Titre : L'Humanité : journal socialiste quotidien
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : L'Humanité (Paris)
Éditeur : L'HumanitéL'Humanité (Saint-Denis)
Date d'édition : 1932-12-30
Contributeur : Jaurès, Jean (1859-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327877302
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 63335 Nombre total de vues : 63335
Description : 30 décembre 1932 30 décembre 1932
Description : 1932/12/30 (Numéro 12435). 1932/12/30 (Numéro 12435).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k404501t
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
£Ôr ANNEE. N° 12435 Le n«niérb>30n CENTIMES i `
O RGA HE C E NTRAL ^PAR^)ÇOM M U N IBTE ( S.F-I.C.)
FONDATEUR~ 'p8.r~e'Montmilrtre:TéL L()~~re.26:74. 02·69. :D1RECTEUR Nlarcei CACHIN
VENDREDI 30 DECEMBRE 1932
Pas d'illusion sur le gouvernement
Ghéron-Paul-Boncour
C'est la mise en garde que lancent aujourd'hui le
syndicat confédéré de l'Enseignement technique,
la section unitaire des professeurs et là fédération
unitaire des P. T. T.
Une nouvelle offensive
` antisoyiëtique
PRDJHURIEURS
« Sans attendre des événements,
qui peuvent se .produire en Russie
février un miracle politique dont on
ne s'est que tv.op leurré depuis dix
ans, il suffit de constater que, quoi
qu'il advienne, lé chaos russe ne
saurait être pire Que celui que quin-
ze années de didtatttrë du proléta-
riat ont créé dans ce grand pays. »
,« Les événements qui peuvent se
produire en janvier et en février».,
C'est toujours ainsi que les mal-
faiteurs internationaux annoncent
leurs mauvais coups et font prévoir
les conspirations et les complots.
Et c'est ainsi qu'hier soir, le bul-
letin de politique étrangère du Li
Temps, jouant son air de basse
dans un grand orchestre antisovié-
tique, préparait l'opinion aux pro-
chaines aventures antisoviétiques,
après avoir égrené le chapelet d'af-
firmations péremptoires dont cha-
cune est un mensonge et de prophé-
ties solennelles dont chacune fut
depuis quinze ans réfutée cent fois
par les faits eux-mêmes 1
Mais alors pourquoi fixer notre
attention sur une campagne qui,
somme toute, fait suite à tant d'au-
tres depuis quinze années ?
Voici la réponse la campagne
présente est d'inspiratioi- gouverne-
mentale et elle coïncide très exac-
tement avec la signature du Pacte
de non-agression franco-soviétique.
Combien de prolétaires socialistes
ont très sincèrement interprété cette
démarche comme un symptôme de
bonne volonté pacifique de 'la part
du gouvernement français.
Et chez combien d'entre eux l'ar-
rivée au pouvoir de ÎVI. Boncour a
accru encore ces illusipns trompeu-
ses.. '.̃;̃ '̃ .̃'̃̃•̃̃
A ceux qui- les nourrissaient, le
Temps a répondu hier soir; II a ré-
pondu que l'impérialisme français
continuait, qu'il nî avait, pas: cessé
d'être le gendarme de la contre-
révolution et l'agent; provocateur de
l'Europe.
C'est lui qui a été contraint par
les nécessités de sa crise, à engager
après la .Grande-Bretagne, après les
Etats-Unis, après l'Italie, après
l'Âltenragnes une négociation, avec
l'Union Soviétique.
Ce sont ses chargés d'affaire qui
ont dû s'incliner devant la réalité
terrible pour eux du succès de l'édi-
fication socialiste.
Ils ont 'signé' le Pacte; ̃ Mais
le' Pacte signé, ils s'évertuent
à le transformer en arme empoison-
née contre l'U. R.ÏÏS.S., et l'opéra-
tion criminelle se développe en deux
temps. ̃̃'̃[̃̃̃̃.̃̃̃
Il faut d'abord discréditer :ia" po-
litique pacifique de l'Union. LU-
nion, aux dires 'des gens*:duï boule-
vard des Italiens, est tardivement;
acculée à proposer des..pactes, en
raison de ses. insurmontables 'diffi-
cultés intérieures.
Si le Père Loriquelne dirigeait
pas les services étrangers^ du Temps,
on se souviendrait que l'U. 'R. "S^ S.
a été au monde la première puis-
sance qui ait mis fin à la guerre, la
première qui ait proposé la paix
aux Belligérants, la première qui,
.après' avoir repoussé l'intervention,
armée,, a proposé le désarmement
général, la seule, qui ait à Genève
'défendu un plan susceptible de por-
ter atteinte aux'forces militaristes, 1
Deuxième opération. L'U. R. S. S.,
'disent les bons apôtres du Temps,
a signé un pacte, soit. Que l'Inter-
nationale communiste renonce donc
à appeler les prolétaires r la lutte
contre la bourgeoisie.
L'argument a un petit air de déjà
HTu, n'est-il pas .vrai ? C'est qu'il a
traîné déjà dans les salles de rédac-
tion du Populaire avant de faire
fortune dans Ta. Maison de feu Hé-
brard.
Mais il n'a -pas plus de valeur ici
gué là.
L'Union' soviétique attache le plus
haut prix aux négociations auxquel-
les la victoire de l'ordre socialiste
contraint les Etats capitalistes. Elle
apprécie comme il convient le fait
que désormais pour mener à bien
leurs menées contre-réyolutiopnai-
ites les Etats capitalistes devront
violer leurs propres engagements et
se dénoncer ainsi aux yeux dés pro-
létaires les moins avertis.
Mais issue delà plus grande révo-
lution de l'histoire, l'U. R. S. S. sait
que pour elle la meilleure sauvé-
c'est en définitive la. vigi-
lance des prolétaires: alertés,- organi-
sés, préparés au combat- par l'Inter-
nationale communiste.. • ̃
Vouloir, .après avoir signé un pac-
te, imposer à l'Etat,, prolétarien
̃qu'une autre pensée inspire sa poli-
tique, c'est émettre une, prétention
'd'agent provocateur.
C'est aussi préparer le sabotage, la
violation 3m pacte signé. C'est 'tenter
de justifier par avarice" les exploits
'des gardes blancs dont le pacte a
condamné l'activité criminelle c'est
se réserver la liberté' des agressions
prochaines alors que le pacte a con-
damné la politique d'agression. r
Voilà, n'en doutons pas, la portée
du manifeste publié hier par le jour-
nal du Quai d'Orsay. Une. fois.. de
plus, camarades ouvriers; socialistes,,
n'avions-nous pas raison <3e vous,
mettre en garde et. contre .les -illu-
sions et contre les Interprétations
fallacieuses de votre parti ?.
