Titre : L'Humanité : journal socialiste quotidien
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : L'Humanité (Paris)
Éditeur : L'HumanitéL'Humanité (Saint-Denis)
Date d'édition : 1934-07-21
Contributeur : Jaurès, Jean (1859-1914). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 21 juillet 1934 21 juillet 1934
Description : 1934/07/21 (Numéro 13001). 1934/07/21 (Numéro 13001).
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
21-7-34
L'HUMANITK .«s
m â
LE DISCOURS DE STANLEY BALDWIN
Locarno de l'Est
et surarmements
LE surarmement britannique est com-
mencé depuis plusieurs mois déjà.
Nous avons même eu l'occasion de
noter qu'il constituait l'un des faits mar-
quants de la situation internationale.
Mais depuis avant-hier, le gouverne-
ment de Londres a donné à cette course
aux armements un sceau, officiel.
Parlant aux Communes, M. Baldwin
qui remplace Ramsay Macdonald, a ré-
vélé jeudi le nouveau programme de
défense aérienne de la Grande-Breta-
gne D'ici cinq années, 41 nouvelles
escadrilles représentant 450 nouveaux
appareils vont être construites. La dé-
fense métropolitaine, 'assurée aujour-
d'hui par 480 avions, sera presque dou-
blée. Le plan Baldwin adjoint 460
avions de première ligne aux forces de
combat anglaises qui sont. actuellement
de 840 unités,
Tandis que St. Baldwin faisait con-
naître les détails de ce projet à la
Chambre des Communes, Lord London-
derry annonçait à la Chambre des Pairs
qu'un grand débat sur la défense aé-
rienne viendrait devant elle tout prochai-
nement. le 30 juillet sans doute.
Le Premier intérimaire a accompagné
sa communication aux parlementaires
d'un commentaire sec comme un coup
de trique. Il a dit
« Nous sommes arrivés à Ja conclu-
sion que nous ne pouvons plus retarder
davantage l'application des mesures qui,
au cours des quelques années prochaines,
porteront nos forces aériennes à un ni-
veau plus étroitement semblable à celui
des forces aériennes de nos plus proches
voisins. »
Quelles circonstances ont amené le
cabinet britannique à cette conclusion
dont il est à peine besoin de souligner
la gravité ?
Tout d'abord, l'échec patent de cette
politique impériale amorcée par les ac-
cords d'Ottawa et dont l'exemple avait
semblé séduire un moment les ministres
des colonies de chez nous. La politiaue
d'Ottawa qui impliquait l'union plus
intime de la métropole et des colonies
et .le détachement de l'Angleterre du
continent, cette politique a échoué et
Londres en mesure à ses dépens les ef-
froyables conséquences commerciales.
D'autre part, les conditions de la
guerre moderne bousculent les positions
politiques traditionnelles. L'Angleterre
n'est plus une île depuis que des oiseaux
d'acier sillonnent le ciel. La maîtrise
des mers ne garantit plus sa sécurité.
Bien plus, c'est sur le continent que
doivent être établies les premières bases
de défense antiaériennes de l'Angle-
terre.
Ces préoccupations ne sont pas étran-
gères à certaines réactions récentes de
l'a Grande-Bretagne, et elles ont inspiré
très fortement le discours de Stanley
Baldwin
Mais voici qui est smgulièremen£'~ïn=~
quiétant Toute la presse française ap-
plaudit au surarmement britannique.
Pertinax sermonne les ministres anglais
qui eurent l'imprudence d'attendre huit
années avant de recourir aux déci-
sions annoncées par Baldwin. Un autre
écrit « 'Par l'augmentation de sa flotte
aérienne, l'Angleterre donne son adhé-
sion aux thèses françaises. »
Quel aveu terrible Il est donc bien
vrai que la thèse française c'est le
surarmement général. Et se conformer
aux thèses françaises c'est s'armer jus-
qu'aux dents.
Nous avions accusé les auteurs de la
note du; 1 avril de pousser au tombeau
la Conférence de Genève. Notre accu-
sation n'était hélas que trop fondée. Et
ce qui est grave, c'est que la France de
Une barque chavire
deux pêcheurs
sont noyés
*+~- -̃
Br.est,. 20 juillet. Deux marins pê-
cheurs de Landéda, François Apprioual
et Jean-Marie Guiziou, relevaient leurs fi-
lets lorsque leur barque chavira. Les deux
pêcheurs furent précipités à la mer et
coulèrent à pic. Ce n est que quelques
heures plus tara que l'on retrouva leurs
cadavres. Ce triste -accident a fait neuf
orphe.lins..
.s~ca~
Une chute de 12 mètres
̃♦•
Avignon, 20 juillet. Tombant d'un écha-
faudage, d'une hauteur de 12 mètres, M.
Denis Blanc, âgé de 18 ans, ouvrier maçon,
s'est fracturé la colonne vertébrale et a
succombé peu après.
->-»+«»--<
(Quatre ouvriers électrocutés
en Italie
̃̃ r>i
Rome, 20 Juillet A Passo Cïiovio, près.
de Bolzano, pendant que des ouvriers répa-
raient une ligne téléphonique, celle-ci est
entrée en contact avec des fus électriques,
causant la mort de trois ouvriers et eu bles-
sant grièvement un autre.
-•♦•– ç
Suicide d'une septuagénaire
̃̃̃̃̃̃ .U^. :̃
Beauvais, S2O juillet. Une proprlÉtaire
de Courcelles-les-Glsors, Mme Veuve Béren.
ger, 69 ans, inconsolable de la mort de son.
mari, s'est rendue dans sa cave où elle
s'est tranché le poignet gauche avec une
serpe. Elle a succombé.
j^m^m^ i
Cycliste tué par une auto
.«»»
Charolles, 20 juillet. • M. François Mo-
ron, âgé de 66 ans, cultivateur à Pourlans,
qui regagnait son domicile à bicyclette, a
été renversé et tué par l'automobile de, M.
Pierre Livy, âgé de 22 ans, voyageur de
commerce à Strasbourg.. 17, avenue de la
Liberté.
>-•♦" £-
En U.R.S.S. à Peterhof
la foudre tue six personnes
•♦«
Moscou, 20 juillet. De l'Agence
Tass A Peterhof, dans la soirée du 18
juillet, au cours d'un violent orage, six
personnes ont été tuées, six grièvement
blessées et dix autres légèrement brûlées
par la foudre.
̃ _>_+.
Nouvelle panne d'électricité
Au cours de la nuit dernière, entre 11 heu-
res et 3 heures du matin, le quartier de
Montparnasse a été plongé dans les ténè-
bres. Une nouvelle panne d'électricité s'é-
mit orûdoite.,
M. Barthou a réussi à associer à son
mauvais coup l'Angleterre de Baldwin.
Or, il faut y insister fortement, le
projet de Locarno de l'Est proposé par
Litvinov, accepté par la France, toléré
par l'Angleterre, a précisément pour
objet de prévenir et d'interdire les déci-
sions comme celles que vient de prendre
le Cabinet de Londres. Le projet de
Locarno de l'Est a pour but, dans l'es-
prit- de ses initiateurs soviétiques, de
permettre certaines réductions d'arme-
ments en supprimant quelques-uns des
obstacles qui s'opposent à ces réduc-
tions.
Les diplomates capitalistes prétendent
tirer de cette négociation des consé-
quences bien différentes. La négociation
du Pacte de l'Est s'accompagne en
France des préparatifs de guerre meur-
triers. Elle s'accompagne en Angleterre
cte mesures de surarmement.
Qu'est-ce à dire ? Même lorsque
convaincue et forcée par les événements,
une puissance capitaliste appuie tel ou
tel effort de l'Etat prolétarien, ils pour-
suivent l'un et l'autre des objectifs dif-
férents. La première s'inspire des be-
soins de son hégémonie, de la sauve-
garde de sa primauté. L'autre se préoc-
cupe des nécessités du maintien de la
paix entre les peuples.
Quand la France dit Locarno de
l'Est, cela signifie Encerclement de
l'Allemagne et surarmement,
Quand l'U.R.S S. dit Locarno de
l'Est, cela veut dire Assistance mu-
tuelle, et possibilité des réductions d'ar-
mements.
Gabriel PERI.
̃ >-&+<&-<
Les Eîats-lMs
préparent le théâtre de la guerre
aux Aféoufiennes
!«̃ »»̃ .t.»
L'Angleterre, la France, l'Italie, le
Japon poussent à tond le renforcement
de leur flotte aérienne. Les Etats-Unis
font de même, mais ils organisent aussi
avec célérité Je théâtre où ils désirent
que se déroute le conflit du Pacifique
l'Alaska et les îles Aléoutiennes.
Dix avions de bombardement for-
mant un escadron de corps d'armée ont
pris hier leur vol, de Bolling à Field, à
destination de l'Alaska et retour, soit
une distance totale de près de 13.000
kilomètres.
Outre la base principale de Fair-
banks, les aviateurs établiront trois
bases temporaires. Ils feront des expé-
riences photographiques et des pa-
trouilles.
La signification de ce raid est très
grande. Nous avons déjà expliqué, dans
ces colonnes que le Japon veut que la
guerre qui se prépare dans le Pacifique
ait lieu près de ces îles où sont ses
bases navales et aériennes.
Les Etats-Unis redoutent cette éven-
tualité ils sont en effet à 4.000 kilo-
mètres de ce théâtre possible des hos-
tilités. Aussi cherchent-ils à organiser
toute une ligne de bases navales et aé-
riennes sur la côte de -l'Alaska et dans
la chaîne des îles Aléoutiennes afin de
"laire-que- les- hostilités se déroulent dans
,ces parages. Le raid des dix avions- .de
bombardement doit servir à éprouver
les appareils de grand raid, à recon-
naître la route aérienne, à établir des
aérodromes aux points nécessaires de
cette route et des bases répondant aux
plans des départements de la guerre et
de !a marine.
D'autre part, le renforcement de la
flotte aérienne américaine est poursui-
vi fiévreusement. Un rapport de ~ja
commission spéciale de l'aviation « cons.
tate l'insuffisance des avions de chasse
et, recommande leur construction ainsi
que celle d'avions de combat et de re-
connaissance. » II estime que, malgré
le nombre d'avions supérieur des Etats-
Unis, l'aviation américaine de combat
est légèrement inférieure à ce'le du Ja-
pon et égale à celle de l'Angleterre.
