Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1942-01-14
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 164718 Nombre total de vues : 164718
Description : 14 janvier 1942 14 janvier 1942
Description : 1942/01/14 (Numéro 11). 1942/01/14 (Numéro 11).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4109618
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
LE FIGARO MERCREDI 14 JANVIER
LE COURRIER DES PRISONNIERS
NOUVELLES DES CAMPS
STALAG III C. 11 est situé eu
Silésie, à 150 kilomètres au nord-
ouest de Breslau, à l'orée d'un
bois, près la petite ville de Sagan.
C'est une région de plaine, avec
des ondulations, un terrain sa-
blonneux et des forêts de pins.
Des landes s'étendent par endroits
et de nombreuses cultures.
Les baraquements sont cons-
truits sur les deux côtés d'une
vaste allée centrale bordée de
jeunes bouleaux et se terminant
par une sorte de petit parc public
planté d'arbres plus importants et
garni de bancs. A la suite du parc
se trouve l'infirmerie. Elle est iso-
lée et occupe deux bâtiments. On
peut y loger 220 malades (on com-
te une quinzaine de lits indivi-
duels et une cinquantaine de cou-
chettes superposées sur trois hau-
teurs, les' autres étant sur deux
hauteurs). Les cas graves sont
traités au Lazaret de Sagan qui
dépend administrativement du
camp. Les soins sont assurés par
cinq "médecins français et une.
trentaine de membres du person-
.nel sanitaire.
Le cantonnement consiste en
constructions en briques, vastes,
•éclairées par de larges fenêtres,
chauffées par de grands poêles en
faïence, éclairées à l'électricité,
munies de lavabos et d'une buan-
derie. Les dortoirs comportent
des lits étagés sur deux hauteurs,
avec paillasse, un oreiller et deux
couvertures.
Les baraquements sont entourés
de plates-bandes fleuries.
Les prisonniers sont occupés
dans- les usines ou ateliers (ver-
rerie, soierie. briqueterie, canali-
sations, poteries, filatures) ou bien
dans les carrières, dans les ferniPs.
à la voirie, à la construction d'une
routie en Basse-Silésie, chez les
commerçants, menuisiers, tail-
leurs, crémiers, etc. La durée du
travail varie selon les emplois.
La bibliothèque compte 1.200 vo-
lumes qui circulent dans les dé-
tachements de travail. Un « ate-
lier d'art fonctionne dans une
baraque spéciale. Le Stalag édite
un journal qui parait régulière-
ment. On a aménagé une sal-ln de
spectacles avec troupe théâtra-
le et orchestre. Des haut-parleurs
sont installés en divers pcînts
du .camp. f
Un terrain de sports a été amé-
nagé. "̃*
L'alimentation est suffisante.
grâce aux envois fréquents du
gouvernement français. Las hom-
mes peuvent écrire deux lettres
et deux cartes et peuvent recevoir
trois colis par mois.
Les prêtres (ils sont nombreux
.ici) sont autorisés à dire leur
messe privée. Le' dimanche,
grand' messe. Dans les détache-
ments de travail des services re-
ligieux sont assurés, dans la me-
sure du possible, par des pr.êtres
.lpcaux.
STALAG III A. Il est situé a
Luckenwald, à 30 kilomètres au
sud de Berlin, dans une plaine
entourée de forêts. Le camp a
bon aspect. Les baraques, du ty-
pe classique, construites récem-
ment: sont bien aérées et offrent
des conditions d'hygiène satisfai-
santes. Elles sont disposées sur
quatre rangs, avec allé© centrale,
Chacune est dotée de trois poèlps
de faïence.
Les couchettes sont espacées.
Les lavabos sont convenables Des
douches et bains sont à la dis-
position des prisonniers, à jours
fixes Une installation spéciale
permet de désinfecter et lavertuut
le linge des prisonniers très rapi-
dement. Cette installation est uti-
lisée aussi par l'hôpital de Wehr-
tereis, qui n'est pas loin du camp.
-Les prisonniers sont occupés
dans les fermes, laiteries, brasse-
ries, exploitations forestières, im-
primeries, marbreries une
de chanvre, une sucrerie, une fa-
brique de chapeaux en occnpent
d'autres. Certains travaillent h la
réparation des locomotives dans
un dépôt de la région de Berlin.
à la construction de routes néton-
nées. à la pose de canalisations,
à des travaux de terrassement, au
-déplacement, des voies, etc.
Des cours et conférences sont or-
ganisés au camp. Les études sont
facilitées même à ceux qui n'ont
qu'une instruction élémentaire. Il
y a une bibliothèque, un théâtre,
un cinéma et un orchestre. de
nombreux terrains de footbai;, de
volley-hall et de basket-ball et des
agrès- de gymnastique (des moni-
teurs de Joinville s'occupent .le ta
culture physique). Des promena-
des sont organisées, ainsi que des
séances de natation.
L'état sanitaire est boa dans
l'ensemble.
L'infirmerie est Installée dans
plusieurs baraquements. Elle est
BOURSE DE LYON DU 13 JANVIER
Le marché est1 toujours pour le moins aussi embouteillé les
ordres d'achats affluent sans cesse du fait de nombreux coupons dé-
tachés en ce mois de janvier et des disponibilités accrues par des
dénonciations constantes de tranches d'obligations appelées au rem-
boursement anticipé.
Cours Cours Cours Cours
FONDB D'ETAT précéd. du jour précêd. du jour
1)6 £6 97 97.. P'L,M 1760
4 1917 10240 103 Midi 1362
4% 1918 101 50 MISS Nord 1WO.
fi 1920. EM 25 144 45 Orléans ..1590
4 « 1825 or 188 75 Métropolitain 2&tJ.
4 1,2* 1932 A 104 85 104 60 Santâ-Fé 166o
4 1/2 1933 B 102 102 30 Ch. f. Buenos-Ayres 1535
4 1/2 1937 («ar. £ $1 2M 20320 Shanghai 1310
fi amort. 103 75 103 95 0. T. L,' capitàl 1380
fc-lW-iVi-'iK^S™ i^95 &Tp.t ̃«! 1S:: :>
1)- ,F'5, 5 0/0 1938 121 20 121 25 EA"X-B, "ITBGAZ, ··
§b.F-tr5 1 2SVi« il?è ? liio M n EAUf EfcraI0^Gaz ̃'
Bons Tr 4 1/2 ln38 Générale des Maux 3650
Créd Nat. 6 1918 625 620 Lyonnaise Eaux cap 3375 •••̃
Créa'. Nat. '5 5 1920 551 551 ..Thomson io0 •• 760
Communale 4 1933 1016 1015 Electricité de Paris 20«
4 1931-32 989 989 Nord-Lumière 2060
Foncière 4 1/2 1830 977 977 Littoral 2325
5 1933 1025 1035 F. M. Truyère 5400 ·
Ville de Paris Parisienne Diâtr Elec 2125
4 112 1929 U Vote) 9S6 987 G«néraie Electric 5150
4 1931 (ô lotsi. 975 982 nnion Electr, 142» •• 1450
,BA1IlQUBS Pétrier Tissot 853..
BCCIETES PONCn::aBS, Energie Indtistrielle 3650 3705
SOC~TBB ~C~BS. Force et Lum~ère 687:· ··.· ·.
Banque de franc* ..19100. Force et Lumière, part 2705
Banque d'Algérie 15403 16200 .p M Rhône 3750
Banque de Paria 1800 1850 Hydr. Auvergne 3890
B.NC.I 1270 Hydr Energie 4020
Union Paris • 1415 Ouest Parisien 2450
Cie Algérienne 3975 Paris-Rhône 500
Compt Nat. Escompte 1800 Gaz Bantieue .2575.
Crédit Comm France 1800 1815.- Gaz et Eaux 1910.
Cr. Fonc Indochine 455 Gaz Bourbonnais 2450 2505
Crédit Lyonnais 4075 Gaz Lebon 5100
Société Lyonnaise 1860. Gaz Réunis 1760.
Société Marseillaise 1650 Gaz'de Lyon 1360 1380
Société Génér Lib 1653 Gaz Sud-Est 3330
Foi3éière Lyonnaise 1890.
Lyonnaise 1mmobiL 1.50 DOETALLUUGIE ,JI!IIN1:S
Rue Impériale 3035 p et Ac du Nord-i&t 1100
CANAtI"X. '.E':B.ANSPOBTS Creu.ot.. 5630
ca* trassfobts £™f°« Havre » ::» «g»
Suez. cap U262Ô0 Nickel .• 2540'
Suez. ioui^ance 20700 213O0 Penarroya 1250 1290
Suez. port 21000 Ac de Firminy 485.
Suez, port part 21000. jA~ de Longwy 485,
-̃ 1,5 part 6400 8550 Aç- de Longwy 612
Jtot 955 'Càrbur. Zénith 680.
munie d'un matériel suffisant et
des médicaments nécessaires. Les
malades graves sont évacués sur
l'hôpital voisin. Le service Tiédi- (-
cal est assuré par trois médecins
capitaines, un médecin lieutenant.
sept médecins auxiliaires, un
pharmacien et un dentiste.
L'alimentation est suffisante,
grâce aux envois du gouverne-
ment français qui parviennent ré-
gulièrement.
L'acheminement de la correspon-
dance est assez lent dans les deux
sens. Le courrier arrive par pa-
quets.
L'exercice du culte est assuré
par des prêtres français
Une représentation théâtrale à l'Ofiag IV D
(Visa O.S.P.G. 4.333)
OFLAG VIII G. Il est situé
près de la ville de Veidrner, à
90 kilomètres au sud, de Breslau,
dans un groupe de bâtiments qui
abritaient jadis un séminaire oa-
tholique. Les maisons eout assez
modernes et bien construites. Elles
sont éclairées à l'électricité at do-
tées du chauffage central. Cha-
que chambre comprend 24 cou-
chettes étagées sur deux hauteurs,
avec paillasse, un drap, deux cou-
verture* et un oreiller. Des ex-
tincteurs d'incendie ont été Ins-
tallés.
Les lavabos sont entièrement
neufs. La douche chaude par oe-.
m'aine.
Des cours et conférences ont été
organisés par des officiers quali-
fiés (sciences, littérature, droit,
langues, etc). Une bibliothèque cir-
culante a été créée.
