Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1940-04-04
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 04 avril 1940 04 avril 1940
Description : 1940/04/04 (Numéro 95). 1940/04/04 (Numéro 95).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k410551p
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
2 a
LE FIGARO. JEUDI 4 AVRIL 1940
NOS ECHOS
Il y vingt-cinq ans
4 mars 1915, deux cent quin-
zième jour de guerre
A la suite d'investigations
faites à New-York, établissant
que la Compagnie Haw.ourg-
Amerika se livrait à un trafic
illicite, les deux Chambres ont
résolu d'empêcher le départ des
ports américains de lous tes bâ-
timents susceptibles de fournir
du charbon ou des marchandises
à des navires de guerre belligé-
̃ tants.
Le buete du professeur Edouard
Branly, oeuvre du sculptenr
Benneteau, actuellement exposé
au Salon de 1940.
(N« 72.152)
Le Masque de Fer.
CALENDRIER
des restrictions
AUJOURD'HUI JKUDI. Ni
alcools, ni apéritifs.
La vente de la pâtisserie, de la
confiserie, des glaces, de la vian-
de de boucherie, de la charcute-
rie, de la triperie est autorisée.
DEMAIN VENDREDI. Ni
pâtisserie, ni confiserie, ni gla-
ce*.
La vente des alcools et apéri-
tifs, de la viande de boucherie,
de la charcuterie, de la triperie
est autorisée.
MOTS CROISES
Problème du 4 avril
Horitontattmcnt. 1. Il doit avoir
bon 0511 quand il s'agit de greffe.
II. Eïeir-nts de trouble. III. Révol-
tant. IV. Phonétiquement.: élevé
Dans Lourdés et dans I.oudun. V.
Peut n'être qu'à une voix Un peu
plus de cinquante. VI. Crustacé des
mers tempérées. VU. Elles ablment
certains cuirs.
l'erticaltrnent. 1. D'une locution
eut évoque l'idée de responsabilité.
Se dit d'une tonne. 3. Cantun
suisse D'une devise chère à certains
sybarites cosmopolites. 4. Se rend
util* quand il lait comme la Vérité;
Phonétiquement sur le retour.
5. Il se jette dans la mer d'Oman lîn
épelant son 'nom dément le titre
d'une nièce (le Giraudoux. 6. Font
acte de propriétaire Dans la bonne
chère, «uh-erots. 7. Sur la rose des
vents Personnes chères.
Solution du 3 avril
Horizontalement. 1. Gigogne.
H. Ormeaux. III. Lits .Nia. IV.
Is Im. V. A. E. Rude. VI.
Trie In. VII. Hausses.
Verticalement. 1. Goliath. 2.
lïistra. 3. G. M. T. lu. 4. Ols-
tres, 5. Ga. E. Numide. 7.
Examens.
Les merveilleux vernis de
Peggy Sage, les plus rèsn-
tonts des vernis, véritable
orc-en-ciel de nuances exqui.
ses, assurent à la 'moin le
prestige d'un éclat incompa-
roble.Vous les trouverez dan»
tous les magasins de l'Elite.
SALON: 7, PI. Vendôme -PARIS
Tél. OPERA 54-64
Feuilleton du. Figaro du i ATrl1 1940
(13)
LE MANOIR
AUX TRESORS
̃̃ VI '•
• (Suite)
̃v Quand mes yeux se furent
habitués à l'obscurité, je distin-
gîtai Hùntley blotti à quelques pas
sur ma gauche, rnais, autant que je'
pouvais en juger, rien n'indiquait
encore l'attaque. Puis, alors que, pen-
cbé.toujours en avant, je cherchais
•à percer les ténèbres, l'air retentit
suudain comme si un million de tim-
*bres de téléphones se heurtaient les
uns contré les autres. En même
temps, de la tour partit une nappe
de lumière aveuglante, se promenant
lentement en, demi-cercle devant1 la
maison. Elle nous permit de voir que
les agresseurs étaient tout près. A
quarante yards à peine une série de
silhouettes sombres s'avançaient en
file indienne. Saisis dans cette sou-
daine lueur, ils hésitèrent et, malgré
le iérieux de la situation, car je me
rendis compte aussitôt que nous
étions très inférieurs en nombM,
UNE NOUVELLE TRANCHE NAVALE
DE PRES DE 200.000 TONNES
VA ÊTRE MISE EN CHANTIER
M. Campinchi a été entendu
hier par la commission de la ma-
rine de la Chambre.
Le ministre a indiqué d'abord
les mesures prises pour assurer la
protection du trafic maritime con-
tre les sous-marins, les mines et
les attaques aériennes le tonnage
moyen mensuel coulé pendant les
i trois derniers mois par sous-ma
jrins est de «51 p. 100 du tonnage
coulé en septembre. Les attaques
'aériennes, au nombre de plusieurs
(centaines pendant sept mois, 'ont!
Idétruit 25.000 tonnes.
| M. Campinchi a confirmé en ou-
itre l'efficacité du système des con-
Ivois et déclare que les pertes n'ont
pas atteint trois navires pour mille
convoyés par les Alliés. Nos
moyens de lutte contre les sous-
marins se développent et la pro-
teciion de la flotte commerciale est
renforcée.
A LA CHAMBRE •
Les radicaux se réunissent
encore ce matin
L. bureau du groupe radical, qui
avait, mardi, rendu visite a M.
Daladier s'est réuni hier matin. Il
a convoqué pour ce matin les dé-
putés du parti.
L'accord n'est point encore par-
fait entre eux, chacun voulant
donner une interprétation diffé-
rente aux votes récents et regret-
tant en général de les avoir émis. s.
Quelle que soit au reste l'attitude
laquelle leur majorité s'arrête, il
est vraisemblable qu'ils laisseront
au Sénat et au Comité secret de
mardi toute responsabilité de déci-
sion.
74_ •̃
Autre commission
et groupe
Finances. On a reparlé de la
patente à la Commission des fi-
nancés hier. On a examiné 1* la
proposition de M. Joseph Denais
tendant « à réduire proportion-
nellement au volume de leurs af-
faires la patente des industriels
et commerçants privés, du fait de
la guerre, d'une partie de leurs
affaires > et 2° la proposition de
loi de M. Catalan. tendant à re-
mettre en vigueur la loi du 1"
juillet 1910, relative à la patente
de fournisseurs.
Après un exposé de M. Jammy
Schmidt, la Commission a décidé
de surseoir à sa' décision pour per.
mettre au ministre des finances
de fournir les renseignements sur
les répercussions de ces proposi-
tions.
La délégation des présidents de
groupes de la Chambre s'est réu-
nie sous la présidence de M. Léon
Baréty.
Elle a désigné comme secré-
taire en remplacement de M. Mar-
cel Héraud un délégué du même
groupe politique, M. d'Audiffret-
Pasquier.
Les cartes de charbon
Le Journal officiel a publié hier
un long arrêté concernant l'établis-
sement des cartes de charbon. Nous
en extrayons les renseignements
suivants
Quatre catégories de consomma-
tours sont prévues 1° Services pu-
blics de caractère industriel, 2* Au-
tres établissements publics 3* Pe-
tit commerce 4* Fojers domesti-
ques.
La carte de charbon n'est pas
individuelle, elle est délivrée au
chef de famille ou de ménage, qui
a souscrit la déclaration spéciale
visée par t'arrête interministériel
du 9 mars 1940. Elle est valable
pour le département de la résidence
déclarée.
A la carte est annexée une feuille
de coupons correspondant k tine
année de consommation. Les cou-
pons sont numérotes et portent
l'indication du département dans
lequel la carte est valable,
A compter du jour où la enrte de
charbon sera mise en vigueur, l'ac-
quisition de combustible minéraux
solides pour t'alimentation des
foyers domestiques ne pourra, dans
les communes soumises au régime
de la carte, être effectuée que con-
tre remise de coupons.
La délivrance ries cartes de char-
bon et des coupons ne dnnne lieu
A la perception d'aucun droit, rede-
vance ou rétribution. Les' déclara- j
tions ou demandes afférentes à ces:
cartes sont établies sur papier li-|
bre.
ÇA E*T LA
Un incendie s'est déclaré au
début de l'après-midi dans les éta-
blissements Charlin, 180, route rie
Chatilion k Montrouge. Les dé-
gâts qui consistent en appareillage
électrique, s'élèvent à oOÛ.000 fr.
Le sinistre a été eornbàttu par les
pompiers de la localité et de Paris.
mon premier mouvement fut de rire.
Ils vacillaient, titubaient comme des
gens ivres. Enfin, leur chef fit un
bond en avant et, avec un cri af-
freux, sauta en l'air et retomba ina-
nimé, Les assaillants ne furent pas
long à se ressaisir. Franchissant le
corps étendu, ils coururent, en demi-
cercle, vers la maison. Huxley, à quel-
ques pas de là, pestait doucement.
Mauvais travail, grogna-t il. Il
y a eu un raté. S'ils ne s'étaient pas
avancés un par un, le courant suirait
airêlé toute la bande. Attention. mon-
sieur f 11
En somme l'agresseur était un peu
démoralisé. Un second projecteur,
brillant à l'improviste de l'autre tour
dans les yeux des assaillants et les
aveugknt causa une sorte de pani-
que. L'un d'eux, la figure dans ses
mains, tour-.a le dos à la maison, na
autre s'abattit, un troisième s'enfuit
sans vergogne jusqu'à un char à
bancs automobile en piteux état que
je voyais attendre dans le chemin.
Pourtant le bruit des sonnettes d'a-
larme se calmait et le projecteur ne
pouvait agir que d'un côté à la fois.
Au centre de la bande un grand dia-
ble siffla et le résultat fut instantané:
lés poltrons revinrent et se lancèrent
sur nous.
Autant que j'en pouvais juger, ils i
annonce M. CAMPINCHI
Après avoir dégagé l'expérience
de sept mois de guerre navale et
mis- la commission au courant de
;la situation actuelle, le ministre
j de la marine a développé le plan
i des constructions neuves.
Il annoncé que la mise cri
chantier d'i//iii nouvelle tranche
navale de près de 200.000 tonnes
et comprenant des bâtiments de
tons types d'être décidée.
M. Campinchi a informé la com-
mission 'de tous les travaux menés
4»our améliorer l'équipement de
nos bases navales Mers-el-Kebir
en particulier.
Enfin, le ministre de la marine
a rendu hommage au dévouement
(le tout le personnel de la marine
et l'a prié, au nom de la commis-
sion, de renouveler a tout le per-
snnnel militaire et civil de la ma-
rine nationale l'expression de son
affectueuse confiance.
M. PAUL REYNAUD
confère avec l'ambaaaadeur
d'Italie
M. Paul neynaud, président du
Conseil, ministre des Affaires
étrangères, s'est longuement en-
treténu, hier, après-midi, avec
S. Exe. M. Guariglia, ambassadeur
d'Italie à Paris.
LA VIE UNIVERSITAIRE
Lord de la Warr a été reçu
par M. Albert Sarraut
Les. Jouraées universitaires fran-
co-anglaises' ont commencé hier.
Lord de la Warr est arrivé a
midi 30 au Bourget. H s'est aussi-
tôt rendu au ministère de l'Educa-
tion nationale, rue de Grenelle, où .i
il a été reçu par M. Albert Sarraut.
