Titre : La Dépêche de Brest : journal politique et maritime ["puis" journal de l'Union républicaine "puis" journal républicain quotidien "puis" quotidien républicain du matin]...
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Brest)
Date d'édition : 1892-10-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755951g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 04 octobre 1892 04 octobre 1892
Description : 1892/10/04 (A6,N2086). 1892/10/04 (A6,N2086).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k343472s
Source : Bibliothèque municipale de Brest, PB A100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/01/2021
LA 11P1CH1
darme en retraite, M. et Mme Riou, M.
Boudouin, garde champêtre, M. Héry, M.
Urcun et le gendarme Pouliquen.
Commission départementale. — La corn-
ai ission départementale s'est réunie à la
préfecture vendredi dernier, 30 septembre,
à une heure, sous la présidence de M.
le docteur Le Bâtard. Tous les membres
étaient présents, à l'exception de M. Hal-
léguen, excusé. M. Duval, vice-président
du conseil de préfecture, assistait à la
séance, en remplacement de M. le préfet,
en congé. Voici le compte rendu sommaire
de la séance:
La commission donne son approbation
à l'arrêté préfectoral nommant Mme veuve
Roué élève boursière au cours d'accou-
chement de Brest jusqu'à la fin de 1892,
en remplacement de Mlle Bothorel, dé-
missionnaire, et autorise l'administration
à réclamer à cette dernière, par toutes les
voies de droit, le remboursement des
frais de toute nature occasionnés au dé-
partement par son séjour dans l'établisse-
ment.
Après examen des pièces fournies par
les candidats aux bourses de l'école pra-
tique d'agriculture et d'irrigation du Lé-
zardeau, elle accorde :
1?2 bourse à l'élève Gastel (Gustave), de
Brest ; 1?2 bourse à l'élève Le Roux (Fran-
çois-Louis), de Leuhan ; une bourse en-
tière à Feunteun (Joseph), de Penhars ;
une bourse entière à Tanguy (Yves), de
Bannalec ; une bourse entière à Capitaine
(François-Guillaume), de Bannalec; une
bourse entière à Le Séac'h (Jean-Marie),
de Loc-Maria-Berrien.
Conformèrent aux propositions du
comité de surveillance et de perfectionne-
ment de ladite école, elle émet l'avis que
les prix de sortie soient accordés aux
élèves ci-après :
ïo Salaun (Jean-François), de Cléder,
500 fr.; 2« Ollivier (Jean-Marie), de Scaër,
300 fr.; 3° Chalouy (Joseph), de Bannalec,
200 fr.
Elle accorde aux communes suivantes
les secours ci-après énumérés pour se-
cours de réparations aux bâtiments sco-
laires :
Tréguennec, 25 fr.; H mvic, 40 fr.; Plou-
néour-Trez, 45 fr.; Lt on, 50 fr.; Plouzé-
védé, 50 fr.; Le Trévoux, 200 fr.; Le Faou,
150 fr.; Plonévez-Porzai, 100 fr.; Lothev,
200 fr-; Plonévez-du-Faou, 200 fr. '
Une subvention de 500 fr. es* accordée à
la commune de Trébou], p0Ur l'aider à
faire exécuter aux écoles publiques des
travaux supplém entaires reconnus indis- I
pensables. t
La con^cnisskm repousse une nouvelle i
demar.de de secours formée par la muni- !
ciPalité de Bohars pour réparations à l'é- j
Oole des filles, un secours de 100 fr. lui
ayant été alloué pour cet objet le 26 août
dernier.
Un secours de 50 fr. est alloué à la com-
mune de Plouzévédé pour réparations ur-
gentes à la mairie.
La commune de Plounéour-Trez obtient
Un secours de 55 fr. pour travaux de ré-
paration aux murs du cimetière. Celle du
Faou obtient un secours de 50 fr. pour
diverses réparations à la mairie et au pré-
toire de la justice de paix. Celle de Tré-
boul, 200 fr. pour l'aider à refaire le mur
du cimetière et son portail.
La commission émet un avis favorable
à la demande de la municipalité de Sainte-
Sève tendant à oblenir de l'Etat l'abandon
du rabais dans les travaux de construc-
tion d'un groupe scolaire. Elle émet éga-
lement un avis favorable au projet de con-
struction d'une école de filles à Plouégat-
Moysan. Elle ajourne sa décision sur une
demande de secours faite par la commune
de Scrignac pour réparations aux locaux
scolaires, en raison : 1° du cniffre élevé
du devis ; 2° de la faible part contributive
votée par la commune.
La commission s'est de nouveau réunie
le lendemain, samedi 1er octobre, et a
examiné un grand nombre de projets pré-
sentés par le service vicinal pour le clas-
sement ou la fixation de tracés de che-
mins vicinaux ordinaires. Elle a donné
son approbation à ces divers projets.
Elle a ensuite donné acte au préfet de la
communication des documents de compta-
bilité concernant les mois de juillet et
août et approuvé cette comptabilité.
Elle a autorisé le préfet à défendre
contre l'action intentée au département
par les époux Giffo, au sujet d'une délimi-
tation de terrains bordant la route dépar-
tementale no 1, au lieu dit de Trohéir, en
Penhars.
Elle a autorisé le prélèvement sur le cré-
dit de réserve de la somme de 241 fr. 78,
représentant les frais du procès intent
au département par celui du Calvados.
Sur la proposition de M. le préfet, elle a
accordé les secours suivants sur le fonds
commun des amendes de police correc
tionnelle aux communes ci-après :
Ile Molène, 122 fr. 16 pour déficit budgé-
Ile de Sein, 15 fr. 13 pour déficit budgé-
taire.
Le Trévoux, 83 fr. 29 pour déficit budgé
taire.
Fouesnant, 80 fr. pour travaux de con-
struction du chemin rural ordinaire n° 1,
dit des Poiriers.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance
est levée a cinq heures.
MORBIHAN
Lorient. — On nous écrit le 3 l
Tentative de suicide. — On se souvient
qu il y a environ un mois, nous racon-
tions, sous le titre Suicide d'amour, la
mort d une toute jeune fille,Mlle Kervarec,
qui, ayant de mourir, avait laissé une lettre
dans laquelle elle disait ne pouvoir vivre
sans avoir pour mari celui qu'elle aimait,
un sieur T... employé d'octroi, et rendait
en quelque sorte responsable la mère de
ce dernier, qui refusait de donner son
consentement à l'union des deux amants.
Hier, vers 4 heures de l'après-midi, T...
qui depuis la mort de sa fiancée avait des
idées de suicide, a failli mettre son si-
nistre projet à exécution. Se trouvant de
garde au bureau d'octroi situé rue de
Larmor, près la butte du Po'veone. n
résolut de s'asphyxier. Ses cousins, qui le
surveillaient depuis quelque temps, vinrent
pour le voir au bureau, qu'ils trouvèrent
hermétiquement fermé. Sans perdre un
instant, ils brisèrent les carreaux et péné-
trèrent au moment où leur parent perdait
connaissance. Des soins lui furent donnés
aussitôt par le docteur Waquet,qui réussit
à le ranimer.
On craint qu'il recommence à attenter à
ses jours.
CHRONIQUE MARITIME
Notre correspondant maritime à
Paris nous télégraphie hier, par fil
spécial :
Le capitaine de vaisseau Boisteî, mem-
bre de la commission de règlement de
l'armement, et le lieutenant de vaisseau
Vedel, officier d'ordonnance du ministre,
feront partie de la commission de recettes
des poudres et de la mélinite destinées au
service de la marine, désormais réunies
;n une seule.
— Par modification aux précédentes
lispositions, le général de division Bor-
gnis-Desbordes, inspecteur général des
troupes du Sénégal, qui devait quitter la
métropole le 5 octobre, se rendra seule-
ment dans la colonie par le paquebot du
5 novembre prochain.
Lorsque ses opérations d'inspection gé-
nérale seront terminées, le général Bor-
gnis-Desbordes se rendra directement en
France, l'inspection des troupes du Bénin
ne devant pas avoir lieu cette année.
— M. le méc. inspect. Savary est nommé
adjoint au major général de la m. à Brest.
M. le méc. en chef Fourcadier rempl.
M. Savary à la commission permanente
des examens des méc.
M. le méc. en chef Frangeul, adjoint au
major général à Brest, rempl. M. Fourca-
dier comme adjoint au major général à
Lorient.
