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comprise aujourd'huidans le Turkestan (Kba-
nat de Balk), et dont Bactres était la capitale.
Bien qu'il soit presque impossibla de détermi-
ner d une manière exacte les bornes de ce
pays, dont l'étendue a si souvent varié,
nous savons par les géographes anciens que
la Bactriane était séparée au N. de la Sog-
diane par l'Oxus (Amou-Deria ou Djiboum des
modernes), qu'elle confinait à l'E. aux monts
Imaùs (Belourtagh), au S. au Paropamisus ou
Caucase indien (auj. Hindou-Koh), et qu'elle
touchait vers l'O. à la Margiane et au pays
dos Massagètes. Cette vaste contrée était arro-
sêe au N. par l'Oxus, qui, après y avoir reçu
divers affluents, l'Icarus, l'Artamis et le Bac-
trus, allait se jeter dans le lac Arien ou mer
d'Aral, servant de voie de transport aux pro-
ductions agricoles du pays et aux marchandi-
ses qui affluaient dans la Bactriane, des
divers points de la haute Asie, surtout des ré-
gions limitrophes du Thibet et de la Chine.
Les parties de la Bactriane traversées par des
cours d'eau étaient d'une grande fertilité, et
on y élevait des troupeaux considérables
mais, dans les endroits privés d'eau, on trou-
vait des plaines de sable inhabitables et quel-
quefois même dangereuses à traverser. Bac-
tres, la capitale, aujourd'hui Balkh, portait
aussi le nom de Zariaspa. Parmi les autres
villes principales, Ptolémée ne mentionne que
Charispa, Chovana, Surogana, près de l'Oxus
et -près des autres neuves, Cunandra, Aornos,
Bacra, Ostobara, Maracanda et Maraeodia;
mais il est évident qu'il se contente de nommer
les cités les plus populeuses, car Justin dit
qu'à l'époque où Théodote s'y rendit indépen-
ant (255 av. J.-C.), on n'y comptait pas moins
de mille villes; il atteste la grande prospérité
que cette partie de l'Asie devait alors a son
commerce. Les principales tribus qui habi- I-
taient la Bactriane étaient, d'après Ptolémée, j
les Salatares, les Zariaspes, les Tambyges,
les Marycéens et les Tochares, d'où est venu
le nom moderne de Tokharistan mais comme
Ptolémée place dans la Bactriane Maracanda
(Samarcande)7 qui appartenait à la Sogdiane,
il est fort possible qu'il en ait fait de même
pour quelques-uns des peuples que nous ve-
nons d'énumérer. Quoi qu'il en soit, les
Bactriens formaient avec les Mèdes et les
Perses, un rameau de la race indo-germani-
que, le rameau aryen ou perse, nommé encore
le peuple Zend, a cause de la langue zende,
commune à ces diverses populations, Si l'on
en croit les auteurs grecs et romains, les Bac-
triens étaient un peuple guerrier et féroce,
qui supportait sans difficulté les plus grandes
fatigues. Pline rapporto qu'ils élevaient des
chiens d'une espèce très-forte, pour dévorer
les personnes que leur âge ou leurs infirmités
mettaient dans l'impossibilité de suffire à leurs
propres besoins. Ce fait paraît plus que dou-
teux. On croira plus facilement à l'usage ré-»
pandu chez eux, comme chez plusieurs nations
asiatiques de 1 antiquité, de permettre aux
femmes de s'abandonner à qui bon leur sem-
blait cet usage, malgré certaines restrictions
réglementaires qui l'accompagnaient, comparé
à la vie orientale des temps modernes,est une
véritable antithèse sociale.
LaBactrianofut, àuneépoque extrêmement
reculée, le centre principal d'un puissant em-
pire, sur l'histoire duquel nous ne possédons
guère aujourd'hui que la tradition légendaire
d'une expédition dont il fut l'objet de la part
de Ninus et de Sémiramis, sous le règne
d'Oxyartes. L'antique religion des Perses eut
pour berceau la Bactriane, qui fut de bonne
heure un foyer de civilisation, etdonna le jour
à. Zoroastre, réformateur de la religion que
les mages avaient défigurée. Soumise par les
Mèdes, cette contrée devint sous le règne de
Cyrus, une des provinces de l'empire fondé
par ce conquérant.
Comme le reste de l'empire des Perses, la
satrapie de la Bactriane fut conquise par
Alexandre le Grand, qui y fonda douze villes
ety laissa quatorze mille Grecs, élément d'une
civilisation nouvelle dans ces contrées. Après
la mortd'Alexandre, la Bactriane, placée pen-
dant quelque temps sous le gouvernement de
Stasanor de Soli, fut réunie à l'empire de
Syrie (367 av. J.-C). Vers l'année 256,sousle
règne d'AntiochusIIThéos, Théodote, gouver-
neur de la Bactriane, profitant des revers
éprouvés par Antiochus dans la guerre contre
Ptolémée-Philadelphe, se déclara indépen-
dant. Le nouveau royaume de Bactriane ae-
quit bientôt une grande importance. Théodote,
du reste, l'agrandit par des conquêtes dans
l'Inde, pays avec lequel il établit des relations
commerciales très-actives. Eutydème, qui
succéda à Théodote vers l'année 220 av. J.-C.,
fut vaincu par Antiochus lors de l'expédition
de ce prince dans l'Inde; toutefois, leconqué-
rant no lui enleva pas son royaume, afin qu'il
servit de barrière aux invasions des nomades
du nord, qui s'étaient répandu^ dans la Sog-
diane. Son fils Démétrius, qui régna de 195 à
1S1, et le successeur de celui-ci, Eucratidès,
mort en l'an 147, reculèrent au sud les fron-
tières du royaume grec-bactrien au delà du
Paropamisus. Après le règne d'Eucratidès II
(147-141), la domination grecque, détruite en
Bactriane par les Parthes, se maintint encore
sous Ménander et Hermœus, dans le pays
situé entre le Caboul et l'Indus, jusqu'en l'an
90. A cette époque, elle fut renversée par la
trihu scythique des Sakers, qui fondèrent un
empire indo-scythe le'long des rives de l'In-
dus jusqu'à son embouchure. Les écrivains de
l'antiûuité ne nous ont transmis auo des docu-
ments incomplets et insuffisants sur l'empire
de la Nouvelle Bactriane mais la découverte
récente, dans l'Afghanistan, des médailles de
rois gréco-bactriens, avec des inscriptions en
grec et en sanscrit, est venue combler heu-
reusement la lacune que présentait l'histoire
de ce pays.
