Titre : L'Humanité : journal socialiste quotidien
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : L'Humanité (Paris)
Éditeur : L'HumanitéL'Humanité (Saint-Denis)
Date d'édition : 1938-10-07
Contributeur : Jaurès, Jean (1859-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327877302
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 07 octobre 1938 07 octobre 1938
Description : 1938/10/07 (Numéro 14536). 1938/10/07 (Numéro 14536).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k407590c
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
SëJ-10-38 ̃
l'Humanité ̃– b
POUR PROTESTER CONTRE LE RENVOI
D'UN DÉLÉGUÉ
LES OUVRIERS DES USINES SÂLMSON
ONT CESSE LE TRAVAIL HIER
Avant qu'ils puissent avoir connaissance du
résultat des pourparlers engagés au ministère du
Travail, ils sont brutalement expulsés par la
garde mobile.
Hier, une grève a éclaté aux usines t
Salmson, à Billancourt. qui occupent t
mille sept cent cinquante ouvriers.
Cette grève a été provoquée par le 1
renvoi d'un délégué ouvrier, le troisième ¡
en trois mois. Le motif invoqué par la ]
direction est que ce délégué aurait pro- t
féré à l'égard du sous-directeur des
paroles injurieuses or un constat
d'huissier affirme que ce motif est faux. (
En apprenant le licenciement, les ou-
vriers, spontanément, arrêtaient le tra-
vail et à 13 h. 30 la grève était com-
plète dans l'ensemble de l'usine.
Une délégation demanda à être reçue
par la direction. Il faut souligner ici
que depuis trois mois la délégation ou-
vrière avait demandé à la direction une
entrevue pour la non-application des
conventions collectives de la métallur-
gie et de l'aviation. Jamais satisfaction
ne leur' fut accordée..
Le matin, des entretiens eurent lieu
entre la délégation ouvrière et la direc-
Des indemnités seront versées
aux petits propriétaires
de taxis dont les voitures
ont été réquisitionnées
Une délégation du syndicat des
cochers-chauffeurs, accompagnée du
député de Levallois-Clichy, le cama-
rade Honel, a été reçue au ministère
de, la' Guerre et ensuite au ministère
du Travail.
^En ce qui concerne les voitures ré-
quisitionnées qui vont être restituées
à leur propriétaire, il a été indiqué à
la délégation au ministère de la
Guerre que `
1° Toutes les voitures réquisitionnées
dont la puissance est supérieure à
8 CV ont droit à une indemnité de
55 francs par jour à partir du jour où
le propriétaire a livré sa voiture devant
la commission de réquisition, jusqu'au
jour où. il est convoqué devant la com-
mission de restitution
2° Les propriétaires des automobiles
sont libres soit de reprendre le véhicule
réquisitionné, ou d'accepter le prix fixé
par la commission de réquisition
3r Dans le cas où.les propriétaires de
voiture désireraient rentrer en posses-
sion de leur voiture, mais que l'état de
celle-ci ne leur conviendrait pas, une
commission supérieure régionale déter-
minera l'indemnité à: laquelle les inté-
ressés auraient droit.
En enregistrant ces premières me-
sures à l'égard des petits propriétaires
de taxi, la délégation du syndicat sou-
lève également la question de l'indem-
nisation des journées de travail perdues,
ainsi que la question des garanties
concernant l'évaluation des éventuelles
dégradations des voitures.
̃Au ministère du Travail, la délégation
îrsoulevé la question de l'indemnisation
des conducteurs salariés et petits pro-
priétaires qui ont perdu leur travail à
la suite de la réquisition des vnitures.
A priori, le ministère du Travail n'est
pas opposé à faire bénéficier les inté-
ressés dune indemnité journalière for-
afitaire. Le syndicat.
NECROLOGIE
Ht
Nous avons le regret d'annoncer le
décès du camarade Joseph Le Grouyer,
membre du conseil syndical de la sec-
tion du personnel de l'assistance publi-
que et de la commission exécutive du
syndicat du personnel des services pu-
blies et de santé de la région parisienne.
Notre camarade est décédé le 4 octo-
bre des suites d'un accident du travail
survenu à l'hôpital Vaugirard, établisse-
ment dans lequel il était employé.
Les obsèques auront lieu vendredi
7 octobre à 15 h. 15.
La levée du corps se fera à l'amphi-
théâtre de l'hôpital Vaugirard, 389, rue
de Vaugirard, Paris-15\ d'où il sera di-
rigé sur le cimetière du Père-Lachaise
pour être inhumé au caveau des victi-
mes du devoir de l'Assistance publique.
Nous insistons auprès de nos adhé-
rents et plus particulièrement des tra-
vailleurs de l'Assistance publique, pour
qu'ils viennent nombreux accompagner
à sa dernière demeure l'un des ardents
défenseurs du personnel. Le Bureau.
̃
̃
Nous avons le regret d'apprendre le
décès du camarade Pierrot Fernand.
les obsèques auront lieu vendredi
7 octobre à 15 heures. On se réunira au
domicile mortuaire, 37, rue d'Anglemont,
aux Lilas (Seine).
Le syndieat adresse ses condoléances
à, toute la famille. Le Bureau syn-
dical.
nvvvvtxvu.vvvvvn.vxvv't.vvv«.xvvw
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L'hebdomadaire syndical,
la « Vie Ouvrière »
le numm 0 fr. 60
^^LA FAMILLE NOUVELLE*008009
Là Coopérative bien connue des travailleurs parisiens
vient.de passer un accord avec un producteur
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dea Parcs de Bourcefranc (Bassin de Marennes)
A partir du 7 octobre 1938
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SU RI E F RO NT DU T R AN/A IL 'S~.
&̃̃«: Ii
:lon. Cette dernière resta sur sa posi-
tion intransigeante. 1 1
L'après-midi, deux délégations ou-
vrières se rendirent accompagnées d'un
secrétaire du syndicat au ministère de
.'Air et au ministère du Travail, ou elle
;e présenta à deux reprises.
Au cours de la deuxième entrevue, le
représentant du ministre proposa aux
délégués, soit de se mettre directement
ilaccord ce matin avec la direction des
.isines Salmson, soit de régler le conflit
*râce à une procédure d'arbitrage accé-
lérée. ̃
• Pendant ce temps les ouvriers atten-
laient à l'intérieur de l'usine le résultat
de ces entrevues pour prendre toute dé-
cision utile. Or, avant que la délégation
ne fut de retour et put leur faire part
des propositions du ministre du Travail,
la garde mobile, après avoir enfoncé les
portes de l'usine, expulsa les ouvriers,
employant pour cela des moyens qui
ont provoqué de la part de la popula-
Mon la plus grande indignation.. Plu-
sieurs centaines de personnes massées
autour de l'usine manifestaient d'ail-
leurs aux ouvriers la plus vive sympa-
thie.
Les métallurgistes ne peuvent accep-
ter de telles méthodes ils ne sont pas
décidés à se laisser matraquer et sau-
ront exiger le respect de leur droit.
Ce matin, les grévistes se réuniront
à 6 h. 45 devant l'usine et à 8 heures ils
se rendront à l'assemblée générale qui
se tiendra 18, rue de Meudon à Billan-
court.
D'autre part, la commission execu-
tive se réunira à la même adresse à
7 heures.
A LYON
8.000 travailleurs
affirment leur solidarité
aux grévistes du bâtiment
.r:
Lyon, 6 octobre. (Humanité.) Un
grand meeting s'est tenu à Lyon, à la
Bourse du Travail, à l'appel de la
dixième région fédérale, où plus de
8.000 travailleurs ont participé.
Ont pris la parole plusieurs secrétaires
de syndicats, ainsi que Chaintreuil, de
la dixième région fédérale, et Labrousse,
secrétaire de la fédération.
Les travailleurs lyonnais ont montre
leur indignation contre les méthodes de
répression employées à l'égard des
ouvriers du bâtiment et de leurs mili-
tants.
Ils ont aussi décidé de porter leur
aide effective à leurs camarades en
lutte.
Ca matin avait lieu à" la préfecture
du Rhône une entrevue entre M. Rous-
seau, président des chambres syndicales
patronales, et Vivier-Merle, secrétaire
général de l'Union départementale, salis
la présidence du préfet. M. Rousseau a
déclaré qu'il s'était rendu à cette con-
vocation par déférence pour le préfet,
mais qu'il ne voulait avoir aucun con.
tact avec les organisations syndicales,
en déclarant que les patrons n'étaient
pas en grève, que si les ouvriers vou-
laient travailler, ils n'avaient qu'à ve-
nir au chantier.
Quant aux conventions collectives,
M. Rousseau a déclaré qu'il s'en mo-
quait et qu'il n'avait pas besoin de
conventions collectives pour travailler
dans le bâtiment.
Le préfet a saisi le ministre et une
démarche sera faite par la C. G. T. pour
demander à M. Pemaret de convoquer
immédiatement à Paris les entrepre-
neurs du bâtiment et les syndicats
ouvriers.
Un communiqué
de la Fédération des métaux
m ̃
Le samedi 8 octobre 1938 est organi.
sée à « La Maison des Métallurgistes »
94, rue d'Angoulême, une réunion com-
mune des deux commissions de travail
des sections fédérales ouvriers et tech-
niciens de l'aviation. Cette réunion
commencera à 10 heures précises
Seuls, les membres de ces deux commis-
sions seront admis à cette réunion.
Le bureau fédéral.
UN NUMERO SENSATIONNEL j
l DE « RUSSIE D'AUJOURD'HUI »
j L'U.R.S.S. avec nous
;l Documents, faits et chiffres sur
la Tchécoslovaquie et t'attitude j
de l'U.R.S.S. dans les derniers
événements ]
Le numéro 1,25 en timbres-poste. Les
]i 5 numéros S fr.. en timbres-poste ou
au compte ctiéque postal Grenier,
î 1720-31, Paris
01
~ytIANYY~NtMh44VVWV1MMIM2N1~IM
r/VVVVVVWVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVMV
S .dka.j» 5
.dans certains Etats l'arbi- f
1 trage obligatoire est sanc- î
I tionné pénalement ? |
$ ♦ ♦ I
La Nouvelle-Zélande a, la pre- |
mière, institué l'arbitrage obligatoire |
tant que l'affaire est pendante de- |
vant le conseil de conciliation du dis- $
trict ou devant la cour centrale d'ar- g
bitrage; toute grève et tout lock-
out sont interdits sous peine d'amen-
des fort élevées. La violation de la
sentence de la cour d'arbitrage, soit
par les unions ouvrières enregistrées,
soit par les patrons est un délit pas-
sible d'une amende fixée par la cour
et pouvant s'élever à 500 livres.
I Les autres Etats australiens ont
imité la Nouvelle-Zélande par la loi
S fédérale du 13 décembre 1904,
amendée le 10 octobre 1914.
S En Suisse, la loi du canton de Ge-
nève du 10 février 1900, modifiée
en 1904, interdit les grèves et lock-
outs sous peine d'amendes. A propos
de la loi française sur l'arbitrage, M.
Pc professeur de législation ou-
f vrière, a publié un article dans la
« Revue politique et parlementaire »
du 10 juin 1938, où il écrit « Pour
qu'il y ait eu sanction, il aurait fallu
supprimer le droit de grève ou de
lock-out, l'ériger en délit. » (Ancien
article 41 du Code pénal abrogé par
Napoléon III en 1864.> II se ralliait
aux vues de M. Gignoux, en décla-
rant qu'il y a « incompatibilité fon-
cière entre le régime de l'arbitrage
obligatoire généralisé et la reconnais-
sance légale du droit^de grève même
limité, même normalisé ».
M. Pic ajoutait « Ne vaudrait-il
pas mieux, au lieu d'édieter des pé-
nalités rigoureuses en apparence,
mais plutôt comminatoires, et même
inapplicables si la'grève englobe un
grand nombre de travailleurs, rester
sur le terrain civil. D
Nous voulons signaler cette Indi-
cation, car M. Maulion, sénateur ra-
dical, s'en était inspiré lors de la dis-
cussion de la loi sur l'arbitrage.
Dans l'offensive actuelle de l'oli-
garchie contre les lois sociales, le
Comité des Forges, le Comité des
Assurances et autres trusts préparent
l'abolition des droits de grève.
Maurice BOITEL,
| avocat à la Cour de Paris.
;VVVV\AAAVIVVVVV\AA,VVWVVVVVWVVVVVVVWVVVV
UNIVERSITE OUVRIERE
Voici l'emploi du temps des cours de
l'Université ouvrière, qui auront lieu
tous les vendredis à partir de vendredi
prochain, 14 courant
1. Philosophie, sous la direction de
G. Politzer, agrégé de l'Université
2. Français (cours élémentaire), Fro-
mont, instituteur >
3. Français (cours' moyen, vocabulaire
et grammaire V,. J. Roulon; instituteur
4. Français (débutants) Mme Coues-
non, institutrice
5. sténographie (cours dlentraîne-
ment), Dellong, sténographe diplômé.
Le cours moyen d'allemand, par le
professeur Husson, agrégé de l'Univer-
sité, commencera le vendredi 21 courânt.
au 8, avenue Màthurin-Moreau, Paris-19",
A L'AIDE DES FAMILLES
CHASSÉES des SUDETES
̃ ̃nummuiiiinmumiminiin
Souscrivez aux permanences tenues
par les dirigeants des organisations syndicales
Aujourd'hui vendredi 7 octobre
1 A Clichy, de 16 à 18 heures, au 60,
rue de Paris, la permanence sera tenue
par Henri Raynaud, secrétaire général
» de l'Union des syndicats ouvriers de la
région parisienne Poignard, secrétaire
1 du centre syndical.
A saint-Denis, de 16 à 19 heures, 4,
rue Suger, à la bourse du travail. La
permanence sera tenue par Racamond,
secrétaire de la C. G. T. Dupire, se-
crétaire de l'Union des syndicats ou-
Vriers de la région parisienne.
A LevaUois, de 17 à 19 heures, 28,
̃ rue Cavé, la permanence sera tenue
par Depollier, secrétaire du syndicat
des cochers-chauffeurs un secrétaire
du syndicat des métaux Castanier.
Dans le 13» arrondissement, au 163,
boulevard de l'Hôpital, de 17 à 19 h.,
la permanence sera tenue par Roumi-
Zhac Jean et Tollet André, secrétaires
de l'Union des syndicats ouvriers de
la région parisienne.
Dans le 15a arrondissement, 22, rue
des Bergers, de 17 h. 30, à 19 h., la per-
manence sera tenue par Doury Robert,
secrétaire général du syndicat- des mé-
taux de la R. P.
VERSEMENTS REÇUS HIER I 1
9 Secrétariat du Comité lnter. Hachette,
140; détail1: Carlier. 20; Henri Per-
iot 20; Goùncr, 20; May ou, 20; Mestre,
5 MO- Olivier, 20! Petitpied. 20; Barbier
Abel à Charmes, 10; Une jeune fille de
France. 30: Morfesse, 5; O.D.H. Chapelle
18- 6<5- Vera, 30; Montpeurt Georges,
industriel, 1.00Q; Cellule communiste
« Lina Odena » 1238, 10; Comité natio-
nal de défense et' Amis de « l'Humani-
té". 500; Comité national de défense et
Amis de « l'Humanité », secrétariat, 160;
détail, Giraud, 25;
Pélissler, 25; Garcia, 25; Madeleine
Rousseau, 20; Guillard, 20; Suzanne Dur
mas, 20; Jeannette Lorette, 25; Pierre
Paraî. 50; Bureau syndical des cochers-
cllauffeurs, 200; détail: L'. Depollier, 20;
Saint-Genest, 20; Langlado, 20; Veto, 20;
Tanneur, 20; Garnotel, 20; Viteau, 20;
Loche 20; Colette, 20; Charlotte, 20;
André Jules, conducteur de taxi, 20; Fé-
dération du bâtiment, 5.000; Syndicat de
la fourrure (1»* versement), 105,50;
Huit ouvriers de la maison Ncuhaus;
60; Cellule communiste hôpital Tenon.
80; Les ouvriers de l'entreprise S.I.R.A.,
256; Ouvriers de l'usine Bloch, Courbe-
vote, 2' versement, 297; Section syndicale
usine Bloch, 200; Section des Amis de
I l'U.R.S.S., usine Bloch 100; Cellule com-
muniste Stepnenson 201, 18' section,
100; Fédération de3 Immigrés espagnols,
Salnt-Ouen, 25; Section espagnole Se-
cours populaire, Salnt-Ouen, 25; Coû-
tant, 10; Cellvle communiste 1768; 30;
Groupe syndical de langue allemande
de la Chambre syndicale des employés,
5 94.20; Cellule 704 bis de Levallols-Perret,
B 40; détail Mallettes, 6; Ferret, 1; Lussi.
C gny, 2; Panecocfce, • 2; veuve Brlanii, 10;
ATTAQUE
CONCERTÉE
Devant la gravité de la situation in-
ternationale, les ouvriers du bâtiment pa-
risien décidaient, ayant obtenu la pro-
messe du ministre du travail qu'une sen-
tence interviendrait dans les délais les
plus rapides, la reprise du travail.
Les ouvriers du bâtiment lyonnais faî-
saient eux aussi des propositions permet-
tant de mettre f in à un conflit qui dure
depuis deux mois et a pour origine une
diminution des salaires. A ces proposé
tions, les pouvoirs publics répondaient
en matraquant les travailleurs.
Et les patrons lyonais et le préfet
du Rhône continuent à refuser de dis-
cuter avec les organisations syndicales du
bâtiment.
Partout les attaques conte les lois
sociales et le droit syndical s'accentuent.
C'est la C. P. D. E. qui, utilisant
les ingénieurs chefs de bureau, fait cir-
culer des listes incitant le personnel à
« s'af firmer pour la constitution d'un
syndicat indépendant ».
Et à l'usine Salmson, à Billancourt
(usine travaillant en partie pour l'avia-
tion), hier, la direction, pour la troisième
fois depuis trois mois, chassait un délé-
gué ouvrier.
Devant cette attitude et les violations
répétées de la convention collective les
ouvriers cessaient le travail et envoyaien
leurs représentants aux ministères de
l'air et du travail.
A lors que pour la seconde fois la dé'
légation ouvrière était convoquée au mi-
nistère, les métallurgistes restés dans
l'usine pour y attendre les résultats de
1 entrevue avec le représentant du minis-
tre étaient brutalement chassés des ate-
liers par la garde mobile.
Les ouvriers, qui ont toujours fait
preuve d'un grand souci du maintien de
la production et de l'intérêt du pays,
ne sauraient tolérer de telles attaques
contre leurs conditions d'existence et
leurs libertés.
Ils ne peuvent admettre que le gou-
vernement, après avoir capitulé devant
le fascisme international en lui lioratû
la Tchécoslovaquie continue sa politique
et se fasse à l'intérieur l'auxiliaire du
patronat et des grands trusts dans leur
lutte contre les travailleurs.
,ú' Lea MAURY.
im
EN QUELQUES LIGNES
tH j,
Mutuelle des transports du syndicat
unifié des transports. Tous les coma»
rades collecteurs de la mutuelle sonï
priés de bien vouloir passer d'urgence au
siège de la société, S, avenue Mathurln-
fcjoreau, bureau 16, Pour prendre des
convocations et des affiches pour l'assem-
blée générale qui aura lieu le samedi 16
octobre, à 20 h. 30, à la Grange-auxBelles.
Charbonniers. Ass. g-le qui a«vaiH aw4f
Heu le 9 est reportée au 16, même salle*
La fête r>est«.fix6e au S6 novembre.
Alimentation. Section local* lyry, Stade
Lénine, place ,PlilliJ>err-Pomt>ée, à 18 ». t
section looal«- de VersalUee, Bourse du Tra-
de Vereailtles, à 20 û. 30,
Samedi 8 octobre
Dans le 1S° arrondissement, place du
Combat (ancienne boutique de La Bel-
levilloise) de 15 à 18 heures, la perma-
nence sera tenue par Arrachard, secré-
taire général de la Fédération du bâU-
ment Carasso, secrétaire de l'union
des syndicats ouvriers de la région pa-
risienne.
Lundi 10 octobre
A Montreuil, à la bourse du travail,
32, rue de Vincennes, de 17 à 19 heures,
la permanence sera tenue par Becker,
secrétaire de la fédération du bois
Maurin, secrétaire de l'Union des syn-
dicats ouvriers de la région parisienne.
Mardi 11 octobre
Dans lé 12e Arrondissement, 60, bou-
levard Diderot, de 17 à 19 heures, la
permanence sera tenue par Brenot.
secrétaire de l'Union des syndicats ou-
vrier' de la région parisienne Celton,
secrétaire du syndicat des services pu-
blics et santé Chevauche; secrétaire
du syndicat du bois.
Pamelard, 3; Gardeo, 2; Garrter, 2; Folio,;
«nSsettè Lemolhë, 8; puooUrtidia. 51.
Pamelard, 1; Une famille de Bouglval,
20; Lasteaet Jean, 10; Lastenet Lucien.
io: M' Laetenet Rousseau. 10; Favre, re-
ceveur des postes a qroiasy, 10; Masruet;
Bous-officier républicatoi 10;
Une espérantiste, Boulognersux-Mer, 20;
Une camarade syndiquée, Bfi; Coron, a
Villeurbanne, 20; G. Ferre, du OC. des
C.C. de France (La Rochelle), 10; Vu
groupe de mères françaises à Trilport,
9,75; Mme Lincol, 13; Mme Moisan, à
courbevole, 20; Comlté départemental
des femmes de Seine-Inférieïire, ,1.000;
Thibault, à Lyon, 10; Mme Chambertam,
institutrice retraitée, 15; GarMŒ .André, à
Montreitil, 20; Sectipn locale ties métaux
de Saint-Cloud, 100;
Cellule communiste Centre, Issy-les-
Moullneàux, 50-, Blanco. ,20; iSme et M.
Lecomte, 30; Cellule communiste 1.035,
Aubervilliers, 35; Yvette Neefs, à Rouen,
100; Jean Mons, 20; Union locale» -deç syn-
dicats de Saint-Junien (Haute-Sienne);-
Mlle Le Guillon, Institutrice à Saulx-les-
Chàrtreus, 100 Ouvriers P. T, T. Seine,
100' Goulet à Flsmtis, 20; Un cantonnier
de Criel-Bur-M«r, père de 10 ehlaaits, 10;
̃Section cnmmuniste Chatôau^dU-tiolr
t région sarthoise) J00; Bonlièl a. Hérault;
Perpignan, 20; Cellule eorhmuiuste 1987,
36; Mlles Bailleur, 30; Maury Jules, à
Méry-Moullns 10; J. Mole, 10; Groupe de
mobilisés O.H,R. M.201 Bruyères.. 54;
Tortorêe Joseph, 20; Merlier Jacques, à
Dieppe, 20; Union locale de Dieppe, 100;
Segretin à Puteaux, 20; Espérance, ou-
vrière, La Bonneville (Eure). 20; Simone
et He.irietto Poirier à Lille, 50; Section
Moutjovis. Secours populaire de Fiance
à Limoge3, 20; Douchin Lemolne, à Vep-
LES ACCORDS DE MUNICH
ne sauraient assurer
une paix juste et durable.
'DÉCLARE' LA FÉDÉRATION NATIONALE
DES CHEMINOTS
:»>̃
La Fédération nationale des travail-
leurs des chemins de 1er nous çommu-
nique
Le Bureau fédéral, soucieux de défen-
dre les libertés et la paix et de sauvegar-
der les conquêtes sociales, examinant la
situation créée par les accords de Mu-
nich, qui ont amputé la Tchécoslovaquie
de territoires, saris la certitude qu'elle
puisse poursuivre une vie libre et indé-
pendante, malgré tes lourds sacrifices
,qu'elle a acceptés dans l'intérêt de la
paix, estime que cette politique des
« quatre puissances », qui a décidé du
sort de cet Etat démocratique, sans sa
participation directe aux discussions, et
traité des grands problèmes de l'équilibre
européen, en dehors des autres Etats éga»
lement intéressés, ne saurait assurer une
paix juste et durable.
Au moment où les gouvernants de no-
tre pays se sont engagés dans une politi-
que extérieure qui n'est plus celle fixée
dans le programme du Front populaire, le
bureau fédéral croit devoir confirmer son
Pour la préparation
du Congrès de la fédération
des métaux
LaFédêration des métaux nous com-
munique
Les conférences du 9 o0*0^5;?;
cernant le congrès fédéral, se tiendront
comme suit
2« région. Département de- la
Somme.
Bourse du Travail^ Amiens.
Responsable Coquet
6«, 1", 8» régions. Charente, Cha-
rente-Inférieure, Deux-Sèvres, Vjeoae,
DordoKie, HftUte-Vieiuie.CMr^ Creu-
se, Gironde, Landes, liOt-etrOaromie,
Basses-Pyrénées.
Bourse du Travail, Bordeaux.
Responsables Borne; Fougères.
11« région. Bouchfis-du-Rhône, Al*
•pes-Maritimes, Basses-Alpes, corse,
Gard, Var, Vaucluse.
Syndicat des métaux de Marseille.
Responsables Mary, Roy.
13» région.– Rhône, Ardèche, DromeA
Bourse du Travail. Lyon.
Responsable: Massoubre
14« région. Vosges, Marne, *}Meuse.\
Bourse du Travail. Nancy.
Responsables Lassire, Cuissot.
lS? région. Haut-Rhin, ISmtM
Sa3ne,
Bourse, du Travail* Belfort.
Wrégion. Côte-d'Or, Ain, Jura.
Bourse .du Travail, Dijon.
Responsables Chevalme, Tb1beau.
:$•̃ région. Indre, Nièvre, Loir-e&rf
Cher, Loiret.
Bourse du Travail, Nevers.
Responsables Bourgognou, Vri-
gnaud.
r'
nuitmeul 10; Thêrès Bertin, à somaln,i
Sélection Secours populaire Noyelles-;
Godault (P,-de-C.), 100; Groslet Joseph,
à Colombes, "o; Depressis, Ingénieur, 50;
Section A.R.A.C. de La Courneuve. 50;
Cahen Gaston ancien directeur Institut
français de Sofia, 10; Doutrelongue, à
Fontainebleau, 10; Rousseau, à Bertan-
court 10;
Henri à Nevers, 10 Marcel et Margue-
rite Cohen; 100 Cellule communiste 8
de la ru de l'Orillon, 35 Un groupe
d'employés P. M. O. Alêsia, 115 Jean
et Marcelle Zyromsfci, 100; Massart, 10;
Hector et Maria de Cooman, 60 D. P.
H. A. Charenton (deux familles françai-
ses). 40 Vigneron Henri, à Condé-en-
Brie, 20 Anne-Marie Léonard, 25
Fourmier, au vert-Galant, 20 Trois
familles de Thourotte, 30 Orespt, & Pa-
ris, 10 M. et Mj Huet, à Pavillons, 100
Cellule communiste 690, par Parrain,
35 fr. 50; Section des Communaux
d'Ivry, 100 Cellule 109-18, 14 Cellule
T.C.R.P. Bastille, 100 H. et M. Haïnche-
lin, professeurs, 50 Cde.Bossel, 60 Cel-
lule 611, les camarades sympathisants de
Lanoma, tue de Rennes, 130
Groupe communiste Conseil général de
la Seine. Détail Barbet, 50 Dubois,
50 Fleury, 50 Frot, 60 Gardette, 50
Gaymah, 50 Grsmdel, 50 Le Gall, 60
Léonard, 50 Losserand, 50 Magnaval,
50 Marrane, 60 Mauvais, 50 Naile,
50 Mouvement populaire « Paix et Li-
berté », 296,60, détail Collecte faite à
notre assemblée d'information des cadres
de « Paix et Liberté » de la R. P. du 5/10,
210,60 Lucien Marx, 5 Professeur Gros-
claude, 5 Comité Paix et Liberté de la
Caisse d'assurances mutuelles, 76
Chapelain, secrétaire de la Fédération
de l'alimentation, 50 Section Pré-Saint-
Uervals A.R.A.C., 250'; Mme Brenot An-
gèle, 50 Secours populaire 8° section
Joseph Fontaine, 20 Deux étudiants
américains. 50 Section, bonneterie, \mai-
son Bastex (St. 'textile), ÎO^SO, détail
Max Chépy, 10 R. Ploye, 10 Hervy, 5;;
Marny, 5 Jackie, 3 Simone, 1,60 Pau-
lette, 4 Heau, 6 Andrieu, 3 Oulllé,
5 Lefebvre, 2 Le Flpch, 5 Marthe, 5;
Gisèle Van den Bos, 10; Gilberte, 2
Bruder, 5 Mlle Georgette, 4 Kaban,
20 j Syndicat du bols, 600 Centre syndi-
cal Aubervilliers, 191.
TOTAL DE LA JOURNEE DU
6 OCTOBRE 15.296 05
r-^» :̃
L'Union des syndicats ouvriers de la
yégion parisienne nous communique i
On nous apporte de nouvelles listes
de souscription perçues par le journal
Ce Soir, qui se montent à la somme de
18.098 îr. 60, ce qui porte le total des
sommes perçues à ce jour à 174.035 fr.
55-
D'autre part, rions informons les lec-
teurs qu'un certain décallage se produit
entre le total publié par Ce Soir et ce-
lui publié par Vlluinanité. 1
Cette différence est produite par les
sommes perçues directement aux bu-
reaux du journal Ce Soir, et qui ne
sont pas encore comprises dans les
chiffres publiés par l'Humanité, mais
le seront.. ultérieurement au fur et à
mesure que ces sommes sont enregis-
trées à noc propres Ijureaux
attachement à ce programme et rappeler
la résolution de son congés fédéral de juin
1938, qui indique notamment ».
« Conscient que toutes les revendica-
tions de la classe ouvrière seraient ré-
duites à néant par l'instauration du las-
pisme dans notre pays témoin égale-
ment des efforts conjugués accomplis
par les réactionnaires de notre pays
pour instaurer un régime autoritaire,
ainsi que par les dictateurs d'Allemagne
et d'Italie qui menacent plus particuliè-
rement nos possessions d'Afrique du
Nord, le congrès met au premier plan
de ses préoccupations la lutte contre le
fascisme et la guerre, le soutien des dé-
mocraties directement menacées et l'en-
tente étroite de toutes les démocraties
dans un but de sécurité collective. »
Le Bureau fédéral, au cours des der-
niers événements, a strictement conformé
son attitude à cette décision unanime du
congrès.
C'est pourquoi il repousse énergique-
ment toute attaque, d'où qu'elle vienne,
qui voudrait accuser la direction fédérale
d'avoir pris une position contraire aux
décisions du congrès et à la défense bien
comprise de la paix.
Dans ce moment où les attaques contre
la classe ouvrière et ses organisations
syndicales se multiplient et mettent en
danger les avantages acquis, IJ importe
que toute tentative de division soit reso-
Jument écartée, qu'au contraire tout soit
mis en œuvre pour réaliser l'union la plus
complète de toutes les forces ouvrières
et pour rendré plus solide encore l'unité
syndicale.
Le Bureau fédéral, rappelant la mani-
festation unanime de son congrès en fa-
veur de l'unité syndicate internationa'e,
estime que dans la grave conjoncture ac-
tuelle, la réalisation de celle-ci est une
urgente nécessité pour lutter avec effica-
cité contre le fascisme et la guerre.
LE BUREAU FEDERAL.
̃ ̃̃̃̃̃̃•*̃*
Nous avons reéu des résolutions dans
le même sens émanant du syndicat des
cliauffeurs de taxis parisiens, de celui
desH.O.R.B. de la région parisienne,
des cimentlers, de l'union locale de Bol-
bec-Lillebonne, etc.
<£u dans &a pte4S&
vvvvvvvvvMawvvvvnvvvvvvvivvvvvwvvvvv^
La démission du président Benès et
le vote des pleins pouvoirs au gouver-
nement Daladier. retiennent l'attention
de toute la presse.
La démission
du président Benès
Dans TORDRE, M. Claude ViTières
montre que la démission du président
Benès annonce une orientation nouvell-a
de la politique extérieure tchécoslova-
que rapprochement vers l'Allemagne
hitlérienne et éloignement de la France.
Voilà les résultats du honteux « diktat s
de Munich, auquel les communistes n'ont
pas souscrit i
La Tchécoslovaquie va chercher à
s'entendre avec l'Allemagne. Ceux qui
considéraient, chez nous, que les
Tchèques n'étaient pas intéressants
doivent être contents. Nous voilà dé-
barrassés de ces importuns. Le mal-
heur, c'est qu'en entrant dans Voroite
du 1W> Réph, la Tchécoslovaquie
livre à celui-ci es clefs de lhégémo-
nie non seulement politique, mais
économique. dans ie centre, l'est et
le sud-est de l'Europe. Sans compter
la route, du Proche-Orient, qui est
d'ores et déjà ouverte. Nous ne tarde-
rons pas à voir les effets de cette si-
tuation nouvelle. On trouvera sans
doute alors que les Tchèques étaient
plus intéressants qu'il y paraissait.
Mais il sera trop tard;
La fin de la politique francophile de
Prague est le resultat du « diktat de
Munich, montre M. Georges Bidault,
dans l'organe catholique l'AUBE s
La démission du président Benès
marque la fin de la politique franco-
phile Qui avait toujours été celle de
Prague depuis les origines de l'Etat
tchécoslovaque. En dehors du drame
personnel et national que représente
cette démission c'est désormais la
certitude pour la France que les ac-
cords de Munich seront poussés jus-
qu'à leur terme logique annexion
des Sudètes, vassalisation des Tchè-
ques. Une amitié séculaire, qui s'est
manifestée dans tous les moments
difficiles, de la guerre de Trente ans
à celle de 1870, se termine dans,un
drame moral et politique auquel le
Parlement français n'a pas su, avant.
hier, faire toute la place qu'il méri-
tait et qui est profondément doulou-
reux.
Maintenant, à la place de Vamî sans
reproche, qy,e des hommes Indignes de
la France ont ose insuiter jusque dans
son malheur, un gouvernement qui va
s'entendre avec l'Allemagne va pren-
dre le gouvernail. Le président Benès
fidèle' au delà de l'épreuve, aux cau-
ses qui ont inspiré sa vie s'en va plu-,
tôt que de sanctionner cette orienta-
tion nouvelle, incapable qu'il se sont
désormais d'y faire obstacle puisque
ses amis d'occident et d'abord in
France n'ont pas laissé d'autre voie li-
bre à son pays.
Une erreur du président Benès fon-
der sa politique sur la force de la France
et sur l'amitié française, signale, avec
amertume, M. de Kerillis, dans l'EPtV
QUE
La seconde erreur fut et nous
dèvoiis" î'àvàuer avec 'une infinie ins^
tesse de fonder toute sa politique
sur la force de la France et sur là fi-
̃ délité de l'amitié française. Nous
n'eûmes pas en Europe d'ami plus sin-
cère -et plus tenace.
Ce n'est pas seulement Benès qui
part, mais le partisan de yqmitié fran->
çaise, et celui qui' le .remplacera, nous
le savons déjà, ne pourra être qu'un
homme dicidé à un renversement total
de la politique tchèque.
Il "l' e.
Pouvait-on s'attendre d ce que la
nouvelle Bohême s'appuyât, pour ré-
sister à l'emprise allemande, sur la
VIOLATION
DU DROIT SYNDICAL
A LA C. P. P. E.
La Fédération nationale de Vèclah' `
rage et force motrice, nous cofimu-
nique .:̃
Le Bureau de la Fédération d'éclai-
rage vient d'être informé que les dh
rigeants de la C.P.D.E., service pu-
blic concédé de la Ville de Paris, se
permettent de taire passer par les
ingénieurs, chefs de bureaux et
agents de maîtrise de ladite Compa-
gnie, des listes préparées par le ser-
vice administratif payé sur l'index
salaires, listes par lesquelles les
agents, employés, ouvriers et techni-
ciens sont invités « à s'affirmer pour
la constitution d'un syndicat u indé-
pendant », contre les organisations
régulières de la C..G.T.
Cette opération, au sujet de la-
quelle les pouvoirs publics vont être
invités à prendre position, s'est ef-
fectuée, nous y insistons, par les in-
génieurs, chefs de bureaux et agents
de maîtrise, agissant par ordre ex-
près et ce dans les locaux de la Corn-
pagnie et pendant les heures de tra-
vail. Et il s'agit d'un service public
concédé
Le gouvernement a-t-il connu cette
agression contre la C.G.T. et le droit
syndical où la couvre-t-il de son si-
lence ?
Par mandat Paul Marcel.
garantie et sur la parole de la Fran-
ce et de l'Angleterre ? Non. Ainsi, de--
main, un nouveau pays va tomber
dans l'orbite de l'empire germanique.
Et. après-demain, ce sera le tour d'uii
autre. Quand et comment finira' cet
écroulement de la vieille Europe ? 7
Honte à ceux qui, souscrivant aux exi-
gences de Hitler, ont renié la signature
de la Fiance, et ont privé notre pays
d'une amie Sincère et contribué ainsi à
la réalisation de « Mein KampI » isoler
la France
Les pleins pouvoirs
Certains se demandent ce que le gou-
vernement compte, faire avec les pleins
pouvoirs ils se plaignent que M. Da-
ladier n'ait apporté aucune précision
dans son intervention.
Cependant, les intentions du .président
du Conseil sont connues. Ne les, a-t-il
pas indiquées dans son discours du 21
août ? N'entend-il pas pratiquer une po.
litique de régression sociale qui serait
la suite, sur le plan Intérieur, de la poli-,
tique de capitulation devant le fascisme
à l'extérieur ? 2
Déjà l'organe de M. Gignoux, la
JOURNEE INDUSTRIELLE, indique la
volonté des trusts « remettre la France
au travail », c'êst-à-dire porter atteinte,
à la législation sociale.
M. Marchandeau n'avait pas besoin
de préciser que la réévaluation du
stock d'or de la Banque de France,
seule' mesure' clairement annoncée
dès à présent, n'était qu'une opéra-
tion comptable sans rapports avec
une action réelle. C'est tout autre
chose qu'on attend. c'est ce que M.
Daladier a résumé plusieurs fois dans,
cettc formule qui n'est, jusqu'à pré-
sent, que bien trouvée la remise de-<
la France au travail.
Ce n'est pas sans danger, signale le
POPULAIRE
A quoi encore le gouvernement em-
ploiera-t-il les pleins pouvoirs ? Estril.
lui-même fixé sur ses intentions ? Il
ne le semble pas, à se reporter aux--
discours de MM. Daladier et Mar-
chandeau. Il paraît vouloir se fier à
un certain empirisme. Ce qui n'est
pas sans danger.
n faut veiller sur les réformes conqui-
ses, indique le PEUPLE, l'organe de la
grande C.G.T.
Le président du Conseil, dans son
appel à là Chambre, s'est surtout
étendu sur ce qu'on ne trouvera pas
dans les décrets: Pas de dévalua?,
tion. pas de contrôle des changes.
pas de conversion forcée des rentes.
pas de contribution sur le travail ni
sur la fortune en formation.
Cependant. M. Daladier demande à
tous les Français de consentir les ef-
forts et les sacrifices nécessaires au
salut commun.
Mais oue demandera-t-on aux pri-
vilégiés de la' fortune, aux déserteurs..
du franc, aux profiteurs et aux spé-
culateurs ? Mystère..
Mystère éaalement quant au genre W
d'efforts et de sacrificen qui sont ré-
clcimés à la classe ôwirière, à la col-
laboration de laquelle M. Daladier
veut faire appel. ']
.r.TT* ̃ • • i
Mais le « flou » dont étaient volon-
tairement enveloppées les déclarations
de M. Daladier laissera subsister chez
les travailleurs des appréhensions et
celles-ci sont exactement à l'écheUr,
des espérances que fonde sur le gou-
vernement le gros de la nouvelle ma--
jorité, où les forces de régression so-
ciale, les patrons de combat, les..
« congrégations économiques » et les
fourriers du fascisme comptent vrai-
ment, trop de zélés serviteurs.
C'est pourquoi il appartiendra à
cette classe ouvrière. à laquelle M.
Daladier, adressait tant de belles va-
rôles du haut de la tribune, de veiller
avec v-ne vigilance de tous les instants
sur les améliorations obtenues et sur,
les réformes conquises.
l'Humanité ̃– b
POUR PROTESTER CONTRE LE RENVOI
D'UN DÉLÉGUÉ
LES OUVRIERS DES USINES SÂLMSON
ONT CESSE LE TRAVAIL HIER
Avant qu'ils puissent avoir connaissance du
résultat des pourparlers engagés au ministère du
Travail, ils sont brutalement expulsés par la
garde mobile.
Hier, une grève a éclaté aux usines t
Salmson, à Billancourt. qui occupent t
mille sept cent cinquante ouvriers.
Cette grève a été provoquée par le 1
renvoi d'un délégué ouvrier, le troisième ¡
en trois mois. Le motif invoqué par la ]
direction est que ce délégué aurait pro- t
féré à l'égard du sous-directeur des
paroles injurieuses or un constat
d'huissier affirme que ce motif est faux. (
En apprenant le licenciement, les ou-
vriers, spontanément, arrêtaient le tra-
vail et à 13 h. 30 la grève était com-
plète dans l'ensemble de l'usine.
Une délégation demanda à être reçue
par la direction. Il faut souligner ici
que depuis trois mois la délégation ou-
vrière avait demandé à la direction une
entrevue pour la non-application des
conventions collectives de la métallur-
gie et de l'aviation. Jamais satisfaction
ne leur' fut accordée..
Le matin, des entretiens eurent lieu
entre la délégation ouvrière et la direc-
Des indemnités seront versées
aux petits propriétaires
de taxis dont les voitures
ont été réquisitionnées
Une délégation du syndicat des
cochers-chauffeurs, accompagnée du
député de Levallois-Clichy, le cama-
rade Honel, a été reçue au ministère
de, la' Guerre et ensuite au ministère
du Travail.
^En ce qui concerne les voitures ré-
quisitionnées qui vont être restituées
à leur propriétaire, il a été indiqué à
la délégation au ministère de la
Guerre que `
1° Toutes les voitures réquisitionnées
dont la puissance est supérieure à
8 CV ont droit à une indemnité de
55 francs par jour à partir du jour où
le propriétaire a livré sa voiture devant
la commission de réquisition, jusqu'au
jour où. il est convoqué devant la com-
mission de restitution
2° Les propriétaires des automobiles
sont libres soit de reprendre le véhicule
réquisitionné, ou d'accepter le prix fixé
par la commission de réquisition
3r Dans le cas où.les propriétaires de
voiture désireraient rentrer en posses-
sion de leur voiture, mais que l'état de
celle-ci ne leur conviendrait pas, une
commission supérieure régionale déter-
minera l'indemnité à: laquelle les inté-
ressés auraient droit.
En enregistrant ces premières me-
sures à l'égard des petits propriétaires
de taxi, la délégation du syndicat sou-
lève également la question de l'indem-
nisation des journées de travail perdues,
ainsi que la question des garanties
concernant l'évaluation des éventuelles
dégradations des voitures.
̃Au ministère du Travail, la délégation
îrsoulevé la question de l'indemnisation
des conducteurs salariés et petits pro-
priétaires qui ont perdu leur travail à
la suite de la réquisition des vnitures.
A priori, le ministère du Travail n'est
pas opposé à faire bénéficier les inté-
ressés dune indemnité journalière for-
afitaire. Le syndicat.
NECROLOGIE
Ht
Nous avons le regret d'annoncer le
décès du camarade Joseph Le Grouyer,
membre du conseil syndical de la sec-
tion du personnel de l'assistance publi-
que et de la commission exécutive du
syndicat du personnel des services pu-
blies et de santé de la région parisienne.
Notre camarade est décédé le 4 octo-
bre des suites d'un accident du travail
survenu à l'hôpital Vaugirard, établisse-
ment dans lequel il était employé.
Les obsèques auront lieu vendredi
7 octobre à 15 h. 15.
La levée du corps se fera à l'amphi-
théâtre de l'hôpital Vaugirard, 389, rue
de Vaugirard, Paris-15\ d'où il sera di-
rigé sur le cimetière du Père-Lachaise
pour être inhumé au caveau des victi-
mes du devoir de l'Assistance publique.
Nous insistons auprès de nos adhé-
rents et plus particulièrement des tra-
vailleurs de l'Assistance publique, pour
qu'ils viennent nombreux accompagner
à sa dernière demeure l'un des ardents
défenseurs du personnel. Le Bureau.
̃
̃
Nous avons le regret d'apprendre le
décès du camarade Pierrot Fernand.
les obsèques auront lieu vendredi
7 octobre à 15 heures. On se réunira au
domicile mortuaire, 37, rue d'Anglemont,
aux Lilas (Seine).
Le syndieat adresse ses condoléances
à, toute la famille. Le Bureau syn-
dical.
nvvvvtxvu.vvvvvn.vxvv't.vvv«.xvvw
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L'hebdomadaire syndical,
la « Vie Ouvrière »
le numm 0 fr. 60
^^LA FAMILLE NOUVELLE*008009
Là Coopérative bien connue des travailleurs parisiens
vient.de passer un accord avec un producteur
d' HUITRES
dea Parcs de Bourcefranc (Bassin de Marennes)
A partir du 7 octobre 1938
Vente en gros et demi-gros 3, rue Sauvât (Les Halles)
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SU RI E F RO NT DU T R AN/A IL 'S~.
&̃̃«: Ii
:lon. Cette dernière resta sur sa posi-
tion intransigeante. 1 1
L'après-midi, deux délégations ou-
vrières se rendirent accompagnées d'un
secrétaire du syndicat au ministère de
.'Air et au ministère du Travail, ou elle
;e présenta à deux reprises.
Au cours de la deuxième entrevue, le
représentant du ministre proposa aux
délégués, soit de se mettre directement
ilaccord ce matin avec la direction des
.isines Salmson, soit de régler le conflit
*râce à une procédure d'arbitrage accé-
lérée. ̃
• Pendant ce temps les ouvriers atten-
laient à l'intérieur de l'usine le résultat
de ces entrevues pour prendre toute dé-
cision utile. Or, avant que la délégation
ne fut de retour et put leur faire part
des propositions du ministre du Travail,
la garde mobile, après avoir enfoncé les
portes de l'usine, expulsa les ouvriers,
employant pour cela des moyens qui
ont provoqué de la part de la popula-
Mon la plus grande indignation.. Plu-
sieurs centaines de personnes massées
autour de l'usine manifestaient d'ail-
leurs aux ouvriers la plus vive sympa-
thie.
Les métallurgistes ne peuvent accep-
ter de telles méthodes ils ne sont pas
décidés à se laisser matraquer et sau-
ront exiger le respect de leur droit.
Ce matin, les grévistes se réuniront
à 6 h. 45 devant l'usine et à 8 heures ils
se rendront à l'assemblée générale qui
se tiendra 18, rue de Meudon à Billan-
court.
D'autre part, la commission execu-
tive se réunira à la même adresse à
7 heures.
A LYON
8.000 travailleurs
affirment leur solidarité
aux grévistes du bâtiment
.r:
Lyon, 6 octobre. (Humanité.) Un
grand meeting s'est tenu à Lyon, à la
Bourse du Travail, à l'appel de la
dixième région fédérale, où plus de
8.000 travailleurs ont participé.
Ont pris la parole plusieurs secrétaires
de syndicats, ainsi que Chaintreuil, de
la dixième région fédérale, et Labrousse,
secrétaire de la fédération.
Les travailleurs lyonnais ont montre
leur indignation contre les méthodes de
répression employées à l'égard des
ouvriers du bâtiment et de leurs mili-
tants.
Ils ont aussi décidé de porter leur
aide effective à leurs camarades en
lutte.
Ca matin avait lieu à" la préfecture
du Rhône une entrevue entre M. Rous-
seau, président des chambres syndicales
patronales, et Vivier-Merle, secrétaire
général de l'Union départementale, salis
la présidence du préfet. M. Rousseau a
déclaré qu'il s'était rendu à cette con-
vocation par déférence pour le préfet,
mais qu'il ne voulait avoir aucun con.
tact avec les organisations syndicales,
en déclarant que les patrons n'étaient
pas en grève, que si les ouvriers vou-
laient travailler, ils n'avaient qu'à ve-
nir au chantier.
Quant aux conventions collectives,
M. Rousseau a déclaré qu'il s'en mo-
quait et qu'il n'avait pas besoin de
conventions collectives pour travailler
dans le bâtiment.
Le préfet a saisi le ministre et une
démarche sera faite par la C. G. T. pour
demander à M. Pemaret de convoquer
immédiatement à Paris les entrepre-
neurs du bâtiment et les syndicats
ouvriers.
Un communiqué
de la Fédération des métaux
m ̃
Le samedi 8 octobre 1938 est organi.
sée à « La Maison des Métallurgistes »
94, rue d'Angoulême, une réunion com-
mune des deux commissions de travail
des sections fédérales ouvriers et tech-
niciens de l'aviation. Cette réunion
commencera à 10 heures précises
Seuls, les membres de ces deux commis-
sions seront admis à cette réunion.
Le bureau fédéral.
UN NUMERO SENSATIONNEL j
l DE « RUSSIE D'AUJOURD'HUI »
j L'U.R.S.S. avec nous
;l Documents, faits et chiffres sur
la Tchécoslovaquie et t'attitude j
de l'U.R.S.S. dans les derniers
événements ]
Le numéro 1,25 en timbres-poste. Les
]i 5 numéros S fr.. en timbres-poste ou
au compte ctiéque postal Grenier,
î 1720-31, Paris
01
~ytIANYY~NtMh44VVWV1MMIM2N1~IM
r/VVVVVVWVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVMV
S .dka.j» 5
.dans certains Etats l'arbi- f
1 trage obligatoire est sanc- î
I tionné pénalement ? |
$ ♦ ♦ I
La Nouvelle-Zélande a, la pre- |
mière, institué l'arbitrage obligatoire |
tant que l'affaire est pendante de- |
vant le conseil de conciliation du dis- $
trict ou devant la cour centrale d'ar- g
bitrage; toute grève et tout lock-
out sont interdits sous peine d'amen-
des fort élevées. La violation de la
sentence de la cour d'arbitrage, soit
par les unions ouvrières enregistrées,
soit par les patrons est un délit pas-
sible d'une amende fixée par la cour
et pouvant s'élever à 500 livres.
I Les autres Etats australiens ont
imité la Nouvelle-Zélande par la loi
S fédérale du 13 décembre 1904,
amendée le 10 octobre 1914.
S En Suisse, la loi du canton de Ge-
nève du 10 février 1900, modifiée
en 1904, interdit les grèves et lock-
outs sous peine d'amendes. A propos
de la loi française sur l'arbitrage, M.
Pc professeur de législation ou-
f vrière, a publié un article dans la
« Revue politique et parlementaire »
du 10 juin 1938, où il écrit « Pour
qu'il y ait eu sanction, il aurait fallu
supprimer le droit de grève ou de
lock-out, l'ériger en délit. » (Ancien
article 41 du Code pénal abrogé par
Napoléon III en 1864.> II se ralliait
aux vues de M. Gignoux, en décla-
rant qu'il y a « incompatibilité fon-
cière entre le régime de l'arbitrage
obligatoire généralisé et la reconnais-
sance légale du droit^de grève même
limité, même normalisé ».
M. Pic ajoutait « Ne vaudrait-il
pas mieux, au lieu d'édieter des pé-
nalités rigoureuses en apparence,
mais plutôt comminatoires, et même
inapplicables si la'grève englobe un
grand nombre de travailleurs, rester
sur le terrain civil. D
Nous voulons signaler cette Indi-
cation, car M. Maulion, sénateur ra-
dical, s'en était inspiré lors de la dis-
cussion de la loi sur l'arbitrage.
Dans l'offensive actuelle de l'oli-
garchie contre les lois sociales, le
Comité des Forges, le Comité des
Assurances et autres trusts préparent
l'abolition des droits de grève.
Maurice BOITEL,
| avocat à la Cour de Paris.
;VVVV\AAAVIVVVVV\AA,VVWVVVVVWVVVVVVVWVVVV
UNIVERSITE OUVRIERE
Voici l'emploi du temps des cours de
l'Université ouvrière, qui auront lieu
tous les vendredis à partir de vendredi
prochain, 14 courant
1. Philosophie, sous la direction de
G. Politzer, agrégé de l'Université
2. Français (cours élémentaire), Fro-
mont, instituteur >
3. Français (cours' moyen, vocabulaire
et grammaire V,. J. Roulon; instituteur
4. Français (débutants) Mme Coues-
non, institutrice
5. sténographie (cours dlentraîne-
ment), Dellong, sténographe diplômé.
Le cours moyen d'allemand, par le
professeur Husson, agrégé de l'Univer-
sité, commencera le vendredi 21 courânt.
au 8, avenue Màthurin-Moreau, Paris-19",
A L'AIDE DES FAMILLES
CHASSÉES des SUDETES
̃ ̃nummuiiiinmumiminiin
Souscrivez aux permanences tenues
par les dirigeants des organisations syndicales
Aujourd'hui vendredi 7 octobre
1 A Clichy, de 16 à 18 heures, au 60,
rue de Paris, la permanence sera tenue
par Henri Raynaud, secrétaire général
» de l'Union des syndicats ouvriers de la
région parisienne Poignard, secrétaire
1 du centre syndical.
A saint-Denis, de 16 à 19 heures, 4,
rue Suger, à la bourse du travail. La
permanence sera tenue par Racamond,
secrétaire de la C. G. T. Dupire, se-
crétaire de l'Union des syndicats ou-
Vriers de la région parisienne.
A LevaUois, de 17 à 19 heures, 28,
̃ rue Cavé, la permanence sera tenue
par Depollier, secrétaire du syndicat
des cochers-chauffeurs un secrétaire
du syndicat des métaux Castanier.
Dans le 13» arrondissement, au 163,
boulevard de l'Hôpital, de 17 à 19 h.,
la permanence sera tenue par Roumi-
Zhac Jean et Tollet André, secrétaires
de l'Union des syndicats ouvriers de
la région parisienne.
Dans le 15a arrondissement, 22, rue
des Bergers, de 17 h. 30, à 19 h., la per-
manence sera tenue par Doury Robert,
secrétaire général du syndicat- des mé-
taux de la R. P.
VERSEMENTS REÇUS HIER I 1
9 Secrétariat du Comité lnter. Hachette,
140; détail1: Carlier. 20; Henri Per-
iot 20; Goùncr, 20; May ou, 20; Mestre,
5 MO- Olivier, 20! Petitpied. 20; Barbier
Abel à Charmes, 10; Une jeune fille de
France. 30: Morfesse, 5; O.D.H. Chapelle
18- 6<5- Vera, 30; Montpeurt Georges,
industriel, 1.00Q; Cellule communiste
« Lina Odena » 1238, 10; Comité natio-
nal de défense et' Amis de « l'Humani-
té". 500; Comité national de défense et
Amis de « l'Humanité », secrétariat, 160;
détail, Giraud, 25;
Pélissler, 25; Garcia, 25; Madeleine
Rousseau, 20; Guillard, 20; Suzanne Dur
mas, 20; Jeannette Lorette, 25; Pierre
Paraî. 50; Bureau syndical des cochers-
cllauffeurs, 200; détail: L'. Depollier, 20;
Saint-Genest, 20; Langlado, 20; Veto, 20;
Tanneur, 20; Garnotel, 20; Viteau, 20;
Loche 20; Colette, 20; Charlotte, 20;
André Jules, conducteur de taxi, 20; Fé-
dération du bâtiment, 5.000; Syndicat de
la fourrure (1»* versement), 105,50;
Huit ouvriers de la maison Ncuhaus;
60; Cellule communiste hôpital Tenon.
80; Les ouvriers de l'entreprise S.I.R.A.,
256; Ouvriers de l'usine Bloch, Courbe-
vote, 2' versement, 297; Section syndicale
usine Bloch, 200; Section des Amis de
I l'U.R.S.S., usine Bloch 100; Cellule com-
muniste Stepnenson 201, 18' section,
100; Fédération de3 Immigrés espagnols,
Salnt-Ouen, 25; Section espagnole Se-
cours populaire, Salnt-Ouen, 25; Coû-
tant, 10; Cellvle communiste 1768; 30;
Groupe syndical de langue allemande
de la Chambre syndicale des employés,
5 94.20; Cellule 704 bis de Levallols-Perret,
B 40; détail Mallettes, 6; Ferret, 1; Lussi.
C gny, 2; Panecocfce, • 2; veuve Brlanii, 10;
ATTAQUE
CONCERTÉE
Devant la gravité de la situation in-
ternationale, les ouvriers du bâtiment pa-
risien décidaient, ayant obtenu la pro-
messe du ministre du travail qu'une sen-
tence interviendrait dans les délais les
plus rapides, la reprise du travail.
Les ouvriers du bâtiment lyonnais faî-
saient eux aussi des propositions permet-
tant de mettre f in à un conflit qui dure
depuis deux mois et a pour origine une
diminution des salaires. A ces proposé
tions, les pouvoirs publics répondaient
en matraquant les travailleurs.
Et les patrons lyonais et le préfet
du Rhône continuent à refuser de dis-
cuter avec les organisations syndicales du
bâtiment.
Partout les attaques conte les lois
sociales et le droit syndical s'accentuent.
C'est la C. P. D. E. qui, utilisant
les ingénieurs chefs de bureau, fait cir-
culer des listes incitant le personnel à
« s'af firmer pour la constitution d'un
syndicat indépendant ».
Et à l'usine Salmson, à Billancourt
(usine travaillant en partie pour l'avia-
tion), hier, la direction, pour la troisième
fois depuis trois mois, chassait un délé-
gué ouvrier.
Devant cette attitude et les violations
répétées de la convention collective les
ouvriers cessaient le travail et envoyaien
leurs représentants aux ministères de
l'air et du travail.
A lors que pour la seconde fois la dé'
légation ouvrière était convoquée au mi-
nistère, les métallurgistes restés dans
l'usine pour y attendre les résultats de
1 entrevue avec le représentant du minis-
tre étaient brutalement chassés des ate-
liers par la garde mobile.
Les ouvriers, qui ont toujours fait
preuve d'un grand souci du maintien de
la production et de l'intérêt du pays,
ne sauraient tolérer de telles attaques
contre leurs conditions d'existence et
leurs libertés.
Ils ne peuvent admettre que le gou-
vernement, après avoir capitulé devant
le fascisme international en lui lioratû
la Tchécoslovaquie continue sa politique
et se fasse à l'intérieur l'auxiliaire du
patronat et des grands trusts dans leur
lutte contre les travailleurs.
,ú' Lea MAURY.
im
EN QUELQUES LIGNES
tH j,
Mutuelle des transports du syndicat
unifié des transports. Tous les coma»
rades collecteurs de la mutuelle sonï
priés de bien vouloir passer d'urgence au
siège de la société, S, avenue Mathurln-
fcjoreau, bureau 16, Pour prendre des
convocations et des affiches pour l'assem-
blée générale qui aura lieu le samedi 16
octobre, à 20 h. 30, à la Grange-auxBelles.
Charbonniers. Ass. g-le qui a«vaiH aw4f
Heu le 9 est reportée au 16, même salle*
La fête r>est«.fix6e au S6 novembre.
Alimentation. Section local* lyry, Stade
Lénine, place ,PlilliJ>err-Pomt>ée, à 18 ». t
section looal«- de VersalUee, Bourse du Tra-
de Vereailtles, à 20 û. 30,
Samedi 8 octobre
Dans le 1S° arrondissement, place du
Combat (ancienne boutique de La Bel-
levilloise) de 15 à 18 heures, la perma-
nence sera tenue par Arrachard, secré-
taire général de la Fédération du bâU-
ment Carasso, secrétaire de l'union
des syndicats ouvriers de la région pa-
risienne.
Lundi 10 octobre
A Montreuil, à la bourse du travail,
32, rue de Vincennes, de 17 à 19 heures,
la permanence sera tenue par Becker,
secrétaire de la fédération du bois
Maurin, secrétaire de l'Union des syn-
dicats ouvriers de la région parisienne.
Mardi 11 octobre
Dans lé 12e Arrondissement, 60, bou-
levard Diderot, de 17 à 19 heures, la
permanence sera tenue par Brenot.
secrétaire de l'Union des syndicats ou-
vrier' de la région parisienne Celton,
secrétaire du syndicat des services pu-
blics et santé Chevauche; secrétaire
du syndicat du bois.
Pamelard, 3; Gardeo, 2; Garrter, 2; Folio,;
«nSsettè Lemolhë, 8; puooUrtidia. 51.
Pamelard, 1; Une famille de Bouglval,
20; Lasteaet Jean, 10; Lastenet Lucien.
io: M' Laetenet Rousseau. 10; Favre, re-
ceveur des postes a qroiasy, 10; Masruet;
Bous-officier républicatoi 10;
Une espérantiste, Boulognersux-Mer, 20;
Une camarade syndiquée, Bfi; Coron, a
Villeurbanne, 20; G. Ferre, du OC. des
C.C. de France (La Rochelle), 10; Vu
groupe de mères françaises à Trilport,
9,75; Mme Lincol, 13; Mme Moisan, à
courbevole, 20; Comlté départemental
des femmes de Seine-Inférieïire, ,1.000;
Thibault, à Lyon, 10; Mme Chambertam,
institutrice retraitée, 15; GarMŒ .André, à
Montreitil, 20; Sectipn locale ties métaux
de Saint-Cloud, 100;
Cellule communiste Centre, Issy-les-
Moullneàux, 50-, Blanco. ,20; iSme et M.
Lecomte, 30; Cellule communiste 1.035,
Aubervilliers, 35; Yvette Neefs, à Rouen,
100; Jean Mons, 20; Union locale» -deç syn-
dicats de Saint-Junien (Haute-Sienne);-
Mlle Le Guillon, Institutrice à Saulx-les-
Chàrtreus, 100 Ouvriers P. T, T. Seine,
100' Goulet à Flsmtis, 20; Un cantonnier
de Criel-Bur-M«r, père de 10 ehlaaits, 10;
̃Section cnmmuniste Chatôau^dU-tiolr
t région sarthoise) J00; Bonlièl a. Hérault;
Perpignan, 20; Cellule eorhmuiuste 1987,
36; Mlles Bailleur, 30; Maury Jules, à
Méry-Moullns 10; J. Mole, 10; Groupe de
mobilisés O.H,R. M.201 Bruyères.. 54;
Tortorêe Joseph, 20; Merlier Jacques, à
Dieppe, 20; Union locale de Dieppe, 100;
Segretin à Puteaux, 20; Espérance, ou-
vrière, La Bonneville (Eure). 20; Simone
et He.irietto Poirier à Lille, 50; Section
Moutjovis. Secours populaire de Fiance
à Limoge3, 20; Douchin Lemolne, à Vep-
LES ACCORDS DE MUNICH
ne sauraient assurer
une paix juste et durable.
'DÉCLARE' LA FÉDÉRATION NATIONALE
DES CHEMINOTS
:»>̃
La Fédération nationale des travail-
leurs des chemins de 1er nous çommu-
nique
Le Bureau fédéral, soucieux de défen-
dre les libertés et la paix et de sauvegar-
der les conquêtes sociales, examinant la
situation créée par les accords de Mu-
nich, qui ont amputé la Tchécoslovaquie
de territoires, saris la certitude qu'elle
puisse poursuivre une vie libre et indé-
pendante, malgré tes lourds sacrifices
,qu'elle a acceptés dans l'intérêt de la
paix, estime que cette politique des
« quatre puissances », qui a décidé du
sort de cet Etat démocratique, sans sa
participation directe aux discussions, et
traité des grands problèmes de l'équilibre
européen, en dehors des autres Etats éga»
lement intéressés, ne saurait assurer une
paix juste et durable.
Au moment où les gouvernants de no-
tre pays se sont engagés dans une politi-
que extérieure qui n'est plus celle fixée
dans le programme du Front populaire, le
bureau fédéral croit devoir confirmer son
Pour la préparation
du Congrès de la fédération
des métaux
LaFédêration des métaux nous com-
munique
Les conférences du 9 o0*0^5;?;
cernant le congrès fédéral, se tiendront
comme suit
2« région. Département de- la
Somme.
Bourse du Travail^ Amiens.
Responsable Coquet
6«, 1", 8» régions. Charente, Cha-
rente-Inférieure, Deux-Sèvres, Vjeoae,
DordoKie, HftUte-Vieiuie.CMr^ Creu-
se, Gironde, Landes, liOt-etrOaromie,
Basses-Pyrénées.
Bourse du Travail, Bordeaux.
Responsables Borne; Fougères.
11« région. Bouchfis-du-Rhône, Al*
•pes-Maritimes, Basses-Alpes, corse,
Gard, Var, Vaucluse.
Syndicat des métaux de Marseille.
Responsables Mary, Roy.
13» région.– Rhône, Ardèche, DromeA
Bourse du Travail. Lyon.
Responsable: Massoubre
14« région. Vosges, Marne, *}Meuse.\
Bourse du Travail. Nancy.
Responsables Lassire, Cuissot.
lS? région. Haut-Rhin, ISmtM
Sa3ne,
Bourse, du Travail* Belfort.
Wrégion. Côte-d'Or, Ain, Jura.
Bourse .du Travail, Dijon.
Responsables Chevalme, Tb1beau.
:$•̃ région. Indre, Nièvre, Loir-e&rf
Cher, Loiret.
Bourse du Travail, Nevers.
Responsables Bourgognou, Vri-
gnaud.
r'
nuitmeul 10; Thêrès Bertin, à somaln,i
Sélection Secours populaire Noyelles-;
Godault (P,-de-C.), 100; Groslet Joseph,
à Colombes, "o; Depressis, Ingénieur, 50;
Section A.R.A.C. de La Courneuve. 50;
Cahen Gaston ancien directeur Institut
français de Sofia, 10; Doutrelongue, à
Fontainebleau, 10; Rousseau, à Bertan-
court 10;
Henri à Nevers, 10 Marcel et Margue-
rite Cohen; 100 Cellule communiste 8
de la ru de l'Orillon, 35 Un groupe
d'employés P. M. O. Alêsia, 115 Jean
et Marcelle Zyromsfci, 100; Massart, 10;
Hector et Maria de Cooman, 60 D. P.
H. A. Charenton (deux familles françai-
ses). 40 Vigneron Henri, à Condé-en-
Brie, 20 Anne-Marie Léonard, 25
Fourmier, au vert-Galant, 20 Trois
familles de Thourotte, 30 Orespt, & Pa-
ris, 10 M. et Mj Huet, à Pavillons, 100
Cellule communiste 690, par Parrain,
35 fr. 50; Section des Communaux
d'Ivry, 100 Cellule 109-18, 14 Cellule
T.C.R.P. Bastille, 100 H. et M. Haïnche-
lin, professeurs, 50 Cde.Bossel, 60 Cel-
lule 611, les camarades sympathisants de
Lanoma, tue de Rennes, 130
Groupe communiste Conseil général de
la Seine. Détail Barbet, 50 Dubois,
50 Fleury, 50 Frot, 60 Gardette, 50
Gaymah, 50 Grsmdel, 50 Le Gall, 60
Léonard, 50 Losserand, 50 Magnaval,
50 Marrane, 60 Mauvais, 50 Naile,
50 Mouvement populaire « Paix et Li-
berté », 296,60, détail Collecte faite à
notre assemblée d'information des cadres
de « Paix et Liberté » de la R. P. du 5/10,
210,60 Lucien Marx, 5 Professeur Gros-
claude, 5 Comité Paix et Liberté de la
Caisse d'assurances mutuelles, 76
Chapelain, secrétaire de la Fédération
de l'alimentation, 50 Section Pré-Saint-
Uervals A.R.A.C., 250'; Mme Brenot An-
gèle, 50 Secours populaire 8° section
Joseph Fontaine, 20 Deux étudiants
américains. 50 Section, bonneterie, \mai-
son Bastex (St. 'textile), ÎO^SO, détail
Max Chépy, 10 R. Ploye, 10 Hervy, 5;;
Marny, 5 Jackie, 3 Simone, 1,60 Pau-
lette, 4 Heau, 6 Andrieu, 3 Oulllé,
5 Lefebvre, 2 Le Flpch, 5 Marthe, 5;
Gisèle Van den Bos, 10; Gilberte, 2
Bruder, 5 Mlle Georgette, 4 Kaban,
20 j Syndicat du bols, 600 Centre syndi-
cal Aubervilliers, 191.
TOTAL DE LA JOURNEE DU
6 OCTOBRE 15.296 05
r-^» :̃
L'Union des syndicats ouvriers de la
yégion parisienne nous communique i
On nous apporte de nouvelles listes
de souscription perçues par le journal
Ce Soir, qui se montent à la somme de
18.098 îr. 60, ce qui porte le total des
sommes perçues à ce jour à 174.035 fr.
55-
D'autre part, rions informons les lec-
teurs qu'un certain décallage se produit
entre le total publié par Ce Soir et ce-
lui publié par Vlluinanité. 1
Cette différence est produite par les
sommes perçues directement aux bu-
reaux du journal Ce Soir, et qui ne
sont pas encore comprises dans les
chiffres publiés par l'Humanité, mais
le seront.. ultérieurement au fur et à
mesure que ces sommes sont enregis-
trées à noc propres Ijureaux
attachement à ce programme et rappeler
la résolution de son congés fédéral de juin
1938, qui indique notamment ».
« Conscient que toutes les revendica-
tions de la classe ouvrière seraient ré-
duites à néant par l'instauration du las-
pisme dans notre pays témoin égale-
ment des efforts conjugués accomplis
par les réactionnaires de notre pays
pour instaurer un régime autoritaire,
ainsi que par les dictateurs d'Allemagne
et d'Italie qui menacent plus particuliè-
rement nos possessions d'Afrique du
Nord, le congrès met au premier plan
de ses préoccupations la lutte contre le
fascisme et la guerre, le soutien des dé-
mocraties directement menacées et l'en-
tente étroite de toutes les démocraties
dans un but de sécurité collective. »
Le Bureau fédéral, au cours des der-
niers événements, a strictement conformé
son attitude à cette décision unanime du
congrès.
C'est pourquoi il repousse énergique-
ment toute attaque, d'où qu'elle vienne,
qui voudrait accuser la direction fédérale
d'avoir pris une position contraire aux
décisions du congrès et à la défense bien
comprise de la paix.
Dans ce moment où les attaques contre
la classe ouvrière et ses organisations
syndicales se multiplient et mettent en
danger les avantages acquis, IJ importe
que toute tentative de division soit reso-
Jument écartée, qu'au contraire tout soit
mis en œuvre pour réaliser l'union la plus
complète de toutes les forces ouvrières
et pour rendré plus solide encore l'unité
syndicale.
Le Bureau fédéral, rappelant la mani-
festation unanime de son congrès en fa-
veur de l'unité syndicate internationa'e,
estime que dans la grave conjoncture ac-
tuelle, la réalisation de celle-ci est une
urgente nécessité pour lutter avec effica-
cité contre le fascisme et la guerre.
LE BUREAU FEDERAL.
̃ ̃̃̃̃̃̃•*̃*
Nous avons reéu des résolutions dans
le même sens émanant du syndicat des
cliauffeurs de taxis parisiens, de celui
desH.O.R.B. de la région parisienne,
des cimentlers, de l'union locale de Bol-
bec-Lillebonne, etc.
<£u dans &a pte4S&
vvvvvvvvvMawvvvvnvvvvvvvivvvvvwvvvvv^
La démission du président Benès et
le vote des pleins pouvoirs au gouver-
nement Daladier. retiennent l'attention
de toute la presse.
La démission
du président Benès
Dans TORDRE, M. Claude ViTières
montre que la démission du président
Benès annonce une orientation nouvell-a
de la politique extérieure tchécoslova-
que rapprochement vers l'Allemagne
hitlérienne et éloignement de la France.
Voilà les résultats du honteux « diktat s
de Munich, auquel les communistes n'ont
pas souscrit i
La Tchécoslovaquie va chercher à
s'entendre avec l'Allemagne. Ceux qui
considéraient, chez nous, que les
Tchèques n'étaient pas intéressants
doivent être contents. Nous voilà dé-
barrassés de ces importuns. Le mal-
heur, c'est qu'en entrant dans Voroite
du 1W> Réph, la Tchécoslovaquie
livre à celui-ci es clefs de lhégémo-
nie non seulement politique, mais
économique. dans ie centre, l'est et
le sud-est de l'Europe. Sans compter
la route, du Proche-Orient, qui est
d'ores et déjà ouverte. Nous ne tarde-
rons pas à voir les effets de cette si-
tuation nouvelle. On trouvera sans
doute alors que les Tchèques étaient
plus intéressants qu'il y paraissait.
Mais il sera trop tard;
La fin de la politique francophile de
Prague est le resultat du « diktat de
Munich, montre M. Georges Bidault,
dans l'organe catholique l'AUBE s
La démission du président Benès
marque la fin de la politique franco-
phile Qui avait toujours été celle de
Prague depuis les origines de l'Etat
tchécoslovaque. En dehors du drame
personnel et national que représente
cette démission c'est désormais la
certitude pour la France que les ac-
cords de Munich seront poussés jus-
qu'à leur terme logique annexion
des Sudètes, vassalisation des Tchè-
ques. Une amitié séculaire, qui s'est
manifestée dans tous les moments
difficiles, de la guerre de Trente ans
à celle de 1870, se termine dans,un
drame moral et politique auquel le
Parlement français n'a pas su, avant.
hier, faire toute la place qu'il méri-
tait et qui est profondément doulou-
reux.
Maintenant, à la place de Vamî sans
reproche, qy,e des hommes Indignes de
la France ont ose insuiter jusque dans
son malheur, un gouvernement qui va
s'entendre avec l'Allemagne va pren-
dre le gouvernail. Le président Benès
fidèle' au delà de l'épreuve, aux cau-
ses qui ont inspiré sa vie s'en va plu-,
tôt que de sanctionner cette orienta-
tion nouvelle, incapable qu'il se sont
désormais d'y faire obstacle puisque
ses amis d'occident et d'abord in
France n'ont pas laissé d'autre voie li-
bre à son pays.
Une erreur du président Benès fon-
der sa politique sur la force de la France
et sur l'amitié française, signale, avec
amertume, M. de Kerillis, dans l'EPtV
QUE
La seconde erreur fut et nous
dèvoiis" î'àvàuer avec 'une infinie ins^
tesse de fonder toute sa politique
sur la force de la France et sur là fi-
̃ délité de l'amitié française. Nous
n'eûmes pas en Europe d'ami plus sin-
cère -et plus tenace.
Ce n'est pas seulement Benès qui
part, mais le partisan de yqmitié fran->
çaise, et celui qui' le .remplacera, nous
le savons déjà, ne pourra être qu'un
homme dicidé à un renversement total
de la politique tchèque.
Il "l' e.
Pouvait-on s'attendre d ce que la
nouvelle Bohême s'appuyât, pour ré-
sister à l'emprise allemande, sur la
VIOLATION
DU DROIT SYNDICAL
A LA C. P. P. E.
La Fédération nationale de Vèclah' `
rage et force motrice, nous cofimu-
nique .:̃
Le Bureau de la Fédération d'éclai-
rage vient d'être informé que les dh
rigeants de la C.P.D.E., service pu-
blic concédé de la Ville de Paris, se
permettent de taire passer par les
ingénieurs, chefs de bureaux et
agents de maîtrise de ladite Compa-
gnie, des listes préparées par le ser-
vice administratif payé sur l'index
salaires, listes par lesquelles les
agents, employés, ouvriers et techni-
ciens sont invités « à s'affirmer pour
la constitution d'un syndicat u indé-
pendant », contre les organisations
régulières de la C..G.T.
Cette opération, au sujet de la-
quelle les pouvoirs publics vont être
invités à prendre position, s'est ef-
fectuée, nous y insistons, par les in-
génieurs, chefs de bureaux et agents
de maîtrise, agissant par ordre ex-
près et ce dans les locaux de la Corn-
pagnie et pendant les heures de tra-
vail. Et il s'agit d'un service public
concédé
Le gouvernement a-t-il connu cette
agression contre la C.G.T. et le droit
syndical où la couvre-t-il de son si-
lence ?
Par mandat Paul Marcel.
garantie et sur la parole de la Fran-
ce et de l'Angleterre ? Non. Ainsi, de--
main, un nouveau pays va tomber
dans l'orbite de l'empire germanique.
Et. après-demain, ce sera le tour d'uii
autre. Quand et comment finira' cet
écroulement de la vieille Europe ? 7
Honte à ceux qui, souscrivant aux exi-
gences de Hitler, ont renié la signature
de la Fiance, et ont privé notre pays
d'une amie Sincère et contribué ainsi à
la réalisation de « Mein KampI » isoler
la France
Les pleins pouvoirs
Certains se demandent ce que le gou-
vernement compte, faire avec les pleins
pouvoirs ils se plaignent que M. Da-
ladier n'ait apporté aucune précision
dans son intervention.
Cependant, les intentions du .président
du Conseil sont connues. Ne les, a-t-il
pas indiquées dans son discours du 21
août ? N'entend-il pas pratiquer une po.
litique de régression sociale qui serait
la suite, sur le plan Intérieur, de la poli-,
tique de capitulation devant le fascisme
à l'extérieur ? 2
Déjà l'organe de M. Gignoux, la
JOURNEE INDUSTRIELLE, indique la
volonté des trusts « remettre la France
au travail », c'êst-à-dire porter atteinte,
à la législation sociale.
M. Marchandeau n'avait pas besoin
de préciser que la réévaluation du
stock d'or de la Banque de France,
seule' mesure' clairement annoncée
dès à présent, n'était qu'une opéra-
tion comptable sans rapports avec
une action réelle. C'est tout autre
chose qu'on attend. c'est ce que M.
Daladier a résumé plusieurs fois dans,
cettc formule qui n'est, jusqu'à pré-
sent, que bien trouvée la remise de-<
la France au travail.
Ce n'est pas sans danger, signale le
POPULAIRE
A quoi encore le gouvernement em-
ploiera-t-il les pleins pouvoirs ? Estril.
lui-même fixé sur ses intentions ? Il
ne le semble pas, à se reporter aux--
discours de MM. Daladier et Mar-
chandeau. Il paraît vouloir se fier à
un certain empirisme. Ce qui n'est
pas sans danger.
n faut veiller sur les réformes conqui-
ses, indique le PEUPLE, l'organe de la
grande C.G.T.
Le président du Conseil, dans son
appel à là Chambre, s'est surtout
étendu sur ce qu'on ne trouvera pas
dans les décrets: Pas de dévalua?,
tion. pas de contrôle des changes.
pas de conversion forcée des rentes.
pas de contribution sur le travail ni
sur la fortune en formation.
Cependant. M. Daladier demande à
tous les Français de consentir les ef-
forts et les sacrifices nécessaires au
salut commun.
Mais oue demandera-t-on aux pri-
vilégiés de la' fortune, aux déserteurs..
du franc, aux profiteurs et aux spé-
culateurs ? Mystère..
Mystère éaalement quant au genre W
d'efforts et de sacrificen qui sont ré-
clcimés à la classe ôwirière, à la col-
laboration de laquelle M. Daladier
veut faire appel. ']
.r.TT* ̃ • • i
Mais le « flou » dont étaient volon-
tairement enveloppées les déclarations
de M. Daladier laissera subsister chez
les travailleurs des appréhensions et
celles-ci sont exactement à l'écheUr,
des espérances que fonde sur le gou-
vernement le gros de la nouvelle ma--
jorité, où les forces de régression so-
ciale, les patrons de combat, les..
« congrégations économiques » et les
fourriers du fascisme comptent vrai-
ment, trop de zélés serviteurs.
C'est pourquoi il appartiendra à
cette classe ouvrière. à laquelle M.
Daladier, adressait tant de belles va-
rôles du haut de la tribune, de veiller
avec v-ne vigilance de tous les instants
sur les améliorations obtenues et sur,
les réformes conquises.
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