24e JAMNEE. N° 10301
====̃ ̃ FO N D ATEÙ R ̃'
JEAN JAURÈS
t42, RUE MONTMARTRE, PARIS (U*)
Adresse' télégraphique
HUMANITÉ-PARIS
TÉLÉPHONE OUTEHBERG 02-69. 02-57. 04-60
LOUVRE 26-74
Entre minuit et 2 heures du matin GUTENBERG 02-57
3Q CENTIMES
MERCREDI 23 FEVRIER 1927
A B O N N E M ENTS
FRANCE ET COLONIES
Un en; 92 Ir. Six mois 48 r. Trois mois 25 fr.
ETRANGER
(pays accortatt la rctuaiim ut su u/a sur les
Un, in; 170 Ir.- six mois 8% jiv- Trpis mois 43 fr.
TOUS AUTRES PAYS
Un an: 240 Ir. -Six mois: 120 fr. Trois mois; 60 Ir.
COMTfc CHÈQUE POSTAI. 209-61 PARIS
SERVICE DE PUBLICITÉ
TÉLÉPHONE LOUVRE
Cest pour ohtenir l'appui des capitaux
et
regler les dettes de guerre et
proclame que la France doit payer.
La ̃grande- querelle parlemên-
taire Au'riol- Poinçaré' est
̃̃̃ apaisée. Une lettre du .prési-
yp.ut' du Conseil, quelques promes-
ses de .communiquer des dossiers
et des chiffres à la Commission
.des1 iirrances, et voilà l'opposition
carlelliste satjst'aite. Dans cette
prétendue opposition, tous les
coups .sont '.fourrés.
Pap-dessus cette vaine, superfi-
ciellç et menteuse logomachie par-
lementaire, allons au fait.
Le. fait, c'est que le gouverne-
vient, ratifie les' dettes e&ërieures
iuutèn ne les ratifiant pas et il
coite aux députés actuels le' souci
des responsabilités en reportant à
la; prochaîne législature la corvée
tic la reconnaissance formelle des
tiqcctr.ds ̃ avec Londres et avec
New-York:
Le procédé devPoincàréest sim-
ple. 'Il/va payer" à l'Angleterre la
première annuité exigée par -elle
dans le règlement Caillaux-Chur-
chili. Aux termes de cet 'arrange-
ment, la;!Fraape devait donner. 750
irullidns :*au; gouvernement anglais
,en 1927i;L'es 750 millions vont tra-
verser la' Manche: L'impérialisme
expédition de Chine qui' va être;
feinsiAréglée -par les travailleurs
fraugais.
Jl va: de soi que si l'on .paye,
sans'les reconnaître, les dettes à
John Bull,' on ne peut pas refuser
la même'.satisfaction à l'Oncle
Sam. C'est bien l'a. vis de. Pomça-
ré, Dès cette année, on s:appi'ête à
lui régler rubis' sur ongle les, 700
millions inscrits à l'accord Mel-
ilon-B-erenger." Tout est bien-ainsi
l'ffl les dieux savons n'auront plu?
soif. Seuls les, contribuables de
/notre pays trouveront .que les' ha-
biletés de Poincaré leur coûtent
Quand les, socialistes font mine-
'de s'élève^ conti'f' les moyens dé-
sinvoltes du président du Conseil;
il; prêtent' à rire. 'Ne; sont-ils pas
favorablés'au. règlement des dettes
extérieures de guerre ? Ne trai-
iaient-ils pas les communistes ,de
démagogues lorsque nous procla-
mions la' nécessité de nettoyer'
l'ardoise, de .refuser la ratifica-
tion ? Alors, quoi ? Que signifie
cette indignation à retardement,
cette défense d'un droit parlerneh-
itaire chaque1 jour -plus bafoué ?
,La vérité, c'est que Poinearé a
toujours, dès le premier moment
de son ministère, en juillet, pro-
clamé la nécessité de régler avec
les créanciers la totalité" de leurs
réclamations. Il veut que là- Fran-
ce s'engage pendant 62 ans'à
donner ..par annuités plus de 150
milliards aux rapaces financiers
anglo-saxons. Il poursuit sa poli-
tique dans un bût très précis ce-
lui d'obtenir des emprunts nou-
veaux sur les grandes places dé-
tentrices d'atgerit,' Londres et
Îs'ew-York..
Lé Temps, formule cette politi-
que en- termes très clairs «Qu'on
.'ose donc prétendre que notre pays
répudie ses -dettes extérieures
qu'on ose donc dire qu'Une mérite
pas l'appui de capitaux, élran-,
^jers n,
fesî :v Voilà le. cri du cœur Poincaré
'3, accablé; d'impôts les prolétaires
̃ :tt, et la classe moyenne. Il a trouve
l'appui des banques françaises et
étrangères pour ses emprunts
,i;rintérieur, en Suisse, en Hollan-
de, Mals:il veut. emprunter sur un
Si plan moins détroit. IL A, BESOIN
DE L'ARGENT
Impôts sur les pauvres Em-
prunts;à jet continu' Voilà sa po-
• litique! Il la poursuit avec téna-
cité, dans l'ombre .de. sa demi-.dic-
tature il charge le présent jus-
qu'à écraser les malheureux ;il
obère l'avenir pour ses succes-
seurs Le Parlement-croupion
laisse faire et se tait.
Et les choses iront ainsi jusqu'à
ce que le prolétariat se mêle lui-
même et vigoureusement de faire
payer ici ceux qui ont tout acca-
paré, et de signifier aux capitale'
tés de l'autre côté de l'eau sa vo-
lonté ferme' de ne pas leur payer,
'leurs comptes .d'usure.
Marcel CACH IN.
r- '̃̃
'de,la commission des finances
A la suite de l'annonce* faite par M. Chur-
chill" aux Communes que !a France paie-
rait il l'Angleterre cette année 6 millions
do livrés. le socialiste Auriol avait adres-
se au président de la commission des fi-
nancosune lettre.' Il s'inquiétait de ce
que cet engagement- pouvait être consi-
déré comme, te premier pas fait vers
'l'exécution, de.' la- convention. Caillaux-
Churcil! du .1.2. ̃juillet iO2C> et laisser préju-
gel' 'de la Tatification 'de cet/accord sur le-
quel le parlement n'a pas é'te jusqu'ici
appelé à se prononcer.
Le président du conseil a fait parvenu
hier au président de la' commission des
finances une longue lettre 'où '-il,' s'expli-
que, sur la convention passée. avec l'An-,
gleterre et: où..il 'annonce une convention
semblable et .prochaine avec les Etats-
Unis..
« Engagement provisoire. »
L'accord, passe avec l'Angleterre est
un' « engagement a caractère tout ù fait
provisoire ». ̃:̃̃
Nous nous 'trouverons, écrit: Pain.
car' l'expiration de 1 année financière
anglaise; i"r avril' I927-SI ̃ mars 192S,
̃dans une situation analogue i1 celle
listant, à l'expiration de la durée de
l'accord Péret-Ohurchill qui était valable-
également pour ia -yâvèe 'd'une année.
J'ai pris soin, du reste, dans !a lettre
que j'ai adressée .au Chancelier de l'E-
chirjùier, -de inëntiontier i^be l'engage.
ment.,pris..ne peut modifier en rien ks
droits' du Pariernent français en ce qui
'juillet Il n'est donc pas exact
que la siliiation nouvelle créée, par la
passation de raccord soit celle de la
ratification imposée, par l'exécution. i
\[ais's'il ne s'agit que d'un « engage-
.•nent provisoire n'allez pas croire que
Poincaré ne veùiUe pas payer les det<
tés anglaises et amérioaines.
OAYMAN.
(LIRE LA. SUITE EN DEUXIEME PAGE)
te tribunal du Havre
condamne tes chômeurs
enia personne de Gauthier
secrétaire du syndicat unitaire
Les ouvriers devant le Palaàs de justice, attendant le jugement.
(DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL;
Le Maure, février.. Arrivant à
Rouen pour enquêter dans cette vine où
l'on chôme,' les camarades nous disent
i Mais, au Havre. Gauthier passe en cor
,.rectiohnel!e. »Nous y filons..
Autre aspect du chômage.
La justice, bourgeoise poursuit les sans-
travail en la personne de Gauthier, anima-
teur du -Oo-mité des chômeurs, arrêté lors
4IJjQ||fffttJI
Viollette!
EERRiOT et Painlevé viennent de
donner leur démission du Comité
Directeur de la Ligue des Droits
de l'Homme.
Ainsi est reconnue l'incompatibilité
absolue qui exisfe, dans notre « démo-
cratie » entre le fait de se réclamer da
droits de l'Homme et celui d'être chn-
gé de les faire respecter. Très bien.
Exemple noble et grand
Est-ce pour le suivre que Viellette,
gouverneur de V Algérie, arrive à Paris ?
Cet insupportable mégalomane qui fa-
tigue la mer dans un va-et-vient naval
incessant déchiré qu'il est entre la
naires en.çcraçant les communistes d'Al-
gérie et 'la,* nécessité de paraître un hom-
me de ̃. gauche aux yeux, de. ses électeurs
d'Eure-et-Loir veut-il renoncer à ap.
partenir longtemps une Ligue qta-
ne le vomissant pas ?
Ou bienrse refuse-t-il désormais, dans
un sursaut de conscience, à régner sw
7e s « hommes du Onzième siècle » pai
'des moyens. de là même époque ?
Marquons ,toujours, un point.
Mettefey et' Pè))ticu: Viennent d'être
libérés de la de Barberousse
avant l'expiration de lcur peine.
C'est un premier succès.
Mais Àrrighi,Aucouturier,Bibou[et,
Cazala et .Félicité. Cqzala, L'ozeray,
Rambaud; Sanchis, Villebirm; sont ioU'
jours à Barberousse.
Kélifi Lamri,
Bouchelaguen, Lazala Smail,' Bouakflz,
sont toujours internés au en haute sur.
Veillance dans le Sud
Mieux Nos camarades' sont toujours
menacés,, leur peine terminée, de subit
l'absurde contrainte' par corps-!
Sur quel iàri jaudra-t-il donc faire en'
tendre à M. Viollette que ce scandale
doit cesser ?
Painlécé prétendait que les hostilité!
étaient ,désormais terminées au Maroc.
A-t-il une -fois de plus Est-ce
parce qu'on prépare de nouvelles aven^
turcs qu'on s'acharne à retenir nos !ca-
marades coupables d'avoir protesté con'
ire la.guçrre du Riff ?
Nous ne lâcherons pas. M. Viollette.
Ses amis eux-mêmes -r– et jusqu'à cçr-
tain béluga de Salut Public trouvenl
Mais il] est marqué désormais.
Il s'est mis au cou une .cloche qu'il]
n'a pas f ini d'entendre sonner de l'Eure-
et-Loir au littoral d'Afrique.
Amnistie A bas la contrainte pai\
corps Liberté pour nos camarades d'Al-
P. VAILLANT-COUTURIER.
de la manifestation -des ouvriers- du Havre,
au cours des ba.garrës provoquées par la
police du mavve cartelliste Mayer.
Le Palais de1' Justice est- plein de flics
et la loule des sans-travail s'écrase aux
barrières de la -.salle. A leur rbans, Gau-
thier, Lames et Rernoi'.ssïn sourient aux
camarades -et' clignent de l'œil en voyant
l'Humanité que -'nous- leur montrons de
loin.
(LIRE LA SUITE EN DEUXIEME PAGE)
Par la terreur, les
*-ay*iah4 ,•
MAISON"
déclare Eugène CHIEN, ministre
des Affa res étrangères de Canton
Les autorités françaises auraient occupé
une partie de la ïilîe --chinoise
l'armée .nationale- donnent les premiers soins aux blessés.
Eugène Chen.a déclaré au corres-
pondant du Manchester Guardian à
Hankéou
ci Depuis les incidents du 30 mai à
Shanghaï (au cours desquels des
manifestants ont'été tués par la po-
lice-anglaise), les relations entre tes
nationalistes et l'Angleterre ont em-
pire jusqu'à la crise sérieuse sur la
concession de Hankéou. Nous som-
mes entrés en négociations avec l'es-
poir d'arriver -à '-un accord qui' pour-
rait .être le point d'e départ d'une
amélioration dans les rapports entre
les deux pays.
« Nous avons signé un. accord qui,
généralement partant, peut être con-
sidéré comme. satisfaisant, bien que,
naturellement, ce n'est pas le genre
nationaliste Mats 'le débarquement
anglaise à. Shanghaï .a, converti en
une certitude ce qui n'était qu'un
doute gravie. En plaçant des troupes
à Shanghai vous .avez soulevé contre
l'Angleterre une population chinoise
que notre: propagande n'aurait pu
atteindre.
Vous devez comprendre que la
présence, de troupes .étrangères. loin-
de calmer les Chinois, les a enflam-
més. Et la présence d'une véritable
armée Shanghaï exaspère le- senti-
ment chinois, beaucoup plus encore
que le malencontreux défi des bar-
ricades et de's-parades martiales, des
marchands anglais à Hankéou.
Nous avons une immense in-
fluence sur les. ouvriers, mais non
pas l'influence qui pourrait conduire
les Chinois à se soumettre sans pro-
testation à une invasion étrangère
sur une échelle inconnue depuis la
guerre de l'opium/
trent ce que je dis et nous n'avons
pas encore le contrôle sur Shanghai,
même si nous étions là-bas, il, y a
deux villes la cité, chinoise pour la-
quelle nous pourrons prendre toute
responsabilité, et 'la.» Seulement:'
international qui été transformée
en un volcan prêt à entrer en érup-
[ion, par la présence: d'une armée
anglaise non invitée.
«•.Dans' cette situation, il ya-des
forces 'élémentaires que nous ne
pouvons contrôle, Il est inutile de
définir ce, que. nous devons tous vp-:
douter. Shanghaï est la citadelle des
personnes qui ont'de grtis intérêts
financiers engagés dans la continua-
tion des hostilités entre' la Chine. na-
tionaliste et l'Angleterre. Le danger
de provocation est: énorme. Il 'n'v a
aucune autorité chinoise actuelle-
ment à Shanghaï qui a intérêt .ou
qui; est capable' de supprimer ce
danger. Les ennemis du gouverne-
ment nationaliste feront tout pour
provoquer de graves incidents pour
'esquels on cherchera à rejeter le
Manie ..sur ,1e gouvernement natio-
« Seule la présence de notre, gou-
;ion qui sera exploitée, par les en-
icmis de la- Chine 'nationaliste, mê-
me si ̃ notre- gouvernement- était à
Shanghaï,'sa bonne' volonté- peut
Ure réduite, à rien, par la présence
le l'armée anglaise.
« Le moment est arrivé, où, en
Chine, la vië- et les, propriétés des
étrangers est moins en sécurité sous
la protection des troupes étrangères
que sous celle du gouvernement na-
tionaliste. Toutefois, nous devons
être maîtres dans' notre maison
alors nous pourrons protéger nos
hôtes ».
Deux croiseurs chinois
passent la Révolution
Londres, 22 lévrier, 'On mande de
FJimghaï, lévrier (23 "h. 30 heure
Kiang-Wci et le se trou-
SlMP.i,haï, le tiré Bien, l'.ars.enal de
Le de lïeulcr ̃ avvrend
de bonne source que les équipages de
ces deux croiseurs auraient élé « subor-
nes » par les Cahtonais, leur Mention
étant de remonter le Heurte Whang Poo,
pour se rendre aux Sudistes.
Après que les .croiseurs chinois eurent
tiré l'aviso français Marne et la earion-
nière française' Alerlo, ancrés dans, la
̃voisinage, ont pointé* leurs canons sur
les 4eux croiseurs chinois mais n'ont
pas tiré.
̃ Les autorités françaises ont fait accu,
per toutes les rues conduisant la ville
chinoise 'par (les détachements de lus!
liers-marins, armés de mitrailleuses^ »
Les élections aax ihamiiTes d'agricultDie
Noire camarade Renaud Jean nous, prie
de aux électeurs des chambres
d'agriculture qui sont en droit, de récla-
mer l'annulation des' récentes, élections
que, selon la loi, « les réclamations
doivent, il peine de nullité, être dépoeées
au secrétariat de la marie de la com-
mune dan un ,délai de cinq jours à dater
de celui où' te résultat de '.l'élection, a été
Jiroclamc. et qu'il « est donné- récépissé,
ae toute réclamation.: j>
LES- PLAIGNANTS DOIVENT -DONC
SE HATER
GRAND MEETING
ANTIFASCISTE
organisé par le Comité de défense
des victimes du fascisme et de :la
terreur blanche,
SALLE BULUER
avenue de l'Observatoire, 33
(Métro Vuvin)
'Présidents d'henneur' Ro^
main Rolland, Henri Barbusse,
Ora.teurs Professeur. Langevin,
Lucien Voilin, Marc Sangnier, Paul
Louis, Guido Miglioli, Giuseppe Di
Vittorio, Antonio Coen, Vaillant-
Couturier, Paul Satin.
UN NOUVEAU CRIME FASCISTE ?
Notre camarade
Pilade Monti
est assassiné
Bapolet
Atteint par trois balles, le malheureux
a agonisé pendant plusieurs heures
sans aucun secours
Notre camarade Pilade Monti a été
lâchement assassiné, la nuit 'demie-.
re,- â Bagnolet, dans'des conditions
encore mal déterminées.
Le crime
Vers minuit, sentier des Mont!-
bceufs, entre les portes de Ménitoon-
tant et de'Bagnolet, les habitants de
ces cabanes lépreuses de la zone'
qu'entourent de, minables jardinets,
entendraient, plusieurs détonations.
Au matin, on retrouva dans la
houe le cadavre de Mont). La main
droite crispée par la mort serrait le
grillage servait de clôture à un jar-
din.
Le corps dë la victime portait la
trace de sept coups de feu.
Détail atroce, l'agonie du blessé
avait duré trois ou quatre heures au
cours desquelles il avait essayé, en
déchirant ses vêtements, de soulager
ses souffrances. ̃'
Pilade Monti liabitait C, rue Jean-
Jaurès, à Bag-'iolet, dans un appar-
tement loué. par sa cousine, Mme
Mazzéi, qui tient une épicerie non
loin de la, 69, avenue Gàmbetta.
Monti,, qui avait dû fuir son pays
livre au fascisme, n'était cri France
que. depuis sept mois. Il avait été
secrétaire de la section communiste
de Darciano ''et,' comme toi, n'avait
échappé que de justesse aux spadas-
sins de Mussolini, qui s'étaient pro-
mis «d'avoir, sa; peau ̃ ».
Réfugié' d'abord en Suisse où il se
maria, il' avait dû se rendre, au
Luxembourg puis en Belgique.
Traqué, expulsé ,de partout par
polices, aux- ordres du Duce, Monti,
membre du Parti communiste fran-
çais, était un travailleur sobre et
sérieux qui ne sortait que rarement
aux dires mêmes de sa concierge.
L'hypothèse de l'agression ayant
le vol pour mobile ne peut pas et
n'a pas été retenue: On a retrouvé
en effet sur la victime son porte-
feuille contenant une centaine de
francs.
Alors ? Crime. 'politique ? Ven-
geance fasciste ?
Gomment a dû se dérouler
le drame
En effet, M. Mazzéi, nous à dit
que son cousin était venu dîner à
six heures et était reparti sans in-
diquer où il allait.
Il est à supposer qu'au retour
d'une réunion il aura été. suivi et
abordé par un ou plusieurs, indi-
vidus. Dépourvu d'armes et blessé
peut-être d'un premier coup de feu
il aura cherché à égarer son ou ses
poursuivants dans les sentiers de la
zone. Mais affaibli par sua blessure
il aura été rejoint et mortellement
atteint dans le dos de trois balles
qui n'ont pas été, tirées à plus de
deux mètres.
L'enquête que mène le commis-
saire des Lilas fera-t-elle découvrir
le ou les assassins et connaître le
mobile qui les a fait agir ? C'est
Déjà la Lib.erlé insinue que Montî
aurait été tué par des. camarades
« jaloux ». Jaloux de quoi De la
un. valeureux militant le fascisme
international ?
LE DRAME DE LA FORET
DE RAMBOUILLET
reste mystérieuse
sur bien des points
Quels mobiles ont poussé
certains anarchistes
silencieux durant treize moi»
à livrer leur ami la, police ?
Le Brésident FLOBÏ son pupitre. Ger-
FE dans- le bas.
Rcbutfô a-t-il bien assassiné, en foret.
de Hambouil!et,'sés' deux camarades Mo-
reau, dit Passet, et Coulon ?
pt ce meurtre .a-t-il ça comme seul ol>
jet le sentiment' cupide de l'anarchiste,
désireux de s'approprier le petit atelier
de la rue d'Argentcuil mie façon'en
somme de tuer, pour do vrai, le manda-
rin, à seule fin de s'assurer une vie pui-
sible en'bon petit' bourgeois individua-
liste
11 faut avouer que^' celle prcm'i&re jour-
née de débats ne siltfrt'pas ù etayer cette
aceusatioih Et les a'éticçiiccs.cju'on', devine
che? certains témoins essentiels, indiquent
que cette affaire, ou évoluent rcfraçlairus
de toutes natures, insoumis, partisans de
la, li-
bre aides de'policiers, eût gagne se
régler entre anarchistes sans que l'un ̃
d'eux jugeât bon ,cI::¡' mêle¡¡- police- et jus-
tice bourgeoises.
Hebuffé Une physionomie de libertaire
qui s'affiche par le casque lourd des longs
cheveux rejetés en arrière, et- se révùlo
:dans là' flamme des yeux perçants.
La courbe cruelle du nezr'ie nii'do la
bouche sous la, .moustache élégante, et le
menton en bec- accusent dans ce mince
visage coupant, ̃– Mon sans -finesse: de
traits une expression d'oiseau de
proie aigle ou faucon ?
(LIRE LA SUITE EN DEUXIEME PAGE)
UNE NOUVELLE CAMPAGNE)
CONTRE LE HEIMAXBUNp
11 y a quelques jours le gouverne?
ment de M. Poincaré, cédant' an
chantage dés, feuillés nltra-natiônalis-
tes, a fait expulser, d'Alsace une- dac-
tylo employée à Strasbourg chez .un
architecte, Agnès .Eggemann, d'ori-
gine allemande.
Agnès Eggetnan avait été dénon-
cée par V Action'- Française 'conlane
étant un'agent de: liaison' entre les
boches' » et'les autonomistes.'
h' Action Française avait -égale-
ment publie le détail de versements
faits à la' Banque 'Gerardot par
Agnès Eggeman' et s'élevant entre
mai et décembre à 243:703 ̃̃ francs,
Dans le même temps .un autre, per-
sonnage, l'abbé! Fasshauer aurait,
lui, opéré à cette même Banque des.:
versements sîélcvant la: somme de
1.100.000 francs.
Or, l'abbé Fassliauer est un des:
'cien rédacteur en chef de Y-Èlsaes-
====̃ ̃ FO N D ATEÙ R ̃'
JEAN JAURÈS
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LOUVRE 26-74
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MERCREDI 23 FEVRIER 1927
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(pays accortatt la rctuaiim ut su u/a sur les
Un, in; 170 Ir.- six mois 8% jiv- Trpis mois 43 fr.
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Un an: 240 Ir. -Six mois: 120 fr. Trois mois; 60 Ir.
COMTfc CHÈQUE POSTAI. 209-61 PARIS
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Cest pour ohtenir l'appui des capitaux
et
regler les dettes de guerre et
proclame que la France doit payer.
La ̃grande- querelle parlemên-
taire Au'riol- Poinçaré' est
̃̃̃ apaisée. Une lettre du .prési-
yp.ut' du Conseil, quelques promes-
ses de .communiquer des dossiers
et des chiffres à la Commission
.des1 iirrances, et voilà l'opposition
carlelliste satjst'aite. Dans cette
prétendue opposition, tous les
coups .sont '.fourrés.
Pap-dessus cette vaine, superfi-
ciellç et menteuse logomachie par-
lementaire, allons au fait.
Le. fait, c'est que le gouverne-
vient, ratifie les' dettes e&ërieures
iuutèn ne les ratifiant pas et il
coite aux députés actuels le' souci
des responsabilités en reportant à
la; prochaîne législature la corvée
tic la reconnaissance formelle des
tiqcctr.ds ̃ avec Londres et avec
New-York:
Le procédé devPoincàréest sim-
ple. 'Il/va payer" à l'Angleterre la
première annuité exigée par -elle
dans le règlement Caillaux-Chur-
chili. Aux termes de cet 'arrange-
ment, la;!Fraape devait donner. 750
irullidns :*au; gouvernement anglais
,en 1927i;L'es 750 millions vont tra-
verser la' Manche: L'impérialisme
expédition de Chine qui' va être;
feinsiAréglée -par les travailleurs
fraugais.
Jl va: de soi que si l'on .paye,
sans'les reconnaître, les dettes à
John Bull,' on ne peut pas refuser
la même'.satisfaction à l'Oncle
Sam. C'est bien l'a. vis de. Pomça-
ré, Dès cette année, on s:appi'ête à
lui régler rubis' sur ongle les, 700
millions inscrits à l'accord Mel-
ilon-B-erenger." Tout est bien-ainsi
l'ffl les dieux savons n'auront plu?
soif. Seuls les, contribuables de
/notre pays trouveront .que les' ha-
biletés de Poincaré leur coûtent
Quand les, socialistes font mine-
'de s'élève^ conti'f' les moyens dé-
sinvoltes du président du Conseil;
il; prêtent' à rire. 'Ne; sont-ils pas
favorablés'au. règlement des dettes
extérieures de guerre ? Ne trai-
iaient-ils pas les communistes ,de
démagogues lorsque nous procla-
mions la' nécessité de nettoyer'
l'ardoise, de .refuser la ratifica-
tion ? Alors, quoi ? Que signifie
cette indignation à retardement,
cette défense d'un droit parlerneh-
itaire chaque1 jour -plus bafoué ?
,La vérité, c'est que Poinearé a
toujours, dès le premier moment
de son ministère, en juillet, pro-
clamé la nécessité de régler avec
les créanciers la totalité" de leurs
réclamations. Il veut que là- Fran-
ce s'engage pendant 62 ans'à
donner ..par annuités plus de 150
milliards aux rapaces financiers
anglo-saxons. Il poursuit sa poli-
tique dans un bût très précis ce-
lui d'obtenir des emprunts nou-
veaux sur les grandes places dé-
tentrices d'atgerit,' Londres et
Îs'ew-York..
Lé Temps, formule cette politi-
que en- termes très clairs «Qu'on
.'ose donc prétendre que notre pays
répudie ses -dettes extérieures
qu'on ose donc dire qu'Une mérite
pas l'appui de capitaux, élran-,
^jers n,
fesî :v Voilà le. cri du cœur Poincaré
'3, accablé; d'impôts les prolétaires
̃ :tt, et la classe moyenne. Il a trouve
l'appui des banques françaises et
étrangères pour ses emprunts
,i;rintérieur, en Suisse, en Hollan-
de, Mals:il veut. emprunter sur un
Si plan moins détroit. IL A, BESOIN
DE L'ARGENT
Impôts sur les pauvres Em-
prunts;à jet continu' Voilà sa po-
• litique! Il la poursuit avec téna-
cité, dans l'ombre .de. sa demi-.dic-
tature il charge le présent jus-
qu'à écraser les malheureux ;il
obère l'avenir pour ses succes-
seurs Le Parlement-croupion
laisse faire et se tait.
Et les choses iront ainsi jusqu'à
ce que le prolétariat se mêle lui-
même et vigoureusement de faire
payer ici ceux qui ont tout acca-
paré, et de signifier aux capitale'
tés de l'autre côté de l'eau sa vo-
lonté ferme' de ne pas leur payer,
'leurs comptes .d'usure.
Marcel CACH IN.
r- '̃̃
'de,la commission des finances
A la suite de l'annonce* faite par M. Chur-
chill" aux Communes que !a France paie-
rait il l'Angleterre cette année 6 millions
do livrés. le socialiste Auriol avait adres-
se au président de la commission des fi-
nancosune lettre.' Il s'inquiétait de ce
que cet engagement- pouvait être consi-
déré comme, te premier pas fait vers
'l'exécution, de.' la- convention. Caillaux-
Churcil! du .1.2. ̃juillet iO2C> et laisser préju-
gel' 'de la Tatification 'de cet/accord sur le-
quel le parlement n'a pas é'te jusqu'ici
appelé à se prononcer.
Le président du conseil a fait parvenu
hier au président de la' commission des
finances une longue lettre 'où '-il,' s'expli-
que, sur la convention passée. avec l'An-,
gleterre et: où..il 'annonce une convention
semblable et .prochaine avec les Etats-
Unis..
« Engagement provisoire. »
L'accord, passe avec l'Angleterre est
un' « engagement a caractère tout ù fait
provisoire ». ̃:̃̃
Nous nous 'trouverons, écrit: Pain.
car' l'expiration de 1 année financière
anglaise; i"r avril' I927-SI ̃ mars 192S,
̃dans une situation analogue i1 celle
listant, à l'expiration de la durée de
l'accord Péret-Ohurchill qui était valable-
également pour ia -yâvèe 'd'une année.
J'ai pris soin, du reste, dans !a lettre
que j'ai adressée .au Chancelier de l'E-
chirjùier, -de inëntiontier i^be l'engage.
ment.,pris..ne peut modifier en rien ks
droits' du Pariernent français en ce qui
'juillet Il n'est donc pas exact
que la siliiation nouvelle créée, par la
passation de raccord soit celle de la
ratification imposée, par l'exécution. i
\[ais's'il ne s'agit que d'un « engage-
.•nent provisoire n'allez pas croire que
Poincaré ne veùiUe pas payer les det<
tés anglaises et amérioaines.
OAYMAN.
(LIRE LA. SUITE EN DEUXIEME PAGE)
te tribunal du Havre
condamne tes chômeurs
enia personne de Gauthier
secrétaire du syndicat unitaire
Les ouvriers devant le Palaàs de justice, attendant le jugement.
(DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL;
Le Maure, février.. Arrivant à
Rouen pour enquêter dans cette vine où
l'on chôme,' les camarades nous disent
i Mais, au Havre. Gauthier passe en cor
,.rectiohnel!e. »Nous y filons..
Autre aspect du chômage.
La justice, bourgeoise poursuit les sans-
travail en la personne de Gauthier, anima-
teur du -Oo-mité des chômeurs, arrêté lors
4IJjQ||fffttJI
Viollette!
EERRiOT et Painlevé viennent de
donner leur démission du Comité
Directeur de la Ligue des Droits
de l'Homme.
Ainsi est reconnue l'incompatibilité
absolue qui exisfe, dans notre « démo-
cratie » entre le fait de se réclamer da
droits de l'Homme et celui d'être chn-
gé de les faire respecter. Très bien.
Exemple noble et grand
Est-ce pour le suivre que Viellette,
gouverneur de V Algérie, arrive à Paris ?
Cet insupportable mégalomane qui fa-
tigue la mer dans un va-et-vient naval
incessant déchiré qu'il est entre la
naires en.çcraçant les communistes d'Al-
gérie et 'la,* nécessité de paraître un hom-
me de ̃. gauche aux yeux, de. ses électeurs
d'Eure-et-Loir veut-il renoncer à ap.
partenir longtemps une Ligue qta-
ne le vomissant pas ?
Ou bienrse refuse-t-il désormais, dans
un sursaut de conscience, à régner sw
7e s « hommes du Onzième siècle » pai
'des moyens. de là même époque ?
Marquons ,toujours, un point.
Mettefey et' Pè))ticu: Viennent d'être
libérés de la de Barberousse
avant l'expiration de lcur peine.
C'est un premier succès.
Mais Àrrighi,Aucouturier,Bibou[et,
Cazala et .Félicité. Cqzala, L'ozeray,
Rambaud; Sanchis, Villebirm; sont ioU'
jours à Barberousse.
Kélifi Lamri,
Bouchelaguen, Lazala Smail,' Bouakflz,
sont toujours internés au en haute sur.
Veillance dans le Sud
Mieux Nos camarades' sont toujours
menacés,, leur peine terminée, de subit
l'absurde contrainte' par corps-!
Sur quel iàri jaudra-t-il donc faire en'
tendre à M. Viollette que ce scandale
doit cesser ?
Painlécé prétendait que les hostilité!
étaient ,désormais terminées au Maroc.
A-t-il une -fois de plus Est-ce
parce qu'on prépare de nouvelles aven^
turcs qu'on s'acharne à retenir nos !ca-
marades coupables d'avoir protesté con'
ire la.guçrre du Riff ?
Nous ne lâcherons pas. M. Viollette.
Ses amis eux-mêmes -r– et jusqu'à cçr-
tain béluga de Salut Public trouvenl
Mais il] est marqué désormais.
Il s'est mis au cou une .cloche qu'il]
n'a pas f ini d'entendre sonner de l'Eure-
et-Loir au littoral d'Afrique.
Amnistie A bas la contrainte pai\
corps Liberté pour nos camarades d'Al-
P. VAILLANT-COUTURIER.
de la manifestation -des ouvriers- du Havre,
au cours des ba.garrës provoquées par la
police du mavve cartelliste Mayer.
Le Palais de1' Justice est- plein de flics
et la loule des sans-travail s'écrase aux
barrières de la -.salle. A leur rbans, Gau-
thier, Lames et Rernoi'.ssïn sourient aux
camarades -et' clignent de l'œil en voyant
l'Humanité que -'nous- leur montrons de
loin.
(LIRE LA SUITE EN DEUXIEME PAGE)
Par la terreur, les
*-ay*iah4 ,•
MAISON"
déclare Eugène CHIEN, ministre
des Affa res étrangères de Canton
Les autorités françaises auraient occupé
une partie de la ïilîe --chinoise
l'armée .nationale- donnent les premiers soins aux blessés.
Eugène Chen.a déclaré au corres-
pondant du Manchester Guardian à
Hankéou
ci Depuis les incidents du 30 mai à
Shanghaï (au cours desquels des
manifestants ont'été tués par la po-
lice-anglaise), les relations entre tes
nationalistes et l'Angleterre ont em-
pire jusqu'à la crise sérieuse sur la
concession de Hankéou. Nous som-
mes entrés en négociations avec l'es-
poir d'arriver -à '-un accord qui' pour-
rait .être le point d'e départ d'une
amélioration dans les rapports entre
les deux pays.
« Nous avons signé un. accord qui,
généralement partant, peut être con-
sidéré comme. satisfaisant, bien que,
naturellement, ce n'est pas le genre
nationaliste Mats 'le débarquement
anglaise à. Shanghaï .a, converti en
une certitude ce qui n'était qu'un
doute gravie. En plaçant des troupes
à Shanghai vous .avez soulevé contre
l'Angleterre une population chinoise
que notre: propagande n'aurait pu
atteindre.
Vous devez comprendre que la
présence, de troupes .étrangères. loin-
de calmer les Chinois, les a enflam-
més. Et la présence d'une véritable
armée Shanghaï exaspère le- senti-
ment chinois, beaucoup plus encore
que le malencontreux défi des bar-
ricades et de's-parades martiales, des
marchands anglais à Hankéou.
Nous avons une immense in-
fluence sur les. ouvriers, mais non
pas l'influence qui pourrait conduire
les Chinois à se soumettre sans pro-
testation à une invasion étrangère
sur une échelle inconnue depuis la
guerre de l'opium/
trent ce que je dis et nous n'avons
pas encore le contrôle sur Shanghai,
même si nous étions là-bas, il, y a
deux villes la cité, chinoise pour la-
quelle nous pourrons prendre toute
responsabilité, et 'la.» Seulement:'
international qui été transformée
en un volcan prêt à entrer en érup-
[ion, par la présence: d'une armée
anglaise non invitée.
«•.Dans' cette situation, il ya-des
forces 'élémentaires que nous ne
pouvons contrôle, Il est inutile de
définir ce, que. nous devons tous vp-:
douter. Shanghaï est la citadelle des
personnes qui ont'de grtis intérêts
financiers engagés dans la continua-
tion des hostilités entre' la Chine. na-
tionaliste et l'Angleterre. Le danger
de provocation est: énorme. Il 'n'v a
aucune autorité chinoise actuelle-
ment à Shanghaï qui a intérêt .ou
qui; est capable' de supprimer ce
danger. Les ennemis du gouverne-
ment nationaliste feront tout pour
provoquer de graves incidents pour
'esquels on cherchera à rejeter le
Manie ..sur ,1e gouvernement natio-
« Seule la présence de notre, gou-
;ion qui sera exploitée, par les en-
icmis de la- Chine 'nationaliste, mê-
me si ̃ notre- gouvernement- était à
Shanghaï,'sa bonne' volonté- peut
Ure réduite, à rien, par la présence
le l'armée anglaise.
« Le moment est arrivé, où, en
Chine, la vië- et les, propriétés des
étrangers est moins en sécurité sous
la protection des troupes étrangères
que sous celle du gouvernement na-
tionaliste. Toutefois, nous devons
être maîtres dans' notre maison
alors nous pourrons protéger nos
hôtes ».
Deux croiseurs chinois
passent la Révolution
Londres, 22 lévrier, 'On mande de
FJimghaï, lévrier (23 "h. 30 heure
Kiang-Wci et le se trou-
SlMP.i,haï, le tiré Bien, l'.ars.enal de
Le de lïeulcr ̃ avvrend
de bonne source que les équipages de
ces deux croiseurs auraient élé « subor-
nes » par les Cahtonais, leur Mention
étant de remonter le Heurte Whang Poo,
pour se rendre aux Sudistes.
Après que les .croiseurs chinois eurent
tiré l'aviso français Marne et la earion-
nière française' Alerlo, ancrés dans, la
̃voisinage, ont pointé* leurs canons sur
les 4eux croiseurs chinois mais n'ont
pas tiré.
̃ Les autorités françaises ont fait accu,
per toutes les rues conduisant la ville
chinoise 'par (les détachements de lus!
liers-marins, armés de mitrailleuses^ »
Les élections aax ihamiiTes d'agricultDie
Noire camarade Renaud Jean nous, prie
de aux électeurs des chambres
d'agriculture qui sont en droit, de récla-
mer l'annulation des' récentes, élections
que, selon la loi, « les réclamations
doivent, il peine de nullité, être dépoeées
au secrétariat de la marie de la com-
mune dan un ,délai de cinq jours à dater
de celui où' te résultat de '.l'élection, a été
Jiroclamc. et qu'il « est donné- récépissé,
ae toute réclamation.: j>
LES- PLAIGNANTS DOIVENT -DONC
SE HATER
GRAND MEETING
ANTIFASCISTE
organisé par le Comité de défense
des victimes du fascisme et de :la
terreur blanche,
SALLE BULUER
avenue de l'Observatoire, 33
(Métro Vuvin)
'Présidents d'henneur' Ro^
main Rolland, Henri Barbusse,
Ora.teurs Professeur. Langevin,
Lucien Voilin, Marc Sangnier, Paul
Louis, Guido Miglioli, Giuseppe Di
Vittorio, Antonio Coen, Vaillant-
Couturier, Paul Satin.
UN NOUVEAU CRIME FASCISTE ?
Notre camarade
Pilade Monti
est assassiné
Bapolet
Atteint par trois balles, le malheureux
a agonisé pendant plusieurs heures
sans aucun secours
Notre camarade Pilade Monti a été
lâchement assassiné, la nuit 'demie-.
re,- â Bagnolet, dans'des conditions
encore mal déterminées.
Le crime
Vers minuit, sentier des Mont!-
bceufs, entre les portes de Ménitoon-
tant et de'Bagnolet, les habitants de
ces cabanes lépreuses de la zone'
qu'entourent de, minables jardinets,
entendraient, plusieurs détonations.
Au matin, on retrouva dans la
houe le cadavre de Mont). La main
droite crispée par la mort serrait le
grillage servait de clôture à un jar-
din.
Le corps dë la victime portait la
trace de sept coups de feu.
Détail atroce, l'agonie du blessé
avait duré trois ou quatre heures au
cours desquelles il avait essayé, en
déchirant ses vêtements, de soulager
ses souffrances. ̃'
Pilade Monti liabitait C, rue Jean-
Jaurès, à Bag-'iolet, dans un appar-
tement loué. par sa cousine, Mme
Mazzéi, qui tient une épicerie non
loin de la, 69, avenue Gàmbetta.
Monti,, qui avait dû fuir son pays
livre au fascisme, n'était cri France
que. depuis sept mois. Il avait été
secrétaire de la section communiste
de Darciano ''et,' comme toi, n'avait
échappé que de justesse aux spadas-
sins de Mussolini, qui s'étaient pro-
mis «d'avoir, sa; peau ̃ ».
Réfugié' d'abord en Suisse où il se
maria, il' avait dû se rendre, au
Luxembourg puis en Belgique.
Traqué, expulsé ,de partout par
polices, aux- ordres du Duce, Monti,
membre du Parti communiste fran-
çais, était un travailleur sobre et
sérieux qui ne sortait que rarement
aux dires mêmes de sa concierge.
L'hypothèse de l'agression ayant
le vol pour mobile ne peut pas et
n'a pas été retenue: On a retrouvé
en effet sur la victime son porte-
feuille contenant une centaine de
francs.
Alors ? Crime. 'politique ? Ven-
geance fasciste ?
Gomment a dû se dérouler
le drame
En effet, M. Mazzéi, nous à dit
que son cousin était venu dîner à
six heures et était reparti sans in-
diquer où il allait.
Il est à supposer qu'au retour
d'une réunion il aura été. suivi et
abordé par un ou plusieurs, indi-
vidus. Dépourvu d'armes et blessé
peut-être d'un premier coup de feu
il aura cherché à égarer son ou ses
poursuivants dans les sentiers de la
zone. Mais affaibli par sua blessure
il aura été rejoint et mortellement
atteint dans le dos de trois balles
qui n'ont pas été, tirées à plus de
deux mètres.
L'enquête que mène le commis-
saire des Lilas fera-t-elle découvrir
le ou les assassins et connaître le
mobile qui les a fait agir ? C'est
Déjà la Lib.erlé insinue que Montî
aurait été tué par des. camarades
« jaloux ». Jaloux de quoi De la
un. valeureux militant le fascisme
international ?
LE DRAME DE LA FORET
DE RAMBOUILLET
reste mystérieuse
sur bien des points
Quels mobiles ont poussé
certains anarchistes
silencieux durant treize moi»
à livrer leur ami la, police ?
Le Brésident FLOBÏ son pupitre. Ger-
FE dans- le bas.
Rcbutfô a-t-il bien assassiné, en foret.
de Hambouil!et,'sés' deux camarades Mo-
reau, dit Passet, et Coulon ?
pt ce meurtre .a-t-il ça comme seul ol>
jet le sentiment' cupide de l'anarchiste,
désireux de s'approprier le petit atelier
de la rue d'Argentcuil mie façon'en
somme de tuer, pour do vrai, le manda-
rin, à seule fin de s'assurer une vie pui-
sible en'bon petit' bourgeois individua-
liste
11 faut avouer que^' celle prcm'i&re jour-
née de débats ne siltfrt'pas ù etayer cette
aceusatioih Et les a'éticçiiccs.cju'on', devine
che? certains témoins essentiels, indiquent
que cette affaire, ou évoluent rcfraçlairus
de toutes natures, insoumis, partisans de
la, li-
bre aides de'policiers, eût gagne se
régler entre anarchistes sans que l'un ̃
d'eux jugeât bon ,cI::¡' mêle¡¡- police- et jus-
tice bourgeoises.
Hebuffé Une physionomie de libertaire
qui s'affiche par le casque lourd des longs
cheveux rejetés en arrière, et- se révùlo
:dans là' flamme des yeux perçants.
La courbe cruelle du nezr'ie nii'do la
bouche sous la, .moustache élégante, et le
menton en bec- accusent dans ce mince
visage coupant, ̃– Mon sans -finesse: de
traits une expression d'oiseau de
proie aigle ou faucon ?
(LIRE LA SUITE EN DEUXIEME PAGE)
UNE NOUVELLE CAMPAGNE)
CONTRE LE HEIMAXBUNp
11 y a quelques jours le gouverne?
ment de M. Poincaré, cédant' an
chantage dés, feuillés nltra-natiônalis-
tes, a fait expulser, d'Alsace une- dac-
tylo employée à Strasbourg chez .un
architecte, Agnès .Eggemann, d'ori-
gine allemande.
Agnès Eggetnan avait été dénon-
cée par V Action'- Française 'conlane
étant un'agent de: liaison' entre les
boches' » et'les autonomistes.'
h' Action Française avait -égale-
ment publie le détail de versements
faits à la' Banque 'Gerardot par
Agnès Eggeman' et s'élevant entre
mai et décembre à 243:703 ̃̃ francs,
Dans le même temps .un autre, per-
sonnage, l'abbé! Fasshauer aurait,
lui, opéré à cette même Banque des.:
versements sîélcvant la: somme de
1.100.000 francs.
Or, l'abbé Fassliauer est un des:
'cien rédacteur en chef de Y-Èlsaes-
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