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- Bibliographie
- Présentation
toute la vie enfantine de Brigitte se déroulait dans un péri-
mètre bien circonscrit. De l'extérieur, le bâtiment a jolie
allure, il ressemble à un petit hôtel particulier. La façade, sur
deux étages, est aérée par les hautes baies vitrées du studio.
Claude Bourgat vient ouvrir. Il est chorégraphe, dit-il, il a
toujours des élèves, il continue le travail de Marcelle Bour-
gat, morte voilà quelques années.
L'intérieur est un étonnement. Un soleil de printemps dore
le plancher du studio au plafond très haut, aux dimensions
d'une salle de spectacle. Les murs sont gris, les banquettes de
l'entrée, celles où s'asseyaient autrefois mères, gouvernantes
ou bonnes venues accompagner les petites élèves, sont pein-
tes en gris perle, et tendues de velours rouge. Les hautes
glaces du mur consacré à la barre reflètent le paysage exté-
rieur qui semble entrer dans la pièce, le ciel d'un bleu pâle
pommelé de nuages, les branches touffues d'un arbre.
Aujourd'hui, peu de cours peuvent encore se permettre les
services onéreux d'un pianiste. Même le vieux pick-up, dans
sa mallette aux angles arrondis, n'est là que pour le souvenir.
Claude Bourgat glisse une cassette dans un appareil beau-
coup plus moderne : la musique d'un tango désuet envahit la
pièce.
On se sent dans un de ces lieux privilégiés de Paris où le
temps est tout à fait suspendu, comme si l'on venait de
pénétrer au pays du rêve. C'est volontairement que M. Bour-
gat entretient cette atmosphère. Photos jaunies, affiches de
spectacles annonçant la prestation d'artistes morts aujour-
d'hui, anciens programmes, lampes et statues en forme de
ballerines, moulage d'un pied de danseuse, selon la mode des
années trente. Un portrait de sainte Cécile. Le portrait de
Marcelle Bourgat en Joconde par le peintre Serge Ivanoff.
Marcelle Bourgat a noté ses souvenirs de Brigitte :
« Quand madame sa mère me confia Brigitte, elle n'avait que
sept ans. Douée et jolie, elle a été la plus assidue de mes
élèves, elle n'a pas manqué le cours une seule fois et n'est
jamais arrivée en retard. Elle aimait travailler. Elle se
dépensait beaucoup et la satisfaction se lisait sur son visage.
Elle était toujours volontaire pour les exercices supplémen-
taires. A l'âge où les enfants ont les bras et les jambes comme
des clous, elle était agréablement modelée, visage expressif,
grands yeux, chevelure abondante, jambes très souples, bien
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mètre bien circonscrit. De l'extérieur, le bâtiment a jolie
allure, il ressemble à un petit hôtel particulier. La façade, sur
deux étages, est aérée par les hautes baies vitrées du studio.
Claude Bourgat vient ouvrir. Il est chorégraphe, dit-il, il a
toujours des élèves, il continue le travail de Marcelle Bour-
gat, morte voilà quelques années.
L'intérieur est un étonnement. Un soleil de printemps dore
le plancher du studio au plafond très haut, aux dimensions
d'une salle de spectacle. Les murs sont gris, les banquettes de
l'entrée, celles où s'asseyaient autrefois mères, gouvernantes
ou bonnes venues accompagner les petites élèves, sont pein-
tes en gris perle, et tendues de velours rouge. Les hautes
glaces du mur consacré à la barre reflètent le paysage exté-
rieur qui semble entrer dans la pièce, le ciel d'un bleu pâle
pommelé de nuages, les branches touffues d'un arbre.
Aujourd'hui, peu de cours peuvent encore se permettre les
services onéreux d'un pianiste. Même le vieux pick-up, dans
sa mallette aux angles arrondis, n'est là que pour le souvenir.
Claude Bourgat glisse une cassette dans un appareil beau-
coup plus moderne : la musique d'un tango désuet envahit la
pièce.
On se sent dans un de ces lieux privilégiés de Paris où le
temps est tout à fait suspendu, comme si l'on venait de
pénétrer au pays du rêve. C'est volontairement que M. Bour-
gat entretient cette atmosphère. Photos jaunies, affiches de
spectacles annonçant la prestation d'artistes morts aujour-
d'hui, anciens programmes, lampes et statues en forme de
ballerines, moulage d'un pied de danseuse, selon la mode des
années trente. Un portrait de sainte Cécile. Le portrait de
Marcelle Bourgat en Joconde par le peintre Serge Ivanoff.
Marcelle Bourgat a noté ses souvenirs de Brigitte :
« Quand madame sa mère me confia Brigitte, elle n'avait que
sept ans. Douée et jolie, elle a été la plus assidue de mes
élèves, elle n'a pas manqué le cours une seule fois et n'est
jamais arrivée en retard. Elle aimait travailler. Elle se
dépensait beaucoup et la satisfaction se lisait sur son visage.
Elle était toujours volontaire pour les exercices supplémen-
taires. A l'âge où les enfants ont les bras et les jambes comme
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