Titre : L'Aurore : organe de la résistance républicaine
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1947-04-06
Contributeur : Bastid, Paul (1892-1974). Directeur de publication
Contributeur : Lazurick, Robert (1895-1968). Directeur de publication
Contributeur : Verlow, Maurice. Directeur de publication
Contributeur : Kahn-Farelle, Pierre (1906-2000). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34371852k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 06 avril 1947 06 avril 1947
Description : 1947/04/06 (A6,N795)-1947/04/07. 1947/04/06 (A6,N795)-1947/04/07.
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Réserve des livres rares, RES-G-1470 (21)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/12/2018
COMME nous les lison
Beaucoup de bruit, non pas pour
rien, mais pour ce qui n'est pas. Et
c'est notre ami Pierre Lœwel qui,
dans sa. « quotidienne » de L'OK-
DRE, tire la philosophie de toute
cette histoire :
Voilà, pour certains de nos confrè.
res passablement excités, le général
inm hors La République avec défense
désormais de s'appeler de Gaulle. Je
vis des noires rumeurs où je les en-
visage et ne me résous pas à croire
.,,u'ti trouver la Constitution présente
01't mauvaise on devienne de ce fait
an vulgaire fasciste.
S'il en devait étre ainsi que se-
rions-nous, nous qui à tous les rete-
renda répo-ndimes . non. non et
non ? Un suppôt de la réaction, un
dangereux libertnire, un homme sans
foi, un hors-la-loi. Faire campagne
contre la Constitution d.e 1875, c'était
faire acte de bon républicain, Atta-
quer celte qui L'a remplacée, œuvre
de factieux. Ainsi va la logique du
monde.
Du moins, de Gaulle
n'est pas ministre...
LE FIGARO, de son côté, fait la
même remarque, et ajoute :
Mais le même problème pourrait
se poser en ce qui concerne le parti
communiste lui-même, devenu si cha-
touilleux eu fait de loyalisme gou-
vernemental lorsqu'il s'agit des att-
tres. Car, dans une réunion publi-
que organisée précisément, avant-
Mer soir, pour protester contre le
discours. de nruneval, de violentes
critiques ont été formulées contre
le gouvernement de M. Ramadter pur
M.Jacques Duclos; et cette réunion
était présidée par M. Maurice Tho.
rez, vice-président du ConseiL Dv
moins, le général de Gaulle n'est-il
pas ministre, et, lt supposer qu'il
représente un « parti », ce parti n'a-
t-ii pas de représentants dans le gou-
vernement.
— A-t-on, oui ou non, le droit de
critiquer la Constitution et, plus en-
core peut-être, l'usage qu'on en fait,
voire la façon dont on a tourné ses
dispositions essentielles ? demande.
« avant Strasbourg », FRANCE LI-
BRE :
On a voulu faire du Conseil de la
République une seconde Assemblée,
Une Chambre de réflexion. Quel a
été son rôle depuis sa rçUl'I1on?..
."En fait, le régime d'une Cham-
Ijre unique fonctionne, L'Assemblée
nationale exerce une Véritable die.
triture. C'est la négation du régime
démocratique.
Que les communistes s'en réjouis-
sont, c'est naturel. Que les républi.
cains l'acceptent, non.
S'ils ne l'acceptent pas, ils ont le
droit de le dire, et, tout le premier,
Charles de Gaulle, comme n importa
quel citoyen français.
Subtilités
Oui, mais figurez-vous que le sub-
til M. Julien Benda a découvert que
le général de Gaulle « n'était pas
« importe qui, puisqu'il possède un
prestige et un passé qui donnent à
ses paroles un poids particulier Il,
- Curieux argument 1 s'écrie, dans
L'EPOQUE, M. Jean-Louis Vigicr :
En somme, faut-il conclure que le
général de Gaulle n'a pas le droit
d'énoncer son opinion parce , rt'est pas n Importe qut? y a-t-tl tin
1 arttcle dans notre fameuse Constttu-
tion qui prévoie que seuls Les hom-
mes sans autorité, sans prestige, et
n'ayant aucune chance d'être écou-
tés, ont le droit de s'adresser aux
Français ?
Jusqu'à quel degré de notoriété
a-t-on le droit de parler, et à partir
de quel degré de prestige est-on cou-
damné au silence ?
Fixera-t-on cela par décret, ou par
une loi spéciale sur les incompatibi-
lités oratoires ?
Du burlesque...
Puisque nous sommes dans le bur-
lesque, laissons M. Albert Ollivier
nous dénoncer, dans COMBAT, une
autre absurdité :
Il est burlesque que M. Thorez
puisse dire du général de Gaulle :
« Longtemps tl a été le maître ab-
solu et dédaigneux des avis de l'As-
semblée consultative et il est de-
meuré au pouvoir près de dix-huit
mois après la Libération avec ses
Souslelle, ses Capitant, ses Diethelm,
ses Frenay ». Mais le secrétaire gé-
néral du partt communiste oublie
qu'il avait aussi « ses Thorez ». Et
s'Il étatt ce « maître absolu », il faut
avouer que les communistes se sont
soumis fort docilement à ses volon-
tés, qu'ils ont contribué, en votant
régulièrement pour lui, d le main-
tenir au pouvoir. Alors, il faut choi-
sir i ou bien le général de Gaulle
est un républicain, ou bien il est un
réactionnaire antidémocratique. Dans
ce dernier cas, la preuve est faite :
Il ne faut pas compter sur le parti
communiste pour s'y opposer. Il n'a
commencé d dénoncer de Gaulle que
lorsqu'il a quitté le pouvoir, et que
ses seules armes ont été ses idées de
touJours.
...à l'illogisme...
Mais nous n'en avons pas fini avec
les illogismes. Parlant, dans L'AUBE
de « l'exploitation des masses » et
de la réunion communiste du Vél'
d'IUv', M. Georges Mamy écrit :
ILe plus difficile a été d'expliquer
et de justifier les deux aptitudes du
parti dans le récent débat Indochi-
nots. La tache en avait été laissée
à M. Jacques Duclos qui n'est point
parvenu à sortir du dilemme dans le-
quel le parti se troMt'e enfermé de
puis le 22 mars : si la guerre d'In-
dochine est une monstruosité, une
« folle », comment M. Maurice Tho.
rez accepte-t-U de la cautionner à
l'intérieur du gouvernement, après
avoir désavoué ses amis en votanl
les crédits qu'ils refusaient?
Oui, mats il n'est guère plus fa
cile d'expliquer comment le M.R P..
après avoir pris la position qu'il a
prise dans « l'Union française » et
en avoir fait le sujet principal de sa
récente campagne dans la Drôme.
continue ê. être associé au gouver-
nement avec le parti « français » ho-
chiminien...
...et au ridicule
Et c'est au comble du burlesque
que nous arrivons avec M. Pierre
Hervé et L'HUMANITE.
Figure-vous que, l'autre jour, de
vifs applaudissements ont accueilli...
à l'Odéon cette phrase d'une tirade
d'un personnage de M. François
Mauriac :
— Querelles de singes. On ne prend
pas parti dans une querelle de sin-
ges. On fait venir le dompteur.
Et comme c'est LE PAYS, journal
de M. de Chevigné, qui a raconté cet-
te manifestation « théâtrale », la
preuve du complot est faite aux yeux
de M. Pierre Hervé :
Tout s'éclaire. La Constitution est
un « cadre mal bdll » parce que ce
n'est pas une cage à singes. L'am-
nistie pour les collaborateurs est
indispensable afin que le dompteur
puisse rassembler derrière lui tous
ses aides — et en particulier ceux
qui sont retenus dans les prisons —
pour tenter de mettre en cage les
stnges que sont les républicains. Voi-
ci que le socialisme dit humaniste
met bas le masque et se révèle com-
me le -socialisme du dompteur dans
ses rapports avec les singes 1
Peut-être faudrait-il aussi Inter-
dire aux théâtres subventionnés de
jouer du Mauriac,..
LA REVUE DE LA SEMAINE
par Z...
TOUT LE MONDE SUR
LE PONT DE KEHL !
PUISQUE même nous ne sommes
même plus d'accord sur la
date d'ouverture des hostili-
tés, fixés au 2 septembre 1939 par
les uns, et au 6 février 1934 par
les autres, il est à prévoir que nous
ne nous entendrons plus très long-
temps sur la date de leur cessation.
Par conséquent, la guerre n'étant
pas terminée, il ne reste plus aux
hommes libres qu'à piquer une tête
dans les bras secourables de la
clandestinité, vu que la clandesti-
nité, c'est la plus grande conquête
de la liberté.
Le moment n'est peut-être pas
encore tout à fait venu, Dieu mer-
ci ! Il n'y a jamais eu autant d'oies
sur le Capitole, et tout permet d'es-
pérer que nous serons prévenus à
temps.
Certes, la République est en
danger, puisque M. Arrès-Lapoque
l'assure et que M. Atrès-Lapoque
ne s'est jamais trompé, n'ayant ja-
mais rien dit. Mais le gouverne-
ment ne s'est point laissé surpren-
dre et il a paré à toutes les éven- <
tualités par deux mesures qui con-
firmeront aux plus sceptiques l'im-
minence et l'ampleur du péril ;
M. Ramadier s'est rendu à Co-
lombey-les-Deux-Eglises, où il a
eu avec le général de Gaulle ce
Sue Combat appelle un dialogue
dramatique, c'est-à-dire qu'il a
parlé tout seul. Le général lui
ayant donné, sur le pas de la porte,
l'assurance qu'il ne serait pas un
nouveau Boulanger. M. Ramadier
est reparti content. On se demande
pou'quo. C'est un peu comme si.
le 17 Brumaire, Barras était rentré
chez lui en disant à son entourage.
en se frottant les mains :
— Mes chers amis. dormons
tranquilles. Bonaparte m'a promis
qu'il ne serait pas un nouveau Ca-
tilina.
En second lieu, le gouvernement
a décidé que le général de Gaulle
serait privé des honneurs militaires
à chaque fois qu'il parlerait poli-
tique.
Par exemple, aujourd'hui même,
à Strasbourg, si l'ancien président
du gouvernement parle dans son
discours de « vieille carcasse »,
le gouverneur de la place et le di-
recteur de la radiodiffusion tien-
dront immédiatement une confé-
rence secrète aux fins d'établir :
il Si 1 expression « vieille car-
casse » s'entend du matériel de
guerre abandonné par l'ennemi ;
2° Si elle constitue une allusion
à la Constitution ou à l'un quel-
conque des membres du gouverne-
ment.
Dans ce dernier cas, le gouver-
neur militaire ramènera ses troupes
et la radio nationale interrompra sa
diffusion pour transmettre le dernier
discours de M. Philip ou de Fer-
nandel, ou n'importe.
On voit, par ces énergiques me-
sures, combien la menace était pres-
sante et combien M. Arrès-Lapo-
que avait raison de sonner si tra-
giquement I alerte. Certains pen-
sent qu'il descend un peu tôt à la
cave.
Mais le parti socialiste s'est
laissé surprendre si souvent qu'il
est deveru vigilant, et c'est jusque
dans l'œuf, et même dans l'oeuf
de Pâques, qu'il sait maintenant
discerner le danger.
Pendant ce temps, Franco a ré-
tabli la monarchie en Espagne, tout
en se nommant Régent du Royaume
jusqu'à ce qu'il en ait trouvé lui-
même un plus digne, histoire de ne
pas être un nouveau Primo de Ri-
vera ni un nouveau-né. Par une at-
tention délicate que les chrétiens
du monde entier apprécieront à sa
juste- valeur, il a placé le tout sous
le signe de l'idéal chrétien.
L'idéal chrétien est bien bas, I
cette année.
Z
LA RADIO
AUJOURD'HUI
Dimanche 6 avril
Sur la chaine nationale
9 h. : Flûte, harpe et mélodie. —
9 h. 45 : Courrier des auditeurs. —
11 h. 15 : Transmission différée du
gala Charles Trénet — 12 h. : Or-
chestre Jacques Héllan. — 12 h. 45 :
Le Grenier de Montmartre. — 13 h.
18 : Radio-Pastiche. — 13 h. 28 :
Création d'un carillon, par Michel
Robida. — 14 11. 5 : La Petite Mariée.
opéra-comique de Lecocq. — 16 h. 3 :
Orchestre Noël Chlboim. — 18 h. :
Transmission différée du concert di-
rigé par Fernand Oubradou (orches-
tre symphonique de chambre). -
20 h. 5 : Musique variée (Liszt. Salnt-
Saëns, Rimsky-Korsakoff, Tomasi). —
20 h. 30 : Magazine du Cinéma. —
21 h. 10 : Hier contre aujourd'hui,
match en 20 chansons.
Sur la chaine parisienne
9 h. 15 : Disque des auditeurs. —
10 h. : Jongleurs et troubadours. —
10 h. 30 : Aubade à la française. —
10 h. 45 : Tréteaux 47. — 12 h. 10 :
Chacun le chante d sa façon. —
12 h. 30 : Orchestre Jacques Hélian.
— 13 h. 35 : Cas de conscience, par
André Gillois. - 15 h. 33 : Sports
et Musique, par Georges Briquet. —
18 h. : La suite au prochain audi-
teur. — 20 h. 55 : Adaptation des
Joueuses Commères de Windsor, de
Shakespeare. avec Marguerite Pierry.
Odette Joyeux etc..
DEMAIN
Lundi 7 avril
Sur la chaine nationale
9 h. 15 : Orgue et chœurs. — 9 h.
55 : Musique symphonique enregis-
trée. — 12 h. : Banc d'essai des ar-
tistes de variétés. — 13 h. : Orches-
tre Jean Faustin. — 13 h. 20 : Or-
chestre de Lille. 14 h. 5 : Hebdo-
madaire de la femme. — 15 h. : Le
Passager et son nègre de G. Simenon
— 16 h. 49 : La Parisienne, de Bec-
que. avec Edwige Feuillère. — 18 h.
12 : La Voix du Canada. — 20 h. 5 :
Sur quatre votes, avec Ray Ventura
— 21 h. : Transmission des Ambas-
sadeurs : Le Secret, de Bernstein.
Sur la chaine parisienne
10 h. 15 : Nouveaux enregistre-l
ments. — 11 h. 15 : Œuvres d'Henri I
Casadesus. — Il h. 35 : Carillon de
Llsleux. - 11 h. 50 : Apéritif en
musique à Buenos-Aires. — 12 h. :
30 ; Orchestre Jean Faustin. — 13
h. 35 : Les Etats-Unis de ]'Esprit. —
14 h. 5 : Orchestre de Lille (Wagner
Fauré). — 15 h. : Récital d'orgue.
— 15 h. 30: Bal à domicile. — 18 h.:
— 18 h. : Reportage du Grand Prix
automobile de Pau. — 19 h. 30 :
Hommage à Christiné. — 20 h. 30 :
Orchestre radlo-symphonlque. (Ber"
liez. Haydn, Rachmaninoff, Enesco)
— 22 h. : Au carillon de Bruges ré-
pondent les carillons du monde.
1 MERCREDI DANS 1
1hURà1&(jD
V^^HebdomadoIrede'oF,,^ * ^
UNE GRANDE ENQUETE
de Bertrand Derys-Socoa
43.000 CâBCEKEQk
meurent chaque année
faute de soins !
et
Le prodigieux roman
de Frances Parkinson Keyes
qui connaît aux U.S.A. le succès
d'Autant en emporte le vent
BELLE HELOISE
publié Chaque semaine sur
UNE PAGE ENTIERE
A votre tour...
...lisez donc aussi
ToWkTPM
El ira
■■■■■■■■■■■
Au fil des jours
Monstres et phénomènes
r^ANS un tout petit village de
#1 Vienne, à Lelgnes-sur-Fontalne
exactement, une vache vlenii
til donner naissance à un veau i
lequel présente Celte particularité
d'avoir une tête de bouledogue et/
une (IUeue de rat. :i
Cet ali/mal, n81lS dit-on par sur-]>
croît, n'appartient à aucun sexe S
mais montre une grande VitalUé'
manifestée par des sortes de mtau-K('
lements aigus.
Que va faire l'heureux proprié-i
taire ? Sans doute l'exhiberait-il ï
dans les foires et le verrons-nous ?
un jour, d la fête de N'euilly où g
de Montmartre. 5
Mats Il n'est pas sûr qu'il aiti-%
rera beaucoup de monde. Non,*}
sommes blasés et l'homme-gorit\e,\
la femme-poisson, Ventant porc-épie
el autres monstres qui asWralè11t
jadis la fortune de leurs barnumsi
ne font plus recette. £
Il y a peut-être à tell1 une rai-7
son : MOM.; rencontrons dans la vie 1
trop de loups-phoques et nous su-f
bissons trop de gouvernements fty-i
brides, Issus du mariage déplora-
bis de la carpe et du lapin. \
Pierre VARENNES
ceux négociants suisses
arrêtés à Paris
pour trafic de devises
Deux négociants suisses, de pas-
sagé à Paris, viennent d'être mis
à la disposition du Parquet de la
Seine pour trafic de devises. Des-
cendus dans un hôtel de la place
des Pyramides, les deux hommes
— René Mouni, marchand de vo-
lailles à Genève, et Alfred EgIl,
commerçant à Berne, ont reçu
la visite imprévue de la Brigade
financière. Plusieurs centaines de
dollars or, des pièces d'or suisses
de 20 francs ont été saisis chez
eux.
ils perdent encore, dans l'affai-
re, quatre etnts paires de bas- ny-
lon et leur voiture, qui ont été
remises aux services des Douanes
Un maître de la pierre :
Mateo HERNANDEZ
TROP peu connu, le sculpteur de génie Mateo Hernandez,
Espagnol de naissance et Français d'adoption, est certaine-
ment unique au monde.
Il a la passion des pierres les plus dures et les plus durables,
des blocs de plusieurs tonnes : granit, porphyre et diorite.
il a i audace de les attaquer
immédiatement, avec une fougue
e.t une science exceptionnelles,
comme Pierre Pup-et, comme Mi-
chel Ange, comme les maîtres
d'autrefois, a:1 lieu d'imiter tous
MATEO HERNANDEZ travail«
lant une tête e n taille
directe.
les statuaire& d'aujourd'hui, qui
modèlent leur sujet dans l'argile
ou la cire et confient le modèle
au fondeur ou au praticien.
quitte à donner le coup de pouce
à la copie. Ce ne sera point la
série, mais la pièce vraiment
unique, l'œuvre qui sortira vi-
vante des mains de l'ouvrier et
dont pas un centimètre carie ne
trahira un travail de mercenaire.
Enfin, il a la f(,rce incroyable
de tailler. de polir et de dompter
la matière ia plus rehelle, si' l'p.
belle que le marteau à grands
coups ne l'entama point et que
I&b ciseaux, tout de suite hors
(j'us,age, doivent être sans cesse
retrempés. Devant tant rie résis-
tance, il lui arrive de pleurer (-ie
rage. Mais à la douleur de la
lutte succède l'ivresse de la vi.c-
toire.
Comme chacune de ses œuvres
lui demande des mois ou des an-
née® de labeur (l'un de ses chefs-
d'œuvre. qu! est au l\Ietropolita:1
Muséum de New-York, l'ni a coûté
huit années d'efforts surhumains),
il peine da lever jusqu'au coucher
du jour. Il a fourni des journées
de dix-huit heures durant trente
ans. Il n'accepte aucune invita-
tion ni ne va à aucun spectacle.
| La sculpture est pour lui la
i fille de l'architecture. Ses figures,
ses animaux et ses ornements
sont dans l'architecture. Les pro-
portions en sont parfaites. Rien
que les grandes lignes, point de
détails. L'œuvre est faite en
, plein air. Elle respire la gran-
; deur.
Ruskin dit qua celui qui tra-
vaille la terre pense en terre et
que celui qui travaille la pierre
pense en pierre. M. Hernandez
pense en granit, en porphyre et
en diorite. Comme celles des
Egyptiens et des maîtres du
moyen âge. ses oeuvres» traverse-
ront l'éternité.
JOSEPH PERARD.
de la SCENE A L'ECRAN
M. PIERRE-AIME TOUCHARD
Administrateur de la Comédie-Française
LE visage brunit Vœil clair, l'air d'être parfaitement remis
d'une maladie que d'aucuns persistent à croire d'ordre diplo-
matique, M. Pierre Bourdan a réuni hier la presse, au mi-
nistère de l'Information, pour lui présenter les œufs de Pâques
qu'il destine aux comédiens français sous les apparences benoites
et distinguées de M. Pierre-Aimé Touchard.
Voilà donc une nomination (officielle
ce,tte fois) qui jnet fin d une crise ai-
gue ouverte, le 8 février dernier, par
la démission de M, An(ir(l Obcy. En-
rayera-t-elle pour autant la maladie
consornptlve dont la maison de Moliè-
re souffre depuis bien plus longtemps.
Le ministre des Arts et des Lettres
reste sur cette question d'une pruden-
te réserve. II n'a pas caché, en effet,
que ses préférences personnelles L'au-
raient palissé à entalner, au plus vite,
une reforme générale dont M. Jean-
Louis llarrault se serait vu confier la
réalisation. Celui-ci s'étant récusé pour
les raisons qu'il nous avait. alors, lui-
même exposées, il ne restait plus à
M. Pierre Dourdan qu'à entériner une
solution de statu quo dont M. Pierre-
Aimé Touchard est le béîiéliclaire.
Sa nomination, d'ailleurs, à petne
agréée et signée, a provoqué quel-
ques remous dont déjà L'on s'inquétait
fort. Ces nuages se sont dissipés dès
hier, le ministre ayant l'eçu, de la
bouche même AA M. Roger Ferdinand,
président de la Société des Auteurs,
l'assurance formelle qu'aucune mhaus-
se-trape ne serait ouverte p amis sur le chemin suffisamment pavé
d'écueils du nouvel administrateur.
Acceptons-en l'augure et souhaitons
il M.. Almé Touchard de justifier son
prénom en rendant d la Comédie-
Française, le prestige qui doit en faire
le véritable centre de gravité de l'ac-
tivité théâtrale.
La carrière et les projets
du nouvel administrateur
C'est véritablement un homme de
théâtre, dans toute l'acception du ter-
me, qui prend aujourd'hui en main
les destinées de la Maison de Molière.
Age de 43 ans, M. Pierre-Aimé Tou-
chard fut, avec André Barsac et Jean
Dasté, l'un des promoteurs de l'effort
heureux des Il Quatre Saisons Il, dont
on connaît les succès en Amérique, à
l'Atelier et dans toute la France.
Auteur lui-même, éditeur à ses heu-
res, critique dramatique de plusieurs
revues, journaux et hebdomadaires, le
nouvel administrateur du Français
occupait, avant sa nomination rue de
Richelieu, le poste de directeur du
Centre de décentralisation tliéiltrale
dont il est un partisan chaleureux.
Bien que très réservé sur ses projets
(il tient en effet, auparavant, à pren.
dre contact avec le comité directeur
du Français). M. Pierre-Aimé Tou-
chard ne nous a pas caché qu'il COlIllJ-
tait demander un nouvel examen et
même la suppression de certains dé.
crets actuellement en vigueur. L'obli-
gation pour les sociétaires de verser
to % de leurs cachets cinématographi-
ques à la caisse du Français lui sem-
ble. entre autres, particulièrement inop-
portune. M. Pierre Bourdan serait de
cet avis et aurait également l'inten-
tion de demander au ministère des
Finances un relèvement des subven.
tions accordées à notre scène nationale
pour augmenter les revenus dea comé-
diens et attirer ainsi les bonnes volon-
tés.
— L'un de mes rêves, a conclu le
nouvel administrateur, serait de récon-
cilier tous les hommes de l'intérieur et
de l'extérieur qui, à: titres divers, peu-
vent servir la grandeur de la Comé-
die-Française et du Théâtre.
Patrice SYLVAIN.
GROCK au Cirque d'Hiver \
RACCOURCIS
DANS un mois, le poste émetteur
d'Allouis, 100 kilowatts, qui a
coûté cent millions, permettra
aux émissions de notre Radio desti.
nées à l'étranger de rayonner large-
ment.
Jusqu'à présent, nous avions des
émissions mais pas d'émetteur suffi-
samment puissant.
M ai.g le Commission de la Hache
nient de décider la suppression de
300 emplois à la Radio. E. M. Por-
ché, soucieux de cauvegarder la fri-
volité de nos programmes, a fait
porter en particulier le poids de ces
compressions sur leg services de l'é-
tranger : 45 postes supprimés sur 47.
Si bien qu'aprè8 avoir eu des éiniq-
,,ion,q tans émetteur, ncus aurons de.
main un émetteur sans émission. 1
Programme des spectacles
THEATRES
Opéra, d. 1330. Faust.
Opéra-Comique, d. 14. Madame But-
terfly. 20.30, Lakmé.
Comédie-Française (Richelieu), d. 14.30
Le Malade imaginaire, 20.15, Cyra-
no ; 1. 14 30, Ruy Blas, 20.45. Le
mariage de Figaro.
Co,médie-l'rançalse (Luxembourg), d.
14.30, Lever du Solell, 20.45. Les mal
aimés ; 1. 14.30. Asmodée. 20.45. Le-
ver du Soleil,
Palais de Chaillot, d. 14. Les 3 Henry,
18, Amour, quand tu nous tiens...
1. 14, L'Arlésienne. 17.30. L'Avare.
Ambassadeurs, d. et 1.. 15. 21, Le
Secret (mardi rel.).
Ambigu, ma. rel, Anne, ma sceur
Anne.
Antoine, d. 15, 21, 1. 21. Tous les deux.
Agnès-Capri. 21, d. 15. Orlon le tueur
(1. rel.).
Bouffes-Parisiens, 21 h., d. 15. L'Amant
de Mme Vidal (mardi rel.).
Capuoines, 20.45. d. 15. Revue des Ca-
pucines (Jeudi rel.).
Ch. de Rochefort. 21. Mlle Julie.
Châteiet, 20.30. d 14.30. Les chasseurs
d'images (mardi. rel.).
Cie des Champs-Elysées, 20.45. L'Im-
maculée.
Comédie-Wagram. 21 d. 15. Histoire
très naturelle (mardi, rel.).
Daunou. 21. d. 15, Le vent Qui vient de
loin (J. rel.).
Edouard vil, 21. d. 15. Des Sourts et
ries Hommes.
Gaité-Lyrique, demain dernière. 90.15,
d. j. 14.15, Chanson gitane (v. rel.).
Gramont, 21, d. 15. Monsieur Provi-
dence.
Grand-Guignol, 21. d. 15. La morte
(mardi, rel.).
Cymnase. Les parents terribles (rel.
mardi)..
Hebertot, 21, d. 15. Aigle à deux têtes
(venrlredl. rel.).
Humour, 2t, d. 15, Roman policier.
La Bruyère, 2). d. 15. Le Misanthrope,
Fugues (venrlredl. rel ).
Madeleine. 20.30. d. 15. Le sexe faible.
Marigny, d. 14, ma 1. 20.15. Hamlet ;
1. 15. d. v. s. 21. Fausses Confidences;
1. 21,15. Nuits de la Colère.
Miohel, 21, d. 15, Vingt-cinq ans de
bonheur (marrll. rel ).
Mogador 20.45 d. et 1. 15. P.êve de Valse
(vendredi, ret.).
Monoey, 21. d. 14.15. 17.30. Mam'zelle
Printemps (me. rel.).
Nouveautés, 21.10, d. 14.30, Georges et
Mars'aret (,1eudi. rel.).
Œuvre, 21, d. 15, Bonne chance, De-
nts (Jeudi, rel.).
Palais-Royal, 21. d. 15. Descendez. l'on
vous demande (mardi, rel.).
Porte-Saint-Martin, 21 d. et 1. 15 Le
mort revient de suite (vend. rel.).
Potlnitre. 21. d. 1. 15. Chiche(ma. rel)
Renaissance, 2045. d. 15, La route au
tabac (vendredi, rel.).
Saint-Georges. 20 45. d. 15. Le Burlador
(Ipudi. re!.).
St.-Oh.-Elysées. 21, d. 15. Les Juges
(mardi, rel)
Th. Paris. 21. d. 15. Valérie (mer. rel.)
Variétés. 21. d. 15, Freddy la valise
(vendredi rel.).
Verlaine. 21. d. 15. La perverse Mme
Russel.
Vieux.Cotombtec. 21. La course des
rois.
MUSICHALLS
A.B.C., 21. d. 15, Edith et Gilles. Agnès I
Caprl.
Alhambra, 20.30, s.d. 15. La Bonne Hô- ;
tesse (mard1. rel.).
Boblno, 15, 21, On a volé une étoile.
G. Ulmer (vendredi, rel.)
Casino-Montparnasse. 21, d. 15. Belle
de Cadix (mardi, rel.).
Casino Parle, 20.30. d. 14.30. Paris Ex-
tra-Dry,
Etoile. 21. d. 14.30, 17.15. 1. 15, Mort ou
vif (Max .Ré¡{nlerl.
Européen, 15, 21. J'y crois (vend. rel.)
FOlies-Bergère, 20.15. d. 14.30. C'est de
la folle.
Lido, 20.30. Floor Show.
Mayol, 21. d. 15. O... NU. Revue (mer-
C redl. rel.).
Petit-Casino, 15.30. 21, sam, dim. et
1.. 14.30. 17.15, Quand Paris chante.
Tabarin, 21.30, Ambiance.
CHANSONNIERS
I Au Dix-Heures, 22. d. 14.15. 17.15, Les
dégourdis de la IVe.
Caveau République, 21. d. 14.15. 17.15,
Gabrlello, Rocca, Jamblan.
Coucou, 21. d. 14.15. 17.15, Bonne chan-
ce. Vincent.
Deux-Anes. 2i, d. 14.15. 17.15. Faisons
dl) foin.
Lune-Rousse, 21, d. 14.15.17.15, Dans un
fauteuil. -
CIRQUES
Cirque Amar (Pte Maillot). Program-
me international.
Oirque d'Hiver, 21, Grock (vend. rel.)
(dernières).
Medrano, 21. d. 14.15. 17.30. 1. 's. 15,
Cap. Jim Roose et ses lions (v. rei.)
CINEMAS
Agriculteurs, Le bal des Sirènes (v.o.) I
Artistio, Débuts à Broadway (v.o.) I
Aubert-Paiaoe, Sciuscla. I
Avenue, Rio Rita (v.O.) I
Balzac, Copie conforme.
Biarritz, Maria Candelarla, (v.o.).
Bonaparte, Débuts à Broadway (v.o.)
Broadway, En croisière (Laurel et
Hardy), v.o.
California, En croisière (Laurel et
Hardy), v,o.
Caméo, La princesse et le pirate.
César, Le tournant décisif (v.o.)
Dinaoran, Pas si bête.
Cinèmonde, En croisière (Laurel et
Hardy), v.o.
Ciné-Opéra, Hellzapoppln (v ,().).
Cinéphone (Italiens). La presse filmée
Oinéphone (Roch.), Les Joyeux com-
pères.
Cinéphone (Rivoli). Les Joyeux com-
pères.
Clnéphone (St-Ant.), -Les Joyeux com-
pères.
Oinépresse (Ch.-Elysées), Le diable s'en
mêle (v.o.)
Clichy-Palace, Mme Miniver (v.o.)
Club des Vedettes, Cœur de coq.
Colisée, Scluscla (v.o.).
Eldorado, Pas si bête.
Elysées-Cinéma, Rumeurs.
Empire, Les aventures de Casanova
(2* époque).
Ermitage, La femme aux deux visa
ges (v.o.)
Français, Le chant de Bernadette.
Gaité-Clichy, Le destin s'amuse.
Galté-Roch., L'aigle des mers (v.o.)
Oaumont-Pa)aoe, Les Chouans.
Gaumont-Théâtre, Cœur de Coq.
Helder, Copie conforme.
Impérial, Pas si bête.
La Royale, En croisière (Laurel et
Hardy), v o.
Lord Byron, Hellzapopptn (v.o.).
Lynx, Contre-enquête.
Madeleine, Farrebique, Saludos A rnj¡{os
| Marbeuf, Indiscrétions (v.o.)
Marignan, Bataillon du ciel.
Marivaux, Bataillon du ciel.
Max-Linder, La femme aux 2 visages.
Miohodière, Cœur de coq.
Montrouge, Arènes sanglantes
Moulin-Rouge, La belle et la bête. Att.
Napoléon, La Maison des 7 péchés, v.o
Normandie, Rendez-vous à Paris. Attr.
Olympia, L'Etoile du Nord.
Palace, La maison des 7 péchés, v.f.
Paiais-Rochech-, Obsessions (v.o.)
Paramount. Contre-enquête.
Paris, La princesse et le pirate (v o.)
Plaza Clnéao, Le trésor de Tarzan.
Portiques, Pas si bête.
Radio-Cind-Oç.. Le diable s'en MAle.v o
Régina, Arènes sanglantes.
Rex. Les Chouans.
Ritz, Voyage sans retour.
ftoyal-Haussmann (3 salles). Voyage
sans retour (v.o.), Arsenic et vieille
dentelle, Les trois mousquetaires.
Scala, Copie conforme.
Secrétan, Femme ou démon.
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Triomphe, Le droit d'aimer (v.o.)
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ders.
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L'étrange vie de Cagliostro, d'après
un scénario d'André-paul Antoine
|miTh. St* Georges MW,
H Matinée Dimanche et Lundi I
BURLADORLE
"«««ri 6 dernières ■■■■B
N° 43. — FEUILLETON DES 6 ET 7 AVRIL 1947
Au bout du rouleau
Chapitre XI (suite)
« — lis sont toujours là-haut ?
« Il a dit ou i, évidemment.
« — Calmes '
t Tout ce qu'] y a de plus cal-
me, tu comprends qu'il n'a pas
dit le contraire. Et leï; deux flics
se regardaient. Puis i!s parlaient
bas. Ils se passa'ent des docu-
ments que l'inepecteur de Poitiers
avait dans sa serviette.
c — Vous saurez être discret,
vous. n'est-ce pas ? recomman-
da-,I-nn à 't\laui-ice.
« Remarque qu'il est très bien
avec eux. Ils savent qu'il a fait
d..} la prison. C'est justement à
cotise de ça qu'ils sont copains.
C'est difficile à expliquer, maie
cela arrive souvent Ils ont plus
confiance en lui qu'en un hon-
nête homme quelconque. C'est un
peu comme e'ils étaient du même
bord...
« Ils l'ont questionné sur ce
que tu faisais toute la journée...
Si tu recevais des lettres... Si tu
ervoyais des télégrammes... Si tu
avais l'air inquiet...
« Ils lui ont même demandé si
noua paraissions très amoureux, »
Il laissa tomber, toujours assis
dans son lit, une nouvelle ciga-
rette aux lèvres :
— C'est tin !
— Le commissaire Colombani
est reparti. L'inspecteur est monté
dans sa chambre en recomman-
dant de les réveiller à neuf heu-
res...
Un coup d'œil à la montre.
— Maurice en a profité pour
venir frapper à la porte, très dou-
cement, car il se méfie malgré
tout. Je me suis habillée à la dia-
ble. Je n'ai pas pris le temps de
me laver. Il faut dire que j'ai
passé une mauvaise nuit. Tu as
ronflé presque tout le temps...
— Je croyais que j'avais gémi.
— D'abord... Puis tu as ronflé...
Il m'a mise au courant... Ecoute.
EUe n'aimait pas cette façon
trop détachée au'il avait de la
regarder, comme s'il s'intéressait
à peine à ce qu'elle disait, comme !•
si cela concernait un autre Que
lui.
— ." Il y a des chances pour
que la gare eoit surveillée... Je
mo doutais que le Colombani avait
une idée de derrière la tête... Co
n'est pas pour rien qu'il t'a fait
venir au commissariat et qu'il a
été si aimable... Hier. toute la
journée, le télégraphe a dû fonc.
tionner... Ils ont fait des recou-
pements... Ils attendent quelqu'un
qui doit venir ici pour t'identifier.
Jo me trompe peut être, mais je
parierais que c'eet le barman du
tripot de Montpellier... L'histoire
de ta valise m'a toujours chiffon-
née... Un type avec une valise.
dans une boite de nuit, cela se
remarque, tu sw:s..
— Et aprèa ? Que dit Maurice î
— Ne te moque pas... Il y a
deux moyens... D'abord. la ca.
mionnette, qu'il a laissée exprès
dans la cour et dont il a fait le
plein d'essence... S'ils ont pensé
à surveiller la gare, ils savent que
t:1 n'as pas de voiture et ils n'ont
pas eu le temps d'alerter les L'en.
darmeries pour établir un barrage
sur les routes...
— Maurice dixit..- ironisa-t-i'.
— Comment ?
— Rien... Continue... Je saute
dans . la camionnette et je file...
.- Tu gagnes une ville où passe
un express, n'importe où... Ou
bien tu te diriges vers Nantes, où
i! n'est pas trop difficile de se
cacher dans les bas quartiers...
— Et après ?
— Attende.. C'est la première
solution, et Maurice ne l'aime pas
beaucoup... Parce que. dans deux
heures, ils feront sur ta piste...
Et alors c'est une question de mi-
nutes... Une panne, un gendarme
qui fait du zèle, qui a la curio-
sité de te demander tes papiers,
et tu es fichu...
— Je suis fichu.. Bon..
— Tais-toi. veux-tu ? .. Je ne
t'ai jamais vu comme ça...
— Moi non plus... Ne t'énerve
pas, voyons !... Est-ce que je
m'énerve, moi ?... Et. pourtant,
cela me regarde un petit peu, tu
l'avoueras...
— Les minutes passent...
— Et notre pauvre Maurice doit
être anxieux au bas do l'escalier.
— Il y a un autre moyen, le
meilleur, seulement il faut faire
vite... Si tu commençais à t'ha. P"
biller pendant que je te parle...
Il ne bougea pas.
— J'attends ce que tu as à me
proposer. i
— Il a; depuis qu'il habite I
Chantourna's, une petite \chambre j
dans une maison de la rue des
Loges. C'est une maison ancienne.
avec une boutique d'articles de
pêche au rez-de-chaussée, tenue
par une vieille femme à moitié
sourde... On n'a pas besoin de
traverser la boutique... On eiitr
par une sorte d "mpaooe où il D\
a jamais personne... L'escalier 1
conduit qu'à la Chambre.. Il f
gardée parce qu'il a voit beS{¡i:
d'un coin Il lui...
— Pour- lea jour? où la. veuve
Roy est par trop tyrannique...
— Je t'a supphe, Marcel" !
Tu as le temps d'y allee.,,
Si l'hôtel est surveillé, en te fet6
passer par derrière, où il y a d'an:
ciennes écuries qui donnent surlj
rue des Loges... La police B'î
aura pas pensé... Personne l
connaît cette chambre... On t
cherchera partout, sauf là...
en seras quitte pour y rester qQÇ]
ques jours, ou pour y attendre là
nuit... Après. tu t'en vas..., Tu M
assez débrouillard pour leur g]',
ber entre les doigts... Tu ae de
l'argent. On t'en donnera d'autre
aj besoin. Si tu atteins Nantes
ou Bordeaux, ou même La Ro'
rhelle. tu es sauvé, car tu trou:
veras toujours un bateau...
— Et aprèe ?
Elle comprit, tout à coup. gaBl
doute qu'elle y avait pensé, elle
aussi ? Elle laissa retomber les
bras.
— Tu aimes mieux te fol»"
prendre î
Il haussa les épaules.
— Il y a des taa de choses
tu peux faire, tu le sais bien...
— Y compris l'imbécile...
Elle feignit de ne pas avoir en.
tendu.
— Si tu le désires le moins du
n'onde, si tu penses que je pe^
t'être utile en quoi que ce soit,
j irai te retrouver-.*
— Je te remercie du fond du
('.œur...
— Tu acceptes 1
Elle avait eu un mouvement
d'espoir parce qu'il se levait, i ara-
bes nues. et se dirigeait calme-
ment ver* la toilette.
— Va donc en bae chercher lei
dernières nouvelles...
— Si tu acceptes, il faut le dire
parce que Maurice ira vite lLbai
porter de la nourriture et de quoi
boire pendant quelques jours-
— Qu'il ne s en donne pas la
peine...
Il se savonnait les joues pour
se raser.
— Nous avons pensé à cela 6M.
si... Au fond. c'est même son idée
Ii. lui... Je lui ai raconté l'histoire
telle que tu me l'as dite... Situ
ne t'es pas trompé, tu ne risques
pas grand'chose... Parce qu'ils ne
parviendront pas à réunir assez de
preuves... Tu m'ècoutes !
— Religieusement...
— Le témoignage d'un barman,
surtout d'un barman de tripot
plus ou moins louche, ne suffira
pas... A plus forte raison si tu al
un alibi... Maurice a un ami s
Limoges, quelqu'un qui, pour de;
raisons que je ne connaie pas, D1
peut rien lui refuser... Si tu a
d'accord, il va tout de suite k
envoyer quelqu'un de sÓr, car ii
se méfie de la poste et du télégra.
phe. ** Son ami, qui est commer.
çant dans les cuirs, je croie, quel-
Que chose comme une tannerie,
dans les environs immédiats Je
Limoges, affirmera. que tu as pas-
es chez lui la nuit de Montpellier
c Il existe une ligne de chemin
d<* fer directe de Limoges à Toa-
louse. Si on a repéré ton passent
dans cette ville, à cause de moi,
tu pourras toujours prétendre que
tu venais de Limoges... Il cuffit
de nous mettre d'accord...
« Ils nageront... Tu n'as pas de
casier judiciaire- »
— Merci...
— Ecoute-moi. Marcel...
— Va aux r.cuvelles. veux-tn :f
Il y a peut-être du nouveau de:
puis tout 'à ! bcrre. Ces gens-là
vont. vite en besogne quand il ne
s'agit pas d'un gros bonnet...
Il avait fini de se raser. Il m"-
ch,. vers le lit pour y prends
son pantalon. Ce fut une
Quand il se retourna. il ne Il
douta de rien. Elle était debou:
près de la porte. Elle lui disait
— Tu as tort, Marcel. Je nt
saif pas ce que tu as dans la tetf
mais...
— Va vite...
Et ce fut lui qui la pouss»«f
hors. Il referma la porte, donm
un tour de clef. revint vers la te'
lette. très calme, très froid,51
peu pâle, et alors il comprit.
(4 suivrd,
Copyright bu Presses de la Citi IS"
MOTS CROISES
PROBLEME N° 202
Horizontalement : 1. Ses
l'en font pas un héros.
lit des couvertures. — 3. » j*
chaleur. — 4. Amoncelle^61'
aire indésirable - 5.
i nous pouvons. - 6. Terw /K.
u visiteur. Chiffres ronia'D g .
lôtisserie. Exclamation. "caj(! HT
aisser le thermomètre. ^ i)j«,
. Il en existe une école e B ,
larne. — 10. Petites planC-,.rB;-
Verticalement : 1. Une cj'1 ji'K ,
e se portait pas deux 1°'
aumes. — 2. Ville d'eaux. . p K n
- 3. Celles de mars ■ >,
un dictateur. Seconde Pjil. )
oWe jeu. — 4. Issue. Arr^ s v
es larmes à un crocodile $ H 5(,
metion. Couleur. — 6, f li(i h
ote. — 7. Etat libre. Spê"V« -,
ilnes échelles. — 8. De c ..... 9 ■ «
'une épine. Conjonction- lé tM:
ure. Celui du pays S«e'iIier, B' n;
eur. — 10. Pour i;V ^
voir leurs filets, il faut H a
SOLUTION DU N° 201
Horizontalement : 1, »•&)
Beurre. Nez. — 3. Auto»[ Ja*,,
LV. Ma. Ur. — 5. Le. a <$"'M M,
3. Aragne. Ino. — 7. S1*nul** H ,r'
i. Te. Ocre. Me. — 9. En, B
Feu. Pif. La, 113<1,
Verticalement l. Eii- m
Beuverie. - 3. Eut c
Cro-Maarnon. — 5. ArlP. #.■ •
Rea. Ré. Roi. - 7. Tile. M
i. Energie. — 9. Es. A"" 1(ll.
m
-\. Z. Etole. ■
Beaucoup de bruit, non pas pour
rien, mais pour ce qui n'est pas. Et
c'est notre ami Pierre Lœwel qui,
dans sa. « quotidienne » de L'OK-
DRE, tire la philosophie de toute
cette histoire :
Voilà, pour certains de nos confrè.
res passablement excités, le général
inm hors La République avec défense
désormais de s'appeler de Gaulle. Je
vis des noires rumeurs où je les en-
visage et ne me résous pas à croire
.,,u'ti trouver la Constitution présente
01't mauvaise on devienne de ce fait
an vulgaire fasciste.
S'il en devait étre ainsi que se-
rions-nous, nous qui à tous les rete-
renda répo-ndimes . non. non et
non ? Un suppôt de la réaction, un
dangereux libertnire, un homme sans
foi, un hors-la-loi. Faire campagne
contre la Constitution d.e 1875, c'était
faire acte de bon républicain, Atta-
quer celte qui L'a remplacée, œuvre
de factieux. Ainsi va la logique du
monde.
Du moins, de Gaulle
n'est pas ministre...
LE FIGARO, de son côté, fait la
même remarque, et ajoute :
Mais le même problème pourrait
se poser en ce qui concerne le parti
communiste lui-même, devenu si cha-
touilleux eu fait de loyalisme gou-
vernemental lorsqu'il s'agit des att-
tres. Car, dans une réunion publi-
que organisée précisément, avant-
Mer soir, pour protester contre le
discours. de nruneval, de violentes
critiques ont été formulées contre
le gouvernement de M. Ramadter pur
M.Jacques Duclos; et cette réunion
était présidée par M. Maurice Tho.
rez, vice-président du ConseiL Dv
moins, le général de Gaulle n'est-il
pas ministre, et, lt supposer qu'il
représente un « parti », ce parti n'a-
t-ii pas de représentants dans le gou-
vernement.
— A-t-on, oui ou non, le droit de
critiquer la Constitution et, plus en-
core peut-être, l'usage qu'on en fait,
voire la façon dont on a tourné ses
dispositions essentielles ? demande.
« avant Strasbourg », FRANCE LI-
BRE :
On a voulu faire du Conseil de la
République une seconde Assemblée,
Une Chambre de réflexion. Quel a
été son rôle depuis sa rçUl'I1on?..
."En fait, le régime d'une Cham-
Ijre unique fonctionne, L'Assemblée
nationale exerce une Véritable die.
triture. C'est la négation du régime
démocratique.
Que les communistes s'en réjouis-
sont, c'est naturel. Que les républi.
cains l'acceptent, non.
S'ils ne l'acceptent pas, ils ont le
droit de le dire, et, tout le premier,
Charles de Gaulle, comme n importa
quel citoyen français.
Subtilités
Oui, mais figurez-vous que le sub-
til M. Julien Benda a découvert que
le général de Gaulle « n'était pas
« importe qui, puisqu'il possède un
prestige et un passé qui donnent à
ses paroles un poids particulier Il,
- Curieux argument 1 s'écrie, dans
L'EPOQUE, M. Jean-Louis Vigicr :
En somme, faut-il conclure que le
général de Gaulle n'a pas le droit
d'énoncer son opinion parce , rt'est pas n Importe qut? y a-t-tl tin
1 arttcle dans notre fameuse Constttu-
tion qui prévoie que seuls Les hom-
mes sans autorité, sans prestige, et
n'ayant aucune chance d'être écou-
tés, ont le droit de s'adresser aux
Français ?
Jusqu'à quel degré de notoriété
a-t-on le droit de parler, et à partir
de quel degré de prestige est-on cou-
damné au silence ?
Fixera-t-on cela par décret, ou par
une loi spéciale sur les incompatibi-
lités oratoires ?
Du burlesque...
Puisque nous sommes dans le bur-
lesque, laissons M. Albert Ollivier
nous dénoncer, dans COMBAT, une
autre absurdité :
Il est burlesque que M. Thorez
puisse dire du général de Gaulle :
« Longtemps tl a été le maître ab-
solu et dédaigneux des avis de l'As-
semblée consultative et il est de-
meuré au pouvoir près de dix-huit
mois après la Libération avec ses
Souslelle, ses Capitant, ses Diethelm,
ses Frenay ». Mais le secrétaire gé-
néral du partt communiste oublie
qu'il avait aussi « ses Thorez ». Et
s'Il étatt ce « maître absolu », il faut
avouer que les communistes se sont
soumis fort docilement à ses volon-
tés, qu'ils ont contribué, en votant
régulièrement pour lui, d le main-
tenir au pouvoir. Alors, il faut choi-
sir i ou bien le général de Gaulle
est un républicain, ou bien il est un
réactionnaire antidémocratique. Dans
ce dernier cas, la preuve est faite :
Il ne faut pas compter sur le parti
communiste pour s'y opposer. Il n'a
commencé d dénoncer de Gaulle que
lorsqu'il a quitté le pouvoir, et que
ses seules armes ont été ses idées de
touJours.
...à l'illogisme...
Mais nous n'en avons pas fini avec
les illogismes. Parlant, dans L'AUBE
de « l'exploitation des masses » et
de la réunion communiste du Vél'
d'IUv', M. Georges Mamy écrit :
ILe plus difficile a été d'expliquer
et de justifier les deux aptitudes du
parti dans le récent débat Indochi-
nots. La tache en avait été laissée
à M. Jacques Duclos qui n'est point
parvenu à sortir du dilemme dans le-
quel le parti se troMt'e enfermé de
puis le 22 mars : si la guerre d'In-
dochine est une monstruosité, une
« folle », comment M. Maurice Tho.
rez accepte-t-U de la cautionner à
l'intérieur du gouvernement, après
avoir désavoué ses amis en votanl
les crédits qu'ils refusaient?
Oui, mats il n'est guère plus fa
cile d'expliquer comment le M.R P..
après avoir pris la position qu'il a
prise dans « l'Union française » et
en avoir fait le sujet principal de sa
récente campagne dans la Drôme.
continue ê. être associé au gouver-
nement avec le parti « français » ho-
chiminien...
...et au ridicule
Et c'est au comble du burlesque
que nous arrivons avec M. Pierre
Hervé et L'HUMANITE.
Figure-vous que, l'autre jour, de
vifs applaudissements ont accueilli...
à l'Odéon cette phrase d'une tirade
d'un personnage de M. François
Mauriac :
— Querelles de singes. On ne prend
pas parti dans une querelle de sin-
ges. On fait venir le dompteur.
Et comme c'est LE PAYS, journal
de M. de Chevigné, qui a raconté cet-
te manifestation « théâtrale », la
preuve du complot est faite aux yeux
de M. Pierre Hervé :
Tout s'éclaire. La Constitution est
un « cadre mal bdll » parce que ce
n'est pas une cage à singes. L'am-
nistie pour les collaborateurs est
indispensable afin que le dompteur
puisse rassembler derrière lui tous
ses aides — et en particulier ceux
qui sont retenus dans les prisons —
pour tenter de mettre en cage les
stnges que sont les républicains. Voi-
ci que le socialisme dit humaniste
met bas le masque et se révèle com-
me le -socialisme du dompteur dans
ses rapports avec les singes 1
Peut-être faudrait-il aussi Inter-
dire aux théâtres subventionnés de
jouer du Mauriac,..
LA REVUE DE LA SEMAINE
par Z...
TOUT LE MONDE SUR
LE PONT DE KEHL !
PUISQUE même nous ne sommes
même plus d'accord sur la
date d'ouverture des hostili-
tés, fixés au 2 septembre 1939 par
les uns, et au 6 février 1934 par
les autres, il est à prévoir que nous
ne nous entendrons plus très long-
temps sur la date de leur cessation.
Par conséquent, la guerre n'étant
pas terminée, il ne reste plus aux
hommes libres qu'à piquer une tête
dans les bras secourables de la
clandestinité, vu que la clandesti-
nité, c'est la plus grande conquête
de la liberté.
Le moment n'est peut-être pas
encore tout à fait venu, Dieu mer-
ci ! Il n'y a jamais eu autant d'oies
sur le Capitole, et tout permet d'es-
pérer que nous serons prévenus à
temps.
Certes, la République est en
danger, puisque M. Arrès-Lapoque
l'assure et que M. Atrès-Lapoque
ne s'est jamais trompé, n'ayant ja-
mais rien dit. Mais le gouverne-
ment ne s'est point laissé surpren-
dre et il a paré à toutes les éven- <
tualités par deux mesures qui con-
firmeront aux plus sceptiques l'im-
minence et l'ampleur du péril ;
M. Ramadier s'est rendu à Co-
lombey-les-Deux-Eglises, où il a
eu avec le général de Gaulle ce
Sue Combat appelle un dialogue
dramatique, c'est-à-dire qu'il a
parlé tout seul. Le général lui
ayant donné, sur le pas de la porte,
l'assurance qu'il ne serait pas un
nouveau Boulanger. M. Ramadier
est reparti content. On se demande
pou'quo. C'est un peu comme si.
le 17 Brumaire, Barras était rentré
chez lui en disant à son entourage.
en se frottant les mains :
— Mes chers amis. dormons
tranquilles. Bonaparte m'a promis
qu'il ne serait pas un nouveau Ca-
tilina.
En second lieu, le gouvernement
a décidé que le général de Gaulle
serait privé des honneurs militaires
à chaque fois qu'il parlerait poli-
tique.
Par exemple, aujourd'hui même,
à Strasbourg, si l'ancien président
du gouvernement parle dans son
discours de « vieille carcasse »,
le gouverneur de la place et le di-
recteur de la radiodiffusion tien-
dront immédiatement une confé-
rence secrète aux fins d'établir :
il Si 1 expression « vieille car-
casse » s'entend du matériel de
guerre abandonné par l'ennemi ;
2° Si elle constitue une allusion
à la Constitution ou à l'un quel-
conque des membres du gouverne-
ment.
Dans ce dernier cas, le gouver-
neur militaire ramènera ses troupes
et la radio nationale interrompra sa
diffusion pour transmettre le dernier
discours de M. Philip ou de Fer-
nandel, ou n'importe.
On voit, par ces énergiques me-
sures, combien la menace était pres-
sante et combien M. Arrès-Lapo-
que avait raison de sonner si tra-
giquement I alerte. Certains pen-
sent qu'il descend un peu tôt à la
cave.
Mais le parti socialiste s'est
laissé surprendre si souvent qu'il
est deveru vigilant, et c'est jusque
dans l'œuf, et même dans l'oeuf
de Pâques, qu'il sait maintenant
discerner le danger.
Pendant ce temps, Franco a ré-
tabli la monarchie en Espagne, tout
en se nommant Régent du Royaume
jusqu'à ce qu'il en ait trouvé lui-
même un plus digne, histoire de ne
pas être un nouveau Primo de Ri-
vera ni un nouveau-né. Par une at-
tention délicate que les chrétiens
du monde entier apprécieront à sa
juste- valeur, il a placé le tout sous
le signe de l'idéal chrétien.
L'idéal chrétien est bien bas, I
cette année.
Z
LA RADIO
AUJOURD'HUI
Dimanche 6 avril
Sur la chaine nationale
9 h. : Flûte, harpe et mélodie. —
9 h. 45 : Courrier des auditeurs. —
11 h. 15 : Transmission différée du
gala Charles Trénet — 12 h. : Or-
chestre Jacques Héllan. — 12 h. 45 :
Le Grenier de Montmartre. — 13 h.
18 : Radio-Pastiche. — 13 h. 28 :
Création d'un carillon, par Michel
Robida. — 14 11. 5 : La Petite Mariée.
opéra-comique de Lecocq. — 16 h. 3 :
Orchestre Noël Chlboim. — 18 h. :
Transmission différée du concert di-
rigé par Fernand Oubradou (orches-
tre symphonique de chambre). -
20 h. 5 : Musique variée (Liszt. Salnt-
Saëns, Rimsky-Korsakoff, Tomasi). —
20 h. 30 : Magazine du Cinéma. —
21 h. 10 : Hier contre aujourd'hui,
match en 20 chansons.
Sur la chaine parisienne
9 h. 15 : Disque des auditeurs. —
10 h. : Jongleurs et troubadours. —
10 h. 30 : Aubade à la française. —
10 h. 45 : Tréteaux 47. — 12 h. 10 :
Chacun le chante d sa façon. —
12 h. 30 : Orchestre Jacques Hélian.
— 13 h. 35 : Cas de conscience, par
André Gillois. - 15 h. 33 : Sports
et Musique, par Georges Briquet. —
18 h. : La suite au prochain audi-
teur. — 20 h. 55 : Adaptation des
Joueuses Commères de Windsor, de
Shakespeare. avec Marguerite Pierry.
Odette Joyeux etc..
DEMAIN
Lundi 7 avril
Sur la chaine nationale
9 h. 15 : Orgue et chœurs. — 9 h.
55 : Musique symphonique enregis-
trée. — 12 h. : Banc d'essai des ar-
tistes de variétés. — 13 h. : Orches-
tre Jean Faustin. — 13 h. 20 : Or-
chestre de Lille. 14 h. 5 : Hebdo-
madaire de la femme. — 15 h. : Le
Passager et son nègre de G. Simenon
— 16 h. 49 : La Parisienne, de Bec-
que. avec Edwige Feuillère. — 18 h.
12 : La Voix du Canada. — 20 h. 5 :
Sur quatre votes, avec Ray Ventura
— 21 h. : Transmission des Ambas-
sadeurs : Le Secret, de Bernstein.
Sur la chaine parisienne
10 h. 15 : Nouveaux enregistre-l
ments. — 11 h. 15 : Œuvres d'Henri I
Casadesus. — Il h. 35 : Carillon de
Llsleux. - 11 h. 50 : Apéritif en
musique à Buenos-Aires. — 12 h. :
30 ; Orchestre Jean Faustin. — 13
h. 35 : Les Etats-Unis de ]'Esprit. —
14 h. 5 : Orchestre de Lille (Wagner
Fauré). — 15 h. : Récital d'orgue.
— 15 h. 30: Bal à domicile. — 18 h.:
— 18 h. : Reportage du Grand Prix
automobile de Pau. — 19 h. 30 :
Hommage à Christiné. — 20 h. 30 :
Orchestre radlo-symphonlque. (Ber"
liez. Haydn, Rachmaninoff, Enesco)
— 22 h. : Au carillon de Bruges ré-
pondent les carillons du monde.
1 MERCREDI DANS 1
1hURà1&(jD
V^^HebdomadoIrede'oF,,^ * ^
UNE GRANDE ENQUETE
de Bertrand Derys-Socoa
43.000 CâBCEKEQk
meurent chaque année
faute de soins !
et
Le prodigieux roman
de Frances Parkinson Keyes
qui connaît aux U.S.A. le succès
d'Autant en emporte le vent
BELLE HELOISE
publié Chaque semaine sur
UNE PAGE ENTIERE
A votre tour...
...lisez donc aussi
ToWkTPM
El ira
■■■■■■■■■■■
Au fil des jours
Monstres et phénomènes
r^ANS un tout petit village de
#1 Vienne, à Lelgnes-sur-Fontalne
exactement, une vache vlenii
til donner naissance à un veau i
lequel présente Celte particularité
d'avoir une tête de bouledogue et/
une (IUeue de rat. :i
Cet ali/mal, n81lS dit-on par sur-]>
croît, n'appartient à aucun sexe S
mais montre une grande VitalUé'
manifestée par des sortes de mtau-K('
lements aigus.
Que va faire l'heureux proprié-i
taire ? Sans doute l'exhiberait-il ï
dans les foires et le verrons-nous ?
un jour, d la fête de N'euilly où g
de Montmartre. 5
Mats Il n'est pas sûr qu'il aiti-%
rera beaucoup de monde. Non,*}
sommes blasés et l'homme-gorit\e,\
la femme-poisson, Ventant porc-épie
el autres monstres qui asWralè11t
jadis la fortune de leurs barnumsi
ne font plus recette. £
Il y a peut-être à tell1 une rai-7
son : MOM.; rencontrons dans la vie 1
trop de loups-phoques et nous su-f
bissons trop de gouvernements fty-i
brides, Issus du mariage déplora-
bis de la carpe et du lapin. \
Pierre VARENNES
ceux négociants suisses
arrêtés à Paris
pour trafic de devises
Deux négociants suisses, de pas-
sagé à Paris, viennent d'être mis
à la disposition du Parquet de la
Seine pour trafic de devises. Des-
cendus dans un hôtel de la place
des Pyramides, les deux hommes
— René Mouni, marchand de vo-
lailles à Genève, et Alfred EgIl,
commerçant à Berne, ont reçu
la visite imprévue de la Brigade
financière. Plusieurs centaines de
dollars or, des pièces d'or suisses
de 20 francs ont été saisis chez
eux.
ils perdent encore, dans l'affai-
re, quatre etnts paires de bas- ny-
lon et leur voiture, qui ont été
remises aux services des Douanes
Un maître de la pierre :
Mateo HERNANDEZ
TROP peu connu, le sculpteur de génie Mateo Hernandez,
Espagnol de naissance et Français d'adoption, est certaine-
ment unique au monde.
Il a la passion des pierres les plus dures et les plus durables,
des blocs de plusieurs tonnes : granit, porphyre et diorite.
il a i audace de les attaquer
immédiatement, avec une fougue
e.t une science exceptionnelles,
comme Pierre Pup-et, comme Mi-
chel Ange, comme les maîtres
d'autrefois, a:1 lieu d'imiter tous
MATEO HERNANDEZ travail«
lant une tête e n taille
directe.
les statuaire& d'aujourd'hui, qui
modèlent leur sujet dans l'argile
ou la cire et confient le modèle
au fondeur ou au praticien.
quitte à donner le coup de pouce
à la copie. Ce ne sera point la
série, mais la pièce vraiment
unique, l'œuvre qui sortira vi-
vante des mains de l'ouvrier et
dont pas un centimètre carie ne
trahira un travail de mercenaire.
Enfin, il a la f(,rce incroyable
de tailler. de polir et de dompter
la matière ia plus rehelle, si' l'p.
belle que le marteau à grands
coups ne l'entama point et que
I&b ciseaux, tout de suite hors
(j'us,age, doivent être sans cesse
retrempés. Devant tant rie résis-
tance, il lui arrive de pleurer (-ie
rage. Mais à la douleur de la
lutte succède l'ivresse de la vi.c-
toire.
Comme chacune de ses œuvres
lui demande des mois ou des an-
née® de labeur (l'un de ses chefs-
d'œuvre. qu! est au l\Ietropolita:1
Muséum de New-York, l'ni a coûté
huit années d'efforts surhumains),
il peine da lever jusqu'au coucher
du jour. Il a fourni des journées
de dix-huit heures durant trente
ans. Il n'accepte aucune invita-
tion ni ne va à aucun spectacle.
| La sculpture est pour lui la
i fille de l'architecture. Ses figures,
ses animaux et ses ornements
sont dans l'architecture. Les pro-
portions en sont parfaites. Rien
que les grandes lignes, point de
détails. L'œuvre est faite en
, plein air. Elle respire la gran-
; deur.
Ruskin dit qua celui qui tra-
vaille la terre pense en terre et
que celui qui travaille la pierre
pense en pierre. M. Hernandez
pense en granit, en porphyre et
en diorite. Comme celles des
Egyptiens et des maîtres du
moyen âge. ses oeuvres» traverse-
ront l'éternité.
JOSEPH PERARD.
de la SCENE A L'ECRAN
M. PIERRE-AIME TOUCHARD
Administrateur de la Comédie-Française
LE visage brunit Vœil clair, l'air d'être parfaitement remis
d'une maladie que d'aucuns persistent à croire d'ordre diplo-
matique, M. Pierre Bourdan a réuni hier la presse, au mi-
nistère de l'Information, pour lui présenter les œufs de Pâques
qu'il destine aux comédiens français sous les apparences benoites
et distinguées de M. Pierre-Aimé Touchard.
Voilà donc une nomination (officielle
ce,tte fois) qui jnet fin d une crise ai-
gue ouverte, le 8 février dernier, par
la démission de M, An(ir(l Obcy. En-
rayera-t-elle pour autant la maladie
consornptlve dont la maison de Moliè-
re souffre depuis bien plus longtemps.
Le ministre des Arts et des Lettres
reste sur cette question d'une pruden-
te réserve. II n'a pas caché, en effet,
que ses préférences personnelles L'au-
raient palissé à entalner, au plus vite,
une reforme générale dont M. Jean-
Louis llarrault se serait vu confier la
réalisation. Celui-ci s'étant récusé pour
les raisons qu'il nous avait. alors, lui-
même exposées, il ne restait plus à
M. Pierre Dourdan qu'à entériner une
solution de statu quo dont M. Pierre-
Aimé Touchard est le béîiéliclaire.
Sa nomination, d'ailleurs, à petne
agréée et signée, a provoqué quel-
ques remous dont déjà L'on s'inquétait
fort. Ces nuages se sont dissipés dès
hier, le ministre ayant l'eçu, de la
bouche même AA M. Roger Ferdinand,
président de la Société des Auteurs,
l'assurance formelle qu'aucune mhaus-
se-trape ne serait ouverte p
d'écueils du nouvel administrateur.
Acceptons-en l'augure et souhaitons
il M.. Almé Touchard de justifier son
prénom en rendant d la Comédie-
Française, le prestige qui doit en faire
le véritable centre de gravité de l'ac-
tivité théâtrale.
La carrière et les projets
du nouvel administrateur
C'est véritablement un homme de
théâtre, dans toute l'acception du ter-
me, qui prend aujourd'hui en main
les destinées de la Maison de Molière.
Age de 43 ans, M. Pierre-Aimé Tou-
chard fut, avec André Barsac et Jean
Dasté, l'un des promoteurs de l'effort
heureux des Il Quatre Saisons Il, dont
on connaît les succès en Amérique, à
l'Atelier et dans toute la France.
Auteur lui-même, éditeur à ses heu-
res, critique dramatique de plusieurs
revues, journaux et hebdomadaires, le
nouvel administrateur du Français
occupait, avant sa nomination rue de
Richelieu, le poste de directeur du
Centre de décentralisation tliéiltrale
dont il est un partisan chaleureux.
Bien que très réservé sur ses projets
(il tient en effet, auparavant, à pren.
dre contact avec le comité directeur
du Français). M. Pierre-Aimé Tou-
chard ne nous a pas caché qu'il COlIllJ-
tait demander un nouvel examen et
même la suppression de certains dé.
crets actuellement en vigueur. L'obli-
gation pour les sociétaires de verser
to % de leurs cachets cinématographi-
ques à la caisse du Français lui sem-
ble. entre autres, particulièrement inop-
portune. M. Pierre Bourdan serait de
cet avis et aurait également l'inten-
tion de demander au ministère des
Finances un relèvement des subven.
tions accordées à notre scène nationale
pour augmenter les revenus dea comé-
diens et attirer ainsi les bonnes volon-
tés.
— L'un de mes rêves, a conclu le
nouvel administrateur, serait de récon-
cilier tous les hommes de l'intérieur et
de l'extérieur qui, à: titres divers, peu-
vent servir la grandeur de la Comé-
die-Française et du Théâtre.
Patrice SYLVAIN.
GROCK au Cirque d'Hiver \
RACCOURCIS
DANS un mois, le poste émetteur
d'Allouis, 100 kilowatts, qui a
coûté cent millions, permettra
aux émissions de notre Radio desti.
nées à l'étranger de rayonner large-
ment.
Jusqu'à présent, nous avions des
émissions mais pas d'émetteur suffi-
samment puissant.
M ai.g le Commission de la Hache
nient de décider la suppression de
300 emplois à la Radio. E. M. Por-
ché, soucieux de cauvegarder la fri-
volité de nos programmes, a fait
porter en particulier le poids de ces
compressions sur leg services de l'é-
tranger : 45 postes supprimés sur 47.
Si bien qu'aprè8 avoir eu des éiniq-
,,ion,q tans émetteur, ncus aurons de.
main un émetteur sans émission. 1
Programme des spectacles
THEATRES
Opéra, d. 1330. Faust.
Opéra-Comique, d. 14. Madame But-
terfly. 20.30, Lakmé.
Comédie-Française (Richelieu), d. 14.30
Le Malade imaginaire, 20.15, Cyra-
no ; 1. 14 30, Ruy Blas, 20.45. Le
mariage de Figaro.
Co,médie-l'rançalse (Luxembourg), d.
14.30, Lever du Solell, 20.45. Les mal
aimés ; 1. 14.30. Asmodée. 20.45. Le-
ver du Soleil,
Palais de Chaillot, d. 14. Les 3 Henry,
18, Amour, quand tu nous tiens...
1. 14, L'Arlésienne. 17.30. L'Avare.
Ambassadeurs, d. et 1.. 15. 21, Le
Secret (mardi rel.).
Ambigu, ma. rel, Anne, ma sceur
Anne.
Antoine, d. 15, 21, 1. 21. Tous les deux.
Agnès-Capri. 21, d. 15. Orlon le tueur
(1. rel.).
Bouffes-Parisiens, 21 h., d. 15. L'Amant
de Mme Vidal (mardi rel.).
Capuoines, 20.45. d. 15. Revue des Ca-
pucines (Jeudi rel.).
Ch. de Rochefort. 21. Mlle Julie.
Châteiet, 20.30. d 14.30. Les chasseurs
d'images (mardi. rel.).
Cie des Champs-Elysées, 20.45. L'Im-
maculée.
Comédie-Wagram. 21 d. 15. Histoire
très naturelle (mardi, rel.).
Daunou. 21. d. 15, Le vent Qui vient de
loin (J. rel.).
Edouard vil, 21. d. 15. Des Sourts et
ries Hommes.
Gaité-Lyrique, demain dernière. 90.15,
d. j. 14.15, Chanson gitane (v. rel.).
Gramont, 21, d. 15. Monsieur Provi-
dence.
Grand-Guignol, 21. d. 15. La morte
(mardi, rel.).
Cymnase. Les parents terribles (rel.
mardi)..
Hebertot, 21, d. 15. Aigle à deux têtes
(venrlredl. rel.).
Humour, 2t, d. 15, Roman policier.
La Bruyère, 2). d. 15. Le Misanthrope,
Fugues (venrlredl. rel ).
Madeleine. 20.30. d. 15. Le sexe faible.
Marigny, d. 14, ma 1. 20.15. Hamlet ;
1. 15. d. v. s. 21. Fausses Confidences;
1. 21,15. Nuits de la Colère.
Miohel, 21, d. 15, Vingt-cinq ans de
bonheur (marrll. rel ).
Mogador 20.45 d. et 1. 15. P.êve de Valse
(vendredi, ret.).
Monoey, 21. d. 14.15. 17.30. Mam'zelle
Printemps (me. rel.).
Nouveautés, 21.10, d. 14.30, Georges et
Mars'aret (,1eudi. rel.).
Œuvre, 21, d. 15, Bonne chance, De-
nts (Jeudi, rel.).
Palais-Royal, 21. d. 15. Descendez. l'on
vous demande (mardi, rel.).
Porte-Saint-Martin, 21 d. et 1. 15 Le
mort revient de suite (vend. rel.).
Potlnitre. 21. d. 1. 15. Chiche(ma. rel)
Renaissance, 2045. d. 15, La route au
tabac (vendredi, rel.).
Saint-Georges. 20 45. d. 15. Le Burlador
(Ipudi. re!.).
St.-Oh.-Elysées. 21, d. 15. Les Juges
(mardi, rel)
Th. Paris. 21. d. 15. Valérie (mer. rel.)
Variétés. 21. d. 15, Freddy la valise
(vendredi rel.).
Verlaine. 21. d. 15. La perverse Mme
Russel.
Vieux.Cotombtec. 21. La course des
rois.
MUSICHALLS
A.B.C., 21. d. 15, Edith et Gilles. Agnès I
Caprl.
Alhambra, 20.30, s.d. 15. La Bonne Hô- ;
tesse (mard1. rel.).
Boblno, 15, 21, On a volé une étoile.
G. Ulmer (vendredi, rel.)
Casino-Montparnasse. 21, d. 15. Belle
de Cadix (mardi, rel.).
Casino Parle, 20.30. d. 14.30. Paris Ex-
tra-Dry,
Etoile. 21. d. 14.30, 17.15. 1. 15, Mort ou
vif (Max .Ré¡{nlerl.
Européen, 15, 21. J'y crois (vend. rel.)
FOlies-Bergère, 20.15. d. 14.30. C'est de
la folle.
Lido, 20.30. Floor Show.
Mayol, 21. d. 15. O... NU. Revue (mer-
C redl. rel.).
Petit-Casino, 15.30. 21, sam, dim. et
1.. 14.30. 17.15, Quand Paris chante.
Tabarin, 21.30, Ambiance.
CHANSONNIERS
I Au Dix-Heures, 22. d. 14.15. 17.15, Les
dégourdis de la IVe.
Caveau République, 21. d. 14.15. 17.15,
Gabrlello, Rocca, Jamblan.
Coucou, 21. d. 14.15. 17.15, Bonne chan-
ce. Vincent.
Deux-Anes. 2i, d. 14.15. 17.15. Faisons
dl) foin.
Lune-Rousse, 21, d. 14.15.17.15, Dans un
fauteuil. -
CIRQUES
Cirque Amar (Pte Maillot). Program-
me international.
Oirque d'Hiver, 21, Grock (vend. rel.)
(dernières).
Medrano, 21. d. 14.15. 17.30. 1. 's. 15,
Cap. Jim Roose et ses lions (v. rei.)
CINEMAS
Agriculteurs, Le bal des Sirènes (v.o.) I
Artistio, Débuts à Broadway (v.o.) I
Aubert-Paiaoe, Sciuscla. I
Avenue, Rio Rita (v.O.) I
Balzac, Copie conforme.
Biarritz, Maria Candelarla, (v.o.).
Bonaparte, Débuts à Broadway (v.o.)
Broadway, En croisière (Laurel et
Hardy), v.o.
California, En croisière (Laurel et
Hardy), v,o.
Caméo, La princesse et le pirate.
César, Le tournant décisif (v.o.)
Dinaoran, Pas si bête.
Cinèmonde, En croisière (Laurel et
Hardy), v.o.
Ciné-Opéra, Hellzapoppln (v ,().).
Cinéphone (Italiens). La presse filmée
Oinéphone (Roch.), Les Joyeux com-
pères.
Cinéphone (Rivoli). Les Joyeux com-
pères.
Clnéphone (St-Ant.), -Les Joyeux com-
pères.
Oinépresse (Ch.-Elysées), Le diable s'en
mêle (v.o.)
Clichy-Palace, Mme Miniver (v.o.)
Club des Vedettes, Cœur de coq.
Colisée, Scluscla (v.o.).
Eldorado, Pas si bête.
Elysées-Cinéma, Rumeurs.
Empire, Les aventures de Casanova
(2* époque).
Ermitage, La femme aux deux visa
ges (v.o.)
Français, Le chant de Bernadette.
Gaité-Clichy, Le destin s'amuse.
Galté-Roch., L'aigle des mers (v.o.)
Oaumont-Pa)aoe, Les Chouans.
Gaumont-Théâtre, Cœur de Coq.
Helder, Copie conforme.
Impérial, Pas si bête.
La Royale, En croisière (Laurel et
Hardy), v o.
Lord Byron, Hellzapopptn (v.o.).
Lynx, Contre-enquête.
Madeleine, Farrebique, Saludos A rnj¡{os
| Marbeuf, Indiscrétions (v.o.)
Marignan, Bataillon du ciel.
Marivaux, Bataillon du ciel.
Max-Linder, La femme aux 2 visages.
Miohodière, Cœur de coq.
Montrouge, Arènes sanglantes
Moulin-Rouge, La belle et la bête. Att.
Napoléon, La Maison des 7 péchés, v.o
Normandie, Rendez-vous à Paris. Attr.
Olympia, L'Etoile du Nord.
Palace, La maison des 7 péchés, v.f.
Paiais-Rochech-, Obsessions (v.o.)
Paramount. Contre-enquête.
Paris, La princesse et le pirate (v o.)
Plaza Clnéao, Le trésor de Tarzan.
Portiques, Pas si bête.
Radio-Cind-Oç.. Le diable s'en MAle.v o
Régina, Arènes sanglantes.
Rex. Les Chouans.
Ritz, Voyage sans retour.
ftoyal-Haussmann (3 salles). Voyage
sans retour (v.o.), Arsenic et vieille
dentelle, Les trois mousquetaires.
Scala, Copie conforme.
Secrétan, Femme ou démon.
Studio 28, Boom Town (v.o.).
Triomphe, Le droit d'aimer (v.o.)
Ursulines, Tortilla Flat (v.o.).
Vivienne, Copie conforme.
y mu m PORTE ST-MARTIN
Fêtes de BAu-1- dem. lundi : Matinées 15 h.9 22
^PAQUESJ RJLÇfYf |M£nNEES
est Irrésistible dans la célèbre pièce de Jean GUITTON
LE MORT REVIENT DE SUITE 11
avec JEANNE REINHART et ROBERT ANCELIN
av. ALLAIN DURTHAL i k RAYMOND MAUREL
GERMAINE IRISGE 1 C ftel et GASTON DUPRAY
m VENEZ '1&UI RIRE! ——
L
CIROUEtClROUES
AMAR & C
! PORTE MAILLOT
| PAQUES i
| DIMANCHE et LUNDI I
j matinées ! 17 h. 9
SOIREE 20 h. 30 I
y | visite du 15nglr>to toute urnéela M
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IpeiwiEj
,JENNIFEO JONES jjjj
(*Z GRAND PRIX ou fjl
r CfN£MA AMÉRICAIN p
* v 19 à w 1 t e d s i r V. PY . rliwvda;
^
Tous les jours, permanent
à partir de 13 heures
DIRECTRICE Marguerite JAMOIS
I MONTPARNASSE. Gaston Baty
ELECTRA
DERNIERE MATIN.
DERNIERE SOIREE
— La direction du Thédtre de la
Porte-Saint-Martin nous prie d'an-
noncer qu'en raison de la suppres-
sion des coupures d'électricité, l'uni-
que matinée de semaine de son
grand succès actuel : Le Mort re-
vient de suite, avec te joyeux co-
mique Bach, aura lieu désormais le
lundi d 15 heures (nimallches et
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CASINO DE PARIS
le monde entier vient applaudir
le plus merveilleux speotaole de Paris
«PARIS EXTRA DRY»
Te les soirs 20.30. Mat, dfm., lun. 14.30
— Nous verrons bientôt un film
que le monde entier a déjà salué
comme un nouveau chef-d'œuvre du
cinéma britannique : The Overlan-
ders.
— D iscina-Scalera va réaliser
L'étrange vie de Cagliostro, d'après
un scénario d'André-paul Antoine
|miTh. St* Georges MW,
H Matinée Dimanche et Lundi I
BURLADORLE
"«««ri 6 dernières ■■■■B
N° 43. — FEUILLETON DES 6 ET 7 AVRIL 1947
Au bout du rouleau
Chapitre XI (suite)
« — lis sont toujours là-haut ?
« Il a dit ou i, évidemment.
« — Calmes '
t Tout ce qu'] y a de plus cal-
me, tu comprends qu'il n'a pas
dit le contraire. Et leï; deux flics
se regardaient. Puis i!s parlaient
bas. Ils se passa'ent des docu-
ments que l'inepecteur de Poitiers
avait dans sa serviette.
c — Vous saurez être discret,
vous. n'est-ce pas ? recomman-
da-,I-nn à 't\laui-ice.
« Remarque qu'il est très bien
avec eux. Ils savent qu'il a fait
d..} la prison. C'est justement à
cotise de ça qu'ils sont copains.
C'est difficile à expliquer, maie
cela arrive souvent Ils ont plus
confiance en lui qu'en un hon-
nête homme quelconque. C'est un
peu comme e'ils étaient du même
bord...
« Ils l'ont questionné sur ce
que tu faisais toute la journée...
Si tu recevais des lettres... Si tu
ervoyais des télégrammes... Si tu
avais l'air inquiet...
« Ils lui ont même demandé si
noua paraissions très amoureux, »
Il laissa tomber, toujours assis
dans son lit, une nouvelle ciga-
rette aux lèvres :
— C'est tin !
— Le commissaire Colombani
est reparti. L'inspecteur est monté
dans sa chambre en recomman-
dant de les réveiller à neuf heu-
res...
Un coup d'œil à la montre.
— Maurice en a profité pour
venir frapper à la porte, très dou-
cement, car il se méfie malgré
tout. Je me suis habillée à la dia-
ble. Je n'ai pas pris le temps de
me laver. Il faut dire que j'ai
passé une mauvaise nuit. Tu as
ronflé presque tout le temps...
— Je croyais que j'avais gémi.
— D'abord... Puis tu as ronflé...
Il m'a mise au courant... Ecoute.
EUe n'aimait pas cette façon
trop détachée au'il avait de la
regarder, comme s'il s'intéressait
à peine à ce qu'elle disait, comme !•
si cela concernait un autre Que
lui.
— ." Il y a des chances pour
que la gare eoit surveillée... Je
mo doutais que le Colombani avait
une idée de derrière la tête... Co
n'est pas pour rien qu'il t'a fait
venir au commissariat et qu'il a
été si aimable... Hier. toute la
journée, le télégraphe a dû fonc.
tionner... Ils ont fait des recou-
pements... Ils attendent quelqu'un
qui doit venir ici pour t'identifier.
Jo me trompe peut être, mais je
parierais que c'eet le barman du
tripot de Montpellier... L'histoire
de ta valise m'a toujours chiffon-
née... Un type avec une valise.
dans une boite de nuit, cela se
remarque, tu sw:s..
— Et aprèa ? Que dit Maurice î
— Ne te moque pas... Il y a
deux moyens... D'abord. la ca.
mionnette, qu'il a laissée exprès
dans la cour et dont il a fait le
plein d'essence... S'ils ont pensé
à surveiller la gare, ils savent que
t:1 n'as pas de voiture et ils n'ont
pas eu le temps d'alerter les L'en.
darmeries pour établir un barrage
sur les routes...
— Maurice dixit..- ironisa-t-i'.
— Comment ?
— Rien... Continue... Je saute
dans . la camionnette et je file...
.- Tu gagnes une ville où passe
un express, n'importe où... Ou
bien tu te diriges vers Nantes, où
i! n'est pas trop difficile de se
cacher dans les bas quartiers...
— Et après ?
— Attende.. C'est la première
solution, et Maurice ne l'aime pas
beaucoup... Parce que. dans deux
heures, ils feront sur ta piste...
Et alors c'est une question de mi-
nutes... Une panne, un gendarme
qui fait du zèle, qui a la curio-
sité de te demander tes papiers,
et tu es fichu...
— Je suis fichu.. Bon..
— Tais-toi. veux-tu ? .. Je ne
t'ai jamais vu comme ça...
— Moi non plus... Ne t'énerve
pas, voyons !... Est-ce que je
m'énerve, moi ?... Et. pourtant,
cela me regarde un petit peu, tu
l'avoueras...
— Les minutes passent...
— Et notre pauvre Maurice doit
être anxieux au bas do l'escalier.
— Il y a un autre moyen, le
meilleur, seulement il faut faire
vite... Si tu commençais à t'ha. P"
biller pendant que je te parle...
Il ne bougea pas.
— J'attends ce que tu as à me
proposer. i
— Il a; depuis qu'il habite I
Chantourna's, une petite \chambre j
dans une maison de la rue des
Loges. C'est une maison ancienne.
avec une boutique d'articles de
pêche au rez-de-chaussée, tenue
par une vieille femme à moitié
sourde... On n'a pas besoin de
traverser la boutique... On eiitr
par une sorte d "mpaooe où il D\
a jamais personne... L'escalier 1
conduit qu'à la Chambre.. Il f
gardée parce qu'il a voit beS{¡i:
d'un coin Il lui...
— Pour- lea jour? où la. veuve
Roy est par trop tyrannique...
— Je t'a supphe, Marcel" !
Tu as le temps d'y allee.,,
Si l'hôtel est surveillé, en te fet6
passer par derrière, où il y a d'an:
ciennes écuries qui donnent surlj
rue des Loges... La police B'î
aura pas pensé... Personne l
connaît cette chambre... On t
cherchera partout, sauf là...
en seras quitte pour y rester qQÇ]
ques jours, ou pour y attendre là
nuit... Après. tu t'en vas..., Tu M
assez débrouillard pour leur g]',
ber entre les doigts... Tu ae de
l'argent. On t'en donnera d'autre
aj besoin. Si tu atteins Nantes
ou Bordeaux, ou même La Ro'
rhelle. tu es sauvé, car tu trou:
veras toujours un bateau...
— Et aprèe ?
Elle comprit, tout à coup. gaBl
doute qu'elle y avait pensé, elle
aussi ? Elle laissa retomber les
bras.
— Tu aimes mieux te fol»"
prendre î
Il haussa les épaules.
— Il y a des taa de choses
tu peux faire, tu le sais bien...
— Y compris l'imbécile...
Elle feignit de ne pas avoir en.
tendu.
— Si tu le désires le moins du
n'onde, si tu penses que je pe^
t'être utile en quoi que ce soit,
j irai te retrouver-.*
— Je te remercie du fond du
('.œur...
— Tu acceptes 1
Elle avait eu un mouvement
d'espoir parce qu'il se levait, i ara-
bes nues. et se dirigeait calme-
ment ver* la toilette.
— Va donc en bae chercher lei
dernières nouvelles...
— Si tu acceptes, il faut le dire
parce que Maurice ira vite lLbai
porter de la nourriture et de quoi
boire pendant quelques jours-
— Qu'il ne s en donne pas la
peine...
Il se savonnait les joues pour
se raser.
— Nous avons pensé à cela 6M.
si... Au fond. c'est même son idée
Ii. lui... Je lui ai raconté l'histoire
telle que tu me l'as dite... Situ
ne t'es pas trompé, tu ne risques
pas grand'chose... Parce qu'ils ne
parviendront pas à réunir assez de
preuves... Tu m'ècoutes !
— Religieusement...
— Le témoignage d'un barman,
surtout d'un barman de tripot
plus ou moins louche, ne suffira
pas... A plus forte raison si tu al
un alibi... Maurice a un ami s
Limoges, quelqu'un qui, pour de;
raisons que je ne connaie pas, D1
peut rien lui refuser... Si tu a
d'accord, il va tout de suite k
envoyer quelqu'un de sÓr, car ii
se méfie de la poste et du télégra.
phe. ** Son ami, qui est commer.
çant dans les cuirs, je croie, quel-
Que chose comme une tannerie,
dans les environs immédiats Je
Limoges, affirmera. que tu as pas-
es chez lui la nuit de Montpellier
c Il existe une ligne de chemin
d<* fer directe de Limoges à Toa-
louse. Si on a repéré ton passent
dans cette ville, à cause de moi,
tu pourras toujours prétendre que
tu venais de Limoges... Il cuffit
de nous mettre d'accord...
« Ils nageront... Tu n'as pas de
casier judiciaire- »
— Merci...
— Ecoute-moi. Marcel...
— Va aux r.cuvelles. veux-tn :f
Il y a peut-être du nouveau de:
puis tout 'à ! bcrre. Ces gens-là
vont. vite en besogne quand il ne
s'agit pas d'un gros bonnet...
Il avait fini de se raser. Il m"-
ch,. vers le lit pour y prends
son pantalon. Ce fut une
Quand il se retourna. il ne Il
douta de rien. Elle était debou:
près de la porte. Elle lui disait
— Tu as tort, Marcel. Je nt
saif pas ce que tu as dans la tetf
mais...
— Va vite...
Et ce fut lui qui la pouss»«f
hors. Il referma la porte, donm
un tour de clef. revint vers la te'
lette. très calme, très froid,51
peu pâle, et alors il comprit.
(4 suivrd,
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MOTS CROISES
PROBLEME N° 202
Horizontalement : 1. Ses
l'en font pas un héros.
lit des couvertures. — 3. » j*
chaleur. — 4. Amoncelle^61'
aire indésirable - 5.
i nous pouvons. - 6. Terw /K.
u visiteur. Chiffres ronia'D g .
lôtisserie. Exclamation. "caj(! HT
aisser le thermomètre. ^ i)j«,
. Il en existe une école e B ,
larne. — 10. Petites planC-,.rB;-
Verticalement : 1. Une cj'1 ji'K ,
e se portait pas deux 1°'
aumes. — 2. Ville d'eaux. . p K n
- 3. Celles de mars ■ >,
un dictateur. Seconde Pjil. )
oWe jeu. — 4. Issue. Arr^ s v
es larmes à un crocodile $ H 5(,
metion. Couleur. — 6, f li(i h
ote. — 7. Etat libre. Spê"V« -,
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SOLUTION DU N° 201
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Beurre. Nez. — 3. Auto»[ Ja*,,
LV. Ma. Ur. — 5. Le. a <$"'M M,
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Beuverie. - 3. Eut c
Cro-Maarnon. — 5. ArlP. #.■ •
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