Les deux ministres ont prononce
des discours qui ont été radiodiffu-
sés. M. Sarraut a déclaré notam-
ment
« Il est essentiel que l'école pri-
maire ne snit pas étrangère à l'ac-
lion entreprise. Nous enverrons en
Angleterre nos normaliens, futurs
instituteurs.
> Notre but est d'arriver a créer
ainsi des hahitudes communes, une
façon de penser commune, d'abou-
tir ce degré de compréhension
mutuelle où les paroles n'ont plu>
besoin d'être interprétées, mais
portent sans effort leur sens plein.
» Quand elles seront sorties vic-
torieuses de cette guerre, l'Angle-
terre et la France pourront, si nous
avons mis nos enfants en mesure
de nous y aider, apporter au monde
éhranlé et meurtri l'effort humain
non pas de deux peuplés, mais
d'une commune patrie spirituelle,
d'une civilisation unie.
> C'est pour préparer cette oeuvre
que Lnrd de la Warr est en ce mo-
ment à nos côtés. »
Lord de La Warr a déclaré
« Du point de vue de l'avenir,
le crime le plus terrible du ré-
gime hitlérien pire même que
les camps de concentration. la per-
sécution des juifs, l'invasion des
pays voisins, cette guerre même
délibérément voulue est la dé-
formation imposée aux esprits et
aux Ames de la jeunesse. Nous
«lions vaincre et détruire le sys-
tème nazi mais il restera des
millions de jeunes gens déformés
par ce système.
» Laquelle est la plus forte ? 7
La tyrannie ou la liberté ? Le
triomphe des armes traneo-britan-
niques réglera IR question pour
l'avenir immédiat. Mais si nous
pensons k l'avenir lointain, la
question sera réglée par les éco-
les, par 1k qualité d'être humain
que les écoles produisent, par l'es-
r.rit d'unité et d'intelligence que
les écoles peuvent créer entre la
France et l'Angleterre.
» Un grand nombre de nos éco-
les anglaises ont déjà adopté des
moyens spéciaux pour faire con-
naître plus complètement k leurs
élèves la culture et les réussites
de la nation française, et il y a
aujourd'hui plus d'un demi-mil-
lion d'enfants qui apprennent ie
français, un chiffre considéra-
ble mais qui pourrait et devrait
être augmenté par nos efforts ac-
tuels, Nous avons q organisé de
nouveaux programmes (t'émissions
scolaires, nous avons fortnulé des
plans pour une circulation plus
répandue de films et de conféren-
ciers spéciaux sur la France. »
̃+ UNE GRAVE AFFAIRE DE FAUX,
usage de faux, d'abus de oonflance d'escroquerie vient d'être découverte
dam IMI» de Noirmoutier.
Une enquête eet actuellement en
court sur cette affaire, appelée à un
grand retentissement en raison des
fonctions qu'occupait ton auteur, M.
Moizêau, greffier de la Justice de paix,
et du nombre des victimes. Le Par-
quet des Sables-d'Olonne a ouvert une
information,
<«> Mlle RENÉE LACOSTE A ETE
TU Et DANS UN AOCIDENT DE MON-
TAGNE, près de Pau, Elle était partie,
avec sa nièce âgée de huit anl, pour
faire du ski au-dessus de Courette.
Son cadavre a été retrouvé entre
deux rochers. Quant à la fillette, ail*
•st absolument indemne.
étaient deux contre un, seulement
nous nous battions mieux, et, bien
qu'ils fussent animés d'une sorte
d'audace furieuse, leur méthode
était moins bonne en terrain décou-
vert. Je ne vis pas tout d'abord
trace d'armes, je me servis donc de
mes poings et le premier que je
frappai atteint par surprise, je
le reconnais en eut pour un mois
à l'hôpital de Bringford. Le suivant,
un garçon blême aux bras longs et
aux pieds étonnamment agiles, m'es-
quiva si adroitement que je faillis
perdre l'équilibre et lui donnai un
avantage momentané. Je vis l'acier
briller dans sa main pendant qu'il
cherchait me tourner et je l'en-
voyai rouler juste à temps d'un up-
percut à la mâchoire. Mais la vue
de sa lame adroitement dissimulée
m'avait exaspéré et prenant mon
gourdin je fonçai furieusement sur
mon prochain adversaire. Jusque-là,
on n'avait las fait usage de revol-
vers, mais une détonation claqua t-t
ïfimtley s'affaissa. Les quelques mi-
nutes suivantes furent un peu con-
fuses, car mon coin paraissait de-
venu le centre de la bagarre. Je n'ai
jamais été très habile à ,manier
n'importe quel assommoir et je ne
détournai qu'à moitié deux coups
de casse-tète qui sans cela m'au-
Les premiers volontaires
de F American Field Service
sont à Paris'
Les premiers volontaires amé-
ricains de V American Field Ser-
vice venant en France comme
unité régulière, sont arrivés hier
matin à la gare de Lyon. Ce sont
des jeunes gens diplômés des Uni-
versités de Harvard ou de Prin-
ceton, qui ont tout abandonné
pour servir Ja cause française. Ils
payent leurs frais de transport et
achètent leurs uniformes.
h' American Field Service est
une association généreuse qui re-
monte à l'autre guerre. Il y a
vingt-cinq ans un groupe de jeu-
nes qui se trouvaient en France
au début des hostilités. prenait le
volant d'ambulances légères. Ces
ambulances étaient achetées au
moyen de dons envoyés des Etats-
Unis. Elles furent très nombreu-
ses et rendirent les plus précieux
services. Deux mille cinq cents
volontaires prirent part à ce mou-
vement. Nombreux sont ceux qui
tombèrent au champ d'honneur.
Nombreux sont ceux qui furent
décorés et cités.
C'est dans le même esprit de
fraternel sacrifice que se regrou-
pent aujourd'hui autour de V Ame-
rican Field Service, tous les hom-
mes de bonne volonté des Etats-
iJnis, Les dons affluent, t. C'est
pour nous un réconfort et leur pré.
sence auprès des divisions où ils
seront affectés ne manquera pas
d'être saluée avec la plus vive
sympathie par ceux de l'avant.
Pour apprécier leur œuvre 11
suffit de rappeler ces lignes adres-
sées par le maréchal Joffre à
l'American Field 'Service en mars
1919
Je'crois entendre la voix de ces
milliers de blessés français ra-
massés sur les bords de l'a Marne,
par les ambulances de V American
Field Service, descendus des pen-
tes de rflartmannsweiler, tirés dés
boues de Flandres, arrachés à l'en-
fer de Verdun.
Qu'il soit permis à un ami de
l'Amérique de. se faire leur inter-
prète et de dire aux Amis de la
France », ces hardis volontaires
d'avant -darde, la gratitude infinie
de son pays.
L. c-n.
Les obsèques
de l'amiral Ronarc'h
L'inhumation à l'Hôtel des Inva-
lides, du vice-amiral Ronarc'h, an-
cien combattant de la brigade l?s
fusiliers-m:.nns, grand-croix de la
Légion d'honneur aura lieu, en
présence de l'amiral de la flotte,
commandant en chef les forces ma-
ritimes françaises, représentant le
ministre de la marine, le samedi 6
avril.
La cérémonie religieuse qui pré-
cédera l'inhumation, sera célébrée
à 10 heures précises, à l'église
Suint-Louis des Invalides.
Les" honneurs militaires funèbres
seront rendus dans la cour d'hon-
neur de l'Hôtel national.
Le vendredi fi avril, le corps du
vice-amiral Ronarc'h sera exposé
dans la chapelle Napoléon, aile-,
dans la chapelle :al)()l~oo, atte-,
nante à l'église Saint-Louis des ln-
valides. Le public e sera admis de
16 heures à 17 heures.
Jeudi 4 avril
RADIO-PARIS. 7 h. 30 Cours
d'anglais pratique (M. Renoir)
8 h. 18 i Coun oomplém«nt»lr« d'ita-
lien (M. Otmughl); 11 h. SO Mélo-
dite (M. Loi»««u) 12 hturet C«u-
••r!i protMUnta 12 h. 1B Vtalon
•t plane (Mme Rente Chemet. Mlle
Rtlne Qlanoll); 12 h. 4E Piano
(Reine Oianoli); 13 h. 15 MélodUt
(Mme Blano-Andra) 14 heures La
Vie de l'Empire (G. Deesoudeix)
14 h. 30 Angleis-PhilosODhie (M.
Lecomte-M. Laoombt); 1B heures
Musique varié* (R. Guilhot); 18 heu-
res Nos amies les Betes 17 heures »
Le Menteur (Th. de l'Odéon); 20 h. 45:
Carmen (Th. de l'Opers-Comique)
21 n. 46 Chant. populaires de la
France 22 heures Ls Pèlerin (Ch.
Vildrao) 22 h. 45 Concert de nuit
(W. Oantrelle-Jaan Doyen).
« Le Colis du Soldat >
Aujourd'hui, « 20 h. 45, sur Pa-
ris-P. T. T. et les posten régionaux,
émission de « LE COUS 1)11 SOL-
DAT », de M. BERXAM) CI.OVET.l
musique et interprétation de « Ml-
IÏEILI.E ».
PARIS-P.T.T. t heures Scou-
tlsms français 8 h. 10 La minute
du Jardinier (G. des Gâchons); 11 h. 15:
Radio-Scolaire 12 heures Musique
variée (Th. Mathieu) 12 h. 46
Garde Républicaine 17 h. 30 Ma mie
Rosette 18 heures Les spectacles
(André Beunler) 18 h. 16 Jean Lu-
mière 18 h. 45 Musique légère
(Loui. Masson); 19 h. 45 Mélodies
(Lcili Ben Sédira) 20 h. 30 Cinéma
(Léopold Marchand); 20 h. 45 Le
Colis du Soldat (Bernard Clouet-Mi-
reille); 21 h.: Ceux du Rail; 21 h. 50:
Lecture Voyage en Corse (Mérimée);
22 h.: Musique de chambre;.22 heu-
res 45 Musique variée (Maurice Ba-
i W 20 heures f§
LE JEU DES QUESTIONS
20 h. 45
I JEAN°LUMIERE |
~ir~
raient mis hors de combat. Je restai
quand même étourdi un instant et,
sérieusement menacé, je cherchais
mon automatique quand je vis un
des plus petits de la bande qui es-
sayait de se glisser derrière moi
avec une lame menaçante qui sortait
de sa manche. La rage qui me prit
me donna la force de douze hom-
mes, je l'empoignai par le cou et
une jan'be et je le flanquai face con-
tre terre où il resta jusqu'à ce que
l'iimbulance vint le ramasser quel-
ques heures plus tard. Alors pen-
dant quelques ;minutcs je m'attaquai
à tous ceux que j'apercevais. Deux,
fois un couteau m'effleura l'épaule
ei je sentis le sang couler d'une es-
tafilade à la joue, autrement la chan-
ce me favorisa. Au milieu de tout
cela retentit longuement un sifflet
strident. Les deux hommes avec les-
quels j'étais aux prises se dérobè-
rent et j'en conclus que, pour un
motif quelconque, cela annonçait
des pourparlers ou la cessation du
combat. Là-dessus, en plein dans le
projecteur, je vis un grand et mince
gaillard, avec un masque noir sa-
Aancer hardiment le jeune hom-
me de l'auto vu dans l'après-midi,
j'én étais persuadé.
Rachel cria-t-11.
Pas de réponse. Soudain, la porté
Trente-six députés
communistes
sont condamnés à 5 ans
de prison
HUIT A 4 ANS AVEC SURSIS
L'on pensait que les accusés
mettraient à profit l'audience du
matin pour faire de longues décla-
rations, mais il n'en fut rien, Un
'seul demanda la parole François
Billoux, député déchu des Houches-
du-Uhône, qui résuma les plai-
doyers pro donio de ses collègues.
La défense qui, au cours de ces
débats, avait vu la plupart de ses
conclusions rc.jetécs, ne se tint pas
pour battue et en déposa de nou-
velles, ayant trait à l'immunité
parlementaire, et en tous points
analogues a celles qui avaient été
prises au seuil dé ce procès.
Estimant que cette quesl ion en-
gageait le fond de l'affaire, le Tri-
bunal décida de passer outre et de
statuer, par un seul et
même jugement.
A quatorze heures, s'ouvrait l'au-
dience publique, uniquement con-
sacrée à la lecture des questions
deux par accusé, ainsi libellées
1* A' est-il coupable d'avoir* à
Paris, entre le 27 septembre et le
5 octobre, participé à la constitu-
tion du Groupe ouvrier et paysan
français, et exercé une activité
ayant, directement ou indirectement
pour objet de propager les mot*
d'ordre émanant nu relevant de la
III' Internationale oit
d'organismes contrôlés, en fait, par
celte III' Internationale ?
2° Ce même est-il coupabh
d'avoir participé à la publication,
à la circulation et a la distribution
d'une lettre adressée, le 1" octo-
bre l!)30, au président de la Cham-
bre des députés, préconisant une
paix sous les auspices de l'Union
soviétique, et tendant Il propager
le.s mots d'ordre de la III' Interna-
tionale on des organismes qui s'y
rattachent ?
Le Tribunal allait donc repondr;-
à 88 questions 2 par accusé on
sait que les députés, poursuivis
étaient au nombre de 44.
La lecture de ces questions étant
achevée, le colonel Gaffajoli donna
aux gardes l'ordre d'emmener les
accusés, et les juges militaires se
retirèrent en chambre du conseil,
pour délibérer.
Le jugement
Celle délibération et les votes
successifs au scrutin secret deman-
dèrent près de trois heures et de-
mie. A 18 h. 30, le Tribunal rega-
gnait la salle d'audience et le co-
lonel (îaffajoli donnait lecture de
ta sentence.
A la première question celle
de la constitution du Groupe ou-
vrier et paysan les ,ju;es ont ré-
pondu AFFIRMATIVEMENT, pour tOUS
es accuses.
A la seconde ayant trait « la
lettre au président de la Chambre
bin); 23 h. 45': 'Poèmes de Ch. Gué-
rin (Yves-Oérard Le Dantec).
il h. 50 Orchestre de
l'Opéra-Dancing t
1,1 h. Orch. de l'Ange I
Rouge avre Toto NODET i
iH Marcel de LANOS
.20 li. 3<> Léon RAITER <
et son orchestre-musette f
Vendredi 5 avril
RADIO-PARIS. 7 h. 30 Courl
d'anglais pratique (M. Savage); S h.:
.Selon vos préférenoes; 8 h. 8 Musi-
que enregistrée (Debussy Fauré)
11 h. 50 Piano (Mme Van Barent-
zen); 12 h. Musique variée (M. Des-
vingt) 12 h. 30 Les livres nouveaux
(Maurice Martin du Gard); 13 h. La
Vit féminine: Femmes roumaines, par
Hélène Vacaresco; 13 h. 46 Piano
(Colette Gaveau) 14 h. Causerie par
M. Michaut; 14 h. 30 Enseignement
par correspondance; 15 h. Orgue (G.
Jacob); 15 h. 30 Les maisons glo-
rieuses (André Warnod); 16 h.: Ra-
dio aux aveugles; 16 h. 45 Cours
de français pour les soldats anglais;
17 h. 16 Ensemble Gentil; 17 h. 85
Chronique par Fernand Divoire; 18 h.
15 Musique de chambre; 19 h. 30
Charly (Th. du Boulevard); 20 h. 45
Les bisns terrestres de la France (A.
Villebœuf); 21 h. 46 Ce qu'un Alle-
"mand ne peut plus entendre; 22 h. 46:
1 Concert de nuit.
PARIS-P. T. T. 8 h. 5 La Voix
de l'Empire français (Marius Leblond);
8 h. 16 Musique enregistrée; 11 h.
15 Radio scolaire; 12 h.: Musique
variée (M. Desvingt) 17 h. 30 Ray-
mond Legrand e: son orchestre; 18 h.:
Les provinces françaises (Roger Ver-
cel); 18 h. 15 8uzy Solidor; 18 h.
45 Musique de chambre; 19 h. 60
j Mélodies (Mme da Veraldl); 20 h. 30:
Concert polonais en l'honneur de Pa-
derewski; 21 h. 46 Mélodies (Made-
leine Grey) 22 h. 45 Inatruments
anciens; 23 h. 15 Piano (Gil-Mar-
chex).
POSTE PARISIEN. 12 h. 66
Orgue (Andrée Conti); 13 h. 20: La
bon moment; 18 h. 9 Quelques vers;
19 h. 16 Le quart d'heure du, per-
I missionnaire; 19 h. 66: Eneemble Gua
d'entrée s'ouvrit et, dans un demi-
cercle lumineux, surgit Martin Hews
dans sa chaise roulante. Une sem-
blait pas armé, mais avait une nia^n
sous sa couverture.
Viens la chercher, cria-t-il de
sa voix haut perchée. Elle languit
sans aucun doute dans sa chambre,
viens la chercher, Joseph.
J'y vais, répliqua tranquille-
ment l'autre.
Et l'homme masqué s'avança de
quelques pas. Les autres qui se diri-
geaient vers le char à bancs hésitè-
rent et quelques-uns rebroussèrent
chemin. Le combat allait sans doute
reprendre quand j'entendis, sortant
d'une des fenêtres d'en bas, une voix
que je reconnus aussitôt pour celle
de Rachel. Elle l'avertit
Attention, Jo, le bonhomme a
un revolver sous sa couverture.
Joseph s'arrêta. Il était à une ving-
taine de pas de l'endroit où Martin
Hews était assis dans sa chaise,
ayant à côté de lui Miles, l'homme
le plus épouvanté que j'aie iamais
vu de ma vie. Joseph fit un de
la main dans la direction de la fe-
nttre.
Très bien, lit-il doucement.
Xous dînerons chez Shirley avant la
fiu de la semaine, ma gosse.
les magistrats ont répondu non
pour quarante-deux députés et oiii
en ce qui concernait Florimond
Bonté et Arthur îlamette, signatai-
res de la missive adressée à M.
Edouard Herrio t.
Le bénéfice des circonstances at-
ténuantes était accordé à 'Auguste
Bêcha id, Félix Brun. Pierre Dadot,
Jean-Marie Duclos, Renaud Jean,
.Jean l'hilippot, André Puech, dit
Parsal, et Marins Vazeillcs.
En conséquence, les peines sui-
vantes ont été prononcées 5 ans
de prison, 4.000 francs d'amende et
5 ans d'interdiction des droits ci-
viques et politiques à Barel, Bnr-
jtolini, Benoist, Berlioz, Billoux,
Cornavin, Cossonneau. Costes. Cris-
jlofol, Ooizat, Demusois, Fajon,
Gnou, Grésa, Lareppe, Lévy, Loze-
ray, Martel, Midol, Moquet, Mus-
mêaux. Petit, Prachay, Prot, Ro-
I chet et Touchard.
Seul, Florimond Bonté se voit in-
fliger outre les 5 ans de prison
et les 5 ans d'interdiction de ses
droits politiques une peine
d'amende, non pas de 4.000, mais
de 5.000 francs.
Huit anciens députés, les bénéfi-
ciaires de circonstances atténuan-
tes Bêcha rd, Brun, Dadot, Jean-
Marie Duclos, Renaud Jean. Philip-
pot, Puech et Vazeilles, sont con-
damnés de leur côté, à 4 ans de
prison avec sursis, 4.000 francs
d'amende et 5 ans d'interdiction
des droits civiques et politiques.
Le Tribu uni a specifié que le
sursis ne s'appliquait qu'à la peine
d'emprisonnement.
Enfin, les neuf fuyards. Catelas,
Jacques Duclos, Outillent, Mon-
mousseau. Péri, Rainette, Riga t,
j Thorcz et ̃Tlllon. sont condamnés,
j par .défaut, a 5 ans de prison, 5.000
francs d'amende et 5 ans d'interdic-
i tion de leurs droits civiques et po-
I litiques.
Aussitôt après la lecture de ce
jugement, M*" Boitel et Z.cvaès ont
voulu déposer d'ultimes conclu-
sions, mais le colonel Gaffajoli s'v
fit opposé catégoriquement, 'les dé-
bats étant clos d'une façon défi-
nitive.
Les anciens dépulés n'étaien1
pnint présents lorsque le président
fit connaître la sentence. Ce sont la
les prescriptions du Code de jus-
tice milllaire. Lecture leur en a clé
donnée quelques inslants plus tard.
i « devant la garde rassemblée sous
les armes >.
Le cas des sursitaires
V.n ce qui concerne les sept ex-
dépulés communistes condamnés
avec sursis, et par conséquent judi-
ciairement libérables dès hier soir.
le préfet de police a pris un arrêté
les astreignant à résider dans un
des centres désignés par l'autorité
militaire et prévus par le décret
dH 18 novembre 1!),')9.
Viseur; 20 h. 20 Les Jeux radiopho-
niques; 21 h. Nadia Dauty; 21 h. 50
Une présentation de Charles Dullin.
RADIO-37. 8 h. 5 Variétés du
matin; 12 h. 45 Cantine Ra°dio-37
13 h. 5 Germaine Sablon; 18 h. 16
Robert Marino; 19 h. 16 Les chan-
son d'amour; 19 h. 45 Humour an-
glais, chansons françaises; 20 h. 6
Orch. Radio-37 (Pasdeioup); 21 heu-
res 46 Cabaret des Illusions Chez
Fernando.
RADIO-CITE. 12 h. 60: Troil
de- chez nous; 18 h. 10 Présentez
vous-même vos disques préférés
18 h. Emission pour les soldats
19 h. 16 D'un Jour à l'autre; 19 h.
46 La vedette du Jour; 20 h. Le
Gala des vedettes, avec Nadia Dauty;
20 h. 30 Jane Sourza et Andréas
20 h. 46 Le film pèle-méle; 21 h.
10 La lettre de Max Régnier.
RADIO-ILE-DE-FRANCE. 13 h.:
Orch. Emile Vachr; 13 h. 46 Jean
Ferret; 16 h. 30 Honolulu; 17 h. 30
Folles 20 h. 30 Robert Mysor
22 h.: Le Jazz et le paué.
Maigri les difficultés.
le grand spécialiste BOKA-TISSUS
15, rue du -(-.Septembre, présente
cette semaine un choix unique de
lainages nouveaux pour le tailleur
et le manteau de soieries et in-
diennes pour la robe d'été.
Allez voir son exposition.
Le choix, les prix vous surpren-
dront agréablement. t,
Quelle femme lie rêve d'un
maquilinfïe qui resterait impec-
cable toute la journée, qui se-
rait parlait en toutes circonstan-
ces sportif en plein air
seyant à la ville lumineux le
soir, qi:i, à l'occasion, dissimu-
lerait discrètement k-s boutons,
lâches de rousseur et autres pe-
tites misères de l'épidémie ?
I-c mariuillajje du « MATIN AU
SOUt » d'Kiizabelli Arden ré-
pond k toutes ces exigences. Se
fait en sept ravissantes teintes
Blond doré, Beige soleil, Rosé
Rarhel. etc. Le nouveau rouge
•« PRIMEVERE » Je complète
parfaitement.
ELIZABETH ARDEN
7, Place Vendôme- Opé 42-42
Biarritz Cannes Monte Carlo Pau
Je ne sais pas si, j'en ai enrie,
ItE CARNET DU "FIGARO"
AMBASSADES
Venant d'Italie, où il avait dé-
Jjarqué récemment, le nouveau mi-
nistre du Mexique en France, S. Exc
M. Luis I. Rodriguez, est arrivé X
Paris, accompagné de Mme Luis I.
Rodriguez.
Le nouveau ministre du Mexique
et Mme L. I. Rodriguez ont été "Sa-
lués à leur arrivée à la gare de
Lyon par M. Bernardo Reyes, char-
gé d'affaires du Mexique en France,
entouré par le personnel de la ie-
| gation et du consulat.
BIENFAISANCE
S. Exc. le ministre de France
au Venezuela et Mme Barois, ainsi
que le président de l'Union fran-
çaise, M. Cadré, ont envoyé à l'ou-
vroir de la Croix-Rouge (S:S.B.M.),
|21, rue François-I", dirigé par la
comtesse Clauzel, femme de S. Exc.
l'ambassadeur de France, un don
généreux de 10 000 francs.
L'ouvroir, organisé seulement de-
puis deux mois, procure du travail
a domicile à quantité de femmes né-
cessiteuses et serait heu^ux, pour
quelques dons supplémentaires, d'en
secourir d'autres.
Grande représentation donnée
le dimanche 7 avril, à quinze heures
(salle Saint-Léon, place du Cardi-
nal-Amette), au profit des séminai-
les de Paris. Au programme une
page patriotique France, créée
récemment salle Pieyel une page
historique Mystère de saint Louis,
de H. Ghéon une page sacerdo-
| taie Notre-Dame du Carrefour, de
G de Loussot.
Places à 4, 6, 8 et 10 francs, à
l'entrée de la salle.
Le samedi 13 avril s'ouvrira
è. Dinard une exposition rassemblant
lesjsouvenirs d'l/n siècle de marine,
de la guerre d'Amérique à la guerre
de Chine. La recette de cette ma-
nifestation, placée sous la prési-
dence d'honneur de Mme l'amirale
Bergasse du Petit-Thouars, sera
partagée entre les orphelins de la
marine et les naufragés dé la mer.
Retenez cette date
MERCREDI, 10 AVRIL
Retour sensationnel de
GRETA GARBO
dans
NINOTCHKA
un film
de la Metro-Goldwyn-Maypr
réalisé par ERNST LUBITSCH
où la plus grande
tragédienne de l'écran
apparaît
sous un jour nouveau
GAIE, FANTASQUE, RIEUSE.
La première
de Gala de ce film aura lieu an
GOLISÉB
au bénéfice du
COLIS AUX ARMÉES
P.-S. Nnut annonceront pro.
chainement la date, de l'ou-
verture de la location.
CERCLES
A la derniers réunion de la
commission d'admission du Comité
France-Amérique, ont été admis à
titre de membres
M. Léon île la Moranrilrrc, présenté
par. -M., André Siegfried et M. Henri
fruchy, ainsi que Mme Léon de la
Morandlère, présentée pxr Mine André
Siegfried et Mme Henry Triichy M.
Bobei-t Hérard, présenté par le marquis
de Montcalin et M. Emile Gérard.
dt 1IIonicaim tt M. Emllt Gérard. 1
NAISSANCES
Le lieutenant Jacques de
Boiirgiies, aux armées, et madame,
née Geneviève Remy, sont' heureux
de faire part de la naissance de
leur fille Française. Royan,
21 mars.
Le lieutenant André Duthoit
et madame, née Grenet, sont heu- j
reux de faire part de la naissance
de ieur fils Bernard. 21 mars.
Le lieutenant Louis Gentien,
aux armées, et madame, née Su-
zanne Gastinne, sont heureux de
faire part de la naissance de leur
fils Jean-Louis. Pâques 1940.
M. et Mme François Daniélou
ont le plaisir de faire part de la
naissance de leur fille Carole.
28 mars.
M. Paul Fermer et madam:.
née Denise de Villelles. sont heu-
reux d'annoncer la naissance de
leur second fils, Philippe. Mar-
lotte, 30 mars.
fit-elle avec un rire moqueur, lu asj
laisse filer Jim.
J'avais repris haleine et j'étais
prêt à agir de nouveau; il ne me
semblait pas impossible de couper
Joseph de sa bande qui s'alignait à
quelque distance derrière lui. Mais
il me vit bouger et fit demi-tour.
Nous nous visions mutuellement,
mais ni l'un ni l'autre n'appuya sur
la gâchette. Personne n'avait deman-.
dé un armistice, mais l'ardeur com-
bative était tombée. C'eût été tuer un
homme de sang-froid. Joseph me
dévisageait, mais, bien qu'il parlât
nettement, il devait savoir, je pen-
se, que nous aurions encore à nous
rencontrer, car il déguisait sa voix.
Si vous tirez, dit-il, mes hom-
mes vous mettront en pièces, et cela
n'en vaudrait vraiment pas la peine,
car vous me manqueriez probable-
ment. Bonne nuit, tout le monde,
bonne nuit, Martin Hews.
Emmenez ça avec vous, répli-
qua celui-ci, en jetant soudain sur
Miles un regard haineux. Hors d'ici,
ignoble dénonciateur. Emportez vos
ordures, Joseph.
(,~ suiurel E. Phillips Oppenheim.
(4 suivre) E. PhiUips Oppenhéim.
(Traduit de l'anglais par
Maurice ttém.on.)
(Copyright by Maurice Rémon.) i
FIANÇAILLES
On annonce les fiançailles de
Mlle Siéionnè-Laure Bèrnheim avec
M. Jacques Lehman, aux armées.
MARIAGES
On annonce le prochain ma-
îiage de Mlle Katià de Tiran, fille
du colonel de Tiran et de madame,
j née Panteleyef,' décédés, ayec M.
j Etienne Benoist de Beaulieu, aux
«rmées.
Le mariage de Mlle Colette
Brandicourt avec M. Roger Béday,
industriel, a été célébré dans la
=trictê intimité, en l'église Saint-
François-de-Sales.
Nous apprenons le mariage*
célébré à Saint-Cyr-sur-Loire, dans
'a plus stricte intimité, de Mllé Pau-
lette Fournerat avec M. Patrice
Walbaum, sergent pilote aux armées.
INFORMATIONS
Le Service automobile féminin
français donnera ce soir à neuf
heures un diner à l'Aéro-Club, qui
sera présidé par Mrs Spencer Eddy
et Mme Henri Riedlinger.
DEUILS
On annonce la mort, à Lamon-
zie-Saint-Martin, de Mme Julien
Viaud, née Blanche de Ferrière,
veuve de l'éminent écrivain Pierre
Loti, âgée de quatre-vingt-six ans.
On annonce la mort de M.
Louis Mallet, ancien banquier, dé-
| cédé le 2 avril, dans sa soixante-
I septième année, à Corbeil (Seine-
iet-Oise). De i? part de Mme Louis
Mallet, de Mme Henri Fontaine,
de M. Jean Mallet, sous-lieutenant
aux armées, de M. Michel Dame.
ron, architecte D. P. L. G., de
Mme Michel Oameron et de leurs
enfants.
La cérémon;c religieuse sera cé-
lébrée demain 5 avril, à dix heu-
res, en l'église Saint-Spire de Cor-
beil, où l'on se réunira, à neuf
heures quarante-cinq. L'inhumattrn
aura lieu au cimetière de Corbeil.
Prière de n'envoyer ni fleurs ni
couronnes, qui pourront être rem-
placées par des messes. Le présent
avis tient lieu de faire-part.
–Une messe anniversaire pour
Mme Mariano Cornejo sera célé-
brée «'p'rè's-der.vai.n .samedi 6 avril,
à onze heures, en l'église Saint-
François de Saje$, rua «Ampère.
L'ancien ministre du' F'érou "remer-
cie à l'avance les personnes qui
assisteront à la cérémonie,-
On nous prie d'annoncer la
mort de M. Casimir Rotvand, avo-
cat et administrateur de sociétés,
survenue le 2 avril, à son domicile
De la part dt son fils, M. Geor-
ges Rotvand.
Cet avis tient lieu de faire-part.
Nous apprenons la mort de
Mme Philippe Giraud, décédée en
son domicile. Les obsèques auront
lieu demain vendredi 5 avril, à dix
heures, en l'église Saint-Sympho-
rien de Versailles, où l'on Se réu-
nira. Le présent avis tient lieu
d'invitation.
'On nous prie d'annoncer la
mort de M. Alexis Leroux, officier
de la Légion d'honneur, président
du Conseil des Prud'hommes de la
Seine, inspecteur régional de l'en-
seignement technique, vice-prési-
dent honoraire de la Chambre syn-
dicale de la Maçonnerie et Béton
armé, survenue en son domicile, à
Vernon (Eure), 8, boulevard Isam-
bard, le 1" avril 1940, dans sa
quatre-vingtième année, muni des
sacrements de l'Eglise.
La cérémonie religieuse aura
lieu à Paris, en l'église Saint-Vin-
cent de Paul, demain vendredi
5 avril, à dix heures précises. Le
présent avis tient lieu de^'iàire-
part.
Mme David Missirian-Ver-
bist, les familles Missirian, la fa.
mille Verbist, Mme Mardikian «t
son fils, la famille Boghos Frin-
ghian, la famille Jean Elmassian,
là famille Vova Krassilnikof ont
la grande douleur de faire part
de la mort de M. David Missirian,
administrateur-délégué de Tobàeo-
fina, survenae à Lausanne, en
Suisse, le 31 mars 1940, dans M
cinquante-cinquième année. L'in-
humation aura lieu à Bruxelles et
l'office funèbre en l'église angli.
cane, rue Creslep, le samedi
6 avril, à dix heures trente. Domi-
cile mortuaire 35, rue de l'Ab-
baye, Bruxelles.
On nous prie d'annoncer la
mort, à "Caen, de la comtîsSé
d'Yanville, née Madeleine Wad-
dington.
Mme veuve Eric Schmit, MM.
Hubert, Jacques et Jean Schmit,
font part de la mort de leur belle-
mère et mère Mme Gryois. Let
obsèques ont eu lieu dans la
plus stricte intimité, à Torchamp
(Orne).
On annonce la mort de, Mme
veuve Gabriel Pasquier, décédée
en son domicile, à Neuilly-sur.
Seine, dans sa quatre-vingt-troi.
sième année. Les obsèques ont éti
célébrées dans la plus stricte inti-
mité. Le présent avis tient lieu de
faire-part.
Valfleury.,
-♦
PETIT CARNET
Les Fourrures Rentl présentent
une nouvelle collection de tout*
beauté de capes de renard et man-
teaux demi-saison, à des prix étu-
diés pour les circonstances présente»
Renel, 5, av. Victor-Hu&o, Pari».
.i-
Jérôme, 140, ffiubàurg St-HonorA,
Actuellement, vent* spéciale à
des prix exceptionnels, de man-
teaux ville et sport, tailleurs, robes
lainage.
Vanyna de Wur,
18, rut Jean.Goujon,
solde sa collection tricots coutute
de 100 à 950 francs.
Quand Ils viennent,
Ils aiment vous retrouver délicieu-
sèment parfumée. Vaporiser votre
extrait Weil est bien. Mettre dïns
votre bain quelques gouttes de
« Bath Ôil est mieux. Zibeline,
Chinchilla, Cassandra, Bamboa) tf
Noir.
Smart.
LE FIGARO. JEUDI 4 AVRIL 1940
NOS ECHOS
Il y vingt-cinq ans
4 mars 1915, deux cent quin-
zième jour de guerre
A la suite d'investigations
faites à New-York, établissant
que la Compagnie Haw.ourg-
Amerika se livrait à un trafic
illicite, les deux Chambres ont
résolu d'empêcher le départ des
ports américains de lous tes bâ-
timents susceptibles de fournir
du charbon ou des marchandises
à des navires de guerre belligé-
̃ tants.
Le buete du professeur Edouard
Branly, oeuvre du sculptenr
Benneteau, actuellement exposé
au Salon de 1940.
(N« 72.152)
Le Masque de Fer.
CALENDRIER
des restrictions
AUJOURD'HUI JKUDI. Ni
alcools, ni apéritifs.
La vente de la pâtisserie, de la
confiserie, des glaces, de la vian-
de de boucherie, de la charcute-
rie, de la triperie est autorisée.
DEMAIN VENDREDI. Ni
pâtisserie, ni confiserie, ni gla-
ce*.
La vente des alcools et apéri-
tifs, de la viande de boucherie,
de la charcuterie, de la triperie
est autorisée.
MOTS CROISES
Problème du 4 avril
Horitontattmcnt. 1. Il doit avoir
bon 0511 quand il s'agit de greffe.
II. Eïeir-nts de trouble. III. Révol-
tant. IV. Phonétiquement.: élevé
Dans Lourdés et dans I.oudun. V.
Peut n'être qu'à une voix Un peu
plus de cinquante. VI. Crustacé des
mers tempérées. VU. Elles ablment
certains cuirs.
l'erticaltrnent. 1. D'une locution
eut évoque l'idée de responsabilité.
Se dit d'une tonne. 3. Cantun
suisse D'une devise chère à certains
sybarites cosmopolites. 4. Se rend
util* quand il lait comme la Vérité;
Phonétiquement sur le retour.
5. Il se jette dans la mer d'Oman lîn
épelant son 'nom dément le titre
d'une nièce (le Giraudoux. 6. Font
acte de propriétaire Dans la bonne
chère, «uh-erots. 7. Sur la rose des
vents Personnes chères.
Solution du 3 avril
Horizontalement. 1. Gigogne.
H. Ormeaux. III. Lits .Nia. IV.
Is Im. V. A. E. Rude. VI.
Trie In. VII. Hausses.
Verticalement. 1. Goliath. 2.
lïistra. 3. G. M. T. lu. 4. Ols-
tres, 5. Ga. E. Numide. 7.
Examens.
Les merveilleux vernis de
Peggy Sage, les plus rèsn-
tonts des vernis, véritable
orc-en-ciel de nuances exqui.
ses, assurent à la 'moin le
prestige d'un éclat incompa-
roble.Vous les trouverez dan»
tous les magasins de l'Elite.
SALON: 7, PI. Vendôme -PARIS
Tél. OPERA 54-64
Feuilleton du. Figaro du i ATrl1 1940
(13)
LE MANOIR
AUX TRESORS
̃̃ VI '•
• (Suite)
̃v Quand mes yeux se furent
habitués à l'obscurité, je distin-
gîtai Hùntley blotti à quelques pas
sur ma gauche, rnais, autant que je'
pouvais en juger, rien n'indiquait
encore l'attaque. Puis, alors que, pen-
cbé.toujours en avant, je cherchais
•à percer les ténèbres, l'air retentit
suudain comme si un million de tim-
*bres de téléphones se heurtaient les
uns contré les autres. En même
temps, de la tour partit une nappe
de lumière aveuglante, se promenant
lentement en, demi-cercle devant1 la
maison. Elle nous permit de voir que
les agresseurs étaient tout près. A
quarante yards à peine une série de
silhouettes sombres s'avançaient en
file indienne. Saisis dans cette sou-
daine lueur, ils hésitèrent et, malgré
le iérieux de la situation, car je me
rendis compte aussitôt que nous
étions très inférieurs en nombM,
UNE NOUVELLE TRANCHE NAVALE
DE PRES DE 200.000 TONNES
VA ÊTRE MISE EN CHANTIER
M. Campinchi a été entendu
hier par la commission de la ma-
rine de la Chambre.
Le ministre a indiqué d'abord
les mesures prises pour assurer la
protection du trafic maritime con-
tre les sous-marins, les mines et
les attaques aériennes le tonnage
moyen mensuel coulé pendant les
i trois derniers mois par sous-ma
jrins est de «51 p. 100 du tonnage
coulé en septembre. Les attaques
'aériennes, au nombre de plusieurs
(centaines pendant sept mois, 'ont!
Idétruit 25.000 tonnes.
| M. Campinchi a confirmé en ou-
itre l'efficacité du système des con-
Ivois et déclare que les pertes n'ont
pas atteint trois navires pour mille
convoyés par les Alliés. Nos
moyens de lutte contre les sous-
marins se développent et la pro-
teciion de la flotte commerciale est
renforcée.
A LA CHAMBRE •
Les radicaux se réunissent
encore ce matin
L. bureau du groupe radical, qui
avait, mardi, rendu visite a M.
Daladier s'est réuni hier matin. Il
a convoqué pour ce matin les dé-
putés du parti.
L'accord n'est point encore par-
fait entre eux, chacun voulant
donner une interprétation diffé-
rente aux votes récents et regret-
tant en général de les avoir émis. s.
Quelle que soit au reste l'attitude
laquelle leur majorité s'arrête, il
est vraisemblable qu'ils laisseront
au Sénat et au Comité secret de
mardi toute responsabilité de déci-
sion.
74_ •̃
Autre commission
et groupe
Finances. On a reparlé de la
patente à la Commission des fi-
nancés hier. On a examiné 1* la
proposition de M. Joseph Denais
tendant « à réduire proportion-
nellement au volume de leurs af-
faires la patente des industriels
et commerçants privés, du fait de
la guerre, d'une partie de leurs
affaires > et 2° la proposition de
loi de M. Catalan. tendant à re-
mettre en vigueur la loi du 1"
juillet 1910, relative à la patente
de fournisseurs.
Après un exposé de M. Jammy
Schmidt, la Commission a décidé
de surseoir à sa' décision pour per.
mettre au ministre des finances
de fournir les renseignements sur
les répercussions de ces proposi-
tions.
La délégation des présidents de
groupes de la Chambre s'est réu-
nie sous la présidence de M. Léon
Baréty.
Elle a désigné comme secré-
taire en remplacement de M. Mar-
cel Héraud un délégué du même
groupe politique, M. d'Audiffret-
Pasquier.
Les cartes de charbon
Le Journal officiel a publié hier
un long arrêté concernant l'établis-
sement des cartes de charbon. Nous
en extrayons les renseignements
suivants
Quatre catégories de consomma-
tours sont prévues 1° Services pu-
blics de caractère industriel, 2* Au-
tres établissements publics 3* Pe-
tit commerce 4* Fojers domesti-
ques.
La carte de charbon n'est pas
individuelle, elle est délivrée au
chef de famille ou de ménage, qui
a souscrit la déclaration spéciale
visée par t'arrête interministériel
du 9 mars 1940. Elle est valable
pour le département de la résidence
déclarée.
A la carte est annexée une feuille
de coupons correspondant k tine
année de consommation. Les cou-
pons sont numérotes et portent
l'indication du département dans
lequel la carte est valable,
A compter du jour où la enrte de
charbon sera mise en vigueur, l'ac-
quisition de combustible minéraux
solides pour t'alimentation des
foyers domestiques ne pourra, dans
les communes soumises au régime
de la carte, être effectuée que con-
tre remise de coupons.
La délivrance ries cartes de char-
bon et des coupons ne dnnne lieu
A la perception d'aucun droit, rede-
vance ou rétribution. Les' déclara- j
tions ou demandes afférentes à ces:
cartes sont établies sur papier li-|
bre.
ÇA E*T LA
Un incendie s'est déclaré au
début de l'après-midi dans les éta-
blissements Charlin, 180, route rie
Chatilion k Montrouge. Les dé-
gâts qui consistent en appareillage
électrique, s'élèvent à oOÛ.000 fr.
Le sinistre a été eornbàttu par les
pompiers de la localité et de Paris.
mon premier mouvement fut de rire.
Ils vacillaient, titubaient comme des
gens ivres. Enfin, leur chef fit un
bond en avant et, avec un cri af-
freux, sauta en l'air et retomba ina-
nimé, Les assaillants ne furent pas
long à se ressaisir. Franchissant le
corps étendu, ils coururent, en demi-
cercle, vers la maison. Huxley, à quel-
ques pas de là, pestait doucement.
Mauvais travail, grogna-t il. Il
y a eu un raté. S'ils ne s'étaient pas
avancés un par un, le courant suirait
airêlé toute la bande. Attention. mon-
sieur f 11
En somme l'agresseur était un peu
démoralisé. Un second projecteur,
brillant à l'improviste de l'autre tour
dans les yeux des assaillants et les
aveugknt causa une sorte de pani-
que. L'un d'eux, la figure dans ses
mains, tour-.a le dos à la maison, na
autre s'abattit, un troisième s'enfuit
sans vergogne jusqu'à un char à
bancs automobile en piteux état que
je voyais attendre dans le chemin.
Pourtant le bruit des sonnettes d'a-
larme se calmait et le projecteur ne
pouvait agir que d'un côté à la fois.
Au centre de la bande un grand dia-
ble siffla et le résultat fut instantané:
lés poltrons revinrent et se lancèrent
sur nous.
Autant que j'en pouvais juger, ils i
annonce M. CAMPINCHI
Après avoir dégagé l'expérience
de sept mois de guerre navale et
mis- la commission au courant de
;la situation actuelle, le ministre
j de la marine a développé le plan
i des constructions neuves.
Il annoncé que la mise cri
chantier d'i//iii nouvelle tranche
navale de près de 200.000 tonnes
et comprenant des bâtiments de
tons types d'être décidée.
M. Campinchi a informé la com-
mission 'de tous les travaux menés
4»our améliorer l'équipement de
nos bases navales Mers-el-Kebir
en particulier.
Enfin, le ministre de la marine
a rendu hommage au dévouement
(le tout le personnel de la marine
et l'a prié, au nom de la commis-
sion, de renouveler a tout le per-
snnnel militaire et civil de la ma-
rine nationale l'expression de son
affectueuse confiance.
M. PAUL REYNAUD
confère avec l'ambaaaadeur
d'Italie
M. Paul neynaud, président du
Conseil, ministre des Affaires
étrangères, s'est longuement en-
treténu, hier, après-midi, avec
S. Exe. M. Guariglia, ambassadeur
d'Italie à Paris.
LA VIE UNIVERSITAIRE
Lord de la Warr a été reçu
par M. Albert Sarraut
Les. Jouraées universitaires fran-
co-anglaises' ont commencé hier.
