Titre : L'Humanité : journal socialiste quotidien
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : L'Humanité (Paris)
Éditeur : L'HumanitéL'Humanité (Saint-Denis)
Date d'édition : 1932-12-20
Contributeur : Jaurès, Jean (1859-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327877302
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 décembre 1932 20 décembre 1932
Description : 1932/12/20 (Numéro 12425). 1932/12/20 (Numéro 12425).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k404491m
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
29* ANNEE. N° 12425
Un cadeau pour Noël
L'ALMANACH
OUVRIER -PAYSAN
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Paris (10e). Ch. post. 943-47
ORGANE CENTRAL ^PART^CÔMMU N ISTE (S.F.I.C.)
FONDATEUR JEAN JAURES 138, rue Montmartre Tél. $*£%.£»̃ LE NUMERO 30 CENTIMES
MARDI 20 DECEMBRE 1932
Dans quelques jours il serait trop tard
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ALMANACH
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Chèque postal 943-47
LE PROGRAMME DU GOUVERNEMENT BONCOUR-CHÉRON
> »i=i«
A coups de hache
CIEieElB
Dans' les déclarations qu'il fit à
la presse, dos Ja constitution de
son ministère, Paul-Boncour se
féliçit»; particulièrement d'avoir attri-
bué à Chéron le double portefeuille
des finances et du budget..
'déclara-t-il, témoigne suffisamment
̃ que" le gouvernement actuel, suivant
le dessein du précédent gouverne-
ment, entend dire toute la vérité au
pays et prendre rapidement tes me-
sures qu'elle comporte ».
'Les travailleurs et, en particulier,
les; travailleurs socialistes qui com-
me., les électeurs socialistes de Bon-
cour, en- Loir-et-Cher avaient enco-
re quelques illusions sur la politique
de ce socialiste en congé, sont dû-
ment "avertis.
Le frère siamois de Renaudel an-
nonce qu'il n'aura pas d'autre posi-
tion financière que celle de Chéron.
Poli tique, qui fut celle de Tardieu,
dont Chéron fut aussi le ministre et
qui valut à son auteur le surnom mé-
rité de « Chéron-pain-cher ».
Politique plus féroce encore qu'en
1929-1930, car la bourgeoisie connaît
aujourd'hui des; difficultés qu'elle
ignorait alors et qu'elle espère résou-
dre sur le dos des travailleurs.
Le budget, formidablement obéré
par des dépenses ̃ militaires que Bon-
cour déclare absolument incompressi-
bles est en, déficit de plus de 8 mil-
liards. Chaque mois s'accuse plus
profondément la différence entre les
évaluations et les rentrées des impôts
qui se montait à environ 810 millions
en octobre. Depuis avril 1932, 1'Etat a
émis pour 9 milliards de bons du
trésor qui, n'ont pu, jusqu'à présent,
être consolidés. ̃ -̃
Ecoutons alors la «̃ vérité. que
nous promet Boncour, la vérité de
classe telle qu'elle s'exprimait il y a
quelque temps au Sénat, par la bou-
che du même Chéron, digne neveu
des ruraux féroces et réactionnaires
de 1871 « 11 faut se mettre en face
de ta vérité: il haut hacher dans les
dépenses, renoncer partiellement' -à
certaines promesses faites. n
Et chacun sait de quelles dépenses
il's'agit traitements des fonctionnai-
res, sommes allouées aux chômeurs,
pensions de guerre, etc. et, en liai-,
son étroite, la réduction des" salaires-
qui se mènera parallèlement.
;Pas avec le dos >de la "cuiller Iv
,,3Vra,is ,£ -iCRURS de haçh© isur 4e .majgre
budget des travailleurs,, telle est .la
iVéritéi la. vérité bourgeoise dé Son
Excellence Paul-Boncou'r.
̃Notre- vérité à nous, la vérité ^qu' il
faut'crier partout aux prolétaires,
c'est donc de se préparer à une lutte
qui sera dure, d'entrer en masse
dans leurs organisations de lutte de
classe qui 'sont leur seule garantie,
d'organiser, sans perdre une minute
.un puissant front unique d'action.
La vérité prolétarienne, c'est de
soutenir partout le programme de re-
vendications immédiates du Parti
Communiste, qui réclame le maintien
intégral des traitements, indemnités
et pensions, là non-dimiriutiori des
salaires, mais, au contraire, leur aug-
mentation, l'assurance-chômage aux
frais du patronat et de l'Etat, et qui
indique où prendre les sommes né-
cessaires sur le budget de la guerre,
et par le prélèvement sur les grosses
fortunes.
Une lutte .acharnée, coordonnée de
millions et de millions de prolétaires
peut seule réaliser, et seule réalisera
ce programme de classe.
'? ̃̃̃" ̃" <̃£?
i Chéron s'est d'ores et, déjà" char-
!gé de dire cyniquement la vérita-
ble pensée de la bourgeoisie, quant
aux questions financières, la « véri-
té » capitaliste, quant aux problèmes
extérieurs s'extériorise avec beau-
coup plus d?hypocrisie.
Mais, cependant, il n'est'pas trop
difficile de la faire sortir de son puits,
si l'on suit attentivement la politique
que Boncour n'a cessé,de suivre, soit
comme avocat de l'impérialisme fran-
çais à Genève, soit comme ministre.
La politique du « soldat polonais,
gardien de ta civilisation » va avoir,
plus que jamais, les coudées fran-
ches. Cela signifie le, développement
de la politique: militariste versaillaise
en Europe'et le soutien renforcé du
Japon en Extrême-Orient.
Le Quotidien, dont on sait les atta-
ches avec le ministère actuel, tint
d'ailleurs à nous renseigner, pas plus
tard qu'hier.
Il agite le spectre d'une invasion de
l'Europe par l'armée rouge
« Les 'Karpathes sont ouverts et par
la vallée de ta Thiess une ruée slave
peut déboucher dans ta plaine de
Hongrie. De là, elle se'rabattrait sur
la Roumanie ou pousserait vers
l'Adriatique. »
/•La tâche du gouvernement Boncour
est donc, d'après le Quotidien, « de
construire un bloc. sud-européen soli-
de et qui pourrait s'opposer à une in-
vasion au delà des Karpathes sans
défense ».
C'est avec de telles théories que
se mène, en. dépit de 'tous les pactes,
la politique- antisoviétique de la bour-
geoisie française. Et le gouverne-
ment français fait -tpus: les .efforts
pour ne point remplir les clauses du
pacte de non-agression franco-soviéti-
que. L'ambassade de Géorgie conti-
nue à se dresser comme un défi au
prolétariat, et l'organisation militai-
re des blancs russes se renforce sous
l'égide de Paul-Boncour.
Politique impérialiste, de plans
« constructifs », dont un des buts est
de prévoir le renforcement numéri-
que de l'armée française et dé pai-
lier aux « insuffisances d'effectifs »
prochaines, dues aux classés réduites
de 1935-39, et que Boncour redoute au
même titre que Weygand.
Enfin, arriver à payer aux banques
américaines les centaines de millions
escroqués aux fonctionnaires, chô-
meurs et anciens combattants.
Si' Cheron promet d'employer la
hache à l'intérieur, Boncour se char-
ge d'aiguiser Tépée pour l'extérieur.
Pour couronner le tout, pour « con-
tinuer, comme dit Boncour, la poli-
tique d'Herriot n, le nouveau gouver-
nement espère bien continuer se refu-
ser, à poursuivre les grands frau-
deurs et escrocs capitalistes qu'il
avait promis de condamner et, en re-
vanche, de continuer de poursuivre et
de condamner les militants ouvriers
qu'il avait promis d'amnistier.
Continuer 'cette politique de pro-
messes mensongères et d'actes dia-
métralement opposés à ces promes-
ses, telle est. avant celle de jeudi pro-
chain, la véritable déclaration minis-
térielle du gouvernement Boncour-
Chéron.
C'est contre ça que notre Parti
Communiste appelle les travailleurs
à lutter en organisant leur front uni-
que de classe.
Et c'est à ça que le parti socialiste
réserve son «. préjugé favorable n, A
Boncour, ami intime de Renaudel et
de Jouhaux, lié: étroitement aux
bonzes syndicaux de la C. G. T. et
autres Frot, mis en congé, avec for-
ces poignées de main et encourage-
ments, par monsieur Paul Faure, afin
d'accomplir au gouvernement bour-
geois la sale besogne réactionnaire
que ce monsieur n'ose pas encore
faire ouvertement lui-même.'
André FERRAT.
.» ̃
L'ÉQUIPE BONCOUR S'INSTALLE
A 10 heures, au Quai d'Orsay, a eu
lieu la transmission des pouvoirs. Her-
Et voilà CHÊRON-PAIN-CHER hissé
à nouveau sur le pavois. Ce retour
d'un ministre de Tardieu ne présage
rien de bon pour le prolétariat
riot et Boncour ont conféré durant une
heure et demie. ̃̃
Aujourd'hui, « Robespierrot » s'instal-
lera" au Quai d'Orsay.
Conseil de,cabinet
A 15 heures, au ministère de la guer-
re, s'est tenu un premier' conseil de ca-
binet.
La délibération a été consacrée aux
dettes, à la situation financière, à l'exa-
men de la déclaration ministérielle.
Jeudi, le ministère se présentera de-
vant les Chambres
HIER A V1LLACOUBLAY.
L'aviateur Pierre Martin se tue
en essayant un autogyre
̃ ♦̃
Hier vers 13 heures, le pilote Pierre
Martin reçut de l'ingénieur espagnol La
Cierva la mission d'expérimenter un au-
togyre d'un type nouveau.
La Cierva l'avait essayé dans la mati-
née. Mais Pierre Martin n'eut pas la
même chance.
Comme il se trouvait au-dessus de la
route, volant dans la: direction de l'aéro-
drome d'Etal, de l'autre côté de la route
de Versailles à Choisy-le-Roi, l'une des
trois. pales de la voilure tournante se
détacha
L'appareil vint s'écraser sur le sol.
Pierre Martin fut relevé mort, le crâne
fracturé, et une jambe-brisée.
Pierre Martin, âgé de 48 ans, ancien
pilote de guerre, avait une grande con-
naissance des choses de l'aviation et par-
ticulièrement des autogyres.
Une enquête s'impose sur les condi-
tions dans lesquelles cet accident mortel
s'est produit.
SOLIDARITE FINANCIÈRE
POUR LES DOCKERS EN LOTTE
̃̃, -3EH3E1EI -T–
Les grévistes sont décidés à combattre
jusqu'à la victoire. Mais nous ne devons
pas les laisser réduire par la famine.
Il faut faire vite
Le passage du cortège des manifestants,
Les dockers du Havre et de
Dunkerque continuent courageuse-
ment, leur lutte.
Leur bataille contre l'utilisation
des indices officiels,du coût de la
vie comme méthode pour déterminer
les salaires, intéresse, des centaines
de milliers de travailleurs qui ont
été diminués ou sont menacés de
l'être- en vertu de ces indices.
On comprend aisément, l'impor-
tance qu'il y a pour le mouvement
ouvrier à' faire un effort considéra-
ble pour aider les grévistes à arra-
cher la victoire.
La C. G. T. U. a alerté ses or-
ganisations, des ports et examiné,
avec elles,, les mesures immédiates
à appliquer pour que les dockers
-en grève ne: soient pas isolés.
Il n'est pas, inutile de rappeler
qu'il faut, partout, se: hâter de réa-
liser les dirêctiyes prises j.à ce su-
jet. :r/ ̃ '̃̃̃ '̃
Mais il est un autre point de nos
tâches qui mérite une attention
plus grande que1 celle qui lui a' été
accordée jusqu'à ce jour.
C'EST LA SOLIDARITE FINAN-
CIERE.
Chacun doit savoir dans quelles
conditions matérielles difficiles et
aux prix de quels sacrifices les
dockers poursuivent si courageuse-
ment leur mouvement.
Depuis de longs mois, ils ont subi
un chômage partiel des plus impor-
tants. Moins de la moitié des
dockers étaient employés aux tra-
vaux des deux ports. Avec la grè-
ve, les allocations de chômage sont
supprimées.
Un militant du Comité de grève
du Havre nous expliquait que,
pour la première fois, les secours
avaient été' accordés à partir du
neuvième jour seulement.
Les syndiqués du Havre ont dé-
cidé d'abandonner 1 franc sur la
faible, allocation journalière que
leur octroie le syndicat pour sou-
tenir1 les inorganisés.
Il faut aussi, maintenant, pour-
voir, aux besoins de ceux de Dunker-
que.
Chaque camarade a-t-il pensé qu'il
fallait recueillir des dizaines de
milliers de francs. ? ̃
-̃̃ •
Il faut le dire, l'appel de la C.G.
T.U., pour l'organisation des sous-
criptions, n'a pas été suffisamment,
entendu.
Que font les cheminots, fonction-
naires, travailleurs dès services pu-
blics ? Où sont leurs souscriptions ? P
Que font nos camarades des usi-
nes métallurgiques ?
Les dockers sont décidés à com-
battre jusqu'à la victoire. Mais nous
ne devons pas les laisser réduire
par la famine. Et il faut faire vite.
Chaque ournée perdue pour le col-
dimanche, dans une ,rue de Dunkerque
lectage des fonds constitue une né-
gligence qui favorise le patronat.
LES DOCKERS APPELLENT A
L'AIDE. NUL N! A LE DROIT DE
RESTER SOURD A .CET. APPEL.
B. FRACHON.
w j
Envoyer les fonds,: 33, rue de la
Grançje-aux-B elles, Pans. (10e). Chèque
postal-: Claveri, 522-34, Paris. ,-̃
».̃̃
Les premiers versements
Soulignons qu'au cours des manifesta-
tions .du 18 décembre les sommes sui-
vantes ont été recueillies
A Lisieux, 193 fr. 50; Troyes, 102
francs au Mans, 122 fr. 10 à Orléans,
100 francs à Abbeville, 196 francs à
Bourges, 192 francs.
En outre, le Comité Central du Parti
communiste 'a a versé: 500 francs- pour les
.grévistes du.: Hay£e,.tiat.500. lianes ..pour
ceux de Dunkerque.
C'est 'dire que cet exemple-doit être
suivi partout, et que tous les communis-
tes, dans toutes les régions, vont réso-
lument, dans toutes les entreprises, s'ef-
forcer de collecter des fonds pour sou-
-,f-
A Dunkerque, les dockers se concen-
trent devant la Bourse du Travail
pour manifester
tenir la lutte héroïque des combattants
de Dunkerque et -du Havre..
̃
«Grève à outrance »
décident les dockers du Havre
Le Havre, 19 décembre. (Humanité.)
La bataille des dockers se poursuit
avec le même entrain. Ce matin la con-
tinuation de la grève à outrance fut vo-
tée par toute l'assemblée.
Les réunions générales des grévistes se
tiennent chaque jour dans une atmos-
phère de combat mais aussi de con-
fiance dans l'issue de la lutte. La grande
salle du cercle Franklin toujours pleine
à craquer s'avère trop petite pour conte-
nir tous les grévistes.
(SUITE EN ,2o PAGE,. 5' COLONNE)
M»
Aux usines Renault et Salmson
des métallos débrayent
.<
Tard dans la soirée, nos camarades
du syndicat, unitaire des Métaux et des
sections syndicales Renault et Salmson
nous avisent qu'une vive effervescence
règne dans les usines de Boulogne-Bil-
lancourt.
C'est ainsi que samedi dernier, aux
usines Salmson, un débrayage a eu lieu
à la carrosserie, à la suite de brimades
exercées contre les ouvriers des pour-
parlers ont eu lieu hier, lundi, à la suite
desquels les tôliers et terreurs, solidai-
res, débrayèrent à leur tour, puis sor-
tirent de l'usine.
Tous les camarades en lutte ont dé-
cidé, dans une réunion, d'être ce matin
aux portes de l'usine.
Chez Renault, à l'île Seguin, une chaîne
de montage a débrayé samedi une demi-
heure contre une diminution de salaires
de 0 fr. 15 par, heure. Les 200 ouvriers
de cette chaîne ont nommé leurs délé-
gués qui se sont rendus à la direction,
laquelle leur a promis une réponse pour
ce matin..
Ils ont repris le travail, mais en posant
les revendications suivantes
Bons de paye distribués le matin du
jour- de paye.
Rappel des 15 centimes volés et du
boni auquel, ils ont droit;
Et, ce matin, ils resteront dans l'usine
et appuieront par un nouveau débrauage
leur délégation.
AUJOURD'HUI
 propos
d'unité ouvrière
*♦*
HIERj à-la première page du Popu-
laire, on lit un article où P. Faure
signale que le groupe parlemen-
taire a « spontanément » écarté les of-
fres de participation de Boncour.
Le papier a un petit air antipariieipa-
tionniste hautain destiné à flatter la base,
ouvrière du parti socialiste. Par ailleurs,
P. Faure se déclare en complet accord
avec Blum, lequel n'est pas, ditril, « en
désaccord f oncier avec Boncour ». Il
faut renoncer à trouver une ligne d'ac-
tion claire au milieu .de ces subtilités
contradictoires. ̃.
Dans le même numéro du journal, un
autre chef S.F.I.O., nommé Rivière,
éclaire la lanterne socialiste et riposte à
P. Faure en langage clair. Celui-là, au
moins, parle nettement. Il est ministérià-
liste à f ond. Il regrette' que le parti S. F.
1.0. n'ose pas dire aoec franchise qu'il
faut accepter la collaboration du pouvoir
avec la bourgeoisie..
Procédons, comme toujours, sur tex-
tes.
Rivière, après Blum, rend un, hom-
mage cordial et admiratif à son ami Bon-
cour. Sur le f ond du débat entre les élus
S.F.I.O. et Boncour, que dit Rivière ?
« Boncour n'est pas en désaccord avec
nous sur les articles principaux de notre
programme. Nous enregistrons avec plai-
sir cette adhésion. »
C'est déjà bien 1 Voici\mieux « II
ne s'agit, au reste pas, d'affirmations
théoriques. Le socialisme entre dans les
faits. Il exige une action virile. » « La
démocratie demande des actes. »
Et quelle est, je vous prie, cette- ac'
tion socialiste virile réclamée par. la
démocratie ? La réponse de Riviète est
lumineuse « L'entrée officielle, du
parti au pouvoir, c'eût été pour Boncour
un heureux présage d'avenir. »
« A chaque crise ministérielle se po-
sera maintenant et presque automatique-
ment la question de noire participation
(au ministère). La vérité, c'est que nous
sommes installés dans le jeu parlemen-
taire. Nous collaborons par nos prési-
dences de commissions, par nos rapports
de budget, etc.. »̃
J'avoue préférer cette netteté-là aux
formules alambiquées {des autres chefs
comme Blum) balancées à dessein pour
entretenir toutes les équivoques.
La rédtitè, c" est que plus de la moitié
de la fraction parlementaire S. F. I. O.
pense comme Rivière, Renaudel, Mar-
quet, Varenne et consorts.
Le parti S.F.I.O. présente ainsi deux
visages, deux attitudes, sur les problèmes
les plus vitaux pour la classe ouvrière.
Dans un même numéro du Populaire,
chacun peut constater ces contradictions.
A ce sujet, nous reprenons la même
ouestion précise devant les ouvriers so-
cialistes. L'unité ouvrière, l'unité vraie,
réelle, celle de l'action et de la lutte,
est plus que jamais indispensable. Oui 1
Mais une unité d'action (sérieuse et
non verbale) contre le capitalisme finis-
sant, exige comme première condition la
lutte contre tous les partis qui collabo-
rent à la politique de la classe domi'
nante. Or, les chefs S.F.I.O., malgré
leurs pseudo-désaccords et leurs affir-
mations contradictoires, ne peuvent arri-
fer à masquer le fait que les droites, ou-
vertement parlicipationnistes, l'emportent
toujours en fin de compte dans la prati-
que de leur parti.
Avec cette politique, nul accord or-
ganique possible 1 Mais an front uni im-
médiat avec tous les ouvriers socialistes
demeurés fidèles la lutte de classe et
à l'action révolutionnaire.
Marcel CACHIN.
EN TROISIEME PAGE
Le conflit de l' « AngIo-Persian » de-
vant la S. D. N.
EN QUATRIEME PAGE
Les manifestations des fonctionnaires
à travers le pays.
Voici ceux qu'après 8 mois, malgré les promesses
la majorité de "gauche." i n'a pas amnisties
:!ll!llllllll]IINIlilMIIII!!IU
André MARTY contraint à
l'exil.
Jacques DUCLOS contraint à
l'exil.
Raymond GUYOT au Cherche-
Midi.
H. BARBÉ au Cherche-Midi.
André FERRAT relâché, non
amnistié.
KLEMS au bagne à Cayenne.
GOUX au bagne à Cayenne.
TISSERAND au bagne à Cayenne.
CHEIKOU CISSË déporté à
Cayenne.
•BEN LEKHAL en haute sur- y
veillance.
KADDOUR en haute surveillance.
KOUIDER en haute surveillance.
SLIMAN en haute surveillance.
PLANQUE à la Centrale de
Nîmes.
VITTORI à la Centrale de Nîmes.
TAO en haute surveillance.
Philippe LIOGIER, VENET et
trois rabcors condamnés pour
« espionnage » industriel.
BOSSUS inculpé à Alger et qui,
acquitté sous la pression des
masses, est cité en appel sur
l'ordre du gouvernement.
< ̃iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiii )
POUR TOUS, IMPOSEZ L'AMNISTIE INTEGRALE
AU SOCIALISTE EN CONGE BONCOUR
Les inondations du Midi
LA SITUATION S'AGGRAVE
EN CATALOGNE FRANÇAISE ET ESPAGNOLE
« -GH=lI3t=H3–
Plusieurs quartiers de Perpignan
ont dû être évacués
/'•'̃ ,J ̃ ̃ ̃ ̃=]̃«
Les' dernières nouvelles semblaient ras-
surantes. La décrue s'accentuait-; dans
l'Hérault et dans 'l'Aude;
Mais la situation, dans le département
des Pyrériéès-OHe'nt-a'Iés restait sérieuse
et elle s'est soudain aggravée.
D'autre part, dans- la Catalogne-, espa-
gnole un véritable désastre "s'estjpro.dùit.
On se. trouve donc devant une catas-
trophe analogue à celle, dç 1930. Depuis
trois jours, l'Humanité avait sonné l'alar-
rrie. Mais les autorités du dép.àrternént.des
Pyrénées-Orientales ont attendue que le
'̃danger'" fut imminent pour intervenir.
On appris, vers midi, à Perpignan,
qu'une'crue' importante de deux, rivières,
la Basse et' le Gagren, se produisait -en
amont de Perpignan. On:, a. fait évacuer
immédiatement divers- quartiers situés
près de la ïgàre, en bordure de ces' riviè-
res. Les habitants vont être aogès à l'hô-
pital civil. Le 21e régiment d'infanterie,
des tirailleurs sénégalais et' des gendar-
mes aident les habitants à déménager les
immeubles: menacés.
De son- côté; la Tetsort de son lit, en-
tre' Villefrânehe et Prades, et recouvre
mâiritên'arit :les terres cultivées.
A Arhélie-les-Bains, une rue, en bordure
de -la 'rivière Mondony ̃ est .envahie jpar. les
Sur les bords de l'Aude,; en crue, à
Narbonne, on pêche des épaves,
;eaûx Plusieurs 'maisons se: sont effon-
drées. Heureusement ,il il n'y :a pas d'ac-
cident' de personnes. Les conduites d'éaii
étant crevées, la campagne '̃- est privée
d'eau. ̃
D'inquiétants glissements de terrains së
produisent. A Saint-Thomas,. un: contre-
fort de la montagne: descend..Si1 rébou-
lement se produit, le lit de',la,riv;:ère.seria'
obstrué et tout le village- peut être: em-:
porté. 'Le "préfet s'est. décidé:- à ordonner
l'évacuation. ̃ .̃
L'inondation s'étend. Des communes
sont: entièrement isolées On- a commencé
a organiser le ravitaillement à l'aide d;un*
avion'– 'UN. SEUL'. –.et' dès .barques1 du
service de la marine.
(SUITE EN 3e. PAGE, 6e COtONNE)
10.000 INDOCHINOIS
en prison et au bagne.
̃̃ ̃̃r^a»' ̃'̃
DUSSAC, FANTORI, les rédacteurs,
de l' « Aurore Malgache >;
400 MALGACHES
en prison ou poursuivis
'̃' '̃' ',r^a* ̃ .̃
Sept Syriens
en. prison avec des peines de
plusieurs années.
Des centaines de soldats
et marins
dans les prisons et bagnes
militaires.
y. r: rmt- y- y
Pas un militant,
Pas un colonial, <
Pas un soldat
n'a été amnistié
iniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
12.000 Humanité
vendues dimanche
à la criée
^>»- ,'̃̃̃̃
Les comités de défense ;de' l'Huma-
niléj avec l'aide, cette ̃ fois,, de quel-
ques cellules du Parti, ont vendu, à la
criée 12.000 numéros. Le chiffre monte.i
Cet, effort persistant des G., D..H.et
de quelques cellules de Paris et de
province montre quel résultat formi-
dable donnerait une généralisation^
une systématisation du travail.
C'est une vente massive de, dizaines
de milliers d'exemplaires qui pourrait:
avoir lieu, une vente qui ne/ gène; pa-s
la vente, régulière .des dépppitairesi
mais atteint et gagne de nouveaux lec-
:teurs. Les chiffres le prouvent- là où
la vente à -la criée est organisée, là
prise des dépôts progresse. Le vendeui;
à là criée (qui ne doit jamais .entraver
;la vente des kiosques) complète, ,/épau-.
le, développe la vente, dps 'marchands
et amené de nouveaux acheteurs^ r.égu-,
liers à ces derniers ̃ '̃]̃'
̃Vente à la criée. prospection à ida-
micile. recherche méthodique d'aborr-
nés. etc., etc. C'est, à l'organisa-
tion de ces tâches que; devraienttràvail-
ler, en chaque endroit, des COMMIS-
SIONS DE PROPAGANDE DE PRES-
SE. Ce sont des réuniras des délégués
des organisations, cherchant ensemble
les meilleurs moyens, répartissànt. le
travail entre les organisations, chacune
avec ses moyens,- ses procédés. .'̃̃'̃
Quelle région a donné l'exemple !ï
AUCUNE
Aucune, méthode • Seulement des ef-
forts, parfois poignants, de camarades
isolés, -de quelques cellules! .̃'
Seuls, les C. D. H. sont vaillam-
ment au premier rang
Les 'résultats obtenus, malgré itout,-
vente et abonnements, prouvent- à. tous
ce qu'on peut, ce qu'on doit réaliser,
si l'on organise les efforts l
Et vous, ceux qui montrez l'exém- aÏ
pie, donnez un -nouveau 'coup de .col- :?
lier, pour convaincre et entraîner/les
autres Faites des abonnés! Vendez
à la criée 1
AUX MASSES
Le rerrièdte
du l~cataire
1
'̃ i y [ par M. THQREZ
E nombreux camarades, m'ont dit
D leur accord avec l'article; publié
ici sur le travail' dès «commu-
nistes dans l'organisation des -loca-
taires. Cependant cet article ,.nra< pas
obtenu la '̃omplète .approbation Se
quelques-uns des militants intéressés
qui ont. relevé deux griefs.
Premièrement, il n'apparaîtrait-pas
assez nettement que -la critique
s'adresse aux communistes. Deuxiè-
mement, il serait impossible d'ad- ï
mettre la ^défense préalable et sans
conditions des locataires, même s'ils
ne sont pas encore syndiqués.
Je crois que le reproche exprimé en
premier lieu n'est pas justifié. L'ar-
ticle soutient une critique sévère des
communistes qui « négligent te tra-
vail de défense et d'organisation des
locataires », et aussi de ceux qui
membres ou militants de l'Union
Confédérale des Locataires font
preuve d'une certaine étroitesse poli-
tique et n'agissent pas pour » faire ;'i
du syndicat la maison des loçatai-
res ». La seconde objection nous
semble précisément confirmer rexisï-.
tence de tendances sectaires, avanf-
tout, chez les communistes qurmiUJ >'i::
tent dans l'organisation des locatai* ï
res. .̃ v;^
Le, sectarisme comporte unaspëcî',
intérieur il fausse les rapports en V :;»
tre les membres de rorganisationqùij ;i
se trouvent catalogués en bons' ou -ï
mauvais syndiqués, selon « que leur,
bonnet est plus ou moins rouge n.
Mais l'essence du sectarisme rési-
de dans l'incompréhension, ou l'ignoi-.
rance; ou le mépris des besoins et
des revendications des larges mas-
ses, des locataires, dans le cas qui
nous intéresse, et. dans l'inaptitude à
Un cadeau pour Noël
L'ALMANACH
OUVRIER -PAYSAN
BUREAU D'EDITIONS (f ft.
132,- faubourg Saint-Denis B_P
Paris (10e). Ch. post. 943-47
ORGANE CENTRAL ^PART^CÔMMU N ISTE (S.F.I.C.)
FONDATEUR JEAN JAURES 138, rue Montmartre Tél. $*£%.£»̃ LE NUMERO 30 CENTIMES
MARDI 20 DECEMBRE 1932
Dans quelques jours il serait trop tard
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ALMANACH
OUVRIER PAYSAN
N'ATTENDEZ PLUS
Bureau d'Editions
132, faubourg St-!)enis, Paris-10'
Chèque postal 943-47
LE PROGRAMME DU GOUVERNEMENT BONCOUR-CHÉRON
> »i=i«
A coups de hache
CIEieElB
Dans' les déclarations qu'il fit à
la presse, dos Ja constitution de
son ministère, Paul-Boncour se
féliçit»; particulièrement d'avoir attri-
bué à Chéron le double portefeuille
des finances et du budget..
'déclara-t-il, témoigne suffisamment
̃ que" le gouvernement actuel, suivant
le dessein du précédent gouverne-
ment, entend dire toute la vérité au
pays et prendre rapidement tes me-
sures qu'elle comporte ».
'Les travailleurs et, en particulier,
les; travailleurs socialistes qui com-
me., les électeurs socialistes de Bon-
cour, en- Loir-et-Cher avaient enco-
re quelques illusions sur la politique
de ce socialiste en congé, sont dû-
ment "avertis.
Le frère siamois de Renaudel an-
nonce qu'il n'aura pas d'autre posi-
tion financière que celle de Chéron.
Poli tique, qui fut celle de Tardieu,
dont Chéron fut aussi le ministre et
qui valut à son auteur le surnom mé-
rité de « Chéron-pain-cher ».
Politique plus féroce encore qu'en
1929-1930, car la bourgeoisie connaît
aujourd'hui des; difficultés qu'elle
ignorait alors et qu'elle espère résou-
dre sur le dos des travailleurs.
Le budget, formidablement obéré
par des dépenses ̃ militaires que Bon-
cour déclare absolument incompressi-
bles est en, déficit de plus de 8 mil-
liards. Chaque mois s'accuse plus
profondément la différence entre les
évaluations et les rentrées des impôts
qui se montait à environ 810 millions
en octobre. Depuis avril 1932, 1'Etat a
émis pour 9 milliards de bons du
trésor qui, n'ont pu, jusqu'à présent,
être consolidés. ̃ -̃
Ecoutons alors la «̃ vérité. que
nous promet Boncour, la vérité de
classe telle qu'elle s'exprimait il y a
quelque temps au Sénat, par la bou-
che du même Chéron, digne neveu
des ruraux féroces et réactionnaires
de 1871 « 11 faut se mettre en face
de ta vérité: il haut hacher dans les
dépenses, renoncer partiellement' -à
certaines promesses faites. n
Et chacun sait de quelles dépenses
il's'agit traitements des fonctionnai-
res, sommes allouées aux chômeurs,
pensions de guerre, etc. et, en liai-,
son étroite, la réduction des" salaires-
qui se mènera parallèlement.
;Pas avec le dos >de la "cuiller Iv
,,3Vra,is ,£ -iCRURS de haçh© isur 4e .majgre
budget des travailleurs,, telle est .la
iVéritéi la. vérité bourgeoise dé Son
Excellence Paul-Boncou'r.
̃Notre- vérité à nous, la vérité ^qu' il
faut'crier partout aux prolétaires,
c'est donc de se préparer à une lutte
qui sera dure, d'entrer en masse
dans leurs organisations de lutte de
classe qui 'sont leur seule garantie,
d'organiser, sans perdre une minute
.un puissant front unique d'action.
La vérité prolétarienne, c'est de
soutenir partout le programme de re-
vendications immédiates du Parti
Communiste, qui réclame le maintien
intégral des traitements, indemnités
et pensions, là non-dimiriutiori des
salaires, mais, au contraire, leur aug-
mentation, l'assurance-chômage aux
frais du patronat et de l'Etat, et qui
indique où prendre les sommes né-
cessaires sur le budget de la guerre,
et par le prélèvement sur les grosses
fortunes.
Une lutte .acharnée, coordonnée de
millions et de millions de prolétaires
peut seule réaliser, et seule réalisera
ce programme de classe.
'? ̃̃̃" ̃" <̃£?
i Chéron s'est d'ores et, déjà" char-
!gé de dire cyniquement la vérita-
ble pensée de la bourgeoisie, quant
aux questions financières, la « véri-
té » capitaliste, quant aux problèmes
extérieurs s'extériorise avec beau-
coup plus d?hypocrisie.
Mais, cependant, il n'est'pas trop
difficile de la faire sortir de son puits,
si l'on suit attentivement la politique
que Boncour n'a cessé,de suivre, soit
comme avocat de l'impérialisme fran-
çais à Genève, soit comme ministre.
La politique du « soldat polonais,
gardien de ta civilisation » va avoir,
plus que jamais, les coudées fran-
ches. Cela signifie le, développement
de la politique: militariste versaillaise
en Europe'et le soutien renforcé du
Japon en Extrême-Orient.
Le Quotidien, dont on sait les atta-
ches avec le ministère actuel, tint
d'ailleurs à nous renseigner, pas plus
tard qu'hier.
Il agite le spectre d'une invasion de
l'Europe par l'armée rouge
« Les 'Karpathes sont ouverts et par
la vallée de ta Thiess une ruée slave
peut déboucher dans ta plaine de
Hongrie. De là, elle se'rabattrait sur
la Roumanie ou pousserait vers
l'Adriatique. »
/•La tâche du gouvernement Boncour
est donc, d'après le Quotidien, « de
construire un bloc. sud-européen soli-
de et qui pourrait s'opposer à une in-
vasion au delà des Karpathes sans
défense ».
C'est avec de telles théories que
se mène, en. dépit de 'tous les pactes,
la politique- antisoviétique de la bour-
geoisie française. Et le gouverne-
ment français fait -tpus: les .efforts
pour ne point remplir les clauses du
pacte de non-agression franco-soviéti-
que. L'ambassade de Géorgie conti-
nue à se dresser comme un défi au
prolétariat, et l'organisation militai-
re des blancs russes se renforce sous
l'égide de Paul-Boncour.
Politique impérialiste, de plans
« constructifs », dont un des buts est
de prévoir le renforcement numéri-
que de l'armée française et dé pai-
lier aux « insuffisances d'effectifs »
prochaines, dues aux classés réduites
de 1935-39, et que Boncour redoute au
même titre que Weygand.
Enfin, arriver à payer aux banques
américaines les centaines de millions
escroqués aux fonctionnaires, chô-
meurs et anciens combattants.
Si' Cheron promet d'employer la
hache à l'intérieur, Boncour se char-
ge d'aiguiser Tépée pour l'extérieur.
Pour couronner le tout, pour « con-
tinuer, comme dit Boncour, la poli-
tique d'Herriot n, le nouveau gouver-
nement espère bien continuer se refu-
ser, à poursuivre les grands frau-
deurs et escrocs capitalistes qu'il
avait promis de condamner et, en re-
vanche, de continuer de poursuivre et
de condamner les militants ouvriers
qu'il avait promis d'amnistier.
Continuer 'cette politique de pro-
messes mensongères et d'actes dia-
métralement opposés à ces promes-
ses, telle est. avant celle de jeudi pro-
chain, la véritable déclaration minis-
térielle du gouvernement Boncour-
Chéron.
C'est contre ça que notre Parti
Communiste appelle les travailleurs
à lutter en organisant leur front uni-
que de classe.
Et c'est à ça que le parti socialiste
réserve son «. préjugé favorable n, A
Boncour, ami intime de Renaudel et
de Jouhaux, lié: étroitement aux
bonzes syndicaux de la C. G. T. et
autres Frot, mis en congé, avec for-
ces poignées de main et encourage-
ments, par monsieur Paul Faure, afin
d'accomplir au gouvernement bour-
geois la sale besogne réactionnaire
que ce monsieur n'ose pas encore
faire ouvertement lui-même.'
André FERRAT.
.» ̃
L'ÉQUIPE BONCOUR S'INSTALLE
A 10 heures, au Quai d'Orsay, a eu
lieu la transmission des pouvoirs. Her-
Et voilà CHÊRON-PAIN-CHER hissé
à nouveau sur le pavois. Ce retour
d'un ministre de Tardieu ne présage
rien de bon pour le prolétariat
riot et Boncour ont conféré durant une
heure et demie. ̃̃
Aujourd'hui, « Robespierrot » s'instal-
lera" au Quai d'Orsay.
Conseil de,cabinet
A 15 heures, au ministère de la guer-
re, s'est tenu un premier' conseil de ca-
binet.
La délibération a été consacrée aux
dettes, à la situation financière, à l'exa-
men de la déclaration ministérielle.
Jeudi, le ministère se présentera de-
vant les Chambres
HIER A V1LLACOUBLAY.
L'aviateur Pierre Martin se tue
en essayant un autogyre
̃ ♦̃
Hier vers 13 heures, le pilote Pierre
Martin reçut de l'ingénieur espagnol La
Cierva la mission d'expérimenter un au-
togyre d'un type nouveau.
La Cierva l'avait essayé dans la mati-
née. Mais Pierre Martin n'eut pas la
même chance.
Comme il se trouvait au-dessus de la
route, volant dans la: direction de l'aéro-
drome d'Etal, de l'autre côté de la route
de Versailles à Choisy-le-Roi, l'une des
trois. pales de la voilure tournante se
détacha
L'appareil vint s'écraser sur le sol.
Pierre Martin fut relevé mort, le crâne
fracturé, et une jambe-brisée.
Pierre Martin, âgé de 48 ans, ancien
pilote de guerre, avait une grande con-
naissance des choses de l'aviation et par-
ticulièrement des autogyres.
Une enquête s'impose sur les condi-
tions dans lesquelles cet accident mortel
s'est produit.
SOLIDARITE FINANCIÈRE
POUR LES DOCKERS EN LOTTE
̃̃, -3EH3E1EI -T–
Les grévistes sont décidés à combattre
jusqu'à la victoire. Mais nous ne devons
pas les laisser réduire par la famine.
Il faut faire vite
Le passage du cortège des manifestants,
Les dockers du Havre et de
Dunkerque continuent courageuse-
ment, leur lutte.
Leur bataille contre l'utilisation
des indices officiels,du coût de la
vie comme méthode pour déterminer
les salaires, intéresse, des centaines
de milliers de travailleurs qui ont
été diminués ou sont menacés de
l'être- en vertu de ces indices.
On comprend aisément, l'impor-
tance qu'il y a pour le mouvement
ouvrier à' faire un effort considéra-
ble pour aider les grévistes à arra-
cher la victoire.
La C. G. T. U. a alerté ses or-
ganisations, des ports et examiné,
avec elles,, les mesures immédiates
à appliquer pour que les dockers
-en grève ne: soient pas isolés.
Il n'est pas, inutile de rappeler
qu'il faut, partout, se: hâter de réa-
liser les dirêctiyes prises j.à ce su-
jet. :r/ ̃ '̃̃̃ '̃
Mais il est un autre point de nos
tâches qui mérite une attention
plus grande que1 celle qui lui a' été
accordée jusqu'à ce jour.
C'EST LA SOLIDARITE FINAN-
CIERE.
Chacun doit savoir dans quelles
conditions matérielles difficiles et
aux prix de quels sacrifices les
dockers poursuivent si courageuse-
ment leur mouvement.
Depuis de longs mois, ils ont subi
un chômage partiel des plus impor-
tants. Moins de la moitié des
dockers étaient employés aux tra-
vaux des deux ports. Avec la grè-
ve, les allocations de chômage sont
supprimées.
Un militant du Comité de grève
du Havre nous expliquait que,
pour la première fois, les secours
avaient été' accordés à partir du
neuvième jour seulement.
Les syndiqués du Havre ont dé-
cidé d'abandonner 1 franc sur la
faible, allocation journalière que
leur octroie le syndicat pour sou-
tenir1 les inorganisés.
Il faut aussi, maintenant, pour-
voir, aux besoins de ceux de Dunker-
que.
Chaque camarade a-t-il pensé qu'il
fallait recueillir des dizaines de
milliers de francs. ? ̃
-̃̃ •
Il faut le dire, l'appel de la C.G.
T.U., pour l'organisation des sous-
criptions, n'a pas été suffisamment,
entendu.
Que font les cheminots, fonction-
naires, travailleurs dès services pu-
blics ? Où sont leurs souscriptions ? P
Que font nos camarades des usi-
nes métallurgiques ?
Les dockers sont décidés à com-
battre jusqu'à la victoire. Mais nous
ne devons pas les laisser réduire
par la famine. Et il faut faire vite.
Chaque ournée perdue pour le col-
dimanche, dans une ,rue de Dunkerque
lectage des fonds constitue une né-
gligence qui favorise le patronat.
LES DOCKERS APPELLENT A
L'AIDE. NUL N! A LE DROIT DE
RESTER SOURD A .CET. APPEL.
B. FRACHON.
w j
Envoyer les fonds,: 33, rue de la
Grançje-aux-B elles, Pans. (10e). Chèque
postal-: Claveri, 522-34, Paris. ,-̃
».̃̃
Les premiers versements
Soulignons qu'au cours des manifesta-
tions .du 18 décembre les sommes sui-
vantes ont été recueillies
A Lisieux, 193 fr. 50; Troyes, 102
francs au Mans, 122 fr. 10 à Orléans,
100 francs à Abbeville, 196 francs à
Bourges, 192 francs.
En outre, le Comité Central du Parti
communiste 'a a versé: 500 francs- pour les
.grévistes du.: Hay£e,.tiat.500. lianes ..pour
ceux de Dunkerque.
C'est 'dire que cet exemple-doit être
suivi partout, et que tous les communis-
tes, dans toutes les régions, vont réso-
lument, dans toutes les entreprises, s'ef-
forcer de collecter des fonds pour sou-
-,f-
A Dunkerque, les dockers se concen-
trent devant la Bourse du Travail
pour manifester
tenir la lutte héroïque des combattants
de Dunkerque et -du Havre..
̃
«Grève à outrance »
décident les dockers du Havre
Le Havre, 19 décembre. (Humanité.)
La bataille des dockers se poursuit
avec le même entrain. Ce matin la con-
tinuation de la grève à outrance fut vo-
tée par toute l'assemblée.
Les réunions générales des grévistes se
tiennent chaque jour dans une atmos-
phère de combat mais aussi de con-
fiance dans l'issue de la lutte. La grande
salle du cercle Franklin toujours pleine
à craquer s'avère trop petite pour conte-
nir tous les grévistes.
(SUITE EN ,2o PAGE,. 5' COLONNE)
M»
Aux usines Renault et Salmson
des métallos débrayent
.<
Tard dans la soirée, nos camarades
du syndicat, unitaire des Métaux et des
sections syndicales Renault et Salmson
nous avisent qu'une vive effervescence
règne dans les usines de Boulogne-Bil-
lancourt.
C'est ainsi que samedi dernier, aux
usines Salmson, un débrayage a eu lieu
à la carrosserie, à la suite de brimades
exercées contre les ouvriers des pour-
parlers ont eu lieu hier, lundi, à la suite
desquels les tôliers et terreurs, solidai-
res, débrayèrent à leur tour, puis sor-
tirent de l'usine.
Tous les camarades en lutte ont dé-
cidé, dans une réunion, d'être ce matin
aux portes de l'usine.
Chez Renault, à l'île Seguin, une chaîne
de montage a débrayé samedi une demi-
heure contre une diminution de salaires
de 0 fr. 15 par, heure. Les 200 ouvriers
de cette chaîne ont nommé leurs délé-
gués qui se sont rendus à la direction,
laquelle leur a promis une réponse pour
ce matin..
Ils ont repris le travail, mais en posant
les revendications suivantes
Bons de paye distribués le matin du
jour- de paye.
Rappel des 15 centimes volés et du
boni auquel, ils ont droit;
Et, ce matin, ils resteront dans l'usine
et appuieront par un nouveau débrauage
leur délégation.
AUJOURD'HUI
 propos
d'unité ouvrière
*♦*
HIERj à-la première page du Popu-
laire, on lit un article où P. Faure
signale que le groupe parlemen-
taire a « spontanément » écarté les of-
fres de participation de Boncour.
Le papier a un petit air antipariieipa-
tionniste hautain destiné à flatter la base,
ouvrière du parti socialiste. Par ailleurs,
P. Faure se déclare en complet accord
avec Blum, lequel n'est pas, ditril, « en
désaccord f oncier avec Boncour ». Il
faut renoncer à trouver une ligne d'ac-
tion claire au milieu .de ces subtilités
contradictoires. ̃.
Dans le même numéro du journal, un
autre chef S.F.I.O., nommé Rivière,
éclaire la lanterne socialiste et riposte à
P. Faure en langage clair. Celui-là, au
moins, parle nettement. Il est ministérià-
liste à f ond. Il regrette' que le parti S. F.
1.0. n'ose pas dire aoec franchise qu'il
faut accepter la collaboration du pouvoir
avec la bourgeoisie..
Procédons, comme toujours, sur tex-
tes.
Rivière, après Blum, rend un, hom-
mage cordial et admiratif à son ami Bon-
cour. Sur le f ond du débat entre les élus
S.F.I.O. et Boncour, que dit Rivière ?
« Boncour n'est pas en désaccord avec
nous sur les articles principaux de notre
programme. Nous enregistrons avec plai-
sir cette adhésion. »
C'est déjà bien 1 Voici\mieux « II
ne s'agit, au reste pas, d'affirmations
théoriques. Le socialisme entre dans les
faits. Il exige une action virile. » « La
démocratie demande des actes. »
Et quelle est, je vous prie, cette- ac'
tion socialiste virile réclamée par. la
démocratie ? La réponse de Riviète est
lumineuse « L'entrée officielle, du
parti au pouvoir, c'eût été pour Boncour
un heureux présage d'avenir. »
« A chaque crise ministérielle se po-
sera maintenant et presque automatique-
ment la question de noire participation
(au ministère). La vérité, c'est que nous
sommes installés dans le jeu parlemen-
taire. Nous collaborons par nos prési-
dences de commissions, par nos rapports
de budget, etc.. »̃
J'avoue préférer cette netteté-là aux
formules alambiquées {des autres chefs
comme Blum) balancées à dessein pour
entretenir toutes les équivoques.
La rédtitè, c" est que plus de la moitié
de la fraction parlementaire S. F. I. O.
pense comme Rivière, Renaudel, Mar-
quet, Varenne et consorts.
Le parti S.F.I.O. présente ainsi deux
visages, deux attitudes, sur les problèmes
les plus vitaux pour la classe ouvrière.
Dans un même numéro du Populaire,
chacun peut constater ces contradictions.
A ce sujet, nous reprenons la même
ouestion précise devant les ouvriers so-
cialistes. L'unité ouvrière, l'unité vraie,
réelle, celle de l'action et de la lutte,
est plus que jamais indispensable. Oui 1
Mais une unité d'action (sérieuse et
non verbale) contre le capitalisme finis-
sant, exige comme première condition la
lutte contre tous les partis qui collabo-
rent à la politique de la classe domi'
nante. Or, les chefs S.F.I.O., malgré
leurs pseudo-désaccords et leurs affir-
mations contradictoires, ne peuvent arri-
fer à masquer le fait que les droites, ou-
vertement parlicipationnistes, l'emportent
toujours en fin de compte dans la prati-
que de leur parti.
Avec cette politique, nul accord or-
ganique possible 1 Mais an front uni im-
médiat avec tous les ouvriers socialistes
demeurés fidèles la lutte de classe et
à l'action révolutionnaire.
Marcel CACHIN.
EN TROISIEME PAGE
Le conflit de l' « AngIo-Persian » de-
vant la S. D. N.
EN QUATRIEME PAGE
Les manifestations des fonctionnaires
à travers le pays.
Voici ceux qu'après 8 mois, malgré les promesses
la majorité de "gauche." i n'a pas amnisties
:!ll!llllllll]IINIlilMIIII!!IU
André MARTY contraint à
l'exil.
Jacques DUCLOS contraint à
l'exil.
Raymond GUYOT au Cherche-
Midi.
H. BARBÉ au Cherche-Midi.
André FERRAT relâché, non
amnistié.
KLEMS au bagne à Cayenne.
GOUX au bagne à Cayenne.
TISSERAND au bagne à Cayenne.
CHEIKOU CISSË déporté à
Cayenne.
•BEN LEKHAL en haute sur- y
veillance.
KADDOUR en haute surveillance.
KOUIDER en haute surveillance.
SLIMAN en haute surveillance.
PLANQUE à la Centrale de
Nîmes.
VITTORI à la Centrale de Nîmes.
TAO en haute surveillance.
Philippe LIOGIER, VENET et
trois rabcors condamnés pour
« espionnage » industriel.
BOSSUS inculpé à Alger et qui,
acquitté sous la pression des
masses, est cité en appel sur
l'ordre du gouvernement.
< ̃iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiii )
POUR TOUS, IMPOSEZ L'AMNISTIE INTEGRALE
AU SOCIALISTE EN CONGE BONCOUR
Les inondations du Midi
LA SITUATION S'AGGRAVE
EN CATALOGNE FRANÇAISE ET ESPAGNOLE
« -GH=lI3t=H3–
Plusieurs quartiers de Perpignan
ont dû être évacués
/'•'̃ ,J ̃ ̃ ̃ ̃=]̃«
Les' dernières nouvelles semblaient ras-
surantes. La décrue s'accentuait-; dans
l'Hérault et dans 'l'Aude;
Mais la situation, dans le département
des Pyrériéès-OHe'nt-a'Iés restait sérieuse
et elle s'est soudain aggravée.
D'autre part, dans- la Catalogne-, espa-
gnole un véritable désastre "s'estjpro.dùit.
On se. trouve donc devant une catas-
trophe analogue à celle, dç 1930. Depuis
trois jours, l'Humanité avait sonné l'alar-
rrie. Mais les autorités du dép.àrternént.des
Pyrénées-Orientales ont attendue que le
'̃danger'" fut imminent pour intervenir.
On appris, vers midi, à Perpignan,
qu'une'crue' importante de deux, rivières,
la Basse et' le Gagren, se produisait -en
amont de Perpignan. On:, a. fait évacuer
immédiatement divers- quartiers situés
près de la ïgàre, en bordure de ces' riviè-
res. Les habitants vont être aogès à l'hô-
pital civil. Le 21e régiment d'infanterie,
des tirailleurs sénégalais et' des gendar-
mes aident les habitants à déménager les
immeubles: menacés.
De son- côté; la Tetsort de son lit, en-
tre' Villefrânehe et Prades, et recouvre
mâiritên'arit :les terres cultivées.
A Arhélie-les-Bains, une rue, en bordure
de -la 'rivière Mondony ̃ est .envahie jpar. les
Sur les bords de l'Aude,; en crue, à
Narbonne, on pêche des épaves,
;eaûx Plusieurs 'maisons se: sont effon-
drées. Heureusement ,il il n'y :a pas d'ac-
cident' de personnes. Les conduites d'éaii
étant crevées, la campagne '̃- est privée
d'eau. ̃
D'inquiétants glissements de terrains së
produisent. A Saint-Thomas,. un: contre-
fort de la montagne: descend..Si1 rébou-
lement se produit, le lit de',la,riv;:ère.seria'
obstrué et tout le village- peut être: em-:
porté. 'Le "préfet s'est. décidé:- à ordonner
l'évacuation. ̃ .̃
L'inondation s'étend. Des communes
sont: entièrement isolées On- a commencé
a organiser le ravitaillement à l'aide d;un*
avion'– 'UN. SEUL'. –.et' dès .barques1 du
service de la marine.
(SUITE EN 3e. PAGE, 6e COtONNE)
10.000 INDOCHINOIS
en prison et au bagne.
̃̃ ̃̃r^a»' ̃'̃
DUSSAC, FANTORI, les rédacteurs,
de l' « Aurore Malgache >;
400 MALGACHES
en prison ou poursuivis
'̃' '̃' ',r^a* ̃ .̃
Sept Syriens
en. prison avec des peines de
plusieurs années.
Des centaines de soldats
et marins
dans les prisons et bagnes
militaires.
y. r: rmt- y- y
Pas un militant,
Pas un colonial, <
Pas un soldat
n'a été amnistié
iniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
12.000 Humanité
vendues dimanche
à la criée
^>»- ,'̃̃̃̃
Les comités de défense ;de' l'Huma-
niléj avec l'aide, cette ̃ fois,, de quel-
ques cellules du Parti, ont vendu, à la
criée 12.000 numéros. Le chiffre monte.i
Cet, effort persistant des G., D..H.et
de quelques cellules de Paris et de
province montre quel résultat formi-
dable donnerait une généralisation^
une systématisation du travail.
C'est une vente massive de, dizaines
de milliers d'exemplaires qui pourrait:
avoir lieu, une vente qui ne/ gène; pa-s
la vente, régulière .des dépppitairesi
mais atteint et gagne de nouveaux lec-
:teurs. Les chiffres le prouvent- là où
la vente à -la criée est organisée, là
prise des dépôts progresse. Le vendeui;
à là criée (qui ne doit jamais .entraver
;la vente des kiosques) complète, ,/épau-.
le, développe la vente, dps 'marchands
et amené de nouveaux acheteurs^ r.égu-,
liers à ces derniers ̃ '̃]̃'
̃Vente à la criée. prospection à ida-
micile. recherche méthodique d'aborr-
nés. etc., etc. C'est, à l'organisa-
tion de ces tâches que; devraienttràvail-
ler, en chaque endroit, des COMMIS-
SIONS DE PROPAGANDE DE PRES-
SE. Ce sont des réuniras des délégués
des organisations, cherchant ensemble
les meilleurs moyens, répartissànt. le
travail entre les organisations, chacune
avec ses moyens,- ses procédés. .'̃̃'̃
Quelle région a donné l'exemple !ï
AUCUNE
Aucune, méthode • Seulement des ef-
forts, parfois poignants, de camarades
isolés, -de quelques cellules! .̃'
Seuls, les C. D. H. sont vaillam-
ment au premier rang
Les 'résultats obtenus, malgré itout,-
vente et abonnements, prouvent- à. tous
ce qu'on peut, ce qu'on doit réaliser,
si l'on organise les efforts l
Et vous, ceux qui montrez l'exém- aÏ
pie, donnez un -nouveau 'coup de .col- :?
lier, pour convaincre et entraîner/les
autres Faites des abonnés! Vendez
à la criée 1
AUX MASSES
Le rerrièdte
du l~cataire
1
'̃ i y [ par M. THQREZ
E nombreux camarades, m'ont dit
D leur accord avec l'article; publié
ici sur le travail' dès «commu-
nistes dans l'organisation des -loca-
taires. Cependant cet article ,.nra< pas
obtenu la '̃omplète .approbation Se
quelques-uns des militants intéressés
qui ont. relevé deux griefs.
Premièrement, il n'apparaîtrait-pas
assez nettement que -la critique
s'adresse aux communistes. Deuxiè-
mement, il serait impossible d'ad- ï
mettre la ^défense préalable et sans
conditions des locataires, même s'ils
ne sont pas encore syndiqués.
Je crois que le reproche exprimé en
premier lieu n'est pas justifié. L'ar-
ticle soutient une critique sévère des
communistes qui « négligent te tra-
vail de défense et d'organisation des
locataires », et aussi de ceux qui
membres ou militants de l'Union
Confédérale des Locataires font
preuve d'une certaine étroitesse poli-
tique et n'agissent pas pour » faire ;'i
du syndicat la maison des loçatai-
res ». La seconde objection nous
semble précisément confirmer rexisï-.
tence de tendances sectaires, avanf-
tout, chez les communistes qurmiUJ >'i::
tent dans l'organisation des locatai* ï
res. .̃ v;^
Le, sectarisme comporte unaspëcî',
intérieur il fausse les rapports en V :;»
tre les membres de rorganisationqùij ;i
se trouvent catalogués en bons' ou -ï
mauvais syndiqués, selon « que leur,
bonnet est plus ou moins rouge n.
Mais l'essence du sectarisme rési-
de dans l'incompréhension, ou l'ignoi-.
rance; ou le mépris des besoins et
des revendications des larges mas-
ses, des locataires, dans le cas qui
nous intéresse, et. dans l'inaptitude à
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