Titre : L'Humanité : journal socialiste quotidien
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : L'Humanité (Paris)
Éditeur : L'HumanitéL'Humanité (Saint-Denis)
Date d'édition : 1944-12-13
Contributeur : Jaurès, Jean (1859-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327877302
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 13 décembre 1944 13 décembre 1944
Description : 1944/12/13 (Numéro 102). 1944/12/13 (Numéro 102).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4080170
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
l'Humanité
ORGANE CENTRAL 3?X^PJvRTl COMMUNISTE FRANÇAIS
• FONDATEUR JEAN JAURÈS RÉDACTEUR EN CHEF (1926-1937) VAILLANT-COUTURIER
̃ Rédactions! administration: DIRECTEUR: MARCELCACHIN, sina«.Uri,l.l« I 41. année Numéro 102
18, rue d'Enghien, PARIS-X' Tlraq» d» numéro précèdent 3» 7.973 exemplaires (Nouvelle série)
TELEPHONE, i PROVENCE 15-21 .} ̃ • tP Minrton O pdsmpc
I inter:;pRo 93-60 MERCREDI 13 DECEMBRE 1944 LE numéro 2 FRANCS
NEUF TRAITRES DE LA GESTAPO FRANÇAISE
VQNT NIER OE LEUH TÊTE
La dernière audience de l'affaire Bony-Lafont a
eu lieu hier après-midi à la Cour de Justice.
Les accusés ne sont plus que onze dans le box,
Delahaye étant mort le matin à Fresnes, d'une crise
de coma diabétique.
Après les trois dernières plaidoiries et les dé-
clarations des accusés, le verdict suivant est rendu
Lafont, Bony, Clavié, Rare, Engel, Villaplane,
Pagnon, Delval et Tate sont condamnés à mort Le
bussière et Lascaux aux travaux forcés à perpétuité.
Le pacte d'alliance
et d'assistance mutuelle
garantie vitale pour la France
k C'EST LA PROMESSE D'UNE LARGE Et FÉCONDE COLLABORATION
ENTRE LES HOMMES DRESSES CONTRE LE NAZISME
7! proclame le président de l 'Assemblée Consultative
C'EST avec une joie sans
L'f. mélange, une avec sans.
mélange, c'est avec un.'
grand enthousiasme que.
grand enthousiasme que
tous les Français patriotes'
tous les Français 'patriotes-,
ont salué la nouvelle de la si-
gnature du traité d'alliance,
d'amitié, d'assistance mutuelle
entre notre pays et l'Union.
Soviétique. Dans le peuple, la*
satisfaction est unanime. Et
tous les journaux de Paris;
avec des nuances, manifestent
leur adhésion, en général sym-
pathique, au très grand acte
diplomatique du 10 décembre
1944.
Pour nous qui, dans l'Hu-
manit é, avons lutté pendant
plus de vingt années (sans.
perdre un jour) pour l'entente
étroite entre les deux grandes
démocraties du continent, nous
né pouvons que nous réjouir
du succès éclatant de notre po-'
litique constante. En cette jour-
née, qui permet à notre pays
de reprendre sa place parmi
les plus grands, nous ne pen-
sons qu'à la France et & la.
paix. Maintenant que notre
Patrie est liée au plus puis-
sant pays militaire de l'Eu-
rope et du monde, nous som-
mes sûrs que les mères fran-'
çaises ne redouteront plus la
guerre dans l'avenir: ̃
Le peuple de France, comme
le peuple de l'Union SoviétiT
que,' ont la volonté la plus ré-
salue de ne jamais recourir à
quelque agression que ce soit
contre une autre nation, qu-slle
qu'elle soit. Ils sont décidés à
pousser jusqu'à ses plus ex-
trêmes limites leur désir de
maintenir la paix internatio-
nale. Ils n'entretiendront des
armées demain qu>a pour as-
surer leur défense réciproque.
C'est là, à nos yeux de réa-
listes, la condition essentielle
de la paix du monde. Et com-
me les deux armées, soviétique
et française, unies seront de-
main invincibles grâce à la
défaite définitive de la puis-
sance militaire allemande, .nous
trouvons que c'est là la ga-
rantie la plus sérieuse de
la pacification de l'Europe
dans l'avenir- On est loin,
cette fois, de la vague et in-
consistante garantie de sécu-
rite offerte à notre: pays au
moment de la paix de Ver-,
sailles.
Les deux hommes d'Etat
français qui représentaient no-
tre pays à Moscou se sont
trouvés mêlés pendant une se-
maine à la vie intérieure de
l'Union Soviétique. Nul doute
;i qu'ils n'aient été personnel-
lement très frappés par ce
spectacle tout nouveau pour
eux. Nul honnête homme que
n'envahit pas la passion hai-
neuse de classe ne peut échap-
per à cette ambiance si pre-
nante. On s'attendait à trou-
ver des politiciens comme ail-
leurs, médiocres et intéressés
par leurs intrigues. On a af-
faire à des hommes mus par
le seul souci de l'intérêt col-
lectif de la Patrie, prêts à
tous les sacrifices pour son sa-
lut.
