Titre : L'Humanité : journal socialiste quotidien
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : L'Humanité (Paris)
Éditeur : L'HumanitéL'Humanité (Saint-Denis)
Date d'édition : 1939-04-23
Contributeur : Jaurès, Jean (1859-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327877302
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 23 avril 1939 23 avril 1939
Description : 1939/04/23 (Numéro 14733). 1939/04/23 (Numéro 14733).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
23-4-39
l'Humanité
5
IL FAUT HÂTER LA CONCLUSION
DE L'ACCORD AVEC LU R. S. S.
̃̃: -mmimiiiiimiiiiimnnnmim
Les menaces de l'axe dans le Sud-Est
'européen se précisent de manière inquié-
tante.. Hier, le ministre des affaires étran-
gères de Yougoslavie, M. Markovitcn,
s'est rencontré à Venise avec le comte
Ciano et dans trois jours il se rendra à
Berlin. Le comte Teleki, président du
Conseil hongrois, et son ministre des af-
faires étrangères, le comte Csaky, appe-
lés ces jours-ci à Rome. les rejoindront
dans la capitale du Reich où M. Gafenco,
ministre des affaires étrangères roumain,
vient de subir la pression et les menaces
de Ribbentrop.
Le but de cette intense activité diplo-
matique de Berlin et de Rome est évi-
dent. La presse hitlérienne ne le cacne
nullement. Hier, la Frankfurter Zeitung
a déclaré carrément que l'amitié des Etats
du Sud-Est avec la France est « une si-
tuâtion contraire à la nature » qui ne
« correspond pas à leurs véritables inté-
rêts », et qu'il s'agit maintenant de
« créer les conditions politiques d'une
nouvelle organisation de l'ensemble de
l'espace danubien ».
Berlin et, à ses ordres, Rome, veulent
disloquer l'Entente balkanique après la
destruction de la Petite-Entente, empê-
cher toute résistance à de nouvelles
agressions par un accord de non-agres-
sion organisé entre la Yougoslavie et la
Hongrie, et par la vassalisation directe
de ces deux pays et de la Bulgarie à
l'axe. La Roumanie ainsi encerclée de-
vrait céder définitivement, selon le? »pé-
Sondages de Berlin
parmi les petites puissances
1 Iif
Berlin procède actuellement à des
sondages parmi les petites nations
qu'elle menace. Un questionnaire a éte
adressé par les soins de la Wilhemstrasse
à la Hollande, la Belgique, la Suisse, la
Grèce, posant les questions suivantes
1° Votre gouvernement a-t-il provoqué
le message V
2a En était-il informé auparavant ï
3° Se sentait-il menacé ?
Il s'agit d'une manœuvre de Hitler
avant de prononcer son discours du 28
avril, afin d'utiliser les réponses néga-
tives des petites puissances.
Toutefois les puissances questionnées
ont repondu par la négative, mais que
si jamais la guerre éclatait elles se dé-
fendraient avec tous les moyens qui sont
à leur disposition.
M. Gafenco gagne Londres
Bruxellés, 22 avril. T>é premier mi-
nistre et Mme Pierlot ont offert, dans
Jes salons du ministère des affaires,
étrangères, un déjeuner en l'honneur de
M. Gafenco, ministre des affaires étran-,
gères de Roumanie.
M. Gafenco est parti ensuite, par la
route, pour Calais, où il s'est embarqué
à destination' de l'Angleterre.
,s, ̃-̃*• • -̃
*i3iIdT.prdcnaiB/:ïe dépité HeUaërson'-
interpellera le "premîef ministre, Mi-
Chamberlain, sur la position prise ;-par
lé •gouvernement à l'égard du statu quo
dans la zone internationale de Tanger,
étant donnée la part que le gouverne-
ment britannique a prise à la confé-
rence d'Algésiras de 1906.
M O T S G ROIS ES
PROBLEME N° 779 1
HORIZONTALEMENT. 1. Devien-
dra sans doute le fiancé. 2. Un pre-
mier venu qui peut tout de même se dis-
tinguer Fin de participe Voyelle dou-
blée. 3. Hareng fraîchement salé
Mont sicilien. 4. Qui ne sont pas sa-
tisfaits. 5. Victimes d'un accident
mortel. 6. Sous la couenne du pore ·,
Méchant et insensible aux souffrances
TOME QUATRIÈME
̃ /̃ iv
La moyen de délivrer un jardinier
des loirs qui mangent ses pêches
(SOITE)
C'est pour le coup que vous au-
rez des brugnons, et de reste.
Le coup porta rouge de fièvre et
suant grosses gouttes, le bonhomme
exécuta les uns, après les autres les
trois signes donnés par le comte,
malgré les effrayantes dislocations
du correspondant de droite, qui, ne
comprenant rien à ce changement,
commençait à croire que l'homme
aux brugnons était devenu Sou.
Quant au correspondant de gauche,
il répéta consciencieusement les mê-
mes signaux, qui furent recueillis dé-
DU i^O^OI liT^EH
éclations des incendiaires de Rome et de
Berlin, .aux menaces et entrer dans i'or-
bite de l'axe. Après l'occupation de la
Tchécoslovaquie et de l'Albanie, l'in-
fluence des démocraties occidentales se-
rr.i' éliminée ainsi de tout le Sud-Est cu-
ropéen qui deviendrait une vaste annexe
économique de l'axe en même temps
qu'une dépendance d'un intérêt stratégi-
que considérable.
Il est clair que ce programme insolent
des dictateurs fascistes se neurte à ce
grandes difficultés. Les revendications
territoriales de la Hongrie e' ae ra Bul-
garia mettent sur leurs g-ardes la Ytugo-
slavie et la Roumanie. D'autre p:irt, msl-
gré les amères déceptions causées par les
déplorables abandons de ja p^itique du
quai d'Orsay, les peuples du Lud-^st eu-
ropéen sont profondément attachés s la
démocratie française et au principe ce
l'organisation de la paix par ta sécurité
collective.
Malheureusement, il n'y a iucun route
que la trahison de Munich et la longue
fxjlitique de complaisance de Londres et
ae f"ans avec les incendiaires de Berlin
et de Rome ont facilité à ceux-ci let rs
visées actuelles dans les Salkans. N'arî-on
pas même parlé hier d'iine déclaration
faite à Ciano par lord Perth, selon la-
quelle « l'Angleterre était prête à re-
connaître la position privilégiée de l'Ita-
lie en Albanie » ? Comment 'es petits
Etats peuvent-ils avoir confiance, dans
ces conditions, dans les orDmesses et les
garanties de l'Occident ?
Il n'y a qu'un moyen poir rendre la
confiance aux Etats du Sud-Est européen
et pour barrer la route aux visées des
agresseurs fascistes c'est l'union des
grandes démocraties et leur y llohu.-atïon
loyale et étroite avec l'Union soviétique,
la principale force de paix dans ;e monde.
Aussi les lenteurs apportées par Lon-
dres, et avant tout par °aris, &ux négo-
tiations avec l'Union soviétique, ne peu-
vent-elles qu'inquiéter gravement. Le
Times a écrit hier « L'apport que font
Le transfert des Volontaires internationaux
dans les Basses-Pyrénées
Le transfert des ex-volontaires des
brigades internationales, qui se trou-
vaient dans les camps de iSàint-Cyprien.
et à Argelès (P.-O.) au camp de Gurs
CB.-P.), commencé jeudi est terminé.
A l'arrivée des trains en gare d'Olo.
ron, distante de 15 kilomètres du camp,
les ex-volontaires était embarqués dans
des camions qui les transportaient au
camp.
Les habitants qui se trouvaient sur le
passage des ex-volontaires leur témoi-
gnaient une grande sympathie, malgré
la campagne menée par quelques élé-
ments fascistes tendant à faire passer
ces hommes pour les pires bandits.
A l'arrivée des trains. les volontaires
idescendaient au. coup de sifflet donné
par leur chef etr;-Ke,naîeàï, ^silence et
dans l'ordre le plus parfait, se ranger
dans les camions destinés à leur trans-
port.' • ••̃̃
A signaler que les wagons ayant servi
au transport étaient laissés dans un état
de propreté parfaite. Une telle tenue
était commentée très favorablement- par
d'autrui. 7. Fleuve d'Allemagne
Participe gai. S. Négation Posée sur
une vaste étendue liquide. 9. Parure
hivernale de la nature Graisse pour en-
duire. 10. Département Greffée.
11. Deux lettres de Bruxelles Emigra-
tion forcée et pénible.
VERTICALEMENT. 1. Voltiger de
fleur en fleur, au gré de leur caprice d'in-
sectes frêles et gracieux. 2. Bien peu
de chose Manifestations de sympathie
avant le départ. 3. Entouré Fin d'in-
finitif. 4. Règle plate à dessin.; Bon-
,bon fourré. 5. Cardinal Pronom per-
sonnel. 6. Sainte qui affecte une in-
nocence qu'elle n'a pas Points cardinaux
opposés. 7. Priver Circonférence.
8. Confidence Habitude eérémoniale.
9. Lac du Soudan Minerai de fer extrait
des sables de l'Isère. 10. Nuances
Ecorces très légères de certains chênes.
Solution du problème n° 77 8
Horiiontalëlnsnt, 1. ̃ Bienséance.
2. Avril Mort. 3. Rè Gamine. 4.
Cavernes. 5. Os; 0e; Aar 6. CD: «.
Pli. 7. Itée Net. 8. Les Preste.
9. Liseron -f Ir. 10. Eté; Outrée.
Xt. Blras Aire. 12. Averse.
verticalement. 1. Barbouillera.
2 Ive; Taïti. 3. Er Cessera. 4. Ni-
gaude AV. 5. Slave; Prose. 8. Me;
Pérou. 7. Amiral: Entas. B. Non-
nains Bie. 9. Créer Etier. 10. Et
Itérées.
finitivement au ministère de l'inté-
rieur.
Maintenant, vous voilà riche, dit
Monte-Cristo ̃
rr- Oui, répondit l'employé, mais à
quel prix 1
Ecoutez, mon ami, dit Monte-
Cristo, je ne veux pas que vous ayez
des remords croyez-moi donc, car,
je vous jure, vous n'avez fait de tort
à personne et vous avez servi les
projets de Dieu.
L'employé regardait les billets de
banque, les palpait, les comptait il
était pale, il était rouge enfin, il
se précipita vers sa chambre pour
boire un verre d'eau mais il n'eut
pas le temps d'arriver jusqp'à la
fontaine, et il s'évanouit au milieu
de ses haricots secs.
Cinq minutes après que la nouvelle
télégraphique fut arrivée au minis-
0- 0 -8
les Russes* aux discussions est cunstructif
et de grande envergure, iu sens à' une
extension plus générale du piincipe de
la résistance conjointe à l'agression, »
Si les pourparlers avec l'Union sovié-
tique n'ont pas abouti plus vite, la faute
incombe certes à Londres. Mais aussi, et
avant tout c'est ce qui apparaît de
plus en plus nettement la résistance
opposée par le gouvernement français à
l'organisation de la défense active et col-
lective des peuples contre l'agression.
11 ne s'agit pas, disons-le une fois de
plus, de conclure des pactes bilatéraux,
de laisser, la porte ouverte aux pressions
et menaces contre les petits Etats pour
qu'ils demandent une annexion pacifi-
que ». L'intérêt de la paix exige qu'une
barrière infranchissable soit opposée aux
agressions par un système de sécurité col-
lective où les engagements scnt récipro-
ques Seul un tel système, reposant sur
une coopération étroite avec l'U.R.S.S.,
peut être efficace.
Souhaitons que les résistances à une
telle organisation de la paix soient rapi-
dement vaincues. Et ainsi rendue possible
la conclusion rapide ds f'accord avec
l'Union soviétique.
Maisky s'entretien 't à Moscou
avec l'ambassadeur de Grande-
Bretagne
Moscou, 22 avril. On annonce de
source anglaise, que te camarade Mais-
ky, ambassadeur de TU.R.S.S. à Lon-
dres, s'est rendu cet après-midi à l'arn-
bassade de Grande-Bretagne, où il a ,eu
un entretien "avec" Sir "William Seeds. On
ne possède aucun détail sur la nature
de l'entretien, mais on croit savoir que
Maisky repartirait peut-être demain
matin pour Londres.
M. Bonnet confère avec Souritz
De retour de la Présidence du Conseil,
où il a longuement conféré, hier matin,
avec M. Daladier, M. Georges Bonnet,
a reçu, à 13 heures, au quai d'Orsay,
notre camarade Souritz, ambassadeur
de l'U. R. S. S.
les habitants de Oloron présents sur les
lieux et qui ne comprenaient pas pour-
quoi le service d'ordre ne leur permet-
tait même pas d'échanger quelques pa-
roles avec ces hommes admirables.
Tous étaient d'avis qu'il faut régler le
plus rapidement possible le retour de ces
hommes démobilisés par le gouverne-
ment espagnol depuis le mois de sep-
tembre 1938 dans la vie civile et activer
leur libération des camps de concentra-
tion.
min
Moire camarade Tom Mann
entre dans sa 83' année
m
Les prolétaires français saluent le vieux
militant révolutionnaire britannique qui
entre aujourd'hui dans sa 83° année.
Tom Mann est le doyen des militants
ouvriers politiques et syndicaux de Gran-
de-Bretagne, et il a gardé toute sa foi et
son ardeur jusque dans sa vieillesse.
Il a donné son adhésion à l'Interna-
tionale communiste et à notre Parti com-
muniste frère de l'autre côté dé la Man-
che. Il est ainsi resté fidèle à toute sa
vie de lutte sans,peur et sans reproches.
A l'occasion de son anniversaire, le
Parti communiste français et le journal
« i 'Humanité », adressent à notre cama-
rade et ami leurs vœux bien fraternels
et leur sympathie la plus vive.
Marcel CACHIN.
COMME EN BELGIQUE
Effondrement du parti nazi
aux élections hollandaises
Amsterdam, 22 avril. Les élections
aux conseils provinciaux ont marqué un
nouveau progrès du Parti communiste.
Dans les huit provinces où il présentait
des candidats, il a obtenu 132.738 voix,
contre 123.874 en 1935. Il voit donc pas-
ser son pourcentage de voix de 3,44 à
3,99 tout en maintenant le nombre
de ses sièges au sein des conseils.
A Amsterdam, les progrès du Parti
communiste sont particulièrement mar-
quants. Il devient le troisième parti de
la capitale hollandaise.
«.Les élections ont marqué, comme on
l'avait prévu pour Rex en Belgique,
l'effondrement du parti nazi qui perd
presque la moitié de ses voix et 23 de
ses 44 sièges.
tère, Debray fit mettre les chevaux
à son coupé, et courut chez Danglars.
Votre mari a des coupons Ûe j
l'emprunt espagnol ? dit-il à la ba-
ronne.
Je crois bien 1 il en a pour six
millions.
Qu il les ven-
de à quelque prix
que ce soit.
Pourquoi cp-
la ? 7
Parce que don
Carlos s'eàt sauvé
de Bourges et est
rentré en Espagne.
Comment sa-
vez-vous cela ? 2
Parbleu, dit
Debray en haus-
sant les épaules,
comme je sais les
nouvelles.
La baronne
ne se le fit pas ré-
péter deux lois
elle courut chez
son mari, lequel
courut à son tour
chez son agent de
change et lui or-
donna de vendre à
tout prix.
Quand on vit
que M. Danglars
vendait, les fonds
espagnols baissè-
rent aussitôt.
Danglars y perdit cinq cent mine
francs, mais il se débarrassa de tous
ses coupons.
Le soir on lut dans le Messager
Dépêche télégraphique
« Le roi don Carlos a échappé à la
Charles Tillon
est toujours retenu
à Alicanîe i
Le Quai d'Orsay publiait hier le com-
muniqué suivant
« A la suite des démarches pressantes
faites par l'ambassade de France à Bur-
gos auprès des autorités espagnoles, sur
les instructions de M. Georges Bonnet, u
le maréchal Pétain a fait savoir au mi- g
nistère des Affaires étrangères que le t
consul de France à Alicante, M. Anfossy >
et M. Tillon, député, et tous les Fran- s
çais qui étaient soumis à un régime de a
rigueur ont été libérés, mais que, néan- r
moins, quelques jours seront encore né- s
cessaires pour établir les sauf-conduits
qui teur permettront de regagner la
France ».. >
En fait, Charles Tillon et les Français i
du consulat, sont toujours à la merci de f.
Franco, e
Le gouvernement français doit exiger, c
le peuple de France le veut, la remise
immédiate des sauf-conduits nécessaires c
pour que Charles Tillon et ses oo-déte- t
nus puissent regagner leur pays s
“»–. r
LE RAPATRIEMENT r
-̃• DES VOLONTAIRES
c
Le gouvernement belge r f
donne une leçon à la France <= 1
Quatre-vingts volontaires des Briga-
des internationales arriveront ce rnatinj s
à 6 heures, à là gaf ê d'Austerlitz. n
s'agit de 80 volontaires étrangers, qui t
résidaient en Belgique avant leur enga-
gement. Le gouvernement belge les au-
torise à retourner dans le pays, bien £
qu'étrangers. C'est d'ailleurs par les
soins de l'ambassade de Belgique à Ba-
ris qu'ils seront reçus ce matin en gare r
d'Austerlitz, approvisionnés en vivres et <
après un petit déjeuner copieux, trans- t
portés. toujours par les soins de l'am-
bassade. en autobus spéciaux jusqu'à la t
gare du Nord d'où ils s'embarqueront t
pour Bruxelles en présence de M. le 1
consul de Belgique. j
Quelle leçon donne le gouvernement <
belge, qui pourtant ne se targue pas
d'être « gauche », au gouvernement de s
la France qui ,lui, maintient dans des <
camps' odieux d'héroïques volontaires »
résidant naguère en France où vivent
encore leurs familles l
s ,-̃̃
Ce que contient le scandaleux
accord BÉ RARD-JORD AN A
̃iimiiniii»iliiiim[liBiiiiin«nn
Voici lé texte des accords Jordana-Bé-
rard tel que les journaux franquistes
l'ont •oublié
Au moment oit le gouvernement fran-
çais, désireux d'enteetenir; des relations
amicales avec HEspagne, se dispose Il
établir des relations diplomatiques avec
le gouvernement du général Franco, les
deux gouvernements se croient obligés
de définir les principes dont ceux-ci doi-
vent s'inspirer.
Le gouvernement français, convaincu
que le gouvernement national espagnol
réunit toutes les conditions nécessaires
pour garantir l'indépendance et l'inté-
grité de l'Espagne, prend note, comme
conséquence des conversations de Bur-
gos, que les déclarations de nombreuses
fois répétées du général Franco et de
son gouvernement, expriment fidèlement
les principes qui inspirent la politique
internationale du gouvernement espa-
gnol. •- '̃ V ̃̃̃̃
En conséquence, les deux gouverne-
ments affirment leur volonté d'entrete-
nir des relations amicales, de vivre en
bon voisinage et de pratiquer au Maroc
une politique de loyale et franche colla-
boration.
Au moment d'établir des rela-
tions diplomatiques entre Je gouver-
nement espagnol et le gouvernement
français, le premier de ces gouverne-
ments veut signaler l'importance toute
particulière qu'il attribue au retour à la
nation espagnole de tous les biens qui
se trouvent actuellement en France, con-
sidérant cette restitution à ses légitimes
propriétaires Etat, corporations, so-
ciétés ou particuliers comme juste et
nécessaire.
Le gouvernement français en recoa-
naissant l'équité de cette demande s'en-
gage à employer tous les moyens dont
il dispose pour restituer ces biens dans
le laps de temps lé.plus court possible.
Le gouvernement*- espagnol précise
qu'il s'agit principalement, entre au-
tres, des biens suivants
1" L'or déposé comme garantie d'un
emprunt à la Banque de France de
Mont-de-Marsan
2» Les armes et le matériel de guerre
de toutes classes appartenant au gouver-
nement ennemi ou qui lui étaient des-
tinés ̃
surveillance qu'on exerçait sur lui à
Bourges, et est rentré en Espagne par
la frontière de Catalogne. Barcelone
s'est soulevée en sa faveur, n
Pendant toute la soirée il ne fut J
bruit que de la prévoyance de Dan-
glars. qui avait vendu ses coupons,
et du bonhtur de l'agioteur, qui ne
perdait que cinq cent rnille francs
sur un pareil coup.
Ceux qui avaient conservé leurs
coupons ou acheta ceux de Danglars'
FRANCO
-.ENNEMI
DE LA FRANCE
•••
(SUITE DE LA PREMIERE PAGE)
11 traite l'ambassadeur de France avec ]
une désinvolture presque insultante. Allé-
grement, il séquestre depuis quinze jours
un consul et un député français contre j
tout droit international. Son représentant ]
à Paris multiplie les incorrections et les
provocations. 11 s'apprête à recevoir dans (
ses ports l'escadre du p'uhrer qui les a
choisis comme bases. En ces jours si
lourds et si chargés d'inquiétude, il af-
fiche avec emphase que « la guerre n'est
pas finie pour lui n il tient le langage j
exact de Mussolini sur les forces invin-
cibles de ses phalanges. Il recule de
quinzaine en quinzaine la date de la ren-
trée triomphale à Madrid pour conserver
sur le sol espagnol les 40.000 soldats de
Mussolini et les innombrables agents et
mouchards du Reich.
Ainsi, il ne prend plus la peine de
dissimuler qu'il est dressé contre la
France et qu'il est prêt, si ses associés
fascistes déclarent la guerre, à joindre le
million de soldats dé. l'année espagnole
aux quatre millions présentement mobi-
lisés par Hitler et Mussolini.
Dès lors que toutes ces constatations
sont incontestables, que penser d'un gou-
vernement qui les nie, qui endort l'opi-
nion au risque de la voir réveillée par une
catastrophe ? Ce gouvernement expédie
à Franco des armes, des munitions, une
flotte de guerre qui seront tournées de-
main contre la France 1 Il s'apprête à lui
donner sans condition le milliard d'or dé-
tenu à la Banque de France.
Que penser d'une majorité parlemen-
taire qui soutient une telle politique si
funeste aux intérêts de la France ? Que
penser de l'attitude du gouvernement qui
s'acharne en France contre les anciens
soldats de l'Espagne républicaine, les-
quels ont tout risqué pour éviter à notre
pays l'encerclement actuel ?
Marsel CACHIN.
3° La bétail de,,toutes classes qui a
passé l'Espagne' eh France- contre la
volonté de ses propriétaires légitimes
4° Toute' la flotte marchande ou de
pêche, sans discrimination de port d'en-
registrement en Espagne. A cet effet, le
gouvernement national demande la re-
connaissance de son droit de réquisition
sur cette flotte, la dispense de paiement
des droits portuaires exigibles jusqu'à
cette date et la concession de facilités
aux équipages nationaux qui viendront
prendre possession de ces embarcations;
5° Tout le patrimoine artistique espa-
gnol exporté depuis le 18 juillet 1936
contre la volonte de ses légitimes pro-
priétaires ou possesseurs
6° Les dépôts d'or, bijoux, pierres pré-
cieuses, argent liquide, monnaies, va-
leurs, titres, actions, obligations, etc.
appartenant à l'Etat espagnol, à des
sociétés ou à des particuliers espagnols
qui ont été exportés d'Espagne depuis
le 18 juillet 1936 contre la volonté de
leurs légitimes propriétaires ou posses-
seurs
7° Tous les véhicules, sans distinction
de olasse ni de propriétaire, immatriculés
en Espagne, dont les propriétaires ont
été dépossédés par leur exportation en
France.
La situation très spéciale qui s'est
créée en Espagne comme conséquence
de la guerre qu'elle vient de faire,
oblige le gouvernement 'national à re-
mettre à un examen ultérieur ta régle-
mentation de toutes les autres affaires,
non mentionnées dans les paragraphes
qui précèdent, qui seront examinées par
les deux parties avec esprit de concilia
tion.
Comme conséquence de la résolution
adoptée par eux de maintenir des rela-
tions de bon voisinage, les deux gouver-
nements se promettent mutuellement
de prendre les mesures nécessaires pour
une étroite surveillance, chacun d'eux
dans leur propre territoire, de toute
activité dirigée contre la tranquillité ou
la sécurité du pays voisin.
Le gouvernement français prendra
d'une façon toute spéciale les mesures
nécessaires pour interdire aux Espa-
gnols toute activité, dans le voisinage
de la frontière, qui serait contraire à la
déclaration ci-dessus.
se regardèrent comme xuinés et pas- i
sèrent une fort mauvaise nuit. c
Le lendemain dans le Moniteur
« C'est sans aucun fondement que s
le Messager a annoncé hier la fuite de
Don Carlos et la révolte de Barce- t
lone. i
« Le roi don Carlos n'a pas quitté (
Bourges, et la péninsule jouit de la f
plus profonde tranquillité. 1
Il Un signe télégraphique, mal in- 1
terprété à cause du brouillard, a don- t
né lieu à cette erreur. » t
Les fonds remontèrent d'un chiffre c
double de celui où ils étaient descen- è
dus. f
Cela fit, en perte et en manque à
gagner, un million de différence pour i
Danglars. t
Bon dit Monte-Cristo à Mor.-el, (
qui se trouvait chez lui au moment où i
on annonçait l'étrange revirement de 1
bourse dont Danglers avait été victi- i
me je viens de faire pour vingt.
cinq mille francs une découverte que c
j'eusse payée cent mille. t
Que venez-vous donc dedécou- 1
vrir ? demanda Maximilien. <
Je viens de découvrir le moyen 1
de délivrer un Jardinier de"s loirs qui <
lui mangeaient ses pêches.
V ̃;
Les fantômes 7
A la première vue, et examinée du c
dehors, la maison cTAuteuil n'avait
rien de splendide, rien de ce qu'on (
pouvait attendre d'une habitation des- i
tinée au magnifique comte de Monte-
Cristo mais cette simplicité tenait à
la volonté du maître, qui avait posi- <
tivement ordonné que rien ne fût 1
changé, à l'extérieur il n'était be-
Menées fascistes
dans les Pyrénées -Orientales
MENACE D'ATTENTAT
1q JE- IN c 1) .e -1- -1- it INà
Le journal régional. l'Indépendant des
Pyrénées-Orientales a publié vendredi
21 avril la note suivante
« Hier, dans tous les milieux et les
cercles de la ville, la nouvelle était col-
portée que M. Oyarzum, consul d'Es-
pagne à Perpignan, d'origine basque,
avait été arrêté.
« Ceux qui se faisaient l'écho d'une
pareille absurdité, dont la fantaisie et
le ridicule ajoutent aux multiples et
trop nombreuses fausses nouvelles cir-
culant actuellement, appuyaient leurs
affirmations sur le fait que M. Oyar-
zum était un Allemand et qu'il avait
été convaincu d'espionnage.
« Une fois de plus, nous mettons en
garde nos lecteurs contre ces bruits
stupides, nés on ne sait où et dont le
seul' résultat est d'accroître le malaise
et l'appréliension qui règnent dans la
population.
« Hier, un véhicule étant tombé dans
le petit ravin du Réart, la circulation
a été interrompue sur la route d'Elne
et les véhicules passaient par Cabes-
tany, Saleilles, etc.
« Cela a suffi pour qu'on dise, en
ville, qu'on avait voulu faire sauter le
pont du- Réart. »
Un fait, en tout cas, est indiscutable-
ment établi le malaise et l'appréhen-
sion régnent dans la population cata-
lane française. De nombreux habitants
des villages voisins de la frontière com-
mencent à envoyer à l'intérieur du pays
ce qu'ils ont de plus précieux.
D'autant plus que le département est
infesté d'espions et d'agitateurs fran-
quistes.
Le grand pont de chemin de fer sur
la Têt, qui commande tout le trafic
ferroviaire de Perpignan à Narbonne
et joue un rôle essentiel en cas de
guerre, est gardé depuis quelques jours.
De toute évidence, les autorités crai-
gnent un attentat.
On confirme que le consulat d'Espa-
gne à Perpignan est le siège d'agents
de la Gestapo qui parlent un, espagnol
très correct et sont munis de faux do-
cuments espagnols. Ces agents nazis,
entre autre activité, favorisent la docu-
mentation et la campagne profasciste
et anti-française faite par l'Indépen-
dant des Pyrénées-Orientales. Ils sont
des organisateurs de noyaux terroristes
trotskistes et poumistes à Perpignan,
où ces bandits agissent librement Des
nazis allemands passent librement la
Voilà donc ce qu'a souscrit à Burgos,
M." Bérard, au nom de la France. Avec
un tel contrat la France a consenti des
sacrifices immenses envers sa sécurité,
en'îivrant'des gages hune puissance al-
liée aux ennemis de fa France. En'-von-
tre partie Franco s'était engagé d'assu-
rer la France de son amitié et de son
bon voisinage. La réalité c'est qu'après
avoir adhéré au pacte antikomintern
dirigé en< fait contre notre pays, Franco
« reçoit dans les ports la flotte hitlé-
rienne, préparant l'offensive du fascis-
me en Méditerranée.
L'accord Bêrard-Jordana n'a reçu.
qu'une exécution unilatérale. Comme
tel il devient caduc et le gouvernement
français doit suspendre son application
désastreuse.
Ne brutalisez pas
votre foie a
N'employez jamais, pour régula-
riser vos fonctions hépatiques, de
médicaments irritants ou trop vio-
lents qui « bloquent » le foie et vont
à l'encontre du résultat cherché. Si
vous avez un foie fatigué, conges-
tionné, en mauvais état, prenez tout
simplement, à chaque repas, 2 petites
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glande hépatique. il supprime malai-
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tonique du foie
C-HATEL~ÍN;I~'inarqu(!jiê.,confian ce,
soin pour s'en convaincre que de
considérer l'intérieur. En elfet, à
peine la porte était-elle ouverte que le
spectacle changeait.
M. Bertuccio s'était surpassé lui-
même pour le goût des ameulite-
ments et la rapidité de l'exécution
comme autrefois le duc d'Antin avait
fait abattre en une nuit une allée d'ar-
bres qui gênait le regard de Louis
XIV, de même en trois jours M. Ber-
tuccio avait fait planter une cour en-
tièrement nue, et de beaux peupliers,
des sycomores venus avec leurs blocs
énormes de racines, ombrageaient la
façade principale de la maison, de-
vant laquelle, au lieu de pavés à
moitié cachés par l'herbe, s'étendait
une pelouse de gazon, dont les pla-
ques avaient été posées le matin mê-
me et qui formait un vaste tapis où
perlait encore l'eau dont on l'avait
arrosé.
An reste. les ordres venaient du
comte; lui-même avait remis à Ber-
tuccio un plan où étaient indiqués
le nombre et la place des arbres qui
devaient être plantés, la forme et
l'espace de la pelouse qui devait suc-
céder aux pavés.
Vue ainsi, la maison était 'devenue
méconnaissable, et Bertuccio lui-
même protestait qu'il ne la recon-
naissait plus, emboîtée qu'elle était
dans son cadre de verdure.
L'intendant n'eût pas été fâché,
tandis qu'il. y était, de faire subir
quelques transformations au jardin;
mais le comte avait positivement
défendu qu'on v touchât en rien.
Bertuccio s'en dédommagea en en-
combrant de fleurs les antichambres,
les escaliers et les cheminées.
Ce qui annonçait l'extrême habileté
frontière en auto à Cerbère en compa-
gnie de fascistes français.
C'est pourquoi tout ce qui est hon-
nête en Catalogne française croyait
sincèrement à l'arrestation de l'auteur
responsable, le consul fasciste espagnol
et agent nazi Oyarzum. Il n'en est rien,
grâce à la protection du chef de cabi-
net du préfet, M. Laporte, et du substi-
tut Noell, frère du cagoulard.
Les réunions publiques sont toujours
Interdites dans les Pyrénées-Orientales,
même aux syndicats, au secours popu-
laire. Mais les agents fascistes tiennent
le haut du pavé et entretiennent à
Vernet-les-Bains de nombreux traîtres
casadistes qui mènent joyeuse vie.
Et la population est d'autant plus
inquiète qu'elle constate le mouvement
incessant d'autos luxueuses entre les
nazis français, leurs agents dans les
Pyrénées-Orientales et les officiers et
policiers nazis qui s'établissent à praxi,
mité de la frontière catalane.
Afin d'organiser le barrage au fas-
cisme qui menace ce département da
dedans et du dehors, une conférence
extraordinaire du Parti communiste a
commencé ses travaux hier après-midi
à Perpignan, avec la présence d'André
Marty et de Raymond'Bossus, spéciale-
ment délégués par le comité central.
Certains journaux insinuent basse-
ment que des militants communistes se-
raient impliqués dans des affaires de
bijoux. Nous opposons à de tels procé-
dés, dignes des agents, de Hitler et de
Mussolini, le démenti le plus formel.
Le but recherché est de porter atteinte
à notre Parti, qui réclame l'union des
forces démocratiques contre les agents
fascistes qui font planer de lourdes me-
naces contre la Catalogne française
«.
Un cuirassé allemand
arrive à Bilbao
Berlin, 22 avril. On mande de BH-
bao au D.N.B. que le cuirassé « Amiral-
Scheor » est arrivé aujourd hui dans
le port de Bilbao, pour un séjour qui
doit durer cinq jours.
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LÀ MAISON
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a le plaisir de vous informer qu'elle vient
d'organiser dans ses cliniques un service
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de l'intendant et la profonde science
du. maître, l'un pour servir, l'autre
pour se faire servir, c'est que cette
maison, déserte depuis vingt années,
si sombre et si triste encore la. veille,
tout frnprégnée qu'elle était de cette
fade odeur qu'on pourrait appeler
l'odeur du temps, avait pris en un
jour, avec l'aspect ile la vie, les par-
fums que préférait le maître, et jus-
qu'au degré de son jour favori"; ç est
qu.e le comte, en arrivant, avait là
sous sa. main, ses livres et ses ar-
mes sous ses yeux ses tableaux pré-
férés dans les antichambres les
chiens dont il aimaji les caresses,
les oiseaux dont il a'maît le, chant;
c'est que toute cette maison, réveillée
de son long sommeil comme le pa-
lais de la Belle au bois dormant,
vivait, chantait, s'épanouissait, pa-
reille à ces maisons que nous avons
depuis longtemps chéries, et dans:
lesquelles, lorsque par malheur nous
les quittons, nous laissons involon-
tairement .une partie de notre âme.
Des domestiques allaient et ve-
naient joyeux dans cette belle cour
les uns possesseurs des cuisines,' et
glissant comme s'ils eussent toujours
habité cette maison, dans des esca-
liers restaurés de la veille les autres
peuplant les remises où les équipa-
ges, numérotés et casés, semblaient
installes depuis cinquante ans; et les
écuries, où les chevaux au râtelier
répondaient en hennissant aux pale-
freniers, qui leur parlaient avec in-
finiment plus de respect que beau-
coup de domestiques ne parlent à
leurs maîtres.
(A swiwe.)
Jllustrations de Max Lingnêr
l'Humanité
5
IL FAUT HÂTER LA CONCLUSION
DE L'ACCORD AVEC LU R. S. S.
̃̃: -mmimiiiiimiiiiimnnnmim
Les menaces de l'axe dans le Sud-Est
'européen se précisent de manière inquié-
tante.. Hier, le ministre des affaires étran-
gères de Yougoslavie, M. Markovitcn,
s'est rencontré à Venise avec le comte
Ciano et dans trois jours il se rendra à
Berlin. Le comte Teleki, président du
Conseil hongrois, et son ministre des af-
faires étrangères, le comte Csaky, appe-
lés ces jours-ci à Rome. les rejoindront
dans la capitale du Reich où M. Gafenco,
ministre des affaires étrangères roumain,
vient de subir la pression et les menaces
de Ribbentrop.
Le but de cette intense activité diplo-
matique de Berlin et de Rome est évi-
dent. La presse hitlérienne ne le cacne
nullement. Hier, la Frankfurter Zeitung
a déclaré carrément que l'amitié des Etats
du Sud-Est avec la France est « une si-
tuâtion contraire à la nature » qui ne
« correspond pas à leurs véritables inté-
rêts », et qu'il s'agit maintenant de
« créer les conditions politiques d'une
nouvelle organisation de l'ensemble de
l'espace danubien ».
Berlin et, à ses ordres, Rome, veulent
disloquer l'Entente balkanique après la
destruction de la Petite-Entente, empê-
cher toute résistance à de nouvelles
agressions par un accord de non-agres-
sion organisé entre la Yougoslavie et la
Hongrie, et par la vassalisation directe
de ces deux pays et de la Bulgarie à
l'axe. La Roumanie ainsi encerclée de-
vrait céder définitivement, selon le? »pé-
Sondages de Berlin
parmi les petites puissances
1 Iif
Berlin procède actuellement à des
sondages parmi les petites nations
qu'elle menace. Un questionnaire a éte
adressé par les soins de la Wilhemstrasse
à la Hollande, la Belgique, la Suisse, la
Grèce, posant les questions suivantes
1° Votre gouvernement a-t-il provoqué
le message V
2a En était-il informé auparavant ï
3° Se sentait-il menacé ?
Il s'agit d'une manœuvre de Hitler
avant de prononcer son discours du 28
avril, afin d'utiliser les réponses néga-
tives des petites puissances.
Toutefois les puissances questionnées
ont repondu par la négative, mais que
si jamais la guerre éclatait elles se dé-
fendraient avec tous les moyens qui sont
à leur disposition.
M. Gafenco gagne Londres
Bruxellés, 22 avril. T>é premier mi-
nistre et Mme Pierlot ont offert, dans
Jes salons du ministère des affaires,
étrangères, un déjeuner en l'honneur de
M. Gafenco, ministre des affaires étran-,
gères de Roumanie.
M. Gafenco est parti ensuite, par la
route, pour Calais, où il s'est embarqué
à destination' de l'Angleterre.
,s, ̃-̃*• • -̃
*i3iIdT.prdcnaiB/:ïe dépité HeUaërson'-
interpellera le "premîef ministre, Mi-
Chamberlain, sur la position prise ;-par
lé •gouvernement à l'égard du statu quo
dans la zone internationale de Tanger,
étant donnée la part que le gouverne-
ment britannique a prise à la confé-
rence d'Algésiras de 1906.
M O T S G ROIS ES
PROBLEME N° 779 1
HORIZONTALEMENT. 1. Devien-
dra sans doute le fiancé. 2. Un pre-
mier venu qui peut tout de même se dis-
tinguer Fin de participe Voyelle dou-
blée. 3. Hareng fraîchement salé
Mont sicilien. 4. Qui ne sont pas sa-
tisfaits. 5. Victimes d'un accident
mortel. 6. Sous la couenne du pore ·,
Méchant et insensible aux souffrances
TOME QUATRIÈME
̃ /̃ iv
La moyen de délivrer un jardinier
des loirs qui mangent ses pêches
(SOITE)
C'est pour le coup que vous au-
rez des brugnons, et de reste.
Le coup porta rouge de fièvre et
suant grosses gouttes, le bonhomme
exécuta les uns, après les autres les
trois signes donnés par le comte,
malgré les effrayantes dislocations
du correspondant de droite, qui, ne
comprenant rien à ce changement,
commençait à croire que l'homme
aux brugnons était devenu Sou.
Quant au correspondant de gauche,
il répéta consciencieusement les mê-
mes signaux, qui furent recueillis dé-
DU i^O^OI liT^EH
éclations des incendiaires de Rome et de
Berlin, .aux menaces et entrer dans i'or-
bite de l'axe. Après l'occupation de la
Tchécoslovaquie et de l'Albanie, l'in-
fluence des démocraties occidentales se-
rr.i' éliminée ainsi de tout le Sud-Est cu-
ropéen qui deviendrait une vaste annexe
économique de l'axe en même temps
qu'une dépendance d'un intérêt stratégi-
que considérable.
Il est clair que ce programme insolent
des dictateurs fascistes se neurte à ce
grandes difficultés. Les revendications
territoriales de la Hongrie e' ae ra Bul-
garia mettent sur leurs g-ardes la Ytugo-
slavie et la Roumanie. D'autre p:irt, msl-
gré les amères déceptions causées par les
déplorables abandons de ja p^itique du
quai d'Orsay, les peuples du Lud-^st eu-
ropéen sont profondément attachés s la
démocratie française et au principe ce
l'organisation de la paix par ta sécurité
collective.
Malheureusement, il n'y a iucun route
que la trahison de Munich et la longue
fxjlitique de complaisance de Londres et
ae f"ans avec les incendiaires de Berlin
et de Rome ont facilité à ceux-ci let rs
visées actuelles dans les Salkans. N'arî-on
pas même parlé hier d'iine déclaration
faite à Ciano par lord Perth, selon la-
quelle « l'Angleterre était prête à re-
connaître la position privilégiée de l'Ita-
lie en Albanie » ? Comment 'es petits
Etats peuvent-ils avoir confiance, dans
ces conditions, dans les orDmesses et les
garanties de l'Occident ?
Il n'y a qu'un moyen poir rendre la
confiance aux Etats du Sud-Est européen
et pour barrer la route aux visées des
agresseurs fascistes c'est l'union des
grandes démocraties et leur y llohu.-atïon
loyale et étroite avec l'Union soviétique,
la principale force de paix dans ;e monde.
Aussi les lenteurs apportées par Lon-
dres, et avant tout par °aris, &ux négo-
tiations avec l'Union soviétique, ne peu-
vent-elles qu'inquiéter gravement. Le
Times a écrit hier « L'apport que font
Le transfert des Volontaires internationaux
dans les Basses-Pyrénées
Le transfert des ex-volontaires des
brigades internationales, qui se trou-
vaient dans les camps de iSàint-Cyprien.
et à Argelès (P.-O.) au camp de Gurs
CB.-P.), commencé jeudi est terminé.
A l'arrivée des trains en gare d'Olo.
ron, distante de 15 kilomètres du camp,
les ex-volontaires était embarqués dans
des camions qui les transportaient au
camp.
Les habitants qui se trouvaient sur le
passage des ex-volontaires leur témoi-
gnaient une grande sympathie, malgré
la campagne menée par quelques élé-
ments fascistes tendant à faire passer
ces hommes pour les pires bandits.
A l'arrivée des trains. les volontaires
idescendaient au. coup de sifflet donné
par leur chef etr;-Ke,naîeàï, ^silence et
dans l'ordre le plus parfait, se ranger
dans les camions destinés à leur trans-
port.' • ••̃̃
A signaler que les wagons ayant servi
au transport étaient laissés dans un état
de propreté parfaite. Une telle tenue
était commentée très favorablement- par
d'autrui. 7. Fleuve d'Allemagne
Participe gai. S. Négation Posée sur
une vaste étendue liquide. 9. Parure
hivernale de la nature Graisse pour en-
duire. 10. Département Greffée.
11. Deux lettres de Bruxelles Emigra-
tion forcée et pénible.
VERTICALEMENT. 1. Voltiger de
fleur en fleur, au gré de leur caprice d'in-
sectes frêles et gracieux. 2. Bien peu
de chose Manifestations de sympathie
avant le départ. 3. Entouré Fin d'in-
finitif. 4. Règle plate à dessin.; Bon-
,bon fourré. 5. Cardinal Pronom per-
sonnel. 6. Sainte qui affecte une in-
nocence qu'elle n'a pas Points cardinaux
opposés. 7. Priver Circonférence.
8. Confidence Habitude eérémoniale.
9. Lac du Soudan Minerai de fer extrait
des sables de l'Isère. 10. Nuances
Ecorces très légères de certains chênes.
Solution du problème n° 77 8
Horiiontalëlnsnt, 1. ̃ Bienséance.
2. Avril Mort. 3. Rè Gamine. 4.
Cavernes. 5. Os; 0e; Aar 6. CD: «.
Pli. 7. Itée Net. 8. Les Preste.
9. Liseron -f Ir. 10. Eté; Outrée.
Xt. Blras Aire. 12. Averse.
verticalement. 1. Barbouillera.
2 Ive; Taïti. 3. Er Cessera. 4. Ni-
gaude AV. 5. Slave; Prose. 8. Me;
Pérou. 7. Amiral: Entas. B. Non-
nains Bie. 9. Créer Etier. 10. Et
Itérées.
finitivement au ministère de l'inté-
rieur.
Maintenant, vous voilà riche, dit
Monte-Cristo ̃
rr- Oui, répondit l'employé, mais à
quel prix 1
Ecoutez, mon ami, dit Monte-
Cristo, je ne veux pas que vous ayez
des remords croyez-moi donc, car,
je vous jure, vous n'avez fait de tort
à personne et vous avez servi les
projets de Dieu.
L'employé regardait les billets de
banque, les palpait, les comptait il
était pale, il était rouge enfin, il
se précipita vers sa chambre pour
boire un verre d'eau mais il n'eut
pas le temps d'arriver jusqp'à la
fontaine, et il s'évanouit au milieu
de ses haricots secs.
Cinq minutes après que la nouvelle
télégraphique fut arrivée au minis-
0- 0 -8
les Russes* aux discussions est cunstructif
et de grande envergure, iu sens à' une
extension plus générale du piincipe de
la résistance conjointe à l'agression, »
Si les pourparlers avec l'Union sovié-
tique n'ont pas abouti plus vite, la faute
incombe certes à Londres. Mais aussi, et
avant tout c'est ce qui apparaît de
plus en plus nettement la résistance
opposée par le gouvernement français à
l'organisation de la défense active et col-
lective des peuples contre l'agression.
11 ne s'agit pas, disons-le une fois de
plus, de conclure des pactes bilatéraux,
de laisser, la porte ouverte aux pressions
et menaces contre les petits Etats pour
qu'ils demandent une annexion pacifi-
que ». L'intérêt de la paix exige qu'une
barrière infranchissable soit opposée aux
agressions par un système de sécurité col-
lective où les engagements scnt récipro-
ques Seul un tel système, reposant sur
une coopération étroite avec l'U.R.S.S.,
peut être efficace.
Souhaitons que les résistances à une
telle organisation de la paix soient rapi-
dement vaincues. Et ainsi rendue possible
la conclusion rapide ds f'accord avec
l'Union soviétique.
Maisky s'entretien 't à Moscou
avec l'ambassadeur de Grande-
Bretagne
Moscou, 22 avril. On annonce de
source anglaise, que te camarade Mais-
ky, ambassadeur de TU.R.S.S. à Lon-
dres, s'est rendu cet après-midi à l'arn-
bassade de Grande-Bretagne, où il a ,eu
un entretien "avec" Sir "William Seeds. On
ne possède aucun détail sur la nature
de l'entretien, mais on croit savoir que
Maisky repartirait peut-être demain
matin pour Londres.
M. Bonnet confère avec Souritz
De retour de la Présidence du Conseil,
où il a longuement conféré, hier matin,
avec M. Daladier, M. Georges Bonnet,
a reçu, à 13 heures, au quai d'Orsay,
notre camarade Souritz, ambassadeur
de l'U. R. S. S.
les habitants de Oloron présents sur les
lieux et qui ne comprenaient pas pour-
quoi le service d'ordre ne leur permet-
tait même pas d'échanger quelques pa-
roles avec ces hommes admirables.
Tous étaient d'avis qu'il faut régler le
plus rapidement possible le retour de ces
hommes démobilisés par le gouverne-
ment espagnol depuis le mois de sep-
tembre 1938 dans la vie civile et activer
leur libération des camps de concentra-
tion.
min
Moire camarade Tom Mann
entre dans sa 83' année
m
Les prolétaires français saluent le vieux
militant révolutionnaire britannique qui
entre aujourd'hui dans sa 83° année.
Tom Mann est le doyen des militants
ouvriers politiques et syndicaux de Gran-
de-Bretagne, et il a gardé toute sa foi et
son ardeur jusque dans sa vieillesse.
Il a donné son adhésion à l'Interna-
tionale communiste et à notre Parti com-
muniste frère de l'autre côté dé la Man-
che. Il est ainsi resté fidèle à toute sa
vie de lutte sans,peur et sans reproches.
A l'occasion de son anniversaire, le
Parti communiste français et le journal
« i 'Humanité », adressent à notre cama-
rade et ami leurs vœux bien fraternels
et leur sympathie la plus vive.
Marcel CACHIN.
COMME EN BELGIQUE
Effondrement du parti nazi
aux élections hollandaises
Amsterdam, 22 avril. Les élections
aux conseils provinciaux ont marqué un
nouveau progrès du Parti communiste.
Dans les huit provinces où il présentait
des candidats, il a obtenu 132.738 voix,
contre 123.874 en 1935. Il voit donc pas-
ser son pourcentage de voix de 3,44 à
3,99 tout en maintenant le nombre
de ses sièges au sein des conseils.
A Amsterdam, les progrès du Parti
communiste sont particulièrement mar-
quants. Il devient le troisième parti de
la capitale hollandaise.
«.Les élections ont marqué, comme on
l'avait prévu pour Rex en Belgique,
l'effondrement du parti nazi qui perd
presque la moitié de ses voix et 23 de
ses 44 sièges.
tère, Debray fit mettre les chevaux
à son coupé, et courut chez Danglars.
Votre mari a des coupons Ûe j
l'emprunt espagnol ? dit-il à la ba-
ronne.
Je crois bien 1 il en a pour six
millions.
Qu il les ven-
de à quelque prix
que ce soit.
Pourquoi cp-
la ? 7
Parce que don
Carlos s'eàt sauvé
de Bourges et est
rentré en Espagne.
Comment sa-
vez-vous cela ? 2
Parbleu, dit
Debray en haus-
sant les épaules,
comme je sais les
nouvelles.
La baronne
ne se le fit pas ré-
péter deux lois
elle courut chez
son mari, lequel
courut à son tour
chez son agent de
change et lui or-
donna de vendre à
tout prix.
Quand on vit
que M. Danglars
vendait, les fonds
espagnols baissè-
rent aussitôt.
Danglars y perdit cinq cent mine
francs, mais il se débarrassa de tous
ses coupons.
Le soir on lut dans le Messager
Dépêche télégraphique
« Le roi don Carlos a échappé à la
Charles Tillon
est toujours retenu
à Alicanîe i
Le Quai d'Orsay publiait hier le com-
muniqué suivant
« A la suite des démarches pressantes
faites par l'ambassade de France à Bur-
gos auprès des autorités espagnoles, sur
les instructions de M. Georges Bonnet, u
le maréchal Pétain a fait savoir au mi- g
nistère des Affaires étrangères que le t
consul de France à Alicante, M. Anfossy >
et M. Tillon, député, et tous les Fran- s
çais qui étaient soumis à un régime de a
rigueur ont été libérés, mais que, néan- r
moins, quelques jours seront encore né- s
cessaires pour établir les sauf-conduits
qui teur permettront de regagner la
France ».. >
En fait, Charles Tillon et les Français i
du consulat, sont toujours à la merci de f.
Franco, e
Le gouvernement français doit exiger, c
le peuple de France le veut, la remise
immédiate des sauf-conduits nécessaires c
pour que Charles Tillon et ses oo-déte- t
nus puissent regagner leur pays s
“»–. r
LE RAPATRIEMENT r
-̃• DES VOLONTAIRES
c
Le gouvernement belge r f
donne une leçon à la France <= 1
Quatre-vingts volontaires des Briga-
des internationales arriveront ce rnatinj s
à 6 heures, à là gaf ê d'Austerlitz. n
s'agit de 80 volontaires étrangers, qui t
résidaient en Belgique avant leur enga-
gement. Le gouvernement belge les au-
torise à retourner dans le pays, bien £
qu'étrangers. C'est d'ailleurs par les
soins de l'ambassade de Belgique à Ba-
ris qu'ils seront reçus ce matin en gare r
d'Austerlitz, approvisionnés en vivres et <
après un petit déjeuner copieux, trans- t
portés. toujours par les soins de l'am-
bassade. en autobus spéciaux jusqu'à la t
gare du Nord d'où ils s'embarqueront t
pour Bruxelles en présence de M. le 1
consul de Belgique. j
Quelle leçon donne le gouvernement <
belge, qui pourtant ne se targue pas
d'être « gauche », au gouvernement de s
la France qui ,lui, maintient dans des <
camps' odieux d'héroïques volontaires »
résidant naguère en France où vivent
encore leurs familles l
s ,-̃̃
Ce que contient le scandaleux
accord BÉ RARD-JORD AN A
̃iimiiniii»iliiiim[liBiiiiin«nn
Voici lé texte des accords Jordana-Bé-
rard tel que les journaux franquistes
l'ont •oublié
Au moment oit le gouvernement fran-
çais, désireux d'enteetenir; des relations
amicales avec HEspagne, se dispose Il
établir des relations diplomatiques avec
le gouvernement du général Franco, les
deux gouvernements se croient obligés
de définir les principes dont ceux-ci doi-
vent s'inspirer.
Le gouvernement français, convaincu
que le gouvernement national espagnol
réunit toutes les conditions nécessaires
pour garantir l'indépendance et l'inté-
grité de l'Espagne, prend note, comme
conséquence des conversations de Bur-
gos, que les déclarations de nombreuses
fois répétées du général Franco et de
son gouvernement, expriment fidèlement
les principes qui inspirent la politique
internationale du gouvernement espa-
gnol. •- '̃ V ̃̃̃̃
En conséquence, les deux gouverne-
ments affirment leur volonté d'entrete-
nir des relations amicales, de vivre en
bon voisinage et de pratiquer au Maroc
une politique de loyale et franche colla-
boration.
Au moment d'établir des rela-
tions diplomatiques entre Je gouver-
nement espagnol et le gouvernement
français, le premier de ces gouverne-
ments veut signaler l'importance toute
particulière qu'il attribue au retour à la
nation espagnole de tous les biens qui
se trouvent actuellement en France, con-
sidérant cette restitution à ses légitimes
propriétaires Etat, corporations, so-
ciétés ou particuliers comme juste et
nécessaire.
Le gouvernement français en recoa-
naissant l'équité de cette demande s'en-
gage à employer tous les moyens dont
il dispose pour restituer ces biens dans
le laps de temps lé.plus court possible.
Le gouvernement*- espagnol précise
qu'il s'agit principalement, entre au-
tres, des biens suivants
1" L'or déposé comme garantie d'un
emprunt à la Banque de France de
Mont-de-Marsan
2» Les armes et le matériel de guerre
de toutes classes appartenant au gouver-
nement ennemi ou qui lui étaient des-
tinés ̃
surveillance qu'on exerçait sur lui à
Bourges, et est rentré en Espagne par
la frontière de Catalogne. Barcelone
s'est soulevée en sa faveur, n
Pendant toute la soirée il ne fut J
bruit que de la prévoyance de Dan-
glars. qui avait vendu ses coupons,
et du bonhtur de l'agioteur, qui ne
perdait que cinq cent rnille francs
sur un pareil coup.
Ceux qui avaient conservé leurs
coupons ou acheta ceux de Danglars'
FRANCO
-.ENNEMI
DE LA FRANCE
•••
(SUITE DE LA PREMIERE PAGE)
11 traite l'ambassadeur de France avec ]
une désinvolture presque insultante. Allé-
grement, il séquestre depuis quinze jours
un consul et un député français contre j
tout droit international. Son représentant ]
à Paris multiplie les incorrections et les
provocations. 11 s'apprête à recevoir dans (
ses ports l'escadre du p'uhrer qui les a
choisis comme bases. En ces jours si
lourds et si chargés d'inquiétude, il af-
fiche avec emphase que « la guerre n'est
pas finie pour lui n il tient le langage j
exact de Mussolini sur les forces invin-
cibles de ses phalanges. Il recule de
quinzaine en quinzaine la date de la ren-
trée triomphale à Madrid pour conserver
sur le sol espagnol les 40.000 soldats de
Mussolini et les innombrables agents et
mouchards du Reich.
Ainsi, il ne prend plus la peine de
dissimuler qu'il est dressé contre la
France et qu'il est prêt, si ses associés
fascistes déclarent la guerre, à joindre le
million de soldats dé. l'année espagnole
aux quatre millions présentement mobi-
lisés par Hitler et Mussolini.
Dès lors que toutes ces constatations
sont incontestables, que penser d'un gou-
vernement qui les nie, qui endort l'opi-
nion au risque de la voir réveillée par une
catastrophe ? Ce gouvernement expédie
à Franco des armes, des munitions, une
flotte de guerre qui seront tournées de-
main contre la France 1 Il s'apprête à lui
donner sans condition le milliard d'or dé-
tenu à la Banque de France.
Que penser d'une majorité parlemen-
taire qui soutient une telle politique si
funeste aux intérêts de la France ? Que
penser de l'attitude du gouvernement qui
s'acharne en France contre les anciens
soldats de l'Espagne républicaine, les-
quels ont tout risqué pour éviter à notre
pays l'encerclement actuel ?
Marsel CACHIN.
3° La bétail de,,toutes classes qui a
passé l'Espagne' eh France- contre la
volonté de ses propriétaires légitimes
4° Toute' la flotte marchande ou de
pêche, sans discrimination de port d'en-
registrement en Espagne. A cet effet, le
gouvernement national demande la re-
connaissance de son droit de réquisition
sur cette flotte, la dispense de paiement
des droits portuaires exigibles jusqu'à
cette date et la concession de facilités
aux équipages nationaux qui viendront
prendre possession de ces embarcations;
5° Tout le patrimoine artistique espa-
gnol exporté depuis le 18 juillet 1936
contre la volonte de ses légitimes pro-
priétaires ou possesseurs
6° Les dépôts d'or, bijoux, pierres pré-
cieuses, argent liquide, monnaies, va-
leurs, titres, actions, obligations, etc.
appartenant à l'Etat espagnol, à des
sociétés ou à des particuliers espagnols
qui ont été exportés d'Espagne depuis
le 18 juillet 1936 contre la volonté de
leurs légitimes propriétaires ou posses-
seurs
7° Tous les véhicules, sans distinction
de olasse ni de propriétaire, immatriculés
en Espagne, dont les propriétaires ont
été dépossédés par leur exportation en
France.
La situation très spéciale qui s'est
créée en Espagne comme conséquence
de la guerre qu'elle vient de faire,
oblige le gouvernement 'national à re-
mettre à un examen ultérieur ta régle-
mentation de toutes les autres affaires,
non mentionnées dans les paragraphes
qui précèdent, qui seront examinées par
les deux parties avec esprit de concilia
tion.
Comme conséquence de la résolution
adoptée par eux de maintenir des rela-
tions de bon voisinage, les deux gouver-
nements se promettent mutuellement
de prendre les mesures nécessaires pour
une étroite surveillance, chacun d'eux
dans leur propre territoire, de toute
activité dirigée contre la tranquillité ou
la sécurité du pays voisin.
Le gouvernement français prendra
d'une façon toute spéciale les mesures
nécessaires pour interdire aux Espa-
gnols toute activité, dans le voisinage
de la frontière, qui serait contraire à la
déclaration ci-dessus.
se regardèrent comme xuinés et pas- i
sèrent une fort mauvaise nuit. c
Le lendemain dans le Moniteur
« C'est sans aucun fondement que s
le Messager a annoncé hier la fuite de
Don Carlos et la révolte de Barce- t
lone. i
« Le roi don Carlos n'a pas quitté (
Bourges, et la péninsule jouit de la f
plus profonde tranquillité. 1
Il Un signe télégraphique, mal in- 1
terprété à cause du brouillard, a don- t
né lieu à cette erreur. » t
Les fonds remontèrent d'un chiffre c
double de celui où ils étaient descen- è
dus. f
Cela fit, en perte et en manque à
gagner, un million de différence pour i
Danglars. t
Bon dit Monte-Cristo à Mor.-el, (
qui se trouvait chez lui au moment où i
on annonçait l'étrange revirement de 1
bourse dont Danglers avait été victi- i
me je viens de faire pour vingt.
cinq mille francs une découverte que c
j'eusse payée cent mille. t
Que venez-vous donc dedécou- 1
vrir ? demanda Maximilien. <
Je viens de découvrir le moyen 1
de délivrer un Jardinier de"s loirs qui <
lui mangeaient ses pêches.
V ̃;
Les fantômes 7
A la première vue, et examinée du c
dehors, la maison cTAuteuil n'avait
rien de splendide, rien de ce qu'on (
pouvait attendre d'une habitation des- i
tinée au magnifique comte de Monte-
Cristo mais cette simplicité tenait à
la volonté du maître, qui avait posi- <
tivement ordonné que rien ne fût 1
changé, à l'extérieur il n'était be-
Menées fascistes
dans les Pyrénées -Orientales
MENACE D'ATTENTAT
1q JE- IN c 1) .e -1- -1- it INà
Le journal régional. l'Indépendant des
Pyrénées-Orientales a publié vendredi
21 avril la note suivante
« Hier, dans tous les milieux et les
cercles de la ville, la nouvelle était col-
portée que M. Oyarzum, consul d'Es-
pagne à Perpignan, d'origine basque,
avait été arrêté.
« Ceux qui se faisaient l'écho d'une
pareille absurdité, dont la fantaisie et
le ridicule ajoutent aux multiples et
trop nombreuses fausses nouvelles cir-
culant actuellement, appuyaient leurs
affirmations sur le fait que M. Oyar-
zum était un Allemand et qu'il avait
été convaincu d'espionnage.
« Une fois de plus, nous mettons en
garde nos lecteurs contre ces bruits
stupides, nés on ne sait où et dont le
seul' résultat est d'accroître le malaise
et l'appréliension qui règnent dans la
population.
« Hier, un véhicule étant tombé dans
le petit ravin du Réart, la circulation
a été interrompue sur la route d'Elne
et les véhicules passaient par Cabes-
tany, Saleilles, etc.
« Cela a suffi pour qu'on dise, en
ville, qu'on avait voulu faire sauter le
pont du- Réart. »
Un fait, en tout cas, est indiscutable-
ment établi le malaise et l'appréhen-
sion régnent dans la population cata-
lane française. De nombreux habitants
des villages voisins de la frontière com-
mencent à envoyer à l'intérieur du pays
ce qu'ils ont de plus précieux.
D'autant plus que le département est
infesté d'espions et d'agitateurs fran-
quistes.
Le grand pont de chemin de fer sur
la Têt, qui commande tout le trafic
ferroviaire de Perpignan à Narbonne
et joue un rôle essentiel en cas de
guerre, est gardé depuis quelques jours.
De toute évidence, les autorités crai-
gnent un attentat.
On confirme que le consulat d'Espa-
gne à Perpignan est le siège d'agents
de la Gestapo qui parlent un, espagnol
très correct et sont munis de faux do-
cuments espagnols. Ces agents nazis,
entre autre activité, favorisent la docu-
mentation et la campagne profasciste
et anti-française faite par l'Indépen-
dant des Pyrénées-Orientales. Ils sont
des organisateurs de noyaux terroristes
trotskistes et poumistes à Perpignan,
où ces bandits agissent librement Des
nazis allemands passent librement la
Voilà donc ce qu'a souscrit à Burgos,
M." Bérard, au nom de la France. Avec
un tel contrat la France a consenti des
sacrifices immenses envers sa sécurité,
en'îivrant'des gages hune puissance al-
liée aux ennemis de fa France. En'-von-
tre partie Franco s'était engagé d'assu-
rer la France de son amitié et de son
bon voisinage. La réalité c'est qu'après
avoir adhéré au pacte antikomintern
dirigé en< fait contre notre pays, Franco
« reçoit dans les ports la flotte hitlé-
rienne, préparant l'offensive du fascis-
me en Méditerranée.
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considérer l'intérieur. En elfet, à
peine la porte était-elle ouverte que le
spectacle changeait.
M. Bertuccio s'était surpassé lui-
même pour le goût des ameulite-
ments et la rapidité de l'exécution
comme autrefois le duc d'Antin avait
fait abattre en une nuit une allée d'ar-
bres qui gênait le regard de Louis
XIV, de même en trois jours M. Ber-
tuccio avait fait planter une cour en-
tièrement nue, et de beaux peupliers,
des sycomores venus avec leurs blocs
énormes de racines, ombrageaient la
façade principale de la maison, de-
vant laquelle, au lieu de pavés à
moitié cachés par l'herbe, s'étendait
une pelouse de gazon, dont les pla-
ques avaient été posées le matin mê-
me et qui formait un vaste tapis où
perlait encore l'eau dont on l'avait
arrosé.
An reste. les ordres venaient du
comte; lui-même avait remis à Ber-
tuccio un plan où étaient indiqués
le nombre et la place des arbres qui
devaient être plantés, la forme et
l'espace de la pelouse qui devait suc-
céder aux pavés.
Vue ainsi, la maison était 'devenue
méconnaissable, et Bertuccio lui-
même protestait qu'il ne la recon-
naissait plus, emboîtée qu'elle était
dans son cadre de verdure.
L'intendant n'eût pas été fâché,
tandis qu'il. y était, de faire subir
quelques transformations au jardin;
mais le comte avait positivement
défendu qu'on v touchât en rien.
Bertuccio s'en dédommagea en en-
combrant de fleurs les antichambres,
les escaliers et les cheminées.
Ce qui annonçait l'extrême habileté
frontière en auto à Cerbère en compa-
gnie de fascistes français.
C'est pourquoi tout ce qui est hon-
nête en Catalogne française croyait
sincèrement à l'arrestation de l'auteur
responsable, le consul fasciste espagnol
et agent nazi Oyarzum. Il n'en est rien,
grâce à la protection du chef de cabi-
net du préfet, M. Laporte, et du substi-
tut Noell, frère du cagoulard.
Les réunions publiques sont toujours
Interdites dans les Pyrénées-Orientales,
même aux syndicats, au secours popu-
laire. Mais les agents fascistes tiennent
le haut du pavé et entretiennent à
Vernet-les-Bains de nombreux traîtres
casadistes qui mènent joyeuse vie.
Et la population est d'autant plus
inquiète qu'elle constate le mouvement
incessant d'autos luxueuses entre les
nazis français, leurs agents dans les
Pyrénées-Orientales et les officiers et
policiers nazis qui s'établissent à praxi,
mité de la frontière catalane.
Afin d'organiser le barrage au fas-
cisme qui menace ce département da
dedans et du dehors, une conférence
extraordinaire du Parti communiste a
commencé ses travaux hier après-midi
à Perpignan, avec la présence d'André
Marty et de Raymond'Bossus, spéciale-
ment délégués par le comité central.
Certains journaux insinuent basse-
ment que des militants communistes se-
raient impliqués dans des affaires de
bijoux. Nous opposons à de tels procé-
dés, dignes des agents, de Hitler et de
Mussolini, le démenti le plus formel.
Le but recherché est de porter atteinte
à notre Parti, qui réclame l'union des
forces démocratiques contre les agents
fascistes qui font planer de lourdes me-
naces contre la Catalogne française
«.
Un cuirassé allemand
arrive à Bilbao
Berlin, 22 avril. On mande de BH-
bao au D.N.B. que le cuirassé « Amiral-
Scheor » est arrivé aujourd hui dans
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tout frnprégnée qu'elle était de cette
fade odeur qu'on pourrait appeler
l'odeur du temps, avait pris en un
jour, avec l'aspect ile la vie, les par-
fums que préférait le maître, et jus-
qu'au degré de son jour favori"; ç est
qu.e le comte, en arrivant, avait là
sous sa. main, ses livres et ses ar-
mes sous ses yeux ses tableaux pré-
férés dans les antichambres les
chiens dont il aimaji les caresses,
les oiseaux dont il a'maît le, chant;
c'est que toute cette maison, réveillée
de son long sommeil comme le pa-
lais de la Belle au bois dormant,
vivait, chantait, s'épanouissait, pa-
reille à ces maisons que nous avons
depuis longtemps chéries, et dans:
lesquelles, lorsque par malheur nous
les quittons, nous laissons involon-
tairement .une partie de notre âme.
Des domestiques allaient et ve-
naient joyeux dans cette belle cour
les uns possesseurs des cuisines,' et
glissant comme s'ils eussent toujours
habité cette maison, dans des esca-
liers restaurés de la veille les autres
peuplant les remises où les équipa-
ges, numérotés et casés, semblaient
installes depuis cinquante ans; et les
écuries, où les chevaux au râtelier
répondaient en hennissant aux pale-
freniers, qui leur parlaient avec in-
finiment plus de respect que beau-
coup de domestiques ne parlent à
leurs maîtres.
(A swiwe.)
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