Une fois de plus, • n'avons-nous
pas raison, après la provocation du
Temps, d.'alerte.- votre vigilance,
tl' appeler à votre front uni pour vla
défense du premier Etat où s'édifie le
(socialisme ? ̃ ̃
̃̃ Gabriel PERI?1
POUR LrHÉGÉMONIE DE L'IMPÉRIALISME FRANÇAIS EN EUROPE
Par 352 uoix contre 111, la cnamure
uoie la oaraniie d'Etat
a l'emprunt autricsiien de 350 millions
Q[=]I3[=]EI
LE PART! SOCIALISTE A VOTÉ LE PROJET
n=i+
Gabriel Péri établit
que l'emprunt consent
à un gouvernement
pro-fasciste i
a pour contre-partie
la surexploitation
du prolétariat d'Autriche
La Chambre a discute hier matin du
projet de loi autorisant le ministre des
finances à ̃• accorder la garantie de
l'Etat à une tranche de 100, millions de
schillings d'un e-mprunt- du gouverne-
ment fédéral d'Autriche. ̃L'Humanité, a
exposé' déjà, sous la plume de G. Péri,
co qu'il fallait penser des buts vérita-
bles que se propose en l'occurrence le
capitalisme français.
M.; Louis Mann combat le projet. Il
affirme que la situation n'est pas favo-
rable à une émission de cette nature,
et fait remarquer non sans raison qu'il
serait bien; audacieux de conseiller aux
gens d'y souscrire, alors .que. les ".cou-
pons", des précé'dents emprunts autri-
chiens ne sont même pas payés.
Les -autres arguments de M. Marin
sont d'ordre nettement impérialiste. Il
conclut en niant que le vote du projet
puisse empêcher VAnchluss et mettre en
échec les visées d'hégémonie de l'impé-
r-alisme italien en Europe centrale.
Il pose la k: question préalable ».
puis "la retire. Comédie.
les taisons du gouvernement
Le rapporteur Lamoureux analyse le
projet,, au nom de la commission des
finances. Il: prétend que l'emprunt est
de, nature..à préparer une restauration
définitive de l'économie autrichienne!;
M. • "Vienol,. au nom de la commission
des affaires étrangères, défend à son
tour le projet. ̃̃
Il- argue de' la nécessité, pour l'impé-
rialisme français d'empêcher VAnchluss
(c'estrà-dire une rapprochement étroit et
définitif ide l'Autriche et de l'Allemagne)
et de faire honneur. à ses engagements
(on- sait que t'emprunt en discussion
est déterminé par des pactes iriterna-
tionaux, signés par laFrance). '̃̃'
Notre camarade Péri vient réduire à
néant rargumeritàlion des rapporteurs.
INTERVENTION DE PÉRI
̃Ti'.ès écouté,, et touchant, par la force
de .son .argumentation une partie-dés
députés les plus: hostiles à nôtre parti,:
notre camarade développe la 'thèse com-
muniste".1 ̃ '̃ ̃ ̃ :̃
1 /Nous ~ypt.erqn.s- contre l'octroi .du
prê.t ide "350 millions h. l'Autriche, déclare
Péri. •̃ ̃ '̃; ;•̃
'll;est exact que r.qpération. qu'on, nous
propose, est 'publigûemënt soumise à
l'approbation, et au contrôle. devla'-S..D.'N.
et quelle ;së. différencie, ,par ce caraç^
tère, des opérations-, analogues accom-:
-plies sous la pré'céaente.! législature
Màis';là.:se.:iornc la 'différence et, à, no-
tre avis, elle est insuffisante.
LegouMernementPollfus
paravent du fascisme
Et, à prppos de l'emprunt autrichien,
on peut aire que trois questions domi-
nent tout l'affaire
Piemièrernent A quelle sorte de gou-
vernement ce prêt est-il consenti' ? A un
gouvernement de conservation sociale et
de réaction antiiouvrière. Il suffit de
mentionner que le cabinet Dollf us comp-'
te parmi, ses membres; placés à unposle
û'e commande, un des chefs de l'organi-
sation fasciste de la I-leimwehr. C'est
ce "groupement qui avait projeté,, en sept-
tembre dernier, d'organiser à Vienne une
réception triomphale d'Adolf Hitler. Pas-
un jour ne s'écoule sans que nous ne
soyons informés des exploits terroristes is
des.'nazzis autrichiens. Ces exploits
s'accomplissent avec la complicité à pei-
ne dissimulée du gouvernement central.
Le dernier acte du gouvernement Doll-
fus a ,été la libération des ffirigeânts du
putsch tenté le 13 septembre dernier par
les fascistes du Ileimatblock. Et la pres-
se officielle de Vienne ne cèle point que
cette mesure a pour, objet de gagner au
cabinet la collaboration des extrémistes
de -droite.
(SUITE EN 2« PAGE, ̃ 5e COLONNE)
iYanoY, l'anteiir du « Train .blindé » a parlé àParis
iiii:iii!i[iiiii:niiiiiiiiiiiiiii[ii[iiiiii[iii
L'Association des Ecrivains et Artistes révolutionnaires a organisé, avant-hier,
enl'hcinnëur dé l'écrivain- soviétique Vsevolpd Ivanoy, une. soirée consacrée à
la -littérature révolutionnaire. Devant une salle archicomble, sous la présidence
d'Eugène Dabit, Ivanov etVaillant-Couturier, secrétaire général de l'A. E. :A. R.,
exposèrent les tâches des écrivains révolutionnaires en U. R. S.. S. et en
France, où; l'A. E. A. R. vient dé marquer, au ciaursde ces dernières semaines,
de ïbijuveàux et rapides progrès. Notre cliché représente IVANOV à la tribune
Gabriel PERI
A L'HOTEL DE VILLE DE PARIS
Avec la complicité
des socialo-pupistes
lé conseil municipal
a sanctionné
le budget de la police
546. MILLIONS POUR LES FLICS
340 MILLIONS FOUR LES HOPITAUX
DE l'ASSISTANCE
Le Conseil municipal a voté hier les
crédits nécessaires à l'entretien de la
police. J ̃ ̃ •̃̃
L'asesmblée municipale tout ̃•' entière
des pupistes à la droite s'associa
aux félicitations exprimées au rapporteur
du budget de la T.our-Ppintue.
Soulignons cette .unanimité et ce front
de classe ̃ que n'a pas démenti la ma-
CHIAPPE
nœuvre- procédurière par laquelle le:con-
seiller Joly après avoir dit ses inquié-
tudes sur les moyens de financement, de
la police opposa -à un vote sur le bud-
get même, sanctionné a main levée, un
contre-prôjet tendant. à la fusion des
deux préfectures.
Un budget intouchable
Au cours des dernières semaines, a-t-on
assez souvent répété à l'Hôtel de Ville
que les mesures de compressions envi-
sagées aux dépens du personnel des ser-
vices publics visaient également le bud-
get de la préfecture de police î.
(SUITE EN 2e PAGE, 2e COLONNE)
La grève des dockers
A MNKERQUE
LARËS!SmŒ OUVRIER
IMPOSE
UN PREMIER RECUL
AU PATRONAT
Les chefs autonomes du Havre
font décider la reprise du travail
LES CHARBONNIERS UNITAIRES
RESTENT EN LUTTE
Dvnkerque, 29 décembre. (Bu-,
manile".) Aujourd'hui, deux réu-
nions', ont eu lieu- '.entre lés déléga
tions, ouvrières et patronales. ̃•
Dans ̃ la première, sur demande
des patrons,les délégués ouvriers ont
indiqué le mandat reçu de l'assem-
blée des grévistes Maintien des sa-
laires pendant six mois.
