En page 3. LE FIGARO ACTUALITES
1 franc
LOUIS VUITTON OEPARIS
PRESENTE A
VICHY NICE
23, rue t Jardin Albert j*
Maréchal-PétaiD
SES NOUVELLES CRÉATIONS EN
PARBSl
14. Rond-Point
=> des Champs-Elysées
Edition de Lyon
REDACTION ET ADMINISTRATION
12, rue de la Charité, 12 (2e)
Téléphone | FttANKI.IN 54-14 et 54-11
Le Gaulois
DIRECTEUR s Pierre BRISSON
L 3a uê mubsc m ri» m mur., w m» ttm muo* ivm k*uri«_
BAinuscKAta,
VENDREDI j%q NOVEMBRE 1941
No 322  1 1.6« ANNEE
ARTICLES DE VOYAGE LEGERS
LA LIBERTÉ
de renseignement
M. Albert Rivaud
vient de publier
dans la « Revue
des Deux Mon-
'des » une étude
1
luagi&utuB sur ia situation ae
l'enseignement libre en Fran-
ce. Rien de plus lumineux que
ces pages où, d'une façon ob-
jective et sereine, tout le pro-
blème de l'enseignement est
résumé et ramené à ses vraies
porportions.
M. Rivaud nous montre
d'abord l'évolution qu'a suivie
l'enseignement au cours des
âges. L'ancienne France, ex-
plique-t-il, a été presque en-
tièrement instruite par des
maîtres qui ne dépendaient
pas de l'Etat. La Monarchie
française n'avait jamais pensé
que dispenser l'instruction fût
l'une de ses tâches essentiel-
les, au même titre que la di-
plomatie ou la défense du ter-
ritoire. Elle s'en était remise
aux particuliers, au clergé;
aux congrégations, du soin
d'enseigner la jeunesse. Rien
de moins uniforme que l'orga-
ganisation de l'enseignement
dans l'ancienne France. Le ré-
gime changeait de diocèse à
diocèse. Les universités étaient
des créations de l'Eglise qui
,voulaient former des théolo-
.giens et l'Etat leur garantissait
l'existence .par des privilèges.
La Monarchie, il est vrai, a
créé des écoles. Mais à des
fins précises instruire des
administrateurs ou des sol-
dats, introduire en France des
industries ou des arts étran-
vers, encourager la recherche
Le roi suggérait parfois, com-
mandait rarement, ne se ré-
rarvant qu'un droit général
d'autorisation et de surveil-
lance, marque de la souverai-
neté.
Ce régime de « liberté con-
frôlée » a duré jusqu'en i792.
Qui pourrait soutenir sérieu-
sement qu'il donna de mau-
vais résultats ? Avec infini-
ment de raison, M. Albert Ri-
Vltud constate que s'il serait
puéril de pétendre que tous les
Français du XVII6 et du
AVIIP furent instruits, il n'en
demeure pas moins vrai que
France il suffit d'établir
des comparaisons exerçait
une sorte de primauté intel-
lectuelle parmi les nations
d'Europe. Si elle acquit un
tel prestige dont le rayon-
nement dure encore il faut
bien que son niveau intellec-
tuel fût remarquable il faut
donc aussi que son organisa-
tion éducative ne fût pas aus-
si mauvaise qu'on l'a dit. Fai-
flB dater de la Révolution fran-
çaise l'épanouissement de
l'intelligence française est
une simple pauvreté.
Il est vrai qu'avec la Révo-
lution, les choses se transfor-
ment. Les mouvements d'es-
prit qui ont préparé cette
grande c~ise sociale et politi-
que avaient peu à peu ruiné le
principe de la « liberté con-
trôlée » pour y substituer ce-
lui de l'enseignement d;spen-
aé par l'Etat.. Ici deux senti-
ments se rejoignaient. D'une
part, les idéologues, les ad-
mirateurs des Anciens, rê-
vaient d'un régime copié sur
l'Etat spartiate, d'une éduca-
tion donnée par l'Etat -seul et
qui formerait des citoyens
uniquement dévoués au sou-
verain et à la nation. D'autre
part pourquoi le nier ?
i! existait une réaction con- (
tre l'Eglise. Il s'agissait de lui J
arracher les positions qu'elle (
occupait. Pendant la période (
révolutionnaire proprement l
dite, toute l'organisation an- 1
cienne s'effondra. Les congré- (
gations dissoutes et disper. 1
sées, les paroisses détruites, (
les collèges, les écoles fermés. 1
Cependant la Déclaration des (
droits de, l'homme avait pro- i
Demain
CELTUS
Le Fronçais 1
sansF<«n|He I
est |
est
un nomade
sans terre
sans *oit
Maréchal PÉTAIN
clamé la liberté de l'enseigne-
ment et ce même droit fut en-
core consacré le 25 frimaire
an II. et dans la Constitution
de l'an III. Le principe restait
donc sauf mais son applica-
tion était rendue impossible.
Avec le Consulat et l'Empi-
re, la situation se modifia de
nouveau. L'empereur ne se
préoccupait pas de l'instruc-
tion élémentaire. Il l'abandon-
nait au clergé. Seul l'intéres-
sait l'enseignement secondai-
re parce qu'il y voyait la for-
mation des officiers et des
fonctionnaires de l'Etat. La
loi du 10 mai 1806, le décret
du 17 septembre 1808 procla-
mèrent et organisèrent le mo-
nopole de l'enseignement se-
condaire.
Les révolutions de 1830 et de
1848 remirent en honneur le
principe de la liberté. La
charte du 14 août 1830, la loi
de 1832 soumirent seulement
les écoles à la déclaration
préalable obligatoire. Enfin,
le 15 mars 1850, la fameuse
loi Falloux étendit ces dispo-
sitions aux écoles secondai-
res privées et supprima le
monopole accordé aux lycées
par Napoléon. Le Second Em-
pire ne toucha pas à cette lé-
gislation. Toutefois, en char-
geant, les préfets de nommer
eux-mêmes les instituteurs, il
introduisit un élément politi-
que dans le cadre de l'ensei-
gnement. Selon les vents qui
soufflaient, cette mesure de-
vait produire des effets va-
riables.
Le principe de la liberté de
enseignement, consacré par
la loi Falloux, n'en demeura
pas moins intangible. On sait,
cependant, que sans l'atta-
quer de feont, Técole diri-
geansfce qui mena la France
après l'établissement définitif
de la République s'efforça dé
le réduire à sa plus simple ex-
pression. On connaît, en ef-
fet, la sëpie des lois qui ont
tenté de détr-uiue t'enseigne*
ment libre. « jamais, écrit M.
Rivaud, l'Etat républicain n'a
osé contester formellement le
droit des familles à la liberté.
Mais il atteint ce droit d'une
manière oblique en multi-
pliant les obstacles autour de
l'école religieuse, en établis.
sant entre l'école libre et
l'école d'Etat une croissante
inégalité. La loi du 16 juin
1881 proclame la gratuité de
l'enseignement primaire pu-
blic. La loi du 18 mars 1882
substitue à l'éducation morale
et religieuse mentionnée dans
la loi Falloux l'éducation
morale et civique, sans reli-
gion. La liberté existe en
théorie, mais elle est rendue
fictive. Et le Conseil d'Etat se
charge d'en effacer les effets.
