CORË CORL CORN CORN 919
secours. Ces misérables n'étaient que les ins-
truments du parti dit national, qui avait pro-
ftté de cette cérémonie pour essayer de
soulever le peuple contre les progressistes,
c'est-à-dire contre le roi et ses auxiliaires.
Attaqué par eux le souverain s'adressa
au ministre du Japon pour être protégé par
sa garde, laquelle n'était que de 120 hom-
mes, tandis que la garde du ministre chi-
nois en comptait au moins \.500. Dans la
même temps, le 5, à l'aube, sia ministres
étaient tués, et un nouveau gouvernement
était formé par Kim-Yo-Kim, ancien ministre
au Japon, lequel lança immédiatement une
circulaire avisant de la nomination des nou-
veaux gouvernants. La nuit suivante, le parti
national, continuant la lutte, marcha sur le
palais pour s'emparer de la personne du roi.
Rencontrant là le personnel de la légation
du mikado, il engagea avec lui une lutte iné-
gale, qui se termina par la fuite des Japo-
nais les nouveaux ministres furent massa-
crés, sauf trois, dont Kim-Yo-Kim, qui gagna
Nagasaki et alla vivre paisiblement à Toleio.
Le 7, la légation du mikado fut incendiée et
les assassinats continuèrent. Il y eut en tout
218 personnes tuées, dont 150 Coréens, 30 Chi-
nois et 38 Japonais. A la suite de ces mas-
sacres, les puissances intéressées nommèrent
chacune un représentant pour faire une en-
quête, et, dans le courant de l'année 1885,
une convention fut signée à Tien-Tsin entre
la Corée d'une part, la Chine et le Japon de
l'autre. Aux termes de cette convention
10 les troupes japonaises et chinoises station-
nées en Corée se retireront dans les quatre
mois; mais les deux pays se réservent le droit
d'envoyer des troupes à toute époque, si les
circonstances l'exigent, chacun d'eux s'en-
gageant à le notifter d'abord à l'autre 20 le
gouvernement chinois « blâmera » le com-
mandant de la garde chinoise de son attitude
pendant les troubles de Séoul; 3° le Tsong-
li-Yamen indemnisera les résidents japonais
des dommages subis parle fait de l'interven-
tion des troupes chinoises.
Mais, si la Chine et le Japon semblent avoir
abandonné toute idée de suzeraineté réelle
sur la Corée, un troisième empire, récem-
ment entré en lice, essaye, par tous les moyens,
de substituer son influence non seulement à
celles du Fils du Ciel et du mikado, mais en-
core à celles des puissances européennes qui
ont obtenu de la cour de Séoul des avanta-
ges commerciaux. En 1886, l'Angleterre oc-
cupa Port-Hamilton, à la sortie du détroit de
Corée, et le cabinet de Saint-Pétersbourg com-
prit que le gouvernement britannique venait
de créer là, à l'entrée de la mer Jaune et de
la mer de Chine, un Bosphore qui lui serait
fermé. La presse officieuse russe fit aussitôt
répandre le bruit que le czar allait donner
l'ordre à ses marins de s'emparer de Port-
Lazaref, sur la côte E. de Corée, en face de
Gensan; cette rade, d'où l'on domine toute la
mer du Japon, est accessible en toute saison
et remplacerait avec avantage le port de
Vladivostock, obstrué chaque année par les
glaces durant de longs mois. La Russie n'a
pas encore mis à exécution la menace qu'elle
a faite par la voie de la presse; mais il est à
supposer que le grand empire du Nord cher-
chera quelque jour un prétexte pour annexer
le petit royaume coréen, avec lequel il a
signé, dès 1885, un traité qui assure aux na-
tionaux, en ce qui concerne les tarifs d'im-
portation et d'exportation, le traitement de
la nation la plus favorisée. La France, elle
aussi, a conclu avec la cour de Séoul une
convention d'amitié et de commerce, accor-
dant aux prêtres français le droit d'enseigne-
ment et à nos nationaux le droit de voyager
en Corée, sous quelque prétexte que ce soit
(1886).
Bibliogr. Dallet, Histoire de l'Eglise de
Corée (1874, 2 vol. in-8°); Notes on Corea,
by G. W. D., recueil d'articles parus dans le
journal de Shang-Hal. The Star in the East
(Shang-Hai, 1884); L. de Rosny, les Coréens
(Paris, 1886, in-32) Lowell, Chœson, the land
vf the morning calm (Londres, 1886); Gottsche,
Land und Leute in Korea (Berlin, 1886).
CORÉLYSIS s. f. (ko-ré-li-ziss du gr.
kord, pupille; lusis, action de lier). Chir.
Opération ayant pour objet de dégager la
pupille des parties avec lesquelles elle a con-
tracté une adhérence anormale.
CORENTYN ou CORANTIJN, rivière de l'A-
mérique du Sud, qui sépare la Guyane hol-
landaise de la Guyane anglaise. Ses sources
sont situées près de la frontière de la Guyane
brésilienne, dans une contrée peu connue
elle est formée par doux branches Cutara
à l'E. et Aramutan à l'O., près des sources
du rio das Trompetas ou Oriximina, affluent
de gauche des Amazones. Elle se dirige de-
puis ses sources jusqu'à l'Atlantique dans la
direction du S. au N., reçoit de nombreux
affluents, forme ensuite les cataractes de
Stanley et de Sir J. Barrow ou Wotototobo,
et se jette à la mer par une large embou-
chure, entre les pointes Gordon et Marys
Hope. Elle baigne les localités de Tomatai,
Waterloo et Nicherie ou Nieuw Rotterdam à
droite, et Oréala, Layfield et Hoop à gauche.
CORÉOCARPUS s. m. (ko-ré-o-kar-puss
-du gr. koré, millepertuis; karpos, fruit).
Bot. Genre de composées, série des Hèliau-
thoidées, habitant 1 Amérique. Les coréocar-
pus sont des herbes annuelles, à fteurs à in-
CORISCO, grande baie de la côte occiden-
tale d'Afrique, au nord de l'estuaire du Ga-
bon, ainsi nommée par les Portugais en
raison des fréquents orages qu'on y éprouve,
et qui sont d'une grande violence ( co-
risco, en portugais, veut dire « éclair »).
La baie de Corisco, de 70 kilom. d'ouverture
environ, est limitée au N. par le cap Mosqui-
tos, et au S.-O. par celui de Esteiras; elle
est parsemée d'iles, d'Ilots, bancs et brisants.
Elle reçoit les eaux de plusieurs rivières,
dont les plus importantes, celles de Mouni
au N., et celle de Monda au S., sont acces-
sibles pour des grands navires.
CORISCO, lie de l'Afrique occidentale,
dans la partie septentrionale du Gabon,
presque au centre de la baie du même nom.
Elle a 6 kilom. de long et 3 kilom. de large.
Très fertile, elle est riche en ébène, bois de
teinture, de construction, etc. Le climat est
plus sain que celui de la côte voisine; popu-
lation 1.000 hab. environ.
CORLIBU (Augustin), médecin français,
né à Charly-sur-Marne (Aisne) en 1825.
Il a été nommé, en 1887, bibliothécaire-
adjoint de la Faculté de médecine. M. Cor-
lieu est un érudit qui s'est surtout occupé
1 volucredouble, A corolle jaune, habitant la
Californie.
CORÉOMÈTRE s. m. (ko-ré-o-mè-tre —
du gr. kor2 pupille; metron, mesure). Appa-
reil au moyen duquel on mesure l'ouverture
de la pupille.
CORÉTOMÉDIALYSE s. f. (ko-ré-to-mé-
di-a-li-ze du gr. korê, pupille; tomé, sec-
tion dialusis, séparation). Chir. Création
d'une pupille artificielle par le décollement
et l'excision d'une partie du pourtour de l'iris.
∥Syn. IRIDECTOMÉDIALYSE, IRIDOTOMÉDIALYSE.
CORGOS-NIARGA, presqu'île de la partie
septentrionale de la Norvège, bornée au N.
par l'océan Glacial arctique, à l'E. par le
Thanafjord, et à l'O. par le Laxefjord. Sa
superficie est de 10.652 kilom. carrés. Le
Corgos-Niarga est fortement découpé par les
fiords de Kjcelle, d'Ox, de Makjeil, de Sand,
de Kœi, etc. Sa partie septentrionale, le
Tshorgsh, n'est rehée au continent que par
l'isthme bas de Hopseid, large de 560 mètres,
qui sépare le fiord de Hops de celui d'Eids.
La côte septentrionale est baignée, pendant
47 kilom., par l'océan Glacial arctique, et
porte la pointe septentrionale de la terre
ferme de l'Europe, le cap Nordkyn, par
71° 6' 50" de lat. N., et 25° 18' 30" de long. E.
CORIDINE s. f. Encyci. La coridine
C10H15Az, trouvée dans les produits de dis-
tillation des goudrons de houille, est le cin-
quième homologue de la pyridine.
CORIE s. f. (korl- du gr. koris punaise).
Zool. Partie coriace de 1 hémélytre des in-
sectes hémiptères hétéroptères Dans les
espèces qui portent un écusson très grand,
comme lea scutellères, la CORIE est limitée au
bord antérieur des hémélytres demeuré libre
(M. Girard.)
Encycl. On remarque le plus souvent
sur la corie des nervures longitudinales, ainsi
qu'un diverticulum émanant de la base in-
terne et séparé du reste de l'hémélytre par
un sillon oblique partant de l'angle numéral
et se dirigeant vers le point basilaire interne
de la membrane. C'est à cette marge interne
que Fieber a donné le nom de clavus. Chez
les pentatomides, la corie présente quelques
nervures saillantes moins nombreuses que
celles du reste de l'élytre.
CORILNE s. f. (ko-ri-1-ne — du lat. corium,
cuir). Chim. Corps azoté que l'on obtient en
traitant la peau fralche par J'eau de chaux
ou le chlorure de sodium en solution aqueuse.
Encyci. La corüne C30H50Az10O15 (Rei-
mer) se précipite de sa solution alcaline
(obtenue en faisant digérer la peau fraîche
avec de l'eau de chaux) par addition d'acide
chlorhydrique; elle précipite également par
l'alun, mais se dissout dans un excès de ce
réactif; elle précipite aussi par le tanin,
arle sulfate ferrique basique, mais non par
le chlorure ferrique; elle ne présente pas les
caractères des albuminofdes. D'après A. Rei-
mer, la coriine accolerait les libres de la
peau pendant la dessiccation, et serait rendue
insoluble par le tannage.
CORINTHE (canal de). Pour éviter aux
navires allant de France et d'Italie en Grèce,
un long et dangereux parcours sur les côtes
du Péloponèse, on a percé l'isthme de Co-
rinthe. Le canal de Corinthe avait été étudié
et même commencé sous Néron; pendant le
xixe siècle, il en fut question à diverses re-
prises, en 1832, en 1852 et en 1869; enfin, le
général hongrois Türr s'est mis à la tête de
cette entreprise, qui a une grande impor-
tance commerciale. Ce canal, de 6.300 mètres
de longueur totale, en cours d'exécution,
traversera de chaque côté une zone de sables
avant d'arriver à l'arête montagneuse de
l'isthme, qu'il coupera par une tranchée attei-
gnant, vers le milieu, 86 mètres de profon-
deur. Son tirant d'eau, 8 mètres, et sa lar-
geur au plafond, 22 mètres, égalent ceux des
autres canaux maritimes.
Ce canal coûtera 24.600.000 francs, et on
compte qu'il produira par an 4.500.000 francs.