ï^+q^ r- v
AUTRICHE. Les attentats, hitlériens à
la bombe et la dynamite se multiplient.
A Innsbruck (Tyral) la gare d'un lunicu-
Jalre a été détruite.
Aux assises du Rhône
ROGER BOIVERT R~E
QUI TUA SA ME
EST CONDAMNÉ
AUX TRAVAUX FORCÉS A PERPÉTUITÉ
',1
Roger Boivert, âgé de 30 ans, qui tua,
le 24 octobre 1933, sa mère, mercière à
Lyon, cours Suchet, comparaissait hier
devant les assises du Rhône.
Il s'était introduit la nuit dans la mer-
cerie pour voler. Sa mère, réveillée par
le bruit, alluma l'électricité et reconnut
son lils. Boivert se précipita sur elle, la
fraupa à ccups de bâton et ensuite lu
bâiillonna. Puis, s'étant emparé de l'ar-
gent qu'il cherchait, il s'en alla, laissant
sa mère évanouie. La pauvre femme suc-
ccinba par asphyxie. Le parricide fut
arrêté la semaine suivante à Paris.
Le président des assises retrace les an-
técédents de Roger Boivert. Celui-ci tra-
vailla pendant 10 ans dans une banque.
Marié en 1927, père d'un enfant, Boi-
vert vint à Paris, où, dit le président,
il reçut de l'argent d'une femme, ce que
Boivert conteste.
On en vient à la 'Scène du meurtre.
L'accusé déclare qu'il était affolé. Il bâil-
lonna sa mère pour l'empêcher de crier,
mais déclare qu'il ne pensait pas que le
bâillon, une lingerie fine, l'empêcherait
complètement de respirer. « Je n'ai pas
voulu la tuer » murmure-t-il. 1
On entend un petit nombre de té-
moins, dont la femme de l'accusé. Un
ancien chef de service de la banque qui
employa. Boivert déclare que celui-ci était
un bon employé.
Après ta plaidoirie de Me Claude Petit,
le jury, ayant délibéré pendant une. de-
mi-heure, revient avec un verdict affir-
matif sur toutes les questions, tout en
accordant les circonstances atténuantes.
Roger Boivert est condamné aux tra-
vaux forcés à perpétuité.
S^a^o^ç
Paul Lévy est condamné
à six mois de prison
Inculpé pour recel dans l'affaire Sta-
viski, Paul Lévy, directeur à'Aux Ecou-
tes et du journal fasciste Le Rempart,
avait adressé une lettre injurieuse au
garde des Sceaux Chéron. Celui-ci se fâ-
cha et fit poursuvre Paul Lévy pour ou-
trages à magistrat.
La 13e Chambre a condamné hier Paul
Lévy à six mois de prison,
^n*m^< '̃
,Un enfant déchiqueté
Tours M juillet. A Civray-sur-Cher (In-
dre-et-Loire), le jeune Jean Crocheton, trel-
le ans, s'amusait avec une fusée d'obus,
Quand l'engin éclata subitement. L'enfant
a été littéralement déchiqueté^
« Economie dirigée »
et lutte de classe
LA GRÈVE
DES DOCKERS
DU PACIFIQUE
C~NT'I NlDE
CONTINUE
̃ ̃»«
(SUITE DE LA PREMIERE PAGE)
Il est question de condamner les ou-
vriers arrêtés la déportation comme
indésirables.
Voilà donc qui éclaire d'une lumière
plus vive les importums événements
d'Amérique la grève des dockers con-
tinue après deux mois et demi de ba-
taille. La- grève générale de solidarité
de San-Francïsco a été sapée par les
réformistes; tout est mis en œuvre pour
empocher les ouyriers révolutionnaires
de prendre la direction 'des grèves.
la fin de la. grève générale de
San-Francisco ne brisera point la vague
de grève qui déferle, toujours plus vio-
lente sur les Etats-Unis. Partie de la
masse, elle a donné un élan nouveau
ù la lutte révolutionnaire d'Amérique.
Le ministre du Travail publie une sta-
tistique d'où il résulte que la vague de
grèves actuelle est la plus forte au cours
des douze dernières années. Pendant les
quatre premiers mois de l'année cou-
rante,- on a compté 420 grèves, avec
319.654 participants, tandis que pendant
Le général JOHNSON
dictateur à la faillite de I' « écono-
mie dirigée »
la même période de l'année dernière, il
n'y a eu que 29S grèves, avec 96.515
participants.
Des nombreuses luttes de grèves de la
semaine dernière, qui non seulement ont
englobé toute une série de branches
d'industrie, mais ont été menées aussi
par des ouvriers agricoles, dont la com-
bativité a déclenche de graves conflits,
souvent sanglants, la grève des dockers
et des marins de San-Franscisco a mené
à une aggravation inouïe de la lutte
de classes.
Et le chômage; augmente au pays de
l'« économie dirigée ».
Des statistiques émanant de 103,778
établissements dndiquent que, pendant le
mois de juin, 119.000 ouvriers ont été
réduits au chômage.
Les travailleurs américains vont vers
de grandes batailles de classe.
-«©-
Violente bagarre à Seattle
Seallle (wash), 20 juillet. Le
chef de la police ayant démissionné, à la
suite d'un engagement entre les policiers
et 1.500 dockers en grève, le maire de
Seattle, Smith, a pris personnellement le
commandement des forces de police.
Avec 300 policiers, munis de bombes
lacrymogènes de bombes vomitives et de
bâtons, il a attaque 2.000 dockers. Cepen^
dant,,presque tous les combattants ont
été" affectés "par les gaz, car les grévistes
renvoyaient les bombes sur les policiers
avant qu'elles n'aient éclaté.
^-W+OB-^
Manifestations antihitlériennes
victorieuses au Brésil
»♦»_
Sao Paulo, 20 juilet. Au cours de la
première représentation d'un film de pro-
pagande national-socialiste intitulé « Jeu-
nesse héroïque », le public a manifesté
en huant Hitler et le régime nazi. La po-
lice a procédé à plusieurs arrestations.
Le directeur du cinéma a retiré le film.
Santos, 19 juillet. La foule a mani-
festé pour exiger des banques alleman-
des le retrait du pavillon à croix gam-
mée.
Ces emblèmes abhorrés n'ayant pas été
retirés^ la foule a arraché l'un des dra-
du programme.
l'inspecteur gangster iony
était cSiarié de « missions politiques spéciales »
et vivait sur les i®M§ secrets
GH=!I3!=]EI ̃
Inculpé de corruption de fonctionnaire, il est toujours en liberté
et l'on ne perquisitionne chez lui que pour la forme 1
L'inspecteur-gangster Bonny a été, hier,
longuement interrogé. Après avoir été
chargé de « faire toute la lumière », voi-
ci Eohy aujourd'hui inculpé.
Dès les premiers jours de l'enquête sur
le scandale Staviski, nous avons dénoncé
ce Bonny, homme à tout faire du mi-
nistère de l'intérieur. Son rôle dans l'af-
faire Staviski, comme dans l'affaire Prin-
ce, consista à brouiller les pistes pour
tenter de sauver ministres et parlemen-
taires compromis dans le scandale.
Bonny est inculpé de corruption de
fonctionnaires.
« Je vivais sur les fonds secrets »
Avant que rinspec.te.ur.-gang.ster ne soit
interrogé sur le fond, une perquisition a
été opérée a son domicile, où l'inculpé
vivait fastueusement.
La comédie des perquisitions continue
Qu'espérait-on trouver ? des papiers,
des documents ?. il est certain que
Bonny est Un policier trop averti pour
avoir laissé traîner des pièces compro-
mettantes.
Aucun document, en effet, ne fut saisi,
et pour cause. Et de retour au Palais, le
juge Normand interrogea Bonny sur ses
moyens d'existence.
J'ai remarqué, lui dit-il, que vous
aviez un train de vie assez considéra-
ble. Dans votre appartement, il y a des
tapis, des meubles j,uxueux, des objets
d'art. Quelles sont vos ressources ? 7
Et Bonny d'expliquer qu'il gagne 8.200
francs par mois
Mais à ce traitement fixe, ajoute-t-il,
il faut ajouter des récompenses pour mis-
sions politiques spéciales prélevées sur les
fonds secrets et qui forment un chiffre
imposant dont je puis vous donner le
détail,
Ainsi, le gangster-policier vivait r>ur les
fonds secrets. Il, était chargé de
« missions politiques 'spéciales » par l'in-
térieur.
Quelles missions politiques spéciales î
des missions du genre de celles dont il
̃ fut chargé dans l'affaire Staviski
brouiller les pistes ? ou bien quelques au-
tres missions consistant au rôle de pro-
l vocateur contre les organisations révolu-
tionnaires î. là-dessus, Bonny se mon-
tre discret et ne mangera pas le morceau.
De même, il se garde bien d'indiquer
que ces missions lui- furent sans aucun
doute confiées sous le règne de Chau-
temps comme sous celui de Tardieu ou
de Laval.
•t Bonny honnête homme
L'interrogatoire se poursuivit l'après-
MALGRÉ LA RÉPRESSION
L'organisation
du Parti communiste
allemand
s'élargit sans cesse
..»-.
Deux camarades assassinés en Silésie
Quarante-neuf communistes ont été
condamnés par le tribunal de Crefeld à
des peines d'emprisonnement variant de
un à deux ans. Trois autres ont été
condamnés respectivement à deux ans
de réclusion.
La Chambre pénale de Stettin a con-
damné l'ouvrier Czerwanski à deux ans
de prison pour avoir essayé de refor-
mer une section du Parti communiste
allemand. Le tribunal a considéré com-
me circonstance aggravante le fait que
le camarade Czerwanski a continué son
activité « criminelle », même après avoir
fait un séjour prolongé dans un camp
de concentration.
Le tribunal supérieur de Cassel a
condamné l'ouvrier Schmidt, d'Erfurt
(en Thuringe), à 2 ans et 9 mois de pé-
nitencier, pour avoir voulu former de
nouvelles organisations communistes; les
ouvriers Mœser, Moke et Schaefer, cha-
cun à 2 ans de prison, trois autres in-
culpés chacun à 6 mois de prison, tous
pour le même motif.
En même temps, sous la même incul-
pation, plusieurs ouvriers de Cassel ont
comparu devant la Chambre pénale de
cette ville. Le camarade Merle se vit
condamner à 3 ans de pénitencier. Ses
co-taoulpés Franke et Market à 2 ans,
et un autre à 1 ans et 3 mois de prison.
Ces condamnations en quatre régions
différentes du Reich en Rhénanie
en Poméranie, en Thuringe ,et dans le
pays de Hesse montrent que notre
héroïque Parti communiste frère, mai-
gré les coups dont le frappe le fascis-
me, continue son activité, plus, l'élar-
git.
Deux communistes
tués à Laradeshuî le 30 juin
Nous apprenons de nouveaux détails
sur le massacre du 30 juin, oui fut par-
ticulièrement sanglant en Silésie.
A LanSeshui, deux communistes ont
ete assassinés « au cours d'une tenta-
tive d'évasion. »
A Breslau, fut tué, entre autres, le
frère de Heines. Or, on.sait maintenant
que cet homme commandait la section
de choc des S. A., qui avait pour mis-
sion d'arrêter, la nuit, des ouvriers dans
leurs logements et de les entraîner à la
Maison Brune, où ils étaient torturés
en présence de l'assassin Edmtuid Hei-
nes,
*$»
Des tracts antifascistes
sur 4 torpilleurs allemands
Les 13, li et 15 juillet, quatre torpilleurs
allemands étaient en visite à Copenhague.
Les marins révolutionnaires du Dane-
mark ont distribué des tracts sous forme
de souhaits de bienvenue, aux marins des
torpilleurs.
Ils y appellent à la lutte contre le fas-
cisme, pour la libération de Thaelmann et
contre la guerre impérialiste, en rappe-
lant les glorieuses traditions des marins
insurgés de Kiel et de Wilhelmshafen.
Hitler et son gouvernement
en vacances
Le chancelier Hitler a quitté hier Ber-
lin pour Munich. Il ira sans doute se
reposer dans sa propriété de Berchtes-
gadeh. ̃ ̃
Les autres membres 'du gouvernement
quitteront sans doute aussi ̃prochaïn'ê-
ment la capitale.
Les vacances' gouvernementales dure-
ront vraisemblablement jusqu'au congrès
du parti national-socialiste qui se tiendra
a Nuremberg dans les premiers jours de
septembre et pour lequel de grands pré-
paratifs sont faits.
Les vacances ne sauront guère voiler
ou aplanir les grandes difficultés à l'in-
térieur du cabinet. La réorganisation des
sections d'assaut, les difficultés économi-
ques, les rapports entre le parti nazi et la
Reiohswehr, le rôle du vice-chancelier von
Papen, la crainte du Parti communiste.
voilà autant de préoccupations dos plus
embarrassantes pour le gouvernement
Hitler qui subsisteront et s'aggraveront
pendant les vacances gouvernementales.
^_«+a«_<î
JAPON. Un complot fasciste pour tuer
le président du Conseil Okada a été décou-
vert à Tokto. La presse annonce que d'au-
tres complots auront lieu en raison de la
crise et de la tension nattonaliste.
midi, et l'inspecteur-gangster en picfita
pour placer une longue tirade sur sa
« probité ».
Tout ça, dit-il c'est la faute à Tardieu
qui s'est livré contre moi à une ouuipo-
gne impudente. Contre moi, r'.en que des
ragots et des calomnies.
On me reproche une misérable af-
faire de. tailleur antérieure de parieur?
années à l'affaire Staviski, dans le but
de me déshonorer.
Pardi 1 Bonny trouve naturel de se
faire payer des complets de chez le ton
faiseur en échange de son influence.
En liberté, comme Ghiappe
C'est assez courant, d'ailleurs; â la Sû-
reté générale et l'on comprend son éton-
nement de se voir inculpé pour un fait
aussi courant.
Ce fuit est d'ailleurs le seul qui lui soît
reproché. Le juge se garde bien d'évo-
quer le rôle de l'inspecteur-gangster dans
l'affaire Prince et dans le scandale Sta-
viski.
Instrument des hommes au pouvoir, le
gangster Bonny est suffisamment proté-
gé et détient trop de secrets pour que
des poursuites sérieuses soient engagées
contre lui.
Entré libre chez le juge, Bonny est
sorti libre, comme est libre Clnappe,,
complice et protecteur de Stavislci.
La rua Emiie-Paladilhe à Blanc-Mesnil, après un orage. H s'agit d'un lotis-
sement vendu avec viabilité. Lorsqu'il a plu, les habitants ont besoin d'une
barque pour rentrer chez eux 1
 l'aide des emprisonné^ Wtriclïë
UN APPEL DU SECOURS
ROUGE AUTRICHIEN
EN FAVEUR
DES 15.000 PRISONNIERS
POLITIQUES
L'Humanité d'hier a signalé le coin-
bat des 15.000 prisonniers politiques au-
trichiens, héros des barricades de fé-
vrier, qui ont déclaré la grève de la faim
le 15 juillet, jour anniversaire de l'in-
surrection de 1927.
Nos héroïques camarades luttent
contre leur détention, contre la mauvai-
se nourriture, les conditions infectes
dans lesquelles ils sont maintenus, l'ab-
sence de soins aux malades de plus en
plus nombreux.
Rappelons qu'en juin dernier, 400 pri-
sonniers firent déjà la grève de la faim.
Nos camarades autrichiens sont résolus
à lutter de toutes leurs forces.
Le Secours Rouge Autrichien lance un
pathétique appel aux travailleurs du
monde entier pour le soutien des em.
prisonnés d'Autriche.
Le S. 'R. d'Autriche demande d'élever
une puissante protestation contre les
assassins et bourreaux fascistes d'Au-
triche.
L'appel dit: « Pensez à l'héroïsme des
insurgés, pensez à Weisel. à Munichrei-
ter, à toits ceux qui sont tombés sous les
balles ou ont été ̃pendus aux gibets, à
tous ceux qui ont donné leur vie pour la
libération des travailleurs de sous le
joug sanglant de l'oppression capitalisa
te. Pensez aux femmes et aux enfants
des héros 1
« « Aidez-les! Soutenez les grévistes 1
« Envoyez des protestations de masse
au gouvernement de bourreaux et à ses
représentants P
« Exigez la libération des combattants
emprisonnés. »
4».
La scandaleuse détention
de deux avocats
L'Association juridique internationale a
l'impérieux devoir d'alerter l'opinion pu-
blique sur la situation de deux avocats
autrichiens le docteur Schoenhof, du
barreau de Vienne et le docteur Fischer,
du barreau de Saint-Pollen, détenus arbi-
trairement au camp de concentration de
Wollersdorf, près de Vienne.
Leur détention dure depuis février 1934
et M. Schoenhof reste en prison malgré
sa santé très précaire dont l'état s'ag-
grave de jour en jour.
Le gouvernement autrichien n'a pu et
ne pourra justifier par aucun motif va-
lable la détention de ces deux défenseurs
contre, lesquels aucune accusation pré-
cise n'est formulée.
Il résulte de l'enquête minutieuse faite
à Vienne par Mes Jaeglé, du barreau de
Strasbourg, et Hajje, du barreau de Pa-
ris, délégués par l'Association juridique
internationale que seules les opinions po-
litiques de Mra Fischer, membre du parti
socialiste, et Schoenhof, membre du Se-
cours rouge, et leurs plaidoiries pronon-
cées en faveur des accusés politiques, ont
pu motiver cette mesure illégale et ini-
que ayant pour but d'intimider le bar- 1
reau en frappant deux défenseurs connus
pour leur talent, leur conscience et leur
courage.
L'Association juridique internationale ]
appelle tous les travailleurs et toutes les
organisations à signifier au gouvernement
autrichien leur vigoureuse et pressante
protestation.
^»– i
Une émission radlotéSégraphEnue (
communiste clandestine -t 1
Vienne. (Par lettre.)"– Une émission
radio-télégraphique secrète communiste a
transmis un message, le mardi 3 et le
mercredi 4 juillet, â Vienne, entre 8 et
9 heures du soir, concernant la lutte que
soutiennent les locataires de Vienne, et
les événements d'Allemagne. Elle se ter-
minait par ces mots i
« Unissez-vous au Parti révolutionnaire
du prolétariat, venez à nous, grossissez
les rangs du Parti Communiste Renfor-
cez les scliutzbundlers révolutionnaires
Continuez à lutter pour les syndicats li-
bres qui travaillent sur une base révolu-
tionnaire 1 Unissez-vous plus étroitement 1
Forgez l'arme qui détruit le fascisme 1
Adhérez au Parti Communiste 1 Il n'y a 1
pas de temps à perdre. En avant, cama- 1
rades, sur la voie que Lénine a tracée 1
Vive le Parti Communiste 1 Vive l'unité
ouvrière révolutionnaire des ouvriers au-
trichiens Vivent les Soviets d'Autriche »
VIOLENTE EXPLOSION
A L'USINE DE DYNAMITE
DE PAULILLES
PRÈS DE PORT-VENDRES
Deux ouvriers tués
Trois blessés graves
Perpignan, 20 juillet. Une explosion
s'est produite à 2 h. 3Q, hier matin, dans
les ateliers de fabrication de nitroglycé-
rine, à l'usine de dynamite de Paulilles,
appartenant à la Société Nobel.
Quatre ouvriers se trouvaient dans le
local Luc, chef de chantier, âgé de 55
ans, de Paulilles, qui a été broyé For-
tuny, âgé de 35 ans, de Banyuls-sur-Mer,
qui a été déchiqueté Vidal et 'Muncho,
de Port-Vendres, qui ont été grièvement
blessés, ainsi que Michel, agent des pou-
dres, qui a été Messe a la tête par la
chute des matériaux en se portant au se-
cours de ses camarades.
Les rescapés ont pu faire le récit de
l'accident. Luc s'aperçut que le mélange
d'acide nitrique et de glycérine ne se fai-
sait pas dans des conditions normales et
donna l'alarme. Vidal et Muncho purent
atteindre la porte et sortir sur la falaise
où est construit l'atelier. Luc et Fortuny
s'engouffrèrent dans les abris souterrains.
mais trop tard. On a pu reconstituer
leurs corps avec des débris retrouvés. Luc
était un rescapé de la catastrophe de 1913
qui, dans la môme usine, fit huit morts.
L'explosion a été entendue de Perpignan,
à plus de 35 kilomètres de Paulilles, et
l'on croyait il un tremblement de terre.
La catastrophe a attiré sur les lieux les
populations de Cosprons, Port-Vendres et
Banyuls-sur-Mer, car la majorité du per-
sonnel de l'usine appartient il ces loca.
lités.
20 1 Rue du Temple Métro République
CHEZ
LATAL
COMPLET ^u 150
v~I SPORT
PANTALONS t^,ts 35
SUD M ES II DE deux
UII 1*1 JE I$U II JE ESSAYAGES
TISSU PURE LAINE Der£nfd "é
LA FASCISATION EN BELGIQUE
La Chambre belge
vote les pleins pouvoirs
au gouvernement
*♦«
Bruxelles, 20 juillet (.Humanité).
La discussion du projet de loi accor-
dant des pouvoirs spéciaux au gouver-
nement de Brocqueville s'est terminée
cet après-midi. La Chambre pro-fasciste
a approuvé le projet par 89 voix contre
77 (dont les socialistes, et «les commu-
nistes) et 7 abstentions.
Du discours du ministre des affaires
économiques, il ressort que le gouver-
nement va engager une violente offen-
sive 'contre les salaires et les condi-
tions de travail des ouvriers « Il faut
voir les réalités en face, dit-il, et ré-
duire les surproductions. » Il définit
le programme ainsi, en prenant l'exem-
ple de la Hollande, de l'Angleterre en-
tente de tous les groupements indus-
triels sous l'égide de son ministère.
Au cours de la discussion, notre ca-
marade Jacquemotte montra toutes les
atteintes aux droits et à la vie des ou-
vriers que contiennent les pleins pou-
voirs et souligna !e rôle de la Société
Générale, toute puissante en Belgique,
et dictant ses volontés. C'est pourquoi,
pour la lutte contre la fascisation par
les pleins pouvoirs, le parti commu-
niste belge a lancé son offre de front
unique au parti ouvrier.
Cependant, le leader du P.O.B., et
leader de la II0 Internationale, Emie
Vandervelde, dans son intervention, ne
fit que noter l' « appréhension de son
parti à l'égard du projet », Et il posa
la candidature du P.O.B. à l'exercice
iu pouvoir, sur la base du plan de Man,
Mais le congrès des jeunes gardes so-
îialistes, .comme la grève magnifique des
;extilës de Verviers, montrent que lés
travailleurs belges réalisent»-- tout *le
danger qui les menace, misère, fascisme
et guerre, et qu'ils sont décidés à com-
battre farouchement la bourgeoisie.
^«^«r-^
Les Jeunesses socialistes suisses
acceptent l'offre fie front unique
do Parti communiste
̃»̃ •
Alors, que le Comité directeur du parti
social-démocrate du canton de Zurich et
it la ville de Zurich n'ont pas encore ré-
oondu officiellement aux offres de front
unique faites par le Parti Communiste,
!es membres des Jeunesses socialistes 1
!'acceptent avec enthousiasme, par une
lettre qui vient d'être publiée.
L'affaire des vols
à l'arsenal de Toulon
L'audition des premiers témoins
Deux fondeurs mis hors de cause
Dans l'affaire des vols de métaux à
t'arsenal de Toulon, l'audition des té-
moins a commencé hier après-midi. Il y
a 36 témoins â entendre.
Le premier est l'inspecteur Blanc, qui
va parler pendant 4 heures. Il précise le
rôle joué par la bande des écumeurs et
par chacun des marins de la compagnie
de garde. '̃
Il se montre beaucoup moins sévère
pour les receleurs. Le procureur général
annonce d'ailleurs que l'accusation con-
tre les fondeurs Ridings et Brugnière est
abandonnée. Les écritures de Justet et
Lecat étaient régulières. Mais quant à
Astier, le policier le tient pour un recé-
leur notoire.
L'ingénieur Martin, sous-directeur de
l'artillerie navale, déclare que les
numéros relevés sur les pièces volées sont,
bien ceux portés sur les registres de la
marine.
mMWCollet, employé de la brocanteuse
Juramy, soutient que les pièces vendues
par sa patronne à M. Lecat n'ont pas été
soustraites à l'Etat. M. Lecat défend la
thèse contraire. Un vif incident éclate là-
dessus entre les avocats des deux par-
ties, et le président suspend l'audience.
>♦•»-<
AU MAROC
largesses
pour les hauts fonctionnaires,
Prélèvements
sur les traitements des petits
(Par lettre de Rabat). Voici quelques
faits qui illustrent bien la politique des
décrets-lois et leur application au Maroc.
Alors qu'on a prélevé sur nos traite-
ments et indemnités, à nous simples
agents, iO francs le 1er janvier, 90 francs
le 1er avril, B(t francs le lar juillet, l'ins-
pecteur général des P.T.T. a un traite-
ment de 200.000 francs I
Plus. L'inspecteur général directeur de
l'office des P. T. T. est âgé de 63 ans.
11 devait donc être atteint par les dé-
crets-lois. Mais par suite de plusieurs
voyages (aux frais du protectorat) il a
obtenu que, mis à la retraite en France,
il soit conservé au Maroc.
Tandis que les hauts fonctionnaires se
remplissent ainsi les poches, nous voyons
ici, à Rabat, les terrassiers marocains
obligés de peiner pour 5 francs par jour
du lever du soleil jusqu'à la nuit. Et
les ouvriers agricoles, sans être nourris,
touchent trois francs pour Une journée
interminable, dépassant souvent quinze 1
heures.,
Fin de coupe
La terreur en Bulgarie
PEUX CENTS ARRESTATIONS
DE COMMUNISTES A SOFi `
DES CENTAINES EN PROVINCE
La menace d'assassinat
plane sur nombre d'entre eux ̃
Le gouvernement militaire fasciste
de Sofia a commencé la terreur et les
arrestations du parti ouvrier et la sup-
pression de la presse légale ouvrière.
On nous annonce de Sofia que la se-
maine dernière, il y a eu plus de 200
arrestations dans la capitale, ainsi que `:
des arrestations en masse en province.
Quand on sait qu'à Sofia seulement
il y a une centaine de camarades qui c
vivent illégalement et qui, pour la plu-
part, sont condamnés à mort, on se'
rendra compte de la gravité de la si- 7
tuation et des assassinats qui peuvent
s'ensuivre.
On nous annonce aussi que tous les
camarades qui ont pu échapper aux ar-
restations ont quitté leur domicile et •̃̃;
vivent illégalement. v
C'est dans cette atmosphère de ter- <:
reur et d'extermination du mouvement
ouvrier que commence le procès contre
notre vaillant camarade Yonko Panoff,
secrétaire d'organisation du P.C. bulga-
re, procès sur lequel nous donnerons
de plus amples détails.
ï>_»-< ̃
Les 1 C. d'Espagne
proposent le front unique
aux Jeunesses socialistes
J I ̃« ̃ B .H
Madrid, 20 juillet. Les Jeunesses s
communistes d'Espagne ont proposé le
front commun aux Jeunesses socialistes.'
Le but de l'action commune serait la '̃;
lutte contre te fascisme et la guerre, Vob-
tention de la liberté pour la presse ou-
vriàre et révolutionnaire, l'organisation ̃'[
cl'une manifestation de masse pour le 1er
août, prochain céktre te guerre et le fas-
cisme.
,g>
« El Socialista » saisi
Madrid, 20 juillet, Ce matin, à 6 heur ̃̃'̃
res, la police s'est présentée dans les im-
primeries du journal El Socialista dont
elle a saisi tous les exemplaires.
fcWWWVWVWWWWWWWVWWI
PIEDS SANS CORS r
grâce a l'Emplâtre. FEUILLE DE SAULE (Wfltow Leaf)
«eul. remède capable de Protéger, Soulager tout en
détruisant cor et racine. 4.25 Toutes Pharmacies. :`
UNE PASSERELLE S'EFFONDRE
ABOIS-COLOMBES
̃ ̃«•
Deux ouvriers blessés =
Hier matin, vers 11 heures, six ouvriers
travaillaient, à Bois-Colombes à la
démolition do la passerelle des Aube-
pines qui traverse la voie du chemin de
îer. Les ouvriers sciaient les poutres
métalliques de la passerelle, mais les .-̃
deux piliers avaient été descellés pendant <̃̃
les travaux de voirie. La passerelle se
rompit soudain en son milieu et s'écrouia
au sol^ entrainant avec elle les ouvriers.
Deux d'entre eux furent blessés Henri
Giraud, 71, rue Saint-Léger, à Saint-
Germain, et François Démonté, 22, rue .'̃̃̃̃'
Matois, à Paris.
Ils sont atteints de contusions aux
genoux et au thorax et se plaignent de r
douleurs internes, mais leur état n'inspire
pas d'inquiétude.
^04.»^
A Argenteuil
un chômeur s'est pendu
-i..
(D'un correspondant' ouvrier.)
L'ouvrier chinois Tche'ng, demeurant
64, rue de la Voie-deâ-Bancs, a Argen-
teuil, s'est pendu le 18 juillet, à 11 heu-
res du soir.
Il travaillait au retordage de la soie ar- ̃
tificielle, et à la suite du travail de nuit :“̃.
trop pénible il tomba malade. Il ne put >
se soigner, ne touchant qu'un salaire de
2 Ir. 75 de l'heure, et il y 3 mois il fut
licencié de l'usine où il était occupé.
Sans motif, la liolice lui retira sa carte
d'identité. Tcheng ne pouvait manger a
sa faim, sa maladie s'aggrava de jour en ̃;
jour. A bout de forces, il s'est tué.
Les ouvriers chinois sauront s'unir à ̃
'leurs frères de travail de toutes nationa- ':̃
lités, pour leurs revendications, contre
la répression du patronat et de la police.
Les ouvriers français s'uniront à leurs >
frères immigrés. M
^b-h^-ç
DANS LES T. C. R. P. f
Les flics menacent les usagers
et refusent de payer leur place
Le 17 juillet, l'autobus de la ligne 52,
Opéra-Cimetière de Pantin, est parti de é
l'Opéra à 0 h. 5 avec C flics sur la plate- .̃
forme. Au carrefour Lafayette-Louis-Blanc,
il en est monte 5, autres. Aucun d'eux n'a
payé sa place.
Les voyageurs, incommodés par ce nom-
bre de flics, élevèrent une protestation qui ̃'̃'
n'eut pas le don de leur plaire, et, se sen- ̃̃
tant en nombre. ils provoquèrent les 'voya-
geurs. Ils menacèrent une femme en lui
montrant leur grosse pointure de chaussu-
tes, Allons-nous être longtemps incommodés
en payant notre place sur les autobus de la ̃̃
S.T.C.R.P. par les élèves de Chiappe.
Un groupe de voyageurs de la ligne' 52..
L'HUMANITK .«s
m â
LE DISCOURS DE STANLEY BALDWIN
Locarno de l'Est
et surarmements
LE surarmement britannique est com-
mencé depuis plusieurs mois déjà.
Nous avons même eu l'occasion de
noter qu'il constituait l'un des faits mar-
quants de la situation internationale.
Mais depuis avant-hier, le gouverne-
ment de Londres a donné à cette course
aux armements un sceau, officiel.
Parlant aux Communes, M. Baldwin
qui remplace Ramsay Macdonald, a ré-
vélé jeudi le nouveau programme de
défense aérienne de la Grande-Breta-
gne D'ici cinq années, 41 nouvelles
escadrilles représentant 450 nouveaux
appareils vont être construites. La dé-
fense métropolitaine, 'assurée aujour-
d'hui par 480 avions, sera presque dou-
blée. Le plan Baldwin adjoint 460
avions de première ligne aux forces de
combat anglaises qui sont. actuellement
de 840 unités,
Tandis que St. Baldwin faisait con-
naître les détails de ce projet à la
Chambre des Communes, Lord London-
derry annonçait à la Chambre des Pairs
qu'un grand débat sur la défense aé-
rienne viendrait devant elle tout prochai-
nement. le 30 juillet sans doute.
Le Premier intérimaire a accompagné
sa communication aux parlementaires
d'un commentaire sec comme un coup
de trique. Il a dit
« Nous sommes arrivés à Ja conclu-
sion que nous ne pouvons plus retarder
davantage l'application des mesures qui,
au cours des quelques années prochaines,
porteront nos forces aériennes à un ni-
veau plus étroitement semblable à celui
des forces aériennes de nos plus proches
voisins. »
Quelles circonstances ont amené le
cabinet britannique à cette conclusion
dont il est à peine besoin de souligner
la gravité ?
Tout d'abord, l'échec patent de cette
politique impériale amorcée par les ac-
cords d'Ottawa et dont l'exemple avait
semblé séduire un moment les ministres
des colonies de chez nous. La politiaue
d'Ottawa qui impliquait l'union plus
intime de la métropole et des colonies
et .le détachement de l'Angleterre du
continent, cette politique a échoué et
Londres en mesure à ses dépens les ef-
froyables conséquences commerciales.
D'autre part, les conditions de la
guerre moderne bousculent les positions
politiques traditionnelles. L'Angleterre
n'est plus une île depuis que des oiseaux
d'acier sillonnent le ciel. La maîtrise
des mers ne garantit plus sa sécurité.
Bien plus, c'est sur le continent que
doivent être établies les premières bases
de défense antiaériennes de l'Angle-
terre.
Ces préoccupations ne sont pas étran-
gères à certaines réactions récentes de
l'a Grande-Bretagne, et elles ont inspiré
très fortement le discours de Stanley
Baldwin
Mais voici qui est smgulièremen£'~ïn=~
quiétant Toute la presse française ap-
plaudit au surarmement britannique.
Pertinax sermonne les ministres anglais
qui eurent l'imprudence d'attendre huit
années avant de recourir aux déci-
sions annoncées par Baldwin. Un autre
écrit « 'Par l'augmentation de sa flotte
aérienne, l'Angleterre donne son adhé-
sion aux thèses françaises. »
Quel aveu terrible Il est donc bien
vrai que la thèse française c'est le
surarmement général. Et se conformer
aux thèses françaises c'est s'armer jus-
qu'aux dents.
Nous avions accusé les auteurs de la
note du; 1 avril de pousser au tombeau
la Conférence de Genève. Notre accu-
sation n'était hélas que trop fondée. Et
ce qui est grave, c'est que la France de
Une barque chavire
deux pêcheurs
sont noyés
*+~- -̃
Br.est,. 20 juillet. Deux marins pê-
cheurs de Landéda, François Apprioual
et Jean-Marie Guiziou, relevaient leurs fi-
lets lorsque leur barque chavira. Les deux
pêcheurs furent précipités à la mer et
coulèrent à pic. Ce n est que quelques
heures plus tara que l'on retrouva leurs
cadavres. Ce triste -accident a fait neuf
orphe.lins..
.s~ca~
Une chute de 12 mètres
̃♦•
Avignon, 20 juillet. Tombant d'un écha-
faudage, d'une hauteur de 12 mètres, M.
Denis Blanc, âgé de 18 ans, ouvrier maçon,
s'est fracturé la colonne vertébrale et a
succombé peu après.
->-»+«»--<
(Quatre ouvriers électrocutés
en Italie
̃̃ r>i
Rome, 20 Juillet A Passo Cïiovio, près.
de Bolzano, pendant que des ouvriers répa-
raient une ligne téléphonique, celle-ci est
entrée en contact avec des fus électriques,
causant la mort de trois ouvriers et eu bles-
sant grièvement un autre.
-•♦•– ç
Suicide d'une septuagénaire
̃̃̃̃̃̃ .U^. :̃
Beauvais, S2O juillet. Une proprlÉtaire
de Courcelles-les-Glsors, Mme Veuve Béren.
ger, 69 ans, inconsolable de la mort de son.
mari, s'est rendue dans sa cave où elle
s'est tranché le poignet gauche avec une
serpe. Elle a succombé.
j^m^m^ i
Cycliste tué par une auto
.«»»
Charolles, 20 juillet. • M. François Mo-
ron, âgé de 66 ans, cultivateur à Pourlans,
qui regagnait son domicile à bicyclette, a
été renversé et tué par l'automobile de, M.
Pierre Livy, âgé de 22 ans, voyageur de
commerce à Strasbourg.. 17, avenue de la
Liberté.
>-•♦" £-
En U.R.S.S. à Peterhof
la foudre tue six personnes
•♦«
Moscou, 20 juillet. De l'Agence
Tass A Peterhof, dans la soirée du 18
juillet, au cours d'un violent orage, six
personnes ont été tuées, six grièvement
blessées et dix autres légèrement brûlées
par la foudre.
̃ _>_+.
Nouvelle panne d'électricité
Au cours de la nuit dernière, entre 11 heu-
res et 3 heures du matin, le quartier de
Montparnasse a été plongé dans les ténè-
bres. Une nouvelle panne d'électricité s'é-
mit orûdoite.,
M. Barthou a réussi à associer à son
mauvais coup l'Angleterre de Baldwin.
Or, il faut y insister fortement, le
projet de Locarno de l'Est proposé par
Litvinov, accepté par la France, toléré
par l'Angleterre, a précisément pour
objet de prévenir et d'interdire les déci-
sions comme celles que vient de prendre
le Cabinet de Londres. Le projet de
Locarno de l'Est a pour but, dans l'es-
prit- de ses initiateurs soviétiques, de
permettre certaines réductions d'arme-
ments en supprimant quelques-uns des
obstacles qui s'opposent à ces réduc-
tions.
Les diplomates capitalistes prétendent
tirer de cette négociation des consé-
quences bien différentes. La négociation
du Pacte de l'Est s'accompagne en
France des préparatifs de guerre meur-
triers. Elle s'accompagne en Angleterre
cte mesures de surarmement.
Qu'est-ce à dire ? Même lorsque
convaincue et forcée par les événements,
une puissance capitaliste appuie tel ou
tel effort de l'Etat prolétarien, ils pour-
suivent l'un et l'autre des objectifs dif-
férents. La première s'inspire des be-
soins de son hégémonie, de la sauve-
garde de sa primauté. L'autre se préoc-
cupe des nécessités du maintien de la
paix entre les peuples.
Quand la France dit Locarno de
l'Est, cela signifie Encerclement de
l'Allemagne et surarmement,
Quand l'U.R.S S. dit Locarno de
l'Est, cela veut dire Assistance mu-
tuelle, et possibilité des réductions d'ar-
mements.
Gabriel PERI.
̃ >-&+<&-<
Les Eîats-lMs
préparent le théâtre de la guerre
aux Aféoufiennes
!«̃ »»̃ .t.»
L'Angleterre, la France, l'Italie, le
Japon poussent à tond le renforcement
de leur flotte aérienne. Les Etats-Unis
font de même, mais ils organisent aussi
avec célérité Je théâtre où ils désirent
que se déroute le conflit du Pacifique
l'Alaska et les îles Aléoutiennes.
Dix avions de bombardement for-
mant un escadron de corps d'armée ont
pris hier leur vol, de Bolling à Field, à
destination de l'Alaska et retour, soit
une distance totale de près de 13.000
kilomètres.
Outre la base principale de Fair-
banks, les aviateurs établiront trois
bases temporaires. Ils feront des expé-
riences photographiques et des pa-
trouilles.
La signification de ce raid est très
grande. Nous avons déjà expliqué, dans
ces colonnes que le Japon veut que la
guerre qui se prépare dans le Pacifique
ait lieu près de ces îles où sont ses
bases navales et aériennes.
Les Etats-Unis redoutent cette éven-
tualité ils sont en effet à 4.000 kilo-
mètres de ce théâtre possible des hos-
tilités. Aussi cherchent-ils à organiser
toute une ligne de bases navales et aé-
riennes sur la côte de -l'Alaska et dans
la chaîne des îles Aléoutiennes afin de
"laire-que- les- hostilités se déroulent dans
,ces parages. Le raid des dix avions- .de
bombardement doit servir à éprouver
les appareils de grand raid, à recon-
naître la route aérienne, à établir des
aérodromes aux points nécessaires de
cette route et des bases répondant aux
plans des départements de la guerre et
de !a marine.
D'autre part, le renforcement de la
flotte aérienne américaine est poursui-
vi fiévreusement. Un rapport de ~ja
commission spéciale de l'aviation « cons.
tate l'insuffisance des avions de chasse
et, recommande leur construction ainsi
que celle d'avions de combat et de re-
connaissance. » II estime que, malgré
le nombre d'avions supérieur des Etats-
Unis, l'aviation américaine de combat
est légèrement inférieure à ce'le du Ja-
pon et égale à celle de l'Angleterre.
ï^+q^ r- v
AUTRICHE. Les attentats, hitlériens à
la bombe et la dynamite se multiplient.
A Innsbruck (Tyral) la gare d'un lunicu-
Jalre a été détruite.
Aux assises du Rhône
ROGER BOIVERT R~E
QUI TUA SA ME
EST CONDAMNÉ
AUX TRAVAUX FORCÉS A PERPÉTUITÉ
',1
Roger Boivert, âgé de 30 ans, qui tua,
le 24 octobre 1933, sa mère, mercière à
Lyon, cours Suchet, comparaissait hier
devant les assises du Rhône.
Il s'était introduit la nuit dans la mer-
cerie pour voler. Sa mère, réveillée par
le bruit, alluma l'électricité et reconnut
son lils. Boivert se précipita sur elle, la
fraupa à ccups de bâton et ensuite lu
bâiillonna. Puis, s'étant emparé de l'ar-
gent qu'il cherchait, il s'en alla, laissant
sa mère évanouie. La pauvre femme suc-
ccinba par asphyxie. Le parricide fut
arrêté la semaine suivante à Paris.
Le président des assises retrace les an-
técédents de Roger Boivert. Celui-ci tra-
vailla pendant 10 ans dans une banque.
Marié en 1927, père d'un enfant, Boi-
vert vint à Paris, où, dit le président,
il reçut de l'argent d'une femme, ce que
Boivert conteste.
On en vient à la 'Scène du meurtre.
L'accusé déclare qu'il était affolé. Il bâil-
lonna sa mère pour l'empêcher de crier,
mais déclare qu'il ne pensait pas que le
bâillon, une lingerie fine, l'empêcherait
complètement de respirer. « Je n'ai pas
voulu la tuer » murmure-t-il. 1
On entend un petit nombre de té-
moins, dont la femme de l'accusé. Un
ancien chef de service de la banque qui
employa. Boivert déclare que celui-ci était
un bon employé.
Après ta plaidoirie de Me Claude Petit,
le jury, ayant délibéré pendant une. de-
mi-heure, revient avec un verdict affir-
matif sur toutes les questions, tout en
accordant les circonstances atténuantes.
Roger Boivert est condamné aux tra-
vaux forcés à perpétuité.
S^a^o^ç
Paul Lévy est condamné
à six mois de prison
Inculpé pour recel dans l'affaire Sta-
viski, Paul Lévy, directeur à'Aux Ecou-
tes et du journal fasciste Le Rempart,
avait adressé une lettre injurieuse au
garde des Sceaux Chéron. Celui-ci se fâ-
cha et fit poursuvre Paul Lévy pour ou-
trages à magistrat.
La 13e Chambre a condamné hier Paul
Lévy à six mois de prison,
^n*m^< '̃
,Un enfant déchiqueté
Tours M juillet. A Civray-sur-Cher (In-
dre-et-Loire), le jeune Jean Crocheton, trel-
le ans, s'amusait avec une fusée d'obus,
Quand l'engin éclata subitement. L'enfant
a été littéralement déchiqueté^
« Economie dirigée »
et lutte de classe
LA GRÈVE
DES DOCKERS
DU PACIFIQUE
C~NT'I NlDE
CONTINUE
̃ ̃»«
(SUITE DE LA PREMIERE PAGE)
Il est question de condamner les ou-
vriers arrêtés la déportation comme
indésirables.
Voilà donc qui éclaire d'une lumière
plus vive les importums événements
d'Amérique la grève des dockers con-
tinue après deux mois et demi de ba-
taille. La- grève générale de solidarité
de San-Francïsco a été sapée par les
réformistes; tout est mis en œuvre pour
empocher les ouyriers révolutionnaires
de prendre la direction 'des grèves.
la fin de la. grève générale de
San-Francisco ne brisera point la vague
de grève qui déferle, toujours plus vio-
lente sur les Etats-Unis. Partie de la
masse, elle a donné un élan nouveau
ù la lutte révolutionnaire d'Amérique.
Le ministre du Travail publie une sta-
tistique d'où il résulte que la vague de
grèves actuelle est la plus forte au cours
des douze dernières années. Pendant les
quatre premiers mois de l'année cou-
rante,- on a compté 420 grèves, avec
319.654 participants, tandis que pendant
Le général JOHNSON
dictateur à la faillite de I' « écono-
mie dirigée »
la même période de l'année dernière, il
n'y a eu que 29S grèves, avec 96.515
participants.
Des nombreuses luttes de grèves de la
semaine dernière, qui non seulement ont
englobé toute une série de branches
d'industrie, mais ont été menées aussi
par des ouvriers agricoles, dont la com-
bativité a déclenche de graves conflits,
souvent sanglants, la grève des dockers
et des marins de San-Franscisco a mené
à une aggravation inouïe de la lutte
de classes.
Et le chômage; augmente au pays de
l'« économie dirigée ».
Des statistiques émanant de 103,778
établissements dndiquent que, pendant le
mois de juin, 119.000 ouvriers ont été
réduits au chômage.
Les travailleurs américains vont vers
de grandes batailles de classe.
-«©-
Violente bagarre à Seattle
Seallle (wash), 20 juillet. Le
chef de la police ayant démissionné, à la
suite d'un engagement entre les policiers
et 1.500 dockers en grève, le maire de
Seattle, Smith, a pris personnellement le
commandement des forces de police.
Avec 300 policiers, munis de bombes
lacrymogènes de bombes vomitives et de
bâtons, il a attaque 2.000 dockers. Cepen^
dant,,presque tous les combattants ont
été" affectés "par les gaz, car les grévistes
renvoyaient les bombes sur les policiers
avant qu'elles n'aient éclaté.
^-W+OB-^
Manifestations antihitlériennes
victorieuses au Brésil
»♦»_
Sao Paulo, 20 juilet. Au cours de la
première représentation d'un film de pro-
pagande national-socialiste intitulé « Jeu-
nesse héroïque », le public a manifesté
en huant Hitler et le régime nazi. La po-
lice a procédé à plusieurs arrestations.
Le directeur du cinéma a retiré le film.
Santos, 19 juillet. La foule a mani-
festé pour exiger des banques alleman-
des le retrait du pavillon à croix gam-
mée.
Ces emblèmes abhorrés n'ayant pas été
retirés^ la foule a arraché l'un des dra-
du programme.
l'inspecteur gangster iony
était cSiarié de « missions politiques spéciales »
et vivait sur les i®M§ secrets
GH=!I3!=]EI ̃
Inculpé de corruption de fonctionnaire, il est toujours en liberté
et l'on ne perquisitionne chez lui que pour la forme 1
L'inspecteur-gangster Bonny a été, hier,
longuement interrogé. Après avoir été
chargé de « faire toute la lumière », voi-
ci Eohy aujourd'hui inculpé.
Dès les premiers jours de l'enquête sur
le scandale Staviski, nous avons dénoncé
ce Bonny, homme à tout faire du mi-
nistère de l'intérieur. Son rôle dans l'af-
faire Staviski, comme dans l'affaire Prin-
ce, consista à brouiller les pistes pour
tenter de sauver ministres et parlemen-
taires compromis dans le scandale.
Bonny est inculpé de corruption de
fonctionnaires.
« Je vivais sur les fonds secrets »
Avant que rinspec.te.ur.-gang.ster ne soit
interrogé sur le fond, une perquisition a
été opérée a son domicile, où l'inculpé
vivait fastueusement.
La comédie des perquisitions continue
Qu'espérait-on trouver ? des papiers,
des documents ?. il est certain que
Bonny est Un policier trop averti pour
avoir laissé traîner des pièces compro-
mettantes.
Aucun document, en effet, ne fut saisi,
et pour cause. Et de retour au Palais, le
juge Normand interrogea Bonny sur ses
moyens d'existence.
J'ai remarqué, lui dit-il, que vous
aviez un train de vie assez considéra-
ble. Dans votre appartement, il y a des
tapis, des meubles j,uxueux, des objets
d'art. Quelles sont vos ressources ? 7
Et Bonny d'expliquer qu'il gagne 8.200
francs par mois
Mais à ce traitement fixe, ajoute-t-il,
il faut ajouter des récompenses pour mis-
sions politiques spéciales prélevées sur les
fonds secrets et qui forment un chiffre
imposant dont je puis vous donner le
détail,
Ainsi, le gangster-policier vivait r>ur les
fonds secrets. Il, était chargé de
« missions politiques 'spéciales » par l'in-
térieur.
Quelles missions politiques spéciales î
des missions du genre de celles dont il
̃ fut chargé dans l'affaire Staviski
brouiller les pistes ? ou bien quelques au-
tres missions consistant au rôle de pro-
l vocateur contre les organisations révolu-
tionnaires î. là-dessus, Bonny se mon-
tre discret et ne mangera pas le morceau.
De même, il se garde bien d'indiquer
que ces missions lui- furent sans aucun
doute confiées sous le règne de Chau-
temps comme sous celui de Tardieu ou
de Laval.
•t Bonny honnête homme
L'interrogatoire se poursuivit l'après-
MALGRÉ LA RÉPRESSION
L'organisation
du Parti communiste
allemand
s'élargit sans cesse
..»-.
Deux camarades assassinés en Silésie
Quarante-neuf communistes ont été
condamnés par le tribunal de Crefeld à
des peines d'emprisonnement variant de
un à deux ans. Trois autres ont été
condamnés respectivement à deux ans
de réclusion.
La Chambre pénale de Stettin a con-
damné l'ouvrier Czerwanski à deux ans
de prison pour avoir essayé de refor-
mer une section du Parti communiste
allemand. Le tribunal a considéré com-
me circonstance aggravante le fait que
le camarade Czerwanski a continué son
activité « criminelle », même après avoir
fait un séjour prolongé dans un camp
de concentration.
Le tribunal supérieur de Cassel a
condamné l'ouvrier Schmidt, d'Erfurt
(en Thuringe), à 2 ans et 9 mois de pé-
nitencier, pour avoir voulu former de
nouvelles organisations communistes; les
ouvriers Mœser, Moke et Schaefer, cha-
cun à 2 ans de prison, trois autres in-
culpés chacun à 6 mois de prison, tous
pour le même motif.
En même temps, sous la même incul-
pation, plusieurs ouvriers de Cassel ont
comparu devant la Chambre pénale de
cette ville. Le camarade Merle se vit
condamner à 3 ans de pénitencier. Ses
co-taoulpés Franke et Market à 2 ans,
et un autre à 1 ans et 3 mois de prison.
Ces condamnations en quatre régions
différentes du Reich en Rhénanie
en Poméranie, en Thuringe ,et dans le
pays de Hesse montrent que notre
héroïque Parti communiste frère, mai-
gré les coups dont le frappe le fascis-
me, continue son activité, plus, l'élar-
git.
Deux communistes
tués à Laradeshuî le 30 juin
Nous apprenons de nouveaux détails
sur le massacre du 30 juin, oui fut par-
ticulièrement sanglant en Silésie.
A LanSeshui, deux communistes ont
ete assassinés « au cours d'une tenta-
tive d'évasion. »
A Breslau, fut tué, entre autres, le
frère de Heines. Or, on.sait maintenant
que cet homme commandait la section
de choc des S. A., qui avait pour mis-
sion d'arrêter, la nuit, des ouvriers dans
leurs logements et de les entraîner à la
Maison Brune, où ils étaient torturés
en présence de l'assassin Edmtuid Hei-
nes,
*$»
Des tracts antifascistes
sur 4 torpilleurs allemands
Les 13, li et 15 juillet, quatre torpilleurs
allemands étaient en visite à Copenhague.
Les marins révolutionnaires du Dane-
mark ont distribué des tracts sous forme
de souhaits de bienvenue, aux marins des
torpilleurs.
Ils y appellent à la lutte contre le fas-
cisme, pour la libération de Thaelmann et
contre la guerre impérialiste, en rappe-
lant les glorieuses traditions des marins
insurgés de Kiel et de Wilhelmshafen.
Hitler et son gouvernement
en vacances
Le chancelier Hitler a quitté hier Ber-
lin pour Munich. Il ira sans doute se
reposer dans sa propriété de Berchtes-
gadeh. ̃ ̃
Les autres membres 'du gouvernement
quitteront sans doute aussi ̃prochaïn'ê-
ment la capitale.
Les vacances' gouvernementales dure-
ront vraisemblablement jusqu'au congrès
du parti national-socialiste qui se tiendra
a Nuremberg dans les premiers jours de
septembre et pour lequel de grands pré-
paratifs sont faits.
Les vacances ne sauront guère voiler
ou aplanir les grandes difficultés à l'in-
térieur du cabinet. La réorganisation des
sections d'assaut, les difficultés économi-
ques, les rapports entre le parti nazi et la
Reiohswehr, le rôle du vice-chancelier von
Papen, la crainte du Parti communiste.
voilà autant de préoccupations dos plus
embarrassantes pour le gouvernement
Hitler qui subsisteront et s'aggraveront
pendant les vacances gouvernementales.
^_«+a«_<î
JAPON. Un complot fasciste pour tuer
le président du Conseil Okada a été décou-
vert à Tokto. La presse annonce que d'au-
tres complots auront lieu en raison de la
crise et de la tension nattonaliste.
midi, et l'inspecteur-gangster en picfita
pour placer une longue tirade sur sa
« probité ».
Tout ça, dit-il c'est la faute à Tardieu
qui s'est livré contre moi à une ouuipo-
gne impudente. Contre moi, r'.en que des
ragots et des calomnies.
On me reproche une misérable af-
faire de. tailleur antérieure de parieur?
années à l'affaire Staviski, dans le but
de me déshonorer.
Pardi 1 Bonny trouve naturel de se
faire payer des complets de chez le ton
faiseur en échange de son influence.
En liberté, comme Ghiappe
C'est assez courant, d'ailleurs; â la Sû-
reté générale et l'on comprend son éton-
nement de se voir inculpé pour un fait
aussi courant.
Ce fuit est d'ailleurs le seul qui lui soît
reproché. Le juge se garde bien d'évo-
quer le rôle de l'inspecteur-gangster dans
l'affaire Prince et dans le scandale Sta-
viski.
Instrument des hommes au pouvoir, le
gangster Bonny est suffisamment proté-
gé et détient trop de secrets pour que
des poursuites sérieuses soient engagées
contre lui.
Entré libre chez le juge, Bonny est
sorti libre, comme est libre Clnappe,,
complice et protecteur de Stavislci.
La rua Emiie-Paladilhe à Blanc-Mesnil, après un orage. H s'agit d'un lotis-
sement vendu avec viabilité. Lorsqu'il a plu, les habitants ont besoin d'une
barque pour rentrer chez eux 1
 l'aide des emprisonné^ Wtriclïë
UN APPEL DU SECOURS
ROUGE AUTRICHIEN
EN FAVEUR
DES 15.000 PRISONNIERS
POLITIQUES
L'Humanité d'hier a signalé le coin-
bat des 15.000 prisonniers politiques au-
trichiens, héros des barricades de fé-
vrier, qui ont déclaré la grève de la faim
le 15 juillet, jour anniversaire de l'in-
surrection de 1927.
Nos héroïques camarades luttent
contre leur détention, contre la mauvai-
se nourriture, les conditions infectes
dans lesquelles ils sont maintenus, l'ab-
sence de soins aux malades de plus en
plus nombreux.
Rappelons qu'en juin dernier, 400 pri-
sonniers firent déjà la grève de la faim.
Nos camarades autrichiens sont résolus
à lutter de toutes leurs forces.
Le Secours Rouge Autrichien lance un
pathétique appel aux travailleurs du
monde entier pour le soutien des em.
prisonnés d'Autriche.
Le S. 'R. d'Autriche demande d'élever
une puissante protestation contre les
assassins et bourreaux fascistes d'Au-
triche.
L'appel dit: « Pensez à l'héroïsme des
insurgés, pensez à Weisel. à Munichrei-
ter, à toits ceux qui sont tombés sous les
balles ou ont été ̃pendus aux gibets, à
tous ceux qui ont donné leur vie pour la
libération des travailleurs de sous le
joug sanglant de l'oppression capitalisa
te. Pensez aux femmes et aux enfants
des héros 1
« « Aidez-les! Soutenez les grévistes 1
« Envoyez des protestations de masse
au gouvernement de bourreaux et à ses
représentants P
« Exigez la libération des combattants
emprisonnés. »
4».
La scandaleuse détention
de deux avocats
L'Association juridique internationale a
l'impérieux devoir d'alerter l'opinion pu-
blique sur la situation de deux avocats
autrichiens le docteur Schoenhof, du
barreau de Vienne et le docteur Fischer,
du barreau de Saint-Pollen, détenus arbi-
trairement au camp de concentration de
Wollersdorf, près de Vienne.
Leur détention dure depuis février 1934
et M. Schoenhof reste en prison malgré
sa santé très précaire dont l'état s'ag-
grave de jour en jour.
Le gouvernement autrichien n'a pu et
ne pourra justifier par aucun motif va-
lable la détention de ces deux défenseurs
contre, lesquels aucune accusation pré-
cise n'est formulée.
Il résulte de l'enquête minutieuse faite
à Vienne par Mes Jaeglé, du barreau de
Strasbourg, et Hajje, du barreau de Pa-
ris, délégués par l'Association juridique
internationale que seules les opinions po-
litiques de Mra Fischer, membre du parti
socialiste, et Schoenhof, membre du Se-
cours rouge, et leurs plaidoiries pronon-
cées en faveur des accusés politiques, ont
pu motiver cette mesure illégale et ini-
que ayant pour but d'intimider le bar- 1
reau en frappant deux défenseurs connus
pour leur talent, leur conscience et leur
courage.
L'Association juridique internationale ]
appelle tous les travailleurs et toutes les
organisations à signifier au gouvernement
autrichien leur vigoureuse et pressante
protestation.
^»– i
Une émission radlotéSégraphEnue (
communiste clandestine -t 1
Vienne. (Par lettre.)"– Une émission
radio-télégraphique secrète communiste a
transmis un message, le mardi 3 et le
mercredi 4 juillet, â Vienne, entre 8 et
9 heures du soir, concernant la lutte que
soutiennent les locataires de Vienne, et
les événements d'Allemagne. Elle se ter-
minait par ces mots i
« Unissez-vous au Parti révolutionnaire
du prolétariat, venez à nous, grossissez
les rangs du Parti Communiste Renfor-
cez les scliutzbundlers révolutionnaires
Continuez à lutter pour les syndicats li-
bres qui travaillent sur une base révolu-
tionnaire 1 Unissez-vous plus étroitement 1
Forgez l'arme qui détruit le fascisme 1
Adhérez au Parti Communiste 1 Il n'y a 1
pas de temps à perdre. En avant, cama- 1
rades, sur la voie que Lénine a tracée 1
Vive le Parti Communiste 1 Vive l'unité
ouvrière révolutionnaire des ouvriers au-
trichiens Vivent les Soviets d'Autriche »
VIOLENTE EXPLOSION
A L'USINE DE DYNAMITE
DE PAULILLES
PRÈS DE PORT-VENDRES
Deux ouvriers tués
Trois blessés graves
Perpignan, 20 juillet. Une explosion
s'est produite à 2 h. 3Q, hier matin, dans
les ateliers de fabrication de nitroglycé-
rine, à l'usine de dynamite de Paulilles,
appartenant à la Société Nobel.
Quatre ouvriers se trouvaient dans le
local Luc, chef de chantier, âgé de 55
ans, de Paulilles, qui a été broyé For-
tuny, âgé de 35 ans, de Banyuls-sur-Mer,
qui a été déchiqueté Vidal et 'Muncho,
de Port-Vendres, qui ont été grièvement
blessés, ainsi que Michel, agent des pou-
dres, qui a été Messe a la tête par la
chute des matériaux en se portant au se-
cours de ses camarades.
Les rescapés ont pu faire le récit de
l'accident. Luc s'aperçut que le mélange
d'acide nitrique et de glycérine ne se fai-
sait pas dans des conditions normales et
donna l'alarme. Vidal et Muncho purent
atteindre la porte et sortir sur la falaise
où est construit l'atelier. Luc et Fortuny
s'engouffrèrent dans les abris souterrains.
mais trop tard. On a pu reconstituer
leurs corps avec des débris retrouvés. Luc
était un rescapé de la catastrophe de 1913
qui, dans la môme usine, fit huit morts.
L'explosion a été entendue de Perpignan,
à plus de 35 kilomètres de Paulilles, et
l'on croyait il un tremblement de terre.
La catastrophe a attiré sur les lieux les
populations de Cosprons, Port-Vendres et
Banyuls-sur-Mer, car la majorité du per-
sonnel de l'usine appartient il ces loca.
lités.
20 1 Rue du Temple Métro République
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TISSU PURE LAINE Der£nfd "é
LA FASCISATION EN BELGIQUE
La Chambre belge
vote les pleins pouvoirs
au gouvernement
*♦«
Bruxelles, 20 juillet (.Humanité).
La discussion du projet de loi accor-
dant des pouvoirs spéciaux au gouver-
nement de Brocqueville s'est terminée
cet après-midi. La Chambre pro-fasciste
a approuvé le projet par 89 voix contre
77 (dont les socialistes, et «les commu-
nistes) et 7 abstentions.
Du discours du ministre des affaires
économiques, il ressort que le gouver-
nement va engager une violente offen-
sive 'contre les salaires et les condi-
tions de travail des ouvriers « Il faut
voir les réalités en face, dit-il, et ré-
duire les surproductions. » Il définit
le programme ainsi, en prenant l'exem-
ple de la Hollande, de l'Angleterre en-
tente de tous les groupements indus-
triels sous l'égide de son ministère.
Au cours de la discussion, notre ca-
marade Jacquemotte montra toutes les
atteintes aux droits et à la vie des ou-
vriers que contiennent les pleins pou-
voirs et souligna !e rôle de la Société
Générale, toute puissante en Belgique,
et dictant ses volontés. C'est pourquoi,
pour la lutte contre la fascisation par
les pleins pouvoirs, le parti commu-
niste belge a lancé son offre de front
unique au parti ouvrier.
Cependant, le leader du P.O.B., et
leader de la II0 Internationale, Emie
Vandervelde, dans son intervention, ne
fit que noter l' « appréhension de son
parti à l'égard du projet », Et il posa
la candidature du P.O.B. à l'exercice
iu pouvoir, sur la base du plan de Man,
Mais le congrès des jeunes gardes so-
îialistes, .comme la grève magnifique des
;extilës de Verviers, montrent que lés
travailleurs belges réalisent»-- tout *le
danger qui les menace, misère, fascisme
et guerre, et qu'ils sont décidés à com-
battre farouchement la bourgeoisie.
^«^«r-^
Les Jeunesses socialistes suisses
acceptent l'offre fie front unique
do Parti communiste
̃»̃ •
Alors, que le Comité directeur du parti
social-démocrate du canton de Zurich et
it la ville de Zurich n'ont pas encore ré-
oondu officiellement aux offres de front
unique faites par le Parti Communiste,
!es membres des Jeunesses socialistes 1
!'acceptent avec enthousiasme, par une
lettre qui vient d'être publiée.
L'affaire des vols
à l'arsenal de Toulon
L'audition des premiers témoins
Deux fondeurs mis hors de cause
Dans l'affaire des vols de métaux à
t'arsenal de Toulon, l'audition des té-
moins a commencé hier après-midi. Il y
a 36 témoins â entendre.
Le premier est l'inspecteur Blanc, qui
va parler pendant 4 heures. Il précise le
rôle joué par la bande des écumeurs et
par chacun des marins de la compagnie
de garde. '̃
Il se montre beaucoup moins sévère
pour les receleurs. Le procureur général
annonce d'ailleurs que l'accusation con-
tre les fondeurs Ridings et Brugnière est
abandonnée. Les écritures de Justet et
Lecat étaient régulières. Mais quant à
Astier, le policier le tient pour un recé-
leur notoire.
L'ingénieur Martin, sous-directeur de
l'artillerie navale, déclare que les
numéros relevés sur les pièces volées sont,
bien ceux portés sur les registres de la
marine.
mMWCollet, employé de la brocanteuse
Juramy, soutient que les pièces vendues
par sa patronne à M. Lecat n'ont pas été
soustraites à l'Etat. M. Lecat défend la
thèse contraire. Un vif incident éclate là-
dessus entre les avocats des deux par-
ties, et le président suspend l'audience.
>♦•»-<
AU MAROC
largesses
pour les hauts fonctionnaires,
Prélèvements
sur les traitements des petits
(Par lettre de Rabat). Voici quelques
faits qui illustrent bien la politique des
décrets-lois et leur application au Maroc.
Alors qu'on a prélevé sur nos traite-
ments et indemnités, à nous simples
agents, iO francs le 1er janvier, 90 francs
le 1er avril, B(t francs le lar juillet, l'ins-
pecteur général des P.T.T. a un traite-
ment de 200.000 francs I
Plus. L'inspecteur général directeur de
l'office des P. T. T. est âgé de 63 ans.
11 devait donc être atteint par les dé-
crets-lois. Mais par suite de plusieurs
voyages (aux frais du protectorat) il a
obtenu que, mis à la retraite en France,
il soit conservé au Maroc.
Tandis que les hauts fonctionnaires se
remplissent ainsi les poches, nous voyons
ici, à Rabat, les terrassiers marocains
obligés de peiner pour 5 francs par jour
du lever du soleil jusqu'à la nuit. Et
les ouvriers agricoles, sans être nourris,
touchent trois francs pour Une journée
interminable, dépassant souvent quinze 1
heures.,
Fin de coupe
La terreur en Bulgarie
PEUX CENTS ARRESTATIONS
DE COMMUNISTES A SOFi `
DES CENTAINES EN PROVINCE
La menace d'assassinat
plane sur nombre d'entre eux ̃
Le gouvernement militaire fasciste
de Sofia a commencé la terreur et les
arrestations du parti ouvrier et la sup-
pression de la presse légale ouvrière.
On nous annonce de Sofia que la se-
maine dernière, il y a eu plus de 200
arrestations dans la capitale, ainsi que `:
des arrestations en masse en province.
Quand on sait qu'à Sofia seulement
il y a une centaine de camarades qui c
vivent illégalement et qui, pour la plu-
part, sont condamnés à mort, on se'
rendra compte de la gravité de la si- 7
tuation et des assassinats qui peuvent
s'ensuivre.
On nous annonce aussi que tous les
camarades qui ont pu échapper aux ar-
restations ont quitté leur domicile et •̃̃;
vivent illégalement. v
C'est dans cette atmosphère de ter- <:
reur et d'extermination du mouvement
ouvrier que commence le procès contre
notre vaillant camarade Yonko Panoff,
secrétaire d'organisation du P.C. bulga-
re, procès sur lequel nous donnerons
de plus amples détails.
ï>_
Les 1 C. d'Espagne
proposent le front unique
aux Jeunesses socialistes
J I ̃« ̃ B .H
Madrid, 20 juillet. Les Jeunesses s
communistes d'Espagne ont proposé le
front commun aux Jeunesses socialistes.'
Le but de l'action commune serait la '̃;
lutte contre te fascisme et la guerre, Vob-
tention de la liberté pour la presse ou-
vriàre et révolutionnaire, l'organisation ̃'[
cl'une manifestation de masse pour le 1er
août, prochain céktre te guerre et le fas-
cisme.
,g>
« El Socialista » saisi
Madrid, 20 juillet, Ce matin, à 6 heur ̃̃'̃
res, la police s'est présentée dans les im-
primeries du journal El Socialista dont
elle a saisi tous les exemplaires.
fcWWWVWVWWWWWWWVWWI
PIEDS SANS CORS r
grâce a l'Emplâtre. FEUILLE DE SAULE (Wfltow Leaf)
«eul. remède capable de Protéger, Soulager tout en
détruisant cor et racine. 4.25 Toutes Pharmacies. :`
UNE PASSERELLE S'EFFONDRE
ABOIS-COLOMBES
̃ ̃«•
Deux ouvriers blessés =
Hier matin, vers 11 heures, six ouvriers
travaillaient, à Bois-Colombes à la
démolition do la passerelle des Aube-
pines qui traverse la voie du chemin de
îer. Les ouvriers sciaient les poutres
métalliques de la passerelle, mais les .-̃
deux piliers avaient été descellés pendant <̃̃
les travaux de voirie. La passerelle se
rompit soudain en son milieu et s'écrouia
au sol^ entrainant avec elle les ouvriers.
Deux d'entre eux furent blessés Henri
Giraud, 71, rue Saint-Léger, à Saint-
Germain, et François Démonté, 22, rue .'̃̃̃̃'
Matois, à Paris.
Ils sont atteints de contusions aux
genoux et au thorax et se plaignent de r
douleurs internes, mais leur état n'inspire
pas d'inquiétude.
^04.»^
A Argenteuil
un chômeur s'est pendu
-i..
(D'un correspondant' ouvrier.)
L'ouvrier chinois Tche'ng, demeurant
64, rue de la Voie-deâ-Bancs, a Argen-
teuil, s'est pendu le 18 juillet, à 11 heu-
res du soir.
Il travaillait au retordage de la soie ar- ̃
tificielle, et à la suite du travail de nuit :“̃.
trop pénible il tomba malade. Il ne put >
se soigner, ne touchant qu'un salaire de
2 Ir. 75 de l'heure, et il y 3 mois il fut
licencié de l'usine où il était occupé.
Sans motif, la liolice lui retira sa carte
d'identité. Tcheng ne pouvait manger a
sa faim, sa maladie s'aggrava de jour en ̃;
jour. A bout de forces, il s'est tué.
Les ouvriers chinois sauront s'unir à ̃
'leurs frères de travail de toutes nationa- ':̃
lités, pour leurs revendications, contre
la répression du patronat et de la police.
Les ouvriers français s'uniront à leurs >
frères immigrés. M
^b-h^-ç
DANS LES T. C. R. P. f
Les flics menacent les usagers
et refusent de payer leur place
Le 17 juillet, l'autobus de la ligne 52,
Opéra-Cimetière de Pantin, est parti de é
l'Opéra à 0 h. 5 avec C flics sur la plate- .̃
forme. Au carrefour Lafayette-Louis-Blanc,
il en est monte 5, autres. Aucun d'eux n'a
payé sa place.
Les voyageurs, incommodés par ce nom-
bre de flics, élevèrent une protestation qui ̃'̃'
n'eut pas le don de leur plaire, et, se sen- ̃̃
tant en nombre. ils provoquèrent les 'voya-
geurs. Ils menacèrent une femme en lui
montrant leur grosse pointure de chaussu-
tes, Allons-nous être longtemps incommodés
en payant notre place sur les autobus de la ̃̃
S.T.C.R.P. par les élèves de Chiappe.
Un groupe de voyageurs de la ligne' 52..
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