Dans la ,««:ondev les patrons ont
fait leurs propositions en précisant,
en fin de séance, que les dockers
havrais avaient décide la. reprise aux
conditions patronales.
On se rappelle que les patrons
voulaient appliquer • intégrahunent
l'indice..préfectoral, -entraînant une
diminution de 2 francs par jour.
Mais, hier, devant la résistance des
grévistes;"] 1s ont proposé 38 francs 50
au lieu, de 39,50, et les heures sup-
plémentaires à 9 fr. ,50 au iieu de 10
francs.
Comme on le voit. les prétentions
patronales sont moins grandes et
l'indice préfectoral est battu en brè-
Comme tes dockers, les marins et les
pêcheurs 'subissent' l'offensive, des
Compagnies maritimes. On voit, sur
notre photo, le lancement, à Rouen,
du; plus grand chalutier à moteur,
sur lequel les. marins-pêcheurs de-
vront peiner durement; pour des
salaires mensuels de 500 à 600 francs
che, .sérieusement puisque l'indice
of fi ci el s ub'irai t ainsi une maj oration
de 18: points.
Demain, rassemblée- des grévistes
aura à statuer sur ces propositions.
Précisons que le Nord blaritime,
journal, de la .région dunkerquoise,
avait, hier, lancé une grande offen-
sive pour faire accepter la diminu-
tion. Il propose, aujourd'hui, le
maintien des salaires actuels jus-
qu'au 31 janvier, puis un salaire de
39 francs. D'où une diminution de
50. centimes par jour, à dater du '1er
février jusqu'au 31 mai.
Des pourparlers paritaires s'ouvri-
raient le 15 mai pour établir lestatut1
de la période suivante.
Le Comité de grève, réuni, s'affir-
me contre les propositions patrona-
les De nombreux dockers, dans la
salle, en apprenant ces propositions,
protestèrent vigoureusement et par-
lèrent d'accentuer encore la résis-
tance.
Le Comité de grève a ensuite déci-
dé de demander à l'assemblée de ré-
pondre à la convocation du juge de
paix dans les conditions indiquées
hier.
Malgré les multiples communiqués
et les assemblées journalières, le Co-
mité de grève a en outre décidé
l'édition d'un bulletin de grève pour
dénoncer les manœuvres et les béné-
fices patronaux. Le premier numéro
édité et 'distribué, a eu une bonne ré-'
percussion.
Enfin, le Comité de grève a pris
une, série de mesures pour renforcer
l'organisation de la lutte.
L'Union locale unitaire alerte tou-
tes les organisations pour de gran-
des démonstrations. L'assemblée de
demain: matin désignera les délégués
à, la conférence nationale des ports.
Wegscheider, Mauvais.
(Lire page 5, première et deuxième
cotonnes, la suite, de nos informa-
tions.) ,• ̃
A la gare de La Villette
deux cheminots sont broyés
par une locomotive
Hier, vers 13 heures; à la gare de la
Villette, le surveillant Chapuzut, 49 ans,
le cantonnier, Davor, ,2,G ans, père de
deux enfants, étaient occupés avec, le
sous-chef de la voie Poreault à- métrer
des rails. ;̃̃
Ils n'étaient protégés par aucune me-
sure, de sécurité. y
Soudain, une machine haut le pied ar-
riva sur le groupé- Le cantonnier et' le
surveillant, courbés sur". leur travail, ne
purent se garer. La locomotive les
broya. 'Le sous-chef Poreault1 eût !e
temps de se jeter de côté et échapper, à
la mort. "̃
Il "est: hors do -doute que c'est l'ab-
sence d'un homme de survéillnhce (due
à-, -la' compression du personnel) qui..est
la cause de cette catastrophe.
Au moment où ils luttent pour leurs
salaires, le? cheminot? '.sauront invoquer
ï celte; conséquence tragique de la. ra-
Itionalisatiôn. ̃̃'•
A SAIMT-NAZAIRE AVEC PAUL ROUSSENQ
« Mes impressions sont celles d'un damné
sortant fle renier »
Ce soir, à 17 heures 48, en masse à la gare d'Austerlitz pour acclamer
l'héroïque bagnard, pour imposer l'abrogation de l'interdiction de séjour
dont il est frappé, pour revendiquer avec plus de f orce l'amnistie totale
'̃̃̃ GH=JE[=JEI
Saint-Na&aire, 29 décembre. Qu'a
donc cet homme, accompagné d'ou-
vriers, qui s'avance en hésitant au. bord
des trottoirs, reculant devant. les,ca-
mions qui roulent en grondant, les
tramways qui sonnent
les autos de luxe, qui
passent en trombe ? ?
D'où lui vient ce
teint cuivré ? Pour-
quoi ces yepx un peu
clignotants, cette fa-
ce amaigrie, ces vête-
ments flottants, sur
des membres que l'on
devine grêles ? Pour-
quoi ces longues
mains sèches aux
doigts gris et noueux?
Qu'a donc cet hom-
me dont on ne saurait
dire l'âge ? •̃̃
Cet homme, c'est
un revenant. C'est
Paul Roussenq, Rous-
senq « l'inco », re-
cordman du cachot,
comme l'appelait Al-
bert Londres dans son
livre « Au bagne »,
dont les vérités firent
abolir quelques trop
criantes infaniies.
34 ans de bagne,
dont 20 de travaux
forcés, dont io ans
de cachot
Tel, à 47, ans, dont
plus de la '.moitié
passés dans l'enfer
de Cayenne,. il re-
vient enfin arraché à, la mort par l'ac-
tion vigoureuse des prolétaires, avec à
leur tête la section française du S.
R. i- ;'•.̃ '̃̃
« Tout cela, je ne t'avais jamais vu »
Le: voici devant nous. Nous serrons
sa -main 'fiévreuse et sèche;-
Nous repartons avec luy maintenant
açcompâ'giiës "de <;â:maïa'aé's7™qfiielq"Iiës-
uns de ceux qui, hier soir, lui firent'
un. accueil vibrant dont il est encore
tout ému. .̃̃̃'̃'
Tiens Il .s'arrête au coin de la rue.
Oui! C'est le haut parleur d'une bou-
tique de T;S.F. qui hurle..
Il n'y a pas de « six lampes au
fond du pénitencier
En l'air, un avion ronfle. Personne
ne s'y intéresse. Roussenq, lui, regarde
son -premier avion! ̃
C'est qtte tout, cela, je '.ne, l'avais
jamais, vu, nous dit-il avec, un vieux-
reste d'accent méridional. C'est que
je sors de la terrible vie du bagne/
Ce n'est pas tout ça, dit un co-
pain, mais il "faudrait voir'à' déjeuner.
Tu n'as pas faim, Roussenq- ?; 1
Ma foi, pas trop! 1
MARS.
SUITE .EN 3« PAGE, 6« COLONNE
Appel du Secours Rouge international
CE SOIR, A 19 HEURES
A LA MAISON DES SYNDICATS
RÉCEPTION DE ROUSSENQ
Le retour de Roussenq est une
victoire de la classe ouvrière, une
victoire du Secours Rouge Interna-
tional. Depuis des années, 'sans ré-
pit, nous menons cette bataille pour
arracher au. bagne Roussenq, sym-
Le mystère de « rintran
LES DESSOUS DE LA PRESSE BOURGEOISE
par P.-L. DARNAR
L'Intran l'intran troisième
C'était, c'est encore coupé
par d'autres le cri de Pa-
ris à 5 heures du soir.