— Listes des candidats admis en qualité
d'enfant de troupe dans l'armée de mer à
compter du 1« octobre :
i't régiment, Jaéger ; 5«, Le Poittevin ;
7», Borde, Jagot, Brun, Paronnaud et
Roussin ; 8% Ferry, Guerry et Veran ;
2% Monteille, Mazaud et Gabelotaud ; 6e,
Galland, Le Faou et Emiry; régiment
d'artillerie, du Mossé, Houel du Prey, de
la Ruffinière et Stéphan ; gendarmerie,
Ire compagnie, Clément ; 5% Castilla.
Les jeunes Monteille, Galland, Le Faou,
Emiry, du Mosse, de la Ruffinière et Sté-
phan sont originaires du Finistère ou du
Morbihan,
— Les 44 élèves de Saint-Cyr nommés
sous-lieut. dans l'inf. de m. reçoivent la
destination suivante :
8«, à Toulon, MM. Boucabeille, Frais-
sinet, Bluzet, Sourisseau, Vargoz et Geof-
froy ; 4% à Toulon, MM. Bastard, Jung,
Jeannot, Vormêse, Cilonna de Léca et
Cottes. *
7e, à Rochefort, MM. Viala, Bordeaux,
Vincent, Breton, Rouy, Foreston et Mal-
ien ; 3«, à Rochefort, MM. Coipel, ï*rou-
teaux, Hugot, Robin et Verdant.
l*r, à Cherbourg, MM. Caillaud, Guibe,
Fontenoy, Mahieu et Giorgi ; 5% à Cher-
bourg, MM. Fouque, Pénard, Dufaure, de
Citres, Manificat et Dussaulx.
6", à Brest, MM. Dussau, Chabbert, Bra-
connier, Sapolin et Haye ; 2e, à Brest.
MM. Abel, Lemonnier, Galland, Lepes-
queur et Castex.
Ces officiers serviront à la suite des
régiments. Ils devront être rendus à leur
régiment respectif le l*r novembre, à l'ex-
piration du congé accordé à la sorie de
1 école.
— Sont admis à suivre à Brest le cours
préparatoire des l«s maîtres candidats au
grade d'ens. de v., MM. Plusquellec, 1«
m. torpill. ; Poirier et Guérin, 1«" m. de
tim.
— Mutât, dans l'art, de m. :
Les cap. en 2« promus cap. en 1er Al-
lègre, à la Martinique, et Bernardy, ins-
pecteur général, inspecteur des études à
l'école poiytechn., sont maintenus dans
leur position; François est placé à la
suite du rég.. à Lorient; Lacroix,à la dir.
du Tonkin; Godefroy,à lal9ebatt., à Tou-
lon ; Grosmangin, au détach. d'ouvr. en
N.-Caléd.; de Luzy de Pélissac est placé à
la dir., au Tonkin; Martineau, du détach.
d'ouvr., en Cochinchine, est placé à la
suite du rég., à Lofient ; Schatz est placé
à la 12e batt., à Cherbourg ; Bonaccorsi
est maintenu au Soudan ;
Les cap. en 1er Septier, en N.-Caléd., et
Babin, au Tonkin, sont placés à la suite
du rég., à Lorient ; Christ, de Brest, est
désigné p. la dir. au Tonkin ; Odent, de
Lorient, est placé à la 9e batt., à Cher-
bourg ; Chauvin, de la dir. de Lorient, est
placé à la 3» batt., à Lorient ; Hanché, de
la dir. de Brest, est placé à la 13" batt.,
dans ce port ;
Les lieut. qui viennent d'être promus
cap. en 2* Barbier sera placé à la 2* batt.
à Cherbourg et détaché à la fonderie de
Ruelle ; Vidal est maint, à la 3e c*» d'ouvr.;
Pons est classé à la 5e batt., à Lorient ;
Killiani, à la 16s batt., à Rochefort; Ra-
digue est détaché au serv. du génie, à
Brest ; Nisse est maintenu au Soudan ;
Vuillard est placé à la 18e batt., à Toulon,
et détaché à Ruelle; Fourgeot est main-
tenu à la 14e batt., à Brest ; Auchet, au
Soudan ; Lancret, détaché à Sevran-Livry,
serv. à l'inspect. des fabricat.; Danchaud
est maintenu à la c 1» d'artific., à Toulon ;
Cros est maintenu à la 4e c'e d'ouvr., à
Rochefort ;
Les cap. Fréby, de Diégo-Suarez, serv.
à la 2° cle d'ouvr., à Brest; Delassus, de
Rochefort, serv. au détach. d'ouvr. de Co-
chinchine; Cerveau, de la direct, de Brest,
serv. à la l'e batt., au Tonkin ; Cambon, de
Lorient, serv. au rég., en N.-Calédonie ;
Dreysse, de Brest, à la 3e batt. Ms, en An-
nam ; Piédevache, de Toulon, à la 7e batt.
bis, à Diégo-Suarez ; Braud, de l'inspect.
des fabricat., serv. à la direct, d'art., au
au ministère ; Renault, de Toulon, pren-
dra le command. du dépôt des isolés dans
ce port ;
Les lieut. en 2" Geoffroy, de la N.-Calé-
donie, et Bourguignon, du Tonkin, sont
nommés lieut. en ler et maintenus dans
leur position ; Mathieu, en Cochinchine,
est [nommé lieut. en ler et placé au détach.
d'ouvr. en Cochinchine ; Germain, de
Toulon, nommé lieut. en 1er, est placé à
la 5e batt. et appelé au command. du dé-
tach. de Sevran-Livry ; Ethon, de Diégo-
Suarez, Cavrois, du Sénégal, Mercey, du
Sénégal, Décruizat, du Soudan, Plaine, de
la N.-Calédonie, Lotte, de Toulon, et Mar-
gaine, des conduct. Sénégal., sont nommés
lieut. en l'r et maintenus dans leur posi-
tion; Porchiar, de Toulon, est nommé
lieut. en 1«' et appelé aux fonct. d'oi'ficier-
payeur aux batt. de Toulon ; Epaud,
officier-payeur aux batt. de Brest, est
nommé lieut. en 1er et maintenu dans sa
position ; Marly, lieut. en 1«' en Cochin-
chine, est placé à la 10e batt. à Cherbourg ;
Sarrien, lieut. en 2* eh Cochinchine, est
placé à la 13e batt., à Brest ; Marandet,
lieut. en 2* à Diégo-Suarez, est placé à la
12' batt., à Cherbourg ;
Les lieut. Jeannet, de Cherbourg, serv.
à la 2" batt., à Lorient ; Mauboy, de Tou-
lon, est placé à la 21* batt. de ce port;
Heitz, de Toulon, est placé à la c'« d'artific.
de ce port.
Les sous-lieut. Labasque, en Cochin-
chine, est nommé offic. payeur dans la
colonie ; Ladoux, de Lorient, est désigné
p. serv. à la 24* batt., en Cochinchine;
Calend, de Lorient, serv. à la 24' batt., en
Cochinchine; Gélin, de Toulon, serv. à
la 7* batt., à Diégo-Suarez ;
A la suite de ces désignations, pren-
dront passage :
lo Sur le paqueb. partant de Marseille
le 3 novembre, M. Cambon, cap.;
2° Sur le paqueb. partant de Marseille
le 12 novembre, MM. Piédevache, cap., et
Pelin, lieut.;
3° Sur le transp. partant de Toulon le 15
novembre, MM. Chrisl, Delassus, Cerveau
et Dreys3e, cap., Ledoux et Clend, s.-lieut.
— Les trois sous-offic. des 2° et 6e d'inf.
de m. à envoyer au rég. de tiraill. annam.,
et qui devaient prendre passage sur le
transport du l"r oct., seront embarqués sur
le transport du 15 novembre prochain,
celui du l«f oct. ne devant pas effectuer
son voyage.
— Des passages seront réservés sur le
paquebot qui partira de Bordeaux le 10 no-
vembre pour un sergent-major, un ser-
gent du 7° d'inf. de m. et un sergent du 7e,
destinés au bat. de tiraill. haoussas.
Voici les mouvem qui ontété ou seront
effectués parmi les pilotes brevetés de la
flotte :
MM. Martin, pil. de 1" cl., est passé de
la déf. mob. de Cherbourg sur la Salve ;
— Méheux, pil. de 1" cl., sera envoyé en
disponib. dès l'arrivée de la Manche à
Cherbourg ; — Bourron, pil. de 1" cl.,
passera du Laelocheterie à la déf. mob.
de Brest; — Le Gall, pil. de lr' cl., est
destiné à la déf. mob. de Lorient, p. le
Drac ; — Le Bras, pil. de 2e cl., déb. de la
Galathée et emb. sur l'Isère, lors du pas-
sage de ce bâtim. à Brest ; — Rio, pil. de
2e cl., sera rappelé de disponib. le 15 oct.
p. emb. sur le Borda ; — Le Bayon, pil.
de 2° cl., passera du Drac à la déf. mob.
de Lorient.
Sont désignés p. suivre le cours de
l'école des mécan. ouvrant à Toulon le
15 oct. :
MM. Sommers, m. méc. en disponib. ;
Bellec, m. méc, du Dupuy de Lôme; Les-
pagnol, 2" m. méc, de la déf. mob. ; Lan-
delle, 2° m. méc, du 2" dép.; Séguin, 2* m.
méc, de la rés. ; Azibert, 2'm. méc, de la
Tempête ; Gau, élève-méc, du Neptune ;
Guernigou, élève-méc. du Neptune.
Le cours de Brest étant fermé tempo-
rairem., les candidats doivent recevoir
des frais ed route (§ 4 et 6 de l'art. 17
modifié de l'arrêté ministériel du 30 juil-
let 1889.)
Liste des s.-commiss. susceptibles de
recevoir une destinât, en dehors du port
chef-lieu : — MM. Jean Pascal, Lourtis,
Caumont, Perrot, Le Guillou Creisquer,
Vinson, Joyer, Dragon de Gomiecourt,
Kagi, Griffon, de Miniac, d'Argy.
Actes Officiels
De notre correspondant maritime à
Paris, hier, par fil spécial :
M. Rigubert, méd. de lfe cl., est nommé
dans la rés.
— Son promus lieut. d'inf. de m., les
sous-lieut. Richard, Dhotal,Maillac,Privey,
Lecerf, Mazoyer, Triereau, Quintard, Ficel,
Philippe, Boulard, Marseille, Quinet, Ri-
chard, Caillens, Primat, Sénélar, Soulas,
Marceau, Grémillet, Chauvin, Bellier,
Gommery, Démarque, Moreau, de Chaste-^
net de Puységur et Trestournel.
Monvemexits «1» Personnel
Cherbourg. — MM. Batelot, lieut. de v.,
actuellem. en serv. à Toulon, emb. sur le
Redoutable comme canonn ; — Blondeau,
lieut. de v., emb. sur le Hoche comme
fusil.
Brest. — MM. Poidloue, lieut. de v.,
cessera ses serv. à l'observatoire de
Montsouris le l'r nov.et rail. Brest; —
Espieux, méd. de lre cl., emb. sur le
Forfait ; — Le Bras, pil. de 2" cl., est des-
tiné à l'Isère.
Rochefort. — M. Pecon de Laforest,
lieut. au 3e d'inf. de m., servira aux tiraill.
Soudan, et partira de Bordeaux4e 20 oct.
Flotte
De notre correspondant maritime à
Paris, hier, par fil spécial :
La Dévastation est arrivée à Toulon ce
matin.
Le Colombo est arrivé à Obock le 2.
Le Scorpion est arrivé à Sierra-Leone
le 2.
La Triomphante est arrivée à Nagasaki
le 2.
Le Tonkin est arrivé à Saigon le 2.
Le Primauguet est arrivé à Diégo-
Suarez le 3.
PORT LE COMMERCE DE BREST
lu 3 octobre
ENTRÉES. — Galindb, vapeur, cap. Cof
fournie, ven. de Dunkerque, houille. —
Concordia, trois-mâts, cap. Hausen, ven.
de Sundswall, bois. — Jeanne-d'Arc,
vapeur, cap. Botton, ven. de Dunkerque,
d. m.
SORTIES. — Saint-Jean-Baptiste, du
dée, cap. Maurice, ail. à Péniche, lest. —-
Incertain, dundée, cap. Le Clerc, ail. à
Pont-l'Abbé, lest. — Jeanne-Eugénie,
goélette, cap. Le Quellec, ail. à Laber-
Iidut, lest.
Dernière (Heure
Par 1P±l spéoiaî
Paris, le 4 Octobre, 1 h. matin.
MORT D'UN GÉNÉRAL
On télégraphie de Nancy :
Le général de brigade en retraite
Deville est mort- Il était âgé de 75 ans.
AU MAROC
Le ministre de France au Maroc a
fait son entrée à Fez le 27 septembre,
avec le même cérémonial que le mi-
nistre anglais.
Le gouvernement marocain avait
décrété que le 27 septembre seraitjour
de fête publique.
LE RETOUR DE M. STANHOPE
Ce soir a eu lieu une réception offerte
à M. Stanhope par une quarantaine
de confrères. De nombreux toasts ont
été portés au journaliste américain.
Un concert a suivi la réception.
LA PORTE & LA RUSSIE
On télégraphie de Vienne :
L'ambassade de Russie va remettre à
la Porte une note réclamant le rem-
boursement de l'arrérage des contri-
butions de guerre.
UN PRINCE QUI DEVIENT FOU
Le prince Pierre de Ccbourg, atteint
de folie furieuse, a été conduit dans
une maison de santé.
Théâtre de Brest
Premières et reprises
Quelques indiscrétions sur les projets
de M. Martini :
Très prochainement, première repré-
sentation de la nouvelle opérette en quatre
actes de Victor Roger, les vingt-huit
jours de Clairette, créée à Paris en mai
dernier et qui depuis continue à obtenir
un véritable succès aux Folies-Drama-
tiques.
Les vingt-huit jours de Clairette,
c'est l'histoire d'une jeune femme qui, par
suite d'une série d'intrigues, est amenée
à faire ses vingt-huit jours dans le régi-
ment où son mari est lui-même réserviste,
et où il est traqué par une maîtresse, qui
est prise pour sa femme. Le principal rôle
des Vingt-huit jours de Clairette a été
créé par Marguerite Ugalde.
Parmi les pièces qui vont être repré-
sentées prochainement, notons aussi le
Voyage de Suzette, donné il y a deux
ans par M. d'Hennery, à la fin de la sai-
son théâtrale, et qui obtint un réel succès»
La direction s occupe encore actuelle-
ment de monter Manon, dont Mme Mar-
tini, la femme du directeur actuel, a créé
il y a cinq ans le rôle à Brest.
Comme drame, ii nous sera donné de
voir Devant l'Ennemi, pièce dramatique
de A. Charton, avec un tableau qui est la
fidèle reproduction de la célèbre toile de
de Neuville : Combat sur une voie
ferrée.
Enfin, le clou de la saison, Sigurd, dont
les études vont être poussées très active-
ment, passera dans deux mois.
Ce soir :
Mireille, opéra-comique en quatre
actes, paroles de Michel Carré, musique
de Gounod.
Vincent, M. Charpentier ; Ourrias, M. Duvernet ;
Ramon, M. Béguin ; Ambroise, M. Boué ; Mireille,
Mme Rallier ; Andreloune, Mme Gui ; Taven, Mme
Dubiaux ; Clémence, Mme Senès.
Les Vivacités du Capitaine Tic, comé-
die en trois actes, paroles de Labiche et
Martin.
Horace, M. Planés ; Desambois, M. Camm ; Céles-
tin Magy, M. Deligny ; Bernard, PL Caylet ; Baptiste,
M. Stâny ; Mme de Guy Robert, Mme Navarre ;
Lucile, Mme Lair ; une dame, Mme Royol.
ÉTAT CIVIL DE LAMBÉZELLEC
du 26 septembre au 2 octobre
NAISSANCES ! 11
Garçons : 6. — Jean Pouliquen, Jean Ar-
han, Joseph Bothorel, Jean Arhan, Albert
Bigault, Louis Lazou.
Filles : 5. — Adrienne Fily, Philomène
Kermanach, Augustine Goulard, Isabelle
Le Lann, Catherine Le Scanff.
FEUILLETON DE LA DÉPÊCHE (16)
La Boirpise d'Anvers
VII
Le supplice (suite)
et^°dolphe porta ses regards de ce côté,
alors lui aussi sentit des larmes monter
div ^fux et fonder son visage ; et des
virD«t e Personne qui étaient là et qui
un* £ce sPectacle inoui, il n'en était pas
"t, Hors Cornélia peut-être, qui ne sentît
son coeur se fondre dans sa poitrine.
hauUnaif0nde sterbeck étant close de
le mnJ^ ,s> comme nous l'avons dit, tout
la SUTOH a(.cr°yail inhabitée ce jour-là ;
qUe ai[ ,JSE, "ut donc extrême quand, pres-
Par"H«« • aPrôs ce cri perçant poussé
deux W de sterbeck> on vit ouvrir à
le c pUants la grande porte qui fermait
Plain riH du bâtiment et se trouvait de
au-rfof avec un perron de 7 à 8 pieds
Mai S du soL
Une ii^n^He,expression ne saurait donner
fo^e l'émotion qui s'emparait de la
et S'av^Uand on vit Paraître à cette porte
elle rtlan.cer lentement sur le perron, d'où
coud» 11 la Place, la mère des deux
verte HDef' la ducnesse de Sterbeck, cou-
chevei * gs vêtements de deuil, les
en huit* 1 filancs fils avaient blanchi
traita j>J0Urs) les yeux rouges et fixes, les %
a une pâleur de marbre, et tenant
à la main un mouchoir tout imprégné de
ses larmes. „„
Elle était accompagnée de sa fille et
suivie de ses trois servantes, toutes trois
également vêtues de noir, soutenant la
marche de leur maîtresse.
Par une étrange fatalité, le regard de
Noémie ne rencontra qu'une seule des dix
mille têtes entassées sur la place, et cette
tête était celle de Paolo Popoli, Paolo à
cheval aux côtés de Cornélia et assistant
au supplice de ses frères ! Elle devina
tout, la vérité traversa son âme comme
un éclair. Alors, comme fascinée, son re-
gard resta fixé sur lui, ses traits prirent
une expression effrayante, elle leva
lentement la main, étendit le doigt vers
lui, et après un long silence, pendant le-
quel elle resta la bouche béante et le corps
aussi immobile que s'il eût été pétrifié,
elle lança un éclat de rire si formidable
qu'il retentit sur toute la place et fit fris-
sonner toutes les âmes. Puis elle s élança
dans la maison, où l'en entendit se prolon-
ger cet eiï'rayant éclat de rire longtemps
après qu'elle eut disparu.
La jeune fille venait d'être frappée de
folie. . .,, .
La duchesse parut presque insensible a
ce nouveau malheur ; la mesure était com-
ble, rienne pouvait plus ajouter a son dé-
SeAu°moment où, les regards ardents fixés
sur féchafaud, elle posait la main sur la
balustrade du perron, les tenailles rougies
des bourreaux faisaient, pour la deuxième
foi, leur terrible office, laissant sur le
corps des deux martyrs, une nouvelle
plaie dont le sang s'échappait a flot.
En face de leur mère qui les couvait du
regard, ils restèrent tous deux impasbi
bles. . , ..
Quand à celle-ci, sa main rebondit sur
l'appui de la pierre où elle venait de se
poser, on vit son corps frissonner convul-
sivement sous ses longs voiles de deuil,
et des gouttes de sueur, ruisselant sur
son front, se mêlèrent aux larmes qui sil-
lonnaient son visage. Mais elle resta à
la même place, la tête haute, le regad,
obstinément tourné vers le point fatal.
Tous les yeux étaient mouillés de lar-
mes et toutes les femmes étaient en san-
glots. .
Les bourreux eux-mêmes se sentaient
troublés.
Sur un signe de Cornélia, ils revinrent
une troisième fois à la charge.
— Pauvre mère ! murmura Rodolphe.
— Mon Dieu 1 doublez ma souffrance et
prenez pitié d'elle, soupira Henri, qui se
sentait étouffé par les sanglots.
y Au moment où les tenailles ardente*
mordaient pour la troisième fois la chair
de ses enfants, la duchesse de Sterbeck
avait fléchi légèrement sur ses jambes ;
sa pâleur était devenue cadavéreuse et
ses yeux s'étaient fermés.
—'Elle perd connaissance, dit une des
trois servantes : arrachons-là à cet affreux
SPEtt toutes trois, tremblantes, effarées,
aussi défaites que leur maîtresse elle-
même, car ellesavaient vugnandir les deux
frères, car elles les avaient bercés entants
sur leurs genoux, toutes trois se mirent
en devoir d'emporter la malheureuse
mère dans sa maison.
Mais celle-ci était revenue du vertige
sous lequel son âme s'était affaissée un
instant, et repoussant de la main les trois
femmes : . .
— Non, dit-elle, je resterai jusquau
bout, tant que la vie ne les aura pas aban-
donnés, tant qu'il restera un souffle dans
ma poitrine.
— Laissez-moi, mes filles, je ne veux
pas être soutenue, je veux demeurer seule
avec mes propres forces, face à face avec
l'échafaud, éloignez-vous.
A cet ordre, intimé avec un mélange de
douceur et de dignité qui la grandissait
encore de son héroïsme, les servantes
s'éloignèrent de leur maîtresse et se reti-
rèrent au seuil de la maison, le dos tourné
à l'échafaud, la tête plongée dans leurs
tabliers noirs et pleurant tout bas.
Alors la duchesse, se tenant d'une main
à la balustrade de pierre, pressant de l'autre
son mouchoir avec lequel elle essuyait de
temps en temps la sueur qui coulait sur
ses traits livides et décomposés, assista
trois fois encore à l'effroyable supplice des
tenailles, vit le sang ruisseler du corps
de sesjenfants jusqu'à couvrir leurs pieds,
et l'immense, l'incommensurable douleur
qui tordait chaque fibre de son coeur de
mère ne se trahissait que de loin en loin
par un léger soubresaut de corp3, ou par
une tension si violente des muscles de la
main, que ses oncles semblaient s'enfon-
cer dans le granit de la balustrade.
Dix minutes s'étaient écoulées depuis
le commencement du supplice, un siècle
de douleur !
Les bourreaux allaient se remettre à
l'oeuvre, quand tout à coup la duchesse de
Sterbeck s'affaissa sur elle-même et resta
immobile sur le pavé blanc du perron.
Ses servantes s'élancèrent vers elle, la
croyant évanouie.
II y eut un moment de silence, puis on
entendit une de ses femmes jeter ce mot,
dans un cri d'angoisse : Morte 1
Tout lemonde,tant le silence et l'anxiété
étaient profonds, entendit le cri et la
parole ; l'un et l'autre parvinrent aux
oreilles des deux frères.
Le plu3 jeune pleura abondamment.
L'aîné s'agenouilla dans son sang, &
levant les yeux au ciel :
— Mon Dieu 1 s'écria-t-il d'une voix for-
te et vibrante, soyez béni : elle ne souffre
plus !
Puis se relevant et s'adressant à son
frère :
— Maintenant, Henri, la mort est une
fête pour nous, puisqu'elle va nous réunir
à notre mère qui nous attend là-haut.
Irritée d'un hérsïsme dont l'effet ne
pouvait qu'exalter le courage des Fla-
mands, sur l'esprit desquels elle avait
compté produire une impression toute
contraire, Cornélia jeta un coup-d'oeil à
son père, et, sur un mot de celui-ci aus-
stôt transmis aux bourreaux, la hache
mit bientôt fin à cette tragédie.
— Oh t ma pauvre mère 1 murmura
Christian en quittant la place, s'il fallait
qu'un jour, comme la duchesse de Ster-
beck... Oh ! c'est affreux à penser.
Et il se hâta de rentrer chez lui,
IX
Deux coeurs dévoués
Le supplice des deux frères de Sterbeck
avait frappé de terreur tous les esprits ;
la consternation était peinte sur tous les
visages, et les Flamands qui se rencon-
traient dans les rues ou sur les places pu-
bliques osaient à peine échanger entre
eux quelques paroles.
Les mères tremblaient pour leurs fils,
les femmes pour leurs époux, et leurs
craintes n'étaient pas sans fondement, car
chez la partie jeune et énergique de la po-
pulation, ce n'était pas l'épouvante, mais
la colère et l'indignation qui bouillonnaient
dans tous les coeurs.
Constant GUÉROULT.
(^1 suivre,)
darme en retraite, M. et Mme Riou, M.
Boudouin, garde champêtre, M. Héry, M.
Urcun et le gendarme Pouliquen.
Commission départementale. — La corn-
ai ission départementale s'est réunie à la
préfecture vendredi dernier, 30 septembre,
à une heure, sous la présidence de M.
le docteur Le Bâtard. Tous les membres
étaient présents, à l'exception de M. Hal-
léguen, excusé. M. Duval, vice-président
du conseil de préfecture, assistait à la
séance, en remplacement de M. le préfet,
en congé. Voici le compte rendu sommaire
de la séance:
La commission donne son approbation
à l'arrêté préfectoral nommant Mme veuve
Roué élève boursière au cours d'accou-
chement de Brest jusqu'à la fin de 1892,
en remplacement de Mlle Bothorel, dé-
missionnaire, et autorise l'administration
à réclamer à cette dernière, par toutes les
voies de droit, le remboursement des
frais de toute nature occasionnés au dé-
partement par son séjour dans l'établisse-
ment.
Après examen des pièces fournies par
les candidats aux bourses de l'école pra-
tique d'agriculture et d'irrigation du Lé-
zardeau, elle accorde :
1?2 bourse à l'élève Gastel (Gustave), de
Brest ; 1?2 bourse à l'élève Le Roux (Fran-
çois-Louis), de Leuhan ; une bourse en-
tière à Feunteun (Joseph), de Penhars ;
une bourse entière à Tanguy (Yves), de
Bannalec ; une bourse entière à Capitaine
(François-Guillaume), de Bannalec; une
bourse entière à Le Séac'h (Jean-Marie),
de Loc-Maria-Berrien.
Conformèrent aux propositions du
comité de surveillance et de perfectionne-
ment de ladite école, elle émet l'avis que
les prix de sortie soient accordés aux
élèves ci-après :
ïo Salaun (Jean-François), de Cléder,
500 fr.; 2« Ollivier (Jean-Marie), de Scaër,
300 fr.; 3° Chalouy (Joseph), de Bannalec,
200 fr.
Elle accorde aux communes suivantes
les secours ci-après énumérés pour se-
cours de réparations aux bâtiments sco-
laires :
Tréguennec, 25 fr.; H mvic, 40 fr.; Plou-
néour-Trez, 45 fr.; Lt on, 50 fr.; Plouzé-
védé, 50 fr.; Le Trévoux, 200 fr.; Le Faou,
150 fr.; Plonévez-Porzai, 100 fr.; Lothev,
200 fr-; Plonévez-du-Faou, 200 fr. '
Une subvention de 500 fr. es* accordée à
la commune de Trébou], p0Ur l'aider à
faire exécuter aux écoles publiques des
travaux supplém entaires reconnus indis- I
pensables. t
La con^cnisskm repousse une nouvelle i
demar.de de secours formée par la muni- !
ciPalité de Bohars pour réparations à l'é- j
Oole des filles, un secours de 100 fr. lui
ayant été alloué pour cet objet le 26 août
dernier.
Un secours de 50 fr. est alloué à la com-
mune de Plouzévédé pour réparations ur-
gentes à la mairie.
La commune de Plounéour-Trez obtient
Un secours de 55 fr. pour travaux de ré-
paration aux murs du cimetière. Celle du
Faou obtient un secours de 50 fr. pour
diverses réparations à la mairie et au pré-
toire de la justice de paix. Celle de Tré-
boul, 200 fr. pour l'aider à refaire le mur
du cimetière et son portail.
La commission émet un avis favorable
à la demande de la municipalité de Sainte-
Sève tendant à oblenir de l'Etat l'abandon
du rabais dans les travaux de construc-
tion d'un groupe scolaire. Elle émet éga-
lement un avis favorable au projet de con-
struction d'une école de filles à Plouégat-
Moysan. Elle ajourne sa décision sur une
demande de secours faite par la commune
de Scrignac pour réparations aux locaux
scolaires, en raison : 1° du cniffre élevé
du devis ; 2° de la faible part contributive
votée par la commune.
La commission s'est de nouveau réunie
le lendemain, samedi 1er octobre, et a
examiné un grand nombre de projets pré-
sentés par le service vicinal pour le clas-
sement ou la fixation de tracés de che-
mins vicinaux ordinaires. Elle a donné
son approbation à ces divers projets.
Elle a ensuite donné acte au préfet de la
communication des documents de compta-
bilité concernant les mois de juillet et
août et approuvé cette comptabilité.
Elle a autorisé le préfet à défendre
contre l'action intentée au département
par les époux Giffo, au sujet d'une délimi-
tation de terrains bordant la route dépar-
tementale no 1, au lieu dit de Trohéir, en
Penhars.
Elle a autorisé le prélèvement sur le cré-
dit de réserve de la somme de 241 fr. 78,
représentant les frais du procès intent
au département par celui du Calvados.
Sur la proposition de M. le préfet, elle a
accordé les secours suivants sur le fonds
commun des amendes de police correc
tionnelle aux communes ci-après :
Ile Molène, 122 fr. 16 pour déficit budgé-
Ile de Sein, 15 fr. 13 pour déficit budgé-
taire.
Le Trévoux, 83 fr. 29 pour déficit budgé
taire.
Fouesnant, 80 fr. pour travaux de con-
struction du chemin rural ordinaire n° 1,
dit des Poiriers.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance
est levée a cinq heures.
MORBIHAN
Lorient. — On nous écrit le 3 l
Tentative de suicide. — On se souvient
qu il y a environ un mois, nous racon-
tions, sous le titre Suicide d'amour, la
mort d une toute jeune fille,Mlle Kervarec,
qui, ayant de mourir, avait laissé une lettre
dans laquelle elle disait ne pouvoir vivre
sans avoir pour mari celui qu'elle aimait,
un sieur T... employé d'octroi, et rendait
en quelque sorte responsable la mère de
ce dernier, qui refusait de donner son
consentement à l'union des deux amants.
Hier, vers 4 heures de l'après-midi, T...
qui depuis la mort de sa fiancée avait des
idées de suicide, a failli mettre son si-
nistre projet à exécution. Se trouvant de
garde au bureau d'octroi situé rue de
Larmor, près la butte du Po'veone. n
résolut de s'asphyxier. Ses cousins, qui le
surveillaient depuis quelque temps, vinrent
pour le voir au bureau, qu'ils trouvèrent
hermétiquement fermé. Sans perdre un
instant, ils brisèrent les carreaux et péné-
trèrent au moment où leur parent perdait
connaissance. Des soins lui furent donnés
aussitôt par le docteur Waquet,qui réussit
à le ranimer.
On craint qu'il recommence à attenter à
ses jours.
CHRONIQUE MARITIME
Notre correspondant maritime à
Paris nous télégraphie hier, par fil
spécial :
Le capitaine de vaisseau Boisteî, mem-
bre de la commission de règlement de
l'armement, et le lieutenant de vaisseau
Vedel, officier d'ordonnance du ministre,
feront partie de la commission de recettes
des poudres et de la mélinite destinées au
service de la marine, désormais réunies
;n une seule.
— Par modification aux précédentes
lispositions, le général de division Bor-
gnis-Desbordes, inspecteur général des
troupes du Sénégal, qui devait quitter la
métropole le 5 octobre, se rendra seule-
ment dans la colonie par le paquebot du
5 novembre prochain.
Lorsque ses opérations d'inspection gé-
nérale seront terminées, le général Bor-
gnis-Desbordes se rendra directement en
France, l'inspection des troupes du Bénin
ne devant pas avoir lieu cette année.
— M. le méc. inspect. Savary est nommé
adjoint au major général de la m. à Brest.
M. le méc. en chef Fourcadier rempl.
M. Savary à la commission permanente
des examens des méc.
M. le méc. en chef Frangeul, adjoint au
major général à Brest, rempl. M. Fourca-
dier comme adjoint au major général à
Lorient.
— Listes des candidats admis en qualité
d'enfant de troupe dans l'armée de mer à
compter du 1« octobre :
i't régiment, Jaéger ; 5«, Le Poittevin ;
7», Borde, Jagot, Brun, Paronnaud et
Roussin ; 8% Ferry, Guerry et Veran ;
2% Monteille, Mazaud et Gabelotaud ; 6e,
Galland, Le Faou et Emiry; régiment
d'artillerie, du Mossé, Houel du Prey, de
la Ruffinière et Stéphan ; gendarmerie,
Ire compagnie, Clément ; 5% Castilla.
Les jeunes Monteille, Galland, Le Faou,
Emiry, du Mosse, de la Ruffinière et Sté-
phan sont originaires du Finistère ou du
Morbihan,
— Les 44 élèves de Saint-Cyr nommés
sous-lieut. dans l'inf. de m. reçoivent la
destination suivante :
8«, à Toulon, MM. Boucabeille, Frais-
sinet, Bluzet, Sourisseau, Vargoz et Geof-
froy ; 4% à Toulon, MM. Bastard, Jung,
Jeannot, Vormêse, Cilonna de Léca et
Cottes. *
7e, à Rochefort, MM. Viala, Bordeaux,
Vincent, Breton, Rouy, Foreston et Mal-
ien ; 3«, à Rochefort, MM. Coipel, ï*rou-
teaux, Hugot, Robin et Verdant.
l*r, à Cherbourg, MM. Caillaud, Guibe,
Fontenoy, Mahieu et Giorgi ; 5% à Cher-
bourg, MM. Fouque, Pénard, Dufaure, de
Citres, Manificat et Dussaulx.
6", à Brest, MM. Dussau, Chabbert, Bra-
connier, Sapolin et Haye ; 2e, à Brest.
MM. Abel, Lemonnier, Galland, Lepes-
queur et Castex.
Ces officiers serviront à la suite des
régiments. Ils devront être rendus à leur
régiment respectif le l*r novembre, à l'ex-
piration du congé accordé à la sorie de
1 école.
— Sont admis à suivre à Brest le cours
préparatoire des l«s maîtres candidats au
grade d'ens. de v., MM. Plusquellec, 1«
m. torpill. ; Poirier et Guérin, 1«" m. de
tim.
— Mutât, dans l'art, de m. :
Les cap. en 2« promus cap. en 1er Al-
lègre, à la Martinique, et Bernardy, ins-
pecteur général, inspecteur des études à
l'école poiytechn., sont maintenus dans
leur position; François est placé à la
suite du rég.. à Lorient; Lacroix,à la dir.
du Tonkin; Godefroy,à lal9ebatt., à Tou-
lon ; Grosmangin, au détach. d'ouvr. en
N.-Caléd.; de Luzy de Pélissac est placé à
la dir., au Tonkin; Martineau, du détach.
d'ouvr., en Cochinchine, est placé à la
suite du rég., à Lofient ; Schatz est placé
à la 12e batt., à Cherbourg ; Bonaccorsi
est maintenu au Soudan ;
Les cap. en 1er Septier, en N.-Caléd., et
Babin, au Tonkin, sont placés à la suite
du rég., à Lorient ; Christ, de Brest, est
désigné p. la dir. au Tonkin ; Odent, de
Lorient, est placé à la 9e batt., à Cher-
bourg ; Chauvin, de la dir. de Lorient, est
placé à la 3» batt., à Lorient ; Hanché, de
la dir. de Brest, est placé à la 13" batt.,
dans ce port ;
Les lieut. qui viennent d'être promus
cap. en 2* Barbier sera placé à la 2* batt.
à Cherbourg et détaché à la fonderie de
Ruelle ; Vidal est maint, à la 3e c*» d'ouvr.;
Pons est classé à la 5e batt., à Lorient ;
Killiani, à la 16s batt., à Rochefort; Ra-
digue est détaché au serv. du génie, à
Brest ; Nisse est maintenu au Soudan ;
Vuillard est placé à la 18e batt., à Toulon,
et détaché à Ruelle; Fourgeot est main-
tenu à la 14e batt., à Brest ; Auchet, au
Soudan ; Lancret, détaché à Sevran-Livry,
serv. à l'inspect. des fabricat.; Danchaud
est maintenu à la c 1» d'artific., à Toulon ;
Cros est maintenu à la 4e c'e d'ouvr., à
Rochefort ;
Les cap. Fréby, de Diégo-Suarez, serv.
à la 2° cle d'ouvr., à Brest; Delassus, de
Rochefort, serv. au détach. d'ouvr. de Co-
chinchine; Cerveau, de la direct, de Brest,
serv. à la l'e batt., au Tonkin ; Cambon, de
Lorient, serv. au rég., en N.-Calédonie ;
Dreysse, de Brest, à la 3e batt. Ms, en An-
nam ; Piédevache, de Toulon, à la 7e batt.
bis, à Diégo-Suarez ; Braud, de l'inspect.
des fabricat., serv. à la direct, d'art., au
au ministère ; Renault, de Toulon, pren-
dra le command. du dépôt des isolés dans
ce port ;
Les lieut. en 2" Geoffroy, de la N.-Calé-
donie, et Bourguignon, du Tonkin, sont
nommés lieut. en ler et maintenus dans
leur position ; Mathieu, en Cochinchine,
est [nommé lieut. en ler et placé au détach.
d'ouvr. en Cochinchine ; Germain, de
Toulon, nommé lieut. en 1er, est placé à
la 5e batt. et appelé au command. du dé-
tach. de Sevran-Livry ; Ethon, de Diégo-
Suarez, Cavrois, du Sénégal, Mercey, du
Sénégal, Décruizat, du Soudan, Plaine, de
la N.-Calédonie, Lotte, de Toulon, et Mar-
gaine, des conduct. Sénégal., sont nommés
lieut. en l'r et maintenus dans leur posi-
tion; Porchiar, de Toulon, est nommé
lieut. en 1«' et appelé aux fonct. d'oi'ficier-
payeur aux batt. de Toulon ; Epaud,
officier-payeur aux batt. de Brest, est
nommé lieut. en 1er et maintenu dans sa
position ; Marly, lieut. en 1«' en Cochin-
chine, est placé à la 10e batt. à Cherbourg ;
Sarrien, lieut. en 2* eh Cochinchine, est
placé à la 13e batt., à Brest ; Marandet,
lieut. en 2* à Diégo-Suarez, est placé à la
12' batt., à Cherbourg ;
Les lieut. Jeannet, de Cherbourg, serv.
à la 2" batt., à Lorient ; Mauboy, de Tou-
lon, est placé à la 21* batt. de ce port;
Heitz, de Toulon, est placé à la c'« d'artific.
de ce port.
Les sous-lieut. Labasque, en Cochin-
chine, est nommé offic. payeur dans la
colonie ; Ladoux, de Lorient, est désigné
p. serv. à la 24* batt., en Cochinchine;
Calend, de Lorient, serv. à la 24' batt., en
Cochinchine; Gélin, de Toulon, serv. à
la 7* batt., à Diégo-Suarez ;
A la suite de ces désignations, pren-
dront passage :
lo Sur le paqueb. partant de Marseille
le 3 novembre, M. Cambon, cap.;
2° Sur le paqueb. partant de Marseille
le 12 novembre, MM. Piédevache, cap., et
Pelin, lieut.;
3° Sur le transp. partant de Toulon le 15
novembre, MM. Chrisl, Delassus, Cerveau
et Dreys3e, cap., Ledoux et Clend, s.-lieut.
— Les trois sous-offic. des 2° et 6e d'inf.
de m. à envoyer au rég. de tiraill. annam.,
et qui devaient prendre passage sur le
transport du l"r oct., seront embarqués sur
le transport du 15 novembre prochain,
celui du l«f oct. ne devant pas effectuer
son voyage.
— Des passages seront réservés sur le
paquebot qui partira de Bordeaux le 10 no-
vembre pour un sergent-major, un ser-
gent du 7° d'inf. de m. et un sergent du 7e,
destinés au bat. de tiraill. haoussas.
Voici les mouvem qui ontété ou seront
effectués parmi les pilotes brevetés de la
flotte :
MM. Martin, pil. de 1" cl., est passé de
la déf. mob. de Cherbourg sur la Salve ;
— Méheux, pil. de 1" cl., sera envoyé en
disponib. dès l'arrivée de la Manche à
Cherbourg ; — Bourron, pil. de 1" cl.,
passera du Laelocheterie à la déf. mob.
de Brest; — Le Gall, pil. de lr' cl., est
destiné à la déf. mob. de Lorient, p. le
Drac ; — Le Bras, pil. de 2e cl., déb. de la
Galathée et emb. sur l'Isère, lors du pas-
sage de ce bâtim. à Brest ; — Rio, pil. de
2e cl., sera rappelé de disponib. le 15 oct.
p. emb. sur le Borda ; — Le Bayon, pil.
de 2° cl., passera du Drac à la déf. mob.
de Lorient.
Sont désignés p. suivre le cours de
l'école des mécan. ouvrant à Toulon le
15 oct. :
MM. Sommers, m. méc. en disponib. ;
Bellec, m. méc, du Dupuy de Lôme; Les-
pagnol, 2" m. méc, de la déf. mob. ; Lan-
delle, 2° m. méc, du 2" dép.; Séguin, 2* m.
méc, de la rés. ; Azibert, 2'm. méc, de la
Tempête ; Gau, élève-méc, du Neptune ;
Guernigou, élève-méc. du Neptune.
Le cours de Brest étant fermé tempo-
rairem., les candidats doivent recevoir
des frais ed route (§ 4 et 6 de l'art. 17
modifié de l'arrêté ministériel du 30 juil-
let 1889.)
Liste des s.-commiss. susceptibles de
recevoir une destinât, en dehors du port
chef-lieu : — MM. Jean Pascal, Lourtis,
Caumont, Perrot, Le Guillou Creisquer,
Vinson, Joyer, Dragon de Gomiecourt,
Kagi, Griffon, de Miniac, d'Argy.
Actes Officiels
De notre correspondant maritime à
Paris, hier, par fil spécial :
M. Rigubert, méd. de lfe cl., est nommé
dans la rés.
— Son promus lieut. d'inf. de m., les
sous-lieut. Richard, Dhotal,Maillac,Privey,
Lecerf, Mazoyer, Triereau, Quintard, Ficel,
Philippe, Boulard, Marseille, Quinet, Ri-
chard, Caillens, Primat, Sénélar, Soulas,
Marceau, Grémillet, Chauvin, Bellier,
Gommery, Démarque, Moreau, de Chaste-^
net de Puységur et Trestournel.
Monvemexits «1» Personnel
Cherbourg. — MM. Batelot, lieut. de v.,
actuellem. en serv. à Toulon, emb. sur le
Redoutable comme canonn ; — Blondeau,
lieut. de v., emb. sur le Hoche comme
fusil.
Brest. — MM. Poidloue, lieut. de v.,
cessera ses serv. à l'observatoire de
Montsouris le l'r nov.et rail. Brest; —
Espieux, méd. de lre cl., emb. sur le
Forfait ; — Le Bras, pil. de 2" cl., est des-
tiné à l'Isère.
Rochefort. — M. Pecon de Laforest,
lieut. au 3e d'inf. de m., servira aux tiraill.
Soudan, et partira de Bordeaux4e 20 oct.
Flotte
De notre correspondant maritime à
Paris, hier, par fil spécial :
La Dévastation est arrivée à Toulon ce
matin.
Le Colombo est arrivé à Obock le 2.
Le Scorpion est arrivé à Sierra-Leone
le 2.
La Triomphante est arrivée à Nagasaki
le 2.
Le Tonkin est arrivé à Saigon le 2.
Le Primauguet est arrivé à Diégo-
Suarez le 3.
PORT LE COMMERCE DE BREST
lu 3 octobre
ENTRÉES. — Galindb, vapeur, cap. Cof
fournie, ven. de Dunkerque, houille. —
Concordia, trois-mâts, cap. Hausen, ven.
de Sundswall, bois. — Jeanne-d'Arc,
vapeur, cap. Botton, ven. de Dunkerque,
d. m.
SORTIES. — Saint-Jean-Baptiste, du
dée, cap. Maurice, ail. à Péniche, lest. —-
Incertain, dundée, cap. Le Clerc, ail. à
Pont-l'Abbé, lest. — Jeanne-Eugénie,
goélette, cap. Le Quellec, ail. à Laber-
Iidut, lest.
Dernière (Heure
Par 1P±l spéoiaî
Paris, le 4 Octobre, 1 h. matin.
MORT D'UN GÉNÉRAL
On télégraphie de Nancy :
Le général de brigade en retraite
Deville est mort- Il était âgé de 75 ans.
AU MAROC
Le ministre de France au Maroc a
fait son entrée à Fez le 27 septembre,
avec le même cérémonial que le mi-
nistre anglais.
Le gouvernement marocain avait
décrété que le 27 septembre seraitjour
de fête publique.
LE RETOUR DE M. STANHOPE
Ce soir a eu lieu une réception offerte
à M. Stanhope par une quarantaine
de confrères. De nombreux toasts ont
été portés au journaliste américain.
Un concert a suivi la réception.
LA PORTE & LA RUSSIE
On télégraphie de Vienne :
L'ambassade de Russie va remettre à
la Porte une note réclamant le rem-
boursement de l'arrérage des contri-
butions de guerre.
UN PRINCE QUI DEVIENT FOU
Le prince Pierre de Ccbourg, atteint
de folie furieuse, a été conduit dans
une maison de santé.
Théâtre de Brest
Premières et reprises
Quelques indiscrétions sur les projets
de M. Martini :
Très prochainement, première repré-
sentation de la nouvelle opérette en quatre
actes de Victor Roger, les vingt-huit
jours de Clairette, créée à Paris en mai
dernier et qui depuis continue à obtenir
un véritable succès aux Folies-Drama-
tiques.
Les vingt-huit jours de Clairette,
c'est l'histoire d'une jeune femme qui, par
suite d'une série d'intrigues, est amenée
à faire ses vingt-huit jours dans le régi-
ment où son mari est lui-même réserviste,
et où il est traqué par une maîtresse, qui
est prise pour sa femme. Le principal rôle
des Vingt-huit jours de Clairette a été
créé par Marguerite Ugalde.
Parmi les pièces qui vont être repré-
sentées prochainement, notons aussi le
Voyage de Suzette, donné il y a deux
ans par M. d'Hennery, à la fin de la sai-
son théâtrale, et qui obtint un réel succès»
La direction s occupe encore actuelle-
ment de monter Manon, dont Mme Mar-
tini, la femme du directeur actuel, a créé
il y a cinq ans le rôle à Brest.
Comme drame, ii nous sera donné de
voir Devant l'Ennemi, pièce dramatique
de A. Charton, avec un tableau qui est la
fidèle reproduction de la célèbre toile de
de Neuville : Combat sur une voie
ferrée.
Enfin, le clou de la saison, Sigurd, dont
les études vont être poussées très active-
ment, passera dans deux mois.
Ce soir :
Mireille, opéra-comique en quatre
actes, paroles de Michel Carré, musique
de Gounod.
Vincent, M. Charpentier ; Ourrias, M. Duvernet ;
Ramon, M. Béguin ; Ambroise, M. Boué ; Mireille,
Mme Rallier ; Andreloune, Mme Gui ; Taven, Mme
Dubiaux ; Clémence, Mme Senès.
Les Vivacités du Capitaine Tic, comé-
die en trois actes, paroles de Labiche et
Martin.
Horace, M. Planés ; Desambois, M. Camm ; Céles-
tin Magy, M. Deligny ; Bernard, PL Caylet ; Baptiste,
M. Stâny ; Mme de Guy Robert, Mme Navarre ;
Lucile, Mme Lair ; une dame, Mme Royol.
ÉTAT CIVIL DE LAMBÉZELLEC
du 26 septembre au 2 octobre
NAISSANCES ! 11
Garçons : 6. — Jean Pouliquen, Jean Ar-
han, Joseph Bothorel, Jean Arhan, Albert
Bigault, Louis Lazou.
Filles : 5. — Adrienne Fily, Philomène
Kermanach, Augustine Goulard, Isabelle
Le Lann, Catherine Le Scanff.
FEUILLETON DE LA DÉPÊCHE (16)
La Boirpise d'Anvers
VII
Le supplice (suite)
et^°dolphe porta ses regards de ce côté,
alors lui aussi sentit des larmes monter
div ^fux et fonder son visage ; et des
virD«t e Personne qui étaient là et qui
un* £ce sPectacle inoui, il n'en était pas
"t, Hors Cornélia peut-être, qui ne sentît
son coeur se fondre dans sa poitrine.
hauUnaif0nde sterbeck étant close de
le mnJ^ ,s> comme nous l'avons dit, tout
la SUTOH a(.cr°yail inhabitée ce jour-là ;
qUe ai[ ,JSE, "ut donc extrême quand, pres-
Par"H«« • aPrôs ce cri perçant poussé
deux W de sterbeck> on vit ouvrir à
le c pUants la grande porte qui fermait
Plain riH du bâtiment et se trouvait de
au-rfof avec un perron de 7 à 8 pieds
Mai S du soL
Une ii^n^He,expression ne saurait donner
fo^e l'émotion qui s'emparait de la
et S'av^Uand on vit Paraître à cette porte
elle rtlan.cer lentement sur le perron, d'où
coud» 11 la Place, la mère des deux
verte HDef' la ducnesse de Sterbeck, cou-
chevei * gs vêtements de deuil, les
en huit* 1 filancs fils avaient blanchi
traita j>J0Urs) les yeux rouges et fixes, les %
a une pâleur de marbre, et tenant
à la main un mouchoir tout imprégné de
ses larmes. „„
Elle était accompagnée de sa fille et
suivie de ses trois servantes, toutes trois
également vêtues de noir, soutenant la
marche de leur maîtresse.
Par une étrange fatalité, le regard de
Noémie ne rencontra qu'une seule des dix
mille têtes entassées sur la place, et cette
tête était celle de Paolo Popoli, Paolo à
cheval aux côtés de Cornélia et assistant
au supplice de ses frères ! Elle devina
tout, la vérité traversa son âme comme
un éclair. Alors, comme fascinée, son re-
gard resta fixé sur lui, ses traits prirent
une expression effrayante, elle leva
lentement la main, étendit le doigt vers
lui, et après un long silence, pendant le-
quel elle resta la bouche béante et le corps
aussi immobile que s'il eût été pétrifié,
elle lança un éclat de rire si formidable
qu'il retentit sur toute la place et fit fris-
sonner toutes les âmes. Puis elle s élança
dans la maison, où l'en entendit se prolon-
ger cet eiï'rayant éclat de rire longtemps
après qu'elle eut disparu.
La jeune fille venait d'être frappée de
folie. . .,, .
La duchesse parut presque insensible a
ce nouveau malheur ; la mesure était com-
ble, rienne pouvait plus ajouter a son dé-
SeAu°moment où, les regards ardents fixés
sur féchafaud, elle posait la main sur la
balustrade du perron, les tenailles rougies
des bourreaux faisaient, pour la deuxième
foi, leur terrible office, laissant sur le
corps des deux martyrs, une nouvelle
plaie dont le sang s'échappait a flot.
En face de leur mère qui les couvait du
regard, ils restèrent tous deux impasbi
bles. . , ..
Quand à celle-ci, sa main rebondit sur
l'appui de la pierre où elle venait de se
poser, on vit son corps frissonner convul-
sivement sous ses longs voiles de deuil,
et des gouttes de sueur, ruisselant sur
son front, se mêlèrent aux larmes qui sil-
lonnaient son visage. Mais elle resta à
la même place, la tête haute, le regad,
obstinément tourné vers le point fatal.
Tous les yeux étaient mouillés de lar-
mes et toutes les femmes étaient en san-
glots. .
Les bourreux eux-mêmes se sentaient
troublés.
Sur un signe de Cornélia, ils revinrent
une troisième fois à la charge.
— Pauvre mère ! murmura Rodolphe.
— Mon Dieu 1 doublez ma souffrance et
prenez pitié d'elle, soupira Henri, qui se
sentait étouffé par les sanglots.
y Au moment où les tenailles ardente*
mordaient pour la troisième fois la chair
de ses enfants, la duchesse de Sterbeck
avait fléchi légèrement sur ses jambes ;
sa pâleur était devenue cadavéreuse et
ses yeux s'étaient fermés.
—'Elle perd connaissance, dit une des
trois servantes : arrachons-là à cet affreux
SPEtt toutes trois, tremblantes, effarées,
aussi défaites que leur maîtresse elle-
même, car ellesavaient vugnandir les deux
frères, car elles les avaient bercés entants
sur leurs genoux, toutes trois se mirent
en devoir d'emporter la malheureuse
mère dans sa maison.
Mais celle-ci était revenue du vertige
sous lequel son âme s'était affaissée un
instant, et repoussant de la main les trois
femmes : . .
— Non, dit-elle, je resterai jusquau
bout, tant que la vie ne les aura pas aban-
donnés, tant qu'il restera un souffle dans
ma poitrine.
— Laissez-moi, mes filles, je ne veux
pas être soutenue, je veux demeurer seule
avec mes propres forces, face à face avec
l'échafaud, éloignez-vous.
A cet ordre, intimé avec un mélange de
douceur et de dignité qui la grandissait
encore de son héroïsme, les servantes
s'éloignèrent de leur maîtresse et se reti-
rèrent au seuil de la maison, le dos tourné
à l'échafaud, la tête plongée dans leurs
tabliers noirs et pleurant tout bas.
Alors la duchesse, se tenant d'une main
à la balustrade de pierre, pressant de l'autre
son mouchoir avec lequel elle essuyait de
temps en temps la sueur qui coulait sur
ses traits livides et décomposés, assista
trois fois encore à l'effroyable supplice des
tenailles, vit le sang ruisseler du corps
de sesjenfants jusqu'à couvrir leurs pieds,
et l'immense, l'incommensurable douleur
qui tordait chaque fibre de son coeur de
mère ne se trahissait que de loin en loin
par un léger soubresaut de corp3, ou par
une tension si violente des muscles de la
main, que ses oncles semblaient s'enfon-
cer dans le granit de la balustrade.
Dix minutes s'étaient écoulées depuis
le commencement du supplice, un siècle
de douleur !
Les bourreaux allaient se remettre à
l'oeuvre, quand tout à coup la duchesse de
Sterbeck s'affaissa sur elle-même et resta
immobile sur le pavé blanc du perron.
Ses servantes s'élancèrent vers elle, la
croyant évanouie.
II y eut un moment de silence, puis on
entendit une de ses femmes jeter ce mot,
dans un cri d'angoisse : Morte 1
Tout lemonde,tant le silence et l'anxiété
étaient profonds, entendit le cri et la
parole ; l'un et l'autre parvinrent aux
oreilles des deux frères.
Le plu3 jeune pleura abondamment.
L'aîné s'agenouilla dans son sang, &
levant les yeux au ciel :
— Mon Dieu 1 s'écria-t-il d'une voix for-
te et vibrante, soyez béni : elle ne souffre
plus !
Puis se relevant et s'adressant à son
frère :
— Maintenant, Henri, la mort est une
fête pour nous, puisqu'elle va nous réunir
à notre mère qui nous attend là-haut.
Irritée d'un hérsïsme dont l'effet ne
pouvait qu'exalter le courage des Fla-
mands, sur l'esprit desquels elle avait
compté produire une impression toute
contraire, Cornélia jeta un coup-d'oeil à
son père, et, sur un mot de celui-ci aus-
stôt transmis aux bourreaux, la hache
mit bientôt fin à cette tragédie.
— Oh t ma pauvre mère 1 murmura
Christian en quittant la place, s'il fallait
qu'un jour, comme la duchesse de Ster-
beck... Oh ! c'est affreux à penser.
Et il se hâta de rentrer chez lui,
IX
Deux coeurs dévoués
Le supplice des deux frères de Sterbeck
avait frappé de terreur tous les esprits ;
la consternation était peinte sur tous les
visages, et les Flamands qui se rencon-
traient dans les rues ou sur les places pu-
bliques osaient à peine échanger entre
eux quelques paroles.
Les mères tremblaient pour leurs fils,
les femmes pour leurs époux, et leurs
craintes n'étaient pas sans fondement, car
chez la partie jeune et énergique de la po-
pulation, ce n'était pas l'épouvante, mais
la colère et l'indignation qui bouillonnaient
dans tous les coeurs.
Constant GUÉROULT.
(^1 suivre,)
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.63%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.63%.
- Collections numériques similaires Firmin Didot Ambroise Firmin Didot Ambroise /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Firmin Didot Ambroise" or dc.contributor adj "Firmin Didot Ambroise")Annuaire général du commerce, de l'industrie, de la magistrature et de l'administration : ou almanach des 500.000 adresses de Paris, des départements et des pays étrangers /ark:/12148/bd6t5863050m.highres Nouvelle revue encyclopédique / publiée par MM. Firmin-Didot frères ; [rédacteurs en chef, Noël Desvergers, Jean Yanoski] /ark:/12148/bpt6k6437148b.highresFirmin Didot Hyacinthe Firmin Didot Hyacinthe /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Firmin Didot Hyacinthe" or dc.contributor adj "Firmin Didot Hyacinthe")
- Auteurs similaires Firmin Didot Ambroise Firmin Didot Ambroise /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Firmin Didot Ambroise" or dc.contributor adj "Firmin Didot Ambroise")Annuaire général du commerce, de l'industrie, de la magistrature et de l'administration : ou almanach des 500.000 adresses de Paris, des départements et des pays étrangers /ark:/12148/bd6t5863050m.highres Nouvelle revue encyclopédique / publiée par MM. Firmin-Didot frères ; [rédacteurs en chef, Noël Desvergers, Jean Yanoski] /ark:/12148/bpt6k6437148b.highresFirmin Didot Hyacinthe Firmin Didot Hyacinthe /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Firmin Didot Hyacinthe" or dc.contributor adj "Firmin Didot Hyacinthe")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 3/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k343472s/f3.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k343472s/f3.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k343472s/f3.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k343472s/f3.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k343472s
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k343472s
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k343472s/f3.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest