Titre : Ce soir : grand quotidien d'information indépendant / directeur Louis Aragon ; directeur Jean Richard Bloch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1951-06-12
Contributeur : Aragon, Louis (1897-1982). Directeur de publication
Contributeur : Bloch, Jean-Richard (1884-1947). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32738400h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 juin 1951 12 juin 1951
Description : 1951/06/12 (A15,N3002). 1951/06/12 (A15,N3002).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4133583s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-109
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2022
Ce soir
[texte illisible]
37, rue du Louvre
— PARIS (2«) —
'
a
~
i Téléphone 1 !
TURbigo 52-00
m
C. CHÈQUE POSTAL
1018-63
a
ABONNEMENTS :
3 Mois — • tr.
1 m'de ..—— 1JM fri
l &8 --- tU< Ir. à
Fondateur :
, Jean-Richard BLOCH
15e ANNEE Numéro 3.00;
Mardi 12 juin 1951
Z PRIX : 12 fr.
Corse Afrique
du Nord : 15 fr.
Directeur :
ARAGON
[texte illisible]
Notre envoyée spéciale en Corée Gilette ZIEGLER devant les ruines de SINUIJU
VENDREDI nmnnrmn
La seule Française
témoin de l'épopée
coréenne, raconte...
EN PAGE 4 :
Souvenirs d'un
marin de la
~: France libre
L'URSS PROPOSE UNE CONFERENCE A 5
(U.S.A., U.R.S.S., Chine,
Grande-Bretagne, France)
EN JUILLET
pour négocier
le traité de paix
avec le Japon
Moscou, 11 juin (A.F.P., Reuter). — Dans une note remise hier à
M. Alen Kirk, ambassadeur des U.S.A. en Union Soviétique, par
M. Zorine, ministre adjoint des Affaires étrangères, l'Union So-
viétique propose de convoquer pour le mois de juillet ou le mois d'août
une conférence générale de la paix réunissant les représentants de tou-
tes les puissances qui ont participé à la guerre contre le Japon.
Cette conférence aurait
pour tâche de reviser le pro-
jet existant de traité de
paix japonais et de mettre
au point un traité dont tou-
tes les puissances intéres-
sées seraient signataires,
sur la base des accords de
Potsdam et de Yalta.
La note, qui comprend 18 pages,
réaffirme que le conseil des mi-
nistres des Affaires étrangères des
Cinq (U.S.A., U.R.S.S., Chine,
Grande-Bretagne, France), créé
conformément aux accords de
Potsdam, n'est pas seulement
qualifié pour élaborer les traités
de paix axec des paya européens.
La conclusion du traité de paix
avec le Japon est de son ressort.
souligne la note, qui affirme que
les objections des Etats-Unis sont
dénuées de fondement.
Discussion tragique
à Bonneuil :
Un des adversaires
est poignardé
Au cours d'urne discussion, ave-
nue du Maréchal-Lleclerc, à Bon-
ïieuil-sur-Marne. M. Louis Bourial,
49 ans, demeurant 57 avenue de
Choisy, même localité, a été
frappé d'un coup de couteau à la
poitrine par un inconnu qui a pris
la fuite.
Le meurtrier est recherché par
le commissaire de Saint-Maur.
LES 2 CROCODILES
montaient la garde
au pied de l'arbre
ou s'était réfugié
le chasseur
Une curieuse mésaventure, rela-
tée par la radio australienne, est
arrivée à un ohasseur colonial
chevronné, d'origine canadienne
françaîse, qui, depuis plusieurs
années, parcourt les territoires
désertiques du Nord australien.
Voulant traverser une rivière, il
fut 'attaqué par deux crocodiles et
n'eut qu'une seule ressource : se
réfugier sur un arbre. Il y resta
pendant quinze heures, les croco-
diles ayant décidé de faire le
guet au pied de son perchoir.
Le chasseur ne fut sauvé que
par le passage inopiné d'une pi-
.
ITALIE : le deuxième
scrutin municipal
clos à 14 heures
(De notre envoyé spécial Antoine ACQUAVIVA)
KCMej, il juin (par tél.). — Les jeux sont faits ou presque.
Ouvert hier dimanche à 8 heures, le scrutin va être clos aujourd'hui
lundi à 14 heures. La radio a lancé ce matin un ultime appel aux
électeurs : « Allez voter, dépêchez-vous », a-t-elle recommandé.
Et c'eist tout juste si elle n'a pas demandé à, ceux qui ont déjà
voté de retoumer aux urnes.
vans quelques heures, on con-
naîtra le pourcentage des votants,
et ensuite il appartiendra à l'hono-
rable M. Scelba, le ministre de
l'Intérieur italieln, de rendre pu-
blic ce troisième verdict popu-
laire.
Il lui appartiendra de faire
fonctionner à plein rendement les
machines superperfectionnées, im-
portées tout exprès d'Amérique, et
dont on a dit merveille dans la
presse gouvernementale.
Il est vrai que c'était avant la
première consultation du 27 mai
dernier. Bien des choses se sont
passées depuis. Et les journaux
ne parlent plus guère que des
engins de malheur, tout juste
bons à. additionner ou à. retran-
cher des chiffres. Mais où donc
est l'intérêt pour M. Scelba et de
Gasperi si l'opération - mécanique
qui ajoute des suffrages antigou-
vernementaux à. d'autres suffrages
antigouvernementaux et qui fait
ressortir que. pour le gouverne-
ment, l'addition des deux précé-
dentes consultations s? traduit en
définitive par une soustraction de
un million et demi de voix par
rapport à 1948. Il faudra bien, ce-
pendant. que M. de Gasperi se
fasse une raison.
Irrégularités du scrutin
Dans l'attente des résultats.
c'est le bilan des irrégularités et
de$ provocations que dressent les 1
milieux démocratiques de la capi-
Baptisé bier
à Buzenval
LAURENT
DAUTHUILLE
ne sera jamais
boxeur
Hier, à Buzenval, Laurent
Dauthuille a été baptisé (en
même temps que Laurence. sa
sœur jumelle). Leur papa. Dau-
thuille (Laurent), légèrement
marqué à l'arcade sourcillière
(souvenir du dur combat livré,
la veille contre Robert Ville-
main), était plus heureux et
plus fier de ses deux bébés que
d'une de ses plus sensationnp-l-
les victoires. Le voici avec Lau-
rent qui ne fera (évidemment)
jamais de boxe ! Serment d'un
nann.hftYPiir ?...
UN BEBE DE 22 MOIS
qui avait disparu
hier soir est retrouvé
à 2 heures du matin
à 4 kilomètres de
la maison paternelle
o ALENÇON, 11 juin (par télé-
phone). — La gendarmerie de
Bellème était informée, dans la
soirée d'hier, que le petit Claude
Costechery, né le 22 août 1949 à
Saint-Germain-de-la-Coudre (Orne)
avait disparu du domicile de ses
parents, au hameau de la Viosne,
en bordure du chemin vicinal de
Mamers, à Igé.
La gendarmerie fouilla minu-
tieusement toute la région. Ce
n'est toutefois que cette nuit, vers
2 heures du matin, que l'enfant
devait être découvert, assis en
bordure d'un chemin, à 4 kilomè-
tres de la maison paternelle.
Dans l'état actuel de l'enquête,
il n'est pas possible de savoir si
le bébé a fait une fugue ou s'il
a été enlevé, puis abandonné
Le drame de la rue Beauregard
LE BLESSE DE L'HOTEL
"MIRAMAR" serait
une victime du gang
des fausses prostituées
QUI DÉVALISENT (SOUS
LA MENACE) leurs clients
dans les chambres
JOSEPH se DREKES, la mystérieuse victime du drame qui
se déroula, vendredi soir, dans une chambre d'hôtel de
la rue Beauregard, a repris connaissance pendant quel-
ques minutes, hier soir à 17 heures. Avant de retomber
dans le coma d'où il n'est plus sorti, il a pu expliquer le
drame dans un souffle.
Vendredi soir, s'il faut l'en
croire, il aurait rencontré celle
qui devait devenir sa meurtrière
au carrefour Strasbourg Saint-De-
nis, vers 19 heures, et il l'aurait
suivie jusqu'au Miramar ou devait
se dérouler le drame qui risque
fort de lui coûter la vie.
— Pendant qu'il se déshabil-
lait, expliqua Drekes, la femme
lui avait demandé 3.000 francs. Il
n'avait sur lui que les MO francs
avec lesquels il avait payé la
chambre.
Qui est la meurtrière ?
— Ma cornpagne, a-t-il dit, m'a
donné un violent coup de crosse
sur la tête. J'ai aussitôt après
voulu ouvrir la porte. Ma main a
rencontré le commutateur. Sans le
vouloir j'ai fait l'obscurité et c'est
alors que j'al entendu une détona-
tion et reçù, dans le ventre la balle
du 7.65 ».
Les enquêteurs pensent à présent
que Joseph Drekes a été victime
du gang des faussea prostituées
qui entraînent leurs victimes dans
des chambres d'hôtel dans la seule
intention de les dévaliser, pensant
que celles-ci, dans la crainte du
scandale, ne porteront pas plainte.
Avant ces révélations. les poli-
ciers avaient envisagé diverses
hypothèses, écartant celle du cri-
me crapuleux, l'impécuniosité de
Drekes étant trop manifeste.
D'autre part, Drekes étant
connu à Montmartre pour ses
mœurs spéciales, il avait paru
peu vraisemblable qu'il ait pu
suivre une prostituée, à moins
que celle-ci soit un inverti tra-
vesti en femme.
Mais les déclarations de la vic-
time, dont la sincérité ne peut plus
être mise en doute, ont obligé les
enquêteurs à envisager l'affaire
sous un jour bien différent. Et
c'est bien une femme qui est au-
jourd'hui recherchée par la bri-
gade criminelle laquelle ne possède
d'ailleurs de la meurtrière qu'un
signalernetn,t fort imprécis.
Drame sans raison près de Verdun
"JE REGRETTE DE N'AVOIR PAS
TUÉ TOUTE LA FAMILLE "
déclare la meurtrière qui venait
d'abattre ses voisins (père et fils)
VERDUN, 11 juin. — A Thierville, commune voisine de Verdun, Mme
Gabrielle Chaty, 58 ans, a tiré une décharge de chevrotines,
depuhs la porte de sa cuisine, sur son voisin, M. Robert Têtard,
employé à la S.N.C.F., âgé de 29 ans, qui se trouvait dans son jardin.
Le père du jeune homme, M. An-
dré Têtard, 53 ans, accouru au
bruit de la détonation, se préci-
pita au secours de son fils. Mme
Chat y tira alors sur lui, l'attei-
gnant aux jambes.
Bien que blessé, le malheureux
poursuivait sa course en ireuu-
chant lorsqu'une nouvelle déchar-
ge le coucha sur le sol.
Il réussit cependant à se rele-
ver et à. sortir dans la rue pour
appeler à l'aide. I
Tandis que les voisins s'e,mpres-
saient autour des blessés, la
meurtrière rentrait chez elle, glis-
sait une balle dans son fusil de
chasse et, retournant son arme
contre elle, se blessait au côté
droit, à hauteur de la ceinture.
— Je regrette de n'avoir pas
tué toute la famille, eut-elle en-
core la force de déclarer aux po-
liciers venus pour l'appréhender.
La criminelle et ses deux vic-
times furent transportées à l'hô-
pital où M. André Têtard devait
succomber peu après son admis-
sion.
On ignore encore ce qui a pous-
sé Mme Ohaty à abattre ses deux
voisina.
Un amateur éclairé
a volé ce matin
la rose en diamants
de l'amiral Nelson
LONDRES, 11 juin. — Une rose
en diamants, le « chelengk »,
offerte à Nelson par le sultan de
Turquie, a été volée de bonne
heure, ce matin, au musée mari-
time de Greenwich, près de Lon-
dres. Scotland Yard enquête.
Le dispositif d'alarme
a mis en fuite
les briseurs de vitrine
de la rue de Penthièvre
Des « casseurs » ont tenté $ie
cambrioler ce matin, entre 3 h.
et 4 h. la bijouterie-joaillerie «Ar-
fel », qu'exploite M. Lucien Feld-
mann, 52 ans, 38, rue de Penthiè-
vres (8e).
Les malfaiteurs, qu'une voiture
attendait le lon,g du trottoir d'en
face, parvinrent bien à briser la
vitrine en y lançant le classique
pavé, mais ils ne purent rafler que
quetre montres en plaqué or d'une
valeur de 17.000 francs.
En effet, le dispositif de sécu-
rité placé dans la devanture fonc-
tionna impeccablement. Dès que
la vitre eut volé en éclats, la
grille intérieure tomba immédiate-
ment et' les cambrioleurs (déçus)
ne purent emporter que les quel-
ques montres exposées sur le
rayon du bas...
Prétextant la « disparition »
des deux diplomates anglais
50 AGENTS
DU F.B.I.
(police politique U.S.A.)
DEBARQUENT
A PARIS
(à 6 jours des élections)
L'ENQUETE des deux menée au sujet
des deux diplcmates anglais,
MM. Donald Mac Lean et
Guy Burgess, signalés « dispa-
rus » depuis jeudi dernier, ■ n'a
apporté aucun élément nouveau
au cours des dernières 24 heures.
Cinquante G. Men, agents du
F.B.I. (police politique américaine)
viennent d'arriver à Paris. Ils se
joindront à leurs collègues fran-
çais de la D.S.T. pour, dit l'agen-
ce américaine United Press, « dé-
pister les agents communistes qui
ont pu faire passer les deux di-
plomates de l'autre côté du rideau
de fer ».
Les agences américaines, se dé-
masquant, avancent ainsi la thèse
d'un « enlèvement » des deux mem-
bres du Foreign Office par des
«agents communistes». Le New
York Times se demande même, ce
matin, si les deux hommes « n'ont
pas été tués ».
L'affaire ne prend-elle pas de la
sorte un caractère de provocation
antisoviétique et anticommuniste
destiné, sans doute. à troubler les
esprits ?
On déclare d'ailleurs que l'arri-
vée des agents du F.B.I. à JF*cn-ta
était prévue avant la « dispari-
tion » des deux diplomates.
Révélation qui éclaire d'un jour
singulier les dessous d-e cette af-
faire qui semble avoir été montée
d'avance et lâchée à la veille des
élections du 17 juin.
On apprend d'autre part que
le chef du service secret bri-
tannique, sir Percy Sillitoe, est
parti pour New-York, où il doit
conférer avec M. Edgar Hoover,
chef du F.B.I.
M. Morris on, ministre des Affai-
res étrangères britanniques, doit
faire cet après-midi une déclara-
tion aux Communes sur la « dis-
parition » des deux diplomates.
L'ABDICATION
DE LEOPOLD III
annoncée
pour le 16 juillet
BRUXELLES, lil juin. — On
apprend aujourd'hui, à. Bruxelles,
de source officielle, que le roi
Léopold III abdiquera vers la mi-
juillet.
Son fils. le prince Baudouin, lui
succédera sous le nom de Bau-
douin Ier.
M. Joseph Pholien, premier mi-
nistre de Belgique, a déclaré aux
journalistes que la cérémonie d'ab-
dication se deroulera dans la mati-
née du 16, au palais royal de
Bruxelles. Le prince Baudoin prê-
tera serment, en qualité de roi,
devant les deux Chambres réunies,
le 17 juillet. (A.P.)
Et c'est comme ça que TOUT PARIS l'a S
Line RENAUD a chanté hier soir
le « Soleil à l'Horizon »
pour envoyer (au soleil) les gosses de St-Ouen
LINE RENAUD Tient de rentrer
d'Italie, où ses récitals eut
obtenu un grand succès. Elle
ra partir en Angleterre. Scn
départ pour l'Italie s'était effectué
dans les pleurs : Line n'artilait pas
à apprendre par coeur ses annonces
en italien et se désespérait après six
jours d'efforts.
— Je suis une « ch'timi », disait.
elle à son mari, le compositeur Lou-
lou Casté. Les langues du midi ne
veulent pas entrer dans ma tête.
Pendant le voyage, elle étudia en-
core son texte. Le train opéra un
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37, rue du Louvre
— PARIS (2«) —
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1 m'de ..—— 1JM fri
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Fondateur :
, Jean-Richard BLOCH
15e ANNEE Numéro 3.00;
Mardi 12 juin 1951
Z PRIX : 12 fr.
Corse Afrique
du Nord : 15 fr.
Directeur :
ARAGON
[texte illisible]
Notre envoyée spéciale en Corée Gilette ZIEGLER devant les ruines de SINUIJU
VENDREDI nmnnrmn
La seule Française
témoin de l'épopée
coréenne, raconte...
EN PAGE 4 :
Souvenirs d'un
marin de la
~: France libre
L'URSS PROPOSE UNE CONFERENCE A 5
(U.S.A., U.R.S.S., Chine,
Grande-Bretagne, France)
EN JUILLET
pour négocier
le traité de paix
avec le Japon
Moscou, 11 juin (A.F.P., Reuter). — Dans une note remise hier à
M. Alen Kirk, ambassadeur des U.S.A. en Union Soviétique, par
M. Zorine, ministre adjoint des Affaires étrangères, l'Union So-
viétique propose de convoquer pour le mois de juillet ou le mois d'août
une conférence générale de la paix réunissant les représentants de tou-
tes les puissances qui ont participé à la guerre contre le Japon.
Cette conférence aurait
pour tâche de reviser le pro-
jet existant de traité de
paix japonais et de mettre
au point un traité dont tou-
tes les puissances intéres-
sées seraient signataires,
sur la base des accords de
Potsdam et de Yalta.
La note, qui comprend 18 pages,
réaffirme que le conseil des mi-
nistres des Affaires étrangères des
Cinq (U.S.A., U.R.S.S., Chine,
Grande-Bretagne, France), créé
conformément aux accords de
Potsdam, n'est pas seulement
qualifié pour élaborer les traités
de paix axec des paya européens.
La conclusion du traité de paix
avec le Japon est de son ressort.
souligne la note, qui affirme que
les objections des Etats-Unis sont
dénuées de fondement.
Discussion tragique
à Bonneuil :
Un des adversaires
est poignardé
Au cours d'urne discussion, ave-
nue du Maréchal-Lleclerc, à Bon-
ïieuil-sur-Marne. M. Louis Bourial,
49 ans, demeurant 57 avenue de
Choisy, même localité, a été
frappé d'un coup de couteau à la
poitrine par un inconnu qui a pris
la fuite.
Le meurtrier est recherché par
le commissaire de Saint-Maur.
LES 2 CROCODILES
montaient la garde
au pied de l'arbre
ou s'était réfugié
le chasseur
Une curieuse mésaventure, rela-
tée par la radio australienne, est
arrivée à un ohasseur colonial
chevronné, d'origine canadienne
françaîse, qui, depuis plusieurs
années, parcourt les territoires
désertiques du Nord australien.
Voulant traverser une rivière, il
fut 'attaqué par deux crocodiles et
n'eut qu'une seule ressource : se
réfugier sur un arbre. Il y resta
pendant quinze heures, les croco-
diles ayant décidé de faire le
guet au pied de son perchoir.
Le chasseur ne fut sauvé que
par le passage inopiné d'une pi-
.
ITALIE : le deuxième
scrutin municipal
clos à 14 heures
(De notre envoyé spécial Antoine ACQUAVIVA)
KCMej, il juin (par tél.). — Les jeux sont faits ou presque.
Ouvert hier dimanche à 8 heures, le scrutin va être clos aujourd'hui
lundi à 14 heures. La radio a lancé ce matin un ultime appel aux
électeurs : « Allez voter, dépêchez-vous », a-t-elle recommandé.
Et c'eist tout juste si elle n'a pas demandé à, ceux qui ont déjà
voté de retoumer aux urnes.
vans quelques heures, on con-
naîtra le pourcentage des votants,
et ensuite il appartiendra à l'hono-
rable M. Scelba, le ministre de
l'Intérieur italieln, de rendre pu-
blic ce troisième verdict popu-
laire.
Il lui appartiendra de faire
fonctionner à plein rendement les
machines superperfectionnées, im-
portées tout exprès d'Amérique, et
dont on a dit merveille dans la
presse gouvernementale.
Il est vrai que c'était avant la
première consultation du 27 mai
dernier. Bien des choses se sont
passées depuis. Et les journaux
ne parlent plus guère que des
engins de malheur, tout juste
bons à. additionner ou à. retran-
cher des chiffres. Mais où donc
est l'intérêt pour M. Scelba et de
Gasperi si l'opération - mécanique
qui ajoute des suffrages antigou-
vernementaux à. d'autres suffrages
antigouvernementaux et qui fait
ressortir que. pour le gouverne-
ment, l'addition des deux précé-
dentes consultations s? traduit en
définitive par une soustraction de
un million et demi de voix par
rapport à 1948. Il faudra bien, ce-
pendant. que M. de Gasperi se
fasse une raison.
Irrégularités du scrutin
Dans l'attente des résultats.
c'est le bilan des irrégularités et
de$ provocations que dressent les 1
milieux démocratiques de la capi-
Baptisé bier
à Buzenval
LAURENT
DAUTHUILLE
ne sera jamais
boxeur
Hier, à Buzenval, Laurent
Dauthuille a été baptisé (en
même temps que Laurence. sa
sœur jumelle). Leur papa. Dau-
thuille (Laurent), légèrement
marqué à l'arcade sourcillière
(souvenir du dur combat livré,
la veille contre Robert Ville-
main), était plus heureux et
plus fier de ses deux bébés que
d'une de ses plus sensationnp-l-
les victoires. Le voici avec Lau-
rent qui ne fera (évidemment)
jamais de boxe ! Serment d'un
nann.hftYPiir ?...
UN BEBE DE 22 MOIS
qui avait disparu
hier soir est retrouvé
à 2 heures du matin
à 4 kilomètres de
la maison paternelle
o ALENÇON, 11 juin (par télé-
phone). — La gendarmerie de
Bellème était informée, dans la
soirée d'hier, que le petit Claude
Costechery, né le 22 août 1949 à
Saint-Germain-de-la-Coudre (Orne)
avait disparu du domicile de ses
parents, au hameau de la Viosne,
en bordure du chemin vicinal de
Mamers, à Igé.
La gendarmerie fouilla minu-
tieusement toute la région. Ce
n'est toutefois que cette nuit, vers
2 heures du matin, que l'enfant
devait être découvert, assis en
bordure d'un chemin, à 4 kilomè-
tres de la maison paternelle.
Dans l'état actuel de l'enquête,
il n'est pas possible de savoir si
le bébé a fait une fugue ou s'il
a été enlevé, puis abandonné
Le drame de la rue Beauregard
LE BLESSE DE L'HOTEL
"MIRAMAR" serait
une victime du gang
des fausses prostituées
QUI DÉVALISENT (SOUS
LA MENACE) leurs clients
dans les chambres
JOSEPH se DREKES, la mystérieuse victime du drame qui
se déroula, vendredi soir, dans une chambre d'hôtel de
la rue Beauregard, a repris connaissance pendant quel-
ques minutes, hier soir à 17 heures. Avant de retomber
dans le coma d'où il n'est plus sorti, il a pu expliquer le
drame dans un souffle.
Vendredi soir, s'il faut l'en
croire, il aurait rencontré celle
qui devait devenir sa meurtrière
au carrefour Strasbourg Saint-De-
nis, vers 19 heures, et il l'aurait
suivie jusqu'au Miramar ou devait
se dérouler le drame qui risque
fort de lui coûter la vie.
— Pendant qu'il se déshabil-
lait, expliqua Drekes, la femme
lui avait demandé 3.000 francs. Il
n'avait sur lui que les MO francs
avec lesquels il avait payé la
chambre.
Qui est la meurtrière ?
— Ma cornpagne, a-t-il dit, m'a
donné un violent coup de crosse
sur la tête. J'ai aussitôt après
voulu ouvrir la porte. Ma main a
rencontré le commutateur. Sans le
vouloir j'ai fait l'obscurité et c'est
alors que j'al entendu une détona-
tion et reçù, dans le ventre la balle
du 7.65 ».
Les enquêteurs pensent à présent
que Joseph Drekes a été victime
du gang des faussea prostituées
qui entraînent leurs victimes dans
des chambres d'hôtel dans la seule
intention de les dévaliser, pensant
que celles-ci, dans la crainte du
scandale, ne porteront pas plainte.
Avant ces révélations. les poli-
ciers avaient envisagé diverses
hypothèses, écartant celle du cri-
me crapuleux, l'impécuniosité de
Drekes étant trop manifeste.
D'autre part, Drekes étant
connu à Montmartre pour ses
mœurs spéciales, il avait paru
peu vraisemblable qu'il ait pu
suivre une prostituée, à moins
que celle-ci soit un inverti tra-
vesti en femme.
Mais les déclarations de la vic-
time, dont la sincérité ne peut plus
être mise en doute, ont obligé les
enquêteurs à envisager l'affaire
sous un jour bien différent. Et
c'est bien une femme qui est au-
jourd'hui recherchée par la bri-
gade criminelle laquelle ne possède
d'ailleurs de la meurtrière qu'un
signalernetn,t fort imprécis.
Drame sans raison près de Verdun
"JE REGRETTE DE N'AVOIR PAS
TUÉ TOUTE LA FAMILLE "
déclare la meurtrière qui venait
d'abattre ses voisins (père et fils)
VERDUN, 11 juin. — A Thierville, commune voisine de Verdun, Mme
Gabrielle Chaty, 58 ans, a tiré une décharge de chevrotines,
depuhs la porte de sa cuisine, sur son voisin, M. Robert Têtard,
employé à la S.N.C.F., âgé de 29 ans, qui se trouvait dans son jardin.
Le père du jeune homme, M. An-
dré Têtard, 53 ans, accouru au
bruit de la détonation, se préci-
pita au secours de son fils. Mme
Chat y tira alors sur lui, l'attei-
gnant aux jambes.
Bien que blessé, le malheureux
poursuivait sa course en ireuu-
chant lorsqu'une nouvelle déchar-
ge le coucha sur le sol.
Il réussit cependant à se rele-
ver et à. sortir dans la rue pour
appeler à l'aide. I
Tandis que les voisins s'e,mpres-
saient autour des blessés, la
meurtrière rentrait chez elle, glis-
sait une balle dans son fusil de
chasse et, retournant son arme
contre elle, se blessait au côté
droit, à hauteur de la ceinture.
— Je regrette de n'avoir pas
tué toute la famille, eut-elle en-
core la force de déclarer aux po-
liciers venus pour l'appréhender.
La criminelle et ses deux vic-
times furent transportées à l'hô-
pital où M. André Têtard devait
succomber peu après son admis-
sion.
On ignore encore ce qui a pous-
sé Mme Ohaty à abattre ses deux
voisina.
Un amateur éclairé
a volé ce matin
la rose en diamants
de l'amiral Nelson
LONDRES, 11 juin. — Une rose
en diamants, le « chelengk »,
offerte à Nelson par le sultan de
Turquie, a été volée de bonne
heure, ce matin, au musée mari-
time de Greenwich, près de Lon-
dres. Scotland Yard enquête.
Le dispositif d'alarme
a mis en fuite
les briseurs de vitrine
de la rue de Penthièvre
Des « casseurs » ont tenté $ie
cambrioler ce matin, entre 3 h.
et 4 h. la bijouterie-joaillerie «Ar-
fel », qu'exploite M. Lucien Feld-
mann, 52 ans, 38, rue de Penthiè-
vres (8e).
Les malfaiteurs, qu'une voiture
attendait le lon,g du trottoir d'en
face, parvinrent bien à briser la
vitrine en y lançant le classique
pavé, mais ils ne purent rafler que
quetre montres en plaqué or d'une
valeur de 17.000 francs.
En effet, le dispositif de sécu-
rité placé dans la devanture fonc-
tionna impeccablement. Dès que
la vitre eut volé en éclats, la
grille intérieure tomba immédiate-
ment et' les cambrioleurs (déçus)
ne purent emporter que les quel-
ques montres exposées sur le
rayon du bas...
Prétextant la « disparition »
des deux diplomates anglais
50 AGENTS
DU F.B.I.
(police politique U.S.A.)
DEBARQUENT
A PARIS
(à 6 jours des élections)
L'ENQUETE des deux menée au sujet
des deux diplcmates anglais,
MM. Donald Mac Lean et
Guy Burgess, signalés « dispa-
rus » depuis jeudi dernier, ■ n'a
apporté aucun élément nouveau
au cours des dernières 24 heures.
Cinquante G. Men, agents du
F.B.I. (police politique américaine)
viennent d'arriver à Paris. Ils se
joindront à leurs collègues fran-
çais de la D.S.T. pour, dit l'agen-
ce américaine United Press, « dé-
pister les agents communistes qui
ont pu faire passer les deux di-
plomates de l'autre côté du rideau
de fer ».
Les agences américaines, se dé-
masquant, avancent ainsi la thèse
d'un « enlèvement » des deux mem-
bres du Foreign Office par des
«agents communistes». Le New
York Times se demande même, ce
matin, si les deux hommes « n'ont
pas été tués ».
L'affaire ne prend-elle pas de la
sorte un caractère de provocation
antisoviétique et anticommuniste
destiné, sans doute. à troubler les
esprits ?
On déclare d'ailleurs que l'arri-
vée des agents du F.B.I. à JF*cn-ta
était prévue avant la « dispari-
tion » des deux diplomates.
Révélation qui éclaire d'un jour
singulier les dessous d-e cette af-
faire qui semble avoir été montée
d'avance et lâchée à la veille des
élections du 17 juin.
On apprend d'autre part que
le chef du service secret bri-
tannique, sir Percy Sillitoe, est
parti pour New-York, où il doit
conférer avec M. Edgar Hoover,
chef du F.B.I.
M. Morris on, ministre des Affai-
res étrangères britanniques, doit
faire cet après-midi une déclara-
tion aux Communes sur la « dis-
parition » des deux diplomates.
L'ABDICATION
DE LEOPOLD III
annoncée
pour le 16 juillet
BRUXELLES, lil juin. — On
apprend aujourd'hui, à. Bruxelles,
de source officielle, que le roi
Léopold III abdiquera vers la mi-
juillet.
Son fils. le prince Baudouin, lui
succédera sous le nom de Bau-
douin Ier.
M. Joseph Pholien, premier mi-
nistre de Belgique, a déclaré aux
journalistes que la cérémonie d'ab-
dication se deroulera dans la mati-
née du 16, au palais royal de
Bruxelles. Le prince Baudoin prê-
tera serment, en qualité de roi,
devant les deux Chambres réunies,
le 17 juillet. (A.P.)
Et c'est comme ça que TOUT PARIS l'a S
Line RENAUD a chanté hier soir
le « Soleil à l'Horizon »
pour envoyer (au soleil) les gosses de St-Ouen
LINE RENAUD Tient de rentrer
d'Italie, où ses récitals eut
obtenu un grand succès. Elle
ra partir en Angleterre. Scn
départ pour l'Italie s'était effectué
dans les pleurs : Line n'artilait pas
à apprendre par coeur ses annonces
en italien et se désespérait après six
jours d'efforts.
— Je suis une « ch'timi », disait.
elle à son mari, le compositeur Lou-
lou Casté. Les langues du midi ne
veulent pas entrer dans ma tête.
Pendant le voyage, elle étudia en-
core son texte. Le train opéra un
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