»e
Cnassairne. 70 fr. En souvenir de Fran-
îr°.'JL de £ur£- 8&0 rr- Mm«* Lebrun et
XlfJL6. 20 rr. Des pèlerins de «sir.
70 fr. M. Albert Didier 150 rr. Ano-
nyme de PiiKam, 50 fr. M. L. Plocli.
250 tr. Mile Marcelle Blwy 250 tr.
Mme Vve Bernoius, i50 fr. Mme Befh-
mont, io rr. Mme Caudron-Moisson.
200 fr. Mlle Rlcbard, 85 fr m 0. Sté-
*U. B00 fr. M. J. Loligeois, 10 fr.
Mlle Rippe», to rr. m. louu Moucnon.
o tr. Anonyme de» Sèvres, 500 fr
Anonyme, loo rr. Anonyme de Couuricea,
250 fr. M. R. Duval, 20 rr. Pour que
n.-o. de Lourdes nous donne lumière et
force. m fr. Une lectrice de la Croix
du Dimanche, iso fr. n.-d. de Lourdes.
priez pour nous, F. L. R«uns, 60 fr
K.-D. de Lourdes, sauver mon ame et
celle de J. l.. 10 fr. Merci a N.-D de
Lourdes. io rr. N.-D. de Lourdes sou-
Iuiçei-inol, 5 fr M. Uffl g fr.
Mme vre Benolt, îso fr. une vieille
de 80 ans io fr. j, T. L.. to rr
M. DauvM, 20 rr M. Le Berre, 10 rr.
Tout U0 6« fr. «0.
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[
BOURSE DE COMMERCE
Marseille, 10 août.
Cours du disponible huile de lin 224 à
235. huiles d'arachides t fabrique (A de
taxe en plus) 260 a 251.25, bulles d'arachides
neutralisées désodorisées 'J3U à 340, huile»
d'arachtUea Runsque supérieures 340 & 353.
HALLES CENTRALES
Paris, io août.
Criée des viandes. Arrivages de la
veille: bœufs 106 isï kg., veaux 134 364 kg.,
moutons 3o*i8 Kg- porcs 36 0*2 kgr. Arrt<
vag-es approximatifs du Jour 240 000 kg.
Ba-uf. Le kilo quart de derrière t t
7.8U, quart de devant 1 a 3, aloyau 7 a 13,
paleron 2 à 4,50.
Veau. Le kilo première qualité 5,60 K
7,50, deuxième 4,50 à 5,40, troisième 3,50 t
4,40, pan-cuisse 4 t 8,50.
Mouton. Le klto première qualité iO,50
à 12,50, deuxième 8,50 a 10,40, troisième 6,50
a 8,10, fflffOt 12 à 18.
Porc. Le ltUo première qualité 6,80 t
1JU, deuxième 4,50 i 6,10, filet A 10, poi-
trine 2,50 a 4,50.
Beurres des laiteries coopératives indus-
trielles. Le kilo Normandie 7,60 t 10,50,
Utarente. Poitou, Touraloe 8,50 à 11,50,
autres provenances 7 a 10, malaxés .Nor-
mandie 7 à 9. Bretagne 6,50 a 8.50. autres
provenances 6 t 7,50. Arrivages a 890 k».
(Sais. Le mille Picardie et Norman-
dle a» à 440, Bretagne 340 t 320. Poitou,
Touraine, Centre 280 i 4M, Champagne,
Bourgogne, Bourbonnais 330 a 350. Arri-
vages -480 colis.
Fromages. Les dix Brie laitier M k
110 le cent camemberts Normandie 90 4
180. divers 50 à 140, Pont-i'Evéque UO t
2sO les 100 kg. Comté et divers 600 k
800, Port-Salut 500 à t 100.
Volailles. La pièce pigeons 350 t TM
le kilo canards 7 a 10,23, lapins morts 6 à
i s, poulets morts 9 k 15,25, vivants 7,50 à
11,50.
Légumes. La botte carottes nouvelles
,14 2, oignons de Paris 0,50 k t, persil t
a 2 les 100 kir. ail 350 a 450, carottes
communes 60 à 100, champignons de coucha
extra 500 à 700, moyens 450 a MO, conserve
> 300 a 400, épinsrds 50 a 130, oseille » k M,
pommes de terre nouvelles de Paris 30 t "5,
Hollande commune» 50 a "0, saucisse route
GO a 75 les 100 boue* navets 50 k 125.
MARCHE AUX FOURRAGES
Paris. 10 aout.
raille de blé 1DO k 135. d'avoine 103 a 140,
de seigle 95 à 130, luzerne 165 t «S, foin
155 à 215, regain 160 Il i*. Les tOO boues
(le h kg. franco dans Parts.
Baisse de 10 francs sur le roln autres
sorte8 Inchangée. Tend. calme.
MARCHE DU HAVRE
Le Havre, io août
Cotona. Août UQ, Jept. 238, oct. 237, uov.
S3S, dec. 233,»), janv. 233,50. fév. ?33, mars
«33, avril 233. mal 233, juin «93,50, juillet
233. Tend. calme.
Calés. Août 107,75, eept. 100.75, oct.
10-9.75. nov. 109,75, déc, 112, Janv. 112, fév.
112,50, mars 113, avril 113,23, mat H3,xi, juin
113,.», juillet lu^î. Tend, calme. VetitM
nuUea.
Poivres. Saigon août 195, sept, fii,
oct. 195, nov. 165, dec. 193, Janv. 195, lév.
195, mars 11)5, avril t96, mai ii»5, juin 1*5.
Juutet t95. Liverpool, 10 aoflt.
Cotons. Oct. 8,01, JanT. 5,37, mars 5^5,
mai 5£4. Juillet 5,79.
t
DERNIERE EDITION
l'installation d'un nouveau recteur, «o-
lennité dont l'appareil répondait, na-
guère encore, selon l'usage séculaire, à
l'éminence de la dignité rectorale, non
seulement en Allemagne, mais dans la
chrétienté entière. Il n'en est plus ainsi.
Jadis élu par le corps professoral lul-
méme, le recteur est aujourd'hui le
bénéficiaire d'une nomination ministé-
rielle, le fonctionnaire bureaucratique-
ment casé dans un emploi la singula-
rité de cette innovation dégradante ap-
paraissait pour la première fois dam la
vie universitaire de ce pays.
Au surplus, son début était précédé
d'un arrangement qui manifestait avec
«clat l'accomplissement de la déchéance:
comme s'il voulait ajouter t l'asservis-
sement le condiment de la dérision, le
jacobinisme allemand avait statué que
le vote préalable du corps professoral
aurait lieu quand même, mats qu'il se-
rait- d'effet nul si le bénéficiaire du suf-
frage n'était pas l'homme que le régime
entendait nommer tel fut précisément
le résultat du premier essai la réforme
s'est appliquée dans sa significative plé-
nitude des son entrée en vigueur.
Le candidat recteur national-socialiste
n'obtint qu'un peu plus du tiers des
voix 115 sur 324 suffrages émis ce
n'était même pas une majorité relative,
car un autre professeur en obtenait 126,
et les 283 autres voix étaient manifeste-
ment opposantes, elles aussi, du moment
qu'elles avaient refusé leur apport à
l'homme désigné par le régime néan-
moins, le régime nomma son homme de
parti, affirmant ainsi la suprématie de
son vouloir et son mépris des 209 oppo-
sante qui n'avaient pas eu le courage
simplement négatif de s'abstenir, ayant
préféré se classer tournis.
