Titre : Le Vélo : journal quotidien de vélocipédie
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1896-10-14
Contributeur : Rousseau, Paul (1868-1941). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32887169m
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 14 octobre 1896 14 octobre 1896
Description : 1896/10/14 (A5,N1414). 1896/10/14 (A5,N1414).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : conditions spécifiques d'utilisation - BnF-partenariats, Presse Ancienne RetroNews
Identifiant : ark:/12148/bpt6k35073608
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, GR FOL-V-520
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/03/2020
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—
1
Cinquième Année. — N* 1,414
Centimes
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Mercredi 14 Octobre 1836»
JOURNAL QUOTIDIEN DE LA VÉLOCIPÈDES ET DE TOUS LES SPORTS
La Vé/ocipédie est autre chose qu’un sport; c'est un bienfait social. — Pierre Giff&rd.
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
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Ihi an....
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Six mois.
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2, rue Meyerbeer, 2, Parie
ABONNEMENTS :
ÉTRANGER
La saison sportive 1890 est virtuellement
terminée.
Encore une ou deux réunions de plein air,
— à supposer que le temps veuille bien le
permettre, — et nette saison sera définitive-
ment close. L’instant, est venu d’en repasser
les péripéties, et d’examiner la situation ac-
tuelle du sport en France.
On trouvera aujourd’hui notre quatrième
page une liste complète de tous les records
français à ce jour. Inutile de faire ressortir
l’importance de celle publication, attendue
chaque année avec impatience par tous les
sportsmen.
Dans quelques jours nous compléterons
ce tableau par une liste des records du
monde.
Le veto.
Des leçons
d’automobile, s. v. p. !
M. Pierre Gifîard a très justement indi-
qué ce qui manque encore aujourd’hui à
l’automobile : l’instruction spéciale de mé-
caniciens, le plus nombreux possible, répar-
tis dans toute la France. Désormais la voi-
ture sans chevaux qui aurait dépassé les
portes de Paris, ne serait plus ce qu’elle est
encore aujourd’hui dans l’immense province
française : une barque égarée dans l’océan
indien!
Vue les mécaniciens de province com-
prennent vite que ce n’est pas demain qu’il
faut se lancer dans les questions d’automo-
bile, mais aujourd’hui même! Dans toutes
les industries, ce sont les ouvriers de la
première heure qui prennent les meilleures
places et les meilleurs bénéfices ! Donc que
les intelligents viennent le plus tôt possible
à Paris faire trois ou quatre journées de
classes de réparateurs-chauffeurs. Ils ren-
treront chez eux sinon avec une corde de
plus à leur arc, du moins avec un marteau
de plus pour leur enclume, et un solide !
Leurs ateliers, si humbles soient-ils, dès
lors qu’ils seront signalés sur une liste te-
nue à jour, deviendront les ports de radoube
dont l'approche sera la consolation des ba
taux à quatre roues désemparés ! Courage,
pauvre chauffeur dont le pavé vient d’carra-
clu r à ton bâtiment une clavette maîtresse,
courage! Marche encore quelques kilomè-
tres tant mal que bien ; sois encore bal-
le lté par les côtes et par les descentes ; ces
énormes vagues de la terre ! Regarde l'ho-
rizon. Voici un phare ! Là-bas habite ton
sauveur, un petit serrurier peut-être, un
modeste bricoleur de vélos, mais un habile
homme en tous cas, qui a reçu l’estampille
de VAutomobile-Club de France, sait forger
une clavette en cinq minutes et la poser
sans casser une dent d’un engrenage —
comme je l’ai vu faire; sait roder une sou-
pape sans la rendre carrée — comme je
l’ai vu faire; sait guérir une écorchure sans
en faire une blessure — toujours comme je
l'ai vu faire !
C’est évidemment là le gros, le très gros
progrès à obtenir. Mais comme l'empresse-
ment des mécaniciens à acquérir les connais-
sances qui leur et nous seront utiles, croîtra
évidemment en raison directe du nombre
des chauffeurs qu’ils verront circuler dans
leur pays, je crois qu’il y a intérêt à cher-
cher un" autre progrès : la formation du plus
grand nombre possible de chauffeurs!
J’ai l’air, en écrivant cette apparente
naïveté, d’avoir pris aujourd’hui M. de La
Palisse pour collaborateur. Je vous assure
que les vérités les plus simples ne sont ce-
pendant pas toujours les plus facilement
admises, et vous l’allez voir.
Je voudrais que les maisons qui construi-
sent ces engins tout nouveaux pour le publie
même instruit, prissent la tâche, qui semble
tout indiquée pour elles, de faire, moyen-
nant finances, l’instruction primaire du pu-
blic en matière d’automobiles! J’entends
par là qu’un monsieur, tenté par le sport
neuf des keuf! keuf! mais non suffisamment
croyant encore pour débourser immédiate-
ment les -1 à 5 milliers de francs nécessaires
à l'achat d’une voiture bien simple, devrait
trouver, à Paris tout au moins, des maisons
où il pût prendre des leçons d'automobile.
Les leçons se donneraient non à forfait,
car en automobile celui qui sait mettre en
mouvement sa machine, l’arrêter et la diri-
ger n’est encore qu’un béjaune, mais au ca-
chet, à tant l’heure; et chacun se paierait
autant d’heures d’apprentissage qu’il le ju-
gerait utile.
Le monsieur, ayant pris ses leçons, de-
mande à réfléchir pour l’achat d’une voi-
ture? C’est bien, il a payé le temps et le ta-
lent du mécanicien qui a été son professeur,
il peut se retirer sans dette. Au contraire,
séduit par la facilité et la commodité de
l’automobile, achète-t-il une voiture à la
maison qui lit son instruction? Les leçons
qu'il a pavées sont poliment déduites de la
douloureuse » — et voilà maison et client
satisfaits!
Or aucune maison d automobiles n a en-
tore eu cette initiative : donner des leçons
d automobile à quiconque en demande et
les paie !
Tout récemment, deux fois de suite, des
amis sont venus me demander de leur indi-
quer un « manège * (les pauvresse croyaient
évidemment encore en vélocipède !) où ils
pussent faire leur apprentissage rudimen-
taire de chauffeurs, le grossissement qui
procédé le fini que seule peut donner la
r , n te. J'ai cherché. Telle maison répond :
„ «s; v u e ami achète me voiture, nous lui
dominions des leçon»; parce que c’est
vous h » — Telle autre : » Si votre ami
veut nous Jouer une voilure, ce sera 600
francs par mois au lieu de S00, avec un
professeurs, parce que c est vous ! ! >
Voilà des réponses nettement grotes-
ques, convenons-en, cl que je vous tore
dans toute leur saveur intime. On ne peut
imaginer une industrie, qui demain aura
sur le dos la concurrence aux dents lon-
gues de l’étranger, faire de pareils pieds de
nez à ses propres intérêts ! Qu’atlend-elle,
elle, française, pour s’emparer une bonne
fois du marché français? Des clients en
quantité ? Mais de la graine de clients pour
l'automobile, il y en a des tombereaux en
France 1 Faut-il au moins la faire lever par
une adroite culture et ne pas l’ébouillanter
par le dédain.
*%
Oc que le public désire, ce n’est pas la
démonstration des immenses services que
peuvent dès aujourd’hui rendre les automo-
biles. Depuis la première chevauchée à tra-
vers la France que le Petit Journal condui-
sit en 1895 de Paris à Rouen, depuis ses
succédanées Paris-Bordeaux de l’ail der-
nier et Paris-Marseille toute récente, la
preuve est archi-faite.
Ce que le public désire, c’est la persua-
sion qu’une voiture sans chevaux ne néces-
site de la part de son acquéreur aucune
connaissance spéciale de la mécanique, qu'il
suffit d’en avoir compris une fois le mode
de fonctionnement pour s’en servir aussi
bien que celui qui Va construite.
Les véhicules qui circulent maintenant un
peu partout paraissent encore à l’homme
qui ne les a pas analysés, j’en conviens, de
délicates et compliquées machines. C’est un
assemblage de tubes qui se croisent, de
manettes et de robinets qui se regardent
d’un œil sévère, de tringles énigmatiques
qui parlent du siège du conducteur et vont
jouer à cache-cache sous la caisse, de chaî-
nes cl d’embrayages qui grincent dans la
pénombre des quatre roues, bref, c’est un
épouvantail de pièces métalliques ! — épou-
vantail qu’ion quart d’heure de raisonne-
ment ramène à ce qu’il est seulement, un
assemblage logique et relativement simple.
Que de fois n'ai-je pas vu des gens intel-
ligents, par conséquent amoureux du pro-
grès et désireux à la fois de l’encourager et
d’en profiter, piquer des arrêts craintifs sur
une voilure automobile, la couvrir d’un res-
pect presque inspiré par la terreur, s’écrier
tout, haut :
— Jamais je ne saurai conduire une mé-
canique aussi compliquée !
tandis que tout bas ils pensaient :
« Si j’ouvre le mauvais robinet, est-ce
que ça ne va pas sauter? Est-ce que ça ne
va pas partir tout seul? Est-ce que je ne
vais pas causer un désastre? »
Il faut rire, nous, Français, inventeurs de
la locomotion automobile, de ces craintes
que n’aurait pas un Américain de douze
ans ! Il faut que les constructeurs démon-
trent au public l’innocuité de leurs appareils
et que, comme à un enfant qui a peur des
chevaux, ils lui fassent mettre la main des-
sus et Vhabituenl à les caresser.
