Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
MINIATURES PROVENÇALES
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sont toujours indiquées par un trait rouge. La che- velure est généralement blonde, tantôt plus foncée, tantôt plus claire. De l'expression du visage, on ne peut rien dire, car toute la vie de l'âme est réduite à un petit nombre de mouvements stéréotypés. De même, l'ensemble, l'ordonnance, l'action, les épiso- des, décèlent l'absence totale d'observation vivante. La gamme des couleurs montre le rouge pourpre (fané), le rouge brique, le rouge brun, le rose rouillé, le jaune, le vert clair, le bleu foncé (fané), le bleu de ciel, le blanc, le noir. Toutes les cou- leurs sont employées en couverture.
Il faut le dire, ces miniatures ne sont pas d'un niveau élevé elles portent la marque d'un travail industriel médiocre. Mais elles ont pourtant leur intérêt propre. Leur caractère laisse supposer une plus large diffusion de ce cycle d'images, dont il ne parait subsister que notre unique exemplaire. De la suite des grandes images il faut distinguer, à leur avantage, les ornements intercalés dans le texte. Il est vrai que les trois bordures ornementa- les en or, rouge, jaune et bleu, qui se trouvent cha- que fois à gauche des trois premières pages du texte, ne sont pas très relevées. Au contraire, les drôle- ries de la marge extérieure du recto de chaque page ne sont pas déplaisantes. C'est chaque fois une figure particulière, qui se termine en bas par une longue queue, de manière que l'ensemble peut servir de marge. Le dessin de ces morceaux est plus sûr et d'un style plus serré que dans les grandes images. Nous y reconnaissons des types de tête avec de petits nez arrondis et ouverts, et des yeux convenable- ment arqués. La conception est vivante, bien que sans le débordement d'humour qui distingue tant de personnages d'autres drôleries.
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