Titre : L'Humanité : journal socialiste quotidien
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : L'Humanité (Paris)
Éditeur : L'HumanitéL'Humanité (Saint-Denis)
Date d'édition : 1931-01-05
Contributeur : Jaurès, Jean (1859-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327877302
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 janvier 1931 05 janvier 1931
Description : 1931/01/05 (Numéro 11710). 1931/01/05 (Numéro 11710).
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
2
L'HUMANITE
5-1-31
tenu systématiquement les ministè-
res Herfîôt 'et Painlevé. Il' a, 'sous le
Cartel, voté les' crédits militaires,
ensemble du budget et les fonds se-
crets. ,̃̃ ̃*• ̃ ̃"
Àyec la Ghâihbrc .d'Union natio-
nale elle-même, une forte minorité
?ccïaliste" est .prête* à participer au
^ouverneïnent.. Mais c'est tout le
parti socialiste, Paul Faure et Zy-
romski eôliiprîs; qui est résolu à ac-
céder tvu- -;pouyoir, dans. In cadre
;iourgeèîs7"Vpiès les élections de
1932. Une seule question d'opportu-
nité et de date di.vise, sur ce point,
la gaucheJeïila droite. En attendant
des jours encore meilleurs, la pré-
sence au fauteuil présidentiel de F.
Bouisson est symbolique.
Avec des méthodes sans doute in-
suffisantes,. le -socialisme d'hier sou-
tenait systématiquement le ïnouve-
lae.ut/jàu'vfrer glandes grèves des
ir.-ineurs, des postiers, des <•••"̃̃'
Le socialisme d'aujourd'hui brise ces
grèves et Salengro, maire socialiste
de Lille, s'entend avec le renégat
Lavai et l'usinier. Motte pour duper
les travailleurs du textile et écraser
leur «grève. Un autre symbole ici
Albert .Thomas, le secrétaire du B.
I.vT.eoliabora-teur de tous les gou-
vernements bourgeois et fascistes du
monde..
4v' .Avant-guerre,- le parti socialiste,
avec Jaurès, mena une action vigou-
Yeuse contre le brigandase colonial,
et, de 190-4 -u 1914, lutta contre la
conquête du Maroc. Depuis les so-
cialM-es;r-souS'Iferriot. et Painlevé,
ont volé les- crédits pour la deuxième
guerre du Maroc. Ils ont permis à
Alexandre Varenne, qui venait de dé-
poser sa .couronne de vice-roi d'In-
dochine; de ̃• reprendre place dans
leurs rangs. Ils approuvent '.a sec-
tion S. F. ï. 0. du Tonkin qui a de-
mandé une « repression impitoyable
des troubles-, Indochinois .». Il faut
reconnaître que cotte section a été
bien obéie par Pasquier, qui a seijvr
aux. cannibales socialistes un plat
de 23 fêtes.
La défense nationale ? Oh il
ïi'.est plus question de la milice, de
l'armement général du peuple. C'est
à l'armée, de métier que vont les-
soins des grands spécialistes en la
-matière- Paul-Boncour et Renau-
del. Pour les développements qu'ils
ont -proposés': (ou approuvés) des ren-,
gagéments, des forces de gardes mo-
biles et de gendarmes, on peut dire
cm'ils ont contribué à la création
d'une" • ̃Réichwehr française, arme
d'offensive-bourgeoise et d'agression
impérialiste; Là aussi nous avons
des., symboles le patriotisme de
Paul-Boncour, si « pur » que les
̃nationalistes1, les plus échauffés y
̃ rendent ".hommage, et la. « déléga-
tion permanente » de Renaudel a
j'aviation.
̃̃• Je' pourrais citer bien -i d'autres
faits la liste pourrait en être in'dé-
fintoent allongée. Ceux qui précè-
dent "suffisent': à, indiquer tonte l'évo-
lution qui s'est produite dans le
i.part.i socialiste, mais qui n'est pas
^particulière à la France, puisque
̃nous -la- retrouvons en Allemagne
'•avec un Hermann Mulloi- et un Zœr-
̃giebel,- en Angleterre avec un Mac
.:ï}onâld, en Belgique avec un Van-
idérveïde..
Mais le socialisme de 1930 a un
autre caractère. Si toutes les pointes
iqu'il dirigeait autrefois contre la
̃bourgeoisie se. sont -ém.o-ussées, tou-
.tes les armes dont il dispose se sont
tournées contre le communisme.
Il'.est, en France comme ailleurs,
â la pointe du combat contré' notre
Parti. C'est sur les lèvres de' ses
orateurs- dans les articles de 'sa
..presse qu'on, trouve les attaques les
plus yiDlën'tes,:les calomnies les plus
odieuses contre le communisme. L'a
campagne contre l'U. R. S. S., c'est
lui qui la dirige. Quel est lé plus
grand vil. –calomniateur des Soviets si-
mon-Rosenfeld ?
C'est le parti socialiste qui excite
!& la, .^répression policière contre
iD.6us.F.iâricette et Leviilain accom-
.pagnént Chiappe de leurs aboia
joyeux, quand le chef des flics fonce
contre les communistes et quel
plaisir,' quel -respect obséquieux ne
̃ypten,t-i-ls". pas-tout ce qu'il demande
"poÙr'le-déYeloppemènt de la puis-
sance policière'
.La bourgeoisie ne peut pas
pày.ër~.d'ingi'atitucle de tels servi-
ces. Aussi voyoiiSTnous blocs :des'
?gauches, et -des droites fondus et
confondus,, ..les..partis bourgeois l'ai-
nre, dans tous les cas, le rassemble-
ment autour du socialiste contre le
"communiste. Et ie curé de Belleville
ibénlt 'l'élection de .Tarde!, assurée,
-Contre notre" aini "Thorez, par les
ji républicains, de toutes nuances ».
,,Tdùt.cela est-il encore le socia-
lisme, qu'on a connu, avec toutes
ses timidités et ses insuffisances,
mais avec sa sincérité, ^sous la di-
rection de Vaillant, Jules Guesde, et
-Taures ̃?-;Non ̃̃'•! c'est le social-fas-
Visme, la "formation politique nou-
velle, qui, dans les conjonctures de
lutte de classe aggravée où nous
sommes,, sert et servira de plus en
•plus.de. dernier rempart à la .bour-
geoisie.
Depuis la séparation de Tours,
'des' deux côtés on a fait du chemin,
Je.s^uijs/^vers le bolchévisme, les .au-
~trèV"sôuirIà* réaction anti-ouvrière
la plue- acen tuée.. •"
_Le communisme et. le social-fascis.
ïne s'opposent, comme deux pôles.
Daniel RENOULT.
• JFÉUÏLLËTON-.D0 5 JANVIER 21.
-r ff v
f[VKllR.IUI7
PAR TARASSOV-RODIONOV
TRADUCTION DE SEMENOFF (1)
CHAPITRE IV
.-̃; Les pruneaux dtt tsar
SUITE
Plus de casquettes sales 'ni de coif-
îures en laine tricotée. Très rare-
ment, çà et là, se montrent des. bon-
ne-ts'gris de soldats. Je saute sur une
borne m'aidant un peu de l'épaule
̃d'un voisin fortuit, et je regarde à
'droite. Là-bas, derrière ̃ la. tourelle
'̃de l'Hôtel de Ville, partant de la ca-
thédrale de Kazan,. arrive, se diri-
geant -.yers:: nous, en ondulation
îbruyante et menaçante, une lave
̃épaisse, compacte de têtes innombra-
bles. Le grondeinent. lointain dé mil-
liers de voix î}ùi hurlent et se déchi-
Tent, se-rapproche chaque seconde
v."flataDitaSasJiEt brusquement au-des-
9US-- -de -eette -masse noire qui rampe
̃obstinément, tel un poignard aigu,
sanglant, se' dëploi«, éclatant, le
drapeau rouge..
m À paraître aux éditions de la Mg»>
~~F!
« Offensives et grignotage »
IUS LE COiWUIIEIIÏ
DEJIFF8E
1.28S.000
ornes eï pgïsins
FÉffl KAC1ÊS
s
Ln. bourgeoisie a sorti ses mouchoirs
et pleure. 'Ses folliculaires passent leurs
nuits à consulter lés dictionnaires de
synonymes pour trouver les mots qui
« touchent ».
Dans Paris-Midi, l'un d'eux, s'est même
surpassé. II. a trouvé ce joli titre
« Pourquoi: le pleurent ceux qui partirent
en pantalon ^rouye ».
Ceux qui partirent en « pantalon
rouge » et qui connurent les tranchées,
combien en reste-t-il ? a..
La plupart ont payé de leur vie l'inca-
pacité criminelle des généraux do l'offen-
sive, de l'ollensive ù tout prix et du
grignotage.
\'oici un tableau de ceux qui, sous le
commandement de Jofîre, partirent en
« pantalon rouge » pour ne plus revenir.
Août-Septembre 19M
Batailles d'Alsace, de Lorraine, des
'irdènnes, de Charlcroi, de la Marne, etc.
Tués et disparus 313.000. Morts dans
les formations sanitaires 7.000. Morts
'lans les hôpitaux des suites de blessu-
res 9.000.
'i'otal 329.000 victimes.
Octobre-novembre 1914
̃ batailles de l'Aisne, d'Artois,
des Flandres, de l'Yscr
̃ Tués et. disparus 104.000. Morts dans
'es formations sanitaires- 11.000. Morts
dans les hôpitaux 10.000.
'i'otal 125.000 victimes..
Décembre 1914-JanvIcr 1915
ys'er, Artois, Aisne, Champagne,
'Woëcrc. Lorraine, Alsace,
Tués et disparus 62.000. Morts dans
'es formations sanitaires 5:000. Morts
dans les hôpitaux 7.000.
Total 74.000 victimes. >
Février-Mars 1915
Yser, Artois, Somme, Aisne, Champagne,
Argonne, Lorraine, Alsace.
Tués et disparus 55.000. Morts dans,
tes. formations sanitaires 7.000. Morts
4ahs les hôpitaux 7.000.
Total 69.000 victimes.
Avril-Mai-Juin 1915
Artois, Woëvre, Dardanelles.
T'iités et disparus 1-21.000. Morts dans
les formations sanitaires 13,000. Morts
dans les hôpitaux 9.000.
Total 1-13.000 vicltmes.
Juillet-août 1915
Mêmes [rouis
Tués et disparus 39.000. Morls dans
les formations sanitaires (i.000. Morts
dans tes hôpitaux 3.000.
Total 48.000 victimes.
Septembre-Novembre 1915
Offensive de Champanne et d'Artois
Tués et disparus 115.000. Morts dans
les formations sanitaires 10.000. Morts
dans les hôpitaux G.OOO.
Total 131.000 victimes..
Décembre 1915-Janvicr 1916
2e hiver au front 22.000 victimes.
Février à Juin 1916
Attaque allemande et ̃« absence de '<
défensive"-» à Verdun.
Tués et disparus 150.000. Morts •'dan's
les formations sanitaires 13.000. Morts
dans les hôpitaux 8.000.
Total 173.000 victimes.
Juillet à Octobre 1916
La « percée » de la Somme
Tués et disparus 114.000. Moins dans
les formations sanitaires 10.000. Morts
dans les hôpitaux 6.000.
Total 130.000 victimes.
Novembre-Décembre 191C
Offensive de Verdun. Reprise
de UouaumonC
Tués et disparus 30.000. Morts dans
tes formations sanitaires 5X00. Morts
dans les hôpitaux 3.000.
Total 3S.000 rictimc.t.
Au total,. 1 million .233.000 tués et dis-
parus durant le commandement militaire
de celui qui représentait typiquement le
haut commandement français, l'esprit do
l'école de siiftrre, le plan 17, le dogme
de l'offensive, l'absence des prévisions
défensives. l'attaque n l'arme blanche,
l'utilisation des dragons pour t'attaque
a pied et à la lance, le .j.'1'ignolagc de
r.Vrironne. du bois do la Cruriê, do Vau-
quois. des Kparges, dos bois d'Ailly et
l.e Prôîr.»; do la tranchée de Galonné, de
Cro'uy, .des fusillades' dm 115e et du -117e,
des régiments dé Mamcl.z. de Montau-
bon, de Maric.ourt, des ftisill'és de Souain,
des .16 assauts infructueux de la tranchée
de la Vistule, etc..
Tout ccta. çe fut .Toffrn, « le grand-
père ». comme ils disent.
Los travailleurs le savent, bien, et les
« l'épcndos dorées '» que s'essaient à fa-
briquer If s plumitifs bourgeois ne. sau-
raient' lotir, laire oublier, ce que fut ce
« héros >i.
L'express de Paris bloqué
par un éboulement
Xanles, 4 janvier. Un nouvel éboule-
mcnt s'est produit vers midi sur la voie
ferrée, à 500 mètres de Clermont-sur-
Loire, où eut lieu il n'y a pas longtemps s
un grave aciedent.
L'express de Paris, partant de Nantes
à. midi 2, n'a pu passer et a dû revenir
en arriére prendre un aiguillage pour
passer sur la 'voie descendante.
Un drapeau rouge C'est le cri
général.
Agitation, épouvante des pardes-
sus. Castors et chapeaux haut de
forme jettent des regards inquiets de
tous côtés et -.se précipitent, en ra-
sant les maisons, vers les premières
rues latérales.
.Vociférations et bruits se rappro-
chent encore et, en différents points
de la masse qui avance, se hissant
et ondoient, nageant dans l'air, qua-
tre autres étendards rouges. On
penee à des langues de flammes
dans un feu de combat qui s'élan-
cent en jets aigus et brillent avec
éclat sur un fleuve moutonneux et
sombre.
Le premier -drapeau -passe. II est
solidement ancré dans un cercle noir
de manifestants. Derrière lui mar-
chent des ouvriers, puis des hommes
coiffés de chapeaux noirs usés, trois
quatre soldats et un officier. Certes,
oui, un officier du tsar, en capote
de drap gris de soldat et casquette
froissée venant du front de la guer-
re. Cet officier, aux yeux de toute la
perspective Nevsky, va, la main
dans la main, avec des ouvriers en
révolte, à quelques pas derrière le
drapeau rouge. Le tumulte grandit.
Eh' Eh! crie un ouvrier
tout blond, qui se tient près de l'é-
tendard. Sa bouche s'ouvre toute
grande, mouvement qui fait glisser
son chapeau sur sa nuque. Mais im-
possible de distinguer ses paroles de
l'endroit où je me trouve.
-Du pain c'est la rage soudaine
de milliers de gosiers enroués et le
vacarme de ce hurlement d'une foule
revint de. tous les murSi est renvoyé
LA REPRESSION
La signification des premiers actes,
du gouvernement « de gauebe »
(SUITE DE LA PREMIERE PAGE)
Puis, cette veille de Noël, un com-
muniqué officiel insistait particulière-
ment sur ce que le transport de forçats
La Martinique, ferait, non pas un,
mais deux voyages Haïphong-Çayenne.
Comme sa a charge » minimum est de
Soo forçats, cela fait donc au moins
1.600 révolutionnaires annamites qui
vont être jetés au bagne de Cayenne
ou déportés dans les immondes îles du
Salut.
Et pendant ce temps, le requin Lau-
tier, « oustricard » de « gauche »,
évidemment, député de la Guyane et
ancien sôus-secrétaire d'Etat, continue
à mener joyeuse vie dans la capitale.,
Mieux encore Jusqu'ici, lorsque le
pouvoir d'Etat voulait frapper nos
journaux, parce que seuls ils défen-
dent les intérêts des ouvriers, la jus-
tice' de classe cherchait un prétexte^lé-
gal lui permettant d'appliquer ses lois
scélérates pour'excitation de militaires
à la désobéissance. Désormais, il en
est autrement Le 30 décembre, le
gérant de, notre quotidien la Défûche
de l'Aube est inculpé. Motif la po-
lice a relevé dans le journal cette
phrase, adressée aux conscrits
« Pour lutter contre la guerre qui
vient, contre les brimades et la mau-
vaise nourriture, tenez-vous en liaison
étroite avec les journaux ouvriers qui
défendent vos revendications ». Et
voilà qui suffit à l'inculper. d'excita-
tion de militaires à la désobéissance
A noter que l'article remonte au 14
octobre et que c'est, l'équipe Steeg-Da-
ladier qui a réparé « l'oubli » de l'é-
quipe Tardieu-Péret, en jetant notre
gérant dans les mains des juges de
classe.
Pendant ce temps, M. Robenne
d'Azcona, directeur de la très cartel-
liste Dépêche de Tours, vit ,en liberté.
Cependant il avait promis à la com-
mission parlementaire de donner les
noms des heureux bénéficiaires de
160.000 francs; le lendemain,, il s'é-
tait ravisé et déclarait avoir tout gar-
dé. Et M. Compère-Morel a déclaré
que « c'était normal »; n'est-ce pas
M. Renaudel ?
Mais tout cela n'est encore rien
Comme don de joyeux avènement,
comme signe de « paix sociale », MM.
Steeg, Daladier ont offert un gage au
grand capital français. Pour la pre-
mière fois, en France, on a vu, paï
ordre de Leygues, ministre de la po-
lice, par la grâce des chefs socialistes,'
envahir une prison et assommer les
détenus politiques.
Que pensent les ouvriers socialistes
de leurs chefs qui soutiennent ce gou.
vernement fasciste? Et vont-ils rester
longtemps encore dans ce parti pros-
titué aux plus sinistres larbins du ca-
pital ? ASTIER.
Le scandaleux régime
de la prison militaire
du Cherche-Midi
Voici encore de nouveaux renseigne?
menl's sur ta prison militaire du Cherche'
Midi, qui nous sont transmis par un cor-
respondant
Aiujourd'hui, je tiens a vous signaler
l'état de l'hygiène et la nourriture ad
Cherche-Midi. Tout d'abord, il faut vous
dire que lorsqu'un détenu s'en va, il est
remplacé peu après par un autre, mais
la literie n'est pas changée, les couver-
tures ne sont même pas battues.
Les cellules -ne sont pas chauffées, lo
chauffage- central est bien installé mais
il ne fonctionne, pas.
Malgré le travail très salissant des ate-
liers, comme celui que nous avons signa-
lé où le concessionnaire Gayha, membre
des « Croix-de-feu de C-oly », -exploite
les détenus ;'i la réparation de sacs de
charbons ou de pommes de terre, il n'y
a de .douches que tous les quinze jours.
L'appareil", à gaz dos douches ayant mê-
me été avarié, les détenus restèrent jus-
qu'à trois mois sans douche.
De temps a autre, un officier de visite
̃passe. Cela consiste en une brève appa-
rition dans la cour et il s'en va après le
traditionnel « Uicu à réclamer ?» n
Les détenus se gardent bien de récla-
mer, .sachant d'ailleurs ce qui. s'ensui-
vrait. ̃
La nourriture
Tous les matins, à 6 Ii. 30, réveil. Pas
de boisson chaude. pas de café, rien
du tout. 11 faut attendre la soupe qui est
distribuée à 10 heures.
On peut dire -qu'en général la nourri-
ture est peu abondante mais surtout
mauvaise.
Les plats sont, si l'.pn s'en réfère aux
titres, .assez jolis. La colle de pâte vis-
queuse et sans épice est baptisée « ma-
caroni à la napolitaine », le reste a
l'avenant.
La viande est souvent de la Tésistance
des productions Michelin, peut-être -parce
qu'il faut s'user les dents pour la man-
ger. On la distribue parcimonieusement,
une fois pair jour et en petite -quantité.
Il arrive parfois que les « repas »
soient servis dans des gamelles neuves
on ne les nettoie pas et une odeur de
graisse d'armé s'en dégage, au point
qu'une fois même tes détenus voulurent
faire une 'grève sur le tas. Celle-ci ne se
fit pas en raison de la crainte d'une ré-
pression sévère. Les surveillants avaient
par les toits et meurt dans les gale-
ries du Gostmy-Dvor.
Je remarque des regards qui me
fixent, étonnés et interrogateurs.
Un officier sur la borne ? N'est-ce
pas un, espion, qui reste un mépri-
sablevalet du tsar. Ainsi parlent des
yeux ouvriers sales de fumée. « Ah
vous êtes pour eux. Bon » me dit
le regard soupçonneux d'un mon-
sieur .en lunettes et chapeau melon.
Mais la débâcle humaine me pousse,
nie rejette et m'entraîne.
Ah-oh Ata-hi eih clame encore
vliomme blond près du drapeau, on
ôtant. :-sa casquette, alors que les
échos lointains du cri précédent se
sont noyés dans le bruit lourd des
.milliers de pas obstinés
A bas-às l'au-to-cra-tie
C'est de nouveau, le roulement
d'une" vaste clameur qui gagne tout
le Neysky. Et les blasons dorés des
fournisseurs impériaux s'éteignent et
de recroquevillent devant l'insolence
démente de ces cris furieux. L'énor-
me Catherine II, dans son square ef-
l'euilé, se gonllle d'indignation der-
rière, la brume grise de la gelée. Sa
crinoline', en.' fonte s'est couverte de
givre et c'est une pèlerine blanche
de neige qui protège ses épaules.
Osa. osac. les cosaques Cet-
te exclamation parcourt en éclair la
foule,
Le mouvement se ralentit et la mas-
se se pousse vers les trottoirs. De la
porte cochère du palais Anitchkof
sort une patrouille de cosaques, offi-
cier en tète. La rue se vide. Les ca-
valiers se forment sur un long rang,
en corde humaine, tournent leurs
chevaux et s'avancent au pas vers
la foule. ̃ ~1_;
d'ailleurs habilement lano.6 -que la moin-
dre protestation, serait prise' comme « re-
fus d'obéissance par les tribunaux mi-
litaires qui ont succédé au conseil de
guerre, mais ont conservé les mêmes
méthodes et la même .rigueur.
Voilà, termine • titkféi camarade, le ré'
(lime odieux que doivent subir 200 sol-
dais punis la plupart pour des {ailles
bénignes,
Pendant ce' temps, sous Tardicu' com-
me sous Sleeg-Daladier, les, concession-
naires, les escrocs de la [inahee, les ous-
tricards sont libres. de continuer leurs
exploits.
Les chefs réformistes
de Nancy au service
des matraqueurs
Le 31 décembre dernier, quelques jours
après les scandaleux événements de la
prison Charles III où les détenus furent
jetés au droit commun et matraqués au
point que l'un d'eux, notre camarade
Kritscli risque do perdre un œil, notre
camarade Mlnard, au nom de la région
de l'Est (lu Parti Communiste,' envoyait
ù. l'administrateur de la Bourse du Tra-
vail de Nancy, membre du syndicat con-
fédéré la lettre suivante
Monsieur V Administrateur
de la Maison du Peuple do Nancy.
Par la présente nous vous demandons
de maître à la disposition du Parti Com-
muniste pour le 9 janvier 193.1, ù 20 /i.3O,
la salle de la Maison du Peupla de Nan-
cy, pour y tenir un meeting de protesta-
tion contre l'assommade des emprison-
nés communistes de Charles-lll.
Vous voudrez bien faire connaître vo-
tre acceptation ou votre refus sans tar-
der, car un atermoiement mettrait obsta-
cle à la préparation de, notre meeting et
ne serait en somme, vous vous en 'ren-
drez compte, qu'an mfus déguisé.
MlSARD.
Les chefs confédérés avaient là, l'occa-
sion de-nous aider à lutler contre la ré-
pression fasciste.
Mais ils se moquent bien que des tra-
vailleurs soient jetés en prison et assom-
més. Ils refusèrent la salle à notre
Parti.
Si scandaleux, soit le fait, les ouvriers
confédérés et inorganisés de Nancy doi-
vent le connaître.
Voici la réponse -:eçue par noire cama-
rade Minard
y– Application des décisions de Con-
grès.
N Avec tous nos regrets.
« Le Secrétaire, G. Vauqué..» B
La. preuve est faite, qu'une fo's ce plus
les chefs confédérés, -cnine Jts chefs
socialistes, se refusent à lutter contre la
répression fasciste et. les brutalités poli-
cières, que mieux, ils aident ''e gouverne-
ment à empocher \otre iJarti à cla". i.iler
les agissements des îo^tiontraires.
L'élection municipale de Saint-Victor
«GAUCHE» ET «DROITE» ~>
POURSUIVENTA L'HOTEL DE VILLE
LA MÊME POLITIQUE DE CLASSE
S'il nous avait fallu produire une
nouvelle preuve de l'identité des fractions
politiques de la bourgeoisie, nous
l'aurions aisément apportée en rappelant
ici quelques-unes des formules d'admi
ration patriotique par lesquelles réaction
naires, républicains, radicaux, repubh
cains-sociaîistes viennent de chauler la
mémoire de celui qui a la responsabilité
de centaines de milliers de morts Uti
maréchal Joffre.
Presse de droite ou de gauche, celle
de Lebecq comme celle de Gayot, don
lent dans le même délire chauvin.
Mais laissons cette parenthèse, que
nous imposait l'actualité, pour revenir
Représentants d'une même classe.
xms une étiquette différente, Gayot et
Lebecq sont incontestablement cela
Et il est fort aisé de l'établir
Chaque fois qu'à l'Hôtel de Ville, au
Conseil municipal comme au Conseil
ïôncral des problèmes importants ont
lié posés, les membres du parti Lebecq
it du parti Gayot bloc national ou
1 gauches n ont fait bloc 1
Nous entendons bien qu'on nous
objectera que Lebecq voté pour toile
Il telle augmentation de tarifs des ser-
vices publics et que Gayot ne l'eût sans
toute point fait.
Nous ne nions pas cela, mais disons
que lors de certains votes sur des ques-
tions purement administratives, les suf-
frages de droite et de gauche se
retrouvent intérêts de classe com-
mandent
Un fait le vote du budget, et parti
culiêrement le vote du budget de 1931,
grevé encore de 100 millions supplémen-
taires pour la police, par l'augmenta-
tion des effectifs du cheptel de Chiappe.
Qui l'a voté, ce fardeau qui dépasse
trois milliards de francs, qui consacre
le renouvellement des 320 millions de
taxes, augmentations de tarifs, etc. qui
écrasent les travailleurs qui maintient
près de 700 millions d'impôts de vie
chère (octroi) qui accepte un nouvel
effectif de 900 matraqueurs ? Les amis de
Lebecq ci les amis de Gayot.
Qui donc s'est opposé il la prise en
considération du projet de nos cama-
rades Coudert et Mar'rnnc tendant i .ce
Notre lave vivante rampe de plus
en plus lentement. Elle se range, de-
vient élastique, claire. Dans le loin-
tain, seulement, gronde encore le tu-
multe. Ici tout est silence. Le dra-.
peau rouge s'est fail putit, pointu et
semble s'immobiliser. Le jeune offi-
cier des cosaques se dresse sur ses
étriers, à demi tourné vers ses hom-
mes et tire son épée du fourreau. Au
même moment tous les sabres jaillis-
sent et éclatent, tels de blancs éclairs
puis leur reflet s'éteint sur les épau-
les grises des cosaques. Dans le si-
lence épais, l'angoisse règne. On
n'entend que le bruit des sabots des
bêtes qui marchent.
Et voici qu'inopinément, une jeune
fille sort de la foule. Elle est chaus-
sée de hautes bottines et de caout-
ohoucs. Sur elle une douillette ouatée
sombre, un fichu de laine sur la tête,
un simple fichu tricoté, couleur ca-
pote des cosaques. Son pas rapide la
dirige en biais vers l'officier. Tous
les cœurs cessent de battre, des mil-
liers de regards la. suivent. Et, brus-
quement, elle agile un papier et re-
met à l'officie un bouquet rouge de
roses fraîches..
L'officier des cosaques est Jeune,
son épaulette argentée scintille. L'é-
pée, telle une glace, dresse sa pointe
dans sa main ferme. Soudain, cette
arme s'abaisse, impuissante, et son
éclat est tombé sans force sur un
gant blanc. il s'incline et accepte le
bouquet.
Jamais je n'ai, plus entendu au
monde pareil déchaînement de folles
clameurs. C'était une démence gran-
diose de milliers de voix joyeuses.
Je ne vois .plus rien.. Mes paupières
se sont mouillée^ stupidejûjent;. Un
poimesroiifiseg
COMMENT ON LES RECRUTE!
Il s'agit des gardiens de la paix,
bien entendu.
Notre confrère Ylntran, tou-
jours à l'affût des reportages les
plus sensationnels, est allé, à
ce sujet, interviewer l'homme le
plus qualifié pour répondre à cette an-
goissante question le directeur de la
police municipale, M. Guichard, soi-
même.
L'inquiétude du rédacteur de l'Inlrah
était vive. « Il nous faut 900 nouveaux
agents, pensait-il. Mais où diable allons-
nous les prendre ? » »
M., Guichard le rassura tout de suite:
C'est bien simple, ils sont déjà dé-
signés. Nous avons de nombreux candi.
dats qui ont satisf ait aux exigences el
qui attendent une vacance.
Le rédacteur ne manqua pas de de-
mander des précisions sur les exigences
requises.
faut d'abord, répondit M. Gui-
chard, avoir une taille minima de
1 m. 70.
Ouvrons là une parenthèse Si un
simple agent doit mesurer 1 m. 70 sous
la toise, il est bon que le chef suprême
des flics satisfasse à la règle et mesure
au moins 2 m. 25. Or, ce n'est pas M.
Maginot qui est à la tête de ce « corps
d'élite » (sic), c'est M. Chiappe. Et
M. Chiappe, y compris ses talons
Louis XV et son chapeau melon, n ac-
cuse guère que 1 m. 32. C'est là, sans
doute et nous n'y faisions aucune ob-
jection hier une taille respectable
peur un diplomate, ce n'est pas suffi-
sant pour un super-gradé de gardiens de
la paix. Donc, quand M. Chiappe de-
mande une ambassade, il a mille fois
raison.
Ce n'est pas tout. Un agent doit rem-
plir de nombreuses qualités physiques et
morales. Il doit avoir des poings et res
pxcis respectables, être expert dans art
de manier le gourdin et, en plus, pos-
séder des antécédents idoines. Il ne me
viendra jamais à l'esprit d'affirmer que,
dans ce corps d'armée incomparable, il
n'y a pas de marlous, pas de voleurs,
pas de .meurtriers Des gens triés sur
le, volet, Tous.
Et c'est, en fin de compte, la Fran-
che-Comté qui fournit le plus fort con-
tingent.
M. Guichard estime que la raison de
l'enrôlement c!es Francs-Comtois sous la
bannière de M. Chiappe est qu'ils sont
plus instruits que les indigènes des
autres régions.
C'est une opinion. Laissons-la lui.
Et plaignons la Franche-Comté 1
1 JEAN-CLAUDE.
que les travailleurs condamnés au chô-
mage par la bourgeoisie et le patronat
aient enfin une allocation qui uo soit
plus une allocation de famine ?
Les amis de Lebccq et de Gayot ? -?
Nous pourrions, reprenant les années
récentes de la vie municipale, 'dévelop-
per encore ce parallèle éloquent.
La même alliance de classe s'est op-
posée à la régie directe pour tes grands
services publics.
La même haine dressait gens des tra-
vées de droite ou de gauche chaque fois
que des représentants de notre Parti
Communiste apportaient à la tribune une
critique ou un mot d'ordre révolution-
naire
'Républicain-socialiste, union nationa-
le. blanc bonnet !Deux étiquettes.
une même classe
Conscients de leurs devoirs de classe,
les employés, ouvriers, petits commer-
çanls, artisans de Saint-Victor, n'oublie-
ront pas cela
Ils se rapprocheront d'instinct de notre
Parti Communiste qui est leur gi.ide
révolutionnaire cl- lui feront confiance
en se prononçant pour sort candidat,
notre camarade I'îouffinnges'
Voter pour le candidat communiste, ce
sera voter contre la répression, centre
la préparation à, la guerre, contre la mi-
sère et le chômage, contre les manœu-
vres contre l'U. R. S. S.
C'est tout cela que devra signifier
votre scrutin, travailleurs du \'e.
Pour « perfectionner »
les méthodes de guerre
Au cours des épreuves d'essai, à La
Spezzia, le nouveau sous-marin italien
Fratelli Bandiera, jaugeant 850 tonnes, a
atteint la profondeur de 107 mètres.
C'est, paraît-il, un record et l'impéria-
lisme italien ne va pas manquer d'en
faire étal, tandis que les impérialismes
rivaux s'efforceront de dépasser cet ex-
ploit.
Car parlout se poursuit la course à !a
guerre, et le « perfectionnement » des
engins de mort
voile couvre mes yeux, lin homme
qui me parait dédoublé, possédant
deux têtes et deux épingles à perles
piquées dans deux cravates, me pous-
se impoliment
Vraiment en voilà une maniè-
re de hurler ainsi, comme un fou,
dans mes oreilles Et un officier
encore 1.
Que m'importe ma personnalité 1
Un officier Tant mieux Avec rage
je travaille de l'épaule et des coudes,
ipour parvenir jusqu'au centre. La
foule, depuis longtemps, entoure les
cosaques. Ils restent, séparés les uns
des autres tels des pieux près d'un
moulin envahi par les eaux écuman-
tes. Quand au jeune héros, certaine-
ment, il ne s'attendait pas â cette fin
de l'aventure. Je vais droit vers lui.
Abasourdi par tous ces hurlements
d'enthousiasme il regarde impuis-
sant, éperdu, ces centaines de sou-
rires qui l'enveloppent. Avec inquié-
tude, il tire de sa main gauche sur
la bride de son cheval, tandis que
de sa dextre, il essaye nerveuse-
ment de se frayer -un chemin, ser-
rant d'un air contrarié Don pas son
épée, mais le bouquet de fleurs.
Monsieur l'officier, crié-je en me
poussant et levant, mon, bras, Mon-
sieur l'officier répété-je, la voix en-
rouée et tous s'écartent volontiers
pour me laisser passer. 11 me regar-
de et ses yeux -se font encore plus
troubles et timides. Monsieur l'offi-
cier et je saisis la main qui tient
les fleurs. Vous iMes un'fils .fonnête
du peuple travailleur, monsieur l'of-
ficier Je vous serre la main. Et
j'étreins cette dextre qui ne lâche
pas ce bouquet de bataille. Alors, il
me sourit joyeusement et rougit.
LA GRANDE MISÈRE DES MAL-LOTIS
A Franconuille, le prêle! de Seine et Oise
impose son ueto ei autorise
la création de lotissements inondantes
A cette j.laçe, -nous avons dénoncé lu
lenteur excessive apportée dans l'aména-
gement des lotissements en application
de la trop fameuse loi Sarraut.
Ainsi dans le département de Seine-et-
Oise. sur 203 associations syndicales au-
torisées existantes, ITH seulement ont
commence les travaux, lit ceci,sans. comp-
ter les lotissements dont les" riverains
ne sont pas encore groupés dans les syn-
dicats d'Etat. Ceux-ci, sont nombreux,
et il s'en forme de nouveau- tous tes
jours.
Ce qui revient à. dire que la quantité
des embourbés croit sans cesse.
On sait que. pour bénéficier de la sub-
venlion de i'iîtat et du prêt de la caisse
d'avance départementale, les lotis doi-
vent obligatoirement se former en asso-
ciation syndicale autorisée.
L'initiative de la création peut être
prise par les riverains à défaut, par l'
la commune et en cas de .carence do
celle-ci, par le préfet.
C'est ce qui se produit il Franconville.
Les mal-lotis sont assez réfraclaires u
l'organisation et à l'action collective,
Ils ne se sont pas souciés de cette for-
malité administrative et aujourd'hui, us
eu supportent tous les inconvénients.
De son côté, la municipalité cartelliste,
au sein de laquelle se trouvent trois so-
cialistes, no s'en est pas davantage occu-
pé.
Pour lin lier les électeurs, le candidat
S. F. O. Bucour, disait bien qu'il dé-
fendrait au conseil municipal la cause des
mal-fotis; 11 est élu et sauf ses interven-
tions verbales, il ne t'e il .absolument rien
qui soit efficace.
Les mal-lotis de Franeonville sont par
conséquent plongés dans la plus pénible
situation.
Les lotissements
du Noyer-Mulot
Ces lotissements qui datent d'avant-
guerre, ne possèdent encore aucune, via-
bilité. 11 n'y a pas davantage de syndi-
sat de formé. Et ce qui est grave, au-
cun mouvement collectif ne se dessine,
tous les petits acquéreurs comptent sur le
j conseiller municipal socialiste
Ils peuvent aujourd'hui, faire le bilan
de leurs espérances en ce politicien.
La rue du Noyer-Mulot et le chemin
qui porte le môme nom. sont liltéralement
défoncés. En certains endroits, des trous
profonds de plusieurs centimètres sont
remplis d'eau. A l'angle de ces deux
voies, une immense, nappe liquide re-
couvre totalement la chaussée. La rue de
Balzac est également dans un état aussi
piteux.
Du mâchefer recouvre bten la partie
des -'nies appelée ordinairement trottoir,
mais cette initiative est duo au geste géné-
reux d'un particulier.
Une vingtaine de riverains ont l'éclai-
rage électrique brandie sur une ligne de
la ville. Il leur en a coulé 200 francs pour
l'installation des poteaux et du fil, et le
branchement en sus.
Mais là encore, c'est ù l'intervention
d'un mal-lotis, notre camarade Delamare,
que quelques embourbés doivent d'avoir
la clarté.
A la mare du Plessis
Le quartier de la mare du Plessis,
compte plusieurs lotissement. Ces der-
niers sont moins anciens que ceux du
quartier du 'Noyer-Mulot."
Jusqu'à ces derniers jours, les mal lo-
tis n'é.ta-icnt pas organisés, en association
syndicale. Ceux-ci voulaient un syndicat
par rue (ils en'ont le droit) alors que lé
préfet- 'de Seine-et-Oise préférait un syndi-
cat unique.̃̃
On discerne rapidement les misons de
son entêtement. L'aménagement des lo-
tissements en même temps qu'une source
de misère est aussi une source de profit.
Les services préfectoraux des ponts et
chaussées et du contrôle ont les dents
longues et ils ne lâchent- pas facilement
les bonnes et lucratives opérations.
Or, la prélecture a gagné la partie, et
les ponts et chaussées ont leur syndicat
unique. Le champ d'exploitation est plus
vaste et le contrôle moins possible.
Les compagnies concessionnaires vont,
naturellement, pouvoir s'en donner à
cœur-joie.
Nous avons vu la flie du Maine sub-
mergée d'eau en différents endroits. La
rue de la Convention est un véritable
bourbier dans lequel il est impossible de
s'aventurer.
Un promeneur en visite chez des amis
PROFITER DES OCCASES
On va dépenser 1 milliard imur
la réorganisation des gares pari-
siennes de l'Etat.
Dans la Banque, il y a des ris.
ques en ce moment. Si l'on « fai-
sait » un peu dans la réorganisation
des gares ?
Le drapeau rouge, telle une voile,
passe devant nous.
Vive l'armée crie l'homme
blond à la casquette.
Ilou-ra-ra-ah Cette exclama-
tion retentit, .s'étend, se multiplie
clans cette vaste mer humaine sans
limite.
A bas la guerre clame encore
l'ouvrier blond.
Ali-oh-oh-oh-ou. répondent
les grondements des éléments hu-
mains.
L'officier des cosaques a un sou-
rire doux, brusquement il fait faire
demi-tour à son cheval, et agitant
ses fleurs rouges, il donne l'ordre à
ses hommes de le suivre. Alors,
eux aussi se laissent entraîner par
le courant, ils vont au pas, en re-
lard sur la marche rapide de la
foule. Et ces cosaques rient, intimi-
des par les saluls affectueux, par
les chapeaux que l'on brandit, par
les gestes de ceux qui les entourent,
les saisissent par les étriers, cares-
sent leurs bêles et remplissent leurs
capotes de bonbons, d'urgent et de
cigarettes. Devant les cosaques, un
autre drapeau rouge qui les a de-
vancés, ondoie largement et avance
avec fierté. Les orgueilleux cour-
siers en fonte du pont Amtchkof,
tout. prêts se cabrer, tremblent
maintenant, l'oreille aux aguets, dif-
ficilement bridés par leurs cavaliers,
géants nus.
Sur le pont, la foule est, à l'étroit,
elle me repoussé jusqu'au parapet,
puis me rejette sur un groupe d'ou-
vriers qu'elle isole momentané-
ment.
ment. (A suivre.)
nous npprend qu'il a. été obligé do re-
culer devant la boue: Le chemin de;-SahH-
Leu est aussi détestable. Une pétition a
bien circule' mais lu ̃ prélecture. ue.ré-
pond que pour imposer son veto.
L'association unique est constituée,
c'est vrai. Que les riverains n'oublient
cependant pas que près, de. deux çuuyl'es
seront nécessaires pour rassembler ̃ là
pièces du dossier et Obtenir la subven-
tion de l'Etat.
Au Bel-Air
Formule enchanteresse qui voile une
triste réalité.•
Les niai lotis qui habitent dans ie lo-
tiE-sement du Bel-Air ont cru à l'accès il
la petite propriété et ii la valeurdes -Jûis
« Loucheur » et Sarraut.
Sur un terrain inondé, de coquets pa.
villons sont édifiés. Les jardinets sont
sous l'eau,, les rues terriblement boule-
versées. Les bordures des trottoirs de
1 avenue Jean-Jaurès disparaissent' sous
la boue. Ce qui indique; que le servie»
du nctloieiiient municipal fonctionne 'binu
mal.
Devant nous, la rue Xiivier-Privas
avec une multitude de trous pleins d'eau
u_uu mùtre de largeur au moins et xl«
M centimètres de profondeur.
Les rues Willette, Gutcuberg, NungcSr
&er-et-(_oli et lïaspail sont de? marais dif-
ficilement praticables. L'épidémie fait se*
ravages. Prés il" une trentaine d'enfants
sont morts, d'au 1res sont menacés.
!\ous questionnons des mal lotis:
C'est la « France Foncière » qui nous
a. venuu le terrain air prix de 70 francs
a l-M francs lo mètre avec la viabilité.
n> •'?' a c.° que Ilous constatons, el;e>
notait pas très solide là viabilité de U
« I-rancc Foncière »
« Ah non, nous répond un jeu;
travail leur gui a cru pouvoir se retirer
des «rjjies du vautour, ii faut être
cauaiJIo pour vendre ea y ̃
Un troisième, embourbé intervient, • et
n une voix forte ponctue « il y. a'des
responsables, entre autres le préfet, .qui
autorise la vcnte de sctirblales terrains
inondables ÏT^ de scmblalj!« terrains
Oui, camarades mal-lotis, le principat
responsaMe de votre grande misère' 'est
11-Uat et ses préfectures.
Pour obliger le régime qui a laissé se
créer et s étendre une telle zone Loueuse
vous devez vous organiser.
Ce n'est que par votre action de
masse qu vous sera possible d'appor-
ter remède a votre misérable sort
Alal-lotis du >< Noynr-.Malot », de la
« Mare-dii-1'lessis » et du « Bel-\ir »
formez vos .comités de défense pour
contraindre l'Etat à vous donner satis-
faction.
Aussitôt, que votre association syndicale
est constituée, n'abandonnez pas ta
jute, continuez la au contraire de plus
pelle au sein de votre comité et placez
tes vôtres, à la direction du bureau
syndical.
Préparez-vous au combat, si vous ne
™ niez pas sombrer- dans la pins
elfroyable misère, et pour organiser ia
lutte vous assisterez nombreux au grand
meeting de protestation qui aura lieu |i«
dimanche 25 -janvier, ./i..|.{ h. 15, sai'e
du Canon, place de la Bastille.
Olivier Bournac vient de mourir
Kous avons le regret d'apprendre fa
mort,a To.ul9n" où..il. se.soignait, depuis
que1qLÍes semaines, d 0liyer Bournoc oui
fut--aïec uolre ~amaradç AMr HeJ'fhtt.
traducteur d'il l'Ouc.st:rie7t de ~$ouüealr:
le beau livre de Remarque que nos le(:-
teurs ont eu le plaisir de lire dans ,les
colonnes de l'llu~nataité:
0. Roumac et Alzir Hella avaient
tradutt une quarantaine d'ouvrages (j'é-
de langue allemande.
0. Bournac laisse un grand nbmbfe
d ouvrages non publiés, traductions ou
personnelles.
Abrégez
les longues veillées d'hiver
en lisant
L'ALMANACH OUVRIER
ET PAYSAN! i
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L'HUMANITE
5-1-31
tenu systématiquement les ministè-
res Herfîôt 'et Painlevé. Il' a, 'sous le
Cartel, voté les' crédits militaires,
ensemble du budget et les fonds se-
crets. ,̃̃ ̃*• ̃ ̃"
Àyec la Ghâihbrc .d'Union natio-
nale elle-même, une forte minorité
?ccïaliste" est .prête* à participer au
^ouverneïnent.. Mais c'est tout le
parti socialiste, Paul Faure et Zy-
romski eôliiprîs; qui est résolu à ac-
céder tvu- -;pouyoir, dans. In cadre
;iourgeèîs7"Vpiès les élections de
1932. Une seule question d'opportu-
nité et de date di.vise, sur ce point,
la gaucheJeïila droite. En attendant
des jours encore meilleurs, la pré-
sence au fauteuil présidentiel de F.
Bouisson est symbolique.
Avec des méthodes sans doute in-
suffisantes,. le -socialisme d'hier sou-
tenait systématiquement le ïnouve-
lae.ut/jàu'vfrer glandes grèves des
ir.-ineurs, des postiers, des <•••"̃̃'
Le socialisme d'aujourd'hui brise ces
grèves et Salengro, maire socialiste
de Lille, s'entend avec le renégat
Lavai et l'usinier. Motte pour duper
les travailleurs du textile et écraser
leur «grève. Un autre symbole ici
Albert .Thomas, le secrétaire du B.
I.vT.eoliabora-teur de tous les gou-
vernements bourgeois et fascistes du
monde..
4v' .Avant-guerre,- le parti socialiste,
avec Jaurès, mena une action vigou-
Yeuse contre le brigandase colonial,
et, de 190-4 -u 1914, lutta contre la
conquête du Maroc. Depuis les so-
cialM-es;r-souS'Iferriot. et Painlevé,
ont volé les- crédits pour la deuxième
guerre du Maroc. Ils ont permis à
Alexandre Varenne, qui venait de dé-
poser sa .couronne de vice-roi d'In-
dochine; de ̃• reprendre place dans
leurs rangs. Ils approuvent '.a sec-
tion S. F. ï. 0. du Tonkin qui a de-
mandé une « repression impitoyable
des troubles-, Indochinois .». Il faut
reconnaître que cotte section a été
bien obéie par Pasquier, qui a seijvr
aux. cannibales socialistes un plat
de 23 fêtes.
La défense nationale ? Oh il
ïi'.est plus question de la milice, de
l'armement général du peuple. C'est
à l'armée, de métier que vont les-
soins des grands spécialistes en la
-matière- Paul-Boncour et Renau-
del. Pour les développements qu'ils
ont -proposés': (ou approuvés) des ren-,
gagéments, des forces de gardes mo-
biles et de gendarmes, on peut dire
cm'ils ont contribué à la création
d'une" • ̃Réichwehr française, arme
d'offensive-bourgeoise et d'agression
impérialiste; Là aussi nous avons
des., symboles le patriotisme de
Paul-Boncour, si « pur » que les
̃nationalistes1, les plus échauffés y
̃ rendent ".hommage, et la. « déléga-
tion permanente » de Renaudel a
j'aviation.
̃̃• Je' pourrais citer bien -i d'autres
faits la liste pourrait en être in'dé-
fintoent allongée. Ceux qui précè-
dent "suffisent': à, indiquer tonte l'évo-
lution qui s'est produite dans le
i.part.i socialiste, mais qui n'est pas
^particulière à la France, puisque
̃nous -la- retrouvons en Allemagne
'•avec un Hermann Mulloi- et un Zœr-
̃giebel,- en Angleterre avec un Mac
.:ï}onâld, en Belgique avec un Van-
idérveïde..
Mais le socialisme de 1930 a un
autre caractère. Si toutes les pointes
iqu'il dirigeait autrefois contre la
̃bourgeoisie se. sont -ém.o-ussées, tou-
.tes les armes dont il dispose se sont
tournées contre le communisme.
Il'.est, en France comme ailleurs,
â la pointe du combat contré' notre
Parti. C'est sur les lèvres de' ses
orateurs- dans les articles de 'sa
..presse qu'on, trouve les attaques les
plus yiDlën'tes,:les calomnies les plus
odieuses contre le communisme. L'a
campagne contre l'U. R. S. S., c'est
lui qui la dirige. Quel est lé plus
grand
mon-Rosenfeld ?
C'est le parti socialiste qui excite
!& la, .^répression policière contre
iD.6us.F.iâricette et Leviilain accom-
.pagnént Chiappe de leurs aboia
joyeux, quand le chef des flics fonce
contre les communistes et quel
plaisir,' quel -respect obséquieux ne
̃ypten,t-i-ls". pas-tout ce qu'il demande
"poÙr'le-déYeloppemènt de la puis-
sance policière'
.La bourgeoisie ne peut pas
pày.ër~.d'ingi'atitucle de tels servi-
ces. Aussi voyoiiSTnous blocs :des'
?gauches, et -des droites fondus et
confondus,, ..les..partis bourgeois l'ai-
nre, dans tous les cas, le rassemble-
ment autour du socialiste contre le
"communiste. Et ie curé de Belleville
ibénlt 'l'élection de .Tarde!, assurée,
-Contre notre" aini "Thorez, par les
ji républicains, de toutes nuances ».
,,Tdùt.cela est-il encore le socia-
lisme, qu'on a connu, avec toutes
ses timidités et ses insuffisances,
mais avec sa sincérité, ^sous la di-
rection de Vaillant, Jules Guesde, et
-Taures ̃?-;Non ̃̃'•! c'est le social-fas-
Visme, la "formation politique nou-
velle, qui, dans les conjonctures de
lutte de classe aggravée où nous
sommes,, sert et servira de plus en
•plus.de. dernier rempart à la .bour-
geoisie.
Depuis la séparation de Tours,
'des' deux côtés on a fait du chemin,
Je.s^uijs/^vers le bolchévisme, les .au-
~trèV"sôuirIà* réaction anti-ouvrière
la plue- acen tuée.. •"
_Le communisme et. le social-fascis.
ïne s'opposent, comme deux pôles.
Daniel RENOULT.
• JFÉUÏLLËTON-.D0 5 JANVIER 21.
-r ff v
f[VKllR.IUI7
PAR TARASSOV-RODIONOV
TRADUCTION DE SEMENOFF (1)
CHAPITRE IV
.-̃; Les pruneaux dtt tsar
SUITE
Plus de casquettes sales 'ni de coif-
îures en laine tricotée. Très rare-
ment, çà et là, se montrent des. bon-
ne-ts'gris de soldats. Je saute sur une
borne m'aidant un peu de l'épaule
̃d'un voisin fortuit, et je regarde à
'droite. Là-bas, derrière ̃ la. tourelle
'̃de l'Hôtel de Ville, partant de la ca-
thédrale de Kazan,. arrive, se diri-
geant -.yers:: nous, en ondulation
îbruyante et menaçante, une lave
̃épaisse, compacte de têtes innombra-
bles. Le grondeinent. lointain dé mil-
liers de voix î}ùi hurlent et se déchi-
Tent, se-rapproche chaque seconde
v."flataDitaSasJiEt brusquement au-des-
9US-- -de -eette -masse noire qui rampe
̃obstinément, tel un poignard aigu,
sanglant, se' dëploi«, éclatant, le
drapeau rouge..
m À paraître aux éditions de la Mg»>
~~F!
« Offensives et grignotage »
IUS LE COiWUIIEIIÏ
DEJIFF8E
1.28S.000
ornes eï pgïsins
FÉffl KAC1ÊS
s
Ln. bourgeoisie a sorti ses mouchoirs
et pleure. 'Ses folliculaires passent leurs
nuits à consulter lés dictionnaires de
synonymes pour trouver les mots qui
« touchent ».
Dans Paris-Midi, l'un d'eux, s'est même
surpassé. II. a trouvé ce joli titre
« Pourquoi: le pleurent ceux qui partirent
en pantalon ^rouye ».
Ceux qui partirent en « pantalon
rouge » et qui connurent les tranchées,
combien en reste-t-il ? a..
La plupart ont payé de leur vie l'inca-
pacité criminelle des généraux do l'offen-
sive, de l'ollensive ù tout prix et du
grignotage.
\'oici un tableau de ceux qui, sous le
commandement de Jofîre, partirent en
« pantalon rouge » pour ne plus revenir.
Août-Septembre 19M
Batailles d'Alsace, de Lorraine, des
'irdènnes, de Charlcroi, de la Marne, etc.
Tués et disparus 313.000. Morts dans
les formations sanitaires 7.000. Morts
'lans les hôpitaux des suites de blessu-
res 9.000.
'i'otal 329.000 victimes.
Octobre-novembre 1914
̃ batailles de l'Aisne, d'Artois,
des Flandres, de l'Yscr
̃ Tués et. disparus 104.000. Morts dans
'es formations sanitaires- 11.000. Morts
dans les hôpitaux 10.000.
'i'otal 125.000 victimes..
Décembre 1914-JanvIcr 1915
ys'er, Artois, Aisne, Champagne,
'Woëcrc. Lorraine, Alsace,
Tués et disparus 62.000. Morts dans
'es formations sanitaires 5:000. Morts
dans les hôpitaux 7.000.
Total 74.000 victimes. >
Février-Mars 1915
Yser, Artois, Somme, Aisne, Champagne,
Argonne, Lorraine, Alsace.
Tués et disparus 55.000. Morts dans,
tes. formations sanitaires 7.000. Morts
4ahs les hôpitaux 7.000.
Total 69.000 victimes.
Avril-Mai-Juin 1915
Artois, Woëvre, Dardanelles.
T'iités et disparus 1-21.000. Morts dans
les formations sanitaires 13,000. Morts
dans les hôpitaux 9.000.
Total 1-13.000 vicltmes.
Juillet-août 1915
Mêmes [rouis
Tués et disparus 39.000. Morls dans
les formations sanitaires (i.000. Morts
dans tes hôpitaux 3.000.
Total 48.000 victimes.
Septembre-Novembre 1915
Offensive de Champanne et d'Artois
Tués et disparus 115.000. Morts dans
les formations sanitaires 10.000. Morts
dans les hôpitaux G.OOO.
Total 131.000 victimes..
Décembre 1915-Janvicr 1916
2e hiver au front 22.000 victimes.
Février à Juin 1916
Attaque allemande et ̃« absence de '<
défensive"-» à Verdun.
Tués et disparus 150.000. Morts •'dan's
les formations sanitaires 13.000. Morts
dans les hôpitaux 8.000.
Total 173.000 victimes.
Juillet à Octobre 1916
La « percée » de la Somme
Tués et disparus 114.000. Moins dans
les formations sanitaires 10.000. Morts
dans les hôpitaux 6.000.
Total 130.000 victimes.
Novembre-Décembre 191C
Offensive de Verdun. Reprise
de UouaumonC
Tués et disparus 30.000. Morts dans
tes formations sanitaires 5X00. Morts
dans les hôpitaux 3.000.
Total 3S.000 rictimc.t.
Au total,. 1 million .233.000 tués et dis-
parus durant le commandement militaire
de celui qui représentait typiquement le
haut commandement français, l'esprit do
l'école de siiftrre, le plan 17, le dogme
de l'offensive, l'absence des prévisions
défensives. l'attaque n l'arme blanche,
l'utilisation des dragons pour t'attaque
a pied et à la lance, le .j.'1'ignolagc de
r.Vrironne. du bois do la Cruriê, do Vau-
quois. des Kparges, dos bois d'Ailly et
l.e Prôîr.»; do la tranchée de Galonné, de
Cro'uy, .des fusillades' dm 115e et du -117e,
des régiments dé Mamcl.z. de Montau-
bon, de Maric.ourt, des ftisill'és de Souain,
des .16 assauts infructueux de la tranchée
de la Vistule, etc..
Tout ccta. çe fut .Toffrn, « le grand-
père ». comme ils disent.
Los travailleurs le savent, bien, et les
« l'épcndos dorées '» que s'essaient à fa-
briquer If s plumitifs bourgeois ne. sau-
raient' lotir, laire oublier, ce que fut ce
« héros >i.
L'express de Paris bloqué
par un éboulement
Xanles, 4 janvier. Un nouvel éboule-
mcnt s'est produit vers midi sur la voie
ferrée, à 500 mètres de Clermont-sur-
Loire, où eut lieu il n'y a pas longtemps s
un grave aciedent.
L'express de Paris, partant de Nantes
à. midi 2, n'a pu passer et a dû revenir
en arriére prendre un aiguillage pour
passer sur la 'voie descendante.
Un drapeau rouge C'est le cri
général.
Agitation, épouvante des pardes-
sus. Castors et chapeaux haut de
forme jettent des regards inquiets de
tous côtés et -.se précipitent, en ra-
sant les maisons, vers les premières
rues latérales.
.Vociférations et bruits se rappro-
chent encore et, en différents points
de la masse qui avance, se hissant
et ondoient, nageant dans l'air, qua-
tre autres étendards rouges. On
penee à des langues de flammes
dans un feu de combat qui s'élan-
cent en jets aigus et brillent avec
éclat sur un fleuve moutonneux et
sombre.
Le premier -drapeau -passe. II est
solidement ancré dans un cercle noir
de manifestants. Derrière lui mar-
chent des ouvriers, puis des hommes
coiffés de chapeaux noirs usés, trois
quatre soldats et un officier. Certes,
oui, un officier du tsar, en capote
de drap gris de soldat et casquette
froissée venant du front de la guer-
re. Cet officier, aux yeux de toute la
perspective Nevsky, va, la main
dans la main, avec des ouvriers en
révolte, à quelques pas derrière le
drapeau rouge. Le tumulte grandit.
Eh' Eh! crie un ouvrier
tout blond, qui se tient près de l'é-
tendard. Sa bouche s'ouvre toute
grande, mouvement qui fait glisser
son chapeau sur sa nuque. Mais im-
possible de distinguer ses paroles de
l'endroit où je me trouve.
-Du pain c'est la rage soudaine
de milliers de gosiers enroués et le
vacarme de ce hurlement d'une foule
revint de. tous les murSi est renvoyé
LA REPRESSION
La signification des premiers actes,
du gouvernement « de gauebe »
(SUITE DE LA PREMIERE PAGE)
Puis, cette veille de Noël, un com-
muniqué officiel insistait particulière-
ment sur ce que le transport de forçats
La Martinique, ferait, non pas un,
mais deux voyages Haïphong-Çayenne.
Comme sa a charge » minimum est de
Soo forçats, cela fait donc au moins
1.600 révolutionnaires annamites qui
vont être jetés au bagne de Cayenne
ou déportés dans les immondes îles du
Salut.
Et pendant ce temps, le requin Lau-
tier, « oustricard » de « gauche »,
évidemment, député de la Guyane et
ancien sôus-secrétaire d'Etat, continue
à mener joyeuse vie dans la capitale.,
Mieux encore Jusqu'ici, lorsque le
pouvoir d'Etat voulait frapper nos
journaux, parce que seuls ils défen-
dent les intérêts des ouvriers, la jus-
tice' de classe cherchait un prétexte^lé-
gal lui permettant d'appliquer ses lois
scélérates pour'excitation de militaires
à la désobéissance. Désormais, il en
est autrement Le 30 décembre, le
gérant de, notre quotidien la Défûche
de l'Aube est inculpé. Motif la po-
lice a relevé dans le journal cette
phrase, adressée aux conscrits
« Pour lutter contre la guerre qui
vient, contre les brimades et la mau-
vaise nourriture, tenez-vous en liaison
étroite avec les journaux ouvriers qui
défendent vos revendications ». Et
voilà qui suffit à l'inculper. d'excita-
tion de militaires à la désobéissance
A noter que l'article remonte au 14
octobre et que c'est, l'équipe Steeg-Da-
ladier qui a réparé « l'oubli » de l'é-
quipe Tardieu-Péret, en jetant notre
gérant dans les mains des juges de
classe.
Pendant ce temps, M. Robenne
d'Azcona, directeur de la très cartel-
liste Dépêche de Tours, vit ,en liberté.
Cependant il avait promis à la com-
mission parlementaire de donner les
noms des heureux bénéficiaires de
160.000 francs; le lendemain,, il s'é-
tait ravisé et déclarait avoir tout gar-
dé. Et M. Compère-Morel a déclaré
que « c'était normal »; n'est-ce pas
M. Renaudel ?
Mais tout cela n'est encore rien
Comme don de joyeux avènement,
comme signe de « paix sociale », MM.
Steeg, Daladier ont offert un gage au
grand capital français. Pour la pre-
mière fois, en France, on a vu, paï
ordre de Leygues, ministre de la po-
lice, par la grâce des chefs socialistes,'
envahir une prison et assommer les
détenus politiques.
Que pensent les ouvriers socialistes
de leurs chefs qui soutiennent ce gou.
vernement fasciste? Et vont-ils rester
longtemps encore dans ce parti pros-
titué aux plus sinistres larbins du ca-
pital ? ASTIER.
Le scandaleux régime
de la prison militaire
du Cherche-Midi
Voici encore de nouveaux renseigne?
menl's sur ta prison militaire du Cherche'
Midi, qui nous sont transmis par un cor-
respondant
Aiujourd'hui, je tiens a vous signaler
l'état de l'hygiène et la nourriture ad
Cherche-Midi. Tout d'abord, il faut vous
dire que lorsqu'un détenu s'en va, il est
remplacé peu après par un autre, mais
la literie n'est pas changée, les couver-
tures ne sont même pas battues.
Les cellules -ne sont pas chauffées, lo
chauffage- central est bien installé mais
il ne fonctionne, pas.
Malgré le travail très salissant des ate-
liers, comme celui que nous avons signa-
lé où le concessionnaire Gayha, membre
des « Croix-de-feu de C-oly », -exploite
les détenus ;'i la réparation de sacs de
charbons ou de pommes de terre, il n'y
a de .douches que tous les quinze jours.
L'appareil", à gaz dos douches ayant mê-
me été avarié, les détenus restèrent jus-
qu'à trois mois sans douche.
De temps a autre, un officier de visite
̃passe. Cela consiste en une brève appa-
rition dans la cour et il s'en va après le
traditionnel « Uicu à réclamer ?» n
Les détenus se gardent bien de récla-
mer, .sachant d'ailleurs ce qui. s'ensui-
vrait. ̃
La nourriture
Tous les matins, à 6 Ii. 30, réveil. Pas
de boisson chaude. pas de café, rien
du tout. 11 faut attendre la soupe qui est
distribuée à 10 heures.
On peut dire -qu'en général la nourri-
ture est peu abondante mais surtout
mauvaise.
Les plats sont, si l'.pn s'en réfère aux
titres, .assez jolis. La colle de pâte vis-
queuse et sans épice est baptisée « ma-
caroni à la napolitaine », le reste a
l'avenant.
La viande est souvent de la Tésistance
des productions Michelin, peut-être -parce
qu'il faut s'user les dents pour la man-
ger. On la distribue parcimonieusement,
une fois pair jour et en petite -quantité.
Il arrive parfois que les « repas »
soient servis dans des gamelles neuves
on ne les nettoie pas et une odeur de
graisse d'armé s'en dégage, au point
qu'une fois même tes détenus voulurent
faire une 'grève sur le tas. Celle-ci ne se
fit pas en raison de la crainte d'une ré-
pression sévère. Les surveillants avaient
par les toits et meurt dans les gale-
ries du Gostmy-Dvor.
Je remarque des regards qui me
fixent, étonnés et interrogateurs.
Un officier sur la borne ? N'est-ce
pas un, espion, qui reste un mépri-
sablevalet du tsar. Ainsi parlent des
yeux ouvriers sales de fumée. « Ah
vous êtes pour eux. Bon » me dit
le regard soupçonneux d'un mon-
sieur .en lunettes et chapeau melon.
Mais la débâcle humaine me pousse,
nie rejette et m'entraîne.
Ah-oh Ata-hi eih clame encore
vliomme blond près du drapeau, on
ôtant. :-sa casquette, alors que les
échos lointains du cri précédent se
sont noyés dans le bruit lourd des
.milliers de pas obstinés
A bas-às l'au-to-cra-tie
C'est de nouveau, le roulement
d'une" vaste clameur qui gagne tout
le Neysky. Et les blasons dorés des
fournisseurs impériaux s'éteignent et
de recroquevillent devant l'insolence
démente de ces cris furieux. L'énor-
me Catherine II, dans son square ef-
l'euilé, se gonllle d'indignation der-
rière, la brume grise de la gelée. Sa
crinoline', en.' fonte s'est couverte de
givre et c'est une pèlerine blanche
de neige qui protège ses épaules.
Osa. osac. les cosaques Cet-
te exclamation parcourt en éclair la
foule,
Le mouvement se ralentit et la mas-
se se pousse vers les trottoirs. De la
porte cochère du palais Anitchkof
sort une patrouille de cosaques, offi-
cier en tète. La rue se vide. Les ca-
valiers se forment sur un long rang,
en corde humaine, tournent leurs
chevaux et s'avancent au pas vers
la foule. ̃ ~1_;
d'ailleurs habilement lano.6 -que la moin-
dre protestation, serait prise' comme « re-
fus d'obéissance par les tribunaux mi-
litaires qui ont succédé au conseil de
guerre, mais ont conservé les mêmes
méthodes et la même .rigueur.
Voilà, termine • titkféi camarade, le ré'
(lime odieux que doivent subir 200 sol-
dais punis la plupart pour des {ailles
bénignes,
Pendant ce' temps, sous Tardicu' com-
me sous Sleeg-Daladier, les, concession-
naires, les escrocs de la [inahee, les ous-
tricards sont libres. de continuer leurs
exploits.
Les chefs réformistes
de Nancy au service
des matraqueurs
Le 31 décembre dernier, quelques jours
après les scandaleux événements de la
prison Charles III où les détenus furent
jetés au droit commun et matraqués au
point que l'un d'eux, notre camarade
Kritscli risque do perdre un œil, notre
camarade Mlnard, au nom de la région
de l'Est (lu Parti Communiste,' envoyait
ù. l'administrateur de la Bourse du Tra-
vail de Nancy, membre du syndicat con-
fédéré la lettre suivante
Monsieur V Administrateur
de la Maison du Peuple do Nancy.
Par la présente nous vous demandons
de maître à la disposition du Parti Com-
muniste pour le 9 janvier 193.1, ù 20 /i.3O,
la salle de la Maison du Peupla de Nan-
cy, pour y tenir un meeting de protesta-
tion contre l'assommade des emprison-
nés communistes de Charles-lll.
Vous voudrez bien faire connaître vo-
tre acceptation ou votre refus sans tar-
der, car un atermoiement mettrait obsta-
cle à la préparation de, notre meeting et
ne serait en somme, vous vous en 'ren-
drez compte, qu'an mfus déguisé.
MlSARD.
Les chefs confédérés avaient là, l'occa-
sion de-nous aider à lutler contre la ré-
pression fasciste.
Mais ils se moquent bien que des tra-
vailleurs soient jetés en prison et assom-
més. Ils refusèrent la salle à notre
Parti.
Si scandaleux, soit le fait, les ouvriers
confédérés et inorganisés de Nancy doi-
vent le connaître.
Voici la réponse -:eçue par noire cama-
rade Minard
y– Application des décisions de Con-
grès.
N Avec tous nos regrets.
« Le Secrétaire, G. Vauqué..» B
La. preuve est faite, qu'une fo's ce plus
les chefs confédérés, -cnine Jts chefs
socialistes, se refusent à lutter contre la
répression fasciste et. les brutalités poli-
cières, que mieux, ils aident ''e gouverne-
ment à empocher \otre iJarti à cla". i.iler
les agissements des îo^tiontraires.
L'élection municipale de Saint-Victor
«GAUCHE» ET «DROITE» ~>
POURSUIVENTA L'HOTEL DE VILLE
LA MÊME POLITIQUE DE CLASSE
S'il nous avait fallu produire une
nouvelle preuve de l'identité des fractions
politiques de la bourgeoisie, nous
l'aurions aisément apportée en rappelant
ici quelques-unes des formules d'admi
ration patriotique par lesquelles réaction
naires, républicains, radicaux, repubh
cains-sociaîistes viennent de chauler la
mémoire de celui qui a la responsabilité
de centaines de milliers de morts Uti
maréchal Joffre.
Presse de droite ou de gauche, celle
de Lebecq comme celle de Gayot, don
lent dans le même délire chauvin.
Mais laissons cette parenthèse, que
nous imposait l'actualité, pour revenir
Représentants d'une même classe.
xms une étiquette différente, Gayot et
Lebecq sont incontestablement cela
Et il est fort aisé de l'établir
Chaque fois qu'à l'Hôtel de Ville, au
Conseil municipal comme au Conseil
ïôncral des problèmes importants ont
lié posés, les membres du parti Lebecq
it du parti Gayot bloc national ou
1 gauches n ont fait bloc 1
Nous entendons bien qu'on nous
objectera que Lebecq voté pour toile
Il telle augmentation de tarifs des ser-
vices publics et que Gayot ne l'eût sans
toute point fait.
Nous ne nions pas cela, mais disons
que lors de certains votes sur des ques-
tions purement administratives, les suf-
frages de droite et de gauche se
retrouvent intérêts de classe com-
mandent
Un fait le vote du budget, et parti
culiêrement le vote du budget de 1931,
grevé encore de 100 millions supplémen-
taires pour la police, par l'augmenta-
tion des effectifs du cheptel de Chiappe.
Qui l'a voté, ce fardeau qui dépasse
trois milliards de francs, qui consacre
le renouvellement des 320 millions de
taxes, augmentations de tarifs, etc. qui
écrasent les travailleurs qui maintient
près de 700 millions d'impôts de vie
chère (octroi) qui accepte un nouvel
effectif de 900 matraqueurs ? Les amis de
Lebecq ci les amis de Gayot.
Qui donc s'est opposé il la prise en
considération du projet de nos cama-
rades Coudert et Mar'rnnc tendant i .ce
Notre lave vivante rampe de plus
en plus lentement. Elle se range, de-
vient élastique, claire. Dans le loin-
tain, seulement, gronde encore le tu-
multe. Ici tout est silence. Le dra-.
peau rouge s'est fail putit, pointu et
semble s'immobiliser. Le jeune offi-
cier des cosaques se dresse sur ses
étriers, à demi tourné vers ses hom-
mes et tire son épée du fourreau. Au
même moment tous les sabres jaillis-
sent et éclatent, tels de blancs éclairs
puis leur reflet s'éteint sur les épau-
les grises des cosaques. Dans le si-
lence épais, l'angoisse règne. On
n'entend que le bruit des sabots des
bêtes qui marchent.
Et voici qu'inopinément, une jeune
fille sort de la foule. Elle est chaus-
sée de hautes bottines et de caout-
ohoucs. Sur elle une douillette ouatée
sombre, un fichu de laine sur la tête,
un simple fichu tricoté, couleur ca-
pote des cosaques. Son pas rapide la
dirige en biais vers l'officier. Tous
les cœurs cessent de battre, des mil-
liers de regards la. suivent. Et, brus-
quement, elle agile un papier et re-
met à l'officie un bouquet rouge de
roses fraîches..
L'officier des cosaques est Jeune,
son épaulette argentée scintille. L'é-
pée, telle une glace, dresse sa pointe
dans sa main ferme. Soudain, cette
arme s'abaisse, impuissante, et son
éclat est tombé sans force sur un
gant blanc. il s'incline et accepte le
bouquet.
Jamais je n'ai, plus entendu au
monde pareil déchaînement de folles
clameurs. C'était une démence gran-
diose de milliers de voix joyeuses.
Je ne vois .plus rien.. Mes paupières
se sont mouillée^ stupidejûjent;. Un
poimesroiifiseg
COMMENT ON LES RECRUTE!
Il s'agit des gardiens de la paix,
bien entendu.
Notre confrère Ylntran, tou-
jours à l'affût des reportages les
plus sensationnels, est allé, à
ce sujet, interviewer l'homme le
plus qualifié pour répondre à cette an-
goissante question le directeur de la
police municipale, M. Guichard, soi-
même.
L'inquiétude du rédacteur de l'Inlrah
était vive. « Il nous faut 900 nouveaux
agents, pensait-il. Mais où diable allons-
nous les prendre ? » »
M., Guichard le rassura tout de suite:
C'est bien simple, ils sont déjà dé-
signés. Nous avons de nombreux candi.
dats qui ont satisf ait aux exigences el
qui attendent une vacance.
Le rédacteur ne manqua pas de de-
mander des précisions sur les exigences
requises.
faut d'abord, répondit M. Gui-
chard, avoir une taille minima de
1 m. 70.
Ouvrons là une parenthèse Si un
simple agent doit mesurer 1 m. 70 sous
la toise, il est bon que le chef suprême
des flics satisfasse à la règle et mesure
au moins 2 m. 25. Or, ce n'est pas M.
Maginot qui est à la tête de ce « corps
d'élite » (sic), c'est M. Chiappe. Et
M. Chiappe, y compris ses talons
Louis XV et son chapeau melon, n ac-
cuse guère que 1 m. 32. C'est là, sans
doute et nous n'y faisions aucune ob-
jection hier une taille respectable
peur un diplomate, ce n'est pas suffi-
sant pour un super-gradé de gardiens de
la paix. Donc, quand M. Chiappe de-
mande une ambassade, il a mille fois
raison.
Ce n'est pas tout. Un agent doit rem-
plir de nombreuses qualités physiques et
morales. Il doit avoir des poings et res
pxcis respectables, être expert dans art
de manier le gourdin et, en plus, pos-
séder des antécédents idoines. Il ne me
viendra jamais à l'esprit d'affirmer que,
dans ce corps d'armée incomparable, il
n'y a pas de marlous, pas de voleurs,
pas de .meurtriers Des gens triés sur
le, volet, Tous.
Et c'est, en fin de compte, la Fran-
che-Comté qui fournit le plus fort con-
tingent.
M. Guichard estime que la raison de
l'enrôlement c!es Francs-Comtois sous la
bannière de M. Chiappe est qu'ils sont
plus instruits que les indigènes des
autres régions.
C'est une opinion. Laissons-la lui.
Et plaignons la Franche-Comté 1
1 JEAN-CLAUDE.
que les travailleurs condamnés au chô-
mage par la bourgeoisie et le patronat
aient enfin une allocation qui uo soit
plus une allocation de famine ?
Les amis de Lebccq et de Gayot ? -?
Nous pourrions, reprenant les années
récentes de la vie municipale, 'dévelop-
per encore ce parallèle éloquent.
La même alliance de classe s'est op-
posée à la régie directe pour tes grands
services publics.
La même haine dressait gens des tra-
vées de droite ou de gauche chaque fois
que des représentants de notre Parti
Communiste apportaient à la tribune une
critique ou un mot d'ordre révolution-
naire
'Républicain-socialiste, union nationa-
le. blanc bonnet !Deux étiquettes.
une même classe
Conscients de leurs devoirs de classe,
les employés, ouvriers, petits commer-
çanls, artisans de Saint-Victor, n'oublie-
ront pas cela
Ils se rapprocheront d'instinct de notre
Parti Communiste qui est leur gi.ide
révolutionnaire cl- lui feront confiance
en se prononçant pour sort candidat,
notre camarade I'îouffinnges'
Voter pour le candidat communiste, ce
sera voter contre la répression, centre
la préparation à, la guerre, contre la mi-
sère et le chômage, contre les manœu-
vres contre l'U. R. S. S.
C'est tout cela que devra signifier
votre scrutin, travailleurs du \'e.
Pour « perfectionner »
les méthodes de guerre
Au cours des épreuves d'essai, à La
Spezzia, le nouveau sous-marin italien
Fratelli Bandiera, jaugeant 850 tonnes, a
atteint la profondeur de 107 mètres.
C'est, paraît-il, un record et l'impéria-
lisme italien ne va pas manquer d'en
faire étal, tandis que les impérialismes
rivaux s'efforceront de dépasser cet ex-
ploit.
Car parlout se poursuit la course à !a
guerre, et le « perfectionnement » des
engins de mort
voile couvre mes yeux, lin homme
qui me parait dédoublé, possédant
deux têtes et deux épingles à perles
piquées dans deux cravates, me pous-
se impoliment
Vraiment en voilà une maniè-
re de hurler ainsi, comme un fou,
dans mes oreilles Et un officier
encore 1.
Que m'importe ma personnalité 1
Un officier Tant mieux Avec rage
je travaille de l'épaule et des coudes,
ipour parvenir jusqu'au centre. La
foule, depuis longtemps, entoure les
cosaques. Ils restent, séparés les uns
des autres tels des pieux près d'un
moulin envahi par les eaux écuman-
tes. Quand au jeune héros, certaine-
ment, il ne s'attendait pas â cette fin
de l'aventure. Je vais droit vers lui.
Abasourdi par tous ces hurlements
d'enthousiasme il regarde impuis-
sant, éperdu, ces centaines de sou-
rires qui l'enveloppent. Avec inquié-
tude, il tire de sa main gauche sur
la bride de son cheval, tandis que
de sa dextre, il essaye nerveuse-
ment de se frayer -un chemin, ser-
rant d'un air contrarié Don pas son
épée, mais le bouquet de fleurs.
Monsieur l'officier, crié-je en me
poussant et levant, mon, bras, Mon-
sieur l'officier répété-je, la voix en-
rouée et tous s'écartent volontiers
pour me laisser passer. 11 me regar-
de et ses yeux -se font encore plus
troubles et timides. Monsieur l'offi-
cier et je saisis la main qui tient
les fleurs. Vous iMes un'fils .fonnête
du peuple travailleur, monsieur l'of-
ficier Je vous serre la main. Et
j'étreins cette dextre qui ne lâche
pas ce bouquet de bataille. Alors, il
me sourit joyeusement et rougit.
LA GRANDE MISÈRE DES MAL-LOTIS
A Franconuille, le prêle! de Seine et Oise
impose son ueto ei autorise
la création de lotissements inondantes
A cette j.laçe, -nous avons dénoncé lu
lenteur excessive apportée dans l'aména-
gement des lotissements en application
de la trop fameuse loi Sarraut.
Ainsi dans le département de Seine-et-
Oise. sur 203 associations syndicales au-
torisées existantes, ITH seulement ont
commence les travaux, lit ceci,sans. comp-
ter les lotissements dont les" riverains
ne sont pas encore groupés dans les syn-
dicats d'Etat. Ceux-ci, sont nombreux,
et il s'en forme de nouveau- tous tes
jours.
Ce qui revient à. dire que la quantité
des embourbés croit sans cesse.
On sait que. pour bénéficier de la sub-
venlion de i'iîtat et du prêt de la caisse
d'avance départementale, les lotis doi-
vent obligatoirement se former en asso-
ciation syndicale autorisée.
L'initiative de la création peut être
prise par les riverains à défaut, par l'
la commune et en cas de .carence do
celle-ci, par le préfet.
C'est ce qui se produit il Franconville.
Les mal-lotis sont assez réfraclaires u
l'organisation et à l'action collective,
Ils ne se sont pas souciés de cette for-
malité administrative et aujourd'hui, us
eu supportent tous les inconvénients.
De son côté, la municipalité cartelliste,
au sein de laquelle se trouvent trois so-
cialistes, no s'en est pas davantage occu-
pé.
Pour lin lier les électeurs, le candidat
S. F. O. Bucour, disait bien qu'il dé-
fendrait au conseil municipal la cause des
mal-fotis; 11 est élu et sauf ses interven-
tions verbales, il ne t'e il .absolument rien
qui soit efficace.
Les mal-lotis de Franeonville sont par
conséquent plongés dans la plus pénible
situation.
Les lotissements
du Noyer-Mulot
Ces lotissements qui datent d'avant-
guerre, ne possèdent encore aucune, via-
bilité. 11 n'y a pas davantage de syndi-
sat de formé. Et ce qui est grave, au-
cun mouvement collectif ne se dessine,
tous les petits acquéreurs comptent sur le
j conseiller municipal socialiste
Ils peuvent aujourd'hui, faire le bilan
de leurs espérances en ce politicien.
La rue du Noyer-Mulot et le chemin
qui porte le môme nom. sont liltéralement
défoncés. En certains endroits, des trous
profonds de plusieurs centimètres sont
remplis d'eau. A l'angle de ces deux
voies, une immense, nappe liquide re-
couvre totalement la chaussée. La rue de
Balzac est également dans un état aussi
piteux.
Du mâchefer recouvre bten la partie
des -'nies appelée ordinairement trottoir,
mais cette initiative est duo au geste géné-
reux d'un particulier.
Une vingtaine de riverains ont l'éclai-
rage électrique brandie sur une ligne de
la ville. Il leur en a coulé 200 francs pour
l'installation des poteaux et du fil, et le
branchement en sus.
Mais là encore, c'est ù l'intervention
d'un mal-lotis, notre camarade Delamare,
que quelques embourbés doivent d'avoir
la clarté.
A la mare du Plessis
Le quartier de la mare du Plessis,
compte plusieurs lotissement. Ces der-
niers sont moins anciens que ceux du
quartier du 'Noyer-Mulot."
Jusqu'à ces derniers jours, les mal lo-
tis n'é.ta-icnt pas organisés, en association
syndicale. Ceux-ci voulaient un syndicat
par rue (ils en'ont le droit) alors que lé
préfet- 'de Seine-et-Oise préférait un syndi-
cat unique.̃̃
On discerne rapidement les misons de
son entêtement. L'aménagement des lo-
tissements en même temps qu'une source
de misère est aussi une source de profit.
Les services préfectoraux des ponts et
chaussées et du contrôle ont les dents
longues et ils ne lâchent- pas facilement
les bonnes et lucratives opérations.
Or, la prélecture a gagné la partie, et
les ponts et chaussées ont leur syndicat
unique. Le champ d'exploitation est plus
vaste et le contrôle moins possible.
Les compagnies concessionnaires vont,
naturellement, pouvoir s'en donner à
cœur-joie.
Nous avons vu la flie du Maine sub-
mergée d'eau en différents endroits. La
rue de la Convention est un véritable
bourbier dans lequel il est impossible de
s'aventurer.
Un promeneur en visite chez des amis
PROFITER DES OCCASES
On va dépenser 1 milliard imur
la réorganisation des gares pari-
siennes de l'Etat.
Dans la Banque, il y a des ris.
ques en ce moment. Si l'on « fai-
sait » un peu dans la réorganisation
des gares ?
Le drapeau rouge, telle une voile,
passe devant nous.
Vive l'armée crie l'homme
blond à la casquette.
Ilou-ra-ra-ah Cette exclama-
tion retentit, .s'étend, se multiplie
clans cette vaste mer humaine sans
limite.
A bas la guerre clame encore
l'ouvrier blond.
Ali-oh-oh-oh-ou. répondent
les grondements des éléments hu-
mains.
L'officier des cosaques a un sou-
rire doux, brusquement il fait faire
demi-tour à son cheval, et agitant
ses fleurs rouges, il donne l'ordre à
ses hommes de le suivre. Alors,
eux aussi se laissent entraîner par
le courant, ils vont au pas, en re-
lard sur la marche rapide de la
foule. Et ces cosaques rient, intimi-
des par les saluls affectueux, par
les chapeaux que l'on brandit, par
les gestes de ceux qui les entourent,
les saisissent par les étriers, cares-
sent leurs bêles et remplissent leurs
capotes de bonbons, d'urgent et de
cigarettes. Devant les cosaques, un
autre drapeau rouge qui les a de-
vancés, ondoie largement et avance
avec fierté. Les orgueilleux cour-
siers en fonte du pont Amtchkof,
tout. prêts se cabrer, tremblent
maintenant, l'oreille aux aguets, dif-
ficilement bridés par leurs cavaliers,
géants nus.
Sur le pont, la foule est, à l'étroit,
elle me repoussé jusqu'au parapet,
puis me rejette sur un groupe d'ou-
vriers qu'elle isole momentané-
ment.
ment. (A suivre.)
nous npprend qu'il a. été obligé do re-
culer devant la boue: Le chemin de;-SahH-
Leu est aussi détestable. Une pétition a
bien circule' mais lu ̃ prélecture. ue.ré-
pond que pour imposer son veto.
L'association unique est constituée,
c'est vrai. Que les riverains n'oublient
cependant pas que près, de. deux çuuyl'es
seront nécessaires pour rassembler ̃ là
pièces du dossier et Obtenir la subven-
tion de l'Etat.
Au Bel-Air
Formule enchanteresse qui voile une
triste réalité.•
Les niai lotis qui habitent dans ie lo-
tiE-sement du Bel-Air ont cru à l'accès il
la petite propriété et ii la valeurdes -Jûis
« Loucheur » et Sarraut.
Sur un terrain inondé, de coquets pa.
villons sont édifiés. Les jardinets sont
sous l'eau,, les rues terriblement boule-
versées. Les bordures des trottoirs de
1 avenue Jean-Jaurès disparaissent' sous
la boue. Ce qui indique; que le servie»
du nctloieiiient municipal fonctionne 'binu
mal.
Devant nous, la rue Xiivier-Privas
avec une multitude de trous pleins d'eau
u_uu mùtre de largeur au moins et xl«
M centimètres de profondeur.
Les rues Willette, Gutcuberg, NungcSr
&er-et-(_oli et lïaspail sont de? marais dif-
ficilement praticables. L'épidémie fait se*
ravages. Prés il" une trentaine d'enfants
sont morts, d'au 1res sont menacés.
!\ous questionnons des mal lotis:
C'est la « France Foncière » qui nous
a. venuu le terrain air prix de 70 francs
a l-M francs lo mètre avec la viabilité.
n> •'?' a c.° que Ilous constatons, el;e>
notait pas très solide là viabilité de U
« I-rancc Foncière »
« Ah non, nous répond un jeu;
travail leur gui a cru pouvoir se retirer
des «rjjies du vautour, ii faut être
cauaiJIo pour vendre ea y ̃
Un troisième, embourbé intervient, • et
n une voix forte ponctue « il y. a'des
responsables, entre autres le préfet, .qui
autorise la vcnte de sctirblales terrains
inondables ÏT^ de scmblalj!« terrains
Oui, camarades mal-lotis, le principat
responsaMe de votre grande misère' 'est
11-Uat et ses préfectures.
Pour obliger le régime qui a laissé se
créer et s étendre une telle zone Loueuse
vous devez vous organiser.
Ce n'est que par votre action de
masse qu vous sera possible d'appor-
ter remède a votre misérable sort
Alal-lotis du >< Noynr-.Malot », de la
« Mare-dii-1'lessis » et du « Bel-\ir »
formez vos .comités de défense pour
contraindre l'Etat à vous donner satis-
faction.
Aussitôt, que votre association syndicale
est constituée, n'abandonnez pas ta
jute, continuez la au contraire de plus
pelle au sein de votre comité et placez
tes vôtres, à la direction du bureau
syndical.
Préparez-vous au combat, si vous ne
™ niez pas sombrer- dans la pins
elfroyable misère, et pour organiser ia
lutte vous assisterez nombreux au grand
meeting de protestation qui aura lieu |i«
dimanche 25 -janvier, ./i..|.{ h. 15, sai'e
du Canon, place de la Bastille.
Olivier Bournac vient de mourir
Kous avons le regret d'apprendre fa
mort,a To.ul9n" où..il. se.soignait, depuis
que1qLÍes semaines, d 0liyer Bournoc oui
fut--aïec uolre ~amaradç AMr HeJ'fhtt.
traducteur d'il l'Ouc.st:rie7t de ~$ouüealr:
le beau livre de Remarque que nos le(:-
teurs ont eu le plaisir de lire dans ,les
colonnes de l'llu~nataité:
0. Roumac et Alzir Hella avaient
tradutt une quarantaine d'ouvrages (j'é-
de langue allemande.
0. Bournac laisse un grand nbmbfe
d ouvrages non publiés, traductions ou
personnelles.
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les longues veillées d'hiver
en lisant
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