On avait lu si souvent que
Staline et les dirigeants de
VU. K. S. S. étaient des hom-
mes d'une civilisation asiate
peu différents des Mongols
primitifs. Et l'on coudoie des
chefs de l'intelligence la plus
précisa, la plus vive, la plus
cultivée, chez lesquels le gé-
nie politique et militaire s'as-
j socie à un bon sens populaire
robuste et sain. Par surcroit,
dans les manifestations de la
vie nationale, comme à ce
banquat du Kremlin où furent
portés tant de toasts à la
mode slave, tel détail original
et local rappelait qu'oïl était'
en face d'hommes du peuple
promus aux plus hautes res-
ponsabilités de la politique in>
ternationale.
Les dépêches nous rappor-
tent les paroles que MM. de
Gaulle et Bidault prononcé-;
rent au moment de leur dé-
part de Moscou. Le président
du Conseil avait le juste sen-
timent de la mission qu'il ve-
nait. de remplir lorsqu'il dé-
clara que les journées de Mos-
cou auront leur importance
dans la paix future pour le
bien de tous les hommes. Il
n'hésita pas à exprimer son
admiration en acclamant la
Russie' soviétique elle-même.
Il reconnaissait ainsi le service
émurent que l'Union Soviéti-
que a ..rendu .à la France en
manifestation internationale a
laquelle elle a participé de-
puis les jours sombres de juin
1940,
II nous serait trop aisé, à
cetfe heure où notre Patrie
remonte sa pente doulou-
reuse, de rappeler ce que fut-
notre action, à nous commu-
nistes, p o u r préparer la
France à glorifier ce jour de
sa résurrection. Il nous serait
plus aisé encore d'évoquer ici
les formidables erreurs de ju-
gement de nos hommes d'E-
tat d'avant-guerre, les basses
campagnes de la presse vé-
nale déchaînée par les trusts
et les financiers contre nous
et contre l'TJ. R. S. S. Nous
ne- le ferons pas. Nous you-
loris être tout entiers à la joie
sereine de ces grandes jour-
nées réparatrices. Mais dans `
̃ l'intérêt de la France de de-
main, nous avons peut-être
• le droit de demander à tous
nos compatriotes de méditer
sur les prodigieux événements
dé Moscou et de tirer toutes
vies leçons- des fautes du passé
pour ne songer qu'à l'avenir
de notre peuplé.
Marcel CACHIN.
De Gaulle rapporte
le texte du traité
D'après Iagence France-preste, le
général dé Gaulle rapporte lui-même
le texte de l'alliance conclue Mos-
cou et le présentera au conseil des
ministres qu'il convoquera dès son ar-
rivée Paris. Ce n'est qu'à l'issue
de ce conseil des ministres qu'on de-
vra s'attendre à la publication du
traité, qui aura lieu, selon les habitu-
des diplomatiques, simultanément à
Paris et à Moscou.
Le pacte d'alliance et d'assistance
mutuelle marque bien la large com-
munauté de points de vue existant
entre les deux plus grandes pulssan-
ces du continent, voisines de l'Alle-
magne. La nécessité, reconnue des
deux cotés, de résoudre, une fois pour
toutes, le problème allemand en ré-
duisant à l'impuissance l'Allemagne
agressive, constitue l'intérêt fonda-
mental du pacte unissant les deux
nations et déterminant essentielle-
ment leur politique, signé le 10 dé-
cembre 1944.
Une entente sur les principaux
points essentiels, de la compréhension
sur ceux restant à éclaircir, tel est
le résultat du fécond, séjour de neuf
jours qu'a fait, à Moscou, le général
dé- Gaulle.
Le speaker américain d'Athènes déclare
TOUTE > LA GRÈCE
aux mains des patriotes
sauf quelques quartiers de la capitale
et le port du Pirée
l Lire /es informations en deuxième page.)
AU LUXEMBOURG
débat sur les Comités d'enfreprise
où interviennent
Gaston MONMOUSSE AU
et Ambroise CROIZAT
délégué de la C.G.T.
uae" a"rae_a.~t ta n.n"mrt~e e
tuant des comités d'entreprise» dans
les établissements industriels et com-
merciaux. M. Parodi, ministre du Tra-
vail, expose le projet gouvernemental.
Gazier, rapporteur de la commission
du Travail, souligne que la commis-
sion a amélioré le texte gouverne-
mental. Il précise que les comités se-
ront composés du chef d'établisse-
ment et de délégués élus par le per-
sonnel sur des listes présentées par
les organisations syndicales les plus
représentatives. Ces comités seront
créés dans les établissements de plus
de cinquante ouvriers.
La commission souhaiterait voir
étendre la création de' ces comités
aux exploitations agricoles les plus
importantes ainsi qu'aux services pu-
blics.
(SUITE EN 2« PAGE, 6' COLONNE)
I Demain, à 19 h. 30, auVél' d'Hiv'
COMMÉMORATION DE L'ASSASSINAT DE
Gabriel PERI et Lucien SAMPAIX
..f, PER,~ e ~.uc e S M
Maurice THOREZ
III Pour répondre aux nombreuses demandes venant des Comités de Libération, nous les informons qu'ils pourront trou-
ver des cartes d'invitation au siège de la région Paris-Ville, 120, rue Lafaystte, Paris (10e).
Allocution de Marcel CACHIN
« HYMNES « | LECTURE
par la musique de l'Air de la lettre d'adieu de Gabriel PÉRI
,*̃ lW ̃ ̃ j rprrnn et de sa déposition au procès
.1 orchestre et l'harmonie des T.C.R.P. et de sa Lucien. SAMPAIX procés
les chœurs de l'Opéra parMme Marie BELL de la Comédie-Française
DISCOURS DE
Vitry accueille
avec enthousiasme
MAURICE THOREZ
qui, dans un compte rendu
de mandat, expose
frénétiquement applaudi
les grandes lignes
d'une vraie politique
nationale
Hier soir, à la population de Vitry
venue en foule pour l'acclamer, Mau-
rice Thorez donnait son premier
compte rendu de mandat depuis la
libération.
Auparavant, avait eu lieu à la mai-
rie une réception fraternelle du Comité
âé libération, au cours de laquelle ses
amis et compagnons de lutte se pres-
saient autour de Maurice Thorez pour
lui donner l'accolade.
L'enthousiasme avec lequel le secré-
taire général du Parti communiste fut
accueilli au meeting est indescriptible.
Pendant de longues minutes, des ac-
clamations, des applaudissements réi-
térés fusaient de toutes parts.
Après, une fervente Marseillaise,
Maurice Thorez prit la parole.
«Pendant plus d'une heure, fréquem-
ment acclamé, il rappela magistrale-
ment les luttes arder-tes du Parti
communiste, il indiqua les voies de
l'avenir l'effort indispensable de
toute la nation pour atteindre ces
deux objectifs participation toujours
accrue de la France à la guerre
unité de toutes les forces patriotiques
de la nation.
Comme elle vibrait, cette popula-
tion laborieuse, quand Maurice Thorez
lui disait
« Le jour où la France met sa main
dans celle de l'Union Soviétique, nous
nous devons d'accomplir les mêmes
efforts qu'elle a elle-même consentis. »
Pour faire la guerre, il faut des équi-
pements, des armes. Il faut travailler.
Comment Maurice Thorez apporte des
précisions des exemples, glorifie des
réalisations comme la reconstruction
du pont d'Orléans. Véritable tour de
force ? Certes. Mais un de ces. tours
de force comme il est possible à la
'France d'en accomplir des milliers.
Le tonnerre d'acclamations qui cou-
vrait les exhortations de Maurice
Thorez n'est certes pas sans signifi-
cation. A Vitry, comme ailleurs, le
péuple veut travailler, combattre, res-
ter uni, pour faire une -France forte,
digne et toujours plus démocratique,
A la fin de cette belle manifestation
de foi patriotique, Vitry offrait des
fleurs à celui qui est et reste son
guide le plus éprouvé et l'artisan in-
fatigable de la grandeur française.
Un homme est mort qui n'avait pour défense ^.j
Que ses bras ouverts à la vie
Un homme est mort qui n'avait d'autre route
Que celle où l'on hait les fusils
Un homme est mort qui continue la lutte
Contre la mort contre l'oubli
Car tout ce qu'il voulait
Nous le voulions aussi •
Nous le voulons aujourd'hui ̃• "̃•̃
Que le bonheur soit la lumière
Au fond des yeux au fond du cœur
Et la justice sur la terre
II y a des mots qui font vivre
Et ce sont. des mots innocents
Le mot chaleur le mot confiance
Amour justice et le mot liberté
Le mot enfant et le mot gentillesse
Et certains noms de fleurs et certains noms de-fruits
Le mot courage et le mot découvrir
Et le mot frère et le mot camarade
Et certains noms de pays de villages
Et certains noms de femmes et d'amis
Ajoutons-y PERI .:̃
PERI est mort pour ce qui nous fait vivre
Tutoyons-le sa poitrine est trouée
Mais grâce à lui nous nous connaissons mieux
Tutoyons-nous son espoir est vivant.
Vendredi 15 décembre, au théâtre des Champa-Elysées, hom-
mage Gabriel Péri, organisé par le Front National.
(Lire le programmé en deuxième page.)
LAHORIE,CHRISTEN,
DE CASTELNAU
nos héros des combats d'Alsace
ont été-mis à l'honneur hier soir
dans un discours du général Leclerc à ta radio
A L'ARME BLANCHE, LES VÉTÉRANS DE STALINGRAD
NETTOIENT LES FAUBOURGS DE BUDAPEST
Le général ̃ Leclerc a prononcé, hier, à propos de l'emprunt, une allocution à la radio. Il a
parlé des libérateurs de Strasbourg, dans ces termes •
A notre époque, on abuse peut-être fréquemment du mot « héros » néanmoins, j'avoue que
je ne puis m'empêcher de décerner ce titre à mes ofnciers et à mea hommes.
Voue avez lu les récits des campagnes de la Révolution et de l'Empire, au cours desquelles les
soldats français otat atteint' une telle renommée. J'estime que les hommes que j'ai l'honneur de com-
mander sont à la hauteur de ïeura anciens et me les ° rappellent par beaucoup de traits quelques
exemples seulement pris au cours de ces derniers combats
C'est le lieutenant-colonel de La Horie enlevant, il y a quelques semaines environ, la ville de
Badônviller, cheville de la défense ennemie, dans une charge épique avec cinq chara et une compagnie
t*w^mfflMW^^wa»i^.vwwaByBi«i^.«m-MMwrtOT«M^Miiii^ M»l«M||M||||||i|l|i|i||||i|liH|M|liin^lnii|1irn|ïm d infanterie; >">«»
-£.
Paùl ELUARD.
Dos portulans surveillent la route
d« Nilasit au Monténégro, seule voie
de fuite pour les trois divisions alle-
mandes qui reculent sous la pres-
sion, des troupese ds Tito et à»
l'artillerie dé soi Alliés
Rendement
La Consultative a discuté
hier du projet d'ordonnance
créant des Comités d'entre-
prise, que le gouvernement a
déposé devant elle et qui a été
amélioré par la commission
compétente, présidée par no-
tre ami Ambroise .Croisât.
Les partisans de la disposi-
tion nouvelle ont tous fait va-
loir, avant n'importe quelle
autre considération, qu'elle se-
rait la source d'un développe-
ment de la production au ser-
vice de l'efforÇ dé guerre. Fer-
nand Grenier, ancien ministre
de l'Air, a montré par Vexem-
pie des usines de Bàufarik
comment le rendement avait
été radicalement relevé à la
suite dé l'application de me-
sures dû même ordre en Al-
gérie sur l'initiative de son ad-
ministration.
Renaissance industrielle ̃:
c'est vers ce but que sont ten-
dues les énergies de la classe
ouvrière. Dimanche dernier, d
la deuxième -Conférence de la
reprise économique organisée
par les syndicats de la C.G.T.,
tous les orateurs ont fait, .à
l'aide des suggestions^ les plus
précises, îh preuve que les tra-
C'est un de nos aspirants blessé
à la jambe, caché par tee hommes
dans un abri en attendant le ten-
demain matin et faisant prison- `
nier, malgré sa- blessure,- un -groupe
d'Allemands qui rentrait dans
l'abri.
C'est, au cours de la charge'sur
I Strasbourg, à la vitesse maxlma per-
mise par les moteurs, l'aspirant Chrf«-
I ten rentrant dans sa ville natale de-
bout sur son. char, derrière' la tou-
relle, au rdilieu d'une gréle de balles.
C'est le capitaine de Castelnau, deux
S fols blessé au cours de combats
S acharnés, refusant de se faire -éva-
cuer et tué sur «or. char à la" troi-
I sième reprise. C'est un de nos offi-
ciers, avec quelques chars et quel-
ques canons, faisant capituler un fort
i avec 600 Boches et un général. Cest
un de nos sapeurs rampant sous le
feu jusqu'à ce qu'il puisse abattre
l'ennemi chargé de faire sauter un
pont important. •.
i D'où vient cet élan splendide ?
i Avant, tout de l'idéal très élevé qui
anime ces hommes. Ils ont foi «n leur
t pays. Ils croient à la grandeur de 14
i France et sont décidés à la restaurer.
(Lire nos, informations eti; 2? page.)
(Photo Keystone.l
Noël approche.
Bientôt une surprise
pour les enfant*
•̃ Car le programme ̃d'applica-
de nos lecteur*?
vailleurs étaient préoccupés au
premier chef par la remise
en marche et l'extension de là
production. Les- procédés tech-
niques et les procédés d'orga-
nisation susceptibles de con-
duire au résultat cherché ont
été mis en avant avec la plus
rigoureuse précision.
Aucun de ceux qui partici-
paient à la ^Conférence n'est
près d'oublier l'impression si
forte et si stimulante qu'a
faite, par exemple, le rapport
des Cuira et Peaux.
Comme -il était réconfortant,
quelle promesse d'avenir c'é-
tait de voir des ouvriers, des
dirigeants de syndicat mon-
ter à la tribune pour dire, sans
ambages mais sans forfanterie
non plus
« Nous sommes résolus à
faire abstraction de tous inté-
rêts particuliers. Nous som-
mes résolus à tout faire pour
chausser et équiper rapidement
la nouvelle armée française,
pour résoudre le problème des
̃±0 millions de paires de chaus-
sures .en neuf mois une paire
de souliers par habitant >
Aucune forfanterie, répétons-
le, dans cette déclaration am-
bitieuse.
tion suivait, fait de neuf me-
sures d'organisation bien dé-
finies et immédiatement réali-
sables, en grande partie ap-
puyées sur des expériences lo-
cales positives dont les ouvriers
proposent maintenant la gêné'
ralisaHon.
Quand par exemple, ils sug-
gèrent de créer des comités de
production ..unissant travail-
leurs, employeurs et
tants des pouvoirs publics, ils
peuvent citer les résultats .ob-
tenus par cette méthode à Mar-
seille et à Nîmes.
Notons l'ardent désir d'union
de tous les éléments pa-
triotes de là production que le
rapport des Cuirs et Peaux,
comme les. autres, a mis en évi-
dence à la conférence de di-
manche dernier. C'est à une
consultation nationale des tech-
niciens que le rapport fait ap-
pel Pour résoudre .le problème
de la pénurie d'extraits tan-
nants. Et s'il, dénonce sans pi-
tié les patrons amis de la cin-
quième colonne qui freinent la
reprise, il fait appel aux pa-
trons patriotes pour organiser,
eux aussi, des conférences de la
renaissance industrielle.
Agir de la sorte, c'est s'en-
gager sur la bonne voie.
La voie sur laquelle la France
trouvera la possibilité de pour-
suivre réellement l'effort de
guerre intense nécessaire pour
l'affirmation de sa grandeur et
de son indépendance.
Georges COGNIOT.
ORGANE CENTRAL 3?X^PJvRTl COMMUNISTE FRANÇAIS
• FONDATEUR JEAN JAURÈS RÉDACTEUR EN CHEF (1926-1937) VAILLANT-COUTURIER
̃ Rédactions! administration: DIRECTEUR: MARCELCACHIN, sina«.Uri,l.l« I 41. année Numéro 102
18, rue d'Enghien, PARIS-X' Tlraq» d» numéro précèdent 3» 7.973 exemplaires (Nouvelle série)
TELEPHONE, i PROVENCE 15-21 .} ̃ • tP Minrton O pdsmpc
I inter:;pRo 93-60 MERCREDI 13 DECEMBRE 1944 LE numéro 2 FRANCS
NEUF TRAITRES DE LA GESTAPO FRANÇAISE
VQNT NIER OE LEUH TÊTE
La dernière audience de l'affaire Bony-Lafont a
eu lieu hier après-midi à la Cour de Justice.
Les accusés ne sont plus que onze dans le box,
Delahaye étant mort le matin à Fresnes, d'une crise
de coma diabétique.
Après les trois dernières plaidoiries et les dé-
clarations des accusés, le verdict suivant est rendu
Lafont, Bony, Clavié, Rare, Engel, Villaplane,
Pagnon, Delval et Tate sont condamnés à mort Le
bussière et Lascaux aux travaux forcés à perpétuité.
Le pacte d'alliance
et d'assistance mutuelle
garantie vitale pour la France
k C'EST LA PROMESSE D'UNE LARGE Et FÉCONDE COLLABORATION
ENTRE LES HOMMES DRESSES CONTRE LE NAZISME
7! proclame le président de l 'Assemblée Consultative
C'EST avec une joie sans
L'f. mélange, une avec sans.
mélange, c'est avec un.'
grand enthousiasme que.
grand enthousiasme que
tous les Français patriotes'
tous les Français 'patriotes-,
ont salué la nouvelle de la si-
gnature du traité d'alliance,
d'amitié, d'assistance mutuelle
entre notre pays et l'Union.
Soviétique. Dans le peuple, la*
satisfaction est unanime. Et
tous les journaux de Paris;
avec des nuances, manifestent
leur adhésion, en général sym-
pathique, au très grand acte
diplomatique du 10 décembre
1944.
Pour nous qui, dans l'Hu-
manit é, avons lutté pendant
plus de vingt années (sans.
perdre un jour) pour l'entente
étroite entre les deux grandes
démocraties du continent, nous
né pouvons que nous réjouir
du succès éclatant de notre po-'
litique constante. En cette jour-
née, qui permet à notre pays
de reprendre sa place parmi
les plus grands, nous ne pen-
sons qu'à la France et & la.
paix. Maintenant que notre
Patrie est liée au plus puis-
sant pays militaire de l'Eu-
rope et du monde, nous som-
mes sûrs que les mères fran-'
çaises ne redouteront plus la
guerre dans l'avenir: ̃
Le peuple de France, comme
le peuple de l'Union SoviétiT
que,' ont la volonté la plus ré-
salue de ne jamais recourir à
quelque agression que ce soit
contre une autre nation, qu-slle
qu'elle soit. Ils sont décidés à
pousser jusqu'à ses plus ex-
trêmes limites leur désir de
maintenir la paix internatio-
nale. Ils n'entretiendront des
armées demain qu>a pour as-
surer leur défense réciproque.
C'est là, à nos yeux de réa-
listes, la condition essentielle
de la paix du monde. Et com-
me les deux armées, soviétique
et française, unies seront de-
main invincibles grâce à la
défaite définitive de la puis-
sance militaire allemande, .nous
trouvons que c'est là la ga-
rantie la plus sérieuse de
la pacification de l'Europe
dans l'avenir- On est loin,
cette fois, de la vague et in-
consistante garantie de sécu-
rite offerte à notre: pays au
moment de la paix de Ver-,
sailles.
Les deux hommes d'Etat
français qui représentaient no-
tre pays à Moscou se sont
trouvés mêlés pendant une se-
maine à la vie intérieure de
l'Union Soviétique. Nul doute
;i qu'ils n'aient été personnel-
lement très frappés par ce
spectacle tout nouveau pour
eux. Nul honnête homme que
n'envahit pas la passion hai-
neuse de classe ne peut échap-
per à cette ambiance si pre-
nante. On s'attendait à trou-
ver des politiciens comme ail-
leurs, médiocres et intéressés
par leurs intrigues. On a af-
faire à des hommes mus par
le seul souci de l'intérêt col-
lectif de la Patrie, prêts à
tous les sacrifices pour son sa-
lut.
On avait lu si souvent que
Staline et les dirigeants de
VU. K. S. S. étaient des hom-
mes d'une civilisation asiate
peu différents des Mongols
primitifs. Et l'on coudoie des
chefs de l'intelligence la plus
précisa, la plus vive, la plus
cultivée, chez lesquels le gé-
nie politique et militaire s'as-
j socie à un bon sens populaire
robuste et sain. Par surcroit,
dans les manifestations de la
vie nationale, comme à ce
banquat du Kremlin où furent
portés tant de toasts à la
mode slave, tel détail original
et local rappelait qu'oïl était'
en face d'hommes du peuple
promus aux plus hautes res-
ponsabilités de la politique in>
ternationale.
Les dépêches nous rappor-
tent les paroles que MM. de
Gaulle et Bidault prononcé-;
rent au moment de leur dé-
part de Moscou. Le président
du Conseil avait le juste sen-
timent de la mission qu'il ve-
nait. de remplir lorsqu'il dé-
clara que les journées de Mos-
cou auront leur importance
dans la paix future pour le
bien de tous les hommes. Il
n'hésita pas à exprimer son
admiration en acclamant la
Russie' soviétique elle-même.
Il reconnaissait ainsi le service
émurent que l'Union Soviéti-
que a ..rendu .à la France en
manifestation internationale a
laquelle elle a participé de-
puis les jours sombres de juin
1940,
II nous serait trop aisé, à
cetfe heure où notre Patrie
remonte sa pente doulou-
reuse, de rappeler ce que fut-
notre action, à nous commu-
nistes, p o u r préparer la
France à glorifier ce jour de
sa résurrection. Il nous serait
plus aisé encore d'évoquer ici
les formidables erreurs de ju-
gement de nos hommes d'E-
tat d'avant-guerre, les basses
campagnes de la presse vé-
nale déchaînée par les trusts
et les financiers contre nous
et contre l'TJ. R. S. S. Nous
ne- le ferons pas. Nous you-
loris être tout entiers à la joie
sereine de ces grandes jour-
nées réparatrices. Mais dans `
̃ l'intérêt de la France de de-
main, nous avons peut-être
• le droit de demander à tous
nos compatriotes de méditer
sur les prodigieux événements
dé Moscou et de tirer toutes
vies leçons- des fautes du passé
pour ne songer qu'à l'avenir
de notre peuplé.
Marcel CACHIN.
De Gaulle rapporte
le texte du traité
D'après Iagence France-preste, le
général dé Gaulle rapporte lui-même
le texte de l'alliance conclue Mos-
cou et le présentera au conseil des
ministres qu'il convoquera dès son ar-
rivée Paris. Ce n'est qu'à l'issue
de ce conseil des ministres qu'on de-
vra s'attendre à la publication du
traité, qui aura lieu, selon les habitu-
des diplomatiques, simultanément à
Paris et à Moscou.
Le pacte d'alliance et d'assistance
mutuelle marque bien la large com-
munauté de points de vue existant
entre les deux plus grandes pulssan-
ces du continent, voisines de l'Alle-
magne. La nécessité, reconnue des
deux cotés, de résoudre, une fois pour
toutes, le problème allemand en ré-
duisant à l'impuissance l'Allemagne
agressive, constitue l'intérêt fonda-
mental du pacte unissant les deux
nations et déterminant essentielle-
ment leur politique, signé le 10 dé-
cembre 1944.
Une entente sur les principaux
points essentiels, de la compréhension
sur ceux restant à éclaircir, tel est
le résultat du fécond, séjour de neuf
jours qu'a fait, à Moscou, le général
dé- Gaulle.
Le speaker américain d'Athènes déclare
TOUTE > LA GRÈCE
aux mains des patriotes
sauf quelques quartiers de la capitale
et le port du Pirée
l Lire /es informations en deuxième page.)
AU LUXEMBOURG
débat sur les Comités d'enfreprise
où interviennent
Gaston MONMOUSSE AU
et Ambroise CROIZAT
délégué de la C.G.T.
uae" a"rae_a.~t ta n.n"mrt~e e
tuant des comités d'entreprise» dans
les établissements industriels et com-
merciaux. M. Parodi, ministre du Tra-
vail, expose le projet gouvernemental.
Gazier, rapporteur de la commission
du Travail, souligne que la commis-
sion a amélioré le texte gouverne-
mental. Il précise que les comités se-
ront composés du chef d'établisse-
ment et de délégués élus par le per-
sonnel sur des listes présentées par
les organisations syndicales les plus
représentatives. Ces comités seront
créés dans les établissements de plus
de cinquante ouvriers.
La commission souhaiterait voir
étendre la création de' ces comités
aux exploitations agricoles les plus
importantes ainsi qu'aux services pu-
blics.
(SUITE EN 2« PAGE, 6' COLONNE)
I Demain, à 19 h. 30, auVél' d'Hiv'
COMMÉMORATION DE L'ASSASSINAT DE
Gabriel PERI et Lucien SAMPAIX
..f, PER,~ e ~.uc e S M
Maurice THOREZ
III Pour répondre aux nombreuses demandes venant des Comités de Libération, nous les informons qu'ils pourront trou-
ver des cartes d'invitation au siège de la région Paris-Ville, 120, rue Lafaystte, Paris (10e).
Allocution de Marcel CACHIN
« HYMNES « | LECTURE
par la musique de l'Air de la lettre d'adieu de Gabriel PÉRI
,*̃ lW ̃ ̃ j rprrnn et de sa déposition au procès
.1 orchestre et l'harmonie des T.C.R.P. et de sa Lucien. SAMPAIX procés
les chœurs de l'Opéra parMme Marie BELL de la Comédie-Française
DISCOURS DE
Vitry accueille
avec enthousiasme
MAURICE THOREZ
qui, dans un compte rendu
de mandat, expose
frénétiquement applaudi
les grandes lignes
d'une vraie politique
nationale
Hier soir, à la population de Vitry
venue en foule pour l'acclamer, Mau-
rice Thorez donnait son premier
compte rendu de mandat depuis la
libération.
Auparavant, avait eu lieu à la mai-
rie une réception fraternelle du Comité
âé libération, au cours de laquelle ses
amis et compagnons de lutte se pres-
saient autour de Maurice Thorez pour
lui donner l'accolade.
L'enthousiasme avec lequel le secré-
taire général du Parti communiste fut
accueilli au meeting est indescriptible.
Pendant de longues minutes, des ac-
clamations, des applaudissements réi-
térés fusaient de toutes parts.
Après, une fervente Marseillaise,
Maurice Thorez prit la parole.
«Pendant plus d'une heure, fréquem-
ment acclamé, il rappela magistrale-
ment les luttes arder-tes du Parti
communiste, il indiqua les voies de
l'avenir l'effort indispensable de
toute la nation pour atteindre ces
deux objectifs participation toujours
accrue de la France à la guerre
unité de toutes les forces patriotiques
de la nation.
Comme elle vibrait, cette popula-
tion laborieuse, quand Maurice Thorez
lui disait
« Le jour où la France met sa main
dans celle de l'Union Soviétique, nous
nous devons d'accomplir les mêmes
efforts qu'elle a elle-même consentis. »
Pour faire la guerre, il faut des équi-
pements, des armes. Il faut travailler.
Comment Maurice Thorez apporte des
précisions des exemples, glorifie des
réalisations comme la reconstruction
du pont d'Orléans. Véritable tour de
force ? Certes. Mais un de ces. tours
de force comme il est possible à la
'France d'en accomplir des milliers.
Le tonnerre d'acclamations qui cou-
vrait les exhortations de Maurice
Thorez n'est certes pas sans signifi-
cation. A Vitry, comme ailleurs, le
péuple veut travailler, combattre, res-
ter uni, pour faire une -France forte,
digne et toujours plus démocratique,
A la fin de cette belle manifestation
de foi patriotique, Vitry offrait des
fleurs à celui qui est et reste son
guide le plus éprouvé et l'artisan in-
fatigable de la grandeur française.
Un homme est mort qui n'avait pour défense ^.j
Que ses bras ouverts à la vie
Un homme est mort qui n'avait d'autre route
Que celle où l'on hait les fusils
Un homme est mort qui continue la lutte
Contre la mort contre l'oubli
Car tout ce qu'il voulait
Nous le voulions aussi •
Nous le voulons aujourd'hui ̃• "̃•̃
Que le bonheur soit la lumière
Au fond des yeux au fond du cœur
Et la justice sur la terre
II y a des mots qui font vivre
Et ce sont. des mots innocents
Le mot chaleur le mot confiance
Amour justice et le mot liberté
Le mot enfant et le mot gentillesse
Et certains noms de fleurs et certains noms de-fruits
Le mot courage et le mot découvrir
Et le mot frère et le mot camarade
Et certains noms de pays de villages
Et certains noms de femmes et d'amis
Ajoutons-y PERI .:̃
PERI est mort pour ce qui nous fait vivre
Tutoyons-le sa poitrine est trouée
Mais grâce à lui nous nous connaissons mieux
Tutoyons-nous son espoir est vivant.
Vendredi 15 décembre, au théâtre des Champa-Elysées, hom-
mage Gabriel Péri, organisé par le Front National.
(Lire le programmé en deuxième page.)
LAHORIE,CHRISTEN,
DE CASTELNAU
nos héros des combats d'Alsace
ont été-mis à l'honneur hier soir
dans un discours du général Leclerc à ta radio
A L'ARME BLANCHE, LES VÉTÉRANS DE STALINGRAD
NETTOIENT LES FAUBOURGS DE BUDAPEST
Le général ̃ Leclerc a prononcé, hier, à propos de l'emprunt, une allocution à la radio. Il a
parlé des libérateurs de Strasbourg, dans ces termes •
A notre époque, on abuse peut-être fréquemment du mot « héros » néanmoins, j'avoue que
je ne puis m'empêcher de décerner ce titre à mes ofnciers et à mea hommes.
Voue avez lu les récits des campagnes de la Révolution et de l'Empire, au cours desquelles les
soldats français otat atteint' une telle renommée. J'estime que les hommes que j'ai l'honneur de com-
mander sont à la hauteur de ïeura anciens et me les ° rappellent par beaucoup de traits quelques
exemples seulement pris au cours de ces derniers combats
C'est le lieutenant-colonel de La Horie enlevant, il y a quelques semaines environ, la ville de
Badônviller, cheville de la défense ennemie, dans une charge épique avec cinq chara et une compagnie
t*w^mfflMW^^wa»i^.vwwaByBi«i^.«m-MMwrtOT«M^Miiii^ M»l«M||M||||||i|l|i|i||||i|liH|M|liin^lnii|1irn|ïm d infanterie; >">«»
-£.
Paùl ELUARD.
Dos portulans surveillent la route
d« Nilasit au Monténégro, seule voie
de fuite pour les trois divisions alle-
mandes qui reculent sous la pres-
sion, des troupese ds Tito et à»
l'artillerie dé soi Alliés
Rendement
La Consultative a discuté
hier du projet d'ordonnance
créant des Comités d'entre-
prise, que le gouvernement a
déposé devant elle et qui a été
amélioré par la commission
compétente, présidée par no-
tre ami Ambroise .Croisât.
Les partisans de la disposi-
tion nouvelle ont tous fait va-
loir, avant n'importe quelle
autre considération, qu'elle se-
rait la source d'un développe-
ment de la production au ser-
vice de l'efforÇ dé guerre. Fer-
nand Grenier, ancien ministre
de l'Air, a montré par Vexem-
pie des usines de Bàufarik
comment le rendement avait
été radicalement relevé à la
suite dé l'application de me-
sures dû même ordre en Al-
gérie sur l'initiative de son ad-
ministration.
Renaissance industrielle ̃:
c'est vers ce but que sont ten-
dues les énergies de la classe
ouvrière. Dimanche dernier, d
la deuxième -Conférence de la
reprise économique organisée
par les syndicats de la C.G.T.,
tous les orateurs ont fait, .à
l'aide des suggestions^ les plus
précises, îh preuve que les tra-
C'est un de nos aspirants blessé
à la jambe, caché par tee hommes
dans un abri en attendant le ten-
demain matin et faisant prison- `
nier, malgré sa- blessure,- un -groupe
d'Allemands qui rentrait dans
l'abri.
C'est, au cours de la charge'sur
I Strasbourg, à la vitesse maxlma per-
mise par les moteurs, l'aspirant Chrf«-
I ten rentrant dans sa ville natale de-
bout sur son. char, derrière' la tou-
relle, au rdilieu d'une gréle de balles.
C'est le capitaine de Castelnau, deux
S fols blessé au cours de combats
S acharnés, refusant de se faire -éva-
cuer et tué sur «or. char à la" troi-
I sième reprise. C'est un de nos offi-
ciers, avec quelques chars et quel-
ques canons, faisant capituler un fort
i avec 600 Boches et un général. Cest
un de nos sapeurs rampant sous le
feu jusqu'à ce qu'il puisse abattre
l'ennemi chargé de faire sauter un
pont important. •.
i D'où vient cet élan splendide ?
i Avant, tout de l'idéal très élevé qui
anime ces hommes. Ils ont foi «n leur
t pays. Ils croient à la grandeur de 14
i France et sont décidés à la restaurer.
(Lire nos, informations eti; 2? page.)
(Photo Keystone.l
Noël approche.
Bientôt une surprise
pour les enfant*
•̃ Car le programme ̃d'applica-
de nos lecteur*?
vailleurs étaient préoccupés au
premier chef par la remise
en marche et l'extension de là
production. Les- procédés tech-
niques et les procédés d'orga-
nisation susceptibles de con-
duire au résultat cherché ont
été mis en avant avec la plus
rigoureuse précision.
Aucun de ceux qui partici-
paient à la ^Conférence n'est
près d'oublier l'impression si
forte et si stimulante qu'a
faite, par exemple, le rapport
des Cuira et Peaux.
Comme -il était réconfortant,
quelle promesse d'avenir c'é-
tait de voir des ouvriers, des
dirigeants de syndicat mon-
ter à la tribune pour dire, sans
ambages mais sans forfanterie
non plus
« Nous sommes résolus à
faire abstraction de tous inté-
rêts particuliers. Nous som-
mes résolus à tout faire pour
chausser et équiper rapidement
la nouvelle armée française,
pour résoudre le problème des
̃±0 millions de paires de chaus-
sures .en neuf mois une paire
de souliers par habitant >
Aucune forfanterie, répétons-
le, dans cette déclaration am-
bitieuse.
tion suivait, fait de neuf me-
sures d'organisation bien dé-
finies et immédiatement réali-
sables, en grande partie ap-
puyées sur des expériences lo-
cales positives dont les ouvriers
proposent maintenant la gêné'
ralisaHon.
Quand par exemple, ils sug-
gèrent de créer des comités de
production ..unissant travail-
leurs, employeurs et
tants des pouvoirs publics, ils
peuvent citer les résultats .ob-
tenus par cette méthode à Mar-
seille et à Nîmes.
Notons l'ardent désir d'union
de tous les éléments pa-
triotes de là production que le
rapport des Cuirs et Peaux,
comme les. autres, a mis en évi-
dence à la conférence de di-
manche dernier. C'est à une
consultation nationale des tech-
niciens que le rapport fait ap-
pel Pour résoudre .le problème
de la pénurie d'extraits tan-
nants. Et s'il, dénonce sans pi-
tié les patrons amis de la cin-
quième colonne qui freinent la
reprise, il fait appel aux pa-
trons patriotes pour organiser,
eux aussi, des conférences de la
renaissance industrielle.
Agir de la sorte, c'est s'en-
gager sur la bonne voie.
La voie sur laquelle la France
trouvera la possibilité de pour-
suivre réellement l'effort de
guerre intense nécessaire pour
l'affirmation de sa grandeur et
de son indépendance.
Georges COGNIOT.
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