Je demande au Vélo d’inscrire à la suite
des maisons qui vont faire l’apprentissage
du mécanicien de province destiné à réparer
les automobiles, les noms des constructeurs
qui consentent à faire l’éducation de l’ama-
teur destiné, lui, à les payer et fort cher.
Notre grand quotidien ainsi fera faire quel-
bues pas de plus à la gamine déjà forte
qu’est l’automobile.
L. Baudry de Saunier.
LES AMERICAINS EN AUSTRALIE
[Lettre de notre correspondant}
New-York, 3 octobre.
Les dernières nouvelles d’Australie où le
sport cycliste parait prendre un développement
si considérable ont causé parmi les coureurs
une véritable sensation. Un grand nombre
d’entre eux semblent disposés à envahir ce nou-
veau « pays de cocagne « et il est' probable
qu'une importante maison de Chicago va d'ici
peu envoyer un team en Australie.
D'après les dernières nouvelles, cette équipe
comprendrait entre autres Gardiner, Cooper et
Tom Butler; Otto Ziegler devait également être
du voyage, mais la chute qu’il a faite la semaine
dernière et dans laquelle il s’est cassé le bras
l’empêchera probablement de partir.
Le team compte quitter San-Francisco vers le
milieu de décembre. Des pourparlers sont en-
gagés pour décider Bild à se joindre à ses cama-
rades; mais le champion n’est nullement décidé
car il serait fort désireux d’aller en France la
saison prochaine.
Vous pouvez d’ici à la fin do l’année vous
attendre à voir encore bon nombre de records
démolis; un autre team de coureurs comprenant
Johnson, Michael, Callahan, Weinig et plus de
trente entraîneurs, parmi lesquels les frères
Jallu est en ce moment à Cleveland où une nou-
velle piste, très vite paraît-il, vient d’être inau-
gurée. Tom Eck est le manager des « chasseurs
de records » et compte leur faire accomplir
quelques performances remarquables.
Brooklyn.
Le Critérium de Roubaix
Les nombreux partisans des courses ouver-
tes, telles que nous les avons préconisées ici-
même peuvent se réjov’r.
Ainsi que le Vélo l’avait fait prévoir, la course
que les directeurs du Vélodrome Itoubaisien on t
eu l’intelligente initiative d’organiser pour di-
manche prochain sous le nom de « Grand Cri-
térium d’Automne » obtient un succès qui
dépasse toutes les espérances.
Dès la publication du programme les meil-
leurs coureurs ont envoyé leur engagement, de
sorte qti’on peut compter voir dimanche à Rou-
baix un lot international magnifique.
Voici, en effet, la liste des engagés :
France : Jacquelin, Mercier, Muringer, Bou-
lay, Or is, Ruinart, Dernaucourt.
Belgique : Vrotin, Huet, Deleliennc, Houben,
Fischer.
Angle terre : Parlby.
Ht land :Ja*p Eden.
Allemagne : Büchner.
Italie : Eres.
somme, I n'est pas exagéré de dire que
depuis !.. gravit vit Prix de Paris nous n’avions pas
,n une •ourse comparable à celle-ci. La seule
rencontre du quatuor formidable composé de
Jacquetiu, J.iap Eden, Parlby et Prolin serait
suffisante à faire courir tous les sportsmen au
vélodrome du parc Barbieux.
On devine quel intérêt elle provoquera non
seulement à Roubaix mais dans toute la France
cycliste.
V. B.
Anthologie du Vélo
MONSIEUR ET MADAME VÉLO
(Ductto fantaisiste crée par M. Du creux et Mme
Giralduc à l’Eldorado." Paroles de Saint-Marcel et
Disle ; musique de L. Haleh — G. godet, éditeur,
83, faubourg Saint-Denis, Paria.)
1
Lui. Je suis un ardent cycliste,
Jarrets d'acier, muscles de fer ;
Au vélodrome, sur la piste.
Je file comme un courant d'air.
Elle. Et moi sa chère et tendre épouse
Qui resffol' de mon p'tit salé (?)
Comme je suis d’humeur jalouse
On m' voit avec lui pédaler.
Ah ! quel!' balade !
Que/l' rigolade !
Ta, ta, ta, ta,
Avec souplesse
Et gentillesse,
Ta, ta, ta, ta,
Chacun pédale
Et Von s'emballe
Tous deux cran ment.
Télé baissée on file comte' le vent,
Zi\i, pan, pan I
Vite en avant I
II
Lut. L'an dernier, T jour de nom' mariage
Afin qu ça soit plus rigolo
El pour épater V voisinage
On a fait la noce à vélo
Elle. Le défilé fut magnifique
Au Bois, il fit sensation,
J'en ai crevé mon pneumatique.
Jules a fait la réparation,
RRKRAIN
III
Lui. Le viol man est patriote,
Il saura défendre' son pays ;
Si quelque jour infant qu'on s'frotte
Nous recorderons les ennemis.
Elle. En attendant sans plus d'manière
Nous emballons sur le chemin,
Narguant la pluie et la poussière
En répétant avec entrain :
REFRAIN
Ah ! queue balade I
Quel!’ rigolade I
Ta, ta, ta, ta,
Etc.
Courrier des Pistes
Vélodrome de la Seine. — La pluie ne
s’étant pas montrée hier après-midi, quelques
courageux, malgré une bise glaciale, sont venus
s'entraîner.
Selon son habitude, Auguez a été un des pre-
miers en piste. Bordas et Morainville le rejoi-
gnent bientôt. Tous trois se mènent le train à
tour de rôle.
Jaap Eden, Piette, Grandjean arrivent en-
semble.
— Qu’est-ce que c’est que ce coup-là ? s’écrie
le Hollandais. 11 fait froid ir.it Attends un peu,
o» va faire un bon train. Ehl Piette, tu viens
coller un pou avec moi ?
Et voilà Jaap parti à toute allure, emmenant
Piette suivi de Grandjean. Ils couvent ainsi 5
kilomètres en 7 m. 2 s. L’arrivée se fait dans
l’ordre suivant : 1 er Grandjean, 2* Jaap Eden, 3 e
Piette, et nos trois sprintes rentrent immédiate-
Walther, Rouquette, Mordier, survenus pen-
dant ce temps,'font du train, tandis que Viguier,
Ruinart et Boulay s’entraînent cocu de leur
côté.
Enfin, les derniers arrivants sont Dunwody
et Dernaucourt, qui travaillent consciencieuse-
Le programme de la réunion de dimanche pro-
chain à la Seine, reste le même que celui qui
devait être donné dimanche dernier, sauf le
match Jacquelin-Arend qui est remplacé par la
rencontre de Morin avec le coureur allemand.
Rappelons la composition de ce programme :
Match Arend-Morin. — Scratch (2,000 m.).
Prix : 250, 100 et 50 fr. — Course de primes
(5,000 r.. 20 fr. à tous les kilomètres. Primes
finales : 00 et 40 fr. — Course tandems (3,C00
m.). Prix : 250, 120 et 80 fr.
Vélodrome Buffalo. — Peu de monde à
Neuilly; Lêsna revenu de Genève, a repris son
entraînement. Goujon a marché derrière une tri-
lotte, et enfin, Spoke a couvert de nombreux
tours sous la surveillance de Choppy.
Van Marcke m'apprend que Huet et Büchner
sont partis pour Marseille. Ils se rendront de là
en Italie.
Fouaneau et son manager Gouillart sont en
route pour l'Espagne, pour Saragosse si vous
voulez l’endroit précis.
Grandjean et Piette courront probablement di-
manche à Turin.
Paul Gœdorp.
Piste Municipale. — Le temps un peu
rasséréné d’hier après-midi, avait ramené à
la Piste Municipale beaucoup de coureurs ; mais
peu d’entre eux ont fait un travail sérieux.
Citons parmi les premiers de ces courageux :
Mignaton, isoler et Blin qui, enfin en posses-
sion de sa machine, progresse beaucoup.
Paul Bans en compagnie de son élève, le pe-
tit Mathieu, roule à tandem quelques tours à
allure modérée; le champion amateur Guillaumet
les accompagne ; tous trois sont en costume de
Mlle Eglée qui est sur le point de partir pour
l’Angleterre, tait un travail soigné en vue des
coursesqu’elle va disputer de l'autre côté du dé-
troit.
Les amateurs Séguin, Boudin, C. Perret et
quelques inconnus roulent longuement au
Une rumeur dans le public, c’est Kirfel arri-
vant sur une petite machine, un ami juché sur
son dos ; patates ! à l’entrée du quartier des
coureurs, ami et machine roulent à terre, seul
« le singe », comme ses amis appellent Kirpel,
reste debout.
Kirfel, qui déménage, vient faire ses adieux
et emmène avec lui quelques camarades sur un
traîneau à charbon où il a mis pêle-mêle ses
machines, des planches, des sacs, etc.
A cinq heures le team rouge fait son appari-
tion, Willaumc, Deschaux, Pineau.
Puis la quadrunlctte Hourotte (ce dernier pour
se garantir du froid, a coiffé un bonnet de
nourrice à l’hilarité de l’assistance), emmène
grand train Williams qui débute dans le tain
rouge et essaye ses machines.
Le terrible Nivernais suit tris facilement la
quadruplent qui lu tire à 30 s. au tour et lui
fait couvrir un tour en 27 s. ; à sa descente de
machine il se plaint sortant que ça n’allait pas
assez vite.
La brune et le froid arrivent et tout le monde
s’esquive au plus vite.
C. Vitdé.
accident NT M ORTEL
(Dépêché de notre correspondant)
Tunis, 13 octobre.
Un terrible accident s’est produit hier matin
Un jeune homme nommé Victor Choua, âgé
de 18ans,employé au Comptoir d’Escomptc, est
tombé de machine en descendant la côte du Bel-
védère, et s’est fait une blessure profonde à la
tête. Malgré les soins assidus qui lui ont été
prodigués, le malheureux est mort hier soir à
9 heures, sans avoir repris connaissance.
Il portait à la tète une large blessure d’où le
sang avait coulé en abondance. Le malheureux
cycliste laisse d’unanimes regrets à Tunis où il
ne comptait que des amis.
Plinio Soria.
Echos de la journée
Le président du Touring-Club nous informe
que la chaussée pavée en si mauvais état du
chemin de grande communication n° 91 (de
Versailles à Dampierre), sur le plateau entre
la Minière et Guyencourt, sera convertie en
macadam l’année prochaine.
Cette voie est une des plus importantes, au
point de vue excursionnasse, de la région sud
de Versailles, et la nouvelle de son améliora-
tion sera accueillie avec une vive satisfait-
Une autre route sur laquelle le T.C.F. de-
vrait bien jeter les yeux, c’est celle de Cbau-
vry à Montsoult, en Seine-et-Oise.
Chauvry est un petit pays bien connu de
tous les cyclistes explorateurs de la forêt de
Montmorency ; Montsoult est la pins proche
station de chemin de fer. Or il y a là quatre ki-
lomètres d’un invraisemblable pavé auquel,
seuls, les chars ù bœufs peuvent résister.
Il y a bien des bas-côtés, mais ils sont dans
un tel état, que les terres labourées que coupe
le chemin seraient encore préférables.
Simple histoire.
C’est le soir. Un jeune homme d’excellente
famille, voluptueusement étendu sur les cous-
sins d’un fiacre, le cigare aux lèvres, et l’air
ennuyé, se laissait traîner lentement vers un
but inconnu.
Un peu snob, et désireux de s’amuser, le
jeune homme frappe sur l’épaule du cocher,
qui arrête sa rosse ; bout de dialogue, suivi
d’un échange de coiffures. Le jeune homme dis-
tingué prend le tube de toile cirée du cocher,
le cocher, le tube en soie et le cigare du jeune
homme distingué.
Le cocher se jette sur les coussins; le snob
s’empare du siège, du fouet, des rênes et hue!...
cocotte I
Un fiacre allait trottinant
Gahin cata, bue dial hop là!
Un fiacre allait trottinant
Jaune avec un cocher d’dans 1
■***
Et le jeune homme distingué s'amusait autant
de son idée que du plaisir de conduire.
Vautré sur les coussins, tirant du cigare
d’énormes bouffées, soufflant d'épais nuages
de fumée, le cocher suivait d’un œil railleur la
tenue de son client qui très réglementairement
tenait sa droite, ralentissait aux tournants des
rues et évitait les autres véhicules.
Soudain, près de l’Arc de Triomphe, appa-
rais à la droite du fiacre un cycliste. Pour ne
pas serrer l’imprudent entre le trottoir et les
roues de son fiacre le jeune homme distingué
jette d’un coup de rêne et d’un coup de fouet
violent sa rosse sur la gauche. Le cycliste l’a
échappé belle.
Mais le vrai cocher a bondi, il arrache les
rênes des mains du jeune homme distingué,
hurlant :
Maladroit 1 Cocher d occasion, va ! Le
manquer dans de pareilles conditions, c’est
honteux 1
Des gens s’en vont disait que le cyclisme
perd la jeunesse.
C’est à ceux-là que je dédie cette authentique
et touchante anecdote.
Au dernières courses de la Roche, près
d’Annecy, un jeune homme, Alexandre Cali-
caris, gagne la course de côte. Tout joyeux, il
retourne vers son vieux père et lui remet la
totalité de son prix, un prix en espèces.
Emu de cet acte, le père embrasse son en-
fant et s’écrie, les yeux mouillés :
« Brave fils! Il m’a gagné de quoi payer
deux mois de loyer. »
Le Petit Dauphinois a reçu de son corres-
pondant de Paris par voie télégraphique le
résultat du match Huret-Rivierre.
En arrivant à Grenoble le libellé de la dé-
pêche s’était singulièrement modifié.
Qu’on en juge :
m Le match Ulrich-Rivière a été couru au-
jourd’hui au vélodrome d’hiver, en présence de
nombreux curieux et amateurs.
« Il s’est terminé par la victoire d’Ulrich, qui
a couvert en 24 heures une distance de 1,178
kilomètres.
u Le vainqueur a été longuement acclamé. »
UlrichI 1,178 kilomètres 1 Le vainqueur a été
longuement acclamé I
J’te crois!
M. J,Faure, de l’Opéra, le célèbre baryton,
vient renvoyer au Touring-Club sa souscrit
timon pour un poteau avertisseur à poser au
sommet de la descente dangereuse de Benou-
ville à Etretat, « laquelle présente plusieurs
tournants très brusques dominant des talus
escarpés où une chute serait presque sûrement
mortelle. »
Un nouveau journal cycliste vient de pa-
raître en Espagne, à Madrid.
El Ciclero, tel est le nom de la nouvelle pu-
blication, est hebdomadaire et illustré et par-
vitement illustré de fantaisies jetées avec un
joli coup de crayon.
Longue vie et prospérité au confrère nais-
Les Folies-Bergère de Rouen donnent ac-
tuellement une revue très attrayante, m’as-
sure notre correspondant, qui a pour titre :
Les Exposés du Champ-de-Mars; la pièce est
signée de MM. Barbé et Morel.
Dans cette revue, le cyclisme tient une large
place et le congrès vélocipédique qui, cet été,
réunit nombre de sportsmen en la capitale nor-
mande, y a même les honneurs d’un roseau.
De plus un ballet exclusivement cycliste est
intercalé dans cette revue et en est le clou très
applaudi.
Voici le roseau des cyclistes qui se chante
sur l’air de Boccace :
Hameaux et grandes villes
Nous voient passer par files ;
En machine, partout,
Uui, nous visitons tout.
■ ■ (lignant tout de vitesse,
Battant des r’cordé sans cesse,
Un marche sans arrêt
Quand on a bon jarret.
O11 land l'air,
Grimpés sur le cheval de fer,
Et c’est sans regret qu'on se vanne
A pédaler sur sa cane.
Ah!
Quand une pelle,
Par malheur vous jette de selle,
On regrimpe vite en riant,
- . Encor plus lestement.
Et tout le monde applaudit et fête les dan-
seuses cyclistes.
Un journal belge présente à ses lecteurs une
pauvrette intitulée : Par la route, signée Ray-
mond Lekodey, un cycliste qui a la douce habi-
tude de faire relier ses impressions.
Le confrère belge en question s’enthou-
siasme .Dans Par la route, des croquis fins et
délicats, recueillis au cours d'un voyage à bicy-
clette en France, marqués au coin d’un esprit
observateur et judicieux, pleins d’humour; c’est
même léger, simple, d’heureuse venue et « vu».
Jugez-en plutôt par cette description de Pa-
ris ainsi découvert par Raymond Lekodey :
« Vous connaissez Paris ? Tout le monde
connaît Paris... D’ailleurs, c’est une ville
comme une autre, avec des fiacres, des cyclis-
tes et des piétons. Les fiacres détestent les
piétons et les cyclistes ; ceux-ci, sans pouvoir
s’entendre entre eux, usent de réciprocité.
« Ça n’est pas dangereux, mais ça peut en-
traîner des accidents.
•< Paris n’est pas Bruxelles, il lui manque
une foule de choses : pas de Manneken-Pis, pas
de rue Haute; des gavroches peut-être, mais
pas de relies. »
Et c’est tout ce que ce bon Belge a vu dans
Paris. Ses compatriotes ont dû tressaillir de
Certes, ces impressions sont marquées au
coin d’un esprit observateur et judicieux.
Robert du Voisinage.
CHEZ NOS AMATEURS
U. S. F. S. A.
Les records amateurs en 1896. — Complé-
tons la liste des records français publiée à la
quatrième page du Vélo par les principaux re-
cords amateurs à la date où nous écrivons.
Celui de 100 kilomètres peut encore subir
une atteinte puisque Ouzou se prépare à l’atta-
quer. Mais les autres chiffres ont toute chance
de ne pas être modifiés avant le printemps pro-
Coinmcnçons par les records de vitesse.
Records sans entraîneurs, départ lancé :
100 m. en 6 s. 1(5, Duuwady S.F.
333 m. en 22 s., Lyon A. V.A.
400 m. en 29s., Masson A.V.I.
500 m. en 35 s. 1|5, Dunwody S. F.
1 kiffai. en 1 m. 21 s. 2|5, Lamarque A.V.A.
Tandems :
100 m. en 6 s. 4|5, V. Desgranges-Ohres-
ser A.V.A.
400 m. en 25 s. 2(5, Dunwody-Masson S.F.-
A.V.I. „ „
500 m. en 33 s. I|5, Ubresser-V. Desgran-
ges A.V.A.
1 kilo. en 1 m. 14 s. 2(5, Grétérin-Ravault
A.V.A.
Records avec entraîneurs, départ lancé :
400 m. en 25 s. 3(5, Dunwody S. F.
500 m. en 35 s. 1|5, Carlier A.V.A.
1 kilo. en t m. 6 s. 2(5, Masson A.V.I.
1 mille (1,009 m.) en 2 m. 5 s. 2)5, Dun-
rodé S.F.
Records départ arrêté, sans entraîneurs :
100 m. en 10 s. 1(5 par Dunwody, temps qui
bat celui de Tournois 10 s. 4(5.
Voici maintenant les principaux records sur
des distances supérieures à un mille :
Records départ lancé,avec entraîneurs:
10 mil. en 12 m 16 s. __ Ponscarme A.V.I.
20 mil. en 25 m. 3 s. 4(5 Id.
30 mil. en 37 m. 36 s. 4(5 Id.
40 mil, en 50 m 11 s. 1|5 Id.
50 mil. en 1 b. 2 m 46 s. 2|5 Id.
1 heure : 47 k;|. 965 m. par Pouscarme A.V.I.
100 kil en 2 b. 32 m. 13 s. 1(5 par Pons-
carme A.V1.
Records départ arrêté sans entraîneurs :
10 kilomètres : 15 tn. 58 s. 4(5, Ponscarme
A.V.I.
t heure : 37 Uil. 416 m.
Presque tous les records ont fait un bon pas
en avant cette année.
Nous trouvons, eu effet, l’an dernier (records
avec entraîneurs) :
t mil. en 1 m. 8 s. 2(5, Dunwody S.F.
10 mil. en 13 m. 13 s. i|5, André A.V.A.
50 mil. en 1 h. 17 m. 49 s. 4(5, André A.V.A.
1 heure : 45 mil. 90 m. Id.
100 kilo. en 2 h. 53 m. 34 s. 2(5, Pons-
carme A.V.I.
Comme on le voit, ce sont surtout les records
de 50 kilomètres et de l'heure qui ont pro-
gressé, et magnifiquement, grâce à Pons-
carme.
Balade Cycliste. — Jusqu’à nouvel ordre, les
réunions de la Balade Cycliste se tiendront le
vendredi soir au siège social, café des Variétés,
5. boulevard Montmartre.
B. F.
30 fr.
15 ».
les derniers détails d'organisation du prix du
Vé'o-Ciub des Tuileries (championnat de ion*
de la Fédération) qui se disputera dimanche, »
onze heures, à Montgeron.
Club Vélocipédique Parisien. — Le Club Vélo-
cinétique Parisien a tenu séance lundi au café"
du Théâtre, 27, boulevard Beaumarchais, pour
inaugurer son nouveau siège social, l’ancien-
étant devenu insuffisant par suite du nombre
croissant des adhésions.
Comme suite à la décision prise le 4 octobre
que les membres ne devront désormais plus,
faire partie d’autres sociétés, MM. Grange,
Soyer, VVautors, Gilson et Lefebvre envoient
leur démission collective par les soins du sucrés,
taire aux Sociétés dont ils font partie, soit : au
Cycliste du Russe, Union vélocipédique de Saint-»
Maur et Amicale Vélo Sport. * •
Pour clore la séance, le président et le vice J
président offrent le champagne aux membres»
présents, 00 boit au Vélo et Von se sépare en se
donnant rendez-vous pour dimanche prochain.
Excursion à Etampes.
Viloce-Club Batignollais. — Le V.C.B. se
réunira ce soir, à 8 h. 1(2, au siège social. Lee
sociétaires sont prié» d’assister à la réunion. I
Vf loce-Club de Montmartre. — Le championnat
de ÎOO kilomètres que le V.C.M. devait faire
courir sur la route classique dimanche dernier
a été remis par suite du mauvais temps. Il sera
couru dimanche prochain sur la même route. Le
départ sera donné de Montgeron, à onze heures;
quelques minutes avant le championnat de la
Fédération. Départ du siège social à 7 h. 1(4
pour prendre le train à la gare de Lyon 3 8 h. 5.
Ce soir, réunion générale du V.C.M. au siège
social, 2, boulevard Barbes.
Montigny.
Automobile
F. C A. F.
Comité. — Ainsi que nous l’avons annoncé, le
Comité de la Fédération se réunira demain soir,
à neuf heures, au café de» Arcade», pour régler
Maintenant que nous voilà rentrés dans le
calme, le moment n'est-il pas venu de deman-
der à M. le préfet de police de vouloir bien
considérer l'Automobile-Club pour ce qu'il est,
à savoir une société d’encouragement et non un
tripot à cagnotte?
Dans ce malheureux cercle de la place de iso-
aéra où se coudoient à la demi-douzaine des
millionnaires qui n’ont nulle envie de carton-
ner, c’est un fait connu que le moindre jeu d»
dames est défendu par la police.
Ni dominos, ni cartes, ui jonchets, ni jacquet,
rien, rien, rien de rien. Défense absolue de tou-
cher à quoi que ce soit qui rappelle le jeu. »
On comprend à la rigueur que M. Lépine se
soit montré aussi rigoriste lorsqu’il ne savait )
trop ce qu’on venait lui demander l'année der
Mais aujourd'hui I ,
Il doit être renseigné. Il doit savoir que Tes-
gens qui vont là déjeuner le matin et dîner le'
soir sont uniquement des passionnés de la lova
commotion automobile qui so moquent de la cane
grotte comme de leur premier bidon d’essence J
minérale. Pourquoi ne pas les autoriser à jouer/
aux jeux innocents que je cite pics haut? Unj
billard autour duquel tourneraient MM. de i
Zuylen, Ménier, Pans-Singer et de Dion met
trait donc la morale publique en péril ? \
L'affreux démon du jeu ressaisirait donc la
moderne Bibvlone si le baron Thénard jouait
aux dominos avec MM. Marinoni, Bixio ou Mar- >
cel Deprez ?
En vérité, c’est plutôt comique. Evidemment
la police de M. Lépine est mal faite sur ce point
de Paris et il ne sait ni qui fréquente l’Automü- -
hile-Club ni ce qu’on y fait. *
Ce qu’on y fait, après tout?... Mon Dieu,
puisqu’on n’y peut toucher un pion de bois, on'
n’y va que pour déjeuner, dîner, ou régir les
choses de l’automobile en comité. A part cela,
c’est le désert. On se sauve aussitôt le cigare
fumé. Tel qui resterait jusqu’à onze heures à
faire une partie d’échecs prend son chapeau et
rentre chez lui à l’heure où les petits enfants
se couchent à peine.
Il y a là un état de choses puéril et fâcheux
sur lequel les gros bonnets du cercle, si pros-
père en dépit de sa jeunesse, devraient bien
appeler l’attention de M. le préfet de police.
Nul doute qu’une visite officielle, avec à l’appui
toutes les preuves de ce que j’avance, ii'amene
à composition le représentant éclairé de l’ordre
public et de la morale.
Ni l’un ni l’autre n’ont à craindre quoi que ce
soit de nos braves clusien.
En voilà qui se contrefissent de la dame de
pique! Ils ne demandent môme pas le droit de
jouer au whist. Ils s’en tiennent au loto, aux
dame», aux échecs, au jacquet et au billard.
Savez-vous à quoi ils jouent, en ce moment,
transgressant ainsi les usages préfectoraux?
Tant pis, je mange le morceau.
Au bilboquet 1
Avouez que c’est triste.
X
Si je suis bien renseigné, M. Michel Lévy,
l’ingénieur eu chef des mines chargé de la sur-
veillance administrative des voitures auto mo-
biles dans le ressort de la préfecture de police,
roulerait dans sa tête — fort intelligente et ceci
le prouve—le projet de mettre un frein aux
vitesses exagérées de nos chauffeurs score b ers.
L’idée de M. Michel Lévy serait celle-ci : im-
poser aux constructeurs un dispositif-limite qui
ne permettrait jamais à leurs pignons de déve-
lopper plus de 30kilomètres à l'heure en palier.
Tous les sages approuveront cette mesure.
Elle va devenir nécessaire aussitôt que les voi-
tures automobiles à grande vitesse vont tomber
par centaines, dans les mains de tout le me nie.
X
Suite des noms de mécaniciens qui se pro-
posent d’apprendre à réparer les automobiles :
M. Rousseau, armurier-mécanicien à Saint-Na-
zaire; M Leguével, mécanicien pour cycles, à
Saint-Malo; M. Renault, mécanicien pour cycles,
à Dijon; M Prost-Boucle, mécanicien à Cham-
bagnole (Jura); M. Viergc-Louchin, mécaniciens
à Montbard (Côte-d’Or); M. Ch. Bouché, méca-
nicien à Chaton (Seine-et-Oise).
Sera continué.
X
Le Comité de l'Automobile-CInb de France a,
dans sa dernière séance, aboli un vieil us em-
prunté au Jockey-Club, qui retardait certaine-
ment le recrutement des nouveaux adhérents.
Jusqu’à présent aucun membre du Comité ns
pouvait présenter un candidat au cercle, afin de
ne pas être à la fois juge et partie.
Ou a reconnu l'erreur dus pareil ostracisme, 1
et on a décidé l'autre soir que dorénavant tout
membre du Comité pourra présenter un candi-
dat, avec, pour second parrain, un membre de
cercle n’apparessant pas au comité.
Excellente mesure.
X
L’entrée au cercle de M. Bixio, directeur de la
Compagnie Générale des Voitures, qui nom- I
mande à 5,000 numéros de fiacres, bleue, jau-
nes, rouget et verts, n'est pu ne fait banal. 11
—
1
Cinquième Année. — N* 1,414
Centimes
S
: Ig'— J
i '
"
Mercredi 14 Octobre 1836»
JOURNAL QUOTIDIEN DE LA VÉLOCIPÈDES ET DE TOUS LES SPORTS
La Vé/ocipédie est autre chose qu’un sport; c'est un bienfait social. — Pierre Giff&rd.
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
2, rue Meyeroeer, 2, Paris
Ihi an....
S'il B lois.
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Directeur- Gérant : PAUL ROUSSEAU
TÉLÉPHONE N" 108-94. — Adresse télégraphique : VÉLO-PARIS
Le VÉLO est mis en vente à Pans tous les matins. — Le VÉLO est expédié dans les Départements par les premiers courriers du matin.
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Six mois.
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ÉTRANGER
La saison sportive 1890 est virtuellement
terminée.
Encore une ou deux réunions de plein air,
— à supposer que le temps veuille bien le
permettre, — et nette saison sera définitive-
ment close. L’instant, est venu d’en repasser
les péripéties, et d’examiner la situation ac-
tuelle du sport en France.
On trouvera aujourd’hui notre quatrième
page une liste complète de tous les records
français à ce jour. Inutile de faire ressortir
l’importance de celle publication, attendue
chaque année avec impatience par tous les
sportsmen.
Dans quelques jours nous compléterons
ce tableau par une liste des records du
monde.
Le veto.
Des leçons
d’automobile, s. v. p. !
M. Pierre Gifîard a très justement indi-
qué ce qui manque encore aujourd’hui à
l’automobile : l’instruction spéciale de mé-
caniciens, le plus nombreux possible, répar-
tis dans toute la France. Désormais la voi-
ture sans chevaux qui aurait dépassé les
portes de Paris, ne serait plus ce qu’elle est
encore aujourd’hui dans l’immense province
française : une barque égarée dans l’océan
indien!
Vue les mécaniciens de province com-
prennent vite que ce n’est pas demain qu’il
faut se lancer dans les questions d’automo-
bile, mais aujourd’hui même! Dans toutes
les industries, ce sont les ouvriers de la
première heure qui prennent les meilleures
places et les meilleurs bénéfices ! Donc que
les intelligents viennent le plus tôt possible
à Paris faire trois ou quatre journées de
classes de réparateurs-chauffeurs. Ils ren-
treront chez eux sinon avec une corde de
plus à leur arc, du moins avec un marteau
de plus pour leur enclume, et un solide !
Leurs ateliers, si humbles soient-ils, dès
lors qu’ils seront signalés sur une liste te-
nue à jour, deviendront les ports de radoube
dont l'approche sera la consolation des ba
taux à quatre roues désemparés ! Courage,
pauvre chauffeur dont le pavé vient d’carra-
clu r à ton bâtiment une clavette maîtresse,
courage! Marche encore quelques kilomè-
tres tant mal que bien ; sois encore bal-
le lté par les côtes et par les descentes ; ces
énormes vagues de la terre ! Regarde l'ho-
rizon. Voici un phare ! Là-bas habite ton
sauveur, un petit serrurier peut-être, un
modeste bricoleur de vélos, mais un habile
homme en tous cas, qui a reçu l’estampille
de VAutomobile-Club de France, sait forger
une clavette en cinq minutes et la poser
sans casser une dent d’un engrenage —
comme je l’ai vu faire; sait roder une sou-
pape sans la rendre carrée — comme je
l’ai vu faire; sait guérir une écorchure sans
en faire une blessure — toujours comme je
l'ai vu faire !
C’est évidemment là le gros, le très gros
progrès à obtenir. Mais comme l'empresse-
ment des mécaniciens à acquérir les connais-
sances qui leur et nous seront utiles, croîtra
évidemment en raison directe du nombre
des chauffeurs qu’ils verront circuler dans
leur pays, je crois qu’il y a intérêt à cher-
cher un" autre progrès : la formation du plus
grand nombre possible de chauffeurs!
J’ai l’air, en écrivant cette apparente
naïveté, d’avoir pris aujourd’hui M. de La
Palisse pour collaborateur. Je vous assure
que les vérités les plus simples ne sont ce-
pendant pas toujours les plus facilement
admises, et vous l’allez voir.
Je voudrais que les maisons qui construi-
sent ces engins tout nouveaux pour le publie
même instruit, prissent la tâche, qui semble
tout indiquée pour elles, de faire, moyen-
nant finances, l’instruction primaire du pu-
blic en matière d’automobiles! J’entends
par là qu’un monsieur, tenté par le sport
neuf des keuf! keuf! mais non suffisamment
croyant encore pour débourser immédiate-
ment les -1 à 5 milliers de francs nécessaires
à l'achat d’une voiture bien simple, devrait
trouver, à Paris tout au moins, des maisons
où il pût prendre des leçons d'automobile.
Les leçons se donneraient non à forfait,
car en automobile celui qui sait mettre en
mouvement sa machine, l’arrêter et la diri-
ger n’est encore qu’un béjaune, mais au ca-
chet, à tant l’heure; et chacun se paierait
autant d’heures d’apprentissage qu’il le ju-
gerait utile.
Le monsieur, ayant pris ses leçons, de-
mande à réfléchir pour l’achat d’une voi-
ture? C’est bien, il a payé le temps et le ta-
lent du mécanicien qui a été son professeur,
il peut se retirer sans dette. Au contraire,
séduit par la facilité et la commodité de
l’automobile, achète-t-il une voiture à la
maison qui lit son instruction? Les leçons
qu'il a pavées sont poliment déduites de la
douloureuse » — et voilà maison et client
satisfaits!
Or aucune maison d automobiles n a en-
tore eu cette initiative : donner des leçons
d automobile à quiconque en demande et
les paie !
Tout récemment, deux fois de suite, des
amis sont venus me demander de leur indi-
quer un « manège * (les pauvresse croyaient
évidemment encore en vélocipède !) où ils
pussent faire leur apprentissage rudimen-
taire de chauffeurs, le grossissement qui
procédé le fini que seule peut donner la
r , n te. J'ai cherché. Telle maison répond :
„ «s; v u e ami achète me voiture, nous lui
dominions des leçon»; parce que c’est
vous h » — Telle autre : » Si votre ami
veut nous Jouer une voilure, ce sera 600
francs par mois au lieu de S00, avec un
professeurs, parce que c est vous ! ! >
Voilà des réponses nettement grotes-
ques, convenons-en, cl que je vous tore
dans toute leur saveur intime. On ne peut
imaginer une industrie, qui demain aura
sur le dos la concurrence aux dents lon-
gues de l’étranger, faire de pareils pieds de
nez à ses propres intérêts ! Qu’atlend-elle,
elle, française, pour s’emparer une bonne
fois du marché français? Des clients en
quantité ? Mais de la graine de clients pour
l'automobile, il y en a des tombereaux en
France 1 Faut-il au moins la faire lever par
une adroite culture et ne pas l’ébouillanter
par le dédain.
*%
Oc que le public désire, ce n’est pas la
démonstration des immenses services que
peuvent dès aujourd’hui rendre les automo-
biles. Depuis la première chevauchée à tra-
vers la France que le Petit Journal condui-
sit en 1895 de Paris à Rouen, depuis ses
succédanées Paris-Bordeaux de l’ail der-
nier et Paris-Marseille toute récente, la
preuve est archi-faite.
Ce que le public désire, c’est la persua-
sion qu’une voiture sans chevaux ne néces-
site de la part de son acquéreur aucune
connaissance spéciale de la mécanique, qu'il
suffit d’en avoir compris une fois le mode
de fonctionnement pour s’en servir aussi
bien que celui qui Va construite.
Les véhicules qui circulent maintenant un
peu partout paraissent encore à l’homme
qui ne les a pas analysés, j’en conviens, de
délicates et compliquées machines. C’est un
assemblage de tubes qui se croisent, de
manettes et de robinets qui se regardent
d’un œil sévère, de tringles énigmatiques
qui parlent du siège du conducteur et vont
jouer à cache-cache sous la caisse, de chaî-
nes cl d’embrayages qui grincent dans la
pénombre des quatre roues, bref, c’est un
épouvantail de pièces métalliques ! — épou-
vantail qu’ion quart d’heure de raisonne-
ment ramène à ce qu’il est seulement, un
assemblage logique et relativement simple.
Que de fois n'ai-je pas vu des gens intel-
ligents, par conséquent amoureux du pro-
grès et désireux à la fois de l’encourager et
d’en profiter, piquer des arrêts craintifs sur
une voilure automobile, la couvrir d’un res-
pect presque inspiré par la terreur, s’écrier
tout, haut :
— Jamais je ne saurai conduire une mé-
canique aussi compliquée !
tandis que tout bas ils pensaient :
« Si j’ouvre le mauvais robinet, est-ce
que ça ne va pas sauter? Est-ce que ça ne
va pas partir tout seul? Est-ce que je ne
vais pas causer un désastre? »
Il faut rire, nous, Français, inventeurs de
la locomotion automobile, de ces craintes
que n’aurait pas un Américain de douze
ans ! Il faut que les constructeurs démon-
trent au public l’innocuité de leurs appareils
et que, comme à un enfant qui a peur des
chevaux, ils lui fassent mettre la main des-
sus et Vhabituenl à les caresser.
Je demande au Vélo d’inscrire à la suite
des maisons qui vont faire l’apprentissage
du mécanicien de province destiné à réparer
les automobiles, les noms des constructeurs
qui consentent à faire l’éducation de l’ama-
teur destiné, lui, à les payer et fort cher.
Notre grand quotidien ainsi fera faire quel-
bues pas de plus à la gamine déjà forte
qu’est l’automobile.
L. Baudry de Saunier.
LES AMERICAINS EN AUSTRALIE
[Lettre de notre correspondant}
New-York, 3 octobre.
Les dernières nouvelles d’Australie où le
sport cycliste parait prendre un développement
si considérable ont causé parmi les coureurs
une véritable sensation. Un grand nombre
d’entre eux semblent disposés à envahir ce nou-
veau « pays de cocagne « et il est' probable
qu'une importante maison de Chicago va d'ici
peu envoyer un team en Australie.
D'après les dernières nouvelles, cette équipe
comprendrait entre autres Gardiner, Cooper et
Tom Butler; Otto Ziegler devait également être
du voyage, mais la chute qu’il a faite la semaine
dernière et dans laquelle il s’est cassé le bras
l’empêchera probablement de partir.
Le team compte quitter San-Francisco vers le
milieu de décembre. Des pourparlers sont en-
gagés pour décider Bild à se joindre à ses cama-
rades; mais le champion n’est nullement décidé
car il serait fort désireux d’aller en France la
saison prochaine.
Vous pouvez d’ici à la fin do l’année vous
attendre à voir encore bon nombre de records
démolis; un autre team de coureurs comprenant
Johnson, Michael, Callahan, Weinig et plus de
trente entraîneurs, parmi lesquels les frères
Jallu est en ce moment à Cleveland où une nou-
velle piste, très vite paraît-il, vient d’être inau-
gurée. Tom Eck est le manager des « chasseurs
de records » et compte leur faire accomplir
quelques performances remarquables.
Brooklyn.
Le Critérium de Roubaix
Les nombreux partisans des courses ouver-
tes, telles que nous les avons préconisées ici-
même peuvent se réjov’r.
Ainsi que le Vélo l’avait fait prévoir, la course
que les directeurs du Vélodrome Itoubaisien on t
eu l’intelligente initiative d’organiser pour di-
manche prochain sous le nom de « Grand Cri-
térium d’Automne » obtient un succès qui
dépasse toutes les espérances.
Dès la publication du programme les meil-
leurs coureurs ont envoyé leur engagement, de
sorte qti’on peut compter voir dimanche à Rou-
baix un lot international magnifique.
Voici, en effet, la liste des engagés :
France : Jacquelin, Mercier, Muringer, Bou-
lay, Or is, Ruinart, Dernaucourt.
Belgique : Vrotin, Huet, Deleliennc, Houben,
Fischer.
Angle terre : Parlby.
Ht land :Ja*p Eden.
Allemagne : Büchner.
Italie : Eres.
somme, I n'est pas exagéré de dire que
depuis !.. gravit vit Prix de Paris nous n’avions pas
,n une •ourse comparable à celle-ci. La seule
rencontre du quatuor formidable composé de
Jacquetiu, J.iap Eden, Parlby et Prolin serait
suffisante à faire courir tous les sportsmen au
vélodrome du parc Barbieux.
On devine quel intérêt elle provoquera non
seulement à Roubaix mais dans toute la France
cycliste.
V. B.
Anthologie du Vélo
MONSIEUR ET MADAME VÉLO
(Ductto fantaisiste crée par M. Du creux et Mme
Giralduc à l’Eldorado." Paroles de Saint-Marcel et
Disle ; musique de L. Haleh — G. godet, éditeur,
83, faubourg Saint-Denis, Paria.)
1
Lui. Je suis un ardent cycliste,
Jarrets d'acier, muscles de fer ;
Au vélodrome, sur la piste.
Je file comme un courant d'air.
Elle. Et moi sa chère et tendre épouse
Qui resffol' de mon p'tit salé (?)
Comme je suis d’humeur jalouse
On m' voit avec lui pédaler.
Ah ! quel!' balade !
Que/l' rigolade !
Ta, ta, ta, ta,
Avec souplesse
Et gentillesse,
Ta, ta, ta, ta,
Chacun pédale
Et Von s'emballe
Tous deux cran ment.
Télé baissée on file comte' le vent,
Zi\i, pan, pan I
Vite en avant I
II
Lut. L'an dernier, T jour de nom' mariage
Afin qu ça soit plus rigolo
El pour épater V voisinage
On a fait la noce à vélo
Elle. Le défilé fut magnifique
Au Bois, il fit sensation,
J'en ai crevé mon pneumatique.
Jules a fait la réparation,
RRKRAIN
III
Lui. Le viol man est patriote,
Il saura défendre' son pays ;
Si quelque jour infant qu'on s'frotte
Nous recorderons les ennemis.
Elle. En attendant sans plus d'manière
Nous emballons sur le chemin,
Narguant la pluie et la poussière
En répétant avec entrain :
REFRAIN
Ah ! queue balade I
Quel!’ rigolade I
Ta, ta, ta, ta,
Etc.
Courrier des Pistes
Vélodrome de la Seine. — La pluie ne
s’étant pas montrée hier après-midi, quelques
courageux, malgré une bise glaciale, sont venus
s'entraîner.
Selon son habitude, Auguez a été un des pre-
miers en piste. Bordas et Morainville le rejoi-
gnent bientôt. Tous trois se mènent le train à
tour de rôle.
Jaap Eden, Piette, Grandjean arrivent en-
semble.
— Qu’est-ce que c’est que ce coup-là ? s’écrie
le Hollandais. 11 fait froid ir.it Attends un peu,
o» va faire un bon train. Ehl Piette, tu viens
coller un pou avec moi ?
Et voilà Jaap parti à toute allure, emmenant
Piette suivi de Grandjean. Ils couvent ainsi 5
kilomètres en 7 m. 2 s. L’arrivée se fait dans
l’ordre suivant : 1 er Grandjean, 2* Jaap Eden, 3 e
Piette, et nos trois sprintes rentrent immédiate-
Walther, Rouquette, Mordier, survenus pen-
dant ce temps,'font du train, tandis que Viguier,
Ruinart et Boulay s’entraînent cocu de leur
côté.
Enfin, les derniers arrivants sont Dunwody
et Dernaucourt, qui travaillent consciencieuse-
Le programme de la réunion de dimanche pro-
chain à la Seine, reste le même que celui qui
devait être donné dimanche dernier, sauf le
match Jacquelin-Arend qui est remplacé par la
rencontre de Morin avec le coureur allemand.
Rappelons la composition de ce programme :
Match Arend-Morin. — Scratch (2,000 m.).
Prix : 250, 100 et 50 fr. — Course de primes
(5,000 r.. 20 fr. à tous les kilomètres. Primes
finales : 00 et 40 fr. — Course tandems (3,C00
m.). Prix : 250, 120 et 80 fr.
Vélodrome Buffalo. — Peu de monde à
Neuilly; Lêsna revenu de Genève, a repris son
entraînement. Goujon a marché derrière une tri-
lotte, et enfin, Spoke a couvert de nombreux
tours sous la surveillance de Choppy.
Van Marcke m'apprend que Huet et Büchner
sont partis pour Marseille. Ils se rendront de là
en Italie.
Fouaneau et son manager Gouillart sont en
route pour l'Espagne, pour Saragosse si vous
voulez l’endroit précis.
Grandjean et Piette courront probablement di-
manche à Turin.
Paul Gœdorp.
Piste Municipale. — Le temps un peu
rasséréné d’hier après-midi, avait ramené à
la Piste Municipale beaucoup de coureurs ; mais
peu d’entre eux ont fait un travail sérieux.
Citons parmi les premiers de ces courageux :
Mignaton, isoler et Blin qui, enfin en posses-
sion de sa machine, progresse beaucoup.
Paul Bans en compagnie de son élève, le pe-
tit Mathieu, roule à tandem quelques tours à
allure modérée; le champion amateur Guillaumet
les accompagne ; tous trois sont en costume de
Mlle Eglée qui est sur le point de partir pour
l’Angleterre, tait un travail soigné en vue des
coursesqu’elle va disputer de l'autre côté du dé-
troit.
Les amateurs Séguin, Boudin, C. Perret et
quelques inconnus roulent longuement au
Une rumeur dans le public, c’est Kirfel arri-
vant sur une petite machine, un ami juché sur
son dos ; patates ! à l’entrée du quartier des
coureurs, ami et machine roulent à terre, seul
« le singe », comme ses amis appellent Kirpel,
reste debout.
Kirfel, qui déménage, vient faire ses adieux
et emmène avec lui quelques camarades sur un
traîneau à charbon où il a mis pêle-mêle ses
machines, des planches, des sacs, etc.
A cinq heures le team rouge fait son appari-
tion, Willaumc, Deschaux, Pineau.
Puis la quadrunlctte Hourotte (ce dernier pour
se garantir du froid, a coiffé un bonnet de
nourrice à l’hilarité de l’assistance), emmène
grand train Williams qui débute dans le tain
rouge et essaye ses machines.
Le terrible Nivernais suit tris facilement la
quadruplent qui lu tire à 30 s. au tour et lui
fait couvrir un tour en 27 s. ; à sa descente de
machine il se plaint sortant que ça n’allait pas
assez vite.
La brune et le froid arrivent et tout le monde
s’esquive au plus vite.
C. Vitdé.
accident NT M ORTEL
(Dépêché de notre correspondant)
Tunis, 13 octobre.
Un terrible accident s’est produit hier matin
Un jeune homme nommé Victor Choua, âgé
de 18ans,employé au Comptoir d’Escomptc, est
tombé de machine en descendant la côte du Bel-
védère, et s’est fait une blessure profonde à la
tête. Malgré les soins assidus qui lui ont été
prodigués, le malheureux est mort hier soir à
9 heures, sans avoir repris connaissance.
Il portait à la tète une large blessure d’où le
sang avait coulé en abondance. Le malheureux
cycliste laisse d’unanimes regrets à Tunis où il
ne comptait que des amis.
Plinio Soria.
Echos de la journée
Le président du Touring-Club nous informe
que la chaussée pavée en si mauvais état du
chemin de grande communication n° 91 (de
Versailles à Dampierre), sur le plateau entre
la Minière et Guyencourt, sera convertie en
macadam l’année prochaine.
Cette voie est une des plus importantes, au
point de vue excursionnasse, de la région sud
de Versailles, et la nouvelle de son améliora-
tion sera accueillie avec une vive satisfait-
Une autre route sur laquelle le T.C.F. de-
vrait bien jeter les yeux, c’est celle de Cbau-
vry à Montsoult, en Seine-et-Oise.
Chauvry est un petit pays bien connu de
tous les cyclistes explorateurs de la forêt de
Montmorency ; Montsoult est la pins proche
station de chemin de fer. Or il y a là quatre ki-
lomètres d’un invraisemblable pavé auquel,
seuls, les chars ù bœufs peuvent résister.
Il y a bien des bas-côtés, mais ils sont dans
un tel état, que les terres labourées que coupe
le chemin seraient encore préférables.
Simple histoire.
C’est le soir. Un jeune homme d’excellente
famille, voluptueusement étendu sur les cous-
sins d’un fiacre, le cigare aux lèvres, et l’air
ennuyé, se laissait traîner lentement vers un
but inconnu.
Un peu snob, et désireux de s’amuser, le
jeune homme frappe sur l’épaule du cocher,
qui arrête sa rosse ; bout de dialogue, suivi
d’un échange de coiffures. Le jeune homme dis-
tingué prend le tube de toile cirée du cocher,
le cocher, le tube en soie et le cigare du jeune
homme distingué.
Le cocher se jette sur les coussins; le snob
s’empare du siège, du fouet, des rênes et hue!...
cocotte I
Un fiacre allait trottinant
Gahin cata, bue dial hop là!
Un fiacre allait trottinant
Jaune avec un cocher d’dans 1
■***
Et le jeune homme distingué s'amusait autant
de son idée que du plaisir de conduire.
Vautré sur les coussins, tirant du cigare
d’énormes bouffées, soufflant d'épais nuages
de fumée, le cocher suivait d’un œil railleur la
tenue de son client qui très réglementairement
tenait sa droite, ralentissait aux tournants des
rues et évitait les autres véhicules.
Soudain, près de l’Arc de Triomphe, appa-
rais à la droite du fiacre un cycliste. Pour ne
pas serrer l’imprudent entre le trottoir et les
roues de son fiacre le jeune homme distingué
jette d’un coup de rêne et d’un coup de fouet
violent sa rosse sur la gauche. Le cycliste l’a
échappé belle.
Mais le vrai cocher a bondi, il arrache les
rênes des mains du jeune homme distingué,
hurlant :
Maladroit 1 Cocher d occasion, va ! Le
manquer dans de pareilles conditions, c’est
honteux 1
Des gens s’en vont disait que le cyclisme
perd la jeunesse.
C’est à ceux-là que je dédie cette authentique
et touchante anecdote.
Au dernières courses de la Roche, près
d’Annecy, un jeune homme, Alexandre Cali-
caris, gagne la course de côte. Tout joyeux, il
retourne vers son vieux père et lui remet la
totalité de son prix, un prix en espèces.
Emu de cet acte, le père embrasse son en-
fant et s’écrie, les yeux mouillés :
« Brave fils! Il m’a gagné de quoi payer
deux mois de loyer. »
Le Petit Dauphinois a reçu de son corres-
pondant de Paris par voie télégraphique le
résultat du match Huret-Rivierre.
En arrivant à Grenoble le libellé de la dé-
pêche s’était singulièrement modifié.
Qu’on en juge :
m Le match Ulrich-Rivière a été couru au-
jourd’hui au vélodrome d’hiver, en présence de
nombreux curieux et amateurs.
« Il s’est terminé par la victoire d’Ulrich, qui
a couvert en 24 heures une distance de 1,178
kilomètres.
u Le vainqueur a été longuement acclamé. »
UlrichI 1,178 kilomètres 1 Le vainqueur a été
longuement acclamé I
J’te crois!
M. J,Faure, de l’Opéra, le célèbre baryton,
vient renvoyer au Touring-Club sa souscrit
timon pour un poteau avertisseur à poser au
sommet de la descente dangereuse de Benou-
ville à Etretat, « laquelle présente plusieurs
tournants très brusques dominant des talus
escarpés où une chute serait presque sûrement
mortelle. »
Un nouveau journal cycliste vient de pa-
raître en Espagne, à Madrid.
El Ciclero, tel est le nom de la nouvelle pu-
blication, est hebdomadaire et illustré et par-
vitement illustré de fantaisies jetées avec un
joli coup de crayon.
Longue vie et prospérité au confrère nais-
Les Folies-Bergère de Rouen donnent ac-
tuellement une revue très attrayante, m’as-
sure notre correspondant, qui a pour titre :
Les Exposés du Champ-de-Mars; la pièce est
signée de MM. Barbé et Morel.
Dans cette revue, le cyclisme tient une large
place et le congrès vélocipédique qui, cet été,
réunit nombre de sportsmen en la capitale nor-
mande, y a même les honneurs d’un roseau.
De plus un ballet exclusivement cycliste est
intercalé dans cette revue et en est le clou très
applaudi.
Voici le roseau des cyclistes qui se chante
sur l’air de Boccace :
Hameaux et grandes villes
Nous voient passer par files ;
En machine, partout,
Uui, nous visitons tout.
■ ■ (lignant tout de vitesse,
Battant des r’cordé sans cesse,
Un marche sans arrêt
Quand on a bon jarret.
O11 land l'air,
Grimpés sur le cheval de fer,
Et c’est sans regret qu'on se vanne
A pédaler sur sa cane.
Ah!
Quand une pelle,
Par malheur vous jette de selle,
On regrimpe vite en riant,
- . Encor plus lestement.
Et tout le monde applaudit et fête les dan-
seuses cyclistes.
Un journal belge présente à ses lecteurs une
pauvrette intitulée : Par la route, signée Ray-
mond Lekodey, un cycliste qui a la douce habi-
tude de faire relier ses impressions.
Le confrère belge en question s’enthou-
siasme .Dans Par la route, des croquis fins et
délicats, recueillis au cours d'un voyage à bicy-
clette en France, marqués au coin d’un esprit
observateur et judicieux, pleins d’humour; c’est
même léger, simple, d’heureuse venue et « vu».
Jugez-en plutôt par cette description de Pa-
ris ainsi découvert par Raymond Lekodey :
« Vous connaissez Paris ? Tout le monde
connaît Paris... D’ailleurs, c’est une ville
comme une autre, avec des fiacres, des cyclis-
tes et des piétons. Les fiacres détestent les
piétons et les cyclistes ; ceux-ci, sans pouvoir
s’entendre entre eux, usent de réciprocité.
« Ça n’est pas dangereux, mais ça peut en-
traîner des accidents.
•< Paris n’est pas Bruxelles, il lui manque
une foule de choses : pas de Manneken-Pis, pas
de rue Haute; des gavroches peut-être, mais
pas de relies. »
Et c’est tout ce que ce bon Belge a vu dans
Paris. Ses compatriotes ont dû tressaillir de
Certes, ces impressions sont marquées au
coin d’un esprit observateur et judicieux.
Robert du Voisinage.
CHEZ NOS AMATEURS
U. S. F. S. A.
Les records amateurs en 1896. — Complé-
tons la liste des records français publiée à la
quatrième page du Vélo par les principaux re-
cords amateurs à la date où nous écrivons.
Celui de 100 kilomètres peut encore subir
une atteinte puisque Ouzou se prépare à l’atta-
quer. Mais les autres chiffres ont toute chance
de ne pas être modifiés avant le printemps pro-
Coinmcnçons par les records de vitesse.
Records sans entraîneurs, départ lancé :
100 m. en 6 s. 1(5, Duuwady S.F.
333 m. en 22 s., Lyon A. V.A.
400 m. en 29s., Masson A.V.I.
500 m. en 35 s. 1|5, Dunwody S. F.
1 kiffai. en 1 m. 21 s. 2|5, Lamarque A.V.A.
Tandems :
100 m. en 6 s. 4|5, V. Desgranges-Ohres-
ser A.V.A.
400 m. en 25 s. 2(5, Dunwody-Masson S.F.-
A.V.I. „ „
500 m. en 33 s. I|5, Ubresser-V. Desgran-
ges A.V.A.
1 kilo. en 1 m. 14 s. 2(5, Grétérin-Ravault
A.V.A.
Records avec entraîneurs, départ lancé :
400 m. en 25 s. 3(5, Dunwody S. F.
500 m. en 35 s. 1|5, Carlier A.V.A.
1 kilo. en t m. 6 s. 2(5, Masson A.V.I.
1 mille (1,009 m.) en 2 m. 5 s. 2)5, Dun-
rodé S.F.
Records départ arrêté, sans entraîneurs :
100 m. en 10 s. 1(5 par Dunwody, temps qui
bat celui de Tournois 10 s. 4(5.
Voici maintenant les principaux records sur
des distances supérieures à un mille :
Records départ lancé,avec entraîneurs:
10 mil. en 12 m 16 s. __ Ponscarme A.V.I.
20 mil. en 25 m. 3 s. 4(5 Id.
30 mil. en 37 m. 36 s. 4(5 Id.
40 mil, en 50 m 11 s. 1|5 Id.
50 mil. en 1 b. 2 m 46 s. 2|5 Id.
1 heure : 47 k;|. 965 m. par Pouscarme A.V.I.
100 kil en 2 b. 32 m. 13 s. 1(5 par Pons-
carme A.V1.
Records départ arrêté sans entraîneurs :
10 kilomètres : 15 tn. 58 s. 4(5, Ponscarme
A.V.I.
t heure : 37 Uil. 416 m.
Presque tous les records ont fait un bon pas
en avant cette année.
Nous trouvons, eu effet, l’an dernier (records
avec entraîneurs) :
t mil. en 1 m. 8 s. 2(5, Dunwody S.F.
10 mil. en 13 m. 13 s. i|5, André A.V.A.
50 mil. en 1 h. 17 m. 49 s. 4(5, André A.V.A.
1 heure : 45 mil. 90 m. Id.
100 kilo. en 2 h. 53 m. 34 s. 2(5, Pons-
carme A.V.I.
Comme on le voit, ce sont surtout les records
de 50 kilomètres et de l'heure qui ont pro-
gressé, et magnifiquement, grâce à Pons-
carme.
Balade Cycliste. — Jusqu’à nouvel ordre, les
réunions de la Balade Cycliste se tiendront le
vendredi soir au siège social, café des Variétés,
5. boulevard Montmartre.
B. F.
30 fr.
15 ».
les derniers détails d'organisation du prix du
Vé'o-Ciub des Tuileries (championnat de ion*
de la Fédération) qui se disputera dimanche, »
onze heures, à Montgeron.
Club Vélocipédique Parisien. — Le Club Vélo-
cinétique Parisien a tenu séance lundi au café"
du Théâtre, 27, boulevard Beaumarchais, pour
inaugurer son nouveau siège social, l’ancien-
étant devenu insuffisant par suite du nombre
croissant des adhésions.
Comme suite à la décision prise le 4 octobre
que les membres ne devront désormais plus,
faire partie d’autres sociétés, MM. Grange,
Soyer, VVautors, Gilson et Lefebvre envoient
leur démission collective par les soins du sucrés,
taire aux Sociétés dont ils font partie, soit : au
Cycliste du Russe, Union vélocipédique de Saint-»
Maur et Amicale Vélo Sport. * •
Pour clore la séance, le président et le vice J
président offrent le champagne aux membres»
présents, 00 boit au Vélo et Von se sépare en se
donnant rendez-vous pour dimanche prochain.
Excursion à Etampes.
Viloce-Club Batignollais. — Le V.C.B. se
réunira ce soir, à 8 h. 1(2, au siège social. Lee
sociétaires sont prié» d’assister à la réunion. I
Vf loce-Club de Montmartre. — Le championnat
de ÎOO kilomètres que le V.C.M. devait faire
courir sur la route classique dimanche dernier
a été remis par suite du mauvais temps. Il sera
couru dimanche prochain sur la même route. Le
départ sera donné de Montgeron, à onze heures;
quelques minutes avant le championnat de la
Fédération. Départ du siège social à 7 h. 1(4
pour prendre le train à la gare de Lyon 3 8 h. 5.
Ce soir, réunion générale du V.C.M. au siège
social, 2, boulevard Barbes.
Montigny.
Automobile
F. C A. F.
Comité. — Ainsi que nous l’avons annoncé, le
Comité de la Fédération se réunira demain soir,
à neuf heures, au café de» Arcade», pour régler
Maintenant que nous voilà rentrés dans le
calme, le moment n'est-il pas venu de deman-
der à M. le préfet de police de vouloir bien
considérer l'Automobile-Club pour ce qu'il est,
à savoir une société d’encouragement et non un
tripot à cagnotte?
Dans ce malheureux cercle de la place de iso-
aéra où se coudoient à la demi-douzaine des
millionnaires qui n’ont nulle envie de carton-
ner, c’est un fait connu que le moindre jeu d»
dames est défendu par la police.
Ni dominos, ni cartes, ui jonchets, ni jacquet,
rien, rien, rien de rien. Défense absolue de tou-
cher à quoi que ce soit qui rappelle le jeu. »
On comprend à la rigueur que M. Lépine se
soit montré aussi rigoriste lorsqu’il ne savait )
trop ce qu’on venait lui demander l'année der
Mais aujourd'hui I ,
Il doit être renseigné. Il doit savoir que Tes-
gens qui vont là déjeuner le matin et dîner le'
soir sont uniquement des passionnés de la lova
commotion automobile qui so moquent de la cane
grotte comme de leur premier bidon d’essence J
minérale. Pourquoi ne pas les autoriser à jouer/
aux jeux innocents que je cite pics haut? Unj
billard autour duquel tourneraient MM. de i
Zuylen, Ménier, Pans-Singer et de Dion met
trait donc la morale publique en péril ? \
L'affreux démon du jeu ressaisirait donc la
moderne Bibvlone si le baron Thénard jouait
aux dominos avec MM. Marinoni, Bixio ou Mar- >
cel Deprez ?
En vérité, c’est plutôt comique. Evidemment
la police de M. Lépine est mal faite sur ce point
de Paris et il ne sait ni qui fréquente l’Automü- -
hile-Club ni ce qu’on y fait. *
Ce qu’on y fait, après tout?... Mon Dieu,
puisqu’on n’y peut toucher un pion de bois, on'
n’y va que pour déjeuner, dîner, ou régir les
choses de l’automobile en comité. A part cela,
c’est le désert. On se sauve aussitôt le cigare
fumé. Tel qui resterait jusqu’à onze heures à
faire une partie d’échecs prend son chapeau et
rentre chez lui à l’heure où les petits enfants
se couchent à peine.
Il y a là un état de choses puéril et fâcheux
sur lequel les gros bonnets du cercle, si pros-
père en dépit de sa jeunesse, devraient bien
appeler l’attention de M. le préfet de police.
Nul doute qu’une visite officielle, avec à l’appui
toutes les preuves de ce que j’avance, ii'amene
à composition le représentant éclairé de l’ordre
public et de la morale.
Ni l’un ni l’autre n’ont à craindre quoi que ce
soit de nos braves clusien.
En voilà qui se contrefissent de la dame de
pique! Ils ne demandent môme pas le droit de
jouer au whist. Ils s’en tiennent au loto, aux
dame», aux échecs, au jacquet et au billard.
Savez-vous à quoi ils jouent, en ce moment,
transgressant ainsi les usages préfectoraux?
Tant pis, je mange le morceau.
Au bilboquet 1
Avouez que c’est triste.
X
Si je suis bien renseigné, M. Michel Lévy,
l’ingénieur eu chef des mines chargé de la sur-
veillance administrative des voitures auto mo-
biles dans le ressort de la préfecture de police,
roulerait dans sa tête — fort intelligente et ceci
le prouve—le projet de mettre un frein aux
vitesses exagérées de nos chauffeurs score b ers.
L’idée de M. Michel Lévy serait celle-ci : im-
poser aux constructeurs un dispositif-limite qui
ne permettrait jamais à leurs pignons de déve-
lopper plus de 30kilomètres à l'heure en palier.
Tous les sages approuveront cette mesure.
Elle va devenir nécessaire aussitôt que les voi-
tures automobiles à grande vitesse vont tomber
par centaines, dans les mains de tout le me nie.
X
Suite des noms de mécaniciens qui se pro-
posent d’apprendre à réparer les automobiles :
M. Rousseau, armurier-mécanicien à Saint-Na-
zaire; M Leguével, mécanicien pour cycles, à
Saint-Malo; M. Renault, mécanicien pour cycles,
à Dijon; M Prost-Boucle, mécanicien à Cham-
bagnole (Jura); M. Viergc-Louchin, mécaniciens
à Montbard (Côte-d’Or); M. Ch. Bouché, méca-
nicien à Chaton (Seine-et-Oise).
Sera continué.
X
Le Comité de l'Automobile-CInb de France a,
dans sa dernière séance, aboli un vieil us em-
prunté au Jockey-Club, qui retardait certaine-
ment le recrutement des nouveaux adhérents.
Jusqu’à présent aucun membre du Comité ns
pouvait présenter un candidat au cercle, afin de
ne pas être à la fois juge et partie.
Ou a reconnu l'erreur dus pareil ostracisme, 1
et on a décidé l'autre soir que dorénavant tout
membre du Comité pourra présenter un candi-
dat, avec, pour second parrain, un membre de
cercle n’apparessant pas au comité.
Excellente mesure.
X
L’entrée au cercle de M. Bixio, directeur de la
Compagnie Générale des Voitures, qui nom- I
mande à 5,000 numéros de fiacres, bleue, jau-
nes, rouget et verts, n'est pu ne fait banal. 11
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