Titre : L'Humanité : journal socialiste quotidien
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : L'Humanité (Paris)
Éditeur : L'HumanitéL'Humanité (Saint-Denis)
Date d'édition : 1926-10-10
Contributeur : Jaurès, Jean (1859-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327877302
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 10 octobre 1926 10 octobre 1926
Description : 1926/10/10 (Numéro 10165). 1926/10/10 (Numéro 10165).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k402219q
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
4
L'HUMANITÉ
les sports
Epreuves d'aujourd'hui
̃ F. S. T..
Football. C.S.O. Dyonfeien contre
E.S. (15e) à Issy. A.O. Triage contre
U.S.T. Ivry, il Villeneuve-Triage. J.S.
0. -A'rseftteiiil contre J.E.S. Choisy, à
Argenteuil. J.S. Puteaux contre U.
S.C. Rivo gauche, à Bagatelle.
Rugby. O.S.C. LevaUois contre Ar.
lequins de Paris, à Pershing,
Chez les autres il
Rugby. A Colombes, Maoris contre
équipe de P,aris.
Cyclisme. Au Parc des Princes, à
14 h. 30, grande réunion de clôture.
Football. A Buiïalo, Stade français
contre C.A. Vitry. A Cliarenton, S.O.
de l'Est contre Hed Star Olympique.
Pelote basque. Au Fronton de Pa-
ris, à15 heures, Chiquito de Cambo
contre Etoy.
a Je n'irai plus au Cirque »
Sous ce titre, un journal sportif de
couleur rose publie la lettre qu'un de
ses lecteurs lui adresse pour protester
contre la dernière et piteuse séance-exhi-
bition'du Cirque de Paris
« Paris, 6 octobre.
̃ En quittant le Cirque de Paris, hier
̃oir, je me suis juré de ne pas y remet-
tre les pieds, et Dieu sait si j'étais un
fervent de la boxe. Où êtes-vous les
poids plume d'avant-guerre TU, de Pon-
ihieux et autres ?.
« Je dois vous rendre cette justice que
Votre compte rendu était exact, mais que
dire de l'Auto, qui met en caractères
gras « beau combat de Bdrrick »
«Enfin, je me refuse à faire doréna-
vant partie de la foule des grands jours
qui. envahit cette superbe arène » poue
assister à de si petits combats de, pauvre
boxe.
Le cas Routis
Nous avons signaté l'autra jour la
conspiration du silence réalisée par la
Presse sportive autour des performances
du boxeur Routis.
D'une lettre de son manager, parue
hier dans un journal du soir, nous ex-
trayons le passage suivant, qui confirme
pleinement ce que nous avions écrit
« J'avais dans mon « écurie » des jeu-
nes qui ne demandaient qu'à percer et
de nouveau je m'attelais à la besogne
mes efforts allaient être récompensés,
les Routis, Gandon, Hos et Ascenao rem-
portaient a tour de rôle des victoires
significatives, mais, pour si étranges que
cela puisse paraître, après chaque vic-
toire, je parvenais difficilement à leur
trouver de nouveaux engagements.
• •* Roulis, battant Hebrans, Ledoux et
̃̃̃:̃' Mascart, ne trouvait plus de combats.
k Ros. battant Schakels et le crack Laf-
fineur, se trouvait dans la même situa-
tion.
« Gandon, enfin, ayant commis la folle
imprudence d'enlever le titre de cham-
pion de France à Molina, se voyait mis
au pain sec.
Nous n'entendons nullement prendre
ici la défense de. M. Eudeline, manager-
exploiteur des boxeurs sus-nommés.
Mais les faits qu'il signale méntaient
d'être cités, au moins comme illustration
probante, des mœurs sévissant dans les
milieux de boxe, spectacles à recettes.
LA REUNION D'HIER
À LA « CiPALE »
Résultats techniques
1. Couprez-Houmnon ayant couvert les
100 kilomètres en 2 h. 26 m. fil s. 2/5
2. Vandenhove frères 3. Ville-Cuvelier
t»; Cotudal-Rebour 5. Jousseawme-Van
de Sypc 6. Flottât- Vu«é.
Les autres équipes à un tour.
Coupe Fédérale de Football
Les clubs de province doivent se bâter
d'envoyer leurs engagements pour la
Coupe Fédérale de Football. Ceux-ci se-
ront clos mardi à la commission, ils doi-
vent être envoyés à Gaillard, 126, fau-
bourg Saint-Niartin, Paris (10e), accom-
pagnes du monlant de l'engagement,
soit 25 francs.
Déjà 30 équipes parisiennes et provin-
ciales sont engagées, faisant espérer un
tournoi intéressant qui n'aura rien à en-
vier à celui de l'an dernier.
Basket-Ball
Les engagements pour le tournoi de
basket-ball seront clos mardi soir, au
café de la Perle, 7, place Voltaire. L'en-
gagement est fixé à 10 francs pour une
équipe et 5 francs les suivantes, envoyer
les mandats à Lévy, 13, rue Saint-Biaise,
Paris
Ermont, Arcueil, Brunoy sont priés
d'envoyer le montant de leur engage-
Rugby
Aujourd'hui, dernier dimanche d'en-
traînement, derniers shott dans le vide.
La semaine prochaine nos grounds ver-
ront les parties officielles.
Le jeu, aussi attrayant et moins brutal
qu'à la F. F. R., doit attirer les amateurs
de véritable sport. Point d'esprit de clo-
cher ou de clubs, mais chez tous l'amour
du mouvementt, de la clarté, du beau
jeu, en somme.
Le C. A. S. le C. P. E. R., le
C. S. 0. Boucherie, les Arlequins, le
U. S. 0. le R. C., 0. P., le Rive
L'automne n'est pas seulement la
saison des battues, dans les grandes
chasses seigneuriales, c'est aussi
pour la bourgeoisie de droite ou
âe gauche qui sait tenir une plume
ou faire une causerie, la saison où doit
s'intensifier la propagande paysanne.
Que dans cette bourgeoisie-différents
courants se soient manifestés, que chacun
prêche pour sa propre chapelle, cela
n'est point douteux. A cette même place
furent exposées les diverses tendances
de ceux qui aspirent à tenir « en main u,
politiquement et économiquement, les
huit millions de personnes que représente
la population agricole active du pays,
mais ce qui est encore plus neettement
marqué, c'est la touchante unanimité
avec laquelle nos gros agrariens, solide-
ment appuyés par la finance et l'indus-
trie, se dressent pour endiguer la pro-
pagande communiste.
Le malheur pour eux est que cette pro-
pagande ne s'appuie pas sur des affir-
mations purement verbales mais bel et
bien sur le terrain solide des réalités.
Qu'il s'agisse de la situation financière
ou,des aventures coloniales, de la situa-
tion présente des paysans travailleurs ou
des perspectives d'avenir de l'agricul-
"iture, de la situation précaire de l'ouvrier
que le trust d'industrie et la bourgeoisie
féodale font courir à la petite exploita-
lion familiale, le Parti communiste ne
W s'est-il pas prononcé nettement ? N a-
t-il pas'indiqué' lès seules solutions qui
conviennent, pour le présent et le futur ?
gauche, Levallois et d'autres vont nous
donner le dimanche 17 de belles émo-
tions et de beaux matches.
Ailleurs,1 on reconnait la valeur d'une
équire au chiffre de ses recettes, ou au
coffre-fort de son président (n'est-ce pas,
NI. Bourrel ?), car il est de tout évidence
que le bon joueur est une marchandise
très chère chez nous sans distinction
l'esprit de chacun est assez élevé
pour, mettant toutes ses facultés dans la
réalisation de son effort, jouer du véri-
table rugby.
Nous indiquerons cette semaine l'ordre
et le lieu de nos rencontres, où nous in-
vitons cordialement nos camarades ou-
vriers.
La commission se réunira mardi à 21 Il.,
son nouveau siège, café-brasserie Peyre,
SO, rue Amelot (angle rue Saint-Sébastien), i
métro Richard-Lenoir. t
Le S. 0. Fougerais organise ie 17 octo-
bre, au Stade municipal de Fougères, de
grandes épreuves cyclistes et d'athlétisme.
Athlétisme. 100 m., relai 4x400.
Cyclisme. Vitesse 1.000 m., Américai-
ne heures, La piste a été améliorée et
les virages sont très relevés. De nom-
breux prix sont attribués aux différentes
épreuves cyclistes et pédestres l'héber-
gement des camarades sera assuré. Les
clubs parisiens sont invités, pour assu-
rer le succès de cette fête. S'adresser
le mardi à la commission cycliste ou à
Plagnat, rue des Arts, à Levallois.
EN PROVINCE
Au Boucau
La course cycliste organisée dimanche
dernier par le Réveil Sportif Prolétarien
du Boucau-Tamas sur 50 km, fut un
succès. 30 coureurs prirent le départ et
la course se déroula sans incidents, de-
vant un. nombreux public.
1. Hargous (Ondres) 2. Fanbelida (Bou-
cau) 3. Valero (Boucau) 4. Danga (Ta-
mos) 5. Testemale (Ondres), 6. Antonio;
7. Labat, etc.
flvis divers
P,.S. Issy attend Chevilly heures,
au vestiaire, 48, boulevard Gambelta.
U.S.O. Sud (1) attend (1) pour jouer
à 15 h.
C.S.O. (2) attend, Lagny (2) à Pa-
villons pour Ho, h. 30.
Saint-Mauf 2) attend Charenton (1) sur
son terrain, rue Gustave, à 13 heures.
Pour Aïnouville, 18e. Prendré train ga-
re du Nord 12 h. 02, Villeparisis, tra.in
13 h. 27. Basket-ball, train 13,h. 27. Des-
cendre à Villiers-îe-Bel-Gonesse.
U.A.J.J. 14V– Fait appel aux jeunes
du désirant pratiquer le football, la
natation et le basket-ball.
Adhésions reçues tous les mardis, au
siège, 79, rue du Château, à 21 heures.
Le R.C.O.P., en accord avec le" C.E.S.
Choisy1, fait un appel aux jeunes ou-
vriers de la région voulant pratiquer le
rugby.' Elltrainement tous .les dimanches
au Stade Municipal, nie Pompadour il
Choisy. Adhésions crus Labe. 4, rue Jean-
Jaurès; et au siège, Maison du Peuple de
Choisy, 25, Auguste-Blanqui.
Sport ouvrier
Les clubs sont'avisés que le no 54 du
journal vient de paraître, ils pourront le
retirer au siège du C. R., 89, Grande-
Rue au Pré Saint-Gervais. Ce numéro
contient le règlement de football, qui. doit
intéresser tous les clubs.
Commission de propagande
Les clubs de la région ouest sont con-
voqués jeudi à 20 h. 30, 7, rue de Chabrol.
Convoqués Levallois, Clichy, Banlieue-
Ouest Bezons, Courbevoie, Suresnes, Pu-
teaux, Saint-Germain, Maisons-Laifitte,
Conflans. Louveciiuines, Versailles, Saint-
Cloud, Boulogne, Bougival, Nanterre,
Meudon, Issy, Saint-Cyr, Poissy.