Des représentations théa.trales,
des concerts classiques, des con-
certs de musique légère ont lieu,
Deux pianos, un harmonium et
les orgues de la chapelle sont à
la disposition des musiciens dé
l'Oflag. -̃
Plusieurs officiers se livrent à
la culture d'un jardin potager.
LE DEJEUNER
des enfants de prisonniers
DEUX grands restaurants lyonnais, suivant un exemple qui éiâit
venu de Paris, ont décidé d'inviter à déjeuner, chaque Jeudi,
quelques enfants de prisonniers ou de soldats tues à la guerre.
Ce sont le restaurant du café Neuf et le restaurant Tony.
Les petits invités sont désignés par la Mairie et la Légion. Le
menu qui leur est servi est exactement celui qui est affiché pour la
clientèle du restaurant.
La photographie ci-dessus a été prise au café Neuf au cours du
repas de jeudi dernier que présidait comme d'habitude une femme
de prisonnier.
Est-il besoin de dire combien-nous croyons souhaitable qu'un
tel exemple soit suivi par le plus grand nombre d'établissements
possible ? Ainsi dans leur exil nos compatriotes en captivité verront
que la solidarité n'est pas un vain mot, ron plus» de ce côte de la
France.
D'autres pratiquent les sports
sur différents terrains aménagés
dans le parc du séminaire.
Le régime alimentaire est amé
lioré par les envois de, colis
familles et les fréquents envois du
gouvernement français. Les pri-
sonniers peuvent recevoir deux
lettres et deux cartes par mois
le courrier fonctionne régulière-
ment Les prisonniers ont droit
à trois colis de 1 kilo par mois
et à un colis de 5 kilos tous les
deux mois.
STALAG Il 0. II est situé à
Greiswald, à 100 kilomètres au
nord-ouest de Stettin. au fond
d'une baie, au bord de la Balti-
que. Les baraquements en bois
sont neufs ils comprennent. de
petites chambres, dans chacune
desquelles sont logés dix prison-
niers. Les lits sont à sommier mé-
tallique. Chaque homme peut ran-
ger ses affaires dans un coffre in-
dividuel..Les baraques ont l'éclai-
rage" électrique, des lavabos "t des
douches bien installées.
Les prisonniers travaillent pour
la plupart dans les Arbeitskom-
mandos, ou bien dans les fermes.
ou bien encore dans des entre-
prises forestières. Certains sont
détachés à la poste de PrensJàu,
à l'entretien des lignes télégra-
phiques, au chargement et au dé-
chargement des wagons, à la pose
des voies de chemins de fèr, à la
démolition d'une gare, dans des
laboratoires de chimie des usines
voisines..
On organise au camp des repré-
sentations théâtrales- et des con-
certs, ainsi que des championnats
sportifs.
L'ordinaire est monotone, mais
le gouvernement français fait des,
envois fréquents.
(Visa D. S. P. G. 4.339).
> (P.W., 25.038)^. :I,
LlEFIGAROÉCONOMIQ1l11EJET fINANCIER
Cours Cours Cours Cours Cours Cours BOURSE DE MARSEILLE 1
précéd du jour., précéd. du jour précéd. du jour dn 13 janvier 1942
-tiâtlllrin Commentry 4525 Devay et Paule 1450 ̃• Mimot .». 610 645 3 gS20 4 17 102,90 4 18
OommentrvFou? 32€0 Schappe de Lyon .12700 M'Zaïta 730 1Oi,9O 5 20 143,75 4,5 32 A
OommMtrv~u? 3260 Sthappe de Lyon .12700 M'Zaïta 730 101,90 5 20 143,7b 4,5, 32 A
Etabi Sesuin .'Y. Lyon Textiles 2550 Mot. Gnome, cap 2450 2500 104,95 4,5 32 B 103,40 4,5 37
Actér Marine 1180 Givet-Izieux .5500. Naltagua 655. · 204,60 5 39 103.80.
AcérSt-EtieSne ira 1670 àU1tî ^"nLV" ,Ss Padang 1460 Alim. Pce 560 Cinzano 2100 Par-
Chasse 7750.. Textiles du Rbône ..2475 Pernod ̃.••••• 1362 nod 1395 Roquefort jouis. 9950
Métaux (Française) ..4450 ^vin A.11300 Phosph. Constantine l&SO ft 4750 Mesaag. jouis. priorité
Métaux (Française) ..44M. P~in A .11300. Phosph.Constantine.. 1660. Frais. 4750 Messag. Marit. priorité
Tonkin .?. 4300 •• Pagnoud 665 680.. phosph. Tunisiens 1070. m R ̃ Trav. Marseille 2565
Mines d'Anzin 1. 1810 Ouest Africain. 1630 Rand Mines ^000 •• M a Agr_ Trav. 4700 Ouest Afric.
Blanzy 3700 Ferrand Renaud 1375 1400. Roan Antelope 235. Madag. Agr. part. 4700 Ouest AfrIc.
carmàux eap' 4200. Laitière Moderne 1070 SheD 925. 1630 Grand Trav. 2765 Soufre 1720.
'Courrières i715 Agence Havas 1630. Sub 1ligel ~70.
Leni3 Bergougnan 555. Springs 390::
Maries 1325 Dunlop 13a5 Wyoming 1. 390 A'. f;
^n^ambért- || 3^-aï^t- • »~«- »«** Avis tmarïciers
Grand'Combe 34~ · Les Fils Chanet. 400 Drolte ·de sousoription Aivis f*ï~nan~ciers
Grand'Combe 3400 ^v^i 250 fia* et Eaux •• 815.. 885.. COMPAGNIE
Rochebelle, cap, 7700. Navarre · 250 Gaz et EaUJt 815..· 885 C0.4iPAGNIE
~e~p~- 1550. Tanneries Ly01U!alses 2100 .i. ~u~~ine" 2400.. DES CHEMINS DE FER
Loire aoou ug Union parl6ienne 430 DU MIDI
fe?intn,i~ 1921 VAXBXTBS ETBABfGEKES Etains Wolfram 360 54, boulevard Haussmann. Paris
R'ocheSèrë'Vap" 4000 V. I"! Ct Foncier W.,t £400 Tannerie Lyon. ̃ 675- 700 Ré|- Çom^ Seine No
Mokta El :fIadld .17600 Canadlan Pa.clflC 350, '`' Echéance dn ler févrter 1942
o^a121 1g58g- -̃•̃ fT*? bki*8«;b?S: MM:^eorfeDuiVotttionS2Mi-
Ouenia 5700. g.ne 2360 -D -3 'n~ di de 1.000 francs & 4 pour cent
̃ *iï£ï:ïJm'" ffl*3 S :̃:̃ •.• Bourse de Paris Pdl %irsïiï SàîrWi paie-
GédiWd 1725 gourse de Paris pe 1921 x, aont Informés que le paie-
FraJ\Ç8IS41 'PêtroH,'s., -r,™ Rio 4100 ment du coupon semestriel échéant le
Français? Pétroles 1™ 1735 1/M). y j 8660.. 8750 dn 13 janvier 1942 ler février 1942 et le remboursement
Ugine «wu •̃•• Nestlé » .25000 Fermeté des actions alourdisse- des titres amortis et la même date.
Rh6ne-POulene .i275 Ne.9tié "25000 Fermeté des actions alourdisse. des titres amortis à la .même date,
ê Sîm« 2120 âinô '̃ Norvège Azote 3760 ̃̃̃̃ ment de nos rentes nos fonds natio- auront lieu à raison <3e ·
Kuhimann f Jf" |1SS; Toung6 1/2 270 277.. naux doivent, en effet, absorber au- PERSONNES MORALES
^f^inV'sÏTVnU" 3400 Jourd'hui des réalisations qui pèsent (compte tenu du prélèvement de 10 %)
M2.^5J ism" 4870 BH COtna»CB plus ou moins sensiblement sur leur Nom. Port.
Air Liquide 33SO" 3400 Aréaa 420. tenue. Le 4 1925 est notamment af- Montant du coupon No 21 12,6 11.1
Air Liquide, n'ârt 135») Banq Nation Egypte 4650 feeté avec un recul d'un point, seul Montant du remb. 930,6 930.6
s»!nf S*^ • ""6060 Bra&an 620. le 3 se désolidarise de cette ambian- PERSONNES PHYSIQUES
la inêrSiibouti <&3" '840 Bruay 860 ce et accentue son mouvement ascen- Nom. Port.
Gerland 2350 CamBodge 1270 1,320 dant. Aux actions, mêmes difficultés Montant du coupon No 21 14 12.B
Lumière 305.. 310.. Caoutchoucs 430 440 ,je transactions. Quelques marchés Montant du remb. 943,7 943.7
Coignet 2160 Chartered 3, 26 sont toutefois débloqués, ceux de Pé- Le paiement des coupons et le rem-
n'™-o «Vimaima olty ^«P • .525 • • •••••• chiney et de diverses métallurgiques boursement des titres seront effectués'
PorÎ vAXitiuaS DiVBSbss Crown Mines, 3180 notamment. A noter une nouvelle et 1.) Aux guichets de la Compagnie,
Port Roaano 25500 De Beers. ord 2300 importante hausse de la Banque de à Paris, 54, boulevard Haussmann
Afr Occident, Franc 3730.: De Beers. prét. 2450. IFPortal!-te haussed~ III; Ban~ue de là Paris, 54, boulevard Haussmann:
Afr Occident. Franc 3730. De Beere. pféf 2450.. l'Indochine. Aux obligations, l'allure 2.) Dans les établissements finan-
Brass Quilmès 2S$-- DongTrieu 438 _énéra,e, eat empreinte d'un peu Dlus ciers chargés de ce service.
Caoutchoucs'. Indoch. 1930.. East Rand -5 générale. est empreinte d'un peu alus ciers chargés de ce service.
Caoutchoucs- N J930 East Rend 2175.. Km d'indécision. MM. les porteurs d'obligations Mi-
Compteurs à N 1255 General Motr Centre 21^5 2630.. a de im Commen. di 5 pour cent 1921 sont informés
Distilleries à «az 1850 Gênera! Mining »30 try 4650 Blanzy 3745 Franc, des que le tirage des dites obligations, à
Distilleries Indoch 620.. 635.. GOldfields .». "««.•• Pétroles 1765 Rhône-PÔùlenc 3400 Rembourser le ler avril 1942, aura lieu
gZ?" •̃•̃•̃'• m affir^ïlÂS- part) 1800 Salines Djibouti 845 Saint Frères le vendredi 16 janvier 1942, à 14 heu-
™>et •••" S Malacca, ord 228 12&5 Gillet-Thaon 384 Citroën B res 45, au Siège Social de la Compa-
Te?re;Roùgès ̃•• 1250 V.Y. Y. MtS B&gh YY.Y.Y.l 106 1290 Anzin 1865 Mokta el Hadid gnie, 54, boulevard Haussmann, à Pa-
Ùnion Eurspéenne i!005 Michelin (1/6» p.) 3800 18.150.. fis.
Paul Colline confie au FICJARO"
ses souvenirs de captivité
Le moment le plus émouvant pour moi, nous dit-il, fut celui où je reçus
la première lettre m'annonçant que tous les miens étaient saufs"
U N studio ô moderne. Paul
t ) Colline en nous accueil-
!tJ lant se frictionné les
l mains avec vigueur. C'est
que cette grande maison n'est
pas chauffée.
Il est .vrai que vous devez
être aguerri ?
Eh bien nous n'avons pas
du tout'souffert du froid l'hiver
dernier dans mon Oflag. Dans
les baraques où nous étions de
200 à 300 officiers, nous dispo-
sions de briquettes de lignite.
et d'une bonne chaleur animale.
Parfois, l'évaporation et la con-
densation étaient telles qu'il
tombait du plafond une vérita-
ble pluie -».•.
Paul Colline me tend un dessin
fait par son compagnon de cap
tivité' Jean Garcia (nous 'le re-
produisons d'autre part) et qui
représente avec une minutieuse
exactitude le coin de baraque. où
it a vécu et travaillé onze mois
durant. Au-dessus des lits qui
s'étagent trois par trois, on- voit
de larges feuilles de papier dis-
posées avec art au plafond- pour
protéger contre, ces suintements
le front des dormeurs.
Paul Colline était prisonnier à
l'Oflate IV p, près d'Hoyerswrer-
da, à la limite de la Saxe et de la
Silésie et a été libéré voici quel-
ques semaines.
Vous voudriez savoir sans
doute quelle sorte d'état ̃'d'esprit
règne parmi les prisonniers ? '1
D'une façon générale, ils ne sont
pas très, très contents de ce qu'on
écrit parfois sur eux ici. mêm«
quand ils se disent que' ce qu'on
écrit a pour but de rassurer leurs»
familles (qui se rassurent mal).
Ils pensent que ça sert surtout
à rassurer Un peu trop, définiti-
vement les autres, les égoïstes,
ceux qui les ont déjà oubliés.
« Sans doute l'activité physi-
que et intellectuelle qui règne
dans les camps est-elle réelle-
Sans doute les prisonniers se
trouvent-ils maintenant dans des
conditions matérielles à peu près
satisfaisantes, mais ce qu'on ne
saurait savoir, c'est combien
leur est cruelle cette impression
d'être en cage. Ils rêvent fébri-
lement, maladivement, de se pro-
mener librement sur n'importe
quel bout de trottoir, de parler
avec qui bon leur semble, d ache-
ter à la seconde choisie par eux
n'importe,! quelle babiole. »
De quoi avez-vous le plus
souffert ?
Je viens de vous le dire,
d'abord de cette impression
d'être en cage. Ensuite. peut-on
l'avouer ? de la co-habitation
avec des camarades qui, malgré
leur gentillesse réciproque, ne
réagissent pas toujours dé la
même façon. Je me suis aperçu
que je ne connaissais pas l'hu-
manité, que j'avais trop pris
l'habitude de vivre dans un pe-
tit cercle choisi, au milieu de
gens sensibles, qui partageaient
mes goûts.
« Heureusement, au sein d'une
grande multitudè, on arrive sou-
vent mieux à s'isoler que parmi
un petit groupe. Ainsi, au .cours
de ma première captivité, c'était
tout différent. Nous vivions dans
des forts, à 8 à- 10 hommes par
chambre.
Au cours de votre première
captivité ?
Mais oui. En août 1914. J'a-
vais 20 ans. Je. suis parti comme
caporal, j'ai été blessé à la Mar-
ne. Je suis reparti comme aspi-
rant en avrill915 et j'ai été fait
prisonnier à Tahure, en septem-
bre 15, pour trois ans et trois
mois. C'est là-bas que j'ai appris
que mon frère avait été tué.
Pendant cette seconde captivité,-
c'est la mort de mon vieux père
qu'on m'a annoncée. ̃ .1
V f
Pau! COLLINE dans sa chambrée (Dessin de <" • m
« JE TRAVAILLAIS »
( Donc, cette fois ci, nous
étions jusqu'à 300 officiers par
baraque (Paul Colline reprend le
croquis). C'est sur ce lit que je
passais le plus clair de mes
journées à travailler.
Vous êtes tout de même par-
venu à travailler ? 2
C'est-à-dire que pendant les
trois premiers mois, j'ai été à
peu près incapable de m'intéres-
ser à quoi que ce soit sans
nouvelles des miens de ma
femme, de mon tout petit garçon
et de mes deux grands fils (20 et
21 -ans), tous deux mobilisés.
« Le moment le plus émouvant
pour moi, voyez-vous, ç'a été ce-
lui où on m'a remis la première
lettre dé chez moi m'apprenant
que tout le monde était sauf
seul mon fils aîné Jacques était
prisonnier comme moi C'esl
quand j'étais sans nouvelles que
j'ai écris les poèmes « A Jac-
ques », « A Andrée », « Départ ».
".<< Enfin, j'ai pu me remettre à
travailler. Je vous disais tout à
l'heure Surprenante fut la ra
pidité avec laquelle nous avons
« fondé » une Université et non
moins surprenantes furent tou-
tes les facultés inventives que
mous avons mises au service de
nos réalisations artistiques ex-
positions de peinture, représenta
tions théâtrales, etc..
« A la vérité, je me suis senti
LE RAVITAILLEMENT
DES CAMPS
Volei la total des expéditions vers les Oflags, Stalags et Fronstalags, arrêté à
la fin du mois de novembre dernier en kilos pour les vivres, pour les cigaret-
tes, le tabae et le savon, en unités pour les autres objets.
Désignation Total au Tabac siT^fi
30 T^ cSèttes •r.v.v:v.
Pain de güerre .18.163.142 Cigarettes 767.43:
Pain de guerre 3.102.012 Cigares A 176.9S5
Viande 3.102.0xa
Couscous 498-71.l Savon » 200.378
Légumes secs "f^9'
Légumes verts. J84.69j> couvertures 676.1M
Dattes l-39g'«8 Capotes 622.33a
Fruits divers. *xH?S Vareuses 621.o55
Noix de Kola 23.902 Pantalons 666.240
Riz 54.31a Chaussures 624.729
Confitures -•• t.083.i/o Bonnets de police 346.034
Confiserie 58.d13 Molletières 162.955
Sucre ̃̃ 593.323 jerseys “«. 415.892
Sucre ,.136.o63 chemises 621.626
̃Pâtes f136-o63 chemises 621.626
Poissons .• f.092.199 caleçons 506.984
Fromage 104.801 chaussettes 587.701 1
Chocolat · 248.460 Mouchoirs serviettes 811.326
Matières grasses 12.989 Effets chauds 746.'214
Thé, menthe. 12.234 Gants 153.791
Sel 9.371 chèches 3.161
Café 1-623 chéchias ..«•• 9.070
Arachides · 62.a36 Sabots chaussons 117.722
Divers 38.553
Divers. on 38',55.'J Il 7.643.529
.̃̃ 27.467.638 (Visa 'D.S.P.G. 4.295).
(fD.S.P.G.4333)
assez peu attiré là-bas par le
théâtre. Mais j'ai tout de même
accepté, pour les camarades, d?
faire partie du « Comité des dis-
tractions n du camp. Toujours
notre manie de créer d'abord des
comités 1
« Nous avons commencé par
monter deux revues, puis des
pièces classiques, « La jalousie
du Barbouillé ».
Vous êtes arrivés à recru-
ter assez vite une troupe suffi-
samment homogène 7 »
Mais oui, très* vite. Nous
étions 5.000 au camp, il y avait
le choix. Et puis tout le monde
est un peu comédien. Presque
chacun connaît un tour. Chaque
amateur a toujours un « numéro
tout fait ». Le difficile est évidem-
ment de l'amener ensuite à
quelque chose de neuf Qui ne
connait un poème, une scène du
Misanthrope ou de Grock
« Personnellement, j'ai peu
joué. Je n'y tenais guère. J'ai
surtout donné des conseils, veil-
lé à la réalisation. « Nous
avons facilement aussi trouvé
des « bricoleurs ».
Colline me quitte un moment
et revient avec une imposante
collection de photos.
NOUS AVONS JOUE
DE NOMBREUSES PIECES
Vous voyez toutes ces colon-
nes, toutes ces chandelles, c'est
très astucieusement découpé dans
du carton. Lies Allemands ont ac-
cepté de nous fournir des plan-
ches. Les uniformes étaient va-
riés (marins-aviateurs); il était
loisible de les retourner, de les
transformer. Les couvertures des
lits servaient aussi de costumes.
L'ennui, c'est qu'il fallait les
découdre ou les « désépingler »
tous les soirs.
« Nous avons fait aussi une
présentation assez réussie de tous
les poètes français, de Villon à
nos jours, en passant par Ron-
sard. Musset, Rostand, etc.
« Bref, nous avons interprété
de nombreuses pièces classiques,
modernes, policières. Si bien
qu'en rentrant j'ai eu l'intention
de monter le Misanthrope avec
Dorin, Je ne dis pas que nous ne
reviendrons pas à ce projet.
Vous m'avez dit que le
théâtre vous avait médiocrement
attiré. Quelles étaient vos activi-
tés principales ? 1 1dp
J'ai écrit deux recueils de
vers « De guerre lasse u et
« Dieu me pardonne n, que je m «
propose de faire éditer après les
avoir mis au point. J'ai écrit aus-
si le scénario d'un film. Enfin.
j'ai, appris l'allemand et l'an-
glais. •:
Et vos impressions de re-
tour ? '1
• –Eh bien mes impressions
de retour, elles se trouvent assez
bien résumées dans la chanson
que je chante chaque soir en CA
moment au « Théâtre de Dix
Heures » et qui s'intitule « C'est
tout natureln. *r
C'est bizarre étant prteonnl-ar
D'être libre on se fait un rêve
Sans penser qu'un'îois libéré
Le rêve merveilleux. s'achève 1
« Oui, tout le bonheur qu'on
retrouve, ça paraît. tout de
suite. tout naturel.
Libre, Je vis des heures brèves.
Mais sans doute je me dis
Que pour mieux goûter ce beau rêve
Par moi fait en captivité
Et pour empêcher qu'il s'achève
n me faudrait y retourner.
Comment avez-vous retrouvé
Paris ?
Evidemment, il m'a paru
beaucoup moins brillant, beau-
coup moins élégant qu'avant.
Toutefois, je ne peux pas dire
que j'en ai été très vivement
frappé. L'impression avait été
beaucoup plus profonde au retour
de. ma première captivité. Il est
vrai que trois an» s étaient écou-
lés. En août 1914, j'avais Jais-
sé les hommes en canotier de
paille, en veston à petits revers,
les femmes en robe longue, en
bas de coton. Je retrouvais les
premiers avec le chapeau mou,
qu'ils portent encore, et en
« trench-coat » (innovation due
aux Américains) et les secondes
enfin, en robe courte et en bas
de soie. Je vous assure que ça
«hangeàit pour moi la physiono-
mie des boulevards » A. P.
(Visa D. S. P. G. 4261).
Le carnet
du Figaro
NAISSANCES 1
Le Comte de FRANCE de TBR-
SANT et 1a comtesse, née Des
Francs de Parabère, font part de
la naissance de leur -fille HELENE.
Paris, le 20 décembre 1941.
M. Gérard LLEWELLYN et
Mme, née Colette de Moussac. sont
heureux d'annoncer la naissance
de leur fille DOMINIQUE. Paris.
6, rue Milne-Edwards. XVII*.
FIANÇAILLES
Nous apprenons les fiançail-
les de Mademoiselle Marcelle
MONTPELLIER, fille de Monsieur
Albert Montpellier et de Madame,
née Delattre, avec le Comte
Arnaud de FOULHIAC de PAOI-
RAC, 'lieutenant au 1" chasseurs
à cheval, croix de guerre, fils du
lieutenant-colonel de Foulhiac de
Padirac. officier de la Légion
d'honneur, croix de guerre, et de
la Comtesse, née de La Blanchère.
Vienne (Isère).
MARIAGE
En l'église Saint-Hc-nOTé
d'Eylau, à Paris, a été célébré, le 6
janvier, le mariage de Mlle GENIN
de GRANGE avec M. Claude OZAN-
NAT.
DEUILS
On nous annonce la mort de
Mlle Marthe PEIRCHERE de REF-
FYE, survenue à Paris le 22 dé-
cembre.
Les obsèques ont été Célébrées
dans l'intimité.
Nous apprenons la mort de
M. Georges GAGET, conseiller à
la Cour de Cassation, décédé à
Toulouse le 3 janvier 1942.
On apprend la mort de M.
Amédée BONNET, chevalier de la
Légion d'honneur, maître de con-
férences honoraire de la Faculté
des Sciences de Lyon. président
de l'Automobile.Club du Rhône,
décédé dans sa 63* année. ~i
Nous apprenons la mort de
Mme Louis FALCON DE LONGE-
VIALLE, née Marie de Jerphanion,
décédée à Lyon le 7 janvier 1942,
dans sa 75* année, munie des sa-
crements de l'Eglise.
On nous prie d'annoncer la
mort survenue à Nice de Mme
URBAN-LAZARiD, de la part de son
fils Jacques Lazard;
De Paris, on annonce la mort
de Mme Eugène MULIE, née Mar-
chand, pieusement décédée à l'âge
de 86 ans.
SERVICE D'ENTR'AIDE
du • FIGARO
BON A DECOUPER
et à (oindne
ï toute demande d'emploi
Le mot du rapatrié
DONNER UN BUT
A LEURS ACTIVITES
LES prisonniers ont fait un admi-
rable effort pour réagir, par
la méditation, l'étude, les
sports, contre les conséquences
de l'inaction à laquelle ils sont ré-
duits.
Les circonstances se «ont prêtées à
l'éclosion de vocations que la vie
quotidienne avait, jusque-là, étouf-
fées. En captivité, le temps perdu
devenait du temps gagné-
Pour tuer une heure, on s'amusait
à tailler un coupe-papier rudimen-
taire on décorait le manche de
fleurs maladroites. Le résultat n'étant
pas satisfaisant, on recommençait.
Une passion inattendue vous atta-
chait à l'ouvrage. On se sentait con-
quis par un art difficile. J'ai vu un
camarade, avec une patience infinie.
sculpter avec son couteau de poche
une Sainte Cène sur une planche de
son lit.
Un autre, à trente ans, découvrit
les mathématiques en bavardant avec
son voisin de lit, un Polytechnicien
que l'exil n'avait pu séparer de ses
équations et qui tirait des chiffres
une philosophie sereine.
Dans une chambrée, un historien
évoquait l'époque romaine et pas-
sionnait ses camarades avec la vie
d'Auguste. Ailleurs. c'était le meil-
leur joueur d'échecs de Pologne qui
enseignait à ses camarades les se-
crets de son art.
Ainsi, pendant des mois, les pri-
sonniers ont vécu sur le fonds com-
mun de leurs connaissances. Com-
ment ne pas craindre qu'à la lon-
gue, ce fonds ne s'épuise et que
l'agitation artificielle dont ils ont
animé les camps ne vienne à tes
lasser ?. Que le peintre soit fati-
gué un jour de refaire le même pay-
sage ?. Que l'élève le plus appliqué
abandonne l'étude de l'arabe ou du
danois, ou d'une autre langue on
pourrait dire d'une autre discipline
qui jamais ne lui servira t
C'est cette lassitude qu'il faut leur
épargner dans toute la mesure où
nous pouvons le faire. Puisque l'ho-
rizon du peintre ne change jamais,
il faut changer sa palette, ses cou-
leurs il faut lui proposer une tech-
nique nouvelle, plus difficile que
celle qu'il a déjà acquise. Pour que
le mathématicien ne renonce pas à
ses théorèmes, il faut stimuler son
ambition, lui proposer un but un
diplôme à gagner, un concours à pré-
parer.
Renouveler constamment l'apport
des matières premières spirituelles
aussi bien que matérielles, voilà le
rôle du pays, voilà ce que nous de-
vons et pouvons faire pour les pri-
sonniers. l.l ne faut pas qu'ils se
sentent inutiles, ou pire encore, que
leur pensée s'habitue à l'abstrait, à
une vie purement contemplative.
Aussi cruel que cela paraisse, il
faut s'ingénier à entretonir leur im-
patience. M. MARTIN.
(Visa D. S. P. G. 4336)
LES SPECTACLES
A LYON
Deux galas
du Secours National
Vendredi 16 janvier, à 20 h. 30,
au Grandi-Théâtre, première re-
présentation à Lyon de L'Arlé-
sienne, avec Vidahn, Aquistapace,
Fanny Robianne. Orchestre sous
la direction de M. Razigade. Lo-
cation à l'Opéra.
Au cours de ce gala, mise aux
enchères d'une superbe pièce de
soierie au profit. du Secours Na-
tional.
Dimanche 18 janvier, à
20 h. 30, sotte Rameau, soirée de
gala au profit du Secours Natio-
nal, par la Musique des Chantiers
de la Jeunesse 170 exécutants.
Mise aux enchères d'une tonne
de bois. Location, maison Béai.
THEATRES
VIIiLETJRBANNE THEATRE.
Ce soir, 20 h., et demain, deux réci-
tals de jazz, avec Bob Gordon, le
créateur de la Cariocca, et son jazz
de 18 musiciens. I^oc. Béai et Théâtre
CV. 70-74). Retour assuré. Salle chauff.
Sam. 20 h. et dim. 14 h. 30-20 h.
Les Saltimbanques, av. Andrézy, Nini
Saury, F. Maurin, C. Pollaud, Costan-
tini, P. Gabriel. Attraction Les Léan-
dry, acrobates. Loc. Béai et Théâtre
(V. 70-74). Retour assuré. Salle chauff.
CINEMAS
ALHAMBRA. Fugue de M. Pettersen,
BEI/LECOUR. L'amour frappe
André Hardy.
MAJESTIC. L'acrobate (Fernandel).
PATHE-PAIParis (Charles Trenet).
ROYAL. Premier bal (Su sem.).
TIVOLI. Diamant noir (2e sem.).
STUDIO 83. Harry Baur, dans
Le Patriote.
SPECTACLES ANNONCES
CELESTINS. Jeudi 15, matinée
Le mariage de Blanche.Neige, par les
Petits Poulbots. En soirée, en
entente avec Les Heures, récital de
danse I,ycette Darsonval,
_i
VILLEURBANNE THEATRE
Ce aolr et demain, 20 h. S0
RECITAL DE JAZZ
BOB GORDON;
le créateur de la Carlocca
et son jazz de 18 mustefens
Loc. Béai et Théâtre- (V. 70-74)
Retour assuré Salle chauffée
A la Banque de France
Vichy, 13 janvier. L'assemblée gé-
nérale des actionnaires de la Banque
de France se réunira le jeudi 29 jan-
vier, à.15 heures, salle Gaveau à Pa-
ris.
Le Figaro pratique
Distribution
de matières grasses
Les consommateurs pourront recevoir
à compter du 16 Janvier, 1S0 grammes
de beurre en échange de deux tiokets
de 60 grammes, de deux tickets de
25 grammes et d'un ticket GC de oon.
trole.
Une taxe de 5 sur
le gaz et l'électricité
Une taxe nouvelle de 5 sera pré-
levée sur les consommations de tas et
d'électricité.
On fait remarquer qne dans les au-
tres grandes villes, la taxe appliquée
est de 8
IMPHIMIilîlK DU NOIIVKI. LISTE
18. rue François Dauphin. l.YON
Le gérant DETOT
LE COURRIER DES PRISONNIERS
NOUVELLES DES CAMPS
STALAG III C. 11 est situé eu
Silésie, à 150 kilomètres au nord-
ouest de Breslau, à l'orée d'un
bois, près la petite ville de Sagan.
C'est une région de plaine, avec
des ondulations, un terrain sa-
blonneux et des forêts de pins.
Des landes s'étendent par endroits
et de nombreuses cultures.
Les baraquements sont cons-
truits sur les deux côtés d'une
vaste allée centrale bordée de
jeunes bouleaux et se terminant
par une sorte de petit parc public
planté d'arbres plus importants et
garni de bancs. A la suite du parc
se trouve l'infirmerie. Elle est iso-
lée et occupe deux bâtiments. On
peut y loger 220 malades (on com-
te une quinzaine de lits indivi-
duels et une cinquantaine de cou-
chettes superposées sur trois hau-
teurs, les' autres étant sur deux
hauteurs). Les cas graves sont
traités au Lazaret de Sagan qui
dépend administrativement du
camp. Les soins sont assurés par
cinq "médecins français et une.
trentaine de membres du person-
.nel sanitaire.
Le cantonnement consiste en
constructions en briques, vastes,
•éclairées par de larges fenêtres,
chauffées par de grands poêles en
faïence, éclairées à l'électricité,
munies de lavabos et d'une buan-
derie. Les dortoirs comportent
des lits étagés sur deux hauteurs,
avec paillasse, un oreiller et deux
couvertures.
Les baraquements sont entourés
de plates-bandes fleuries.
Les prisonniers sont occupés
dans- les usines ou ateliers (ver-
rerie, soierie. briqueterie, canali-
sations, poteries, filatures) ou bien
dans les carrières, dans les ferniPs.
à la voirie, à la construction d'une
routie en Basse-Silésie, chez les
commerçants, menuisiers, tail-
leurs, crémiers, etc. La durée du
travail varie selon les emplois.
La bibliothèque compte 1.200 vo-
lumes qui circulent dans les dé-
tachements de travail. Un « ate-
lier d'art fonctionne dans une
baraque spéciale. Le Stalag édite
un journal qui parait régulière-
ment. On a aménagé une sal-ln de
spectacles avec troupe théâtra-
le et orchestre. Des haut-parleurs
sont installés en divers pcînts
du .camp. f
Un terrain de sports a été amé-
nagé. "̃*
L'alimentation est suffisante.
grâce aux envois fréquents du
gouvernement français. Las hom-
mes peuvent écrire deux lettres
et deux cartes et peuvent recevoir
trois colis par mois.
Les prêtres (ils sont nombreux
.ici) sont autorisés à dire leur
messe privée. Le' dimanche,
grand' messe. Dans les détache-
ments de travail des services re-
ligieux sont assurés, dans la me-
sure du possible, par des pr.êtres
.lpcaux.
STALAG III A. Il est situé a
Luckenwald, à 30 kilomètres au
sud de Berlin, dans une plaine
entourée de forêts. Le camp a
bon aspect. Les baraques, du ty-
pe classique, construites récem-
ment: sont bien aérées et offrent
des conditions d'hygiène satisfai-
santes. Elles sont disposées sur
quatre rangs, avec allé© centrale,
Chacune est dotée de trois poèlps
de faïence.
Les couchettes sont espacées.
Les lavabos sont convenables Des
douches et bains sont à la dis-
position des prisonniers, à jours
fixes Une installation spéciale
permet de désinfecter et lavertuut
le linge des prisonniers très rapi-
dement. Cette installation est uti-
lisée aussi par l'hôpital de Wehr-
tereis, qui n'est pas loin du camp.
-Les prisonniers sont occupés
dans les fermes, laiteries, brasse-
ries, exploitations forestières, im-
primeries, marbreries une
de chanvre, une sucrerie, une fa-
brique de chapeaux en occnpent
d'autres. Certains travaillent h la
réparation des locomotives dans
un dépôt de la région de Berlin.
à la construction de routes néton-
nées. à la pose de canalisations,
à des travaux de terrassement, au
-déplacement, des voies, etc.
Des cours et conférences sont or-
ganisés au camp. Les études sont
facilitées même à ceux qui n'ont
qu'une instruction élémentaire. Il
y a une bibliothèque, un théâtre,
un cinéma et un orchestre. de
nombreux terrains de footbai;, de
volley-hall et de basket-ball et des
agrès- de gymnastique (des moni-
teurs de Joinville s'occupent .le ta
culture physique). Des promena-
des sont organisées, ainsi que des
séances de natation.
L'état sanitaire est boa dans
l'ensemble.
L'infirmerie est Installée dans
plusieurs baraquements. Elle est
BOURSE DE LYON DU 13 JANVIER
Le marché est1 toujours pour le moins aussi embouteillé les
ordres d'achats affluent sans cesse du fait de nombreux coupons dé-
tachés en ce mois de janvier et des disponibilités accrues par des
dénonciations constantes de tranches d'obligations appelées au rem-
boursement anticipé.
Cours Cours Cours Cours
FONDB D'ETAT précéd. du jour précêd. du jour
1)6 £6 97 97.. P'L,M 1760
4 1917 10240 103 Midi 1362
4% 1918 101 50 MISS Nord 1WO.
fi 1920. EM 25 144 45 Orléans ..1590
4 « 1825 or 188 75 Métropolitain 2&tJ.
4 1,2* 1932 A 104 85 104 60 Santâ-Fé 166o
4 1/2 1933 B 102 102 30 Ch. f. Buenos-Ayres 1535
4 1/2 1937 («ar. £ $1 2M 20320 Shanghai 1310
fi amort. 103 75 103 95 0. T. L,' capitàl 1380
fc-lW-iVi-'iK^S™ i^95 &Tp.t ̃«! 1S:: :>
1)- ,F'5, 5 0/0 1938 121 20 121 25 EA"X-B, "ITBGAZ, ··
§b.F-tr5 1 2SVi« il?è ? liio M n EAUf EfcraI0^Gaz ̃'
Bons Tr 4 1/2 ln38 Générale des Maux 3650
Créd Nat. 6 1918 625 620 Lyonnaise Eaux cap 3375 •••̃
Créa'. Nat. '5 5 1920 551 551 ..Thomson io0 •• 760
Communale 4 1933 1016 1015 Electricité de Paris 20«
4 1931-32 989 989 Nord-Lumière 2060
Foncière 4 1/2 1830 977 977 Littoral 2325
5 1933 1025 1035 F. M. Truyère 5400 ·
Ville de Paris Parisienne Diâtr Elec 2125
4 112 1929 U Vote) 9S6 987 G«néraie Electric 5150
4 1931 (ô lotsi. 975 982 nnion Electr, 142» •• 1450
,BA1IlQUBS Pétrier Tissot 853..
BCCIETES PONCn::aBS, Energie Indtistrielle 3650 3705
SOC~TBB ~C~BS. Force et Lum~ère 687:· ··.· ·.
Banque de franc* ..19100. Force et Lumière, part 2705
Banque d'Algérie 15403 16200 .p M Rhône 3750
Banque de Paria 1800 1850 Hydr. Auvergne 3890
B.NC.I 1270 Hydr Energie 4020
Union Paris • 1415 Ouest Parisien 2450
Cie Algérienne 3975 Paris-Rhône 500
Compt Nat. Escompte 1800 Gaz Bantieue .2575.
Crédit Comm France 1800 1815.- Gaz et Eaux 1910.
Cr. Fonc Indochine 455 Gaz Bourbonnais 2450 2505
Crédit Lyonnais 4075 Gaz Lebon 5100
Société Lyonnaise 1860. Gaz Réunis 1760.
Société Marseillaise 1650 Gaz'de Lyon 1360 1380
Société Génér Lib 1653 Gaz Sud-Est 3330
Foi3éière Lyonnaise 1890.
Lyonnaise 1mmobiL 1.50 DOETALLUUGIE ,JI!IIN1:S
Rue Impériale 3035 p et Ac du Nord-i&t 1100
CANAtI"X. '.E':B.ANSPOBTS Creu.ot.. 5630
ca* trassfobts £™f°« Havre » ::» «g»
Suez. cap U262Ô0 Nickel .• 2540'
Suez. ioui^ance 20700 213O0 Penarroya 1250 1290
Suez. port 21000 Ac de Firminy 485.
Suez, port part 21000. jA~ de Longwy 485,
-̃ 1,5 part 6400 8550 Aç- de Longwy 612
Jtot 955 'Càrbur. Zénith 680.
munie d'un matériel suffisant et
des médicaments nécessaires. Les
malades graves sont évacués sur
l'hôpital voisin. Le service Tiédi- (-
cal est assuré par trois médecins
capitaines, un médecin lieutenant.
sept médecins auxiliaires, un
pharmacien et un dentiste.
L'alimentation est suffisante,
grâce aux envois du gouverne-
ment français qui parviennent ré-
gulièrement.
L'acheminement de la correspon-
dance est assez lent dans les deux
sens. Le courrier arrive par pa-
quets.
L'exercice du culte est assuré
par des prêtres français
Une représentation théâtrale à l'Ofiag IV D
(Visa O.S.P.G. 4.333)
OFLAG VIII G. Il est situé
près de la ville de Veidrner, à
90 kilomètres au sud, de Breslau,
dans un groupe de bâtiments qui
abritaient jadis un séminaire oa-
tholique. Les maisons eout assez
modernes et bien construites. Elles
sont éclairées à l'électricité at do-
tées du chauffage central. Cha-
que chambre comprend 24 cou-
chettes étagées sur deux hauteurs,
avec paillasse, un drap, deux cou-
verture* et un oreiller. Des ex-
tincteurs d'incendie ont été Ins-
tallés.
Les lavabos sont entièrement
neufs. La douche chaude par oe-.
m'aine.
Des cours et conférences ont été
organisés par des officiers quali-
fiés (sciences, littérature, droit,
langues, etc). Une bibliothèque cir-
culante a été créée.
Des représentations théa.trales,
des concerts classiques, des con-
certs de musique légère ont lieu,
Deux pianos, un harmonium et
les orgues de la chapelle sont à
la disposition des musiciens dé
l'Oflag. -̃
Plusieurs officiers se livrent à
la culture d'un jardin potager.
LE DEJEUNER
des enfants de prisonniers
DEUX grands restaurants lyonnais, suivant un exemple qui éiâit
venu de Paris, ont décidé d'inviter à déjeuner, chaque Jeudi,
quelques enfants de prisonniers ou de soldats tues à la guerre.
Ce sont le restaurant du café Neuf et le restaurant Tony.
Les petits invités sont désignés par la Mairie et la Légion. Le
menu qui leur est servi est exactement celui qui est affiché pour la
clientèle du restaurant.
La photographie ci-dessus a été prise au café Neuf au cours du
repas de jeudi dernier que présidait comme d'habitude une femme
de prisonnier.
Est-il besoin de dire combien-nous croyons souhaitable qu'un
tel exemple soit suivi par le plus grand nombre d'établissements
possible ? Ainsi dans leur exil nos compatriotes en captivité verront
que la solidarité n'est pas un vain mot, ron plus» de ce côte de la
France.
D'autres pratiquent les sports
sur différents terrains aménagés
dans le parc du séminaire.
Le régime alimentaire est amé
lioré par les envois de, colis
familles et les fréquents envois du
gouvernement français. Les pri-
sonniers peuvent recevoir deux
lettres et deux cartes par mois
le courrier fonctionne régulière-
ment Les prisonniers ont droit
à trois colis de 1 kilo par mois
et à un colis de 5 kilos tous les
deux mois.
STALAG Il 0. II est situé à
Greiswald, à 100 kilomètres au
nord-ouest de Stettin. au fond
d'une baie, au bord de la Balti-
que. Les baraquements en bois
sont neufs ils comprennent. de
petites chambres, dans chacune
desquelles sont logés dix prison-
niers. Les lits sont à sommier mé-
tallique. Chaque homme peut ran-
ger ses affaires dans un coffre in-
dividuel..Les baraques ont l'éclai-
rage" électrique, des lavabos "t des
douches bien installées.
Les prisonniers travaillent pour
la plupart dans les Arbeitskom-
mandos, ou bien dans les fermes.
ou bien encore dans des entre-
prises forestières. Certains sont
détachés à la poste de PrensJàu,
à l'entretien des lignes télégra-
phiques, au chargement et au dé-
chargement des wagons, à la pose
des voies de chemins de fèr, à la
démolition d'une gare, dans des
laboratoires de chimie des usines
voisines..
On organise au camp des repré-
sentations théâtrales- et des con-
certs, ainsi que des championnats
sportifs.
L'ordinaire est monotone, mais
le gouvernement français fait des,
envois fréquents.
(Visa D. S. P. G. 4.339).
> (P.W., 25.038)^. :I,
LlEFIGAROÉCONOMIQ1l11EJET fINANCIER
Cours Cours Cours Cours Cours Cours BOURSE DE MARSEILLE 1
précéd du jour., précéd. du jour précéd. du jour dn 13 janvier 1942
-tiâtlllrin Commentry 4525 Devay et Paule 1450 ̃• Mimot .». 610 645 3 gS20 4 17 102,90 4 18
OommentrvFou? 32€0 Schappe de Lyon .12700 M'Zaïta 730 1Oi,9O 5 20 143,75 4,5 32 A
OommMtrv~u? 3260 Sthappe de Lyon .12700 M'Zaïta 730 101,90 5 20 143,7b 4,5, 32 A
Etabi Sesuin .'Y. Lyon Textiles 2550 Mot. Gnome, cap 2450 2500 104,95 4,5 32 B 103,40 4,5 37
Actér Marine 1180 Givet-Izieux .5500. Naltagua 655. · 204,60 5 39 103.80.
AcérSt-EtieSne ira 1670 àU1tî ^"nLV" ,Ss Padang 1460 Alim. Pce 560 Cinzano 2100 Par-
Chasse 7750.. Textiles du Rbône ..2475 Pernod ̃.••••• 1362 nod 1395 Roquefort jouis. 9950
Métaux (Française) ..4450 ^vin A.11300 Phosph. Constantine l&SO ft 4750 Mesaag. jouis. priorité
Métaux (Française) ..44M. P~in A .11300. Phosph.Constantine.. 1660. Frais. 4750 Messag. Marit. priorité
Tonkin .?. 4300 •• Pagnoud 665 680.. phosph. Tunisiens 1070. m R ̃ Trav. Marseille 2565
Mines d'Anzin 1. 1810 Ouest Africain. 1630 Rand Mines ^000 •• M a Agr_ Trav. 4700 Ouest Afric.
Blanzy 3700 Ferrand Renaud 1375 1400. Roan Antelope 235. Madag. Agr. part. 4700 Ouest AfrIc.
carmàux eap' 4200. Laitière Moderne 1070 SheD 925. 1630 Grand Trav. 2765 Soufre 1720.
'Courrières i715 Agence Havas 1630. Sub 1ligel ~70.
Leni3 Bergougnan 555. Springs 390::
Maries 1325 Dunlop 13a5 Wyoming 1. 390 A'. f;
^n^ambért- || 3^-aï^t- • »~«- »«** Avis tmarïciers
Grand'Combe 34~ · Les Fils Chanet. 400 Drolte ·de sousoription Aivis f*ï~nan~ciers
Grand'Combe 3400 ^v^i 250 fia* et Eaux •• 815.. 885.. COMPAGNIE
Rochebelle, cap, 7700. Navarre · 250 Gaz et EaUJt 815..· 885 C0.4iPAGNIE
~e~p~- 1550. Tanneries Ly01U!alses 2100 .i. ~u~~ine" 2400.. DES CHEMINS DE FER
Loire aoou ug Union parl6ienne 430 DU MIDI
fe?intn,i~ 1921 VAXBXTBS ETBABfGEKES Etains Wolfram 360 54, boulevard Haussmann. Paris
R'ocheSèrë'Vap" 4000 V. I"! Ct Foncier W.,t £400 Tannerie Lyon. ̃ 675- 700 Ré|- Çom^ Seine No
Mokta El :fIadld .17600 Canadlan Pa.clflC 350, '`' Echéance dn ler févrter 1942
o^a121 1g58g- -̃•̃ fT*? bki*8«;b?S: MM:^eorfeDuiVotttionS2Mi-
Ouenia 5700. g.ne 2360 -D -3 'n~ di de 1.000 francs & 4 pour cent
̃ *iï£ï:ïJm'" ffl*3 S :̃:̃ •.• Bourse de Paris Pdl %irsïiï SàîrWi paie-
GédiWd 1725 gourse de Paris pe 1921 x, aont Informés que le paie-
FraJ\Ç8IS41 'PêtroH,'s., -r,™ Rio 4100 ment du coupon semestriel échéant le
Français? Pétroles 1™ 1735 1/M). y j 8660.. 8750 dn 13 janvier 1942 ler février 1942 et le remboursement
Ugine «wu •̃•• Nestlé » .25000 Fermeté des actions alourdisse- des titres amortis et la même date.
Rh6ne-POulene .i275 Ne.9tié "25000 Fermeté des actions alourdisse. des titres amortis à la .même date,
ê Sîm« 2120 âinô '̃ Norvège Azote 3760 ̃̃̃̃ ment de nos rentes nos fonds natio- auront lieu à raison <3e ·
Kuhimann f Jf" |1SS; Toung6 1/2 270 277.. naux doivent, en effet, absorber au- PERSONNES MORALES
^f^inV'sÏTVnU" 3400 Jourd'hui des réalisations qui pèsent (compte tenu du prélèvement de 10 %)
M2.^5J ism" 4870 BH COtna»CB plus ou moins sensiblement sur leur Nom. Port.
Air Liquide 33SO" 3400 Aréaa 420. tenue. Le 4 1925 est notamment af- Montant du coupon No 21 12,6 11.1
Air Liquide, n'ârt 135») Banq Nation Egypte 4650 feeté avec un recul d'un point, seul Montant du remb. 930,6 930.6
s»!nf S*^ • ""6060 Bra&an 620. le 3 se désolidarise de cette ambian- PERSONNES PHYSIQUES
la inêrSiibouti <&3" '840 Bruay 860 ce et accentue son mouvement ascen- Nom. Port.
Gerland 2350 CamBodge 1270 1,320 dant. Aux actions, mêmes difficultés Montant du coupon No 21 14 12.B
Lumière 305.. 310.. Caoutchoucs 430 440 ,je transactions. Quelques marchés Montant du remb. 943,7 943.7
Coignet 2160 Chartered 3, 26 sont toutefois débloqués, ceux de Pé- Le paiement des coupons et le rem-
n'™-o «Vimaima olty ^«P • .525 • • •••••• chiney et de diverses métallurgiques boursement des titres seront effectués'
PorÎ vAXitiuaS DiVBSbss Crown Mines, 3180 notamment. A noter une nouvelle et 1.) Aux guichets de la Compagnie,
Port Roaano 25500 De Beers. ord 2300 importante hausse de la Banque de à Paris, 54, boulevard Haussmann
Afr Occident, Franc 3730.: De Beers. prét. 2450. IFPortal!-te haussed~ III; Ban~ue de là Paris, 54, boulevard Haussmann:
Afr Occident. Franc 3730. De Beere. pféf 2450.. l'Indochine. Aux obligations, l'allure 2.) Dans les établissements finan-
Brass Quilmès 2S$-- DongTrieu 438 _énéra,e, eat empreinte d'un peu Dlus ciers chargés de ce service.
Caoutchoucs'. Indoch. 1930.. East Rand -5 générale. est empreinte d'un peu alus ciers chargés de ce service.
Caoutchoucs- N J930 East Rend 2175.. Km d'indécision. MM. les porteurs d'obligations Mi-
Compteurs à N 1255 General Motr Centre 21^5 2630.. a de im Commen. di 5 pour cent 1921 sont informés
Distilleries à «az 1850 Gênera! Mining »30 try 4650 Blanzy 3745 Franc, des que le tirage des dites obligations, à
Distilleries Indoch 620.. 635.. GOldfields .». "««.•• Pétroles 1765 Rhône-PÔùlenc 3400 Rembourser le ler avril 1942, aura lieu
gZ?" •̃•̃•̃'• m affir^ïlÂS- part) 1800 Salines Djibouti 845 Saint Frères le vendredi 16 janvier 1942, à 14 heu-
™>et •••" S Malacca, ord 228 12&5 Gillet-Thaon 384 Citroën B res 45, au Siège Social de la Compa-
Te?re;Roùgès ̃•• 1250 V.Y. Y. MtS B&gh YY.Y.Y.l 106 1290 Anzin 1865 Mokta el Hadid gnie, 54, boulevard Haussmann, à Pa-
Ùnion Eurspéenne i!005 Michelin (1/6» p.) 3800 18.150.. fis.
Paul Colline confie au FICJARO"
ses souvenirs de captivité
Le moment le plus émouvant pour moi, nous dit-il, fut celui où je reçus
la première lettre m'annonçant que tous les miens étaient saufs"
U N studio ô moderne. Paul
t ) Colline en nous accueil-
!tJ lant se frictionné les
l mains avec vigueur. C'est
que cette grande maison n'est
pas chauffée.
Il est .vrai que vous devez
être aguerri ?
Eh bien nous n'avons pas
du tout'souffert du froid l'hiver
dernier dans mon Oflag. Dans
les baraques où nous étions de
200 à 300 officiers, nous dispo-
sions de briquettes de lignite.
et d'une bonne chaleur animale.
Parfois, l'évaporation et la con-
densation étaient telles qu'il
tombait du plafond une vérita-
ble pluie -».•.
Paul Colline me tend un dessin
fait par son compagnon de cap
tivité' Jean Garcia (nous 'le re-
produisons d'autre part) et qui
représente avec une minutieuse
exactitude le coin de baraque. où
it a vécu et travaillé onze mois
durant. Au-dessus des lits qui
s'étagent trois par trois, on- voit
de larges feuilles de papier dis-
posées avec art au plafond- pour
protéger contre, ces suintements
le front des dormeurs.
Paul Colline était prisonnier à
l'Oflate IV p, près d'Hoyerswrer-
da, à la limite de la Saxe et de la
Silésie et a été libéré voici quel-
ques semaines.
Vous voudriez savoir sans
doute quelle sorte d'état ̃'d'esprit
règne parmi les prisonniers ? '1
D'une façon générale, ils ne sont
pas très, très contents de ce qu'on
écrit parfois sur eux ici. mêm«
quand ils se disent que' ce qu'on
écrit a pour but de rassurer leurs»
familles (qui se rassurent mal).
Ils pensent que ça sert surtout
à rassurer Un peu trop, définiti-
vement les autres, les égoïstes,
ceux qui les ont déjà oubliés.
« Sans doute l'activité physi-
que et intellectuelle qui règne
dans les camps est-elle réelle-
Sans doute les prisonniers se
trouvent-ils maintenant dans des
conditions matérielles à peu près
satisfaisantes, mais ce qu'on ne
saurait savoir, c'est combien
leur est cruelle cette impression
d'être en cage. Ils rêvent fébri-
lement, maladivement, de se pro-
mener librement sur n'importe
quel bout de trottoir, de parler
avec qui bon leur semble, d ache-
ter à la seconde choisie par eux
n'importe,! quelle babiole. »
De quoi avez-vous le plus
souffert ?
Je viens de vous le dire,
d'abord de cette impression
d'être en cage. Ensuite. peut-on
l'avouer ? de la co-habitation
avec des camarades qui, malgré
leur gentillesse réciproque, ne
réagissent pas toujours dé la
même façon. Je me suis aperçu
que je ne connaissais pas l'hu-
manité, que j'avais trop pris
l'habitude de vivre dans un pe-
tit cercle choisi, au milieu de
gens sensibles, qui partageaient
mes goûts.
« Heureusement, au sein d'une
grande multitudè, on arrive sou-
vent mieux à s'isoler que parmi
un petit groupe. Ainsi, au .cours
de ma première captivité, c'était
tout différent. Nous vivions dans
des forts, à 8 à- 10 hommes par
chambre.
Au cours de votre première
captivité ?
Mais oui. En août 1914. J'a-
vais 20 ans. Je. suis parti comme
caporal, j'ai été blessé à la Mar-
ne. Je suis reparti comme aspi-
rant en avrill915 et j'ai été fait
prisonnier à Tahure, en septem-
bre 15, pour trois ans et trois
mois. C'est là-bas que j'ai appris
que mon frère avait été tué.
Pendant cette seconde captivité,-
c'est la mort de mon vieux père
qu'on m'a annoncée. ̃ .1
V f
Pau! COLLINE dans sa chambrée (Dessin de <" • m
« JE TRAVAILLAIS »
( Donc, cette fois ci, nous
étions jusqu'à 300 officiers par
baraque (Paul Colline reprend le
croquis). C'est sur ce lit que je
passais le plus clair de mes
journées à travailler.
Vous êtes tout de même par-
venu à travailler ? 2
C'est-à-dire que pendant les
trois premiers mois, j'ai été à
peu près incapable de m'intéres-
ser à quoi que ce soit sans
nouvelles des miens de ma
femme, de mon tout petit garçon
et de mes deux grands fils (20 et
21 -ans), tous deux mobilisés.
« Le moment le plus émouvant
pour moi, voyez-vous, ç'a été ce-
lui où on m'a remis la première
lettre dé chez moi m'apprenant
que tout le monde était sauf
seul mon fils aîné Jacques était
prisonnier comme moi C'esl
quand j'étais sans nouvelles que
j'ai écris les poèmes « A Jac-
ques », « A Andrée », « Départ ».
".<< Enfin, j'ai pu me remettre à
travailler. Je vous disais tout à
l'heure Surprenante fut la ra
pidité avec laquelle nous avons
« fondé » une Université et non
moins surprenantes furent tou-
tes les facultés inventives que
mous avons mises au service de
nos réalisations artistiques ex-
positions de peinture, représenta
tions théâtrales, etc..
« A la vérité, je me suis senti
LE RAVITAILLEMENT
DES CAMPS
Volei la total des expéditions vers les Oflags, Stalags et Fronstalags, arrêté à
la fin du mois de novembre dernier en kilos pour les vivres, pour les cigaret-
tes, le tabae et le savon, en unités pour les autres objets.
Désignation Total au Tabac siT^fi
30 T^ cSèttes •r.v.v:v.
Pain de güerre .18.163.142 Cigarettes 767.43:
Pain de guerre 3.102.012 Cigares A 176.9S5
Viande 3.102.0xa
Couscous 498-71.l Savon » 200.378
Légumes secs "f^9'
Légumes verts. J84.69j> couvertures 676.1M
Dattes l-39g'«8 Capotes 622.33a
Fruits divers. *xH?S Vareuses 621.o55
Noix de Kola 23.902 Pantalons 666.240
Riz 54.31a Chaussures 624.729
Confitures -•• t.083.i/o Bonnets de police 346.034
Confiserie 58.d13 Molletières 162.955
Sucre ̃̃ 593.323 jerseys “«. 415.892
Sucre ,.136.o63 chemises 621.626
̃Pâtes f136-o63 chemises 621.626
Poissons .• f.092.199 caleçons 506.984
Fromage 104.801 chaussettes 587.701 1
Chocolat · 248.460 Mouchoirs serviettes 811.326
Matières grasses 12.989 Effets chauds 746.'214
Thé, menthe. 12.234 Gants 153.791
Sel 9.371 chèches 3.161
Café 1-623 chéchias ..«•• 9.070
Arachides · 62.a36 Sabots chaussons 117.722
Divers 38.553
Divers. on 38',55.'J Il 7.643.529
.̃̃ 27.467.638 (Visa 'D.S.P.G. 4.295).
(fD.S.P.G.4333)
assez peu attiré là-bas par le
théâtre. Mais j'ai tout de même
accepté, pour les camarades, d?
faire partie du « Comité des dis-
tractions n du camp. Toujours
notre manie de créer d'abord des
comités 1
« Nous avons commencé par
monter deux revues, puis des
pièces classiques, « La jalousie
du Barbouillé ».
Vous êtes arrivés à recru-
ter assez vite une troupe suffi-
samment homogène 7 »
Mais oui, très* vite. Nous
étions 5.000 au camp, il y avait
le choix. Et puis tout le monde
est un peu comédien. Presque
chacun connaît un tour. Chaque
amateur a toujours un « numéro
tout fait ». Le difficile est évidem-
ment de l'amener ensuite à
quelque chose de neuf Qui ne
connait un poème, une scène du
Misanthrope ou de Grock
« Personnellement, j'ai peu
joué. Je n'y tenais guère. J'ai
surtout donné des conseils, veil-
lé à la réalisation. « Nous
avons facilement aussi trouvé
des « bricoleurs ».
Colline me quitte un moment
et revient avec une imposante
collection de photos.
NOUS AVONS JOUE
DE NOMBREUSES PIECES
Vous voyez toutes ces colon-
nes, toutes ces chandelles, c'est
très astucieusement découpé dans
du carton. Lies Allemands ont ac-
cepté de nous fournir des plan-
ches. Les uniformes étaient va-
riés (marins-aviateurs); il était
loisible de les retourner, de les
transformer. Les couvertures des
lits servaient aussi de costumes.
L'ennui, c'est qu'il fallait les
découdre ou les « désépingler »
tous les soirs.
« Nous avons fait aussi une
présentation assez réussie de tous
les poètes français, de Villon à
nos jours, en passant par Ron-
sard. Musset, Rostand, etc.
« Bref, nous avons interprété
de nombreuses pièces classiques,
modernes, policières. Si bien
qu'en rentrant j'ai eu l'intention
de monter le Misanthrope avec
Dorin, Je ne dis pas que nous ne
reviendrons pas à ce projet.
Vous m'avez dit que le
théâtre vous avait médiocrement
attiré. Quelles étaient vos activi-
tés principales ? 1 1dp
J'ai écrit deux recueils de
vers « De guerre lasse u et
« Dieu me pardonne n, que je m «
propose de faire éditer après les
avoir mis au point. J'ai écrit aus-
si le scénario d'un film. Enfin.
j'ai, appris l'allemand et l'an-
glais. •:
Et vos impressions de re-
tour ? '1
• –Eh bien mes impressions
de retour, elles se trouvent assez
bien résumées dans la chanson
que je chante chaque soir en CA
moment au « Théâtre de Dix
Heures » et qui s'intitule « C'est
tout natureln. *r
C'est bizarre étant prteonnl-ar
D'être libre on se fait un rêve
Sans penser qu'un'îois libéré
Le rêve merveilleux. s'achève 1
« Oui, tout le bonheur qu'on
retrouve, ça paraît. tout de
suite. tout naturel.
Libre, Je vis des heures brèves.
Mais sans doute je me dis
Que pour mieux goûter ce beau rêve
Par moi fait en captivité
Et pour empêcher qu'il s'achève
n me faudrait y retourner.
Comment avez-vous retrouvé
Paris ?
Evidemment, il m'a paru
beaucoup moins brillant, beau-
coup moins élégant qu'avant.
Toutefois, je ne peux pas dire
que j'en ai été très vivement
frappé. L'impression avait été
beaucoup plus profonde au retour
de. ma première captivité. Il est
vrai que trois an» s étaient écou-
lés. En août 1914, j'avais Jais-
sé les hommes en canotier de
paille, en veston à petits revers,
les femmes en robe longue, en
bas de coton. Je retrouvais les
premiers avec le chapeau mou,
qu'ils portent encore, et en
« trench-coat » (innovation due
aux Américains) et les secondes
enfin, en robe courte et en bas
de soie. Je vous assure que ça
«hangeàit pour moi la physiono-
mie des boulevards » A. P.
(Visa D. S. P. G. 4261).
Le carnet
du Figaro
NAISSANCES 1
Le Comte de FRANCE de TBR-
SANT et 1a comtesse, née Des
Francs de Parabère, font part de
la naissance de leur -fille HELENE.
Paris, le 20 décembre 1941.
M. Gérard LLEWELLYN et
Mme, née Colette de Moussac. sont
heureux d'annoncer la naissance
de leur fille DOMINIQUE. Paris.
6, rue Milne-Edwards. XVII*.
FIANÇAILLES
Nous apprenons les fiançail-
les de Mademoiselle Marcelle
MONTPELLIER, fille de Monsieur
Albert Montpellier et de Madame,
née Delattre, avec le Comte
Arnaud de FOULHIAC de PAOI-
RAC, 'lieutenant au 1" chasseurs
à cheval, croix de guerre, fils du
lieutenant-colonel de Foulhiac de
Padirac. officier de la Légion
d'honneur, croix de guerre, et de
la Comtesse, née de La Blanchère.
Vienne (Isère).
MARIAGE
En l'église Saint-Hc-nOTé
d'Eylau, à Paris, a été célébré, le 6
janvier, le mariage de Mlle GENIN
de GRANGE avec M. Claude OZAN-
NAT.
DEUILS
On nous annonce la mort de
Mlle Marthe PEIRCHERE de REF-
FYE, survenue à Paris le 22 dé-
cembre.
Les obsèques ont été Célébrées
dans l'intimité.
Nous apprenons la mort de
M. Georges GAGET, conseiller à
la Cour de Cassation, décédé à
Toulouse le 3 janvier 1942.
On apprend la mort de M.
Amédée BONNET, chevalier de la
Légion d'honneur, maître de con-
férences honoraire de la Faculté
des Sciences de Lyon. président
de l'Automobile.Club du Rhône,
décédé dans sa 63* année. ~i
Nous apprenons la mort de
Mme Louis FALCON DE LONGE-
VIALLE, née Marie de Jerphanion,
décédée à Lyon le 7 janvier 1942,
dans sa 75* année, munie des sa-
crements de l'Eglise.
On nous prie d'annoncer la
mort survenue à Nice de Mme
URBAN-LAZARiD, de la part de son
fils Jacques Lazard;
De Paris, on annonce la mort
de Mme Eugène MULIE, née Mar-
chand, pieusement décédée à l'âge
de 86 ans.
SERVICE D'ENTR'AIDE
du • FIGARO
BON A DECOUPER
et à (oindne
ï toute demande d'emploi
Le mot du rapatrié
DONNER UN BUT
A LEURS ACTIVITES
LES prisonniers ont fait un admi-
rable effort pour réagir, par
la méditation, l'étude, les
sports, contre les conséquences
de l'inaction à laquelle ils sont ré-
duits.
Les circonstances se «ont prêtées à
l'éclosion de vocations que la vie
quotidienne avait, jusque-là, étouf-
fées. En captivité, le temps perdu
devenait du temps gagné-
Pour tuer une heure, on s'amusait
à tailler un coupe-papier rudimen-
taire on décorait le manche de
fleurs maladroites. Le résultat n'étant
pas satisfaisant, on recommençait.
Une passion inattendue vous atta-
chait à l'ouvrage. On se sentait con-
quis par un art difficile. J'ai vu un
camarade, avec une patience infinie.
sculpter avec son couteau de poche
une Sainte Cène sur une planche de
son lit.
Un autre, à trente ans, découvrit
les mathématiques en bavardant avec
son voisin de lit, un Polytechnicien
que l'exil n'avait pu séparer de ses
équations et qui tirait des chiffres
une philosophie sereine.
Dans une chambrée, un historien
évoquait l'époque romaine et pas-
sionnait ses camarades avec la vie
d'Auguste. Ailleurs. c'était le meil-
leur joueur d'échecs de Pologne qui
enseignait à ses camarades les se-
crets de son art.
Ainsi, pendant des mois, les pri-
sonniers ont vécu sur le fonds com-
mun de leurs connaissances. Com-
ment ne pas craindre qu'à la lon-
gue, ce fonds ne s'épuise et que
l'agitation artificielle dont ils ont
animé les camps ne vienne à tes
lasser ?. Que le peintre soit fati-
gué un jour de refaire le même pay-
sage ?. Que l'élève le plus appliqué
abandonne l'étude de l'arabe ou du
danois, ou d'une autre langue on
pourrait dire d'une autre discipline
qui jamais ne lui servira t
C'est cette lassitude qu'il faut leur
épargner dans toute la mesure où
nous pouvons le faire. Puisque l'ho-
rizon du peintre ne change jamais,
il faut changer sa palette, ses cou-
leurs il faut lui proposer une tech-
nique nouvelle, plus difficile que
celle qu'il a déjà acquise. Pour que
le mathématicien ne renonce pas à
ses théorèmes, il faut stimuler son
ambition, lui proposer un but un
diplôme à gagner, un concours à pré-
parer.
Renouveler constamment l'apport
des matières premières spirituelles
aussi bien que matérielles, voilà le
rôle du pays, voilà ce que nous de-
vons et pouvons faire pour les pri-
sonniers. l.l ne faut pas qu'ils se
sentent inutiles, ou pire encore, que
leur pensée s'habitue à l'abstrait, à
une vie purement contemplative.
Aussi cruel que cela paraisse, il
faut s'ingénier à entretonir leur im-
patience. M. MARTIN.
(Visa D. S. P. G. 4336)
LES SPECTACLES
A LYON
Deux galas
du Secours National
Vendredi 16 janvier, à 20 h. 30,
au Grandi-Théâtre, première re-
présentation à Lyon de L'Arlé-
sienne, avec Vidahn, Aquistapace,
Fanny Robianne. Orchestre sous
la direction de M. Razigade. Lo-
cation à l'Opéra.
Au cours de ce gala, mise aux
enchères d'une superbe pièce de
soierie au profit. du Secours Na-
tional.
Dimanche 18 janvier, à
20 h. 30, sotte Rameau, soirée de
gala au profit du Secours Natio-
nal, par la Musique des Chantiers
de la Jeunesse 170 exécutants.
Mise aux enchères d'une tonne
de bois. Location, maison Béai.
THEATRES
VIIiLETJRBANNE THEATRE.
Ce soir, 20 h., et demain, deux réci-
tals de jazz, avec Bob Gordon, le
créateur de la Cariocca, et son jazz
de 18 musiciens. I^oc. Béai et Théâtre
CV. 70-74). Retour assuré. Salle chauff.
Sam. 20 h. et dim. 14 h. 30-20 h.
Les Saltimbanques, av. Andrézy, Nini
Saury, F. Maurin, C. Pollaud, Costan-
tini, P. Gabriel. Attraction Les Léan-
dry, acrobates. Loc. Béai et Théâtre
(V. 70-74). Retour assuré. Salle chauff.
CINEMAS
ALHAMBRA. Fugue de M. Pettersen,
BEI/LECOUR. L'amour frappe
André Hardy.
MAJESTIC. L'acrobate (Fernandel).
PATHE-PAI
ROYAL. Premier bal (Su sem.).
TIVOLI. Diamant noir (2e sem.).
STUDIO 83. Harry Baur, dans
Le Patriote.
SPECTACLES ANNONCES
CELESTINS. Jeudi 15, matinée
Le mariage de Blanche.Neige, par les
Petits Poulbots. En soirée, en
entente avec Les Heures, récital de
danse I,ycette Darsonval,
_i
VILLEURBANNE THEATRE
Ce aolr et demain, 20 h. S0
RECITAL DE JAZZ
BOB GORDON;
le créateur de la Carlocca
et son jazz de 18 mustefens
Loc. Béai et Théâtre- (V. 70-74)
Retour assuré Salle chauffée
A la Banque de France
Vichy, 13 janvier. L'assemblée gé-
nérale des actionnaires de la Banque
de France se réunira le jeudi 29 jan-
vier, à.15 heures, salle Gaveau à Pa-
ris.
Le Figaro pratique
Distribution
de matières grasses
Les consommateurs pourront recevoir
à compter du 16 Janvier, 1S0 grammes
de beurre en échange de deux tiokets
de 60 grammes, de deux tickets de
25 grammes et d'un ticket GC de oon.
trole.
Une taxe de 5 sur
le gaz et l'électricité
Une taxe nouvelle de 5 sera pré-
levée sur les consommations de tas et
d'électricité.
On fait remarquer qne dans les au-
tres grandes villes, la taxe appliquée
est de 8
IMPHIMIilîlK DU NOIIVKI. LISTE
18. rue François Dauphin. l.YON
Le gérant DETOT
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