Titre : La Dépêche de Brest : journal politique et maritime ["puis" journal de l'Union républicaine "puis" journal républicain quotidien "puis" quotidien républicain du matin]...
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Brest)
Date d'édition : 1943-06-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755951g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 04 juin 1943 04 juin 1943
Description : 1943/06/04 (A57,N21483). 1943/06/04 (A57,N21483).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k346069p
Source : Bibliothèque municipale de Brest, PB A100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/01/2021
♦ •
fies enfants et du pain...
r
(„iir même où, dans tous les
fce J° on célébrait la fête des
«yefS. dang les 32.000 communes
uierf « de France était lu et afti-
' fi^rfnoel pathétique et pressant
I c&é ^etaire d'Etat à l'Agriculture
•d» nue soit assurée la soudure
pou 1, 4 nans cette coïncidence sin-
H faut savoir distinguer un
enfants, du pain
fcfi*point là en effet ce dont,
^ho'rd, a besoin un PeuPle d'9,, vivre ?
*eU fête des mères, plue que
**uvante commémoration d'une
sollicitude et d'une chaude
teD"^Le présence, est une fête de
et France. Si elle rappelle à cha-
j'esp^ 1 nous les douces journées de
cUIYnre elle appelle surtout vers
l'eD nir '
1* une période de difficultés et
f .-iceps, les mères, en effet, sont
.,.hnrà cel^o M— « -
d9 ,o vie, celles qui, sans crainte,
cVfoi en leur peuple. Aucune dé-
0 mation patriotique ne vaut en
^Tacite l'acte d'une mère qui
stson enfant à la vie au mo-
nt même que la nation est en
pera force d'un peuple, aux heures
est faite de ses berceaux
grav^
plUf
"contiennent que des promesses,
1 enfant c'est un acte, une pré-
UI\ e Une vie qui demain prolon-
ra et peut-être sauvera ce qui
"nourd'hui peut sembler perdu. Et
'est pourquoi un Etat est sage et
que de tous les vains raidis-
sants. Les plus beaux discours
"e enfant c'est un acte, une pré-
lucide qui préfère fêter les mères
que dé célébrer les précaires et
étroites anarchies d'individus pro-
gressivement stérilisés et déracinés.
Mais à l'époque où nous vivons,
la politique des berceaux serait
vaine sans une politique du pain.
Mères et enfants, plus que tous
autres, ont besoin de pain. Ils en
ont besoin physiologiquement pour
que la race ne décline pas, ne s'af-
faiblisse pas, ne meure pas. Ils en
ont besoin psychologiquement, car
une excessive misère (et il n'est
pas de pire misère que le défaut
de pain) pèse sur la natalité d'un
peuple et l'amoindrit quasi fatale-
ment.
Ainsi l'appel adressé aux paysans
pour qu'ils livrent leur blé jusqu'au
dernier sac prenait-il tout son sens
le jour même de la fête des mères.
Un peuple qui veut surmonter
son destin doit constituer une com-
munauté vivante où nul ne peut
faire son salut tout seul. Les mères
assurent l'avenir du pays, mais le
pain assure le présent des mères.
Les berceaux peuplés garantissent
la continuité nationale, mais le blé
seul peut garantir la vie des ber-
ceaux.
Il y a une ressemblance pathéti-
que entre les mères impavides qui,
dans cette épique tragédie, donnent
des enfants au pays, et les culti-
vateurs obstinés qui donnent du
pain aux enfants.
Roland SANTEUL
La Dépêche
|j|jfiïïMïiimii'! m iiiiiimiinii ii i ni i M 111 mu immui
C'est en Espagne
qu'il faut créer le second front
ECRIT UN JOURNAL SOVIETIQUE
Shanghaï, 3. — Le critique militaire du journal soviétique « La
• ie nouvelle », qui s'imprime à Shanghaï, a publié dimanche un
rurieux article dans lequel il conseille aux Anglo-américains d'en-
vahir la péninsule ibérique.
VAINES
SUR
ATTAQUES SOVIÉTIQUES
LE FRONT DU KOUBAN
LA PRODUCTION D'ARMES
ET DE MUNITIONS
a dépassé toutes les préirisions
déclare le ministre Speer au Fuhrer
Berlin 3 — Les chiffres primitivement prévus pour la produc-
tion des armes, chars d'assaut et munitions au cours de l'année passée
ont été largement dépassés sans exception et on a attemt des chiffres
maxima qui ont dépassé toutes les attentes.
Le ministre du Reich pour l'arme-
ment et les munitions, Albert Speer, a
fait un rapport à ce sujet au Fuhrer,
au Grand quartier général de ce der-
nier, en présence des personnalités di-
rigeantes de la production de guerre
allemande. Le ministre a souligné par-
ticulièrement le travail supérieur et le
dévouement infatigable de nombreux
ouvriers de l'industrie d'armement.
A la suite de cet exposé, le Fùhrer
remercia tout particulièrement le mi-
nistre et ses collaborateurs et décerna
au docteur Speer la bague « Fritz
Todt » de la technique allemande.
Les troupes bolcheviques ont été arrêtées
sur leurs positions de départ
Grand quartier général du Fuhrer, 3. — Dans le secteur oriental
de la tete de pont du Kouban, les violents combats défensifs se
poursuivent. Les attaques et les tentatives de percée effectuées par
imîanterie et des forces blindées ennemies se sont heurtées au feu
concentré de toutes les armes ou ont été brisées dès les positions
de départ. L'engagement de puissantes formations d'avions d'assaut
allemands a considérablement contribué à ce succès de la défense.
Sur le reste du front de l'est, nos
troupes de choc, ont, au cours de leurs
opérations, fait sauter de nombreuses
casemates et infligé à l'ennemi des
pertes sanglantes.
L'aviation a attaqué avec des for-
ces puissantes, d'importantes bases
de ravitaillement de l'ennemi dans le
secteur central du front de l'est et a
bombardé, avec une violence particu-
lière les installations ferroviaires de
Koursk.
Des escadres de chasseurs et d'avions
destroyers, ainsi que la D. C. A. ont
abattu, hier, 83 appareils soviétiques.
Au cours de vols isolés effectués par
des avions britanniques au-dessus de
la région côtière des territoires occu-
pés de l'ouest, 5 appareils ont été
abattus.
l'ambassadeur des Etats-Unis à
Madrid écrit-il, déploie une grande
rtivité analogue à colle de l'amiral
SaW 4 vichy-
1,'artiole menace l'Espagne d'une
deuxième guerre civile. Sous un calme
sojarent écrit-il, couve en Espagne le
M[de la révolution.
Avec de l'argent et des armes, 11
est parfaitement possible de provoquer
un. nouvelle guerre civile.
Comme cet article a été publié après
1» dissolution du Komlntern. il prouve
oue la politique et l'opinion soviéti-
ques sont restées inchangées. (N.C.)
les étrangers peuvent
circuler librement
en France sous certaines
conditions
.e Pape condamne
« ceux qui ne mm aucune cmcnmmaîicn
entre les objectifs militaires et non militaires
»
Cité du Vatican, 3. — Le souverain pontife a reçu dans sa biblio-
thèque privée le Sacré-collège des cardinaux qui, à l'occasion de
sa fête, est venu lui présenter ses voeux. Dix-neuf cardinaux étaient
présents.
Cité du Vatican, 3. — Le souverain
j pontife a reçu dans sa bibliothèque
privée le Sacré-collège des cardinaux
qui, à l'occasion de sa fête, est venu
lui présenter ses voeux. 19 cardinaux
étaient présents.
Après avoir remercié les- cardinaux,
le souverain pontife prononça un dis
IIIIIIIIIlIllllIllIlIlIllIIIIIIIIIIIlIIIIIIllllllIIllIIIIIIIIIIIIIIIIllIlllllllIIIIIIIIIllllllllllllIlllIlIlIIllllIlllIlIlIlIllIElflIIIIIIIIDK
La côte occidentale des Etats-Unis
attaquée par des avions nippons
Washington, 3. — Le département de la guerre des Etats-Unis annonce que la côte occidentale
de l'Amérique a été attaquée à trois reprises par l'aviation japonaise. On croit que les avions se
sont envolés d'un sous-marin nippon qui croisait au large. Des bombes incendiaires ont été lancées
dan? l'Oréeon du sud et ont provoqué plusieurs incendies.
Par ailleurs, un autre sous-marin japonais opérant dans le détroit de Juan de Puca, au sud de
Vancouver, a bombardé la côte américaine aux environs de Vancouver et aux environs de Seattle
Vichy, 3. — Un décret paru à
l'Officiel stipule qu? les étrangers sé-
ournant en France sont désormais | cours dans lequel il a notamment dé-
autorisés à circuler librement à condi- daré : « L'application progressive de
tton d'être titulaires d'un passeport
ou d'un titre de voyage régulier.
Si leur entrée en France remonte à
plus de deux mois, à compter du
jour du franchissement de la fron-
tière, précise le décret, ils sont auto-
risés à circuler librement dans le pé-
rimètre de la validité du titre de
séjour dont ils doivent obligatoire-
ment être porteurs.
Seuls doivent être porteurs d'un
titre de circulation délivré par les
autorités de police : 1° les étrangers
oe déplaçant hors du périmètre dé-
terminé par leur titre de séjour; 2»
la étrangers qui, n'étant pas autorisés
i y résider, se rendent dans le dé-
partement de l'Allier, des Alpes-Mari-
times, de la Haute-Savoie, et dans
les zones réservées créées en appli-
cation de la loi du 20 janvier 1943.
D'autre part, les étrangers utilisés
dans la formation de la main d'oeuvre
encadrée ne peuvent circuler s'ils ne
sont porteurs d'un ordre de mission
ou d'un titre de permission délivré
par le chef de la formation à laquelle
ils appartiennent.
moyens de lutte qui ne font aucune
discrimination entre les objectifs mi-
litaires et non militaires et la violence
toujours plus grande de la technique
de la guerre attirent l'attention sur
les dangers que renferme la course
triste et inexorable entre actions et
représailles au détriment, non seule-
ment des peuples en particulier, mais
de la communauté entière des na-
tions.
Nous qui, dès le début du conflit,
avons fait tout ce qui était en notre
pouvoir pour amener les belligérants
à respecter les lois de l'humanité dans
la guerre aérienne, considérons de no-
tre devoir de les exhorter encore une
fois à observer ces lois ».
Le Pape termina son discours en
souhaitant l'avènement d'un monde
nouveau dans lequel toutes les na-
tions guéries des blessures ouvertes
par la violence avanceront dans une
parfaite harmonie sur le chemin du
bien. Le Pape donna ensuite sa bé-
nédiction apostolique.
LA CARTE DE TRAVAIL
EST OBLIGATOIRE
pour les jeunes gens
touchés par la loi
du 16 février
l'Officiel publie une loi instituant
a carte de travail. A partir du 7 juin
™, tous les Français ou ressortis-
sants français, astreints au service
Joîigatoire du travail, devront être ti-
tulaires de la carte du travail, déli-
vrée par le préfet de leur domicile
°u de leur résidence. Ils sont astreints
». Présenter cette carte à toute réqui-
sition.
La présentation de la carte du tra-
•«1 sera obligatoirement exigée à l'oc-
•«'on de toute vérification d'identité
?u de toute formalité administrative
"npliquant cette vérification.
Sera puni d'un emprisonnement de
J mois à 3 ans au plus, sans préjudice
«es peines plus graves qui pourraient
°tre encourues: 1° toute personne qui
*ura fabriqué de fausses cartes de tra-
vail ou falsifié des cartes de travail;
f. toute personne qui se sera fait dé-
"'rer une carte de travail portant des
«entions qui ne lui sont pas app'i-
™»les ou aura fait usage d'une telle
«rte ou aura concouru à en faire dé
"«rer à autrui; 3° toute personne as
'remte à posséder la carte de travail
5ul se sera abstenu sans raison valable
L'Angleterre ne dépense
plus que 13 millions
de livres par jour !
Madrid, 1er. —Le chancelier de
l'Echiquier, Kingsley Wood, a déposé,
aujourd'hui à la Chambre des Com-
'mur.es, une demande de crédit supplé-
mentaire d'un milliard de livres ster-
ling. Ce crédit a été adopté immédia-
tement par la Chambre des Com-
munes. M. Kingsley Wood a ajouté
que le crédit d'un milliard de livres
sterling pour l'année 1943 voté le 26
Janvier dernier serait épuisé au début
du mois prochain.
Le nouveau crédit d'un milliard de
livres sterling devra suffire pour cou-
vrir les dépenses des services de
guerre jusqu'au mois d'août
Le chancelier de l'Echiquier a rap-
pelé, en outre, qu'au 30 avril 1943,
les dépenses de guerre s'élevaient à
environ 14 millions de livres sterling
par jour, dont deux millions affectés
au service de combat et d'approvision-
nement. Au cours de ces huit der
nières semaines, ces dépenses n'ont été
que de 13 millions de livres sterling
par jour. Cette diminution, a indiqué
M. Kingsley Wood 1, est due dans une
grande mesure à l'aide du gouverne-
ment canadien.
ci?
^ faire délivrer cette carte.
LES INSTRUCTIONS
DE COMBAT
DU SOLDAT JAPONAIS
Tokio, 3. — Les journaux repro-
duisent les instructions de combat
que tout soldat japonais doit savoir
par coeur et qui prescrivent notam-
ment :
« Vous devez être au-dessus de la
vie et de la mort, vous consacrant
totalement à la patrie.
« Vous devez vous considérer
comme une âme éternelle au service
de la patrie.
« Quand" vous avez donné, jusqu'au
bout, toutes vos forces physiques et
spirituelles, ne déshonorez pas votre
nom en vous rendant vivant à
l'ennemi. »
Les Journaux opposent cet esprit
combatif à celui des 100.000 hommes
de l'armée britannique qui se rendi-
rent à Singapour, ou des milliers
d'Américains qui abandonnèrent la
défense de Corrégidor. Ils concluent
en déclarant qu'un pareil esprit, par-
tagé par cent millions de Japonais,
o'oit conduire à la victoire finale,
quels que soient les épisodes de la
lutte.
Au Maroc
les détenus politiques
sont maltraités
et torturés
Madrid, 3. — La commission inter-
alliée qui a visité les prisons et les
camps de concentration en Afrique du
Nord française a constaté que les
détenus politiques subissent une trai-
tement plus défavorable que les dé-
tenus de droit commun. La nourriture
est absolument insuffisante et les
détenus ne peuvent recevoir de vivres
de leurs parents que deux fois par
semaine. Bien qu'il s'agisse dans la
majorité des cas de détenus non con-
damnés, ils sont parqués dans les
mêmes cellules que les criminels droit commun indigènes. Les cellules
sont d'aine saleté repoussante et in
festées de parasites.
Si l'on transfère le prisonnier d'une
prison à une autre, Européens et
indigènes, solidement attachés les uns
aux autres, sont conduits a pied
travers les rues.
D'après le récit d'internés dans les
camps de concentration de Bou-
Tenic?, un transport de détenus poli
tiques a été complètement dévalisé
par les geôliers eit les surveillants,
qui leur ont enlevé les bagues, les
montres et tous les objets de valeur
Les parents des détenus se sont adres-
sés >i plusieurs reprises aux autorités
américaines, qui ont refusé d'inter
venir.
De nombreux Incidents prouvent
que les officiers américains partiel
pent aux méthodes employées par les
autorités de Giraud.
C'est ainsi que le colonel Howard,
de l'Intelligence Office, de la 5e armée
américaine à Oud'jad, a fait torturer
des indigènes marocains au commis-
sariat de la ville. Il s'acharne sur-
tout contre des personnes qui ont
des relations avec le Maroc espagnol,
i Le colonel Howard fait étaler les dé-
tenus sur le . plancher et appliquer
des contacts électriques aux doigts
de pied et de main. Le commutateur
est mis en marche par le commis-
saire de police Melencompagne son interrogatoire, fait en
mauvais français, par de nombreux
coups de bâton. Si le patient se
montre récalcitrant, il fait appliquer
le contact dans la bouche. De nom-
breux détenus sont morts des suites
de ces tortures. (NC).
L'indemnité de libération
des militaires coloniaux
retenus
dans la métropole
Paris, 3. — Les militaires résidant
- —viCi;»,cr ^L^C ^.^iv^. en Afrique du Nord ou aux colonies
SDpeciale et punie des travaux forcés en vigueur, percevoir dans la métro-
Irrmi tulté toute personne qui aura poie l'indemnité de congé de libéra-
it™ 6 de fausses cartes de travail. tlon Le Petit parisien croit savoir
« titulaires de la carte de travail |qu'un texte, actuellement en prépara
lï'i?"* en 6tre Port«urs et P°uvolrition,"autorrserâYt^
« Présenter à toute vérification, sousl—^ „t „„ ™ ,„.. etables
LE CHEF DE L'ETAT
VA SÉJOURNER
dans une station
climatique d'Auvergne
Vichy, 3. — Le maréchal Pétaln
vient de quitter Vichy pour se ren-
dre dans une station climatique d"e
l'Auvergne. Le chef de l'Etat, qui
n'a pas pris de repos depuis de nom-
breux mois, séjournera quelque temps
dans cette localité tout en se faisant
tenir quotidiennement au courant de
la situation générale.
Nos pertes maritimes
sont sérieuses
déclare Lord HALIFAX
Québec, 1er. — Dans un discours
radiodiffusé, lord Halifax, ambassa-
deur de Grande-Bretagne aux U. S. A.,
a déclaré que les Anglo-Américains et
leur « allié » soviétique ne doivent
pas se laisser éblouir par les événe-
ments, ne fût-ce qu'un seul instant
L'ex-amiral Muselier
commandant en chef
adjoint des forces
dissidentes
L'ex-amiral Muselier a été nommé
commandant en chef adjoint des
forces dissidentes en Afrique du Nord
par Giraud.
PARLERA
DEVANT LE MICRO
Vichy, 3. — Le président Laval,
cuef du gouvernement, fera samedi
5 juin, à 20 heures, une déclara-
tion radiodiffusée par tous les
postes.
A Détroit, 20.000
travailleurs de l'automobile
ont cessé le travail
Détroits, 3. — 20.000 ouvriers des
usines Packard, membres de l'Union
des travailleurs de l'automo'bile, se
sont mis en grève ce matin.
ALERTE SUR LES COTES DE LA MANCHE...
£ITOT LE SIGNAL D'ALARME DONNÉ, LES ARTILLEURS
GAGNENT RAPIDEMENT L'EMPLACEMENT DE LEURS PIÈCES
(Photo A.B.C.)
CONTRAIREMENT AUX AFFIRMATIONS
DE LA PROPAGANDE ANGLAISE
il n'y a pas eu de troubles à Tanger
Madrid, 3. — Les bruits répandus par certaines agences britan-
niques au sujet des soi-disant troubles et incidents à Tanger sont
suivis aves attention par les milieux politiques espagnols.
A Tanger, le ealme le plus absolu
continue a régner; le trafic se déroule
normalement; les écoles foncionnent
comme à l'habitude et l'on n'observe
nullement des troubles dans la vie
publique. Les informations diffusées
par la radio de Londres n'ont aucun
sens si l'on se demande quel est le
but poursuivi par les Anglais.
Voyage d'inspection
du Iieutenant=colonel Grégore
L'AMIRAL STANLEY
ambassadeur des E.-U. à Moscou
DEMISSIONNE
4 « " * ?,,en0T1, ^ *6 H T.d'inspection au Marco espagnol. II doit
à parcourir, a-t-il dit, et il faudra U- avolirde longs entretiens avec les per-
vrer encore de rudes con.toats Nos'^^u^ dirigeantes de l'administra-
pertes maritimes sont sérieuses. H y a;tion du protectorat,
toujours des centaines de divisions
allemandes sur le front soviétique. Les!
Anglo - Américains doivent compter
avec la We-hrmacht, car, tout comme
l'armée du Japon, elle est formidable.
« L5a Anglo-Américains doivent por- Paris, 3. — On annonce la mort
ter secours aux armées fatiguées de survenue aujourd'hui, en son domicile
Chine et reconquérir le terrain que les à Neuilly-sur-Seine, de l'acteur Max
Japonais ont pris >. Dearly.
Washington, 3. — L'amiral Stanley,
ambassadeur d'es U. S. A. à' Moscou,
a communiqué personnellement à Roo-
sevelt sa décision de se démettre de
Le directeur général espagnol pour; sa charge à la suite de l'atteinte por-
le Maroc et les colonies, le lieutenant- j tse à plusieurs reprises par le prési-
colonel Gregore a effectué un voyage dent Roosevelt à sa dignité et à ses
Max Dearly est mort
Bel^Ie51nter à toute vérification, sousi ui sont retenus en France par les
à ne d un emprisonnement de 6 jours , tances à jucher cette lndem-
InS? mois et d'une amende de 200 à'nlt4
y irancs ou de l'une de ces deux-
«'nés seulement.
Les étudiants devront
acc»mplir leur temps de service
* partir du 1" juillet
iJ,'°/>ioiei publie un décret étendant
dispositions de la loi du 16 février
Les attributions de cuir
à l'abattage familial
Viohy, 3. — La livraison des peaux
provenant des abattages familiaux
donne droit aux avantages suivants :
4 bons de 200 grammes de cuir (pour
réparation) pour un cuir de bovin;
un bon de 200 grammes, pour une
peau de veau, de cheval ou de mou-
ton, ainsi que pour 3 peaux d'agneau
ou 5 peaux de chevreau.
Des dispositions ont été prises pour
que ces bons soient facilement négo-
ciables. D'autre part, des primes se-
ront accordées aux collecteurs. Les ra-
masseurs seront mis en possession
1913
tfavan0^1?,* institution du service du - l'Officiel, les passages
eC le°lb.l1S"?Ahr T,P £mmaef 1919 * sur Ies1uels lk circulation
r.«n,i? -1 octobre et le 31 niai 1919J , . mrih)1„ „M -„ moVenne
Certains passages
à niveau ne seront plus
éclairés la nuit
Vichy. 3.
Aux termes d'un arrêté
L'0/ Uï uu^rèdlemeni un décret a^omoblle n'atteindra pa en moyenne
ï* termes P&fBterituVante néî ^ I°±TÂ^ M Ser°nt PM
^naant le dernier trimestre de 1919. désormais éc.airés.
'rivaiirelnts au service obligatoire du
ser«' seront tenus d'accomplir
ïlce à partir du 1" juillet.
Une nouvelle
*églementaficm
des impositions
en bétail
le^sar's' 3. — Dans un communiqué,
au e"etariat d'Etat à l'Agriculture et
tetné^?vltalllement déclare que pour
tées rt a certaines inégalités consta-
tions ans la répartition des imposl-
et u de bétail entre les communes
'Bow.^Ploitations agricoles. M. Max
à l'A Us- ministre secrétaire d'Etat
a âécfii lture et au Ravitaillement,
Cati laé d'accélérer la mise en appli-
de la loi du 15 février 1943.
la cfrelons que cette loi prévoyait
'évaieatlon de rnissions communales
le r-j1?* 1011 des ressources ainsi que
tetopirorcement des missions dépar-
Mse ntales déjà existantes et qu'elle
"us e|E€ntiellcnient une répartition
bétaii éciuitable des prestations de
exacV *e boucherie par une plu;
fles e et plus rapide connaissance
s<>f0 ^lsPonlbilités. Ces mesures, qui
sitlcm comPlétées par d'autres dispo
'8»lem SUr l'organisation du ravitail'
"Bérati en viande, faciliteront les
tair. V0ns du ravitaillement qui doit
a« ba, 6 au* difficultés de la période
6uv ^lsse saisonnière de production et
a"flcultés des mois à venir.
LES PRISONNIERS
devenus travailleurs libres
ont les mêmes droits et les mêmes
devoirs que les ouvriers allemands
Paris, 3. — Recevant hier les représentants de la presse, M.
Desmarets, directeur du cabinet de M. Bruneton, commissaire gé-
néral à la main-d'oeuvre française en Allemagne, leur a donné les
précisions suivantes sur le statut des prisonniers devenus travailleurs
libres :
La transformation commence à français, des permissions pourront leur
s'effectuer par régions militaires dans être accordées.
de bonnes conditions, les prisonniers Ils jouissent de la même liberté de
transformés ayant un excellent esprit courrier et de réception de colis que
et appréciant vivement les mesures;les travailleurs français, c'est-à-dire :
prises en leur faveur. 'échange de correspondance et récep-
En ce qui concerne le statut en tion de colis d'un poids maximum de
fonctions, surtout en envoyant tout
récemment Davies à Moscou pour
remettre à Staline la fameuse et
mystérieuse lettre.
Cette démission fait l'objet de vifs
commentaires dans les milieux poli
tiques de Washington. Roosevelt :
refusé la démission cfe Stanley.
Les allocations
aux familles dont
les enfants ont été évacués
Paris, 3. — Le gouvernement se pré-
occuperait actuellement de la situation
des familles dont les enfants ont dû
être évacués des viiles exposées aux
bombardements aériens.
Il serait, en effet, dans ses inten
5, écrit Le Petit Parisien, d'auto
riser le cumul des majorations pour
enfants des allocations familiales avec
les allocations de réfugiés versées pour
les enfants évacués. »
par LAN DEVENNEG
Des ouvriers
permissionnaires repartent
pour le Reich
d'une carte. Les carnets de bons_de j A1iemagne des prisonniers transformés 20 kilos.
répartition seront adressés aux chefs
collecteurs, qui les répartiront entre
tes ramasseurs placés dans leurs cir-
conscription.
LE PRÉ-TIRAGE
DE LA LOTERIE
en travailleurs Wbres, 11 est. après con-j Les autorités militaires allemandes
sultation des autorités alemandes, le n'interviennent Plus dans la nouvelle
suivant • organisation. Ces ouvriers sont orgar
Ces prisonniers ont les mêmes droits nisés dans leurs camps par les soins
et devoirs que les travailleurs libres du Fronit du travail allemand, assiste
français qui sont eux-mêmes assimilés de, la délégation officielle française re-
aux travailleurs allemands. présentant en Allemagne ie commis
aux "ul» ; „__,,..w..sariat général à la main-d'oeuvre fran
Les lois allemandes sont applicables.^.^ |n Allernagne.
Paris, 3. — Le n» 372.472, série B,
gagne 40.000 francs.
Tous les numéros se terminant par
873, série A, gagnent 400 francs.
M. Pointier invite les cultivateurs
à livrer jusqu'à leur dernier grain de blé
Paris 3 — Aujourd'hui, à midi, M. Pointier, syndic national
de la Corporation paysanne, a lancé, devant le micro, l'appel suivant
concernant la soudure du blé :
Ah ! Je connais bien vos peines, vos
Amis paysans,
C'est votre syndic national qui vient
aujourd'hui vous demander un su-
prême effort pour le pays.
Le gouvernement vous adiure de li-
vrer les derniers restes de votre blé
pour que tous les Français aient du
pain jusqu'à la moisson prochaine. Au
nom de la Corporation paysanne. Je
vous supplie de répondre à mon appel.
Déjà depuis trois ans, la catastro-
phe s'est abattue sur nous. Vous avez,
par votre énergie, par votre travail,
par votre courage, malgré tant de dif-
ficultés qu'il vous faut surmonter cha-
que jour dans vos fermes, avec pa-
tience, avec ténacité, assuré du pain
pour tous les jours et à tous les Fran-
çais. C'est grâce à vous, amis produc-
teurs de blé, que notre aliment sacré
essentiel n'a pas encore manqué. C'est
grâce à vous que la bataille de la sou-
dure a été gagnée l'année dernière et
il y a deux ans. Grâce à vous la même
bataille pourra être gagnée encore
cette année.
inquiétudes, vos déceptions à consta
ter que la culture du blé n'est pas
toujours aussi encouragée qu'elle le
mérite. Je sais quelle a été votre
amertume lorsque votre ration de
pain, si nécessaire à votre travail, a
été provisoirement réduite. Mais, tout
cela si pénible soit-il, ne peut pas
peser en face du grand devoir qui est
le vôtre aujourd'hui.
Du plus profond de mon coeur de
paysan, avec toute la foi que J'ai mise
toute ma vie à la défense du blé. Je
vous dis en ces heures difficiles -
Faîtes tout votre devoir: livrfz jus-
qu'à votre dernier grain de blé. Je
compte sur vous. Ce n'est pas de
vous seul. Je le sais, que dépend le
succès. J'espère que tous ceux qui. par
des irrégularités diverses ont aggravé
la situation, comprendront comme
vous leur devoir. La soudure sera faite
si tous les Français font preuve du
même esprit de sacrifice et de la même
volonté de sauver le pays.
à ces prisonniers transformés comme
aux travailleurs libres. La Juridiction
militaire ne leur est plus applicable
Néanmoins, les « transformés » restant
prisonniers de guerre en droit, les au
torités allemandes peuvent, pour cer-
tains délits intéressant la sûreté de
l'Etat, demander leur réintégration en
captivité.
Les « transformés » portent un cos-
tume civil, qui leur est remis au mo-
ment de leur passation du statut de
prisonniers au statut de travailleurs
libres avec le port obligatoire d'une
cocarde tricolore à la boutonnière.
Ils ont la même nourriture que les
travailleurs libres et, par conséquent
que tes travailleurs allemands, ce qui
implique que, pour certaines catégo-
ries des attributions supplémentaires
leur' sont faites, comme, par exemple
en France, pour les
force.
Ils sont logés dans des camps, avec
suppression de tous barbelés.
Ils jouissent de la liberté de circu-
lation dans le oadre des prescriptions
auxquelles sont astreints les travail-
leur libres français La fréquentation
des théâtres, des églises, des cinémas,
des cafés et de tous les lieux publics
leur est autorisée.
Ils bénéficient du salaire des tra-
vailleurs civils, c'est-à-dire du salaire
des travailleurs allemands correspon-
dant à la même catégorie profession-
nelle, avec les mêmes indemnités et
les mêmes retenues.
Us bénéficient, ainsi que leurs ia-
milles en France, des mêmes assu-
rances sociales (invalidité, maladie,
etc ) que les travailleurs allemands
çaise
Cette organisation possède des dé
légués, parmi lesquels de nombreux
prisonniers, auprès de chacune des di-
rections régionales du Front du travail.
L'homme de confiance français du
Kommando transformé devient délégué
français du camp et assiste, en cette
qualité, tous s;s camarades français.
Les groupements de camps, tels que
loisirs, vie culturelle et intellectueHe,
sports., etc., sont maintenus dans leur
intégralité.
En ce qui concerne les familles des
prisonniers transformés en travailleurs
libres, la défense de leurs Intérêts est
assurée par le commissariat général à
la main-d'oeuvre française en Alterna
gne, qui met à leur disposition toute
son organisation descendant jusqu'à
l'échelon départemental. Autrement
.dit, ces prisonniers Jouissant du statut
travailleurs dejae travailleurs libres sont, en Allema-
gne, exactement comme les travail
leurs français.
■ Du peint de vue français, ces pri
sonniers « transformés » restent, en
droit, des prisonniers de guerre en
congé de captivité non démobilisés. Ils
doivent, en conséquence, conserver en
France, ainsi que leurs familles, tous
les droits et avantages attachés à cette
situation, c'est-à-dire que les familles
continuent à bénéfioier de tous les
avantages matériels et moraux qui leur
ont été accordés jusqu'à ce jour, tels
que, par exemple, l'interdiction de
poursuites judiciaires à leur encontre.
Il n'est pas besoin de souligner les
avantages que présente cette mesure
pour les prisonniers, mesure que le
Fuhrer n'a pu consentir au président
Laval que grâce à la sage politique de
Ils peuvent, comme les travailleurs|Ce dernier, qui a reconnu quelle part
civils français, envoyer mensuellement!importante la France devait prendre
des fonds à leurs familles en France, par sa main-d'oeuvre au combat eu-
Comme pour les travailleurs clvilsiropéea.
Interdiction
des panneaux publicitaires
dans le voisinage
desroutes
Paris, 3. — Le secrétariat aux Com-
munications fait savoir :
Une loi en date du 12 avril 1943,
« Journal officiel » du 13 avril, in-
terdit toute construction établie ou
édifiée sur des terrains pour servir
principalement à la publicité. Ces
I constructions devront être supprimées
ou transformées dans un délai de
deux années par les soins des pro-
priétaires dés terrains.
Ces prescriptions visent, entre au-
tres, les constructions légères en
forme de dièdre, qui avaient été édi-
fiées sur des terrains voisins des
routes nationales, afin de permettre
l'affichage de panneaux publicitaires
| et qui enlaidissaient tout particuliè-
rement nos paysages de France.
Ces panneaux n'existent plus guère
actuellement que sous forme de car-
casses éventrées. Les propriétaires des
terrains sur lesquels ils subsisteraient
ont été invités à faire procéder à leur
démolition.
IIIIIIIIi!iIUii!llilllllltliIIIIIIili!ll!iIiMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIillllilllIilIIillllllll!l
A TRAVERS
LE PAYS POURLET
En ce dimanche ensoleillé de mai 1943, il était beau à voir le
pays Pourlet.
Le connaissez-vous ? C'est une de ces petites individualités de
la Bretagne intérieure, qui s'est si peu livrée jusqu'ici, mais sur la-
quelle la guerre, avec ses zones côtières interdites, a, par un juste
retour des choses, attiré l'atten-
tion. Il fait bon voir sans se pres-
ser, et même si la promenade n'est
pas le but du voyage, ce joli coin
du Vannetais qui s'étend, au-dessus
d'Hennebont, entre Pontivy et Le Faouët, autour de sa petite ca-
pitale de Guéméné.
Abordez-le par le sud ou par le nord et vous le trouverez un
peu sévère. D'un côté comme de l'autre, vers Inguiniel et Berné,
ou vers Ploerdut et S'aint-Caradec, champs et prés n'dnt pas encore'
l'éclat tfe la civilisation bretonne au
XV 8 siècle, dans les dernières années
de l'indépendance. C'était l'heure des
vêpres quand j'y passai. Personne sur
la place; dans la moiteur de l'après-
midi, on entendait résonner les psau-
mes, derrière le fourmillement des
clochetons de ce gothique flamboyant
dont le tempérament celtique s'est si
bien accommod'é. Certes, déjà au XV"
siècle, la vallée pourlette n'était pas
un pays de sauvages, elle était déjà,
au temps des ducs, un coin bien
vivant ouvert aux grands souffles de
civilisation.
L'ombre du marquis de Pont Callec
poursuit aussi le voyageur. Combien
d'humbles noms rappelant quelque
épisode de celui qui voulut défendre
la Bretagne contre les rigueurs in-
justes et maladroites du maréchal d'e
Montesquieu ! Voici Priziac, qui vit
se réunir les conjurés; voici Lignol,
où le marquis fut arrêté le 28 décem-
bre 1719; voici, enfin, le manoir de
Pont Callec, tout au sud Ce la dé-
pression pourlette, à l'entrée de
l'étroite vallée qui mène aux gorges
du Scorff. C'est dans ce cad're de bois
et d'eaux que vécut le supplicié de ia
place du Bouffay, qui paya avec trois
de ses amis pour les conjurés pari-
siens, mieux protégés que les Bretons
contre un sort semblable...
Aujourd'hui, le pays Pourlet est ha-
bité par une population aimable et
douce; si le silence est la qualité du
Léonard, la verve celle du .Cornouail-
lais et du Trégorrôis. la douceur et
le calme sont des traits bien vanne-
tais, et bien pourlets en particuliar.
Vous chercheriez aussi en vain un
korn-bro qui ait un caractère plus
breton que celui-ci. Quel beau spec-
tacle que la sortie de la grand"messe
à Plouay, où le costume pourlet, aux
velours somptueux, rehaussés de bro-
deries éclatantes et de boutons dorés,
se mêle aux coiffes légères et aux
tabliers multicolores du pays d'Henne-
bont ! Je ne crois pas qu'à Inguiniel
ou à Kernaskléden le costume soit
près de disparaître. Comme en pays
bigouden, vous pouvez voir de toutes
jeunes filles le porter avec fierté, et
plus d'un canton bas-breton ferait
Bien de venir ici prendre c?es leçons.
Mais ce qui m'a fait de loin le plus
plaisir, cest d'entendre partout notre
brezhoneg ! On éprouve une joie pro-
fonde à voir des pays comme celui-ci
restér si fidèles à la langue sans
laquelle la Bretagne ne serait plus.
Les jeunes enfants la parlent de façon
courante entre eux, les jeunes g:ns
aussi, et, à condition de consolider
la situation en ouvrant toutes gran-
des les portes de l'école au breton,
celui-ci connaîtra encore de beaux
jours aux pays Pourlet. U y a là, d'ans
le Morbihan intérieur, une de nos
meilleures citadelles, et ce doit être
une raison de plus, pour les militants
du mouvement culturel bretonnant,
de se pencher sur le problème du
vannetais dont, à mon avis, on ne
s'occupe pas assez.
Beaucoup de réfugiés lorientais
aussi, un peu partout. Nos malheu-
reux compatriotes se sont logés où ils
ont pu : une jeune femme a installé
sa machine à coudre dans une grange;
un tuyau de poêle passe à travers la
fenêtre d'un grenier... On est gai
quand même : la vie continue, meil-
leure pour ceux qui ont pu rester en
Bretagne, chez la tante de Berné ou
le grand'-père de Saint-Caradec, que
pour ceux qui ont dû se résigner à
l'exil. Apprendront-ils le breton, eu
seront-ce les actres qui parleront le
français ? Incidence assez menaçante,
11 faut le dire, du problème des
réfugiés. Je crois, pour ma part, que
si le breton y perd parfois, il gagnera
aussi un certain nombre d'enfant«,
dans des pays comme celui-ci où les
jeunes campagnards sont toujours
fidèles à leur langue, et l'école — tou-
jours l'école — peut faire beaucoup
en ce sens. Je connais ainsi des petites
brestoises qui apprennent le breton à
l'école à Loperhet. Souhaitons le'
même bonheur aux petits lorientais
repliés chez leurs cousin» du pays
Pourlet.
fait disparaître les landes, et les
boqueteaux de pins qui donnent au
Vannetais son cachet si particulier
garnissent maint mamelon éventé et
maint flanc de vallon. La profonde
coupure du Scorff dans la forêt de
Pont Callec, réplique morbihannaise
du Stangala quimpérois, met une note
de fraîcheur et de variété dans ces
hauts plateaux assez faiblement ondu-
lés, terres granitiques que l'érosion n'a
pas encore disséquées et abaissées.
Mais le coeur du pays Pourlet, son
centre de vie, c'est cette longue et
fertile dépression, entaillée dans des
schistes tendres, qui court de Gué-
méné au Faouët, La belle route qui
l'emprunte, et que trois années et
demie de guerre et de mauvais entre-
tien n'ont pas encore réussi à défoncer,
fait traverser un des terroirs les plus
plaisants qui soient. Quittez un ins-
tant cette route, et dirigez-vous au
sud, vers le rebord abrupt d'es plateaux
d'Inguiniel et de Berné qui dominent
la vallée d'une soixantaine de mètres,
vous allez atteindre quelque belvédère
d'où vous découvrirez l'un de ces pay-
sages bocagers, onduleux et verdoyants
dont la Bretagne intérieure a le secret
A l'ouest, les hauteurs granitiques qu
d'ominent de leurs 230 mètres Guis-
criff et Scaër; un peu plus près de
vous, Le Fouët, dont les blanches
maisons gravissent le flanc de i'épe-
ron qui volt s'unir les eaux de l'Elié
et du Ster Laer; à vos pieds, la vallée
pourlette. où quelques petites buttes
à peine accusées trahissent des poin-
tements de roches plus résistantes; au
nord, enfin, les hautes croupes du
Croisty.
Et l'empreinte humaine ? Dans le
Paris. 3. — Deux trains d'ouvriers 1 passé et le présent, elle ne peut lais-
permissionnaires ont quitté hier soir S-r indifférent. Le passé, c'est la pres-
la gare du Nord, en direction de l'Al-[ tigieuse église de Kernaskléden, entre
lemagne. | Lignol et Berné, un des témoins de
BULLETIN
L'OCCASION FAIT LE LARRON
On n'a pas oublié l'incendie des Nouvelles Galeries de Marseille, survenu
le 23 octobre 1938. La catastrophe fit 76 victimes et, de ce chef, les directeurs
de ce magasin furent condamnés pour homicide par imprudence. Jugement
que la Cour d'Aix, après quatre ans et demi, vient de confirmer.
Peut-être se rapp3lle-t-orr aussi qu'à l'occasion du sinistre un grand
nombre de sauveteùrs bénévoles se précipitèrent dans les décombres, à l'effet
d'y trouver des objets à leur convenance (le rayon de la bijouterie fut parti-
culièrement visé par leur sollicitude) à l'effet de mettre à l'abri, chez eux
des marchandises menacées et, grâce à leur zèle, gratuites. Quelques-uns
d'entre eux furent aussi condamnés — du moins ceux que la police put sur
prendre — pour pillage.
La quantité des citoyens qui se révèlent tout d'un coup aptes à profiter
des malheurs publics est vraiment énorme. A Marseille encore, tout récem-
ment, à la suite de la destruction par voie d'autorité du « Quartier réservé »
des pillards ont été surpris, rôdant dans les ruines, à la recherche d'objets
que'les expropriés n'avaient pas eu le temps d'emporter.
Rien là qui soit, d'ailleurs, spécifiquement marseillais. En mai 1902,
lorsque Saint-Pierre de la Martinique fut détruit par un tremblement de
terre, des scènes anaioguent se produisirent. Des pillards détroussaient les
cadavres, vidaient les maisons écroulées de ce qu'elles pouvaient contenir de
précieux et de transportable. Mêmes faits encore à Messine, après l'éruption
de l'Etna en 1903. Partout et toujours, le service de santé, qui recherche des
blessés à secourir, doit être accompagné d'un service d'ordre chargé de fusiller
les profiteurs de catastrophes.
Quand un village est démoli par suite d'opérations de guerre et que les
quatre cinquièmes de la population ont fui, soyez sûrs que, parmi le dernier
cinquième, on trouvera toujours des malins qui chercheront à arrondir leur
patrimoine par façon de larcin furtivement fait parmi les ruines.
Qu'il s'agisse d'incendie, de tremblement de terre, de bombardement, les"
profiteurs de catastrophes s'exposent à de grands dangers Ils bravent la
chute des poutres enflammées; dans une minute peut-être, ils disparaîtront
eux-mêmes dans une coulée de lave, dans une crevasse, sous l'éclatement
d'un obus. Qu'importe ? On dirait qu'une tendance incoercible les pousse à
s'enrichir, pour les quelques moments qu'ils ont peut-être à vivre, à s'em
parer pour quelques heures d'objets valant quelques francs.
Les règlements de police, les codes de Justice militaire de tous les temps
ont légiféré sur les pillages. L'autorité sait qu'autour d'un incendie 11 fau*
organiser un service d'ordre avant même que de faire venir les pompiers'
On n'édicte rien de moins que la peine de mort contre les pillards qui rôdenc
à l'arrière des armées en mouvement, comme les chacals, les corbeaux et les
vantours. Hélas ! les « sauveteurs » bénévoles, comme ces vautours ces cor
beaux et ces chacals, sont peut-être, dans la vie quotidienne des' citovens
honnêtes, comme vous et moi. Rien ne semble les destiner à une vie d'aven
tures et de déprédations. Eux-mêmes se montreraient offensés si auelaue
prophète leur annonçait ce dont iLs se rendront coupables si l'occa
sion se présente. Culpabilité ou loi de la nature ? Volonté de nuire
ou impulsion interne venue de la nuit des temps ? Influence cos-
mique peut-être î
fies enfants et du pain...
r
(„iir même où, dans tous les
fce J° on célébrait la fête des
«yefS. dang les 32.000 communes
uierf « de France était lu et afti-
' fi^rfnoel pathétique et pressant
I c&é ^etaire d'Etat à l'Agriculture
•d» nue soit assurée la soudure
pou 1, 4 nans cette coïncidence sin-
H faut savoir distinguer un
enfants, du pain
fcfi*point là en effet ce dont,
^ho'rd, a besoin un PeuPle
*eU fête des mères, plue que
**uvante commémoration d'une
sollicitude et d'une chaude
teD"^Le présence, est une fête de
et France. Si elle rappelle à cha-
j'esp^ 1 nous les douces journées de
cUIYnre elle appelle surtout vers
l'eD nir '
1* une période de difficultés et
f .-iceps, les mères, en effet, sont
.,.hnrà cel^o M— « -
d9 ,o vie, celles qui, sans crainte,
cVfoi en leur peuple. Aucune dé-
0 mation patriotique ne vaut en
^Tacite l'acte d'une mère qui
stson enfant à la vie au mo-
nt même que la nation est en
pera force d'un peuple, aux heures
est faite de ses berceaux
grav^
plUf
"contiennent que des promesses,
1 enfant c'est un acte, une pré-
UI\ e Une vie qui demain prolon-
ra et peut-être sauvera ce qui
"nourd'hui peut sembler perdu. Et
'est pourquoi un Etat est sage et
que de tous les vains raidis-
sants. Les plus beaux discours
"e enfant c'est un acte, une pré-
lucide qui préfère fêter les mères
que dé célébrer les précaires et
étroites anarchies d'individus pro-
gressivement stérilisés et déracinés.
Mais à l'époque où nous vivons,
la politique des berceaux serait
vaine sans une politique du pain.
Mères et enfants, plus que tous
autres, ont besoin de pain. Ils en
ont besoin physiologiquement pour
que la race ne décline pas, ne s'af-
faiblisse pas, ne meure pas. Ils en
ont besoin psychologiquement, car
une excessive misère (et il n'est
pas de pire misère que le défaut
de pain) pèse sur la natalité d'un
peuple et l'amoindrit quasi fatale-
ment.
Ainsi l'appel adressé aux paysans
pour qu'ils livrent leur blé jusqu'au
dernier sac prenait-il tout son sens
le jour même de la fête des mères.
Un peuple qui veut surmonter
son destin doit constituer une com-
munauté vivante où nul ne peut
faire son salut tout seul. Les mères
assurent l'avenir du pays, mais le
pain assure le présent des mères.
Les berceaux peuplés garantissent
la continuité nationale, mais le blé
seul peut garantir la vie des ber-
ceaux.
Il y a une ressemblance pathéti-
que entre les mères impavides qui,
dans cette épique tragédie, donnent
des enfants au pays, et les culti-
vateurs obstinés qui donnent du
pain aux enfants.
Roland SANTEUL
La Dépêche
|j|jfiïïMïiimii'! m iiiiiimiinii ii i ni i M 111 mu immui
C'est en Espagne
qu'il faut créer le second front
ECRIT UN JOURNAL SOVIETIQUE
Shanghaï, 3. — Le critique militaire du journal soviétique « La
• ie nouvelle », qui s'imprime à Shanghaï, a publié dimanche un
rurieux article dans lequel il conseille aux Anglo-américains d'en-
vahir la péninsule ibérique.
VAINES
SUR
ATTAQUES SOVIÉTIQUES
LE FRONT DU KOUBAN
LA PRODUCTION D'ARMES
ET DE MUNITIONS
a dépassé toutes les préirisions
déclare le ministre Speer au Fuhrer
Berlin 3 — Les chiffres primitivement prévus pour la produc-
tion des armes, chars d'assaut et munitions au cours de l'année passée
ont été largement dépassés sans exception et on a attemt des chiffres
maxima qui ont dépassé toutes les attentes.
Le ministre du Reich pour l'arme-
ment et les munitions, Albert Speer, a
fait un rapport à ce sujet au Fuhrer,
au Grand quartier général de ce der-
nier, en présence des personnalités di-
rigeantes de la production de guerre
allemande. Le ministre a souligné par-
ticulièrement le travail supérieur et le
dévouement infatigable de nombreux
ouvriers de l'industrie d'armement.
A la suite de cet exposé, le Fùhrer
remercia tout particulièrement le mi-
nistre et ses collaborateurs et décerna
au docteur Speer la bague « Fritz
Todt » de la technique allemande.
Les troupes bolcheviques ont été arrêtées
sur leurs positions de départ
Grand quartier général du Fuhrer, 3. — Dans le secteur oriental
de la tete de pont du Kouban, les violents combats défensifs se
poursuivent. Les attaques et les tentatives de percée effectuées par
imîanterie et des forces blindées ennemies se sont heurtées au feu
concentré de toutes les armes ou ont été brisées dès les positions
de départ. L'engagement de puissantes formations d'avions d'assaut
allemands a considérablement contribué à ce succès de la défense.
Sur le reste du front de l'est, nos
troupes de choc, ont, au cours de leurs
opérations, fait sauter de nombreuses
casemates et infligé à l'ennemi des
pertes sanglantes.
L'aviation a attaqué avec des for-
ces puissantes, d'importantes bases
de ravitaillement de l'ennemi dans le
secteur central du front de l'est et a
bombardé, avec une violence particu-
lière les installations ferroviaires de
Koursk.
Des escadres de chasseurs et d'avions
destroyers, ainsi que la D. C. A. ont
abattu, hier, 83 appareils soviétiques.
Au cours de vols isolés effectués par
des avions britanniques au-dessus de
la région côtière des territoires occu-
pés de l'ouest, 5 appareils ont été
abattus.
l'ambassadeur des Etats-Unis à
Madrid écrit-il, déploie une grande
rtivité analogue à colle de l'amiral
SaW 4 vichy-
1,'artiole menace l'Espagne d'une
deuxième guerre civile. Sous un calme
sojarent écrit-il, couve en Espagne le
M[de la révolution.
Avec de l'argent et des armes, 11
est parfaitement possible de provoquer
un. nouvelle guerre civile.
Comme cet article a été publié après
1» dissolution du Komlntern. il prouve
oue la politique et l'opinion soviéti-
ques sont restées inchangées. (N.C.)
les étrangers peuvent
circuler librement
en France sous certaines
conditions
.e Pape condamne
« ceux qui ne mm aucune cmcnmmaîicn
entre les objectifs militaires et non militaires
»
Cité du Vatican, 3. — Le souverain pontife a reçu dans sa biblio-
thèque privée le Sacré-collège des cardinaux qui, à l'occasion de
sa fête, est venu lui présenter ses voeux. Dix-neuf cardinaux étaient
présents.
Cité du Vatican, 3. — Le souverain
j pontife a reçu dans sa bibliothèque
privée le Sacré-collège des cardinaux
qui, à l'occasion de sa fête, est venu
lui présenter ses voeux. 19 cardinaux
étaient présents.
Après avoir remercié les- cardinaux,
le souverain pontife prononça un dis
IIIIIIIIIlIllllIllIlIlIllIIIIIIIIIIIlIIIIIIllllllIIllIIIIIIIIIIIIIIIIllIlllllllIIIIIIIIIllllllllllllIlllIlIlIIllllIlllIlIlIlIllIElflIIIIIIIIDK
La côte occidentale des Etats-Unis
attaquée par des avions nippons
Washington, 3. — Le département de la guerre des Etats-Unis annonce que la côte occidentale
de l'Amérique a été attaquée à trois reprises par l'aviation japonaise. On croit que les avions se
sont envolés d'un sous-marin nippon qui croisait au large. Des bombes incendiaires ont été lancées
dan? l'Oréeon du sud et ont provoqué plusieurs incendies.
Par ailleurs, un autre sous-marin japonais opérant dans le détroit de Juan de Puca, au sud de
Vancouver, a bombardé la côte américaine aux environs de Vancouver et aux environs de Seattle
Vichy, 3. — Un décret paru à
l'Officiel stipule qu? les étrangers sé-
ournant en France sont désormais | cours dans lequel il a notamment dé-
autorisés à circuler librement à condi- daré : « L'application progressive de
tton d'être titulaires d'un passeport
ou d'un titre de voyage régulier.
Si leur entrée en France remonte à
plus de deux mois, à compter du
jour du franchissement de la fron-
tière, précise le décret, ils sont auto-
risés à circuler librement dans le pé-
rimètre de la validité du titre de
séjour dont ils doivent obligatoire-
ment être porteurs.
Seuls doivent être porteurs d'un
titre de circulation délivré par les
autorités de police : 1° les étrangers
oe déplaçant hors du périmètre dé-
terminé par leur titre de séjour; 2»
la étrangers qui, n'étant pas autorisés
i y résider, se rendent dans le dé-
partement de l'Allier, des Alpes-Mari-
times, de la Haute-Savoie, et dans
les zones réservées créées en appli-
cation de la loi du 20 janvier 1943.
D'autre part, les étrangers utilisés
dans la formation de la main d'oeuvre
encadrée ne peuvent circuler s'ils ne
sont porteurs d'un ordre de mission
ou d'un titre de permission délivré
par le chef de la formation à laquelle
ils appartiennent.
moyens de lutte qui ne font aucune
discrimination entre les objectifs mi-
litaires et non militaires et la violence
toujours plus grande de la technique
de la guerre attirent l'attention sur
les dangers que renferme la course
triste et inexorable entre actions et
représailles au détriment, non seule-
ment des peuples en particulier, mais
de la communauté entière des na-
tions.
Nous qui, dès le début du conflit,
avons fait tout ce qui était en notre
pouvoir pour amener les belligérants
à respecter les lois de l'humanité dans
la guerre aérienne, considérons de no-
tre devoir de les exhorter encore une
fois à observer ces lois ».
Le Pape termina son discours en
souhaitant l'avènement d'un monde
nouveau dans lequel toutes les na-
tions guéries des blessures ouvertes
par la violence avanceront dans une
parfaite harmonie sur le chemin du
bien. Le Pape donna ensuite sa bé-
nédiction apostolique.
LA CARTE DE TRAVAIL
EST OBLIGATOIRE
pour les jeunes gens
touchés par la loi
du 16 février
l'Officiel publie une loi instituant
a carte de travail. A partir du 7 juin
™, tous les Français ou ressortis-
sants français, astreints au service
Joîigatoire du travail, devront être ti-
tulaires de la carte du travail, déli-
vrée par le préfet de leur domicile
°u de leur résidence. Ils sont astreints
». Présenter cette carte à toute réqui-
sition.
La présentation de la carte du tra-
•«1 sera obligatoirement exigée à l'oc-
•«'on de toute vérification d'identité
?u de toute formalité administrative
"npliquant cette vérification.
Sera puni d'un emprisonnement de
J mois à 3 ans au plus, sans préjudice
«es peines plus graves qui pourraient
°tre encourues: 1° toute personne qui
*ura fabriqué de fausses cartes de tra-
vail ou falsifié des cartes de travail;
f. toute personne qui se sera fait dé-
"'rer une carte de travail portant des
«entions qui ne lui sont pas app'i-
™»les ou aura fait usage d'une telle
«rte ou aura concouru à en faire dé
"«rer à autrui; 3° toute personne as
'remte à posséder la carte de travail
5ul se sera abstenu sans raison valable
L'Angleterre ne dépense
plus que 13 millions
de livres par jour !
Madrid, 1er. —Le chancelier de
l'Echiquier, Kingsley Wood, a déposé,
aujourd'hui à la Chambre des Com-
'mur.es, une demande de crédit supplé-
mentaire d'un milliard de livres ster-
ling. Ce crédit a été adopté immédia-
tement par la Chambre des Com-
munes. M. Kingsley Wood a ajouté
que le crédit d'un milliard de livres
sterling pour l'année 1943 voté le 26
Janvier dernier serait épuisé au début
du mois prochain.
Le nouveau crédit d'un milliard de
livres sterling devra suffire pour cou-
vrir les dépenses des services de
guerre jusqu'au mois d'août
Le chancelier de l'Echiquier a rap-
pelé, en outre, qu'au 30 avril 1943,
les dépenses de guerre s'élevaient à
environ 14 millions de livres sterling
par jour, dont deux millions affectés
au service de combat et d'approvision-
nement. Au cours de ces huit der
nières semaines, ces dépenses n'ont été
que de 13 millions de livres sterling
par jour. Cette diminution, a indiqué
M. Kingsley Wood 1, est due dans une
grande mesure à l'aide du gouverne-
ment canadien.
ci?
^ faire délivrer cette carte.
LES INSTRUCTIONS
DE COMBAT
DU SOLDAT JAPONAIS
Tokio, 3. — Les journaux repro-
duisent les instructions de combat
que tout soldat japonais doit savoir
par coeur et qui prescrivent notam-
ment :
« Vous devez être au-dessus de la
vie et de la mort, vous consacrant
totalement à la patrie.
« Vous devez vous considérer
comme une âme éternelle au service
de la patrie.
« Quand" vous avez donné, jusqu'au
bout, toutes vos forces physiques et
spirituelles, ne déshonorez pas votre
nom en vous rendant vivant à
l'ennemi. »
Les Journaux opposent cet esprit
combatif à celui des 100.000 hommes
de l'armée britannique qui se rendi-
rent à Singapour, ou des milliers
d'Américains qui abandonnèrent la
défense de Corrégidor. Ils concluent
en déclarant qu'un pareil esprit, par-
tagé par cent millions de Japonais,
o'oit conduire à la victoire finale,
quels que soient les épisodes de la
lutte.
Au Maroc
les détenus politiques
sont maltraités
et torturés
Madrid, 3. — La commission inter-
alliée qui a visité les prisons et les
camps de concentration en Afrique du
Nord française a constaté que les
détenus politiques subissent une trai-
tement plus défavorable que les dé-
tenus de droit commun. La nourriture
est absolument insuffisante et les
détenus ne peuvent recevoir de vivres
de leurs parents que deux fois par
semaine. Bien qu'il s'agisse dans la
majorité des cas de détenus non con-
damnés, ils sont parqués dans les
mêmes cellules que les criminels
sont d'aine saleté repoussante et in
festées de parasites.
Si l'on transfère le prisonnier d'une
prison à une autre, Européens et
indigènes, solidement attachés les uns
aux autres, sont conduits a pied
travers les rues.
D'après le récit d'internés dans les
camps de concentration de Bou-
Tenic?, un transport de détenus poli
tiques a été complètement dévalisé
par les geôliers eit les surveillants,
qui leur ont enlevé les bagues, les
montres et tous les objets de valeur
Les parents des détenus se sont adres-
sés >i plusieurs reprises aux autorités
américaines, qui ont refusé d'inter
venir.
De nombreux Incidents prouvent
que les officiers américains partiel
pent aux méthodes employées par les
autorités de Giraud.
C'est ainsi que le colonel Howard,
de l'Intelligence Office, de la 5e armée
américaine à Oud'jad, a fait torturer
des indigènes marocains au commis-
sariat de la ville. Il s'acharne sur-
tout contre des personnes qui ont
des relations avec le Maroc espagnol,
i Le colonel Howard fait étaler les dé-
tenus sur le . plancher et appliquer
des contacts électriques aux doigts
de pied et de main. Le commutateur
est mis en marche par le commis-
saire de police Melencompagne son interrogatoire, fait en
mauvais français, par de nombreux
coups de bâton. Si le patient se
montre récalcitrant, il fait appliquer
le contact dans la bouche. De nom-
breux détenus sont morts des suites
de ces tortures. (NC).
L'indemnité de libération
des militaires coloniaux
retenus
dans la métropole
Paris, 3. — Les militaires résidant
- —viCi;»,cr ^L^C ^.^iv^. en Afrique du Nord ou aux colonies
SD
Irrmi tulté toute personne qui aura poie l'indemnité de congé de libéra-
it™ 6 de fausses cartes de travail. tlon Le Petit parisien croit savoir
« titulaires de la carte de travail |qu'un texte, actuellement en prépara
lï'i?"* en 6tre Port«urs et P°uvolrition,"autorrserâYt^
« Présenter à toute vérification, sousl—^ „t „„ ™ ,„.. etables
LE CHEF DE L'ETAT
VA SÉJOURNER
dans une station
climatique d'Auvergne
Vichy, 3. — Le maréchal Pétaln
vient de quitter Vichy pour se ren-
dre dans une station climatique d"e
l'Auvergne. Le chef de l'Etat, qui
n'a pas pris de repos depuis de nom-
breux mois, séjournera quelque temps
dans cette localité tout en se faisant
tenir quotidiennement au courant de
la situation générale.
Nos pertes maritimes
sont sérieuses
déclare Lord HALIFAX
Québec, 1er. — Dans un discours
radiodiffusé, lord Halifax, ambassa-
deur de Grande-Bretagne aux U. S. A.,
a déclaré que les Anglo-Américains et
leur « allié » soviétique ne doivent
pas se laisser éblouir par les événe-
ments, ne fût-ce qu'un seul instant
L'ex-amiral Muselier
commandant en chef
adjoint des forces
dissidentes
L'ex-amiral Muselier a été nommé
commandant en chef adjoint des
forces dissidentes en Afrique du Nord
par Giraud.
PARLERA
DEVANT LE MICRO
Vichy, 3. — Le président Laval,
cuef du gouvernement, fera samedi
5 juin, à 20 heures, une déclara-
tion radiodiffusée par tous les
postes.
A Détroit, 20.000
travailleurs de l'automobile
ont cessé le travail
Détroits, 3. — 20.000 ouvriers des
usines Packard, membres de l'Union
des travailleurs de l'automo'bile, se
sont mis en grève ce matin.
ALERTE SUR LES COTES DE LA MANCHE...
£ITOT LE SIGNAL D'ALARME DONNÉ, LES ARTILLEURS
GAGNENT RAPIDEMENT L'EMPLACEMENT DE LEURS PIÈCES
(Photo A.B.C.)
CONTRAIREMENT AUX AFFIRMATIONS
DE LA PROPAGANDE ANGLAISE
il n'y a pas eu de troubles à Tanger
Madrid, 3. — Les bruits répandus par certaines agences britan-
niques au sujet des soi-disant troubles et incidents à Tanger sont
suivis aves attention par les milieux politiques espagnols.
A Tanger, le ealme le plus absolu
continue a régner; le trafic se déroule
normalement; les écoles foncionnent
comme à l'habitude et l'on n'observe
nullement des troubles dans la vie
publique. Les informations diffusées
par la radio de Londres n'ont aucun
sens si l'on se demande quel est le
but poursuivi par les Anglais.
Voyage d'inspection
du Iieutenant=colonel Grégore
L'AMIRAL STANLEY
ambassadeur des E.-U. à Moscou
DEMISSIONNE
4 « " * ?,,en0T1, ^ *6 H T.d'inspection au Marco espagnol. II doit
à parcourir, a-t-il dit, et il faudra U- avolirde longs entretiens avec les per-
vrer encore de rudes con.toats Nos'^^u^ dirigeantes de l'administra-
pertes maritimes sont sérieuses. H y a;tion du protectorat,
toujours des centaines de divisions
allemandes sur le front soviétique. Les!
Anglo - Américains doivent compter
avec la We-hrmacht, car, tout comme
l'armée du Japon, elle est formidable.
« L5a Anglo-Américains doivent por- Paris, 3. — On annonce la mort
ter secours aux armées fatiguées de survenue aujourd'hui, en son domicile
Chine et reconquérir le terrain que les à Neuilly-sur-Seine, de l'acteur Max
Japonais ont pris >. Dearly.
Washington, 3. — L'amiral Stanley,
ambassadeur d'es U. S. A. à' Moscou,
a communiqué personnellement à Roo-
sevelt sa décision de se démettre de
Le directeur général espagnol pour; sa charge à la suite de l'atteinte por-
le Maroc et les colonies, le lieutenant- j tse à plusieurs reprises par le prési-
colonel Gregore a effectué un voyage dent Roosevelt à sa dignité et à ses
Max Dearly est mort
Bel^Ie51nter à toute vérification, sousi ui sont retenus en France par les
à ne d un emprisonnement de 6 jours , tances à jucher cette lndem-
InS? mois et d'une amende de 200 à'nlt4
y irancs ou de l'une de ces deux-
«'nés seulement.
Les étudiants devront
acc»mplir leur temps de service
* partir du 1" juillet
iJ,'°/>ioiei publie un décret étendant
dispositions de la loi du 16 février
Les attributions de cuir
à l'abattage familial
Viohy, 3. — La livraison des peaux
provenant des abattages familiaux
donne droit aux avantages suivants :
4 bons de 200 grammes de cuir (pour
réparation) pour un cuir de bovin;
un bon de 200 grammes, pour une
peau de veau, de cheval ou de mou-
ton, ainsi que pour 3 peaux d'agneau
ou 5 peaux de chevreau.
Des dispositions ont été prises pour
que ces bons soient facilement négo-
ciables. D'autre part, des primes se-
ront accordées aux collecteurs. Les ra-
masseurs seront mis en possession
1913
tfavan0^1?,* institution du service du - l'Officiel, les passages
eC le°lb.l1S"?Ahr T,P £mmaef 1919 * sur Ies1uels lk circulation
r.«n,i? -1 octobre et le 31 niai 1919J , . mrih)1„ „M -„ moVenne
Certains passages
à niveau ne seront plus
éclairés la nuit
Vichy. 3.
Aux termes d'un arrêté
L'0/ Uï uu^rèdlemeni un décret a^omoblle n'atteindra pa en moyenne
ï* termes P&fBterituVante néî ^ I°±TÂ^ M Ser°nt PM
^naant le dernier trimestre de 1919. désormais éc.airés.
'rivaiirelnts au service obligatoire du
ser«' seront tenus d'accomplir
ïlce à partir du 1" juillet.
Une nouvelle
*églementaficm
des impositions
en bétail
le^sar's' 3. — Dans un communiqué,
au e"etariat d'Etat à l'Agriculture et
tetné^?vltalllement déclare que pour
tées rt a certaines inégalités consta-
tions ans la répartition des imposl-
et u de bétail entre les communes
'Bow.^Ploitations agricoles. M. Max
à l'A Us- ministre secrétaire d'Etat
a âécfii lture et au Ravitaillement,
Cati laé d'accélérer la mise en appli-
de la loi du 15 février 1943.
la cfrelons que cette loi prévoyait
'évaieatlon de rnissions communales
le r-j1?* 1011 des ressources ainsi que
tetopirorcement des missions dépar-
Mse ntales déjà existantes et qu'elle
"us e|E€ntiellcnient une répartition
bétaii éciuitable des prestations de
exacV *e boucherie par une plu;
fles e et plus rapide connaissance
s<>f0 ^lsPonlbilités. Ces mesures, qui
sitlcm comPlétées par d'autres dispo
'8»lem SUr l'organisation du ravitail'
"Bérati en viande, faciliteront les
tair. V0ns du ravitaillement qui doit
a« ba, 6 au* difficultés de la période
6uv ^lsse saisonnière de production et
a"flcultés des mois à venir.
LES PRISONNIERS
devenus travailleurs libres
ont les mêmes droits et les mêmes
devoirs que les ouvriers allemands
Paris, 3. — Recevant hier les représentants de la presse, M.
Desmarets, directeur du cabinet de M. Bruneton, commissaire gé-
néral à la main-d'oeuvre française en Allemagne, leur a donné les
précisions suivantes sur le statut des prisonniers devenus travailleurs
libres :
La transformation commence à français, des permissions pourront leur
s'effectuer par régions militaires dans être accordées.
de bonnes conditions, les prisonniers Ils jouissent de la même liberté de
transformés ayant un excellent esprit courrier et de réception de colis que
et appréciant vivement les mesures;les travailleurs français, c'est-à-dire :
prises en leur faveur. 'échange de correspondance et récep-
En ce qui concerne le statut en tion de colis d'un poids maximum de
fonctions, surtout en envoyant tout
récemment Davies à Moscou pour
remettre à Staline la fameuse et
mystérieuse lettre.
Cette démission fait l'objet de vifs
commentaires dans les milieux poli
tiques de Washington. Roosevelt :
refusé la démission cfe Stanley.
Les allocations
aux familles dont
les enfants ont été évacués
Paris, 3. — Le gouvernement se pré-
occuperait actuellement de la situation
des familles dont les enfants ont dû
être évacués des viiles exposées aux
bombardements aériens.
Il serait, en effet, dans ses inten
5, écrit Le Petit Parisien, d'auto
riser le cumul des majorations pour
enfants des allocations familiales avec
les allocations de réfugiés versées pour
les enfants évacués. »
par LAN DEVENNEG
Des ouvriers
permissionnaires repartent
pour le Reich
d'une carte. Les carnets de bons_de j A1iemagne des prisonniers transformés 20 kilos.
répartition seront adressés aux chefs
collecteurs, qui les répartiront entre
tes ramasseurs placés dans leurs cir-
conscription.
LE PRÉ-TIRAGE
DE LA LOTERIE
en travailleurs Wbres, 11 est. après con-j Les autorités militaires allemandes
sultation des autorités alemandes, le n'interviennent Plus dans la nouvelle
suivant • organisation. Ces ouvriers sont orgar
Ces prisonniers ont les mêmes droits nisés dans leurs camps par les soins
et devoirs que les travailleurs libres du Fronit du travail allemand, assiste
français qui sont eux-mêmes assimilés de, la délégation officielle française re-
aux travailleurs allemands. présentant en Allemagne ie commis
aux "ul» ; „__,,..w..sariat général à la main-d'oeuvre fran
Les lois allemandes sont applicables.^.^ |n Allernagne.
Paris, 3. — Le n» 372.472, série B,
gagne 40.000 francs.
Tous les numéros se terminant par
873, série A, gagnent 400 francs.
M. Pointier invite les cultivateurs
à livrer jusqu'à leur dernier grain de blé
Paris 3 — Aujourd'hui, à midi, M. Pointier, syndic national
de la Corporation paysanne, a lancé, devant le micro, l'appel suivant
concernant la soudure du blé :
Ah ! Je connais bien vos peines, vos
Amis paysans,
C'est votre syndic national qui vient
aujourd'hui vous demander un su-
prême effort pour le pays.
Le gouvernement vous adiure de li-
vrer les derniers restes de votre blé
pour que tous les Français aient du
pain jusqu'à la moisson prochaine. Au
nom de la Corporation paysanne. Je
vous supplie de répondre à mon appel.
Déjà depuis trois ans, la catastro-
phe s'est abattue sur nous. Vous avez,
par votre énergie, par votre travail,
par votre courage, malgré tant de dif-
ficultés qu'il vous faut surmonter cha-
que jour dans vos fermes, avec pa-
tience, avec ténacité, assuré du pain
pour tous les jours et à tous les Fran-
çais. C'est grâce à vous, amis produc-
teurs de blé, que notre aliment sacré
essentiel n'a pas encore manqué. C'est
grâce à vous que la bataille de la sou-
dure a été gagnée l'année dernière et
il y a deux ans. Grâce à vous la même
bataille pourra être gagnée encore
cette année.
inquiétudes, vos déceptions à consta
ter que la culture du blé n'est pas
toujours aussi encouragée qu'elle le
mérite. Je sais quelle a été votre
amertume lorsque votre ration de
pain, si nécessaire à votre travail, a
été provisoirement réduite. Mais, tout
cela si pénible soit-il, ne peut pas
peser en face du grand devoir qui est
le vôtre aujourd'hui.
Du plus profond de mon coeur de
paysan, avec toute la foi que J'ai mise
toute ma vie à la défense du blé. Je
vous dis en ces heures difficiles -
Faîtes tout votre devoir: livrfz jus-
qu'à votre dernier grain de blé. Je
compte sur vous. Ce n'est pas de
vous seul. Je le sais, que dépend le
succès. J'espère que tous ceux qui. par
des irrégularités diverses ont aggravé
la situation, comprendront comme
vous leur devoir. La soudure sera faite
si tous les Français font preuve du
même esprit de sacrifice et de la même
volonté de sauver le pays.
à ces prisonniers transformés comme
aux travailleurs libres. La Juridiction
militaire ne leur est plus applicable
Néanmoins, les « transformés » restant
prisonniers de guerre en droit, les au
torités allemandes peuvent, pour cer-
tains délits intéressant la sûreté de
l'Etat, demander leur réintégration en
captivité.
Les « transformés » portent un cos-
tume civil, qui leur est remis au mo-
ment de leur passation du statut de
prisonniers au statut de travailleurs
libres avec le port obligatoire d'une
cocarde tricolore à la boutonnière.
Ils ont la même nourriture que les
travailleurs libres et, par conséquent
que tes travailleurs allemands, ce qui
implique que, pour certaines catégo-
ries des attributions supplémentaires
leur' sont faites, comme, par exemple
en France, pour les
force.
Ils sont logés dans des camps, avec
suppression de tous barbelés.
Ils jouissent de la liberté de circu-
lation dans le oadre des prescriptions
auxquelles sont astreints les travail-
leur libres français La fréquentation
des théâtres, des églises, des cinémas,
des cafés et de tous les lieux publics
leur est autorisée.
Ils bénéficient du salaire des tra-
vailleurs civils, c'est-à-dire du salaire
des travailleurs allemands correspon-
dant à la même catégorie profession-
nelle, avec les mêmes indemnités et
les mêmes retenues.
Us bénéficient, ainsi que leurs ia-
milles en France, des mêmes assu-
rances sociales (invalidité, maladie,
etc ) que les travailleurs allemands
çaise
Cette organisation possède des dé
légués, parmi lesquels de nombreux
prisonniers, auprès de chacune des di-
rections régionales du Front du travail.
L'homme de confiance français du
Kommando transformé devient délégué
français du camp et assiste, en cette
qualité, tous s;s camarades français.
Les groupements de camps, tels que
loisirs, vie culturelle et intellectueHe,
sports., etc., sont maintenus dans leur
intégralité.
En ce qui concerne les familles des
prisonniers transformés en travailleurs
libres, la défense de leurs Intérêts est
assurée par le commissariat général à
la main-d'oeuvre française en Alterna
gne, qui met à leur disposition toute
son organisation descendant jusqu'à
l'échelon départemental. Autrement
.dit, ces prisonniers Jouissant du statut
travailleurs dejae travailleurs libres sont, en Allema-
gne, exactement comme les travail
leurs français.
■ Du peint de vue français, ces pri
sonniers « transformés » restent, en
droit, des prisonniers de guerre en
congé de captivité non démobilisés. Ils
doivent, en conséquence, conserver en
France, ainsi que leurs familles, tous
les droits et avantages attachés à cette
situation, c'est-à-dire que les familles
continuent à bénéfioier de tous les
avantages matériels et moraux qui leur
ont été accordés jusqu'à ce jour, tels
que, par exemple, l'interdiction de
poursuites judiciaires à leur encontre.
Il n'est pas besoin de souligner les
avantages que présente cette mesure
pour les prisonniers, mesure que le
Fuhrer n'a pu consentir au président
Laval que grâce à la sage politique de
Ils peuvent, comme les travailleurs|Ce dernier, qui a reconnu quelle part
civils français, envoyer mensuellement!importante la France devait prendre
des fonds à leurs familles en France, par sa main-d'oeuvre au combat eu-
Comme pour les travailleurs clvilsiropéea.
Interdiction
des panneaux publicitaires
dans le voisinage
desroutes
Paris, 3. — Le secrétariat aux Com-
munications fait savoir :
Une loi en date du 12 avril 1943,
« Journal officiel » du 13 avril, in-
terdit toute construction établie ou
édifiée sur des terrains pour servir
principalement à la publicité. Ces
I constructions devront être supprimées
ou transformées dans un délai de
deux années par les soins des pro-
priétaires dés terrains.
Ces prescriptions visent, entre au-
tres, les constructions légères en
forme de dièdre, qui avaient été édi-
fiées sur des terrains voisins des
routes nationales, afin de permettre
l'affichage de panneaux publicitaires
| et qui enlaidissaient tout particuliè-
rement nos paysages de France.
Ces panneaux n'existent plus guère
actuellement que sous forme de car-
casses éventrées. Les propriétaires des
terrains sur lesquels ils subsisteraient
ont été invités à faire procéder à leur
démolition.
IIIIIIIIi!iIUii!llilllllltliIIIIIIili!ll!iIiMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIillllilllIilIIillllllll!l
A TRAVERS
LE PAYS POURLET
En ce dimanche ensoleillé de mai 1943, il était beau à voir le
pays Pourlet.
Le connaissez-vous ? C'est une de ces petites individualités de
la Bretagne intérieure, qui s'est si peu livrée jusqu'ici, mais sur la-
quelle la guerre, avec ses zones côtières interdites, a, par un juste
retour des choses, attiré l'atten-
tion. Il fait bon voir sans se pres-
ser, et même si la promenade n'est
pas le but du voyage, ce joli coin
du Vannetais qui s'étend, au-dessus
d'Hennebont, entre Pontivy et Le Faouët, autour de sa petite ca-
pitale de Guéméné.
Abordez-le par le sud ou par le nord et vous le trouverez un
peu sévère. D'un côté comme de l'autre, vers Inguiniel et Berné,
ou vers Ploerdut et S'aint-Caradec, champs et prés n'dnt pas encore'
l'éclat tfe la civilisation bretonne au
XV 8 siècle, dans les dernières années
de l'indépendance. C'était l'heure des
vêpres quand j'y passai. Personne sur
la place; dans la moiteur de l'après-
midi, on entendait résonner les psau-
mes, derrière le fourmillement des
clochetons de ce gothique flamboyant
dont le tempérament celtique s'est si
bien accommod'é. Certes, déjà au XV"
siècle, la vallée pourlette n'était pas
un pays de sauvages, elle était déjà,
au temps des ducs, un coin bien
vivant ouvert aux grands souffles de
civilisation.
L'ombre du marquis de Pont Callec
poursuit aussi le voyageur. Combien
d'humbles noms rappelant quelque
épisode de celui qui voulut défendre
la Bretagne contre les rigueurs in-
justes et maladroites du maréchal d'e
Montesquieu ! Voici Priziac, qui vit
se réunir les conjurés; voici Lignol,
où le marquis fut arrêté le 28 décem-
bre 1719; voici, enfin, le manoir de
Pont Callec, tout au sud Ce la dé-
pression pourlette, à l'entrée de
l'étroite vallée qui mène aux gorges
du Scorff. C'est dans ce cad're de bois
et d'eaux que vécut le supplicié de ia
place du Bouffay, qui paya avec trois
de ses amis pour les conjurés pari-
siens, mieux protégés que les Bretons
contre un sort semblable...
Aujourd'hui, le pays Pourlet est ha-
bité par une population aimable et
douce; si le silence est la qualité du
Léonard, la verve celle du .Cornouail-
lais et du Trégorrôis. la douceur et
le calme sont des traits bien vanne-
tais, et bien pourlets en particuliar.
Vous chercheriez aussi en vain un
korn-bro qui ait un caractère plus
breton que celui-ci. Quel beau spec-
tacle que la sortie de la grand"messe
à Plouay, où le costume pourlet, aux
velours somptueux, rehaussés de bro-
deries éclatantes et de boutons dorés,
se mêle aux coiffes légères et aux
tabliers multicolores du pays d'Henne-
bont ! Je ne crois pas qu'à Inguiniel
ou à Kernaskléden le costume soit
près de disparaître. Comme en pays
bigouden, vous pouvez voir de toutes
jeunes filles le porter avec fierté, et
plus d'un canton bas-breton ferait
Bien de venir ici prendre c?es leçons.
Mais ce qui m'a fait de loin le plus
plaisir, cest d'entendre partout notre
brezhoneg ! On éprouve une joie pro-
fonde à voir des pays comme celui-ci
restér si fidèles à la langue sans
laquelle la Bretagne ne serait plus.
Les jeunes enfants la parlent de façon
courante entre eux, les jeunes g:ns
aussi, et, à condition de consolider
la situation en ouvrant toutes gran-
des les portes de l'école au breton,
celui-ci connaîtra encore de beaux
jours aux pays Pourlet. U y a là, d'ans
le Morbihan intérieur, une de nos
meilleures citadelles, et ce doit être
une raison de plus, pour les militants
du mouvement culturel bretonnant,
de se pencher sur le problème du
vannetais dont, à mon avis, on ne
s'occupe pas assez.
Beaucoup de réfugiés lorientais
aussi, un peu partout. Nos malheu-
reux compatriotes se sont logés où ils
ont pu : une jeune femme a installé
sa machine à coudre dans une grange;
un tuyau de poêle passe à travers la
fenêtre d'un grenier... On est gai
quand même : la vie continue, meil-
leure pour ceux qui ont pu rester en
Bretagne, chez la tante de Berné ou
le grand'-père de Saint-Caradec, que
pour ceux qui ont dû se résigner à
l'exil. Apprendront-ils le breton, eu
seront-ce les actres qui parleront le
français ? Incidence assez menaçante,
11 faut le dire, du problème des
réfugiés. Je crois, pour ma part, que
si le breton y perd parfois, il gagnera
aussi un certain nombre d'enfant«,
dans des pays comme celui-ci où les
jeunes campagnards sont toujours
fidèles à leur langue, et l'école — tou-
jours l'école — peut faire beaucoup
en ce sens. Je connais ainsi des petites
brestoises qui apprennent le breton à
l'école à Loperhet. Souhaitons le'
même bonheur aux petits lorientais
repliés chez leurs cousin» du pays
Pourlet.
fait disparaître les landes, et les
boqueteaux de pins qui donnent au
Vannetais son cachet si particulier
garnissent maint mamelon éventé et
maint flanc de vallon. La profonde
coupure du Scorff dans la forêt de
Pont Callec, réplique morbihannaise
du Stangala quimpérois, met une note
de fraîcheur et de variété dans ces
hauts plateaux assez faiblement ondu-
lés, terres granitiques que l'érosion n'a
pas encore disséquées et abaissées.
Mais le coeur du pays Pourlet, son
centre de vie, c'est cette longue et
fertile dépression, entaillée dans des
schistes tendres, qui court de Gué-
méné au Faouët, La belle route qui
l'emprunte, et que trois années et
demie de guerre et de mauvais entre-
tien n'ont pas encore réussi à défoncer,
fait traverser un des terroirs les plus
plaisants qui soient. Quittez un ins-
tant cette route, et dirigez-vous au
sud, vers le rebord abrupt d'es plateaux
d'Inguiniel et de Berné qui dominent
la vallée d'une soixantaine de mètres,
vous allez atteindre quelque belvédère
d'où vous découvrirez l'un de ces pay-
sages bocagers, onduleux et verdoyants
dont la Bretagne intérieure a le secret
A l'ouest, les hauteurs granitiques qu
d'ominent de leurs 230 mètres Guis-
criff et Scaër; un peu plus près de
vous, Le Fouët, dont les blanches
maisons gravissent le flanc de i'épe-
ron qui volt s'unir les eaux de l'Elié
et du Ster Laer; à vos pieds, la vallée
pourlette. où quelques petites buttes
à peine accusées trahissent des poin-
tements de roches plus résistantes; au
nord, enfin, les hautes croupes du
Croisty.
Et l'empreinte humaine ? Dans le
Paris. 3. — Deux trains d'ouvriers 1 passé et le présent, elle ne peut lais-
permissionnaires ont quitté hier soir S-r indifférent. Le passé, c'est la pres-
la gare du Nord, en direction de l'Al-[ tigieuse église de Kernaskléden, entre
lemagne. | Lignol et Berné, un des témoins de
BULLETIN
L'OCCASION FAIT LE LARRON
On n'a pas oublié l'incendie des Nouvelles Galeries de Marseille, survenu
le 23 octobre 1938. La catastrophe fit 76 victimes et, de ce chef, les directeurs
de ce magasin furent condamnés pour homicide par imprudence. Jugement
que la Cour d'Aix, après quatre ans et demi, vient de confirmer.
Peut-être se rapp3lle-t-orr aussi qu'à l'occasion du sinistre un grand
nombre de sauveteùrs bénévoles se précipitèrent dans les décombres, à l'effet
d'y trouver des objets à leur convenance (le rayon de la bijouterie fut parti-
culièrement visé par leur sollicitude) à l'effet de mettre à l'abri, chez eux
des marchandises menacées et, grâce à leur zèle, gratuites. Quelques-uns
d'entre eux furent aussi condamnés — du moins ceux que la police put sur
prendre — pour pillage.
La quantité des citoyens qui se révèlent tout d'un coup aptes à profiter
des malheurs publics est vraiment énorme. A Marseille encore, tout récem-
ment, à la suite de la destruction par voie d'autorité du « Quartier réservé »
des pillards ont été surpris, rôdant dans les ruines, à la recherche d'objets
que'les expropriés n'avaient pas eu le temps d'emporter.
Rien là qui soit, d'ailleurs, spécifiquement marseillais. En mai 1902,
lorsque Saint-Pierre de la Martinique fut détruit par un tremblement de
terre, des scènes anaioguent se produisirent. Des pillards détroussaient les
cadavres, vidaient les maisons écroulées de ce qu'elles pouvaient contenir de
précieux et de transportable. Mêmes faits encore à Messine, après l'éruption
de l'Etna en 1903. Partout et toujours, le service de santé, qui recherche des
blessés à secourir, doit être accompagné d'un service d'ordre chargé de fusiller
les profiteurs de catastrophes.
Quand un village est démoli par suite d'opérations de guerre et que les
quatre cinquièmes de la population ont fui, soyez sûrs que, parmi le dernier
cinquième, on trouvera toujours des malins qui chercheront à arrondir leur
patrimoine par façon de larcin furtivement fait parmi les ruines.
Qu'il s'agisse d'incendie, de tremblement de terre, de bombardement, les"
profiteurs de catastrophes s'exposent à de grands dangers Ils bravent la
chute des poutres enflammées; dans une minute peut-être, ils disparaîtront
eux-mêmes dans une coulée de lave, dans une crevasse, sous l'éclatement
d'un obus. Qu'importe ? On dirait qu'une tendance incoercible les pousse à
s'enrichir, pour les quelques moments qu'ils ont peut-être à vivre, à s'em
parer pour quelques heures d'objets valant quelques francs.
Les règlements de police, les codes de Justice militaire de tous les temps
ont légiféré sur les pillages. L'autorité sait qu'autour d'un incendie 11 fau*
organiser un service d'ordre avant même que de faire venir les pompiers'
On n'édicte rien de moins que la peine de mort contre les pillards qui rôdenc
à l'arrière des armées en mouvement, comme les chacals, les corbeaux et les
vantours. Hélas ! les « sauveteurs » bénévoles, comme ces vautours ces cor
beaux et ces chacals, sont peut-être, dans la vie quotidienne des' citovens
honnêtes, comme vous et moi. Rien ne semble les destiner à une vie d'aven
tures et de déprédations. Eux-mêmes se montreraient offensés si auelaue
prophète leur annonçait ce dont iLs se rendront coupables si l'occa
sion se présente. Culpabilité ou loi de la nature ? Volonté de nuire
ou impulsion interne venue de la nuit des temps ? Influence cos-
mique peut-être î
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