BACTRIASME, s. m. (bak-tri-a-sme du
gr. Bactra, Baetres; asma, chant). Ant. gr.
Nom donné à une chanson et à une danse
voluptueuse venues de la Bactriane.
BACTRICO-INDIEN, IENNE adj. (bak-tri-
ko-in-di-ain, i-è-ne). Geogr. Qui appartient à
la Bactriane et à l'Inde Mythologie bac-
trico-indienne. Le griffon appartient *aux
montagnes bactrico-indiennes et au désert,
si riche en or. Les figures mythologiques qui
décorent les ruines de Persépolis ont une ori-
gine BACTRICO- INDIENNE. (Encycl.)
BACTRIDE s. m. (bak-tri-de du gr. bac-
tridion, petit bâton). Bot. Genre de petits
champignons qui croissent sur le tronc des
arbres et ressemblent à des moisissures. n
Nom proposé par quelques botanistes comme
syn. de bruyère.
BACTRIDIÉ, ÉE adj. (bak-tri-di-é rad.
bactride). Bot. Qui ressemble à un bactride.
s. f. pl. Tribu de champignons de la fa-
mille des urédinées.
BACTRIEN, IENNE adj. et s. (bak-tri-ain
i-è-no rad. Bactres). Géojjr. anc. Habitant
de Bactres; qui a rapport a Bactres ou à la
Bactriane Les Bactriens passaient pour les
meilleurs soldats du monde.
s. m. Idiome des Bactriens, dialecte du
zend.
BACTRIS s. m. (bak-triss du gr. baklron,
bâton). Bot. Genre de palmiers de l'Améri-
que du Sud, à tige tres-grêle, affectant la
forme d'un roseau, et employée communé-
ment pour fabriquer des cannes légères et
solides connues sous le nom de cannes de Ta-
bago La plupart des bactris sont originaires
des grandes plaines du Brésil. (Ad. Brongn.)
BACTROCÈRE s. m. (bak-tro-sè-re du
gr. baktron, bâton keras, corne, antenne). ).
Entom. Genre d'insectes diptères brachocè-
res, voisin des mouches et des daques, fondé
sur une seule espèce, le bactrocère longi-
corne.
BACTROMANOIE s. f. (bak-tro-man-sî
du gr. baktron, bàton; manteia, divination).
Science de la divination par les baguettes.
Encycl. La bactromancie fut fort en vo-
gue chez certains peuples de l'antiquité; les
Perses, les Tartares, et principalement les
Romains, la pratiquèrent. Suivant Hérodote,
les Scythes taisaient servir à cet usage des
baguettes de saule bien droites; les mages,
au dire de Strabon, employaient des branches
de laurier, de myrte et des brins de bruyère.
On dépouillait d'un côté, et dans toute sa lon-
gueur, la baguette choisie à deux reprises,
on la jetait en l'air lorsqu'en retombant elle
présentait d'abord la partie dépouillée, ensuite
le côté revêtu de l'écorce, on en tirait un
présage favorable; lorsqu'elle tombait deux
fois de suite du même côté, c'était, au con-
traire, d'un fâcheux augure. La baguette di-
vinatoire, qui lit si grand bruit sur la fin du
xviic siècle, n'était qu'une réminiscence de la
bactromancie, On peut rapporter également
à ce système divinatoire la fameuse fièche
d'Abacis, sur laquelle les anciens ont débité
tant de fables. Jean Bodin, publiciste du
xvie siècle, affirme dans ses écrits que, de son
temps, à Toulouse, une sorte de baclromancie
était en vigueur; elle consistait en évocations
faites au moyen de certaines baguettes aux-
quelles on attribuait le pouvoir de guérir les
maladies, principalement la fièvre quarte.
BACTROMANCIEN s. m. (bak-tro-man-si-
ain rad. bactromancie). Celui qui pratique
labactromancie: Consulter un bactromancien.
bactro-Médique adj. (bak-tro-mé-di-
ke rad. Bactres et Médie). Géogr. anc. Qui
a rapport à la Bactriane et à la Médie.
BACTROPÉRITE s. m. (bak-tro-pé-ri-te-
du gr. baktron, bâton; péra, besace). Ant.
Nom donné, par dérision, à des philosophes
qui affectaient de mépriser les richesses, et
qui portaient le bâton et la besace des men-
iants. Il On dit aussi bactroperate et BÀC-
TROPÉRÈTË.
Suivant Ducange, ce mot s'applique
simplement à dos voyageurs qui portaient
un bâton et une outre pleine de vin.
BACTYRILOBES. m. (bak-ti-ri-lo-be du
gr. baktêrion, bâton; lobion, casse), Bot. Syn.
proposé pour le genre cassio.
BACCET (Paul), professeur de philosophie
à Genève en 1632, devint pasteur de l'Eglise
réformée, et fut envoyé en 1641 a Grenoble,
pour y exercer son ministère. Il s'occupa, en
outre, avec un dévouement infatigable des
misères de la classe pauvre et du soulagement
des malades. Il a publié le résultat de son
expérience dans un petit traité Boséas ou
l'Apothicaire charitable. On a aussi de cet
homme de bien quelques dissertations philo-
sophiques.
BACUL s. m. (ba-cu lat. bacu lus, bâton, ou
du fr. battre et cul). Bois du harnais de l'âne
et du mulet, fait en demi-cercle et placô au-
dessus de la croupière Le cheval dit à l'àne
[ ̃ Pauvre et chétif baudet, j'ai de toi j| compassion; tu travailles journellement beau-
coup, je l'aperçois à l'usure de ton iucul. »
(Rabelais.) n Large croupière qui bat sur les
cuisses des bêtes attelées, il On écrit aussi
BACULE.
BACULAIRE s. m. (ba-cu-lè-re lat. bacu-
lus,' bâton). Hist. relig. Nom donné à des
sectaires anabaptistes, qui n'admettaient
d'autres armes qu'un simple bâton.
BACULARD (Arnaud de), littérateur fran-
çais. V. Arnaud.
BACULE s. f. (ba-ku-le du lat. baculus,
bâton, ou du fr. battre et cul). Croupière, u
On écrit aussi BACUL. V. ce mot.
Anc. art milit. Machine de guerre qui
consistait en une sorte de bascule, au moyen
de laquelle on lançait des pierres contenues
dans une auge ou dans un panier.
baculé ÉE (baku-lé) part. pass. du v.
Baculer. Bâtonné, battu Il fut moqué, saisi,
baculé. (Tabourot.)
A qui l'on a mis le bacul Cheval ba-
cdlé.
BACULER v. a. ou tr. (ba-ku-lé du lat.
baculus, bâton). Frapper avec un bâton. il
V. mot.
Par ext. Battre, maltraiter En la par-
fin, le bon chevalier se print aux cornes de ce
diable et lui en arracha une, dont il le bacula
trop bien. (Cent Nouv. nouv.)
Mettre un bacul Baculer un âne.
Particulièrem, Faire battre à terre ou
sur le pavé, à plusieurs reprises, le derrière
de quelqu'un. L'étymologie est alors bas et
cul.
BACULIFÈRE adj. ( ba-ku-li-fè-re du
lat. baculus, bâton; fero, je porte). Bot. Se
dit d'une plante dont es tiges peuvent servir
de canne.
BACULITE ou BACULITHE s. f. (ba-ku-li-
te du lat. baculus, bâton, et du gr. lithos,
pierre). Moll. Genre de coquilles fossiles, de
a famille des ammonidécs, différant des am-
| monitos par sa forme droite cylindro-coni-
| que, toujours comprimée Les baculithes
se trouvent dans les couches assez anciennes
des terrains intermédiaires situés au-desstis
de la craie. (Guérin.) Les baculites sont les
coquilles les plus simples de la famille des
̃ ammonidées. (D'Orbigny.) On trouve des bacu-
lites qui ont jusqu'à l m. et 1 m. 40. (Fo-
cillon.) Les BACULITES se rencontrent beaucoup
I moins fréquemment que les ammonites. (Du-
1 vernoy.)
BACULOMÈtre s. m. (ba-ku-lo-mè-tre
du lat. baculus, bâton, et du gr. metron,
mesure). Long bâton avec lequel les arpen-
teurs mesuraient autrefois les lieux d'un
accès difficile,
BACULOMÉTRIE s. f. (ba-ku-lo-mé-trî
rad. liaculomètre). Géom. prat. Art de mesu-
rer avec le baculomètre les lieux tant acces-
sibles qu'inaccessibles.
BACULOMËTRIQUE adj. (ba-ku-lo-mé-tri-
ke-rad. baculométrie). Géom. prat. Qui a
rapport au baculomètre ou à la baculométrie.
BACURIUS ou BATURIUS, roi des peupla-
des ibères qui habitaient le mont Caucase, du
côté de la mer Caspienne, se convertit au
christianisme vers 325, et fut nommé gouver-
neur de la Palestine par Constantin le Grand.
Suivant la légende, il se serait converti à la
suite d'un événement miraculeux. Assailli par
une tempête, il invoqua le Dieu des chrétiens,
et l'orage s'arrêta sur-le-champ.
BAD s. m. (badd). Myth. pers. Chez les an-
ciens persans, Génie des vents et des tem-
pètes, qui présidait au vingt-deuxième jour
de la lune, n Un des mois de l'année chez les
Orientaux.
BADA ou BADAS s. m. (ba-da). Mirara.
Syn. de rhinocéros d'Afrique. ♦
BADACKAN, ville du Turkestan, ch.-l. du
khanat de même nom, sur le Djihoun, par
370 20' de lat. N. et 60° 30' long. E. Le pays
de Badackan a des mines d'or, d'argent et de
rubis. C'est, dit-on, le séjour primitif de la
race persico-médique.
BADAGRI, ville de la Guinée supérieure,
sur les côtes de l'Afrique occidentale, cap. de
l'Etat de son nom, à 75 kil. S.-O. de Kosie,
avec un port sur le golfe de Guinée. Com-
merce de poudre d'or et d'ivoire. Le petit Etat
de Badagri, qui, dans sa plus grande longueur
de l'E. à l'O., n'a pas plus de 100 kil., fut
longtemps tributaire du roi de Dahomey et
l'est aujourd'hui de celui de Yarriba.
badail s. m. (ba-dal; l mil.). 'Filet en
| forme de chausse, que l'on traine au fond de
l'eau, et qui diffère très-peu do la drague.
BADAJOZ, ville et place de guerre très-
forte d'Espagne, sur la Guadiana, près de la
frontière de Portugal, à 290 kil. S.-O. de Ma-
drid, ch.-l. de la province de même nom et
autrefois de l'Estramadure; 17,000 hab. Cette
ville, patrie du peintre Morolês, a soutenu
plusieurs sièges; elle fut prise en 1811 par les
Français commandés par le maréchal Soult, et
en 1812 par les Anglais. Elle renferme quel-
ques monuments qui méritent d'être cités la
j cathédrale, vaste édifice ressemblant plutôt à
une forteresse qu'à une église, et renfermant
des chapelles latérales assez remarquables,
un maltre-autel surchargé d'ornements, quel-
ques statues dignes d'attention et un vaste
cloître d'une belle exécution; une salle de
spectacle; un bel hôtel de ville,et,dans sa
partie supérieure, les ruines d'un vieux châ-
teau. On y remarque aussi un pont do 021 mè-
tres de longueur, construit par les Romains
sur la Guamana. La province de Badajoz, qui
forme une partie de l'ancienne Estramadure,
située dans la partie ouest de l'Espagne, ost
divisée en quatorze partidos judiciales e£ a
427,932 hab. V. Estramadure.