Puis, vint l'intronisation du premier
recteur de ce type inédit. Apparition du-
dit en chemise brune par-dessus la-
quelle on lui passe le manteau rouge et
le collier d'or, mariant ainsi la solen-
nité de la pompe antique au trivial de
l'accoutrement triomphateur appari-
tion d'une section d'assaut suivie d'une
Jeunesse hitlérienne, toutes deux en
chemise brune, bien entendu appari-
tion du corps professoral équipes des
vainqueurs, troupeau des soumis, or-
gueil insolent des uns, humiliation des
autres en leur gala séculaire déshonoré
comme eux.
Et puis voici venir la pièce de résis-
tance, la révélation de la substance In-
terne de l'étrange Je ne sais quoi, dont
l'étalage est offert aux yeux le recteur
parle.
J'oubliais de dire que le pontife offi-
ciant de l'intelleotualitô régénérée a
juste 37 ans, et que sa spécialité ensei-
gnante se débite à l'Ecole vétérinaire
c'est la première fois que le rectorat a
la faveur d'un titulaire si Juvénile, la
première fois aussi que la dignité échoit
à l'art vétérinaire.
L'énoncé de cette dernière circons-
tance ne comporte aucune intention rail-
leuse tout dans les trois règnes de la
nature est matière scientifique et ré-
ceptacle de problèmes il n'est donc
en soi nullement impossible de rencon-
trer des idé«s Justes sur l'éducation de
la jeunesse humaine en la personne
d'un spécialiste en élevage de la jeu-
nesse bovine. Malheureusement, le dis-
cours d'entrée (oratlo iMuguraUs) du
dignitaire, fut comme une mixture de
l'une et de l'autre qualité, en raison de
maintes tonalités qui semblaient être
l'écho non lointain d'une étable de bé-
tail cornu. 11 s'agissait des formes
nouvelles de la vie ».
Toute la pensée de cet instructeur
Intellectuel en chef de la jeunesse étu-
diante s'attache au oorps, à l'entraîne-
ment musoulalre, à l'exercice corporel,
travail des membres. Quelle est la
fonction de l'Université, autrement dit
de l'enseignement supérieur t S'empa-
rer du sujet reconnu possesseur d'un
appareil corporel sain et solide, entre-
tenir cet organisme dans son bon état,
le rendre encore meilleur, le fortifler,
le porter k la perfection dans toutes ses
parties, faire de lui un spécimen de la
force c'est la • forme nouvelle de la
vie c'est le dogme dit nouveau
énoncé par le haut magister qu'on dé-
nomme Rector Magnificus, à moins
oue ce titre n'ait été banni du vooa-
bulaire académique en tant que souil-
lure romaine insupportable au germa-
nique racisme. Ce n'est ni par hasard
ni par fantaisie que le régime prend
pour éducateur en chef un vétérinaire.
Or, en promulgant sa « révélation »,
le vétérinaire magniflque ne fait que
paraphraser tes dires, les actes, les dé-
crets du clan racique par lequel Il a
été campé dans son emploi. 11 ne s'agit
plus du sage axiome de la saine in-
telligence dans un corps sain • il
s'agit d'instituer la prédominance de la
force matérielle sur toute la ligne et
d'installer sa suprématie précisément
dans le domaine d'où la force spiri-
tuelle pouvait encore s'imposer à la
force brutale afin que celle-ci pile
l'autre sous sa loi et règne ainsi sans
concurrence ni contrepoids.
C'est pourquoi le régime universitaire
instauré maintenant prescrit que
premièrement, sur les douze mois de
l'année, le sujet étudiant en consacrera
obligatoirement cinq à l'exercice cor-
porel, à l'entraînement physique, aux
travaux manuels, et secondement, seront
seuls admis étudiants les sujets qu'un
examen aura vérifiés bien portants, so-
lides, vigoureux. Ceux-là pourront de-
venir médecins, magistrats, avocats, In-
génieurs, architectes, professeurs ou
simplement étudier pour l'ornement de
leur esprit, sans exercer les autres,
gens de petite santé. Insuffisamment
trapus, non les Universités leur seront
fermées.
Ainsi le veut la loi raclque, la loi de
la force, la loi ogresse de la Race et de
la Force qui se divinisent chacune eUe-
même et « décernent mutuellement
!uee d Vautre leur divlnité mise en com-
mun. Les termes employés .pour dési-
gner ce stupéfiant phénomène ne sont
pas empruntés au langage figuré, à l'ar-
senal de l'image littéraire Ils sont
l'exacte formule de constat d'un fait po-
bitif ici, nous touchons le seuil d'un
antre peuplé de monstruosité. Péné-
trons.
(/( suivre.)
ACHILLE PUSTA.
iHt-a
EN ESPAGNE
Ttntallft da |rtn
rian ia prorlwi i'OtIiéo
Les conducteurs de camions des en-
treprises de travaux publics ont tenté
de déclencher la grève générale dans la
province d'Oviedo.
Le gouverneur a immédiatement ap-
pliqué de fortes amendes et a retiré à
de nombreux conducteurs leur permis
de conduire.
̃ Le mouvement a échoué et le travail
a repris normalement.
Billet de Londres
La Tour de Londres l
D6 notre correspondant particulier'
Elle est un des plus curieux monu- I
ments de la grande métropole an-
glaise et reste, parmi les souvenirs j
que le touriste emporte d'une visite,
celui qui hantera définitivement sa «
mémoire. Située sur la rive mênieji 1
de la Tamise, entre les docks et la 1 ]
Cité, le quartier le plus ancien de la
ville, la Tour semble commander
toute approche par le fleuve. Cette j
année-ci, surtout à l'occasion de la
canonisation de saint Thomas More
et de saint Fisher, on a souvent parlé
de cette fameuse Tour de Londres.
Guillaume le Conquérant ia bâtît sur
l'emplacement occupé par une forte-
resse romaine notamment: elle couvre
un espace de cinq hectares. Un corps
de cent hommes, les Yeomen War-
ders, en uniforme du temps de (
Henri VII, rappelant celui des gardes
suisses, la patrouillent, hallebarde
au poing.
La plupart jouissent là d'un repos '•
mérité, après de longues années de
service comme officiers et sous-offl- 1
ciers. On y conserve à l'abri des con-
voitises les joyaux de la couronne,
il est vrai, mais les portes blindées
et les barreaux d'acier les préservent
mieux, sans aucun doute, que les hal- j
lebardés des vieux gardiens. Qu'on ne
s'imagine pourtant pas que les cou-
ronnes, les diamants, les sceptres, les
colliers, les immenses pièces de la
vaisselle en or massif n aient jamais
tenté personne. L» dernière tentative
de vol date de 1671, quand les tré-
sors royaux se trouvaient encore
dans la tour Martin, à un des angles a
de la forteresse. L'auteur de l'auda- i
cieux brigandage, un colonel Wood,
fut pris, emprisonné et exécuté, ce •
qui était la conclusion trop fré-
quente de toute affaire criminelle. j
Bien que la Tour ait servi de rési- t
dence royale, de caserne, qu'on y ait 1
accumulé les archives, frappé la t
monnaie, qu'elle fût même partielle- s
ment une ménagerie, elle sera tou- <
jours aux yeux des catholiques an- J
glais la prison où des centaines de
martyrs ont attendu l'heure fatale. 1
Que d'adieux déchirant se sont ter-
minés sous le portail du bastion qui
défend le pont-levis jeté sur les fos-
sés, au pied de l'enceinte extérieure 1
Saint Thomas More, pénétrant dans
sa prison par la « tour des Traîtres », >
une des six tours extérieures, fut 1
arrêté par le portier qui, selon lai'
coutume, lui réclama une pièce de
son vêtement. Le chancelier lui offrit j
son chapeau mais le portier exigea
le manteau, dont il aurait été si heu-
reux de garder l'usage dans son
humide et froid cachot. A l'intérieur
de ces murs et sur l'emplacement
ordinaire de I'échafaud, Tower Hill,
en face de la citadelle, a coulé plus
de sang que sur n'importe quel
champ de bataille, et bien souvent les
coupables ou les victimes apparte-
naient aux premières familles du(
royaume, parfois même ils étaient' j t
de lignée royale. t
Autrefois, les rois y passaient la
nuit précédant leur couronnement.
Anne Boleyn, la deuxième femme
d'Henri VIII, y occupa les apparte-
ments de la reine la veille de son
couronnement mate, tragique con-
traste, elle y fut ramenée aussi avant
son procès, qui eut lieu dans la Tour,
et elle fut exécutée dans la cour
même de la citadelle. Une autre
épouse de ce prince v fut également
emprisonnée, puis décapitée, Katha-
rine Howard, en 1542. Ce fut surtout
sous le règne de la reine Elisabeth
que la Tour servit d'ultime demeure
et de tombeau à un grand nombre de
catholiques. Elisabeth connaissait
fort bien la forteresse elle y avait
été pendant quelques semaines aux
arrêts elle-même mais elle se
vengea de la peur qu'elle avait eue
avec une méchanceté inexorable.
A cette phalange de héros appar-
tient le vénérable Philippe Howard,
comte d'Arundel. Son père, le duc de
Norfolk, premier duc du royaume,
avait été exécuté sur l'ordre de la
reine Elisabeth pour avoir tenté de
mettre sur le trône d'Angleterre
Marie Stuart d'Ecosse. Le jeune
comte d'Arundel, admis à la cour,
s'y fit immédiatement remarquer par
sa prestance et les qualités supé-
rieures de son esprit. Pour son
malheur, il devint le favori de la
reine. La comtesse d'Arundel qui
avait été élevée dans la réforme, se
convertit et obtint par ses ferventes
prières la conversion de son jeune
mari qui avait alors perdu la faveur
d,-î la reine. Cependant celle-ci trouva
bien vite une raison d'état à faire
valoir contre lui. Le comte d'Aruncte!
fut accusé de trahison n'avait-il
pas, disait-on, prié pour le succès de
la flotte espagnole Au bout de onze
années d'emprisonnement, il s'étei-
gnit à l'âge de 38 ans. Cependant,
pour revoir sa femme, ses enfants.
être remis en possession de ses biens,
il lui eût suffi, selon une réponse de
la reine, d'assister une fois à un
office de l'Eglise réformée. Il refusa
héroïquement, et mourut avec le
regret de n'avoir qu'une vie seule-
ment à offrir pour la foi.
Dans la Wakefleld Tower, où les
joyaux de la couronne sont placés
aujourd'hui, Henri VI fut assas-
siné, et des scènes de meurtre se sont
déroulées dans tous les coins de
cette citadelle, mais pour les catho-
liques, la Tour de Londres contient t
des trésors infiniment précieux le
sang des martyrs qui a rougi les 1
salles et les donjons de la Tour en
fait en quelque sorte un immense et'
glorieux reliquaire. Des centaines de
prêtres, de religieux et surtout des
Jésuites s'y sont préparés dans les
prières et les larmes, au sacrifice
final de leur vie. La Galleyman Tower
mérite une mention spéciale, car elle
est la seule dont on puisse dire
qu'elle n'ait jamais servi de prison.
La Cradle Tower aussi, enclavée
dans l'enceinte extérieure, a fait
longtemps parler d'elle. Un religieux,
1°. P. Gérard, avait obtenu d'y être
transféré il y faisait, avant cela
dejà, visite à un codétenu, M. Arden,
dont la femme avait introduit par
fraude le calice, les hosties, le vin,
le missel nécessaire pour la célébra-
tion de la messe. Or, un soir, deux
Frères lais dévoués au P. Gérard et
qui avaient réussi à échapper aux
persécuteurs, vinrent se poster en
face de c^te tour, à l'autre bord du
fossé. Les deux prisonniers, on ne
sait comment, parvinre à grimper
sur le toit de leur prison où !es
Frères lais leur lancèrent une corde
et par ce moyen, 12 P. Gérard et
M Arden traversèrent le fossé et
recouvrèrent leur liberté. On ne
saura jamais le noml-re fxacf de ceux
Le caofllt ilalo-i'ltilupitfi
La Conférence fraaco-italo-briUnnique
s'ouvrira te 16 août à Paru
On Ignorait jusqu'ici la date exacte à
laquelle se réunirait la Conférence
franco-italo-britannique. On apprend au-
jourd'hui que cette Conférence qui,
comme nous l'avons dit, doit s'occuper
de l'ensemble du conflit îtalo-éthiopien,
s'ouvrira à Paris, le 16 août. M. Laval a
annoncé officiellement qu'il avait envoyé
les convocations pour cette date.
Celui-ci a reçu M. Pljjnatti Morano dl
Custoza dans i 'après-midi de vendredi.
Selon toute vraisemblance, l'ambassa-
deur d'Italie lui a donné l'approbation
de son gouvernement au choix de cette
d*te.
D'autre part, M. Laval s'est entretenu,
samedi matin avec M. Tècle Hawariate,
ministre d'Ethiopie à Paris.
M. Eden soiuaeitra-t-il
ne nouvelle proposition? 7
Selon le Morning Post. >>f. Eden, qui
doit arriver à Paris mardi soir, soumet-
trait à M. La,val et au baron Aloisl une
proposition positive en vue de la solu-
tion de la question éthiopienne, propo-
sition sur la nature de laquelle le plus
grand secret est actuellement observé.
Ajoutons à ce sujet que. dans les
milieux diplomatiques, on ne croit pas
que le représentant de la Grande-Bre-
tagne présente de nouvelles sugges-
tions. Les négociateurs reprendraient
donc la question italq-éthiopienne au
point où elle a. été laissée lors de la
réunion du Conseil de la S. D. N.
« En cas de conflit, les Missions
seront protégées »,
a déclaré l'empereur d'Ethiopie
A bord du paquebot Général-Metzin-
ger, courrier d'Indochine, arrivé à Mar-
seille, se trouvait le P. Rincon, mis-
sionnaire français à Sidamo, à 400 kilo-
mètres environ d'Addis-Abeba.
Le P. Rincon nous a déclaré que
Mgr Jarousseau, supérieur des >ais-
sions françaises, avait reçu l'assurance
formelle de l'empereur d'Ethiopie que
les Missions seraient spécialement pro-
tégées en cas de conflit armé. D ail-
leurs, si les colons Italiens ont quitté le
territoire abyssin, leurs missionnaires
sont demeurés à leur poste. Le P. Rin-
con a ajouté que les Italiens venaient
justement d'achever, à Addis-Abeba, au
moment de leur départ, un grand hô-
pital moderne.
L'année abyssine refuse
les engagements de sujets étrangers.
Alors que certaines dépêches de Bu-
carest annoncent qu'un agent du gou-
vernement abyssin s'efforce de recruter
des anciens officiers des armées austro-
hongroises, la légation d'Ethiopie à
Londres fait connattre qu'elle se trouve
dans l'obligation de décliner les offres
d'engagements de sujets britanniques
dans l'armée du négus pour des raisons
de nationalité et déconomie.
mais elle achète des munitions
au Japon
M. Ato Daba Berou, administrateur de
l'Ecole militaire d'Addis-Abeba, est parti
pour Tokio, où il sera le premier consul
éthiopien.
M. Daba Berou serait chargé de négo-
cier l'acquisition, pour l'Ethiopie, de
grandes quantités de fusils et de muni-
tions.
̃_̃_»
Le statut fiscal
des coopératives agricoles
-M, Pierre Gathala, ministre de l'Agri-
culture, répondant aux préoccupations
des représentants des associations agri-
coles et reprenant les propositions du
Comité permanent du Conseil supérieur
de la coopération agricole, a fait adopter
par le gouvernement un décret qui a
pour but de déterminer le statut des So-
ciété coopératives agricoles et de leurs
Unions.
Désormais, seront seules autorisées à
prendre le titre de Sociétés coopératives
agricoles, les Sociétés constituées con-
formément aux dispositions de la loi du
5 août 1920 sur le crédit mutuel de la
coopération agricole, des lois du 30 dé-
cembre 1932 'et du 12 juillet 1933.
Ces Sociétés peuvent constituer entre
elles des Unions qui bénéficieront du
même régime juridique et fiscal que les
coopératives qui les composent.
Les statuts de ces Sociétés coopéra-
tives devront être approuvés par le mi-
nistre de l'Agriculture après avis du
Conseil supérieur de la coopération agri-
cole. L'agrément ainsi donné pourrait
être retiré si la coopérative cessait de
fonctionner conformément aux condi-
tions fixées par la loi.
Les statuts doivent contenir des dis-
positions réglementant les droits de re-
traite des sociétaires. Les Sociétés cor-
poratives de production, transformation,
conservation et venfe de produits agri-
coles ainsi constituées sont exemptées
de l'Impôt sur les bénéfices Industriels
et commerciaux, et de la taxe sur le
chiffre d'affaires, sauf pour les opéra-
tions effectuées dans un magasin de
vente au détail, distinct de leur établis-
sement principal.
En ce qui concerne les opérations de
transformation, ces exemptions ne por-
tent que sur les produits ou sous-pro-
duits agricoles destinés à l'alimentation
ou pouvant être utilisés à titre de ma-
tières premières par l'agriculture ou
l'industrie.
»HB-a
LA CONFÉRENCE DU CONSEIL
PERMANENT DE LA PETITE-ENTENTE
Belgrade, 10 août. Selon les jour-
naux, la Conférence du Conseil perma-
nent de la Petite-Entente serait con-
voquée pour le 27 ou le 29 août pro-
chain Bled.
On pense que les principaux points
de son programme seront le pacte
danubien, la question des Habsbourgs
et la reconnaissance de l'U. R. S. S. par
la Yougoslavie. -Omo
VIOLENT ORAOf
Maçon, 10 août. Après plusieurs
jours d'une chaleur presque tropicale,
un orage s'est abattu sur la région de
Màcon. Il a été particulièrement violent
entre Pontanevaux et Crêches-sur-
Saône, où des arbres de la route natio-
nale ont été arrachés.
On signale une chute de gréle à Julié-
nas et dans les environs de Saint-
Amour-Bellevue.
qui ont langui dans la Tour, jusqu'au
jour où il leur fut donné de rendre
témoignage par leur sang à la véri-
table Eglise du Chrisf. On ne s'éton-
nera pas que la Tour soit devenue
pour les catholiques un vrai pèleri-
nage. Du temps de la reine Elisabeth
déjà, elle gagna une réputation mon-
diale. Cette cruelle despote trouva
utile de faire imprimer une brochure
intitulée Affirmation des traite-
ments bienveillants de la part des
commissionnaires chargés de ques-
tionner certains traîtres et réfuta-
tion de tortures soit-disant injuste-
ment inflisrées pour les délits de reli-
ffion » Aujoud'hui, pareilles disser-
tations sont devenues odieuses,
iw'me aux moins érudits de ceux qui
restent encore attachés aux derniers
préjugés de la Réforme.
S. EM. LE CARDINAL VERDIER 1
officier de la Légion d'honneur
Parmi les dignitaires de la dernière
promotion de la Légion d'honneur, au
titre du ministère des Affaires étran-
gères, nous relevons avec plaisir le nom
de S. Em. le cardinal Verdier, dont le
voyage en Tchécoslovaquie fut une des
plus belles manifestations et de la ca-
tholicité de l'Eglise et da talonneur que
le Saint-Siège a fait à nôtre pays en
choisissant comme légat l'éminent ar-
chevèque de Paris.
Saluons le nom du R. P. Sarloutte,
supérieur des Lazaristes d'Antoura,
nommé commandeur Mgr Turquetil,
vicaire apostolique de la Baie d'Hudson;
Mgr Kretz, vicaire général de Stras-
bourg MM. les abbés Lecleroq, Le Goc,
Lesellier, et notre distingué collabora-
teur, M. François Veuillot.
A tous les nouveaux dignitaires, nos
respectueuses félicitations.
HM
Légion d'honneur
Promotion des affaires étrangères
est êlecé d la dignité de grand officier
M. Pousot, président général au Maroc
Sont promut commandeur*
MM. Alexis Léger secrétaire général du
Quay d'Orsay; d'Ormesson, ministre de
France à Bucarest Paul Gaultier, de l'Instl-
tut, secrétaire général de l' « Union fran-
çaise > Latzarus, journaliste Lucien Ro-
mler, directeur politique du Ftgaro;
R. P. Sarloutte, supérieur des Missions La-
zaristes, supérieur du collège d'Autour* (Li-
ban).
Sont promue officier*
MM. Barbier, conseiller de l'ambassade de
France a Tokio Prévost, consul général de
France à Génes; Georges Girard bibliothé-
caire du ministère des Affaires étrangères
d'Aumale, consul général de France & Jéru-
salem Ernest Lagarde, conseiller d'ambas-
sade, secrétaire général du haut-commls-
sariat en Syrie Amnonioz, président de la
Chambre d# commerce française pour la
Suisse; Bougrues, directeur des service» de
politique étrangère du Petit Parisien
Bouleron, chef des services du con-
tentieux de la Banque de France Bu-
caille syndic du Conseil municipal de Pa-
rts; Desbons, président de la Fédération tn-
teralliée des anciens combattants.
MM. DupoM, dlbcteur de l'Office postal
tunisien Falaise, directeur des correspon-
dances êpiOtldienneSife presse Lombard, se-
crétalre général W 'VKitmme Ltorv Tardy
de Mona»v«l, dtretteur général de la 8o«
clété des tabacs du Maroc S, Em. le car-
dinal Verdier, arenevequ» de Parts.
Sont. nommés notamment chevaliers
M. Boissard, chef-aâjoint du Cabinet du
président *n Conseil Mme Flevet, sopé-
rleure de l'école Salnt-Vtncent de Bournabat,
h ttmir (Turquie) Mgr Gertier, éveque de
Tarbes et Lourdes M. GMncourt, pro-
tesseur à l'école Salnt-Josepn de l'Ecluse
(Pays-Bas).
Mgr Kreti, vicaire gênerai du diocèse de
Strasbourg- M. l'abbé Leclercq. aumônier au
couvent do Notre-Dame de Slon. A Londres;
M. l'abbé Le Ooc. recteur du collège Salnt-
Joseph, à Colombo: M. l'abbé Lesellier. éco-
nome de Saint-Louis des Français à Rome.
Mgr Turquettl, érferne et vicaire aposto-
lique de la Baie d'Hudson M. François
Veuillot. homme de lettres et journaliste.
Dernières
Nouvelles
LES DÈLÉQIES DES GROUPES DE
GAUCHE SONT ARRIVÉS A BREST ET
A TOULON
Deux Commissions désignées par les
groupes de gauche de la Chambre ont
quitté Paris.
La première sVst rendue à Br&sU Elle
comprend MM. Mftnjauvis, communiste
Auffrsy, pupfSte MiavOta et Maseon, so-
cialistes S. F. I. "'& André Breton, ré-
publicain soclaliaift, et le D' Mazé, ra-
dlcal-sociallste.
La seeonde s'est'rendue à Toulon. Elle
est composée de MM. Mtdol, commu-
nlste Albertin, tijcïaliste S. P. I. 0. i
Pétrus Faure, puplste Brandon, répu-
blicain-socialiste, et René Richard, ra-
dical-socialiste.
Ces deux ComraJSBlons sont allées » se
rendre compte, sur place, du caractère
des événements ».
Elles présenteront un rapport à la
délégation des gaufhes, d'ores et déjà
convoquée à nouveau pour mardi.
Dès leur arrivée, les commissaires
ont pris contact avec les divers grou-
pements politiques auxquels ils ap-
partiennent respectivement.
UN NOUVEAU RAID
DE L'AVIATEUR ANDRE BAILLY
Villacoublay, 10 août. L'aviateur
naneeien André Bailly, rentré hier à
Paris de son voyage de 5000 kilomètres
au-dessus des pays scandinaves, est
reparti, cet après-midi, à 16 heures, à
bord de son avion personnel, en dlrec-
tion de la Bretagne, où il va se reposer
quelques jours avant d'entreprendre un
nouveau vol d'entraiiienient en prévision
do son déplacement en Amérique du
Sud.
On sait, en effet; .que l'aviateur André
Bailly est chargé' par le ministère de
l'Air d'une mission de propagande à
travers l'Amérique du Sud.
Accompagné de l'aviateur Reginensi,
avec lequel U a déjà formé équipage
pour les premiers voyages-records Paris-
Madagascar et Paris-baigon, l'aviateur
Bailly utilisera l'un des nouveaux appa-
reils" bimoteurs Henri Potez, qui sera
expédié par la voie maritime à Rio de
Janeiro.
L'avion sera remonté sur l'aérodrome
de cette ville, d'où commencera un
vaste périple aérien qui, étant donnée
la personnalité des deux aviateurs, doit
connaître un certain succès et constituer
aussi une excellente propagande pour
l'aviation française, déjà fort à l'hon-
neur avec l'exploitation au-dessus de
l'Atlantique du Sud par Air-France du
trafic postal 100 pour 100 aérien.
L'abaissement
du prix des engrais
Le gouvernement, après avoir réalisé
une baisse sur le prix des engrais po-
tassiques, a tenu à faire également un
effort en ce qui concerne les engrais
azotés.
M. Laurent Eynac, ministre des Tra-
vaux publics, a. eOv conséquence, pres-
crit à l'Office national Industriel de
l'azote, de réduire dé 10 ces prix de
vente. •
Cette réduction assurera aux agricul-
teurs, en dehors du maintien de la
baisse de 4 déjà intervenue, une ré-
duction supplémentaire de 6 sur le
prix des engrais aiotés.
En ce qui concerne les superphos-
phates, deux baisses successives ont
porté l'abaissement des prix de 9 à
12 suivant les localités, la dernière
de 5 en date du 1" août.
Les prix des scories de déphosphora-
tien seront abaissés de 10 à l'unité,
à partir du 16 août 1935.
Ainsi, dans les trois catégories d'en-
grais agricoles, potassiques, azotés, et
phosphatés, le gouvernement a réalisé
un abaissement de prix de 5 pour les
premiers et de 10 pour les engrais
azotés et phosphatés.
Athènes, 10 août. Les journaux
donnent des détails sur la visite de l'es-
cadre grecque à Stamboul qui aura lieu
dans le courant de septembre.
On apprend de Stamboul que les Turcs
réservent un très chaleureux accueil
aux navires de la nation amie et alliée.
S. Exe Mgr Gerlier
cHeyailer de la Légion d'honneur
Lourdes, 10 août.
Le diocèse de Tarbea se réjouit d'un»
nouvelle qui fera plaisir aux innom-
brables pèlerins du monde venus une fois
en notre beau Lourdes; S. Em. le cardinal
Sonuster, qui vient d'arriver, pourra, au
nom du Saint-Siège et de l'Italie, en porter
témoignage Mgr Gerlier est fait ob.e-
valier de la Légion d'honneur.
Celui qui avait été un magnifique en-i
tratneur d'hommes comme avocat et It
président général de notre Jeunesse ca-
tholique française devait, au début de
la guerre, se révéler officier d'élite.
Blessé dès les premiers combats, em-
mené prisonnier en Allemagne, celui que,
depuis quelques mois. on appelait l'abbé
Gerlier revenait en France, la guerre
faite, après avoir, comme officier re-
tenu en Suisse, passé par le Grand Sé-
minaire de Fribourg, ou j'en ai reçu
maints témoignages de ses compagnons
d'études, fit hautement apprécier la
France et l'Eglise. Celui qui, ordonné
prêtre en 1931, devait, huit ans plus
tard, devenir évêque de Lourdes, aurait
pu être depuis longtemps légionnaire au
titre militaire il aurait suffi de le si-
gnaler. Quelqu'un lui en faisant un jour
la remarque, le prélat lui répondit « Je
vous le* défends bien, comme à tout
autre tant de camarades ont fait plus
que moi sur le champ de bataille et
n'ont pas eu cette récompense de leurs
mérites. Pourquoi dono vouloir me faire
passer avant eux t »
Tant de désintéressement ne pouvait
demeurer toujours ignoré du gouver-
nement français. Mais c'est au titre des
Affaires étrangères que Mgr Gerlier re-
çoit aujourd'hui le ruban rouge. Juste
distinction dont nous sommes heureux.
Que n'a-t-il pas fait pour le rayonne-
ment conjugué de l'Église et de la
France, depuis que la Providence l'a
mis sur le siège de Lourdes Congrès
marial, apostolat chrétien et social de
nos organisations catholiques, pèleri-
nages magnifiques de Jooistes belges ou
français, retraites fécondes des mem-
bres de renseignement, des infirmières
venues ici en Congrès international, des
postiers catholiques dont il fut, à Pa-
ris l'animateur. Congrès de Par Ro-
mana. Pèlerinages national et interna-
tional des anciens combattants, légions
charmantes des Petits Croisés du sa-
crifice et de la prière, datés mémorables
de la canonisation de Bernadette à
Rome, à Nevers, à Lourdes; journées ju-
bilaires émouvantes, où l'on remarquait
la pourpre des cardinaux de Besançon
et de Paris, légats du Pape, de Lille,
de Lyon, de Maunes, de Dublin, de Var-
sovie, de Lisbonne note significative
de catholicité, couronnées par l'iné-
gilable triduum du 23-25 avril 1936, où
le cardinal Pacelli, en un geste unique,
venait nous apporter la pensée, la pa-
role et la Bénédiction de S. S. Pie XI,
tandis que, par une prodigieuse excep-
tion, pendant trois jours, au Rocher
bénit de Massabielle, se répandait le
Sang du Christ.
Que d'occasions magnifiques où le
talent oratoire de Mgr Gerller au service
dune âme ardente et généreuse servit
splendidement l'Eglise en faisant encore
valoir son pays, la France, avec tous
ses dons Le pèlerinage genevois m'en
donnait hier encore témoignage, lors du
1 Congrès de recrutement sacerdotal.
L'impression en demeure profonde à
ceux qui l'ont entendu en nos sanc-
tuaires, qui ont été charmés par ces
tostes inégalables où, recevant les hôtes
de la chrétienté, l'évêque de Lourdes,
terre universelle, dispense à chacun le
mot charmant qui émerveille' et con-
quiert.
Mgr Gerlier a bien servi la paix et
la charité mondiale en prêchant Jésus et
Marie, et,, même en céjébrajit, l'humble
Beraaterre dèr Lourdes, mais dans ses randon-
nées apostoliques en France et à
l'étranger, comme aux Congrès eucha-
ristiques de Charthage et de Dublin. Il
l'a fait tout autant en étant ici à toute
heure tout à tous. Notre gouvernement
s'honore autant qu'il honore l'évoque de
Lourdes en lui décernant enfin cet hom-
mage que, depuis longtemps. nous
attendions. Si Son Excellence trouvait
Indiscret ce bref rappel de ses innom-
brables activités, j'oserais à peine m'en
excuser, parce que, chroniqueur fidèle,
je ne fais que traduire les sentiments de
tous.
̃-♦-•
Nouvelles religieuses
Par décision de S. Exc. Mgr l'ar-
chevêque de Reims, M. le chanoine Dage,
déchargé, sur sa demande, de la di-
rection des œuvres et autorisé à
prendre quelques mois de congé, a été
nommé vicaire général. M. l'abbé An-
dré Panls, sous-directeur des œuvres à
Charleville, a été nommé directeur
diocésain des œuvres à Reims. M. l'abbé
Froissard, professeur au Petit Sémi-
naire, a été chargé du Centre social. des
œuvres ouvrières et nommé aumônier-
conseil des œuvres d'hommes à Reims.
M. l'abbé Warnier, vicaire à la cathé-
drale, a été chargé des œuvres de jeu-
nesse à Reims. M. l'abbé Rougevin, mis-
sionnaire diocésain, a été inommé sous-
directeur des œuvres à Charleville.
M. l'abbé Henri Panis, sous-directeur
des oeuvres à Reims, a été chargé des
œuvres féminines a Charleville.
Le R. P. Droulers, missionnaire des
régions libérées, est nommé chevalier de
la Légion d'honneur. Le R. P. André
Droulers est âgé de 46 ans. Originaire
d'Ascq (Nord), il arriva à Amiens en 1923
comme professeur au collège de la Pro-
vidence. D'une inlassable activité, 11 se
dépensa à l'apostolat des régions dévas-
tées du canton de Combles, notamment
à Curlu et Marfcourt. 11 est parvenu
aussi à donner une grande impulsion aux
œuvres féminines du diocèse et aux
Scouts, dont il est l'aumônier. Nous lui
présentons nos vives félicitations.
L'œuvre des Clercs de Notre-Dame
de Chartres aura sa rentrée scolaire le
30 septembre. Cette œuvre accueille, en
vue de la préparation au sacerdoce, tous
les enfants que leur situation de fortune
ou de famille pourrait empêcher d'entrer
dans les Séminaires diocésains.
La cérémonie traditionnelle qui a
lieu chaque année le jour de l'Assomp-
tion, à 16 h. 30, à Bruley (Meurthe-et-
Moselle ), sera présidée cette année par
Mgr Lucien Martin, évêque d'Amiens.
Après une procession dans les rues de
la paroisse, une allocution sera pro-
noncée devant la grotte de Notre-Dame
de Lourdes par le R. P. Lahogue,
0 M I., du couvent de Notre-Dame-de-
Sion. Les fidèles de Toul et des paroisses
voisines viennent toujours nombreux à
cet office, sous la conduite de leurs zélés
pasteurs. A la fin de la cérémonie, les
assistants seront heureux d'entendre
Mgr Martin donner le bouquet spiri-
tuel •.
•-•-•
MISE EN GARDE
On nous prie de mettre en garde les
prêtres contre un étudiant en médecine
d'origine beige, s'adressant de préfé-
rence aux jeunes prêtres pour leur ex-
torquer de l'argent, sous le couvert
d'une consultation d'ordre moral.
m-m-m
LA CÉLÉGATION BELGE
A LA PROCHAiNE ASSEMBLEE
PLÉN1ÊSE DE LA S. D. N.
Bruxelles, 10 août. Les journaux
annoncent que la Belgique sera repré-
sentée à la prochaine assemblée plé-
nière de la S. D. N.. en septembre, par
les ministres Van Zeeland. et Hymans
et par le comte Carton de Wiart, dé!4-
jrué permanent.
Les Augustines Hospitalières
de Malestroit
ont fêté le tricentenaire
de leur monastère
II y avait grande pitié en i635, dan» la
ville épiKopala de Vtnnei une épidémie
•'y élaît abattue et let geot mouraient comme
des moucha».
Dana une des douves de la ville, à l'ombre
épaisse d'une porte flanquée de deux tour»
nuMiTp», existait un Hôtel. Dieu une quaai-
ruine sentant le moiai, toute braniatite.
L'évAque, Mgr Sébastien de Rosmadec.
ému de ce triste état, fit appel aux Religieuses
Augustines Hospiudièrea d1 Dieppe, qui dé-
léguèrent iroU religieuses de leur com.
munauté pour répondre au désir de l'éTéque.
Elles t'installèrent le 5 aortt à l'Hôtel-Dieu
SauH-Njcoia» et iireot 1 inventaire du maté-
riel ai tits et ai couvertures I
Loin de seconder l'action qu'elles allaient
entreprendre, la> admioittnlcuri firent la
moue et les obligèrent même à payer leur
pension.
Cent cinquante lept ana elles te dévouèrent,
jusqu'au jour où la tourmenta révolu-
tionnaire passa.
Le 3 août iSo3, appelée» cette (ois par la
municîpalié de Vannes, elles réintégrèrent,
non l'Hôtel-Dieu qui avait été détruit, mai*
un Tieux couvent d'EudUtines qu'elles durent
aménager et où elle. restèrent juaqu au conllit
qui éclata en 1860 entre eiles et la Commis-
tion des hoapicea qui émettait la prétention
d'intervenir dans le règlement intérieur de
la communauté.
Elles émigrèrent un peu plus loin. à Ma-
lestroit où elles trouvèrent, pour la troi-
sième foia, un vieux couvent devenu célèbre,
par les hommes qui, avec le vénérable Jean-
Marie de Lamiunai.«, vinrent y méditer
MonUlemberl, i abbe Perreyve et toute l'équipe
ardente d'une jeunesse enthousiaste qui aut
sa forte empreinte sur le milieu du xix* sieoi*
en luttant pour la liberté.
A Malestroit, elles ne connurent pas que
des joies. L'œuvre éducative à laquelle «lies
s'étaient vouées fut balayée en igod, au tempa
de la guerre religieuse.
Alors, pour sauver le monaitire, «Iles re-
devinrent de» hospitalières.
Sitôt la guerre, sur le désir de la supé-
rieure de l'époque, Mère Marie du Sacré-
Cœur, la communauté se consacra au Sacré
Cœur.
Ce fut, dit un dei éloquent. pané-
gyristes des fêtes, S. Exc. Mgr Picaud, éveque
de Bayeux et Lisieux, une ère nouvelle de
prospérité, une floraison
d'une clinique perfectionnée.
C'est pour célébrer avec éclat ce troisième
centenaire que S. Exe. Mgr Iréhion, év«qu«
de Vannes, le président dea {êtes, Etait en-
touré de LL. EExc. NN. SS. Mignen, arche-
vêque de Rennes Le Senne, éveque de
Beauvais Gaspais, éveque de Canope Picaud,
évoque de Baycux Cogneau, éveque de IIki-
braca, et drs RR. PP. Dom Dominique, Abbé
de Notre-Dame de Thymadcuo Dom De-
mature, Abbé de Sainte-Anne de Kergonan
Dom Bernard, Abbé de Notre-Dame de Mag-
gurano (Italie).
Trois joure durant ce furent les actions
de grâces célébrées dans la poésie par le
R. 1 de la Cbevasnerie, dan* la liturgie par
le R. P. Dom Demaxure, dans la merveilleuse
histoire par S. Exc. Mgr Pictud.
Aux prélat*, aux nombreux dignitaires du
clergé était venue se joindre la foule diver.
tement attirée par dea lien* familiaux, une
sympathie reconnaissante ou simplement une
compréhensible curiosité puisque, pour les
visiteurs, la clôture d'un monwlere moderne
fut levée.
Au cours de cet journées te «ueeidèrent
la cérémonie de vêhire» et professions, le
jubilé d'or de profession religieuae, la béné-
diction d'une cloche, la bénédiction de la
maison de retraite dee prêtres Agés et In-
firme* et celle de l'hôpital des enfanta.
Enfin 8. Exe. Mgr Tréhiou, après avoir
officié pontificalement, exprima la joie com-
mune trouvée dans les fîtes du triduum et
clskflU les actions de gràc« des Chanoineshei
Hospitalière* de la UisérÀcorde de Jésu» de
l'Ordre do Suint- Augustin avant la procession
du Saint Sacrement et la bénédiction des
malada qui clôturèrent splendidement le*
fête* jubilaires.
•-•-̃
Le clergé à l'honneur
Nous relevons, dans la dernière pro-
motion de la Légion d'honneur, le nom
de M. l'abbé Constant Blaqulère, curé-
arehipre'tre de Salnt-Nazalre de Bestiers,
officier de l'instruction publique, nommé
chevalier de la Légion d'honneur, avec
cette mention « archéologue et homme
de lettres ».
Restaurateur de la splendide cathé-
drale de Saint-Nazaire (les travaux s'e-
taient élevés à environ 2 millions de
tranes), M. l'abbé Blaqulère est l'auteur
de plusieurs ouvrages sur les égllses du
diocèse de Montpellier et notamment
d'un « Guide illustré de la cathédrale
de Saint-Nazalre ».
Nous prions le nouveau chevalier
d'agréer nos félicitations.
O-sj-l
STATISTIQUE OFFICIELLE DU CHOMAGE
A la date du 3 août. le nombre des chô-
meurs inscrits est de 380312 dans les
fonds de chômage et de 247 dans quatre
Bureaux de bienfaisance, soit au total
380 559, dont 298224 hommes et
82 335 femmes.
La semaine dernière, ce total était de
381 217 il y a donc cette semaine une
diminution de 6M chômeurs Inscrits dans
les deux catégories d'institutions.
.«>
Un emprunt
pour la défense nationale
en Angleterre
Londres, 10 août. Le News Chro-
nicle se fait l'écho d'un bruit courant
dans les milieux de la c té, selon ijquei
le gouvernement préparerait l'éniis;> on
d'un emprunt de 200 millions ie livre1!
sterling (15 milliards de ".rancsj, afin de
subvenir aux besoins des trois dépar-
tements de ia défense nationale.
.•̃>
Un nouvaau parti politique
en Yougoslavie
On annonce que le nouveau parti
formé par les anciens radicaux, tes
anciens populistes Slovènes de Mgr Ko-
rochetz et les anciens mHsulmans de
Bosnie de M. Spaho est définitivement
constitué et demandera incessamment au
ministre de l'Intérieur l'autorisation de
s'organiser dans le pays.
iiiiiiiiiiiiiiiiiintiniiiiniiiinHiiiiiiiiMimmmiiiiiiiiiiiiiiii
POUR LES JEUNES PRETRES
Notes de
pastorale
par le chanoine HENRI COUGET
curé de Saint-Roch de Paris.
Avec une lettre-préface de
S. In. U cardinal VIIDIII
̃
In- 12, 64 pages.
Prix 2 francs; port 0 fr. 23.
Bob* Pnse, 5. ne Uml firis-r. C c 1«M.
A. B.
Pensée évangélique
En ce tempe-l4, Jésus, étant arrivé
proche de Jérusalem, jeta les yeux sur
'<« et pleura sur elle, en disant
Ah 1 si tu avait reconnu, au moins en
ce jour qui fest donné, ee qui te peu-
tmit apporter la paix Mais, muint:
nant, tout eeci est caché d tes geux.
(S. Luc, xix.)
+ NOS AMIS DEFUNTS
) JÉSUS, MARIE, JOSEPH
(Ind. 7 ont al 7 quar. chaque foiêj
i (Ind. 7 ana et 7 par. cAa~Mo~
A Angers, M. l'abbé Jaudoin, 85 ans,
ancien professeur au Petit Séminaire.
Mlle Virginie Galifot, 67 ans, à
tsaint-Pierre-la-Cour (Mayenne). ).
M. Eugène Gille, inspecteur des postes
et télégraphes, 76 ans, à Bar-le-Duo
(Meuse). Mlle Eugénie Fuselier,
67 ans. à Gerbépal (Vosges). Berna-
dette aoptin, l an, à Baroeville-sur-
•Her (Manohe).
A Toulouse. M. le baron de Puymau-
rin, qui depuis 1883 s'est dévoué au pè-
lerinage national. Membre du Conseil
de l'hospitalité de Notre-Dame de Sa-
lut, brancardier principal, n s'est donné
avec un zèle digne de tout éloge, en
vrai nis de la Vierge qu'il a tant aimée
et si bien servie.
m-m-»
Souscription poor les malades pairres
du Pèlerituge National à Loanks
Repori iso H3 tr, 60.
Mlle Marcelle Suquet, ISO fr M. J
Lefèvre, i» rr. En souvenir de ma
chère mère. 20 fr. Que n.-o. de Lourde*
proièg1» nos «nrinu. joo fr. M. 0. Fa(-
(rutre, 250 rr. Mlle Jeanne et sa maman.
18 fr. Pour la proleeilon de ma faraiU»,
50 rr. m. B. D. ïo fr. Mme Le*er.
5 rr. Anonyme. SSO fr. Mlle M. Drou-
lio, 250 fr. En reconnaissance d'une
«̃uéritOn obtenue. L. A. T., 750 fr. Le
Comité noèiisie du Orand-Momrouee, tso fr
En reconnaissance à notre Mère du de!,
100 fr. pour aller la remercier, t rr.
Louis M*tre, 14 tr. ai. S. Parquet.
5 rr. Acrron de graces pour un voyage de
VllIotte-aur-AIre, 260 fr. Famille Cousin.
vitlloUo-sur-Alre, 260 rr. Famille Cou»ln,
500 fr. Mme Bourpam, S5 rr. Pour
la perjéTêrance de deux «Manu et le
honneur d'un foyer, îo fr. Mme Dufour-
Bellet 25 rr. M. Letellier, 10 fr.
M. Kugtoe PrtiWs. SSO rr. Mlle Peltje-
Moriiat, 50 fr. m« O«orpes B»jrras. so fr.
Reconnausano* pour la reuastt» «T«n
examen, 50 fr. Anonyme, so fr
Mme vv« Michel (00 fr. M. ]. Thu«uU,
50 rr. Mme Toul*mond«, n fr.
M. Henri Pelletier, 50 fr. Mme V»e
Cnassairne. 70 fr. En souvenir de Fran-
îr°.'JL de £ur£- 8&0 rr- Mm«* Lebrun et
XlfJL6. 20 rr. Des pèlerins de «sir.
70 fr. M. Albert Didier 150 rr. Ano-
nyme de PiiKam, 50 fr. M. L. Plocli.
250 tr. Mile Marcelle Blwy 250 tr.
Mme Vve Bernoius, i50 fr. Mme Befh-
mont, io rr. Mme Caudron-Moisson.
200 fr. Mlle Rlcbard, 85 fr m 0. Sté-
*U. B00 fr. M. J. Loligeois, 10 fr.
Mlle Rippe», to rr. m. louu Moucnon.
o tr. Anonyme de» Sèvres, 500 fr
Anonyme, loo rr. Anonyme de Couuricea,
250 fr. M. R. Duval, 20 rr. Pour que
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[
BOURSE DE COMMERCE
Marseille, 10 août.
Cours du disponible huile de lin 224 à
235. huiles d'arachides t fabrique (A de
taxe en plus) 260 a 251.25, bulles d'arachides
neutralisées désodorisées 'J3U à 340, huile»
d'arachtUea Runsque supérieures 340 & 353.
HALLES CENTRALES
Paris, io août.
Criée des viandes. Arrivages de la
veille: bœufs 106 isï kg., veaux 134 364 kg.,
moutons 3o*i8 Kg- porcs 36 0*2 kgr. Arrt<
vag-es approximatifs du Jour 240 000 kg.
Ba-uf. Le kilo quart de derrière t t
7.8U, quart de devant 1 a 3, aloyau 7 a 13,
paleron 2 à 4,50.
Veau. Le kilo première qualité 5,60 K
7,50, deuxième 4,50 à 5,40, troisième 3,50 t
4,40, pan-cuisse 4 t 8,50.
Mouton. Le klto première qualité iO,50
à 12,50, deuxième 8,50 a 10,40, troisième 6,50
a 8,10, fflffOt 12 à 18.
Porc. Le ltUo première qualité 6,80 t
1JU, deuxième 4,50 i 6,10, filet A 10, poi-
trine 2,50 a 4,50.
Beurres des laiteries coopératives indus-
trielles. Le kilo Normandie 7,60 t 10,50,
Utarente. Poitou, Touraloe 8,50 à 11,50,
autres provenances 7 a 10, malaxés .Nor-
mandie 7 à 9. Bretagne 6,50 a 8.50. autres
provenances 6 t 7,50. Arrivages a 890 k».
(Sais. Le mille Picardie et Norman-
dle a» à 440, Bretagne 340 t 320. Poitou,
Touraine, Centre 280 i 4M, Champagne,
Bourgogne, Bourbonnais 330 a 350. Arri-
vages -480 colis.
Fromages. Les dix Brie laitier M k
110 le cent camemberts Normandie 90 4
180. divers 50 à 140, Pont-i'Evéque UO t
2sO les 100 kg. Comté et divers 600 k
800, Port-Salut 500 à t 100.
Volailles. La pièce pigeons 350 t TM
le kilo canards 7 a 10,23, lapins morts 6 à
i s, poulets morts 9 k 15,25, vivants 7,50 à
11,50.
Légumes. La botte carottes nouvelles
,14 2, oignons de Paris 0,50 k t, persil t
a 2 les 100 kir. ail 350 a 450, carottes
communes 60 à 100, champignons de coucha
extra 500 à 700, moyens 450 a MO, conserve
> 300 a 400, épinsrds 50 a 130, oseille » k M,
pommes de terre nouvelles de Paris 30 t "5,
Hollande commune» 50 a "0, saucisse route
GO a 75 les 100 boue* navets 50 k 125.
MARCHE AUX FOURRAGES
Paris. 10 aout.
raille de blé 1DO k 135. d'avoine 103 a 140,
de seigle 95 à 130, luzerne 165 t «S, foin
155 à 215, regain 160 Il i*. Les tOO boues
(le h kg. franco dans Parts.
Baisse de 10 francs sur le roln autres
sorte8 Inchangée. Tend. calme.
MARCHE DU HAVRE
Le Havre, io août
Cotona. Août UQ, Jept. 238, oct. 237, uov.
S3S, dec. 233,»), janv. 233,50. fév. ?33, mars
«33, avril 233. mal 233, juin «93,50, juillet
233. Tend. calme.
Calés. Août 107,75, eept. 100.75, oct.
10-9.75. nov. 109,75, déc, 112, Janv. 112, fév.
112,50, mars 113, avril 113,23, mat H3,xi, juin
113,.», juillet lu^î. Tend, calme. VetitM
nuUea.
Poivres. Saigon août 195, sept, fii,
oct. 195, nov. 165, dec. 193, Janv. 195, lév.
195, mars 11)5, avril t96, mai ii»5, juin 1*5.
Juutet t95. Liverpool, 10 aoflt.
Cotons. Oct. 8,01, JanT. 5,37, mars 5^5,
mai 5£4. Juillet 5,79.
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