184 CHOM CHON CHON CHON
discuter, il tombe dans une discordance d'i-
dées et un vague d'expressions qui étonnent.
On s'aperçoit tout de suite qu'il n'a pas de
principes arrêtés, et que ses prétendues théo-
ries ne sont que très-imparfaitement établies
dans son esprit. Il craint toujours de généra-
liser ce sont des hésitations continuelles et
tous les inconvénients d'une fausse position.
Cette sorte d'abnégation de toute opinion pré-
conçue, de toute idée théorique nettement for-
mulée, a dû forcément faire placer Chomel
parmi les médecins dont la science n'a rien à
attendre. Ses principaux ouvrages sont sa
Thèse sur le rhumatisme (1813); ses Eléments
de pathologie générale (1817, in-8°); son Traité
des fièvres et des maladies pestilentielles (1821,
in-8o); enfin sa Clinique médicale (1834-1840,
3 vol. in-so), recueillie par Genest, Requin et
Sos'ier. Chomel a publié, en outre,'de nom-
uroux articles dans divers recueils de méde-
cine. Il avait été reçu membre de l'Académie
de médecine en 1823.
CH0MENT0WSK1 (Stanislas), palatin de
Mazovie vice-grand général des armées de
la couronne de Pologne, né en 1673, mort en
1728. Il joua un rôle considérable dans la
guerre entre le roi de Pologne Auguste Il et
le roi de Suède Charles XII il embrassa le
parti du premier; en conséquence, il s'unit
au czar Pierre 1er, et combattit le parti na-
tional, dirigé par le roi Stanislas Ier Lec-
zinski. Après la bataille de Pultawa, en 1709,
le roi Auguste remonta sur le trône dePolo-
gne, et Chomentowski le servit toujours sous
les auspices de la Moscovie. En 1711, il fut
envoyé à Constantinople pour intriguer con-
tre Stanislas 1er et contre Charles XII mais
il fut jeté en prison, où il resta un an puis il
se rendit à Rome, et, en 1720, fut envoyé en
ambassade à Pétersbourg, parce que toute sa
vie il avait été du parti polono-moscovite.
Il finit par s'apercevoir qu'il était dupe de la
politique de Pierre I" il voulut expier le
passé en se vouant à la dévotion, et il fit éle-
ver un autel en marbre à Czenstochowa, et
fonda l'église des Jésuites à Sambor, où il fut
enterré.
CHÔMER v. n. ou intr. (chô-mé du lat.
calamus, chaume, qui a d'abord donné chaul-
mer, proprement rester sous le chaume, dans
sa cabane, ne pas aller travailler dans les
champs). Se reposer, s'abstenir de travailler
Je t'ai déjà dit je suis gentilhomme,
Chômons! c'est faire assez qu'aller de temple en
Rendre à chaquo immortel les vœux qui lui sont dus.
[perdus.
Les jours qu'on donne aux dieux no sont jamais
LA FONTAINE.
1] Ne pas travailler faute d'emploi, faute d'ou-
vrage Quand les ouvriers chôment toutes
les classes de la société s'en ressentent.
Cesser de fonctionner, en parlant d'une
usine, d'une industrie, d'un établissement,
d'une institution, d'un travail quelconque
Quand les eaux sont basses, les moulins chô-
MENT forcément. Les fabriques de Rouen ONT
chôme une partie de l'année. Soyez court avec
des juges qui ont besoin de ne pas laisser chô-
MER l'audience. (Cormen.) il Rester impro-
ductif L'argent qui CHÔME est un métal inu-
tile. Les terres ont besoin de CHÔMER aussi
bien que les hommes. Le crédit fait sortir les
capitaux des mains où ils chôment pour passer
dans celles qui les font fructi fier. (J.-B. Say.)
Fig. Cesser, en parlant d'une action ou
d'une activité quelconque Tant que ce gentil-
homme danois était là, la conversation ne chô-
MAIT jamais. (D'Abrantès.)
Chômer de, Manquer, être dépourvu de,
avoir faute de CHÔMER d'ouvrage. Chômer
d'argent. On ne vous laissera pas chômer de
livres. Une reine ne chôme jamais d'amoureux.
(E. Sue.)
v. a. ou tr. Fêter, solenniser, honorer en
cessant de travailler Chômer une fête. Chô-
MER un saint. Constantin établit que l'on CHÔ-
merait le dimanche. (Montesq.) Si nous ne
chômons pas te dimanche, c'est que les influen-
ces industrielles et mercantiles s'y opposent.
(Proudh.)
Le mal est que dans l'an s'entremêlent des jours
Qu'il faut chômer on nous ruine en fêtes
L'une fait tort à l'autre, et monsieur le curé
De quelque nouveau saint charge toujours son prône.
Il Fêter, solenniser d'une manière quelcon-
que Quel plaisir alors de chômer la fil te avec
son ami par quelque petit repas frugal, où
l'esprit seul fasse la débauche! (Ste-Beuve.)
Fig. Honorer, vénérer, faire cas de
L'honneur est un vieux saint que l'on ne chôme
RÉGNIER.
CHOMÉLIE s. f. (cho-mé-1! de Chomel,
botaniste français). Bot. Genre d'arbrisseaux,
de la famille des rubiacées, tribu des cofféées,
comprenant environ six espèces qui croissent
dans l'Amérique tropicale.
Né pour chômer et pour ne rien savoir.
LA FONTAINE.
[temple
Mon Dieu, le cœur sans doute est une belle chose,
Mais il ne peut servir tous les jours, je suppose.
Et pourquoi donc? Qui peut l'obliger à chômer ? p
E. AUGIER.
[plus.
Jamais de l'indigence on n'a chômé la fête.
BOURSAULT.
Prov. Il lie faut point chômer les fêtes
CHOMINSKI (François-Xavier), palatin de
Mscislaw, poëte et écrivain distingué, né en
1740, mort à Ruskiesolo, en Lithuanie, en
1809. Il servit d'abord dans l'arm'ée nationale,
sous les ordres de Michel-Casimir Oginski,
grand général de Lithuanie (connétable). En
1782, il fut élu député à la diète de Varsovie,
et, 'en 1784, à la diète de Grodno, il fut élu
maréchal ou président de cette diète. Il tra-
duisit en excellents vers polonais Horace,
Corneille, Racine, Delille et Gresset.
CHOMIOCARPON s. m. (ko-mi-o-kar-pon
du gr. choma, éminence karpos, fruit).
Bot. Syn. de preissie, genre d'hépatiques.
CHOMPRK (Pierre), littérateur, né à Darcy,
près de Châlons-sur-Marne, en 1698, mort en
1760, à Paris, où il dirigeait depuis longtemps
une maison d'éducation. Il a composé des
ouvrages d'éducation qui ont eu leur utilité,
mais qui sont depuis longtemps délaissés
Dictionnaire de la Fable (1727); Millin en
donna en l'an IX une édition fort augmentée
Dictionnaire abrégé de la Bible (1755), aug-
menté par Petitot en 1806; Selecta latini ser-
monis exemplaria? etc. Son frère, Etienne-
Maurice Chompre, né à Paris en 1701, mort
en 1784, fut, comme lui, maître de pension.
Il a publié Apologues ou Explication d'un
certain nombre de sujets de la Fable (1764)
Recueil de fables (1779), etc.
avant qu'elles soient venues, II ne faut pas se
réjouir ou s'attrister par avance de ce qui
n'est pas arrivé encore, et peut-être n'arri-
vera jamais.
Homonyme. Chaumer.
CHOMER s. m. (cho-mèr). Antiq. Mesure
de capacité employée en Asie et en Egypte,
et que l'on appelait aussi COR.
CHOMÉRAC: petite ville de France (Ar-
dèche), ch.-I. de cant., arrond. et à 8 kilom.
S.-E. de Privas, pop. aggl. 1 166 hab.
pop. tot. 2,174 hab. Culture des céréales,
vignes et mûriers. Exploitation de carrières
de marbre gris, pierre de taille et pierre à
chaux nombreux moulins à soie. Cette ville,
située sur un mamelon, à l'entrée d'une
grande vallée circonscrite par les cimes' ba-
saltiques du Coiron et par les masses calcaires
de Baix et de Saint-Alban, fait un commerce
important de soie et de marbre. On y voit les
restes d'un ancien château démoli pendant les
guerres de religion.
CHÔMET s. m. (chô-mè rad. chaume).
Ornith. Espèce de petit bruant appelé aussi
CHAUMERET.
CHOMPRÉ (Nicolas-Maurice), mathémati-
cien et physicien, fils du précédent, né à Paris
en 1750, mort en 1825. Il remplit divers em-
plois au bureau des mines et dans plusieurs
ministères, cultiva les sciences avec succès
et fit des expériences intéressantes sur le
galvanisme. On a de lui des Eléments d'arith-
métique, d'algèbre et de géométrie (1776), qui
ont fait partie du cours de l'Ecole normale
Traité des angles horaires; Expériences sur
1 les effets des pâles négatif et positif; Expé-
riences sur la compressibilité de l'eau par le
galvanisme, etc.
CHONDESTE s. m. (chon-dè-ste). Genre
détaché des gros-becs, et formé par une es-
pèce du Mexique.
Encycl. Cet oiseau est d'un brun fauve
en dessus, blanchâtre en dessous, avec deux
larges bandes longitudinales de couleur de
rouille, séparées par une ligne grise, qui oc-
cupe tout le dessus de la tete. Si ses carac-
tères le rapprochent des fringilles, il ressem-
ble plutôt aux alouettes par ses mœurs. Il
préfère en effet le séjour des prairies, se tient
habituellement sur le sol, et c'est bien rare-
ment qu'on le voit s'envoler sur les arbres.
Dans le vol, il n'interrompt pas son chant, qui
est assez agréable. Ses habitudes lui ont fait
donner par les Anglais le nom de larkfinch
(alouette) on l'appelle aussi pinson mar-
cheur.
CHONDRACANTHE s. m. (kon-dra-can-te
du gr. chondros, cartilage; akantha,
épine). Hist. nat. Qui a des os cartilagineux
ou des épines cartilagineuses.
s. m. Crust. Genre de lernéides compre-
nant huit espèces, qui vivent en parasites sur
les poissons.
-Encycl. Cegenre de crustacés épizoaires,
formé aux dépens des lernées, est ainsi ca-
ractérisé corps symétrique pair, presque
articulé, recouvert d'une peau comme carti-
lagineuse, assez dure, divisé en thorax et en
abdomen, le premier offrant une sorte de tête
•à bouche armée d'organes palpiformes, le
second ayant de chaque côté un certain nom-
bre d'appendices pairs lobulés, membres ru-
dimentaires, branchies terminées en arrière
par deux ovaires de forme un peu variable.
Le mâle, beaucoup plus petit que la femelle,
à laquelle il ne ressemble pas du tout, se
trouve accroché sous l'extrémité postérieure
du thorax de celle-ci. Les chondracanthes
vivent en parasites sur les branchies des
poissons.
CHONDRACANTHIEN, IENNE adj. (kon-
dra-kan-tiain, iè-ne rad. chondracanthe).
Crust. Qui ressemble aux chondracanthes. t
s. m. pl. Famille de lernéides parasites,
yant pour type le genre chondracanthe.
CHONDRACHNÉE s. f. (kon-dra-kné du
gr. chondros cartilage; achnê balle de cé-
réale). Bot. Genre de plantes, de la famille des
cypéracées, caractérisé par des écailles car-
tilagineuses disposées en épi, et comprenant
une seule espèce qui croit en Australie, la
chondrachnée articulée.
CHONDRACHYRE s. m. (kon-dra-ki-re
du gr. chondros, cartilage; achuron, paille).
Bot. Syn. présumé d'ÉATONiE.
CHONDRE s. m. (kon-dre du gr. chon-
dros, cartilage). Bot. Genre d'algues cartila-
gineuses, de la famille des floridées, formé
aux dépens des varechs et des gigartines, et
comprenant une trentaine d'espèces, dont un
tiers environ se trouve dans les mers de
l'Europe Les chondres se rencontrent sur les
roches calcaires ou schisteuses. (F. Foy.)
CHONDRIE s. f. (kon-drl du gr. chon-
dros, cartilage). Bot. Genre d'algues, de la
famille des iloridées. divisé par les auteurs
modernes en plusieurs genres distincts, sa-
voir laurencie, chrysyménie, lomentaire et
acanthophore.
CHONDRIE, ÉE adj. (kon-dri-é rad.
chondrie). Bot. Qui ressemble ou qui se rap-
porte au genre chondrie.
s. f. pi. Tribu d'algues, de la famille des
floridées, qui comprend les genres chondrie,
calocladie, delisée, champie, caténelle, du-
montie, gracilaire, microcladie, solière, etc.
CHONDRILLE s. f. (kon-dri-lle Il mil.
du gr. chondros, grumeau. On peut comparer
èe mot grec au sanscrit khandsra, espèce de
fève sauvage, le phaseolus mungo; khandin,
le phaseolus trilobus, et khandika, le pois. Ces
mots dérivent de la racine khand, triturer,
broyer, briser, racine alliée à khad, manger.
C'est encore à cette racine que se rattache le
cymrique cod, codyn, cosse, gousse, d'où l'an-
glais cod, même sens). Bot. Genre de plantes,
de la famille des composées, tribu des chico-
racées, comprenant un certain nombre d'es-
pèces, qui croissent en Europe et en Asie.
Encycl. Ce genre de chicoracées com-
prend des plantes vivaces ou bisannuelles, à
suc laiteux et à fleurs jaunes, qui croissent en
Europe et en Asie. La chondrille effilée ou
joncée (chondrilla juncea) est très-commune
dans nos climats. Elle croît de préférence
dans les lieux incultes et sablonneux on la
trouve aussi dans les champs et les vignes à
sol argileux. Elle a été jadis préconisée en
médecine, comme adoucissante, apéritive et
humectante. Les tiges, les racines et les
feuilles des chondrilles laissent couler, quand
on les entame, un suc laiteux, blanchâtre,
qui se grumelle aisément, d'où le nom du
genre. En le faisant évaporer et concentrer,
on en fait une sorte de glu pour prendre les
oiseaux. Les autres espèces ne présentent
aucune particularité remarquable.
CHONDRINE s. f. (kon-dri-ne du gr.
chondros, cartilage). Chim. Substance parti-
culière extraite des cartilages.
Encycl. La chondrine (CSîHïBAz'OHV
qui appartient à la série des matières gélati-
neuses, a longtemps été confondue avec la
gélatine proprement dite (C1SH'0Az2O5). Les
substances animales, en effet, tissus cellu-
laires fibreux ou osseux, soumises à une ébul-
lition prolongée, donnent naissance à une
gelée assez consistante, employée à différents
usages, mais qui n'est pas homogène dans sa
constitution. Elle se compose de deux par-
ties la gélatine, produite par les muscles et
les os, et la chondrine, fournie par les carti-
lages. Cette dernière substance est, physique-
ment, tout à fait semblable à la première
comme elle, elle est insoluble dans l'eau
froide et dans l'alcool, mais soluble dans l'eau
bouillante, qu'elle fait prendre en gelée par
le refroidissement. Il suffit cependant d'une
partie de gélatine pour amener la solidifica-
tion de 100 parties d'eau, tandis qu'il faut
5 parties de chondrine pour obtenir le même
résultat. Celle-ci se combine avec le phos-
phate de chaux et le bichlorure de mercure;
les acides la précipitent de ses solutions, et le
précipité est soluble dans un excès de réactif;
enfin elle ne diffère pas sensiblement des
matières albuminoïdes en général. Le carac-
tère spécifique qui la distingue de la gélatine
est fourni par le précipité abondant qu'elle
donne avec le sulfate d'alumine, l'alun, l'a-
cétate de plomb et le sulfate de fer. Elle a été
particulièrement étudiée par MM. Mulder et
Schroeder. Ce dernier a établi qu'avec le
chlore elle donnait un précipité qui a pour
formule C32H2SAz4O«Cl.
Dans les usages ordinaires et les applica-
tions industrielles, la chondrine est confondue
avec la gélatine. C'est avec leur mélange
pris en gelée et séché avec soin qu'on fabri-
que la colle-forte du commerce et la colle
dite colle à bouche. Pour obtenir la chondriiie
pure, opération qui n'offre d'intérêt qu'au
point de vue des études du laboratoire, on
fait bouillir des cartilages costaux d'homme
ou de veau pendant quarante-huit heures en-
viron, puis on traite la gelée résultante avec
l'éther, qui fait disparaître les corps gras.
La liqueur fournie par les cartilages des
poissons dits cartilagineux ne se prend pas
en gelée, mais elle donne un extrait soluble
offrant des réactions identiques à celles de la
chondrine.
CHONDR1TE adj. (kon-dri-te du gr.
chondros, grumeau). Erpét. Qui a la peau
grenue.
s. m. pl. Sous-ordre de reptiles ophidiens
qui ont la peau grenue.
CHONDRITE s. f. (kon-dri-te du gr.
chondros, cartilage). Pathol. Inflammation des
cartilages.
CHONDROCARPE adj. (kon-dro-kar-pe
du gr. chondros, cartilage; karpo», fruit). Bot.
Qui a des fruits cartilagineux.
CHONDROCÈRE s. m. (kon-dro-sè-re du
gr. chondros, cartilage keras, corne). Entom.
Genre d'insectes hémiptères, a antennes éten-
dues comme des membranes.
CHONDRODENDRON s. m. (kon-dro-dain-
dron du gr. chondros, grain dendron, ar-
bre). Bot. Syn. de COQUE Du LEVANT. V. COQUE.
CHONDRODITE s. f. (kon-dro-di-te du
gr. chondros, grumeau). Miner. Fluosilicate
de magnésie naturel, qui est ainsi nommé
parce qu'il se trouve le plus souvent en grains
cristallms.
Encycl. La chondrodite a la cassure con-
choide et inégale et l'éclat vitreux. Elle raye
légèrement le verre. Sa pesanteur spécifique
est de 3,199. Soumise à l'action du chalu-
meau, elle ne se fond pas, mais elle perd sa
couleur. Avec le borax, elle produit un verre
diaphane, légèrement coloré par le fer. Sa
composition varie beaucoup quant aux pro-
portions, mais on y trouve toujours du fluor,
de la silice, de la magnésie et de l'oxydule
de fer. On distingue deux variétés princi-
pales dechondrodile la chondrodite du Vé-
suve ou humite, et la chondrodite ordinaire,
appelée aussi brucite ou maclurite. La chon-
drodite du Vésuve est un minéral vitreux,
d'un jaune orangé ou d'un jaune pâle. On la
trouve dans les matières anciennes rejetées
par le Vésuve, principalement au lieu dit
Fossa-Grande, où elle est presque toujours
associée & du calcaire lamellaire blanc ou
bleuâtre, et à du mica vert transparent. Elle
se présente tantôt en agrégats granulifor-
mes, tantôt, mais plus rarement, en cristaux
d'un petit voiume, à faces brillantes et de
formes très-compliquées, dérivant du prisme
droit rhomboïdal. La chondrodite ordinaire se
rencontre presque toujours en grains arron-
dis, généralement jaunes ou brunâtres, quel-
quefois gris ou verts, disséminés dans les cal-
caires saccharoides. Elle a une texture lamel-
laire. Ce minéral est beaucoup plus commun
que le précédent. On le trouve à Boden, dans
la Saxe royale; à Largas et à Ersby, en Fin-
lande à Aker, en Suède; à Newton et à
Sparta, dans l'Etat de New-Jersey, aux Etats-
Unis à Arendal, en Norvège.
CHONDROGLOSSE adj. m. (lcon-dro-glo-so
du gr. chondros, cartilage; glôssa, langue).
Anat. Se dit d'un muscle qui s'étend de la pe-
tite corne de l'os hyoïde à la langue.
Substantiv. Le CHONDROGLOSSE.
CHONDROGRADE adj. (kon-dro-gra-de
du gr. chondros, cartilage, et du lat. gradus,
pas, marche). Entom. Se dit d'un ordre d'a-
rachnodermaires, qui ont une pièce solide à
l'intérieur du corps.
CHONDROGRAPHIE s. f. (kon-dro-gra-fi
du gr. chondros, cartilage; graphô, je dé-
cris). Didact. Description des cartilages.
CHONDROGRAPHIQUE adj. (kon-dro-gra-
fl-ke rad. chondrographie). Didact. Qui ap-
partient, qui a rapport à la chondrographie.
CHONDROÏDE adj. (kon-dro-i-de du gr.
chondros, cartilage eidos, aspect). Anat. Qui
ressemble aux cartilages.
Chir. Tumeur chondroide, Tissu fibreux
morbide, qui a la consistance et l'aspect des
cartilages.
CHONDROLOGIE s. f. (kon-dro-Io-ji du
gr. chondros, cartilage; logos, discours). Di-
dact. Partie de l'anatomie qui se rapporte aux
cartilages.
CHONDROLOGIQUE adj. (kon-dro-lo-ji-que
rad. chondrologie). Didact. Qui appartient,
qui a rapport à la chondrologie.
CHONDROME s. m. (kon-dro-me du gr.
chondros, cartilage). Chir. Tumeur chondroîde,
c'est-à-dire ayant l'aspect et la consistance
des cartilages.
CHONDROMÈTRE s. m. (kon-dro-mè-tre
du gr. chondros, grain; metron, mesure).
Instrument servant à connaître, à vérifier le
poids des grains et des farines.
CHONDROPÉTALE s. m. (kon-dro-pé-ta-le
du gr. chondros, grain, grumeau, et de pe-
tale). Bot. Syn. du genre élégie.
CHONDROPHARYNGIEN adj. m. (kon-dro-
fa-rain-jiain du gr. chondros, cartilage, et
de pharyngien). Anat. Se dit d'un muscle qui
s'étend de la petite corne de l'hyoïde au pha-
rynx.
-Substantiv Le chondropharyngien.
CHONDROPTÉRYGIEN, IENNE adj. (kon-
dro-pté-ri-jiain, iè-ne dugr. chondros, car-
tilage ptérux, aile, nageoire). Ichthyol. Qui
a les nageoires cartilagineuses.
s. f. pl. Ordre de poissons, comprenant
ceux dont le squelette est cartilagineux.
Encycl. La grande division des chondro-
plérygiens renferme des poissons qui peuvent
être caractérisés d'une manière très-générale,
parce que leurs os sont constamment cartila-
discuter, il tombe dans une discordance d'i-
dées et un vague d'expressions qui étonnent.
On s'aperçoit tout de suite qu'il n'a pas de
principes arrêtés, et que ses prétendues théo-
ries ne sont que très-imparfaitement établies
dans son esprit. Il craint toujours de généra-
liser ce sont des hésitations continuelles et
tous les inconvénients d'une fausse position.
Cette sorte d'abnégation de toute opinion pré-
conçue, de toute idée théorique nettement for-
mulée, a dû forcément faire placer Chomel
parmi les médecins dont la science n'a rien à
attendre. Ses principaux ouvrages sont sa
Thèse sur le rhumatisme (1813); ses Eléments
de pathologie générale (1817, in-8°); son Traité
des fièvres et des maladies pestilentielles (1821,
in-8o); enfin sa Clinique médicale (1834-1840,
3 vol. in-so), recueillie par Genest, Requin et
Sos'ier. Chomel a publié, en outre,'de nom-
uroux articles dans divers recueils de méde-
cine. Il avait été reçu membre de l'Académie
de médecine en 1823.
CH0MENT0WSK1 (Stanislas), palatin de
Mazovie vice-grand général des armées de
la couronne de Pologne, né en 1673, mort en
1728. Il joua un rôle considérable dans la
guerre entre le roi de Pologne Auguste Il et
le roi de Suède Charles XII il embrassa le
parti du premier; en conséquence, il s'unit
au czar Pierre 1er, et combattit le parti na-
tional, dirigé par le roi Stanislas Ier Lec-
zinski. Après la bataille de Pultawa, en 1709,
le roi Auguste remonta sur le trône dePolo-
gne, et Chomentowski le servit toujours sous
les auspices de la Moscovie. En 1711, il fut
envoyé à Constantinople pour intriguer con-
tre Stanislas 1er et contre Charles XII mais
il fut jeté en prison, où il resta un an puis il
se rendit à Rome, et, en 1720, fut envoyé en
ambassade à Pétersbourg, parce que toute sa
vie il avait été du parti polono-moscovite.
Il finit par s'apercevoir qu'il était dupe de la
politique de Pierre I" il voulut expier le
passé en se vouant à la dévotion, et il fit éle-
ver un autel en marbre à Czenstochowa, et
fonda l'église des Jésuites à Sambor, où il fut
enterré.
CHÔMER v. n. ou intr. (chô-mé du lat.
calamus, chaume, qui a d'abord donné chaul-
mer, proprement rester sous le chaume, dans
sa cabane, ne pas aller travailler dans les
champs). Se reposer, s'abstenir de travailler
Je t'ai déjà dit je suis gentilhomme,
Chômons! c'est faire assez qu'aller de temple en
Rendre à chaquo immortel les vœux qui lui sont dus.
[perdus.
Les jours qu'on donne aux dieux no sont jamais
LA FONTAINE.
1] Ne pas travailler faute d'emploi, faute d'ou-
vrage Quand les ouvriers chôment toutes
les classes de la société s'en ressentent.
Cesser de fonctionner, en parlant d'une
usine, d'une industrie, d'un établissement,
d'une institution, d'un travail quelconque
Quand les eaux sont basses, les moulins chô-
MENT forcément. Les fabriques de Rouen ONT
chôme une partie de l'année. Soyez court avec
des juges qui ont besoin de ne pas laisser chô-
MER l'audience. (Cormen.) il Rester impro-
ductif L'argent qui CHÔME est un métal inu-
tile. Les terres ont besoin de CHÔMER aussi
bien que les hommes. Le crédit fait sortir les
capitaux des mains où ils chôment pour passer
dans celles qui les font fructi fier. (J.-B. Say.)
Fig. Cesser, en parlant d'une action ou
d'une activité quelconque Tant que ce gentil-
homme danois était là, la conversation ne chô-
MAIT jamais. (D'Abrantès.)
Chômer de, Manquer, être dépourvu de,
avoir faute de CHÔMER d'ouvrage. Chômer
d'argent. On ne vous laissera pas chômer de
livres. Une reine ne chôme jamais d'amoureux.
(E. Sue.)
v. a. ou tr. Fêter, solenniser, honorer en
cessant de travailler Chômer une fête. Chô-
MER un saint. Constantin établit que l'on CHÔ-
merait le dimanche. (Montesq.) Si nous ne
chômons pas te dimanche, c'est que les influen-
ces industrielles et mercantiles s'y opposent.
(Proudh.)
Le mal est que dans l'an s'entremêlent des jours
Qu'il faut chômer on nous ruine en fêtes
L'une fait tort à l'autre, et monsieur le curé
De quelque nouveau saint charge toujours son prône.
Il Fêter, solenniser d'une manière quelcon-
que Quel plaisir alors de chômer la fil te avec
son ami par quelque petit repas frugal, où
l'esprit seul fasse la débauche! (Ste-Beuve.)
Fig. Honorer, vénérer, faire cas de
L'honneur est un vieux saint que l'on ne chôme
RÉGNIER.
CHOMÉLIE s. f. (cho-mé-1! de Chomel,
botaniste français). Bot. Genre d'arbrisseaux,
de la famille des rubiacées, tribu des cofféées,
comprenant environ six espèces qui croissent
dans l'Amérique tropicale.
Né pour chômer et pour ne rien savoir.
LA FONTAINE.
[temple
Mon Dieu, le cœur sans doute est une belle chose,
Mais il ne peut servir tous les jours, je suppose.
Et pourquoi donc? Qui peut l'obliger à chômer ? p
E. AUGIER.
[plus.
Jamais de l'indigence on n'a chômé la fête.
BOURSAULT.
Prov. Il lie faut point chômer les fêtes
CHOMINSKI (François-Xavier), palatin de
Mscislaw, poëte et écrivain distingué, né en
1740, mort à Ruskiesolo, en Lithuanie, en
1809. Il servit d'abord dans l'arm'ée nationale,
sous les ordres de Michel-Casimir Oginski,
grand général de Lithuanie (connétable). En
1782, il fut élu député à la diète de Varsovie,
et, 'en 1784, à la diète de Grodno, il fut élu
maréchal ou président de cette diète. Il tra-
duisit en excellents vers polonais Horace,
Corneille, Racine, Delille et Gresset.
CHOMIOCARPON s. m. (ko-mi-o-kar-pon
du gr. choma, éminence karpos, fruit).
Bot. Syn. de preissie, genre d'hépatiques.
CHOMPRK (Pierre), littérateur, né à Darcy,
près de Châlons-sur-Marne, en 1698, mort en
1760, à Paris, où il dirigeait depuis longtemps
une maison d'éducation. Il a composé des
ouvrages d'éducation qui ont eu leur utilité,
mais qui sont depuis longtemps délaissés
Dictionnaire de la Fable (1727); Millin en
donna en l'an IX une édition fort augmentée
Dictionnaire abrégé de la Bible (1755), aug-
menté par Petitot en 1806; Selecta latini ser-
monis exemplaria? etc. Son frère, Etienne-
Maurice Chompre, né à Paris en 1701, mort
en 1784, fut, comme lui, maître de pension.
Il a publié Apologues ou Explication d'un
certain nombre de sujets de la Fable (1764)
Recueil de fables (1779), etc.
avant qu'elles soient venues, II ne faut pas se
réjouir ou s'attrister par avance de ce qui
n'est pas arrivé encore, et peut-être n'arri-
vera jamais.
Homonyme. Chaumer.
CHOMER s. m. (cho-mèr). Antiq. Mesure
de capacité employée en Asie et en Egypte,
et que l'on appelait aussi COR.
CHOMÉRAC: petite ville de France (Ar-
dèche), ch.-I. de cant., arrond. et à 8 kilom.
S.-E. de Privas, pop. aggl. 1 166 hab.
pop. tot. 2,174 hab. Culture des céréales,
vignes et mûriers. Exploitation de carrières
de marbre gris, pierre de taille et pierre à
chaux nombreux moulins à soie. Cette ville,
située sur un mamelon, à l'entrée d'une
grande vallée circonscrite par les cimes' ba-
saltiques du Coiron et par les masses calcaires
de Baix et de Saint-Alban, fait un commerce
important de soie et de marbre. On y voit les
restes d'un ancien château démoli pendant les
guerres de religion.
CHÔMET s. m. (chô-mè rad. chaume).
Ornith. Espèce de petit bruant appelé aussi
CHAUMERET.
CHOMPRÉ (Nicolas-Maurice), mathémati-
cien et physicien, fils du précédent, né à Paris
en 1750, mort en 1825. Il remplit divers em-
plois au bureau des mines et dans plusieurs
ministères, cultiva les sciences avec succès
et fit des expériences intéressantes sur le
galvanisme. On a de lui des Eléments d'arith-
métique, d'algèbre et de géométrie (1776), qui
ont fait partie du cours de l'Ecole normale
Traité des angles horaires; Expériences sur
1 les effets des pâles négatif et positif; Expé-
riences sur la compressibilité de l'eau par le
galvanisme, etc.
CHONDESTE s. m. (chon-dè-ste). Genre
détaché des gros-becs, et formé par une es-
pèce du Mexique.
Encycl. Cet oiseau est d'un brun fauve
en dessus, blanchâtre en dessous, avec deux
larges bandes longitudinales de couleur de
rouille, séparées par une ligne grise, qui oc-
cupe tout le dessus de la tete. Si ses carac-
tères le rapprochent des fringilles, il ressem-
ble plutôt aux alouettes par ses mœurs. Il
préfère en effet le séjour des prairies, se tient
habituellement sur le sol, et c'est bien rare-
ment qu'on le voit s'envoler sur les arbres.
Dans le vol, il n'interrompt pas son chant, qui
est assez agréable. Ses habitudes lui ont fait
donner par les Anglais le nom de larkfinch
(alouette) on l'appelle aussi pinson mar-
cheur.
CHONDRACANTHE s. m. (kon-dra-can-te
du gr. chondros, cartilage; akantha,
épine). Hist. nat. Qui a des os cartilagineux
ou des épines cartilagineuses.
s. m. Crust. Genre de lernéides compre-
nant huit espèces, qui vivent en parasites sur
les poissons.
-Encycl. Cegenre de crustacés épizoaires,
formé aux dépens des lernées, est ainsi ca-
ractérisé corps symétrique pair, presque
articulé, recouvert d'une peau comme carti-
lagineuse, assez dure, divisé en thorax et en
abdomen, le premier offrant une sorte de tête
•à bouche armée d'organes palpiformes, le
second ayant de chaque côté un certain nom-
bre d'appendices pairs lobulés, membres ru-
dimentaires, branchies terminées en arrière
par deux ovaires de forme un peu variable.
Le mâle, beaucoup plus petit que la femelle,
à laquelle il ne ressemble pas du tout, se
trouve accroché sous l'extrémité postérieure
du thorax de celle-ci. Les chondracanthes
vivent en parasites sur les branchies des
poissons.
CHONDRACANTHIEN, IENNE adj. (kon-
dra-kan-tiain, iè-ne rad. chondracanthe).
Crust. Qui ressemble aux chondracanthes. t
s. m. pl. Famille de lernéides parasites,
yant pour type le genre chondracanthe.
CHONDRACHNÉE s. f. (kon-dra-kné du
gr. chondros cartilage; achnê balle de cé-
réale). Bot. Genre de plantes, de la famille des
cypéracées, caractérisé par des écailles car-
tilagineuses disposées en épi, et comprenant
une seule espèce qui croit en Australie, la
chondrachnée articulée.
CHONDRACHYRE s. m. (kon-dra-ki-re
du gr. chondros, cartilage; achuron, paille).
Bot. Syn. présumé d'ÉATONiE.
CHONDRE s. m. (kon-dre du gr. chon-
dros, cartilage). Bot. Genre d'algues cartila-
gineuses, de la famille des floridées, formé
aux dépens des varechs et des gigartines, et
comprenant une trentaine d'espèces, dont un
tiers environ se trouve dans les mers de
l'Europe Les chondres se rencontrent sur les
roches calcaires ou schisteuses. (F. Foy.)
CHONDRIE s. f. (kon-drl du gr. chon-
dros, cartilage). Bot. Genre d'algues, de la
famille des iloridées. divisé par les auteurs
modernes en plusieurs genres distincts, sa-
voir laurencie, chrysyménie, lomentaire et
acanthophore.
CHONDRIE, ÉE adj. (kon-dri-é rad.
chondrie). Bot. Qui ressemble ou qui se rap-
porte au genre chondrie.
s. f. pi. Tribu d'algues, de la famille des
floridées, qui comprend les genres chondrie,
calocladie, delisée, champie, caténelle, du-
montie, gracilaire, microcladie, solière, etc.
CHONDRILLE s. f. (kon-dri-lle Il mil.
du gr. chondros, grumeau. On peut comparer
èe mot grec au sanscrit khandsra, espèce de
fève sauvage, le phaseolus mungo; khandin,
le phaseolus trilobus, et khandika, le pois. Ces
mots dérivent de la racine khand, triturer,
broyer, briser, racine alliée à khad, manger.
C'est encore à cette racine que se rattache le
cymrique cod, codyn, cosse, gousse, d'où l'an-
glais cod, même sens). Bot. Genre de plantes,
de la famille des composées, tribu des chico-
racées, comprenant un certain nombre d'es-
pèces, qui croissent en Europe et en Asie.
Encycl. Ce genre de chicoracées com-
prend des plantes vivaces ou bisannuelles, à
suc laiteux et à fleurs jaunes, qui croissent en
Europe et en Asie. La chondrille effilée ou
joncée (chondrilla juncea) est très-commune
dans nos climats. Elle croît de préférence
dans les lieux incultes et sablonneux on la
trouve aussi dans les champs et les vignes à
sol argileux. Elle a été jadis préconisée en
médecine, comme adoucissante, apéritive et
humectante. Les tiges, les racines et les
feuilles des chondrilles laissent couler, quand
on les entame, un suc laiteux, blanchâtre,
qui se grumelle aisément, d'où le nom du
genre. En le faisant évaporer et concentrer,
on en fait une sorte de glu pour prendre les
oiseaux. Les autres espèces ne présentent
aucune particularité remarquable.
CHONDRINE s. f. (kon-dri-ne du gr.
chondros, cartilage). Chim. Substance parti-
culière extraite des cartilages.
Encycl. La chondrine (CSîHïBAz'OHV
qui appartient à la série des matières gélati-
neuses, a longtemps été confondue avec la
gélatine proprement dite (C1SH'0Az2O5). Les
substances animales, en effet, tissus cellu-
laires fibreux ou osseux, soumises à une ébul-
lition prolongée, donnent naissance à une
gelée assez consistante, employée à différents
usages, mais qui n'est pas homogène dans sa
constitution. Elle se compose de deux par-
ties la gélatine, produite par les muscles et
les os, et la chondrine, fournie par les carti-
lages. Cette dernière substance est, physique-
ment, tout à fait semblable à la première
comme elle, elle est insoluble dans l'eau
froide et dans l'alcool, mais soluble dans l'eau
bouillante, qu'elle fait prendre en gelée par
le refroidissement. Il suffit cependant d'une
partie de gélatine pour amener la solidifica-
tion de 100 parties d'eau, tandis qu'il faut
5 parties de chondrine pour obtenir le même
résultat. Celle-ci se combine avec le phos-
phate de chaux et le bichlorure de mercure;
les acides la précipitent de ses solutions, et le
précipité est soluble dans un excès de réactif;
enfin elle ne diffère pas sensiblement des
matières albuminoïdes en général. Le carac-
tère spécifique qui la distingue de la gélatine
est fourni par le précipité abondant qu'elle
donne avec le sulfate d'alumine, l'alun, l'a-
cétate de plomb et le sulfate de fer. Elle a été
particulièrement étudiée par MM. Mulder et
Schroeder. Ce dernier a établi qu'avec le
chlore elle donnait un précipité qui a pour
formule C32H2SAz4O«Cl.
Dans les usages ordinaires et les applica-
tions industrielles, la chondrine est confondue
avec la gélatine. C'est avec leur mélange
pris en gelée et séché avec soin qu'on fabri-
que la colle-forte du commerce et la colle
dite colle à bouche. Pour obtenir la chondriiie
pure, opération qui n'offre d'intérêt qu'au
point de vue des études du laboratoire, on
fait bouillir des cartilages costaux d'homme
ou de veau pendant quarante-huit heures en-
viron, puis on traite la gelée résultante avec
l'éther, qui fait disparaître les corps gras.
La liqueur fournie par les cartilages des
poissons dits cartilagineux ne se prend pas
en gelée, mais elle donne un extrait soluble
offrant des réactions identiques à celles de la
chondrine.
CHONDR1TE adj. (kon-dri-te du gr.
chondros, grumeau). Erpét. Qui a la peau
grenue.
s. m. pl. Sous-ordre de reptiles ophidiens
qui ont la peau grenue.
CHONDRITE s. f. (kon-dri-te du gr.
chondros, cartilage). Pathol. Inflammation des
cartilages.
CHONDROCARPE adj. (kon-dro-kar-pe
du gr. chondros, cartilage; karpo», fruit). Bot.
Qui a des fruits cartilagineux.
CHONDROCÈRE s. m. (kon-dro-sè-re du
gr. chondros, cartilage keras, corne). Entom.
Genre d'insectes hémiptères, a antennes éten-
dues comme des membranes.
CHONDRODENDRON s. m. (kon-dro-dain-
dron du gr. chondros, grain dendron, ar-
bre). Bot. Syn. de COQUE Du LEVANT. V. COQUE.
CHONDRODITE s. f. (kon-dro-di-te du
gr. chondros, grumeau). Miner. Fluosilicate
de magnésie naturel, qui est ainsi nommé
parce qu'il se trouve le plus souvent en grains
cristallms.
Encycl. La chondrodite a la cassure con-
choide et inégale et l'éclat vitreux. Elle raye
légèrement le verre. Sa pesanteur spécifique
est de 3,199. Soumise à l'action du chalu-
meau, elle ne se fond pas, mais elle perd sa
couleur. Avec le borax, elle produit un verre
diaphane, légèrement coloré par le fer. Sa
composition varie beaucoup quant aux pro-
portions, mais on y trouve toujours du fluor,
de la silice, de la magnésie et de l'oxydule
de fer. On distingue deux variétés princi-
pales dechondrodile la chondrodite du Vé-
suve ou humite, et la chondrodite ordinaire,
appelée aussi brucite ou maclurite. La chon-
drodite du Vésuve est un minéral vitreux,
d'un jaune orangé ou d'un jaune pâle. On la
trouve dans les matières anciennes rejetées
par le Vésuve, principalement au lieu dit
Fossa-Grande, où elle est presque toujours
associée & du calcaire lamellaire blanc ou
bleuâtre, et à du mica vert transparent. Elle
se présente tantôt en agrégats granulifor-
mes, tantôt, mais plus rarement, en cristaux
d'un petit voiume, à faces brillantes et de
formes très-compliquées, dérivant du prisme
droit rhomboïdal. La chondrodite ordinaire se
rencontre presque toujours en grains arron-
dis, généralement jaunes ou brunâtres, quel-
quefois gris ou verts, disséminés dans les cal-
caires saccharoides. Elle a une texture lamel-
laire. Ce minéral est beaucoup plus commun
que le précédent. On le trouve à Boden, dans
la Saxe royale; à Largas et à Ersby, en Fin-
lande à Aker, en Suède; à Newton et à
Sparta, dans l'Etat de New-Jersey, aux Etats-
Unis à Arendal, en Norvège.
CHONDROGLOSSE adj. m. (lcon-dro-glo-so
du gr. chondros, cartilage; glôssa, langue).
Anat. Se dit d'un muscle qui s'étend de la pe-
tite corne de l'os hyoïde à la langue.
Substantiv. Le CHONDROGLOSSE.
CHONDROGRADE adj. (kon-dro-gra-de
du gr. chondros, cartilage, et du lat. gradus,
pas, marche). Entom. Se dit d'un ordre d'a-
rachnodermaires, qui ont une pièce solide à
l'intérieur du corps.
CHONDROGRAPHIE s. f. (kon-dro-gra-fi
du gr. chondros, cartilage; graphô, je dé-
cris). Didact. Description des cartilages.
CHONDROGRAPHIQUE adj. (kon-dro-gra-
fl-ke rad. chondrographie). Didact. Qui ap-
partient, qui a rapport à la chondrographie.
CHONDROÏDE adj. (kon-dro-i-de du gr.
chondros, cartilage eidos, aspect). Anat. Qui
ressemble aux cartilages.
Chir. Tumeur chondroide, Tissu fibreux
morbide, qui a la consistance et l'aspect des
cartilages.
CHONDROLOGIE s. f. (kon-dro-Io-ji du
gr. chondros, cartilage; logos, discours). Di-
dact. Partie de l'anatomie qui se rapporte aux
cartilages.
CHONDROLOGIQUE adj. (kon-dro-lo-ji-que
rad. chondrologie). Didact. Qui appartient,
qui a rapport à la chondrologie.
CHONDROME s. m. (kon-dro-me du gr.
chondros, cartilage). Chir. Tumeur chondroîde,
c'est-à-dire ayant l'aspect et la consistance
des cartilages.
CHONDROMÈTRE s. m. (kon-dro-mè-tre
du gr. chondros, grain; metron, mesure).
Instrument servant à connaître, à vérifier le
poids des grains et des farines.
CHONDROPÉTALE s. m. (kon-dro-pé-ta-le
du gr. chondros, grain, grumeau, et de pe-
tale). Bot. Syn. du genre élégie.
CHONDROPHARYNGIEN adj. m. (kon-dro-
fa-rain-jiain du gr. chondros, cartilage, et
de pharyngien). Anat. Se dit d'un muscle qui
s'étend de la petite corne de l'hyoïde au pha-
rynx.
-Substantiv Le chondropharyngien.
CHONDROPTÉRYGIEN, IENNE adj. (kon-
dro-pté-ri-jiain, iè-ne dugr. chondros, car-
tilage ptérux, aile, nageoire). Ichthyol. Qui
a les nageoires cartilagineuses.
s. f. pl. Ordre de poissons, comprenant
ceux dont le squelette est cartilagineux.
Encycl. La grande division des chondro-
plérygiens renferme des poissons qui peuvent
être caractérisés d'une manière très-générale,
parce que leurs os sont constamment cartila-
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