BADAJOZ (Juan de), architecte espagnol,
né à Badajoz, florissait dans la première moi-
tié du xvi« siècle. Il travailla a la cathcdi'alo
de Salamanque. On lui doit en outre la belle
façade du couvent de Saint-Marc, à Léon la
principale chapelle de l'église Saint-Isidore,
dans la même ville; enfin, le cloître de Saint-
Zoïle, à Carrion monastère de la Vieille-
Castille, qui passe pour un de ses chefs-
d'oeuvre.
BADAKHSHI (Meulana), poète persan, né
à Samarcande, florissait vers le xc sièclo de
notre ère. Il est auteur d'un recueil de poésies
qui sont, dit-on, pleines de grâce et de charme.
On a souvent cité de lui les vers suivants,
composés pour consoler quelques courtisans
de leur disgrâce
II ne faut pas s'étonner de l'alternative
qui se rencontre dans les choses du monde,
puisque la vie des hommes se mesure par une
j horloge de sable, où il y a toujours l'heure
d'en haut et l'heure d'en bas qui se suivent. »
BAOALOCC1UO (Sisto), surnommé Rosa,
ou, selon quelques auteurs, Sisto RosA, sur-
nommé Badalocchio, peintre et graveur ita-
lien, né à Parme en 1581, mort à Bologne en
1647, eut pour maître Annibal Carrache, dont
il sut acquérir l'estime au point que ce peintre
célèbre le plaçait, pour lapuretédudessin, au-
dessus de tous ses autres élèves et déclarait
lui être lui-même inférieur sous ce rapport.
Badalocchio péchait malheureusement du côté
de l'invention aussi, dut-il se résigner à tra-
vailler le plus souvent sur les cartons de son
maître et sur ceux de quelques-uns de ses
condisciples, le Dominiquin, le Guide, l'Al-
bane, Lanfranc. Il se lia étroitement avec ce
dernier, dont il égala presque la facilité et dont
il finit par adopter complétement le style. Son
meilleur tableau est un Saint François receuant
les stigmates, du musée de Parme. On cite en-
core, dans l'église de la Trinité des Pèlerins,
de la même ville, une Vierge entourée desaints,
et, à Bologne, la coupole de l'église Saint-
Jean, copie réduite de la fameuse coupole de
Parme, du Corrége. Badalocchio a gravé it
l'eau-forte cette même coupole, en six plan-
ches, vingt-trois sujets tires des Loges de
Raphaël, en collaboration avec Lanfranc; une
Sainte Famille d'après B. Schidone; plu-
sieurs figures de Prophètes; Amour et Pan,
1 d'après Annibal Carrache le Laocoon, d'après
l'antique, etc.
BADALWANASSA s. m. (ba-dal-oua-na-sa).
Bot. Lycopode de Coylan.
BADAMIER s. m. ou BADAMIE s. f. (ba-da-
mié, ba-da-mî corrupt. do bois de damier).
Bot. Genre do la famille des combrétacées,
et de la tribu des terminal iéos, qui renferme
des arbres plus ou moins élevés, de l'Indo et
de l'île Maurice, et dont quelques-uns ont ôtc
introduits en Amérique Le uad Mnim-vernis
donne le vernis si renommé de la Chine et du
Japon. Le TiAnxamn-bcnjoin fournit un suc
résineux, analogue ait véritable benjoin. On
tire du badamier des Moluques une huile qui
lie rancit pas. (Duméril.) Le noyau dit fruit du
badamier, connu sous le nom de myrobolan,
contient une amande très-e&timée des Indiens,
et avec laquelle ils font de très-bonne huile.
(Gouas.) Le bois du badamier à feuilles étroi-
tes est très-estimé dans la menuiserie. (Gouas.)
BADARACCO (Joseph), peintre italien, né h
Gènes vers 1588, mort de la peste en 1057. Il
imita Andrea del Sarto avec tant do bonheur,
que plusieurs de ses peintures ont été attri-
buées au grand maître florentin, Ratti cite
comme un de ses meilleurs ouvrages un Saint
Philippe de Néri adorant le crucifix, dans la
sacristie de l'église des Saints-Nicolas-et-
Erasme, à Voltri.
BADAllACCO (Giovanni-RasfaeHe), peintre
italien, fils du précédent, né à Gênes en 1G48,
mort en 1726. Après avoir appris les éléments
de l'art sous la direction de son père, il se
rendit à Rome, entra à l'école de Carle Ma-
ratte, copia avec talentquelques-uns des chcfs-
i d'œuvre de Raphaël, entre autres VHëliodore
chassé du temple seproposaensuite pour mo-
dèles les ouvrages du Cortone, dont il adopta
définitivement la manière; visita Naples, Ve-
nise, où il fit des copies des tableaux les plus
célèbres, et revint s'établir à Gênes, où il
exécuta quelques portraits et un grand nom-
bre de compositions religieuses, remarqua-
bles, dit Lanzi par l'extrême suavité de la
touche et l'habile empâtement des couleurs.
Ses ouvrages les plus estimés sont Roger
rencontrant saint Bruno, et l'Apparition de la
Vierge aux Chartreux, vastes compositions,
appartenant à la Chartreuse de la Polcevera;
l'Apparition de la Vierge à quelques saints
carmélites, dans l'église Notre-Dame des Car-
mes, à Gênes, etc.
BADAHO (Jean), médecin et botaniste ita-
lien, né dans l'Etat de Gênes en 1793, mort au
Brésil en 1831. Il a laissé divers travaux esti-
mubles sur la Flore de la Ligurie et de la
comprise aujourd'huidans le Turkestan (Kba-
nat de Balk), et dont Bactres était la capitale.
Bien qu'il soit presque impossibla de détermi-
ner d une manière exacte les bornes de ce
pays, dont l'étendue a si souvent varié,
nous savons par les géographes anciens que
la Bactriane était séparée au N. de la Sog-
diane par l'Oxus (Amou-Deria ou Djiboum des
modernes), qu'elle confinait à l'E. aux monts
Imaùs (Belourtagh), au S. au Paropamisus ou
Caucase indien (auj. Hindou-Koh), et qu'elle
touchait vers l'O. à la Margiane et au pays
dos Massagètes. Cette vaste contrée était arro-
sêe au N. par l'Oxus, qui, après y avoir reçu
divers affluents, l'Icarus, l'Artamis et le Bac-
trus, allait se jeter dans le lac Arien ou mer
d'Aral, servant de voie de transport aux pro-
ductions agricoles du pays et aux marchandi-
ses qui affluaient dans la Bactriane, des
divers points de la haute Asie, surtout des ré-
gions limitrophes du Thibet et de la Chine.
Les parties de la Bactriane traversées par des
cours d'eau étaient d'une grande fertilité, et
on y élevait des troupeaux considérables
mais, dans les endroits privés d'eau, on trou-
vait des plaines de sable inhabitables et quel-
quefois même dangereuses à traverser. Bac-
tres, la capitale, aujourd'hui Balkh, portait
aussi le nom de Zariaspa. Parmi les autres
villes principales, Ptolémée ne mentionne que
Charispa, Chovana, Surogana, près de l'Oxus
et -près des autres neuves, Cunandra, Aornos,
Bacra, Ostobara, Maracanda et Maraeodia;
mais il est évident qu'il se contente de nommer
les cités les plus populeuses, car Justin dit
qu'à l'époque où Théodote s'y rendit indépen-
ant (255 av. J.-C.), on n'y comptait pas moins
de mille villes; il atteste la grande prospérité
que cette partie de l'Asie devait alors a son
commerce. Les principales tribus qui habi- I-
taient la Bactriane étaient, d'après Ptolémée, j
les Salatares, les Zariaspes, les Tambyges,
les Marycéens et les Tochares, d'où est venu
le nom moderne de Tokharistan mais comme
Ptolémée place dans la Bactriane Maracanda
(Samarcande)7 qui appartenait à la Sogdiane,
il est fort possible qu'il en ait fait de même
pour quelques-uns des peuples que nous ve-
nons d'énumérer. Quoi qu'il en soit, les
Bactriens formaient avec les Mèdes et les
Perses, un rameau de la race indo-germani-
que, le rameau aryen ou perse, nommé encore
le peuple Zend, a cause de la langue zende,
commune à ces diverses populations, Si l'on
en croit les auteurs grecs et romains, les Bac-
triens étaient un peuple guerrier et féroce,
qui supportait sans difficulté les plus grandes
fatigues. Pline rapporto qu'ils élevaient des
chiens d'une espèce très-forte, pour dévorer
les personnes que leur âge ou leurs infirmités
mettaient dans l'impossibilité de suffire à leurs
propres besoins. Ce fait paraît plus que dou-
teux. On croira plus facilement à l'usage ré-»
pandu chez eux, comme chez plusieurs nations
asiatiques de 1 antiquité, de permettre aux
femmes de s'abandonner à qui bon leur sem-
blait cet usage, malgré certaines restrictions
réglementaires qui l'accompagnaient, comparé
à la vie orientale des temps modernes,est une
véritable antithèse sociale.
LaBactrianofut, àuneépoque extrêmement
reculée, le centre principal d'un puissant em-
pire, sur l'histoire duquel nous ne possédons
guère aujourd'hui que la tradition légendaire
d'une expédition dont il fut l'objet de la part
de Ninus et de Sémiramis, sous le règne
d'Oxyartes. L'antique religion des Perses eut
pour berceau la Bactriane, qui fut de bonne
heure un foyer de civilisation, etdonna le jour
à. Zoroastre, réformateur de la religion que
les mages avaient défigurée. Soumise par les
Mèdes, cette contrée devint sous le règne de
Cyrus, une des provinces de l'empire fondé
par ce conquérant.
Comme le reste de l'empire des Perses, la
satrapie de la Bactriane fut conquise par
Alexandre le Grand, qui y fonda douze villes
ety laissa quatorze mille Grecs, élément d'une
civilisation nouvelle dans ces contrées. Après
la mortd'Alexandre, la Bactriane, placée pen-
dant quelque temps sous le gouvernement de
Stasanor de Soli, fut réunie à l'empire de
Syrie (367 av. J.-C). Vers l'année 256,sousle
règne d'AntiochusIIThéos, Théodote, gouver-
neur de la Bactriane, profitant des revers
éprouvés par Antiochus dans la guerre contre
Ptolémée-Philadelphe, se déclara indépen-
dant. Le nouveau royaume de Bactriane ae-
quit bientôt une grande importance. Théodote,
du reste, l'agrandit par des conquêtes dans
l'Inde, pays avec lequel il établit des relations
commerciales très-actives. Eutydème, qui
succéda à Théodote vers l'année 220 av. J.-C.,
fut vaincu par Antiochus lors de l'expédition
de ce prince dans l'Inde; toutefois, leconqué-
rant no lui enleva pas son royaume, afin qu'il
servit de barrière aux invasions des nomades
du nord, qui s'étaient répandu^ dans la Sog-
diane. Son fils Démétrius, qui régna de 195 à
1S1, et le successeur de celui-ci, Eucratidès,
mort en l'an 147, reculèrent au sud les fron-
tières du royaume grec-bactrien au delà du
Paropamisus. Après le règne d'Eucratidès II
(147-141), la domination grecque, détruite en
Bactriane par les Parthes, se maintint encore
sous Ménander et Hermœus, dans le pays
situé entre le Caboul et l'Indus, jusqu'en l'an
90. A cette époque, elle fut renversée par la
trihu scythique des Sakers, qui fondèrent un
empire indo-scythe le'long des rives de l'In-
dus jusqu'à son embouchure. Les écrivains de
l'antiûuité ne nous ont transmis auo des docu-
ments incomplets et insuffisants sur l'empire
de la Nouvelle Bactriane mais la découverte
récente, dans l'Afghanistan, des médailles de
rois gréco-bactriens, avec des inscriptions en
grec et en sanscrit, est venue combler heu-
reusement la lacune que présentait l'histoire
de ce pays.
BACTRIASME, s. m. (bak-tri-a-sme du
gr. Bactra, Baetres; asma, chant). Ant. gr.
Nom donné à une chanson et à une danse
voluptueuse venues de la Bactriane.
BACTRICO-INDIEN, IENNE adj. (bak-tri-
ko-in-di-ain, i-è-ne). Geogr. Qui appartient à
la Bactriane et à l'Inde Mythologie bac-
trico-indienne. Le griffon appartient *aux
montagnes bactrico-indiennes et au désert,
si riche en or. Les figures mythologiques qui
décorent les ruines de Persépolis ont une ori-
gine BACTRICO- INDIENNE. (Encycl.)
BACTRIDE s. m. (bak-tri-de du gr. bac-
tridion, petit bâton). Bot. Genre de petits
champignons qui croissent sur le tronc des
arbres et ressemblent à des moisissures. n
Nom proposé par quelques botanistes comme
syn. de bruyère.
BACTRIDIÉ, ÉE adj. (bak-tri-di-é rad.
bactride). Bot. Qui ressemble à un bactride.
s. f. pl. Tribu de champignons de la fa-
mille des urédinées.
BACTRIEN, IENNE adj. et s. (bak-tri-ain
i-è-no rad. Bactres). Géojjr. anc. Habitant
de Bactres; qui a rapport a Bactres ou à la
Bactriane Les Bactriens passaient pour les
meilleurs soldats du monde.
s. m. Idiome des Bactriens, dialecte du
zend.
BACTRIS s. m. (bak-triss du gr. baklron,
bâton). Bot. Genre de palmiers de l'Améri-
que du Sud, à tige tres-grêle, affectant la
forme d'un roseau, et employée communé-
ment pour fabriquer des cannes légères et
solides connues sous le nom de cannes de Ta-
bago La plupart des bactris sont originaires
des grandes plaines du Brésil. (Ad. Brongn.)
BACTROCÈRE s. m. (bak-tro-sè-re du
gr. baktron, bâton keras, corne, antenne). ).
Entom. Genre d'insectes diptères brachocè-
res, voisin des mouches et des daques, fondé
sur une seule espèce, le bactrocère longi-
corne.
BACTROMANOIE s. f. (bak-tro-man-sî
du gr. baktron, bàton; manteia, divination).
Science de la divination par les baguettes.
Encycl. La bactromancie fut fort en vo-
gue chez certains peuples de l'antiquité; les
Perses, les Tartares, et principalement les
Romains, la pratiquèrent. Suivant Hérodote,
les Scythes taisaient servir à cet usage des
baguettes de saule bien droites; les mages,
au dire de Strabon, employaient des branches
de laurier, de myrte et des brins de bruyère.
On dépouillait d'un côté, et dans toute sa lon-
gueur, la baguette choisie à deux reprises,
on la jetait en l'air lorsqu'en retombant elle
présentait d'abord la partie dépouillée, ensuite
le côté revêtu de l'écorce, on en tirait un
présage favorable; lorsqu'elle tombait deux
fois de suite du même côté, c'était, au con-
traire, d'un fâcheux augure. La baguette di-
vinatoire, qui lit si grand bruit sur la fin du
xviic siècle, n'était qu'une réminiscence de la
bactromancie, On peut rapporter également
à ce système divinatoire la fameuse fièche
d'Abacis, sur laquelle les anciens ont débité
tant de fables. Jean Bodin, publiciste du
xvie siècle, affirme dans ses écrits que, de son
temps, à Toulouse, une sorte de baclromancie
était en vigueur; elle consistait en évocations
faites au moyen de certaines baguettes aux-
quelles on attribuait le pouvoir de guérir les
maladies, principalement la fièvre quarte.
BACTROMANCIEN s. m. (bak-tro-man-si-
ain rad. bactromancie). Celui qui pratique
labactromancie: Consulter un bactromancien.
bactro-Médique adj. (bak-tro-mé-di-
ke rad. Bactres et Médie). Géogr. anc. Qui
a rapport à la Bactriane et à la Médie.
BACTROPÉRITE s. m. (bak-tro-pé-ri-te-
du gr. baktron, bâton; péra, besace). Ant.
Nom donné, par dérision, à des philosophes
qui affectaient de mépriser les richesses, et
qui portaient le bâton et la besace des men-
iants. Il On dit aussi bactroperate et BÀC-
TROPÉRÈTË.
Suivant Ducange, ce mot s'applique
simplement à dos voyageurs qui portaient
un bâton et une outre pleine de vin.
BACTYRILOBES. m. (bak-ti-ri-lo-be du
gr. baktêrion, bâton; lobion, casse), Bot. Syn.
proposé pour le genre cassio.
BACCET (Paul), professeur de philosophie
à Genève en 1632, devint pasteur de l'Eglise
réformée, et fut envoyé en 1641 a Grenoble,
pour y exercer son ministère. Il s'occupa, en
outre, avec un dévouement infatigable des
misères de la classe pauvre et du soulagement
des malades. Il a publié le résultat de son
expérience dans un petit traité Boséas ou
l'Apothicaire charitable. On a aussi de cet
homme de bien quelques dissertations philo-
sophiques.
BACUL s. m. (ba-cu lat. bacu lus, bâton, ou
du fr. battre et cul). Bois du harnais de l'âne
et du mulet, fait en demi-cercle et placô au-
dessus de la croupière Le cheval dit à l'àne
[ ̃ Pauvre et chétif baudet, j'ai de toi j
coup, je l'aperçois à l'usure de ton iucul. »
(Rabelais.) n Large croupière qui bat sur les
cuisses des bêtes attelées, il On écrit aussi
BACULE.
BACULAIRE s. m. (ba-cu-lè-re lat. bacu-
lus,' bâton). Hist. relig. Nom donné à des
sectaires anabaptistes, qui n'admettaient
d'autres armes qu'un simple bâton.
BACULARD (Arnaud de), littérateur fran-
çais. V. Arnaud.
BACULE s. f. (ba-ku-le du lat. baculus,
bâton, ou du fr. battre et cul). Croupière, u
On écrit aussi BACUL. V. ce mot.
Anc. art milit. Machine de guerre qui
consistait en une sorte de bascule, au moyen
de laquelle on lançait des pierres contenues
dans une auge ou dans un panier.
baculé ÉE (baku-lé) part. pass. du v.
Baculer. Bâtonné, battu Il fut moqué, saisi,
baculé. (Tabourot.)
A qui l'on a mis le bacul Cheval ba-
cdlé.
BACULER v. a. ou tr. (ba-ku-lé du lat.
baculus, bâton). Frapper avec un bâton. il
V. mot.
Par ext. Battre, maltraiter En la par-
fin, le bon chevalier se print aux cornes de ce
diable et lui en arracha une, dont il le bacula
trop bien. (Cent Nouv. nouv.)
Mettre un bacul Baculer un âne.
Particulièrem, Faire battre à terre ou
sur le pavé, à plusieurs reprises, le derrière
de quelqu'un. L'étymologie est alors bas et
cul.
BACULIFÈRE adj. ( ba-ku-li-fè-re du
lat. baculus, bâton; fero, je porte). Bot. Se
dit d'une plante dont es tiges peuvent servir
de canne.
BACULITE ou BACULITHE s. f. (ba-ku-li-
te du lat. baculus, bâton, et du gr. lithos,
pierre). Moll. Genre de coquilles fossiles, de
a famille des ammonidécs, différant des am-
| monitos par sa forme droite cylindro-coni-
| que, toujours comprimée Les baculithes
se trouvent dans les couches assez anciennes
des terrains intermédiaires situés au-desstis
de la craie. (Guérin.) Les baculites sont les
coquilles les plus simples de la famille des
̃ ammonidées. (D'Orbigny.) On trouve des bacu-
lites qui ont jusqu'à l m. et 1 m. 40. (Fo-
cillon.) Les BACULITES se rencontrent beaucoup
I moins fréquemment que les ammonites. (Du-
1 vernoy.)
BACULOMÈtre s. m. (ba-ku-lo-mè-tre
du lat. baculus, bâton, et du gr. metron,
mesure). Long bâton avec lequel les arpen-
teurs mesuraient autrefois les lieux d'un
accès difficile,
BACULOMÉTRIE s. f. (ba-ku-lo-mé-trî
rad. liaculomètre). Géom. prat. Art de mesu-
rer avec le baculomètre les lieux tant acces-
sibles qu'inaccessibles.
BACULOMËTRIQUE adj. (ba-ku-lo-mé-tri-
ke-rad. baculométrie). Géom. prat. Qui a
rapport au baculomètre ou à la baculométrie.
BACURIUS ou BATURIUS, roi des peupla-
des ibères qui habitaient le mont Caucase, du
côté de la mer Caspienne, se convertit au
christianisme vers 325, et fut nommé gouver-
neur de la Palestine par Constantin le Grand.
Suivant la légende, il se serait converti à la
suite d'un événement miraculeux. Assailli par
une tempête, il invoqua le Dieu des chrétiens,
et l'orage s'arrêta sur-le-champ.
BAD s. m. (badd). Myth. pers. Chez les an-
ciens persans, Génie des vents et des tem-
pètes, qui présidait au vingt-deuxième jour
de la lune, n Un des mois de l'année chez les
Orientaux.
BADA ou BADAS s. m. (ba-da). Mirara.
Syn. de rhinocéros d'Afrique. ♦
BADACKAN, ville du Turkestan, ch.-l. du
khanat de même nom, sur le Djihoun, par
370 20' de lat. N. et 60° 30' long. E. Le pays
de Badackan a des mines d'or, d'argent et de
rubis. C'est, dit-on, le séjour primitif de la
race persico-médique.
BADAGRI, ville de la Guinée supérieure,
sur les côtes de l'Afrique occidentale, cap. de
l'Etat de son nom, à 75 kil. S.-O. de Kosie,
avec un port sur le golfe de Guinée. Com-
merce de poudre d'or et d'ivoire. Le petit Etat
de Badagri, qui, dans sa plus grande longueur
de l'E. à l'O., n'a pas plus de 100 kil., fut
longtemps tributaire du roi de Dahomey et
l'est aujourd'hui de celui de Yarriba.
badail s. m. (ba-dal; l mil.). 'Filet en
| forme de chausse, que l'on traine au fond de
l'eau, et qui diffère très-peu do la drague.
BADAJOZ, ville et place de guerre très-
forte d'Espagne, sur la Guadiana, près de la
frontière de Portugal, à 290 kil. S.-O. de Ma-
drid, ch.-l. de la province de même nom et
autrefois de l'Estramadure; 17,000 hab. Cette
ville, patrie du peintre Morolês, a soutenu
plusieurs sièges; elle fut prise en 1811 par les
Français commandés par le maréchal Soult, et
en 1812 par les Anglais. Elle renferme quel-
ques monuments qui méritent d'être cités la
j cathédrale, vaste édifice ressemblant plutôt à
une forteresse qu'à une église, et renfermant
des chapelles latérales assez remarquables,
un maltre-autel surchargé d'ornements, quel-
ques statues dignes d'attention et un vaste
cloître d'une belle exécution; une salle de
spectacle; un bel hôtel de ville,et,dans sa
partie supérieure, les ruines d'un vieux châ-
teau. On y remarque aussi un pont do 021 mè-
tres de longueur, construit par les Romains
sur la Guamana. La province de Badajoz, qui
forme une partie de l'ancienne Estramadure,
située dans la partie ouest de l'Espagne, ost
divisée en quatorze partidos judiciales e£ a
427,932 hab. V. Estramadure.
BADAJOZ (Juan de), architecte espagnol,
né à Badajoz, florissait dans la première moi-
tié du xvi« siècle. Il travailla a la cathcdi'alo
de Salamanque. On lui doit en outre la belle
façade du couvent de Saint-Marc, à Léon la
principale chapelle de l'église Saint-Isidore,
dans la même ville; enfin, le cloître de Saint-
Zoïle, à Carrion monastère de la Vieille-
Castille, qui passe pour un de ses chefs-
d'oeuvre.
BADAKHSHI (Meulana), poète persan, né
à Samarcande, florissait vers le xc sièclo de
notre ère. Il est auteur d'un recueil de poésies
qui sont, dit-on, pleines de grâce et de charme.
On a souvent cité de lui les vers suivants,
composés pour consoler quelques courtisans
de leur disgrâce
II ne faut pas s'étonner de l'alternative
qui se rencontre dans les choses du monde,
puisque la vie des hommes se mesure par une
j horloge de sable, où il y a toujours l'heure
d'en haut et l'heure d'en bas qui se suivent. »
BAOALOCC1UO (Sisto), surnommé Rosa,
ou, selon quelques auteurs, Sisto RosA, sur-
nommé Badalocchio, peintre et graveur ita-
lien, né à Parme en 1581, mort à Bologne en
1647, eut pour maître Annibal Carrache, dont
il sut acquérir l'estime au point que ce peintre
célèbre le plaçait, pour lapuretédudessin, au-
dessus de tous ses autres élèves et déclarait
lui être lui-même inférieur sous ce rapport.
Badalocchio péchait malheureusement du côté
de l'invention aussi, dut-il se résigner à tra-
vailler le plus souvent sur les cartons de son
maître et sur ceux de quelques-uns de ses
condisciples, le Dominiquin, le Guide, l'Al-
bane, Lanfranc. Il se lia étroitement avec ce
dernier, dont il égala presque la facilité et dont
il finit par adopter complétement le style. Son
meilleur tableau est un Saint François receuant
les stigmates, du musée de Parme. On cite en-
core, dans l'église de la Trinité des Pèlerins,
de la même ville, une Vierge entourée desaints,
et, à Bologne, la coupole de l'église Saint-
Jean, copie réduite de la fameuse coupole de
Parme, du Corrége. Badalocchio a gravé it
l'eau-forte cette même coupole, en six plan-
ches, vingt-trois sujets tires des Loges de
Raphaël, en collaboration avec Lanfranc; une
Sainte Famille d'après B. Schidone; plu-
sieurs figures de Prophètes; Amour et Pan,
1 d'après Annibal Carrache le Laocoon, d'après
l'antique, etc.
BADALWANASSA s. m. (ba-dal-oua-na-sa).
Bot. Lycopode de Coylan.
BADAMIER s. m. ou BADAMIE s. f. (ba-da-
mié, ba-da-mî corrupt. do bois de damier).
Bot. Genre do la famille des combrétacées,
et de la tribu des terminal iéos, qui renferme
des arbres plus ou moins élevés, de l'Indo et
de l'île Maurice, et dont quelques-uns ont ôtc
introduits en Amérique Le uad Mnim-vernis
donne le vernis si renommé de la Chine et du
Japon. Le TiAnxamn-bcnjoin fournit un suc
résineux, analogue ait véritable benjoin. On
tire du badamier des Moluques une huile qui
lie rancit pas. (Duméril.) Le noyau dit fruit du
badamier, connu sous le nom de myrobolan,
contient une amande très-e&timée des Indiens,
et avec laquelle ils font de très-bonne huile.
(Gouas.) Le bois du badamier à feuilles étroi-
tes est très-estimé dans la menuiserie. (Gouas.)
BADARACCO (Joseph), peintre italien, né h
Gènes vers 1588, mort de la peste en 1057. Il
imita Andrea del Sarto avec tant do bonheur,
que plusieurs de ses peintures ont été attri-
buées au grand maître florentin, Ratti cite
comme un de ses meilleurs ouvrages un Saint
Philippe de Néri adorant le crucifix, dans la
sacristie de l'église des Saints-Nicolas-et-
Erasme, à Voltri.
BADAllACCO (Giovanni-RasfaeHe), peintre
italien, fils du précédent, né à Gênes en 1G48,
mort en 1726. Après avoir appris les éléments
de l'art sous la direction de son père, il se
rendit à Rome, entra à l'école de Carle Ma-
ratte, copia avec talentquelques-uns des chcfs-
i d'œuvre de Raphaël, entre autres VHëliodore
chassé du temple seproposaensuite pour mo-
dèles les ouvrages du Cortone, dont il adopta
définitivement la manière; visita Naples, Ve-
nise, où il fit des copies des tableaux les plus
célèbres, et revint s'établir à Gênes, où il
exécuta quelques portraits et un grand nom-
bre de compositions religieuses, remarqua-
bles, dit Lanzi par l'extrême suavité de la
touche et l'habile empâtement des couleurs.
Ses ouvrages les plus estimés sont Roger
rencontrant saint Bruno, et l'Apparition de la
Vierge aux Chartreux, vastes compositions,
appartenant à la Chartreuse de la Polcevera;
l'Apparition de la Vierge à quelques saints
carmélites, dans l'église Notre-Dame des Car-
mes, à Gênes, etc.
BADAHO (Jean), médecin et botaniste ita-
lien, né dans l'Etat de Gênes en 1793, mort au
Brésil en 1831. Il a laissé divers travaux esti-
mubles sur la Flore de la Ligurie et de la
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