S'infiltrant parmi la foule des bou-
levards, galopant le long des rues,
prenant d'assaut les buttes des fau-
bourgs l'intran 1 Vlntran troisiè-
me une nuée de vendeurs. Rue
Réaumur, d'un immeuble énorme oit
ronflent les rotatives à toute allure,
des paquets, des paquets encore sor-
tent à l'épaule des enleveurs'en file.
Derrière l'hôtel du journal, .dans
le lacis de ruelles tortueuses, c'est
une cohue de porteurs, de camelots,
de chauffeurs, une airmée de -travail-
leurs du « papier » mobilisé.e pour
répartir les centaines de milJe de
feuilles que. leur livrent les 7^9 em-
ployés et ouvriers de V Intransigeant.
Une cohue, des cris, des muscles
tendus. Des. professionnels et de ti-
mides silhouettes de déclassés, de
clochards, de gueniLleux venus ache-
ter là l'espoir des quelques sous
d'un morceau de pain.
Ce n'est pas pour rien que le puis-
sant organe édifia son orgueilleuse
demeure .sur. l'emplacÊrnent ^e,> l'an-
cienne .Cour des Miracles.. ;;«-\i"
Mais c'est une Cour des Miracles
moderne, grouillante au seul appel
d'une titanique domination la pres-
se capitaliste.
Cour des. Miracles, 'cour des men-
s.onges. Ici: on amtpute les nouvelles,
bolicfue victime de l'odieux code de
justice militaire. Pour cette vaste
campagne, nous avons eu avec
nous, luttant sous notre drapeau,
dés centaines de milliers dé travail-
leurs de ̃ toutes les tendances, des
sections de la Ligue des Droits de
l'Homme ont voté des ordres du
jour, ont participé à notre action.
Nous avons eu avec nous, apportant
tout leur appui, le Parti commu-
niste, Tes syndicats unitaires, les
organisation: révolutionnaires.
Nous avons eu contre nous et con-
tre eette"g't"imde- cause1 des chefs "dé
la Ligue des Droits de l'Homme, qui
n'ont trouvé que l'insulte à l'égard;
de Roussenq. Cette victoire du
S. R. I. leur vient comme un,soufflet
retentissant.
Roussenq est parmi nous. Victoi-
re. mais victoire" partielle.. La'
LES OSSÈQUES DE PAL ARIC
La foule des travailleurs derrière le ce rcueil de Palaric longeant les taudis de
la zone à Saint-Ouen (Lire l'information en ,2e page, I»"» colonne.)
Bailby part. mais le colonel Jean
FABRY reste à 1' « Intran1». Nous
dirons demain pourquoi et comment
on maquille les faits. Ici on:négor-iei
les mauvais coups contre les travail-;
leurs, on marchande les souteneurs
d'un régime de proie. Ici on se pros-i
litue. • '•̃̃
Quelle affaire, que V.lnlransigc.antl]
Chargé de» faire l'opinion )> des fins
de soirée, à l'heure des lanterniis j
rouges et des "alcools frelatés desj
bars; le voici tout gorgé de, publicité s
et d'annonces. C'est une grosse fir-j
bourgeoisie, après avoir amputé à
la vie de cet homme vingt-cinq an-
nées de jeunesse, dont elle a fait
vingt-cinq années de souffrance,
veut .encore faire peser sur' lui i
̃ quinze ans d'interdiction de ~joui~.
Maisles travailleurs, avec le S. R. ï.
se dresseront contre ce nouveau
coup de force. Ils veulent recevoir
Roussenq librement partout où ils
l'attendent, ils lui réservent un
grandiose accueil.
Victoire partielle, car il reste. à la
Guyane, dans, les bagnes et les pri-
sous, des centaines dep nôtres,, com-
me Roussenq, victimes de la' répres-
sion militaire.- Et pour ceux-là [ com-
me pour Roussenq, comme pour nos.
frères des colonies, nous voulons
l'amnistie rtotale.
C'est pourquoi, dans la, journée
de samedi, doivent se succéder au
ministère de la justice les déléga-
tions .nommées dans les réunions
et les comités locaux. C'est pour-
quoi, dès ce soir, les travailleurs
parisiens se rendront en grand
nombre à 17 h. 30,. dans la cour
d'arrivée de la gare- d'Austerlitz,
pour faire une grandiose réception
à celui qu'ils ont libéré.'
Roussenq et tous les -autres en')-
prisonnés, libres sans restrictions
Abolition des lois scélérates et .des
tribunaux militaires
Le ̃ Secrétariat du S. R. 1.
Oe soir,, à 19 heures, à la Maison
des .Syndicats, 163, boulevard de
l'Hôpital (%lir), grande réception
de Roussenq. Tous les travailleurs
y sont conviés.
Trois cents métallos en grève
à Saint-Amand (Nord)
Suinl-Amand, 29 décembre. La.dii'ot?-
tion":icre3''{bTgesi" et1'l!"it"niiioii's"ïfë-STTiTfp-
Amand (Nortli, ayant renvoyé un ouvrier
myiire-chaiiffeur, les 300" ouvriers "de l'usi-
ne ont cessé le travail en signe de .protes-
tation-1 .̃̃ •̃
Ces camarades, qui-en actobre, après
trois mois «le grève arrachaient d'impor-
tantes augmentations, sauront à nouveau
par leur action faire reculer le. patronat.
me. C'est le type du journal bour-
geois.
Sa politique ? Français, irtessieu.rs.
Français, oitoypn Et c'est" tout,
croyez-lt .Tournai « d'informations ».
bon pour tous. Poison incolore, vous
dit-on L'intérêt général, l'union des
classes, le respect des institutions,
l'honnêteté, surtout, et le désintéres-
sement avant le reste « « Le jourind
de Paris », quoi, le journal du mil-
liardaire en noce et du chômeur de
chez Citroën.
Et, à la tête, un homme, un capi-
taine d'industrie,, au bas des articles
de divers secrétaires, un nom, une
raison sociale Bailby.
L'întraa a récemment réservé
mieux que son « train-surprise » qui
emmenait les amateurs au hasard
des campagnes et des plages.
Un beau jour, il a publié « les
adieux ;i Vlntran » de M. Léon Bail-
by lui-même
Quelle révolution dans la presse
hourgenisf Quoi le Patron », qui
joignait h Vlntran el, Match et Pour
Vous, afin d'intoxiquer aussi les
masses avec le stupéfiant sirupeux
du cinéma à •̃uissr-s et le corrosif du
sport chauvin le tout-puissant
Bailby; l'homme qui traitait d'égal à
éi^ul avec les financiers, avec" les
ministres le nia.'lre ini'niiiesté de
n soi; » journal un lo ehas-sait 1'.
Car il etail chasHé. Et lui-même,
[ dans un dernier « papier », où il de-
O RGA HE C E NTRAL ^PAR^)ÇOM M U N IBTE ( S.F-I.C.)
FONDATEUR~ 'p8.r~e'Montmilrtre:TéL L()~~re.26:74. 02·69. :D1RECTEUR Nlarcei CACHIN
VENDREDI 30 DECEMBRE 1932
Pas d'illusion sur le gouvernement
Ghéron-Paul-Boncour
C'est la mise en garde que lancent aujourd'hui le
syndicat confédéré de l'Enseignement technique,
la section unitaire des professeurs et là fédération
unitaire des P. T. T.
Une nouvelle offensive
` antisoyiëtique
PRDJHURIEURS
« Sans attendre des événements,
qui peuvent se .produire en Russie
ne s'est que tv.op leurré depuis dix
ans, il suffit de constater que, quoi
qu'il advienne, lé chaos russe ne
saurait être pire Que celui que quin-
ze années de didtatttrë du proléta-
riat ont créé dans ce grand pays. »
,« Les événements qui peuvent se
produire en janvier et en février».,
C'est toujours ainsi que les mal-
faiteurs internationaux annoncent
leurs mauvais coups et font prévoir
les conspirations et les complots.
Et c'est ainsi qu'hier soir, le bul-
letin de politique étrangère du Li
Temps, jouant son air de basse
dans un grand orchestre antisovié-
tique, préparait l'opinion aux pro-
chaines aventures antisoviétiques,
après avoir égrené le chapelet d'af-
firmations péremptoires dont cha-
cune est un mensonge et de prophé-
ties solennelles dont chacune fut
depuis quinze ans réfutée cent fois
par les faits eux-mêmes 1
Mais alors pourquoi fixer notre
attention sur une campagne qui,
somme toute, fait suite à tant d'au-
tres depuis quinze années ?
Voici la réponse la campagne
présente est d'inspiratioi- gouverne-
mentale et elle coïncide très exac-
tement avec la signature du Pacte
de non-agression franco-soviétique.
Combien de prolétaires socialistes
ont très sincèrement interprété cette
démarche comme un symptôme de
bonne volonté pacifique de 'la part
du gouvernement français.
Et chez combien d'entre eux l'ar-
rivée au pouvoir de ÎVI. Boncour a
accru encore ces illusipns trompeu-
ses.. '.̃;̃ '̃ .̃'̃̃•̃̃
A ceux qui- les nourrissaient, le
Temps a répondu hier soir; II a ré-
pondu que l'impérialisme français
continuait, qu'il nî avait, pas: cessé
d'être le gendarme de la contre-
révolution et l'agent; provocateur de
l'Europe.
C'est lui qui a été contraint par
les nécessités de sa crise, à engager
après la .Grande-Bretagne, après les
Etats-Unis, après l'Italie, après
l'Âltenragnes une négociation, avec
l'Union Soviétique.
Ce sont ses chargés d'affaire qui
ont dû s'incliner devant la réalité
terrible pour eux du succès de l'édi-
fication socialiste.
Ils ont 'signé' le Pacte; ̃ Mais
le' Pacte signé, ils s'évertuent
à le transformer en arme empoison-
née contre l'U. R.ÏÏS.S., et l'opéra-
tion criminelle se développe en deux
temps. ̃̃'̃[̃̃̃̃.̃̃̃
Il faut d'abord discréditer :ia" po-
litique pacifique de l'Union. LU-
nion, aux dires 'des gens*:duï boule-
vard des Italiens, est tardivement;
acculée à proposer des..pactes, en
raison de ses. insurmontables 'diffi-
cultés intérieures.
Si le Père Loriquelne dirigeait
pas les services étrangers^ du Temps,
on se souviendrait que l'U. 'R. "S^ S.
a été au monde la première puis-
sance qui ait mis fin à la guerre, la
première qui ait proposé la paix
aux Belligérants, la première qui,
.après' avoir repoussé l'intervention,
armée,, a proposé le désarmement
général, la seule, qui ait à Genève
'défendu un plan susceptible de por-
ter atteinte aux'forces militaristes, 1
Deuxième opération. L'U. R. S. S.,
'disent les bons apôtres du Temps,
a signé un pacte, soit. Que l'Inter-
nationale communiste renonce donc
à appeler les prolétaires r la lutte
contre la bourgeoisie.
L'argument a un petit air de déjà
HTu, n'est-il pas .vrai ? C'est qu'il a
traîné déjà dans les salles de rédac-
tion du Populaire avant de faire
fortune dans Ta. Maison de feu Hé-
brard.
Mais il n'a -pas plus de valeur ici
gué là.
L'Union' soviétique attache le plus
haut prix aux négociations auxquel-
les la victoire de l'ordre socialiste
contraint les Etats capitalistes. Elle
apprécie comme il convient le fait
que désormais pour mener à bien
leurs menées contre-réyolutiopnai-
ites les Etats capitalistes devront
violer leurs propres engagements et
se dénoncer ainsi aux yeux dés pro-
létaires les moins avertis.
Mais issue delà plus grande révo-
lution de l'histoire, l'U. R. S. S. sait
que pour elle la meilleure sauvé-
c'est en définitive la. vigi-
lance des prolétaires: alertés,- organi-
sés, préparés au combat- par l'Inter-
nationale communiste.. • ̃
Vouloir, .après avoir signé un pac-
te, imposer à l'Etat,, prolétarien
̃qu'une autre pensée inspire sa poli-
tique, c'est émettre une, prétention
'd'agent provocateur.
C'est aussi préparer le sabotage, la
violation 3m pacte signé. C'est 'tenter
de justifier par avarice" les exploits
'des gardes blancs dont le pacte a
condamné l'activité criminelle c'est
se réserver la liberté' des agressions
prochaines alors que le pacte a con-
damné la politique d'agression. r
Voilà, n'en doutons pas, la portée
du manifeste publié hier par le jour-
nal du Quai d'Orsay. Une. fois.. de
plus, camarades ouvriers; socialistes,,
n'avions-nous pas raison <3e vous,
mettre en garde et. contre .les -illu-
sions et contre les Interprétations
fallacieuses de votre parti ?.
Une fois de plus, • n'avons-nous
pas raison, après la provocation du
Temps, d.'alerte.- votre vigilance,
tl' appeler à votre front uni pour vla
défense du premier Etat où s'édifie le
(socialisme ? ̃ ̃
̃̃ Gabriel PERI?1
POUR LrHÉGÉMONIE DE L'IMPÉRIALISME FRANÇAIS EN EUROPE
Par 352 uoix contre 111, la cnamure
uoie la oaraniie d'Etat
a l'emprunt autricsiien de 350 millions
Q[=]I3[=]EI
LE PART! SOCIALISTE A VOTÉ LE PROJET
n=i+
Gabriel Péri établit
que l'emprunt consent
à un gouvernement
pro-fasciste i
a pour contre-partie
la surexploitation
du prolétariat d'Autriche
La Chambre a discute hier matin du
projet de loi autorisant le ministre des
finances à ̃• accorder la garantie de
l'Etat à une tranche de 100, millions de
schillings d'un e-mprunt- du gouverne-
ment fédéral d'Autriche. ̃L'Humanité, a
exposé' déjà, sous la plume de G. Péri,
co qu'il fallait penser des buts vérita-
bles que se propose en l'occurrence le
capitalisme français.
M.; Louis Mann combat le projet. Il
affirme que la situation n'est pas favo-
rable à une émission de cette nature,
et fait remarquer non sans raison qu'il
serait bien; audacieux de conseiller aux
gens d'y souscrire, alors .que. les ".cou-
pons", des précé'dents emprunts autri-
chiens ne sont même pas payés.
Les -autres arguments de M. Marin
sont d'ordre nettement impérialiste. Il
conclut en niant que le vote du projet
puisse empêcher VAnchluss et mettre en
échec les visées d'hégémonie de l'impé-
r-alisme italien en Europe centrale.
Il pose la k: question préalable ».
puis "la retire. Comédie.
les taisons du gouvernement
Le rapporteur Lamoureux analyse le
projet,, au nom de la commission des
finances. Il: prétend que l'emprunt est
de, nature..à préparer une restauration
définitive de l'économie autrichienne!;
M. • "Vienol,. au nom de la commission
des affaires étrangères, défend à son
tour le projet. ̃̃
Il- argue de' la nécessité, pour l'impé-
rialisme français d'empêcher VAnchluss
(c'estrà-dire une rapprochement étroit et
définitif ide l'Autriche et de l'Allemagne)
et de faire honneur. à ses engagements
(on- sait que t'emprunt en discussion
est déterminé par des pactes iriterna-
tionaux, signés par laFrance). '̃̃'
Notre camarade Péri vient réduire à
néant rargumeritàlion des rapporteurs.
INTERVENTION DE PÉRI
̃Ti'.ès écouté,, et touchant, par la force
de .son .argumentation une partie-dés
députés les plus: hostiles à nôtre parti,:
notre camarade développe la 'thèse com-
muniste".1 ̃ '̃ ̃ ̃ :̃
1 /Nous ~ypt.erqn.s- contre l'octroi .du
prê.t ide "350 millions h. l'Autriche, déclare
Péri. •̃ ̃ '̃; ;•̃
'll;est exact que r.qpération. qu'on, nous
propose, est 'publigûemënt soumise à
l'approbation, et au contrôle. devla'-S..D.'N.
et quelle ;së. différencie, ,par ce caraç^
tère, des opérations-, analogues accom-:
-plies sous la pré'céaente.! législature
Màis';là.:se.:iornc la 'différence et, à, no-
tre avis, elle est insuffisante.
LegouMernementPollfus
paravent du fascisme
Et, à prppos de l'emprunt autrichien,
on peut aire que trois questions domi-
nent tout l'affaire
Piemièrernent A quelle sorte de gou-
vernement ce prêt est-il consenti' ? A un
gouvernement de conservation sociale et
de réaction antiiouvrière. Il suffit de
mentionner que le cabinet Dollf us comp-'
te parmi, ses membres; placés à unposle
û'e commande, un des chefs de l'organi-
sation fasciste de la I-leimwehr. C'est
ce "groupement qui avait projeté,, en sept-
tembre dernier, d'organiser à Vienne une
réception triomphale d'Adolf Hitler. Pas-
un jour ne s'écoule sans que nous ne
soyons informés des exploits terroristes is
des.'nazzis autrichiens. Ces exploits
s'accomplissent avec la complicité à pei-
ne dissimulée du gouvernement central.
Le dernier acte du gouvernement Doll-
fus a ,été la libération des ffirigeânts du
putsch tenté le 13 septembre dernier par
les fascistes du Ileimatblock. Et la pres-
se officielle de Vienne ne cèle point que
cette mesure a pour, objet de gagner au
cabinet la collaboration des extrémistes
de -droite.
(SUITE EN 2« PAGE, ̃ 5e COLONNE)
iYanoY, l'anteiir du « Train .blindé » a parlé àParis
iiii:iii!i[iiiii:niiiiiiiiiiiiiii[ii[iiiiii[iii
L'Association des Ecrivains et Artistes révolutionnaires a organisé, avant-hier,
enl'hcinnëur dé l'écrivain- soviétique Vsevolpd Ivanoy, une. soirée consacrée à
la -littérature révolutionnaire. Devant une salle archicomble, sous la présidence
d'Eugène Dabit, Ivanov etVaillant-Couturier, secrétaire général de l'A. E. :A. R.,
exposèrent les tâches des écrivains révolutionnaires en U. R. S.. S. et en
France, où; l'A. E. A. R. vient dé marquer, au ciaursde ces dernières semaines,
de ïbijuveàux et rapides progrès. Notre cliché représente IVANOV à la tribune
Gabriel PERI
A L'HOTEL DE VILLE DE PARIS
Avec la complicité
des socialo-pupistes
lé conseil municipal
a sanctionné
le budget de la police
546. MILLIONS POUR LES FLICS
340 MILLIONS FOUR LES HOPITAUX
DE l'ASSISTANCE
Le Conseil municipal a voté hier les
crédits nécessaires à l'entretien de la
police. J ̃ ̃ •̃̃
L'asesmblée municipale tout ̃•' entière
des pupistes à la droite s'associa
aux félicitations exprimées au rapporteur
du budget de la T.our-Ppintue.
Soulignons cette .unanimité et ce front
de classe ̃ que n'a pas démenti la ma-
CHIAPPE
nœuvre- procédurière par laquelle le:con-
seiller Joly après avoir dit ses inquié-
tudes sur les moyens de financement, de
la police opposa -à un vote sur le bud-
get même, sanctionné a main levée, un
contre-prôjet tendant. à la fusion des
deux préfectures.
Un budget intouchable
Au cours des dernières semaines, a-t-on
assez souvent répété à l'Hôtel de Ville
que les mesures de compressions envi-
sagées aux dépens du personnel des ser-
vices publics visaient également le bud-
get de la préfecture de police î.
(SUITE EN 2e PAGE, 2e COLONNE)
La grève des dockers
A MNKERQUE
LARËS!SmŒ OUVRIER
IMPOSE
UN PREMIER RECUL
AU PATRONAT
Les chefs autonomes du Havre
font décider la reprise du travail
LES CHARBONNIERS UNITAIRES
RESTENT EN LUTTE
Dvnkerque, 29 décembre. (Bu-,
manile".) Aujourd'hui, deux réu-
nions', ont eu lieu- '.entre lés déléga
tions, ouvrières et patronales. ̃•
Dans ̃ la première, sur demande
des patrons,les délégués ouvriers ont
indiqué le mandat reçu de l'assem-
blée des grévistes Maintien des sa-
laires pendant six mois.
Dans la ,««:ondev les patrons ont
fait leurs propositions en précisant,
en fin de séance, que les dockers
havrais avaient décide la. reprise aux
conditions patronales.
On se rappelle que les patrons
voulaient appliquer • intégrahunent
l'indice..préfectoral, -entraînant une
diminution de 2 francs par jour.
Mais, hier, devant la résistance des
grévistes;"] 1s ont proposé 38 francs 50
au lieu, de 39,50, et les heures sup-
plémentaires à 9 fr. ,50 au iieu de 10
francs.
Comme on le voit. les prétentions
patronales sont moins grandes et
l'indice préfectoral est battu en brè-
Comme tes dockers, les marins et les
pêcheurs 'subissent' l'offensive, des
Compagnies maritimes. On voit, sur
notre photo, le lancement, à Rouen,
du; plus grand chalutier à moteur,
sur lequel les. marins-pêcheurs de-
vront peiner durement; pour des
salaires mensuels de 500 à 600 francs
che, .sérieusement puisque l'indice
of fi ci el s ub'irai t ainsi une maj oration
de 18: points.
Demain, rassemblée- des grévistes
aura à statuer sur ces propositions.
Précisons que le Nord blaritime,
journal, de la .région dunkerquoise,
avait, hier, lancé une grande offen-
sive pour faire accepter la diminu-
tion. Il propose, aujourd'hui, le
maintien des salaires actuels jus-
qu'au 31 janvier, puis un salaire de
39 francs. D'où une diminution de
50. centimes par jour, à dater du '1er
février jusqu'au 31 mai.
Des pourparlers paritaires s'ouvri-
raient le 15 mai pour établir lestatut1
de la période suivante.
Le Comité de grève, réuni, s'affir-
me contre les propositions patrona-
les De nombreux dockers, dans la
salle, en apprenant ces propositions,
protestèrent vigoureusement et par-
lèrent d'accentuer encore la résis-
tance.
Le Comité de grève a ensuite déci-
dé de demander à l'assemblée de ré-
pondre à la convocation du juge de
paix dans les conditions indiquées
hier.
Malgré les multiples communiqués
et les assemblées journalières, le Co-
mité de grève a en outre décidé
l'édition d'un bulletin de grève pour
dénoncer les manœuvres et les béné-
fices patronaux. Le premier numéro
édité et 'distribué, a eu une bonne ré-'
percussion.
Enfin, le Comité de grève a pris
une, série de mesures pour renforcer
l'organisation de la lutte.
L'Union locale unitaire alerte tou-
tes les organisations pour de gran-
des démonstrations. L'assemblée de
demain: matin désignera les délégués
à, la conférence nationale des ports.
Wegscheider, Mauvais.
(Lire page 5, première et deuxième
cotonnes, la suite, de nos informa-
tions.) ,• ̃
A la gare de La Villette
deux cheminots sont broyés
par une locomotive
Hier, vers 13 heures; à la gare de la
Villette, le surveillant Chapuzut, 49 ans,
le cantonnier, Davor, ,2,G ans, père de
deux enfants, étaient occupés avec, le
sous-chef de la voie Poreault à- métrer
des rails. ;̃̃
Ils n'étaient protégés par aucune me-
sure, de sécurité. y
Soudain, une machine haut le pied ar-
riva sur le groupé- Le cantonnier et' le
surveillant, courbés sur". leur travail, ne
purent se garer. La locomotive les
broya. 'Le sous-chef Poreault1 eût !e
temps de se jeter de côté et échapper, à
la mort. "̃
Il "est: hors do -doute que c'est l'ab-
sence d'un homme de survéillnhce (due
à-, -la' compression du personnel) qui..est
la cause de cette catastrophe.
Au moment où ils luttent pour leurs
salaires, le? cheminot? '.sauront invoquer
ï celte; conséquence tragique de la. ra-
Itionalisatiôn. ̃̃'•
A SAIMT-NAZAIRE AVEC PAUL ROUSSENQ
« Mes impressions sont celles d'un damné
sortant fle renier »
Ce soir, à 17 heures 48, en masse à la gare d'Austerlitz pour acclamer
l'héroïque bagnard, pour imposer l'abrogation de l'interdiction de séjour
dont il est frappé, pour revendiquer avec plus de f orce l'amnistie totale
'̃̃̃ GH=JE[=JEI
Saint-Na&aire, 29 décembre. Qu'a
donc cet homme, accompagné d'ou-
vriers, qui s'avance en hésitant au. bord
des trottoirs, reculant devant. les,ca-
mions qui roulent en grondant, les
tramways qui sonnent
les autos de luxe, qui
passent en trombe ? ?
D'où lui vient ce
teint cuivré ? Pour-
quoi ces yepx un peu
clignotants, cette fa-
ce amaigrie, ces vête-
ments flottants, sur
des membres que l'on
devine grêles ? Pour-
quoi ces longues
mains sèches aux
doigts gris et noueux?
Qu'a donc cet hom-
me dont on ne saurait
dire l'âge ? •̃̃
Cet homme, c'est
un revenant. C'est
Paul Roussenq, Rous-
senq « l'inco », re-
cordman du cachot,
comme l'appelait Al-
bert Londres dans son
livre « Au bagne »,
dont les vérités firent
abolir quelques trop
criantes infaniies.
34 ans de bagne,
dont 20 de travaux
forcés, dont io ans
de cachot
Tel, à 47, ans, dont
plus de la '.moitié
passés dans l'enfer
de Cayenne,. il re-
vient enfin arraché à, la mort par l'ac-
tion vigoureuse des prolétaires, avec à
leur tête la section française du S.
R. i- ;'•.̃ '̃̃
« Tout cela, je ne t'avais jamais vu »
Le: voici devant nous. Nous serrons
sa -main 'fiévreuse et sèche;-
Nous repartons avec luy maintenant
açcompâ'giiës "de <;â:maïa'aé's7™qfiielq"Iiës-
uns de ceux qui, hier soir, lui firent'
un. accueil vibrant dont il est encore
tout ému. .̃̃̃'̃'
Tiens Il .s'arrête au coin de la rue.
Oui! C'est le haut parleur d'une bou-
tique de T;S.F. qui hurle..
Il n'y a pas de « six lampes au
fond du pénitencier
En l'air, un avion ronfle. Personne
ne s'y intéresse. Roussenq, lui, regarde
son -premier avion! ̃
C'est qtte tout, cela, je '.ne, l'avais
jamais, vu, nous dit-il avec, un vieux-
reste d'accent méridional. C'est que
je sors de la terrible vie du bagne/
Ce n'est pas tout ça, dit un co-
pain, mais il "faudrait voir'à' déjeuner.
Tu n'as pas faim, Roussenq- ?; 1
Ma foi, pas trop! 1
MARS.
SUITE .EN 3« PAGE, 6« COLONNE
Appel du Secours Rouge international
CE SOIR, A 19 HEURES
A LA MAISON DES SYNDICATS
RÉCEPTION DE ROUSSENQ
Le retour de Roussenq est une
victoire de la classe ouvrière, une
victoire du Secours Rouge Interna-
tional. Depuis des années, 'sans ré-
pit, nous menons cette bataille pour
arracher au. bagne Roussenq, sym-
Le mystère de « rintran
LES DESSOUS DE LA PRESSE BOURGEOISE
par P.-L. DARNAR
L'Intran l'intran troisième
C'était, c'est encore coupé
par d'autres le cri de Pa-
ris à 5 heures du soir.
S'infiltrant parmi la foule des bou-
levards, galopant le long des rues,
prenant d'assaut les buttes des fau-
bourgs l'intran 1 Vlntran troisiè-
me une nuée de vendeurs. Rue
Réaumur, d'un immeuble énorme oit
ronflent les rotatives à toute allure,
des paquets, des paquets encore sor-
tent à l'épaule des enleveurs'en file.
Derrière l'hôtel du journal, .dans
le lacis de ruelles tortueuses, c'est
une cohue de porteurs, de camelots,
de chauffeurs, une airmée de -travail-
leurs du « papier » mobilisé.e pour
répartir les centaines de milJe de
feuilles que. leur livrent les 7^9 em-
ployés et ouvriers de V Intransigeant.
Une cohue, des cris, des muscles
tendus. Des. professionnels et de ti-
mides silhouettes de déclassés, de
clochards, de gueniLleux venus ache-
ter là l'espoir des quelques sous
d'un morceau de pain.
Ce n'est pas pour rien que le puis-
sant organe édifia son orgueilleuse
demeure .sur. l'emplacÊrnent ^e,> l'an-
cienne .Cour des Miracles.. ;;«-\i"
Mais c'est une Cour des Miracles
moderne, grouillante au seul appel
d'une titanique domination la pres-
se capitaliste.
Cour des. Miracles, 'cour des men-
s.onges. Ici: on amtpute les nouvelles,
bolicfue victime de l'odieux code de
justice militaire. Pour cette vaste
campagne, nous avons eu avec
nous, luttant sous notre drapeau,
dés centaines de milliers dé travail-
leurs de ̃ toutes les tendances, des
sections de la Ligue des Droits de
l'Homme ont voté des ordres du
jour, ont participé à notre action.
Nous avons eu avec nous, apportant
tout leur appui, le Parti commu-
niste, Tes syndicats unitaires, les
organisation: révolutionnaires.
Nous avons eu contre nous et con-
tre eette"g't"imde- cause1 des chefs "dé
la Ligue des Droits de l'Homme, qui
n'ont trouvé que l'insulte à l'égard;
de Roussenq. Cette victoire du
S. R. I. leur vient comme un,soufflet
retentissant.
Roussenq est parmi nous. Victoi-
re. mais victoire" partielle.. La'
LES OSSÈQUES DE PAL ARIC
La foule des travailleurs derrière le ce rcueil de Palaric longeant les taudis de
la zone à Saint-Ouen (Lire l'information en ,2e page, I»"» colonne.)
Bailby part. mais le colonel Jean
FABRY reste à 1' « Intran1». Nous
dirons demain pourquoi et comment
on maquille les faits. Ici on:négor-iei
les mauvais coups contre les travail-;
leurs, on marchande les souteneurs
d'un régime de proie. Ici on se pros-i
litue. • '•̃̃
Quelle affaire, que V.lnlransigc.antl]
Chargé de» faire l'opinion )> des fins
de soirée, à l'heure des lanterniis j
rouges et des "alcools frelatés desj
bars; le voici tout gorgé de, publicité s
et d'annonces. C'est une grosse fir-j
bourgeoisie, après avoir amputé à
la vie de cet homme vingt-cinq an-
nées de jeunesse, dont elle a fait
vingt-cinq années de souffrance,
veut .encore faire peser sur' lui i
̃ quinze ans d'interdiction de ~joui~.
Maisles travailleurs, avec le S. R. ï.
se dresseront contre ce nouveau
coup de force. Ils veulent recevoir
Roussenq librement partout où ils
l'attendent, ils lui réservent un
grandiose accueil.
Victoire partielle, car il reste. à la
Guyane, dans, les bagnes et les pri-
sous, des centaines dep nôtres,, com-
me Roussenq, victimes de la' répres-
sion militaire.- Et pour ceux-là [ com-
me pour Roussenq, comme pour nos.
frères des colonies, nous voulons
l'amnistie rtotale.
C'est pourquoi, dans la, journée
de samedi, doivent se succéder au
ministère de la justice les déléga-
tions .nommées dans les réunions
et les comités locaux. C'est pour-
quoi, dès ce soir, les travailleurs
parisiens se rendront en grand
nombre à 17 h. 30,. dans la cour
d'arrivée de la gare- d'Austerlitz,
pour faire une grandiose réception
à celui qu'ils ont libéré.'
Roussenq et tous les -autres en')-
prisonnés, libres sans restrictions
Abolition des lois scélérates et .des
tribunaux militaires
Le ̃ Secrétariat du S. R. 1.
Oe soir,, à 19 heures, à la Maison
des .Syndicats, 163, boulevard de
l'Hôpital (%lir), grande réception
de Roussenq. Tous les travailleurs
y sont conviés.
Trois cents métallos en grève
à Saint-Amand (Nord)
Suinl-Amand, 29 décembre. La.dii'ot?-
tion":icre3''{bTgesi" et1'l!"it"niiioii's"ïfë-STTiTfp-
Amand (Nortli, ayant renvoyé un ouvrier
myiire-chaiiffeur, les 300" ouvriers "de l'usi-
ne ont cessé le travail en signe de .protes-
tation-1 .̃̃ •̃
Ces camarades, qui-en actobre, après
trois mois «le grève arrachaient d'impor-
tantes augmentations, sauront à nouveau
par leur action faire reculer le. patronat.
me. C'est le type du journal bour-
geois.
Sa politique ? Français, irtessieu.rs.
Français, oitoypn Et c'est" tout,
croyez-lt .Tournai « d'informations ».
bon pour tous. Poison incolore, vous
dit-on L'intérêt général, l'union des
classes, le respect des institutions,
l'honnêteté, surtout, et le désintéres-
sement avant le reste « « Le jourind
de Paris », quoi, le journal du mil-
liardaire en noce et du chômeur de
chez Citroën.
Et, à la tête, un homme, un capi-
taine d'industrie,, au bas des articles
de divers secrétaires, un nom, une
raison sociale Bailby.
L'întraa a récemment réservé
mieux que son « train-surprise » qui
emmenait les amateurs au hasard
des campagnes et des plages.
Un beau jour, il a publié « les
adieux ;i Vlntran » de M. Léon Bail-
by lui-même
Quelle révolution dans la presse
hourgenisf Quoi le Patron », qui
joignait h Vlntran el, Match et Pour
Vous, afin d'intoxiquer aussi les
masses avec le stupéfiant sirupeux
du cinéma à •̃uissr-s et le corrosif du
sport chauvin le tout-puissant
Bailby; l'homme qui traitait d'égal à
éi^ul avec les financiers, avec" les
ministres le nia.'lre ini'niiiesté de
n soi; » journal un lo ehas-sait 1'.
Car il etail chasHé. Et lui-même,
[ dans un dernier « papier », où il de-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 57.31%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 57.31%.
- Auteurs similaires Fonds régional : Lorraine Fonds régional : Lorraine /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Lorr1"Coustumes générales du bailliage du Bossigny , rédigées par les trois Estats d'iceluy, convocquez a cest effect par ordonnance de... Charles... duc de Calabre, Lorraine, Bar, Gueldres, etc. et omologuées par Son Altesse au mois de novembre mil cinq cens quatre vingt... /ark:/12148/bpt6k8703630f.highres Dix ans d'enseignement historique à la Faculté des lettres de Nancy / par Louis Lacroix,... /ark:/12148/bpt6k30678391.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k404501t/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k404501t/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k404501t/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k404501t/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k404501t
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k404501t
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k404501t/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest