Titre : L'Humanité : journal socialiste quotidien
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : L'Humanité (Paris)
Éditeur : L'HumanitéL'Humanité (Saint-Denis)
Date d'édition : 1923-09-20
Contributeur : Jaurès, Jean (1859-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327877302
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 septembre 1923 20 septembre 1923
Description : 1923/09/20 (Numéro 7206). 1923/09/20 (Numéro 7206).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k400891r
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
L'HUMANITÉ
r1 ». s
Dépêches des Agences et de nos Correspondants particuliers
Les paysans bulgares
contre Ea tyrannie
de Tzanitov
'Le correspondant particulier du Matin
téléphone à son journal
Belgrade, 19 septembre. On mande de
Tzaribrod aux journaux du soir, que les pay-
sans membres du parti agraire, aidés des
communistes, se sont soulevés dans plusieurs
départements de la Bulgarie du Nord.
Le soulèvement aurait pris autour de Tir-
novo et de Sliven, le caractère d'une véri-
tahle révolution. 'Des troupes auraient été
envoyées sur les lieux et l'état de siège serait
proclamé dans plusieurs villes.
Suivant d'autres dépêches expédiées de la
frontière bulgare, les révoltes auraient pris
d'assaut la ville de Sliven et l'état de siège
serait proclamé à Sofla.
Nous reproduisons sous toutes réserves
cette nouvelle qui ne nous a pas encore été
confirmée de source communiste. On sait
que depuis le coup d'Etat du 10 juin qui
remplaça le gouvernement agrarien Stam-
ibouliski par celui de Tsankoff, les pay-
sans habitant la partie du pays située au
nord de la chaîne des Balkans sont en
constante révolte, et que bien entendu les
communistes, malgré les persécutions aux-
quelles ils sont en butte, continuent acti-
vement leur propagande. Il y a trois ou
quatre jours à peine, le gouvernement
Tsankofl faisait arrêter et jeter en prison
plus de mille militants communistes et
agrariens, et déclarait le parti. commu-
niste illégal. Pour légitimer les mesures,
il inventait un soi-disant « complot » di-
rigé de Moscou par la Commission balkar
nique de l'Exécutif, et faisait publier à
grand bruit dans la presse un document
prouvant ses dires. Il suffit de lire ce do-
cument pour voir qu'il est apocryphe. En
effet; n y lit-on pas que 1'l. C. conseille
aux communistes bulgares de pousser à un
conflit armé avec la Serbie, et autres
monstruosités de ce genre.
La vérité est que M. Tzankoff sent que
les paysans de Bulgarie qui, on le sait,
'constituent les neuf dixièmes de la popu-
lation, ne sont plus disposés à subir sa
dictature.
La comédie de Genève
M. Maurice Muret, correspondant du
Journal des Débats, à Genève, est déci-
dément un grand humoriste. Ne voilà-t-il
pas qu'il se félicite de l'influence « paci-
fiante que la conférence des Ambassa-
deurs a exercée sur la S. D. N. Une S. D.
iJN. qui a besoin d'être pacifiée, quelle
trouvaille
Tout finit par s'a'icnger, semble être
la maxime qui préside aux débats parfois
houleux de l'auguste assemblée. Dans
sa dernière séance, dont nous avons re-
produit en partie le compte rendu, hier,
M. Salandra a, on le sait pris la parole,
pour justifier l'occupation de Corfou. Il
cita comme précédents des procédés ana-
logues employés avant tout par I'Autricher
̃ i'Alleifiâgïië' et
trois puissances qui;°`avant la guerre,
étaient censées représenter TimipériaMs-
fae même.
Lord Cecil se montra fort ému des pa-
iroles prononcées par Salandra et prit des
mates. Ensuite, M. Branting déclara que
les paroles éloquentes du distingué repré-
sentant de l'Italie ne- l'avaient pas con-
vaincu, vu qu'il y avait une différence à
faire'entre ce qui était permis avant le
pacte et maintenant. Lord Robert Cecil
se montra de nouveau fort ému et prit une
l'ois de plus des notes, cette fois-ci d'une
manière fiévreuse comme nous le rapporte
le Temps. Et ce fut tout. Sur quoi le cori-
seil de la S. D. N. s'ajourna à jeudi soir.
Et le Journal des' Débats de constater
jun succès pozcr tout le monde (textuel).
La saisie des navires russes
Moscou, 17 septembre. (Rosta). A
l'ocàsion de l'envoi à la France d'une
protestation contre là saisie des navires
irus&es, Tchitchérine, rappelle aux repré-
sentants plénipotentiaires de l'U. R. S., à
Rome et à Londres, que, conformément
taux clauses de l'armistice de Moudros, les
alliés régissent les Détroits ensemble il
tes invite par conséquent à adresser une
protestation aux gouvernements de Lon-
dres et de Rome contre les actes de la
France et à insisté* pour obtenir une ;a
tervention des alliés afin de.ne pas per-
metre la spoliation de l'U. R. S.
La révolte de Transjordanie
Londres. 19 septembre. (Radio). Le
'correspondant du Daily Mail à Jerusalem té-
3é<*rapm"e que bien que le gouvernement de
Palestine ait publié un communiqué rassu-
rant concernant la révolte de Transjordanie,
les tribus continuent leurs attaques et la si-
tuation est beaucoup plus sérieuse que_ le
Communiqué officiel ne le donne à entendre.
FEUILLETON DU 20 SEPTEMBRE 1933
L'Homme
d'flndreas LflTZKO
Traduit par AIzir HELU et 0. BOURBAC
DEUXIEME .PARTIE
Le voile qui tombe
CHAPITRE II
LE « DON QUICHOTTE»
SUITE ̃
Est-ce qu'elle était là aussi dans la
teaUe de billard ?
Non, mais la nuit dernière j'ai voya-
gé avec elle. C'est une petite femme ap-
pétissante.
Max eut un geste d'irritation.
Vous le savez, je puis très bien vous
souffrir, comte; parfois on peut causer
avec vous très raisonnablement, ,mais
quand la question femmes vient sur le
tapis, vous êtes insupportable. Aussitôt
reparaît en vous l'officier de cavalerie.
Le comte rit à gorge déployé
Tous droits réserves,
APRÈS LES MASSACRES DE LOERRACH
La loi martiale
dans tout le pays de Bade
Nous avons .donnë hier, d'après les
agences, la nouvelle d'une révolte à Loer-
rach, petite ville située près de la fron-
tière suisse. Le Basler Vorwaerts d'aujour-
d'hui nous met en mesure de donner à
nos lecteurs la version communiste de cet
événement tragique, où plus de 30 ou-
vriers trouvèrent la mort ou furent griè-
vement blessés
La révolte de Loerrach, écrit le journal
communiste suisse, est bien une émeute de
la faim. Après la dernière chute du mark, le
salaire d'une semaine était devenu inférieur
à celui d'une journée, avant la guerre. C'é-
tait la faim, la faim brutale qui faisait son
entrée au foyer des ouvriers.
Vendredi matin les ouvriers du bâtiment
de Leopoldshohe, précédés d'une bannière
sur laquelle était inscrit Nous exigeons les
salaires d'avant-guerre défilèrent dans les
rues. Une demi-heure plus tard, tous les ou-
vriers des fabriques de Loerrach avaient ces-
sé le travail. Ils se rassemblèrent devant la
mairie, et exigèrent que les fabricants,
à leur tour, s'assemblent pour qu'on négo-
ciât. La municipalité déclara qu'il était im-
possible de réunir les fabricants, mais les
ouvriers, qui avaient réquisitionné tés auto-
mobiles^ se chargèrent d'aller 1-es chercher
à domicile. Des pourparlers s'engagèrent
alors entre fabricants et délégués ouvriers,
choisis parmi les conseillers d'usine et les
chefs du parti communiste. Les négociations
durèrent deux heures. Pendant ce temps-là
les masses continuaient à stationner dans les
rues.. A neuf heures, victoire complète des
ouvriers .On leur accordait même la libéra-
tion des camarades enfermés dans la prison
de Lorreach.
La fourberie des fabricants
Lorsque lundi. les ouvriers se rendirent
a la fabrique, sûrs de la victoire qu'ils
avaient remportée, les patrons leur déclarè-
rent brutalement qu'il leur était impossible
de leur donner les salaires promis. La grè-
ve recommença. De tous les environs, les ou-
vriers étaient accourus pour porter secours
à leurs camarades.
Tout à coup, à deux heures de l'après-midi,
on entendit un coup de fusil. C'était la schu-
po qui, sans aucun avertissement, donnait le
signal de l'attaque. Une minute après 36
personnes gisaient à terre, atteintes par les
balles des policiers. La foule surprise par
l'attaque, recula. Cela n'empêcha pas la
schupo de recommencer à faire feu. Il y eut
encore deux morts et un grand nombre de
blessés. La schupo stationna toute la nuit
dans les rues de Loerrach, qud étaient plon-
gées dans la plus complète obscurité. De
temps à autre, on voyait monter vers le ciel
des fusées éclairantes. A 9 h. 30, des ca-
mions automobiles déversaient -des troupes
de renfort. Les ouvriers prirent comme ota-
ge deux fabricants. La foule voulait les lyn-
cher, mais les communistes les en empê-
chèrent.
Les ouvriers sont décidés, cette fois, à lut-
ter jusqu'au bout.
Toute la petite ville de Loerrach, dit un té-
moin oculaire, ressemble à un camp re-
tranché. Les boutiques et les cafés sont fer-
més. On a l'impression que la schupo recule
devant l'attitude menaçante des masses. Elle
se cantonne dans les maisons qu'elle a occu-
pées. De:même la police locale ne quitte, pas
son..poste. '-Les
leurs appartements. D'après les dernières
nouvelles, le mouvement s'étend à tout l'an-
cien grand duché de Bade. A Lahr, il y a eu
une grande manifestation. A Mannheim, les
centuries ouvrières se sont réunies à Schop-
fheim et à Fribourg, c'est la grève générale.
La circulation des trains entre Bâle et Fri-
bourg est interrompue. Les frontières entre
la Suisse et entre l'Etat de Bade sont gar-
dées par un cordon de troupes suisses.
L'Etat de siège proclamé dans le pays
de Bade
Berlin, 19 septembre. (Information).
Le cabinet badois a proclamé l'état
dit d'exception pour les districts de Loer-
rach, Sehœmau, Schopfheim et Saekingen,
où des troubles continuent à avoir lieu.
L'offensive
contre la journée de huit heures
Berlin, 19 septembre. (Humanité).
L'offensive patronale contre la journée
de huit heures continue. Dans les usines
des Spandau, on vient de fermer les portes
en déclarant aux ouvriers qu'elles seront
ouvertes s'ils acceptent de faire 9 heures.
Sur les chantiers de Kiel, on exige la
journée de 10 heures, sinon à partir du
24 septembre on réduira les journées de
travail pendant la semaine.
Nouvelle défaite des social-
démocrates dans les conseils d'usines
Berlin, 18 septembre. (Humanité),
On mande de Chemnitz qu'aux élections
du conseil d'entreprise de l'usine à gaz
n° 3, la liste communiste a obtenu 136
voix contre 56 aux social-démocrates.
Lors des dernières élections en mars,
la liste communiste avait donné 93 voix
contre 132 aux social-démocrates.
Les paysans prêtent la main
aux travailleurs des villes
L'association des paysans producteurs
a envoyé au Congrès des Conseils d'usines
de Berlin-Brandenibourg un télégramme
Oui, quel mal ai-je donc fait ? Ne
peut-on donc plus trouver appétissante
une blondine délicate et bien faite.
Appétissante, répéta Witte de mau-
vaise humeur. Je connais Mme Seiler de-
puis presque ausei longtemps que moi-
même. C'est une brave femme, assez sim-
ple rien en elle de celles-là qu'on évalue
en un clin d'œil et qu'on consomme com-
me un bonbon fondant pour la bonne
bouche.
,Ce n'est pas non plus mon intention,
répliqua le comte Otte, en retrouvant tout
à coups, sans s'en rendre compte lui-mê-
me, son jargon ordinaire d'officier autri-
chien à la place de l'allemand un peu
guindé et d'une correction toute académi-
erué auquel la fréquentation de Max 'Wittë
l'avait habitué. Mais,' ce matin, à la 'gare;
d'Anhalt, j'ai remarqué la façon dont la
pauvre petite femme a été reçue par son
mari. Il était en bas sur le quai, passant
en revue les wagons qui arrivaient, et
puis, très brièvement, il a fait un signe
de la main, comme quand on salue une
relation d'aff aires. Après quoi, pendant une
dizaine de secondes, leurs têtes se sont ef-
fleurées, et ensuite ils ont parlé de leurs
enfants. Oui, voyez-vous, je croie que dans
cette petite femme il y a beaucoup plus
de tempérament que M. Seiler n'est capa-
ble d'en faire vibrer. Et le sentiment de
justice que je professe en matière écono-
mique se révolte quand) je vois rester en
jachère tant d'aptitudes à la tendresse.
Max Witte se dressa brusquement
Que penseriez-vous de l'intelligence
d'une femme qui, entrant dans cette pièce,
se bornerait à voir ici réunis deux re-
présentants du sexe fort, sans faire atten-
tion, côté de cette ressemblance très
vague, aux mille différences qu'il y a en-
tre nous ?
Le comte sourit ironiquement.
qui dit entre autres. « Nous pensons
contarae vous que seuls les travailleurs de
toutes catégories pourront dans une lutte
commune maîtriser la situation présente
impossible supporter. Car nous aussi,
paysans producteurs, nous dépendons de
nos propriétaires fonciers, des hyènes de
la finance, des capitalistes de l'industrie
et des autres profiteurs de la situation
catastrophique actuelle. Le télégramme
termina en demandant aux travailleurs
des usines de s'occuper aussi de la misère
des. paysans producteurs et en assurant
le Congrès que l'Association développera
sa propagande dans les milieux campa-
gnards pour leur faire comprendre mieux,
la nécessité d'une lutte menée en commun
par les ouvriers des villes et des campa-
gnes.
la dictature militaire
en Espagne.
Le séparatisme sera durement réprimé
Madrid, 19 septembre. (Ravas).
Parmi les dispositions et les décrets que le
roi a signés pour combattre le séparatisme,
figurent les suivants
Les tribunaux militaires jugeront les dé-
lits contre la sécurité et l'unité de la pa-
La propagande séparatiste et la diffu-
sion des idées séparatistes seront punies
de. six à douze mois de prison et de 500
à -.000 pesetas d'amende et de douze à
vingt-quatre mois de prison et de 1.000 à
10.000 pesetas d'amende respectivement.
Les soulèvement séparatistes seront pu-
nis de 6 à 12 ans de prison pour le chef
du mouvement et de 3 à 6 ans pour les au-
tres. La résistance à la force publique sera
punie de la peine de mort pour le chef et
dé 6 à 12 ans de prison pour les autres.
Enfin, un décret déclare obligatoire l'u-
sage de la langue espagnole dans tous les
actes officiels.
Nouvelles déclarations
de Primo de Rivera
Le général Primo de Rivera a fait de
nouvelles déclarations à la presse au mi-
lieu d'un verbiage grandiloquent, on peut
retenir deux ou trois affirmations qui ne
manquent pas d'intérêt
Il a affirmé que le mouvement insur-
rectionnel n'avait rien eu de commun
avec le mouvement des juntes, qu'il en
était entièrement indépendant. Il a protesté
contre les sentiments germanophiles qui
lui ont été attribués. Enfin, il a déclaré
qu'une des principales difficultés pour le
nouveau régime serait le réglemeut des
'Les conservateurs hostiles au nouveau
pouvoir
La Epoca a publié un article établissant
la ligne de conduite que le parti conserva-
teur, dont elle est l'organe, compte suivre
vis-à-vis de l'actuelle situation gouverne-1
mantale.
« Le parti conservateur, est-il dit dans
cet article, qui est hostile à toute rébel-
lion, demeure complètement écarté du
mouvement révolutionnaire et, sans impa-
tience ni rancune, saura attendre ou bien
la réalisation du miracle prévu par les mi-
litaires ou bien le terrible malheur que
les conservateurs soupçonnent que le mou-
vement produira dans la vie espagnole. »,
L'attitude des socialistes
Le correspondant espagnol du Populaire
n'a découvert qu'un courant d'opposition
à la nouvelle dictature militaire ce sont
bien entendu les socialistes qui, seuls, ont
tenu tête à la réaction. Ils ont en effet pu-
blié un pâle manifeste recommandant aux
ouvriers « de faire le vide o autour du
mouvement; C'est l'unique signe d'activité
qu'ils aient su donner.
Les autres forces prolétariennes seraient
restées mortes, paraît-il.
On n'est cependant pas pour ignorer au
Populaire qu'un Comité d'action a été
créé des le lendemain du coup d'Etat par
les communistes, les anarchistes et la Fé-
dération madrilène de la C. N. T. Nous
avons publié ici-même son appel autre-
ment énergique, autrement vibrant que
celui des socialistes.
En outre, le P. C. a adressé au parti so-
cialiste une proposition de front unique
qui a été repoussée.
Le Populaire ne dit mot sur ce dernier
aspect de l'activité des socialistes espa-
gnols. Faut-il conclure que cette façon
de prendre position fait également partie
de leur programme d'action contre le gé-
néral Primo de Rivera ?
Je crois qu'à son point de vue elle
n'aurait pas tout à fait tort. En amour
nous sommes diablement les mêmes.
Max Witte haussa les épaules.
C'est possible, fit-il brièvement, et il
se dirigea vers l'antichambre. Le comte
le regarda, les sourcils froncés.
Peut-être que je me trompe, nous le
verrons bien. M. Seiler m'a invité à hono-
rer de ma présence ses soirées. Je dois
vous avouer que j'ai bien envie de tenter
la fortune. A moins que je n'aille sur vos
brisées. Ce.
Max se retourna vivement
Quant à cela, vous pouvez être tran-
quille. Je ne voudrais rien avoir de com-
mun avec M. Seiler.
Moi, si, fit le comte Otte, en riant
tout haut, pourvu que j'aie le meilleur'
morceau. Ça me fait toujours plaisir de
jouer au Saint-Nicolas et d'éveiller l'ins-
tinct du plaisir chez ces petites femmes
endormies.
Witte ne répondit pas. Il avait endossé
son pardessus, et il descendit l'escalier la
tête basse.
Bonne nuit, fit-il, lorsque la porte
était déjà ouverte.
Le comte Otte, qui pensait toujours à
des choses lointaines, prit la main que lui
tendait Witte.
Allons 1 Au revoir, à jeudi chez les
Seller.
Witte partit comme un trait, et; selon
sa vieille habitude, rentra profondémept
la tête entre les épaules.
CHAPITRE III
LE REVEIL DES SENS
'Les réverbères étaient déjà allumés
dans les rues quand Anna quitta la socié-
té réunie pour le thé chez Mme Eyser, la
femme, du conseiller commercial. Les jar·
Les relations
russo-polonaises
UN MEMORANDUM DES SOVIETS
Moscou, 15 septembre. (Rasta.)-
Dans le mémorandum remis au chargé
d'affaires polonais, le Gouvernement des
Soviets indique le manque de fondement
des motifs qu'invoque le Gouvernement po-
lonais pour ne pas reconnaître l'U. R. S.
« La création de l'U. R. S. n'a changé
en rien les rapports entre les Républiques
Soviétiques et les autres Etats, rapports
établis par des traités.
Le Commissariat des Affaires Etran-
gères de l'U. R. S. est chargé de repré-
senter l'Union dans ses relations interna-
tionales, ainsi que dans l'exécution des
« L'Union des Républiques Soviétiques
s'engage à exécuter les clauses du traité
de Riga dans le cadre territorial des Répu-
bliques qui l'ont signé.
« En ce qui concerne la Fédération
Transcaucasienne qui n'a pas fait la guerre
avec la.Polo,-ne, le Gouvernement des So-
viets se déclare prêt, après la régularisa-
tion de ses rapports avec la Pologne, à
entrer en pourparlers au sujet des normes
et des garanties qui assureront des rap-
ports pacifiques. entre la Fédération Trans-
caucasienne et la Pologne et rétabliront
la position de la Fédération Transcauca-
sienne dans l'Union des Républiques So-
viétistes.
« Le gouvernement de l'U. R. S. n'ar-
rive, pas à comprendre pour quelle rai-
son, la Pologne fait, dépendre sa reconnais-
sance de l'U. R. S. du règlement des
questions.au sujet desquelles on ne pourra
arriver a un accord qu'après la régulari-
sation des rapports entre l'Union et la
Pologne. Le Gouvernement des Soviets ne
peut pas admettre qu'on fasse dépendre le
droit de la Fédération du Caucase d'entrer
dans l'Union, du paiement à ta Pologne
d'une compensation.
Le Gouvernement de l'U. R. S. voit.
dans les demandes polonaises une tenta-
tive de révision du traité de Riga, ce qui
amènera aussi le Gouvernement de
l'U. R. S. à présenter de sa part cer-
taines revendications concernant l'essence
même du traité. Cependant le Gouverne-
ment de l'Union s'abstient de le faire dans
la certitude, que la Pologne reconnaîtra
l'U. R. S. sans délai et sans conditions. »
L'Asie Centrale
à l'Exposition de Moscou
Moscou, 17 septembre. (Rosta). Le
pavillon de l'Asie centrale à l'Exposition
agricole panrusse de Moscou, dont l'ar-
chitecture présente une excellente copie
d'un des plus célèbres monuments histo-
rique/s du Turkestan, .attire particulière-
beauté architectonique et une harmonie
parfaite de couleurs orientales.
La section de l'industrie de coton, à l'or-
ganisation de laquelle a pris part aussi
le Comité principal du coton, présente un
intérêt particulier. A côté des échantillons
donnant une idée claire de tout le proces-
sus de la production du coton et de son
utilisation, on trouve dans le pavillon de
nombreux objets exposés concernant l'in-
dustrie de la soie, la viticulture et l'in-
dustrie vinicole, l'industrie du poisson de
la Transcaspie, ec.
Tapis, objets en métal, tables en mosaï-
que, tables à café peintes, par des procé-
dés particuliers des artisans orientaux,
bijoux ingénieux, armes, selles et autres
objets précieux, tous ces produits de l'art
bariolé de l'Orient sont remarquables par
leur travail nuancé et délicat.
Blesse et coups de canon
en l'honneur du généra! Teilini
M. Mussolini triomphe une fois de plus.
Un service funèbre a été célébré « en la ca-
thédrale catholique de « Saint-Denis » d'A-
thènes les honneurs ont été rendus par la
flotte de guerre grecque aux flottes alliées;
21 .coups de canon ont été tirés de part et
d'autre (à blanc bien entendu). Cette dé-
monstration militaire n'a pas provoqué de
catastrophe nous n'aurons pas de victi-
mes à pleurer. La S. D. N. perd là une
belle occasion d'arbitrer un conflit. Une
bataille navale gréoo-italo-franco-anglaise
lui eût permis de montrer une fois de plus
son prestige. Ne pouvant procéder à un ar-
bitrage, elle aurait ipu arbitrer et marquer
les coups.
Pour l'instant, il lui faut rester passive.
Mais attendons Mussolini ne saurait être
satisfait. Une messe et 21. coups de canon
ne sont pas une expiation, il faut le sang
des assassines. Et ceux-ci courent encore..
dins précédant les maisons déversaient les
effluves embaumées des lilas en fleurs les
cônes blancs des marronniers scintillaient
dans le crépuscule. L'envie lui vint de
rentrer à pied vite déc:dée, elle obliqua
en prenant la première petite rue qui se
présenta.
Elle était troublée. Irritée aussi de cet
étrange hasard, qu'elle avait peine, main-
tenant, à croire un hasard. C'était au-
jourd'hui la troisième réunion en moins
de huit jours où l'on avait ostensiblement
parlé en sa présence du comte Ottè.
Pourquoi ?
Certes les visites du comte Otte étaient
singulièrement nombreuses depuis cinq
ou six semaines que Max Witte l'avait in-
troduit à la maison. Il faisait faire son
portrait pour l'offrir à un oncle assez
souvent, quand la séance s'était trop pro-
longée, il restait à dîner. Il ne manquait
également aucun jour de réception il
comblait les enfants de cadeaux, s'amu-
sait bruyamment avec eux des heures en-
tières, tel un garçon de seize ans. Mais
tout cela ne donnait pourtant pas aux
gens le droit de la soupçonner Et elle
avait beau avoir la conscience nette, im-
possible de garder son calme quand, par-
tout et à tout instant, comme sur un or-
dre, le nom du comte Otte était glissé
dans la conversation.
Elle né pouvait tout de même pas lui in-
terdire sa maison, tant qu'il ne lui en
donnait pas motif. Auprès de Rudi, il
avait la partie belle, grâce à son nom re-
tentissant quand à elle-même, elle ne
parvenait pas à le décourager, bien qu'el-
le ne manquât jamais une occasion de lui
montrer son aversion.
Car il lui était antipathique Ses atten-
tions importunes, confinant parfois déjà
à la tendresse, marquaient une /!eorte cto
LA VIE SEOETIVE
POUR L'I. R. S.
vos camarades de La Somme nous avertissem
tintes deux clubs les pins Importants -région S. C. SAlNT-OUIiN et C. s- U. iAi.sï.
ÛUENX.US, viennent de voter leur raUlemerii
l'I. R. S.
Les clubs de moindre Importance de Doulicns
et Amiens, restent avec Luce.rne.
Cne propagande .intense va être taite par nos
cou/rageux camarades pour développer encore .eut
infiuence dans la région, et si possible, fonder
de nouveaux clubs.
C. R. DE LA SEINE
FOOTBALL-ASSOCIATION
Calendrier de la poule de classement. Apres
tirage au sort, matches à jouer sur Le terrain du
club premier nommé h 15 h. 30. Seules les équipes
premières y participent.
Dimanche 23 septembre
Poule 1. Coiombes-C. A. S. D-. Rive Gauche-
P. S, I., Monitaouge-15'.
Poule 2. Arpalon-Ivry, 12'-C. O. S. Seine,
C. A. O. Nord.
Poule 3. SaintCloud-C. P. E. R., Dravetl-Be-
zons, Argenteuil-Sud.
Poule 4. ArnouTille-Puteaui, Malsons-Alfort-
Conrbevole, EgaUtaire-Lagny.
Poule 5. Stains-Clicny, C. S. J. S. D.-Auber-
villlers, Epina.y-Bondy.
Poule 6. Etampes-Villeuoy, Arcuell-Monte-
reau, U. S. Est-ViUeneuve.
Dtmaache 80 teptembre
Poule l. C. A. S. D.-Montrouge, 15"-Rlve Gau-
che, P. S. I.-Coiombes.
Pouile 2. Lvry-20', 0. A. O. NOTd-l2«, O. 0. S.
Seine-Arpajon.
Poule 3. C. p. E. R.-Sud, Dravell-Argenteull,
Bezons-Salnt-Clouxl.
Poule 4. Pateaux-Egalitatoe, Lagny-Couirbe-
voie Maisons-Allort-Arnouville.
Poule 5. Cltchyrliplnay, Bondy-C. 8. J. S. D..
AubarvUllers-Stains.
Poule 6. vtUenoy.U. S. Est, vuleoeùve-ArcTicil,
Momtereau-Etampes.
Résultats du dimanche
L'EPREUVE CYCLISTE DE CROSNE
Le comité du C. A. S. de Crosnes faisait dis-
puter dimanche en deux épreuves son annuel
championnat de club qui remporta un bon succès.
.Résultat' par addition de points des deux
épreuves, 500 mètres vitesse, 70 Jcilom. sur route
1. Cug.net Carrière 3. Rouchy 4. Lav«rgne,
Deschamps, Lararent (ensemble) 5. Barbât, etc..
Deviennent détenteurs du brassard pour 1923 i
Carrière pour la vitesse (enlevànt-9 séries sur 9).
Lavergue pour le tond.
Est champion du club Cuignét (vitesse et fond).
Le C. A. S. de Crosnes lance un appel aux orga-
nisations d'avant-garde pour intensifier le recru-
tement dans les localités où il. n'existe pas de
club. Pour les adhésions, écrire Maison Marchais,
rue des Heurts, 14. pour la région de Vigneux,
Yerres, Brunoy et à Jaux. permanence des Chemi-
nots, 29, avenue Carnot, à ViUe-neuve-Saint-Geor-
ges pour la région de Valenton, ViUeneuive-le-Roi,
Villeneuve-Triage, AthiS et Ablon.
FOOTBALL-ASSOCIATION
J. S. O. Drave.il (1) bat C. P. E. R. (1) par 4 à. 1.
J. S. 0. Draveil (2) bat C. 0'. 19e (2) par 3 à 2.
CHAMPIONNAT DU S, C. COIFFURE
Le C.S. Coiffure a fait disputer son championnat
annuel sur le parcours Saint-Germain à 1'tins et
retour, soit environ 95 kilomètres. 1. Ardonceau
en 2 h. 59 2. Plotin, une demi-longueur 3. Gui-
net une demi-long. 4. Bosset 5. Foucault
6. Marques Chariot 8. Lados 9. Alpa 10.
Cabelgenne 11. Quigneaux il, Meunier 13,
Led'u 14. Eochajd 15. Gest, etc.
Epreuves pédestres
mètres 1. Nouaxd 2. Brunot 3. Legris.
3.000 mètres 1. Lados 2. Goubert 3. Nouaid.
150 mètres 1. Lyche 2. Deby 3. Mejunier.
CHAMPIONNAT DE FRANCE CYCLISTE
SUR ROUTE
Le classement définitif pax points est le suivant:
Deblois (C. 0. S. S.), 28 points Bézave CE. S.
15'), points Fromaget (C. 0. S. S.),,18 points
Bordes (V. C. A.), 16 points ;LauTiem (V. C. A. )̃
10 points Michard. (T3. S. 0. Sud), 10 points.
CHALLENGE MALAZZI
Dimanche se disputera le challenge Malazzt
organisé par le C, S. E.
Ce challenge se' courra sur 6 kilomètres dans
Paris avec départ et arrivée rue de Sambreet-
Meuse, 17.
La distribution des prix aura lieu aussitôt après
la course dans la salle des fêtes avec lé concours
de l'Harmonie de l'Egalitaire.
Les engagements non limités, Quatre coureurs
au classement, sont reçus par René Bastiam, rue
Eébéval, 14, Paris au prix de 5 Irancs le
challenge et 0 Ir. 50 par coureurs.
DANS LES CLUBS
A Bugny. Pour la formation d'un groupe
sporttf, réunion ce soir h. 30, salle GalUour-
det. Tous les sportifs et sympathisants de la
région sont cordialement invités;
L'U. S. P. 5e et 6' arrondissements adhérente à
la F. S.. T. (I. R. S.) est en train de réorganiser
des équipes pour la saison. Eile fait appel aux
sportils ouvriers du 5° et du 60 qui désireraient
pratiquer le cross, le football, le basHett ou la
boxe.
Les adhésions sont reçues, 3, rue Cardinale (6')
le vendredi à partir de 8 h. 30. Secrétaire
Ciarrô Robert, 28, rue des Grands-Augustins.
Is C. P. E. R., qui a commencé l'entraînement
de son équipe sous la direction du camarade
Lottin, Invite les camarades désirant pratiquer le
cross à lui adresser leur adhésion. Les membres
du club sont de plus invités à suivre régulière-
ment les séances d'entratnement qui ont lieu tous
les jeudis à 19 h. au Champs-de-Mars, vestiaire
Maison Làurens,. 6, rue Dupleix.
En vue de la formation des équipes um cross
de classement réservé aux membres du C. P, E. R.
sera disputé le dimanche U octobre dams les'bois
de Saint0loud (3 kilomètres pour les débutants,
6 kilomètres pour coureurs déjà classés).
Au cours de la saison le C. P. E. R. mettra en
compétition, parmi les clubs de la F. S. T., le
challenge Georges Salquain.
Pour renseignements et adhésions, écrire au se-
crétatre H. Alliais, 48, rue Saint-Sauveur cu se
présenter à la C. A. tous les mercredi h. 30,
bousevard des'Fllles-diu-Calvaife,26, ou aux séances
d'entraînement.
DEMANDES DE MATCHES
E. S. Ma.tson'S-AlfOTt (2) sur terrain au choix,
avec forte équipe. Ecrlre à Acker, 37, rue Raspadl
à Malsons-Alfort (Seine).
J. S. 0. Draveil (2) sur son terrain pour le
compassion à l'affût. Elle avait beau
s'efforcer de paraître satisfaite,, elle ne
donnait pas le change. Il prenait à tout
propos, entre deux phrases quelconques,
la liberté de l'assurer de sa sympathie
il pourvoyait à ses lectures, comme s'il
était entendu qu'elle ne pouvait que s'en-
nuyer sans son intervention chaque fois
qu'il venait de gratifier Rudi d'une gros-
sière flatterie, il lançait aussitôt vers elle
un regard d'intime regret. Elle attendait
déjà, elle souhaitait presque le moment
où, par un mot, par un geste il sortirait
de sa réserve son adroite prudence lui
portait sur les nerfs chaque jour davan-
tage. Plusieurs fois déjà elle avait essayé
de le mettre au pied du mur par un
ce Je ne vous comprends pas », ou bien
« que voulez-vous dire ? » Mais chaque
fois il glissait comme une anguille.
Grand fut son dépit. de constater qu'elle
devenait de plus en plus gênée en sa pré-
sence. Elle ne pouvait plus le regarder en
face. Souvent, l.orsqu'il se plantait devant
elle,.redressant sa haute et fine taille,
un sourire suffisant sur les lèvres' elle
songeait malgré elle à la pauvre fille de
Nuremberg qui avait levé vers lui un re-
gard» d'ardent désir et de fidèle reconnais-
sance..
Eh bien, à son endroit, il s'était four-
voyé. Elle en avait plus qu'assez de sup-
porter le soi-disant amour de son mari.
Elle ressentait un frisson glacé à la pen-
sée que celui-là aussi ne voulait que son
plaisir s'il témoignait tant d'intérêt et de
prévenance à son égard, c'était seulement
dans l'espoir d'intervenir rudement un
jour et de prendre son plaisir, à la ma-
nière des hommes.
Décidée à ne pas penser plus longtemps
à lui, elle fixait, à travers les frondaisons
maigres encore; son regard sur les der-
23, Ecrire a Saulnler, 57, boulevard des Peupliers
à Draveil.
1 AVIS. Pion (C. A. S. so«) est autorisé a Joues
U. S, 0. Sud.
CONVOCATIONS
O. P. E. R. 19 h. 30 entraînement cross, mal-
jou Laurens, o, rue Dupleix (Ecole Militaire).
0. o. S. S. 20 h. 30, Cyclises, 18,'rue Sorbier.
V, A. s. D. 18 h., nageurs, piscine Hébert..
G. E. S. o. l. 20 h. 30, Groupes Choisy-lwy
J. S, Oou.-bevole. 18 h. 80, section' féminine
au gymnase,
A s. 0. Auberviliiera. 19 b. 30, entraînement
8 la piste.
C. A. 8. 20a: 20 h., section masculine aux
Américains.
J. S. 0. B. M h., section masculine au siège,
section féminine au gymnase,
P. S. Cloud. 20 h. 30, réunion au siège.
o. A. s, c. 20 h, 30, entraînement.
C. s. o. B. Il. 20 h. 30, réunion plénlére, 65.
C. S. S. Colombes. 20 h. 80, section féminine
au siège.
U. 0. 12e. 20 h. 30, permanence et crossmen
197, avenue Daumesnil.
S. 0. Bezons. 18 h. Culture Physique B
la salle.
0. Saint-Mandé. 20 h. 30, C. A. et réunion
au siège '̃'̃̃• ••̃«
0. A. S, E. la h. 30, nageurs, piscine Cb&-
teau-Lan-don.
P. S. Issy. Réunion générale a 20 a 80, an
siège, Si, rue Guynemer, commission adminis-
trative, à 20 h. t5. Présence indispensable de tous.
J. 0. 8. A. 8. Argonteull-Snnnols. 20 h. 30, ̃
réunton du Club chez Cognat, 58, Grande 'Rue,
Argenteuil. ̃
J. S. 0. Bondy. 20 h. 30, crossmen elle%
U. 8. P. M. S. 20 h. 30, réunion plantera
pour Sceaux, salle Frémlot.20 h., culture phyai-
que, boxe, chez Le Rolland.
U. 8. 0. sud. Clarnart entraînement, f7, rue
Condorcet. lteudon, entraîneraient à la salle
0. A. 0. ,18e- 18 il., nageurs, piscine Hébert.
J. S. 0. S. P. S. h., athlétisme; ne de
Puteaux, salle de gymnastique. 20 h. 30, boxe et
culture physique, datation la cabine. Football,
10S, rue Jean -Jaurès.
C. S. J. S. D. 17 h. 30, gymnase communal,
20 h. 30, commission administrative, Bourse du
Travail.,
C. 0. S. Boucherie. 20 h. 30, footballers et
crossmen au vestiaire, 48, rue de Meaux, Goyard,
Mathieu et Mathis spécialement convoqués.
U. A. J. J. 14e. 20 h. 30, réunion générale, 11,
rue Vercmgétorlx. ̃•.•'̃̃
Le numéro 4 est paru.
Ce numéro contient le Règlement' et le ca»,
lendrier du football association.
Lire également Pour l'Unité (René Rey*'
naud) Pour une fédération prolétarienne
(Félix Mathieui Soyons sportifs (A. Teym
chenné) Sport et beauté (J.-B. Meunier),
Comment développer la natation (B.' Des-
champs) Le match Moscou-Berlin Sur l'a-"
grégation (P. Hacquard) En province les
sports Téminins les épreuves à venir les'
résultats la vie des Clubs.
Nombreuses photographies. Le numéro s
25 centimes. En vente à l'Humanîlê et la
librairie de l'Humanité..
Ce numéro sera envoyé à tous lés licenciés"
de la F. S. T.
♦ Mme Marie Maréchal, 37 ans, se jette sous le
métro à la station « Gare de Lyon et meurt,
quelques heures après. y
0 Un commencement d'incendie; provoqué par
l'éclatement d'un bidon de benzine, se déclare
dans l'atelier d'un graveur, 35, rue Sodot-de-Mau-
roi. 3.000 francs de dégâts.
0 Un pensionnaire de l'Asile des Petits-Prés, à
Plaisir, Victor Doublet, 60 ans, s'est pendu à- un
arbre au lieu dit « La Défense à à .-Plaisir.̃'
♦ A Chatou, rue Guynemer, la villà: des époux
Gaillard, reçoit la' visite des caœftpioleurs mii":
emportent une assez grosse somme i d'argent.
♦ M. Ernest Ctermont, 17, avenue ( "irge V est
renversé par une auto, près de la Gart « Lyon et'"
grièvement blessé.
Dans une. crise de neurasthénie, la Voilais,
63 ans, demeurant à Sedan, se jette dans-* 'téuse
et se noie. '̃̃"̃-̃">̃̃
En rentrant au domicile de ses parents 12
avonue Pétain, à Versailles, Mlle Fabienne Gui-
lhermic, 19 ans, a été assaillie par un passant qui
lui,a a dérobé son sac à-main.
Au cours d'un orage, dans la nuit d'hier la
foudre est tombée, à Saint-Germain, sur un bara-
quement dans lequel habitait M. Tézart, lequel à
été très grièvement brûlé. Le baraquement est
entièrement détruit. •
♦ Sur la route de Tanneron à Lasobrlère, M.
Eugène Gastaud, 19 ans, descendait vers le village
avec son jeune cousin, quand une pierre le fit nom-
ber. Ayant gardé son fusil chargé, le coup partït,
atteignant gravement l'enfant au côté gauche.
A Emes, près Nancy, un Incendie a détruit la.
cantine d'une épicerie. Lés dégâts dépassent
francs..
VIENT DE PARAITRE
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Le Comité des Forges
et l'Occupation de la Ruhr
La "dictature des Rois du Fer. Le Comité
des Forges et ses buts de guerre. La Ruhr
et les réparations, La Ruhr et la guerre
des Classes.
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rue Lafayette, Paris 10». Chèque post. 25-517'
nières lueurs du grand astre, quand l'om-
bre immense d'un homme se leva -soudain
devant elle. Elle poussa un cri d'effroi en
entendant la voix du comte Otte
Bonsoir, madame. Je vous ai fait
peur ?
Elle le regarda sans répondre.
« Il a appris ce midi que j'étais, invités
au thé rue Blender et il m'a suivie
Telle fut la réflexion qui lui traversa l'es-
prit avec la rapidité de l'éclair. Une ride
de colère lui barra le front.
Vous fâchez pas, ma toute belle
supplia-kil les mains jointes. Il fallait'
que je vous parle .enfin. Ecoutez-moi. Rien
que dix minutes. Après, vous pourrez
m'envoyer au diable, si.
Au lieu de lui répondre, Anna prit à
grands pas le chemin dp tramway.
-Vous refusez vraiment de
Je vous aurais crue plus brave.
Le moment était venu. Elle se redressa
fièrement devant lui.
Vous vous trompez, monsieur le
comte. Je ne suis plus une jeune fille
inexpérimentée' je sais fort bien ce que
vous voulez me dire. Et moi, je ne veux
pas vous entendre. Je veux que vous m'é-
pargniez vos assiduités. que vous me.
laissiez en paix. Je le veux I. Et j'espère
que cela vous suffira
Pleinement, madame, 'dit-il d'un ton
attristé. Mais vous êtes injuste. Moi non
plus je ne suis pas un garçon inexpéri?
menté je vous déclare sur l'honneur que
je ne suis pasSamoureux. Je mange, je
dors, je lis et 'travaille comme à l'ordi-
naire. Si vous me congédiez vraiment sang
m'entendre, je n'éprouverai pas d'autre
sentiment que le sincère regret de n'avoiu
pas réussi à vous rendre service.
r1 ». s
Dépêches des Agences et de nos Correspondants particuliers
Les paysans bulgares
contre Ea tyrannie
de Tzanitov
'Le correspondant particulier du Matin
téléphone à son journal
Belgrade, 19 septembre. On mande de
Tzaribrod aux journaux du soir, que les pay-
sans membres du parti agraire, aidés des
communistes, se sont soulevés dans plusieurs
départements de la Bulgarie du Nord.
Le soulèvement aurait pris autour de Tir-
novo et de Sliven, le caractère d'une véri-
tahle révolution. 'Des troupes auraient été
envoyées sur les lieux et l'état de siège serait
proclamé dans plusieurs villes.
Suivant d'autres dépêches expédiées de la
frontière bulgare, les révoltes auraient pris
d'assaut la ville de Sliven et l'état de siège
serait proclamé à Sofla.
Nous reproduisons sous toutes réserves
cette nouvelle qui ne nous a pas encore été
confirmée de source communiste. On sait
que depuis le coup d'Etat du 10 juin qui
remplaça le gouvernement agrarien Stam-
ibouliski par celui de Tsankoff, les pay-
sans habitant la partie du pays située au
nord de la chaîne des Balkans sont en
constante révolte, et que bien entendu les
communistes, malgré les persécutions aux-
quelles ils sont en butte, continuent acti-
vement leur propagande. Il y a trois ou
quatre jours à peine, le gouvernement
Tsankofl faisait arrêter et jeter en prison
plus de mille militants communistes et
agrariens, et déclarait le parti. commu-
niste illégal. Pour légitimer les mesures,
il inventait un soi-disant « complot » di-
rigé de Moscou par la Commission balkar
nique de l'Exécutif, et faisait publier à
grand bruit dans la presse un document
prouvant ses dires. Il suffit de lire ce do-
cument pour voir qu'il est apocryphe. En
effet; n y lit-on pas que 1'l. C. conseille
aux communistes bulgares de pousser à un
conflit armé avec la Serbie, et autres
monstruosités de ce genre.
La vérité est que M. Tzankoff sent que
les paysans de Bulgarie qui, on le sait,
'constituent les neuf dixièmes de la popu-
lation, ne sont plus disposés à subir sa
dictature.
La comédie de Genève
M. Maurice Muret, correspondant du
Journal des Débats, à Genève, est déci-
dément un grand humoriste. Ne voilà-t-il
pas qu'il se félicite de l'influence « paci-
fiante que la conférence des Ambassa-
deurs a exercée sur la S. D. N. Une S. D.
iJN. qui a besoin d'être pacifiée, quelle
trouvaille
Tout finit par s'a'icnger, semble être
la maxime qui préside aux débats parfois
houleux de l'auguste assemblée. Dans
sa dernière séance, dont nous avons re-
produit en partie le compte rendu, hier,
M. Salandra a, on le sait pris la parole,
pour justifier l'occupation de Corfou. Il
cita comme précédents des procédés ana-
logues employés avant tout par I'Autricher
̃ i'Alleifiâgïië' et
trois puissances qui;°`avant la guerre,
étaient censées représenter TimipériaMs-
fae même.
Lord Cecil se montra fort ému des pa-
iroles prononcées par Salandra et prit des
mates. Ensuite, M. Branting déclara que
les paroles éloquentes du distingué repré-
sentant de l'Italie ne- l'avaient pas con-
vaincu, vu qu'il y avait une différence à
faire'entre ce qui était permis avant le
pacte et maintenant. Lord Robert Cecil
se montra de nouveau fort ému et prit une
l'ois de plus des notes, cette fois-ci d'une
manière fiévreuse comme nous le rapporte
le Temps. Et ce fut tout. Sur quoi le cori-
seil de la S. D. N. s'ajourna à jeudi soir.
Et le Journal des' Débats de constater
jun succès pozcr tout le monde (textuel).
La saisie des navires russes
Moscou, 17 septembre. (Rosta). A
l'ocàsion de l'envoi à la France d'une
protestation contre là saisie des navires
irus&es, Tchitchérine, rappelle aux repré-
sentants plénipotentiaires de l'U. R. S., à
Rome et à Londres, que, conformément
taux clauses de l'armistice de Moudros, les
alliés régissent les Détroits ensemble il
tes invite par conséquent à adresser une
protestation aux gouvernements de Lon-
dres et de Rome contre les actes de la
France et à insisté* pour obtenir une ;a
tervention des alliés afin de.ne pas per-
metre la spoliation de l'U. R. S.
La révolte de Transjordanie
Londres. 19 septembre. (Radio). Le
'correspondant du Daily Mail à Jerusalem té-
3é<*rapm"e que bien que le gouvernement de
Palestine ait publié un communiqué rassu-
rant concernant la révolte de Transjordanie,
les tribus continuent leurs attaques et la si-
tuation est beaucoup plus sérieuse que_ le
Communiqué officiel ne le donne à entendre.
FEUILLETON DU 20 SEPTEMBRE 1933
L'Homme
d'flndreas LflTZKO
Traduit par AIzir HELU et 0. BOURBAC
DEUXIEME .PARTIE
Le voile qui tombe
CHAPITRE II
LE « DON QUICHOTTE»
SUITE ̃
Est-ce qu'elle était là aussi dans la
teaUe de billard ?
Non, mais la nuit dernière j'ai voya-
gé avec elle. C'est une petite femme ap-
pétissante.
Max eut un geste d'irritation.
Vous le savez, je puis très bien vous
souffrir, comte; parfois on peut causer
avec vous très raisonnablement, ,mais
quand la question femmes vient sur le
tapis, vous êtes insupportable. Aussitôt
reparaît en vous l'officier de cavalerie.
Le comte rit à gorge déployé
Tous droits réserves,
APRÈS LES MASSACRES DE LOERRACH
La loi martiale
dans tout le pays de Bade
Nous avons .donnë hier, d'après les
agences, la nouvelle d'une révolte à Loer-
rach, petite ville située près de la fron-
tière suisse. Le Basler Vorwaerts d'aujour-
d'hui nous met en mesure de donner à
nos lecteurs la version communiste de cet
événement tragique, où plus de 30 ou-
vriers trouvèrent la mort ou furent griè-
vement blessés
La révolte de Loerrach, écrit le journal
communiste suisse, est bien une émeute de
la faim. Après la dernière chute du mark, le
salaire d'une semaine était devenu inférieur
à celui d'une journée, avant la guerre. C'é-
tait la faim, la faim brutale qui faisait son
entrée au foyer des ouvriers.
Vendredi matin les ouvriers du bâtiment
de Leopoldshohe, précédés d'une bannière
sur laquelle était inscrit Nous exigeons les
salaires d'avant-guerre défilèrent dans les
rues. Une demi-heure plus tard, tous les ou-
vriers des fabriques de Loerrach avaient ces-
sé le travail. Ils se rassemblèrent devant la
mairie, et exigèrent que les fabricants,
à leur tour, s'assemblent pour qu'on négo-
ciât. La municipalité déclara qu'il était im-
possible de réunir les fabricants, mais les
ouvriers, qui avaient réquisitionné tés auto-
mobiles^ se chargèrent d'aller 1-es chercher
à domicile. Des pourparlers s'engagèrent
alors entre fabricants et délégués ouvriers,
choisis parmi les conseillers d'usine et les
chefs du parti communiste. Les négociations
durèrent deux heures. Pendant ce temps-là
les masses continuaient à stationner dans les
rues.. A neuf heures, victoire complète des
ouvriers .On leur accordait même la libéra-
tion des camarades enfermés dans la prison
de Lorreach.
La fourberie des fabricants
Lorsque lundi. les ouvriers se rendirent
a la fabrique, sûrs de la victoire qu'ils
avaient remportée, les patrons leur déclarè-
rent brutalement qu'il leur était impossible
de leur donner les salaires promis. La grè-
ve recommença. De tous les environs, les ou-
vriers étaient accourus pour porter secours
à leurs camarades.
Tout à coup, à deux heures de l'après-midi,
on entendit un coup de fusil. C'était la schu-
po qui, sans aucun avertissement, donnait le
signal de l'attaque. Une minute après 36
personnes gisaient à terre, atteintes par les
balles des policiers. La foule surprise par
l'attaque, recula. Cela n'empêcha pas la
schupo de recommencer à faire feu. Il y eut
encore deux morts et un grand nombre de
blessés. La schupo stationna toute la nuit
dans les rues de Loerrach, qud étaient plon-
gées dans la plus complète obscurité. De
temps à autre, on voyait monter vers le ciel
des fusées éclairantes. A 9 h. 30, des ca-
mions automobiles déversaient -des troupes
de renfort. Les ouvriers prirent comme ota-
ge deux fabricants. La foule voulait les lyn-
cher, mais les communistes les en empê-
chèrent.
Les ouvriers sont décidés, cette fois, à lut-
ter jusqu'au bout.
Toute la petite ville de Loerrach, dit un té-
moin oculaire, ressemble à un camp re-
tranché. Les boutiques et les cafés sont fer-
més. On a l'impression que la schupo recule
devant l'attitude menaçante des masses. Elle
se cantonne dans les maisons qu'elle a occu-
pées. De:même la police locale ne quitte, pas
son..poste. '-Les
leurs appartements. D'après les dernières
nouvelles, le mouvement s'étend à tout l'an-
cien grand duché de Bade. A Lahr, il y a eu
une grande manifestation. A Mannheim, les
centuries ouvrières se sont réunies à Schop-
fheim et à Fribourg, c'est la grève générale.
La circulation des trains entre Bâle et Fri-
bourg est interrompue. Les frontières entre
la Suisse et entre l'Etat de Bade sont gar-
dées par un cordon de troupes suisses.
L'Etat de siège proclamé dans le pays
de Bade
Berlin, 19 septembre. (Information).
Le cabinet badois a proclamé l'état
dit d'exception pour les districts de Loer-
rach, Sehœmau, Schopfheim et Saekingen,
où des troubles continuent à avoir lieu.
L'offensive
contre la journée de huit heures
Berlin, 19 septembre. (Humanité).
L'offensive patronale contre la journée
de huit heures continue. Dans les usines
des Spandau, on vient de fermer les portes
en déclarant aux ouvriers qu'elles seront
ouvertes s'ils acceptent de faire 9 heures.
Sur les chantiers de Kiel, on exige la
journée de 10 heures, sinon à partir du
24 septembre on réduira les journées de
travail pendant la semaine.
Nouvelle défaite des social-
démocrates dans les conseils d'usines
Berlin, 18 septembre. (Humanité),
On mande de Chemnitz qu'aux élections
du conseil d'entreprise de l'usine à gaz
n° 3, la liste communiste a obtenu 136
voix contre 56 aux social-démocrates.
Lors des dernières élections en mars,
la liste communiste avait donné 93 voix
contre 132 aux social-démocrates.
Les paysans prêtent la main
aux travailleurs des villes
L'association des paysans producteurs
a envoyé au Congrès des Conseils d'usines
de Berlin-Brandenibourg un télégramme
Oui, quel mal ai-je donc fait ? Ne
peut-on donc plus trouver appétissante
une blondine délicate et bien faite.
Appétissante, répéta Witte de mau-
vaise humeur. Je connais Mme Seiler de-
puis presque ausei longtemps que moi-
même. C'est une brave femme, assez sim-
ple rien en elle de celles-là qu'on évalue
en un clin d'œil et qu'on consomme com-
me un bonbon fondant pour la bonne
bouche.
,Ce n'est pas non plus mon intention,
répliqua le comte Otte, en retrouvant tout
à coups, sans s'en rendre compte lui-mê-
me, son jargon ordinaire d'officier autri-
chien à la place de l'allemand un peu
guindé et d'une correction toute académi-
erué auquel la fréquentation de Max 'Wittë
l'avait habitué. Mais,' ce matin, à la 'gare;
d'Anhalt, j'ai remarqué la façon dont la
pauvre petite femme a été reçue par son
mari. Il était en bas sur le quai, passant
en revue les wagons qui arrivaient, et
puis, très brièvement, il a fait un signe
de la main, comme quand on salue une
relation d'aff aires. Après quoi, pendant une
dizaine de secondes, leurs têtes se sont ef-
fleurées, et ensuite ils ont parlé de leurs
enfants. Oui, voyez-vous, je croie que dans
cette petite femme il y a beaucoup plus
de tempérament que M. Seiler n'est capa-
ble d'en faire vibrer. Et le sentiment de
justice que je professe en matière écono-
mique se révolte quand) je vois rester en
jachère tant d'aptitudes à la tendresse.
Max Witte se dressa brusquement
Que penseriez-vous de l'intelligence
d'une femme qui, entrant dans cette pièce,
se bornerait à voir ici réunis deux re-
présentants du sexe fort, sans faire atten-
tion, côté de cette ressemblance très
vague, aux mille différences qu'il y a en-
tre nous ?
Le comte sourit ironiquement.
qui dit entre autres. « Nous pensons
contarae vous que seuls les travailleurs de
toutes catégories pourront dans une lutte
commune maîtriser la situation présente
impossible supporter. Car nous aussi,
paysans producteurs, nous dépendons de
nos propriétaires fonciers, des hyènes de
la finance, des capitalistes de l'industrie
et des autres profiteurs de la situation
catastrophique actuelle. Le télégramme
termina en demandant aux travailleurs
des usines de s'occuper aussi de la misère
des. paysans producteurs et en assurant
le Congrès que l'Association développera
sa propagande dans les milieux campa-
gnards pour leur faire comprendre mieux,
la nécessité d'une lutte menée en commun
par les ouvriers des villes et des campa-
gnes.
la dictature militaire
en Espagne.
Le séparatisme sera durement réprimé
Madrid, 19 septembre. (Ravas).
Parmi les dispositions et les décrets que le
roi a signés pour combattre le séparatisme,
figurent les suivants
Les tribunaux militaires jugeront les dé-
lits contre la sécurité et l'unité de la pa-
La propagande séparatiste et la diffu-
sion des idées séparatistes seront punies
de. six à douze mois de prison et de 500
à -.000 pesetas d'amende et de douze à
vingt-quatre mois de prison et de 1.000 à
10.000 pesetas d'amende respectivement.
Les soulèvement séparatistes seront pu-
nis de 6 à 12 ans de prison pour le chef
du mouvement et de 3 à 6 ans pour les au-
tres. La résistance à la force publique sera
punie de la peine de mort pour le chef et
dé 6 à 12 ans de prison pour les autres.
Enfin, un décret déclare obligatoire l'u-
sage de la langue espagnole dans tous les
actes officiels.
Nouvelles déclarations
de Primo de Rivera
Le général Primo de Rivera a fait de
nouvelles déclarations à la presse au mi-
lieu d'un verbiage grandiloquent, on peut
retenir deux ou trois affirmations qui ne
manquent pas d'intérêt
Il a affirmé que le mouvement insur-
rectionnel n'avait rien eu de commun
avec le mouvement des juntes, qu'il en
était entièrement indépendant. Il a protesté
contre les sentiments germanophiles qui
lui ont été attribués. Enfin, il a déclaré
qu'une des principales difficultés pour le
nouveau régime serait le réglemeut des
'Les conservateurs hostiles au nouveau
pouvoir
La Epoca a publié un article établissant
la ligne de conduite que le parti conserva-
teur, dont elle est l'organe, compte suivre
vis-à-vis de l'actuelle situation gouverne-1
mantale.
« Le parti conservateur, est-il dit dans
cet article, qui est hostile à toute rébel-
lion, demeure complètement écarté du
mouvement révolutionnaire et, sans impa-
tience ni rancune, saura attendre ou bien
la réalisation du miracle prévu par les mi-
litaires ou bien le terrible malheur que
les conservateurs soupçonnent que le mou-
vement produira dans la vie espagnole. »,
L'attitude des socialistes
Le correspondant espagnol du Populaire
n'a découvert qu'un courant d'opposition
à la nouvelle dictature militaire ce sont
bien entendu les socialistes qui, seuls, ont
tenu tête à la réaction. Ils ont en effet pu-
blié un pâle manifeste recommandant aux
ouvriers « de faire le vide o autour du
mouvement; C'est l'unique signe d'activité
qu'ils aient su donner.
Les autres forces prolétariennes seraient
restées mortes, paraît-il.
On n'est cependant pas pour ignorer au
Populaire qu'un Comité d'action a été
créé des le lendemain du coup d'Etat par
les communistes, les anarchistes et la Fé-
dération madrilène de la C. N. T. Nous
avons publié ici-même son appel autre-
ment énergique, autrement vibrant que
celui des socialistes.
En outre, le P. C. a adressé au parti so-
cialiste une proposition de front unique
qui a été repoussée.
Le Populaire ne dit mot sur ce dernier
aspect de l'activité des socialistes espa-
gnols. Faut-il conclure que cette façon
de prendre position fait également partie
de leur programme d'action contre le gé-
néral Primo de Rivera ?
Je crois qu'à son point de vue elle
n'aurait pas tout à fait tort. En amour
nous sommes diablement les mêmes.
Max Witte haussa les épaules.
C'est possible, fit-il brièvement, et il
se dirigea vers l'antichambre. Le comte
le regarda, les sourcils froncés.
Peut-être que je me trompe, nous le
verrons bien. M. Seiler m'a invité à hono-
rer de ma présence ses soirées. Je dois
vous avouer que j'ai bien envie de tenter
la fortune. A moins que je n'aille sur vos
brisées. Ce.
Max se retourna vivement
Quant à cela, vous pouvez être tran-
quille. Je ne voudrais rien avoir de com-
mun avec M. Seiler.
Moi, si, fit le comte Otte, en riant
tout haut, pourvu que j'aie le meilleur'
morceau. Ça me fait toujours plaisir de
jouer au Saint-Nicolas et d'éveiller l'ins-
tinct du plaisir chez ces petites femmes
endormies.
Witte ne répondit pas. Il avait endossé
son pardessus, et il descendit l'escalier la
tête basse.
Bonne nuit, fit-il, lorsque la porte
était déjà ouverte.
Le comte Otte, qui pensait toujours à
des choses lointaines, prit la main que lui
tendait Witte.
Allons 1 Au revoir, à jeudi chez les
Seller.
Witte partit comme un trait, et; selon
sa vieille habitude, rentra profondémept
la tête entre les épaules.
CHAPITRE III
LE REVEIL DES SENS
'Les réverbères étaient déjà allumés
dans les rues quand Anna quitta la socié-
té réunie pour le thé chez Mme Eyser, la
femme, du conseiller commercial. Les jar·
Les relations
russo-polonaises
UN MEMORANDUM DES SOVIETS
Moscou, 15 septembre. (Rasta.)-
Dans le mémorandum remis au chargé
d'affaires polonais, le Gouvernement des
Soviets indique le manque de fondement
des motifs qu'invoque le Gouvernement po-
lonais pour ne pas reconnaître l'U. R. S.
« La création de l'U. R. S. n'a changé
en rien les rapports entre les Républiques
Soviétiques et les autres Etats, rapports
établis par des traités.
Le Commissariat des Affaires Etran-
gères de l'U. R. S. est chargé de repré-
senter l'Union dans ses relations interna-
tionales, ainsi que dans l'exécution des
« L'Union des Républiques Soviétiques
s'engage à exécuter les clauses du traité
de Riga dans le cadre territorial des Répu-
bliques qui l'ont signé.
« En ce qui concerne la Fédération
Transcaucasienne qui n'a pas fait la guerre
avec la.Polo,-ne, le Gouvernement des So-
viets se déclare prêt, après la régularisa-
tion de ses rapports avec la Pologne, à
entrer en pourparlers au sujet des normes
et des garanties qui assureront des rap-
ports pacifiques. entre la Fédération Trans-
caucasienne et la Pologne et rétabliront
la position de la Fédération Transcauca-
sienne dans l'Union des Républiques So-
viétistes.
« Le gouvernement de l'U. R. S. n'ar-
rive, pas à comprendre pour quelle rai-
son, la Pologne fait, dépendre sa reconnais-
sance de l'U. R. S. du règlement des
questions.au sujet desquelles on ne pourra
arriver a un accord qu'après la régulari-
sation des rapports entre l'Union et la
Pologne. Le Gouvernement des Soviets ne
peut pas admettre qu'on fasse dépendre le
droit de la Fédération du Caucase d'entrer
dans l'Union, du paiement à ta Pologne
d'une compensation.
Le Gouvernement de l'U. R. S. voit.
dans les demandes polonaises une tenta-
tive de révision du traité de Riga, ce qui
amènera aussi le Gouvernement de
l'U. R. S. à présenter de sa part cer-
taines revendications concernant l'essence
même du traité. Cependant le Gouverne-
ment de l'Union s'abstient de le faire dans
la certitude, que la Pologne reconnaîtra
l'U. R. S. sans délai et sans conditions. »
L'Asie Centrale
à l'Exposition de Moscou
Moscou, 17 septembre. (Rosta). Le
pavillon de l'Asie centrale à l'Exposition
agricole panrusse de Moscou, dont l'ar-
chitecture présente une excellente copie
d'un des plus célèbres monuments histo-
rique/s du Turkestan, .attire particulière-
beauté architectonique et une harmonie
parfaite de couleurs orientales.
La section de l'industrie de coton, à l'or-
ganisation de laquelle a pris part aussi
le Comité principal du coton, présente un
intérêt particulier. A côté des échantillons
donnant une idée claire de tout le proces-
sus de la production du coton et de son
utilisation, on trouve dans le pavillon de
nombreux objets exposés concernant l'in-
dustrie de la soie, la viticulture et l'in-
dustrie vinicole, l'industrie du poisson de
la Transcaspie, ec.
Tapis, objets en métal, tables en mosaï-
que, tables à café peintes, par des procé-
dés particuliers des artisans orientaux,
bijoux ingénieux, armes, selles et autres
objets précieux, tous ces produits de l'art
bariolé de l'Orient sont remarquables par
leur travail nuancé et délicat.
Blesse et coups de canon
en l'honneur du généra! Teilini
M. Mussolini triomphe une fois de plus.
Un service funèbre a été célébré « en la ca-
thédrale catholique de « Saint-Denis » d'A-
thènes les honneurs ont été rendus par la
flotte de guerre grecque aux flottes alliées;
21 .coups de canon ont été tirés de part et
d'autre (à blanc bien entendu). Cette dé-
monstration militaire n'a pas provoqué de
catastrophe nous n'aurons pas de victi-
mes à pleurer. La S. D. N. perd là une
belle occasion d'arbitrer un conflit. Une
bataille navale gréoo-italo-franco-anglaise
lui eût permis de montrer une fois de plus
son prestige. Ne pouvant procéder à un ar-
bitrage, elle aurait ipu arbitrer et marquer
les coups.
Pour l'instant, il lui faut rester passive.
Mais attendons Mussolini ne saurait être
satisfait. Une messe et 21. coups de canon
ne sont pas une expiation, il faut le sang
des assassines. Et ceux-ci courent encore..
dins précédant les maisons déversaient les
effluves embaumées des lilas en fleurs les
cônes blancs des marronniers scintillaient
dans le crépuscule. L'envie lui vint de
rentrer à pied vite déc:dée, elle obliqua
en prenant la première petite rue qui se
présenta.
Elle était troublée. Irritée aussi de cet
étrange hasard, qu'elle avait peine, main-
tenant, à croire un hasard. C'était au-
jourd'hui la troisième réunion en moins
de huit jours où l'on avait ostensiblement
parlé en sa présence du comte Ottè.
Pourquoi ?
Certes les visites du comte Otte étaient
singulièrement nombreuses depuis cinq
ou six semaines que Max Witte l'avait in-
troduit à la maison. Il faisait faire son
portrait pour l'offrir à un oncle assez
souvent, quand la séance s'était trop pro-
longée, il restait à dîner. Il ne manquait
également aucun jour de réception il
comblait les enfants de cadeaux, s'amu-
sait bruyamment avec eux des heures en-
tières, tel un garçon de seize ans. Mais
tout cela ne donnait pourtant pas aux
gens le droit de la soupçonner Et elle
avait beau avoir la conscience nette, im-
possible de garder son calme quand, par-
tout et à tout instant, comme sur un or-
dre, le nom du comte Otte était glissé
dans la conversation.
Elle né pouvait tout de même pas lui in-
terdire sa maison, tant qu'il ne lui en
donnait pas motif. Auprès de Rudi, il
avait la partie belle, grâce à son nom re-
tentissant quand à elle-même, elle ne
parvenait pas à le décourager, bien qu'el-
le ne manquât jamais une occasion de lui
montrer son aversion.
Car il lui était antipathique Ses atten-
tions importunes, confinant parfois déjà
à la tendresse, marquaient une /!eorte cto
LA VIE SEOETIVE
POUR L'I. R. S.
vos camarades de La Somme nous avertissem
tintes deux clubs les pins Importants -
ÛUENX.US, viennent de voter leur raUlemerii
l'I. R. S.
Les clubs de moindre Importance de Doulicns
et Amiens, restent avec Luce.rne.
Cne propagande .intense va être taite par nos
cou/rageux camarades pour développer encore .eut
infiuence dans la région, et si possible, fonder
de nouveaux clubs.
C. R. DE LA SEINE
FOOTBALL-ASSOCIATION
Calendrier de la poule de classement. Apres
tirage au sort, matches à jouer sur Le terrain du
club premier nommé h 15 h. 30. Seules les équipes
premières y participent.
Dimanche 23 septembre
Poule 1. Coiombes-C. A. S. D-. Rive Gauche-
P. S, I., Monitaouge-15'.
Poule 2. Arpalon-Ivry, 12'-C. O. S. Seine,
C. A. O. Nord.
Poule 3. SaintCloud-C. P. E. R., Dravetl-Be-
zons, Argenteuil-Sud.
Poule 4. ArnouTille-Puteaui, Malsons-Alfort-
Conrbevole, EgaUtaire-Lagny.
Poule 5. Stains-Clicny, C. S. J. S. D.-Auber-
villlers, Epina.y-Bondy.
Poule 6. Etampes-Villeuoy, Arcuell-Monte-
reau, U. S. Est-ViUeneuve.
Dtmaache 80 teptembre
Poule l. C. A. S. D.-Montrouge, 15"-Rlve Gau-
che, P. S. I.-Coiombes.
Pouile 2. Lvry-20', 0. A. O. NOTd-l2«, O. 0. S.
Seine-Arpajon.
Poule 3. C. p. E. R.-Sud, Dravell-Argenteull,
Bezons-Salnt-Clouxl.
Poule 4. Pateaux-Egalitatoe, Lagny-Couirbe-
voie Maisons-Allort-Arnouville.
Poule 5. Cltchyrliplnay, Bondy-C. 8. J. S. D..
AubarvUllers-Stains.
Poule 6. vtUenoy.U. S. Est, vuleoeùve-ArcTicil,
Momtereau-Etampes.
Résultats du dimanche
L'EPREUVE CYCLISTE DE CROSNE
Le comité du C. A. S. de Crosnes faisait dis-
puter dimanche en deux épreuves son annuel
championnat de club qui remporta un bon succès.
.Résultat' par addition de points des deux
épreuves, 500 mètres vitesse, 70 Jcilom. sur route
1. Cug.net Carrière 3. Rouchy 4. Lav«rgne,
Deschamps, Lararent (ensemble) 5. Barbât, etc..
Deviennent détenteurs du brassard pour 1923 i
Carrière pour la vitesse (enlevànt-9 séries sur 9).
Lavergue pour le tond.
Est champion du club Cuignét (vitesse et fond).
Le C. A. S. de Crosnes lance un appel aux orga-
nisations d'avant-garde pour intensifier le recru-
tement dans les localités où il. n'existe pas de
club. Pour les adhésions, écrire Maison Marchais,
rue des Heurts, 14. pour la région de Vigneux,
Yerres, Brunoy et à Jaux. permanence des Chemi-
nots, 29, avenue Carnot, à ViUe-neuve-Saint-Geor-
ges pour la région de Valenton, ViUeneuive-le-Roi,
Villeneuve-Triage, AthiS et Ablon.
FOOTBALL-ASSOCIATION
J. S. O. Drave.il (1) bat C. P. E. R. (1) par 4 à. 1.
J. S. 0. Draveil (2) bat C. 0'. 19e (2) par 3 à 2.
CHAMPIONNAT DU S, C. COIFFURE
Le C.S. Coiffure a fait disputer son championnat
annuel sur le parcours Saint-Germain à 1'tins et
retour, soit environ 95 kilomètres. 1. Ardonceau
en 2 h. 59 2. Plotin, une demi-longueur 3. Gui-
net une demi-long. 4. Bosset 5. Foucault
6. Marques Chariot 8. Lados 9. Alpa 10.
Cabelgenne 11. Quigneaux il, Meunier 13,
Led'u 14. Eochajd 15. Gest, etc.
Epreuves pédestres
mètres 1. Nouaxd 2. Brunot 3. Legris.
3.000 mètres 1. Lados 2. Goubert 3. Nouaid.
150 mètres 1. Lyche 2. Deby 3. Mejunier.
CHAMPIONNAT DE FRANCE CYCLISTE
SUR ROUTE
Le classement définitif pax points est le suivant:
Deblois (C. 0. S. S.), 28 points Bézave CE. S.
15'), points Fromaget (C. 0. S. S.),,18 points
Bordes (V. C. A.), 16 points ;LauTiem (V. C. A. )̃
10 points Michard. (T3. S. 0. Sud), 10 points.
CHALLENGE MALAZZI
Dimanche se disputera le challenge Malazzt
organisé par le C, S. E.
Ce challenge se' courra sur 6 kilomètres dans
Paris avec départ et arrivée rue de Sambreet-
Meuse, 17.
La distribution des prix aura lieu aussitôt après
la course dans la salle des fêtes avec lé concours
de l'Harmonie de l'Egalitaire.
Les engagements non limités, Quatre coureurs
au classement, sont reçus par René Bastiam, rue
Eébéval, 14, Paris au prix de 5 Irancs le
challenge et 0 Ir. 50 par coureurs.
DANS LES CLUBS
A Bugny. Pour la formation d'un groupe
sporttf, réunion ce soir h. 30, salle GalUour-
det. Tous les sportifs et sympathisants de la
région sont cordialement invités;
L'U. S. P. 5e et 6' arrondissements adhérente à
la F. S.. T. (I. R. S.) est en train de réorganiser
des équipes pour la saison. Eile fait appel aux
sportils ouvriers du 5° et du 60 qui désireraient
pratiquer le cross, le football, le basHett ou la
boxe.
Les adhésions sont reçues, 3, rue Cardinale (6')
le vendredi à partir de 8 h. 30. Secrétaire
Ciarrô Robert, 28, rue des Grands-Augustins.
Is C. P. E. R., qui a commencé l'entraînement
de son équipe sous la direction du camarade
Lottin, Invite les camarades désirant pratiquer le
cross à lui adresser leur adhésion. Les membres
du club sont de plus invités à suivre régulière-
ment les séances d'entratnement qui ont lieu tous
les jeudis à 19 h. au Champs-de-Mars, vestiaire
Maison Làurens,. 6, rue Dupleix.
En vue de la formation des équipes um cross
de classement réservé aux membres du C. P, E. R.
sera disputé le dimanche U octobre dams les'bois
de Saint0loud (3 kilomètres pour les débutants,
6 kilomètres pour coureurs déjà classés).
Au cours de la saison le C. P. E. R. mettra en
compétition, parmi les clubs de la F. S. T., le
challenge Georges Salquain.
Pour renseignements et adhésions, écrire au se-
crétatre H. Alliais, 48, rue Saint-Sauveur cu se
présenter à la C. A. tous les mercredi h. 30,
bousevard des'Fllles-diu-Calvaife,26, ou aux séances
d'entraînement.
DEMANDES DE MATCHES
E. S. Ma.tson'S-AlfOTt (2) sur terrain au choix,
avec forte équipe. Ecrlre à Acker, 37, rue Raspadl
à Malsons-Alfort (Seine).
J. S. 0. Draveil (2) sur son terrain pour le
compassion à l'affût. Elle avait beau
s'efforcer de paraître satisfaite,, elle ne
donnait pas le change. Il prenait à tout
propos, entre deux phrases quelconques,
la liberté de l'assurer de sa sympathie
il pourvoyait à ses lectures, comme s'il
était entendu qu'elle ne pouvait que s'en-
nuyer sans son intervention chaque fois
qu'il venait de gratifier Rudi d'une gros-
sière flatterie, il lançait aussitôt vers elle
un regard d'intime regret. Elle attendait
déjà, elle souhaitait presque le moment
où, par un mot, par un geste il sortirait
de sa réserve son adroite prudence lui
portait sur les nerfs chaque jour davan-
tage. Plusieurs fois déjà elle avait essayé
de le mettre au pied du mur par un
ce Je ne vous comprends pas », ou bien
« que voulez-vous dire ? » Mais chaque
fois il glissait comme une anguille.
Grand fut son dépit. de constater qu'elle
devenait de plus en plus gênée en sa pré-
sence. Elle ne pouvait plus le regarder en
face. Souvent, l.orsqu'il se plantait devant
elle,.redressant sa haute et fine taille,
un sourire suffisant sur les lèvres' elle
songeait malgré elle à la pauvre fille de
Nuremberg qui avait levé vers lui un re-
gard» d'ardent désir et de fidèle reconnais-
sance..
Eh bien, à son endroit, il s'était four-
voyé. Elle en avait plus qu'assez de sup-
porter le soi-disant amour de son mari.
Elle ressentait un frisson glacé à la pen-
sée que celui-là aussi ne voulait que son
plaisir s'il témoignait tant d'intérêt et de
prévenance à son égard, c'était seulement
dans l'espoir d'intervenir rudement un
jour et de prendre son plaisir, à la ma-
nière des hommes.
Décidée à ne pas penser plus longtemps
à lui, elle fixait, à travers les frondaisons
maigres encore; son regard sur les der-
23, Ecrire a Saulnler, 57, boulevard des Peupliers
à Draveil.
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U. S, 0. Sud.
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C. s. o. B. Il. 20 h. 30, réunion plénlére, 65.
C. S. S. Colombes. 20 h. 80, section féminine
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que, boxe, chez Le Rolland.
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Condorcet. lteudon, entraîneraient à la salle
0. A. 0. ,18e- 18 il., nageurs, piscine Hébert.
J. S. 0. S. P. S. h., athlétisme; ne de
Puteaux, salle de gymnastique. 20 h. 30, boxe et
culture physique, datation la cabine. Football,
10S, rue Jean -Jaurès.
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Le numéro 4 est paru.
Ce numéro contient le Règlement' et le ca»,
lendrier du football association.
Lire également Pour l'Unité (René Rey*'
naud) Pour une fédération prolétarienne
(Félix Mathieui Soyons sportifs (A. Teym
chenné) Sport et beauté (J.-B. Meunier),
Comment développer la natation (B.' Des-
champs) Le match Moscou-Berlin Sur l'a-"
grégation (P. Hacquard) En province les
sports Téminins les épreuves à venir les'
résultats la vie des Clubs.
Nombreuses photographies. Le numéro s
25 centimes. En vente à l'Humanîlê et la
librairie de l'Humanité..
Ce numéro sera envoyé à tous lés licenciés"
de la F. S. T.
♦ Mme Marie Maréchal, 37 ans, se jette sous le
métro à la station « Gare de Lyon et meurt,
quelques heures après. y
0 Un commencement d'incendie; provoqué par
l'éclatement d'un bidon de benzine, se déclare
dans l'atelier d'un graveur, 35, rue Sodot-de-Mau-
roi. 3.000 francs de dégâts.
0 Un pensionnaire de l'Asile des Petits-Prés, à
Plaisir, Victor Doublet, 60 ans, s'est pendu à- un
arbre au lieu dit « La Défense à à .-Plaisir.̃'
♦ A Chatou, rue Guynemer, la villà: des époux
Gaillard, reçoit la' visite des caœftpioleurs mii":
emportent une assez grosse somme i d'argent.
♦ M. Ernest Ctermont, 17, avenue ( "irge V est
renversé par une auto, près de la Gart « Lyon et'"
grièvement blessé.
Dans une. crise de neurasthénie, la Voilais,
63 ans, demeurant à Sedan, se jette dans-* 'téuse
et se noie. '̃̃"̃-̃">̃̃
En rentrant au domicile de ses parents 12
avonue Pétain, à Versailles, Mlle Fabienne Gui-
lhermic, 19 ans, a été assaillie par un passant qui
lui,a a dérobé son sac à-main.
Au cours d'un orage, dans la nuit d'hier la
foudre est tombée, à Saint-Germain, sur un bara-
quement dans lequel habitait M. Tézart, lequel à
été très grièvement brûlé. Le baraquement est
entièrement détruit. •
♦ Sur la route de Tanneron à Lasobrlère, M.
Eugène Gastaud, 19 ans, descendait vers le village
avec son jeune cousin, quand une pierre le fit nom-
ber. Ayant gardé son fusil chargé, le coup partït,
atteignant gravement l'enfant au côté gauche.
A Emes, près Nancy, un Incendie a détruit la.
cantine d'une épicerie. Lés dégâts dépassent
francs..
VIENT DE PARAITRE
A. KER
Le Comité des Forges
et l'Occupation de la Ruhr
La "dictature des Rois du Fer. Le Comité
des Forges et ses buts de guerre. La Ruhr
et les réparations, La Ruhr et la guerre
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nières lueurs du grand astre, quand l'om-
bre immense d'un homme se leva -soudain
devant elle. Elle poussa un cri d'effroi en
entendant la voix du comte Otte
Bonsoir, madame. Je vous ai fait
peur ?
Elle le regarda sans répondre.
« Il a appris ce midi que j'étais, invités
au thé rue Blender et il m'a suivie
Telle fut la réflexion qui lui traversa l'es-
prit avec la rapidité de l'éclair. Une ride
de colère lui barra le front.
Vous fâchez pas, ma toute belle
supplia-kil les mains jointes. Il fallait'
que je vous parle .enfin. Ecoutez-moi. Rien
que dix minutes. Après, vous pourrez
m'envoyer au diable, si.
Au lieu de lui répondre, Anna prit à
grands pas le chemin dp tramway.
-Vous refusez vraiment de
Je vous aurais crue plus brave.
Le moment était venu. Elle se redressa
fièrement devant lui.
Vous vous trompez, monsieur le
comte. Je ne suis plus une jeune fille
inexpérimentée' je sais fort bien ce que
vous voulez me dire. Et moi, je ne veux
pas vous entendre. Je veux que vous m'é-
pargniez vos assiduités. que vous me.
laissiez en paix. Je le veux I. Et j'espère
que cela vous suffira
Pleinement, madame, 'dit-il d'un ton
attristé. Mais vous êtes injuste. Moi non
plus je ne suis pas un garçon inexpéri?
menté je vous déclare sur l'honneur que
je ne suis pasSamoureux. Je mange, je
dors, je lis et 'travaille comme à l'ordi-
naire. Si vous me congédiez vraiment sang
m'entendre, je n'éprouverai pas d'autre
sentiment que le sincère regret de n'avoiu
pas réussi à vous rendre service.
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