E. S. 15a
Le club fait disputer ce matin son prix
de clôture sur le parcours Versailles-
Rambouillet et retour par Dampiérre. Dé-
part à 8 h. 30. Vestiaire aux Deux-Sapins,
à Versailles.
1 PRÉFACE DE Marcel CACHIN
Prix 4 fr. 50
3 En vente a la Librairie de l' Huma-
3 nité n, 120, rue Lafayette, Paris (10e).
Et il est curieux de constater que c'est
de nos propres arguments que la bour-
geeoisie essaie d'étayer son misérable
édiirce je n'en veux pour preuve que
deux exemples récents que nous appor-
tent l'un le Paysan de France, l'autre
l'A.F. agricole.
Les paysans et la grande pénitence
Exploiter la situation présente et le
malaise profond qui règne dans le pays
pour déterminer un mouvement d'adhé-
sion vers l'Union nationale des paysans
de France, C. G. H., tel est le dessein
du susdit journal. Son avant-dernier nu-
méro contient donc le programme et les
statuts de la C.G.A., c'est la formule
bourgeoise du syndicalisme agricole tel
que le conçoit M. Pallu de la Barrière.
Il la fait précéder d'un article intitulé
Démagogie du ventre, dans lequel il se
livre à de surprenantes constatations
Quelle sera dans un mois la situa-
tion des agriculteurs alors que l'ère des
mortifications nationales battra son plein?
Il est temps que les agriculteurs prépa-
rent leur plan de défense s'ils ne ueulent
pas voir se dessécher les iruits de leur
labeur au souffle de 1a pire démagogie,
celle du centre. Malheureusement, le
syndicolisme agricole ressemble trop à
la victime de la « mare aux chiens
aux membres dispersés et dont la tête
reste introuvable
Paysans d'opérette
Quel est donc le but de la C.G.A. ?
L'article 4 de ses statuts nous l'apprend.
Faire prévaloir les idées de soliia-.
]j E & mj W 181 M, 9
»-«>-M»-« '̃
Brève histoire de la rue du Temple
La rue du Temple, est une des plus
intéressantes au point de vue de l'his-
toire révolutionnaire. Elle s'étendait
jusqu'au douzième siècle de la
rue des Haudriettes, à l'entrée du Tem-
ple, au numéro 157 d'aujourd'hui.
La Maison des Templiers
C'est dans cette rue que s'élevait la
maison du Temple de Paris, fondée au
milieu du douzième siècle hors de l'en-
ceinte de la ville. Elle donna bientôt
naissance à une forte agglomération
qui prit le nom de Ville du Temple. La
maison du Temple était le siège pari-
sien de l'Ordre des Templiers, ordre à
la fois religieux et militaire ô prin-
cipe chrétien comme tu étais déjà ou-
blié fondé en pour protéger
les pèlerins et combattre les infidèles.
Les Templiers faillirent, peu à peu,
à leur mission, ils obtinrent des privi-
lèges de la royauté dont ils gardèrent
à l'abri de leurs fortes murailles le
trésor des chartes et aussi l'argent du
fisc. Les Templiers vivaient si luxueu-
sement dans leur maison que le roi
d'Angleterre, Henri III, de passage à
Paris en 1254 aima mieux habiter chez
eux que dans le palais de la Cité, pro-
posé par Saint-Louis. Le Temple, à la
vérité, n'était pas un monastère, mais
une véritable forteresse, où les cheva-
liers menaient uqc vie de débauche. Le
roi Philippe le Bel, toujours cupide,
prit en haine les Templiers, dont il
convoitait les richesses il excita mê-
me contre eux le pape Clément V. Le
13 octobre 1307, tous les Templiers de
France furent arrêtés, et leur domaine
séquestré. Leur procès fut instruit par
les commissaires du pape et du roi qui
les chargèrent de tous les crimes, dont
plusieurs étaient imaginaires. Par des
tortures, ils en obtinrent l'aveu que les
Templiers renièrent d'abord, ensuite
en appelant de leurs persécuteurs « à
la justice de Dieu. n
De très nombreux Templiers furent
brûlés vifs en divers lieux de la capi-
tale, mais surtout aux faubourgs Saint-
Antoine et Saint-Denis. Le grand-maî-
tre de l'ordre, Jacques de Molay, ayant
refusé le reniement, fut brûlé égale-
ment, sur l'emplacement actuel de la
statue d'Henri IV, au Pont-Neuf.
La Prison du Temple
Pendant la Révolution française, les
biens des Templiers devinrent domai-
nes nationaux, et après les journées du
co août 1792, Louis XVI fut enfermé
avec sa famille dans la grosse tour ou
donjon du Temple, d'où il vit la tête
de la comtesse de Lamballe promenée
au bout d'une pique. Louis XVI ne
quitta ce lieu d'emprisonnement que
pour être exécuté sur la place de la
Révolution, aujourd'hui place de la
Concorde. Là fut enfermé aussi son
fils le Dauphin Louis, dit Louis XVII,
La grève, des cheminots du 40 octobre 1910
Le 10 octobre 1910, les cheminots
du Nord réunis à la Bourse du Tra-
vail, décidèrent la grève immédiate,
après avoir vainement attendu que
les pouvoirs publics reconnussent
la justice des revendications suivan-
1. Augmentation générale du salaire
pour tout le personnel, afin de com-
battre la cherté de vie dont souffrent
indistinctement tous les travailleurs.
2. Effet rétroactif de la loi des re-
traites du 11 juillet 1909.
3. Réglementation du travail.
4. Application du repos hebdo-
madaire dont sont privés encore bon
nombre d'agents.
5. Commissionnement au mois de
tout le personnel avec un minimum
annuel de 1.850 francs pour les ma-
nœuvres et emplois similaires.
Le gouvernement, présidé par
Briand, répondit à l'ordre de grève
par l'emploi de la main-d'œuvre mi-
litaire et la menace de mobilisation
des agents des chemins de fer en
cas de cessation du travail.
Les cheminots ne se laissèrent pas
intimider malgré la révocation du
président de la fédération nationale
des chauffeurs et mécaniciens, le
lendemain, le personnel du Nord, au
complet, était en grève; les policiers
perquisitionnèrent à VHumanité le
13 puis au syndicat pour imaginer
un complot révolutionnaire. L'illé-
galité et l'odieux de ces mesures
étendirent vite la grève à tous les
réseaux.
Mais la répression déloyale eut
raison de la grève le 17 octobre.
citez les paysans
L'ART D'ATTRAPER LE RURAL.
rite, de fraternité, d'association, d'union
entre producteur, acheteur, vendeur et
fabricant, propriétaire, métayer, colon et
ouorier agricole et l'accord nécessaire
entre l'agriculture, le commerce et l'in-
dustrie
Voiolà qui rappelle singulièrement le
canard d'Alphonse Allais, fraternelle-
ment uni aux petits pois, dans la même
casserole. Le caractère politique de la
C.G.A. n'est point dissimulé.
« Application intégrale du traité de
paix. Restauration du principe d'autorité.
Lutte énergique contre les communistes.
C'est à cette besogne que, profitant de
la situation trouble qui s'annonce, on
convie les paysans et les ouvriers agri-
coles.
Or, toute action suppose une direction.
Telle la victime de la Mare aux Chiens,
la C.G.A. n'a pas de tête. Du moins,
le Paysan de France ne nous la fait pas
voir. Comblons donc cette regrettable
lacune, Nous avons, à cet effet, examiné
le conseil syndical de la C.G.A., tel
qu'il était voici quelques semaines, espé-
rant y trouver, fièrement campés
L'ancien cheminot Colly eut le
courage de la. flétrir à la Chambre
des députés dans une intervention
magistrale qui gifla comme il le mé-
ritait l'aventurier Briand.
Il cita à la tribune les textes les
plus précis des ministres qui, jusque
là, avaient reconnu le droit de grève,
puis il rappela les paroles du Briand
révolutionnaire d'autrefois
« Quand vous aurez fait vos som-
mations au patronat, quand vous
aurez constaté qu'il reste irréducti-
])le devant la légitimité de vos re-
vendications, 'alors de même qu'en
pareille circonstance s'impose à
l'examen du syndicat la pénible
éventualité de la grève partielle,
s'imposera aussi à votre examen
l'éventualité plus redoutable mais
plus féconde de la grève générale.
u La grève générale présente aux
militants cet avantage, elle a ceci de
séduisant qu'elle est en somme
l'exercice d'un droit incontestable.
C'est une révolution qui commence
dans la légalité avec la légalité. En
se refusant au collier de misère,
l'ouvrier se révolte dans la plénitu-
de de son droit. L'illégalité, c'est la
classe capitaliste qui la commettrait
en se faisant provocatrice, en es-
sayant de violer un droit qu'elle a
consacré elle-même.
« On peut préconiser la grève des
soldats. On peut même essayer de la
préparer, et vous avez raison de me
rappeler que nos jeunes militants
s'emploient à faire comprendre à
l'ouvrier qui va quitter l'atelier, au
dont on ne sait encore s'il y mourut ou
s'il s'en évada, ce qui donna matière à
une abondante littérature. Là furent
enfermés encore les conspirateurs
royalistes, Brothier, Montlouis, La
Villeunois, ainsi que l'amiral Sydney
Smith (qui s'en évada), Toussaint
Louverture et Cadoudal. On y trouva
Pichegru mort dans son lit. Sous l'Em-
pire, la Tour du Temple fut abattue
la rotonde devint un marché. En 1814,
après la débâcle de Napoléon, l'hôtel
du Prieuré devint un quartier général
des alliés.
Louis XVIII le donna aux Bénédic-
tines qui le conservèrent jusqu'en 1848.
Enfin il fut détruit en 1854 après avoir
servi de caserne.
Le Carreau
Au 158 bis se trouve la rue Pavée
sur l'ancien emplacement de l'enclos
du Temple. C'est en 1802 que fut ou-
vert dans l'enclos du Temple, comme
il vient d'être dit plus haut la sorte de
marché perpétuel de vieux habits qui
donna naissance au populaire Carreau
du Temple. Le marché du Temple
d'autrefois était cependant beaucoup
plus étendu que celui d'aujourd'hui. Il
était formé de quatre pavillons, l'un
occupé par les marchandes à la toi-
lette ,un autre consacré aux objets de
literie (pavillon de Flore), le troisième
où l'on vendait de la ferraille (pavil-
lon du Pou-Volant), le quatrième où se
trouvaient groupés les vieilles bottes,
savates et vieux sacs (pavillon de la
Forêt-Noire). Ce marché s'étendait en-
tre les rues Pavée, du Temple, Dupe-
tit-Thouars et de Picardie. Derrière se
trouvait une rotonde avec un marché
du même genre. C'est sur son emplace-
ment que se trouve le fameux carreau.
Où aller aujourd'hui
Musées
Musée des Arts Décoratifs, 107, rue
de Rivoli. Exposition des tapisse-
ries du mobilier national.
Musée du Jeu de Paume, jardin des
Tuileries. Exposition de l'Enfance.
Vfusée Galliera, 10, av. Pierre-1'
de-Serbie. Le cuivre et le bronze
modernes.
Expositions
Galerie Drouant, 66, rue de Rennes
Œuvres de J.-R. Carrière et de
Louvrier.
Galerie Fignel, 88, avenue Malakoff.
Peintures de Bonden.
Galerie des Quatrè-Chemins, 18; rue
Godot-de'-Mauroy. Exposition Hélè-
ne Alhvlediain.
Grand-Palais. 8, av. des Champs-
Elysées. Salon de l'Automobile.
Fêtes foraines
Place de la Nation. Place Denfert-
Rochcreau. Avenue de Flandre.
Square des BaiignoUes. Argenteuil.
Saint-Denis.
« f ace à la fourbe du désordre (ça c'est
pour nous 1) ces rudes soldats de l'ordre,
manfeurs de charrue, de faux et de
fourches, hommes chaussés de gros sou-
liers solidement f errés ou de sabots à
bofte ou à brides, écrivains de notre
race aimant passionnément la terre
(Paysan de France, 19 septembre 26).
Nous avons vu en effet M. le colonel
Sadi-Carnot, MM. Capus, député! de la
Gironde, ex-ministre de Poincaré For-
sans, président-fondateur de l'Union des
Intérêts économiques Perchot, sénateur
dont le nom fut prononcé dans l'affaire
de la B.I.C., le général Picat, M. de
Monicault, etc.
Ah nous vous voyons venir avec vos
gros sabots à botte ou à brides et nous
continuons plus que jamais à mettre les
travailleurs en garde contre ces tentatives
bourgeoises, comme s'il était possible
de grouper autour d'un de Monicault ou
d'un Rothschild la masse innombrable
des petits paysans qui ne possèdent que
leur champ et des ouvriers de la terre,
juste riches de leurs deux bras.
paysan qui va déserter les champs
pour aller à la caserne, qu'il y a des
devoirs supérieurs à ceux que la dis-
cipline voudrait leur imposer. »
Colly, avec indignation, commenta
en ces termes les paroles du rené-
gat
« on a parlé de meneurs, d'excita-
teurs, d'agents provocateurs. S'il y
a eu un meneur, s'il y a eu un agent
provocateur, c'est vous, monsieur le
président du Conseil, c'est vous qui
avez rempli ce rôle odieux et mépri-
sable entre tous, c'est vous qui,
après nous avoir incités, après nous
avoir conseillés, pour nous arracher
à nos misères, de faire grève, c'est
vous qui nous avez fait emprison-
ner, qui nous avez fait arrêter, lâ-
chement arrêter. »
Briand ne .put que courber la
tête.
Pour élever le salaire des chemi-
nots dont certains ne gagnaient que
81,francs_par mois, Briand proposa
d'augmenter les tarifs des trans-
ports, moyen très employé depuis,
mais qui souleva alors non seule-
ment l'indignation des socialistes,
mais encore celle des libéraux, qui
préconisèrent la réduction des divi-
dendes des actionnaires.
Se sentant entouré du mépris de
l'opinion publique, l'étrange défen-
seur que Ta république bourgeoise a
appelé si souvent à son secours, osa
dire, au nom des intérêts de la clas-
se qui l'avait adopté, que le gou-
vernement était excusable de re-
courir à des mesures extra-légales ».
Pour nous instruire
La bibliothèque
Ste=Qeneviève
La bibliothèque Sainte-Geneviève, h- j
tuée 8, place du Panthéon, doit son ori- ]
gine à la fameuse abbaye de Sainte-Ge-
neviève qui, -jusqu'au dix-septième siècle,
posséda exclusivement de précieux ma-
nuscrits en négligeant de se constituer
une collection d'imprimés. Le cardinal
François de la Rochefoucauld, qui était
abbé de Sainte-Geneviève, remédia il cet
inconvénient en donnant tv l'abbaye en- t
viron C.O00 volumes de sa bibliothèque
particulière. Ce premier fonds ne cessa
de s'accroître au point qu'il fallut agran-
dit1 rapidement le bâtiment qui le logeait.
La bibliothèque Sainte-Geneviève, res-
taurée aux frais du duc d'Orléans, fils du
Régent, fut une des plus fréquentées de
Paris.
La Révolution française, qui la nationa-
lisa, la rendit publique. En 1S43, l'édifice
étant devenu trop petit, la bibliothèque
fut transportée dans l'ancien collège
Montaigne.
Cette réorganisation ne se termina
qu'en
La bibliothèque Sainte-Geneviève, par
décret en date du lor janvier 1838, dû au
ministre de l'instruction publique, Sal-
vandy, inaugura des séances du soir qui
permirent aux personnes occupées des
différents travaux dans la journée, de
compléter leur instruction aux heures
de liberté.
Un règlement d'un ridicule esprit petit-
bourgeois limite le caractère public de
ces séances du soir les dames ny sont
admises qu'avec une autorisation admi-
nistrative. De même, l'accès de la. salle
des manuscrits et celle de la réserve
n'est permis qu'avec une carte de l'admi-
nistrateur.
Une pareille ca.rte est nécessaire pour
le fonds scandinave unique à Paris et
que l'on communique le mardi et le ven-
dredi de midi ü 4t heures.
La. bibliothèque Sainte-Geneviève reçoit
un exemplaire du dépot légal des ouvra-
ges de mathématiques, de droit, de mé-
decine, de philosophie et un exemplaire
des thèses.
Elle est ouverte tous les jours, sauf
malheureusement le dimanche, de 10 à
heures, de 13 à 15 heures et de 18 à
22 heures.
La bibliothèque de l'Arsenal
La bibliothèque de l'Arsenal, située, 1,
rue de Sully, dans le quartier de la Bas-
tille, mériterait d'être fréquentée davan-
tage par le public ouvrier, si ses heures
d'ouverture étaient plus commodes.
Sans doute, elle est publique, mais on
ne la peut visiter que de heures à 1C
heures.
Fort riche, elle contient environ '"OO.flCO
imprimés, 7.934 manuscrits et es-
tampes.
Capitalisme et agriculture
Nous venons de mettre en lumière la
stratégie du Paysan de France. Si nous
ouvrons l'Acfion française, ou du moins
son supplément agricole du dimanche,
nous pourrons voir que, selon leur élé-
gante expression, ces messieurs ne dédai-
gnent pas de « chasser le manant » pour
l'enrôler sous la bannière fleurdelysée.
Cette fois, M. A. Rendu prend pour
thème le danger que font courir à l'agri-
culture française l'es ententes intematio-
nales puissamment armées au point de
vue financier. C'est une éclatante con-
firmation qu'il apporte à notre thèse
« J'avais obtenu, dit-il en substance,
que le capital nécessaire à l'acquisition
des mines de potasse d'Alsace fût sous-
crit au moins par moitié par les agricul-
teurs.
Le Sénat, où dominent les influen-
ces financières, a enterré ce projet. Or
une entente vient d'être signée entre la
France et l'Allemagne, les deux pays
les plus gros- producteurs de potasse,
pour élever le prix de ce précieux en-
les spectacles
ce qui se joue
THEATRE DE L'ODEON. Parmi dl
les Loups, trois actes de Georges-G.
Toudouze. vi
Fils d'un père qui est l'auteur de ti
fameux feuilletons « populaires », M.
G.-G. Toudouze a écrit un drame à «
t'américaine, à la Jack London, que 'l'
l'on s'étonne de voir sur les planches
du second théâtre français. Les déli-
cats plaignent Gémier d'en être réduit
là pour faire de l'argent.
Eh bien, tant pis pour les délicats L
et pour notre « délicatesse Nous
ne jetterons la pierre ni à, M. Tou- d
douze, ni à Gémier. Il y a plus de vic
théâtrale et plus d'idées neuves dans
Parmi les Loyos que dans les contem- o<:
plations égocentriques de Jean
Sarment, dans les turlupinades cheve- T
lues du petit Rostand et dans la der- Je
nière dissertation dialoguée de ce pau-
vre grand Jules Romains que l'on ac- Vl
cuse d'avoir porté le sieur Pécuchet à CI
la dictature.
Oh certes, ce n'est pas un « chef- ni
d'oeuvre » c'est du truc, c'est du ciné-
ma de contrebande. Cela sort de « la
littérature » quotidienne. Il y a dans
la pièce de M. Toudouze l'indication n
d'une formule théâtrale, d'art -pofu-
laire, qu'il suffirait de mettre au point h
et d'utiliser avec quelque finesse,
Voici en deux ou quatre mots le su-
jet (
Nous sommes parmi les outlaws,
parmi des bandits évadés, dans un
fjord groenlendais. La petite société s
des hors-la-loi s'est groupée sous la
dictature de Tonton Job, vieux Breton, s
Un jour, un canot apporte une femme
évanouie. Un des bandits la reconnaît 1
c'est la fille d'un puissant armatetir
que « le loup » a aimée et pour la-
quelle il a commis un crime. Mais la
jeune fille, d'après la loi commune, est
la propriété de tous. La troupe surex- r
citée se divise les couteaux sortent
des poches. Tonton Job, pour sauver
la jeune fille, décide qu'elle sera « ti-
rée au sort », et, bien entendu', il tri- c
che. Cependant, une révolte menée
par le bandit amoureux Jim Bennett r
vient enlever la proie, et celle-ci pas-
serait un mauvais quart d'heure si une t
Esquimaude jalouse n'assassinait en
temps voulu et en cinq sec le Bennett 1
entreprenant. Et il ce moment arrive,
(dieu sortant de la machine, comme
disaient les anciens), le papa de la J
belle, sur son yacht.
C'est Gémier qui mène le bal dans
le rôle de Tonton Job. Et.il y a sur la
scène des peaux d'ours qui ne sont pas
encore piquées des vers.
Répétons-nous mieux vaut passer
par là que par. Non, pas de person-
nalités 1
PARIJANINE.
M. Jules Romains demande Justice
l Antoine
Le b'attagc .continue. 'Continuoins un
peu. 1
M. Jules Romains adresse à M. An.
toine une lettre ouverte, lui reprochant
d'avoir « faibli », c'est-à-dire de n'avoir
pas soutenu jusqu'au bout. l'excellence
du Dictateur, de la mise en scène et an.
l'interprétation. « Cabale. Insultes des
petits camaradeiS.agression, ̃déchaînée.»
M. Jules Romains n'a pas trop le sens
du ridicule. Du moins l'a-t-il perdu nro-
mcntanémeiit, devant un échec à peu
près unanimement (c'est le cas d'em-
ployer ce mort) déclaré dans la presse
de 'toutes tendances.
Quant à nous, qui ne sommes ni les
petits, ni les grands camarades de M.
Jules Romains, nous nous félicitons d'a-
voir parlé de cette pièce grandiloquente
avec une extrême modération, nous bor-
nant il constater les faits et leurs cau-
ses profondes.
Nous n'avons dit mot de la mise en
scène et de. l'interprétation, ménageant la
réputation d'un de nais rares théâtres 1
d'art qui a' fait et fera, nous eh sommes
garants, beaucoup mieux.
Ces derniers mois nous obligent à dire
que nous pensons avec estime au jci.
̃des principaux: acteuns, notamment de
M.~Fran,ccn (Denis) et de M. Vargas 1
(Féréo'ï) à qui l'on a injustement repro- .<
ché sa mimique nerveuse, parfaitement
en place dans la pièce. Pour nous, les
bons acteurs sont des travailleurs qui
ont droit au juste prix de leur labeur.
Scène et coulisse
L'action de la Foire aux Fiancées,
oui doit être donnée au Châtelet, se dé-
roulera successivement à Saint-CIoud et
à Robinson. La République de Montmar-
tre sera de la fête.
Mme Emma Grammatica, l'actrice
italienne, interprétera, cet après-midi, au
Théâtre Edouard VII, La Possédée. 4 ac-
tes de M. Sochoter. Cette représenta-
tion sera strictement réservée aux comé-
diens de Paris. Ceux-ci devront être mu-
nis d'une pièce d'identité pour pénétrer
dans la salle.
C'est M. Samson Fainsilber qui
jouera le rôle de Prométhée de La Pro-
méthéide, le chef-d'œuvre de Peladan,
lors de l'unique représentation qu'en fera
le Théâtre Esothérique (4, square Rapp),
le samedi 23 octobre, en soirée.
Concerts Rouge. Direct. Loicq et
Mauriann. Dimanche 10 octobre, lt
17 h. 15, au Palais Montparnasse
Les producteurs de phosphates ont
également signé des accords pour la
fixation des prix et pour supprimer la
concurrence.
Partout les usines pour la production
de l'azote synthétique surgissent et se dé-
veloppent. La production mondiale dé-
passera l'an prochain un million de
tonnes. Cela entraînera-t-il une baisse
importante des nitrates du Chili ? Nul-
lement, car il est question d'une entente
internationale entre tous les producteurs
d'azote pour que lre prix en soit maintenu
à un taux très élevé. Les agriculteurs
vont donc subir la loi du mieux organisé
au grand dam des consommateurs.
Très juste. De là à préconiser l'orga-
nisation au sein de la corporation fran'
çaise de l'agriculture ou à l'une de ces
associations adhérentes à l'Union cen-
trale des syndicats des agriculteurs de
France, dont F. Rendu fut vice-prési-
dent, il n'y a qu'un pas mais s'il vous
plaît comment les différentes associa-
tions d'agriculteurs peuvent-elles lutter
efficacement contre les puissances finan-
cières sans porter atteinte au capitalisme
lui-même, qu'elles se dorment pour mis-
sion de sauvegarder ?
N'est-ce pas dans ces a unions d'agri-
culteurs » que s'épanouit la doctrine du
syndicat mixte réunissant exploiteur et
exploité, châtelain, fermier et domesti-
que de ferme ?
La. encore, nous retrouvons à la tête
de « robusues manieurs de faux » qui
s'appellent marquis de Voguë, étroite-
ment apparenté avec, le trust des engrais
pi.), 3, rue d'Odessa, 2e concert,
"estival Wagner Faust, Symphonie,
rristan ci Yscull, La Vulkyrie, Le C*
ni seule des Dieux, Les Mailrer c ,:»
curs, avec Mme Demougéot et M. t •
ie l'Opéra, 35 musiciens.
La pièce que M. Lucien Descav!
'a donner. au théâtre Daunou aura
ilre définitif Le Cœur ébloui.
_o- L'Opéra de Lyon ̃ .représentera, i
ours de cettc saison un.opéra, em
cte du compositeur italien, M. Vinca
La princesse prisonnière, sur;
rot du poète Gabriel Gros. t
Les programmés
i'aujourd'huï
Opéra, 20 henres Faust.
Opéra-Comique, 13 h. 30 Carmi:
!() Il, 15 Les Contes d'Hoffmann.
Bouffes. Parisiens. l'i h. 30 et 21 lieu.
'rois jeunes filles nues.
Marïgny. 11, Il, et 20 11. 30 C
ette.
Trianon- Lyrique. 14 ]i. 30 La den'
ra.lse. 20 h. 30 Le grand Mogol.
Gaîté-Lyrique. il, Il. 30 et 20 h. -•
-.oui.
Th. Mogador, 13 h. 45 et 20 h. 30 j
io Nanette.
Th. Daunou. 21 heures- r Hélène.1.*
DRAME' ET CO,
Comédie-Française. 14 h. 30 La.)
i-ay Le Duel. 20 h. Lee
Odéon, 14 h. 30,: La Cagnotte,
meures Parmi les Loups. y;1.
Comédie des Champs-Elysées. 14
a h. 45 :Le Dictateur.
Studio des Champs-Elysées. 20
Un jeune homme venait de' se pend-
Théâtre des Arts. 1i h: 30 et 20 Ild
Châtelet: 14 h. 30 et 20 h. 30 J'
Strogoû*. '̃
Eldorado, 20 h. 45 L'Homme saii
Fémina. 13 h. 45 et 20 h. 45
sonnière. r
Folies.Dramatiques. 20 h. 30 I.
leuse. •
Grand-Guignol. 20 h. 30 Le S
etc.
Chmnase, 14 h. 45 et 20 h. 45 l .0
Mathurins. 20 Il. 45 Saison d'an j
Nouvel-Ambigu, 30 Plein «"•=
Palais-Royal. 14 h. 30 et 20 h. SOr/
premier de ces messieurs,
Renaissance, )0 Il. 30 As-tu du,
Variétés. 20 h. Monsieur dV
Th, Edouard-VII. 1-1 h. 30 l.r '̃"̃.
déc. <
Th. Athénée, 21 heures La foll'
Sarah-Bernhardt. 20 heures
reuu.
Porte-Saint-Martin. 20 Il. L'
Th, de la Michodiére. ^14 h. S0
heures 30 Passionnément,
Th. de la Madeleine, 14 h. -45 et
res 45 La chauve-souris (âe Baliefl).
Th. de Paris. 20 h. La Vérité t,t
nue.
Th. des Nouveautés. m heures et î-
res 30 La Famille Lavolette,
Théâtre AlbErt-l«r. i'U n. 45 1
glisli Players Thé Dârk Cady of tin/'
Scala. 21 heures Phi-Phi.
CIRQUÉS ET MUSIC!
Casino de paris. 14 h. 30 et 20
Paris en fleurs.
Champs-Elysées. 14 h. 30 et 20 i..
Spinelly, Fontana. etc.
Concert Mayol. 14 h. 30 et 20 l'
Nu, nu, Nunëtté (avec Andrée Turc} u
Folies-Bergère; 14' h. 30 'et 20 h.
Folie du jour (avec Joséphine Baker!.
Empire, 14 h. 30 et 20 Il. B,
son Les combats de Peaux-Rouges.
Moulin-Rouge. 14 h. 30 et 20 j:
Montmartre aux nues.
Olympia, 14 h. E0 et;20 h. 30 :i
vue de la danse. ̃
Cirque d'Hiver. Les Fralelfini.
Oirque de Parie, Les hyènes ci 1
t
THEATRES DE QUA!
Th. Cluny. 14 h. 30 et 20 h, 45
Poule, de luxe. ̃•
Th. des: Ternes, 14 h. 30- et 20 h. 45 1
Train de 8 11. 4T.
Th. de Montroueg. il h..30 et 20 h. /•"̃
Pas sur la bouche. •
Montparnasse. 14'h.'3Oet 20 h, 45
Tour de Neslè.
Gobelins. 20 h. 45 Joséphine r;v:
par ses soeurs.
A l'écoute
Vous entendrez demain Iin-r
11 octobre
Radio-Paris. 12 h. 30, radio-conce;
l'orchestre Gayina 1. Paris, one step '̃̃;
Rollp) 2. Princesse Dollar, valse (Léo
3. Rapsodie hongroise (Liszt). 4.
grand'mère (E. Georis) 5. La vieille
son grise de Fortunio (Messager), c
Mme Marguerite Nielka, des Concert-
delou.p 6. Tho British Patrol (G.. As<>!
vière) 7. Chanson Louis XIII et P-
solo de, violon, Marcelle ̃•̃•
guet, prix du Conservatoire Manon- i'
taisie (Massenet-Alder 9. L'Invitatin-,
voyage (Duparc), chant, 'Mme Mai
Niellva 10. Solo de violoncelle, Jeat;
nedetti, 1'r prix du Conservatoire j,
danses (Brahms) 12..Chanson tris'.
parc) 13. Une Noche en el Garron. ̃̃̃;
IPizarro-Smet) 14.. Les Cigalettes \>i.-
dole (Filippucci).
16 Il. 45 radio-concert organisé, 1,
sociation des radio-ainateurs Irançai
le concours de Mmes Suzanne Ribot.a
Jaly, Hélène Hubert. Maulion, Reine '̃̃
do Mlle Loulsette.Aron et de Maurice ï.
déau 1. Notes sur la -littérature un
j'aliste Jean Rostand, par Maurice Laïui
2. Pages inédites de Jean Rostand
rice Landeau 3.'Berceuse et ronde
Allia), piano, Mme Suz:- Ribot 4. I..
Ténad© de Ruy Btas (Weckerlln), c.
llme Hubert Maulion,, accompagnée
Mlle Aron 5. Un poème dit par Mme
Lorin 6. Lied '(Marguerite Canal), v
et piano.: Un poème Maurice Lani1..
8 Le cœur dé ma mie (Jacques Dalc:
Mme Hubert Maulidn, accompagnée
mile Louise Aron.
20 h. 30, radio-concert organisé pa\'|
Compagnie française des lampes m-'
avecle concours de- 'Mmes Y. Agnttes,
Bouffes-Parisiens Marg. Peuget, du
deville de MM. Seylis des Bouffe, ̃̃]
siens IL Vald, du Trianon-Lyrique
dante du quatuor (Debussy) i. I
me (Christine), opérette sélection
Yvpnne Aguttes, MM. Seylis et R. Wali
rection E Flaiment 3: La paix elle*
(Courteline) P. Cousin, Marg. Peugel i-
Les cabarets de Paris « L'CËil de Pari
5. La légende du Point d'Argetan (!̃
drain-Délsaux), orchestre Radio-Pans
Mélodies, chantées par Mme >Dameux
kowski. '̃̃>'̃̃̃̃
chimiques de Saint-Gobain, dont
Rendu et pour cause se garde
de parler marquis de Marcillàc, o"
d'Qlliamson et combien d'autres
On peut imaginer quels étaient,
l'économie du projet concernant L. '»
chat des mines de potasse, le-.
propriétaires éventuels, tous gros
teurs de terres qui déjà prépara¡(
mariage d'intérêt entre le capital
et le capital industriel. Les petit-
vateurs, et avec eux l'ensemble sommateurs, faisaient les frais d.
de noces,
L'organisation nécessaire
Les 28 députés du bloc ouvrier
paysan ont apporté la seule solution p
sible en proposant la nationalisation
grands monopoles de fait. Or le tuai
engrais est un de ces monopoles. Ce
la proposition communiste s'est cfre
la majorité des députés envoyé's au
lement par les ouvriers et tes pa>
pour sauvegarder leurs intérêts.
Nous l'avons dit et écrit, nous le
péterons inlassablement. Le Parti y&'i
muniste préconise à la campagnes la c
ble organisation professionnelle', ouv'j
^agricoles d'une part, paysans "travail'
d'autre part, à l'exclusion du hoL
parasite et du politicien saias sc
C'est de cette façon seulement q
qui travaillent et produisent pcourr-
ler à leurs propies ipterêts q-ui ci
s'identifient avec l'intérêt r-»énét..r
compris. 4, :0E?
L'HUMANITÉ
les sports
Epreuves d'aujourd'hui
̃ F. S. T..
Football. C.S.O. Dyonfeien contre
E.S. (15e) à Issy. A.O. Triage contre
U.S.T. Ivry, il Villeneuve-Triage. J.S.
0. -A'rseftteiiil contre J.E.S. Choisy, à
Argenteuil. J.S. Puteaux contre U.
S.C. Rivo gauche, à Bagatelle.
Rugby. O.S.C. LevaUois contre Ar.
lequins de Paris, à Pershing,
Chez les autres il
Rugby. A Colombes, Maoris contre
équipe de P,aris.
Cyclisme. Au Parc des Princes, à
14 h. 30, grande réunion de clôture.
Football. A Buiïalo, Stade français
contre C.A. Vitry. A Cliarenton, S.O.
de l'Est contre Hed Star Olympique.
Pelote basque. Au Fronton de Pa-
ris, à15 heures, Chiquito de Cambo
contre Etoy.
a Je n'irai plus au Cirque »
Sous ce titre, un journal sportif de
couleur rose publie la lettre qu'un de
ses lecteurs lui adresse pour protester
contre la dernière et piteuse séance-exhi-
bition'du Cirque de Paris
« Paris, 6 octobre.
̃ En quittant le Cirque de Paris, hier
̃oir, je me suis juré de ne pas y remet-
tre les pieds, et Dieu sait si j'étais un
fervent de la boxe. Où êtes-vous les
poids plume d'avant-guerre TU, de Pon-
ihieux et autres ?.
« Je dois vous rendre cette justice que
Votre compte rendu était exact, mais que
dire de l'Auto, qui met en caractères
gras « beau combat de Bdrrick »
«Enfin, je me refuse à faire doréna-
vant partie de la foule des grands jours
qui. envahit cette superbe arène » poue
assister à de si petits combats de, pauvre
boxe.
Le cas Routis
Nous avons signaté l'autra jour la
conspiration du silence réalisée par la
Presse sportive autour des performances
du boxeur Routis.
D'une lettre de son manager, parue
hier dans un journal du soir, nous ex-
trayons le passage suivant, qui confirme
pleinement ce que nous avions écrit
« J'avais dans mon « écurie » des jeu-
nes qui ne demandaient qu'à percer et
de nouveau je m'attelais à la besogne
mes efforts allaient être récompensés,
les Routis, Gandon, Hos et Ascenao rem-
portaient a tour de rôle des victoires
significatives, mais, pour si étranges que
cela puisse paraître, après chaque vic-
toire, je parvenais difficilement à leur
trouver de nouveaux engagements.
• •* Roulis, battant Hebrans, Ledoux et
̃̃̃:̃' Mascart, ne trouvait plus de combats.
k Ros. battant Schakels et le crack Laf-
fineur, se trouvait dans la même situa-
tion.
« Gandon, enfin, ayant commis la folle
imprudence d'enlever le titre de cham-
pion de France à Molina, se voyait mis
au pain sec.
Nous n'entendons nullement prendre
ici la défense de. M. Eudeline, manager-
exploiteur des boxeurs sus-nommés.
Mais les faits qu'il signale méntaient
d'être cités, au moins comme illustration
probante, des mœurs sévissant dans les
milieux de boxe, spectacles à recettes.
LA REUNION D'HIER
À LA « CiPALE »
Résultats techniques
1. Couprez-Houmnon ayant couvert les
100 kilomètres en 2 h. 26 m. fil s. 2/5
2. Vandenhove frères 3. Ville-Cuvelier
t»; Cotudal-Rebour 5. Jousseawme-Van
de Sypc 6. Flottât- Vu«é.
Les autres équipes à un tour.
Coupe Fédérale de Football
Les clubs de province doivent se bâter
d'envoyer leurs engagements pour la
Coupe Fédérale de Football. Ceux-ci se-
ront clos mardi à la commission, ils doi-
vent être envoyés à Gaillard, 126, fau-
bourg Saint-Niartin, Paris (10e), accom-
pagnes du monlant de l'engagement,
soit 25 francs.
Déjà 30 équipes parisiennes et provin-
ciales sont engagées, faisant espérer un
tournoi intéressant qui n'aura rien à en-
vier à celui de l'an dernier.
Basket-Ball
Les engagements pour le tournoi de
basket-ball seront clos mardi soir, au
café de la Perle, 7, place Voltaire. L'en-
gagement est fixé à 10 francs pour une
équipe et 5 francs les suivantes, envoyer
les mandats à Lévy, 13, rue Saint-Biaise,
Paris
Ermont, Arcueil, Brunoy sont priés
d'envoyer le montant de leur engage-
Rugby
Aujourd'hui, dernier dimanche d'en-
traînement, derniers shott dans le vide.
La semaine prochaine nos grounds ver-
ront les parties officielles.
Le jeu, aussi attrayant et moins brutal
qu'à la F. F. R., doit attirer les amateurs
de véritable sport. Point d'esprit de clo-
cher ou de clubs, mais chez tous l'amour
du mouvementt, de la clarté, du beau
jeu, en somme.
Le C. A. S. le C. P. E. R., le
C. S. 0. Boucherie, les Arlequins, le
U. S. 0. le R. C., 0. P., le Rive
L'automne n'est pas seulement la
saison des battues, dans les grandes
chasses seigneuriales, c'est aussi
pour la bourgeoisie de droite ou
âe gauche qui sait tenir une plume
ou faire une causerie, la saison où doit
s'intensifier la propagande paysanne.
Que dans cette bourgeoisie-différents
courants se soient manifestés, que chacun
prêche pour sa propre chapelle, cela
n'est point douteux. A cette même place
furent exposées les diverses tendances
de ceux qui aspirent à tenir « en main u,
politiquement et économiquement, les
huit millions de personnes que représente
la population agricole active du pays,
mais ce qui est encore plus neettement
marqué, c'est la touchante unanimité
avec laquelle nos gros agrariens, solide-
ment appuyés par la finance et l'indus-
trie, se dressent pour endiguer la pro-
pagande communiste.
Le malheur pour eux est que cette pro-
pagande ne s'appuie pas sur des affir-
mations purement verbales mais bel et
bien sur le terrain solide des réalités.
Qu'il s'agisse de la situation financière
ou,des aventures coloniales, de la situa-
tion présente des paysans travailleurs ou
des perspectives d'avenir de l'agricul-
"iture, de la situation précaire de l'ouvrier
que le trust d'industrie et la bourgeoisie
féodale font courir à la petite exploita-
lion familiale, le Parti communiste ne
W s'est-il pas prononcé nettement ? N a-
t-il pas'indiqué' lès seules solutions qui
conviennent, pour le présent et le futur ?
gauche, Levallois et d'autres vont nous
donner le dimanche 17 de belles émo-
tions et de beaux matches.
Ailleurs,1 on reconnait la valeur d'une
équire au chiffre de ses recettes, ou au
coffre-fort de son président (n'est-ce pas,
NI. Bourrel ?), car il est de tout évidence
que le bon joueur est une marchandise
très chère chez nous sans distinction
l'esprit de chacun est assez élevé
pour, mettant toutes ses facultés dans la
réalisation de son effort, jouer du véri-
table rugby.
Nous indiquerons cette semaine l'ordre
et le lieu de nos rencontres, où nous in-
vitons cordialement nos camarades ou-
vriers.
La commission se réunira mardi à 21 Il.,
son nouveau siège, café-brasserie Peyre,
SO, rue Amelot (angle rue Saint-Sébastien), i
métro Richard-Lenoir. t
Le S. 0. Fougerais organise ie 17 octo-
bre, au Stade municipal de Fougères, de
grandes épreuves cyclistes et d'athlétisme.
Athlétisme. 100 m., relai 4x400.
Cyclisme. Vitesse 1.000 m., Américai-
ne heures, La piste a été améliorée et
les virages sont très relevés. De nom-
breux prix sont attribués aux différentes
épreuves cyclistes et pédestres l'héber-
gement des camarades sera assuré. Les
clubs parisiens sont invités, pour assu-
rer le succès de cette fête. S'adresser
le mardi à la commission cycliste ou à
Plagnat, rue des Arts, à Levallois.
EN PROVINCE
Au Boucau
La course cycliste organisée dimanche
dernier par le Réveil Sportif Prolétarien
du Boucau-Tamas sur 50 km, fut un
succès. 30 coureurs prirent le départ et
la course se déroula sans incidents, de-
vant un. nombreux public.
1. Hargous (Ondres) 2. Fanbelida (Bou-
cau) 3. Valero (Boucau) 4. Danga (Ta-
mos) 5. Testemale (Ondres), 6. Antonio;
7. Labat, etc.
flvis divers
P,.S. Issy attend Chevilly heures,
au vestiaire, 48, boulevard Gambelta.
U.S.O. Sud (1) attend (1) pour jouer
à 15 h.
C.S.O. (2) attend, Lagny (2) à Pa-
villons pour Ho, h. 30.
Saint-Mauf 2) attend Charenton (1) sur
son terrain, rue Gustave, à 13 heures.
Pour Aïnouville, 18e. Prendré train ga-
re du Nord 12 h. 02, Villeparisis, tra.in
13 h. 27. Basket-ball, train 13,h. 27. Des-
cendre à Villiers-îe-Bel-Gonesse.
U.A.J.J. 14V– Fait appel aux jeunes
du désirant pratiquer le football, la
natation et le basket-ball.
Adhésions reçues tous les mardis, au
siège, 79, rue du Château, à 21 heures.
Le R.C.O.P., en accord avec le" C.E.S.
Choisy1, fait un appel aux jeunes ou-
vriers de la région voulant pratiquer le
rugby.' Elltrainement tous .les dimanches
au Stade Municipal, nie Pompadour il
Choisy. Adhésions crus Labe. 4, rue Jean-
Jaurès; et au siège, Maison du Peuple de
Choisy, 25, Auguste-Blanqui.
Sport ouvrier
Les clubs sont'avisés que le no 54 du
journal vient de paraître, ils pourront le
retirer au siège du C. R., 89, Grande-
Rue au Pré Saint-Gervais. Ce numéro
contient le règlement de football, qui. doit
intéresser tous les clubs.
Commission de propagande
Les clubs de la région ouest sont con-
voqués jeudi à 20 h. 30, 7, rue de Chabrol.
Convoqués Levallois, Clichy, Banlieue-
Ouest Bezons, Courbevoie, Suresnes, Pu-
teaux, Saint-Germain, Maisons-Laifitte,
Conflans. Louveciiuines, Versailles, Saint-
Cloud, Boulogne, Bougival, Nanterre,
Meudon, Issy, Saint-Cyr, Poissy.
E. S. 15a
Le club fait disputer ce matin son prix
de clôture sur le parcours Versailles-
Rambouillet et retour par Dampiérre. Dé-
part à 8 h. 30. Vestiaire aux Deux-Sapins,
à Versailles.
1 PRÉFACE DE Marcel CACHIN
Prix 4 fr. 50
3 En vente a la Librairie de l' Huma-
3 nité n, 120, rue Lafayette, Paris (10e).
Et il est curieux de constater que c'est
de nos propres arguments que la bour-
geeoisie essaie d'étayer son misérable
édiirce je n'en veux pour preuve que
deux exemples récents que nous appor-
tent l'un le Paysan de France, l'autre
l'A.F. agricole.
Les paysans et la grande pénitence
Exploiter la situation présente et le
malaise profond qui règne dans le pays
pour déterminer un mouvement d'adhé-
sion vers l'Union nationale des paysans
de France, C. G. H., tel est le dessein
du susdit journal. Son avant-dernier nu-
méro contient donc le programme et les
statuts de la C.G.A., c'est la formule
bourgeoise du syndicalisme agricole tel
que le conçoit M. Pallu de la Barrière.
Il la fait précéder d'un article intitulé
Démagogie du ventre, dans lequel il se
livre à de surprenantes constatations
Quelle sera dans un mois la situa-
tion des agriculteurs alors que l'ère des
mortifications nationales battra son plein?
Il est temps que les agriculteurs prépa-
rent leur plan de défense s'ils ne ueulent
pas voir se dessécher les iruits de leur
labeur au souffle de 1a pire démagogie,
celle du centre. Malheureusement, le
syndicolisme agricole ressemble trop à
la victime de la « mare aux chiens
aux membres dispersés et dont la tête
reste introuvable
Paysans d'opérette
Quel est donc le but de la C.G.A. ?
L'article 4 de ses statuts nous l'apprend.
Faire prévaloir les idées de soliia-.
]j E & mj W 181 M, 9
»-«>-M»-« '̃
Brève histoire de la rue du Temple
La rue du Temple, est une des plus
intéressantes au point de vue de l'his-
toire révolutionnaire. Elle s'étendait
jusqu'au douzième siècle de la
rue des Haudriettes, à l'entrée du Tem-
ple, au numéro 157 d'aujourd'hui.
La Maison des Templiers
C'est dans cette rue que s'élevait la
maison du Temple de Paris, fondée au
milieu du douzième siècle hors de l'en-
ceinte de la ville. Elle donna bientôt
naissance à une forte agglomération
qui prit le nom de Ville du Temple. La
maison du Temple était le siège pari-
sien de l'Ordre des Templiers, ordre à
la fois religieux et militaire ô prin-
cipe chrétien comme tu étais déjà ou-
blié fondé en pour protéger
les pèlerins et combattre les infidèles.
Les Templiers faillirent, peu à peu,
à leur mission, ils obtinrent des privi-
lèges de la royauté dont ils gardèrent
à l'abri de leurs fortes murailles le
trésor des chartes et aussi l'argent du
fisc. Les Templiers vivaient si luxueu-
sement dans leur maison que le roi
d'Angleterre, Henri III, de passage à
Paris en 1254 aima mieux habiter chez
eux que dans le palais de la Cité, pro-
posé par Saint-Louis. Le Temple, à la
vérité, n'était pas un monastère, mais
une véritable forteresse, où les cheva-
liers menaient uqc vie de débauche. Le
roi Philippe le Bel, toujours cupide,
prit en haine les Templiers, dont il
convoitait les richesses il excita mê-
me contre eux le pape Clément V. Le
13 octobre 1307, tous les Templiers de
France furent arrêtés, et leur domaine
séquestré. Leur procès fut instruit par
les commissaires du pape et du roi qui
les chargèrent de tous les crimes, dont
plusieurs étaient imaginaires. Par des
tortures, ils en obtinrent l'aveu que les
Templiers renièrent d'abord, ensuite
en appelant de leurs persécuteurs « à
la justice de Dieu. n
De très nombreux Templiers furent
brûlés vifs en divers lieux de la capi-
tale, mais surtout aux faubourgs Saint-
Antoine et Saint-Denis. Le grand-maî-
tre de l'ordre, Jacques de Molay, ayant
refusé le reniement, fut brûlé égale-
ment, sur l'emplacement actuel de la
statue d'Henri IV, au Pont-Neuf.
La Prison du Temple
Pendant la Révolution française, les
biens des Templiers devinrent domai-
nes nationaux, et après les journées du
co août 1792, Louis XVI fut enfermé
avec sa famille dans la grosse tour ou
donjon du Temple, d'où il vit la tête
de la comtesse de Lamballe promenée
au bout d'une pique. Louis XVI ne
quitta ce lieu d'emprisonnement que
pour être exécuté sur la place de la
Révolution, aujourd'hui place de la
Concorde. Là fut enfermé aussi son
fils le Dauphin Louis, dit Louis XVII,
La grève, des cheminots du 40 octobre 1910
Le 10 octobre 1910, les cheminots
du Nord réunis à la Bourse du Tra-
vail, décidèrent la grève immédiate,
après avoir vainement attendu que
les pouvoirs publics reconnussent
la justice des revendications suivan-
1. Augmentation générale du salaire
pour tout le personnel, afin de com-
battre la cherté de vie dont souffrent
indistinctement tous les travailleurs.
2. Effet rétroactif de la loi des re-
traites du 11 juillet 1909.
3. Réglementation du travail.
4. Application du repos hebdo-
madaire dont sont privés encore bon
nombre d'agents.
5. Commissionnement au mois de
tout le personnel avec un minimum
annuel de 1.850 francs pour les ma-
nœuvres et emplois similaires.
Le gouvernement, présidé par
Briand, répondit à l'ordre de grève
par l'emploi de la main-d'œuvre mi-
litaire et la menace de mobilisation
des agents des chemins de fer en
cas de cessation du travail.
Les cheminots ne se laissèrent pas
intimider malgré la révocation du
président de la fédération nationale
des chauffeurs et mécaniciens, le
lendemain, le personnel du Nord, au
complet, était en grève; les policiers
perquisitionnèrent à VHumanité le
13 puis au syndicat pour imaginer
un complot révolutionnaire. L'illé-
galité et l'odieux de ces mesures
étendirent vite la grève à tous les
réseaux.
Mais la répression déloyale eut
raison de la grève le 17 octobre.
citez les paysans
L'ART D'ATTRAPER LE RURAL.
rite, de fraternité, d'association, d'union
entre producteur, acheteur, vendeur et
fabricant, propriétaire, métayer, colon et
ouorier agricole et l'accord nécessaire
entre l'agriculture, le commerce et l'in-
dustrie
Voiolà qui rappelle singulièrement le
canard d'Alphonse Allais, fraternelle-
ment uni aux petits pois, dans la même
casserole. Le caractère politique de la
C.G.A. n'est point dissimulé.
« Application intégrale du traité de
paix. Restauration du principe d'autorité.
Lutte énergique contre les communistes.
C'est à cette besogne que, profitant de
la situation trouble qui s'annonce, on
convie les paysans et les ouvriers agri-
coles.
Or, toute action suppose une direction.
Telle la victime de la Mare aux Chiens,
la C.G.A. n'a pas de tête. Du moins,
le Paysan de France ne nous la fait pas
voir. Comblons donc cette regrettable
lacune, Nous avons, à cet effet, examiné
le conseil syndical de la C.G.A., tel
qu'il était voici quelques semaines, espé-
rant y trouver, fièrement campés
L'ancien cheminot Colly eut le
courage de la. flétrir à la Chambre
des députés dans une intervention
magistrale qui gifla comme il le mé-
ritait l'aventurier Briand.
Il cita à la tribune les textes les
plus précis des ministres qui, jusque
là, avaient reconnu le droit de grève,
puis il rappela les paroles du Briand
révolutionnaire d'autrefois
« Quand vous aurez fait vos som-
mations au patronat, quand vous
aurez constaté qu'il reste irréducti-
])le devant la légitimité de vos re-
vendications, 'alors de même qu'en
pareille circonstance s'impose à
l'examen du syndicat la pénible
éventualité de la grève partielle,
s'imposera aussi à votre examen
l'éventualité plus redoutable mais
plus féconde de la grève générale.
u La grève générale présente aux
militants cet avantage, elle a ceci de
séduisant qu'elle est en somme
l'exercice d'un droit incontestable.
C'est une révolution qui commence
dans la légalité avec la légalité. En
se refusant au collier de misère,
l'ouvrier se révolte dans la plénitu-
de de son droit. L'illégalité, c'est la
classe capitaliste qui la commettrait
en se faisant provocatrice, en es-
sayant de violer un droit qu'elle a
consacré elle-même.
« On peut préconiser la grève des
soldats. On peut même essayer de la
préparer, et vous avez raison de me
rappeler que nos jeunes militants
s'emploient à faire comprendre à
l'ouvrier qui va quitter l'atelier, au
dont on ne sait encore s'il y mourut ou
s'il s'en évada, ce qui donna matière à
une abondante littérature. Là furent
enfermés encore les conspirateurs
royalistes, Brothier, Montlouis, La
Villeunois, ainsi que l'amiral Sydney
Smith (qui s'en évada), Toussaint
Louverture et Cadoudal. On y trouva
Pichegru mort dans son lit. Sous l'Em-
pire, la Tour du Temple fut abattue
la rotonde devint un marché. En 1814,
après la débâcle de Napoléon, l'hôtel
du Prieuré devint un quartier général
des alliés.
Louis XVIII le donna aux Bénédic-
tines qui le conservèrent jusqu'en 1848.
Enfin il fut détruit en 1854 après avoir
servi de caserne.
Le Carreau
Au 158 bis se trouve la rue Pavée
sur l'ancien emplacement de l'enclos
du Temple. C'est en 1802 que fut ou-
vert dans l'enclos du Temple, comme
il vient d'être dit plus haut la sorte de
marché perpétuel de vieux habits qui
donna naissance au populaire Carreau
du Temple. Le marché du Temple
d'autrefois était cependant beaucoup
plus étendu que celui d'aujourd'hui. Il
était formé de quatre pavillons, l'un
occupé par les marchandes à la toi-
lette ,un autre consacré aux objets de
literie (pavillon de Flore), le troisième
où l'on vendait de la ferraille (pavil-
lon du Pou-Volant), le quatrième où se
trouvaient groupés les vieilles bottes,
savates et vieux sacs (pavillon de la
Forêt-Noire). Ce marché s'étendait en-
tre les rues Pavée, du Temple, Dupe-
tit-Thouars et de Picardie. Derrière se
trouvait une rotonde avec un marché
du même genre. C'est sur son emplace-
ment que se trouve le fameux carreau.
Où aller aujourd'hui
Musées
Musée des Arts Décoratifs, 107, rue
de Rivoli. Exposition des tapisse-
ries du mobilier national.
Musée du Jeu de Paume, jardin des
Tuileries. Exposition de l'Enfance.
Vfusée Galliera, 10, av. Pierre-1'
de-Serbie. Le cuivre et le bronze
modernes.
Expositions
Galerie Drouant, 66, rue de Rennes
Œuvres de J.-R. Carrière et de
Louvrier.
Galerie Fignel, 88, avenue Malakoff.
Peintures de Bonden.
Galerie des Quatrè-Chemins, 18; rue
Godot-de'-Mauroy. Exposition Hélè-
ne Alhvlediain.
Grand-Palais. 8, av. des Champs-
Elysées. Salon de l'Automobile.
Fêtes foraines
Place de la Nation. Place Denfert-
Rochcreau. Avenue de Flandre.
Square des BaiignoUes. Argenteuil.
Saint-Denis.
« f ace à la fourbe du désordre (ça c'est
pour nous 1) ces rudes soldats de l'ordre,
manfeurs de charrue, de faux et de
fourches, hommes chaussés de gros sou-
liers solidement f errés ou de sabots à
bofte ou à brides, écrivains de notre
race aimant passionnément la terre
(Paysan de France, 19 septembre 26).
Nous avons vu en effet M. le colonel
Sadi-Carnot, MM. Capus, député! de la
Gironde, ex-ministre de Poincaré For-
sans, président-fondateur de l'Union des
Intérêts économiques Perchot, sénateur
dont le nom fut prononcé dans l'affaire
de la B.I.C., le général Picat, M. de
Monicault, etc.
Ah nous vous voyons venir avec vos
gros sabots à botte ou à brides et nous
continuons plus que jamais à mettre les
travailleurs en garde contre ces tentatives
bourgeoises, comme s'il était possible
de grouper autour d'un de Monicault ou
d'un Rothschild la masse innombrable
des petits paysans qui ne possèdent que
leur champ et des ouvriers de la terre,
juste riches de leurs deux bras.
paysan qui va déserter les champs
pour aller à la caserne, qu'il y a des
devoirs supérieurs à ceux que la dis-
cipline voudrait leur imposer. »
Colly, avec indignation, commenta
en ces termes les paroles du rené-
gat
« on a parlé de meneurs, d'excita-
teurs, d'agents provocateurs. S'il y
a eu un meneur, s'il y a eu un agent
provocateur, c'est vous, monsieur le
président du Conseil, c'est vous qui
avez rempli ce rôle odieux et mépri-
sable entre tous, c'est vous qui,
après nous avoir incités, après nous
avoir conseillés, pour nous arracher
à nos misères, de faire grève, c'est
vous qui nous avez fait emprison-
ner, qui nous avez fait arrêter, lâ-
chement arrêter. »
Briand ne .put que courber la
tête.
Pour élever le salaire des chemi-
nots dont certains ne gagnaient que
81,francs_par mois, Briand proposa
d'augmenter les tarifs des trans-
ports, moyen très employé depuis,
mais qui souleva alors non seule-
ment l'indignation des socialistes,
mais encore celle des libéraux, qui
préconisèrent la réduction des divi-
dendes des actionnaires.
Se sentant entouré du mépris de
l'opinion publique, l'étrange défen-
seur que Ta république bourgeoise a
appelé si souvent à son secours, osa
dire, au nom des intérêts de la clas-
se qui l'avait adopté, que le gou-
vernement était excusable de re-
courir à des mesures extra-légales ».
Pour nous instruire
La bibliothèque
Ste=Qeneviève
La bibliothèque Sainte-Geneviève, h- j
tuée 8, place du Panthéon, doit son ori- ]
gine à la fameuse abbaye de Sainte-Ge-
neviève qui, -jusqu'au dix-septième siècle,
posséda exclusivement de précieux ma-
nuscrits en négligeant de se constituer
une collection d'imprimés. Le cardinal
François de la Rochefoucauld, qui était
abbé de Sainte-Geneviève, remédia il cet
inconvénient en donnant tv l'abbaye en- t
viron C.O00 volumes de sa bibliothèque
particulière. Ce premier fonds ne cessa
de s'accroître au point qu'il fallut agran-
dit1 rapidement le bâtiment qui le logeait.
La bibliothèque Sainte-Geneviève, res-
taurée aux frais du duc d'Orléans, fils du
Régent, fut une des plus fréquentées de
Paris.
La Révolution française, qui la nationa-
lisa, la rendit publique. En 1S43, l'édifice
étant devenu trop petit, la bibliothèque
fut transportée dans l'ancien collège
Montaigne.
Cette réorganisation ne se termina
qu'en
La bibliothèque Sainte-Geneviève, par
décret en date du lor janvier 1838, dû au
ministre de l'instruction publique, Sal-
vandy, inaugura des séances du soir qui
permirent aux personnes occupées des
différents travaux dans la journée, de
compléter leur instruction aux heures
de liberté.
Un règlement d'un ridicule esprit petit-
bourgeois limite le caractère public de
ces séances du soir les dames ny sont
admises qu'avec une autorisation admi-
nistrative. De même, l'accès de la. salle
des manuscrits et celle de la réserve
n'est permis qu'avec une carte de l'admi-
nistrateur.
Une pareille ca.rte est nécessaire pour
le fonds scandinave unique à Paris et
que l'on communique le mardi et le ven-
dredi de midi ü 4t heures.
La. bibliothèque Sainte-Geneviève reçoit
un exemplaire du dépot légal des ouvra-
ges de mathématiques, de droit, de mé-
decine, de philosophie et un exemplaire
des thèses.
Elle est ouverte tous les jours, sauf
malheureusement le dimanche, de 10 à
heures, de 13 à 15 heures et de 18 à
22 heures.
La bibliothèque de l'Arsenal
La bibliothèque de l'Arsenal, située, 1,
rue de Sully, dans le quartier de la Bas-
tille, mériterait d'être fréquentée davan-
tage par le public ouvrier, si ses heures
d'ouverture étaient plus commodes.
Sans doute, elle est publique, mais on
ne la peut visiter que de heures à 1C
heures.
Fort riche, elle contient environ '"OO.flCO
imprimés, 7.934 manuscrits et es-
tampes.
Capitalisme et agriculture
Nous venons de mettre en lumière la
stratégie du Paysan de France. Si nous
ouvrons l'Acfion française, ou du moins
son supplément agricole du dimanche,
nous pourrons voir que, selon leur élé-
gante expression, ces messieurs ne dédai-
gnent pas de « chasser le manant » pour
l'enrôler sous la bannière fleurdelysée.
Cette fois, M. A. Rendu prend pour
thème le danger que font courir à l'agri-
culture française l'es ententes intematio-
nales puissamment armées au point de
vue financier. C'est une éclatante con-
firmation qu'il apporte à notre thèse
« J'avais obtenu, dit-il en substance,
que le capital nécessaire à l'acquisition
des mines de potasse d'Alsace fût sous-
crit au moins par moitié par les agricul-
teurs.
Le Sénat, où dominent les influen-
ces financières, a enterré ce projet. Or
une entente vient d'être signée entre la
France et l'Allemagne, les deux pays
les plus gros- producteurs de potasse,
pour élever le prix de ce précieux en-
les spectacles
ce qui se joue
THEATRE DE L'ODEON. Parmi dl
les Loups, trois actes de Georges-G.
Toudouze. vi
Fils d'un père qui est l'auteur de ti
fameux feuilletons « populaires », M.
G.-G. Toudouze a écrit un drame à «
t'américaine, à la Jack London, que 'l'
l'on s'étonne de voir sur les planches
du second théâtre français. Les déli-
cats plaignent Gémier d'en être réduit
là pour faire de l'argent.
Eh bien, tant pis pour les délicats L
et pour notre « délicatesse Nous
ne jetterons la pierre ni à, M. Tou- d
douze, ni à Gémier. Il y a plus de vic
théâtrale et plus d'idées neuves dans
Parmi les Loyos que dans les contem- o<:
plations égocentriques de Jean
Sarment, dans les turlupinades cheve- T
lues du petit Rostand et dans la der- Je
nière dissertation dialoguée de ce pau-
vre grand Jules Romains que l'on ac- Vl
cuse d'avoir porté le sieur Pécuchet à CI
la dictature.
Oh certes, ce n'est pas un « chef- ni
d'oeuvre » c'est du truc, c'est du ciné-
ma de contrebande. Cela sort de « la
littérature » quotidienne. Il y a dans
la pièce de M. Toudouze l'indication n
d'une formule théâtrale, d'art -pofu-
laire, qu'il suffirait de mettre au point h
et d'utiliser avec quelque finesse,
Voici en deux ou quatre mots le su-
jet (
Nous sommes parmi les outlaws,
parmi des bandits évadés, dans un
fjord groenlendais. La petite société s
des hors-la-loi s'est groupée sous la
dictature de Tonton Job, vieux Breton, s
Un jour, un canot apporte une femme
évanouie. Un des bandits la reconnaît 1
c'est la fille d'un puissant armatetir
que « le loup » a aimée et pour la-
quelle il a commis un crime. Mais la
jeune fille, d'après la loi commune, est
la propriété de tous. La troupe surex- r
citée se divise les couteaux sortent
des poches. Tonton Job, pour sauver
la jeune fille, décide qu'elle sera « ti-
rée au sort », et, bien entendu', il tri- c
che. Cependant, une révolte menée
par le bandit amoureux Jim Bennett r
vient enlever la proie, et celle-ci pas-
serait un mauvais quart d'heure si une t
Esquimaude jalouse n'assassinait en
temps voulu et en cinq sec le Bennett 1
entreprenant. Et il ce moment arrive,
(dieu sortant de la machine, comme
disaient les anciens), le papa de la J
belle, sur son yacht.
C'est Gémier qui mène le bal dans
le rôle de Tonton Job. Et.il y a sur la
scène des peaux d'ours qui ne sont pas
encore piquées des vers.
Répétons-nous mieux vaut passer
par là que par. Non, pas de person-
nalités 1
PARIJANINE.
M. Jules Romains demande Justice
l Antoine
Le b'attagc .continue. 'Continuoins un
peu. 1
M. Jules Romains adresse à M. An.
toine une lettre ouverte, lui reprochant
d'avoir « faibli », c'est-à-dire de n'avoir
pas soutenu jusqu'au bout. l'excellence
du Dictateur, de la mise en scène et an.
l'interprétation. « Cabale. Insultes des
petits camaradeiS.agression, ̃déchaînée.»
M. Jules Romains n'a pas trop le sens
du ridicule. Du moins l'a-t-il perdu nro-
mcntanémeiit, devant un échec à peu
près unanimement (c'est le cas d'em-
ployer ce mort) déclaré dans la presse
de 'toutes tendances.
Quant à nous, qui ne sommes ni les
petits, ni les grands camarades de M.
Jules Romains, nous nous félicitons d'a-
voir parlé de cette pièce grandiloquente
avec une extrême modération, nous bor-
nant il constater les faits et leurs cau-
ses profondes.
Nous n'avons dit mot de la mise en
scène et de. l'interprétation, ménageant la
réputation d'un de nais rares théâtres 1
d'art qui a' fait et fera, nous eh sommes
garants, beaucoup mieux.
Ces derniers mois nous obligent à dire
que nous pensons avec estime au jci.
̃des principaux: acteuns, notamment de
M.~Fran,ccn (Denis) et de M. Vargas 1
(Féréo'ï) à qui l'on a injustement repro- .<
ché sa mimique nerveuse, parfaitement
en place dans la pièce. Pour nous, les
bons acteurs sont des travailleurs qui
ont droit au juste prix de leur labeur.
Scène et coulisse
L'action de la Foire aux Fiancées,
oui doit être donnée au Châtelet, se dé-
roulera successivement à Saint-CIoud et
à Robinson. La République de Montmar-
tre sera de la fête.
Mme Emma Grammatica, l'actrice
italienne, interprétera, cet après-midi, au
Théâtre Edouard VII, La Possédée. 4 ac-
tes de M. Sochoter. Cette représenta-
tion sera strictement réservée aux comé-
diens de Paris. Ceux-ci devront être mu-
nis d'une pièce d'identité pour pénétrer
dans la salle.
C'est M. Samson Fainsilber qui
jouera le rôle de Prométhée de La Pro-
méthéide, le chef-d'œuvre de Peladan,
lors de l'unique représentation qu'en fera
le Théâtre Esothérique (4, square Rapp),
le samedi 23 octobre, en soirée.
Concerts Rouge. Direct. Loicq et
Mauriann. Dimanche 10 octobre, lt
17 h. 15, au Palais Montparnasse
Les producteurs de phosphates ont
également signé des accords pour la
fixation des prix et pour supprimer la
concurrence.
Partout les usines pour la production
de l'azote synthétique surgissent et se dé-
veloppent. La production mondiale dé-
passera l'an prochain un million de
tonnes. Cela entraînera-t-il une baisse
importante des nitrates du Chili ? Nul-
lement, car il est question d'une entente
internationale entre tous les producteurs
d'azote pour que lre prix en soit maintenu
à un taux très élevé. Les agriculteurs
vont donc subir la loi du mieux organisé
au grand dam des consommateurs.
Très juste. De là à préconiser l'orga-
nisation au sein de la corporation fran'
çaise de l'agriculture ou à l'une de ces
associations adhérentes à l'Union cen-
trale des syndicats des agriculteurs de
France, dont F. Rendu fut vice-prési-
dent, il n'y a qu'un pas mais s'il vous
plaît comment les différentes associa-
tions d'agriculteurs peuvent-elles lutter
efficacement contre les puissances finan-
cières sans porter atteinte au capitalisme
lui-même, qu'elles se dorment pour mis-
sion de sauvegarder ?
N'est-ce pas dans ces a unions d'agri-
culteurs » que s'épanouit la doctrine du
syndicat mixte réunissant exploiteur et
exploité, châtelain, fermier et domesti-
que de ferme ?
La. encore, nous retrouvons à la tête
de « robusues manieurs de faux » qui
s'appellent marquis de Voguë, étroite-
ment apparenté avec, le trust des engrais
pi.), 3, rue d'Odessa, 2e concert,
"estival Wagner Faust, Symphonie,
rristan ci Yscull, La Vulkyrie, Le C*
ni seule des Dieux, Les Mailrer c ,:»
curs, avec Mme Demougéot et M. t •
ie l'Opéra, 35 musiciens.
La pièce que M. Lucien Descav!
'a donner. au théâtre Daunou aura
ilre définitif Le Cœur ébloui.
_o- L'Opéra de Lyon ̃ .représentera, i
ours de cettc saison un.opéra, em
cte du compositeur italien, M. Vinca
La princesse prisonnière, sur;
rot du poète Gabriel Gros. t
Les programmés
i'aujourd'huï
Opéra, 20 henres Faust.
Opéra-Comique, 13 h. 30 Carmi:
!() Il, 15 Les Contes d'Hoffmann.
Bouffes. Parisiens. l'i h. 30 et 21 lieu.
'rois jeunes filles nues.
Marïgny. 11, Il, et 20 11. 30 C
ette.
Trianon- Lyrique. 14 ]i. 30 La den'
ra.lse. 20 h. 30 Le grand Mogol.
Gaîté-Lyrique. il, Il. 30 et 20 h. -•
-.oui.
Th. Mogador, 13 h. 45 et 20 h. 30 j
io Nanette.
Th. Daunou. 21 heures- r Hélène.1.*
DRAME' ET CO,
Comédie-Française. 14 h. 30 La.)
i-ay Le Duel. 20 h. Lee
Odéon, 14 h. 30,: La Cagnotte,
meures Parmi les Loups. y;1.
Comédie des Champs-Elysées. 14
a h. 45 :Le Dictateur.
Studio des Champs-Elysées. 20
Un jeune homme venait de' se pend-
Théâtre des Arts. 1i h: 30 et 20 Ild
Châtelet: 14 h. 30 et 20 h. 30 J'
Strogoû*. '̃
Eldorado, 20 h. 45 L'Homme saii
Fémina. 13 h. 45 et 20 h. 45
sonnière. r
Folies.Dramatiques. 20 h. 30 I.
leuse. •
Grand-Guignol. 20 h. 30 Le S
etc.
Chmnase, 14 h. 45 et 20 h. 45 l .0
Mathurins. 20 Il. 45 Saison d'an j
Nouvel-Ambigu, 30 Plein «"•=
Palais-Royal. 14 h. 30 et 20 h. SOr/
premier de ces messieurs,
Renaissance, )0 Il. 30 As-tu du,
Variétés. 20 h. Monsieur dV
Th, Edouard-VII. 1-1 h. 30 l.r '̃"̃.
déc. <
Th. Athénée, 21 heures La foll'
Sarah-Bernhardt. 20 heures
reuu.
Porte-Saint-Martin. 20 Il. L'
Th, de la Michodiére. ^14 h. S0
heures 30 Passionnément,
Th. de la Madeleine, 14 h. -45 et
res 45 La chauve-souris (âe Baliefl).
Th. de Paris. 20 h. La Vérité t,t
nue.
Th. des Nouveautés. m heures et î-
res 30 La Famille Lavolette,
Théâtre AlbErt-l«r. i'U n. 45 1
glisli Players Thé Dârk Cady of tin/'
Scala. 21 heures Phi-Phi.
CIRQUÉS ET MUSIC!
Casino de paris. 14 h. 30 et 20
Paris en fleurs.
Champs-Elysées. 14 h. 30 et 20 i..
Spinelly, Fontana. etc.
Concert Mayol. 14 h. 30 et 20 l'
Nu, nu, Nunëtté (avec Andrée Turc} u
Folies-Bergère; 14' h. 30 'et 20 h.
Folie du jour (avec Joséphine Baker!.
Empire, 14 h. 30 et 20 Il. B,
son Les combats de Peaux-Rouges.
Moulin-Rouge. 14 h. 30 et 20 j:
Montmartre aux nues.
Olympia, 14 h. E0 et;20 h. 30 :i
vue de la danse. ̃
Cirque d'Hiver. Les Fralelfini.
Oirque de Parie, Les hyènes ci 1
t
THEATRES DE QUA!
Th. Cluny. 14 h. 30 et 20 h, 45
Poule, de luxe. ̃•
Th. des: Ternes, 14 h. 30- et 20 h. 45 1
Train de 8 11. 4T.
Th. de Montroueg. il h..30 et 20 h. /•"̃
Pas sur la bouche. •
Montparnasse. 14'h.'3Oet 20 h, 45
Tour de Neslè.
Gobelins. 20 h. 45 Joséphine r;v:
par ses soeurs.
A l'écoute
Vous entendrez demain Iin-r
11 octobre
Radio-Paris. 12 h. 30, radio-conce;
l'orchestre Gayina 1. Paris, one step '̃̃;
Rollp) 2. Princesse Dollar, valse (Léo
3. Rapsodie hongroise (Liszt). 4.
grand'mère (E. Georis) 5. La vieille
son grise de Fortunio (Messager), c
Mme Marguerite Nielka, des Concert-
delou.p 6. Tho British Patrol (G.. As<>!
vière) 7. Chanson Louis XIII et P-
solo de, violon, Marcelle ̃•̃•
guet, prix du Conservatoire Manon- i'
taisie (Massenet-Alder 9. L'Invitatin-,
voyage (Duparc), chant, 'Mme Mai
Niellva 10. Solo de violoncelle, Jeat;
nedetti, 1'r prix du Conservatoire j,
danses (Brahms) 12..Chanson tris'.
parc) 13. Une Noche en el Garron. ̃̃̃;
IPizarro-Smet) 14.. Les Cigalettes \>i.-
dole (Filippucci).
16 Il. 45 radio-concert organisé, 1,
sociation des radio-ainateurs Irançai
le concours de Mmes Suzanne Ribot.a
Jaly, Hélène Hubert. Maulion, Reine '̃̃
do Mlle Loulsette.Aron et de Maurice ï.
déau 1. Notes sur la -littérature un
j'aliste Jean Rostand, par Maurice Laïui
2. Pages inédites de Jean Rostand
rice Landeau 3.'Berceuse et ronde
Allia), piano, Mme Suz:- Ribot 4. I..
Ténad© de Ruy Btas (Weckerlln), c.
llme Hubert Maulion,, accompagnée
Mlle Aron 5. Un poème dit par Mme
Lorin 6. Lied '(Marguerite Canal), v
et piano.: Un poème Maurice Lani1..
8 Le cœur dé ma mie (Jacques Dalc:
Mme Hubert Maulidn, accompagnée
mile Louise Aron.
20 h. 30, radio-concert organisé pa\'|
Compagnie française des lampes m-'
avecle concours de- 'Mmes Y. Agnttes,
Bouffes-Parisiens Marg. Peuget, du
deville de MM. Seylis des Bouffe, ̃̃]
siens IL Vald, du Trianon-Lyrique
dante du quatuor (Debussy) i. I
me (Christine), opérette sélection
Yvpnne Aguttes, MM. Seylis et R. Wali
rection E Flaiment 3: La paix elle*
(Courteline) P. Cousin, Marg. Peugel i-
Les cabarets de Paris « L'CËil de Pari
5. La légende du Point d'Argetan (!̃
drain-Délsaux), orchestre Radio-Pans
Mélodies, chantées par Mme >Dameux
kowski. '̃̃>'̃̃̃̃
chimiques de Saint-Gobain, dont
Rendu et pour cause se garde
de parler marquis de Marcillàc, o"
d'Qlliamson et combien d'autres
On peut imaginer quels étaient,
l'économie du projet concernant L. '»
chat des mines de potasse, le-.
propriétaires éventuels, tous gros
teurs de terres qui déjà prépara¡(
mariage d'intérêt entre le capital
et le capital industriel. Les petit-
vateurs, et avec eux l'ensemble sommateurs, faisaient les frais d.
de noces,
L'organisation nécessaire
Les 28 députés du bloc ouvrier
paysan ont apporté la seule solution p
sible en proposant la nationalisation
grands monopoles de fait. Or le tuai
engrais est un de ces monopoles. Ce
la proposition communiste s'est cfre
la majorité des députés envoyé's au
lement par les ouvriers et tes pa>
pour sauvegarder leurs intérêts.
Nous l'avons dit et écrit, nous le
péterons inlassablement. Le Parti y&'i
muniste préconise à la campagnes la c
ble organisation professionnelle', ouv'j
^agricoles d'une part, paysans "travail'
d'autre part, à l'exclusion du hoL
parasite et du politicien saias sc
C'est de cette façon seulement q
qui travaillent et produisent pcourr-
ler à leurs propies ipterêts q-ui ci
s'identifient avec l'intérêt r-»énét..r
compris. 4, :0E?
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