Lord de la Warr est arrivé a
midi 30 au Bourget. H s'est aussi-
tôt rendu au ministère de l'Educa-
tion nationale, rue de Grenelle, où .i
il a été reçu par M. Albert Sarraut.
Les deux ministres ont prononce
des discours qui ont été radiodiffu-
sés. M. Sarraut a déclaré notam-
ment
« Il est essentiel que l'école pri-
maire ne snit pas étrangère à l'ac-
lion entreprise. Nous enverrons en
Angleterre nos normaliens, futurs
instituteurs.
> Notre but est d'arriver a créer
ainsi des hahitudes communes, une
façon de penser commune, d'abou-
tir ce degré de compréhension
mutuelle où les paroles n'ont plu>
besoin d'être interprétées, mais
portent sans effort leur sens plein.
» Quand elles seront sorties vic-
torieuses de cette guerre, l'Angle-
terre et la France pourront, si nous
avons mis nos enfants en mesure
de nous y aider, apporter au monde
éhranlé et meurtri l'effort humain
non pas de deux peuplés, mais
d'une commune patrie spirituelle,
d'une civilisation unie.
> C'est pour préparer cette oeuvre
que Lnrd de la Warr est en ce mo-
ment à nos côtés. »
Lord de La Warr a déclaré
« Du point de vue de l'avenir,
le crime le plus terrible du ré-
gime hitlérien pire même que
les camps de concentration. la per-
sécution des juifs, l'invasion des
pays voisins, cette guerre même
délibérément voulue est la dé-
formation imposée aux esprits et
aux Ames de la jeunesse. Nous
«lions vaincre et détruire le sys-
tème nazi mais il restera des
millions de jeunes gens déformés
par ce système.
» Laquelle est la plus forte ? 7
La tyrannie ou la liberté ? Le
triomphe des armes traneo-britan-
niques réglera IR question pour
l'avenir immédiat. Mais si nous
pensons k l'avenir lointain, la
question sera réglée par les éco-
les, par 1k qualité d'être humain
que les écoles produisent, par l'es-
r.rit d'unité et d'intelligence que
les écoles peuvent créer entre la
France et l'Angleterre.
» Un grand nombre de nos éco-
les anglaises ont déjà adopté des
moyens spéciaux pour faire con-
naître plus complètement k leurs
élèves la culture et les réussites
de la nation française, et il y a
aujourd'hui plus d'un demi-mil-
lion d'enfants qui apprennent ie
français, un chiffre considéra-
ble mais qui pourrait et devrait
être augmenté par nos efforts ac-
tuels, Nous avons q organisé de
nouveaux programmes (t'émissions
scolaires, nous avons fortnulé des
plans pour une circulation plus
répandue de films et de conféren-
ciers spéciaux sur la France. »
̃+ UNE GRAVE AFFAIRE DE FAUX,
usage de faux, d'abus de oonflance
dam IMI» de Noirmoutier.
Une enquête eet actuellement en
court sur cette affaire, appelée à un
grand retentissement en raison des
fonctions qu'occupait ton auteur, M.
Moizêau, greffier de la Justice de paix,
et du nombre des victimes. Le Par-
quet des Sables-d'Olonne a ouvert une
information,
<«> Mlle RENÉE LACOSTE A ETE
TU Et DANS UN AOCIDENT DE MON-
TAGNE, près de Pau, Elle était partie,
avec sa nièce âgée de huit anl, pour
faire du ski au-dessus de Courette.
Son cadavre a été retrouvé entre
deux rochers. Quant à la fillette, ail*
•st absolument indemne.
étaient deux contre un, seulement
nous nous battions mieux, et, bien
qu'ils fussent animés d'une sorte
d'audace furieuse, leur méthode
était moins bonne en terrain décou-
vert. Je ne vis pas tout d'abord
trace d'armes, je me servis donc de
mes poings et le premier que je
frappai atteint par surprise, je
le reconnais en eut pour un mois
à l'hôpital de Bringford. Le suivant,
un garçon blême aux bras longs et
aux pieds étonnamment agiles, m'es-
quiva si adroitement que je faillis
perdre l'équilibre et lui donnai un
avantage momentané. Je vis l'acier
briller dans sa main pendant qu'il
cherchait me tourner et je l'en-
voyai rouler juste à temps d'un up-
percut à la mâchoire. Mais la vue
de sa lame adroitement dissimulée
m'avait exaspéré et prenant mon
gourdin je fonçai furieusement sur
mon prochain adversaire. Jusque-là,
on n'avait las fait usage de revol-
vers, mais une détonation claqua t-t
ïfimtley s'affaissa. Les quelques mi-
nutes suivantes furent un peu con-
fuses, car mon coin paraissait de-
venu le centre de la bagarre. Je n'ai
jamais été très habile à ,manier
n'importe quel assommoir et je ne
détournai qu'à moitié deux coups
de casse-tète qui sans cela m'au-
Les premiers volontaires
de F American Field Service
sont à Paris'
Les premiers volontaires amé-
ricains de V American Field Ser-
vice venant en France comme
unité régulière, sont arrivés hier
matin à la gare de Lyon. Ce sont
des jeunes gens diplômés des Uni-
versités de Harvard ou de Prin-
ceton, qui ont tout abandonné
pour servir Ja cause française. Ils
payent leurs frais de transport et
achètent leurs uniformes.
h' American Field Service est
une association généreuse qui re-
monte à l'autre guerre. Il y a
vingt-cinq ans un groupe de jeu-
nes qui se trouvaient en France
au début des hostilités. prenait le
volant d'ambulances légères. Ces
ambulances étaient achetées au
moyen de dons envoyés des Etats-
Unis. Elles furent très nombreu-
ses et rendirent les plus précieux
services. Deux mille cinq cents
volontaires prirent part à ce mou-
vement. Nombreux sont ceux qui
tombèrent au champ d'honneur.
Nombreux sont ceux qui furent
décorés et cités.
C'est dans le même esprit de
fraternel sacrifice que se regrou-
pent aujourd'hui autour de V Ame-
rican Field Service, tous les hom-
mes de bonne volonté des Etats-
iJnis, Les dons affluent, t. C'est
pour nous un réconfort et leur pré.
sence auprès des divisions où ils
seront affectés ne manquera pas
d'être saluée avec la plus vive
sympathie par ceux de l'avant.
Pour apprécier leur œuvre 11
suffit de rappeler ces lignes adres-
sées par le maréchal Joffre à
l'American Field 'Service en mars
1919
Je'crois entendre la voix de ces
milliers de blessés français ra-
massés sur les bords de l'a Marne,
par les ambulances de V American
Field Service, descendus des pen-
tes de rflartmannsweiler, tirés dés
boues de Flandres, arrachés à l'en-
fer de Verdun.
Qu'il soit permis à un ami de
l'Amérique de. se faire leur inter-
prète et de dire aux Amis de la
France », ces hardis volontaires
d'avant -darde, la gratitude infinie
de son pays.
L. c-n.
Les obsèques
de l'amiral Ronarc'h
L'inhumation à l'Hôtel des Inva-
lides, du vice-amiral Ronarc'h, an-
cien combattant de la brigade l?s
fusiliers-m:.nns, grand-croix de la
Légion d'honneur aura lieu, en
présence de l'amiral de la flotte,
commandant en chef les forces ma-
ritimes françaises, représentant le
ministre de la marine, le samedi 6
avril.
La cérémonie religieuse qui pré-
cédera l'inhumation, sera célébrée
à 10 heures précises, à l'église
Suint-Louis des Invalides.
Les" honneurs militaires funèbres
seront rendus dans la cour d'hon-
neur de l'Hôtel national.
Le vendredi fi avril, le corps du
vice-amiral Ronarc'h sera exposé
dans la chapelle Napoléon, aile-,
dans la chapelle :al)()l~oo, atte-,
nante à l'église Saint-Louis des ln-
valides. Le public e sera admis de
16 heures à 17 heures.
Jeudi 4 avril
RADIO-PARIS. 7 h. 30 Cours
d'anglais pratique (M. Renoir)
8 h. 18 i Coun oomplém«nt»lr« d'ita-
lien (M. Otmughl); 11 h. SO Mélo-
dite (M. Loi»««u) 12 hturet C«u-
••r!i protMUnta 12 h. 1B Vtalon
•t plane (Mme Rente Chemet. Mlle
Rtlne Qlanoll); 12 h. 4E Piano
(Reine Oianoli); 13 h. 15 MélodUt
(Mme Blano-Andra) 14 heures La
Vie de l'Empire (G. Deesoudeix)
14 h. 30 Angleis-PhilosODhie (M.
Lecomte-M. Laoombt); 1B heures
Musique varié* (R. Guilhot); 18 heu-
res Nos amies les Betes 17 heures »
Le Menteur (Th. de l'Odéon); 20 h. 45:
Carmen (Th. de l'Opers-Comique)
21 n. 46 Chant. populaires de la
France 22 heures Ls Pèlerin (Ch.
Vildrao) 22 h. 45 Concert de nuit
(W. Oantrelle-Jaan Doyen).
« Le Colis du Soldat >
Aujourd'hui, « 20 h. 45, sur Pa-
ris-P. T. T. et les posten régionaux,
émission de « LE COUS 1)11 SOL-
DAT », de M. BERXAM) CI.OVET.l
musique et interprétation de « Ml-
IÏEILI.E ».
PARIS-P.T.T. t heures Scou-
tlsms français 8 h. 10 La minute
du Jardinier (G. des Gâchons); 11 h. 15:
Radio-Scolaire 12 heures Musique
variée (Th. Mathieu) 12 h. 46
Garde Républicaine 17 h. 30 Ma mie
Rosette 18 heures Les spectacles
(André Beunler) 18 h. 16 Jean Lu-
mière 18 h. 45 Musique légère
(Loui. Masson); 19 h. 45 Mélodies
(Lcili Ben Sédira) 20 h. 30 Cinéma
(Léopold Marchand); 20 h. 45 Le
Colis du Soldat (Bernard Clouet-Mi-
reille); 21 h.: Ceux du Rail; 21 h. 50:
Lecture Voyage en Corse (Mérimée);
22 h.: Musique de chambre;.22 heu-
res 45 Musique variée (Maurice Ba-
i W 20 heures f§
LE JEU DES QUESTIONS
20 h. 45
I JEAN°LUMIERE |
~ir~
raient mis hors de combat. Je restai
quand même étourdi un instant et,
sérieusement menacé, je cherchais
mon automatique quand je vis un
des plus petits de la bande qui es-
sayait de se glisser derrière moi
avec une lame menaçante qui sortait
de sa manche. La rage qui me prit
me donna la force de douze hom-
mes, je l'empoignai par le cou et
une jan'be et je le flanquai face con-
tre terre où il resta jusqu'à ce que
l'iimbulance vint le ramasser quel-
ques heures plus tard. Alors pen-
dant quelques ;minutcs je m'attaquai
à tous ceux que j'apercevais. Deux,
fois un couteau m'effleura l'épaule
ei je sentis le sang couler d'une es-
tafilade à la joue, autrement la chan-
ce me favorisa. Au milieu de tout
cela retentit longuement un sifflet
strident. Les deux hommes avec les-
quels j'étais aux prises se dérobè-
rent et j'en conclus que, pour un
motif quelconque, cela annonçait
des pourparlers ou la cessation du
combat. Là-dessus, en plein dans le
projecteur, je vis un grand et mince
gaillard, avec un masque noir sa-
Aancer hardiment le jeune hom-
me de l'auto vu dans l'après-midi,
j'én étais persuadé.
Rachel cria-t-11.
Pas de réponse. Soudain, la porté
Trente-six députés
communistes
sont condamnés à 5 ans
de prison
HUIT A 4 ANS AVEC SURSIS
L'on pensait que les accusés
mettraient à profit l'audience du
matin pour faire de longues décla-
rations, mais il n'en fut rien, Un
'seul demanda la parole François
Billoux, député déchu des Houches-
du-Uhône, qui résuma les plai-
doyers pro donio de ses collègues.
La défense qui, au cours de ces
débats, avait vu la plupart de ses
conclusions rc.jetécs, ne se tint pas
pour battue et en déposa de nou-
velles, ayant trait à l'immunité
parlementaire, et en tous points
analogues a celles qui avaient été
prises au seuil dé ce procès.
Estimant que cette quesl ion en-
gageait le fond de l'affaire, le Tri-
bunal décida de passer outre et de
statuer, par un seul et
même jugement.
A quatorze heures, s'ouvrait l'au-
dience publique, uniquement con-
sacrée à la lecture des questions
deux par accusé, ainsi libellées
1* A' est-il coupable d'avoir* à
Paris, entre le 27 septembre et le
5 octobre, participé à la constitu-
tion du Groupe ouvrier et paysan
français, et exercé une activité
ayant, directement ou indirectement
pour objet de propager les mot*
d'ordre émanant nu relevant de la
III' Internationale oit
d'organismes contrôlés, en fait, par
celte III' Internationale ?
2° Ce même est-il coupabh
d'avoir participé à la publication,
à la circulation et a la distribution
d'une lettre adressée, le 1" octo-
bre l!)30, au président de la Cham-
bre des députés, préconisant une
paix sous les auspices de l'Union
soviétique, et tendant Il propager
le.s mots d'ordre de la III' Interna-
tionale on des organismes qui s'y
rattachent ?
Le Tribunal allait donc repondr;-
à 88 questions 2 par accusé on
sait que les députés, poursuivis
étaient au nombre de 44.
La lecture de ces questions étant
achevée, le colonel Gaffajoli donna
aux gardes l'ordre d'emmener les
accusés, et les juges militaires se
retirèrent en chambre du conseil,
pour délibérer.
Le jugement
Celle délibération et les votes
successifs au scrutin secret deman-
dèrent près de trois heures et de-
mie. A 18 h. 30, le Tribunal rega-
gnait la salle d'audience et le co-
lonel (îaffajoli donnait lecture de
ta sentence.
A la première question celle
de la constitution du Groupe ou-
vrier et paysan les ,ju;es ont ré-
pondu AFFIRMATIVEMENT, pour tOUS
es accuses.
A la seconde ayant trait « la
lettre au président de la Chambre
bin); 23 h. 45': 'Poèmes de Ch. Gué-
rin (Yves-Oérard Le Dantec).
il h. 50 Orchestre de
l'Opéra-Dancing t
1,1 h. Orch. de l'Ange I
Rouge avre Toto NODET i
iH Marcel de LANOS
.20 li. 3<> Léon RAITER <
et son orchestre-musette f
Vendredi 5 avril
RADIO-PARIS. 7 h. 30 Courl
d'anglais pratique (M. Savage); S h.:
.Selon vos préférenoes; 8 h. 8 Musi-
que enregistrée (Debussy Fauré)
11 h. 50 Piano (Mme Van Barent-
zen); 12 h. Musique variée (M. Des-
vingt) 12 h. 30 Les livres nouveaux
(Maurice Martin du Gard); 13 h. La
Vit féminine: Femmes roumaines, par
Hélène Vacaresco; 13 h. 46 Piano
(Colette Gaveau) 14 h. Causerie par
M. Michaut; 14 h. 30 Enseignement
par correspondance; 15 h. Orgue (G.
Jacob); 15 h. 30 Les maisons glo-
rieuses (André Warnod); 16 h.: Ra-
dio aux aveugles; 16 h. 45 Cours
de français pour les soldats anglais;
17 h. 16 Ensemble Gentil; 17 h. 85
Chronique par Fernand Divoire; 18 h.
15 Musique de chambre; 19 h. 30
Charly (Th. du Boulevard); 20 h. 45
Les bisns terrestres de la France (A.
Villebœuf); 21 h. 46 Ce qu'un Alle-
"mand ne peut plus entendre; 22 h. 46:
1 Concert de nuit.
PARIS-P. T. T. 8 h. 5 La Voix
de l'Empire français (Marius Leblond);
8 h. 16 Musique enregistrée; 11 h.
15 Radio scolaire; 12 h.: Musique
variée (M. Desvingt) 17 h. 30 Ray-
mond Legrand e: son orchestre; 18 h.:
Les provinces françaises (Roger Ver-
cel); 18 h. 15 8uzy Solidor; 18 h.
45 Musique de chambre; 19 h. 60
j Mélodies (Mme da Veraldl); 20 h. 30:
Concert polonais en l'honneur de Pa-
derewski; 21 h. 46 Mélodies (Made-
leine Grey) 22 h. 45 Inatruments
anciens; 23 h. 15 Piano (Gil-Mar-
chex).
POSTE PARISIEN. 12 h. 66
Orgue (Andrée Conti); 13 h. 20: La
bon moment; 18 h. 9 Quelques vers;
19 h. 16 Le quart d'heure du, per-
I missionnaire; 19 h. 66: Eneemble Gua
d'entrée s'ouvrit et, dans un demi-
cercle lumineux, surgit Martin Hews
dans sa chaise roulante. Une sem-
blait pas armé, mais avait une nia^n
sous sa couverture.
Viens la chercher, cria-t-il de
sa voix haut perchée. Elle languit
sans aucun doute dans sa chambre,
viens la chercher, Joseph.
J'y vais, répliqua tranquille-
ment l'autre.
Et l'homme masqué s'avança de
quelques pas. Les autres qui se diri-
geaient vers le char à bancs hésitè-
rent et quelques-uns rebroussèrent
chemin. Le combat allait sans doute
reprendre quand j'entendis, sortant
d'une des fenêtres d'en bas, une voix
que je reconnus aussitôt pour celle
de Rachel. Elle l'avertit
Attention, Jo, le bonhomme a
un revolver sous sa couverture.
Joseph s'arrêta. Il était à une ving-
taine de pas de l'endroit où Martin
Hews était assis dans sa chaise,
ayant à côté de lui Miles, l'homme
le plus épouvanté que j'aie iamais
vu de ma vie. Joseph fit un de
la main dans la direction de la fe-
nttre.
Très bien, lit-il doucement.
Xous dînerons chez Shirley avant la
fiu de la semaine, ma gosse.
les magistrats ont répondu non
pour quarante-deux députés et oiii
en ce qui concernait Florimond
Bonté et Arthur îlamette, signatai-
res de la missive adressée à M.
Edouard Herrio t.
Le bénéfice des circonstances at-
ténuantes était accordé à 'Auguste
Bêcha id, Félix Brun. Pierre Dadot,
Jean-Marie Duclos, Renaud Jean,
.Jean l'hilippot, André Puech, dit
Parsal, et Marins Vazeillcs.
En conséquence, les peines sui-
vantes ont été prononcées 5 ans
de prison, 4.000 francs d'amende et
5 ans d'interdiction des droits ci-
viques et politiques à Barel, Bnr-
jtolini, Benoist, Berlioz, Billoux,
Cornavin, Cossonneau. Costes. Cris-
jlofol, Ooizat, Demusois, Fajon,
Gnou, Grésa, Lareppe, Lévy, Loze-
ray, Martel, Midol, Moquet, Mus-
mêaux. Petit, Prachay, Prot, Ro-
I chet et Touchard.
Seul, Florimond Bonté se voit in-
fliger outre les 5 ans de prison
et les 5 ans d'interdiction de ses
droits politiques une peine
d'amende, non pas de 4.000, mais
de 5.000 francs.
Huit anciens députés, les bénéfi-
ciaires de circonstances atténuan-
tes Bêcha rd, Brun, Dadot, Jean-
Marie Duclos, Renaud Jean. Philip-
pot, Puech et Vazeilles, sont con-
damnés de leur côté, à 4 ans de
prison avec sursis, 4.000 francs
d'amende et 5 ans d'interdiction
des droits civiques et politiques.
Le Tribu uni a specifié que le
sursis ne s'appliquait qu'à la peine
d'emprisonnement.
Enfin, les neuf fuyards. Catelas,
Jacques Duclos, Outillent, Mon-
mousseau. Péri, Rainette, Riga t,
j Thorcz et ̃Tlllon. sont condamnés,
j par .défaut, a 5 ans de prison, 5.000
francs d'amende et 5 ans d'interdic-
i tion de leurs droits civiques et po-
I litiques.
Aussitôt après la lecture de ce
jugement, M*" Boitel et Z.cvaès ont
voulu déposer d'ultimes conclu-
sions, mais le colonel Gaffajoli s'v
fit opposé catégoriquement, 'les dé-
bats étant clos d'une façon défi-
nitive.
Les anciens dépulés n'étaien1
pnint présents lorsque le président
fit connaître la sentence. Ce sont la
les prescriptions du Code de jus-
tice milllaire. Lecture leur en a clé
donnée quelques inslants plus tard.
i « devant la garde rassemblée sous
les armes >.
Le cas des sursitaires
V.n ce qui concerne les sept ex-
dépulés communistes condamnés
avec sursis, et par conséquent judi-
ciairement libérables dès hier soir.
le préfet de police a pris un arrêté
les astreignant à résider dans un
des centres désignés par l'autorité
militaire et prévus par le décret
dH 18 novembre 1!),')9.
Viseur; 20 h. 20 Les Jeux radiopho-
niques; 21 h. Nadia Dauty; 21 h. 50
Une présentation de Charles Dullin.
RADIO-37. 8 h. 5 Variétés du
matin; 12 h. 45 Cantine Ra°dio-37
13 h. 5 Germaine Sablon; 18 h. 16
Robert Marino; 19 h. 16 Les chan-
son d'amour; 19 h. 45 Humour an-
glais, chansons françaises; 20 h. 6
Orch. Radio-37 (Pasdeioup); 21 heu-
res 46 Cabaret des Illusions Chez
Fernando.
RADIO-CITE. 12 h. 60: Troil
de- chez nous; 18 h. 10 Présentez
vous-même vos disques préférés
18 h. Emission pour les soldats
19 h. 16 D'un Jour à l'autre; 19 h.
46 La vedette du Jour; 20 h. Le
Gala des vedettes, avec Nadia Dauty;
20 h. 30 Jane Sourza et Andréas
20 h. 46 Le film pèle-méle; 21 h.
10 La lettre de Max Régnier.
RADIO-ILE-DE-FRANCE. 13 h.:
Orch. Emile Vachr; 13 h. 46 Jean
Ferret; 16 h. 30 Honolulu; 17 h. 30
Folles 20 h. 30 Robert Mysor
22 h.: Le Jazz et le paué.
Maigri les difficultés.
le grand spécialiste BOKA-TISSUS
15, rue du -(-.Septembre, présente
cette semaine un choix unique de
lainages nouveaux pour le tailleur
et le manteau de soieries et in-
diennes pour la robe d'été.
Allez voir son exposition.
Le choix, les prix vous surpren-
dront agréablement. t,
Quelle femme lie rêve d'un
maquilinfïe qui resterait impec-
cable toute la journée, qui se-
rait parlait en toutes circonstan-
ces sportif en plein air
seyant à la ville lumineux le
soir, qi:i, à l'occasion, dissimu-
lerait discrètement k-s boutons,
lâches de rousseur et autres pe-
tites misères de l'épidémie ?
I-c mariuillajje du « MATIN AU
SOUt » d'Kiizabelli Arden ré-
pond k toutes ces exigences. Se
fait en sept ravissantes teintes
Blond doré, Beige soleil, Rosé
Rarhel. etc. Le nouveau rouge
•« PRIMEVERE » Je complète
parfaitement.
ELIZABETH ARDEN
7, Place Vendôme- Opé 42-42
Biarritz Cannes Monte Carlo Pau
Je ne sais pas si, j'en ai enrie,
ItE CARNET DU "FIGARO"
AMBASSADES
Venant d'Italie, où il avait dé-
Jjarqué récemment, le nouveau mi-
nistre du Mexique en France, S. Exc
M. Luis I. Rodriguez, est arrivé X
Paris, accompagné de Mme Luis I.
Rodriguez.
Le nouveau ministre du Mexique
et Mme L. I. Rodriguez ont été "Sa-
lués à leur arrivée à la gare de
Lyon par M. Bernardo Reyes, char-
gé d'affaires du Mexique en France,
entouré par le personnel de la ie-
| gation et du consulat.
BIENFAISANCE
S. Exc. le ministre de France
au Venezuela et Mme Barois, ainsi
que le président de l'Union fran-
çaise, M. Cadré, ont envoyé à l'ou-
vroir de la Croix-Rouge (S:S.B.M.),
|21, rue François-I", dirigé par la
comtesse Clauzel, femme de S. Exc.
l'ambassadeur de France, un don
généreux de 10 000 francs.
L'ouvroir, organisé seulement de-
puis deux mois, procure du travail
a domicile à quantité de femmes né-
cessiteuses et serait heu^ux, pour
quelques dons supplémentaires, d'en
secourir d'autres.
Grande représentation donnée
le dimanche 7 avril, à quinze heures
(salle Saint-Léon, place du Cardi-
nal-Amette), au profit des séminai-
les de Paris. Au programme une
page patriotique France, créée
récemment salle Pieyel une page
historique Mystère de saint Louis,
de H. Ghéon une page sacerdo-
| taie Notre-Dame du Carrefour, de
G de Loussot.
Places à 4, 6, 8 et 10 francs, à
l'entrée de la salle.
Le samedi 13 avril s'ouvrira
è. Dinard une exposition rassemblant
lesjsouvenirs d'l/n siècle de marine,
de la guerre d'Amérique à la guerre
de Chine. La recette de cette ma-
nifestation, placée sous la prési-
dence d'honneur de Mme l'amirale
Bergasse du Petit-Thouars, sera
partagée entre les orphelins de la
marine et les naufragés dé la mer.
Retenez cette date
MERCREDI, 10 AVRIL
Retour sensationnel de
GRETA GARBO
dans
NINOTCHKA
un film
de la Metro-Goldwyn-Maypr
réalisé par ERNST LUBITSCH
où la plus grande
tragédienne de l'écran
apparaît
sous un jour nouveau
GAIE, FANTASQUE, RIEUSE.
La première
de Gala de ce film aura lieu an
GOLISÉB
au bénéfice du
COLIS AUX ARMÉES
P.-S. Nnut annonceront pro.
chainement la date, de l'ou-
verture de la location.
CERCLES
A la derniers réunion de la
commission d'admission du Comité
France-Amérique, ont été admis à
titre de membres
M. Léon île la Moranrilrrc, présenté
par. -M., André Siegfried et M. Henri
fruchy, ainsi que Mme Léon de la
Morandlère, présentée pxr Mine André
Siegfried et Mme Henry Triichy M.
Bobei-t Hérard, présenté par le marquis
de Montcalin et M. Emile Gérard.
dt 1IIonicaim tt M. Emllt Gérard. 1
NAISSANCES
Le lieutenant Jacques de
Boiirgiies, aux armées, et madame,
née Geneviève Remy, sont' heureux
de faire part de la naissance de
leur fille Française. Royan,
21 mars.
Le lieutenant André Duthoit
et madame, née Grenet, sont heu- j
reux de faire part de la naissance
de ieur fils Bernard. 21 mars.
Le lieutenant Louis Gentien,
aux armées, et madame, née Su-
zanne Gastinne, sont heureux de
faire part de la naissance de leur
fils Jean-Louis. Pâques 1940.
M. et Mme François Daniélou
ont le plaisir de faire part de la
naissance de leur fille Carole.
28 mars.
M. Paul Fermer et madam:.
née Denise de Villelles. sont heu-
reux d'annoncer la naissance de
leur second fils, Philippe. Mar-
lotte, 30 mars.
fit-elle avec un rire moqueur, lu asj
laisse filer Jim.
J'avais repris haleine et j'étais
prêt à agir de nouveau; il ne me
semblait pas impossible de couper
Joseph de sa bande qui s'alignait à
quelque distance derrière lui. Mais
il me vit bouger et fit demi-tour.
Nous nous visions mutuellement,
mais ni l'un ni l'autre n'appuya sur
la gâchette. Personne n'avait deman-.
dé un armistice, mais l'ardeur com-
bative était tombée. C'eût été tuer un
homme de sang-froid. Joseph me
dévisageait, mais, bien qu'il parlât
nettement, il devait savoir, je pen-
se, que nous aurions encore à nous
rencontrer, car il déguisait sa voix.
Si vous tirez, dit-il, mes hom-
mes vous mettront en pièces, et cela
n'en vaudrait vraiment pas la peine,
car vous me manqueriez probable-
ment. Bonne nuit, tout le monde,
bonne nuit, Martin Hews.
Emmenez ça avec vous, répli-
qua celui-ci, en jetant soudain sur
Miles un regard haineux. Hors d'ici,
ignoble dénonciateur. Emportez vos
ordures, Joseph.
(,~ suiurel E. Phillips Oppenheim.
(4 suivre) E. PhiUips Oppenhéim.
(Traduit de l'anglais par
Maurice ttém.on.)
(Copyright by Maurice Rémon.) i
FIANÇAILLES
On annonce les fiançailles de
Mlle Siéionnè-Laure Bèrnheim avec
M. Jacques Lehman, aux armées.
MARIAGES
On annonce le prochain ma-
îiage de Mlle Katià de Tiran, fille
du colonel de Tiran et de madame,
j née Panteleyef,' décédés, ayec M.
j Etienne Benoist de Beaulieu, aux
«rmées.
Le mariage de Mlle Colette
Brandicourt avec M. Roger Béday,
industriel, a été célébré dans la
=trictê intimité, en l'église Saint-
François-de-Sales.
Nous apprenons le mariage*
célébré à Saint-Cyr-sur-Loire, dans
'a plus stricte intimité, de Mllé Pau-
lette Fournerat avec M. Patrice
Walbaum, sergent pilote aux armées.
INFORMATIONS
Le Service automobile féminin
français donnera ce soir à neuf
heures un diner à l'Aéro-Club, qui
sera présidé par Mrs Spencer Eddy
et Mme Henri Riedlinger.
DEUILS
On annonce la mort, à Lamon-
zie-Saint-Martin, de Mme Julien
Viaud, née Blanche de Ferrière,
veuve de l'éminent écrivain Pierre
Loti, âgée de quatre-vingt-six ans.
On annonce la mort de M.
Louis Mallet, ancien banquier, dé-
| cédé le 2 avril, dans sa soixante-
I septième année, à Corbeil (Seine-
iet-Oise). De i? part de Mme Louis
Mallet, de Mme Henri Fontaine,
de M. Jean Mallet, sous-lieutenant
aux armées, de M. Michel Dame.
ron, architecte D. P. L. G., de
Mme Michel Oameron et de leurs
enfants.
La cérémon;c religieuse sera cé-
lébrée demain 5 avril, à dix heu-
res, en l'église Saint-Spire de Cor-
beil, où l'on se réunira, à neuf
heures quarante-cinq. L'inhumattrn
aura lieu au cimetière de Corbeil.
Prière de n'envoyer ni fleurs ni
couronnes, qui pourront être rem-
placées par des messes. Le présent
avis tient lieu de faire-part.
–Une messe anniversaire pour
Mme Mariano Cornejo sera célé-
brée «'p'rè's-der.vai.n .samedi 6 avril,
à onze heures, en l'église Saint-
François de Saje$, rua «Ampère.
L'ancien ministre du' F'érou "remer-
cie à l'avance les personnes qui
assisteront à la cérémonie,-
On nous prie d'annoncer la
mort de M. Casimir Rotvand, avo-
cat et administrateur de sociétés,
survenue le 2 avril, à son domicile
De la part dt son fils, M. Geor-
ges Rotvand.
Cet avis tient lieu de faire-part.
Nous apprenons la mort de
Mme Philippe Giraud, décédée en
son domicile. Les obsèques auront
lieu demain vendredi 5 avril, à dix
heures, en l'église Saint-Sympho-
rien de Versailles, où l'on Se réu-
nira. Le présent avis tient lieu
d'invitation.
'On nous prie d'annoncer la
mort de M. Alexis Leroux, officier
de la Légion d'honneur, président
du Conseil des Prud'hommes de la
Seine, inspecteur régional de l'en-
seignement technique, vice-prési-
dent honoraire de la Chambre syn-
dicale de la Maçonnerie et Béton
armé, survenue en son domicile, à
Vernon (Eure), 8, boulevard Isam-
bard, le 1" avril 1940, dans sa
quatre-vingtième année, muni des
sacrements de l'Eglise.
La cérémonie religieuse aura
lieu à Paris, en l'église Saint-Vin-
cent de Paul, demain vendredi
5 avril, à dix heures précises. Le
présent avis tient lieu de^'iàire-
part.
Mme David Missirian-Ver-
bist, les familles Missirian, la fa.
mille Verbist, Mme Mardikian «t
son fils, la famille Boghos Frin-
ghian, la famille Jean Elmassian,
là famille Vova Krassilnikof ont
la grande douleur de faire part
de la mort de M. David Missirian,
administrateur-délégué de Tobàeo-
fina, survenae à Lausanne, en
Suisse, le 31 mars 1940, dans M
cinquante-cinquième année. L'in-
humation aura lieu à Bruxelles et
l'office funèbre en l'église angli.
cane, rue Creslep, le samedi
6 avril, à dix heures trente. Domi-
cile mortuaire 35, rue de l'Ab-
baye, Bruxelles.
On nous prie d'annoncer la
mort, à "Caen, de la comtîsSé
d'Yanville, née Madeleine Wad-
dington.
Mme veuve Eric Schmit, MM.
Hubert, Jacques et Jean Schmit,
font part de la mort de leur belle-
mère et mère Mme Gryois. Let
obsèques ont eu lieu dans la
plus stricte intimité, à Torchamp
(Orne).
On annonce la mort de, Mme
veuve Gabriel Pasquier, décédée
en son domicile, à Neuilly-sur.
Seine, dans sa quatre-vingt-troi.
sième année. Les obsèques ont éti
célébrées dans la plus stricte inti-
mité. Le présent avis tient lieu de
faire-part.
Valfleury.,
-♦
PETIT CARNET
Les Fourrures Rentl présentent
une nouvelle collection de tout*
beauté de capes de renard et man-
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