L'enseignement, déclare cette
haute assemblée, est un ser-
vice public, mais ne compor.
te pas de monopole. Tel est le
principe, mais tout est fait
pour amorcer le monopole. »
Une série de mesures re-
poussent, en effet, l'enseigne-
ment libre et ses maîtres tou-
jours plus loin dans le domai-
ne de la liberté. La place
qu'on leur reconnaît devient
exiguë. C'est la loi du 10 mars
1880 relative aux grades uni-
versitaires, celle du 18 mars
1882 à propos des program-
mes d'enseignement, celle du
29 août 1930 enfin, qui traite
des équivalences de grades et
frappe renseignement libre
comme une véritable loi d'ex-
ception. Circonstance plus
grave encore, la gratuité de
l'enseignement p r i m a ir e
d'Etat place l'école libre dans
une situation de plus en plus
difficile, car celle-ci est obli-
gée de percevoir une redevan-
ce. L'Etat prélève sur le reve-
nu de tous les Français les
ressources qui font vivre
l'école publique. Ceux que
cette école publique ne satis-
fait pourtant pas se, trouvent
ainsi devoir payer double-
ment. Bien plus, la gratuité
est étendue à l'enseignement
secondaires par les lois de fi-
nances de 1927, 1928 et celle
du 29 août 1930.
Désormais, l'école publique
et l'école privée qui pou-
vaient, qui devaient vivre cô-
te à côte dans l'égalité, s'op-
posent dans l'inégalité. En
fait, l'école d'Etat jouit d'un
monopole matériel. Nous ver-
rons, dans un prochain arti-
cle, que l'enseignement libre
restait reste toujours ce-
pendant réclamé par une por-
tion considérable de la famil-
le française. Les chiffres que
cite à cet. égard M. Albert Ri-
vaud sont éloquents.
Wladimir d'ORMESSON. I
LA GUERRE GERMANO- RUSSE
Autour de Moscou
la manœuvre allemande
se développe sur un front immense
Les forces du Reich auraient atteint Podosk
à 40 kilomètres de la capitale
Les troupes soviétiques lancent des contre-attaques
entre Toula et Stalinogorsk
Les Allemands
sont à Veneev
à 40 kilomètres
au nord est
de Toula
dit l'agence Tass
Moscou, 27 novembre.
L'Agence Tass annonce ce ma-
tin que les troupes allemandes
ont occupé la ville de « V » (Ve-
neev), à 40 km. au nord-est de
Toula, et qu'y ayant massé plus
de cent chars et des effectifs con-
sidérables d'infanterie motorisée,
elles continuent leur progression
vers le nord.
NOUVEAUX COMBATS
DE CHARS
EN CYRENAIOUE
On annonce à Rome que tes troupes
de l'Axe ont repris Sidi-Omar-Wuovi
jLu Caifé, on signale un engagement
important près ëfë Sidi RezegK
(Une bs communiqués en deuxième page)
LE COMPOSITEUR
HENRI CHRISTINE
EST MORT '♦'
MERCREDI A NICE
Nice, 27 novembre. Le popu-
laire compositeur Henri Christiné
est mort tuer à Nice, à, d'âgé de
73 ans.
Christiné fut avant la grande
guerre l'auteur de nombreuses
chansonnettes à succès qui figu-
raient au répertoire de Dalbret,
Mayol, Fra^son et de toutes les
vedettes du music-hall de l'époque.
Après l'armistice de 1818 on créa
à Paris son opérette Phi Phi qui
avec son décor unique et sa figura-
tion réduite à six personnes avait
été conçue pour répondre aux exi-
gences économiques d'alors. Ce
fut un succès sans précédent et le
modèle de toutes les. opérettes fran-
çaises modernes.
Après Phi Phi il écrit encore
notamment Dédé et Là-haut.
Depuis l'été de 1919 Henri Chris-
tiné viyàjf .rétiré à Nice,
DEMAIN
Le FtGARO LITTERAIRE
Frontière Soviétique, 27 novem-
bre. Au 159e jour de la cam-
pagne de Russie, la bataille de
Moscou est manifestement entrée
dans sa phase décisive.
La menace qui pèse sur la ca-
pitale paraît déja si grave que
certains experts militaires alle-
mands posent la question de sa-
voir quel sera le sort que subira
la. ville .encerclement ou destruc-
tion par bombardement 7 Une
grande réserve est observée sur
ce point dans les commentaires
allemands.
'Certains .experts militaires font
toutefois remarquer qu'il n'est
pour ainsi dire pas une pierre de
Mbscou qui- ne soit minée et,que
par conséquent la. ville elle-même
semble avoir décidé de son sort.
Les colonnes allemandes qui ont
réussi à, gagner, du terrain s'ef-
forcent partout rsuivre leur
avance et la situation du général
Joukov devient de plus en plus
critique.
La manoeuvre allemande se dé.
veloppe sur un front immense.
(P. W. 23.0B0h
Le Maréchal
a reçu le président
des Quakers
américains
Vichy, 27 novembre. M. Ho-
ward E. Kershner, directeur du
secours en Europe de l'American
Friend Service Committe, a été
reçu cet après-midi par le Maré-
chal Pétain auquel il était venu
rendre compte de l'activité des
Quakers américains en France.
Les Quakers auront l'hiver pro-
chain un programme un peu plus
étendu que 1 année dernière. Des
préparatifs sont en cours pour
fournir un supplément aux repas
de midi à 86.000 enfants français
dans les cantines scolaires. Par
ailleurs, leurs 17 colonies d'en-
fants sont toujours ouvertes. Les
distributions habituelles de lait
continuent.' Ils assurent les four.
nitures à leurs ateliers de con-
fection. Plus récemment, ils ont
entrepris, aidé, à la reconstruc-
tion de quelques villages.
Les Allemands ont réussi à s'em-
parer de positions défensives qui
étaient réputées imprenables. De
plus, la température joue depuis
quelques jours en faveur de l'as-
saillant. Une épaisse couche de
glace facilite le passage des couni
d'eau. Les élements motorisés
commencent à évoluer avec fa-
'cilité sur le terrain glacé. Le ca-
mionnage se rétablit à l'arrière,
ce qui libère la Luftwaffe de tout
souci de coopération au transport
et lui rend sa liberté d'action
pour l'attaque.
Un correspondant de guerre ita-
,lien résume ainsi la situation
« Le dispositif allemand a acquis,
du fait du gel, une nouvelle sou-
plesse dont les défenses soviéti-
ques ressentent les effets. Les
Russes continuent toutefois à op-
poser en certains points une vi-
ve résistance.
« Entre Toula et Stalinogorsk se
déroule une sanglante bataille de
chars avec des alternatives diver-
ses. Le cercle est désormais à peu
près complètement fermé autour
de Toula. Aux dernières nouvel-
les, de source italienne, des uni-
tés blindées du général Guderian
auraient atteint au Sud de Mos-
cou la petite localité de Podolsk
situé à 40 kilomètres de la capi.
tale ».
Bien que cette Information ne
soit pas confirmée, il apparaît
déjà que toutes les communica-
tions ferroviaires et toutes 'les
routes qui conduisent de la capi-
tale vers l'Ouest, le Nord et le
Sud sont coupées. Les aviateurs
auraient observé à l'Est de Mos-
cou un exode massif de la popu-
lation sur des routes' encadrées
û$< longues-files -dé- • fugitifs^ et d&
stJMats montant «à ligné. <
Dans le' bassin du Donetz, la
cçntre-attaque déclenchée par le
maréchal Timochenko se heurte
4 une résistance germano-italien-
ne qui croit de Jour en jour et
parait décisive.
O.F.I.).
LES JOURS SE SUIVENT
LA FIN DU VOYAGE
Si nous avons te août du voya-
ge, it nous faut, pour le mo-
ment un moment qui peut être
long le satisfaire en voya-
geurs immobiles. Les communi-
qués et tes cartes nous propo.
sent de grands déplacements,
mais ce ne sont plus des voya-
geurs qui les accomplissent, ce
sont des armées en marche. Des
forces considérables franchis-
sent des étapes en des lieux où
jadis s'avançaient avec peine les
découvreurs ou les caravanes.
Les armées roulent sur des pis.
tes et des routes demeurées
longtemps impénétrables aux
profanes bientôt peut-être elles
seront aux portes du mystère.
Les pays sont rares qui ont
su se garantir des conquêtes Qu
des curiosités. A vrai dire, il
n'ep, est guère. L'un ~des plus
protégés, le Tibet, n'a pas
échappé aux explorations et, de-
puis l'époque où le F. Georgii
publiait à Rome en 1762 son fa.
meux Alphabetum Tibetanum,
jusqu'aux Tibetan Journey de
Mme Alexandre, David Neçl, qui
date de quelques années, com-
bien de récits de Séjour à Lhas-
sa ou d'expéditions, du Père
Hue à Sir Henry Hayden. sans
omettre leur énigmatique prédé.
cesseur William Moorcroft Je
disais naguère une « Bibliogra-
phie raisonnie de l'Exploration
Tibétaine » dressée par l'un des
orientalistes, M. Robert Fazy, les
mieux au fait des questions ti-
bétaines. La liste est déjà lon-
gue des ouvrages publiés sur le
Tibet et ses mystères et faut-il
tenir compte encore des. voya-
geurs qui sont allés à Lhassa
sans en rien dire bu dont les ré.
cits antérieurs au XV III* siècle
ont été perdus.
Aussi bien les ̃ Tibétains, qui
constituent une théocratie mé-
diévale très attachée à sa forme
de gouvernement spirituel et
temporel, prennent-ils de gran.
des précautions contre toute pé-
nétration. L'un des derniers vo-
yageurs, M. Marcel Kurz, lors-
qu'il demanda l'autorisation de
traverser le Tibet pour tenter
l'ascension du Chomolhari, re-
çut d'une autorité tibétaine la ré-
ponse que voici a Nous n'avons
rien contre vous autres mais
nous estimons dangereux pour
notre repos de vous laisser pé-
nétrer chez nous. Nous lisons tes,
journaux et nous savons ce qui
se passe dans votre Europe.
Vous avouerez que ce n'est pas.
un exemple encourageant. Nous
vivons ici tranquilles et heureux
et préférons n'avoir aucun con-
tact avec la civilisation ». Cette
réponse lut faite en 1932. On
peut croire légitimement que tes
Création
de Commissaires
aux travaux
d'équipement
rural
Ces fortictionniaires,
choisis parmi les teich-
mioiens die l'Agriculture
et des Travaux Publics,
/eilleironf à l'assainis-
sement des régions
incultes.
(VOIR EN PAGE 2
LES NOTES DE VICHY
LA SITUATION DANS LE PACIFIQUE
M. CORDELL HULL REMET
UN "LIVRE BLEU"
aux représentants du Japon
Washington, 27 novembre. M. Cordell Hull, secrétaire d'Etat,
qui a conféré dans Je courant de la journée aviso le président
Roosevelt, a eu un nouvel entretien à 16 h. 45 (heure looale) avec l'ami-
ral Nomura et M. Saburo Kurusu, rprésentants du Japon.
on rappelle que la précédente entrevue entre M. Cordell Hull et
les diplomates nippons avait eu lieu samedi soir, et qu'en outre le
secréaire d'Etat s'est rencontré, au début de la semaine, avec les
représentants des puissances A B G D.
A t'issue de ces conversations qui
ont duré une heure et quart, le se-
crétaire d'Etat, M. Kurusu et l'ami-
ral Nmura ont quitté le départe-
ment d'Etat ensemble souriants
mals silencieux.
Le document 'que M. Cordell
Hull a remis à ses interlocuteurs
est, croit-on, un « livre bleu » trai-
tant de la paix dans le Pac.ifique.
Un fonctionnaire du département
d'Etat a déclaré que ce document
constituait le résultat des nom-
breuses oonsultatlons qui ont eu
lieu ces derniers temps. Selon cer-
tains milieux informés il contlen.
drait une offre de compromis qui,
sLelle était acceptée* pourrait
amener une trêve temporaire dans
le Pacifique. Le Japon serait sol-
licité avant tout de garantir par
un accord qu'il n'attaquera pas
Singapour ou les Indes Néerian-
daises et qu'il acceptera l'arbitra-
ge pour toutes les questions liti.
gieuses. Le Japon devrait en outre
mettre un terme à son expansion
Tibétains n'ont pas depuis lors
changé d'opinion.
Cependant la prudence ne suf.
fit pas à tout ni l'éloigne-
ment, ni les plus hautes monta-
gnes On voit approcher le
temps où il n'y aura plus aucun
pays inaccessible ni aucun tem.
ple impénétré. Privé de ses mys-
tères terrestres et sevré de rê-
veries voyageuses, notre monde
n'entrera-t-il pas alors dans
l'ère de la monotonie ?
GUERMANTES.
PARLEMENTAIRES
DECHUS
DE LEUR MANDAT
(TELEPHONE FIGARO)
Vichy, 27 novembre. En ap-
plication du statut des Juifs, sont
déclarés déchus de leur mandat
de sénateur MM. Mois© Lévy, sé-
nateur de la Haute-Saône Abra-
ham Schramecîk, sénateur des BQu-
ches-du-Rhône, et Georges Ulwio,
sénateur de la Haute-Marne.
Sont déchus de leur mandat de
député MIM- Pierre Bloch (Aisne)
Léon Blum (Aude) Salomon
Grumbach (Tarn) Robert Lazu-
rick (Cher) Lévy-Alphandéry
(Haute-Marne) Charles Lussy
(Vaucluse) Georges Mandel (Gi-
ronde) Léon Meyer (Seine-In-
férieure) et Jules Moeh (Hérault).
Les peuples de marins
sont des peuples forts
JEUNE FRANÇAIS
tu voudras que ton pays
reste fort
Paris est frappé
d'une amende
d'un million
Paris, 27 novembre. A la sui-
te d'une explosion qui avait été
provoquée il y a quelques jours
dans un restaurant réquisition-
né par les autorités allemandes,
le commandant des troupes d'oc-
cupation de la région parisienne
avise la population que la ville
de Paris paiera une amende
d'un million de francs.
SECOURS NATIONAL
L'hiver est à nos portes
Aidez-nous à le combattre
CROISADE D'HIVER
Devant les hommes d'Etat étrangers
réunis à Berlin'
M. von Ribbentrop expose
les antécédents delà guerre
et les résultats acquis par le Reich
Berlin, 27 novembre. Rece-
vant les hommes d'Etat étrangers
qui ont assisté aux cérémonies
anniversaires du pacte anti-komin-
tern, M. von Ribbentrop, ministre
des Affaires étrangères du Reich,
a prononcé une allocution dans la-
quelle il a passé en revue les évé-
nements depuis 1939.
Il a déclaré qu'après les gran-
des opérations de Russie, le der-
nier des alliés britanniques du
continent a cessé d'avoir de l'im-
portance. L'Allemagne et l'Italie
sont devenues, de ce fait, inatta-
quables sur le continent.
Economiquement, l'Axe et ses
alliés européens sont devenus indé-
pendants des pays d'outre-mer.
IV. -L'ACCES DES MASSES A LA CULTURE
A propos
de V;sm Gogh
par Je,an SCHLUMBER9ER
N se rappelle la polémique suscitée par la ré-
J trospective de Van Gogh à l'Exposition
W Universelle de 1936. De nombreux do-
~< cuments avaient été réunis autour des ta-
bleaux, afin d'en faire mieux saisir la genèse et la si-
gnification renseignements biographiques, ébauches,
commentaires critiques, lettres de l'artiste, photogra-
phies, permettant d'apprécier la déformation que son
style avait fait subir à tel visage ou à tel site. On ne
pouvait, d'une manière plus ingénieuse, introduire un
public non initié dans l'intimité d'une œuvre, le ren-
dre attentif à se technique, aux problèmes qu'elle pose,
lui faire tout ou moins comprendre qu'il ne se trouvait
pas devant le bariolage d'un farceur, mais devant des
recherches réfléchies, auxquelles un homme avait con.
sacré le meilleur de lui-même.
Cette présentation souleva la mauvaise humeur de
quelques délicats. Allait-on commencer, sous prétexte
d'éduquer les foules, à faire de nos musées des suc-
cursales d'écoles primaires ? De quelle utilité pou-
vaient être ces explications, à des gens qui n'auraient
jamais le sens de la peinture et qui s'y croiraient com-
pétents pour quelques phrases pédantes qu'on leur
aurait mises dans la tête ? L'art est beauté, et ceux qui
ne sont pas doués pour le ressentir comme tel ne per-
dent rien à s'en passer.
L'alarme de ces hommes de goût était assez vaine,
puisque personne ne nous menaçait de soumettre les
salles du Louvre à ce mode de présentation et quant
aux toiles de Van Gogh, elles n'allaient pas tarder à
quitter leur, cortège de pièces justificatives, pour bril-
ler de nouveau de leur seul éclat. Mais ces protesta-
tions dénotaient surtout un étrange dédain à l'égard
de tout un public qui n'a pas encore eu sa chance
d'accès à certaines zones de la culture. Le moindre re-
tour sur eux-mêmes aurait contraint ces puristes si
peu partageux à reconnaître que leur propre goût
n'était pas inné qu'ils avaient reçu, par leur éduca-
tion, leur milieu, leurs lectures, toutes sortes d'initia-
tions successives, et qu'ils n'avaient compris maintes
œuvres, qu'après que quelqu'un leur en avait donné
la clef. L'orgueil du connaisseur ne vaut pas mieux que
celui de l'homme qui a fait fortune et qui trouve de
mauvais ton qu'on s'avoue encore forcé de compter.
En France, la pédagogie se laisse trop facilement inti-
mider par ces allures elle a des pudeurs de parente
pauvre qui voudrait faire oublier sa condition.
« La voix de cette institutrice, dites-vous, est
intolérable. » La disette spirituelle d'un peuple à
qui personne n'adresse la parole l'est encore davan.
tage. Mais restant muette, elle ne vous gêne pas.
Si dans d'autres pays, Suisse, Autriche, Allema-
gne, Scandinavie, l'éducation du goût populaire a pris
une tout autre extension, c'est parce qu'elle n'a pas
rougi de son rôle. De grands syndicats, notamment;
l'ont secondée avec une persévérance et un désintéresr
sement qui représentent une belle victoire sur l'es-
prit de parti. Qu'il s'agisse d'enseignement, de livres,
de musique, de théâtre, on s'est inspiré de ce principe
qu'il n'y a rien à rabattre sur la qualité de ce qu'on
offre à un public populaire, mais qu'il y a une ma-
nière populaire de le lui rendre accessible. J'ai sous
les yeux un Tristam Shandy spécialement édité pour
un vaste groupement professionnel et qui ne se distin-
gue d'une édition ordinaire que par une préface soi-
gneusement rédigée à l'intention de lecteurs dépourvus
d'information. De même, s'il arrive qu'une associa-
tion convie ses adhérents à une soirée théâtrale, elle
loue toute une salle pour un spectacle du répertoire
courant mais la représentation est précédée d'une
introduction strictement conçue pour les auditeurs de
ce soir-là et qui va au-devant de leurs ignorances ou
de leurs préventions.
L'Europe peut résister à un blocus.
Les céréales et les matières pre-
mières de Russie peuvent couvrir
complètement les besoins de l'Eu-
rope. Ses industries et son écono-
mie seront mises à la disposition
des alliés, ce qui accroîtra le po-
tentiel de guerre de l'Europe.
Les deux conditions sont main-
tenant remplies pour la victoire de
l'Axe et de ses alliés- Un puissant
bloc européen se trouve en présen-
ce des Iles britanniques, avec sori
alliée américaine. L'Allemagne et
l'Italie sont en mesure de concen-
trer leurs forces pour contenir le
principal adversaire britannique.
L'Angleterre compte maintenant
sur son dernier allié possible les
Etats-Unis..
« Le peuple allemand, dit M.
von Ribbentrop, n'a. jamais eu,
dans le passé, de haine ni de colère
contre le peuple américain, qui est
composé de presque un tiers d'élé-
ments d'origine alleman.de.
« Cependant, ajoute le ministre,
le président Roosevelt cherche à
pousser son pays dans une guerre
contre l'Allemagne.' L'Allemagne
ne la souhaite pas, mais elle l'a
prévue. Tout le matériel de guerre
que les Etats-Unis pourront livrer
à nos ennemis n'empêchera pas la
victoire de l'Axe et de ses alliés.
« Si la guerre devait éclater en-
tre les Etats-Unis, d'une part,
l'Europe et l'Extrême-Orient d'au-
tre part, la responsabilité en re-
tomberait exclusivement sur le
président Roosevelt. >
(Suite page 2, col. 5 et 6)J
(Suite page 2, coL 5 «t 9)]
1 franc
LOUIS VUITTON OEPARIS
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VICHY NICE
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Maréchal-PétaiD
SES NOUVELLES CRÉATIONS EN
PARBSl
14. Rond-Point
=> des Champs-Elysées
Edition de Lyon
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Le Gaulois
DIRECTEUR s Pierre BRISSON
L
BAinuscKAta,
VENDREDI j%q NOVEMBRE 1941
No 322  1 1.6« ANNEE
ARTICLES DE VOYAGE LEGERS
LA LIBERTÉ
de renseignement
M. Albert Rivaud
vient de publier
dans la « Revue
des Deux Mon-
'des » une étude
1
luagi&utuB sur ia situation ae
l'enseignement libre en Fran-
ce. Rien de plus lumineux que
ces pages où, d'une façon ob-
jective et sereine, tout le pro-
blème de l'enseignement est
résumé et ramené à ses vraies
porportions.
M. Rivaud nous montre
d'abord l'évolution qu'a suivie
l'enseignement au cours des
âges. L'ancienne France, ex-
plique-t-il, a été presque en-
tièrement instruite par des
maîtres qui ne dépendaient
pas de l'Etat. La Monarchie
française n'avait jamais pensé
que dispenser l'instruction fût
l'une de ses tâches essentiel-
les, au même titre que la di-
plomatie ou la défense du ter-
ritoire. Elle s'en était remise
aux particuliers, au clergé;
aux congrégations, du soin
d'enseigner la jeunesse. Rien
de moins uniforme que l'orga-
ganisation de l'enseignement
dans l'ancienne France. Le ré-
gime changeait de diocèse à
diocèse. Les universités étaient
des créations de l'Eglise qui
,voulaient former des théolo-
.giens et l'Etat leur garantissait
l'existence .par des privilèges.
La Monarchie, il est vrai, a
créé des écoles. Mais à des
fins précises instruire des
administrateurs ou des sol-
dats, introduire en France des
industries ou des arts étran-
vers, encourager la recherche
Le roi suggérait parfois, com-
mandait rarement, ne se ré-
rarvant qu'un droit général
d'autorisation et de surveil-
lance, marque de la souverai-
neté.
Ce régime de « liberté con-
frôlée » a duré jusqu'en i792.
Qui pourrait soutenir sérieu-
sement qu'il donna de mau-
vais résultats ? Avec infini-
ment de raison, M. Albert Ri-
Vltud constate que s'il serait
puéril de pétendre que tous les
Français du XVII6 et du
AVIIP furent instruits, il n'en
demeure pas moins vrai que
France il suffit d'établir
des comparaisons exerçait
une sorte de primauté intel-
lectuelle parmi les nations
d'Europe. Si elle acquit un
tel prestige dont le rayon-
nement dure encore il faut
bien que son niveau intellec-
tuel fût remarquable il faut
donc aussi que son organisa-
tion éducative ne fût pas aus-
si mauvaise qu'on l'a dit. Fai-
flB dater de la Révolution fran-
çaise l'épanouissement de
l'intelligence française est
une simple pauvreté.
Il est vrai qu'avec la Révo-
lution, les choses se transfor-
ment. Les mouvements d'es-
prit qui ont préparé cette
grande c~ise sociale et politi-
que avaient peu à peu ruiné le
principe de la « liberté con-
trôlée » pour y substituer ce-
lui de l'enseignement d;spen-
aé par l'Etat.. Ici deux senti-
ments se rejoignaient. D'une
part, les idéologues, les ad-
mirateurs des Anciens, rê-
vaient d'un régime copié sur
l'Etat spartiate, d'une éduca-
tion donnée par l'Etat -seul et
qui formerait des citoyens
uniquement dévoués au sou-
verain et à la nation. D'autre
part pourquoi le nier ?
i! existait une réaction con- (
tre l'Eglise. Il s'agissait de lui J
arracher les positions qu'elle (
occupait. Pendant la période (
révolutionnaire proprement l
dite, toute l'organisation an- 1
cienne s'effondra. Les congré- (
gations dissoutes et disper. 1
sées, les paroisses détruites, (
les collèges, les écoles fermés. 1
Cependant la Déclaration des (
droits de, l'homme avait pro- i
Demain
CELTUS
Le Fronçais 1
sansF<«n|He I
est |
est
un nomade
sans terre
sans *oit
Maréchal PÉTAIN
clamé la liberté de l'enseigne-
ment et ce même droit fut en-
core consacré le 25 frimaire
an II. et dans la Constitution
de l'an III. Le principe restait
donc sauf mais son applica-
tion était rendue impossible.
Avec le Consulat et l'Empi-
re, la situation se modifia de
nouveau. L'empereur ne se
préoccupait pas de l'instruc-
tion élémentaire. Il l'abandon-
nait au clergé. Seul l'intéres-
sait l'enseignement secondai-
re parce qu'il y voyait la for-
mation des officiers et des
fonctionnaires de l'Etat. La
loi du 10 mai 1806, le décret
du 17 septembre 1808 procla-
mèrent et organisèrent le mo-
nopole de l'enseignement se-
condaire.
Les révolutions de 1830 et de
1848 remirent en honneur le
principe de la liberté. La
charte du 14 août 1830, la loi
de 1832 soumirent seulement
les écoles à la déclaration
préalable obligatoire. Enfin,
le 15 mars 1850, la fameuse
loi Falloux étendit ces dispo-
sitions aux écoles secondai-
res privées et supprima le
monopole accordé aux lycées
par Napoléon. Le Second Em-
pire ne toucha pas à cette lé-
gislation. Toutefois, en char-
geant, les préfets de nommer
eux-mêmes les instituteurs, il
introduisit un élément politi-
que dans le cadre de l'ensei-
gnement. Selon les vents qui
soufflaient, cette mesure de-
vait produire des effets va-
riables.
Le principe de la liberté de
enseignement, consacré par
la loi Falloux, n'en demeura
pas moins intangible. On sait,
cependant, que sans l'atta-
quer de feont, Técole diri-
geansfce qui mena la France
après l'établissement définitif
de la République s'efforça dé
le réduire à sa plus simple ex-
pression. On connaît, en ef-
fet, la sëpie des lois qui ont
tenté de détr-uiue t'enseigne*
ment libre. « jamais, écrit M.
Rivaud, l'Etat républicain n'a
osé contester formellement le
droit des familles à la liberté.
Mais il atteint ce droit d'une
manière oblique en multi-
pliant les obstacles autour de
l'école religieuse, en établis.
sant entre l'école libre et
l'école d'Etat une croissante
inégalité. La loi du 16 juin
1881 proclame la gratuité de
l'enseignement primaire pu-
blic. La loi du 18 mars 1882
substitue à l'éducation morale
et religieuse mentionnée dans
la loi Falloux l'éducation
morale et civique, sans reli-
gion. La liberté existe en
théorie, mais elle est rendue
fictive. Et le Conseil d'Etat se
charge d'en effacer les effets.
L'enseignement, déclare cette
haute assemblée, est un ser-
vice public, mais ne compor.
te pas de monopole. Tel est le
principe, mais tout est fait
pour amorcer le monopole. »
Une série de mesures re-
poussent, en effet, l'enseigne-
ment libre et ses maîtres tou-
jours plus loin dans le domai-
ne de la liberté. La place
qu'on leur reconnaît devient
exiguë. C'est la loi du 10 mars
1880 relative aux grades uni-
versitaires, celle du 18 mars
1882 à propos des program-
mes d'enseignement, celle du
29 août 1930 enfin, qui traite
des équivalences de grades et
frappe renseignement libre
comme une véritable loi d'ex-
ception. Circonstance plus
grave encore, la gratuité de
l'enseignement p r i m a ir e
d'Etat place l'école libre dans
une situation de plus en plus
difficile, car celle-ci est obli-
gée de percevoir une redevan-
ce. L'Etat prélève sur le reve-
nu de tous les Français les
ressources qui font vivre
l'école publique. Ceux que
cette école publique ne satis-
fait pourtant pas se, trouvent
ainsi devoir payer double-
ment. Bien plus, la gratuité
est étendue à l'enseignement
secondaires par les lois de fi-
nances de 1927, 1928 et celle
du 29 août 1930.
Désormais, l'école publique
et l'école privée qui pou-
vaient, qui devaient vivre cô-
te à côte dans l'égalité, s'op-
posent dans l'inégalité. En
fait, l'école d'Etat jouit d'un
monopole matériel. Nous ver-
rons, dans un prochain arti-
cle, que l'enseignement libre
restait reste toujours ce-
pendant réclamé par une por-
tion considérable de la famil-
le française. Les chiffres que
cite à cet. égard M. Albert Ri-
vaud sont éloquents.
Wladimir d'ORMESSON. I
LA GUERRE GERMANO- RUSSE
Autour de Moscou
la manœuvre allemande
se développe sur un front immense
Les forces du Reich auraient atteint Podosk
à 40 kilomètres de la capitale
Les troupes soviétiques lancent des contre-attaques
entre Toula et Stalinogorsk
Les Allemands
sont à Veneev
à 40 kilomètres
au nord est
de Toula
dit l'agence Tass
Moscou, 27 novembre.
L'Agence Tass annonce ce ma-
tin que les troupes allemandes
ont occupé la ville de « V » (Ve-
neev), à 40 km. au nord-est de
Toula, et qu'y ayant massé plus
de cent chars et des effectifs con-
sidérables d'infanterie motorisée,
elles continuent leur progression
vers le nord.
NOUVEAUX COMBATS
DE CHARS
EN CYRENAIOUE
On annonce à Rome que tes troupes
de l'Axe ont repris Sidi-Omar-Wuovi
jLu Caifé, on signale un engagement
important près ëfë Sidi RezegK
(Une bs communiqués en deuxième page)
LE COMPOSITEUR
HENRI CHRISTINE
EST MORT '♦'
MERCREDI A NICE
Nice, 27 novembre. Le popu-
laire compositeur Henri Christiné
est mort tuer à Nice, à, d'âgé de
73 ans.
Christiné fut avant la grande
guerre l'auteur de nombreuses
chansonnettes à succès qui figu-
raient au répertoire de Dalbret,
Mayol, Fra^son et de toutes les
vedettes du music-hall de l'époque.
Après l'armistice de 1818 on créa
à Paris son opérette Phi Phi qui
avec son décor unique et sa figura-
tion réduite à six personnes avait
été conçue pour répondre aux exi-
gences économiques d'alors. Ce
fut un succès sans précédent et le
modèle de toutes les. opérettes fran-
çaises modernes.
Après Phi Phi il écrit encore
notamment Dédé et Là-haut.
Depuis l'été de 1919 Henri Chris-
tiné viyàjf .rétiré à Nice,
DEMAIN
Le FtGARO LITTERAIRE
Frontière Soviétique, 27 novem-
bre. Au 159e jour de la cam-
pagne de Russie, la bataille de
Moscou est manifestement entrée
dans sa phase décisive.
La menace qui pèse sur la ca-
pitale paraît déja si grave que
certains experts militaires alle-
mands posent la question de sa-
voir quel sera le sort que subira
la. ville .encerclement ou destruc-
tion par bombardement 7 Une
grande réserve est observée sur
ce point dans les commentaires
allemands.
'Certains .experts militaires font
toutefois remarquer qu'il n'est
pour ainsi dire pas une pierre de
Mbscou qui- ne soit minée et,que
par conséquent la. ville elle-même
semble avoir décidé de son sort.
Les colonnes allemandes qui ont
réussi à, gagner, du terrain s'ef-
forcent partout rsuivre leur
avance et la situation du général
Joukov devient de plus en plus
critique.
La manoeuvre allemande se dé.
veloppe sur un front immense.
(P. W. 23.0B0h
Le Maréchal
a reçu le président
des Quakers
américains
Vichy, 27 novembre. M. Ho-
ward E. Kershner, directeur du
secours en Europe de l'American
Friend Service Committe, a été
reçu cet après-midi par le Maré-
chal Pétain auquel il était venu
rendre compte de l'activité des
Quakers américains en France.
Les Quakers auront l'hiver pro-
chain un programme un peu plus
étendu que 1 année dernière. Des
préparatifs sont en cours pour
fournir un supplément aux repas
de midi à 86.000 enfants français
dans les cantines scolaires. Par
ailleurs, leurs 17 colonies d'en-
fants sont toujours ouvertes. Les
distributions habituelles de lait
continuent.' Ils assurent les four.
nitures à leurs ateliers de con-
fection. Plus récemment, ils ont
entrepris, aidé, à la reconstruc-
tion de quelques villages.
Les Allemands ont réussi à s'em-
parer de positions défensives qui
étaient réputées imprenables. De
plus, la température joue depuis
quelques jours en faveur de l'as-
saillant. Une épaisse couche de
glace facilite le passage des couni
d'eau. Les élements motorisés
commencent à évoluer avec fa-
'cilité sur le terrain glacé. Le ca-
mionnage se rétablit à l'arrière,
ce qui libère la Luftwaffe de tout
souci de coopération au transport
et lui rend sa liberté d'action
pour l'attaque.
Un correspondant de guerre ita-
,lien résume ainsi la situation
« Le dispositif allemand a acquis,
du fait du gel, une nouvelle sou-
plesse dont les défenses soviéti-
ques ressentent les effets. Les
Russes continuent toutefois à op-
poser en certains points une vi-
ve résistance.
« Entre Toula et Stalinogorsk se
déroule une sanglante bataille de
chars avec des alternatives diver-
ses. Le cercle est désormais à peu
près complètement fermé autour
de Toula. Aux dernières nouvel-
les, de source italienne, des uni-
tés blindées du général Guderian
auraient atteint au Sud de Mos-
cou la petite localité de Podolsk
situé à 40 kilomètres de la capi.
tale ».
Bien que cette Information ne
soit pas confirmée, il apparaît
déjà que toutes les communica-
tions ferroviaires et toutes 'les
routes qui conduisent de la capi-
tale vers l'Ouest, le Nord et le
Sud sont coupées. Les aviateurs
auraient observé à l'Est de Mos-
cou un exode massif de la popu-
lation sur des routes' encadrées
û$< longues-files -dé- • fugitifs^ et d&
stJMats montant «à ligné. <
Dans le' bassin du Donetz, la
cçntre-attaque déclenchée par le
maréchal Timochenko se heurte
4 une résistance germano-italien-
ne qui croit de Jour en jour et
parait décisive.
O.F.I.).
LES JOURS SE SUIVENT
LA FIN DU VOYAGE
Si nous avons te août du voya-
ge, it nous faut, pour le mo-
ment un moment qui peut être
long le satisfaire en voya-
geurs immobiles. Les communi-
qués et tes cartes nous propo.
sent de grands déplacements,
mais ce ne sont plus des voya-
geurs qui les accomplissent, ce
sont des armées en marche. Des
forces considérables franchis-
sent des étapes en des lieux où
jadis s'avançaient avec peine les
découvreurs ou les caravanes.
Les armées roulent sur des pis.
tes et des routes demeurées
longtemps impénétrables aux
profanes bientôt peut-être elles
seront aux portes du mystère.
Les pays sont rares qui ont
su se garantir des conquêtes Qu
des curiosités. A vrai dire, il
n'ep, est guère. L'un ~des plus
protégés, le Tibet, n'a pas
échappé aux explorations et, de-
puis l'époque où le F. Georgii
publiait à Rome en 1762 son fa.
meux Alphabetum Tibetanum,
jusqu'aux Tibetan Journey de
Mme Alexandre, David Neçl, qui
date de quelques années, com-
bien de récits de Séjour à Lhas-
sa ou d'expéditions, du Père
Hue à Sir Henry Hayden. sans
omettre leur énigmatique prédé.
cesseur William Moorcroft Je
disais naguère une « Bibliogra-
phie raisonnie de l'Exploration
Tibétaine » dressée par l'un des
orientalistes, M. Robert Fazy, les
mieux au fait des questions ti-
bétaines. La liste est déjà lon-
gue des ouvrages publiés sur le
Tibet et ses mystères et faut-il
tenir compte encore des. voya-
geurs qui sont allés à Lhassa
sans en rien dire bu dont les ré.
cits antérieurs au XV III* siècle
ont été perdus.
Aussi bien les ̃ Tibétains, qui
constituent une théocratie mé-
diévale très attachée à sa forme
de gouvernement spirituel et
temporel, prennent-ils de gran.
des précautions contre toute pé-
nétration. L'un des derniers vo-
yageurs, M. Marcel Kurz, lors-
qu'il demanda l'autorisation de
traverser le Tibet pour tenter
l'ascension du Chomolhari, re-
çut d'une autorité tibétaine la ré-
ponse que voici a Nous n'avons
rien contre vous autres mais
nous estimons dangereux pour
notre repos de vous laisser pé-
nétrer chez nous. Nous lisons tes,
journaux et nous savons ce qui
se passe dans votre Europe.
Vous avouerez que ce n'est pas.
un exemple encourageant. Nous
vivons ici tranquilles et heureux
et préférons n'avoir aucun con-
tact avec la civilisation ». Cette
réponse lut faite en 1932. On
peut croire légitimement que tes
Création
de Commissaires
aux travaux
d'équipement
rural
Ces fortictionniaires,
choisis parmi les teich-
mioiens die l'Agriculture
et des Travaux Publics,
/eilleironf à l'assainis-
sement des régions
incultes.
(VOIR EN PAGE 2
LES NOTES DE VICHY
LA SITUATION DANS LE PACIFIQUE
M. CORDELL HULL REMET
UN "LIVRE BLEU"
aux représentants du Japon
Washington, 27 novembre. M. Cordell Hull, secrétaire d'Etat,
qui a conféré dans Je courant de la journée aviso le président
Roosevelt, a eu un nouvel entretien à 16 h. 45 (heure looale) avec l'ami-
ral Nomura et M. Saburo Kurusu, rprésentants du Japon.
on rappelle que la précédente entrevue entre M. Cordell Hull et
les diplomates nippons avait eu lieu samedi soir, et qu'en outre le
secréaire d'Etat s'est rencontré, au début de la semaine, avec les
représentants des puissances A B G D.
A t'issue de ces conversations qui
ont duré une heure et quart, le se-
crétaire d'Etat, M. Kurusu et l'ami-
ral Nmura ont quitté le départe-
ment d'Etat ensemble souriants
mals silencieux.
Le document 'que M. Cordell
Hull a remis à ses interlocuteurs
est, croit-on, un « livre bleu » trai-
tant de la paix dans le Pac.ifique.
Un fonctionnaire du département
d'Etat a déclaré que ce document
constituait le résultat des nom-
breuses oonsultatlons qui ont eu
lieu ces derniers temps. Selon cer-
tains milieux informés il contlen.
drait une offre de compromis qui,
sLelle était acceptée* pourrait
amener une trêve temporaire dans
le Pacifique. Le Japon serait sol-
licité avant tout de garantir par
un accord qu'il n'attaquera pas
Singapour ou les Indes Néerian-
daises et qu'il acceptera l'arbitra-
ge pour toutes les questions liti.
gieuses. Le Japon devrait en outre
mettre un terme à son expansion
Tibétains n'ont pas depuis lors
changé d'opinion.
Cependant la prudence ne suf.
fit pas à tout ni l'éloigne-
ment, ni les plus hautes monta-
gnes On voit approcher le
temps où il n'y aura plus aucun
pays inaccessible ni aucun tem.
ple impénétré. Privé de ses mys-
tères terrestres et sevré de rê-
veries voyageuses, notre monde
n'entrera-t-il pas alors dans
l'ère de la monotonie ?
GUERMANTES.
PARLEMENTAIRES
DECHUS
DE LEUR MANDAT
(TELEPHONE FIGARO)
Vichy, 27 novembre. En ap-
plication du statut des Juifs, sont
déclarés déchus de leur mandat
de sénateur MM. Mois© Lévy, sé-
nateur de la Haute-Saône Abra-
ham Schramecîk, sénateur des BQu-
ches-du-Rhône, et Georges Ulwio,
sénateur de la Haute-Marne.
Sont déchus de leur mandat de
député MIM- Pierre Bloch (Aisne)
Léon Blum (Aude) Salomon
Grumbach (Tarn) Robert Lazu-
rick (Cher) Lévy-Alphandéry
(Haute-Marne) Charles Lussy
(Vaucluse) Georges Mandel (Gi-
ronde) Léon Meyer (Seine-In-
férieure) et Jules Moeh (Hérault).
Les peuples de marins
sont des peuples forts
JEUNE FRANÇAIS
tu voudras que ton pays
reste fort
Paris est frappé
d'une amende
d'un million
Paris, 27 novembre. A la sui-
te d'une explosion qui avait été
provoquée il y a quelques jours
dans un restaurant réquisition-
né par les autorités allemandes,
le commandant des troupes d'oc-
cupation de la région parisienne
avise la population que la ville
de Paris paiera une amende
d'un million de francs.
SECOURS NATIONAL
L'hiver est à nos portes
Aidez-nous à le combattre
CROISADE D'HIVER
Devant les hommes d'Etat étrangers
réunis à Berlin'
M. von Ribbentrop expose
les antécédents delà guerre
et les résultats acquis par le Reich
Berlin, 27 novembre. Rece-
vant les hommes d'Etat étrangers
qui ont assisté aux cérémonies
anniversaires du pacte anti-komin-
tern, M. von Ribbentrop, ministre
des Affaires étrangères du Reich,
a prononcé une allocution dans la-
quelle il a passé en revue les évé-
nements depuis 1939.
Il a déclaré qu'après les gran-
des opérations de Russie, le der-
nier des alliés britanniques du
continent a cessé d'avoir de l'im-
portance. L'Allemagne et l'Italie
sont devenues, de ce fait, inatta-
quables sur le continent.
Economiquement, l'Axe et ses
alliés européens sont devenus indé-
pendants des pays d'outre-mer.
IV. -L'ACCES DES MASSES A LA CULTURE
A propos
de V;sm Gogh
par Je,an SCHLUMBER9ER
N se rappelle la polémique suscitée par la ré-
J trospective de Van Gogh à l'Exposition
W Universelle de 1936. De nombreux do-
~< cuments avaient été réunis autour des ta-
bleaux, afin d'en faire mieux saisir la genèse et la si-
gnification renseignements biographiques, ébauches,
commentaires critiques, lettres de l'artiste, photogra-
phies, permettant d'apprécier la déformation que son
style avait fait subir à tel visage ou à tel site. On ne
pouvait, d'une manière plus ingénieuse, introduire un
public non initié dans l'intimité d'une œuvre, le ren-
dre attentif à se technique, aux problèmes qu'elle pose,
lui faire tout ou moins comprendre qu'il ne se trouvait
pas devant le bariolage d'un farceur, mais devant des
recherches réfléchies, auxquelles un homme avait con.
sacré le meilleur de lui-même.
Cette présentation souleva la mauvaise humeur de
quelques délicats. Allait-on commencer, sous prétexte
d'éduquer les foules, à faire de nos musées des suc-
cursales d'écoles primaires ? De quelle utilité pou-
vaient être ces explications, à des gens qui n'auraient
jamais le sens de la peinture et qui s'y croiraient com-
pétents pour quelques phrases pédantes qu'on leur
aurait mises dans la tête ? L'art est beauté, et ceux qui
ne sont pas doués pour le ressentir comme tel ne per-
dent rien à s'en passer.
L'alarme de ces hommes de goût était assez vaine,
puisque personne ne nous menaçait de soumettre les
salles du Louvre à ce mode de présentation et quant
aux toiles de Van Gogh, elles n'allaient pas tarder à
quitter leur, cortège de pièces justificatives, pour bril-
ler de nouveau de leur seul éclat. Mais ces protesta-
tions dénotaient surtout un étrange dédain à l'égard
de tout un public qui n'a pas encore eu sa chance
d'accès à certaines zones de la culture. Le moindre re-
tour sur eux-mêmes aurait contraint ces puristes si
peu partageux à reconnaître que leur propre goût
n'était pas inné qu'ils avaient reçu, par leur éduca-
tion, leur milieu, leurs lectures, toutes sortes d'initia-
tions successives, et qu'ils n'avaient compris maintes
œuvres, qu'après que quelqu'un leur en avait donné
la clef. L'orgueil du connaisseur ne vaut pas mieux que
celui de l'homme qui a fait fortune et qui trouve de
mauvais ton qu'on s'avoue encore forcé de compter.
En France, la pédagogie se laisse trop facilement inti-
mider par ces allures elle a des pudeurs de parente
pauvre qui voudrait faire oublier sa condition.
« La voix de cette institutrice, dites-vous, est
intolérable. » La disette spirituelle d'un peuple à
qui personne n'adresse la parole l'est encore davan.
tage. Mais restant muette, elle ne vous gêne pas.
Si dans d'autres pays, Suisse, Autriche, Allema-
gne, Scandinavie, l'éducation du goût populaire a pris
une tout autre extension, c'est parce qu'elle n'a pas
rougi de son rôle. De grands syndicats, notamment;
l'ont secondée avec une persévérance et un désintéresr
sement qui représentent une belle victoire sur l'es-
prit de parti. Qu'il s'agisse d'enseignement, de livres,
de musique, de théâtre, on s'est inspiré de ce principe
qu'il n'y a rien à rabattre sur la qualité de ce qu'on
offre à un public populaire, mais qu'il y a une ma-
nière populaire de le lui rendre accessible. J'ai sous
les yeux un Tristam Shandy spécialement édité pour
un vaste groupement professionnel et qui ne se distin-
gue d'une édition ordinaire que par une préface soi-
gneusement rédigée à l'intention de lecteurs dépourvus
d'information. De même, s'il arrive qu'une associa-
tion convie ses adhérents à une soirée théâtrale, elle
loue toute une salle pour un spectacle du répertoire
courant mais la représentation est précédée d'une
introduction strictement conçue pour les auditeurs de
ce soir-là et qui va au-devant de leurs ignorances ou
de leurs préventions.
L'Europe peut résister à un blocus.
Les céréales et les matières pre-
mières de Russie peuvent couvrir
complètement les besoins de l'Eu-
rope. Ses industries et son écono-
mie seront mises à la disposition
des alliés, ce qui accroîtra le po-
tentiel de guerre de l'Europe.
Les deux conditions sont main-
tenant remplies pour la victoire de
l'Axe et de ses alliés- Un puissant
bloc européen se trouve en présen-
ce des Iles britanniques, avec sori
alliée américaine. L'Allemagne et
l'Italie sont en mesure de concen-
trer leurs forces pour contenir le
principal adversaire britannique.
L'Angleterre compte maintenant
sur son dernier allié possible les
Etats-Unis..
« Le peuple allemand, dit M.
von Ribbentrop, n'a. jamais eu,
dans le passé, de haine ni de colère
contre le peuple américain, qui est
composé de presque un tiers d'élé-
ments d'origine alleman.de.
« Cependant, ajoute le ministre,
le président Roosevelt cherche à
pousser son pays dans une guerre
contre l'Allemagne.' L'Allemagne
ne la souhaite pas, mais elle l'a
prévue. Tout le matériel de guerre
que les Etats-Unis pourront livrer
à nos ennemis n'empêchera pas la
victoire de l'Axe et de ses alliés.
« Si la guerre devait éclater en-
tre les Etats-Unis, d'une part,
l'Europe et l'Extrême-Orient d'au-
tre part, la responsabilité en re-
tomberait exclusivement sur le
président Roosevelt. >
(Suite page 2, col. 5 et 6)J
(Suite page 2, coL 5 «t 9)]
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