CORIOSOPITUM, nom latin de QuimpER-
CORRNTIN.
d'histoire médicale. On lui doit, outre ceux
que nous avons cités,les ouvrages suivants
la Fistvle de Louis XIV (1871, in-8o); la
Mort des rois de France, depuis François Ier
jusqu'à d la Révolulion française, études mé-
dicales et historiques (1874, in-12); l'Aa-
cienne Faculté de médecine de Paris (1877,
in-80), tableau de mœurs fort curieux et jus-
qu'à certain point fort récréatif. En lisant
le livre de M. Corlieu, oo assiste à ces dis-
putes tantôt stériles, tantôt fructueuses, qui
ont transformé les médecins de Molière en
médecins modernes, modestes et instruits;
aux luttes mémorables que la corporation des
médecins eut à soutenir contre celles des chi-
rurgiens et des barbiers; c'est une épopée
héroïque et bouffonne, où parfois apparaît
une grande figure, comme celle d'Ambroise
Paré. On doit au même auteur la Mort
de Louis XVII (1877, in-8°); la Faculté de
médecine de Paris après Juillet 1830 (1878,
in-8°); l'Assassinat du duc de Berry; con-
sidérations cliniques sur sa blessure, son au-
topsie (1879, in-80); les Chaires de médecine
légale et d'histoire de la médecine à la Fa-
culté de Paris (1879, in-80); le roi François ler
est-il mort de la syphilis? (1880, in-8"); His-
toire de Charly-sur-Marne (1881, in-8°); les
Médecins grecs depuis la mort de Galien jus-
qu'à la chute de l'empire d'Orient, 210-1453
(1885, in-8°); la Prostitution d Paris; etc.
CORMON (Fernand-Anne PIESTRE, dit),
peintre français, né à Paris le 23 décembre
1945. Depuis 1877, ce remarquable artiste
n'a cessé de donner de nouvelles preuves de
son vigoureux talent. Outre la Mort de Ra-
vana, il envoya à l'Exposition universelle de
1878 un plafond la Naissance, le Mariage,
la Guerre, la Mort, et deux panneaux en gri-
saille et camaïeu, la Bienfaisance et l'Edu-
cation, destinés à la décoration de la mairie
du IVe arrondissement de Paris, qui lui va-
lurent une médaille de troisième classe.
Depuis lors il a exposé Caïn (1880), tableau
acheté pour le musée du Luxembourg; Fleurs
(1881); le Retour d'une chasse à l'ours, âge
de pierre (18s4), qui appartient au musée de
Saint-Germain; deux portraits en 1885; Dé-
jeuner d'amis (1886), où l'artiste a réuni
autour d'une table de gais compagnons; les
Vainqueurs de Salamtne, grand tableau, au-
quel fut décerné la grande médaille d'hon-
neur (1887);le portrait de Lf. Henry Maret
(1888). M. Cormon a été décoré de la Légion
d'honneur en 1880.
CORN (LA GRANDE), Ile d'origine volca-
nique, sur la côte méridionale des Mosquitos
(Amérique centrale), à 54 kilom. S.-E. de
la pointe Caye-Perle, et à III kilom. N.-E.
de la frontière de la République de Nica-
ragua, par 120 9' 17" de lat. N., et 850 24' 18"
de long. E. L'Ile Corn a 6 kilom. de lon-
gueur et près de 4 kilom. de largeur. La
population, de 300 habitants environ compo-
sée en grande partie de nègres, est Dispersée
sur les côtes orientales et septentrionales. La
Colombie revendique la possession de l'île,
mais elle n'a rien fait pour y établir son au-
torité. L'Ile est très saine, très fertile. On y
élève beaucoup de volailles, de porcs et
quelques chèvres et chevaux.
CORNAGLIA (Emilio), naturaliste italien,
né à Milan le 12 septembre 1824, mort en
cette ville le 8 juin 1882. Directeur du Mu-
séum d'histoire naturelle de Milan et de l'E-
cole supérieure d'Agronomie, président de
l'Institut lombard, il avait été élu, en 1869,
membre correspondant de l'Académie des
sciences de Paris. II s'est occupé spéciale-
ment de sériciculture, et c'est lui qui dé-
couvrit les corpuscules, justement appelés
corpuscules de Cornaglia, qui caractérisent
la pébrine des vers à soie. Outre des mé-
moires disséminés dans divers recueils scien-
tifiques, on lui doit les publications suivantes,
qui ont paru à Milan la Natura rappresen-
tata e descritta; Esame microscopico delle se-
menti; Mammifères fossilea de Lombardie;
il Regno minerale; i Mammiferi, pour la
Fauna d'Italia » de Vallardi.
CORNAT (Augustin-Victor-Cassiodore), gé-
nérai français, né le 28 février 1824 à Sailly-
sur-la-Lys (Pas-de-Calais). Elève de l'Ecole
polytechnique en 1843, il en sortit en 1845 et
entra au 1er régiment de carabiniers comme
sous-lieutenant. Promu lieutenant en 1849,
capitaine-instructeur au 2e chasseurs d'A-
frique en 1852, il flt avec ce régiment les
campagnes d'Afrique, de Crimée et d'Italie; il
fut nommé chevalier de la Légion d'honneur
le 7 août 1859, après la bataille de Solférino,
et promu le 30 novembre de la même année
chef d'escadron au 12e chasseurs à cheval.
Après être resté en Afrique de 1860 à 1861,
il prit part à l'expédition du Mexique en 1863
et 1864; pendant cette campagne, il fut cité
trois fois à l'ordre de l'armée pour s'être
particulièrement distingué dans les com-
bats de Zamora, de Teiscalticha et de Cui-
zel. Lieutenant-colonel au 1er cuirassiers
en 1864, il passa avec son grade aux cara-
biniers de la garde en 1866, puis fut promu
colonel du 4e dragons le 29 janvier 1868.
Avec ce régiment, à la sanglante bataille
de Rezonville, le 16 août 1870, il sabra les
cuirassiers de la garde royale prussienne
et les obligea à battre en retraite vers Mars-
la-Tour. Prisonnier de guerre par suite de
la capitulation de Metz, le colonel Cornat, à
son retour de captivité, fit partie de l'armée
de Versailles, devint général de brigade le
24 juin 1871, et fut nommé à la subdivision du
Nord, qu'il quitta en 1874; il commanda ensuite
la brigade de cavalerie à Toul; la 2c brigade
de chasseurs à Lunéville en 1875, et fut
promu général de division le 30 décembre
de cette même année. Depuis, il a commandé
les 4e, Se et 18e corps d armée. Le général
Cornât a été promu grand-officier le 8 juillet
1881.
CORNE (Hyacinthe Marie Augustin),
magistrat et homme politique français, né à
Arras le 28 août 1802. Il est mort le 15 fé-
vrier 1887.
CORNEAU (Emile-Joseph), industriel et
député français, né à Charleville le 19 août
1820. Maire de Charleville et propriétaire
d'une fonderie importante, il posa sa candi-
dature à la députation dans l'arrondissement
de Mézières et fut élu en remplacement de
M. Gailly, nommé sénateur, le 5 septembre
1880. Il siégea sur les bancs de l'Union ré-
publicaine mais, à la suite de sa réélection
en 1881, il vota avec la gauche radicale.
Lors du renouvellement de la Chambre en
t885, il fut élu député des Ardennes au scru-
tin de liste, le cinquième sur cinq par
41.585 voix sur 76.908 votants.
Cornebois, roman, par M. Edgar Monteil
(1881, in-12). Cornebois est le nom d'un jeune
garçon recueilli par une brave femme, frui-
tière à Belleville, avec laquelle il va à la
Halle tous les matins. Mais, pousser la voi-
ture à bras et ranger des légumes dans la
boutique, cela lui déplalt. Il rave théâtre et
réussit à entrer comme figurant au théâtre
de Belleville. Là, un type de comédien admi-
rable, M. Lusignan, prend Cornebois sous sa
protection, lui donne des leçons de diction et
le recommande à Beaucornet, de la Comédie-
Française. Celui-ci le fait entrer au Conser-
vatoire. Cornebois a des qualités. Il cabotine
un peu et se lie étroitement avec sa cama-
rade Hortense, encore un type aussi char-
mant que vrai d'une petite artiste, qui aime
Cornebois et l'aime lui tout seul, malgré les
poursuites du comte de Saint-Amour, « parce
qu'elle est comme ça ». Cornebois entre à la
Comédie française. Il a des aventures galan-
tes, et il abandonne vilainement Hortense. Il
obtient beaucoup de succès sur les planches,
ainsi qu'auprès des femmes. Parmi celles-ci
se trouve une belle juive, Lauria Pfister, qui
le passionne et qui a l'art de s'en faire épou-
ser. La peinture de la famille Pfister est
aussi amusante et curieuse que celle du Con-
servatoire et de la Comédie Française. On
exploite en grand le pauvre Cornebois. Il
finit par quitter sa femme et par retourner
avec Hortense.
Ce livre, écrit avec verve, sur un ton de
bonne humeur constante, contient une re-
marquable peinture des mœurs du théâtre
contemporain.
CORNED BEEF s. f. (kôr-ne-bif de
l'angl. corned, salé). Conserve de viande de
bœuf légèrement cuite, salée et renfermée
dans des bottes de fer-blanc qui ont souvent
la forme d'une pyramide tronquée. Ce genre
de conserve fait, en Amérique, l'objet d'une
importante industrie.
CORNÉEN, ENNE adj. (kor-né-ain, é-ne —
rad. cornée). Physiol. Qui appartient, qui a
rapport à la cornée Nous ne pouvons dire
jusqu'à quel point l'astigmatisme CORNÉEN est
augmenté ou diminué par l'astigmatisme du
cristallin. (Gavaret.)
CORNÉINE s. f. (kor-né-i-ne — rad. corne).
Substance analogue à la corne, extraite de
divers mollusques.
Encycl. La cornéine s'obtient en traitant
certains actinozoaires, les gorgones, par
exemple, par l'acide chlorhydrique étendu,
qui élimine les matières minérales, et par la
pepsine et la trypsine chauffées à 38°, qui
enlèvent les composés albuminoldes. On ob-
tient ainsi une masse cornée répondant à la
formule C30H44Az9O13, différant de la chitine
en ce qu'une ébullition prolongée avec les
acides ne lui enlève pas de matières réduc-
trices. Le réactif de Millon ne la colorant
pas en rouge, elle ne contient pas d'albumi-
noides.
CORNELIUS (Charles-Adolphe), historien
allemand, né à Wurzbourg le t2 mars 1819.
Il étudia la philologie et l'histoire à Bonn et
à Berlin s'adonna à l'enseignement, puis
obtint une chaire d'histoire à l'université de
Bonn en iS54, et à celle de Munich en 1856.
M. Cornelius a fait partie de l'Assemblée na-
tionale constituante de l'Allemagne de 1848 à
1849. Parmi ses ouvrages historiques nous
citerons les Humanistes de Munster et leurs
rapporte avec la Réformation (Munster, 1851);
la Part de la Frise orieutale à la Réforma-
tion (Munster 1852); Histoire du soulèvement
de Munster Leipzig, 1855-1860, 2 vol.)
Etudes sur l'histoire de la Guerre des pay-
sans (Munich, 1861) la Politique du prince
électeur Maurice de Saxe (Munich, 1866);
le Prince électeur hfaurice de Saxe et la Con-
juration des princes de 155o à 155t (Munich,
1867); les Anabaptiste. des Pays-Bas pendant
le siège de Munster (Munster, 1869); etc.
CORNELIUS (Charles-Sébastien), physi-
cien allemand, né à Ronshausen (Hesse-
Inférieure) le 14 novembre 1819. Ses études
aux universités de Gœttingue et de Marbourg
étant terminées, il devint, en 1851, privat-
secours. Ces misérables n'étaient que les ins-
truments du parti dit national, qui avait pro-
ftté de cette cérémonie pour essayer de
soulever le peuple contre les progressistes,
c'est-à-dire contre le roi et ses auxiliaires.
Attaqué par eux le souverain s'adressa
au ministre du Japon pour être protégé par
sa garde, laquelle n'était que de 120 hom-
mes, tandis que la garde du ministre chi-
nois en comptait au moins \.500. Dans la
même temps, le 5, à l'aube, sia ministres
étaient tués, et un nouveau gouvernement
était formé par Kim-Yo-Kim, ancien ministre
au Japon, lequel lança immédiatement une
circulaire avisant de la nomination des nou-
veaux gouvernants. La nuit suivante, le parti
national, continuant la lutte, marcha sur le
palais pour s'emparer de la personne du roi.
Rencontrant là le personnel de la légation
du mikado, il engagea avec lui une lutte iné-
gale, qui se termina par la fuite des Japo-
nais les nouveaux ministres furent massa-
crés, sauf trois, dont Kim-Yo-Kim, qui gagna
Nagasaki et alla vivre paisiblement à Toleio.
Le 7, la légation du mikado fut incendiée et
les assassinats continuèrent. Il y eut en tout
218 personnes tuées, dont 150 Coréens, 30 Chi-
nois et 38 Japonais. A la suite de ces mas-
sacres, les puissances intéressées nommèrent
chacune un représentant pour faire une en-
quête, et, dans le courant de l'année 1885,
une convention fut signée à Tien-Tsin entre
la Corée d'une part, la Chine et le Japon de
l'autre. Aux termes de cette convention
10 les troupes japonaises et chinoises station-
nées en Corée se retireront dans les quatre
mois; mais les deux pays se réservent le droit
d'envoyer des troupes à toute époque, si les
circonstances l'exigent, chacun d'eux s'en-
gageant à le notifter d'abord à l'autre 20 le
gouvernement chinois « blâmera » le com-
mandant de la garde chinoise de son attitude
pendant les troubles de Séoul; 3° le Tsong-
li-Yamen indemnisera les résidents japonais
des dommages subis parle fait de l'interven-
tion des troupes chinoises.
Mais, si la Chine et le Japon semblent avoir
abandonné toute idée de suzeraineté réelle
sur la Corée, un troisième empire, récem-
ment entré en lice, essaye, par tous les moyens,
de substituer son influence non seulement à
celles du Fils du Ciel et du mikado, mais en-
core à celles des puissances européennes qui
ont obtenu de la cour de Séoul des avanta-
ges commerciaux. En 1886, l'Angleterre oc-
cupa Port-Hamilton, à la sortie du détroit de
Corée, et le cabinet de Saint-Pétersbourg com-
prit que le gouvernement britannique venait
de créer là, à l'entrée de la mer Jaune et de
la mer de Chine, un Bosphore qui lui serait
fermé. La presse officieuse russe fit aussitôt
répandre le bruit que le czar allait donner
l'ordre à ses marins de s'emparer de Port-
Lazaref, sur la côte E. de Corée, en face de
Gensan; cette rade, d'où l'on domine toute la
mer du Japon, est accessible en toute saison
et remplacerait avec avantage le port de
Vladivostock, obstrué chaque année par les
glaces durant de longs mois. La Russie n'a
pas encore mis à exécution la menace qu'elle
a faite par la voie de la presse; mais il est à
supposer que le grand empire du Nord cher-
chera quelque jour un prétexte pour annexer
le petit royaume coréen, avec lequel il a
signé, dès 1885, un traité qui assure aux na-
tionaux, en ce qui concerne les tarifs d'im-
portation et d'exportation, le traitement de
la nation la plus favorisée. La France, elle
aussi, a conclu avec la cour de Séoul une
convention d'amitié et de commerce, accor-
dant aux prêtres français le droit d'enseigne-
ment et à nos nationaux le droit de voyager
en Corée, sous quelque prétexte que ce soit
(1886).
Bibliogr. Dallet, Histoire de l'Eglise de
Corée (1874, 2 vol. in-8°); Notes on Corea,
by G. W. D., recueil d'articles parus dans le
journal de Shang-Hal. The Star in the East
(Shang-Hai, 1884); L. de Rosny, les Coréens
(Paris, 1886, in-32) Lowell, Chœson, the land
vf the morning calm (Londres, 1886); Gottsche,
Land und Leute in Korea (Berlin, 1886).
CORÉLYSIS s. f. (ko-ré-li-ziss du gr.
kord, pupille; lusis, action de lier). Chir.
Opération ayant pour objet de dégager la
pupille des parties avec lesquelles elle a con-
tracté une adhérence anormale.
CORENTYN ou CORANTIJN, rivière de l'A-
mérique du Sud, qui sépare la Guyane hol-
landaise de la Guyane anglaise. Ses sources
sont situées près de la frontière de la Guyane
brésilienne, dans une contrée peu connue
elle est formée par doux branches Cutara
à l'E. et Aramutan à l'O., près des sources
du rio das Trompetas ou Oriximina, affluent
de gauche des Amazones. Elle se dirige de-
puis ses sources jusqu'à l'Atlantique dans la
direction du S. au N., reçoit de nombreux
affluents, forme ensuite les cataractes de
Stanley et de Sir J. Barrow ou Wotototobo,
et se jette à la mer par une large embou-
chure, entre les pointes Gordon et Marys
Hope. Elle baigne les localités de Tomatai,
Waterloo et Nicherie ou Nieuw Rotterdam à
droite, et Oréala, Layfield et Hoop à gauche.
CORÉOCARPUS s. m. (ko-ré-o-kar-puss
-du gr. koré, millepertuis; karpos, fruit).
Bot. Genre de composées, série des Hèliau-
thoidées, habitant 1 Amérique. Les coréocar-
pus sont des herbes annuelles, à fteurs à in-
CORISCO, grande baie de la côte occiden-
tale d'Afrique, au nord de l'estuaire du Ga-
bon, ainsi nommée par les Portugais en
raison des fréquents orages qu'on y éprouve,
et qui sont d'une grande violence ( co-
risco, en portugais, veut dire « éclair »).
La baie de Corisco, de 70 kilom. d'ouverture
environ, est limitée au N. par le cap Mosqui-
tos, et au S.-O. par celui de Esteiras; elle
est parsemée d'iles, d'Ilots, bancs et brisants.
Elle reçoit les eaux de plusieurs rivières,
dont les plus importantes, celles de Mouni
au N., et celle de Monda au S., sont acces-
sibles pour des grands navires.
CORISCO, lie de l'Afrique occidentale,
dans la partie septentrionale du Gabon,
presque au centre de la baie du même nom.
Elle a 6 kilom. de long et 3 kilom. de large.
Très fertile, elle est riche en ébène, bois de
teinture, de construction, etc. Le climat est
plus sain que celui de la côte voisine; popu-
lation 1.000 hab. environ.
CORLIBU (Augustin), médecin français,
né à Charly-sur-Marne (Aisne) en 1825.
Il a été nommé, en 1887, bibliothécaire-
adjoint de la Faculté de médecine. M. Cor-
lieu est un érudit qui s'est surtout occupé
1 volucredouble, A corolle jaune, habitant la
Californie.
CORÉOMÈTRE s. m. (ko-ré-o-mè-tre —
du gr. kor2 pupille; metron, mesure). Appa-
reil au moyen duquel on mesure l'ouverture
de la pupille.
CORÉTOMÉDIALYSE s. f. (ko-ré-to-mé-
di-a-li-ze du gr. korê, pupille; tomé, sec-
tion dialusis, séparation). Chir. Création
d'une pupille artificielle par le décollement
et l'excision d'une partie du pourtour de l'iris.
∥Syn. IRIDECTOMÉDIALYSE, IRIDOTOMÉDIALYSE.
CORGOS-NIARGA, presqu'île de la partie
septentrionale de la Norvège, bornée au N.
par l'océan Glacial arctique, à l'E. par le
Thanafjord, et à l'O. par le Laxefjord. Sa
superficie est de 10.652 kilom. carrés. Le
Corgos-Niarga est fortement découpé par les
fiords de Kjcelle, d'Ox, de Makjeil, de Sand,
de Kœi, etc. Sa partie septentrionale, le
Tshorgsh, n'est rehée au continent que par
l'isthme bas de Hopseid, large de 560 mètres,
qui sépare le fiord de Hops de celui d'Eids.
La côte septentrionale est baignée, pendant
47 kilom., par l'océan Glacial arctique, et
porte la pointe septentrionale de la terre
ferme de l'Europe, le cap Nordkyn, par
71° 6' 50" de lat. N., et 25° 18' 30" de long. E.
CORIDINE s. f. Encyci. La coridine
C10H15Az, trouvée dans les produits de dis-
tillation des goudrons de houille, est le cin-
quième homologue de la pyridine.
CORIE s. f. (korl- du gr. koris punaise).
Zool. Partie coriace de 1 hémélytre des in-
sectes hémiptères hétéroptères Dans les
espèces qui portent un écusson très grand,
comme lea scutellères, la CORIE est limitée au
bord antérieur des hémélytres demeuré libre
(M. Girard.)
Encycl. On remarque le plus souvent
sur la corie des nervures longitudinales, ainsi
qu'un diverticulum émanant de la base in-
terne et séparé du reste de l'hémélytre par
un sillon oblique partant de l'angle numéral
et se dirigeant vers le point basilaire interne
de la membrane. C'est à cette marge interne
que Fieber a donné le nom de clavus. Chez
les pentatomides, la corie présente quelques
nervures saillantes moins nombreuses que
celles du reste de l'élytre.
CORILNE s. f. (ko-ri-1-ne — du lat. corium,
cuir). Chim. Corps azoté que l'on obtient en
traitant la peau fralche par J'eau de chaux
ou le chlorure de sodium en solution aqueuse.
Encyci. La corüne C30H50Az10O15 (Rei-
mer) se précipite de sa solution alcaline
(obtenue en faisant digérer la peau fraîche
avec de l'eau de chaux) par addition d'acide
chlorhydrique; elle précipite également par
l'alun, mais se dissout dans un excès de ce
réactif; elle précipite aussi par le tanin,
arle sulfate ferrique basique, mais non par
le chlorure ferrique; elle ne présente pas les
caractères des albuminofdes. D'après A. Rei-
mer, la coriine accolerait les libres de la
peau pendant la dessiccation, et serait rendue
insoluble par le tannage.
CORINTHE (canal de). Pour éviter aux
navires allant de France et d'Italie en Grèce,
un long et dangereux parcours sur les côtes
du Péloponèse, on a percé l'isthme de Co-
rinthe. Le canal de Corinthe avait été étudié
et même commencé sous Néron; pendant le
xixe siècle, il en fut question à diverses re-
prises, en 1832, en 1852 et en 1869; enfin, le
général hongrois Türr s'est mis à la tête de
cette entreprise, qui a une grande impor-
tance commerciale. Ce canal, de 6.300 mètres
de longueur totale, en cours d'exécution,
traversera de chaque côté une zone de sables
avant d'arriver à l'arête montagneuse de
l'isthme, qu'il coupera par une tranchée attei-
gnant, vers le milieu, 86 mètres de profon-
deur. Son tirant d'eau, 8 mètres, et sa lar-
geur au plafond, 22 mètres, égalent ceux des
autres canaux maritimes.
Ce canal coûtera 24.600.000 francs, et on
compte qu'il produira par an 4.500.000 francs.
CORIOSOPITUM, nom latin de QuimpER-
CORRNTIN.
d'histoire médicale. On lui doit, outre ceux
que nous avons cités,les ouvrages suivants
la Fistvle de Louis XIV (1871, in-8o); la
Mort des rois de France, depuis François Ier
jusqu'à d la Révolulion française, études mé-
dicales et historiques (1874, in-12); l'Aa-
cienne Faculté de médecine de Paris (1877,
in-80), tableau de mœurs fort curieux et jus-
qu'à certain point fort récréatif. En lisant
le livre de M. Corlieu, oo assiste à ces dis-
putes tantôt stériles, tantôt fructueuses, qui
ont transformé les médecins de Molière en
médecins modernes, modestes et instruits;
aux luttes mémorables que la corporation des
médecins eut à soutenir contre celles des chi-
rurgiens et des barbiers; c'est une épopée
héroïque et bouffonne, où parfois apparaît
une grande figure, comme celle d'Ambroise
Paré. On doit au même auteur la Mort
de Louis XVII (1877, in-8°); la Faculté de
médecine de Paris après Juillet 1830 (1878,
in-8°); l'Assassinat du duc de Berry; con-
sidérations cliniques sur sa blessure, son au-
topsie (1879, in-80); les Chaires de médecine
légale et d'histoire de la médecine à la Fa-
culté de Paris (1879, in-80); le roi François ler
est-il mort de la syphilis? (1880, in-8"); His-
toire de Charly-sur-Marne (1881, in-8°); les
Médecins grecs depuis la mort de Galien jus-
qu'à la chute de l'empire d'Orient, 210-1453
(1885, in-8°); la Prostitution d Paris; etc.
CORMON (Fernand-Anne PIESTRE, dit),
peintre français, né à Paris le 23 décembre
1945. Depuis 1877, ce remarquable artiste
n'a cessé de donner de nouvelles preuves de
son vigoureux talent. Outre la Mort de Ra-
vana, il envoya à l'Exposition universelle de
1878 un plafond la Naissance, le Mariage,
la Guerre, la Mort, et deux panneaux en gri-
saille et camaïeu, la Bienfaisance et l'Edu-
cation, destinés à la décoration de la mairie
du IVe arrondissement de Paris, qui lui va-
lurent une médaille de troisième classe.
Depuis lors il a exposé Caïn (1880), tableau
acheté pour le musée du Luxembourg; Fleurs
(1881); le Retour d'une chasse à l'ours, âge
de pierre (18s4), qui appartient au musée de
Saint-Germain; deux portraits en 1885; Dé-
jeuner d'amis (1886), où l'artiste a réuni
autour d'une table de gais compagnons; les
Vainqueurs de Salamtne, grand tableau, au-
quel fut décerné la grande médaille d'hon-
neur (1887);le portrait de Lf. Henry Maret
(1888). M. Cormon a été décoré de la Légion
d'honneur en 1880.
CORN (LA GRANDE), Ile d'origine volca-
nique, sur la côte méridionale des Mosquitos
(Amérique centrale), à 54 kilom. S.-E. de
la pointe Caye-Perle, et à III kilom. N.-E.
de la frontière de la République de Nica-
ragua, par 120 9' 17" de lat. N., et 850 24' 18"
de long. E. L'Ile Corn a 6 kilom. de lon-
gueur et près de 4 kilom. de largeur. La
population, de 300 habitants environ compo-
sée en grande partie de nègres, est Dispersée
sur les côtes orientales et septentrionales. La
Colombie revendique la possession de l'île,
mais elle n'a rien fait pour y établir son au-
torité. L'Ile est très saine, très fertile. On y
élève beaucoup de volailles, de porcs et
quelques chèvres et chevaux.
CORNAGLIA (Emilio), naturaliste italien,
né à Milan le 12 septembre 1824, mort en
cette ville le 8 juin 1882. Directeur du Mu-
séum d'histoire naturelle de Milan et de l'E-
cole supérieure d'Agronomie, président de
l'Institut lombard, il avait été élu, en 1869,
membre correspondant de l'Académie des
sciences de Paris. II s'est occupé spéciale-
ment de sériciculture, et c'est lui qui dé-
couvrit les corpuscules, justement appelés
corpuscules de Cornaglia, qui caractérisent
la pébrine des vers à soie. Outre des mé-
moires disséminés dans divers recueils scien-
tifiques, on lui doit les publications suivantes,
qui ont paru à Milan la Natura rappresen-
tata e descritta; Esame microscopico delle se-
menti; Mammifères fossilea de Lombardie;
il Regno minerale; i Mammiferi, pour la
Fauna d'Italia » de Vallardi.
CORNAT (Augustin-Victor-Cassiodore), gé-
nérai français, né le 28 février 1824 à Sailly-
sur-la-Lys (Pas-de-Calais). Elève de l'Ecole
polytechnique en 1843, il en sortit en 1845 et
entra au 1er régiment de carabiniers comme
sous-lieutenant. Promu lieutenant en 1849,
capitaine-instructeur au 2e chasseurs d'A-
frique en 1852, il flt avec ce régiment les
campagnes d'Afrique, de Crimée et d'Italie; il
fut nommé chevalier de la Légion d'honneur
le 7 août 1859, après la bataille de Solférino,
et promu le 30 novembre de la même année
chef d'escadron au 12e chasseurs à cheval.
Après être resté en Afrique de 1860 à 1861,
il prit part à l'expédition du Mexique en 1863
et 1864; pendant cette campagne, il fut cité
trois fois à l'ordre de l'armée pour s'être
particulièrement distingué dans les com-
bats de Zamora, de Teiscalticha et de Cui-
zel. Lieutenant-colonel au 1er cuirassiers
en 1864, il passa avec son grade aux cara-
biniers de la garde en 1866, puis fut promu
colonel du 4e dragons le 29 janvier 1868.
Avec ce régiment, à la sanglante bataille
de Rezonville, le 16 août 1870, il sabra les
cuirassiers de la garde royale prussienne
et les obligea à battre en retraite vers Mars-
la-Tour. Prisonnier de guerre par suite de
la capitulation de Metz, le colonel Cornat, à
son retour de captivité, fit partie de l'armée
de Versailles, devint général de brigade le
24 juin 1871, et fut nommé à la subdivision du
Nord, qu'il quitta en 1874; il commanda ensuite
la brigade de cavalerie à Toul; la 2c brigade
de chasseurs à Lunéville en 1875, et fut
promu général de division le 30 décembre
de cette même année. Depuis, il a commandé
les 4e, Se et 18e corps d armée. Le général
Cornât a été promu grand-officier le 8 juillet
1881.
CORNE (Hyacinthe Marie Augustin),
magistrat et homme politique français, né à
Arras le 28 août 1802. Il est mort le 15 fé-
vrier 1887.
CORNEAU (Emile-Joseph), industriel et
député français, né à Charleville le 19 août
1820. Maire de Charleville et propriétaire
d'une fonderie importante, il posa sa candi-
dature à la députation dans l'arrondissement
de Mézières et fut élu en remplacement de
M. Gailly, nommé sénateur, le 5 septembre
1880. Il siégea sur les bancs de l'Union ré-
publicaine mais, à la suite de sa réélection
en 1881, il vota avec la gauche radicale.
Lors du renouvellement de la Chambre en
t885, il fut élu député des Ardennes au scru-
tin de liste, le cinquième sur cinq par
41.585 voix sur 76.908 votants.
Cornebois, roman, par M. Edgar Monteil
(1881, in-12). Cornebois est le nom d'un jeune
garçon recueilli par une brave femme, frui-
tière à Belleville, avec laquelle il va à la
Halle tous les matins. Mais, pousser la voi-
ture à bras et ranger des légumes dans la
boutique, cela lui déplalt. Il rave théâtre et
réussit à entrer comme figurant au théâtre
de Belleville. Là, un type de comédien admi-
rable, M. Lusignan, prend Cornebois sous sa
protection, lui donne des leçons de diction et
le recommande à Beaucornet, de la Comédie-
Française. Celui-ci le fait entrer au Conser-
vatoire. Cornebois a des qualités. Il cabotine
un peu et se lie étroitement avec sa cama-
rade Hortense, encore un type aussi char-
mant que vrai d'une petite artiste, qui aime
Cornebois et l'aime lui tout seul, malgré les
poursuites du comte de Saint-Amour, « parce
qu'elle est comme ça ». Cornebois entre à la
Comédie française. Il a des aventures galan-
tes, et il abandonne vilainement Hortense. Il
obtient beaucoup de succès sur les planches,
ainsi qu'auprès des femmes. Parmi celles-ci
se trouve une belle juive, Lauria Pfister, qui
le passionne et qui a l'art de s'en faire épou-
ser. La peinture de la famille Pfister est
aussi amusante et curieuse que celle du Con-
servatoire et de la Comédie Française. On
exploite en grand le pauvre Cornebois. Il
finit par quitter sa femme et par retourner
avec Hortense.
Ce livre, écrit avec verve, sur un ton de
bonne humeur constante, contient une re-
marquable peinture des mœurs du théâtre
contemporain.
CORNED BEEF s. f. (kôr-ne-bif de
l'angl. corned, salé). Conserve de viande de
bœuf légèrement cuite, salée et renfermée
dans des bottes de fer-blanc qui ont souvent
la forme d'une pyramide tronquée. Ce genre
de conserve fait, en Amérique, l'objet d'une
importante industrie.
CORNÉEN, ENNE adj. (kor-né-ain, é-ne —
rad. cornée). Physiol. Qui appartient, qui a
rapport à la cornée Nous ne pouvons dire
jusqu'à quel point l'astigmatisme CORNÉEN est
augmenté ou diminué par l'astigmatisme du
cristallin. (Gavaret.)
CORNÉINE s. f. (kor-né-i-ne — rad. corne).
Substance analogue à la corne, extraite de
divers mollusques.
Encycl. La cornéine s'obtient en traitant
certains actinozoaires, les gorgones, par
exemple, par l'acide chlorhydrique étendu,
qui élimine les matières minérales, et par la
pepsine et la trypsine chauffées à 38°, qui
enlèvent les composés albuminoldes. On ob-
tient ainsi une masse cornée répondant à la
formule C30H44Az9O13, différant de la chitine
en ce qu'une ébullition prolongée avec les
acides ne lui enlève pas de matières réduc-
trices. Le réactif de Millon ne la colorant
pas en rouge, elle ne contient pas d'albumi-
noides.
CORNELIUS (Charles-Adolphe), historien
allemand, né à Wurzbourg le t2 mars 1819.
Il étudia la philologie et l'histoire à Bonn et
à Berlin s'adonna à l'enseignement, puis
obtint une chaire d'histoire à l'université de
Bonn en iS54, et à celle de Munich en 1856.
M. Cornelius a fait partie de l'Assemblée na-
tionale constituante de l'Allemagne de 1848 à
1849. Parmi ses ouvrages historiques nous
citerons les Humanistes de Munster et leurs
rapporte avec la Réformation (Munster, 1851);
la Part de la Frise orieutale à la Réforma-
tion (Munster 1852); Histoire du soulèvement
de Munster Leipzig, 1855-1860, 2 vol.)
Etudes sur l'histoire de la Guerre des pay-
sans (Munich, 1861) la Politique du prince
électeur Maurice de Saxe (Munich, 1866);
le Prince électeur hfaurice de Saxe et la Con-
juration des princes de 155o à 155t (Munich,
1867); les Anabaptiste. des Pays-Bas pendant
le siège de Munster (Munster, 1869); etc.
CORNELIUS (Charles-Sébastien), physi-
cien allemand, né à Ronshausen (Hesse-
Inférieure) le 14 novembre 1819. Ses études
aux universités de Gœttingue et de Marbourg
étant terminées, il devint, en 1851, privat-
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